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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET

POPULAIRE
Ministère de la Formation et de l'Enseignement Professionnels
Institut National Spécialisé de la Formation Professionnelle
SAAD MOHAMED Es-Senia. Oran

Mémoire de fin d'étude pour l'obtention du diplôme de Brevet de Technicien


Supérieur en : Hygiène Sécurité Environnement (HSE)

Thème :

Prévention des risques liés au GNL

Réalisé par : Encadré par :

- Benaourane Tayeb
-
- Khelifi Wafaa

- Moulai Mohammed El Amine

ANNEE DE FORMATION : 2019.- 2022


A ma très chère mère

Quoi que je fasse ou je dise je ne saurai point te remercier comme il se doit. Ton
affection me couvre ta bienveillance me guide et ta présence a mes cotes a
toujours été ma source de force pour affronter les différents obstacles.

A mon petite frère ABDEL LA KADER

A tous mes amies et mes collègues et mon enseignant et l’équipe Algérie


Telecom.

A tous ceux qui par un mot m’ont donné la force de continuer.

KHELIFI WAFAA
A mes Chère parents.
Dont le mérite, les sacrifices et les qualités humaines
M’ont permis de vivre ce jour.

A tous mes amis.

Moulai Mohammed El Amine


Je dédie cet ouvrage :

A ma maman qui m’a soutenu et encourage durant ces années d’études


Qu’elle trouve ici le témoignage de ma profonde reconnaissance.

A mes frères et sœur ceux qui ont partagé avec moi les moments d’émotion lors
de la réalisation de ce travail qui m’ont chaleureusement supporte et encourage
tout le long de mon parcours.

A ma famille, mes proche et a ceux qui me donner de l’amour et de la vivacité

A tous mes amis qui m’ont toujours encourage et à qui je souhaite plus de
succès

A tous ceux que j’aime

Benaourane Tayeb
On remercie dieu le tout puissant de nous avoir donné la sante et la volonté
d’entamer et de terminer cette mémoire.

Tout d’abord, ce travail ne serait pas aussi riche et n’aurait pas pu avoir le jour
sans l’aide et l’encadrement de Mr ……………….. , on le remercie pour la
qualité de son encadrement exceptionnel, pour sa patience, sa rigueur et sa
disponibilité durant notre préparation de ce mémoire.

Nos remercîment s’adressent à Mr …………………… pour son aide pratique et


son soutien moral et ses encouragements.

Nos remercîment s’adressent également à tous nos professeurs pour leurs


générosités à la grande patience dont ils ont su faire preuve malgré leur charge
académique et professionnelle.

Nos remercîment s’adressent aussi à la commission de jurés.


Sommaire
Introduction générale
Problématique
Chapitre I: la gestion des risques et la science de danger
1. le risque ....................................................................................................... 2
2. le risque majeur ........................................................................................... 3
3. le risque technologique ............................................................................... 3
4. le risque industriel majeur........................................................................... 3
5. politiques de prévention des risques ........................................................... 4
6. Objectifs de la prévention des risques ............. Erreur ! Signet non défini.
7. Notion sécurité ................................................. Erreur ! Signet non défini.
8. Gestion du risque ........................................................................................ 6
9. Les différents types d’effets ........................................................................ 6
10.Notion de danger ......................................................................................... 7
11.Processus de danger .................................................................................... 7
12.Analyse des risques ..................................................................................... 9
13.Les étapes d’analyse des risques................................................................. 9
14.Hiérarchie des moyens de contrôles ......................................................... 10
15.la méthode d’analyse des risques MADS MOSAR .................................. 11
Chapitre II: les risques d’explosion et incendie de GNL
1. L’incendie ................................................................................................. 16
2. Triangle de feux et ATEX ........................................................................ 16
3. Température de point d’éclair ................................................................... 20
4. point d’inflammation ................................................................................ 21
5. Combustibles gazeux ................................................................................ 21
6. Explosion .................................................................................................. 22
7. Condition d’une explosion ........................................................................ 22
8. Domaine d’explosivité .............................................................................. 24
9. les sources d’inflammation : énergie minimale d’allumage ..................... 25
10.Comment prévenir les explosions ou en limiter les effets ........................ 26
11.les classes de feux ..................................................................................... 26
12.la procédure d’extincteur ............................................................................ ?
13.L’industrie GNL........................................................................................ 27
14.le risque d’explosion et l’incendie de GNL .............................................. 28
15.la catégorie du danger liée à l’utilisation du GNL .................................... 29
Chapitre III: Présentation générale du Complexe GLI/Z.
Présentation de l’organisme d’accueil SONATRACH ....................................... 31
Historique ............................................................................................................ 31
La dimension internationale de la SONATRACH.............................................. 31
Mission du complexe GL1/Z .............................................................................. 32
Situation géographique du complexe GL1/Z ...................................................... 32
Organigramme général du complexe GL1Z ....................................................... 33
Département de HSE .......................................................................................... 34
Service Prévention .............................................................................................. 35
Service intervention ............................................................................................ 36
Services environnement ...................................................................................... 37
Type de permet de travail .................................................................................... 37
Les risques industriels majeurs du complexe GNL1/Z ....................................... 38
Les moyens et les dispositions à prendre ............................................................ 39
IV. Chapitre : Application de la méthode MADS MOSAR
Modélisation du système et décomposition en sous-systèmes ........................... 49
1ère étape du module A : identification des sources de danger............................ 52
2ème étape du module A : identification des scénarios de danger ....................... 60
3ème étape du module A : évaluation des scénarios de risques ............................ 80
4ème étape du module A : Négociation d’objectifs et hiérarchisation des scénarios
............................................................................................................................. 86
5ème étape du module A : Définition des moyens de prévention et de protection et
qualification de ces moyens ................................................................................ 91
Conclusion
Introduction générale

Les incendies et les explosions sont des initiateurs potentiels d’accidents majeurs
pour les installations industrielles en général et en particulier dans les complexes
et unités de transformation des produits pétroliers et gazeux.
Dans ces installations une explosion peut induire des dispersions de produit
inflammable, Toxique, corrosifs et entre autre une perte de contrôle de
l’installation.
On peut observer différent types d’explosions, soit celles résultant d’une
combustion à Vitesse élevée qui peut se produire au sein même d’un produit, soit
au sein du mélange d’un Gaz avec l’air (mélange détonant), ou celles résultant de
la mise en présence de substances Chimique dites incompatibles.

D’autres explosions peuvent être observées à savoir, celles dues à une rupture
d’un réservoir ou d’un réacteur, due à une augmentation excessive de la pression
du produit contenu ou à l’affaiblissement localisé de la résistance de ses parois.

Le risque d’explosion, incendies générés par l’exploitation des produits pétroliers


et gaziers, Montrent de la problématique que peut engendrer une explosion dans
une unité gazeuse et les conséquences sur les installations de l’unité autant que
celles des unités avoisinantes et l’environnement en général.

Notre étude se situe dans un contexte voisin puisqu’il porte sur la prévention des
risques liés au GNL au niveau du complexe GNL 1/Z .Le procédé lié au GNL1/Z
peut donc présenter des risques d’incendie, explosion et dans le premier et le
deuxième chapitre, c’est pourquoi il est devenu important de comprendre et de
limiter les risques en matière de l’industrie technologique.

Notre contribution consiste en une analyse des risques par une approche
systémique.

Nous appuyons sur les apports méthodologiques et les outils d’analyse qu’offre
la science de danger. Nous proposons de comparer nos résultats avec ceux qui
étaient jusque-là appliqués au domaine du GNL pour la détermination de risques
industriels et l’application de la méthode d’analyse des risques (MADS MOSAR)
au niveau du complexe GNL1/Z et nous définissons des moyens de prévention et
de protection et la qualification de ces moyens.
Problématique

Le complexe GL1/Z compte parmi les usines les plus stratégiques dans ce

domaine pour fonction de la liquéfaction du gaz naturel. Le but de la liquéfaction

est de réduire le volume du gaz de 600 fois pour faciliter son stockage et le

transporter au bord des navires appelés Méthaniers et son exportation actuelle

essentiellement vers l’EUROPE. Mais le gaz en général est un danger qui peut

entraîner de nombreux risques, comme une explosion et un incendie qui entraîne

de grandes pertes humaines, des équipements coûteux et des pertes financières,

ainsi que la pollution de la nature, Ici on se retrouve vers la question :

Comment se passe la prévention des risques liés aux travaux gaz au niveau du

complexe GNL1/Z ?
Chapitre I : La gestion des
risques et la science de danger
I. la gestion des risques et la science de danger

1. le risque :

Les chercheurs et les grands établissements scientifiques sont sollicités de façon


croissante sur les questions de risques collectifs, de plus en plus caractérisées
Par la notion d'incertitude.
Dans les années 70/80, on s'intéressait essentiellement aux risques naturels et
industriels assez aisément identifiables, avec cependant la mise en évidence des
"risques majeurs" qui échappent aux définitions et cadrages habituels.
Dans les années 80/90, d'autres risques collectifs ont émergé (amiante, sang
contaminé par le virus du sida, hormones de croissance). Ils ont accentué le
problème de l'incertitude dans la gestion des risques.
Aujourd'hui, les risques relatifs à la vache folle, aux OGM (organismes
génétiquement Modifiés), à l'hépatite B, aux pollutions environnementales
cancérigènes, aux faibles doses radioactives) nous confrontent directement à la
question de l'incertitude. De plus en plus, l'incertitude remet en cause nos
schémas linéaires d'une science comme objectivation des risques, instrument
d'arbitrage politique et outil d'information du public.

Qu’est-ce que le risque ?

Conjugaison d’Aléa et Vulnérabilité. Le risque est une notion difficile à


appréhender qui ne prend sens que lorsqu'un aléa entre en relation avec la
vulnérabilité d'une société. Dépendant à la fois de l'un et de l'autre, le risque est
apprécié de façon variable, et souvent sous-estimé, parce qu'il est toujours une
probabilité et jamais une certitude. On peut définir des zones à risques, des
périodes de risques (dans le meilleur des cas) sans jamais savoir précisément où
et quand une catastrophe vont survenir.

2
2. le risque majeur :

C'est un accident grave qui peut être d'origine naturelle (feux de forêt, tempête,
inondation, mouvement de terrain, séisme, avalanches, volcan) ou technologique
(industriel, transports de matières dangereuses, barrages, nucléaire). Il se
caractérise par de nombreuses victimes, des dégâts importants, des impacts
néfastes sur notre environnement et dont les effets prévisibles dépassent les
capacités de réaction des instances directement concernées.

3. Le Risque technologique :
Par risque technologique majeur, on peut entendre :
"Tout événement accidentel lié à l’activité humaine entraînant des conséquences
immédiates graves pour les enjeux exposés".
Il faut bien dissocier la notion de risque de celle d’accident. Le risque est
l’événement redouté contre lequel on va faire de la prévention ; l’accident est
l’événement réalisé, que les études préventives avaient, en principe, permis
d’envisager.
Toute activité humaine comporte une part de risque et d’incertitude ; le monde
industriel n’échappe pas à cette problématique, par l’utilisation d’outils de
production complexes, la fabrication et l’emploi de produits explosifs,
inflammables, toxiques... On ne peut donc occulter les risques présents dans de
telles exploitations ou installations.

4. Le risque industriel majeur :


Le risque industriel majeur "est " un événement tel qu'une émission, un
incendie, ou une explosion, de caractère majeur, en relation avec un
développement incontrôlé d'une activité industrielle, entraînant un danger grave,
immédiat ou différé pour l'homme, à l'intérieur ou à l'extérieur de
l'établissement, et/ou pour l'environnement, et mettant en jeu une ou plusieurs
substances dangereuses"

Définition

Donnée par la Directive communautaire européenne du 24 juin 1982, dite


«Sévéso»

3
5. Politique de prévention des risques :

1 assurer la sécurité des personnes


2 contribué à un développement cohérent et durable
3 réparer et reconstruire après catastrophe

4
6. Objectifs de la prévention des risques :

La règle d’or de l’évaluation des risques consiste à protéger la santé et la


sécurité des salariés par le biais de l’amélioration des conditions de travail. Pour
cela, il convient d’identifier les risques et de les hiérarchiser, c’est-à-dire en
apprécier la gravité et la probabilité de survenue.
Enfin, des mesures de prévention pertinentes doivent être programmées afin de
contrer les différents risques.

7. Notion de sécurité :
La sécurité est souvent définie par rapport à son contraire : elle serait l’absence
de danger, d’accident ou de sinistre.
Selon [DES 03], la sécurité concerne la non occurrence d’événements pouvant
diminuer ou porter atteinte à l’intégrité du système, pendant toute la durée de
l’activité de ce dernier, que celle-ci soit réussie, dégradée ou ait échouée.
Et suivant le guide ISO/CEI 73 [ISO 02] élaboré par l’ISO sur la terminologie
du management du risque, la sécurité est l’absence de risque inacceptable, de
blessure ou d’atteinte à la santé des personnes, directement ou indirectement,
résultant d’un dommage au matériel ou à l’environnement.

5
8. Gestion du risque :
La gestion des risques est une opération commune à tout type d’activité. Les
objectifs visés peuvent concerner par exemple :
- le gain de rentabilité et de productivité ;
- la gestion des coûts et des délais ;
- la qualité d’un produit…
La gestion du risque peut être définie comme l’ensemble des activités
coordonnées en vue de réduire le risque à un niveau jugé tolérable ou
acceptable. Cette définition, cohérente avec les concepts présentés dans les
guides [ISO/CEI 51] et 73 [ISO 99], s’appuie, ainsi, sur un critère
d’acceptabilité du risque.
De manière classique, la gestion du risque est un processus itératif qui inclut
notamment les phases suivantes :
1. Appréciation du risque (analyse et évaluation du risque) ;
2. Acceptation du risque ;
3. Maîtrise ou réduction du risque.
9. Les différents types d'effets :

• Les effets mécaniques : une explosion provoque une onde de choc, à l’origine
d’une brusque surpression.
• Les effets thermiques : ils sont liés à la combustion d’un produit, parfois
Accompagnée d’une explosion.
• Les effets toxiques : ils correspondent à l’inhalation, l’ingestion ou le contact
avec la peau ou les muqueuses d’une substance irritante, nocive ou toxique. Sur
la santé humaine, ces effets peuvent être immédiats (toxicité aiguë) ou sur le
long terme (toxicité chroniques), et vont du bénin (substances irritantes) au
mortel (substances toxiques).
La gravité d’un accident technologique se définit en tenant compte à la fois de la
gravité de ses effets et de l’espace affecté par ces effets.

6
10.Notion de danger :
Selon Desroches [DES 95] et la norme IEC 61508 [IEC 98], le danger désigne
une nuisance potentielle pouvant porter atteinte aux personnes, aux biens
(détérioration ou destruction) ou à l’environnement. Les dangers peuvent avoir
une incidence directe sur les personnes, par des blessures physiques ou des
troubles de la santé, ou indirecte, au travers de dégâts subis par les biens ou
l’environnement. Le référentiel OHSAS 18001 [OHS 99] définit le danger
comme étant une source ou une situation pouvant nuire par blessure ou atteinte à
la santé, dommage à la propriété et à l’environnement du lieu de travail ou une
combinaison de ces éléments.
Soulignons que de nombreux termes sont employés, selon les normes ou les
auteurs, autour de la notion de danger et la rendent ambiguë. De plus, les
dictionnaires associent souvent le terme danger au terme risque. En effet,
plusieurs dictionnaires proposent le terme risque comme synonyme du terme
danger, ce qui explique le fait qu’un grand nombre de personnes utilisent
indifféremment ces termes.
Même les documents et les textes officiels confondent danger et risque.

11.Le processus de danger :


Trois phases pour le processus de danger qui sont :
1. Première phase : est une représentation générale des systèmes source et
cible.
En fonction de la question posée, les connaissances techniques et/ou
scientifiques nous offrent des représentations variées de ces systèmes.
Certaines disciplines proposent des connaissances structurales sur le système,
d'autres des représentations de son fonctionnement, d'autres, enfin, proposent
des modèles de son évolution interne ou de son comportement en relation avec
son environnement.
L'objectif de cette première phase est de récolter des connaissances à propos des
systèmes source et cible du danger ainsi que sur leurs environnements actifs ou
passifs respectifs.

7
2. deuxième phase : représentation des processus source de danger et des
processus susceptibles de subir l'effet du danger.
Dans le système source, il faut identifier les processus sources de dangers -
couples objets processeurs, objets processés Dans le système cible, il faut
identifier aussi, les processus - couples objets processeurs, objet processés- qui
sont susceptibles de subir les effets, les impacts du danger. Ces Événements Non
Souhaités sont nommés Effets de danger.
•Ces processus à identifier sont des processus cognitifs, des processus
relationnels, des processus technologiques et biologiques.
Ces processus peuvent être considérés comme des processus sources de danger
mais aussi comme des cibles qui subissent les effets du danger.
3. troisième phase : modéliser le processus de danger. Il s'agit de relier les
processus sources de danger aux processus susceptibles d'être affectés au niveau
de la cible du danger.
La liaison s'opère en modélisant un flux de danger, liaison orientée source-cible.

1 - Quatre types de systèmes : tour à tour, source de danger ou cible du danger :


- l'individu (l'opérateur par exemple) ;
- la population ;
- l’écosystème ;
- l'installation

Du « processus de danger » à la classification des Techniques du Danger : la


notion de "Point de vue".

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12.Analyse du risque :
L’analyse du risque est définie dans le guide ISO/CEI 51 [ISO 99] comme : «
l’utilisation des informations disponibles pour identifier les phénomènes
dangereux et estimer le risque ».
L’analyse des risques vise tout d’abord à identifier les sources de danger et les
situations associées qui peuvent conduire à des dommages sur les personnes,
l’environnement ou les biens.
Dans un second temps, l’analyse des risques permet de mettre en lumière les
barrières de sécurité existante en vue de prévenir l’apparition d’une situation
dangereuse (barrières de prévention) ou d’en limiter les conséquences (barrières
de protection).
Consécutivement à cette identification, il s’agit d’estimer les risques en vue de
les hiérarchiser et de pouvoir les comparer ultérieurement à un niveau de risque
jugé acceptable.
13.Les étapes d’analyse des risques :
Pour améliorer l’efficacité et l’objectivité d’une analyse de risques ainsi que
pour faciliter la comparaison avec d’autres analyses de risque, il est souhaitable
de suivre un certain nombre de règles générales. Il est également souhaitable
d’effectuer le processus d’analyse de risque conformément à une séquence
définie d’étapes. Le processus détaillé d’appréciation des risques est composé de
12 étapes distinctes :
1. Définir les objectifs et la portée de l’étude
2. Choisir la méthode d’analyse la plus appropriée
3. Constituer une équipe d’analyse multidisciplinaire
4. Récolter et préparer l’information requise
5. Définir les critères d’analyse
6. Identifier les activités
7. Identifier les risques liés aux activités
8. Evaluer les risques
9. Évaluer l’acceptabilité des risques
10. Maitrise des risques (plan d’action)
11. Documenter l’analyse
12. Mettre en œuvre les recommandations

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14.Hiérarchie des moyens de contrôles :
a) Élimination à la source
L’élimination à la source assure le plus haut niveau de sécurité, puisque le risque
est retiré du milieu de travail.

b) Remplacement
Le remplacement de matériaux, de processus ou d’équipements peut réduire le
risque par :
Le remplacement des éléments à risque par des éléments dont le risque est plus
faible (ex. : toxicité plus faible, énergie moins élevée ou poids inférieur), ce qui
diminue la gravité du dommage ;
La diminution du besoin ou de la fréquence (ex. : une fois par jour au lieu d’une
fois l’heure) ;
L’amélioration de la capacité des travailleurs à éviter le dommage (ex. : une
réduction de la cadence, une amélioration de la capacité à reconnaître le risque)

c) Contrôle technique :
Les contrôles techniques permettent de réduire la probabilité qu’un évènement
dangereux se produise dans certaines circonstances et doivent être appliqués
chaque fois qu’on ne peut éliminer le risque. Ils permettent de réduire le risque
en :
Prévenant ou en limitant l’accès au risque (ex. : protecteur sur une zone
dangereuse) ;
Prévenant ou en limitant l’exposition au risque (ex. : captation à la source) ;
Réduisant l’énergie disponible (ex. : réduction des temps d’ouverture des
disjoncteurs) ; Changeant la façon d’être en contact avec le risque (ex. : mode de
commande pas à pas).

d) Mesures administratives
Les mesures administratives sont des méthodes qui améliorent la capacité des
travailleurs à travailler en toute sécurité avec le produit, le processus ou le
service. Ils comprennent notamment :
Des restrictions d’accès aux aires de travail pour assurer que seuls les
travailleurs compétents et qualifiés effectuent le travail ;
La formation des travailleurs, incluant de l’information sur les risques, les
situations qui peuvent survenir, les mesures de prévention ainsi que l’utilisation,
l’entretien et l’entreposage des équipements de protection individuelle ;
Des méthodes de travail sécuritaires ;
Des politiques et des instructions concernant l’organisation du travail,
l’affectation des tâches et les responsabilités en matière de santé et de sécurité
au travail.

10
e) Équipements de protection individuelle(ÉPI)
Les ÉPI doivent être utilisés si les mesures de diminution et de contrôle du
risque ne sont pas suffisantes pour assurer la protection de la santé, de la sécurité
et de l’intégrité physique du travailleur.

Les ÉPI doivent être :


1. Utilisés avec des mesures administratives ;
2. Utilisés pour réduire le risque et améliorer la capacité du travailleur à
effectuer ses tâches de façon sécuritaire ;
3. Choisis en fonction du travail à effectuer, des risques et du travailleur.

15.La Méthode d'analyse des risques MADS MOSAR :


Les outils cités auparavant sont pour l’essentiel issus du domaine de la sûreté
De fonctionnement qui s’est développée dans plusieurs secteurs de l’industrie
dont principalement l’industrie nucléaire, l’industrie aéronautique et l’industrie
chimique.
La France est le seul pays à proposer un cadre théorique ou un contexte
Conceptuel à la gestion globale des risques.
La méthode MADS consiste à représenter les systèmes sources de danger et
les systèmes cibles auxquels s’appliquent les événements non souhaités et les
mettre en relation afin de modéliser le processus de danger puis analysé le risque
en utilisant des outils d’analyse de risque afin de gérer et manager les
événements non souhaités, a priori (prévention) et a posteriori (retour
d’expérience).

11
La figure IV-1 illustre La modélisation du processus de danger qui se fait en
reliant les systèmes sources de danger aux systèmes cibles, susceptible d’être
affecté. La liaison s’opère en modélisant un flux de danger, liaison orientée
source cible.
Il existe trois types de flux de danger : les flux de matières, d’énergie et
d’information.
La mise en œuvre pratique de MADS a été formalisée dans une méthode appelée
MOSAR, méthode d’analyse des risques participatives (comme l’AMDEC) dont
les objectifs sont d’identifier, d’évaluer, maîtriser, gérer et manager des
événements non souhaités. Elle a vocation à intégrer les réglementations
spécifiques sans s’en contenter.

12
Elle peut entrer mise selon une approche déterministe ou probabiliste. Elle met
en œuvre des concepts logiques, systématiques et systémiques elle a recours aux
outils classiques (grilles, tableau de référence, etc.) tel que l’AMDEC., HAZOP,
des arbres, etc...

La méthode MADS-MOSAR comprend deux modules (Figure IV-2) :

Le premier module A : permet de réaliser une analyse des risques principaux.


A partir d’une décomposition de l’installation en sous-systèmes, on commence
par identifier de manière systématique en quoi chaque sous-système peut être
source de dangers. Pour cela, on fait référence à une grille de typologie des
systèmes sources de dangers et on utilise le modèle MADS qui relie source de
dangers et cibles.

13
L’utilisation de la technique des boîtes noires permet de générer des scénarios de
risques d’interférence entre les sous-systèmes qui, rassemblés sur un même
événement constituent un arbre logique ou arbre d’événements.
La négociation d’objectifs entre les acteurs concernés, par construction de
graphes probabilités-gravité permet de hiérarchiser les scénarios identifiés. La
Recherche des moyens de prévention (barrières techniques et barrières
opératoires) nécessaires pour neutraliser les scénarios assure la prévention des
risques. Ce premier module se termine par la qualification dans le temps des
barrières identifiées.
Le deuxième module B : permet de réaliser une analyse détaillée de
L’installation et notamment il met en œuvre les outils de la sûreté de
fonctionnement pour la recherche des dysfonctionnements techniques des
machines et appareils (AMDEC).
Il met aussi en œuvre les approches de l’analyse opératoire pour la recherche des
dysfonctionnements opératoires(HAZOP). Il est alors possible de mettre en
œuvre les propriétés de ces outils notamment dans certains cas pour calculer la
probabilité du risque final.
La mise en œuvre se fait niveau par niveau et chaque niveau apporte un
Enrichissement en information. Il est possible de s’arrêter à des niveaux choisis.
Le module A donné une bonne analyse des risques principaux d’une
installation. Il est praticable par tout ingénieur ou technicien et nécessite une
durée de trois jours pour une installation classique.
Le module B prend beaucoup plus de temps suivant le degré de détail exigé. Il
nécessite la connaissance des outils et leur mise en œuvre.

14
Chapitre II : les risques
d’explosion et incendie de
GNL
1. L’incendie :
Le terme incendie a été emprunté par la langue française au XVIe siècle au latin
« Incendium » (embrasement), dérivé de « incendere » (allumer). Il désigne un
feu violent, un embrasement qui se propage à un édifice, une maison, une forêt,
etc. L'incendie est une réaction de combustion non maîtrisée dans le temps et
l'espace.
L'incendie, appelé communément feu, est particulièrement destructeur pour les
activités humaines et la nature : habitations, lieux de travail, entrepôts,
véhicules, cultures, forêts, monuments historiques, etc.

La prise en compte du risque d'incendie a conduit à créer des services de secours


(sapeurs-pompiers, protection civile). Ils ont développé et perfectionné des
moyens de lutte contre l'incendie pour combattre l'incendie.

2. Triangle de feux et ATEX :

La combustion ne peut avoir lieu que si les trois éléments suivants sont réunis

Simultanément :

Un comburant
Un combustible

Une source d’inflammation ou source de chaleur ou énergie d’activation


On appelle ceci le « Triangle du feu ».L’incendie se déclare chaque fois les trois
éléments sont en présence :

16
Lorsque l'un des trois éléments n'est pas présent, la combustion ne peut pas se
réaliser.

Les comburants :
Oxygène de l’air :
Le comburant le plus courant est l’oxygène de l’air, sa composition volumique
dans l’air est approximativement la suivante :

Air 21% Oxygène

79% Azote

L’oxygène est un comburant d’autant plus puissant que sa concentration est plus
élevée dans le mélange gazeux.

Ainsi, l’oxygène liquide un pouvoir comburant considérable. Les corps


combustibles poreux ou adsorbants imprégnés d’oxygène liquide sont des
explosifs extrêmement puissants.

L’azote est un gaz inerte et ne participe pas à la combustion, aussi l’un des
moyens pour éteindre un feu va consister à priver le feu d’oxygène à l’aide de la
mousse, un gaz inerte
(CO2, N2, …) ou de la vapeur d’eau.

17
Autres comburants : Certains corps chimiques contenant ou non de l’oxygène
sont des comburants car ils réagissent violemment avec les matières
combustibles et organiques.

Exemples :

L’acide nitrique, le peroxyde d’hydrogène (ou eau oxygénée) concentrés


enflamment la plupart des matières organiques

 Les matières organiques imprégnées de chlorate de sodium sec peuvent


facilement s’enflammer sous l’effet d’un frottement, d’un choc où d’une
élévation de température

 Le fer brûle dans le chlore humide et chaud (T > 120°)

Le fluor est un comburant plus actif que l’oxygène et enflamme la plupart des
Produits.

Les combustibles : appelé aussi substances inflammables sont des produits qui
ont la propreté de se combiner à l’oxygène pour conduire à une réaction de
combustion. La grande majorité des produits organiques contenant du carbone et
de l’hydrogène sont combustibles.

Plusieurs produits minéraux : l’hydrogène, l’oxyde de carbone, l’ammoniac,


l’hydrogène sulfuré, l’acide cyanhydrique, le sulfure de carbone sont également
combustibles même s’ils ne renferment pas toujours du carbone et de
l’hydrogène. Les principaux produits formés lors des combustions sont la vapeur
d’eau et le gaz carbonique. Les produits azotés dégagent en plus des oxydes
d’azote et les produits soufrés de l’anhydride sulfureux. La combustion des
produits naturels (charbon, dérivés du pétrole, alcools, etc.) dégage de la
chaleur, de la vapeur d’eau et du gaz carbonique. La combustion ne peut se
produire qu’aux conditions suivantes :

 Le combustible, d’une façon générale, se trouve en phase gazeuse. Il n’existe


que peude corps susceptibles de brûler à l’état solide (phosphore, sodium)

 Le combustible et le comburant doivent être dans des proportions


convenables.

De nature très variée, les combustibles peuvent se trouver sous forme :

18
De gaz ou de vapeurs : hydrogène, hydrocarbures gazeux, H2S, …

 De gaz liquéfiés : propane, ammoniac, …


 De liquides, de gouttelettes, d’aérosols : alcools, cétones, aldéhydes,
Hydrocarbures liquides, soufre liquide, solvants

 De poussières : polystyrène, polyéthylène, soufre, farine ainsi que certains


métaux (sodium, fer, aluminium, magnésium).

La condition nécessaire à la combustion « ATMOSPHÈRE EXPLOSIVE »


Une zone dangereuse est définie comme une zone dans laquelle des atmosphères
sont - ou sont susceptibles – d’être présentes dans des quantités telles qu’elles
nécessitent une prise de précaution particulière lors de la construction et de
l’utilisation de matériel électrique. On appelle “atmosphère explosive” ou
ATEX, le mélange avec l’air, dans les conditions atmosphériques de substances
Inflammables sous forme de gaz, vapeurs, brouillards ou poussières dans lequel,
après inflammation, la combustion se propage à l’ensemble du mélange non
brûlé.

Exemples d’atmosphères explosives : En exploitation courante ou en situation


accidentelle, ces atmosphères explosives peuvent se former :

 Dans les installations de combustion (fours, chaudières,…) en particulier en


cas d’extinction de flammes si le combustible n’est pas coupé.
Au voisinage d’équipement : pompes, compresseurs, réacteurs, échangeurs de

Chaleurs,…

 Dans les installations elles-mêmes : remplissage de réservoir.


 A l’air libre : vapeurs de solvants lors de nettoyage, dégraissage, travaux de
Peinture…

19
3. Température de point d’éclair ou point de flash :

 Liquide au repos La température de point d’éclair est la température minimale


à laquelle un combustible liquide émet assez de vapeurs pour permettre une
courte inflammation en présence d’une flamme. Les vapeurs s’enflamment et
s’éteignent aussitôt. Le tableau ci-après donne les valeurs des spécifications de
point d’éclair de quelques produits.

 Liquide au repos La température de point d’éclair est la température minimale


à laquelle un combustible liquide émet assez de vapeurs pour permettre une
courte inflammation en présence d’une flamme. Les vapeurs s’enflamment et
s’éteignent aussitôt.

Le tableau ci-après donne les valeurs des spécifications de point d’éclair de


quelques produits.

Tableau de Point d’éclair de quelques produits


Point d’éclair (°C)
Produits Spécification

Pétroles bruts < 55 non spécifié


Essence auto – 40 environ
Gazole moteur 55°C et < 120°C
Huile de graissage >160°C
Benzène –1
Hexane – 22

20
White spirit (solvant) 27
Méthanol 11°C
Acétone – 18°C

La température de point d’éclair reflète bien entendu le danger d’inflammation


que peut représenter un combustible liquide au repos des opérations de transport
ou de stockage.

Ce danger est en relation directe avec la volatilité du combustible c’est-à-dire sa


tendance à donner des vapeurs. Cette volatilité peut être caractérisée par la
tension de vapeur aux diverses températures.

4. Point d’inflammation :

C’est la température à laquelle les vapeurs sont émises en quantité suffisante


pour alimenter la combustion. Il y a non seulement allumage, mais continuation
de la combustion.

Le renvoi par la flamme d’une partie de son rayonnement vers la surface du


liquide est suffisante pour entretenir un régime de combustion avec flamme
jusqu’à épuisement du combustible.

Le point d’inflammation se situe, de quelques degrés à quelques dizaines de


degrés, au-dessus du point d’éclair. Il a peu d’utilisation pratique.

5. Combustibles gazeux :

Développement de la combustion :

La réaction de combustion amorcée en un point du mélange par une source

D’inflammation libère de l’énergie sous forme de chaleur.

Si cette chaleur dégagée est assez grande pour porter les couches voisines du
mélange combustible-comburant à une température suffisante, la combustion se
propage de proche en proche dans une zone lumineuse et de faible épaisseur
constituant la flamme puis progresse dans le mélange de gaz frais.

Les gaz produits sont portés à haute température et pression. Suivant la vitesse
d’avancement du front de flamme, on parle d’inflammation ou d’explosion.

21
6. L’explosion :

Il y a lieu de distinguer deux types d’explosions :

- la première est une explosion résultant d’une combustion à vitesse élevée, elle
peut se produire soit au sein même d’un produit, soit au sein du mélange d’un
gaz avec l’air, dans ce dernier cas une flamme se propage dans le mélange à une
vitesse élevée, et ce selon la réactivité du produit et les proportions du mélange.

- Le second type d’explosion est un éclatement d’un réservoir, ou d’un réacteur,


dû à l’augmentation excessive de la pression de gaz qu’il contient ou à
l’affaiblissement localisé de la résistance de ses parois.

- On peut observer aussi des explosions résultant de la mise en présence de


substances chimiques dite incompatibles qui réagissent violement entre elles.

7. Conditions d’une explosion : (l’hexagone de l’explosion)

22
Présence d’oxygène :
 Lorsque la teneur en oxygène dans le nuage < à une valeur critique,
l'explosion ne peut pas se développer. La teneur seuil en oxygène est appelée
CLO (Concentration Limite en Oxygène). La CLO est de l'ordre de 10% pour la
plupart des poussières organiques.

 Il est possible d'influer sur la CLO par inertage. En effet l'ajout d'un gaz inerte
avec l'air abaisse la teneur en oxygène de l'atmosphère, et de ce fait rend la
combustion du mélange air -poussière impossible. Les gaz inertes les plus
employés sont l'azote (N2), le dioxyde de carbone (CO2) et la vapeur d'eau.

Poussières combustibles :
 Poussières = Particules de diamètre < 0,5 mm [500 µm], qui dans
l'atmosphère reste en suspension un certain temps en se déposant sous l'effet de
leur propre poids.

Pour exploser, les poussières doivent être des poussières combustibles, c'est-à-
dire qu'elles puissent réagir avec l'oxygène de l'air en dégageant de la chaleur,
exemples : le bois, le charbon, les matières plastiques et des métaux sous forme
fine (laine d'acier, poussières d'aluminium). (Exemple de poussière
incombustible : le sable)

Mise en suspension (gaz, poussières, aérosols...) :


 Pour que l’explosion puisse se développer : il faut que les particules de
poussières doivent être maintenues en suspension un temps suffisant.
 La "stabilité d'un nuage" : est sa capacité à rester en suspension dans l'air. Elle
est caractérisée par le "pouvoir de re-suspension".

Pouvoir de re-suspension augmente : Le nuage reste en suspension ;


Pouvoir de re-suspension diminue : Le nuage sédimente (forme dépôt).

 Le pouvoir de re-suspension dépend de :

 La densité du nuage de poussières (concentration de la poussière dans l'air) ;

 La masse, la forme et la taille des particules


Des conditions ambiantes (humidité relative et température).

23
8. Domaine d'explosivité - Concentration de poussière :

 Pour qu'un nuage de poussières soit un "nuage explosible", la concentration de


poussières dans l'air doit être située entre 2 valeurs :

 La LIE (Limite [C] Inférieure d'Explosion)


 La LSE (limite [C] Supérieure d'Explosion)

Zone 1 : Mélange air-combustible gazeux trop pauvre en gaz, la combustion est


impossible :

 L’air (21 % O2, 79 % N2) encombre le milieu réactionnel et gêne les


rencontres entre molécules d’oxygène et de combustible.

 La quantité de chaleur dégagée par la réaction amorcée en un point est


dissipée dans volume inerte entourant ce point. La température atteinte n’est pas
suffisante pour que les molécules des couches voisines puissent réagir entre
elles. La combustion s’arrête.
Zone 2 : Mélange air-combustible gazeux en proportions convenables, la
combustion peut se développer. Le "domaine d'explosivité" se situe entre ces
deux valeurs de concentration.
 LSE (Limite supérieure d’explosivité) : concentration maximale au-dessous

De laquelle le mélange peut être enflammé, ou encore, c’est la limite au-dessus


De laquelle l’onde explosive ne se propage pas, le gaz et les vapeurs brûlent
sans exploser.
24
 LIE (Limite inférieure d’explosivité) : concentration minimale au-dessus de

Laquelle le mélange peut être enflammé.


Zone 3 : Mélange air-combustible trop riche en gaz, la combustion est
impossible :

 Le combustible encombre le milieu réactionnel

 La chaleur dégagée est insuffisante pour propager la combustion.

Les Sources d'inflammation :


Une énergie suffisante est nécessaire pour permettre l'allumage d'un nuage
explosible.

Les paramètres caractéristiques des phénomènes d’inflammation sont :


-inflammation, annotée TAI

Alors que la TAI des poussières est généralement comprise entre 300 et 700°C ;
l'EMI varie de 5 mJ à plus de 1 J selon les poussières.

Lorsqu’un mélange inflammable n’est pas porté à sa température d’auto


inflammation, une énergie d’activation est nécessaire pour démarrer la
combustion.

9. Les sources d’inflammation : Energie minimale d’allumage :

Lorsque les vapeurs de combustibles ou les poussières et l’air sont dans des
proportions correspondant à la zone d’inflammabilité, un apport d’énergie,
même très faible, déclenche le mécanisme de combustible. Tableau suivant
représente Energie minimale d’allumage de quelques gaz :

Tableau d’Energie minimale d’allumage de quelques gaz

Gaz Energie minimale d’inflammation (mJ)


Acétylène 0.017
Ethylène 0.07
Hydrogène 0.017
Sulfure de carbone 0.009
Oxyde d’éthylène 0.1

25
10.Comment prévenir les explosions ou en limiter les effets :

Il faut veiller à ce que le combustible, le comburant, et la source d’inflammation


ne forment jamais les conditions favorables à une explosion, comme par
exemple :
En supprimant le comburant : suppression de l’air par les toits flottants dans
les bacs d’hydrocarbures, ou substitution par un ciel de gaz neutre pour les
liquides hautement inflammables.

Maintien du mélange gaz- air en dessous de la limite inférieur d’explosivité


(LIE).

En supprimant la source d’inflammation : éloignement ou suppression de toute


source de chaleur, utilisation de matériel électrique isoles (ADF) adaptes aux
atmosphères explosifs (ATEX).

11.Les classes des feux :

a. Classe A : Feux de solides : Incendie causé par des matériaux combustibles


tels que :

b. Classe B : Feux de liquides ou de solides liquéfiables : Incendie causé par :


: Ethylène, propylène, ….
: Les alcools, les éthers,…
:

gorie PE< 100°C (gaz-oil, fuels légers,…)

paraffines,…)
Remarque : Le point d'éclair est la température la plus basse à laquelle le liquide

Libère assez de vapeur pour s'enflammer (commencer à brûler)

26
c. Classe C : Feux de gaz :
: méthane, éthane, propane, butane.

d. Classe D : Feux de métaux : Incendie causé par des métaux combustibles


tels que :

12.L’industrie du GNL :

L’industrie du GNL a depuis plusieurs décennies une excellente tradition en


matière de sécurité. Ceci vaut pour tous les maillons de la chaîne du GNL, allant
de la transformation au stockage et à la regazéification. Des terminaux GNL
sont opérationnels près de zones urbanisées depuis plus de quarante ans, et
aucun incident grave n’a été observé dans le domaine de la sécurité. Ces
statistiques exceptionnelles sont dues aux propriétés du GNL, et notamment à la
température très basse du liquide (-162 °C), ainsi qu’à l’évaporation et à la
dispersion rapides du gaz naturel à son stade gazeux. De par la température
particulièrement basse du GNL, un matériel et des isolants spéciaux
extrêmement résistant sont utilisés. Dès que le GNL est redevenu gazeux, il se
disperse rapidement et se dilue dans l’air. Le gaz naturel est plus léger que l’air.
Ces propriétés du gaz naturel gazeux et les spécifications afférentes du matériel
et du stockage ont donné lieu à l’établissement de normes de sécurité industrielle
très strictes. L’ensemble des propriétés, matériel et normes utilisés sont à la
source de l’excellent niveau de sécurité du GNL. Les exigences strictes de
conception, de construction et de fonctionnement des installations de GNL, ainsi
que leur étroite supervision par les compagnies et les autorités, font de
l’industrie du GNL l’une des plus sûres du secteur énergétique. Stocké dans des
réservoirs, le GNL ne peut pas exploser car il n’y a pas d’oxygène.
27
13.le risque d'explosion et l'incendie de GNL :

Le relâchement de GNL peut provoquer plusieurs dangers, une fuite en présence


d’une source d’inflammation provoquera un incendie ou explosion si c’est dans
un milieu entièrement ou partiellement clos.

Le soulèvement constant du bac souterrain a provoquait un glissement de

Terrain, ce glissement a fait apparaître des fissures au niveau du sous-sol et à


aider à la formation des cavités souterraines, ces cavités ont servi à un
acheminement du gaz froid qui est le GNL.

Plusieurs fuites ont été constatées au niveau de l’espace annulaire du toit du bac
souterrain. Ces fuites ont augmentés la probabilité d’occurrence du risque

Incendie en zone de stockage en cas de foudre ou d’autre source


d’inflammation.

La consultation des demandes de travaux établies depuis 1997 ont montrés

Des défaillances au niveau des organes de sécurité du bac, et qui n’ont jamais
été rétablies, comme par exemple des fuites de GNL à cause de l’ouverture
intempestive des soupapes surtout lors de la réception du GNL et qui pouvaient
provoqués de grave incendie.

Aussi des défaillances au niveau des thermocouples, indicateur de la


température du sol, servait à surveiller la progression du froid et plus

particulièrement l’isotherme 0°C .certain thermocouples indiqués des


températures erronés en salle de contrôle. L’augmentation de la température a
l’intérieur du bac pouvait engendrés une augmentation de la pression maximum
du système (PMS) et provoquait l’éclatement du bac et de la canalisation.

Autre défaillance ont été constaté, celle de la jauge qui n’a jamais été réparé.

28
Cette jauge indiquait le niveau du GNL dans le bac. Le chargement et le
déchargement du GNL s’effectuait de façon aléatoire et aurais pu causer des
dégâts comme les déversements du GNL.

14.La catégorie du danger liée à l’utilisation du GNL :

Le GNL est classée au niveau des dangers physico-chimiques (explosibilité,


caractère comburant, inflammabilité) ; cette installation transforme, produise et
stocke le gaz, et tous ses dérivés. Elle doit prévenir des risques d’incendie,
d’explosion, de pollution marine et de pollution des sols ; de ce fait elle se situe
dans la catégorie des risques technologiques majeurs (Risques industriels).

"Un risque majeur, c'est la menace sur l'homme et son environnement direct, sur
ses installations, la menace dont la gravité est telle que la société se trouve
absolu

29
Chapitre III : Présentation
générale du Complexe GLI/Z.
I. Présentation de l’organisme d’accueil SONATRACH
 Historique :
L’état crée par décret du 31 décembre 1963, complété par celui du
21septembre1966, la société nationale pour la recherche, la production, le
transport, la transformation et la commercialisation des hydrocarbures liquides et
gazeux SONATRACH : (Société National de Transport et Commercialisation des
Hydrocarbures)
Instrument actif du recouvrement de la souveraineté économique dans un domaine
vital pour le devenir de pays. Ce que lui a permis de se frayer un chemin parmi
les plus grandes compagnies du monde.
 La dimension internationale de la SONATRACH :
Grâce à la situation géographique privilégiée du pays, la SONATRACH à du
développer son action commerciale vers les états unis et l’Europe de l’ouest et
évidement les pays de Maghreb.
La SONATRACH occupe une place capitale dans l’économie du pays, elle
emploie 3700 agents tous corps de métiers confondus, elle est gérée par un
directeur général avec collaboration de 4 directeurs adjoints.

31
 Mission du complexe GL1/Z
Le complexe GL1/Z a pour mission de traiter le gaz naturel transporté par gazoduc
en provenance des champs gazetiers de Hasse R’mal en gaz naturel liquéfié
(GNL) avec possibilité d’extraction du propane, du butane et de la gazoline, ce
gaz est ensuite transporté dans les méthaniers à destination de l’étranger.
 Situation géographique du complexe GL1/Z
La société américaine «BECHTEL» a construit le complexe GL1/Z s’étendant
sur une superficie de 72 hectares dont 56 hectares occupés par les installations,
situé à 40KM à l’Ouest d’Oran et à 300KM de la capitale

32
II - Organigramme général du complexe GL1Z :

D i r e c t i o n
Cellule Assistant
informatique directeur

Cellule
organisation

Sous direction exploitation Sous direction


personnel
Secrétari
Secrétariat
Dpt. T Dpt. F Dpt. I
Cellule
R.T

Dpt. P Dpt. G Dpt. A Dpt. ADM Dpt. R Dpt. M

 Description des départements :

code désignation
I Sécurité
F Finance
T Technique
M Moyens généraux
R Ressource Humaine
ADM administration
A Approvisionnement
G Maintenance
P Production
R.T Relations de travail

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9. Département de HSE :
Le département HSE, est un des points vitaux du complexe GL1/Z. La sécurité
humaine et industrielle reste primordiale ; C’est le souci majeur de ce
département. Il comporte trois (03) services : Prévention, Intervention et
Environnement.
Le rôle de département de HSE est de mettre en place des moyens de prévention
et de protections adaptées aux risques encourus, ce département compte trois
services (prévention, intervention, environnement).

34
10. Service Prévention :
La prévention constitue une nécessité permanente en raison de multiple risques
qui existe auparavant pendant et après le processus de liquéfaction de GN.
La mission de ce service est de veiller à mettre au point tout un ensemble de
procédures afin de sensibiliser, d’informer les employés, les visiteurs et la sous-
traitance, suivi des plans d’hygiène et de sécurité élaborée ainsi que leur respect
et application dans l’objectif de les imprégner dans une culture HSE.
 Mission du service prévention :
-Autoriser et assurer le suivi des travaux de maintenance dans les conditions
optimales de sécurité.
-participer aux études et aux modifications relatives aux nouvelles installations.
-Participer à la gestion des risques et à l’amélioration des conditions de travail.
-Établir des audits de sécurité généraux et particuliers et s’assurer de leur
application et de leur affichage.
Participer à la politique globale de prévention de l’entreprise à travers la
commission hygiène et sécurité et les différentes campagnes de prévention.
 Les rôles des services prévention :
Nous pourrons classer le rôle du service prévention en deux missions :
Rôle opérationnels :
-Vérification et contrôle technique et réglementaire des équipements.
-Inspection et contrôle des machines et des installations.
-Étude et analyse des risques potentiels.
-Gestion des risques des incendies et accident de travail.
Rôle fonctionnels :
-Participation à l’étude des nouvelles installations.
-Participation à l’étude de toute modification aux niveaux des installations en
place.
-Intégration de la sécurité dans le processus de fabrication.

35
-Participation en choix de matériel.
-Amélioration des conditions de travail.
11. Service intervention :
En dépit de toutes les précautions, le complexe ne peut échapper à certain
dommage aléatoire, incendie, explosion, accident de travail. Pour lutter contre
l’accident ; un fléau très couteux pour l‘entreprise, le complexe est doté des
moyens humains et matériels les plus performants pour intervenir à temps et
empêcher sa propagation.
Le service intervention est composé d’équipes de quart d’intervention et son rôle
consiste à assurer les taches suivantes :
-L’intervention en cas d’incident.
-Une vigilance constante contre l’incendie et l’explosion.
-L’assistance des travaux dangereux en y apportant la couverture de sécurité
nécessaire.
-L’entretien préventif des systèmes de protection et des équipements et matériels
anti-incendie.
-Établir, actualiser et appliquer les plan d’intervention du complexe et d’autre.
-Faire appliquer les consignes générales et particulières de la sécurité.
Ce service se divise en deux sections :
A) Section équipements :
Cette section gère tous se qui concerne matériel est équipement pour la lutte
contre incendie.
Est chargée de :
-Inspecter en permanence les équipements fixes et mobiles de sécurité.
-Entretenir les équipements mobiles (extincteur, camion).
-Gérer les produits extincteurs (poudre, émulseur, CO2).
-Assurer l’installation des équipements fixes nouveaux avec le département
travaux neufs.

36
B) Section Intervention :
Cette section est chargée d’application directe et intégrale des règles et mesures
fondamentales pour contrôler toute incident, elle se charge aussi d’effectuer des
rondes régulières suivant le planning, participer à la formation au feu, contrôler et
entretenir les équipements et matériels de sécurité, Évacuer les victimes et faire
les gestes de 1er secours, et en fin elle surveille les installations de production par
le biais des caméras téléguidées ainsi que les équipements de lutte contre
l’incendie à partir de deux consoles DCS (contrôle du système par distance).
12. Services environnement :
Cette fonction avec à la tête le chef service est composée en principe de
spécialistes dans les domaines rejets Gazeux, déchets Solides et rejets Liquides.
Ces trois domaines sont la ligne principale de son organisation.
La recherche de nuisances ou dégradations dans ces domaines d'activités
l‘amènera à une liaison étroite avec le service prévention, le département
technique voire même à une superposition des activités.
L'activité de ce service s'impliquera dans tous les domaines de l‘unité
industrielle et les abords qui sont pas forcément immédiat seront aussi sous
sa vigilance.
13. Type de permet de travail :
• Permis de travail à froid
• Permis de travail à chaud
• Permis de travail de pénétrer dans un espace confiné
• Permis d’excavation
• Permis de radiographie
• Permis de travaux en hauteur
• Permis d’opération de lavage
• Permis d’entrée pour véhicule /engin
• Permis de fermeture provisoire de route
• Permis de travail sur équipement électrique
• Permis de limitation d’accès
• Permis de test sur équipement électrique haute tension

37
• Permis de mise en services d’un équipement /système

 Les différents types de certificats et autorisation :


 certificat de consignation électrique.

 Certificat de confirmation d’isolement.

 Certificat d’échafaudage.

 Autorisation de prise de photo.

14. Les risques industriels majeurs du complexe GNL1/Z :


 Risque de déversement de GNL.
 Risque d’incendie de vapeur de GNL.
 Risque d’incendie sur l’évent d’une soupape.
 Risque de corrosion des bacs.
 Risque de phénomène de surpression.
 Risque de fuite GNL, ou de produit lourd (propane, C5) vers les égouts.
 Risque de déversement du GNL lors des opérations de chargement des
navires.
 Risque d’explosion de type BLEVE dans le bac de stockage de la
gazoline.
 Risque d’effondrement d’un bac de stockage ou d’une torche.
 Risque d’explosion de type BLEVE dans le bac de stockage de propane.

38
15. Les moyens et les dispositions à prendre :
 Le matériel fixe :
Sa grande partie est constituée des bouches d’incendie mais une partie non
négligeable provient de la poudre formée des différents SKIDS.
Le matériel fixe d’eau du réseau incendie :
 Les poteaux d’incendie.
 Les couronnes de refroidissement
 Le système de déluge.
 Les colonnes sèches.
 Les pompes d’eau d’incendie.
 Les groupes diesel.
 Les générateurs à mouse.
 -les lances CANON

Système mousse fixe :


-au niveau du Bac I 901/ I 903 : Quatre (04) GHF d’un débit unitaire de 208
m3/min, une lance monitor fixe à eau d’une portée de 40 mètres.
- au niveau du Bac I 902 : Sept (07) GHF d’un débit unitaire de 208 m3/min, une
lance monitor fixe à eau d’une portée de 40 mètres.
- au niveau de la Pomorie GNL :(03) GHF d’un débit unitaire de 208 m3/min

39
Au niveau de la Zone de chargement :
 Deux (02) lances bas foisonnement.
 Deux (02) lances à eau.
 Deux (02) système déluge.
Au niveau de la Sphères gazoline :
 Deux (2) rampes de refroidissement (mise en service automatique)
Système poudre :
SKIDS poudre de 2000 kg.
Le réseau d’eau d’incendie :
Réseaux sous terrain maillé et bouclé couvrent toutes les zones :
 105 poteaux d’incendie dont 40 avec lance monitors.
 Deux pompes incendie eau potable électrique et diesel d’un débit de 1250
m3/heure chacune avec une réserve d’eau de 3047 m3 et deux pompe jockey.
 Deux pompes incendie à eau de mer (aspiration direct du bassin) diesel et
électrique avec un débit de 2270 m3.
 Alimente le système de déluge, le système mouse, les pompes à eau
d’émulseur.
Rideau d’eau pour les chaudières :
Ce dernier est indépendant du réseau eau incendie.
 02 pompes jockey
 02 pompes (1éléctrique et 1 diesel)
 03 détecteurs Enclenchement par détection de 2 détecteurs de gaz à 40%
Système de déluge :
Prévu pour la protection de
 La sphère de gazoline.
 Les manifolds de chargement (Quais M2/M3)
 Bac de drainage.

40
 Le matériel mobile :
Camions anti-incendie :
 02 camion poudre, P2, P5 dotés chacun d’un réserve de 4500Kg.
 02 camion mixtes poudres et mousse M9, M6, respectivement de 3000
Kg poudre, 3000 Litres d’émulseurs.
 01 camion mousse M8 ayant une réserve de 6000 litres d’eau et 300 litres
d’émulseurs.
 01 camion eau E8 d’une capacité de 10000 litres.
 03 TURBEX équipements mobiles de génération de la mousse.
 03 ambulances équipé de tout le matériels de secours telle que : les
brancards,
les bouteilles d’oxygène, les attelles pneumatiques…etc.
 01 VLTT girafe lumineuse ayant des projecteurs pour éclairer l’endroit.
(Surtout dans la nuit).
 SL support logistique pour transporter les matériels d’incendie
(TURBEX, tuyaux, lances, ...).
 01 camion PS : premier secours.
 02 motopompes remorquables.

41
Les extincteurs :
Un extincteur est un appareil de lutte contre l'incendie capable de projeter ou
de répandre une substance appropriée appelée « agent extincteur » afin d'éteindre
un début d'incendie.
Il existe plusieurs types d’extincteur dans le complexe GL1/Z, et chaque
extincteur est désigner à un équipement bien précis, ils sont répartis dans la zone
d’exploitation, on trouve :
 1100 à poudre sèche de 9 Kg.
 385 CO2 portatif de 9 Kg.
 152 tractable à poudre 57 Kg. (Le nombre a augmenté suite à un nouvel
achat)
 25 à poudre de 25 kg.
 50 CO2 de 5 kg.
 100 CO2 de 10 kg.

Figure : Extincteur

42
Équipements de protection individuelle :
L’accès en zone d’exploitation sans protection individuelle est strictement
interdit.
Tous les agents doivent porter un équipement de protection individuelle agréé tels
que :
 casque de sécurité.
 lunettes de protection.
 casque antibruit.
 tenue de travail et gants approprié.
 Chaussures de sécurité.

43
La télésurveillance :
La surveillance et le suivi des installations du complexe ont été améliorés par
l’installation d’un nouveau système de surveillance à distance par caméras se
composant de :
 22 caméras avec 04 prévues ultérieurement.
 03 caméras pour le contrôle des clôtures du complexe.
 19 caméras pour le contrôle des installations, mouvement du personnel.
 06 monitors en CCR.
 02 monitors au bâtiment administratif.
 02 monitors en bâtiment d’intervention.
 02 monitors en salle de contrôle terminal.
Dispositif de détection :
Les 600 sondes de détection que comporte le complexe se répartissent comme
suit :
 167 détecteurs de gaz conventionnel.
 10 détecteurs de gaz à hydrogène.
 38 détecteurs de gaz à faisceau infra rouge.
 146 détecteurs de flamme combinée ultra-violet et infra rouge.
 03 détecteurs de flamme à rayon ultra-violet.
 15 détecteurs de flamme infra rouge.
 200 détecteurs de fumée.
 15 détecteurs de gaz à basse température TL : Low Température.
 06 détecteurs du taux d’augmentation de chaleur HT : Heat détection.

44
Organisation générale en cas d’urgence (O.G.C.U) :
Compte tenu des risques que présente notre usine, le complexe GNL1/Z
dispose d’une organisation générale en cas d’urgence appelée communément
O.G.C.U.
Cette organisation générale en cas d’urgence a pour but d’organiser et de
coordonner les actions afin d’éviter la panique.
Cette organisation est déclenchée en cas d’urgence généralisée et contient
l’ensemble des instructions à appliquer.
Elle est conçue pour définir les actions individuelles et collectives et consiste à
établir des instructions simples claires et ordonnée.
L’O.G.C.U comprend (06) six phases :
Phases Code d’alerte de la sirène
1 Urgence Klaxon interne au bâtiment/sécurité
2 Alerte 1 coup de sirène continu de 3mn
3 Alarme 5 coups de sirène discontinus
4 Evacuation partielle 2 coups de sirène continus de 1 mn
5 Evacuation totale 10 coups de sirène discontinus
6 ORSEC Déclenchement par les autorités

Fin d’alerte pour les différentes phases : 3 coups de sirène discontinus.


Son rôle est de :
 Prendre les décisions nécessaires en relation avec l’état mobile et l’état-
major de soutien.
 Assurer l’âpre sinistre.
Il sera établi au niveau de la direction, il peut être désigné dans un autre lieu
en fonction de la situation géographique du sinistre.
o Etat-major de soutien (EMS) :
Il se constitue en même temps que l’état-major fixe. Son rôle est de :
 Diriger les opérations de soins.

45
 Assurer la répartition des moyens.
 Transmettre les informations nécessaires à l’état-major fixe.
Il sera établi au niveau de la S/direction du personnel.
 Rassemblement :
Au troisième signal de détresse (2 coups de sirène continus de 1 mn).
Le personnel non concerné par l’organisation rejoindra les points de
rassemblement définis ci-dessous :
NB : les chefs de département DRH, Finance, INF assisteront l’ASI et se
chargeront de la communication avec les organismes externes / autorités.
Point de Responsable de
Personnel Lieu
rassemblement rassemblement
D, D*E, D*S,
ORG, Finance,
Chef de service Hall Bâtiment
N°1 W, INF, ADM,
trésorerie direction
Moyens
Généraux
Aller, entre
Appro, Chef de service
N°2 bâtiment appro et
Maintenance achat
maintenance
Chef de service (U) bâtiment
N°3 T, P et I
PP technique
Chef service (U) bâtiment
N°4 DRH, RT, REN
formation rénovation

Système de ronde et gardiennage :


Les rondes sont faites par les agents de surveillance et les responsables présents
si leurs nombres sont supérieurs à deux, ces rondes doivent obligatoirement passer
par les points dangereux de l’entreprise et la totalité de l’établissement devra être
visité.
Les contrôleurs des rondes : ils sont indispensables au contrôle du travail et
constituent une justification de présence en cas d’accident.

46
Le rapport des rondes sera diriger et remis à la hiérarchie par les agents de
surveillance.
Les premiers secours :
Les services intervention deux ambulances en cas ou un accident
surviennent, on envoie une première équipe de secours pour intervention
d’urgence avec une ambulance dans laquelle il y a du matériel de 1 er secours.
Si c’est un petit accident, l’individu sera évacué vers l’infirmerie ou vers
un hôpital proche.
Si les travailleurs entendent un coup de sirène de 3 mn cela veut dire qu’on
doit suivre l’indication de l’OGCU.

47
Chapitre IV : Application de la
méthode MADS MOSA
1. Sous-Traitant agent de magasin réforme :

Mesure de
Poste Source de Identification des Impact Prévention
de danger Risques Existante(Barrières)
travail
Physiques
Bruit Exposition Surdité, Bureaux, stop-bruit
prolongée dans un Hypertension,
milieu bruyant hypotension
peut provoquer la
fatigue physique et
mentale chez le
Agent travailleur,
de Mauvaise Un travail dans de Troubles Inspection technique
magasin ambiance telles situations broncho- des locaux,
réforme climatique engendre des pulmonaires climatisation des
maladies locaux,
Mauvais Un travail en Atteintes Inspection technique
éclairage continu sous un Oculaires des locaux,
éclairage intense maintenance
ou faible régulière, visite
médicale
systématique,

49
Mesure de
Poste de Source de danger Identification des Prévention
travail Risques Impact Existante(Barriè
res)
Situation de travail
Blessures,
atteintes
Manutention des objets Le travail de EPI, la bonne
irréversibl
manutention peut posture de
es,
être à l’origine manutention
maladies
d’accidents
du dos
multiples

Agent de Présence Exposition à des œdème,


magasin rats et souris choc
de rats et souris Opération de
réforme anaphylac
dératisation
tique
Le travail dans Troubles
des postures Ostéo-
Contraintes posturales Néant
inadéquates articulaire
entraine des effets s
indésirables au
niveau des
muscles,
articulation...
Magasin Rangement Chute d’objets et Plaie
en hauteur /ou de personnes Contusion
en montant sur , Sensibilisation
des tabourets ou fracture
chaises pour
atteindre le haut
des étagères
Poussière Exposition à la Allergie,
poussière pendant Atteintes Néant
les travaux au oculaire
niveau du
magasin

50
2. Sous-Traitant Chauffeur de véhicule + un pompiste :

Mesure de
Poste de Source de Identification des Impact Prévention
travail danger Risques Existante(Barrières
)
Physiques
Ambiance Un travail dans telles Interdiction des
climatique situation engendre travaux en cas de
Troubles
des accidents fortes intempéries,
(froid, chaud, broncho-
(glissades)/et/ou des climatisation des
intempéries) pulmonair
Chauffeur maladies locaux et des
es
voitures
de
véhicule + La conduite d’une
façon continuelle
un Ergonomie Maladies Siège
peut engendrer des
du dos+ ergonomiques des
pompiste malaises au niveau du
vue faible voitures
dos +Baisse de vue
Contraintes
Organisationn
elles du
travail

Le travail posté d’une


façon continuelle, Maladies Ce type de travail
Travail posté entraine la fatigue, le liées au est assigné à tour
manque de stress, de rôle
concentration

51
Mesure de
Poste de Source de Identification Impact Prévention
travail danger des Risques Existante(Barrièr
es)
Chimiques
Atteinte broncho-
pulmonaire (BPCO,
Des effets nocifs
kc pulmonaire),
sur la santé
atteintes oculaire
peuvent être
Chauffeur Carburant (conjonctivite Lunettes, gants,
engendrés par
allergique et/ou
de (pompiste) l’inhalation ou moyens de
irritatives urinfection secours, FDS
véhicule + bien par contact
+huiles conjonctivale),
oculaire et/ou
un atteinte
cutané lors du
hématologique
pompiste remplissage des
(leucémie aplasie
voitures et/ou
médullaire, anémie
déversement du
néoplasique),
carburant
Mutagénicité et
+glissade due au
reprotoxicité.dermite
manipulation
eczématiforme
des huiles
Stockage des gaz
conforme,
espace non
Stockage Une fuite du Brulures, confiné, gaz-oil
du carburant peut moins
intoxication,
carburant entrainer une inflammable
(pompiste) explosion et/ou asphyxie interdiction de
incendie en fumer système
présence de de lutte contre
secoures incendie, rondes
d’ignition d’inspection,
FDS

52
Poste de Source de Identification Impact Mesure de
travail danger des Risques Prévention
Existante(Barrières)
Situation de
travail

Chauffeur Chauffeurs qualifier,


tests de conduites,
de Le déplacement Lors des Décès,
contrôle techniques
au sein et/ou en missions en
véhicule + Blessures des voitures,
dehors du interne du
un limitation de vitesse
complexe dans complexe des
(30km/h en interne),
pompiste le cadre des accidents de
signalisations au
missions route peuvent
niveau des routes
se produire
interne, systèmes de
protection de la
voitures

53
3. Sous-Traitant agent de cuisine :

Mesure de
Poste Source de danger Identification des Impact Prévention
de Risques Existante(Barri
travail ères)
Chimiques
l’utilisation excessive
des produits de Maladies
Produits chimique Broncho- Sensibilisation,
nettoyage provoque
dangereux pulmonaire
par l’inhalation de FDS
Agent leurs vapeurs de
de maladies respiratoires
cuisine
Un contact cutané Maladies
et/ou oculaire par la dermiques, FDS
projection ou bien le Atteintes aux
déversement des yeux
produits de nettoyage
Situation de
travail
Le travail dans des
postures inadéquates Troubles
Contraintes Néant
entraine des effets Ostéo-
posturales
indésirables au niveau articulaires
des muscles,
articulations…

Lors du nettoyage des


Parterres glissants sols, Blessures Sensibilisation
le risque de chute plein
pied augmente
considérablement

54
Poste Source de Identification des Impact Mesure de
de danger Risques Prévention
travail Existante(Barrières)
Physique
Gants,
Four En faisant sortir des Brulures, Cuisiniers
plats chauds du four
qualifiés
des brulures
Agent peuvent se produire
de
cuisine Outils Lors d’utilisation, Atteintes
tranchante ces outils peuvent
corporelles Cuisiniers qualifiés
provoquer des
brulures
En faisant sortir Atteinte
fréquemment les respiratoire
Chambre Néant
aliments de la (grippe,
froide
chambre, cela bronchite),
provoque des engelures.
atteintes à la santé

55
4. Evaluation des risques professionnels de service MG, I, T :

Mesure de
Poste Source de danger Identification des Impact Prévention
de Risques Existante(Barri
travail ères)
Physiques
Exposition
Installation bruyantes prolongée dans Déficit Bureaux, lieux
un milieu auditif, de travail loin
bruyant peut hypertension, des
provoquer la hypotension installations
fatigue physique bruyantes
Agent et mentale chez
de le travailleur,
bureaux Un travail dans Troubles Inspection
Ambiance climatique de telles broncho- technique des
situations pulmonaires locaux,
engendre des Climatisation
maladies des locaux,
Troubles Inspection
Un travail en visuels, technique des
Sources d’éclairage continu sous un Atteintes locaux,
éclairage intense neurologiques maintenance
ou faible régulière, visite
médicale
Mauvaises Troubles
Siège, postures musculo- Chaises
bureaux prolongée squelettiques relativement
Ergonomie peuvent causer lombalgie Ergonomiques
des atteintes à la chroniques,
santé cervicalgie
L’exposition en Maladies
Ecran permanence aux oculaires,
D’ordin rayonnements fatigue Ecrans LCD
ateur affaiblit la vision visuelle,
éblouissement
,
perturbation
de la vision,

56
Mesure de
Poste Source de Identification des Risques Impact Prévention
de danger Existante(Barrières)
travail
Situations
de travail
Contraintes Le travail dans des
posturales postures inadéquates Troubles
entraine des effets Ostéo- Néant
indésirables au niveau des articulaires
muscles, articulations…
Baraques Le travail dans ces
Agent en bois, baraques et en présence de Brulure, Sensibilisation
de sources d’inflammation Plaie, inspections des
bureaux (court-circuit, cigarette) Fatalité locaux, détecteurs
peut provoquer un incendie de fumes les
extincteurs

Un mauvais rangement des Atteinte


Multiprises câbles électriques ou de corporelle Goulotte
et câblé réseaux peut être l’origine (Contusion,
réseau+ tel d’accidents(Trébuchement) entorse,
plaie,..)
Charge de Le manque de
travail et concentration résultant de Stress, Activités sportives
contraintes ce type de travaux peut
visuelles engendrer des accidents
posturales

57
5. Sensibilisation sur les risques liés aux travaux à chaud et les
mesures de prévention :
 Sensibilisation :
Ce manuel de sensibilisation est conçu particulièrement pour :
Les nouvelles recrues, Les apprentis, Agents mutés, stagiaires et les sous-
traitants.
Il est destiné à rappeler de façon simple certains renseignements,
recommandations et mesures de sécurité préventives qui leur seront utiles.
L’objectif c’est d’éviter la fiabilité humaine et malveillance interne
(opérateur, Inspecteur) ou externe (population)
Qu'est-ce que le travail à chaud ?
« Travail à chaud » : le travail à chaud est un processus qui exige l’emploi
d’une flamme ou qui peut produire des flammes, des étincelles ou de la chaleur.
Parmi ces différents types de travaux à chaud on retrouve notamment :
-Le soudage à l’arc électrique
-Le soudage au chalumeau à gaz
-L’oxycoupage
-lors de travaux d’étanchéité
-Le coupage
-Le meulage ….etc.
Ces travaux génèrent des projections incandescentes ou de la chaleur, qui
peuvent enflammer des matières combustibles situées à proximité du lieu
d’intervention.

Les risques liés aux travaux à chaud :


Le travail à chaud présente de très hauts risques d’incendie ou d’explosion
susceptibles de causer de grave dommages sur les lieux de l’entreprise, et a des
impacts directs et indirects sur l'homme et l'environnement.
Ainsi d’autres risques tel que :
- Risque de brûlure ;
- Risque de blessures et coupure des doigts ;
- Risques mécaniques liés aux machines
Et outillages ;
- Asphyxie et / ou d'intoxication aux fumées ;
-Électrocution par contact direct
(En particulier aux postes de soudage).

58
Les mesures de prévention à prendre pendant les travaux à chaud :
Avant tout début de travail, assurez-vous de suivre la procédure relative au
travail à chaud.
Tenez compte également des points suivants :
- Vérifier que le matériel est en bon état de Fonctionnement avant de
commencer le travail.
- Veiller à ce que tous les dispositifs de protection Individuelle soient
disponibles sur les lieux ;
- Inspecter minutieusement les lieux avant de commencer ;
- Enlever toutes les matières inflammables ou combustibles de l'aire de travail ;
- S'il n'est pas possible de déplacer les matières combustibles, les isoler au
moyen d'un écran de protection thermique ou les recouvrir avec des bâches
résistant au feu.

Les mesures de prévention à prendre pendant les travaux à chaud :


- Veiller à ce que des extincteurs d'incendie
Appropriés (p. ex. extincteurs d’incendie ABC) Soient disponibles et
facilement accessibles.
- Inspecter les lieux une fois le travail terminé pour s'assurer que la surface des
murs, les montants, les câbles ou le sol n'est pas chaud.
- Éliminer et empêcher la formation d’atmosphères explosive (ATEX) ;
- Travailler avec le permis de travail à chaud

59
Les usines de GNL sont des usines dangereuses car elles contiennent des gaz

Inflammables et explosifs, il faut donc toujours faire attention et prévenir les

risques industriels, professionnel et prendre les moyens de lutte contre l’incendie

approprié et de mettre des barrières de protection pour éloigner les accidents

donc il faut combattre la fiabilité humaine et la malveillance pour éviter la

négligence. Tous les détails doivent être examinés et tous lacunes doivent

fermées sur tout dans le domaine du pétrole et du gaz.


Bibliographie

1 : A.Belkhatir : danger et risque : Concepts et Construits, fascicule de cours-


PPT Magister, Univ d’ORAN, L’laboratoire RITE, Univ. Oran 2005/2010

2 : A.Belkhatir : Démarches et Méthodes en sciences des dangers, fascicule de


cours-PPT Magister, Univ d’ORAN, L’laboratoire RITE, Univ. Oran 2005/2010

3 : INPED, Institue National de productivité et du développement Industriel,


Brochure « Risques Industriels 2éme partie », avril 2002.

4 : Nichan Margossian : Risques et Accidents Industriel


Majeurs « Caractéristiques-Réglementation-Prévention », Dunod, Paris, 2006

5 : Pierre périlhon : La gestion des risques, Editions Demos

6 : POLYCOPIÉ DE Cours d’hygiène, sécurité et d’environnement « HSE»


Université des Sciences et de la Technologie d’Oran MB (les risques
d’explosion et incendie)
Annexe
Annexe 1 : Procédure d’identification et d’évaluation des aspects

environnementaux au complexe GNL1/Z

Annexe B : Enregistrements aspects et impacts

Annexe B : Modelé de base pour la fiche d’identification IP-07,la fiche

d’évaluation IP-016 et la fiche des aspects environnementaux significatifs

IP-008

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