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Six profils de collégiens 

selon la Depp
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Par admin 2 décembre 2022

Les collégiens occupent différemment leur temps libre, rapporte une nouvelle Note de la
Depp. La direction des études du ministère de l’Éducation nationale identifie 6 profils
différents de collégiens qui ont à voir avec les inégalités sociales.

Le travail scolaire reste très important

Il faut lire cette Note de la


Depp déjà pour constater à
quel point le travail scolaire
organise le temps libre des
collégiens. « Les collégiens
ne s’affranchissent pas pour
autant de leur condition
d’élèves, au contraire : 84 %
travaillent pour le collège le
week-end, 82 % les après-
midi au retour du collège et
les trois quarts d’entre eux
consacrent tout ou partie du
mercredi après-midi à leurs
devoirs. Au total, les activités
scolaires comptent pour 3 des 7 activités les plus fréquentes  », écrit la Depp. En contre
coup, « moins d’un collégien sur deux lit au moins une fois par semaine des romans ou
des essais et moins d’un sur quatre pratique une activité artistique ou un instrument de
musique. L’écoute régulière de la musique classique ou du jazz est encore plus rare ».
Les 6 profils

Surtout, la Depp définit 6 profils de collégiens. À commencer par les « générationnels »


soit un collégien sur 3. Ils ont des occupations typiques de leur génération : du sport 3
fois par semaine, ils écoutent de la musique, pratiquent les jeux vidéo, échangent tous
les jours par internet avec leurs amis, mais n’oublient pas de faire leurs devoirs. Malgré
tout, leur niveau scolaire est un peu en dessous de la moyenne.

Les bons élèves, ce sont les « héritiers », soit un jeune sur cinq. Héritier d’abord par le
milieu social privilégié. Ils font du sport, mais en club. Ils lisent beaucoup plus que les
autres (plus des 2/3 lisent régulièrement des romans et des essais contre moins de la

1/2
moitié des collégiens). Ils écoutent de la musique classique et du jazz. Ils passent moins
de temps devant les écrans et jouent moins aux jeux vidéos. Ils ont moins de relations
avec leurs camarades.

Suivent deux groupes d’importance égale (15% des collégiens) : les « rétifs au sport » et
les « sportifs non scolaires ». Les rétifs au sport sont moins de 1% à faire du sport au
moins une fois par semaine (contre 83% des collégiens). Mais ils ne lisent pas plus pour
autant et travaillent moins leurs devoirs. Ce sont des enfants d’employés et d’ouvriers et
surtout des filles.

Les sportifs non scolaires font du sport plusieurs fois par semaine. Ils jouent aux jeux
vidéos plus souvent que d’autres, mais consacrent peu de temps au travail scolaire. Ce
sont des garçons plutôt enfants d’ouvriers et d’inactifs. Et des élèves de niveau faible.

Les équilibrés (12% des collégiens) accordent plus de temps aux devoirs et un peu moins
au sport et aux jeux vidéo. Ce sont des filles, des enfants de classe intermédiaire et
globalement des élèves de niveau fort.

Enfin, il reste « les isolés » (8%) : les deux tiers n’ont jamais joué et ne sont jamais sortis
avec des copains. La moitié n’écoute jamais de rock ou de rap. Ils lisent très peu et
utilisent très peu Internet. Ils font du sport et leur travail scolaire. Ce sont des élèves de
niveau faible.

Pour quoi faire ?

À quoi sert cette classification pour les enseignants ? D’abord à relativiser le poids des
jeux vidéo dans les pratiques des collégiens. Le travail scolaire, le sport (contrairement à
ce qu’on raconte), la musique passent bien avant. Ensuite à cela peut aider à mieux
situer ses élèves. Notamment pour ceux dont on peut penser qu’ils ne travaillent pas.

François Jarraud

L’étude

2/2

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