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Guide Pratique

d'anatomie
du chien et du chat
Gheorghe M. Constantinescu

éditions
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GUIDE PRATIQUE
UE

D'ANATOMIE
DU CHIEN ET DU CHAT

Gheorghe M. Constantinescu
D.V.M., Ph.D., Dr.h.c.

Professeur d'anatomie vétérinaire et illustrateur médical


au Département des Sciences biomédicales vétérinaires
du « Collège de médecine vétérinaire »
de l'université de Columbia (Missouri) - USA

Traduit de l'anglais par Dr Pascale LIGONDAY, vétérinain

éditions
MED'COM
24, rue Dagorno
7 5 0 1 2 PARIS
Tèi : 0 1 43 45 40 86 Fax : 0 1 43 40 65 98
e-mail : info@medcom.fr
web : www.medcom.fr
Cet ouvrage est une traduction du livre publié en langue anglaise sous le titre :
Clinical anatomy for small animal practitioners, first edition by G. Constantinescu
© Iowa State Press - Blackwell Publishing Ltd, Oxford, 2002.

Illustrations par Gheorghe M. Constantinescu


Traduction en langue française par Dr Pascale LIGONDAY, vétérinaire

Cet ouvrage est édité avec l'accord de Blackwell Publishing Ltd, Oxford.
Traduit par les Éditions MED'COM à partir de la version originale en langue anglaise.
La responsabilité de la précision de la traduction engage les Éditions MED'COM et n'engage pas Blackwell
Publishing Ltd.

© Éditions MED'COM, 2005.

Tous droits de traduction, de reproduction et d'adaptation réservés pour tous pays.

Toute reproduction, même partielle, de cet ouvrage est interdite. Une copie ou reproduction par quel-
que procédé que ce soit, photographie, microfilm, bande magnétique, disque ou autre, constitue une
contrefaçon passible des peines prévues par la loi du 1 1 mars 1 9 5 7 sur la protection des droits d'Au-
teur.

Photogravure - Maquette : Publications Puce et Plume

ISBN : 2-914 738-43-9


Table des Matières

Collaborateurs
Avant-propos
Préface
Remerciements
Termes Topographiques
Abréviations
Liste des Images Endoscopiques
Liste des Radiographies

• Chapitre 1 • Chapitre 6
Tégument Commun 3 L'Abdomen et les Viscères Abdominaux 237

• Chapitre 2 • Chapitre 7
La Tête 67 Le Bassin et les Organes Génitaux 267

• Chapitre 3 • Chapitre 8
Le Cou et la Poitrine 137 Le Membre Pelvien 303

• Chapitre 4 • Chapitre 9
Le Thorax et les Viscères Thoraciques 161 Technique d'A-utopsie chez le Chat et le Chien . 341
• Chapitre 5 Bibliographie 351
Le Membre Thoracique 199
Index 357
5 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

Collaborateurs

Cohn Leah A., D.V.M., Ph.D., Diplomate A.C.V.I.M., Mann Fred Anthony, D.V.M., M.S., Diplomate A.C.V.S.
Associate Professor of Small Animal Medicine and A.C. V.E.C.C., Associate Professor of Small Animal
Médecine interne Surgery
Chirurgie des tissus mous
Collins Keith B„ D.V.M., M.S., Diplomate A.C.V.O., the
Clinic Animal Eye Specialist, Waukesha, WI., former Miller Margaret A., D.V.M., Ph.D., Diplomate A.C.V.P.,
Associate Professor of Ophtalmology in Columbia, Associate Professor of Veterinary Pathology
Missouri Technique d'autopsie
Pathologie de l'œil
Moore Cecil P., D.V.M., M.S., Diplomate A.C.V.O., Pro-
Constantinescu Gheorghe M., D.V.M., Ph.D., Dr.h.c., fessor of Ophtalmology
Diplomate R.C.V.P. (the Romanian College of Veteri- Pathologie de l'œil
nary Pathologists), Professor of Anatomy and Medical
Nasisse Mark P., D.V.M., Diplomate A.C.V.O., Associate
Illustrator
to the Clinic Veterinary Eye Specialists of the Carolinas,
Anatomic dans les Chapitres 1 à 8
Greensboro, N.C., former Professor of Ophtalmology in
Toutes les illustrations en couleur Columbia, Missouri
Cook James (Jimi) L„ D.V.M., Ph.D., Diplomate Pathologie de l'œil
A.C.V.S., Assistant Professor of Small Animal Surgery
O'Brien Dennis, D.V.M., Ph.D., Diplomate A.C.V.I.M.,
Chirurgie osseuse Associate Professor of Neurology
Essman Stephanie C., D.V.M., Radiology Resident Anatomie du système nerveux
Toutes les radiographies
Payne John T., D.V.M., M.S., Diplomate A.C.V.S., Ten-
Feagans Hallie, D.V.M., All Town Fenton Veterinary Hos- nessee Avenue Animal Hospital, Cincinnati, OH., for-
pital, Fenton, Missouri mer Associate Professor of Small Animal Surgery in
Radiographies (aide à la sélection et à l'étiquetage) Columbia, Missouri
Chirurgie osseuse
Hahn Allen W., D.V.M., Ph.D., Diplomate A.C.V.I.M.,
Professor Emeritus of Medicine and Surgery (Cardio- Pope Eric R., D.V.M., Diplomate A.C.V.S., Associate Pro-
logy) fessor of Small Animal Surgery
Pathologie cardiaque Chirurgie des tissus mous

Jones Brent, D.V.M., former Associate Professor of Small Tomlinson James L„ D.V.M., M.S., Diplomate A.C.V.S.,
Animal Medicine Associate Professor of Small Animal Surgery
Endoscopie Chirurgie osseuse

Lattimer Jimmy, D.V.M., Diplomate A.C.V.R., Associate Turk James R„ D.V.M., Ph.D., Diplomate A.C.V.P., Asso-
Professor of Radiology ciate Professor of Veterinary Pathology
Radiographies (consultant) Technique d'autopsie
Avant-Propos

J'ai eu le plaisir de côtoyer le Dr. Gheorghe M. années comme vétérinaire et Vice Président de la
Constantinescu pendant 14 années, dont huit en tant que Chambre d'Agriculture du Comté de Panciu, il a été
Président de son département universitaire et six en tant nommé Professeur Adjoint de Médecine Vétérinaire à la
que Doyen de l'Ecole de Médecine Vétérinaire de Faculté de Médecine Vétérinaire de Timisoara, en
l'Université du Missouri. J'apporte ces précisions car elles Roumanie, où il a exercé de 1965 à 1982. Au cours de
soulignent l'ancienneté et la profondeur de la relation que cette période, il était également Secrétaire Scientifique de
je partageais avec le Dr. Constantinescu - « Dr. C. » l'Institut Agronomique de Timisoara et Adjoint du Doyen.
comme aiment l'appeler nos étudiants. Au cours de ces Le Dr. Constantinescu a pris une décision cruciale
presque quinze années, j'ai eu de très nombreuses quand il a décidé de fuir la Roumanie alors sous régime
occasions de travailler avec le Dr. Constantinescu, communiste, avec seulement sa chemise sur le dos. Après
d'observer ses interactions avec les étudiants et d'être le un court séjour en Allemagne de l'Ouest, il entra aux
témoin de sa volonté d'exceller dans l'enseignement de la Etats-Unis et devint Professeur Adjoint d'Anatomie
médecine vétérinaire et l'art de l'anatomie, tout au long de Vétérinaire au Département des Sciences Biomédicales
sa carrière. Parce que c'est un enseignant dévoué de grand Vétérinaires de l'Ecole de Médecine Vétérinaire de
talent et un homme remarquable, c'est un honneur pour l'Université du Missouri (Columbia). Quelques années
moi d'écrire l'avant-propos de son nouveau, passionnant et plus tard, j'ai eu le privilège de signer les formulaires
exceptionnel manuel « Guide pratique d'anatomie du aboutissant à sa citoyenneté américaine. Ses qualités
chien et du chat ». exceptionnelles d'artiste de l'anatomie et d'enseignant en
L'histoire personnelle du Dr. C. est particulièrement anatomie ont propulsé sa carrière et il a été promu
intéressante et, j'en suis convaincu, a contribué à son désir Professeur titulaire en 1992. Depuis sa venue dans le
d'exceller comme enseignant aux Etats-Unis. Il est né le Missouri, il a produit un nombre exceptionnel de
20 Janvier 1932 à Bucarest en Roumanie. Ses parents publications - plus de 340 en tant qu'auteur ou co-auteur,
étaient très instruits et ont sans aucun doute participé à le dont plus de 60 livres et chapitres (184 publications et 48
motiver dans sa poursuite de hautes études. Il a obtenu un livres et chapitres depuis son arrivée aux Etats-Unis). Je
diplôme équivalent au D.V.M. à la Faculté de Médecine doute qu'un autre anatomiste ou artiste de l'anatomie au
Vétérinaire de Bucarest en 1955, et a ensuite poursuivi ses monde ait eu un tel impact sur la discipline de l'anatomie
études obtenant un Ph.D. en Anatomie Vétérinaire en 1964. vétérinaire.
J'ai appris de son ancien professeur que le Dr. Je considère comme un grand honneur et un plaisir
Constantinescu était un étudiant brillant en Anatomie et le •d'avoir l'opportunité d'avaliser la dernière œuvre
seul de sa classe à avoir obtenu la plus haute note possible, universitaire du Dr. Constantinescu : « Guide pratique
un « 10 », dans cette discipline. Ce succès précoce laissait d'anatomie du chien et du chat ». Dans les pages qui
présager un brillant avenir. suivent, étudiants, vétérinaires praticiens et éleveurs
Après l'obtention de son diplôme, le Dr. Constantinescu tireront tous profit et plaisir de cette présentation unique
a travaillé pendant trois ans comme chef du laboratoire de l'anatomie clinique des animaux de compagnie,
d'Anatomie Vétérinaire de Bucarest, puis comme illustrée par plus de 380 aquarelles originales. C'est le
chercheur à l'Institut de Zootechnie et il a été le premier premier ouvrage de ce type, incluant et abordant
vétérinaire du Parc Zoologique de Bucarest. Après trois « l'anatomie de surface » de la tête, du cou, des membres
et du bassin, avec des détails descriptifs sur la projection des
os, des muscles superficiels, des vaisseaux, des nœuds
lymphatiques et des nerfs, sur la peau. Le style du texte est
agréable pour le lecteur, avec un langage et des
explications colorés, essentiels, frais et des détails
anatomiques vivants. On en trouve un exemple dans le
texte se rapportant aux viscères du thorax et de l'abdomen,
qui deviendra un outil inestimable pour les examens
cliniques, la chirurgie et dans les salles de réveil. Inclus
pour la première fois dans un manuel d'anatomie clinique,
un chapitre a été consacré aux techniques d'autopsie. La
description systématique de toutes les faces du corps de
l'animal (crâniale, caudale, médiale, latérale, dorsale,
ventrale, etc.) témoigne du génie et du sens artistique du
Dr. Constantinescu.
J'ai le très grand plaisir d'avaliser et d'admirer sans
réserve le travail du Dr. Constantinescu et sa plus récente
contribution à l'enseignement et au domaine de la
médecine vétérinaire, à travers la publication du manuel
« Guide pratique d'anatomie du chien et du chat ».

H. Richard Adams, D.V.M., Ph.D.


Doyen
College of Veterinary Medicine
Texas A&M University
College Station, Texas, U.S.A.

(Ancien doyen du College of Veterinary Medicine


de l'Université du Missouri,
Columbia, Missouri)
Préface

L'idée d'écrire un manuel d'anatomie clinique du chien et tive, ce qui m'a demandé beaucoup de temps et d'énergie,
du chat m'est venue il y a quelques années en constatant la et a entraîné un retard d'au moins deux ans.
nécessité d'informations cliniquement applicables pour Le livre compte neuf chapitres :
mes étudiants. Ils m'ont demandé d'illustrer mon livre
avec des images colorées. Ce livre est destiné à combler le • Tégument Commun
gouffre entre l'anatomie des animaux de compagnie ensei- • La Tête
• Le Cou et la Poitrine
gnée de manière traditionnelle et la pratique clinique, et à
• Le Thorax et les Viscères Thoraciques
mettre en valeur « l'anatomie clinique ».
• Le Membre Thoracique
La première société d'édition intéressée par mon livre
• L'Abdomen et les Viscères Abdominaux
était LLL Seminar au Japon. Le Dr. Tesshu Matsubara, • Le Bassin et les Organes Génitaux
Président de la société d'édition, m'a encouragé par les • Le Membre Pelvien
phrases suivantes dans sa lettre d'acceptation : « Je pense • Technique d'Autopsie chez le Chat et le Chien
qu'un maximum d'illustrations est la meilleure option. S'il
vous plaît, prenez tout le temps nécessaire à l'écriture de A l'exception du premier et du dernier chapitres, les
votre livre. S'il vous plaît, écrivez le meilleur des livres. » structures sont décrites anatomiquement selon tous les
Le Dr. Matsubara m'ayant donné carte blanche, j'ai angles (crânial, caudal, médial, latéral, frontal, ventral,
demandé à 17 cliniciens et pathologistes de notre Ecole palmaire et plantaire), incluant les os, les articulations et
Vétérinaire de Columbia (Missouri, USA) de m'assister les muscles superficiels. L'ensemble des vaisseaux et des
dans ce projet. Ils ont accepté avec enthousiasme d'appor- nerfs superficiels ainsi que l'innervation cutanée sont
ter une touche clinique à l'anatomie descriptive des struc- inclus dans le 'premier chapitre, « Tégument Commun ».
tures les plus superficielles du corps. Ainsi, ce livre men- Ces structures anatomiques pouvant être considérées
tionne plus particulièrement et souligne les repères comme des repères anatomiques pour l'examen clinique
anatomiques et les voies d'abord utiles aux examens clini- et/ou l'approche clinique, elles ont fait l'objet de commen-
ques et/ou aux interventions chirurgicales. Et le livre a été taires plus ou moins détaillés de mes confrères cliniciens.
baptisé « Anatomie Clinique à l'Usage des Praticiens pour Leurs commentaires sont en caractères gras. Trente-six
Animaux de Compagnie ». images endoscopiques sont incluses dans les chapitres 2,
Le livre était presque terminé dans sa version japonaise 3, 4 et 6. Trente-huit radiographies montrent des images
lorsque le Dr. Matsubara a décidé d'acheter les droits de normales ou pathologiques des os, des articulations et des
traduction plutôt que de publier le livre. Heureusement, 'viscères. Des schémas en couleur figurant les nerfs crâ-
Mme Gretchen Van Houten, Directrice de la publication niens et la représentation schématique de l'origine et de la
chez Iowa State Press, m'a rendu visite à l'Ecole et m'a distribution des nerfs rachidiens, ont été ajoutés selon
demandé de publier le livre en Anglais aux Etats-Unis. J'ai la suggestion des relecteurs de mon livre. Je profite de
adapté la version japonaise à la version anglaise défini- l'occasion pour les remercier chaleureusement pour leurs
commentaires et suggestions et pour le temps qu'ils ont
consacré à la relecture du manuscrit.
La description de la technique d'autopsie est une pre-
mière dans un livre d'anatomie. Ce chapitre fait partie de
l'anatomie clinique et concerne les praticiens canins car
chaque animal qui décède dans leur clinique devrait être
autopsié afin d'établir la cause de sa mort et l'examen
devrait être effectué par le vétérinaire lui-même (ou elle-
même) en l'absence d'un pathologiste.
J'ai illustré mon livre avec 386 aquarelles originales.
En espérant que ce livre aidera les praticiens pour ani-
maux de compagnie dans leurs activités professionnelles,
j'adresse mes meilleurs vœux à tous les vétérinaires et tous
les étudiants, leur demandant suggestions et/ou critiques.

Très sincèrement,

Gheorghe M. Constantinescu, D.V.M., Ph.D., Dr.h.c.


Professeur d'Anatomie Vétérinaire et Illustrateur Médical
École de Médecine Vétérinaire
Université du Missouri, Columbia.
U.S. A.
10 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

Termes Topographiques

Selon « nilustrated Veterinary Anatomical Nomenclature » • Palmaire, face caudale de la patte avant
et divers ouvrages d'anatomie. les termes topographiques • Plantaire, face caudale de la patte arrière
du corps animal sont définis de la façon suivante : • Superficiel, à la surface du corps ou de toute structure
• Le plan médian divise le corps en deux moitiés symé- anatomique
triques • Profond, vers le centre du corps ou de toute structure
• Les plans sagittaux (ou paramédians) sont parallèles au anatomique
plan médian • Externe, loin du centre d'un organe, d'une cavité corpo-
• Les plans transverses, à angle droit de l'axe longitudi- relle ou d'une structure anatomique
nal du corps, des membres, ou de tout autre organe ou • Interne, en direction du centre d'un organe, d'une
partie (toute structure anatomique) cavité corporelle ou d'une structure anatomique
• Les plans dorsaux, parallèles au dos et aux surfaces • Proximal, près de l'origine ; l'extrémité attachée pour
correspondantes de la tête, du cou, de la queue, de la les membres, la queue, le pénis
face dorsale de la patte avant (carpe, métacarpe, doigts) • Distal, loin de l'origine ; Fextrémité libre pour les mem-
et de la patte arrière (tarse, métatarse, orteils) bres, la queue, le pénis
• Les plans ventraux, opposés aux plans dorsaux • Axe, ligne centrale du corps ou de toute structure ana-
• Dorsal, opposé à ventral tomique
• Médial, vers le plan médian • Axial, vers l'axe ; pour les doigts (ou les orteils), l'axe
• Latéral, opposé à médial, loin du plan médian du membre passe entre le troisième et le quatrième doigt
• Crânial, vers la tête ; pour les membres, proximal au (ou orteil) ; la face axiale de chaque doigt (ou orteil ) est
carpe et au tarse dirigée vers l'axe
• Rostral, vers le nez, s'applique uniquement à la tête • Abaxial, loin de l'axe : pour les doigts (ou les orteils), la
• Antérieur, vers le nez, s'applique uniquement à l'œil face abaxiale de chaque doigt (ou orteil) est dirigée à
• Postérieur, opposé à antérieur l'opposé de l'axe
• Caudal, vers la queue ; pour les membres, proximal au • Supérieur
caipe et au tarse • Inférieur
Abréviations

A. artère
AV atrio-ventriculaire
Br. branche
C. cervicale
ggl- ganglion
gl- glande
L. lombaire
LCR liquide céphalo-rachidien
% ligament
M. muscle
N. nerf
P. phalanges
r. région
(R) repère anatomique pour l'examen clinique et/ou
l'approche clinique et structure palpable
T. thoracique
V. veine
12 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

Images Endoscopiques

Figure 2.38. Examen endoscopique à l'aide d'un endoscope Figure 6.13. Orifice œsophagien de l'estomac, ouvert.
rigide de petit diamètre. Figure 6.19. Trajet de l'endoscope à partir du cardia pour l'ex-
Figure 2.39. Image endoscopique des ethmoturbinaux nor- ploration de l'estomac.
maux dans la cavité nasale. Figure 6.20. Passage de l'endoscope par l'orifice œsophagien
Figure 2.40. Image endoscopique normale des ethmoturbinaux en direction de l'estomac.
dans la cavité nasale. Notez les gouttelettes de mucus sur Figure 6.21. Vue rapprochée d'un endoscope traversant l'ori-
la muqueuse nasale. fice œsophagien de l'estomac.
Figure 2.41. Image endoscopique normale des ethmoturbinaux Figure 6.22. Image endoscopique du sillon gastrique.
dans la cavité nasale. Figure 6.23. Image endoscopique du pylore depuis l'antre
Figure 2.51. Exploration endoscopique du nasopharynx. pylorique.
Figure 2.52. Image endoscopique normale du nasopharynx
Figure 6.25. Trajet de l'endoscope explorant la partie crâniale
chez le chien. Les deux choanes sont visibles dans le
du duodénum.
fond.
Figure 6.26. Image endoscopique de la lumière du duodénum
Figure 2.53. Image endoscopique normale du nasopharynx
crânial - l'endoscope est juste distal à l'ampoule duodé-
chez le chien. Notez le mucus nasal sur le plancher du
nale. On distingue aussi la papille duodénale majeure.
nasopharynx.
Figure 6.27. Image endoscopique de la lumière du duodénum
Figure 2.58. Image endoscopique normale du larynx, glotte
crânial - à l'extrémité distale se trouve la courbure crâ-
dilatée, chez le chien.
niale.
Figure 2.59. Image endoscopique du larynx chez un chien pré-
Figure 6.28. Image endoscopique de la papille iléale (et du
sentant une paralysie laryngée (la corde vocale gauche
cascum).
est relâchée).
Figure 6.29. Image endoscopique du côlon transverse.
Figure 3.29. Image endoscopique normale de la lumière de la
Figure 6.32. Image endoscopique de la vésicule biliaire.
trachée chez un chien.
Figure 3.30. Image endoscopique d'un collapsus trachéal chez Figure 6.33. Image endoscopique d'un foie normal.
un chien. Figure 6.34. Image endoscopique d'un foie normal.
Figure 4.12.Thoracoscopie chez un chien présentant une masse Figure 6.35. Image endoscopique du lobe droit du pancréas
dans le lobe pulmonaire caudal - poumon en inspiration. chez un chien. Le duodénum descendant est à droite du
Figure 4.13. Thoracoscopie chez un chien présentant une pancréas.
masse dans le lobe pulmonaire caudal - poumon en expi- Figure 6.36. Image endoscopique du lobe droit du pancréas
ration. près de son extrémité libre.
Figure 4.27. Arbre bronchique chez le chien. Figure 6.37. Image endoscopique du rein droit chez un chien.
Figure 4.28. Image endoscopique de la bronche gauche II. Figure 7.42. Image cystoscopique de l'urètre chez un chien.
Figure 4.29. Péricarde soulevé du myocarde pour pratiquer Figure 7.43. Image cystoscopique de l'orifice urétéral chez un
une fenêtre péricardique (image endoscopique). chien.
Figure 4.30. Péricarde ouvert et fenêtré pour un drainage Figure 7.44. Vue rapprochée de l'orifice urétéral chez un
continu de l'épanchement péricardique vers la cavité tho- chien.
racique (image endoscopique). Figure 7.47. Image cystoscopique de la crête urétrale chez
Figure 6.10. Point d'entrée du cœlioscope. une chienne.
Figure 6.11. Exploration endoscopique du cardia. Figure 7.48. Image cystoscopique de la crête urétrale chez
Figure 6.12. Orifice œsophagien de l'estomac, fermé. une chienne.
Radiographies

Figure 2.26. Radiographie latérale droite de la tête d'un chien. Figure 5.29. Radiographie latérale de l'articulation du coude
Figure 2.27. Radiographie ventro-dorsale de la tête d'un chien. d'un chien.
Figure 2.28. Cliché radiographique de la cavité nasale d'un Figure 5.30. Radiographie latérale du coude d'un chien (coude
chien : vue ventro-dorsale, bouche ouverte. en flexion).
Figure 2.29. Cliché radiographique latéral du larynx d'un Figure 5.31. Vue crànio-caudale du coude d'un chien.
chien. Figure 5.32. Vue latérale du coude d'un chien, en flexion (non
Figure 2.49. Cliché radiographique des dents mandibulaires union du processus anconé).
chez le chien - Vue oblique dorsale droite / ventrale gau- Figure 5.33. Radiographie latérale du carpe d'un chien.
che. Figure 5.34. Radiographie dorso-palmaire du carpe d'un chien.
Figure 3.18. Radiographie latérale droite des vertèbres cervi- Figure 6.38. Urographie intraveineuse (examen de l'appareil
cales d'un chien. excréteur) chez un chien.
Figure 3.19. Cliché radiographique ventro-dorsal du rachis Figure 7.23. Vue ventro-dorsale du bassin chez le chien.
cervical d'un chien. Figure 7.24. Vue latérale droite du bassin chez le chien.
Figure 4.17. Radiographie latérale du thorax chez un chien Figure 7.25. Vue ventro-dorsale du bassin chez le chien (dys-
(broncho-pneumonie).
plasie de la hanche).
Figure 4.18. Radiographie latérale du thorax chez un chien
Figure 8.22. Vue latérale du grasset chez le chien.
(insuffisance cardiaque congestive gauche).
Figure 8.23. Vue crànio-caudale du grasset chez le chien.
Figure 4.19. Radiographie latérale droite du thorax chez un
Figure 8.24. Radiographie latérale du grasset d'un chiot
chien.
(ostéochondrite disséquante).
Figure 4.20. Cliché radiographique vertro-dorsal du thorax
Figure 8.25. Radiographie crànio-caudale du grasset d'un chiot
chez un chien.
(ostéochondrite disséquante).
Figure 4.31. Cliché radiographique latéral droit du thorax d'un
Figure 8.26. Vue latérale du tarse d'un chien.
chien (épanchement péricardique).
Figure 8.27. Vue dorso-plantaire du tarse d'un chien.
Figure 4.38. Cliché ventro-dorsal du thorax d'un chien (épan-
Figure 8.28. Radiographie latérale du tarse d'un chien (ostéo-
chement péricardique).
chondrite disséquante de la lèvre mediale de la trochlée
Figure 4.39. Cliché latéral droit du thorax d'un chien (persis-
tance du canal artériel). du talus).
Figure 4.40. Cliché ventro-dorsal du thorax d'un chien (persis- Figure 8.29. Radiographie dorso-plantaire du tarse d'un chien
tance du canal artériel). (ostéochondrite disséquante de la lèvre médiale de la
Figure 5.26. Vue latérale de l'épaule d'un chien (épaule en trochlée du talus).
extension). .Figure 8.47. Radiographie latérale du grasset d'un chien (rup-
Figure 5.27. Vue crânio- caudale de l'épaule d'un chien. ture chronique du ligament croisé crânial).
Figure 5.28. Radiographie latérale de l'articulation de l'épaule Figure 8.48. Radiographie crànio-caudale du grasset d'un
d'un chien (OCD). chien (rupture chronique du ligament croisé crânial).
GUIDE PRATIQUE
D'ANATOMIE
DU CHIEN ET DU CHAT
Tégument Commun

La peau, les poils, les griffes, les coussinets, les glandes de la du prépuce et de la vulve) et dans la zone de transition vers
peau, les glandes mammaires, les muscles de la peau, les la conjonctive palpébrale sur les bords libres des paupières
vaisseaux, les nœuds lymphatiques et les nerfs cutanés sont supérieures et inférieures. La peau est plus épaisse au
des structures du tégument commun du chien et du chat. niveau des coussinets (carpiens, métacarpiens, métatarsiens
et digitaux) et dans la zone dépourvue de poils et non glan-
dulaire du bout du nez (apex nasal), que l'on appelle le plan
L A PEAU nasal.
Certaines structures distinctes font partie de la peau, tel-
Constituée de l'épiderme, du derme et du tissu conjonctif les que la cicatrice ombilicale (ou ombilic) et les sinus
sous-cutané, la peau (Figure 1.1) a une épaisseur variable. para-anaux, qui sont des sacs cutanés symétriques s'ou-
Elle est plus épaisse dans les zones de transition vers les vrant dans l'anus. L'ombilic est un repère anatomique
muqueuses des systèmes digestif, respiratoire et uro-génital important pour l'ovario-hystérectomie (i.e., l'ombilic
(i.e., sur les bords libres des lèvres, des narines, de l'anus, est la limite crâniale de l'incision cutanée dans l'ovario-

M. arrecteur du poil tige du poil (cuticule, cortex et medulla)

glande sudoripare glande sébacée

. épiderme :
couche cornée
couche basale
ou germinative

racine du poil
dans le follicule
derme

bulbe pileux

hypoderme papiNe du poH

fascia
% \
gaine épithéliale

Figure 1.1. La peau et ses annexes (Reproduction du « Manuel Vétérinaire Merck », Edition, CD-Rom 2000, avec la permission de l'édi-
teur, Merck & Co., Inc., Whitehouse Station, NJ.)
4 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

hystérectomie chez la chienne). La couleur de la peau l'extrémité du poil est appelée l'apex du poil ; la partie incluse
varie d'une race à l'autre et est habituellement noire sur le dans le follicule pileux est la racine. La partie la plus profonde
plan nasal, les paupières, les lèvres, la vulve, le scrotum et de la racine est le bulbe pileux associé à la papille du poil.
l'anus. Cette dernière est attachée à la papille dermique invaginée.
Il existe plusieurs types de poil tels que les cils, les poils à
l'entrée du méat acoustique externe et dans les narines, et les
LES POILS poils tactiles ou moustaches, que l'on trouve notamment sur
la tête (vibrisses supra-orbitaires, infra-orbitaires, zygomati-
Chez le chien et le chat, les poils s'appellent également les ques, buccales et mentonnières et poils tactiles des lèvres
jarres (ou poils de couverture). supérieure et inférieure [Figures 1.2 à 1.5] et, uniquement
La partie du poil visible à la surface de la peau est la tige ; chez le chat, vibrisses carpiennes).

Vue frontale d'un chien Vue latérale d'un chien

poil tactile
supra-orbitaire

poil tactile
zygomatique

sillon sous-nasal
(ou philtrum)

poil tactile .
(vibrisse)
de la lèvre
supérieure

lèvre
supérieure \ poil tactile du menton

Vue frontale d'un chat Vue latérale


poil tactile x d'un chat
supra-orbitaire

v • — - — . poil tactile
zygomatique
sillon sous-nasal
(ou philtrum)

lèvre
inférieure

poil tactile de la lèvre inférieure

Figures 1.2 à 1.5. Divers types de poils sur la tête.


1 / Tégument Commun 5

Deux, trois follicules pileux ou plus sont concentrés autour che dermique, mais pas nécessairement d'un coussin sous-
cutané.
d'un poil plus dur, long et large. Les glandes sébacées sont
associées aux follicules pileux et y débouchent. Les coussinets carpiens sont localisés sur la face palmaire du
La pigmentation du poil dépend de la race. carpe, près de l'os pisiforme, alors que les coussinets méta-
carpiens et métatarsiens sont localisés respectivement sur la
face palmaire de la région métacaipo-phalangienne et sur la
L E S GRIFFES face plantaire de la région métatarso-phalangienne. Les cous-
sinets digitaux sont localisés sur la face palmaire de chaque
Egalement appelées ongles, les griffes sont constituées d'un doigt ou sur la face plantaire de chaque orteil (Figures 1.6 et
épiderme kératinisé, d'une couche dermique et d'un tissu 1.7).
conjonctif sous-cutané. L'épiderme kératinisé est la conti-
nuité de l'épiderme cutané au niveau du limbe (vallum), une
étroite bande de peau transitionnelle. L E S GLANDES CUTANÉES

En plus des glandes sudoripares et sébacées, la peau a des


L E S COUSSINETS glandes spécifiques dans le méat acoustique externe, autour
de l'anus, dans les parois des sacs anaux, sur la face dorsale
Les coussinets se composent d'un épiderme épais, d'une cou- de la queue et dans les lèvres (uniquement chez le chat).

Chien
Chat

coussinet carpien

coussinet carpien

coussinet
métacarpien

coussinets
des doigts

Figures 1.6 et 1.7. Coussinets palmaires.


6 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

LES GLANDES MAMMAIRES maire contient de nombreuses unités glandulaires lactifères


reliées à des canaux lactifères : 8 à 14 chez la chienne et 5 à
En fonction de leur localisation, il existe trois catégories de 7 chez la chatte. La papille ou tétine est perforée de canaux
paires de glandes mammaires : thoraciques, abdominales et très courts qui se poursuivent au sein de l'axe longitudinal de
inguinales (Figures 1.8 et 1.9). La chienne en possède cinq la papille par la partie papillaire du sinus lactifère ; la partie
paires (thoraciques crâniale et caudale, abdominales crâniale glandulaire du sinus lactifère est localisée à l'intérieur du
et caudale et inguinale), alors que la chatte n'en a que quatre corps de la glande mammaire. Les sinus lactifères et les
(la paire thoracique crâniale est absente). canaux papillaires se terminent au sommet de chaque papille
L'extension du tissu mammaire jusqu'à la région axil- par un nombre identique d'orifices (8 à 14 chez la chienne et
laire et à la région péri-vulvaire rend peu réaliste, d'un 5 à 7 chez la chatte).
point de vue clinique, l'exérèse complète du tissu mam- Les Figures 1-10 et 1-11 montrent les vaisseaux sanguins
maire. et lymphatiques des glandes mammaires chez la chienne et
Chaque glande mammaire comprend un corps conique chez la chatte.
composé de peau, de tissu glandulaire et de tissu conjonctif, Chez le mâle, les glandes mammaires sont réduites à de
et une papille à l'extrémité ventrale. Chaque glande mam- très petites papilles ; elles ne sont pas fonctionnelles.

glandes
mammaires
thoraciques

glandes
glande mammaire inguinale mammaires
abdominales

Figure 1.8. Glandes mammaires chez la chienne - Vue ventrale.


1 / Tégument Commun 7

L E S M U S C L E S D E LA P E A U derme. Ce qui suit (texte et illustrations) présente les artères,


les veines et les nœuds lymphatiques, en commençant par la
Les muscles de la peau sont les muscles associés au follicule tête, puis le cou et la poitrine, le thorax, le membre thoraci-
pileux central et sont appelés muscles arrecteurs du poil ; ce que, l'abdomen, le bassin, la queue et les organes génitaux
sont des muscles lisses. externes et pour terminer, le membre pelvien.
Les artères vascularisant « les lambeaux cutanés à
modèle axial » et permettant au chirurgien de définir de
I R R I G A T I O N S A N G U I N E ET D R A I N A G E L Y M P H A - vastes segments de peau mobilisables en toute sécurité en
T I Q U E D E LA P E A U une seule étape, font l'objet d'une mention spécifique. La
Figure 1.12 montre une vue latérale d'un chien représentant
Les artères cutanées comme les veines s'anastomosent entre les artères utilisées dans les lambeaux de peau à modèle
elles. Les vaisseaux lymphatiques sont localisés dans le axial.

glande
. craniaie_ mammaire
thoracique
glandes
mammaires caudale.
abdominales
glande
mammaire
inguinale

{tP

Figure 1.9. Glandes mammaires chez la chatte - Vue ventrale.


1 / Tégument Commun 9
10 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

La Tête des branches des artères faciale, infra-orbitaire, temporale


superficielle et alvéolaire inférieure, à l'exception de celles
La figure 1.13 représente une vue frontale de la tête d'un de l'œil (Figure 2.67) et de l'oreille (Figures 2.74 et 2.75).
chien montrant les artères et les veines superficielles. Les artères et les veines superficielles de la tête du chien et
Sur la face latérale, les artères superficielles de la tête sont du chat sont représentées sur les Figures 1.14 et 1.15.

V. nasale dorsale

A. nasale dorsale rostrale V. angulaire de l'œil

A. nasale dorsale caudale V. nasale latérale

A. nasale latérale V. faciale transverse

A. angulaire de l'œil V. auriculaire rostrale

A. auriculaire rostrale V. temporale superficielle

A. faciale
transverse
V. infra-orbitaire

A. temporale V. labiale supérieure


superficielle
V. angulaire
A. faciale de la bouche

A. labiale
inférieure

A. angulaire
de la bouche
V. labiale inférieure
A. labiale
supérieure

Figure 1.13. Artères et veines superficielles de la tête du chien - Vue frontale.


1 / Tégument Commun 11
12 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat
1 / Tégument Commun 13

L'artère palatine majeure (Figure 1.16) doit être pré- nœuds lymphatiques pharyngiens latéraux (voir Figures 1.14
servée lors de la chirurgie réparatrice d'une fente pala- et 1.15).
tine primaire ou secondaire ou d'une fistule oro-nasale. Les nœuds lymphatiques mandibulaires sont souvent
Dans le cas d'une fente palatine secondaire, le lambeau hypertrophiés lors de métastases de néoplasmes buccaux
mucopériosté - issu de la muqueuse du palais dur - inclut et doivent être différenciés, à la palpation, de la glande
l'artère palatine majeure et la technique chirurgicale salivaire mandibulaire.
consiste à les transposer simultanément. La Figure 1.17 représente une vue dorsale de la tête mon-
Au cours d'une mandibuleetomie partielle, l'artère trant les vaisseaux superficiels.
alvéolaire inférieure est soit sectionnée après ligature, soit Sur la face ventrale de la tête, les vaisseaux superficiels
remplie de cire à os pour réaliser l'hémostase. sont l'artère sublinguale et l'artère sous-mentale et les
Les veines sont des branches des veines faciale et maxil- branches terminales de l'artère laryngée crâniale et de l'ar-
laire. Bien que leurs noms soient identiques chez le chien et tère thyroïdienne crâniale. Les veines superficielles suivent
le chat, leur localisation diffère (voir les illustrations). plus ou moins le trajet des artères ; de plus, il existe un arc
Il n'existe pas de veine faciale transverse chez le chat ! hyoïdien reliant les veines linguales symétriques (chez le
La veine de l'angle de l'œil est utilisée pour la cathété- chien) (Figure 1.18) et les veines linguofaciales (chez le
risation lors de veinographie du sinus crânial chez le chat). Cet arc reçoit les veines sublinguale et laryngée crâ-
chien. niale.
Les nœuds lymphatiques palpables de la tête sont les Chez le chien et le chat, les nœuds lymphatiques mandibu-
nœuds lymphatiques parotidiens superficiels et les nœuds laires sont localisés près de l'angle de la mandibule, de cha-
lymphatiques mandibulaires et chez 30% des individus, les que côté de la veine linguofaciale.

fente palatine

A. palatine majeure

trou grand palatin

A. palatine mineure

f
Figure 1.16. Artère palatine majeure chez le chien.
14 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

Le Cou dans des lambeaux cutanés à modèle axial portant leur


nom.
La branche préscapulaire de l'artère cervicale superfi- L'examen du cou comprend la recherche des pouls jugu-
cielle est utilisée pour des lambeaux cutanés à modèle laires indiquant une insuffisance cardiaque droite. Une
axial (voir Figure 1.12). insuffisance cardiaque peut être soit primaire, soit secon-
Sur la face latérale du cou, la veine jugulaire externe, la daire à une autre maladie telle qu'un épanchement péricar-
veine linguofaciale, la veine maxillaire, la veine auriculaire dique. Les pouls jugulaires se manifestent par une disten-
caudale, la veine omobrachiale et l'arc hyoïdien courent sur sion et un collapsus pulsátiles de la veine jugulaire externe
les muscles superficiels. La veine linguale et la veine faciale s'étendant sur plus d'un tiers de la partie haute du cou.
peuvent avoir des origines différentes. Chez le chien, il n'existe qu'un seul groupe de nœuds lym-
La veine jugulaire externe est utilisée pour les prises de phatiques cervicaux superficiels alors qu'il y en a deux chez
sang et la mise en place d'un cathéter veineux central. le chat : nœuds lymphatiques cervicaux superficiels ven-
Dans la latéralisation unilatérale de l'aryténoïde (lors traux et dorsaux. Chez le chien, ils sont situés en avant du
de paralysie laryngée), l'incision est ventrale et parallèle muscle sus-épineux, sous la partie cervicale du trapèze et
à la veine jugulaire externe. sous le muscle brachiocéphalique et le muscle omo-transver-
Les veines linguofaciale et maxillaire sont des repères saire. Chez le chat, les nœuds lymphatiques dorsaux sont
anatomiques lors de l'exérèse des glandes salivaires situés sous la face ventrale de la partie cervicale du trapèze et
sublinguale et mandibulaire, pour le traitement des sous le muscle omo-transversaire. Les nœuds lymphatiques
mucocèles. ventraux sont situés sur la veine jugulaire externe, en avant
La veine et l'artère auriculaires caudales sont utilisées de l'articulation de l'épaule.

A. nasale dorsale caudale A. palpébrale supérieure latérale

V. auriculaire rostrale
A. auriculaire rostrale

V. temporale superficielle

A. palpébrale inférieure latérale


V. angulaire de l'œil

V. nasale dorsale

A. angulaire de l'œil
V. infra-orbitaire
A. nasale dorsale rostrale

A. nasale latérale
V. nasale latérale

Figure 1.17. Irrigation sanguine superficielle de la tête du chien - Vue dorsale.


1 / Tégument Commun 15
16 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

Le nœud lymphatique rétro-pharyngien latéral est parfois res et des veines thoraco-dorsales, intercostales dorsales, tho-
palpable chez le chien. raciques internes (artères et veines épigastriques superficiel-
Sur la face ventrale du cou, les veines jugulaire externe, les crâniales et branches mammaires) et thoraciques latérales
omobrachiale et maxillaire, reliées à la veine céphalique, (Figure 1.19).
courent sous la peau. Il existe un lambeau cutané à modèle axial irrigué par
Le nœud lymphatique rétro-pharyngien médial peut être l'artère thoraco-dorsale (voir Figure 1.12) et un lambeau
palpé caudalement à la glande salivaire mandibulaire, par- musculo-cutané incluant le muscle grand dorsal.
tiellement recouverte par le muscle sterno-mastoïdien. Il est possible de créer un lambeau cutané à modèle
La palpation permet de différencier la glande salivaire axial vascularisé par l'artère épigastrique crâniale super-
mandibulaire des nœuds lymphatiques mandibulaires ficielle (voir Figure 1.12).
souvent hypertrophiés. Les nœuds lymphatiques mandi- Les veines sont satellites des artères.
bulaires peuvent être hypertrophiés pour les raisons sui- Les branches perforantes de l'artère thoracique interne
vantes : inflammation, infection ou néoplasme primaire (donnant des branches sternales et mammaires) et l'artère
ou métastatique. épigastrique crâniale superficielle irriguent la face ven-
trale du thorax (Figure 1.20 ; voir aussi les Figures 1.10 et
Le Thorax 1.11).
Les veines sont satellites des artères.
Les artères et les veines superficielles irriguant la peau sur la Le nœud lymphatique axillaire accessoire est toujours pré-
face latérale du thorax sont des branches cutanées des artè- sent.

A. intercostales dorsales (branches cutanées latérales)

A. iliaque circonflexe profonde

A. thoraco-dorsale

A . thoracique latérale

A. épigastrique superficielle crâniale

A. épigastrique superficielle caudale


branches mammaires

Figure 1.19. Artères superficielles du thorax et de l'abdomen du chien - Vue latérale.


1 / Tégument Commun 17

arc hyoïdien (V.)

nœuds lymphatiques mandibulaires


V. faciale
gl. mandibulaire

V, maxillaire
V. jugulaire externe
nœuds lymphatiques V. omobrachiale
axillaires accessoires V. céphalique
nœuds lymphatiques axillaires accessoires

branches perforantes de l'artère thoracique interne branches perforantes


(branches sternales) de la V. thoracique interne

A. épigastrique superficielle crâniale


V. épigastrique superficielle crâniale
A. épigastrique superficielle caudale
V. épigastrique superficielle caudale

br. artérielle scrotale ventrale


nœuds lymphatiques inguinaux superficiels

nœuds lymphatiques
inguinaux superficiels

A. honteuse externe

A. et V. fémorales

A. périnéale
ventrale
br. artérielle scrotale dorsale V. périnéale ventrale

Figure 1.20. Irrigation sanguine cutanée et superficielle et nœuds lymphatiques du corps du chien - Vue ventrale.
18 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

Le Membre Thoracique
Les artères superficielles irriguant la peau sur la face cra-
niale du membre thoracique (ou face dorsale, du carpe aux
doigts) sont des branches cutanées des artères suivantes :
artères cervicale superficielle, humérales circonflexes cra-
niale et caudale, sous-scapulaire, thoraco-dorsale, brachiale
superficielle, antébrachiale craniale superficielle, radiale col-
latérale, interosseuse récurrente et - uniquement chez le
chien - la branche interosseuse de l'artère interosseuse cau-
dale (Figure 1.21).

A. cervicale superficielle A. sous-scapulaire

A. thoraco-dorsale

A. humérale circonflexe caudale

•"A v .V. r

Figure 1.28. Artèresetveinessuperficiellesdu membre thoracique du chien - Vue médiale.


1 / Tégument Commun 19

Les artères brachiale et antébrachiale superficielles L'artère thoraco-dorsale et la branche préscapulaire de


peuvent être utilisées pour créer un lambeau cutané à l'artère cervicale superficielle peuvent aussi servir à réa-
modèle axial (voir Figure 1.12). liser des lambeaux cutanés à modèle axial pour le mem-
bre thoracique (voir Figure 1.12).
La veine céphalique accessoire émerge des veines commu-
nes dorsales des doigts et court sur le métacarpe proximal, le
carpe et l'avant-bras distai où elle rejoint la veine céphalique.
Cette dernière continue en région proximale jusqu'à la face
crâniale du coude. Là. la veine ulnaire médiane rejoint la
V. jugulaire externe veine céphalique (la veine ulnaire médiane est une dériva-
tion entre la veine céphalique et la veine brachiale). A
proximité de la tubérosité deltoïdienne, la veine céphalique
devient la veine axillo-brachiale qui rejoint la veine omobra-
V. omobrachiale chiale sur son trajet vers la veine jugulaire externe (Figures
1.22 et 1.23).

V. axillo-brachiale V. céphalique
V. céphalique accessoire

V. céphalique

V. ulnaire médiane

V. communes
V. céphalique
dorsales des doigts

V. céphalique accessoire

V. communes
dorsales des doigts

r > ti

Figure 1.22. Veines superficielles du membre thoracique du chien - Vue crâ- Figure 1.23. Veines superficielles de l'extrémité distale du
niale. membre thoracique du chien - Vue crâniale (ou dorsale).
2 0 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

Toutes les veines mentionnées ci-dessus, à commencer Les artères vascularisant la peau sur la face latérale du
par la veine céphalique accessoire, constituent des sites membre thoracique sont des branches des artères suivantes :
pratiques pour les injections intra-veineuses ou les prélè- artères cervicale superficielle (branches préscapulaire et del-
vements de sang. toïdienne), sous-scapulaire, humerales circonflexes crâniale
Bien que la veine jugulaire externe et la veine céphali- et caudale, thoraco-dorsale, thoracique latérale, brachiale
que soient couramment utilisées pour les prises de sang, superficielle, antébrachiale crâniale superficielle, inter-
la veine céphalique accessoire peut aussi être utilisée dans osseuse récurrente, branche interosseuse de l'artère inter-
certains cas. osseuse caudale (uniquement chez le chien), artère radiale

A. sous-scapulaire

A. thoraco-dorsale

A. cervicale superficielle

A. humérale
circonflexe caudale

A. humérale circonflexe crâniale

A. radiale collatérale A. thoracique latérale

A. brachiale superficielle
A. interosseuse récurrente

A. antébrachiale superficielle crâniale

br. carpienne dorsale de l'A. radiale


A. interosseuse caudale

A. ulnaire

Figure 1.28. Artèresetveinessuperficiellesdu membre thoracique du chien - Vue médiale.


1 / Tégument Commun 21

collatérale, branche carpienne dorsale de l'artère radiale et sous-scapulaire, thoraco-dorsale, thoracique latérale, cer-
branches de l'artère ulnaire (Figure 1.24). vicale superficielle, humérales circonflexes crâniale et
Les veines céphalique accessoire, céphalique, ulnaire caudale, brachiale superficielle, antébrachiale crâniale
médiane, axillo-brachiale et omobrachiale sont représentées superficielle, interosseuse récurrente, branche inter-
sur une vue latérale (Figure 1.25). osseuse de l'artère interosseuse caudale (uniquement chez
Les artères superficielles de la face caudale du membre le chien) et branches des artères ulnaire et radiale (Figure
thoracique (ou face palmaire du carpe aux doigts) sont 1.26).
des branches cutanées des artères suivantes : artères Provenant des veines communes palmaires des doigts et de

V. jugulaire externe

V. omobrachiale

V. axillo-brachiale

V. ulnaire médiane

V. céphalique accessoire

y"

Figure 1.25. Veines superficielles du membre thoracique du chien - Vue latérale.


2 2 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

l'arc palmaire superficiel, la veine radiale cheminant proxi- Les artères irriguant laface médiate du membre thoracique sont
malement dans les régions du carpe et du métacarpe se pour- des branches cutanées des artères cervicale superficielle, brachiale
suit par la veine céphalique dans le tiers distal de l'avant-bras superficielle, antébrachiale crâniale superficielle, interosseuse
(Figure 1.27). Il n'existe pas d'autres veines importantes sur récurrente, radiale et - uniquement chez le chien - la branche
la face caudale du membre thoracique. interosseuse de l'artère interosseuse caudale (Figure 1.28).

A. sous-scapulaire
A. cervicale superficielle

A. thoraco-dorsale

A. humérale
circonflexe crâniale

A. humérale
circonflexe caudale

A. thoracique latérale

A. brachiale superficielle

A. interosseuse récurrente

A. antébrachiale
superficielle crâniale

br. Interosseuse
de l'A. interosseuse caudale
A. radiale

V. céphalique
A. ulnaire
A. radiale
V. palmaire du métacarpien IV
V. radiale

arc palmaire superficiel

V. commune palmaire
du doigt IV

Figure 1.28. Artères et veines superficielles du membre thoracique du chien - Vue médiale.
1 / Tégument Commun 23

Les veines proviennent de la veine commune palmaire du Des lambeaux cutanés à modèle axial peuvent inclure
doigt II qui, après avoir contribué à l'arc palmaire superficiel, l'artère iliaque circonflexe profonde (à la fois les branches
se poursuit par la veine radiale, puis par la veine céphalique crâniale et caudale) et l'artère épigastrique superficielle
(voir Figure 1.28). Il n'existe aucune autre veine majeure sur caudale (voir Figure 1.12).
la face médiale du membre thoracique. On peut également créer des lambeaux cutanés à
modèle axial irrigués par l'artère épigastrique superfi-
cielle crâniale (voir Figure 1.12).
L'ABDOMEN Il n'existe généralement pas de nœuds lymphatiques sur les
parois latérales de la cavité abdominale chez les Carnivores,
Les artères intercostales et les branches cutanées ventrales de l'ar- mais seulement des vaisseaux lymphatiques. On trouve parfois
tère thoracique interne sont disposées de façon métamérique sur des nœuds lymphatiques sous-iliaques chez les Carnivores.
laface latérale des parois abdominales. En plus de ces artères, les Les artères suivantes irriguent la face ventrale de la peau
branches cutanées latérales des artères suivantes sont exposées : de l'abdomen (voir Figures 1.10, 1.11 et 1.20).
artères épigastriques superficielles crâniale et caudale et branches L'artère épigastrique crâniale, branche terminale de l'ar-
de l'artère iliaque circonflexe profonde. Les veines accompa- tère thoracique interne, chemine sur la face dorsale et près
gnent généralement les artères du même nom (voir Figure 1.19). du bord latéral du muscle droit de l'abdomen, et donne l'ar-

M. extenseur ulnaire du carpe


V. céphalique

M. fléchisseur superficiel des doigts


N. ulnaire

M. fléchisseur ulnaire du carpe

M. long abducteur du pouce


M. abducteur du 5èrne doigt

M. court abducteur du 1er doigt

M, fléchisseur du 5ème doigt M. court fléchisseur du 1er doigt

M. abducteur du 1er doigt

M. interosseux du Sème doigt


V. radiale

V. palmaire du métacarpien IV

V. commune palmaire du doigt IV arc palmaire superficiel

Figure 1.27. Veines superficielles, muscles et tendons superficiels de l'extrémité distale du


membre thoracique du chien - Vue caudale (ou palmaire).
24 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

Figure 1.28. Artères et veines superficielles du membre thoracique du chien - Vue médiale.
1 / Tégument Commun 2 5

tère épigastrique superficielle crâniale. Cette dernière est un Les artères de la face caudale du bassin du chien sont
vaisseau sous-cutané irriguant la glande mammaire abdomi- représentées sur les Figures 1.30 (mâle) et 1.31 (femelle).
nale crâniale. Le tronc épigastro-honteux donne l'artère épi- Sur la face caudale du bassin, l'artère honteuse interne
gastrique caudale et l'artère honteuse externe. L'artère épi- doit être préservée lors d'une herniorraphie périnéale.
gastrique crâniale chemine sur la face dorsale et près du Les principales artères de la face ventrale du bassin du
bord latéral du muscle droit de l'abdomen, alors que l'artère chien sont représentées sur les Figures 1.10 (mâle) et 1.11
honteuse externe pénètre dans le canal inguinal et ressort (femelle).
par l'anneau inguinal superficiel ; là, chez les femelles, l'ar-
tère honteuse externe se divise pour donner l'artère épigas- Le membre pelvien
trique superficielle caudale et la branche labiale ventrale.
L'artère épigastrique superficielle caudale irrigue les glan- Sur la face crâniale du membre pelvien (ou face dorsale du
des mammaires abdominale caudale et inguinale, alors que tarse aux doigts), les artères suivantes irriguent la peau : les
la branche labiale ventrale irrigue la vulve et envoie quel- artères superficielles de la région fessière, de la cuisse et du
ques rameaux vers la glande mammaire inguinale. Chez le grasset sont des branches cutanées de l'artère iliaque circon-
mâle, l'artère épigastrique superficielle caudale irrigue le flexe profonde, de l'artère iliaque circonflexe superficielle
prépuce et la branche labiale ventrale est remplacée par la (uniquement chez le chien), de l'artère fémorale circonflexe
branche scrotale ventrale. Les artères épigastriques superfi- latérale, de l'artère glutéale caudale, de l'artère saphène, de
cielles crâniale et caudale s'anastomosent entre elles par l'artère géniculaire descendante et de l'artère fémorale cau-
inosculation (communication entre deux artères provenant dale.
de directions opposées et donc disposées en continuité l'une On peut créer un lambeau cutané à modèle axial vascu-
de l'autre). Le tronc épigastro-honteux peut être absent chez larisé par la branche articulaire géniculaire de l'artère
les Carnivores, mais ses deux artères terminales sont tou- saphène (voir Figure 1.12).
jours présentes en tant que branches isolées de l'artère Dans la jambe, la branche superficielle de l'artère tibiale
fémorale profonde. crâniale et la branche articulaire géniculaire de l'artère
Les veines sont satellites des artères correspondantes. Les saphène s'anastomosent entre elles. Dans l'autopode (tarse,
veines épigastriques superficielles crâniale et caudale s'anas- métatarse et phalanges), la branche crâniale de l'artère
tomosent entre elles comme les artères du même nom. De saphène s'étend sur toute la région. L'artère tibiale crâniale se
plus, la veine thoracique latérale, qui est une branche de la poursuit sur la face dorsale du tarse par l'artère dorsale du
veine axillaire, chemine le long du bord dorsal du muscle pied (Figure 1.32).
pectoral profond. L'artère dorsale du pied sert pour les prélèvements de
Sur la face ventrale de la paroi abdominale, chez le chien, sang artériel et pour la mise en place d'un cathéter des-
seuls les nœuds lymphatiques inguinaux superficiels sont tiné à la mesure de la pression artérielle.
présents, au-dessus de l'artère honteuse externe, en zone Les veines superficielles cliniquement importantes et pal-
sous-cutanée, au niveau de l'anneau inguinal superficiel. En pables sur la face dorsale du membre pelvien sont les suivan-
plus, chez le chat, les nœuds lymphatiques épigastriques cau- tes : veines communes dorsales des orteils II-IV, branche
daux sont palpables en région sous-cutanée bien qu'ils ne crâniale de la veine saphène latérale (R) et branche crâniale
figurent pas dans la Nomina Anatomica Veterinaria ; ils sont de la veine saphène médiale. Sur la face crâniale de la région
situés sur le trajet de l'artère épigastrique caudale. Les vais- crurale distale, existe une anastomose entre les deux branches
seaux lymphatiques drainant la glande mammaire abdomi- crâniales sus-mentionnées (Figure 1.33).
nale crâniale se déversent dans les nœuds lymphatiques axil- La veine saphène latérale peut être utilisée pour les
laires ou axillaires accessoires. Les vaisseaux lymphatiques injections intra-veineuses ou la pose d'un cathéter vei-
drainant les glandes mammaires abdominale caudale et neux.
inguinale se déversent dans les nœuds lymphatiques ingui- Sur la face latérale du membre pelvien, une vaste partie de
naux superficiels, et en plus chez le chat, dans les nœuds lym- la région fessière et de la cuisse est irriguée par des branches
phatiques épigastriques caudaux (voir Figures 1.10, 1.11 et cutanées des artères suivantes : branche caudale de l'artère
1.20). iliaque circonflexe profonde (et uniquement chez le chien,
artère iliaque circonflexe superficielle), branche ascendante
Le Bassin de l'artère fémorale circonflexe latérale et artère glutéale cau-
dale.
Les artères superficielles de la face latérale du bassin du On peut créer des lambeaux cutanés à modèle axial vas-
chien sont représentées sur la Figure 1.29. cularisés par l'artère iliaque circonflexe profonde (bran-
On peut créer un lambeau cutané à modèle axial vascu- ches caudale et crâniale) et par l'artère épigastrique
larisé par l'artère et la veine iliaques circonflexes profon- superficielle caudale (voir Figure 1.12).
des (voir Figure 1.12). La cuisse est également vascularisée par des branches cuta-
2 6 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

nées de l'artère fémorale caudale distale et de l'artère Le principal site pour les injections intra-veineuses ou les
saphène. Dans la jambe et l'autopode (tarse, métatarse et pha- prises de sang se situe proximalement à la région du tarse,
langes), la branche superficielle de l'artère tibiale crâniale et sur la face latérale de la jambe, là où la branche crâniale de
l'artère saphène donnent des branches cutanées (Figure 1.34). la veine saphène latérale croise obliquement le tibia.
La veine la plus importante est la veine commune dorsale Les artères superficielles représentées sur la face caudale
de l'orteil III, qui correspond à l'origine de la branche crâ- du membre pelvien (ou face plantaire, du tarse aux doigts)
niale de la veine saphène latérale ; cette dernière court obli- sont des branches cutanées de l'artère iliaque circonflexe pro-
quement et caudo-proximalement, traversant la jambe en fonde, de l'artère fémorale circonflexe latérale, de l'artère
contact étroit avec le tibia pour rejoindre la branche caudale glutéale caudale, de l'artère fémorale caudale distale, de l'ar-
de la même veine. La branche crâniale de la veine saphène tère tibiale crâniale et des branches de l'artère saphène
latérale est cliniquement la veine superficielle la plus (Figure 1.36).
importante du membre pelvien ; elle est utilisée pour les L'arc plantaire superficiel (veine) entoure les tendons flé-
injections intra-veineuses et les prises de sang. La branche chisseurs des orteils dans le tiers distai du métatarse (Figures
caudale est le prolongement de l'arc plantaire superficiel. La 1.37 et 1.38). L'extrémité latérale de l'arc se poursuit par la
veine saphène latérale est visible jusqu'à la région poplitée branche caudale de la veine saphène latérale alors que l'ex-
où l'on peut palper le nœud lymphatique poplité superficiel trémité médiale de l'arc se poursuit par la branche caudale de
(Figure 1.35). la veine saphène médiale. La branche caudale de la veine

A. iliaque circonflexe profonde A. iliaque circonflexe superficielle

A. fémorale circonflexe latérale

A. glutéale
caudale

Figure 1.19. Artères superficielles duthoraxetdel'abdomendu chien - Vue latérale.


1 / Tégument Commun 2 7

Figure 1.30. Artères superficielles du bassin du chien mâle - Vue caudale.

Figure 1.31. Artères superficielles du bassin de la chienne - Vue caudale.


2 8 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

A. iliaque circonflexe superficielle

A. fémorale circonflexe latérale


A. iliaque circonflexe
profonde

A. glutéale caudale

A. fémorale caudale

br. articulaire
géniculaire
de l'A. saphène

A. tibiale crâniale

A. géniculaire
descendante

A. saphène

A. dorsale du pied

Figure 1.32. Artères superficielles du membre pelvien du chien - Vue crâniale.


1 / Tégument C o m m u n 2 9

Figure 1.33. Veines superficielles du membre pelvien du chien - Vue crâniale (ou dorsale).
30 Guide pratique d'anatomie d u chien et d u chat

Figure 1.19. Artères superficielles du thorax et de la'bdomen du chien - Vue latérale.


1 / Tégument Commun 3 1

Figure 1.35. Veines et nœuds lymphatiques superficiels du membre pelvien du chien - Vue latérale.
32 Guide pratique d'anatomie d u chien et du chat

Figure 1.36. Artères et nœuds lymphatiques superficiels du membre pelvien du chien -


Vue caudale.
1 / Tégument Commun 33

Figure 1.35. Veines et nœuds lymphatiques superficiels du membre pelvien du chien -


3 4 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

saphène latérale s'anastomose avec la branche caudale de la succès de la technique dépend de l'existence fonctionnelle
veine saphène médiale, proximalement au calcanéum. On de l'artère métatarsienne perforante (nom officiel : bran-
peut suivre la veine saphène latérale jusqu'à la région popli- che perforante proximale de l'artère dorsale du métatar-
tée où se situe le nœud lymphatique poplité superficiel sien II).
(Figure 1.37). Proximalement au nœud lymphatique poplité Les veines sont représentées par la veine saphène médiale
superficiel, il n'existe aucune veine cliniquement importante avec ses branches crâniale et caudale. La veine saphène
nécessitant une description. médiale se jette dans la veine fémorale (Figure 1.40).
Les artères superficielles irriguant la peau sur la face On peut voir le nœud lymphatique poplité superficiel dans
médiale du membre sont des branches des artères saphène et l'angle caudal de la région poplitée. Sur la face médiale de la
géniculaire descendante (Figure 1.39). cuisse, dans la partie distale du canal fémoral, il est parfois
On peut créer un lambeau cutané appelé « lambeau possible d'apercevoir le nœud lymphatique fémoral, aussi
cutané saphène inversé » basé sur l'artère saphène. Le bien chez le chien que chez le chat.

/
tendon du M. fléchisseur
superficiel des orteils

br. caudale de la
V. tarsienne médiale
V. saphène latérale

arc plantaire superficiel

Figure 1.38. Tendons et veines superficiels du membre pelvien du chien


- Vue plantaire.
1 / Tégument Commun 3 5

A. saphène

nœud lymphatique
fémoral

A. géniculaire descendante

Figure 1.35. Veines et nœuds lymphatiques superficiels du membre pelvien du chien - Vue l a t é r a l e .
36 Guide pratique d'anatomie d u chien et d u chat

Figure 1.36. Artères et nœuds lymphatiques superficiels du membre pelvien du chien - Vue caudale.
1 / Tégument Commun 37

INNERVATION DE LA PEAU fibres nerveuses sensitives, motrices et/ou parasympathiques


et les structures innervées par ces rameaux (Figures 1.41 à
Nous estimons nécessaire de passer en revue les nerfs crâ- 1.45).
niens sur une série de diagrammes avant de commencer cette Le Tableau 1.1 est une présentation complète, mais concise
partie. Cette révision exhaustive va au-delà du cadre de l'in- des nerfs crâniens, incluant le trou d'entrée et/ou de sortie du
nervation cutanée présentée dans cette partie, incluant les crâne.

Tableau 1.1. Nerfs crâniens

Nerf Sort du crâne par Moteur Sensitif Mixte Parasympat. Observations

I. Olfactif Lame criblée AVS ggl. terminal


de l'ethmoïde
II. Optique Canal optique ASS
III. Oculo-moteur Fente orbitaire ESG EVG ggl. ciliaire (parasymp.)
Fibres post-ganglionnaires
des nerfs ciliaires courts
IV. Trochléaire Fente orbitaire ESG
V. Trijumeau
1. Ophtalmique Fente orbitaire AS G
2. Maxillaire Trou rond ASG ggl. trijumeau (sensitif)
3. Mandibulare Trou ovale EVS AS G
VI. Abducteur Fente orbitaire ESG
VII. Facial Entre par l'aqueduc EVS ASG EVG ggl. géniculé (sensitif)
de Fallope
Sort par le trou Fibres pré-ganglionnaires
stylo-mastoïdien du nerf grand pétreux
ggl. ptérygo-palatin (parasymp.)
Suture tympano- Fibres pré-ganglionnaires
pétreuse pour la de la corde du tympan
corde du tympan ggl. mandibulaire (parasymp.)
ggl. sublingual (parasymp.)
VIII. Vestibulo- Entre par le méat PS ggl. vestibulaire
cochléaire acoustique interne ASS ggl. spiral
IX. Glosso- Trou déchiré EVS ggl. proximal (sensitif)
pharyngien AVS, AVG, ASG EVG ggl. distal (sensitif)
Fibres pré-ganglionnaires
du nerf petit pétreux
ggl. otique (parasymp.)
X. Vague Trou déchiré EVS ASG EVG ggl. proximal (sensitif)
AVG, AVS ggl. distal (sensitif)
XI. Accessoire Trou déchiré EVS
XII. Hypoglosse Canal de l'hypoglosse ESG

Note: ASG = afférent somatique général ASS = afférent somatique spécial


ESG = efférent somatique général AVS = afférent viscéral spécial
AVG = afférent viscéral général EVS = efférent viscéral spécial
EVG = efférent viscéral général * = nerfs mixtes
PS = proprioception spéciale ggl. = ganglion
3 8 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

couleur jaune = fibres motrices du NC III


couleur noire = fibres parasympathiques du NC III
couleur orange = NC IV
couleur verte = NC V,
couleur bleue = NC V2
couleur rouge = NC VI

II. N. optique
III. N. oculo-moteur
IV. N. trochléalre
V. N. trijumeau
VI. N. abducteur

Figure 1. 41. Nerfs oculomoteur, trochléaire. abducteur, ophtalmique et maxillaire chez le chien.

1. noyau moteur du N. oculomoteur 13. tractus mésencéphalique du N. trijumeau 28. N. zygomatico-temporal


- NC III (2 localisations) 14. noyau sensoriel du pont (2 localisations) 29. N. maxillaire
2. noyau parasympathique du N. 15. noyau spinal (ou gélatineux) du NC V 30. N. infra-orbitaire
oculomoteur N. (2 localisations) 16. tractus spinal du NC V N. ophtalmique 31. N. alvéolaire supérieur
3. N. oculomoteur - NC V, 32. N. ptérygo-palatin
4. branche dorsale du NC III 17. N. frontal 33. N. grand palatin
5. branche ventrale du NC III 18. N. supra-orbitaire 34. N. nasal caudal
6. ggl. ciliaires 19. N. supra-trochléaire 35. N. petit palatin
7. N. ciliaires courts 20. N. lacrymal 36. N. palatin accessoire
8. noyau moteur du N. trochléaire - NC IV 21. gl. lacrymale 37. arcade zygomatique
(2 localisations) 22. N. nasociliaire 38. ligament orbitaire
9. N. trochléaire (2 localisations) 23. N. ciliaires longs
10. noyau moteur du N. abducteur - NC VI 24. N. ethmoidal (L'origine réelle en vert représente à la fois
(2 localisations) 25. N. infra-trochléaire N. maxillaire - l'origine des fibres vertes - NC - et des
11. N. abducteur NC V 2 fibres bleues - NC V,)
12. noyau mésencéphalique du N. trijumeau - 26. N. zygomatique
NC V 27. N. zygomatico-facial
1 / Tégument Commun 39

1
Couleur rouge = fibres sensitives
1
Couleur bleue = fibres motrices
Couleur verte = fibres parasympathiques

«a.

Figure 1.42. Nerf trijumeau chez le chien.

1. noyau mésencéphalique du NC V 18. N. zygomatico-temporal 33. N. temporal profond rostral


2. tractus mésencéphalique du NC V 19. N. zygomatico-facial (pour le M. temporal)
3. noyau sensitif du pont 20. N. infra-orbitaire (2 localisations) 34. N. buccal
4. noyau spinal du NC V 21. N. alvéolaire supérieur 35. M. ptérygoïdiens médial et latéral
5. tractus spinal du NC V 22. N. ptérygo-palatin 36. N. lingual
6. ggl. trigéminal (semi-lunaire) 23. N. grand palatin 37. N. alvéolaire inférieur
7. racine sensitive du NC V 24. N. nasal caudal 38. N. mentonniers
8. noyau moteur du NC V 25. N. petit palatin 39. N. mylo-hyoïdien
9. racine motrice du NC V 26. N. palatin accessoire 40. M. mylo-hyoïdien
10. N. ophtalmique (NC V,) 27. N. mandibulaire (NC V3) 41. ventre rostral du M. digastrique
11. N. frontal / supra-orbitaire 28. N. masticateur 42. N. auriculo-temporal
12. N. nasociliaire 29. N. massétérique et M. masséter 43. N. facial (NC VII)
13. N. ethmoidal 30. N. temporaux profonds caudal 44. corde du tympan (parasympathique)
14. N. infra-trochléaire et moyen (pour le M. temporal) 45. ggl. mandibulaires (parasympathique)
15. N. lacrymal 31. M. tenseur du voile du palais 46. ggl. sublinguaux (parasympathique)
16. N. maxillaire (NC V,) 32. M. tenseur du tympan 47. ggl. ptérygo-palatin (parasympathique)
17. N. zygomatique 48. ggl. otique (parasympathique)
4 0 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

Couleur rouge = fibres sensitives


Couleur bleue = fibres motrices
Couleur verte = fibres parasympathiques

Figure 1.43. Nerfs facial et intermédiaire chez le chien.

1. noyau moteur du N. facial 15. gl. lacrymale 28. br. auriculaire interne
2. racine motrice (racine du N. facial) 16. gl. nasales 29. br. auriculaire rostrale (2 localisations)
3. noyau moteur du N. abducteur (NC VI) 17. corde du tympan 30. br. palpébrale (2 localisations)
4. noyau parasympathique du N. facial 18. ggl. mandibulaires 31. N. auriculo-palpébral (2 localisations)
5. noyau parasympathique du N. intermédiaire 19. gl. salivaire mandibulaire 32. br. digastrique
6. tractus solitaire 20. ggl. sublinguaux 33. ventre caudal du M. digastrique
7. noyaux du tractus solitaire 21. gl. salivaire sublinguale 34. br. cervicale
8. N. intermédiaire 22. fibres sensitives vers les bourgeons du goût 35. M. parotido-auriculaire
9. N. facial et intermédiaire pour les 2/3 rostraux de la langue 36. br. buccale
10. ggl. géniculé 23. N. lingual 37. N. auriculo-temporal (2 localisations)
11. N. grand pétreux 24. N. stapédien 38. br. mandibulaire marginale
12. N. du canal ptérygoïdien 25. M. stapédien 39. br. bucco-labiales (2 localisations)
13. N. pétreux profond (sympathique) 26. br. auriculaire du N. vague
14. ggl. ptérygoïdien 27. N. auriculaire caudal
1 / Tégument Commun 4 1

Couleur rouge = fibres sensitives


Couleur bleue = fibres motrices
Couleur verte = fibres parasympathiques

Figure 1.44. Nerf glosso-pharyngien et nerf hypoglosse chez le chien.

Le N. glosso-pharyngien 9. plexus tympanique 20. br. vers les glandes de la langue


10. br. tubaire 21. br. pharyngée du N. glosso-pharyngien
1. tractus solitaire 11. N. petit pétreux 22. br. pharyngée du N. vague
2. noyaux du tractus solitaire 12. ggl. otique 23. plexus pharyngé innervant les muscles
3. noyau parasympathique 13. gl. parotide et la muqueuse
du N. facial et intermédiaire 14. gl. zygomatique
4. noyau parasympathique 15. M. stylo-pharyngien caudal Le N. hypoglosse
du N. glosso-pharyngien 16. br. linguale
5. noyau parasympathique du N. vague 17. br. vers le 1/3 caudal de la langue : 24. noyau moteur du N. hypoglosse
6. noyau ambigu bourgeons du goût 25. N. hypoglosse
7. br. vers le sinus carotidien 18. br. vers le 1/3 caudal de la langue : 26. muscles intrinsèques et extrinsèques
et le glomus carotidien muqueuse de la langue
8. N. tympanique 19. br. vers les vaisseaux irriguant la langue 27. branches communicantes vers Cj
4 2 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

Couleur rouge = fibres sensitives


Couleur bleue = fibres motrices
Couleur verte = fibres parasympathiques

37

finiti

Figure 1.45. Nerf vague chez le chien.

1. tractus solitaire 15. br. interne 30. estomac


2. noyaux du tractus solitaire 16. br. externe 31. tronc vagal dorsal
3. ggl. proximal du N. vague 17. M. crico-thyroïdien 32. ggl. cœliaque (sympathique)
4. ggl. distal du N. vague 18. ggl. cervical crânial (sympathique) 33. gl. surrénale
5. noyau parasympathique du N. vague 19. tronc sympathique cervical 34. rein
6. noyau parasympathique 20. ggl. cervical moyen 35. pancréas
du N. glosso-pharyngien 21. tronc vago-sympathique 36. rate
7. noyau ambigu 22. œsophage (2 localisations) 37. intestin grêle
8. br. auriculaire 23. trachée 38. gros intestin
9. surface interne du conduit auditif externe 24. N. laryngé récurrent 39. côlon transverse
10. N. facial 25. N. laryngé caudal 40. rectum
11. br. pharyngée 26. poumon 41. organes génitaux (femelle)
12. N. glosso-pharyngien 27. tronc vagal ventral 42. vessie
13. plexus pharyngé 28. diaphragme
14. N. laryngé crânial 29. foie
1 / Tégument Commun 43

La Figure 1.46 est une représentation schématique de l'ori- Les nerfs et l'innervation cutanée de l'œil et de l'oreille
gine et de la distribution des nerfs rachidiens, permettant de seront décrits dans les parties correspondantes.
mieux comprendre l'innervation cutanée et autonome. Les branches terminales du nerf trijumeau et du nerf facial,
Les nerfs cutanés sont des branches des nerfs crâniens ou ainsi que des branches dorsales des nerfs cervicaux II et III et
des nerfs rachidiens. Ils sont décrits dans le même ordre que des branches ventrales du nerf cervical II, innervent les struc-
les vaisseaux sanguins. tures de la face dorsale de la tête.
L'innervation cutanée de la face dorsale de la tête du chien
La Tête et celle de la face dorsale de la tête du chat sont représentées
respectivement sur les Figures 1.52 et 1.53.
Les Figures 1.47 et 1.48 représentent l'innervation cutanée de Des branches du nerf mylo-hyoïdien et du nerf buccal et
la tête sur une vue frontale chez le chien et le chat, respecti- des branches crâniales du nerf transverse du cou courent en
vement. surface sur la face ventrale. L'innervation cutanée dépend
Sur la face latérale de la tête du chien, les nerfs superficiels des branches mandibulaires et maxillaires du nerf trijumeau,
sont des branches du nerf trijumeau et du nerf facial (voir du nerf facial et de la branche ventrale du nerf cervical II (le
Figure 1.49). nerf transverse du cou et le nerf grand auriculaire) (Figures
Les Figures 1.50 et 1.51 représentent l'innervation cutanée 1.54 et 1.55).
de la tête sur une vue latérale chez le chien et le chat, res-
pectivement.

corne dorsale
corne latérale

corne ventrale
racine dorsale

ggl. rachidien

rameau
communicant N. rachidien
blanc branche racine
ventrale branche
méningée
dorsale

4
ggl. du tronc
sympathique aorte
branche
ventrale

rameau
communicant ggl. autonome
gris

branche viscérale

Figure 1.46. Origine et distribution schématiques des nerfs rachidiens (redessiné d'après Nickel, Schummer, Seiferle 1984
« Lehrbuch der Anatomie der Haustiere », 4 e vol., 2nde ed., Paul parey).
4 4 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

N. zygomatíco-temporat
N. frontal

N. zygomatico-facial

N. infra-orbitaire

N. grand
N. mandibulaire
auriculaire

N. mandibulaire

Figure 1.47. Innervation cutanée de la tête du chien - Vue frontale. Deux nerfs peuvent se partager la même région.
(Modifié avec la permission de Evans, 1993, Miller 's Anatomy ofthe Dog, 3rd ed. W.B. Saunders Co.)

N. grand auriculaire N. grand occipital

N. infra-trochléaire

N. zygomatico-facial N. infra-orbitaire

N. mandibulaire

Figure 1.48. Innervation cutanée de la tête du chat - Vue frontale. Deux nerfs peuvent se partager la même région.
1 / Tégument Commun 4 5
4 6 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat
1 / Tégument Commun 4 7
br. dorsale de C 3

N. transverse du cou

N. mandibulaire N. grand occipital

N. grand auriculaire

N. frontal

N. zygomatico-temporal
N. infra-trochléaire

N. infra-orbitaire

Figure 1.52. Innervation cutanée de la


tête du chien - Vue dorsale. Deux
nerfs peuvent se partager la m ê m e
région. (Modifié avec la permission de
Evans, 1993, Miller's Anatomy of the
Dog, 3 rd ed. W.B. Saunders Co.)

Figure 1.53. Innervation cutanée de la tête du chat - Vue dorsale. Deux nerts peuvent se partager la même
région.
N. transverse du cou

br, auriculaire
interne (VII) \

branches auriculaires
rostrales (VII) N. mandibulaire
(auriculo-ternporal)

Figure 1.54. Innervation cutanée de la tête du


chien - Vue ventrale. Deux nerfs peuvent se N. infra-orbitaire
partager la même région. (Modifié avec la per-
mission de Evans, 1993, Miller's Anatomy of
the Dog, 3rd ed. W.B. Saunders Co.)

N. transverse du cou

N. grand
auriculaire

br. auriculaire interne

N. mandibulaire

Figure 1.55. Innervation cutanée de la tête du chat - Vue ventrale.


5 0 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

Le Cou Le Thorax
Le seul nerf du cou utilisable pour une anesthésie régionale Les branches cutanées du nerf thoracique et du nerf inter-
est le nerf grand auriculaire, qui chemine le long du bord de costal sont disposées de façon métamérique. De plus, les
l'aile de l'atlas. branches cutanées des nerfs cervicaux IV, V et VI, le nerf
Sur la face latérale, la peau est innervée par les branches brachial cutané latéral crânial (issu du nerf axillaire) et le
dorsales et ventrales des nerfs rachidiens cervicaux (voir nerf intercosto-brachial innervent la peau de la face latérale
Figure 1.56). du thorax. L'innervation cutanée est représentée sur la
Les branches ventrales des nerfs rachidiens cervicaux II à Figure 1.56.
V (C2 à C5) innervent la face ventrale de la peau du cou Les branches cutanées dorsales du nerf cervical VI (C6) et
(Figure 1.57). des nerfs thoraciques III-XIII (T3 à T13) innervent la peau de
Sur la face dorsale du cou, la peau est innervée par des la face dorsale du thorax. Pour une vue générale de l'inner-
branches dorsales des nerfs rachidiens cervicaux. vation cutanée, voir la Figure 1.56.

branches cutanées dorsales

branches
cutanées
ventrales

branches cutanées latérales


des N. intercostaux et lombaires

Figure 1.56. Innervation cutanée du corps du chien - Vue latérale. (Modifié avec la permission de Evans, 1993, Miller's Anatomy
of the Dog, 3rd ed. W.B. Saunders Co.)
1 / Tégument Commun 51

Les branches cutanées ventrales des nerfs rachidiens cer- ques II à XI (T, à T 1( ) innervent la face ventrale du thorax.
vicaux IV et V (C4 et C5) et des nerfs thoraciques II à X (T Pour une vue générale de l'innervation cutanée, voir la
à T ) et les branches cutanées latérales des nerfs thoraci- Figure 1.57.

C 2 à T 10 (branches cutanées ventrales)

branches cutanées
latérales

Figure 1.57. Innervation cutanée du corps du chien - Vue ventrale. Deux nerfs peuvent se partager la même région.
(Modifié avec la permission de Evans, 1993, Miller's Anatomy of the Dog, 3rd ed. W.B. Saunders Co.)
5 2 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

Le Membre Thoracique Les nerfs cutanés suivants innervent la peau de la face


médiale du membre thoracique : dans la région du bras,
Les branches cutanées dorsales du nerf cervical VI (C6), les branches cutanées ventrales des nerfs cervicaux IV et V (C4
branches cutanées ventrales du nerf cervical V (C5), la bran- et C5) et du nerf thoracique II (T2) ; l'innervation du reste du
che latérale du nerf thoracique II (T„) et le nerf brachial membre est répartie entre les nerfs suivants : branche
cutané crânio-latéral innervent la/ace craniale de l'épaule et médiale du nerf antébrachial cutané latéral (issu de la bran-
de l'articulation de l'épaule. che superficielle du nerf radial), nerf antébrachial cutané
Le nerf antébrachial cutané crânial (issu du nerf axillaire) médial (issu du nerf musculo-cutané) et le nerf antébrachial
et les branches médiales et latérales du nerf antébrachial cutané caudal (issu du nerf ulnaire) (Figure 1.66).
cutané latéral (issu de la branche superficielle du nerf radial) La zone de test des nerfs cutanés de la face médiale du
innervent le reste de la face craniale (ou dorsale) du mem- membre thoracique est représentée sur la Figure 1.67.
bre thoracique (Figures 1.58 et 1.59).
La zone de test des nerfs cutanés sur la face crâniale (ou
dorsale) du membre thoracique est représentée sur la Figure
1.60.
Les nerfs suivants distribuent des fibres innervant la peau
de la face latérale du membre thoracique (Figure 1.61) :
branches cutanées dorsales du nerf cervical VI (C6) et des
nerfs thoraciques II à IV (Tt à T4), branches cutanées ventra-
les du nerf cervical V (G), branches cutanées latérales des
nerfs thoraciques II (T.) et III (Tf), branche cutanée du nerf
innervant le muscle brachiocéphalique, branches du nerf bra-
chial cutané crânio-latéral (issu du nerf axillaire), nerf anté-
brachial cutané crânial (issu du nerf axillaire), branche laté-
rale du nerf antébrachial cutané latéral (issu de la branche
superficielle du nerf radial), nerf antébrachial cutané caudal
(issu du nerf ulnaire) et branche dorsale du nerf ulnaire.
Les zones de test des nerfs cutanés sur la face latérale du
membre thoracique sont représentées sur la Figure 1.62.
Les nerfs suivants innervent la peau de la face caudale (ou
palmaire) du membre thoracique (Figures 1.63 et 1.64) :
branches ventrales des nerfs cervicaux, branches dorsales des
nerfs cervicaux et thoraciques, branches cutanées latérales
des nerfs thoraciques II (T,) et III (T3), nerf antébrachial
cutané caudal (issu du nerf ulnaire), nerf brachial cutané crâ-
nio-latéral. nerf antébrachial cutané latéral, branche dorsale
du nerf ulnaire, branche médiale du nerf antébrachial cutané
latéral (issu de la branche superficielle du nerf radial), nerf
antébrachial cutané médial (issu du nerf musculo-cutané) et
branches palmaires du nerf ulnaire et du nerf médian.
La zone de test des nerfs cutanés de la face caudale (ou
palmaire) du membre thoracique est représentée sur la Figure
1.65.

Figurel.58. Innervation cutanée du


membre thoracique du chien - Vue crâ-
niale. (Modifié avec la permission de
Evans. 1993, Miller's Anatomy of the
Dog, 3rd ed. W.B. Saunders Co.)
1 / Tégument Commun 65

br. latérale
br. superficielle
du N. radial
br. médiale,

Zone cutanée
d e la br. latérale
Zone cutanée du N. antébrachial
d e la br. médiale cutané latéral (issu
du N. antébrachial d e la br. superficielle
cutané latéral (issu du N. radial)
de la br. superficielle
du N. radial
N. abaxial dorsal dïTdoigt V

N. communs dorsaux
d e s doigts

Figure 1.59. Nerfs et innervation cutanée de l'extrémité distale du membre thoracique du chien - Vue cra-
niale (ou dorsale). (Modifié avec la permission de Evans, 1993, Miller's Anatomy of the Dog, 3rd ed. W.B.
Saunders Co.)

br. latérale
du N. radial

Figure 1.60. Zone de test du nerf cutané de l'extrémité distale du membre thoracique du chien - Vue dorsale.
(Adapté de Bailey and Kitchell, 1987, « Cutaneous sensory testing in the dog ». J. Vet. Int. Med. 1:128-135.)
1 / Tégument Commun 55

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5 6 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

Figure 1.65. Zone de test du nerf cutané du membre thoracique du chien - Vue caudale. (Adapté
de Bailey and Kitchell, 1987. « Cutaneous sensory testing in the dog ». J. Vet. Int. Med. 1:128-135.)
1 / Tégument Commun 57

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5 8 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

L'Abdomen Le Bassin
Les branches cutanées latérales des nerfs intercostaux, des L'innervation cutanée de la face latérale du bassin chez le
nerfs ilio-hypogastriques crânial et caudal, du nerf ilio-ingui- chien est représentée sur la Figure 1.68.
nal et du nerf fémoral cutané latéral innervent les régions Les branches cutanées dorsales des nerfs lombaires II à IV
latérales de la peau de l'abdomen. De plus, le nerf thoracique (L, à L4) (nerfs cluniaux crâniaux) et du nerf sacré I (Sj)
latéral qui ne transporte pas de fibres cutanées, communique (nerfs cluniaux moyens), le nerf fémoral cutané caudal, le
avec les nerfs sus-mentionnés et court à l'horizontale. nerf fémoral cutané latéral, les nerfs cluniaux caudaux et
Pour une vue générale de l'innervation cutanée, voir la moyens et les plexus caudaux dorsal et ventral peuvent être
Figure 1.56. identifiés sur la face dorsale du bassin.
Les nerfs innervant la face latérale de la cavité abdominale Plusieurs nerfs donnent des branches cutanées innervant la
s'étendent ventralement de façon métamérique : branches face caudale du bassin chez le mâle (Figure 1.69) et chez la
cutanées latérales des nerfs thoraciques XI à XIII (T.. à T ) femelle (Figure 1.70). La Figure 1.71 montre l'innervation
et des nerfs lombaires I à III (L à L ). De plus, les branches cutanée chez le chien mâle.
cutanées ventrales des nerfs thoraciques IX et X (T9 et T10) Les branches ventrales des nerfs sacrés I à III (Sj à S3)
innervent également de petites zones de peau (voir Figure fournissent également l'innervation permettant le fonc-
1.57). tionnement de la vessie et du sphincter vésical.

br. cutanée dorsale de L 2

br. cutanée dorsale de L 3 N. cluniaux crâniaux

br. cutanée dorsale de L 4

plexus caudaux dorsal et ventral

N. cluniaux moyens

N. cluniaux caudaux

N, fémoral cutané latéral

N. fémoral cutané caudal

br. cutanée latérale


du N. ilio-lnguinal

Figure 1.68. Innervation cutanée du bassin du chien - Vue latérale. Deux nerfs peuvent se partager la même région. (Modifié
avec la permission de Evans, 1993, Miller's Anatomy ofthe Dog, 3rd ed. W.B. Saunders Co.)
1 / Tégument Commun 71

N. rectal caudal
N. dorsal du pénis
N. honteux
N. glutéal caudal
N. fémoral cutané caudal

N, périnéal superficiel

Ì
Figure
1.69. Nerfs cutanés du bassin du chien mâle Vue caudale.

Figure 1.70. Nerfs cutanés du bassin de la chienne - Vue caudale.


6 0 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

N. pérlnéaux
superficiels

N. fémoral
cutané
caudal

Figure 1.71. Innervation cutanée du bassin du chien - Vue caudale. Deux nerfs
peuvent se partager la même région. (Modifié avec la permission de Evans,
1993, Miller's Anatomy of the Dog, 3rd ed. W.B. Saunders Co.)

Les plexus ilio-hypogastrique caudal, ilio-inguinal, génito- Les nerfs (cutanés) superficiels suivants se trouvent sur la
fémoral, fémoral cutané latéral, fémoral cutané caudal et cau- face latérale du membre pelvien : branches cutanées dor-
dal ventral donnent des branches cutanées innervant la face sales des nerfs lombaires II à IV (L2 à L4) (nerfs cluniaux
ventrale du bassin. crâniaux) et du nerf sacré I (S.) (nerfs cluniaux moyens),
nerf fémoral cutané latéral (branche ventrale du nerf lom-
Le Membre Pelvien baire IV), nerf fémoral cutané caudal donnant les nerfs clu-
niaux caudaux, nerfs suraux cutanés caudal et latéral, nerf
Les branches cutanées dorsales des nerfs lombaires II à IV (L, saphène et nerf fibulaire superficiel (ou nerf péronier)
à L4) (nerfs cluniaux crâniaux) et les branches du nerf fémoral (Figure 1.74).
cutané latéral (branche ventrale du nerf lombaire IV) inner- Les zones de test des nerfs cutanés de la face latérale du
vent la peau de la région fessière crâniale et de la région crâ- membre pelvien sont représentées sur la Figure 1.75.
niale de la cuisse, respectivement. La branche cutanée laté- Les nerfs suivants innervent la peau de la face caudale (ou
rale du nerf ilio-inguinal (branche ventrale du nerf lombaire plantaire) du membre pelvien par des branches cutanées :
III) rejoint dans la cuisse la zone du nerf fémoral cutané laté- nerf clunial moyen, nerf fémoral cutané latéral, nerf fémoral
ral. Dans la jambe et le reste du membre, des branches du nerf cutané caudal, nerfs cluniaux caudaux, nerf périnéal superfi-
saphène et du nerf fibulaire superficiel (ou nerf péronier) dis- ciel, nerf sural cutané caudal, nerf saphène, nerf fibulaire
tribuent leurs branches cutanées sur la face crâniale (ou dor- superficiel (ou nerf péronier), nerf tibial et nerfs plantaires
sale) du membre. Le nerf fibulaire profond (ou nerf péronier) médial et latéral (Figures 1.76 et 1.77).
couvre une petite partie de la patte (Figure 1.72). Les zones de test des nerfs cutanés de la face caudale du
Les zones de test des nerfs cutanés de la face crâniale du membre pelvien sont représentées sur les Figures 1.78 et
membre pelvien sont représentées sur la Figure 1.73. 1.79.
1 / Tégument Commun 6 1

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6 2 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

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1 / Tégument Commun 63

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6 4 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

Les nerfs suivants innervent la peau de la face médiale du cutané latéral, nerf sural cutané caudal, nerf saphène, nerf
membre pelvien : branche cutanée latérale du nerf ilio-hypo- fibulaire superficiel (ou nerf péronier) et nerf plantaire
gastrique caudal (nerf lombaire II), branche cutanée latérale médial (Figure 1.80).
du nerf ilio-inguinal (nerf lombaire III), nerf génito-fémoral Les zones de test des nerfs cutanés de la face médiale du
(nerf lombaire IV), nerf fémoral cutané caudal, nerf fémoral membre pelvien sont représentées sur la Figure 1.81.

N. fémoral
cutané
caudal
N. périnéal
superficiel

N. plantaire médial
(issu du N. tibial)

Figure 1.78. Zones de test des nerfs cutanés du membre pelvien du Figure 1.79. Zone de test du nerf cutané du membre
chien - Vue caudale. (Adapté de Bailey and Kitchell, 1987, « Cuta- pelvien du chien - Vue plantaire. (Adapté de Bailey
neous sensory testing in the dog ». J. Vet. Int. Med. 1:128-135.) and Kitchell, 1987, « Cutaneous sensory testing in
the dog ». J. Vet. Int. Med. 1:128-135.)
1 / Tégument Commun 65

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La Tête

RÉGIONS ANATOMIQUES

Bien qu'elles ne présentent qu'un intérêt modéré pour le pra-


ticien, les régions anatomiques de la tête du chien et du chat
sont représentées sur les Figures 2.1 à 2.8.

r. frontale

r. temporale
fosse supra-orbitaire
r. palpébrale
supérieure
r. nasale dorsale
r. zygomatique
r. nasale latérale
r. palpébrale
Inférieure r. maxillaire
r. infra-orbitaire r. buccale

r. massétérique r. mandibulaire

r. des narines

r. labiale
supérieure

r. labiale inférieure r. mentale


(ou mentonnière)

Figure 2.1. Régions anatomiques de la tête du chien - Vue frontale.

67
6 8 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

fosse supra-orbltaire

r. palpébrale supérieure

r. zygomatique
r. infra-orbitaire
r. massétérique
r. maxillaire
r. buccale
r. mandibulaire

r. mentale (ou mentonnière)

r. labiale supérieure
r. de la
bouche \ r. labiale inférieure

Figure 2.2. Régions anatomiques de la tête du chat - Vue frontale.


2 / La Tête 6 9
70 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat
2 / La Tête 71

r, pariétale r. occipitale

r. auriculaire

r. temporale r. frontale
r. palpébrale supérieure
orbitaire palpébrale inférieure fosse supra-orbitaire
f

r. nasale dorsale
r. infra-orbitaire
r. nasale latérale r. nasale
r. maxillaire r. des narines,

r. labiale supérieure

Figure 2.5. Régions anatomiques de la tête du chien - Vue dorsale.

r. pariétale r. occipitale

r. auriculaire

r. de l'articulation
temporo-mandibulaire

r. temporale

fosse supra-orbitaire

r. frontale r. palpébrale supérieure _


~ _ r.orbitai re
r. zygomatique r, palpébrale inférieure.

r. nasale latérale
r. massétérique
r. nasale dorsale ^ r. nasale
r. infra-orbitaire
r. des narines
r. maxillaire

r. labiale supérieure R--,

Figure 2.6. Régions anatomiques de la tête du chat - Vue dorsale.


72 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

r. du larynx

r. sous-hyoïdienne
r. auriculaire

r. massétérique
r. intermandibulaire
r. buccale
r. mandibulaire

. r. labiale inférieure r. mentale (ou mentonnière)


r. de la
bouche . r. labiale supérieure

r. des narines

Figure 2.7. Régions anatomiques de la tête du chien - Vue ventrale.

r. du larynx

r. sous-hyoïdienne

r, Intermandibulaire

r. mandibulaire

r. massétérique

r. labiale inférieure \
\ r. de la
r. buccale r. labiale supérieure bouche

r. mentale
(ou mentonnière)
r, des narines

Figure 2.8. Régions anatomiques de la tête du chat - Vue ventrale.


2 / La Tête 73

Os

Les os du crâne et leur projection sur la tête sont représentés sur


les Figures 2.9 à 2.25.

apophyse zygomatique
de l'os frontal*

processus frontal
de l'os zygomatique*

foramen (ou trou) infra-orbitaire*

Figure 2.9. Projection du crâne sur la tête chez le chien - Vue frontale (* = repères anatomiques palpables).

apophyse zygomatique
de l'os frontal*

processus frontal
de l'os zygomatique*

foramen (ou trou)


infra-orbitaire*

Figure 2.10. Projection du crâne sur la tête chez le chat - Vue frontale (* = repères anatomiques palpables).
7 4 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat
2 / La Tête 75
76 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat
2 / La Tête 77

Tous les os du crâne sont pairs et symétriques, à l'excep- médiane) et latéralement avec les os pariétaux et temporaux.
tion de ceux mentionnés comme os impairs tels que l'os occi- L'apophyse paracondylienne ou jugulaire (R) est palpable.
pital, le vomer et l'os sphénoïde. L'os occipital est un os non symétrique s'articulant avec les
L'os occipital, impair, situé à l'extrémité caudale du crâne, os pariétaux et temporaux symétriques. La protubérance
représente la limite caudale de la cavité crânienne ; il est per- occipitale externe et la crête sagittale médiane (R) sont pal-
foré par le foramen magnum (ou trou occipital). Il s'articule pables. L'apophyse interpariétale de l'os occipital représente
dorsalement avec l'os interpariétal chez le chat (sur la ligne l'os interpariétal fusionné avec l'os occipital (chez le chien).
78 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

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2 / La Tête 79

Chez le chien, l'os interpariétal s'appelle l'apophyse inter- protège en partie le sinus frontal (chez le chat) ou les sinus
pariétale de l'os occipital. frontaux (chez le chien), délimite la partie dorso-rostrale du
L'os pariétal forme une partie de la voûte du crâne et s'ar- bord de l'orbite. Il s'articule rostralement avec l'os nasal, le
ticule crânialement avec l'os frontal, ventro-rostralement maxillaire et l'os lacrymal, caudalement avec l'os pariétal,
avec l'aile de l'os sphénoïde, ventro-caudalement avec la latéralement avec l'os sphénoïde et l'os palatin et médiale-
partie écailleuse de l'os temporal, caudalement avec l'os ment avec l'os frontal symétrique. L'apophyse zygomatique
occipital et l'os interpariétal (chez le chat) et médialement de l'os frontal (R) est palpable et fournit l'attache proximale
avec l'os pariétal symétrique. du ligament orbitaire. Les os pariétaux et frontaux forment la
L'os frontal qui forme une partie de la voûte du crâne et voûte crânienne (plafond de la cavité cérébrale).

arcade zygomatique*
sinus frontal latéral

processus frontal
sinus frontal médial
de l'os zygomatique*

sinus frontal rostral


apophyse zygomatique
de l'os frontal*
récessus maxillaire
foramen (ou trou) infra-orbitalre*

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Figure 2.17. Projection du crâne (incluant les sinus paranasaux) sur la tête chez le chien - Vue dorsale (* = repères anatomiques palpables).
8 0 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

protubérance occipitale externe

apophyse interpariétale os occipital


de l'os occipital
crête sagittale externe

os pariétal

apophyse zygomatique
de l'os temporal

apophyse zygomatique
de l'os temporal

processus frontal de l'os zygomatique


arcade zygomatique
. apophyse zygomatique de l'os frontal

os frontal os zygomatique

bord supra-orbitaire
de l'orbite os lacrymal

bord infra-orbitaire maxillaire


de l'orbite

foramen (ou trou) infra-orbitaire

os incisif

fente palatine processus palatin de l'os incisif

Figure 2.18. Vue dorsale du crâne chez le chien.


2 / La Tête 92

L'os frontal est incisé pour les rhinotomies ou pour la conjointement avec une partie de l'os frontal,
mise en place d'une sonde intranasale pour le traitement
des rhinites mycosiques (traitement tombant en désué-
tude).
La voie d'abord de certaines tumeurs cérébrales se fait
à travers le sinus frontal.
Les repères osseux pour les rhinotomies et les sinusoto-
mies sont représentés sur les Figures 2.17 et 2.19. Ce sont •
des repères anatomiques majeurs pour éviter de léser la
lame criblée de l'os ethmoïde.
L'os nasal forme le plafond de la cavité nasale et s'articule
latéralement avec l'os maxillaire et l'os incisif.
Lors d'une rhinotomie, l'os nasal est excisé souvent

protubérance occipitale externe

apophyse zygomatique
de l'os frontal*

processus frontal
de l'os zygomatique* sinus frontal

foramen (ou trou) infra-orbitaire*

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Figure 2.19. Projection du crâne (incluant le sinus frontal) sur la tête chez le chat - Vue dorsale (* = repères anatomiques palpables).
82 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

L'os nasal s'e'tend rostralement jusqu'à l'os frontal et plus grande partie de la paroi latérale de la cavité nasale et
médialement jusqu'à l'os maxillaire et à l'os incisif. Avec une comporte des alvéoles pour les racines des canines et des
partie des os maxillaires, il forme la voûte de la cavité nasale. molaires et prémolaires supérieures (Figure 2.26).
Ils se rejoignent sur la ligne médiane. Les fractures du maxillaire existent, mais elles sont
L'os incisif l'orme une partie de la paroi latérale de la cavité beaucoup plus rares que celles de la mandibule.
nasale et comporte des alvéoles pour les racines des incisives Au niveau de la troisième prémolaire (P3), le trou infra-
supérieures. Il s'articule avec l'os nasal et l'os maxillaire. Les orbitaire (R) est palpable ; c'est le point d'émergence de la
os incisifs délimitent, avec les os nasaux, l'orifice osseux ros- veine, de l'artère et du nerf infra-orbitaires hors du canal
tral de la cavité nasale. infra-orbitaire. Le maxillaire s'articule avec les os frontal,
L'os incisif pair sépare l'une de l'autre les extrémités ros- lacrymal, zygomatique et palatin (caudalement), avec l'os
trales des os nasaux et maxillaires. Le processus palatin de nasal (dorsalement) et avec l'os incisif (rostralement).
l'os incisif fait partie du palais dur. L'injection d'un anesthésique local dans le trou infra-
L'os maxillaire protège le récessus maxillaire, forme la orbitaire anesthésie l'ensemble de l'arcade maxillaire.

os occipital protubérance occipitale externe

os interpariétal

crête sagittale externe

os pariétal

partie écailleuse
de l'os temporal
os frontal

apophyse zygomatique
de l'os temporal
apophyse zygomatique
de l'os frontal

processus frontal
arcade zygomatique de l'os zygomatique

bord supra-orbitaire
de l'orbite

bord infra-orbitaire
de l'orbite
os zygomatique

os lacrymal foramen (ou trou) infra-orbitaire

os nasal

maxillaire processus palatin de l'os incisif

fente palatine os incisif

Figure 2.24. Vuev e n t r a l edu crâne chez le chat.


\

Figure 2.21. Projection du crâne sur la tête chez le chien - Vue ventrale (* = repères anatomiques palpables).

processus angulaire

partie molaire du corps


de la mandibule

partie incisive du corps


de la mandibule

Figure 2.22. Vue ventrale du crâne chez le chien.


8 4 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

bulle tympanique*

processus angulaire*

partie molaire du corps


de la mandibule*

partie incisive du corps


de la mandibule*

Figure 2.23. Projection du crâne sur la tête chez le chat - Vue ventrale (* = repères anatomiques palpables).

Figure 2.24. Vue ventrale du crâne chez le chat.


2 / La Tête 8 5

W /
septum de la bulle tympariique
cavité dorso-latérale
cavité ventro-médiale

marteau

v/ J

\f \

Figure 2.25. Structures profondes de la bulle tympanique chez le chat.

Figure 2.26. Radiographie latérale


droite de la tête d'un chien.

a. Racine de la canine supérieure


b. Apophyses coronoïdes
(superposées) des mandibules
c. Cornets ethmoïdaux
d. Sinus frontaux
e. Protubérance occipitale
f. Apophyse épineuse de l'axis
g. Trou vertébral latéral de l'atlas
h. Bulle tympanique
i. Articulation temporo-mandibulaire
j. Processus angulaire de la mandi-
bule
k. Os basi-hyoïde
1. Palais mou
8 6 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

L'os zygomatique s'articule rostralement avec le maxillaire palatin et le maxillaire, dans la fosse ptérygo-palatine, trois
et l'os lacrymal et délimite ventralement la plus grande par- trous permettent le passage des vaisseaux et des nerfs (les
tie du bord de l'orbite. Le processus frontal de l'os zygoma- trous sphéno-palatin, maxillaire et palatin caudal).
tique (R) fournit l'attache distale du ligament orbitaire. L'os ptérygoïde est représenté par un processus en forme
L'arcade zygomatique se compose du processus temporal de crochet appelé crochet ptérygoïdien.
de l'os zygomatique fusionné avec l'apophyse zygomatique L'os ptérygoïde est aussi un repère anatomique pour
de l'os temporal au niveau de la suture temporo-zygoma- l'abord de la glande pituitaire (hypophysaire).
tique. Les deux mandibules ont un corps horizontal et une
L'arcade zygomatique est parfois retirée pour accéder à branche verticale. Le corps, palpable (R), a une partie
l'intérieur de l'orbite et à l'apophyse coronoïde de la incisive (soutenant les incisives) et une partie molaire
mandibule ainsi qu'à la glande salivaire zygomatique. (pour les molaires et les prémolaires) (voir Figure 2.14).
L'os lacrymal délimite une petite partie du bord de l'orbite C'est l'os le plus exposé sur la face ventrale de la tête
entre l'os zygomatique et l'os frontal et s'articule rostrale- (voir Figures 2.21 à 2.25). La partie incisive de chaque
ment avec l'os frontal et le maxillaire. mandibule fusionne avec l'autre sur la ligne médiane.
L'os lacrymal forme une petite partie de la face crâniale du L'articulation inter-mandibulaire (ou symphyse mandibu-
bord de l'orbite. Il est perforé par le canal naso-lacrymal. laire) résulte de cette fusion. La branche est mobile et s'ar-
L'os temporal comprend une partie écailleuse et une par- ticule avec la partie écailleuse de l'os temporal. Les bords
tie pyramidale, résultant de la fusion de trois autres compo- ventraux de la partie molaire sont palpables (R) et rejoi-
sants : les parties pétreuse, tympanique et endo-tympa- gnent les deux branches au niveau des processus angulai-
nique. L'apophyse zygomatique de la partie écailleuse res. Au niveau de la première prémolaire (P,) inférieure,
rejoint le processus temporal de l'os zygomatique au niveau les trous mentonniers (R) permettent le passage des vais-
de l'arcade zygomatique (R). De plus, l'os temporal en seaux et des nerfs. La branche possède une fosse massété-
entier s'articule avec l'os occipital (caudalement), l'os rine large et profonde sur sa face latérale. Le processus
pariétal (dorsalement) et l'os sphénoïde (rostralement). La condylien (articulaire) de la mandibule, comportant une
partie tympanique est perforée par le méat acoustique tête et un col, se situe sur le bord caudal de la branche,
osseux externe. La partie écailleuse comprend la fosse man- entre l'apophyse coronoïde (dorsalement) et le processus
dibulaire et la surface articulaire, situées entre le tubercule angulaire (ventralement).
articulaire (rostralement) et l'apophyse rétro-articulaire La plupart des fractures de la mandibule concernent le
(caudalement). corps. La réparation d'une fracture de la mandibule cau-
Il existe une différence cliniquement significative entre dale à la première molaire inférieure est difficile en raison
les structures articulaires de la partie écailleuse de l'os de l'épaisseur de l'os. Dans tous les cas de chirurgie d'une
temporal du chien et celles du chat. Chez le chat, le tuber- fracture de la mandibule, il faut préserver les racines des
cule articulaire et l'apophyse rétro-articulaire sont très dents. Certaines fractures de la mandibule sont des com-
proéminents, accentuant la profondeur de la fosse mandi- plications d'une maladie parodontale sévère. Une frac-
bulaire (associée à la surface articulaire). Les luxations ture ou une disjonction des deux mandibules survient au
temporo-mandibulaires sont donc relativement rares niveau de la symphyse mandibulaire à la suite d'un trau-
chez le chat. Chez le chien, elles sont assez féquentes, par- matisme.
ticulièrement lorsqu'un chien écrase un gros os avec ses Les branches verticales de la mandibule peuvent être
dents. déplacées vers le bord latéral de l'arcade zygomatique
L'os temporal s'étend rostro-latéralement par l'apophyse entraînant un blocage de la mandibule, bouche ouverte.
zygomatique (R), une partie de l'arcade zygomatique. Chez le chien, un cathéter peut être mis en place dans le
L o s sphénoïde, impair, est percé de plusieurs trous per- trou mentonnier pour une anesthésie locale de toutes les
mettant le passage des vaisseaux et des nerfs. Il s'articule dents inférieures.
avec l'os temporal et l'os pariétal (voir ci-dessus) et avec l'os Lors d'une ostéotomie ventrale de la bulle tympanique,
frontal, l'os palatin et l'os ptérygoïde rostralement. l'incision cutanée est faîte à mi-chemin entre le processus
L'os sphénoïde est un repère anatomique pour l'abord angulaire de la mandibule et la ligne médiane ventrale du
de la glande pituitaire (hypophysaire). cou. Dans quelques cas, il est possible de palper la bulle
Los palatin s'articule avec l'os sphénoïde, l'os frontal, tympanique à cet endroit avant l'incision.
l'os lacrymal, l'os ptérygoïde et avec le maxillaire. Entre l'os V orifice nasal, entrée de la cavité nasale, est délimité
par les os nasaux, les os incisifs et les maxillaires. Sur la
face frontale, l'orifice nasal se termine rostralement par le
2 / La Tête 87

Figure 2.27. Radiographie ventro-dorsale de la tête d'un chien.

a. Canine inférieure gauche


b. Symphyse mandibulaire
c. Surface médiale de la mandibule gauche
d. Septum nasal
e. Arcade zygomatique
f. Méat acoustique externe
g. Apophyse paracondylienne de l'os occipital
h. Condyle occipital
i. Dent de l'axis
j. Aile de l'atlas
k. Protubérance occipitale
1. Bulle tympanique
m. Articulation temporo-mandibulaire

Figure 2.28. Cliché radiographique de la cavité nasale d'un


chien : vue ventro-dorsale, bouche ouverte.

a. Suture interincisive
b. Troisième incisive du maxillaire gauche
c. Canine supérieure gauche
d. 1™ prémolaire supérieure
e. 2e prémolaire supérieure
f. 3e prémolaire supérieure
g. 4 e prémolaire supérieure (carnassière)
h. Septum nasal
i. Fente palatine droite
8 8 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

septum cartilagineux rostral, la partie membraneuse de la Certaines structures de l'os hyoïde sont palpables sur la
cloison nasale et les cartilages nasaux (Figures 2.27 et face ventrale de la tête. Le larynx est facile à palper, particu-
2.28). lièrement le cartilage thyroïdien. Rostro-ventralement au car-
L'os hyoïde, attaché à la base du crâne (voir Figures 2.13 tilage thyroïdien, l'os basi-hyoïde et les deux os cérato-hyoï-
et 2.14), est l'appareil suspenseur du larynx et de la langue. des sont palpables (Figure 2.29).
Commençant par les cartilages tympano-hyoïdes, il se pour- Bien que la technique de pharyngostomie ne soit pas
suit par les os stylo-hyoïdes, épi-hyoïdes et cérato-hyoïdes. recommandée, nous effectuons une intubation pharyn-
L'os basi-hyoïde, impair, est le suivant, suivi caudo-dorsale- gienne pour éviter la présence d'une sonde endo-tra-
ment par les deux os thyro-hyoïdes. Ces derniers s'articulent chéale au cours d'une chirurgie buccale ; la sonde est
avec le cartilage thyroïdien du larynx. introduite dorsalement et caudalement aux os hyoïdes,
L'os basi-hyoïde est un repère anatomique palpable lors plutôt qu'à travers le sinus piriforme, pour éviter toute
d'intubation endo-trachéale. interférence avec le fonctionnement du larynx. L'os
hyoïde est un repère anatomique palpable pour l'intuba-
tion pharyngienne.

SINUS PARANASAUX

Les sinus frontaux et le récessus maxillaire spécifiques des


Carnivores diffèrent chez le chien et le chat ; ce sont les seuls
sinus pouvant être projetés sur la peau et accessibles (voir
Figures 2.17 et 2.19). Le chien a trois sinus frontaux (rostral,
médial et latéral) et le chat n'a qu'un sinus frontal. Le sinus
maxillaire n'est pas un sinus typique, c'est pourquoi on parle
de récessus.

Figure 2.29. Cliché radiographique latéral du larynx d'un chien.

a. Articulations temporo-mandibulaires superposées


b. Processus angulaires des mandibules droite et gauche
c. Bulles tympaniques
d. Os stylo-hyoïdes
e. Os épi-hyoïdes
f. Os thyro-hyoïdes
g. Cartilage cricoïde (lame du)
h. Os basi-hyoïde
i. Os cérato-hyoïdes
2 / La Tête 8 9

ARTICULATIONS chez le chien et le chat, en raison de l'apophyse rétro-arti-


culaire. Chez le chien, lorsque la luxation survient en
Entre le processus articulaire de la mandibule et la surface l'absence de traumatisme, il en existe deux types : dépla-
articulaire (de la fosse mandibulaire de l'os temporal), un cement rostral du condyle mandibulaire avec malocclu-
disque articulaire divise l'articulation en deux comparti- sion de la mâchoire et blocage bouche ouverte après
ments, l'un proximal au disque et l'autre distal. Une capsule hyperextension de la mâchoire.
articulaire entoure l'ensemble de l'articulation et ses fibres Les corps des mandibules droite et gauche sont connectés
fusionnent avec le disque articulaire. Chaque compartiment a sur la ligne médiane par un petit cartilage (la synchondrose
sa propre membrane synoviale. Un ligament latéral renforce inter-mandibulaire) accompagné rostralement et caudalement
la capsule articulaire. L'articulation temporo-mandibulaire par du tissu conjonctif (suture inter-mandibulaire). Ensemble,
est irriguée par une branche de l'artère maxillaire et innervée ces structures articulaires sont appelées symphyse mandibu-
par le nerf auriculo-temporal (sensitif). laire.
L'articulation temporo-mandibulaire peut être luxée
rostralement et dorsalement suite à un traumatisme, on
parle alors d'instabilité(s) temporo-mandibulaire(s). Cet MUSCLES
accident survient aussi bien chez le chien que chez le chat
et s'accompagne souvent de fractures. La luxation diffère Les muscles de la tête sont représentés sur les Figures 2.30 à

M. releveur de l'angle médial de l'oeil

M. frontal

M. rétracteur
de l'angle latéral de l'œil
M. orbiculaire
de l'œil

M. sphincter
M. releveur profond du cou
naso-labial

Platysma
(ou muscle
peaucier
du cou)

M. orbiculaire des lèvres

Figure 2.30. Muscles superficiels de la tête chez le chien - Vue frontale.


9 0 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat
2 / La Tête 9 1
M. cervico-auriculaire superficiel
M. occipital

M. interscutulaire
M. cervico-scutulaire

M. scutulo-auriculaire
superficiel dorsal

M. frontaux
M. rétracteur de l'angle latéral de l'œil
M. releveur
de l'angle média! de l'œil

M. orbiculaire de l'œil

M. releveur naso-labial
M. buccinateur

M. orbiculaire des lèvres

Figure 2.33. Muscles superficiels de la tête


(incluant ceux de l'oreille) chez le chien -
Vue dorsale. TÍ A ^VI'- Î ^''.

M. sterno-hyoïdien

M. sterno-céphalique
glande mandibulaire
nœuds lymphatiques
mandibulaires
glande parotide

gl. sublinguale monostomatique

M. masséter

M. mylo-hyoïdien
M. digastrique
M. buccinateur

M. orbiculaire des lèvres

Figure 2.34. Muscles superficiels de la tête et


glandes salivaires chez le chien - Vue ven-
trale.
2 / La Tête 9 3

2.35. dibulaire du nerf trijumeau (innervant les muscles mas-


Sur une vue frontale, on peut observer les muscles suivants : séter, temporal, ptérygoïdien, mylo-hyoïdien et la partie
muscles frontal, releveur de l'angle médial de l'œil, orbiculaire rostrale du muscle digastrique) n'affecte pas les mouve-
de l'œil, releveur naso-labial (recouvrant le muscle releveur de ments de la mâchoire. Une paralysie bilatérale entraîne
la lèvre maxillaire), platysma (ou muscle peaucier du cou) un affaissement de la mâchoire.
(recouvrant partiellement le muscle sphincter profond du cou
et le muscle zygomatique), orbiculaire des lèvres (recouvrant
le muscle buccinateur) et mentonnier (ou mental).
Les muscles suivants peuvent être projetés à la surface de
la peau sur une vue latérale, certains d'entre eux peuvent
même être palpés à travers la peau : muscles platysma (ou
muscle peaucier du cou), sphincter profond du cou, frontal,
temporal, releveur naso-labial, orbiculaire des lèvres, men-
tonnier, zygomatique, releveur de la lèvre maxillaire, canin,
buccinateur, masséter et plusieurs muscles de l'œil (voir
Figure 2.65) et de l'oreille (voir Figure 2.72), décrits plus
loin dans ce chapitre.
Au cours de l'examen neurologique de la tête, il est pos-
sible de palper une atrophie des muscles masséters et
temporaux. Une paralysie unilatérale de la branche man-

M. sterno-céphalique M. sterno-hyoïdien
(sterno-mastoïdien)

M. digastrique

M. mylo-hyoïdien

Figure 2.35. Muscles superficiels de la tête chez le chat - Vue ventrale.


9 4 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

Les muscles de l'expression faciale (muscles des pau- de l'œil et releveur de l'angle médial de l'œil, et muscle fron-
pières, des oreilles, des lèvres, des joues, des narines et des tal. Sont également représentés les muscles de l'oreille tels
moustaches), tous innervés par le nerf facial, doivent faire que les muscles interscutulaire (qui recouvre partiellement le
l'objet d'un examen approfondi. Il faut rechercher une muscle occipital), scuto-auriculaire superficiel dorsal, cer-
asymétrie de la posture des oreilles, un abaissement des vico-scutulaire et cervico-auriculaire superficiel.
lèvres ou une incapacité à cligner des yeux soit spontané- Sur la face ventrale de la tête, les muscle mylo-hyoïdien et
ment, soit par stimulation (réflexes palpébral et cornéen digastrique remplissent l'espace entre les deux mandibules.
[nerfs crâniens V et VII], réflexe de clignement à la Caudalement à ces muscles, se trouvent les insertions des
menace [nerfs crâniens II et VII]). muscles sterno-hyoïdien et omo-hyoïdien. Latéralement à la
Les muscles superficiels symétriques suivants peuvent être mandibule, on peut palper le muscle masséter caudalement et
projetés sous la peau sur une vue dorsale de la tête : muscles les muscles buccinateur et orbiculaire des lèvres rostrale-
releveurs naso-labiaux (recouvrant les muscles canin et rele- ment.
veur de la lèvre maxillaire), muscle orbiculaire des lèvres (non
symétrique) (recouvrant le muscle buccinateur), muscle orbi-
culaire de l'œil avec les muscles rétracteur de l'angle latéral

P + P ,

Figure 2.36. Vue fronto-latérale des narines chez le chien.


2 / La Tête 9 5

caroncule lacrymale

troisième paupière
plan nasal

narines

philtrum

Figure 2.37. Vue frontale des narines et des yeux chez le chat.

Figure 2.38. Examen endoscopique à l'aide d'un endoscope rigide de petit diamètre.
9 6 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

NARINES ET CAVITÉ NASALE

En forme de virgule chez le chien, allongées et orientées ver-


ticalement et obliquement chez le chat, les narines (Figures

Figure 2.39. Image endoscopique des ethmoturbinaux normaux Figure 2.40. Image endoscopique normale des ethmoturbinaux dans la
dans la cavité nasale. cavité nasale. Notez les gouttelettes de mucus sur la muqueuse nasale.

2.36 et 2.37) sont sculptées au sommet du nez dans la zone


dépourvue de poils appelée plan nasal (ou truffe) ; cette zone
est toujours humide et froide chez un animal sain. Le sillon
sous-nasal qui fait partie de la lèvre supérieure, se poursuit
sur la ligne médiane du plan nasal. Associés à la cloison
nasale, plusieurs cartilages, tels que le cartilage dorso-latéral,
le cartilage ventro-latéral et les cartilages nasaux accessoires
latéral et médial, forment le squelette des narines (voir Figure
2.14).
Il est important de connaître l'anatomie des cartilages
du nez pour le traitement de la sténose des narines, fré-
quemment associée au syndrome obstructif des voies
respiratoires chez les races brachycéphales.
Sur la face latérale des narines, l'extrémité caudale du
cartilage nasal dorso-latéral sert de repère anatomique
pour la mise en place des sutures fixant les sondes nasa-
les à oxygène ou les sondes de gavage naso-œsophagien-
nes.

Figure 2.41. Image endoscopique normale des ethmoturbi-


naux dans la cavité nasale.
2 / La Tête 9 7

philtrum

papille incisive

lèvre supérieure
orifice du conduit incisif

croc
prémolaires
crêtes palatines

palais mou

arc palato-glosse
molaires

cordes vocales

épiglotte

vallécule épiglottique
lèvre Inférieure
racine de la langue

papilles foliées

papilles circumvallées

langue papilles fongiformes

Figure 2.42. Vue frontale de la cavité buccale ouverte chez le chien.


9 8 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

En réclinant les ailes d'une narine, on expose l'orifice du rynx ; c'est l'endroit où l'on introduit un endoscope ou une
conduit naso-lacrymal sur le plancher de la cavité nasale, à la sonde nasale. La Figure 2.38 montre un examen endosco-
limite de la peau et de la muqueuse nasale. Plus profondé- pique utilisant un endoscope rigide de petit diamètre.
ment dans la cavité nasale, on visualise les cornets nasaux
dorsal et ventral et trois des quatre méats séparant les cornets
les uns des autres (voir Figures 2.9 à 2.12).
Il existe également un cornet nasal moyen, situé dans la
moitié caudale de la cavité nasale chez le chien, non visuali-
sable en réclinant les ailes de la narine. Chez le chat, le cor-
net moyen est très développé, s'étendant rostralement au
moins jusqu'au premier quart de la cavité nasale.
Le quatrième méat dit commun est situé entre la cloison
nasale et les cornets nasaux. Les trois autres méats y débou-
chent. Le méat moyen se divise caudalement en plusieurs
tunnels qui se terminent en avant de l'os ethmoïde.
Le méat ventral est le seul débouchant dans le nasopha-

V. linguale superficielle
ventrale gauche
apex de la langue

corps de la langue

frein de la langue
récessus sublingual latéral

caroncule sublinguale

Figure 2.43. Vue frontale de la cavité buccale chez le chien, langue réclinée vers le haut.
2 / La Tête 99

Les figures 2.39 à 2.41 montrent des ethmotur- O R I F I C E B U C C A L ET CAVITÉ B U C C A L E


binaux normaux dans la cavité nasale. Dans la
figure 2.40, notez les gouttelettes de mucus sur la L'orifice buccal (Figures 2.42 à 2.44) est entouré par les
muqueuse nasale, qui sont normalemnet visibles. lèvres, qui sont pourvues de longs poils tactiles (moustaches),
notamment chez le chat (voir Figures 1.2 à 1.5). Un sillon
vertical divise presque la lèvre supérieure et se prolonge jus-
qu'au sommet du nez. En écartant les lèvres, on expose le
vestibule labial entre les lèvres et les incisives ; il se prolonge
caudalement par les vestibules buccaux symétriques, entre
les joues et les dents jugales. Les vestibules labial et buc-
caux constituent dans la N.A. V. le vestibule de la bouche. On
observe un frein médian entre la muqueuse de la lèvre supé-
rieure et la gencive, ainsi qu'entre la muqueuse de la lèvre
inférieure et la gencive. En ouvrant la bouche, on expose la
cavité buccale proprement dite, y compris la langue.

incisives
raphé médian du palais
canines
prémolaires

molaires

arc palato-glosse

papilles filiformes

Figure 2.44. Vue frontale de la cavité buccale ouverte chez le chat.


100 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

Le plafond de la cavité buccale comprend les crêtes palati- La lyssa est une structure palpable sur la face ventrale
nes de la muqueuse du palais dur et également le raphé pala- de l'apex de la langue.
tin médian. Chez le chat, les crêtes palatines sont associées à Si l'on soulève l'apex de la langue, on découvre deux vei-
des rangées de papilles kératinisées. Au niveau de la nes linguales et un frein médian entre le corps de la langue et
deuxième crête, on observe une papille incisive ; de chaque le plancher de la cavité buccale. En avant de celui-ci, on peut
côté, on discerne les orifices symétriques des conduits inci- voir la caroncule sublinguale symétrique, qui protège les ori-
sifs et une partie des organes voméro-nasaux (ou organes de fices des canaux excréteurs des glandes salivaires mandibu-
Jacobson). laire et sublinguale monostomatique.
L'artère palatine majeure courant à la face ventrale du Les mucocèles salivaires sublinguaux (appelés gre-
palais dur est représentée sur la Figure 1.16. Elle doit être nouillettes) se développent de chaque côté du frein
préservée lors de la réparation chirurgicale d'une fente médian de la langue.
palatine. II n'existe pas de veine palatine majeure satellite Juste caudalement aux incisives inférieures centrales (ou
de l'artère. L'irrigation veineuse de la muqueuse du pinces inférieures), on peut voir les deux très petits orifices
palais dur est assurée par un plexus discret prolongé cau- de l'organe oro-basal symétrique. Entre le corps de la langue
dalement par le plexus palatin du palais mou (ou voile du et les molaires et prémolaires inférieures, se trouvent les
palais) bien visible. récessus sublinguaux latéraux.
T1 existe des fentes palatines primaires et secondaires
et des fentes du palais dur et de sa muqueuse. Le périoste
et la muqueuse du palais dur se prolongent caudalement
par le palais mou, qui sépare l'oropharynx du nasopha-
rynx.
Les muscles du palais mou intervenant dans la déglutition
sont les muscles releveur et tenseur du voile du palais et le
muscle palatin. Ils relèvent le voile du palais, le tendent ou le
raccourcissent, respectivement.
Lors de la correction chirurgicale d'une fente du palais
mou, il faut préserver les muscles du voile du palais.
Le bord caudal du palais mou se prolonge caudo-dorsale-
ment par deux replis palato-pharyngiens latéraux appelés arcs
en raison de leur forme ; ces plis marquent l'orifice intra-pha-
ryngien, communication entre le nasopharynx et le laryngo-
pharynx.
Le bord caudal du voile du palais doit juste recouvrir le
sommet de l'épiglotte. Un voile du palais allongé est une
caractéristique fréquente du syndrome obstructif des
voies respiratoires chez les races brachycéphales.
Une fente du voile du palais ou un palais mou excessi-
vement court favorise le reflux d'aliments dans la cavité
nasale et prédispose l'animal aux fausses déglutitions.

La Langue
L'apex de la langue se situe au niveau de la partie incisive du
corps de la mandibule et son corps et sa racine sur le plancher
musculaire de la cavité buccale (muscles mylo-hyoïdien et
génio-hyoïdien). Sur la face dorsale de la langue, est présent,
chez le chien uniquement, un sillon médian superficiel. Ce sillon
résulte de l'association d'un septum médian et d'une structure en
forme de cordon appelée la lyssa. Le septum médian s'étend
entre la lyssa et le sillon médian. La lyssa est située superficiel-
lement sur la face ventrale de l'apex de la langue, mais se pro-
longe dans le corps de la langue ; elle se compose de graisse et
de fibres musculaires striées protégées par une enveloppe de col-
lagène, la séparant des muscles environnants.
2 / La Tête 101

conduit parotidien
glande parotide

nœuds lymphatiques
rétropharyngiens latéraux

glande sublinguale
monostomatique

glande mandibulaire
V. maxillaire
nœuds lymphatiques
glande zygomatique mandibulaires
V. linguo-faciale

conduit sublingual
principal (ou majeur) conduit mandibulaire V. faciale V. linguale V. jugulaire externe

Figure 2.45. Glandes salivaires, conduits salivaires et nœuds lymphatiques de la tête chez le chien - Vue latérale.

conduit parotidien glande parotide

glande mandibulaire

Figure 2.46. Glandes salivaires parotide et mandibulaire chez le chat - Vue latérale de la tête.
102 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

En plus du muscle propre de la langue, il existe trois autres Les glandes salivaires
muscles symétriques : le génio-glosse, l'hyo-glosse et le
stylo-glosse. La langue est irriguée par les artères et veines Glandes Salivaires Parotide et Mandibulaire
linguales et sublinguales et par les veines linguales ventrales
superficielles et elle est innervée par le nerf hypoglosse. Les La glande parotide, de forme semi-lunaire, entoure l'extré-
nerfs trijumeau, facial et glosso-pharyngien sont des nerfs mité proximale (la plus proéminente) du cartilage auriculaire,
sensitifs de la muqueuse et des bourgeons du goût. appelé cartilage du méat acoustique ; dans certaines races et
L'examen neurologique de la tête comprend l'examen chez certains individus, la glande s'étend plus ou moins ven-
des mouvements de la langue. Le nerf hypoglosse (XII) tralement et interfère avec les glandes salivaires mandibulaire
apporte des fibres efférentes (motrices) aux muscles de la et sublinguale monostomatique (Figures 2.45 et 2.46).
langue. On évalue les mouvements spontanés de la langue Chez ces individus, la glande parotide est en forme de V. Le
ou les mouvements en réponse au bâillonnement. Il est muscle parotido-auriculaire y est étroitement lié et la recou-
également possible d'évaluer le tonus de la langue au vre ; la partie ventrale de la glande est recouverte par le pla-
cours du test de bâillonnement. tysma. En profondeur, la glande est perforée par la veine
Dans les deux espèces, de nombreuses papilles filiformes maxillaire et est en contact étroit avec différentes structures à
couvrent la face dorsale de la langue, papilles à l'aspect leur point d'émergence sous le bord rostral de la glande : nerf
ferme et kératinisé chez le chat. Des papilles fongiformes auriculo-palpébral, branches buccale et marginale mandibu-
sont disséminées sur les deux tiers rostraux de la face dorsale laire du nerf facial, nerf auriculo-temporal, artère et veine
de la langue. Deux à trois paires de papilles circumvallées temporales superficielles et leurs branches (artères et veines
sont disposées à la limite entre le corps et la racine de la lan- auriculaires rostrales et faciales transverses [la veine facial
gue. Les papilles foliées ne sont pas toujours visibles. transverse n'est présente que chez le chien]). Le nœud lym-
Les fibres afférentes du goût des deux tiers rostraux de phatique parotidien superficiel, le faisceau vasculo-nerveux
la langue sont apportées par le nerf facial (VII) et celles (artère, veine, nerf) auriculaire caudal, l'artère et la veine auri-
du tiers caudal par le nerf glosso-pharyngien (IX). Géné- culaires latérales et la veine maxillaire sont également en
ralement, seule la composante faciale est évaluée en contact avec la face profonde de la glande parotide. Le
appliquant un coton-tige imbibé d'atropine à 1% sur la conduit parotidien quitte le bord rostral de la glande ventrale-
face latérale de la langue juste en arrière du croc. L'atro- ment et chemine en contact étroit avec le muscle masséter,
pine très amère produira une réponse adverse chez un s'incurvant légèrement ventralement jusqu'à perforer la joue
animal sain. en regard de la troisième (ou de la quatrième) prémolaire
A la base du palais mou, on observe les arcs palato-glos- supérieure chez le chien et de la deuxième prémolaire supé-
ses symétriques ; ils délimitent, avec la langue et le voile rieure chez le chat. Le conduit s'ouvre sur la papille paroti-
du palais, l'isthme du gosier ou entrée de l'oropharynx. La dienne.
racine de la langue et la face rostrale de l'épiglotte sont L'orifice du conduit parotidien sur la papille paroti-
connectées par un pli glosso-épiglottique médian, mais dienne est un repère anatomique pour la transposition du
séparées par une dépression appelée vallécule épiglot- conduit parotidien, traitement chirurgical de la kérato-
tique. conjonctivite sèche.
La vallécule épiglottique sert de repère anatomique La glande mandibulaire est globulaire et située en profon-
pour la pharyngostomie. Considérée obsolète par cer- deur et caudalement à l'angle ventro-caudal de la glande
tains chirurgiens qui l'ont remplacée par l'œsophagosto- parotide ; elle est en contact étroit avec l'extrémité caudale
mie, la pharyngostomie est encore décrite dans de nom- de la glande salivaire sublinguale monostomatique. Elle est
breux ouvrages. A l'occasion, nous utilisons une sonde située à l'angle entre les veines maxillaire et linguo-faciale.
pharyngienne pour ne pas être gênés par la présence Le conduit mandibulaire chemine du bord rostral de la glande
d'une sonde endo-trachéale lors d'une chirurgie de la le long du plancher de la cavité buccale, pour s'ouvrir sous la
cavité buccale ; l'os hyoïde sert alors de repère anato- caroncule sublinguale qui le protège.
mique palpable. Les veines maxillaire et linguo-faciale sont des repères
Les glandes salivaires parotides et mandibulaires font par- •anatomiques pour l'exérèse des glandes salivaires mandi-
tie de la région anatomique du cou. Dans l'intérêt des prati- bulaire et sublinguale, indiquée lorsqu'un mucocèle
ciens, toutes les glandes salivaires seront décrites dans la par- affecte principalement le conduit sublingual majeur.
tie suivante. Dans cette technique, l'incision est faite au-dessus de la
glande salivaire mandibulaire.
2 / La Tête 1 0 3

1. 2, 3 : vestibules de la bouche

incisives
frein de la lèvre
supérieure

canines
cavité propre
de la bouche

frein de la lèvre
collet de la dent
inférieure

Figure 2.47. Vue frontale des incisives et des canines chez le chien.
104 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

molaires

premolaires

canines

carnassière

Figure 2.48. Vue latérale des dents chez le chien.

Tableau 2.1. Éruption et remplacement des dents chez le Tableau 2.2. Éruption et remplacement des dents chez
chien (d'après Nickel, Schummer, Seiferle, Sack2, The le chat (d'après Nickel, Schummer, Seiferle, Sack3, The
Viscera of the Domestic Mammals, Paul Parey, 1983). Viscera of the Domestic Mammals, Paul Parey, 1983).

Dent Âg;e de l'éruption Dent Âge du remplacement Dent Âge de l'éruption Dent Âge du remplacement

I 1/1 I 1/1 I 1/1 I 1/1


12/2 4 - 6 semaines 12/2 3 - 5 mois 12/2 3 - 4 semaines 12/2 3 - 1 / 2 - 5 - 1 / 2 mois
13/3 13/3 13/3 13/3
C 1/1 3 - 5 semaines C 1/1 5 - 7 mois C 1/1 3 - 4 semaines C 1/1 5 - 1 / 2 - 6 - 1 / 2 mois
P 1/1 4 - 5 mois non remplacé P 2/0 P 2/0
P2/2 P 2/2 P 3/3 5 - 6 semaines P 3/3 4 - 5 mois
P 3/3 5 - 6 semaines P 3/3 5 - 6 mois P 4/4 P 4/4
P 4/4 P 4/4 M 1/1 5 - 6 mois
M 1/1 4 - 5 mois
M 2/2 5 - 6 mois
MO/3 6 - 7 mois
2 / La Tête 105

Glandes Salivaires Sublinguale et Zygomatique


et leurs Conduits

La glande salivaire sublinguale monostomatique est partielle-


ment recouverte par la partie ventrale de la glande parotide et
en contact étroit avec l'extrémité rostrale de la glande man-
dibulaire (voir Figure 2.45). Elle s'étend rostralement le long
du conduit mandibulaire. Le conduit de cette glande, appelé
conduit sublingual principal (ou majeur), accompagne le
conduit mandibulaire latéralement et tous deux débouchent
sur la caroncule sublinguale.
La glande sublinguale polystomatique est située rostrale-
ment à la précédente, sans contact avec elle. Elle débouche
par plusieurs petits conduits le long de la crête sublinguale.
La glande zygomatique, résultat de l'union de tous les
lobules disséminés des glandes buccales dorsales présentes
dans les autres espèces, repose sur le plancher de l'orbite.
Elle est globulaire et possède un conduit majeur et plusieurs
conduits mineurs. Le conduit majeur débouche sur une
papille, à l'opposé de la première molaire supérieure (un cen-
timètre caudalement à la papille parotidienne) alors que les
conduits mineurs s'ouvrent plus caudalement à cette papille.
En conclusion, sur les parois latérales de la cavité buccale,
Figure 2.49. Cliché radiographique des dents mandibulaires chez le
les conduits des glandes parotide et zygomatique débouchent chien - Vue oblique dorsale droite / ventrale gauche.
de la façon suivante : chez le chien, le conduit parotidien
débouche en regard de la troisième ou de la quatrième pré- a. Cortex de la mandibule gauche
molaire supérieure, sur la papille parotidienne ; chez le chat, b. Lamina dura alvéolaire de la l r e molaire mandibulaire (gauche)
c. Foramen de l'apex
il débouche en regard de la deuxième prémolaire supérieure.
d. Dentine de la l re molaire mandibulaire (gauche)
Dans les deux espèces, le conduit zygomatique s'ouvre en e. Couronne
regard de la première molaire supérieure sur la papille zygo- f. Ligament périodontal de la 1" molaire mandibulaire (droite)
matique. g. Cavité pulpaire de la l re molaire mandibulaire (droite)
Les conduits parotidien et zygomatique peuvent être
cathétérisés pour une sialographie.
Bien que rares, des mucocèles des conduits parotidien
et zygomatique peuvent survenir. Un adénocarcinome, de
pronostic sombre, peut être confondu cliniquement avec
2 / La Tête 107

un abcès de la quatrième molaire supérieure. Dents


Les mucocèles salivaires affectent principalement le
conduit sublingual, mais nécessitent généralement l'exé- Les incisives (Figure 2.47) ont, dans les deux espèces, une
rèse conjointe des glandes sublinguale et mandibulaire. forte racine (racine clinique ou partie enchâssée), une cou-
ronne tricuspide (couronne clinique ou partie libre) et un col-

Figure 2.51. Exploration endoscopique du nasopharynx.

Figure 2.52. Image endoscopique normale du nasopharynx chez le Figure 2.53. Image endoscopique normale du nasopharynx chez le
chien. Les deux choanes sont visibles dans le fond. chien. Notez le mucus nasal sur le plancher du nasopharynx.
108 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

let distinct, une face linguale et une face vestibulaire. Chez le La deuxième molaire supérieure a également trois racines
chien, les incisives sont pourvues d'un cingulum (dépression verticales. La première molaire inférieure a deux racines
à la limite de la couronne et du collet) sur leur face linguale. légèrement divergentes. La deuxième molaire inférieure a
Les canines sont très fortes, coniques, incurvées caudalement deux racines orientées ventro-caudalement. La troisième
et pointues. La couronne des prémolaires et des molaires est molaire inférieure n'a qu'une seule petite racine, également
pourvue de cuspides. Chez le chien et le chat, la dernière orientée ventro-caudalement.
(quatrième) prémolaire supérieure et la première molaire Il est très important de connaître la topographie et la
inférieure sont appelées carnassières ; ce sont les dents les taille des racines des dents afin de ne pas toucher les raci-
plus larges et les plus puissantes (Figure 2.48). nes lors de la réparation chirurgicale des fractures de la
La quatrième prémolaire supérieure est un repère ana- mandibule ou du maxillaire. On doit aussi déterminer
tomique pour déterminer la profondeur de la position l'étendue de l'attache ou de l'élévation gingivale par rap-
d'une sonde intra-nasale pour une oxygénothérapie. Une port aux dents lors des extractions dentaires.
autre alternative est d'utiliser l'angle médial de l'œil La formule dentaire inclut les dents de lait ou dents déci-
comme repère. duales, remplacées par les dents permanentes.
La quatrième prémolaire supérieure est également le Les formules dentaires sont les suivantes :
siège fréquent d'abcès des racines dentaires, entraînant
exophtalmie et douleur à l'ouverture de la gueule. Dentition déciduale Dentition permanente
Les informations suivantes sur les racines des dents du Chien : I : 3/3 C : t/t P : 3/3 I : 3/3 C : 1/1 P : 4/4 M :2/3
chien présentent un intérêt spécifiquement clinique.1 Chat : 1: 3/3 C : 1/1 P : 3/2 1: 3/3 C : 1/1 P : 3/2 M : 1/1
Les racines des incisives supérieures sont comprimées
latéralement et implantées dans des alvéoles séparées qui I = Incisives, C = Canines, P = Prémolaires, M = Molaires.
convergent légèrement vers le plan médian. Les racines des
incisives inférieures sont plus étroites et les septums inter- Les Tableaux 2.1 et 2.2 montrent l'âge de l'éruption et du
alvéolaires séparant les alvéoles peuvent être absents. remplacement des dents chez le chien et le chat respective-
Les racines des canines sont fortes, comprimées latéralement, ment, information nécessaire à l'évaluation de l'âge, l'exa-
incurvées caudalement et reposent à proximité des racines de la men clinique et l'approche clinique.
première et de la deuxième prémolaires. La racine de la canine
supérieure est dorsale à la racine de la première prémolaire et
dorsale à la racine mésiale de la deuxième prémolaire. (Mésiale
signifie plus près du centre de l'arcade dentaire ou vers la
ligne médiane ou l'apex de l'arcade dentaire).
Les premières prémolaires supérieure et inférieure ont
une seule racine verticale. Les deuxièmes et troisièmes pré-
molaires inférieures et supérieures et la quatrième prémo-
laire inférieure ont deux racines également verticales. La
quatrième prémolaire supérieure a une racine linguale et
deux racines vestibulaires.
La première molaire supérieure a trois racines verticales.
2 / La Tête 109

os tympano-hyoïde

os stylo-hyoïde
épiglotte fissure thyroïdienne

cartilage aryténoïde

os épi-hyoïde cartilage cricoïde

os thyro-hyoïde cartilages
de la trachée

os cérato-hyoïde

os basi-hyoïde

cartilage thyroïde

incisure thyroïdienne caudale ^g^U^Jt-

Figure 2.54. Vue latérale des cartilages du larynx et des os hyoïdes chez le chien.

os tympano-hyoïde

os stylo-hyoïde

cartilage aryténoïde

fissure thyroïdienne

os épi-hyoïde
cartilage cricoïde

cartilages
de la trachée
os thyro-hyoïde

os cérato-hyoïde

os basi-hyoïde

cartilage thyroïdien

Figure 2.55. Vue latérale des cartilages du larynx et des os hyoïdes chez le chat.
110 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

M. aryténoïdien transverse

M. ventriculaire
M. thyro-aryténoïdien
M. vocal —

M. crico-aryténoïdien latéral

M. crico-aryténoïdien dorsal

M. sterno-thyroïdien

M, thyro-hyoïdien M. crico-thyroïdien

Figure 2.56. Vue latérale des muscles du larynx chez le chien.

M. thyro-aryténoïdien M. aryténoïdien transverse

M. crico-aryténoïdien dorsal

M. crico-aryténoïdien latéral

M. sterno-thyroïdien

M. thyro-hyoïdien M. crico-thyroïdien

Figure 2.57. Vue latérale des muscles du larynx chez le chat.


2 / La Tête 111

L'implantation des dents dans les alvéoles se voit mieux et le bord caudal du palais mou. Les parois latérales du naso-
sur une radiographie (voir Figure 2.49). pharynx, dont la voûte est aussi appelée fornix et dont le
Il est important de connaître la localisation des dents plancher est le voile du palais, comportent les orifices pha-
déciduales par rapport à celle des dents d'adulte lorsqu'il ryngiens des tubes auditifs.
est nécessaire d'extraire des dents de lait.
La connaissance des formules dentaires est importante
pour diagnostiquer une oligodontie (dents en nombre
inférieur à la normale) ou la présence de dents surnumé-
raires. L'oligodontie est un défaut pouvant entraîner la
disqualification dans certaines races.

Pharynx

Le pharynx est le carrefour des voies digestives et respiratoi-


res, faisant partie à la fois de la tête et du cou (Figure 2.50).
Là, le passage de l'air croise celui du bol alimentaire. Le pha-
rynx est situé entre les structures suivantes : la cavité nasale
(rostro-dorsalement), la base du crâne, les muscles droit ven-
tral de la tête, long de la tête et long du cou (dorsalement), la
cavité buccale (rostro-ventralement), le coips et la racine de
la langue (ventralement) et les entrées de l'œsophage et du
larynx (caudalement : caudo-dorsalement et caudo-ventrale-
ment, respectivement).
Le pharynx est divisé en trois compartiments : le nasopha-
rynx. l'oropharynx et le laryngopharynx. La meilleure façon
de les observer est sur une coupe sagittale.
Le nasopharynx commence rostralement au niveau des
choanes (communications avec la cavité nasale) et commu-
nique avec le laryngopharynx par l'orifice intra-pharyngien.
Cet orifice est délimité par les deux arcs palato-pharyngiens

Figure 2.58. Image endoscopique normale du larynx, glotte dila- Figure 2.59. Image endoscopique du larynx chez un chien présen-
tée, chez le chien. tant une paralysie laryngée (la corde vocale gauche est relâchée).
112 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

Pour l'exploration endoscopique du nasopharynx, l'en- Les Figures 2.52 et 2.53 montrent l'aspect normal du
doscope doit être introduit dans l'oropharynx par la cavité nasopharynx chez le chien. Sur la Figure 2.52, on voit les
buccale et poussé entre le voile du palais et l'épiglotte. L'ex- deux choanes dans le fond et sur la Figure 2.53 on voit du
trémité libre de l'endoscope est recourbée (Figure 2.51). mucus nasal sur le plancher du nasopharynx.

cristallin commissure
(à travers la pupille) iris palpébrale médiale caroncule lacrymale

paupière supérieure

paupière inférieure

commissure
palpébrale
latérale
points lacrymaux

Figure 2.60. Vue frontale


du globe oculaire chez le
chien. iris
2 / La Tête 113

L'oropharynx est situé entre le voile du palais (dorsale- Les tonsilles palatines sont localisées sur les parois dorso-
ment) et la langue (ventralement), entre l'isthme du gosier latérales de l'oropharynx, recouvertes par les plis semi-lunai-
(rostralement) et l'épiglotte (caudalement). L'isthme du res et abritées dans la fosse tonsillaire. Entre le reste de la
gosier (ou entrée du pharynx) est la communication entre la langue et l'épiglotte, on peut voir un pli glosso-épiglottique
cavité buccale et l'oropharynx (également appelé gosier) ; il médian et deux plis glosso-épiglottiques latéraux. Entre le pli
est représenté par les deux arcs palato-glosses latéralement, médian et les plis latéraux symétriques, se trouvent deux
le voile du palais dorsalement et la langue ventralement. dépressions appelées vallécules épiglottiques (voir Figure
L'isthme du gosier est le siège fréquent de stomatite 2.42).
chez le chat. Le laryngopharynx est situé entre l'orifice intra-pharyn-

glande lacrymale

glande
superficielle
de la troisième
paupière

commissure cartilage de la
palpébrale latérale
troisième paupière

point lacrymal supérieur


glande lacrymale

caroncule lacrymale
lig. palpébral latéral
(ou tendon canthal latéral) lig. palpébral médial
(ou tendon canthal médial)

angle latéral de l'œil


point lacrymal inférieur

pupille

Figure 2.61. Vue frontale de l'œil troisième paupière I


et des structures accessoires de glande superficielle
l'œil chez le chien. de la troisième paupière
114 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

gien et l'épiglotte (rostralement), l'entrée épaisse de l'œso- glotte et le compartiment infraglottique. La glotte est consti-
phage (seuil pharyngo-œsophagien, caudalement) et le vesti- tuée des cordes vocales ventralement et des deux cartilages
bule laryngien et les muscles crico-aryténoïdiens dorsaux aryténoïdes dorsalement, délimitant l'étroite fente de la glotte
(ventralement). Entre les arcs palato-pharyngiens et les replis (voir Figure 2.50).
ary-épiglottiques, se trouvent deux sillons étroits et profonds,
les récessus piriformes.
Le pharynx a trois muscles constricteurs et un muscle dila-
tateur (allant tous par paires) : les muscles palato-pharyngien
et ptérygo-pharyngien (constricteurs rostraux ou premiers
constricteurs), le muscle hyo-pharyngien (constricteur moyen
ou second constricteur), les muscles thyro-pharyngien et
crico-pharyngien (constricteurs caudaux ou troisièmes cons-
tricteurs) et le muscle stylo-pharyngien caudal (dilatateur).
L'achalasie crico-pharyngienne (incapacité à relâcher
les fibres musculaires lisses du muscle crico-pharyngien)
est traitée chirurgicalement par incision du muscle.
Le fonctionnement du pharynx est favorisé par les mouve-
ments du voile du palais, produits par la contraction des mus-
cles symétriques suivants : releveur du voile du palais, ten-
seur du voile du palais et palatin.
Le pharynx est irrigué par plusieurs branches de l'artère
thyroïdienne crâniale et par l'artère pharyngienne ascendante.
Le voile du palais est irrigué par les artères suivantes : artères
thyroïdienne crâniale, palatine mineure, pharyngienne ascen-
dante et palatine ascendante. La muqueuse du pharynx et celle
du voile du palais et tous leurs muscles à l'exception du mus-
cle tenseur du voile du palais sont innervés par le plexus pha-
ryngien (nerfs glosso-pharyngien et vague - parasympa-
thiques - et fibres sympathiques des ganglions cervicaux
crâniaux). Le muscle tenseur du voile du palais est innervé par
la branche mandibulaire du nerf trijumeau.

Larynx
Le larynx est situé à la fois dans la tête et dans le cou (Figu-
res 2.54 à 2.57). Le squelette de cet organe comprend l'épi-
glotte, les cartilages thyroïde et cricoïde et les deux cartilages
aryténoïdes. L'ensemble du larynx se situe entre, et s'articule
avec, l'os hyoïde rostralement et le premier anneau de la tra-
chée caudalement. La proéminence laryngée de la face ven-
trale du cartilage thyroïde et les incisures thyroïdiennes crâ-
niale et caudale (R) sont palpables ainsi que la face ventrale
du cartilage cricoïde (R). Les cartilages s'articulent les uns
avec les autres par des capsules articulaires, des ligaments et
des membranes. Les muscles laryngiens sont intrinsèques et
extrinsèques. Les cartilages sont représentés sur les Figures
2.54 et 2.55 et les muscles sur les Figures 2.56 et 2.57.
Tous les muscles laryngiens à l'exception du muscle crico-
thyroïdien sont innervés par le nerf laryngé caudal (rameau
terminal du nerf laryngé récurrent). Le muscle crico-thyroï-
dien est innervé par le rameau externe du nerf laryngé crânial
issu du nerf vague. La muqueuse du larynx est innervée à la
fois par les nerfs laryngés crânial et caudal.
Le larynx comporte trois compartiments : le vestibule, la
2 / La Tête 115

Les deux images endoscopiques suivantes montrent son excision.


l'aspect normal du larynx chez le chien. La Figure 2.58 Le collapsus du larynx peut également être le stade ter-
montre la glotte dilatée et la Figure 2.59 montre une para- minal du syndrome obstructif des voies respiratoires chez
lysie laryngée (la corde vocale gauche est relâchée). les races brachycéphales.
Le traitement de la paralysie laryngée doit assurer l'ou- Sur la face ventrale de la tête, les seuls cartilages laryngés
verture de la fente glottique par une incision. On obtient palpables sont le cartilage thyroïde (R) et le cartilage cri-
ce résultat par une abduction permanente du cartilage coïde (R). La membrane thyro-hyoïdienne connecte les os
aryténoïde paralysé, en plaçant une suture du processus basi-hyoïde et thyro-hyoïde au cartilage thyroïde ; le liga-
musculaire du cartilage aryténoïde, à travers la ligne ment crico-thyroïdien (membrane) remplit l'espace entre les
médiane dorsale de la face caudale du cartilage cricoïde cartilages thyroïde et cricoïde. La face ventrale du larynx est
ou à travers le cartilage thyroïde à proximité de son bord recouverte par les muscles sterno-hyoïdiens.
dorsal. Une ponction à l'aiguille pour un lavage transtrachéal
Le processus musculaire est situé sur la face latérale du ou pour l'administration intratrachéale d'oxygène se fait
cartilage aryténoïde, à la limite entre les surfaces dorsale typiquement à travers la membrane crico-thyroïdienne,
et latérale. La crête arquée sépare les deux surfaces. Le bien que chez de grands chiens, l'aiguille puisse être insé-
processus musculaire est sculpté à l'extrémité caudale de rée entre deux anneaux de cartilage de la trachée.
la crête arquée.
Pour une abduction maximale du cartilage aryténoïde,
la suture doit être complète, depuis le cartilage cricoïde YEUX ET PAUPIÈRES
jusqu'au cartilage thyroïde. Une autre alternative (moins
recommandée) est une aryténoïdectomie partielle. La vue frontale de chaque œil illustre les structures du globe
Les cartilages aryténoïdes peuvent être calcifiés chez les oculaire, y compris le cristallin, par rapport aux paupières, à
chiens âgés. la membrane nictitante et à l'appareil lacrymal (Figures 2.60
Les cordes vocales sont considérées comme la partie inter- et 2.61 et voir Figures 2.36 et 2.37).
membranacée de la fente de la glotte et les cartilages aryté-
noïdes comme la partie intercartilagineuse. Le vestibule du Structures du Globe Oculaire
larynx est le compartiment rostral à la glotte ; chez le chien
uniquement, il comporte deux plis vestibulaires renfermant Sur une vue latérale, on voit le bulbe (ou globe) oculaire, les
une fente appelée fente vestibulaire. Egalement chez le chien muscles, les vaisseaux, les nerfs, les fascias et la glande lacry-
uniquement, les ventricules laryngés latéraux se situent entre male, protégés par l'orbite. Un fascia continu et solide, de
les deux cordes vocales et les deux plis vestibulaires. La forme conique, appelé périorbite, entoure toutes ces structures
cavité infra-glottique est située caudalement à la glotte et et donne des septums séparant les muscles. L'orbite osseuse est
s'étend jusqu'au premier anneau de la trachée (voir Figure incomplète chez le chien et le chat ; l'apophyse zygomatique
2.50). de l'os frontal et le processus frontal de l'os zygomatique ne
On réalise parfois l'excision des cordes vocales pour s'articulent pas l'un avec l'autre comme chez les grands ani-
dévocaliser un animal ou en complément de l'aryténoï- maux. Le ligament orbitaire remplace cet os manquant.
dectomie partielle dans le traitement de la paralysie En réclinant les paupières supérieure et inférieure, on
laryngée. Le développement d'un tissu de granulation ou expose la cornée avec la jonction scléro-cornéenne (ou limbe
de brides laryngées transverses ventrales sur le site d'ex- cornéen) et la sclère, à la surface du globe oculaire. Les struc-
cision sont des complications fréquentes de ce type de tures internes du globe oculaire visibles extérieurement sont
traitement chirurgical de la paralysie laryngée. La para- la chambre antérieure, l'iris entourant la pupille délimitée par
lysie laryngée entraîne une stridor inspiratoire. L'animal le bord pupillaire, et le cristallin.
étant légèrement anesthésié, il est possible d'évaluer l'ab- Le globe lui-même est presque sphérique, mais diffère
duction normale des cordes vocales à l'inspiration. entre le chien et le chat et d'une race à l'autre. La dimension
L'irrigation sanguine du larynx est assurée par l'artère thy- antéro-postérieure (diamètre) est généralement la plus grande
roïdienne crâniale, qui donne la branche laryngée caudale. et on a rapporté qu'elle était de 20 à 25 mm chez le chien et
L'innervation provient du nerf laryngé crânial (mixte, princi- de 20 à 22 mm chez le chat. Dans les deux espèces, la dimen-
palement sensitif), du nerf laryngé caudal (mixte, principale- sion verticale et la dimension transverse ne sont souvent que
ment moteur) et du plexus pharyngien (autonome, à la fois de 18 mm. Ces dimensions doivent être prises en compte
sympathique et parasympathique). lors de la mise en place d'une prothèse intra-oculaire
Un effort respiratoire accru associé au syndrome obs- pour le traitement d'un glaucome chronique ou suite à un
tructif des voies respiratoires chez les races bachycépha- traumatisme sévère.
les peut entraîner un œdème et une éversion de la De petites arcades vasculaires s'étendent normalement sur
muqueuse des ventricules laryngés (saccules), nécessitant une courte distance (1 mm), du limbe jusqu'à la cornée péri-
116 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

limbique. Ces vaisseaux sont des branches terminales des sont moins sérieuses car la sclère n'a pas de fonction
artères ciliaires antérieures. optique proprement dite.
Lors d'une inflammation, ces vaisseaux peuvent être Le rayon de courbure de la cornée varie de 7,0 à 8,5 mm
engorgés et paraître plus proéminents. Ce phénomène est chez le chien et de 8,0 à 9,0 mm chez le chat alors qu'il est
souvent appelé « flush ciliaire ». On peut également obser- en moyenne de 7,8 mm chez l'Homme. La plus grande
ver les nerfs cornéens (uniquement avec une lampe à courbure de la cornée par rapport à la sclère est plus visi-
fente) s'étendant à une courte distance du limbe et appa- ble vue de profil.
raissant comme de fins filaments blancs. Le tiers superfi- Des maladies dégénératives (kératocône), des infiltrats
ciel du stroma cornéen est richement innervé par les nerfs inflammatoires ou des processus de dégradation et une
cornéens, c'est pourquoi les abrasions ou ulcères cornéens mauvaise apposition et/ou une distorsion de la cornée
superficiels sont souvent plus douloureux que les ulcéra- après une chirurgie oculaire peuvent entraîner une alté-
tions cornéennes profondes. Le limbe dorsal et la cornée ration de la courbure de la cornée. L'astigmatisme (affec-
claire périlimbique sont d'importants sites anatomiques. tion dans laquelle la lumière est réfractée à divers degrés
En raison de leur facilité d'accès, ce sont les sites les plus dans différents méridiens cornéens) est alors une séquelle
souvent utilisés pour l'abord chirurgical de l'intérieur du possible. L'astigmatisme est probablement moins gênant
globe, par exemple pour l'extraction du cristallin. chez l'animal que chez l'Homme, mais il est possible de le
Les Structurés majeures du globe oculaire sont la tunique minimiser par une technique chirurgicale précise.
fibreuse, la tunique vasculaire, la tunique nerveuse, le cristal- La cornée, milieu transparent, se compose de cinq couches
lin, les chambres antérieure, postérieure et vitrée et les facilement identifiables. De l'extérieur vers l'intérieur, il
humeurs aqueuse et vitrée. s'agit de l'épithélium cornéen et de sa lame basale, du
La tunique la plus externe, la tunique fibreuse, est repré- stroma, d'une lame basale appelée membrane de Descemet et
sentée aux trois-quarts par la sclère opaque et au quart par la de l'endothélium postérieur.
cornée transparente, au pôle antérieur de l'œil ; la zone de
transition entre ces deux constituants est le limbe cornéen. A La cornée est transparente pour les raisons suivantes :
cet endroit, l'épithélium antérieur de la cornée est en conti-
nuité avec la conjonctive bulbaire. A l'extrémité caudale, la • Arrangement du collagène
sclère est perforée par les fibres du nerf optique ; cette zone • Absence de mélanine
s'appelle l'aire criblée. Sur la face la plus profonde de la • Absence de vaisseaux
sclère, on peut voir une couche sombre de cellules pigmen- • Absence de fluide
tées, la lame sombre de la sclère. La structure la plus pro- • Epithélium non kératinisé.
fonde de la cornée est l'endothélium postérieur.
L'altération de l'un ou plusieurs de ces paramètres
Note : Dans la Nomina Anatomica Veterinaria (N.A.V.), entraîne une opacification acquise.
« l 'endothélium » postérieur est appelé « épithélium » pos- La perte de l'épithélium cornéen (ulcère) permet aux
térieur. Le terme correct et cliniquement démontré de cette larmes de pénétrer dans la cornée et de l'hyperhydrater,
structure après la naissance est « endothélium postérieur ». entraînant un œdème et une opacification secondaire.
Des anomalies inhérentes et/ou des processus dégénéra-
D'un point de vue clinique, la sclère pourrait aisément tifs de la lame basale contribuent également aux ulcères
être considérée comme une seule couche tissulaire. cornéens atones (ou ulcères réfractaires) dans certaines
Cependant, la sclère possède trois couches distinctes : de races de chien, notamment le boxer.
l'extérieur vers l'intérieur, il s'agit de l'épisclère, du stroma Le stroma se compose principalement de faisceaux de fib-
et de la lame sombre. res de collagène organisés en couches ou lamelles régulière-
Une inflammation excessive de la sclère peut avoir des ment disposées.
effets nocifs sur l'œil, principalement en raison de son Cette caractéristique anatomique simplifie certaines
apposition sur la cornée, le tractus uvéal et le nerf interventions chirurgicales telles que la kératectomie
optique. Cependant, en ce qui concerne la manipulation superficielle (ou lamellaire).
en cours de chirurgie, la sclère est moins importante que La membrane de Descemet est sécrétée par l'endothélium
la cornée. De sévères complications post-opératoires telles postérieur durant toute la vie de l'animal, s'épaississant avec
que cicatrisation exubérante, œdème ou inflltrats inflam- l'âge. Bien que dépourvue de fibres élastiques, la membrane
matoires qui altèrent les propriétés optiques de la cornée, de Descemet a des propriétés d'élasticité.
2 / La Tête 117

Dans les cas où les ulcères cornéens atteignent la mem- rement important dans le maintien de l'état de déshydratation
brane de Descemet (descemétocèle), cette membrane peut de la cornée (appelé déturgescence). L'endothélium joue
faire saillie rostralement sous l'effet de la pression intra- aussi le rôle de barrière entre le stroma hydrophile et l'hu-
oculaire. Un descemétocèle doit toujours être considéré meur aqueuse.
comme une urgence oculaire car il indique une rupture La rupture ou le dysfonctionnement de cette couche cel-
imminente du globe oculaire. lulaire au cours d'une chirurgie ou de l'évolution natu-
Les cellules de l'endothélium postérieur baignent en per- relle d'une maladie entraîne une hydratation excessive de
manence dans l'humeur aqueuse et jouent un rôle particuliè- la cornée ou œdème cornéen.

© chambre antérieure remplie d'humeur aqueuse


(g) angle irido-cornéen
(3) lig. pectiné
(4) espaces de l'angle irido-cornéen
© chambre postérieure remplie d'humeur aqueuse
(6) limbe (ou bord) antérieur de la paupière inférieure

M. releveur de la
glande lacrymale paupière supérieure ^ fomjx supérieur

tarse supérieur de la paupière corps ciliaire


conjonctive bulbaire ora serrata

limbe cornéen rétine

choroïde
sclère
paupière supérieure

glandes du tarse zonule ciliaire

glandes sébacées
(ou glandes de Zeiss)

cils

papille optique
conjonctives
du N. optique
palpébrales

N. optique

paupière inférieure

troisième paupière
(ou pli semi-lunaire aire criblée
de la conjonctive) de la sclère

cartilage de la troisième paupière chambre vitrée de l'œil


remplie de corps vitré

glande superficielle nodules lymphoïdes


de la troisième paupière de la conjonctive

Figure 2.62. Coupe sagittale médiane de l'œil et des organes accessoires de l'œil chez le chien.
118 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

L'œil comprend deux chambres, antérieure et postérieure. poursuivant par le corps ciliaire (seconde partie de la tunique
Ces chambres communiquent entre elles par la pupille. La vasculaire du globe oculaire) est appelé bord ciliaire. L'ori-
chambre antérieure est l'espace du bulbe rostral délimité par fice au centre de l'iris est la pupille, entourée par le bord
la cornée et l'iris et la chambre postérieure est délimitée par pupillaire de l'iris. Chez le chien uniquement, il est parfois
l'iris et le cristallin. Les deux chambres sont délimitées à leur possible de voir les granules iridiens au-dessus du bord
périphérie par l'angle irido-cornéen. Elles sont remplies pupillaire.
d'humeur aqueuse, liquide physiologique baignant l'endothé- Les pupilles doivent être de même diamètre et s'accom-
lium cornéen, les deux surfaces de l'iris, la surface antérieure moder à la lumière. Observer la taille des pupilles et leur
du corps ciliaire et la surface antérieure du cristallin. symétrie sous une lumière vive et dans une pièce sombre
Une perméabilité vasculaire accrue entraîne une aug- en utilisant une faible source de lumière pour produire
mentation des protéines de l'humeur aqueuse, produisant une réflexion du fond d'œil et illuminer les pupilles. L'ex-
un effet d'optique appelé « phénomène de Tyndall » ou citation peut parfois entraîner une dilatation excessive
« jaillissement aqueux ». C'est un signe majeur d'inflam- des pupilles.
mation de l'uvée ou uvéite. L'anisocorie (inégalité de la taille des pupilles) exacer-
Le volume de la chambre antérieure, et par conséquent bée en lumière vive suggère une perte de l'innervation
celui de l'humeur aqueuse, est de 0,4 ml chez le chien et de parasympathique (les fibres parasympathiques du nerf
0,6 ml chez le chat. oculomoteur, troisième nerf crânien). L'anisocorie exa-
La restauration de la chambre antérieure avec un cerbée dans une pièce sombre suggère une perte de l'in-
liquide physiologique (par exemple du chlorure de nervation sympathique. Une dénervation sympathique
sodium) après une chirurgie intra-oculaire implique l'in- totale produit un syndrome de Horner.
jection de volumes similaires dans la chambre antérieure. Chez le chien, la portion périphérique de l'iris est plus
La chambre antérieure est plus profonde chez le chat épaisse et généralement très colorée. La portion pupillaire de
comme l'indique le volume plus important de l'humeur l'iris est plus plate et plus sombre que la portion périphé-
aqueuse. Cela explique en partie la moindre prédisposi- rique. La région dite « de la collerette » est la jonction entre
tion des chats à développer un glaucome secondaire à une ces deux portions (voir Figure 2.60). La surface de l'iris du
luxation antérieure spontanée du cristallin. chat est plus homogène et ne présente pas de collerette dis-
L'angle irido-cornéen ou angle de filtration est l'angle tincte.
formé par l'iris périphérique et l'endothélium cornéen posté- L'inspection minutieuse de l'iris périphérique révèle le
rieur périphérique. Il est traversé par de fins ligaments appe- grand cercle artériel de l'iris. Cette vascularisation est facile-
lés ligaments pectinés. L'humeur aqueuse passe à travers les ment visualisable chez le chat sous la forme d'une structure
ligaments pectinés par les espaces de l'angle irido-coméen rouge et ondulante dans l'iris périphérique. En raison de leur
pour pénétrer dans la fente ciliaire, puis dans le plexus vei- pigmentation sombre, les vaisseaux iridiens ne se voient pas
neux scléral et enfin dans la circulation veineuse. autant chez le chien et peuvent apparaître comme un épais-
Chez le chien, on ne peut voir l'angle de filtration qu'à sissement linéaire et ondulé de l'iris périphérique.
l'aide d'une lentille spéciale placée sur la cornée (verre L'atrophie de l'iris (affection dégénérative) affecte typi-
de contact cornéen) ; cette technique s'appelle la gonios- quement le bord pupillaire, ce qui explique pourquoi le
copie (directe). La gonioscopie est utile pour évaluer cer- réflexe pupillaire à la lumière (RPL) est si altéré dans
tains cas de glaucome dans lesquels la fente ciliaire est cette maladie.
fermée ou obstruée et/ou l'angle lui-même est rétréci. L'iris est en continuité postérieurement avec le corps
Chez le chat, il est souvent possible de visualiser et d'éva- ciliaire, qui comprend les procès ciliaires et le muscle
luer en partie les ligaments pectinés sans l'aide de la ciliaire. Les procès ciliaires sont de nombreux plis en forme
gonioscopie en raison de la profondeur de la chambre de lame qui sécrètent l'humeur aqueuse ; le muscle ciliaire
antérieure. joue un rôle dans l'accommodation du cristallin. L'ensemble
La tunique vasculaire du globe oculaire, aussi appelée du corps ciliaire est tapissé de deux couches épithéliales. Les
uvée ou tractus uvéal, est représentée par l'iris, le corps jonctions serrées entre les deux couches cellulaires épithélia-
ciliaire et la choroïde. les tapissant la face interne du corps ciliaire comprennent le
La partie la plus antérieure de la tunique vasculaire du principal site anatomique de la barrière hémato-aqueuse (ou
globe, l'iris, est un diaphragme contractile incomplet localisé hémato-oculaire ).
entre la cornée et le cristallin. L'iris sépare la chambre anté- Une inflammation de l'uvée (ou uvéite) entraîne une
rieure de la chambre postérieure et son bord périphérique est rupture de la barrière hémato-aqueuse.
fixé au limbe cornéen par les ligaments pectinés. Ce bord se Le corps ciliaire n'est normalement pas visible chez
2 / La Tête 119
120 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

l'animal vivant, mais la connaissance de son anatomie a chambre vitrée de l'œil (compartiment le plus postérieur de
des implications cliniques. Chez des animaux aux pupilles l'œil renfermant la rétine, le cristallin et la zonule) des cham-
extrêmement dilatées, il est parfois possible d'apercevoir bres antérieure et postérieure.
le sommet des procès ciliaires à proximité de l'équateur Pour mémoire : La chambre postérieure est l'espace entre
du cristallin. L'épithélium du corps ciliaire, non pigmenté, la face postérieure de l'iris et la face antérieure du cristallin.
est en continuité postérieurement avec la rétine neuro-sen- La chambre antérieure est l'espace entre la face antérieure
sorielle et la zone jonctionnelle entre les deux est appelée de l'iris et la face postérieure de la cornée. Elles communi-
ora serrata. quent entre elles par la pupille et sont remplies d'humeur
La N.A.V. définit l'ora serrata comme une ligne irrégu- aqueuse.
lière séparant la partie sensorielle de la rétine (pars óptica Le cristallin sert à concentrer et diriger les rayons lumineux
retinae ou rétine neuro-sensorielle) de la partie non sensi- sur la rétine. Les différents constituants anatomiques du cris-
ble à la lumière (pars ceca retinae ou rétine pigmentaire) tallin peuvent être visualisés au biomicroscope, mais ne sont
s'étendant de l'ora serrata à la pupille. Si cela est généralement pas visibles par un simple examen avec une
embryologiquement vrai, après la naissance la rétine se lampe stylo. Sur sa face antérieure, le cristallin apparaît cir-
prolonge antérieurement par l'épithélium non pigmenté culaire, mais vu de profil, il est biconvexe. La face antérieure
du corps ciliaire au niveau de l'ora serrata (voir Figure est plus incurvée, notamment chez le chat. Un cristallin nor-
2.62). mal est transparent.
Le préfixe « cyclo » fait référence au corps ciliaire. Les Par définition, une opacité du cristallin est anormale et
techniques cyclodestructives telles que la cycloablation ou considérée comme une cataracte. Cependant, certaines struc-
la cyclocryothérapie sont utilisées pour le traitement du tures normales du cristallin peuvent sembler opaques en
glaucome ; elles abaissent la pression intra-oculaire en fonction de la technique d'illumination utilisée (directe ou
réduisant la production de l'humeur aqueuse. oblique ou rétro-illumination). L'interprétation doit donc
La choroïde est la plus grande partie de la tunique vascu- tenir compte de la technique utilisée.
laire du globe oculaire, située entre la sclère et la rétine. Une Le cristallin est constitué de plusieurs couches entourant le
structure importante de la choroïde est le tapis clair, couche noyau central, partie la plus dure. Autour du noyau, une zone
avasculaire fonctionnant comme un miroir amplifiant la sti- corticale plus molle contient les fibres transparentes du cris-
mulation de la rétine par la lumière en réfléchissant la tallin. Seule la face antérieure du cristallin est recouverte
lumière à travers la rétine. Les propriétés du tapis expliquent d'un épithélium. L'ensemble du cristallin est recouvert par la
en partie la plus grande sensibilité à la lumière de la rétine du capsule du cristallin, une structure très élastique. Chez le
chien et du chat par rapport à celle de l'Homme. Chez le chat, chien, la capsule postérieure est beaucoup plus fine que la
on a estimé que le tapis augmente de 40% la sensibilité de capsule antérieure et elle est très adhérente au bord antérieur
l'œil à la lumière. Le tapis est l'une des structures responsa- du corps vitré. L'attache du corps vitré à la face postérieure
bles d'une grande partie des caractéristiques observées à du cristallin est appelée ligament hyaloïdo-capsulaire (pas de
l'ophtalmoscope (fond d'œil). mention dans la N.A. V.).
La tunique nerveuse du bulbe oculaire est la rétine. L'adhérence forte du cristallin aux structures vitrées et
Les ophtalmologistes considèrent la rétine comme une la finesse de la capsule sont les principales raisons pour
structure clinique, s'étendant de l'ora serrata au fond du lesquelles l'extraction intra-capsulaire du cristallin pour
globe oculaire ; elle comprend « un épithélium pigmen- le traitement de la cataracte est une chirurgie difficile
taire rétinien (Stratum pigmentosum retinae) et la rétine chez le chien. Une traction excessive sur le cristallin au
neuro-sensorielle (Stratum nervosum retinae) », toutes deux cours de la chirurgie peut entraîner un déchirement de la
citées dans la N.A.V. Dans la N.A.V., il est question de l'épi- capsule avec prolapsus du vitré et décollement de la
thélium pigmentaire (couche pigmentaire externe de la rétine) rétine.
« de la rétine », « du corps ciliaire » et « de l'iris ». Des Avec l'âge et la croissance de nouvelles fibres du cris-
décollements de rétine peuvent survenir entre l'épithélium tallin, le centre du cristallin est comprimé, accentuant le
pigmentaire rétinien et la rétine neuro-sensorielle. noyau. Les fibres les plus anciennes ont tendance à rétré-
Avant de décrire le fond d'œil, nous passerons en revue cir, à se durcir et à devenir irrégulières et moins transpa-
l'anatomie du cristallin, de la chambre vitrée et du corps du rentes. Chez les chiens âgés, le noyau prend un aspect
globe oculaire. brumeux bleu-gris. On utilise le terme sclérose nucléaire
Le cristallin est une structure transparente fonctionnant ou cristallinienne pour décrire ce phénomène. Bien qu'un
comme une lentille optique biconvexe et suspendue à l'équa- cristallin sclérotique puisse apparaître opaque par illumi-
teur par la zonule ciliaire, encore appelée appareil suspenseur nation oblique, il n'entraîne pas d'altération clinique de
du cristallin (Zonula ciliaris). La zonule est constituée de la vision chez le chien et ne doit pas être assimilé à une
fibres issues des procès ciliaires, attachées à la circonférence vraie cataracte. Le fond d'œil est généralement bien visi-
du cristallin. Le cristallin et la zonule ciliaire séparent la ble à travers un cristallin sclérotique.
2 / La Tête 121

La contraction des muscles du corps ciliaire modifie la certains chiens, une tortuosité modérée des vaisseaux réti-
tension de l'appareil suspenseur du cristallin et donc la niens est normale.
forme du cristallin. Le changement de forme du cristallin Chez le chien, la couleur du tapis varie du gris au bleu, vert
est appelée accommodation. Le chien et le chat ont de ou jaune. Les cellules du tapis ne se développent qu'à l'âge
moins grandes facultés d'accommodation que l'Homme d'environ huit semaines et chez les jeunes chiots, la zone du
et leur vision fonctionnelle est par conséquent moins tapis est alors de couleur violette ou lavande. Chez le chat, la
dépendante de l'accommodation du cristallin. couleur du tapis est plus homogène et généralement jaune ou
La chambre vitrée du globe oculaire est remplie d'une' jaune-vert. Chez les chiens et les chats dont la zone du
masse gélatineuse contenant des fibrilles de collagène et tapis est de couleur vive, la réflectivité du tapis peut être
appelée corps vitré. Les fibrilles du coips vitré se concentrent utilisée pour mettre en évidence de discrètes opacités,
en périphérie pour donner la membrane vitrée. Le corps vitré antérieures au fond de l'œil (par exemple, dans le vitré ou
adhère étroitement à la périphérie de la papille optique, à le cristallin).
l'ora serrata et à la capsule postérieure du cristallin.
La liquéfaction ou la dégénérescence du corps vitré Paupières et Appareil [Mcrymalà^.
peut entraîner un déplacement du cristallin (luxation) ou
un décollement de rétine. Les paupières supérieures et inférieures ont des structures
Le fond d'œil fait référence à toutes les structures de la similaires ; leur face antérieure est. recouverte de peau, leur
partie postérieure du globe, périphériques au corps vitré, visi- face postérieure est constituée par la conjonctive: palpébrale
bles à l'ophtalmoscope. L'aspect du fond d'œil à l'ophtalmo- en continuité avec la conjonctive bulbaire et entré lés deux se
\ Tf > V / ç, /
scope est très variable d'une race à l'autre et même entre les
trouvent les culs-de-sac •oculo-conjonctivâu-ss; 'supérieur et
chiens d'une même race. On observe beaucoup moins de
inférieur. Chez le chien, le bord libre des paupières porte des
variations du fond d'œil chez le chat. L'aspect du fond d'œil
poils spécialisés, les cils (ils peuvent être absents sur la pau-
varie principalement en fonction de la couleur de la robe.
pière inférieure) ; ils sont absents chez le chat (voir Figures
Une structure importante du fond d'œil visible à l'ophtal-
2.60 à 2.62).
moscope est la papille optique, départ du nerf optique. La
Des glandes sébacées appelées glandes de Zeiss sont asso-
papille ne contient aucun récepteur de la rétine. On peut obser-
ciées aux follicules ciliaires. Sur chaque paupière, il existe
ver une dépression centrale sur la papille optique. La papille
une zone d'environ 2 mm, adjacente et externe au bord pal-
n'est pas située dans l'axe de l'œil, mais dans le cadran
pébral, dépourvue de cils ou de poils faciaux.
médio-ventral du fond d'œil.
Cette zone est un repère anatomique important pour la
Chez le chien, la papille optique peut être ronde et discrète,
chirurgie correctrice de I'entropion car dans cette tech-
triangulaire ou irrégulière et légèrement en relief. Sa couleur
nique, l'incision chirurgicale initiale est généralement
normale est blanche à légèrement rose. On observe parfois
faite au niveau de cette zone alopécique ou distalement, à
des pulsations veineuses à la surface de la papille optique
1 mm de celle-ci. Si l'incision est plus distale, la correction
chez le chien. Les Figures 2.63 et 2.64 représentent les arté-
de I'entropion ne bénéficiera pas autant de la rigidité du
rioles et les veinules identifiables sur un fond d'œil. Une
tarse palpébral. Si l'incision est plus proche du bord pal-
petite dépression sombre, appelée excavation de la papille,
pébral, il sera difficile de suturer sans envahir le bord pal-
est généralement visible au centre de la papille optique chez
pébral, entraînant une irritation du globe oculaire par les
le chien. La papille optique est située au sein d'une zone de
fils de suture.
plus grande acuité visuelle appelée la macula.
Lorsqu'une chirurgie affecte la paupière dans toute son
Un élargissement concentrique de l'excavation de la
épaisseur (résection cunéiforme, par exemple), il est
papille est un changement pathologique accompagnant le
important de se rappeler que la paupière comporte deux
glaucome, qui peut entraîner une cécité s'il est sévère.
couches fonctionnelles car une suture en deux plans est
Chez le chat, la papille optique a un aspect plus homogène
alors recommandée : plan superficiel peau/tissu sous-
et elle est généralement localisée dans la zone du tapis. Elle
cutané et plan profond muscles/couche conjonctive.
est généralement grise ou beige et ronde.
Les bords libres des paupières supérieure et inférieure se
Chez la plupart des chiens et des chats, la couche de l'épi-
rejoignent au niveau des commissures palpébrales latérale et
thélium pigmentaire rétinien a des pigments sombres dans la
médiale, représentant l'union de ces deux paupières. La fente
partie inférieure du fond de l'œil, lui conférant un aspect mar-
palpébrale qui est l'espace entre les deux paupières, s'étend
ron ou presque noir. La moitié supérieure du fond de l'œil est
jusqu'aux angles médial et latéral de l'œil, également appe-
appelée zone du tapis (ou tapis clair) et la moitié inférieure
lés canthus latéral et canthus médial (au pluriel, canthi).
est appelée zone sans tapis (ou tapis sombre).
L'angle médial de l'œil peut servir de repère anato-
La rétine transparente a une irrigation sanguine cilio-réti- mique pour la mise en place d'une sonde intranasale pour
nienne chez le chien et le chat. Il existe de grandes variations oxygénothérapie.
du réseau vasculaire de la rétine d'un chien à l'autre et, chez Les deux commissures des paupières sont fixées aux bords
correspondants de l'orbite par les ligaments palpébraux laté-
122 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat
2 / La Tête 123

ral et médial. S'étendant du ligament palpébral latéral au sein cléation.


du muscle orbiculaire de l'œil, le raphé palpébral latéral sert La résection trans-conjonctivale du raphé palpébral
de point d'ancrage à ces fibres musculaires. Ce raphé est latéral peut être utile pour la correction de certaines for-
appelé par les ophtalmologistes tendon canthal latéral. mes d'entropion caractérisées par une involution impor-
Les chiens brachycéphales ont souvent une large fente tante de l'angle latéral.
palpébrale les prédisposant à un défaut d'occlusion des Les bords libres des paupières sont tapissés de nombreuses
paupières (lagophtalmie) et à une sécheresse du centre de glandes sébacées modifiées appelées glandes de Meibomius
la cornée (kératite d'exposition). ou glandes tarsales.
Le ligament palpébral médial est si adhérent au bord de Les glandes de Meibomius sont souvent visibles à tra-
l'orbite qu'il doit être sectionné au niveau de l'os pour vers la conjonctive palpébrale sous la forme de nombreu-
réussir l'exérèse complète des paupières lors d'une énu- ses colonnes jaunes parallèles entre elles et perpendiculai-

N. supra-trochléaire N. supra-orbitaire N. zygomatico-temporal

Figure 2.68. Innervation cutanée de la périphérie de l'œil chez le chien.


124 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

res aux bords des paupières. lunaire, apparaît dans l'angle médial de l'œil (voir Figures
Les glandes de Meibomius constituent un excellent 2.37 et 2.60 à 2.62).
repère antomique pour la chirurgie des paupières car La troisième paupière joue un rôle important dans la
elles sont situées dans le sillon sur le bord des paupières et production et la distribution des larmes, l'élimination des
leur situation divise effectivement la paupière en deux débris oculaires, la protection du globe oculaire ; elle a
moitiés, antérieure et postérieure. L'alignement des orifi- également un rôle immunologique.
ces peut servir de guide pour une apposition correcte des La troisième paupière a une forme grossièrement triangu-
bords des paupières dans certaines interventions chirur- laire. Un cartilage en T, hyalin chez le chien, élastique chez
gicales telles qu'une résection cunéiforme. La pigmenta- le chat, constitue le squelette structurel de la troisième pau-
tion de la conjonctive adjacente au bord de la paupière est pière et lui confère une légère concavité pour qu'elle épouse
variable et ne doit donc pas servir de repère pour l'appo- la surface de la cornée. Une glande lacrymale superficielle
sition chirurgicale des bords des paupières. enveloppe l'extrémité proximale (ou manche) du cartilage et
Un kyste meibomien (ou chalazion) résulte d'une obs- est fixée aux tissus adjacents de l'orbite par des fibres de tissu
truction partielle ou complète des orifices des glandes de conjonctif (voir Figures 2.61 et 2.62).
Meibomius secondaire à un processus inflammatoire. La glande lacrymale contribue à protéger la cornée du des-
Lorsqu'un seul cil aberrant émerge de l'orifice d'une sèchement. Elle doit donc être préservée.
glande de Meibomius, on parle de distichiasis ; lorsque Le manche du cartilage est solide et peut être utilisé
plusieurs cils émergent d'un seul follicule, on parle de tri- dans les techniques de recouvrement conjonctival destiné
chiasis. à protéger le globe oculaire, mais on doit éviter de léser la
Les cils ectopiques sont des cils mal implantés émer- glande en y passant des sutures.
geant généralement de follicules dans les glandes de Mei- La couche interne (bulbaire) de la conjonctive de la troi-
bomius, mais ce distichiasis atypique peut également sur- sième paupière est en continuité avec la conjonctive bulbaire
venir dans d'autres régions sous-conjonctivales. Cette du globe et la couche externe (palpébrale) est en continuité
malformation diffère du distichiasis typique car les cils avec la conjonctive palpébrale de la paupière inférieure. La
sortent à travers la conjonctive, irritent directement la conjonctive bulbaire de la troisième paupière contient de
cornée et entraînent une douleur oculaire sévère. nombreux nodules lymphoïdes qui lui confèrent un aspect
Le distichiasis et les cils ectopiques ne s'observent que en pavés s'ils sont proéminents. Les canaux des glandes de
chez le chien. Ces affections peuvent nécessiter une inter- la troisième paupière apparaissent entre ces nodules à la sur-
vention chirurgicale. face bulbaire.
La sécrétion glandulaire transparente et huileuse sort du On peut parfois observer des follicules lymphoïdes (liés à
bord libre des paupières par 20 à 40 orifices identifiables sous une réponse non spécifique à des irritants de surface) sur
la forme de points blancs sur le bord des paupières. Ces ori- la surface antérieure de la membrane nictitante.
fices sont moins nombreux chez le chat que chez le chien, et Chez un animal sain, on n'aperçoit qu'une petite partie du
sur la paupière inférieure que sur la paupière supérieure. bord libre de la membrane nictitante dans l'angle médial de
Cette sécrétion glandulaire forme la couche de surface du l'œil.
film lacrymal pré-oculaire et par conséquent « permet aux Chez le chien, on considère qu'une anomalie des atta-
paupières de repousser le film lacrymal, de le garder à la sur- ches de tissu conjonctif entre la membrane nictitante et la
face de l'œil et de le conduire vers le conduit naso-lacry- périorbite peut prédisposer à un prolapsus de la glande
mal »4. de la membrane nictitante, affection généralement appe-
Une couche dense de collagène enfermant les glandes de lée « l'œil de cerise ». L'excision chirurgicale de la
Meibomius et située entre le muscle orbiculaire de l'œil et la glande prédispose le chien au développement d'une
conjonctive palpébrale. à proximité du bord libre des paupiè- kérato-conjonctivite sèche (œil sec). Plusieurs chirurgies
res, constitue le tarse, qui maintient la forme et la rigidité du correctrices permettent de préserver cette glande lacry-
bord des paupières. male, structure cliniquement importante car sa sécrétion
Le tarse s'étend de 3 à 4 mm distalement au bord des permet de maintenir un fin film lacrymal sur la surface
paupières. Au cours de certaines techniques chirurgicales antérieure de la cornée.
(résection cunéiforme ou tarsoraphie permanente, par Une anesthésie topique est nécessaire pour saisir la
exemple), l'incision chirurgicale distale au bord de la membrane nictitante et en examiner la face postérieure.
paupière doit au moins atteindre le tarse pour faciliter Les indications de cet examen sont les suivantes : proci-
une apposition correcte et une cicatrisation sans compli- dence persistante de la membrane nictitante, ulcération
cations. cornéenne de la cornée ventro-médiale, jetage oculaire
En réclinant les paupières supérieure et inférieure et en chronique d'origine indéterminée (recherche d'un éven-
appuyant doucement sur le globe oculaire, la troisième pau- tuel corps étranger) ou suspicion de néoplasie.
pière ou membrane nictitante, également appelée pli semi- L'appareil lacrymal (voir Figures 2.37, 2.61 et 2.62) se
2 / La Tête 125

compose de la glande lacrymale et de ses canaux excréteurs. struction du conduit naso-lacrymal et/ou d'inflammation
La glande lacrymale est située en profondeur de la périorbite de ce conduit (dacryocystite), le conduit lacrymal doit
sur la face dorso-latérale du globe oculaire. Le canal excré- être cathétérisé et rincé. Chez le chien, les points lacry-
teur est visible à l'angle médial de l'œil avec la caroncule maux sont nettement plus larges que chez le chat et peu-
lacrymale entourée par le lac lacrymal. Quelques poils (nom- vent être facilement cathétérisés avec une sonde lacry-
breux et longs dans les races brachycéphales) émergent de la male de 23 gauge ou un cathéter intra-veineux en téflon
surface de la caroncule. de 24 gauge. Chez le chat, les points lacrymaux sont beau-
La présence de poils caronculaires proéminents est' coup plus petits et peuvent être cathétérisés à l'aide d'une
généralement appelée trichiasis canthal médial ; ces poils canule à injection d'air de 27 ou 30 gauge.
peuvent agir comme une mèche repoussant les larmes sur Les points lacrymaux supérieur et inférieur s'ouvrent
la face (on parle d'épiphora) et/ou contribuer au dévelop- respectivement dans le canalicule supérieur et le canalicule
pement d'une kératite de la cornée médiale. Un trichiasis inférieur. Ils se rejoignent au niveau du sac lacrymal situé
canthal médial peut nécessiter une correction chirurgi- dans la fosse du sac lacrymal dans l'os lacrymal.
cale, notamment chez les chiens brachycéphales. Des corps étrangers peuvent se déposer dans le sac
De plus, en réclinant les paupières supérieure et inférieure lacrymal et obstruer le conduit lacrymal. Dans les cas
au niveau de l'angle médial de l'œil, on découvre les deux d'obstruction du conduit lacrymal et/ou de dacryocystite
points lacrymaux - un sur chacune des paupières inférieures due à des corps étrangers, un drainage direct du sac
et supérieures - parallèles aux bords des paupières. Ils se lacrymal par tréphination de l'os lacrymal peut parfois
situent sur la conjonctive palpébrale, à proximité de la com- s'avérer nécessaire.
missure médiale des paupières. La cathétérisation des points lacrymaux peut être
Chez le chien, la pigmentation de la conjonctive adja- nécessaire pour « flusher » le conduit naso-lacrymal ou
cente au bord palpébral des points lacrymaux peut aider l'évaluer.
à l'identification des spécimens individuels. Lors d'ob- Les muscles responsables des mouvements du globe ocu-

hélix poche marginale cutanée

pavillon
apex de l'oreille
bord antitragique
bord tragique

cavité auriculaire
à l'intérieur de la
épine de l'hélix conque auriculaire

processus médial
anthélix de l'antitragus couvert
par le pli antitragique

poche marginale
crête latérale de l'hélix cutanée

crête médiale de l'hélix queue de l'hélix

incisure prétragique (ou antitragus


incisure trago-hélicique)
incisure processus latéral
antitrago-hélicique de l'antitragus

tragus

incisure intertragique
méat acoustique externe

Figure 2.69. Vue latérale de l'oreille gauche chez le chien. Figure 2.70. Vue médiale de l'oreille
gauche chez le chien.
126 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

; X,

Figure 2.71. Vue latérale gauche de la membrane du tympan et des osselets auditifs chez le chien.

M. interscululaire M. zygorriatico-auriculaire

M. cervico-scutulaire
frontal et fronto-scutulaire
M. cervico-auriculaire superficiel

M. parotido-auriculaire
zygomatico-scutulaire

Figure 2.72. Vue latérale des muscles extrinsèques de l'oreille chez le chien.
2 / La Tête 127

laire ne peuvent être ni visualisés, ni décrits sur une vue fron- une agrégation de fibres musculaires lisses issues des fibres
tale ou latérale, mais il est tout de même possible de dia- du muscle releveur de la paupière supérieure, assurant éga-
gnostiquer un dysfonctionnement de certains de ces muscles. lement l'élévation de la paupière supérieure. Le muscle de
On ne peut ignorer certaines affections telles que le Miiller reçoit une innervation sympathique. Tous ces mus-
strabisme et l'ophtalmoplégie externe. cles à l'exception de l'oblique inférieur ont des fibres orien-
Les yeux doivent avoir une position symétrique et leurs tées longitudinalement. Le muscle oblique inférieur a des
mouvements doivent être coordonnés. Une déviation d'un fibres transverses et c'est le plus petit muscle de l'œil. Le
œil (strabisme) ou une incapacité à bouger les yeux (oph- tendon du muscle oblique supérieur change de direction
talmoplégie externe) sont pathologiques. La direction du après avoir entouré la trochlée de la paroi dorso-médiale de
strabisme indique quel nerf est endommagé : nerf oculo- l'orbite. Les Figures 2.65 et 2.66 représentent les muscles
moteur (III) et strabisme ventro-latéral, nerf trochléaire de l'œil.
(IV) et strabisme rotationnel, nerf abducteur (VI) et stra-
bisme médial.
Les muscles de l'œil sont les suivants : muscles releveur
de la paupière supérieure, droit supérieur, droit externe,
droit inférieur, droit interne, rétracteur du bulbe, oblique
inférieur et oblique supérieur et de plus, muscle orbiculaire
de l'œil agissant sur les paupières. Le muscle de Miiller est

M. cervico-scutulaire

M. occipital
M. cervico-auriculaire superficiel

cartilage scutiforme M. interscutulaire

M. zygomatico-auriculaire

M. zygomatico-scutulaire

M. fronto-scutu laire

Figure 2.73. Vue dorsale des muscles extrinsèques de l'oreille chez le chien.
128 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat
2 / La Tête 140
130 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

Les artères irriguant l'œil sont des branches de l'artère facilite le réflexe de clignement.
temporale superficielle (pour les paupières supérieure et infé- Les nerfs cutanés innervant la région entourant l'œil sont
rieure) et de l'artère maxillaire (pour le reste de l'œil). Elles représentés sur la Figure 2.68.
sont représentées sur la Figure 2.67. Chez le chat seulement, L'innervation sympathique provient des ganglions cervi-
une artère supplémentaire irrigue le canthus médial (artère caux crâniaux et rejoint l'œil par des artères ; l'innervation
angulaire de l'œil, branche de l'artère faciale). Les veines parasympathique est contrôlée par le nerf oculo-moteur et le
sont des branches des veines faciale et maxillaire. Les pau- nerf facial.
pières sont richement vascularisées par des branches artério- Un dysfonctionnement de l'innervation sympathique
laires des artères suivantes : l'artère malaire pour la face et/ou parasympathique de l'œil entraîne une ptôse de la
médiale des paupières et l'artère temporale superficielle pour paupière supérieure.
la face latérale des paupières. Les paupières cicatrisent Le nerf optique (nerf crânien II), afférent somatique spécial
donc rapidement après la plupart des interventions chi- (ASS), est le nerf sensitif de l'œil. Le nerf oculo-moteur (nerf
rurgicales. crânien III), efférent somatique général (ESG), innerve les
Lors de la réparation chirurgicale de blessures des pau- muscles releveur de la paupière supérieure, droit supérieur,
pières, il faut limiter le débridement chirurgical pour évi- droit médial, droit inférieur et oblique inférieur ; le noyau para-
ter de défigurer l'animal. Les paupières étant très vascu- sympathique de ce nerf envoie des fibres préganglionnaires,
larisées, la contamination des plaies n'est généralement efférentes viscérales générales (EVG), qui s'anastomosent
pas un paramètre nécessitant un débridement extensif. avec les fibres postganglionnaires du ganglion ciliaire. Les
Les nerfs de l'œil sont les suivants : nerfs optique, oculo- fibres postganglionnaires, appelées nerfs ciliaires courts, inner-
moteur, trochléaire, abducteur, ophtalmique (issu du nerf tri- vent le muscle sphincter de l'iris (ou sphincter pupillaire) et le
jumeau), des branches du nerf maxillaire (provenant égale- muscle ciliaire. Le nerf trochléaire (nerf crânien IV), efférent
ment du nerf trijumeau) et des branches du nerf facial. somatique général, innerve exclusivement le muscle oblique
Le nerf facial innervant le muscle orbiculaire de l'œil supérieur. Le nerf abducteur (nerf crânien VI), efférent soma-

Vue latérale Vue médiale

br. ventrale de C 2
(N. grand auriculaire)

br. dorsale de C 2
(N. grand occipital)
br. ventrale de C 2
(N. grand auriculaire)

branches auriculaires
rostrales

br. auriculaire interne

N. auriculo-temporal
(issu du N. mandibulare)

Figure 2.78. Innervation cutanée de l'oreille chez le chien. Figure 2.79. Innervation cutanée de l'oreille chez le chien.
2 / La Tête 131

tique général, innerve le muscle droit latéral et le muscle cavité crânienne) et le nerf infra-trochléaire (innervant la troi-
rétracteur du bulbe. Le nerf ophtalmique (rameau du nerf triju- sième paupière, la caroncule lacrymale, les conduits et les sacs
meau), afférent somatique général (ASG), se divise en trois lacrymaux). Le nerf naso-ciliaire envoie des nerfs ciliaires
rameaux : les nerfs frontal, lacrymal et naso-ciliaire. Le nerf longs qui communiquent avec les nerfs ciliaires courts,
frontal quitte l'orbite et donne le nerf supra-orbitaire et le nerf transportant tous des fibres parasympathiques vers la conjonc-
supra-trochléaire, innervant la paupière supérieure. Le nerf tive bulbaire et l'épithélium cornéen ; les nerfs ciliaires longs
lacrymal innerve la glande lacrymale et la paupière supé- véhiculent également des fibres postganglionnaires sympa-
rieure ; il véhicule également des fibres postganglionnaires ' thiques vers les muscles rétracteurs de la troisième paupière
parasympathiques du nerf facial. Le nerf naso-ciliaire se divise (uniquement chez le chat) et le muscle dilatateur de la pupille.
en deux rameaux : le nerf ethmoïdal (qui pénètre dans la Le nerf maxillaire (rameau du nerf trijumeau), afférent soma-

fosse crânienne rostrale

canal optique

fente orbitaire
fosse hypophysaire
fosse crânienne moyenne

trou rond
lame criblée
apophyse clinoïde caudale
gouttière chiasmatique

apophyse clinoïde trou ovale


rostrale

selle turcique
canal du N. trijumeau

trou épineux méat acoustique interne

fosse crânienne caudale


crête pétreuse
trou jugulaire
canal du N. hypoglosse canal condylien
tentorium osseux du cervelet

Figure 2.80. Vue dorsale du crâne chez le chien (voûte crânienne enlevée).
fissure longitudinale du cerveau
(ou faux du cerveau)
circonvolution ectosylvienne
caudale sillon suprasylvien caudal
circonvolution ectosylvienne
sillon suprasylvien médian
médiane

circonvolution sillon suprasylvien rostral


ectosylvienne rostrale

circonvolution postcruciale sillon crucial

circonvolution précruciale

circonvolution proreus

Figure 2.81. Projection du cerveau sur la


voûte crânienne chez le chien - Vue dorsale.

sinus transverse

sinus pétreux dorsal

sinus temporal

sinus sagittal dorsal

V. dorsales du cerveau

Figure 2.82. Projection des veines


superficielles du cerveau sur la voûte
crânienne chez le chien - Vue dorsale.
2 / La Tête 1 3 3

tique général, donne le nerf zygomatique, qui se divise en deux trompe d'Eustache) s'ouvre dans l'oreille moyenne (et le
rameaux : le rameau zygomatico-facial (innervant la paupière nasopharynx) et est également une structure de l'oreille
inférieure) et le rameau zygomatico-temporal (qui rejoint par- moyenne.
fois le nerf lacrymal et innerve la glande lacrymale). Le nerf Le tube auditif est considéré comme l'un des sites
facial (nerf crânien VII) transporte des fibres motrices, viscéro- d'origine des polypes nasopharyngiens et auriculaires
efférentes spéciales (VES), vers les muscles des paupières et chez le chat.
des fibres parasympathiques viscéro-efférentes générales vers Le pavillon est la partie visible de l'oreille externe ; il est
la glande lacrymale. Les fibres préganglionnaires et postgan- entièrement cartilagineux. Les deux faces de l'oreille illus-
glionnaires synapsent dans le ganglion ptérygo-palatin. Par les trées sur les Figures 2.69 et 2.70 montrent le pavillon ; le car-
rameaux palpébraux du nerf auriculo-palpébral, le nerf facial tilage scutiforme est représenté sur la Figure 2.73. Ce dernier
innerve également les muscles orbiculaire de l'œil, releveur de est un cartilage distinct de forme irrégulière situé rostro-
l'angle médial de l'œil et rétracteur de l'angle latéral de l'œil. médialement à la base du pavillon, structure intermédiaire
pour les muscles agissant sur le pavillon. Les figures ne
représentent que le pavillon de l'oreille du chien en raison de
OREILLE son implication dans de nombreuses interventions chirurgica-
les.
Chez le chien et le chat vivants, les structures accessibles de Pour le traitement chirurgical de l'othématome (héma-
l'oreille appartiennent à l'oreille externe et à l'oreille tome du pavillon), l'incision est faite sur la face concave
moyenne (Figures 2.69 à 2.79). L'oreille externe comprend le du pavillon.
pavillon (ou auricule) et le méat acoustique externe. L'oreille Le méat acoustique externe fait partie du pavillon et est
moyenne comprend la cavité tympanique protégeant la mem- également une structure osseuse. La partie cartilagineuse du
brane tympanique et les osselets auditifs ; le tube auditif (ou méat acoustique externe est à l'abri dans la partie proximale
enroulée du cartilage auriculaire ; il est en position presque
verticale ; à un endroit, il passe de la position verticale à la

longueur du crâne

Bregma

Nasion
longueur faciale

Prosthion
bord caudal
externe du condyle
occipital

longueur condylo-basale_ _____»

Figure 2.83. Crâne montrant les points erâniométriques chez le chien - Vue latérale. (Modifié avec la permission d'Evans, 1993, Miller's
Anatomy of the Dog, 3rd ed. W.B. Saunders Co.).
134 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

Prosthion

longueur longueur
faciale du palais
4e prémolaire

base
du crâne
Nasion

longueur
crânienne

largeur crânienne

Jargeur du crâne

Figure 2.84. Crâne montrant les points crâniométriques chez le Figure 2.85. Crâne montrant les points crâniométriques chez le
chien - Vue dorsale. (Modifié avec la permission d'Evans, 1993, chien - Vue ventrale. (Modifié avec la permission d'Evans, 1993,
Miller's Anatomy of the Dog, 3rd ed. W.B. Saunders Co.) Miller's Anatomy of the Dog, 3rd ed. W.B. Saunders Co.)

Tableau 2.3. Mesures linéaires communes du crâne


Longueur de la face Du nasion au prosthion
Largeur de la face Distance interzygomatique la plus large (i.e., entre
les arcades zygomatiques)
Longueur de la boîte crânienne De l'inion au nasion
Largeur de la boîte crânienne Distance interpariétale la plus large
Hauteur de la boîte crânienne Du milieu du méat acoustique externe au bregma
Longueur de la mandibule Du bord caudal du condyle au pogonion
Longueur du crâne De l'inion au prosthion
Largeur du crâne Distance interzygomatique la plus large (voir ci-dessus)
Longueur de la base du crâne Du basion au prosthion
Indice crânien Largeur du crâne x 100
Longueur du crâne
Indice de la boîte crânienne Largeur de la boîte crânienne x 100
(ou indice céphalique) Longueur de la boîte crânienne
Indice facial Largeur de la face x 100
Longueur de la face
2 / La Tête 135

Tableau 2.4. Ossification des os du crâne position horizontale. Il se poursuit par le cartilage annulaire
(d'après R. Barone 13 ). (R), structure en forme d'anneau presque horizontale, située
entre la partie proximale enroulée du cartilage auriculaire et
Os Centre d'ossification Âge
l'orifice du méat acoustique externe osseux. Le cartilage
Occipital Partie basilaire 2,5 à 3 mois annulaire s'ajuste à la base du cartilage auriculaire.
Partie écailleuse 3 à 4 mois Les structures de l'oreille externe du chien sont des
Os interpariétal Avant la naissance repères anatomiques cliniquement importants car elles
Sphénoïde Corps et aile de l'os sont sujettes à différents types de maladies infectieuses et
présphénoïde Avant la naissance parasitaires, à des interventions chirurgicales thérapeu-
Corps et aile de l'os tiques, esthétiques ou de convenance. Ces structures sont
basisphénoïde 36 à 48 mois décrites ci-après.
Basisphénoïde et
Les structures dites proximales sont celles localisées à la
présphénoïde 1 à2 ans
base de l'oreille alors que les structures distales sont celles
Suture sphéno-basilaire 8 à 10 mois
Suture interpariétale 2 à3 ans
localisées à l'apex de l'oreille.
Pariétal
Frontal Suture interfrontale 3 à4 ans L'oreille étant dressée ou pendante en fonction de la race,
Temporal Suture pétrosquameuse 2 à 3 ans c'est la face concave de l'oreille qui présente les repères ana-
Mandibulaire Suture intermandibulaire Jamais ou très tardivement tomiques chirurgicaux les plus importants.
L'hélix est le bord de chacun des côtés du pavillon, passant
par dessus l'apex du pavillon. Le bord tragique représente le
bord rostral de l'hélix et le bord antitragique le bord caudal
de l'hélix. Les deux crêtes de l'hélix, médiale et latérale, sont
situées à l'extrémité proximale du bord tragique (opposée à
l'apex). L'épine de l'hélix est localisée distalement aux crê-
tes, sur le bord tragique. L'extrémité proximale du bord anti-
tragique est la queue de l'hélix. La poche marginale cutanée
est située distalement et à une courte distance de la queue de
l'hélix, sur le bord antitragique. L'incisure antitrago-héli-
cique sépare l'antitragus de l'hélix. L'incisure prétragique
(R) connue sous le nom d'incisure trago-hélicique par les
chirurgiens, sépare le tragus de la crête latérale de l'hélix.
La partie interne concave distale du pavillon est appelée
fosse scaphoïde (l'apex et l'hélix en font partie). La partie pro-
ximale du pavillon, en forme d'entonnoir, est la conque auri-
culaire conduisant dans la cavité conchale (ou auriculaire).
Le tragus (R) (rostralement) et l'antitragus (caudalement)
sont deux structures séparées par l'incisure intertragique
3
RÉGION ANATOMIQUES

Le Cou et la Poitrine Les régions anatomiques des faces latérale, ventrale et dor-
sale du cou sont illustrées sur les Figures 3.1 à 3.5.

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Figure 3.1. Régions anatomiques du corps chez le chien - Vue latérale.


138 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat
3 / Le Cou et La Poitrine 139

r. parotidienne
r. rétro-auriculaire

bord dorsal du cou


r. dorsale du cou r. préscapulaire
r. sus-épineuse
r, latérale du cou
r. sous-épineuse
r. du cartilage scapulaire
r. tricipitale
r. inter-scapulaire

r. vertébrale
thoracique
r. costale

r. lombaire
fosse paralombaire
r. abdominale latérale
r. de la tubérosité coxale
r. sacrée (ou sacrale)
r. fessière
r. fémorale r. de l'articulation
de la hanche
r. trochantérique
r. de la racine r. cluniale
de la queue
r. de la tubérosité
ischiatique

r. de la queue

Figure 3.3. Régions anatomiques du corps chez le chien - Vue dorsale.


140 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

r. du larynx
r. ventrale du cou
r. de la trachée

r. sterno-céphalique

fosse et gouttière jugulaires gouttière pectorale médiane


gouttière pectorale latérale

r. présternale

hypocondre.
r. costale r. abdominale
r. xiphoïde - crâniale

r. sternale
r. ombilicale
r. abdominale
moyenne
r. abdominale latérale -

r. pubienne
r, préputiale ^ r. abdominale
r. inguinale,-"' caudale

r. scrotale

r, urogénitaie

r. de la queue

Figure 3.4. Régions anatomiques du corps chez le chien - Vue ventrale.


3 / Le Cou et La Poitrine 141

r. du larynx M. sterno-hyoïdien
r. ventrale du cou
r. de la trachée partie mastoïdienne
du M. sterno-céphalique
(M. sterno-mastoïdien)

r. sterno-céphalique partie occipitale


r. brachio-céphalique du M. sterno-céphalique
(M. sterno-occipital)
r. présternale
M. pectoral transverse
r. mammaire thoracique

r. sternale

hypocondre
abdominale
craniale r. xiphoïde
M. pectoral descendant
r. mammaire abdominale

r. ombilicale M. pectoral profond (ascendant)


r. abdominale
moyenne r. abdominale latérale
r. inguir
(ou r. mammaire inguinale)
abdominale
caudale
r. pubienne

r. supra-mammaire

r. urogénitale
r. perineale
r. anale

r. de la queue

Figure 3.5. Régions anatomiques et muscles superficiels du corps chez le chat - Vue ventrale.
142 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

Os maigres, on peut palper, avec difficulté, les apophyses trans-


verses des vertèbres.
Les os du cou et de la poitrine sont représentés sur les Figures Les structures osseuses palpables sont les suivantes :
3.6 à 3.15. l'aile (apophyse transverse) (R), l'arc dorsal (R) et le
Les vertèbres cervicales (C) et le manubrium sternal sont tubercule dorsal (R) de l'atlas et l'apophyse épineuse de
les seuls os de la région. Chez des chiens ou des chats très l'axis.

atlas
axis
C„

apophyses
transverses

r*) —t *.

Figure 3.6. Projection des vertèbres cervicales sur le cou chez le chien - Vue latérale.
3 / Le Cou et La Poitrine 1 4 3

Vue latérale

apophyse transverse atlas

apophyses transverses

Vue ventrale

Figures 3.7 et 3.8. Vertèbres cervicales chez le chien.


144 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

atlas
axis

apophyses
transverses

Figure 3.9. Projection des vertèbres cervicales sur le cou chez le chat - Vue latérale.
3 / Le Cou et La Poitrine 155

Vue latérale

apophyse
transverse (aile)

apophyses transverses

Vue ventrale

Figures 3.10 et 3.11. Vertèbres cervicales chez le chat.


146 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

m
y

dorsal caudal

Figure 3.12. Projection du squelette axial et des muscles superficiels sur la face dorsale du corps chez
le chien.
3 / Le Cou et La Poitrine 147

M. sterno-occipital

M. cléido-cervical

M. rhomboïde de la tête

M. omo-transversaire
partie cervicale \ M. trapèze
vertèbres cervicales partie thoracique /
partie acromiale M. deltoïde
partie scapulaire /
M, sous-épineux
scapula
M. grand rond

humérus chef latéral

M. triceps brachial
chef long

M. grand dorsal
vertèbres
thoraciques

M. oblique externe de l'abdomen

M. sartorius

vertèbres
M. tenseur du fascia lata
lombaires

sacrum _
M. fessier moyen
M. biceps fémoral
fémur

os coxal M, fessier superficiel


M. glutéo-fémoral
M. coccygien

M. semi-tendineux

vertèbres caudales

Figure 3.13. Projection du squelette axial et des muscles superficiels sur la face dorsale du corps chez le chat.
148 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

apophyse transverse
(aile)

axis

apophyses
transverses

%'KÇr-syt v

Figure 3.14. Face dorsale des vertèbres cervicales chez le chat. Figure 3.15. Face dorsale des vertèbres cervicales chez le chien.
3 / Le Cou et La Poitrine 149

Pour pratiquer une ponction cisternale (ou sous-occipi- l'arc dorsal de l'atlas. A l'aide de l'autre main, l'aiguille
tale) de liquide céphalo-rachidien (LCR), on utilise la pro- est insérée rostralement à ce point, environ à mi-chemin
tubérance occipitale externe, repère rostral, pour trouver entre les ailes de l'atlas et la protubérance occipitale, en
la ligne médiane. La tête est fléchie au maximum sur le utilisant la protubérance pour repérer la ligne médiane.
cou. A l'aide du pouce et du majeur d'une main, on palpe L'aiguille pénètre à travers la peau, les fascias, les aponé-
les ailes de l'atlas et à l'aide de l'index, on palpe la dépres- vroses, la membrane atlanto-occipitale dorsale et enfin la
sion rostrale au bord de l'apophyse épineuse de l'axis et à dure-mère, dans la grande citerne (Figure 3.16).

protubérance occipitale externe

arc dorsal de l'atlas

aile de l'atlas

apophyse épineuse de l'axis

Figure 3.16. Repères anatomiques utilisés pour pratiquer une ponction cisternale (ou sous-occipitale ) de liquide céphalo-
rachidien chez le chien - Vue latérale ( • = repères anatomiques palpables).
150 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

La face dorsale des vertèbres cervicales est importante nente de l'axis (ou tubercule de l'axis) (identifiant l'es-
d'un point de vue radiographique et pour montrer la tech- pace intervertébral entre les deuxième et troisième ver-
nique de ponction sous-occipitale de liquide céphalo-rachi- tèbres cervicales, C2-C3) et les larges ailes de la sixième
dien (Figure 3.17). vertèbre cervicale (apophyses transverses de C6) (Figures
La face ventrale des vertèbres cervicales, incluant les disques 3.18 et 3.19).
intervertébraux, est importante pour les techniques chirurgi- Pour l'abord ventral du rachis cervical, la trachée doit
cales de correction des hernies discales cervicales et de être réclinée sur la gauche pour protéger l'œsophage d'un
fenestration discale cervicale. La face ventrale des vertèbres éventuel traumatisme iatrogène et également préserver le
cervicales est en contact étroit avec le muscle long du cou. A nerf laryngé récurrent gauche.
proximité et ventralement, cheminent la trachée et l'œsophage. Le manubrium sternal (R) est palpable à l'extrémité
Les repères anatomiques osseux pour l'identification proximale de la gouttière pectorale médiane ; il représente
des espaces intervertébraux (quel que soit l'espace néces- l'extrémité crâniale de la première sternèbre et le point le
sitant une intervention) sont l'apophyse ventrale proémi- plus bas de l'ouverture crâniale du thorax.

protubérance occipitale
externe

aile de l'atlas

arc dorsal de l'atlas apophyse épineuse de l'axis

Figure 3.17. Repères anatomiques utilisés pour pratiquer une


ponction cisternale (ou sous-occipitale) de liquide céphalo-
rachidien chez le chien - Vue dorsale ( • = repères anatomiques
palpables).
3 / Le Cou et La Poitrine 151

Figure 3.18. Radiographie latérale droite des vertèbres cervicales


d'un chien.

a. Trou vertébral latéral de l'atlas


b. Tubercule dorsal de l'atlas
c. Apophyse épineuse de l'axis
d. Surface articulaire crâniale de C 3
e. Surface articulaire caudale de C 3
f. Apophyse épineuse de C 5
g. Limites dorsale et ventrale du canal vertébral
h. Apophyse transverse étirée de C 6
i. Apophyse transverse de C 4
j. Espace du disque intervertébral entre C 2 e t C 3
k. Ailes de l'atlas
1. Condyle occipital

Figure 3.19. Cliché radiographique ventro-dorsal du rachis cervical


d'un chien.

a. Apophyse paracondylienne de l'os occipital


b. Dent de l'axis
c. Apophyse épineuse de C, (axis)
d. Surface articulaire crâniale de C 3
e. Pédicule gauche de l'arc vertébral de C,
f. Apophyse épineuse de C 4
g. Surface articulaire caudale de C 4
h. Apophyse transverse de C 6
i. Espace du disque intervertébral entre C 5 et C 6
j. Apophyse transverse de C 3
k. Aile de l'atlas
1. Condyle occipital
152 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

ARTICULATIONS capsule articulaire, mais elle est également dotée de nom-


breux autres ligaments et membranes cliniquement impor-
Les articulations de la tête et du cou sont représentées sur les tants.
Figures 3.20 et 3.21. Les ligaments alaires, le ligament de la pointe de la dent
L'articulation palpable cliniquement importante est celle et le ligament transverse de l'atlas sont très importants
entre l'os occipital et l'atlas ; l'articulation entre l'atlas et pour la stabilité et la consolidation des fractures atlanto-
l'axis est cliniquement importante, mais généralement non axiales. Ces trois ligaments sont communs au chien et au
palpable. De plus, le ligament nuchal, réduit à la corde du chat et reposent sur et à l'intérieur du plancher du canal
ligament nuchal chez les Carnivores, unit l'apophyse épineuse rachidien. Les ligaments alaires unissent le bord latéral
de l'axis aux apophyses épineuses des vertèbres thoraciques. de la dent de l'axis (ou processus odontoïde) au condyle
L'articulation atlanto-occipitale est entourée d'une capsule occipital. Le ligament de la pointe de la dent unit l'apex
articulaire, épaissie par une membrane ventrale et également de la dent de l'axis à l'os basi-occipital. Le ligament trans-
pourvue d'une membrane dorsale. Cette dernière relie l'arc verse de l'atlas est attaché aux deux côtés de l'atlas, dor-
dorsal de l'atlas à l'os occipital. Il existe également deux salement à la dent de l'axis. Dans les cas d'instabilité
ligaments atlanto-occipitaux latéraux. atlanto-axiale, la décision de stabilisation dorsale ou ven-
L'articulation atlanto-axiale est elle aussi entourée d'une trale dépend du ou des ligaments endommagés.

renforcement de la membrane
atlanto-occipitale dorsale

lig. atlanto-occipital latéral

lig. atlanto-axiai dorsal

membrane atlanto-axiale
dorsale

lig. nuchal

Figure 3.20. Ligaments superficiels des articulations atlanto- Figure 3.21. Ligaments profonds des articulations atlanto-occipitale
occipitale et atlanto-axiale chez le chien - Vue dorsale. et atlanto-axiale chez le chien - Vue dorsale.
3 1 Le Cou et La Poitrine 1 5 3

MUSCLES sterno-céphalique (chez le chat, partie mastoïdienne et partie


occipitale), les muscles suivants couvrent le larynx et la tra-
Les muscles de la tête et du cou sont représentés sur les Figures chée : muscles sterno-hyoïdien (sur la ligne médiane) et
3.22 à 3.24 (voir également les Figures 3.5, 3.12 et 3.13). sterno-thyroïdien (latéralement).
Les muscles les plus superficiels sont le platysma et le Un abord cervical ventral implique une dissection
muscle sphincter superficiel du cou. Le muscle parotido-auri- médiane des muscles sterno-hyoïdiens. Une veine unique,
culaire repose sur les glandes parotide et mandibulaire. Les la veine thyroïdienne moyenne, est inconstante (les manuels
muscles cervico-auriculaires peuvent être délimités. Le reste de chirurgie en parlent comme de la veine thyroidea ima).
de la face latérale du cou est partagé entre les muscles sui- Le muscle sterno-thyroïdien se termine à l'endroit où le
vants : muscles trapèze (partie cervicale), brachio-cépha- muscle thyro-hyoïdien commence. Ventralement et caudale-
lique (partie cervicale du cléido-brachial et du cléido-cépha- ment au manubrium sternal, les muscles pectoraux descen-
lique), sterno-céphalique (partie occipitale et partie dant et transverse sont palpables.
mastoïdienne), omo-transversaire, sterno-thyroïdien et Les muscles suivants peuvent être projetés sur une vue dorsale
sterno-hyoïdien, dentelé ventral du cou (voir illustrations). du cou : partie occipitale du muscle sterno-céphalique, partie cer-
En profondeur et proche du platysma (ou muscle peaucier vicale du muscle cléido-céphalique, chef du muscle rhomboïde,
du cou), protégé entre les parties symétriques du muscle muscle omo-transversaire et partie cervicale du muscle trapèze.

glande parotide
nœuds lymphatiques glande mandibulaire
mandibulaires
V. maxillaire

V. faciale
M. sterno-occipital
M. cléido-cervical
M. dentelé ventral du cou

V. linguale partie cervicale du M. trapèze

arc hyoïdien
M. sterno-hyoïdien

M. sterno-mastoïdien
nœuds lymphatiques
cervicaux superficiels
V. jugulaire externe

M. omo-transversaire

clavicule

M. cléido-brachial

Figure 3.22. Muscles, veines et nœuds lymphatiques superficiels du cou chez le chien - Vue latérale.
154

ÍX,
3 / Le Cou et La Poitrine 155

glande mandibulaire.

clavicule M. sterno-hyoïdien
M. sterno-céphalique
M. pectoral descendant M. cléido-céphalique
M. pectoral superficiel
M. pectoral transverse M. cléido-brachial

M. pectoral profond (ascendant)

M. cutané du tronc

M. oblique externe
de l'abdomen

M. droit de l'abdomen
M, sartorius

M. gracile
M. recto-coccygien

M. sacro-caudal
M. adducteurs
ventral médial
(grand & court)
M. sacro-caudal
M. pectiné
ventral latéral

Figure 3.24. Muscles superficiels du corps chez le chien - Vue ventrale.


1 5 6 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

TRACHÉE, ŒSOPHAGE, GLANDE THYROÏDE ET Une palpation douce de la face ventrale de la trachée
GLANDE PARATHYROÏDE EXTERNE déclenche souvent une toux non productive chez les
chiens souffrant d'un collapsus trachéal.
Les structures anatomiques présentées dans cette section sont Sur le côté droit, l'artère carotide commune, la veine jugu-
illustrées sur les Figures 3.25 à 3.28. laire interne et le tronc lymphatique jugulaire (trachéal)
Sur la face latérale, la trachée et l'œsophage (ce dernier gauche n'accompagnent que la trachée alors que du côté
étant situé dorsalement à la trachée et légèrement à gauche) gauche, l'œsophage est également présent, au-dessus de la
sont palpables, notamment la trachée dans le tiers crânial du trachée. Le tronc jugulaire droit devient le canal lymphatique
cou (Figures 3.25 et 3.26). Tous deux cheminent ventralement droit avant de se vider dans l'angle veineux droit alors que le
et contre les vertèbres cervicales et le muscle long du cou. tronc jugulaire gauche débouche dans le canal thoracique.

glande parathyroïde externe

glande thyroïde

œsophage

larynx

trachée

pt.p^.p/"*., y.
Figure 3.25. Glandes thyroïde et parathyroïde externe, trachée et œsophage chez le chien - Vue latérale.
3 / Le Cou et La Poitrine 167

L'angle veineux droit se situe au croisement de la veine dorsale de la trachée est recouverte sur toute sa longueur par
jugulaire externe droite et de la veine axillaire droite, là le muscle trachéal.
où elles se rejoignent pour donner la veine sous-clavière La Figure 3.29 montre une image endoscopique de l'as-
droite. pect normal de la lumière de la trachée chez le chien.
La trachée se compose d'anneaux cartilagineux incomplets Notez le muscle trachéal et l'extrémité libre d'un anneau
unis les uns aux autres par des ligaments annulaires ; ces der- trachéal sur le côté droit. La Figure 3.30 montre un col-
niers représentent la transition du périchondre d'un anneau à lapsus trachéal chez un chien. Notez la largeur du muscle
l'autre. Les anneaux s'interrompent dorsalement car la face' trachéal.

glande
parathyroid e
externe

Figure 3.26. Glandes thyroïde et parathyroïde externe, trachée et œsophage chez le chat - Vue latérale.
158 Guide pratique d'anatomie d u chien et d u chat

Figure 3.27. Glande thyroïde, trachée et œsophage chez le chien - Vue ventrale.
3 / Le Cou et La Poitrine 159

os basi-hyoïde
cartilage thyroïde du larynx
M. sterno-hyoïdien cartilage cricoïde du larynx
glande thyroïde
M. sterno-thyroïdien
trachée

Figure 3.28. Glande thyroïde, trachée et œsophage chez le chat - Vue ventrale.
160 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

La glande thyroïde et la glande parathyroïde externe ne certains cas pathologiques (présence de nodules ou de
sont palpables que dans certains cas pathologiques ; elles tumeurs).
sont situées caudalement au larynx et sur la face latérale des Une inspection minutieuse du cou est indispensable
cinq à six premiers anneaux de la trachée (voir Figures 3.25 chez les chats âgés pour rechercher d'éventuels nodules
et 3.26). Chez le chat, il n'existe pas d'isthme de la thyroïde sur la thyroïde. Il est important d'inspecter toute la face
alors qu'il peut être présent chez certains chiens (à la face ventrale du cou car un adénome thyroïdien peut se déve-
ventrale de la trachée). lopper à distance de la thyroïde. En plaçant le pouce et
Sur la face ventrale et en réclinant les muscles sterno-thy- l'index de chaque côté de la face ventrale du cou, juste en
roïdiens et sterno-hyoïdiens, on expose les structures sui- arrière du larynx, faire glisser doucement les doigts jus-
vantes : sur la ligne médiane, la trachée accompagnée de qu'à l'entrée de la poitrine. Enfoncer les doigts douce-
chaque côté par les glandes thyroïde et parathyroïde externe ment, mais fermement dans la gouttière thoracique, les
jusqu'au cinquième (voire huitième) anneau trachéal ; à ramener l'un contre l'autre et les tirer vers vous pour ten-
gauche de la trachée et sur sa face dorsale, chemine l'œso- ter de palper un éventuel nodule distant. Les adénomes de
phage (voir Figures 3.27 et 3.28). la thyroïde ne sont généralement pas très adhérents aux
Le nerf laryngé récurrent gauche est étroitement asso- tissus environnants et peuvent être mobilisés légèrement
cié au côté gauche de la trachée. Au cours d'une inter- crânialement et caudalement le long du cou.
vention chirurgicale telle qu'une fenestration discale cer- Chez le chien, les tumeurs de la thyroïde sont assez diffé-
vicale ou une chirurgie de l'œsophage, il convient de rentes de celles existant chez le chat. Chez le chien, elles se
récliner la trachée vers la gauche pour une incision ven- développent généralement à la face ventrale du cou, environ
trale afin d'éviter de léser ce nerf. à mi-longueur, là où on les attend. Ces tumeurs sont typique-
Sur la face ventrale, seule la trachée est facilement pal- ment adhérentes aux structures sous-jacentes et de taille lar-
pable. La glande thyroïde ne peut être palpée que dans gement supérieure à celle des adénomes fonctionnels du chat.

Figure 3.29. Image endoscopique normale de la lumière de la tra- Figure 3.30. Image endoscopique d'un collapsus trachéal chez un
chée chez un chien. chien.
4
Le Thorax et les Viscères Thoraciques

RÉGIONS ANATOMIQUES

Les régions de la face latérale du thorax sont illustrées dans ouverture


le chapitre précédent (voir Figures 3.1 à 3.5). thoracique
L'entrée de la poitrine (ou ouverture thoracique craniale) crâniale
est bordée par la première paire de côtes, le corps de la pre-
mière vertèbre thoracique couvert par le muscle long du cou «tiWiuJ!^
et le manubrium sternal (Figure 4.1). L'ouverture thoracique
caudale ne correspond pas à l'extrémité caudale de la cavité
thoracique ; elle s'étend jusqu'à l'avant-dernière paire de manubrium sternal
côtes, là où s'attache le diaphragme. Le diaphragme com-
prend une portion musculaire et une portion tendineuse : le
Figure 4.1. Ouverture thoracique
muscle est périphérique et le tendon central (Figure 4.2). La
crâniale chez le chien.
portion musculaire a une partie lombaire, deux parties costa-
les et une partie sternale, en continuité l'une avec l'autre et en
forme de fer à cheval.
pilier droit
partie lombaire
pilier gauche,

hiatus aortique et aorte

hiatus oesophagien

œsophage

partie costale
partie costale

centre tendineux

orifice de la veine cave


et veine cave caudale

partie sternale

Figure 4.2. Diaphragme chez le chien - Face thoracique (ou craniale).

161
172 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

Une rupture traumatique du diaphragme se produit Os


généralement dans l'une des parties costales de la portion
musculaire. Les vertèbres tlioraciques ( 13 chez les Carnivores), les hui-
La partie lombaire a deux piliers perforés par le hiatus aor- tième et neuvième paires de côtes sternales, les troisième et
tique et le hiatus œsophagien. quatrième paires de côtes asternales et la paire de côtes flot-
Le hiatus œsophagien est le site des hernies hiatales et tantes (si elle est présente), avec leurs cartilages respectifs, et
de l'intussusception (ou invagination) gastro-œsopha- le sternum sont les os de la cavité thoracique (Figures 4.3 à
gienne. 4.10, voir également les figures 3.12 et 3.13).
La portion tendineuse est perforée par l'orifice de la veine Les sommets des apophyses épineuses sont palpables. La
cave (passage de la veine cave caudale). dixième apophyse épineuse (R) est orientée verticalement
Le centre tendineux est absent ou atrophié dans les cas et plus courte que les neuvième et onzième apophyses.
de hernie péritonéo-péricardique congénitale. Par conséquent, la dixième apophyse épineuse est facile
La compression du thorax crânial depuis la face ven- à palper et constitue un précieux repère anatomique pour
trale est un élément important de l'examen clinique chez les voies d'abord chirurgicales. Elle appartient à la vertè-
le chat. Une incapacité à comprimer le thorax indique la bre thoracique anticlinale.
présence d'une masse dans le médiastin crânial, générale- Les côtes sont palpables (R) ainsi que leurs cartilages ; les
ment une tumeur du thymus ou du système lymphatique. cartilages des côtes asternales forment l'hypochondre (R)
dont le bord ventral est appelé arc costal (R). Seuls les corps
des côtes sont palpables. Les têtes et les cols ne le sont pas.
Les côtes sont séparées par des espaces intercostaux.

apophyse épineuse

vertèbres thoraciques

vertèbre anticlinale

vertèbres lombaires
espace intercostal

scapula

manubrium sternal

humérus

sternum

sternales

cartilage côte flottante


costal

Figure 4.3. Projection du squelette de la cavité thoracique sur le thorax chez le chien - Vue latérale.
4 / Le Thorax et les Viscères Thoraciques 1 6 3
1 6 4 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

Le quatrième espace intercostal gauche est une voie trique sont plus facilement palpables chez des individus mai-
d'abord communément utilisée pour de nombreuses chi- gres. Les sommets des apophyses épineuses (R) sont des
rurgies cardiaques. repères anatomiques pour l'examen clinique.
La péricardiocentèse est pratiquée du côté droit, ven-
tralement à l'articulation chondro-costale (angle chon-
dro-costal) au niveau du quatrième, du cinquième ou du ARTICULATIONS
sixième espace intercostal (voir incisure cardiaque du
poumon), pour éviter les poumons. Les articulations intervertébrales (symphyses) et les articu-
Le septième espace intercostal est le site d'insertion lations costo-vertébrales ne sont pas palpables ; elles ne sont
habituel des sondes thoraciques. visibles que sur une radiographie.
Le repère anatomique pour la voie d'abord du canal Les articulations chondro-costales, entre les côtes et leurs
thoracique est le neuvième espace intercostal droit chez le cartilages respectifs, sont difficilement palpables.
chat et le dixième espace intercostal chez le chien. Les articulations sterno-costales ne sont pas palpables à
La dernière côte est le repère anatomique pour l'identi- cause de la masse musculaire.
fication de la jonction thoraco-lombaire, repère majeur Il existe une synchondrose manubrio-sternale entre le
pour le choix du site médian de l'incision dans les chirur- manubrium et le cotps sternal.
gies du rachis. Les synchondroses intersternébrales sont les articulations
Le sternum comprend les sternèbres avec le manubrium cartilagineuses entre les sternèbres.
sternal (R), le processus (ou appendice) xiphoïde et le carti- Les ligaments interosseux de la première à la neuvième
lage xyphoïde (R) et une partie caudale ; toutes ces structures vertèbre thoracique limitent la rupture des disques interver-
sont palpables sur la face latérale, particulièrement chez les tébraux dans cette région. Les ligaments interosseux font
sujets maigres. partie des ligaments intra-articulaires des têtes des côtes cor-
Les apophyses épineuses des vertèbres thoraciques au respondantes, qui unissent les têtes des côtes symétriques ; ils
milieu de la lame vertébrale et le cartilage scapulaire symé- sont recouverts par le ligament longitudinal dorsal.

vertèbres thoraciques

apophyse vertèbres lombaires


épineuse côtes asternales

espace intercostal

scapula

manubrium sternal

humérus

cartilage costal

sternum

Figure 4.5. Projection du squelette de la cavité thoracique sur le thorax chez le chat - Vue latérale.
4 / Le Thorax et les Viscères Thoraciques 165
166 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat
4 / Le Thorax et les Viscères Thoraciques 167
168 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

MUSCLES (inconstant chez le chat), le nerf laryngé récurrent et le canal


thoracique. L'aorte thoracique accompagnée des troncs
Les muscles de la cavité thoracique sont représentés sur la vagaux dorsal et ventral, les nerfs splanchniques et l'œso-
Figure 4.11 (voir également les Figures 3.5, 3.12, 3.13, 3.23 phage sortent par l'ouverture thoracique caudale et perforent
et 3.24). le diaphragme ; la veine cave caudale et le canal thoracique
Les muscles latéraux de l'épaule et du bras sont décrits les pénètrent par l'ouverture caudale.
premiers car ils recouvrent étroitement une partie de la cavité Le canal thoracique, qui provient de la citerne du chyle
thoracique ; par conséquent, dans cette région, l'accès direct localisée dans la cavité abdominale, suit l'aorte thoracique
à la cavité et aux parois thoraciques n'est pas possible. en direction crâniale jusqu'à la sixième vertèbre thoracique,
Cependant, en tirant le membre thoracique vers l'avant puis il s'incurve ventralement et vers le côté gauche de la
et en poussant crânialement le chef long du muscle triceps cavité thoracique. Il chemine dorsalement vers l'artère sous-
brachial, on élargit la zone d'examen clinique du cœur. clavière gauche et l'origine de l'artère axillaire gauche et
En plus des muscles latéraux de l'épaule et du bras, on sort par l'entrée de la poitrine pour se vider dans l'angle vei-
découvre les muscles suivants : muscle cutané du tronc, par- neux gauche (voir la définition de l'angle veineux droit dans
tie cervicale et partie thoracique du muscle trapèze, muscle le Chapitre 3, page 157 ; les deux angles veineux sont simi-
grand dorsal, muscle grand dentelé du thorax (ou dentelé laires).
ventral du thorax), muscle oblique externe de l'abdomen et Le canal thoracique collecte la lymphe du thorax et rejoint,
muscles pectoraux profonds. à l'angle veineux gauche, le canal trachéal (ou canal jugulaire
Lors d'une thoracotomie latérale, il est préférable de gauche) qui collecte la lymphe de la moitié gauche de la tête
récliner le muscle grand dorsal crânio-dorsalement plutôt et du cou.
que de le sectionner. La cavité thoracique est tapissée par le fascia endo-thora-
La partie thoracique du muscle trapèze et le muscle grand cique qui est en continuité avec la lame prétrachéale du fas-
dorsal sont les seuls muscles que l'on peut visualiser sur la cia cervical (fascia cervical moyen) ; il se poursuit par le fas-
vue dorsale. cia endo-abdominal (fascia transverse) à travers les trois
Les muscles pectoraux superficiels (y compris les muscles orifices du diaphragme. Le fascia endo-thoracique est étroi-
pectoraux descendant et transverse) et les muscles pectoraux tement doublé par la plèvre pariétale (feuillet pariétal de la
profonds sont les muscles de la face ventrale du thorax. plèvre) ; cette dernière se poursuit par la plèvre pulmonaire
(ou viscérale) au niveau de la racine des poumons.
Il existe deux cavités pleurales et deux sacs pleuraux dans
CAVITÉS THORACIQUE ET PLEURALE la cavité thoracique. La plèvre, qui est la membrane séreuse
de la cavité thoracique, a deux parties principales : la plèvre
La cavité thoracique a un plafond, des parois latérales, un pulmonaire ou viscérale et la plèvre pariétale. Cette dernière
plancher, une ouverture crâniale et une ouverture caudale. comprend quatre parties : la plèvre en contact avec les parois
Le plafond est constitué par les corps des vertèbres thora- latérales est appelée plèvre costale ; la plèvre en contact avec
ciques unis par leurs disques intervertébraux respectifs (sym- le diaphragme est appelée plèvre diaphragmatique ; sur la
physes intervertébrales) et les treize paires d'articulations des ligne médiane, chaque sac pleural est représenté par une plè-
têtes des côtes. De plus, le muscle long du cou (de la pre- vre médiastinalé ; la plèvre doublant le péricarde est appelée
mière à la sixième vertèbre thoracique) et le ligament longi- plèvre péricardique. Elles sont en continuité les unes avec les
tudinal ventral (de la sixième à la treizième vertèbre thora- autres.
cique) sont attachés à la face ventrale des corps des vertèbres L'endoscopie exploratrice est un outil de choix pour le
et des disques intervertébraux. diagnostic. Les Figures 4.12 et 4.13 montrent une thora-
Les treize paires de côtes et leurs cartilages unis par les coscopie chez un chien présentant une masse dans le lobe
muscles intercostaux internes et externes forment les parois pulmonaire caudal (zones blanches). L'endoscope a été
latérales de la cavité. introduit dans la cavité pleurale par le sixième espace
Le sternum, les synchondroses sternales, le ligament ster- intercostal au niveau du milieu du thorax. La Figure 4.12
nal et le muscle transverse du thorax forment le plancher. montre le poumon en inspiration alors que la Figure 4.13
L'ouverture thoracique crâniale (entrée de la poitrine) et le montre en expiration. La plèvre viscérale et la plèvre
l'ouverture thoracique caudale (base), incluant le dia- diaphragmatique sont visualisées (le diaphragme est en
phragme, ont été décrites plus haut. L'œsophage, la trachée, haut de l'image).
les veines jugulaires externe et interne, les veines vertébrale Le cœur est situé entre les deux plèvres médiastinales et
et axillaire et le tronc vago-sympathique pénètrent par l'en- l'œsophage, la trachée et des vaisseaux et des nerfs y chemi-
trée de la poitrine. Les structures sortant par l'ouverture tho- nent ; cet espace est appelé le médiastin. Les sacs pleuraux se
racique crâniale sont l'artère carotide commune, l'artère axil- rejoignent sur une large zone au niveau de la ligne médiane
laire, l'artère cervicale superficielle, le tronc costo-cervical et contribuent à former le médiastin. Le médiastin est un sep-
4 / Le Thorax et les Viscères Thoraciques 169
170 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

Figure 4.12. Thoracoscopie chez un chien présentant une masse dans Figure 4.13. Thoracoscopie chez un chien présentant une masse dans
le lobe pulmonaire caudal - poumon en inspiration. le lobe pulmonaire caudal - poumon en expiration.

tum conjonctif, incluant les deux plèvres médiastinales et projeter à la surface de la cavité thoracique, correspon-
contenant la plupart des structures de la cavité thoracique à dant à l'endroit où la plèvre costale se poursuit par la plè-
l'exception des poumons. Le médiastin dit crânial est situé vre diaphragmatique (Figure 4.14). A l'intérieur de la
entre l'entrée de la poitrine et le cœur ; le médiastin moyen cavité thoracique, cette ligne correspond au récessus
contient le cœur et le péricarde ; le médiastin ventral est situé costo-diaphragmatique. Ce récessus ne peut être atteint
entre le péricarde et le sternum ; le médiastin dorsal est situé par les bords ventraux des poumons. La limite d'expan-
entre le péricarde et les vertèbres ; le médiastin caudal est sion des poumons est la limite maximale d'auscultation et
situé entre le cœur et le diaphragme. Les plèvres médiastina- de percussion des poumons ; cette aire est représentée sur
les accompagnant les deux bronches primaires vers les pou- la Figure 4.14.
mons se poursuivent et couvrent étroitement les poumons ; Il existe plusieurs paramètres à évaluer dans la région
elles forment la plèvre viscérale ou pulmonaire. Il y a égale- thoracique, sans rapport direct avec le système cardio-
ment, dans le médiastin caudal, un repli unissant la veine vasculaire. Il est important de commencer l'examen par
cave caudale au diaphragme. Le nerf phrénique droit est à l'observation des efforts respiratoires du patient. Les élé-
l'abri dans ce repli (appelé pli de la veine cave caudale) sur ments suivants doivent être soigneusement évalués : non
son trajet vers la moitié droite du diaphragme. Une petite seulement le rythme respiratoire, mais aussi l'effort
quantité de liquide pleural remplit les sacs pleuraux ; le accompagnant la respiration, la profondeur (ampleur) de
liquide pleural se situe entre les plèvres costale, médiastinale, la respiration et tout bruit anormal perçu sans l'aide du
diaphragmatique, péricardique et viscérale. Dans certaines stéthoscope. Dans la mesure du possible, les anomalies
zones, la plèvre pariétale est plus longue que la plèvre viscé- doivent être corrélées avec la phase respiratoire, inspira-
rale, formant des poches appelées récessus (récessus costo- tion ou expiration. Une difficulté inspiratoire est généra-
diaphragmatique, costo-médiastinal, lombo-diaphragmatique lement associée à une maladie extra-pulmonaire, incluant
et médiastino-diaphragmatique gauche) ; la poche la plus les maladies des voies respiratoires supérieures et les
grande est la coupole pleurale (ou dôme pleural) qui s'étend maladies pleurales ; les affections pulmonaires sont asso-
hors de la cavité thoracique par l'entrée de la poitrine. ciées à des symptômes expiratoires ou mixtes (inspiratoi-
Il existe une ligne de réflexion pleurale que l'on peut res et expiratoires).
4 / Le Thorax et les Viscères Thoraciques 171

La palpation de la paroi de la poitrine est l'étape sui- ciques et des bruits cardiaques, qui font l'objet d'une autre
vante dans l'examen de la cavité thoracique. En plus de discussion. Le nombre de champs pulmonaires à ausculter
l'évaluation tactile du point d'intensité maximale du choc dépend de la taille de l'animal, mais chaque côté de la poi-
précordial sur la paroi thoracique et de frémissements trine doit être ausculté au minimum par cadran (une divi-
vibratoires péricardiques, la cage thoracique et les tissus sion crâniale et caudale et une division ventrale et latérale).
sous-cutanés doivent être palpés pour rechercher une Les poumons s'étendent normalement jusqu'à l'entrée
masse, un crépitement ou un déplacement. Chez le chat, de la poitrine crânialement et caudalement environ jus-
le thorax crânial est facilement compressible. Une inca- qu'à la septième côte ventralement et jusqu'à la neuvième
pacité à comprimer le thorax suggère la présence d'une côte dorsalement.
masse médiastinale ; une telle masse est généralement Les Figures 4.15 et 4.16 montrent les points d'ausculta-
associée à un lymphosarcome. tion conseillés chez le chien (trois points dorsaux, deux
L'auscultation des champs pulmonaires doit être disso- médians et deux ventraux) et chez le chat (deux points
ciée de l'auscultation des bruits trachéaux extra-thora- dorsaux et un ventral).
172 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

On doit noter dans chaque cadran l'intensité des bruits La localisation de certains bruits respiratoires anormaux
ainsi que la présence de sifflements (bruit aigu et continu) ou peut fournir des indices quant à la nature de la maladie,
de crépitements (bruit discontinu similaire à celui de che- Par exemple, une pneumonie par fausse déglutition est
veux frottés ou roulés entre les doigts) anormaux. La dimi- typiquement associée à une distribution crâniale et ven-
nution de l'intensité d'un bruit indique la présence d'un traie de la maladie (Figure 4.17) ; un œdème pulmonaire
liquide ou d'une masse atténuant le bruit. Un pneumothorax affecte initialement plutôt les régions caudo-dorsales des
peut également entraîner la diminution des bruits pulmo- poumons (Figure 4.18). L'absence de bruits ventralement
naires. Les masses peuvent être dans le parenchyme pulmo- peut indiquer la présence d'un épanchement pleural, par-
naire ou être extra-pulmonaires. Des lobes pulmonaires ticulièrement s'il existe une ligne de démarcation bien nette
consolidés ou certaines masses peuvent en fait intensifier les le long de la paroi thoracique en-dessous de laquelle les
bruits pulmonaires car la transmission des ondes sonores bruits sont diminués et au-dessus de laquelle les bruits sont
peut être augmentée à travers certains solides. intensifiés.

o O O

o o
O o

Figure 4.15. Aires d'auscultation du poumon chez le chien.


4 / Le Thorax et les Viscères Thoraciques 173

o O
o

Figure 4.16. Aires d'auscultation du poumon chez le chat.

Figure 4.17. Radiographie latérale du thorax chez un chien (broncho- Figure 4.18. Radiographie latérale du thorax chez un chien (insuffi-
pneumonie). sance cardiaque congestive gauche).
Notez la distribution crânio-ventrale des images alvéolaires dans un C'est un exemple de la distribution caudo-dorsale d'un œdème pul-
cas de broncho-pneumonie chez le chien. Les bronchogrammes monaire associé à une insuffisance cardiaque congestive gauche. Les
aériques (flèches pleines) et les foyers de densification (flèches creu- petites flèches pleines déterminent les limites de l'oreillette gauche
ses) indiquent un œdème alvéolaire. hypertrophiée et les grandes pointes de flèches montrent les bron-
chogrammes aériques. Les bronchogrammes aériques sont des signes
d'œdème alvéolaire avec déplacement de l'air des alvéoles vers les
voies aériennes plus importantes (bronches et bronchioles).
174 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

VISCÈRES THORACIQUES

Figure 4.19. Radiographie latérale droite du thorax chez un chien.

a. Trachée
b. Bronche lobaire crâniale droite
c. Aorte
d. Branche lobaire caudale de l'A. pulmonaire et V. pulmonaire
superposées
e. Pilier droit du diaphragme
f. Pilier gauche du diaphragme
g. Veine cave caudale
h. Ventricule gauche
i. Ventricule droit
j. V. pulmonaire du lobe crânial droit
k. A. pulmonaire du lobe crânial droit

Figure 4.20. Cliché radiographique ventro-dorsal du thorax chez un


chien.

a. Médiastin crânial
b. A. pulmonaire principale
c. Aorte descendante
d. Auricule gauche
e. A. pulmonaire du lobe caudal gauche
f. Ventricule gauche
g. Réflexion du médiastin caudal
h. Lobe accessoire du poumon
i. Veine cave caudale
j. Branche lobaire caudale de l'A. pulmonaire droite
k. Ventricule droit
1. Trachée
4 / Le Thorax et les Viscères Thoraciques 175

Les Poumons et l'Arbre Bronchique du poumon). Tous les autres viscères ou structures cheminant
sur la face médiale des poumons marquent la surface des
Les Figures 4.21 à 4.26 illustrent les poumons et l'arbre bron- poumons de leurs empreintes : empreinte cardiaque,
chique. empreinte aortique, empreinte œsophagienne et sillon de la
Les poumons droit et gauche sont les organes essentiels de veine cave caudale sur le poumon droit (voir discussion plus
l'appareil respiratoire. Ils ne sont pas dans les sacs pleuraux. loin dans ce chapitre).
La continuité entre les plèvres viscérale et médiastinale au Chaque poumon a un lobe crânial et un lobe caudal. Le
niveau du hile des poumons est appelée ligament pulmonaire.' lobe crânial du poumon gauche est divisé en une partie cra-
Chaque poumon est en forme de demi-cône et comprend niale et une partie caudale. Le poumon droit possède égale-
un apex crânial et une base oblique crânio-ventrale reposant ment un lobe moyen. Le lobe accessoire est médial au lobe
sur le diaphragme. Les faces des poumons sont le reflet des caudal droit ; il en est séparé par le passage de la veine cave
parois du sac pleural ; on distingue donc une face costale, une caudale. Les lobes sont séparés par des scissures.
face médiale et une face diaphragmatique pour chaque pou- L'arbre bronchique se divise en segments de taille
mon. Ces trois faces se rejoignent au niveau du bord dorsal, décroissante. Ces segments sont les suivants : bronches
du bord ventral et du bord basai. Dans le bord ventral est principales droite et gauche, bronches lobaires (pour chaque
sculptée l'incisure cardiaque. La face médiale contient le lobe pulmonaire) qui se divisent en bronches segmentaires
hile, dépression par laquelle les bronches principales, les (chacune pénétrant dans un segment broncho-pulmonaire)
vaisseaux et les nerfs bronchiques passent du médiastin vers et bronches sous-segmentaires, bronchioles et bronchioles
les poumons (l'ensemble de ces structures est appelé racine respiratoires.

lobe moyen
lobe caudal

lobe crânial

incisure cardiaque

cœur

Figure 4.21. Projection du poumon droit sur la paroi thoracique chez le chien.
176 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

Basée sur la Figure 4.27 (arbre bronchique du chien, cho-œsophagienne issue de l'aorte thoracique ; elle se divise
système de nomenclature proposé par Amis et McKier- en deux branches bronchiales droite et gauche pénétrant par
nan), la Figure 4.28 montre une vue endoscopique de la le hile et cheminant le long des bronches. Les veines bron-
bronche gauche II. chiales s'anastomosent avec la veine broncho-œsophagienne
Les bronchioles respiratoires se ramifient une à deux fois qui se déverse dans la veine azygos droite.
et mènent par les conduits alvéolaires aux sacs alvéolaires La topographie des vaisseaux pulmonaires par rapport
composés d'alvéoles pulmonaires, plus petites unités de l'ap- aux bronches est un repère anatomique majeur pour les
pareil respiratoire. lobectomies pulmonaires.
La circulation fonctionnelle des poumons est assurée par La lymphe des poumons, du cœur et de différentes parties du
les artères pulmonaires droite et gauche issues du tronc pul- médiastin est drainée vers plusieurs nœuds lymphatiques
monaire. L'artère pulmonaire droite envoie vers le hile trois dépendant de quatre lymphocentres (thoracique dorsal, thora-
branches qui suivent l'arbre bronchique : vers le lobe crâ- cique ventral, médiastinal et bronchique). Les nœuds lympha-
nial, vers le lobe moyen et vers le lobe caudal incluant le lobe tiques du lymphocentre thoracique dorsal peuvent être absents
accessoire. L'artère pulmonaire gauche se divise parallèle- chez les Carnivores. Les nœuds lymphatiques sternaux cra-
ment à l'arbre bronchique en une branche pour le lobe crânial niaux et sternaux caudaux déversent la lymphe dans le lym-
et une branche pour le lobe caudal. La première se divise phocentre thoracique ventral. Les nœuds lymphatiques
ensuite en une branche ascendante et une branche descen- médiastinaux crânial, moyen et caudal sont drainés vers le
dante desservant les deux parties du lobe crânial alors que la lymphocentre médiastinal. Le lymphocentre bronchique com-
deuxième dessert le lobe caudal (Figures 4.25 et 4.26). L'ir- prend les nœuds lymphatiques trachéo-bronchiques droit, gau-
rigation sanguine des poumons est assurée par l'artère bron- che et moyen et parfois les nœuds lymphatiques pulmonaires.

3e côte
6e côte
lobe caudal

partie craniale
du lobe crânial

partie caudale
du lobe crânial

incisure cardiaque

Figure 4.22. Projection du poumon gauche sur la paroi thoracique chez le chien.
4 / Le Thorax et les Viscères Thoraciques 177

Figure 4.23. Projection du poumon droit sur la paroi thoracique chez le chat.

6e côte partie caudale du lobe crânial

incisure
cardiaque

Figure 4.21. Projection du poumon droit sur la paroi thoracique chez le chien.
178 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat
179

Lobe
Cranial
Gauche
Lobe
Crânial
Droit

Trachée

Figure 4.27. Arbre bronchique chez le chien. Le système de nomenclature utilise des lettres et des nombres pour identifier les bronches lobai-
res principales, les bronches segmentaires et les bronches sous-segmentaires par leur ordre bronchoscopique d'origine et leur orientation ana-
tomique.
Abréviations : D = droite, G = gauche, B = bronche, P = principal, Y = ventral, D = dorsal, C =caudal, R = rostral. Les nombres indiquent l'or-
dre d'origine et les lettres minuscules indiquent l'ordre d'origine des bronches sous-segmentaires sans orientation anatomique. (d'après Amis
T.C. et B.C. McKiernan. Systemic identification of endobronchial anatomy during bronchoscopy in the dog. Am. J. Vet. Res. 47:2649, 1986.
[avec la permission de VAmerican Journal of Veterinary Research]).

Plusieurs nerfs cheminent dans la cavité thoracique, cer-


tains dans le médiastin et d'autres le long du plafond de la
paroi thoracique.
Les nerfs cheminant dans le médiastin sont les suivants :
depuis l'entrée de la poitrine, les nerfs phréniques symé-
triques croisent la trachée et l'œsophage et atteignent le
médiastin péricardique à la base du cœur, sur leur trajet vers
le diaphragme ; les nerfs vagues symétriques courent le long
de la trachée, envoient des fibres parasympathiques prégan-
glionnaires vers le cœur et les poumons, puis se divisent en
branches dorsales et ventrales.
Une péricardectomie partielle s'effectue ventralement
aux nerfs phréniques. Une péricardectomie subtotale
requiert l'élévation des nerfs phréniques par rapport au
péricarde (voir le paragraphe consacré au péricarde dans la
partie suivante sur « Le Cœur »).
Les branches dorsales des nerfs vagues droit et gauche
communiquent entre elles au sein du tronc vagal dorsal et les
branches ventrales fusionnent pour former le tronc vagal ven-
tral. Le nerf laryngé récurrent droit est une branche du nerf
vague droit qui entoure le tronc artériel costo-cervical. Le
Figure 4.28. Image endoscopique de la bronche gauche II. nerf laryngé récurrent gauche entoure l'aorte ventralement au
180 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

ligament artériel de Botal. Tous deux cheminent en direction Sur la Figure 4.29, le péricarde est saisi avec une pince
crâniale, parallèlement et ventralement au nerf vague cor- à dents de souris afin de le soulever du myocarde et de
respondant. l'inciser pour pratiquer une fenêtre péricardique.
Le nerf laryngé récurrent gauche est souvent identifié La Figure 4.30 montre le péricarde ouvert dont une
au cours de la ligature d'un canal artériel persistant. La partie a été excisée pour former une fenêtre permettant le
dissection d'un canal artériel persistant commence juste drainage continu du liquide d'épanchement péricardique
ventralement au nerf vague et le frémissement du canal présent avant l'intervention, vers la cavité thoracique. Le
artériel est perçu par palpation pour faciliter la dissection. tissu sous et en profondeur du péricarde est le myocarde.
Les nerfs cheminant le long du plafond de la cavité thora- Le péricarde peut être impliqué dans des maladies car-
cique appartiennent au système nerveux sympathique auto- diaques congénitales ou acquises. Chez les jeunes chiens
nome : le tronc sympathique symétrique est composé de gan- et chats souffrant d'une anomalie congénitale, le péri-
glions métamériques, les ganglions cervico-thoraciques
localisés dans le médiastin crânial étant les plus gros.
L'anse sous-clavière, le nerf vertébral et les nerfs car-
diaques cervicaux caudaux sont les principales branches des
ganglions cervico-thoraciques. L'anse sous-clavière unit les
ganglions cervico-thoraciques aux ganglions cervicaux
moyens, également situés dans le médiastin crânial. Les nerfs
cardiaques cervicaux moyens émergent des ganglions cervi-
caux moyens. Les nerfs cardiaques cervicaux moyens et cau-
daux transportent des fibres sympathiques postganglionnai-
res vers le cœur.
Il existe plusieurs nerfs cardiaques thoraciques issus des
premiers cinq à six ganglions thoraciques et transportant des
fibres sympathiques postganglionnaires vers le cœur.
Au sein du médiastin caudal, les nerfs splanchniques
majeur et mineur proviennent des ganglions thoraciques et
passent de la cavité thoracique dans la cavité abdominale.

Le Cœur
Figure 4.29. Péricarde soulevé du myocarde pour pratiquer une fenê-
Muscle ovoïde, le cœur est orienté dorsalement à sa base et tre péricardique (image endoscopique).
ventralement à son apex. Il est situé dans l'espace médiasti-
nal moyen du thorax, entouré et protégé par une enveloppe
complètement close, le péricarde. Le péricarde est étroite-
ment recouvert par la plèvre péricardique et chevauché par
les poumons, dorsalement et latéralement.
Le péricarde se compose d'un sac fibreux et d'un sac
séreux ; le sac fibreux est le plus externe, il se poursuit dor-
salement par la tunique externe des vaisseaux sanguins
entrant ou sortant du cœur. Cette couche fibreuse s'unit au
diaphragme près du sternum par le ligament phréno-péricar-
dique. Le sac séreux est double, comprenant une couche
externe ou pariétale et une couche interne ou viscérale, La
couche externe tapisse et fusionne avec la couche fibreuse ;
la couche interne, également appelée épicarde, recouvre
étroitement le myocarde. Entre les deux couches séreuses se
trouve une petite cavité virtuelle, la cavité péricardique, rem-
plie d'une petite quantité de liquide péricardique. La cavité
péricardique se poursuit dorsalement entre l'origine de
l'aorte et du tronc pulmonaire et les parois des deux oreillet-
tes sont orientées en direction de ces gros vaisseaux ; ce pro-
longement constitue un passage orienté transversalement Figure 4.30. Péricarde ouvert et fenêtre pour un drainage continu de
appelé sinus transverse du péricarde. Pépanchement péricardique vers la cavité thoracique (image endo-
scopique).
4 / Le Thorax et les Viscères Thoraciques 181

carde peut être fenêtré et être le site d'une hernie cardio- d'une déchirure de l'oreillette. Dans certaines maladies
diaphragmatique, une anse intestinale pénétrant dans le infectieuses, le péricarde peut être épaissi. Des parois
péricarde. épaissies limitent significativement le remplissage diasto-
Le sac péricardique peut se remplir d'un liquide prove- lique des ventricules.
nant du saignement spontané d'un tissu néoplasique (un Un épanchement péricardique idiopathique peut néces-
hémangiosarcome de l'oreillette droite, par exemple) ou siter une péricardectomie subtotale.
Lorsque le péricarde est rempli d'un liquide (quelle
qu'en soit l'origine), les bruits du cœur sont généralement
atténués et le cœur prend un aspect globuleux à la radio-
graphie (Figure 4.31).

Conformation Externe du Cœur

On observe deux oreillettes situées dorsalement à la base


du cœur et deux ventricules (masse ventriculaire) situés ven-
tralement et incluant l'apex du cœur (Figures 4.32 à 4.36).
Les oreillettes droite et gauche sont séparées de leur ventri-
• cule respectif par un profond sillon coronaire, interrompu par
le tronc pulmonaire. Les oreillettes sont séparées l'une de
l'autre par un sillon vertical appelé sillon inter-atrial, localisé
sur le côté droit du cœur (également appelé côté atrial du
cœur). Les deux oreillettes se terminent par un diverticule en
cul-de-sac, l'auricule, incurvé autour de l'origine de l'aorte et
du tronc pulmonaire ; les auricules sont apparents sur le côté
gauche du cœur (également appelé côté auriculaire du cœur).

Figure 4.31. Cliché radiographique latéral droit du thorax d'un chien


(épanchement péricardique).

V. azygos droite œsophage

N. vague droit

V. pulmonaires trachée

tronc vagal dorsal tronc brachio-céphalique

V. cave crâniale
grande V. cardiaque

N. phrénique droit
tronc vagal ventral

V. cave caudale

V. cardiaque moyenne
oreillette droite
br. interventriculaire sous-sinusale (A.)

sillon interventriculaire sous-sinusal auricule droit

ventricule gauche
A. coronaire droite

ventricule droit

Figure 4.32. Conformation


V. cardiaques droites
externe du cœur et des gros sinus coronaire
vaisseaux chez le chien -
Côté atrial. ^KSrmf-Jt'v
182

Figure 4.33. Conformation externe du cœur et des gros vaisseaux chez le chien - Côté auriculaire.

Figure 4.34. Conformation externe du cœur chez le chien - Vue ventrale.


183

A. pulmonaire gauche

A. pulmonaire droite
aorte
V. azygos droite
V. pulmonaires A. sous-clavière gauche
tronc
sinus coronaire
brachio-céphalique
V. cave crâniale

V. cave caudale

grande V. cardiaque oreillette droite


br. interventriculaire sous-sinusale (A.) auricule droit
V. cardiaque moyenne V. cardiaques droites
sillon interventriculaire sous-sinusal

ventricule gauche ventricule droit

apex
A. coronaire droite

Figure 4.35. Conformation externe du cœur et des gros vaisseaux chez le chat - Côté atrial.

.. .. . . aorte
lig. arteriel tronc pulmonaire
A. sous-clavière gauche

V. cave crâniale
V. pulmonaires

V. cave caudale

tronc brachio-céphalique

auricule droit oreillette gauche

auricule gauche
cône artériel

ventricule gauche

dans le sillon / br. interventriculaire


interventriculaire / paraconienne (A.)
paraconien \ & grande V. cardiaque

ventricule droit

incisure cardiaque apicale

Figure 4.36. Conformation externe du cœur et des gros vaisseaux chez le chat - Côté auriculaire.
184 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

L'auricule cardiaque droit est un site fréquent d'hé- souvent du ventricule gauche) et les animaux affectés
mangiosarcome. développent une insuffisance cardiaque et le syndrome
On observe fréquemment une hypertrophie des oreillet- associé.
tes secondaire à une insuffisance (fuite) de l'une ou des L'aorte prend naissance sur le ventricule gauche et le tronc
deux valves atrio-ventriculaires. Une rupture de l'oreillette pulmonaire sur le ventricule droit. Entre ces deux artères,
peut éventuellement se produire suite à l'érosion de la après la naissance, se trouve le ligament artériel de Botal,
paroi par la force du jet de régurgitation, entraînant le vestige du canal artériel embryonnaire.
remplissage du sac péricardique par du sang frais. C'est ce Chez certains chiens, on peut diagnostiquer une persis-
que l'on appelle une tamponnade péricardique1. tance du canal artériel (ou ductus arteriosus) (Figures
Les ventricules droit et gauche sont séparés l'un de l'autre 4.37 à 4.40) entraînant un mélange des sangs veineux et
par deux sillons longitudinaux (verticaux), issus du sillon artériel. Le traitement en est chirurgical (ligature du
coronaire et se dirigeant vers l'apex du cœur. Le sillon longi- canal artériel persistant).
tudinal gauche est appelé sillon interventriculaire paraconien On peut également observer une persistance de l'arc
et le sillon longitudinal droit est appelé sillon interventricu- aortique droit embryonnaire entre l'artère carotide com-
laire sous-sinusal. L'apex du cœur fait partie du ventricule mune et l'aorte (Figure 4.41).
gauche. On observe une incisure cardiaque apicale à la jonc- Les veines caves crâniale et caudale, la veine azygos
tion entre le bord ventriculaire droit (crânial) du cœur et le (droite), la veine oblique de l'oreillette gauche et les veines
sillon interventriculaire paraconien. Le bord caudal du cœur cardiaques (grande veine cardiaque et veine cardiaque droite)
fait partie du ventricule gauche. débouchent dans l'oreillette droite et les veines pulmonaires
Le tissu musculaire des ventricules peut subir des débouchent dans l'oreillette gauche.
lésions dégénératives d'origine infectieuse ou toxique ou Les deux veines caves débouchent face à face dans le sinus
souvent secondaires à des processus spontanés d'origine de la veine cave au-dessus de l'orifice atrio-ventriculaire
alimentaire ou inconnue (origine endocrinienne, par droit. La veine azygos droite, la veine oblique de l'oreillette
exemple thyroïdienne). Ces « cardiomyopathies » rédui- gauche et les veines cardiaques débouchent ensemble dans le
sent l'efficacité des contractions des ventricules (le plus sinus coronaire.

Figure 4.37. Persistance du canal artériel chez le chien. (Reproduit d'après Le Manuel Vétérinaire Merck, Hui-
tième Edition, CD-Rom 2000, avec la permission de l'éditeur, Merck & Co., Inc., Whitehouse Station, NI.)
4 / Le Thorax et les Viscères Thoraciques 185

Figure 4.39. Cliché latéral droit du thorax d'un chien (persistance du


canal artériel).
La radiographie montre les images typiques d'une persistance du
canal artériel. Notez l'hypertrophie de l'oreillette gauche (flèches
creuses). L'augmentation du calibre des artères et des veines pulmo-
naires (flèches pleines) est liée à une hypervascularisation pulmo-
naire.

Figure 4.38. Cliché ventro-dorsal du thorax d'un chien (épanchement


péricardique).
La radiographie montre l'aspect globuleux typique d'un épanche-
ment péricardique. Les flèches sur la vue ventro-dorsale montrent les
scissures interlobaires liées à l'épanchement pleural associé.

Figure 4.40. Cliché ventro-dorsal du thorax d'un chien (persistance


du canal artériel).
La radiographie montre les images typiques d'une persistance du
canal artériel. Notez l'ectasie pulmonaire (large flèche blanche) et
l'ectasie de l'aorte (large flèche noire). L'oreillette gauche est hyper-
trophiée (petites flèches noires). L'augmentation du calibre des artè-
res et des veines pulmonaires (flèches blanches étroites) est liée à une
hypervascularisation pulmonaire.
186 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

Remarquez que la veine oblique de l'oreillette gauche che de la poitrine, mais à la jonction chondro-costale
est un vestige de la veine cardinale commune gauche et entre le troisième et le quatrième espace intercostal, géné-
rejette le sang de l'oreillette gauche. ralement au niveau de l'aisselle (voir Figure 4.42).
Les deux systèmes de circulation sanguine du coips sont la Du côté droit du thorax, les souffles liés à une anomalie
circulation systémique et la circulation fonctionnelle. de la valve tricuspide sont le mieux perçus au niveau de la
La circulation systémique démarre du ventricule gauche, jonction chondro-costale dans le quatrième ou le cin-
au niveau de l'origine de l'aorte. Elle apporte du sang artériel quième espace intercostal (Figure 4.43). C'est l'aire tri-
à l'ensemble du corps ; par les deux veines caves et d'autres cuspide.
veines plus petites, le sang veineux retourne vers l'oreillette Chez le chien, le grand axe du cœur forme, avec le ster-
droite d'où il est repoussé dans le ventricule droit par la sys- num, un angle de 40° ouvert crânialement (Figure 4.44).
tole auriculaire droite. Chez le chat, cet angle est de 25 à 30° et le cœur est pointé
La circulation fonctionnelle démarre du ventricule droit, au vers le diaphragme (Figure 4.45).
point d'émergence du tronc pulmonaire (artère). Le sang vei-
neux est transporté par les artères pulmonaires jusqu'aux
poumons. Là, le sang veineux est oxygéné et transformé en
sang artériel. Par les veines pulmonaires, le sang artériel
retourne vers l'oreillette gauche d'où il est repoussé dans le
ventricule gauche par la systole auriculaire gauche.

Position du Cœur

La plus grande partie du ventricule gauche et une petite par-


tie du ventricule droit sont situées sur le côté gauche du cœur.
La plus grande partie du ventricule droit et une petite partie
du ventricule gauche sont situés sur le côté droit. Le bord crâ-
nial du cœur fait partie du ventricule droit et le bord caudal
fait partie du ventricule gauche.
On peut entendre les bruits du cœur à l'aide d'un sté-
thoscope posé sur la paroi du thorax. Les bruits liés à des
anomalies valvulaires sont le mieux perçus dans certaines
aires d'auscultation bien spécifiques de la poitrine du
chien. Le nom de ces aires d'auscultation dépend du sys-
tème valvulaire atteint. L'aire nútrale correspond à la
zone dans laquelle on perçoit le mieux les souffles secon-
daires à une anomalie de la valve mitróle. Cette aire est
localisée au niveau de la jonction chondro-costale gauche
dans le cinquième espace intercostal (Figure 4.42). L'aire
aortique se situe également du côté gauche du thorax à la
hauteur de la pointe de l'épaule et entre le troisième et le
quatrième espace intercostal (Figure 4.42) ; c'est à cet
endroit qu'on perçoit le mieux les souffles liés à une ano-
malie de la valve aortique.

Note. Lorsque vous déplacez votre stéthoscope de l'aire


nútrale vers l'aire aortique, vous devriez pouvoir percevoir
l'augmentation de l'intensité du deuxième bruit du cœur.

Ventralement à l'aire aortique se trouve l'aire sous-aor-


tique dans laquelle on entend le mieux les souffles liés à
une sténose de l'aorte. Au niveau de l'entrée de la poi-
trine, on peut également percevoir les souffles liés à une
obstruction de l'aorte. Figure 4.41. Persistance de l'arc aortique droit chez le chien. (Repro-
Les souffles liés à une anomalie de la valve pulmonaire duit d'après Le Manuel Vétérinaire Merck, Huitième Edition, CD-
sont le mieux perçus dans l'aire pulmonaire du côté gau- Rom 2000, avec la permission de l'éditeur, Merck & Co„ Inc., Whi-
tehouse Station, NJ. )
4 / Le Thorax et les Viscères Thoraciques J 8 7

aire aortique

pointe
de l'épaule

aire pulmonaire

Figure 4.42. Aire d'auscultation du cœur chez le chien - Côté gauche.

6e côte 5e côte 4e côte

Figure 4.43. Aire d'auscultation du cœur chez le chien - Côté droit.


188 G u i d e p r a t i q u e d ' a n a t o m i e d u chien et d u c h a t

Figure 4.44. Position nor-


male du cœur chez le chien -
Côté gauche.

Figure 4.45. Position normale du cœur chez le chat - Côté gauche.


4 / Le Thorax et les Viscères Thoraciques 189

L'extrémité crânio-caudale du cœur est située entre la troi- Deux des anneaux fibreux, appelés anneaux fibreux atrio-
sième ou la quatrième et la sixième ou la septième côte chez ventriculaires droit et gauche, maintiennent ouvertes et
le chien et entre la quatrième et la septième côte chez le chat. ancrent les communications atrio-ventriculaires. Ils envoient
Une hypertrophie du ventricule droit allonge le bord des fibres vers les valves atrio-ventriculaires. Les deux autres
crânial du cœur et une hypertrophie du ventricule gauche anneaux fibreux, appelés anneaux fibreux artériels, se situent
allonge le bord caudal du cœur, mais cela est lié à la rota- à l'origine de l'aorte et du tronc pulmonaire.
tion du septum dans un plan plus sagittal. Une hypertro-
phie de l'oreillette gauche entraîne une élévation dorsale Architecture de la Musculature du Cœur
de la silhouette radiographique du cœur et un empiéte-
ment sur la bifurcation trachéale. Les fibres musculaires du cœur sont des fibres atriales et ven-
Par rapport au plan médian, la plus grande partie du cœur triculaires. Elles sont propres ou communes et profondes ou
se situe dans la moitié gauche du thorax, environ AIT chez le superficielles ; les fibres superficielles sont sous-épicar-
chien. La silhouette du cœur par rapport au sternum est illus- diques ou sous-endocardiques. Les fibres sous-endocardiques
trée sur les Figures 4.46 et 4.47. sont responsables des trabécules charnues, des muscles
Dans de très rares cas, une anomalie congénitale appe- papillaires et des trabécules septo-marginales (dans les ven-
lée « situs inversus » se traduit par un inversement com- tricules), et des trabécules charnues des auricules.
plet de la position du cœur dans la cavité thoracique. La disposition des fibres est optimale pour l'éjection du
sang des cavités du cœur.
Squelette du Cœur
Cavités du Cœur
Le squelette du cœur constitué de tissu conjonctif et même de
cartilage comprend quatre anneaux fibreux (et deux cartila- Les cavités cardiaques sont étroitement tapissées par l'endo-
ges supplémentaires chez le chien). carde qui recouvre toutes les irrégularités de l'intérieur du cœur.

:.VX
V

Figure 4.46. Projection du cœur sur le sternum cnez îe cmen - Face Figure 4.47. Projection du cœur sur le sternum chez le chat - Face
ventrale. ventrale.
190 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

Les oreillettes droite et gauche sont séparées l'une de l'au- La crête terminale, crête musculaire interne entre l'orifice
tre par un septum interatrial, au milieu duquel se trouve la (ou sinus) commun des veines caves et l'oreillette même.
fosse ovale du cœur entourée d'une bordure, vestige de l'ori- Le sinus (ou orifice) commun des veines caves crâniale et
fice de la communication interatriale embryonnaire. Les deux caudale.
oreillettes communiquent avec leur ventricule respectif. On Le tubercule interveineux, crête interne verticale entre les
peut observer les trabécules charnues sur la face interne des orifices des veines caves.
auricules. La valvule de la veine cave caudale.
Au cours de la vie fœtale, il existe un canal permettant La valvule du sinus coronaire (orifice commun de la plu-
au sang de circuler de l'oreillette droite vers l'oreillette part des veines cardiaques).
gauche en court-circuitant la circulation pulmonaire non Dans l'oreillette gauche, seules débouchent les veines pul-
fonctionnelle. Cet orifice, appelé foramen ovale (ou trou monaires.
de Botal), se ferme généralement peu de temps après la Les ventricules droit et gauche sont séparés l'un de l'autre
naissance bien qu'il reste perméable jusqu'à une semaine par le septum interventriculaire, dont les repères externes
après la naissance. Le défaut de fermeture de certains sont les deux sillons interventriculaires. Le septum interven-
éléments du septum interatrial au cours du développe- triculaire a une partie membraneuse dorsalement et une par-
ment fœtal entraîne l'apparition d'une communication tie musculaire (correspondant à la plus grande partie du sep-
interatriale (CIA), qui ne se ferme jamais et permet le tum ventral).
passage du sang de l'oreillette gauche vers l'oreillette Au cours du développement fœtal du septum, un orifice
droite après la naissance (Figure 4.48). Une telle anoma- appelé communication interventriculaire (CIV) haute ou
lie entraîne une surcharge pour la circulation pulmonaire sous-aortique peut se former, généralement dans la partie
et peut entraîner plus tard une insuffisance cardiaque. haute du septum membraneux (Figure 4.49) ou plus rare-
L'oreillette droite comporte les structures suivantes sur ses ment dans le septum musculaire. Cette anomalie est une
faces externe et interne : communication directe entre les ventricules gauche et
Le sillon terminal, sillon externe peu marqué opposé à la droit et le sang circule du ventricule gauche sous haute
crête terminale ; le nœud sino-atrial est enchâssé dans le pression vers le ventricule droit sous basse pression. Ce
sillon terminal. flux sanguin sous pression produit un souffle cardiaque au

tubercule Interveineux
communication interatriale
veine cave craniale
(persistance du foramen ovale
ou trou de Botal)

veine cave caudale

Figure 4.48. Communication interatriale chez le chien (l'oreillette droite est ouverte). (Reproduit d'après Le Manuel Vétéri-
naire Merck, Huitième Edition, CD-Rom 2000, avec la permission de l'éditeur, Merck & Co., Inc., Whitehouse Station, NJ.)
4 / Le Thorax et les Viscères Thoraciques 191

cours de la contraction du cœur (souffle holosystolique). Le tronc pulmonaire démarre du ventricule droit. Le cône
Cette anomalie contribue également à l'hypertrophie artériel est la partie conique du ventricule droit d'où surgit le
d'abord du ventricule gauche, puis du ventricule droit. tronc pulmonaire. Entre le cône artériel et le tronc pulmo-
Le ventricule droit communique avec l'oreillette droite par naire, se trouve l'orifice pulmonaire entouré par l'anneau
l'orifice atrio-venticulaire droit, équipé de la valve atrio-ven- fibreux artériel correspondant. La valve pulmonaire est fixée
triculaire droite composée de trois lames ou cúspides (angu- à l'anneau fibreux ; elle comprend trois valvules semi-lunai-
laire, pariétale et septale). C'est pourquoi la valve atrio-ven- res (intermédiaire, droite et gauche).
triculaire droite est également appelée valve tricúspide. La fermeture de la valve pulmonaire (et de la valve aor-
A la face interne du ventricule droit, les trois lames sont tique) coïncide avec le deuxième bruit du cœur, que l'on
fixées aux muscles papillaires par les cordages tendineux. On peut entendre à gauche du thorax entre le second et le
observe également les trabécules charnues vers l'apex et les quatrième espace intercostal, dorsalement à la bordure
trabécules septo-marginales situées transversalement au du sternum.
milieu du ventricule. Enfin, on observe la crête supra-ventri- Les trois valvules semi-lunaires sont orientées dorsale-
culaire entre l'orifice atrio-ventriculaire et le cône artériel. ment. Un nodule est présent près du centre des bords conca-
Chez le chien, une hypertrophie du ventricule droit est ves libres de chaque valvule. Les crêtes de chaque côté des
le plus souvent secondaire soit à une infestation de l'ar- nodules sont appelées lunules. Les nodules et les lunules
tère pulmonaire et du ventricule droit par des filaires, soit contribuent à améliorer la fermeture de la valve pulmonaire
à une restriction congénitale de la voie d'éjection du ven- au cours de la diastole ventriculaire droite.
tricule droit (sténose de la valve pulmonaire). Les autres La sténose (rétrécissement) de la valve pulmonaire
causes sont les cardiomyopathies, les affections ou la (STP) est une lésion congénitale affectant certaines races
dysplasie de la valve tricúspide (Figure 4.50). plus que d'autres. La sténose peut affecter la valve elle-

valve aortique

valve
atrio-ventriculaire (AV)
gauche

CIV sous-aortique

ventricule gauche

Figure 4.49. Communication interventriculaire haute chez le chat (CIV sous-aortique). (Reproduit d'après Le
Manuel Vétérinaire Merck, Huitième Edition, CD-Rom 2000, avec la permission de l'éditeur, Merck & Co.,
Inc., Whitehouse Station, NJ.)
192 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

hypertrophie
Figure 4.50. Maladie de la valve tricuspide chez le chien.
du ventricule droit
(Reproduit d'après Le Manuel Vétérinaire Merck, Hui-
tième Edition, CD-Rom 2000, avec la permission de l'é-
diteur, Merck & Co., Inc., Whitehouse Station, NJ.)
lames valvulaires
épaissies, opaques
et de forme anormale

cordages tendineux
courts et trapus

M. papillaires
hypertrophiés
et fusionnés

hypertrophie
du ventricule droit

épaississement
des valvules \

\ valve
épaississement / dysplasique
à la base de la /
valve pulmonaire

Figure 4.51. Sténose de la valve pulmonaire chez le


chien. (Reproduit d'après Le Manuel Vétérinaire Merck,
Huitième Edition, CD-Rom 2000, avec la permission de
l'éditeur, Merck & Co.. Inc., Whitehouse Station, NJ.)

anneau
sous-aortique

hypertrophie
Figure 4.52. Sténose sous-aortique chez le chien. (Repro- du ventricule gauche
duit d'après Le Manuel Vétérinaire Merck, huitième Edi-
tion, CD-Rom 2000, avec la permission de l'éditeur,
Merck & Co., Inc., Whitehouse Station, NJ.)
4 / Le Thorax et les Viscères Thoraciques 1 9 3

même (sténose pulmonaire valvulaire, Figure 4.51), la aortique (on parle alors de sténose aortique sous-valvulaire
zone au-dessus de la valve (sténose pulmonaire sus-valvu- ou sténose sous-aortique [SAo], Figure 4.52) ; dans les sté-
laire), la zone en-dessous de la valve dans la voie d'éjection noses sévères, un anneau fibreux encercle et fait obstacle à
du ventricule (sténose pulmonaire sous-valvulaire) ou l'éjection du sang hors du ventricule gauche. La valve
même l'infundibulum du cône pulmonaire (sténose pul- mitrale peut aussi être impliquée dans une anomalie ana-
monaire infundibulaire). Toutes ces formes de sténose pul- tomique de la voie d'éjection (dysplasie de la valve mitrale
monaire s'accompagnent d'un souffle systolique rugueux, par exemple, Figure 4.53). Les sténoses de la valve aortique
crescendo-decrescendo et d'une hypertrophie du ventri- elle-même et les sténoses sus-valvulaires sont moins fré-
cule droit. Cette lésion peut être observée à l'échographie quentes. Parfois, une infection de la valve peut engendrer
cardiaque ou à la radiographie de contraste du cœur. une sténose et quelquefois une insuffisance valvulaire. Une
Il est rare que la valve pulmonaire développe une insuf- sténose de la voie d'éjection aortique produit un souffle
fisance, mais si cela survient, l'insuffisance s'accompagne systolique dont l'intensité dépend de la sévérité de la sté-
généralement d'un souffle diastolique doux. nose. Une insuffisance valvulaire entraîne un souffle dias-
Le ventricule gauche communique avec l'oreillette gauche tolique. L'échographie cardiaque est le meilleur moyen
par l'orifice atrio-ventriculaire gauche, fermé par la valve d'observer des lésions de la voie d'éjection de l'aorte.
atrio-ventriculaire gauche comportant deux larges lames ou La Tétralogie de Fallot (Figure 4.54), plus fréquente
cúspides (pariétale et septale). La valve atrio-ventriculaire chez le chat que chez le chien, est une combinaison des
gauche est par conséquent également appelée valve bicuspide anomalies suivantes : dextro-position et chevauchement
(ou mitrale en raison de sa ressemblance avec la mitre du de l'aorte sur le septum interventriculaire, sténose pul-
pape ou d'un archevêque). monaire, communication interventriculaire haute (ou
La fermeture des deux valves atrio-ventriculaires coïn- sous-aortique) et hypertrophie du ventricule droit.
cide avec le premier bruit du cœur. Le système d'excitation et de conduction électrique du
Le point d'intensité maximale du bruit de la valve cœur (Figure 4.55) comprend deux nœuds, le nœud sino-atrial
mitrale se situe à gauche du thorax, entre le quatrième et ou sinusal (anciennement nœud de Keith et Flack) et le nœud
le sixième espace intercostal, à la limite du sternum. Cette atrio-ventriculaire (anciennement nœud d'Aschoff et Tawara),
aire se situe dans la région où l'on peut palper le batte- et un faisceau (faisceau atrio-ventriculaire de His). Ce dernier
ment de l'apex du cœur (choc apexien). comprend un tronc et deux branches, droite et gauche, qui se
Les cordages tendineux, les muscles papillaires et les tra- terminent par un réseau de projections cellulaires appelées
bécules charnues sont généralement présents, mais on obs- fibres de Purkinje. En plus de ces structures, les faisceaux,
erve rarement les trabécules septo-marginales. voies et fibres qui suivent sont présents : les voies internoda-
Dans certaines situations, les cordages tendineux peu- les de James, la voie atrio-His de James, les fibres atrio-ven-
vent se rompre (généralement brutalement), entraînant triculaires gauches de Kent et les fibres nodo-ventriculaires,
un prolapsus de la valve atrio-ventriculaire dans nodo-fasciculaires et fasciculo-ventriculaires de Mahaim.
l'oreillette. Dans ce cas, cela survient généralement du Le nœud sino-atrial (SA) est le stimulateur naturel (ou
côté gauche du cœur et entraîne une insuffisance de la pacemaker) du cœur. Il est innervé à la fois par des fibres
valve mitrale et l'apparition d'un souffle holosystolique sympathiques et parasympathiques de sorte que le rythme
audible à l'auscultation cardiaque. cardiaque peut être accéléré (fibres sympathiques) ou
L'aorte émerge du ventricule gauche. L'anneau fibreux ralenti (fibres parasympathiques) par contrôle nerveux.
correspondant entoure l'orifice aortique. Une valve similaire Lorsqu'une maladie affecte le nœud sinusal, il ne produit
à celle située à l'origine du tronc pulmonaire, appelée valve plus d'impulsion régulière d'entraînement. Cela entraîne
aortique, est présente ; elle comprend trois valvules semi- parfois un bloc sino-atrial ou maladie du nœud sinusal (en
lunaires (septale, droite et gauche) et les bords libres et les anglais, « Sick Sinus Syndrome »), le rythme pouvant être
nodules (fermant la valve au cours de la diastole du ventri- accéléré (tachycardie) ou ralenti (bradycardie). (La maladie
cule gauche). du nœud sinusal affecte principalement les schnauzers !).
La fermeture de la valve aortique (et de la valve pul- Parfois, bradycardie et tachycardie sont présentes dans la
monaire) coïncide avec le second bruit du cœur, audible à maladie du nœud sinusal, avec une alternance entre
gauche du thorax dans le quatrième espace intercostal au rythme rapide et rythme lent. La meilleure technique
niveau de l'articulation de l'épaule. d'exploration de ces anomalies et de beaucoup d'autres est
Une sténose (ou un rétrécissement) de la voie d'éjection l'électrocardiogramme (ou ECG).
aortique est observée beaucoup plus fréquemment chez Le nœud atrio-ventriculaire (AV) ou les régions du myo-
certaines races de chiens que chez d'autres. Les races pré- carde ventriculaire les plus proches peuvent subir des
disposées à cette anomalie sont le golden retriever, le Terre- changements physiologiques ou anatomo-pathologiques.
Neuve, le rottweiler, le boxer et le berger Allemand. Les Le nœud atrio-ventriculaire ou les régions avoisinantes
lésions se situent généralement juste en-dessous de la valve peuvent devenir « hyperexcitables » et devenir leur pro-
192 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

hypertrophie
Figure 4.50. Maladie de la valve tricuspide chez le chien.
du ventricule droit
(Reproduit d'après Le Manuel Vétérinaire Merck, Hui-
tième Edition, CD-Rom 2000, avec la permission de l'é-
diteur, Merck & Co., Inc., Whitehouse Station, NJ.)
lames valvulaires
épaissies, opaques
et de forme anormale

cordages tendineux
courts et trapus

M. papillalres
hypertrophiés
et fusionnés

hypertrophie
du ventricule droit

épaississement
des valvules \

\ valve
épaississement / dysplaslque
à la base de la /
valve pulmonaire

Figure 4.51. Sténose de la valve pulmonaire chez le


chien. (Reproduit d'après Le Manuel Vétérinaire Merck,
Huitième Edition, CD-Rom 2000, avec la permission de
l'éditeur, Merck & Co., Inc., Whitehouse Station, NJ.)

anneau
sous-aortique

hypertrophie
Figure 4.52. Sténose sous-aortique chez le chien. (Repro- du ventricule gauche
duit d'après Le Manuel Vétérinaire Merck, huitième Edi-
tion, CD-Rom 2000, avec la permission de l'éditeur,
Merck & Co., Inc., Whitehouse Station, NJ.)
4 / Le Thorax et les Viscères Thoraciques 1 9 3

même (sténose pulmonaire valvulaire, Figure 4.51), la aortique (on parle alors de sténose aortique sous-valvulaire
zone au-dessus de la valve (sténose pulmonaire sus-valvu- ou sténose sous-aortique [SAo], Figure 4.52) ; dans les sté-
laire), la zone en-dessous de la valve dans la voie d'éjection noses sévères, un anneau fibreux encercle et fait obstacle à
du ventricule (sténose pulmonaire sous-valvulaire) ou l'éjection du sang hors du ventricule gauche. La valve
même l'infundibulum du cône pulmonaire (sténose pul- mitrale peut aussi être impliquée dans une anomalie ana-
monaire infundibulaire). Toutes ces formes de sténose pul- tomique de la voie d'éjection (dysplasie de la valve mitrale
monaire s'accompagnent d'un souffle systolique rugueux, par exemple, Figure 4.53). Les sténoses de la valve aortique
crescendo-decrescendo et d'une hypertrophie du ventri- elle-même et les sténoses sus-valvulaires sont moins fré-
cule droit. Cette lésion peut être observée à l'échographie quentes. Parfois, une infection de la valve peut engendrer
cardiaque ou à la radiographie de contraste du cœur. une sténose et quelquefois une insuffisance valvulaire. Une
Il est rare que la valve pulmonaire développe une insuf- sténose de la voie d'éjection aortique produit un souffle
fisance, mais si cela survient, l'insuffisance s'accompagne systolique dont l'intensité dépend de la sévérité de la sté-
généralement d'un souffle diastolique doux. nose. Une insuffisance valvulaire entraîne un souffle dias-
Le ventricule gauche communique avec l'oreillette gauche tolique. L'échographie cardiaque est le meilleur moyen
par l'orifice atrio-ventriculaire gauche, fermé par la valve d'observer des lésions de la voie d'éjection de l'aorte.
atrio-ventriculaire gauche comportant deux larges lames ou La Tétralogie de Fallot (Figure 4.54), plus fréquente
cúspides (pariétale et septale). La valve atrio-ventriculaire chez le chat que chez le chien, est une combinaison des
gauche est par conséquent également appelée valve bicuspide anomalies suivantes : dextro-position et chevauchement
(ou mitrale en raison de sa ressemblance avec la mitre du de l'aorte sur le septum interventriculaire, sténose pul-
pape ou d'un archevêque). monaire, communication interventriculaire haute (ou
La fermeture des deux valves atrio-ventriculaires coïn- sous-aortique) et hypertrophie du ventricule droit.
cide avec le premier bruit du cœur. Le système d'excitation et de conduction électrique du
Le point d'intensité maximale du bruit de la valve cœur (Figure 4.55) comprend deux nœuds, le nœud sino-atrial
mitrale se situe à gauche du thorax, entre le quatrième et ou sinusal (anciennement nœud de Keith et Flack) et le nœud
le sixième espace intercostal, à la limite du sternum. Cette atrio-ventriculaire (anciennement nœud d'Aschoff et Tawara),
aire se situe dans la région où l'on peut palper le batte- et un faisceau (faisceau atrio-ventriculaire de His). Ce dernier
ment de l'apex du cœur (choc apexien). comprend un tronc et deux branches, droite et gauche, qui se
Les cordages tendineux, les muscles papillaires et les tra- terminent par un réseau de projections cellulaires appelées
bécules charnues sont généralement présents, mais on obs- fibres de Purkinje. En plus de ces structures, les faisceaux,
erve rarement les trabécules septo-marginales. voies et fibres qui suivent sont présents : les voies internoda-
Dans certaines situations, les cordages tendineux peu- les de James, la voie atrio-His de James, les fibres atrio-ven-
vent se rompre (généralement brutalement), entraînant triculaires gauches de Kent et les fibres nodo-ventriculaires,
un prolapsus de la valve atrio-ventriculaire dans nodo-fasciculaires et fasciculo-ventriculaires de Mahaim.
l'oreillette. Dans ce cas, cela survient généralement du Le nœud sino-atrial (SA) est le stimulateur naturel (ou
côté gauche du cœur et entraîne une insuffisance de la pacemaker) du cœur. Il est innervé à la fois par des fibres
valve mitrale et l'apparition d'un souffle holosystolique sympathiques et parasympathiques de sorte que le rythme
audible à l'auscultation cardiaque. cardiaque peut être accéléré (fibres sympathiques) ou
L'aorte émerge du ventricule gauche. L'anneau fibreux ralenti (fibres parasympathiques) par contrôle nerveux.
correspondant entoure l'orifice aortique. Une valve similaire Lorsqu'une maladie affecte le nœud sinusal, il ne produit
à celle située à l'origine du tronc pulmonaire, appelée valve plus d'impulsion régulière d'entraînement. Cela entraîne
aortique, est présente ; elle comprend trois valvules semi- parfois un bloc sino-atrial ou maladie du nœud sinusal (en
lunaires (septale, droite et gauche) et les bords libres et les anglais, « Sick Sinus Syndrome »), le rythme pouvant être
nodules (fermant la valve au cours de la diastole du ventri- accéléré (tachycardie) ou ralenti (bradycardie). (La maladie
cule gauche). du nœud sinusal affecte principalement les schnauzers !).
La fermeture de la valve aortique (et de la valve pul- Parfois, bradycardie et tachycardie sont présentes dans la
monaire) coïncide avec le second bruit du cœur, audible à maladie du nœud sinusal, avec une alternance entre
gauche du thorax dans le quatrième espace intercostal au rythme rapide et rythme lent. La meilleure technique
niveau de l'articulation de l'épaule. d'exploration de ces anomalies et de beaucoup d'autres est
Une sténose (ou un rétrécissement) de la voie d'éjection l'électrocardiogramme (ou ECG).
aortique est observée beaucoup plus fréquemment chez Le nœud atrio-ventriculaire (AV) ou les régions du myo-
certaines races de chiens que chez d'autres. Les races pré- carde ventriculaire les plus proches peuvent subir des
disposées à cette anomalie sont le golden retriever, le Terre- changements physiologiques ou anatomo-pathologiques.
Neuve, le rottweiler, le boxer et le berger Allemand. Les Le nœud atrio-ventriculaire ou les régions avoisinantes
lésions se situent généralement juste en-dessous de la valve peuvent devenir « hyperexcitables » et devenir leur pro-
194 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

valve AV gauche épaissie

cordages tendineux
courts et trapus

hypertrophie
du ventricule gauche

ÇKJPHto&aJvO

Figure 4.53. Dysplasie de la valve mitrale chez le chien.

dextro-position
et chevauchement
de l'aorte
iaorte en fer à cheval)

sténose pulmonaire

communication
interventriculaire (ou CIV)
sous-aortique

hypertrophie
du ventricule droit

Figure 4.54. Tétralogie de Fallot chez le chat.


4 / Le Thorax et les Viscères Thoraciques 195

(1) nœud sino-atrial (SA)

fibres AV gauches de Kent

voie atrio-His de James

(3) faisceau de His


voie internodale de James (faisceau
atrio-ventriculaire AV)

(2) nœud atrio-ventricuiaire (AV)


(5) pilier gauche

(6) fibres nodo-ventriculaires de Mahaim

(7) fibres nodo-fasciculaires de Mahaim (4) pilier droit

(8) fibres fasciculo-ventriculaires de Mahaim

trabécules septo-marginales

voie
voie atrio-His
internodale de James
de James

voie
intranodale
de James

Figure 4.55. Système d'excitation et de conduction électrique du cœur chez le chien. (Reproduit d'après Le Manuel Vétérinaire Merck, Hui-
tième Edition, CD-Rom 2000, avec la permission de l'éditeur, Merck & Co., Inc., Whitehouse Station, NJ.)
1 9 6 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

pre pacemaker avec un rythme « supra-ventriculaire » Chez les Carnivores, la distribution de l'irrigation sanguine
plus rapide. Le nœud lui-même peut être incapable de et la proportion de l'organe irrigué par chacune des artères
conduire l'impulsion qui lui a été transmise par l'oreillette. coronaires sont du type irrigation coronaire gauche.
Dans ce cas, les ventricules répondent par un rythme beau- Contrairement à l'Homme, ni les chats, ni les chiens ne
coup plus lent. Ce nœud atrio-ventriculaire est le siège de sont affectés par des maladies coronariennes (athérosclé-
blocs atrio-ventriculaires. Un bloc atrio-ventriculaire du rose coronarienne). Dans de rares cas (hypothyroïdie ou
premier degré (BAV1) correspond simplement à un allon- hypercholestérolémie familiale, généralement), les chiens
gement de l'intervalle PQ (ou conduction atrio-ventricu- peuvent montrer des signes de maladies coronariennes
laire). Un bloc atrio-ventriculaire du second degré (BAV2) plus ou moins similaires aux signes observés chez
est l'interruption intermittente des battements ventriculai- l'Homme. Lorsque la circulation coronarienne est com-
res. Un bloc atrio-ventriculaire du troisième degré (ou BAV promise, l'irrigation du myocarde est insuffisante et on
complet) survient lorsque les ondes P (activité électrique observe une dégénérescence secondaire du myocarde.
atriale) ont un rythme propre et que les complexes QRS Les veines sont les suivantes : grande veine cardiaque,
(dépolarisation ventriculaire ou ventriculogramme) ont un conduisant le sang du sillon interventriculaire gauche vers
rythme beaucoup plus lent et indépendant des ondes P le sinus coronaire et recevant également du sang de la bran-
(Figures 4.56 et 4.57). Sur la Figure 4.56 (électrocardio- che intermédiaire (cheminant sur le bord ventriculaire gau-
gramme normal chez un chien, dérivation II), l'onde R est che du cœur) ; la veine oblique de l'oreillette gauche (de la
assez haute (environ 2,8 mV) et dans certains cas pourrait paroi de l'oreillette gauche vers le sinus coronaire) ; les
indiquer une hypertrophie ventriculaire gauche. Sur la veines cardiaques droites (de la paroi du ventricule droit
Figure 4.57 (électrocardiogramme chez un chat), la ligne vers l'oreillette droite) et les veines minimales du cœur
basale montre un « bruit » électrique (artefact ou signal (veines microscopiques débouchant dans toutes les cham-
non désiré) qui est souvent typique des électrocardiogram- bres cardiaques et s'anastomosant avec certaines veines et
mes chez le chat et lié à des tremblements musculaires. artères).
L'innervation autonome du cœur est représentée par les Les vaisseaux lymphatiques du cœur proviennent des
nerfs cardiaques, à la fois sympathiques et parasympathiques. réseaux de capillaires lymphatiques sous-endocardiques,
Les nerfs cardiaques sympathiques transportent des fibres myocardiques et sous-épicardiques. Les plus gros des vais-
postganglionnaires accélératrices provenant du ganglion cer- seaux lymphatiques se vident dans différents lymphocentres
vical moyen et du ganglion cervical caudal (ou cervico-tho- ou nœuds lymphatiques, variables du chien au chat.
racique). Les nerfs cardiaques thoraciques issus de plusieurs Des tumeurs des tissus entourant le cœur ou des tissus
ganglions vertébraux sont également présents. cardiaques eux-mêmes peuvent survenir aussi bien chez
L'innervation parasympathique du cœur provient du nerf le chien que chez le chat ou d'autres espèces. Les néoplas-
vague, qui transporte des fibres préganglionnaires modératri- mes peuvent être primaires ou secondaires. Lorsqu'un
ces (inhibitrices). La synapse avec les fibres postganglion- processus néoplasique infiltre le tissu contractile, la
naires se fait au niveau du ganglion cardiaque intramural. contractilité du myocarde est compromise. Lorsque ce
processus néoplasique infiltre l'épicarde ou la couche
Irrigation Sanguine du Cœur pariétale du péricarde séreux, cela entraîne une extrava-
sation péricardique et une diminution secondaire du rem-
Les artères coronaires droite et gauche prennent naissance au plissage diastolique. On peut également observer des
niveau du sinus aortique dans le bulbe aortique, localisé pro- tumeurs intracardiaques ; elles font généralement obsta-
ximalement aux valvules semi-lunaires de l'aorte. Chaque cle à la libre circulation du sang sur les surfaces endocar-
altère coronaire se divise en branches situées dans les sillons diques. Le type de néoplasmes est extrêmement varié et
interventriculaires. Les branches de l'artère coronaire droite une discussion plus détaillée à ce sujet n'est pas du ressort
sont les suivantes : l'artère coronaire droite accessoire (chez de ce livre.
20% des chiens), la branche marginale droite (présente uni-
quement chez le chien), la branche interventriculaire sous-
sinusale (parfois présente chez le chat) et la branche septale. NOTE
Les branches de l'artère coronaire gauche sont les suivantes :
la branche interventriculaire paraconienne, la branche circon- 1. C'est un terme qui implique uniquement une atteinte hémo-
flexe, la branche intermédiaire (marginale gauche), la branche dynamique, mais il n'indique aucunement l'étiologie spécifique
interventriculaire sous-sinusale et les branches septales. du fluide responsable de l'atteinte.
4 / Le Thorax et les Viscères Thoraciques 197

Complexe QRS

Figure 4.56. Electrocardiogramme (ECG) d'un chien normal. Compa-


rez les amplitudes des complexes avec celles d'un chat.

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Onde P Onde P OndeT Complexe QRS

Figure 4.57. Electrocardiogramme (ECG) d'un chat normal. Notez l'amplitude relativement faible.
5
Le Membre Ihoracique

r. sus-epineuse
RÉGIONS ANATOMIQUES r. sous-épineuse r. scapulaire
r. acromiale
L e s régions anatomiques sont illustrées sur les Figures 5.1 à 5.6.

r. préscapulaire

r. tricipitale

r. de l'articulation
de l'épaule r. brachiale

r. de l'articulation du coude

r. antébrachiale

r. du carpe

r. métacarpo-phalangienne

métacarpienne r. de la phalange proximale

r. inter-phalangienne proximale

Figure 5.1. Régions anatomiques du r. de la phalange moyenne


membre thoracique chez le chien -
Vue crâniale. r. inter-phalangienne distale

199
2 0 0 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

r. du cartilage scapulaire

r. dorsale du cou
r, sus-épineuse r. inter-scapulaire

r. latérale du cou

r. sous-épineuse

r. préscapulaire

r. brachio-céphalique

r. tricipitale

r. acromiale
r. cardiaque

r. de l'articulation de l'épaule
r. de l'hypocondre

r. brachiale

r. sternale
r, de l'articulation du coude

r, olécrânienne

r. antébrachiale

r. de la phalange moyenne
r. métacarpienne

r. inter-phalangienne distale
r. métacarpo-phalangienne

r. de la phalange proximale
griffes

r. inter-phalanglenne proximale

Figure 5.2. Régions anatomiques du membre thoracique chez le chien - Vue latérale.
5 / Le Membre Thoracique 201

r. du cartilage scapulaire

r. sus-epineuse

r. sous-epineuse

r. tricipitale

r. acromiale

r. brachiale

r. de l'articulation
du coude

r. olécrânienne

r. antébrachiale

du carpe

métacarpienne

métacarpo-phalangienne

Figure 5.3. Régions anatomiques du membre thoracique chez le chien - Vue caudale.
2 0 2 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

Chien Chat

r. antébrachiale

r. du carpe

r. métacarpienne

r. métacarpo-phalangienne

r. de la phalange proximale

r. inter-phalangienne proximale

r, de la phalange moyenne

inter-phalangienne

griffes
'!?(TVto *,

Figure 5.4 et 5.5. Régions anatomiques du membre thoracique chez le chien et chez le chat - Vue palmaire.
5 / Le Membre Thoracique 2 0 3

r. axillaire

fosse axillaire
r. brachiale

r. tricipitale

r. olécrânienne

r. de l'articulation du coude

r. antébrachiale

r. métacarpienne
8
r. de la phalange proximale

r. inter-phalangienne distale

Figure 5.6. Régions anatomiques du membre thoracique chez le chien - Vue médiale.
2 0 4 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

Os

Les os du membre thoracique sont illustrés sur les Figures 5.7 à 5.25.

Figure 5.12. Projection des os du membre thoracique chez le chien - Vuel a t é r a l e(* = repères anatomiques palpables).
5 / Le Membre Thoracique 2 0 5

bord dorsal de la scapula

fosse sous-scapulaire

fosse sus-épineuse

bord crânial de la scapula

épine scapulaire

acromion
col de la scapula

tubercule sus-gléno'fdal
grand tubercule (ou trochiter)

petit tubercule (ou trochin) surface d'insertion


du M. sous-épineux

gouttière inter-tuberculaire
(ou coulisse bicipitale)
crête du trochiter

ligne tricipitale

tubérosité deito'idienne

crête humérale

fosse de la tête du radius


tubérosité de l'olécrâne
trou supra-trochléaire

épicondyle latéral
épicondyle médial
petite tête humérale

trochlée humérale
tête du radius

Figure 5.18. Squelette du membre thoracique gauche chez le chien - Face caudale.
2 0 6 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

tubérosité de l'olécrâne

/ processus ancone
olécrâne
I
échancrure trochléaire
apophyse coronoïde latérale
apophyse coronoïde médiale
_ tête du radius
/ I
ulna

P III Vue frontale

bord coronaire

apophyse unguiculaire
corps du radius
crête unguiculaire

tubercule du fléchisseur

corps de l'ulna

tête de l'ulna
trochlée du radius
apophyse styloïde de l'ulna
apophyse styloïde os ulnaire du carpe
base du métacarpe
os intermédio-radial du carpe

os du carpe I à IV

os métacarpiens I à V corps

tête
os sésamoïde dorsal i m. PI
H »
_ P II
J
JJ •JL' :
T A
P III Y*
L\ ( Ç \
\ Js
jfà, il
VI cW

Figure 5.9. Squelette du membre thoracique gauche chez le chien - Face crâniale (ou dorsale).
5 / Le Membre Thoracique 2 0 7

. scapula* m
processus supra-hamatus de l'acromion*

A . processus hamatus*-

. humérus*

trou sus-condyiieri fosse radiale

w
U}
fosse coronoïdienne
radius*
IF

ulna*

os du carpe'

os métacarpiens

phalanges*

Figure 5.10. Squelette du membre thoracique Figure 5.11. Squelette du membre thoracique gau-
gauche chez le chat - Face crâniale (ou dorsale) che chez le chat - Face caudale (ou palmaire) (* =
(* = repères anatomiques palpables). repères anatomiques palpables).
208 Guide pratique d'anatomie d u chien et d u chat

Figure 5.12. Projection des os du membre thoracique chez le chien - Vue latérale (* = repères anatomiques palpables).
5 / Le Membre Thoracique 2 0 9

angle crânial de la scapula


y
bord dorsal de la scapula

epine scapulaire
fosse sous-épineuse

bord crânial de la scapula angle caudal de la scapula

fosse sus-épineuse «

bord caudal de la scapula

échancrure scapulaire
acromion

col de la scapula
tubercule sus-glénoïdal
processus hamatus

grand tubercule (ou trochiter) tubercule sous-glénoïdal

tête de l'humérus
surface d'insertion
du M. sous-épineux col de l'humérus

cavité glénoïde tubérosité du petit rond

ligne tricipitale
crête du trochiter tubérosité deltoïdienne

, • , gouttière du M. brachial
, „, tr crête sus-condylienne latérale
corps de I humérus
/ fosse olécrânienne

. _ tubérosité de l'olécrâne

olécrâne

condyle humérai « M I épicondyle latéral

petite tête humérale


tête du radius

radius

Figure 5.13. Squelette du membre thoracique gauche chez le chien - Face latérale.
210 Guide pratique d'anatomie d u chien et du chat

Figure 5.19. Squelette du membre thoracique gauche chez le chien - Facecaudale(oupalmaire).


5 / Le Membre Thoracique 211

scapula

humérus

trou sus-condylien

ulna

radius

apophyse
unguiculaire tubercule
du fléchisseur

Phalange distale, profil

os du carpe
os du carpe ongle (griffe)

os métacarpiens
os métacarpiens _
os sésamoïde proximal phalanges

Figure 5.15. Squelette du membre thoracique gauche chez le chat - Figure 5.16. Squelette du membre thoracique gauche chez le chat -
Face latérale. Face médiale.
212 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

bord dorsal de la scapula

épine scapulaire* angle caudal de la scapula*

bord caudal de la scapula*

acromion angle ventral de la scapula

processus hamatus* tête de l'humérus

grand tubercule
(ou trochiter)*

tubérosité deltoïdienne* corps de l'humérus

épicondyle médial*
tubérosité de l'olécrâne*

épicondyle latéral*
olécrâne*
apophyse coronoïde latérale*

corps de l'ulna*
corps du radius*

os intermédio-radial du carpe
apophyse styloïde de l'ulna*
os du carpe I à IV
os ulnaire du carpe

os accessoire du carpe*
_ os métacarpiens

I I
I
phalanges

Figure 5.17. Projection des os du membre thoracique chez le chien - Vue caudale (* = repères anatomiques palpables).
5 / Le Membre Thoracique 2 1 3

bord dorsal de la scapula

fosse sus-épineuse

angle caudal de la scapula

épine scapulaire

fosse sous-épineuse

fosse sous-scapuiaire

col de la scapula

acromion _ petit tubercule (ou trochin)

tubercule sous-génoïdal

processus hamatus tête de l'humérus

grand tubercule (ou trochiter)

tubérosité du grand rond

tubérosité deltoïdienne

fosse olécrânienne
épicondyle latéra
trou supra-trochléaire
tubérosité de Polécrâne

condyle huméral
épicondyle médial

Figure 5.18. Squelette du membre thoracique gauche chez le chien - Face caudale.
214 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

tubérosité de Polécrâne

olecrane processus ancone

échancrure trochléaire

apophyse coronoïde médiate


apophyse coronoïde latérale

ulna

tubercule du fléchisseur

a apophyse unguiculaire
M

radius
Phalange distale, vue palmaire

ongle (griffe)

apophyse styloïde de l'ulna \


apophyse styloïde du radius

os accessoire du carpe _ os intermédio-radial du carpe

os ulnaire du carpe _
I os du carpe I à IV

os métacarpiens

os sésamoïdes proximaux

phalanges

^K P^-V^X*.*.'Je .j

Figure 5.19. Squelette du membre thoracique gauche chez le chien - Face caudale (ou palmaire).
5 / Le Membre Thoracique 215

Figure 5.20. Projection des os du membre thoracique chez le chien - Vue médiale (* = repères anatomiques palpables).
216 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

fosse sous-scapulaire

col de la scapula

tubercule sus-glénoïdal
tubercule sous-glénoi'dal
apophyse coracoïde
grand tubercule
(ou trochiter)
tête de l'humérus

gouttière
inter-tuberculaire
petit tubercule (ou trochin)

crête du trochin

tubérosité du grand rond

humérus

fosse olécrânienne

tubérosité
de Polécrâne

épicondyle médial

olécrâne
trochlée humérale

radius

Figure 5.19. Squelette du membre thoracique gauche chez le chien - Facec a u d a l e(oupalmaire).
5 / Le Membre Thoracique 217

fosse olécrânienne

tubérosité de l'olécrâne

épicondyle médial

trochlée humérale

olécrâne

radius

apophyses styloïdes du radius et de l'ulna

os accessoire du carpe

Figure 5.13. Squelette du membre thoracique gauche chez le chien - Face l a t é r a l e .


218 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

La scapula comporte les structures suivantes : l'angle cra- pulaire chemine profondément à l'acromion et doit être
nial et le bord crânial ; l'échancrure scapulaire ; l'angle ven- préservé lors des ostéotomies de l'acromion (Figure 5.23).
tral avec le tubercule sus-glénoïdal et la cavité glénoïde ; chez L'épine de la scapula est fréquemment fracturée suite à
le chien, 1'acromion avec le processus hamatus (R) et chez le un traumatisme.
chat 1'acromion avec le processus hamatus et le processus Le bord caudal de la scapula est un repère anatomique
suprahamatus (R) ; le cartilage scapulaire (ou cartilage de palpable pour la création d'un lambeau cutané à modèle
l'omoplate) attaché au bord dorsal ; l'épine scapulaire (R) axial basé sur l'artère thoraco-dorsale. Le pédicule de
divisant la face latérale en fosses sus-épineuse et sous-épi- l'artère thoraco-dorsale est situé dans « la dépression
neuse ; l'angle caudal (R) et le bord caudal de la scapula. caudale de l'épaule », juste caudalement à la scapula au
Le tubercule sus-glénoïdal est le point d'insertion du niveau de l'acromion.
tendon du muscle biceps brachial. Les fractures d'avul- L'humérus s'articule proximalement avec la scapula par la
sion du tubercule se produisent suite aux contraintes tête, en avant de laquelle on peut facilement palper le grand
mécaniques occasionnées par le biceps brachial. tubercule (ou trochiter) (R) et le petit tubercule (ou trochin)
L'acromion est le repère anatomique central pour com- (R).
mencer la palpation de l'épaule ; c'est également le site de La face caudale de la tête de l'humérus est le site de
fractures d'avulsion secondaires aux contraintes mécani- lésions d'ostéochondrite disséquante (OCD).
ques produites par le muscle deltoïde. Le nerf supra-sca-

surface de coupe
articulation de l'épaule, ouverte

N. supra-scapulaire tendon du M. sous-épineux

acromion (sectionné)
tubercule sus-glénoïdal

M. sus-épineux
partie acromiaie du M. deltoïde
tête de l'humérus

Figure 5.23. Rapport entre le N. supra-scapulaire et l'articulation de l'épaule dans le membre thoracique gauche
chez le chien.
5 / Le Membre Thoracique 219

Le grand tubercule de l'humérus est le site de choix, et l'humérus d'autre part, dans la voie d'abord médiale
avec l'aile de l'ilium, pour les prélèvements de greffons de de l'humérus pour la réparation d'une fracture diaphy-
moelle osseuse facilitant la consolidation des fractures. Le saire.
grand tubercule de l'humérus est également un site de La crête sus-condylienne latérale (R) et les épicondyles
ponction/aspiration de moelle osseuse pour les myélo- latéral et médial (R) sont également palpables.
grammes. Lorsqu'on ne peut palper l'épicondyle latéral de l'hu-
Lors de luxation de l'épaule, il faut bien évaluer les rap- mérus et la pointe de l'olécrâne (tubérosité de l'olécrâne),
ports entre l'acromion et le grand tubercule. c'est un signe d'épanchement du coude.
Le corps de l'humérus est palpable ainsi que la tubérosité A l'extrémité distale, l'humérus s'articule avec le radius
du deltoïde (R) et la crête de l'humérus (R). par le condyle huméral, comprenant la petite tête humérale
Le nerf radial qui est en contact étroit avec l'humérus (ou capitulum) (R) et la trochlée humérale. Seule la lèvre
(il le croise à mi-diaphyse ventro-crânialement, en direc- médiale de la trochlée est palpable (R).
tion oblique) doit être préservé dans la voie d'abord laté- Le trou sus-condylien (ou foramen supra-condylaire) n'est
rale de l'humérus lors de la réparation d'une fracture présent que chez le chat ; c'est le lieu de passage de l'artère
diaphysaire (Figure 5.24). brachiale et du nerf médian. Chez le chien, le trou sus-condy-
La Figure 5.25 montre les rapports anatomiques entre lien, s'il est présent, est généralement une structure spécifi-
les nerfs musculo-cutané, médian et ulnaire d'une part, que d'espèce.

M. brachial

M. triceps brachial

humérus

N. radial
crête
sus-condylienne
latérale

Í-V--

Figure 5.24. Rapport entre le N. radial et la face latérale de l'humérus dans le membre thoracique gauche chez le chien.
2 2 0 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

A. brachiale profonde

N. ulnaire

A. brachiale

N. musculo-cutané

N. médian

M. biceps brachial

A. bicipitale

A. brachiale superficielle

humérus

M. triceps brachial

A. ulnaire collatérale

M. extenseur radial du carpe

Figure 5.25. Rapport entre les nerfs et la face mediale de l'humérus dans le membre thoracique gauche chez le chien.

L'humérus s'articule proximalement, par la tête humérale, Une vue crâniale du radius expose l'ensemble de l'os avec
avec la cavité glénoïde de la scapula et distalement par le sa tête, son corps et sa trochlée.
condyle huméral, avec la fosse de la tête du radius et avec . La face crâniale du corps du radius est l'emplacement
l'échancrure trochléaire de l'ulna (Figure 5.26). de choix pour les plaques lors de la réparation chirurgi-
Le condyle huméral est un site fréquent de fractures cale des fractures.
articulaires. Les fractures peuvent impliquer n'importe Les fractures distales du radius sont très fréquentes
quelle face ou partie du condyle, mais la partie latérale est dans les races toy. Leur consolidation est compliquée par
le plus souvent impliquée. Ces fractures sont très sérieu- l'irrigation sanguine médiocre (branche de l'artère inter-
ses car ce sont des fractures articulaires. Les lésions d'os- osseuse caudale, l'artère nourricière du radius pénètre
téochondrite disséquante et les lésions ulcératives de dans l'os à la jonction entre le tiers proximal et le tiers
contact concernent la face médiale du condyle huméral moyen du radius et chemine ensuite distalement ; l'extré-
(Figure 5.27). mité distale de l'os est peu irriguée par cette artère).
5 / Le Membre Thoracique 221

Figure 5.26. Vue latérale de l'épaule du chien (épaule en extension). Figure 5.27. Vue crànio-caudale de l'épaule d'un chien.

a. Fosse sus-épineuse a. Corps de la scapula


b. Fosse sous-épineuse b. Tubercule sus-glénoïdal de la scapula
c. Epine scapulaire c. Tête de l'humérus
d. Acromion d. Grand tubercule (ou trochiter)
e. Manubrium sternal e. Cavité glénoïde
f. Face caudale de la tête de l'humérus f. Epine scapulaire
g. Cavité glénoïde
h. Gouttière inter-tuberculaire (ou coulisse bicipitale)
i. Tubercule sus-glénoïdal
j. Grand tubercule (ou trochiter)
k. Apophyse coracoïde

La trochlée (extrémité distale du radius) porte une apo- styloïde de l'ulna (R) sur la face latérale et l'apophyse sty-
physe styloïde (R) sur sa face médiale. loïde du radius (R) sur la face médiale sont les principales
Le radius s'articule proximalement avec l'humérus et structures.
l'ulna et distalement avec l'ulna et la première rangée d'os La face crâniale de l'avant-bras montre la moitié distale du
carpiens ; par son corps, le radius s'articule caudalement avec corps de l'ulna ; la face latérale de l'avant-bras distal montre
l'ulna. En plus de la fosse de la tête du radius (impliquée dans la tête de l'ulna (extrémité distale) et l'apophyse styloïde (R).
l'articulation huméro-radiale), la circonférence articulaire de L'ulna présente un olécrâne très développé (R) avec la
la tête du radius répond à l'échancrure radiale de l'ulna. tubérosité proximale, le processus anconé, l'échancrure
Sur une vue caudale, on observe le bord médial du radius trochléaire et, à l'extrémité, l'apophyse coronoïde latérale
et le bord latéral de l'ulna, tous deux palpables. La structure (Figures 5.28 à 5.30).
la plus proéminente est l'olécrâne (R) avec sa tubérosité
proximale (R) ; l'apophyse coronoïde latérale de l'olécrâne
est palpable sur cette face. A l'extrémité distale, l'apophyse
2 2 2 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

Figure 5.28. Radiographie latérale de l'articulation de l'épaule d'un


chien (OCD).
Ceci est un exemple d'ostéochondrite disséquante (OCD). On
observe un fragment de cartilage libre dans l'articulation (flèche
blanche) ainsi qu'un aplatissement et une érosion de l'os sous-chon-
dral de la tête de l'humérus (flèches noires).

Figure 5.29. Radiographie latérale de l'articulation du coude


d'un chien.

a. Processus anconé
b. Tubérosité de l'olécrâne
c. Bord caudal de l'épicondyle latéral
d. Extrémité distale de l'épicondyle médial
e. Articulation radio-ulnaire
f. Apophyse coronoïde médiale de l'ulna
g. Tête du radius
h. Condyle de l'humérus

L'olécrâne est exposé aux fractures d'avulsion en rai-


son de l'insertion solide du triceps brachial. On utilise
également l'ostéotomie de l'olécrâne pour exposer la face
caudale de l'articulation du coude pour la réparation chi-
rurgicale des fractures distales de l'humérus.
. Lors de luxation du coude, l'olécrâne palpable est
Figure 5.30. Radiographie latérale du coude d'un chien (coude en déplacé latéralement à l'épicondyle latéral, également
flexion). palpable.
Le processus anconé est un noyau d'ossification distinct
a. Epicondyle médial
chez les chiens en croissance. Chez les bergers Allemands,
b. Processus anconé
c. Olécrâne
ce processus devrait fusionner avec le reste de l'ulna vers
d. Bord médial du condyle huméral l'âge de 20 semaines ; si ce n'est pas le cas, on parle de
e. Apophyse coronoïde médiale de l'ulna non union du processus anconé, affection entraînant une
f. Corps de l'ulna arthrose du coude (Figure 5.31).
g. Corps du radius
5 / Le Membre Thoracique 2 2 3

Figure 5.32. Vue latérale du coude d'un chien, en flexion (non


union du processus anconé). Zone d'ossification incomplète
(flèches noires) avec séparation du processus anconé (flèche
blanche) du reste de l'ulna.
Figure 5.31. Vue crànio-caudale du coude d'un chien.

a. Trou supra-trochléaire de l'humérus est remplacé par le terme « dorsal » et le terme « caudal »
b. Processus anconé
par le terme « palmaire ».
c. Epicondyle médial
d. Apophyse coronoïde médiale de l'ulna Les os du carpe, les os métacarpiens et les phalanges sont
e. Radius des structures palpables et des repères anatomiques pour
f. Epicondyle latéral l'examen clinique et l'abord clinique.
g. Olécrâne Les os du carpe suivants sont représentés sur une vue laté-
h. Corps de l'humérus
rale : l'os accessoire du carpe (ou os pisiforme) (R) et l'os
ulnaire du carpe (R) sur la rangée proximale, et l'os du carpe
IV (ou « os crochu » ou « os unciforme ») sur la rangée
Le corps de l'ulna se poursuit jusqu'à la région du carpe et distale. Cependant, on peut également apercevoir sur cette
se termine par son extrémité distale appelée la tête de l'ulna. face du membre une partie de l'os intermédio-radial (ou os
La tête se termine par l'apophyse styloïde (R). La tête de scapho-lunaire) et de l'os du carpe III (Figures 5.32 et 5.33).
l'ulna porte deux surfaces articulaires : la circonférence arti- (L'os intermédio-radial est formé par la fusion de l'os
culaire pour l'articulation avec le radius et la surface articu- intermédiaire du carpe et de l'os radial du carpe).
laire pour l'os ulnaire du carpe. Sur une vue dorsale, les os du carpe sont tous visibles (sur
L'olécrâne et sa tubérosité (R) sont facilement palpables une radiographie, même l'os accessoire du carpe est visible).
alors que le processus anconé et l'apophyse coronoïde Dans un ordre latéro-médial, sur la rangée proximale, on voit
médiale ne le sont pas à cause de la masse musculaire. La l'os ulnaire du carpe et l'os intermédio-radial ; sur la rangée
moitié distale du bord médial du radius (R) se trouve juste distale, on voit les os du carpe IV à I (Figure 5.34).
sous la peau ; remarquez l'apophyse styloïde à l'extrémité Lors d'un épanchement de l'articulation du carpe, il est
distale du radius (R). presque impossible de palper les os du carpe.
L'apophyse coronoïde médiale est le site d'une affection Lors d'une instabilité du carpe, il est facile de mettre en
appelée « fragmentation de l'apophyse coronoïde évidence une laxité médiale et latérale et une hyperexten-
médiale ». Cette affection entraîne une arthrose du sion du carpe.
coude. La palpation pression directe de l'apophyse coro- Parmi les os du carpe, seul l'os accessoire du carpe (R) est
noïde médiale génère une douleur si l'apophyse n'est pas palpable sur la face palmaire. Le reste des os du carpe est
correctement soudée. recouvert par des ligaments et par les tendons des muscles
Depuis le carpe jusqu'aux phalanges, le terme « crânial » fléchisseurs superficiels et profonds des doigts glissant sur la
2 2 4 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

Figure 5.34. Radiographie dorso-palmaire du carpe d'un chien.

a. Radius
b. Métaphyse distale du radius
c. Apophyse styloïde du radius
d. Os intermédio-radial du carpe
Figure 5.33. Radiographie latérale du carpe d'un chien. e. Os du carpe II
f. Os du carpe III
a. Corps de l'ulna g. Os métacarpien II
b. Apophyse styloïde de l'ulna h. Os métacarpien III
c. Os accessoire du carpe i. Os métacarpien IV
d. Os ulnaire du carpe j. Os métacarpien V
e. Os sésamoïde du M. long abducteur du pouce k. Os du carpe IV
f. Métacarpien I 1. Os ulnaire du carpe
g. Os du carpe III m. Apophyse styloïde de l'ulna
h. Os intermédio-radial du carpe n. Os accessoire du carpe
i. Corps du radius o. Ulna

gouttière carpienne et dans le canal du carpe (gouttière car- lombricaux et par les tendons des muscles fléchisseurs super-
pienne + rétinacle des fléchisseurs [ou ligament annulaire du ficiels et profonds des doigts.
carpe] = canal carpien). Sur la face médiale du métacarpe, on peut voir, lorsqu'il est
Sur la face médiale du carpe, on voit l'os intermédio-radial présent, l'os métacarpien I ainsi que les os métacarpiens II et
du carpe (dans la rangée proximale) et les os du carpe I et II III avec leur base (R), leur corps (R) et leur trochlée (R).
( dans la rangée distale). On peut observer les phalanges des doigts III à V avec la
Sur la face dorsale, on observe les os métacarpiens II à V base (R), le corps (R) et la trochlée (R) des premières et
avec leur base, leur corps et leur trochlée (R). deuxièmes phalanges et le bord coronaire et la crête inguicu-
L'identification des os métacarpiens est importante laire (R) des troisièmes phalanges. Le processus unguéal ou
pour les ostéosynthèses du métacarpe. griffe osseuse de la troisième phalange est caché dans la griffe.
Sur la face latérale, on peut voir les os métacarpiens V et Les os sésamoïdes de la phalange proximale ou « os
IV et une partie du métacarpien III avec leur base, leur corps grands sésamoïdes » (R) sont également présents.
et leur trochlée (R). La face palmaire des phalanges, incluant les os grands sésa-
Les métacarpiens ne sont pas palpables sur leur face pal- moïdes, n'est pas palpable car elle est recouverte par les tendons
maire car ils sont recouverts par les muscles interosseux et des muscles fléchisseurs superficiels et profonds des doigts.
5 / Le Membre Thoracique 225

La crête unguiculaire et l'apophyse de l'extenseur de la Sur les faces latérale et médiale du coude, on observe la
troisième phalange sont d'importants repères anatomi- capsule articulaire, les ligaments collatéraux et la membrane
ques (R) pour l'ablation des griffes. L'ablation incomplète interosseuse antébrachiale ; cette membrane est renforcée par
de la crête unguiculaire entraîne la repousse de la griffe. le ligament interosseux antébrachial dans sa moitié proxi-
Les os sésamoïdes II et VII (sur les huit sésamoïdes exis- male et uniquement sur la face latérale.
tants) sont les sésamoïdes le plus souvent fracturés, De plus, sur la face palmaire du coude, on peut identifier le
notamment chez les lévriers de course. ligament élastique de l'olécrâne.
De petits nodules osseux se trouvent sur la face dorsale des • L'articulation radio-ulnaire distale est également visible
articulations métacarpo-phalangiennes des doigts II à V. Des avec la capsule articulaire et le ligament radio-ulnaire.
nodules cartilagineux qui peuvent s'ossifier se trouvent sur Sur la face dorsale de l'articulation du carpe, sont visibles
les faces dorsale et palmaire des articulations inter-phalan- une capsule articulaire commune, les ligaments collatéraux
giennes distales. Il n'existe pas d'os sésamoïde de la pha- latéral et médial et, en profondeur, les ligaments intercarpiens
lange distale ou « os petit sésamoïde » chez les Carnivores. courts et les ligaments carpo-métacarpiens courts des articu-
lations correspondantes.
L'articulation du carpe est un site fréquent de trauma-
ARTICULATIONS tismes entraînant luxation ou subluxation par lésion de la
charpente ligamenteuse complexe du carpe. La répara-
Les Figures 5.35 à 5.46 montrent les articulations du membre tion nécessite généralement une arthrodèse pan-car-
thoracique. pienne (ankylose chirurgicale du carpe entier).
L'articulation de l'épaule comprend la capsule articulaire. Sur les faces latérale et médiale de l'articulation du carpe,
Sur la face crâniale, la capsule articulaire enveloppe le ten- on observe les capsules articulaires dorsale et palmaire et les
don du muscle biceps brachial, jouant le rôle d'une gaine ten- ligaments collatéraux et, sur la face latérale, le ligament
dineuse ; la capsule s'étend dans la gouttière inter-tubercu- radio-carpien dorsal, le ligament carpo-ulnaire accessoire et
laire ou « coulisse bicipitale » et est attachée au tendon par le ligament métacarpien accessoire (R). Il existe des liga-
le rétinacle transverse de l'humérus. ments intercarpiens courts en profondeur par rapport aux
S'il existe une instabilité de l'épaule, l'extrémité proxi- deux capsules articulaires.
male de l'humérus peut être facilement déplacée crânia- Sur la face palmaire du carpe, seul le ligament métacarpien
lement et une hyperextension est possible. accessoire est palpable. Les autres ligaments sont recouverts
L'acromion et le grand tubercule de l'humérus sont les par des muscles et des tendons.
repères anatomiques pour la ponction de l'articulation de Les articulations carpo-métacarpiennes montrent les cap-
l'épaule, à mi-chemin entre les deux. Sur la face latérale, sules articulaires et les ligaments carpo-métacarpiens dorsal
le grand tubercule est en continuité avec l'épine scapu- et palmaire.
laire et l'acromion, 1 à 2 cm ventralement à l'acromion. Les articulations inter-métacarpiennes comportent sur
L'acromion et le grand tubercule sont tous les deux faci- leur face dorsale des ligaments métacarpiens interosseux et
les à palper. dorsaux situés entre les bases des os métacarpiens. Les corps
Sur les faces latérale et médiale, la capsule articulaire est et les trochlées des métacarpiens sont séparés par les espaces
épaissie par les ligaments gléno-huméraux latéral et médial, interosseux métacarpiens.
à l'intérieur de la cavité articulaire. Sur la face médiale de Sur les faces latérale et médiale, on visualise les articula-
l'humérus, le rétinacle transverse de l'humérus fait un pont tions entre les bases des articulations métacarpiennes, avec
sur la gouttière inter-tuberculaire. les capsules articulaires dorsale et palmaire et les ligaments
Le ligament gléno-huméral médial est endommagé lors métacarpiens interosseux.
de luxation médiale de l'épaule chez les chiens de petite Les articulations inter-métacarpiennes ne sont pas visibles
taille. sur la face palmaire car elles sont recouvertes par les muscles
S'il existe une instabilité de l'épaule, le rapport entre la et les tendons cheminant dans cette région.
scapula et l'humérus est lâche et il est facile de les sépa- Les articulations métacarpo-phalangiennes comprennent
rer. sur leur face dorsale une capsule articulaire et deux ligaments
Il n'y a pas d'accès possible à l'articulation de l'épaule par collatéraux pour chaque articulation.
la face caudale. Sur les faces latérale et médiale des articulations méta-
Sur la face crâniale de l'articulation du coude, on observe carpo-phalangiennes (incluant la rangée proximale d'os sésa-
la capsule articulaire pourvue d'un ligament dit « oblique » moïdes), on peut visualiser les capsules articulaires, les liga-
(pas de mention dans la N.A. V.). d'un ligament annulaire et de ments collatéraux et les ligaments sésamoïdiens collatéraux.
deux ligaments collatéraux (latéral et médial). Les articulations métacarpo-phalangiennes, incluant la ran-
Les ligaments collatéraux latéral et médial du coude gée proximale d'os sésamoïdes avec leurs ligaments palmai-
sont rompus lors d'une luxation du coude. res, ne sont pas palpables sur la face palmaire bien que les
2 2 6 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat
5 / Le Membre Thoracique 2 2 7
2 2 8 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat
5 / Le Membre Thoracique 2 2 9
2 3 0 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

ligaments collatéraux et les ligaments sésamoïdiens collaté- partie du muscle sous-épineux peuvent être visualisés ; le
raux soient exposés ; la face palmaire des articulations est fascia axillaire adhère fermement à ces deux muscles.
recouverte par les tendons des muscles fléchisseurs superfi- La zone de séparation entre les deux chefs (acromial et
ciels et profonds des doigts. scapulaire) du muscle deltoïde est le repère anatomique
Les articulations inter-phalangiennes comportent sur leur pour la voie d'abord caudo-latérale de l'articulation de
face dorsale une capsule articulaire et deux ligaments colla- l'épaule pour le traitement des lésions d'ostéochondrite
téraux pour chaque articulation. L'articulation inter-phalan- disséquante de l'épaule.
gienne distale comprend de plus des ligaments dorsaux (deux Un traumatisme du muscle sous-épineux entraîne une
bandes élastiques reliant la deuxième et la troisième phalan- fîbrose du muscle avec rotation externe et extension de
ges au niveau de la crête unguiculaire). l'épaule, appelée contracture du sous-épineux.
Les articulations inter-phalangiennes proximales et distales Les muscles du bras sont représentés par le chef latéral et
ne sont pas palpables sur la face palmaire. le chef long du muscle triceps brachial et par le muscle
Sur les faces latérale et médiale des articulations inter-pha- anconé. Le fascia brachial est en contact étroit avec la face
langiennes proximales, on peut visualiser les capsules articu- latérale de ces muscles.
laires et les ligaments collatéraux latéral et médial. Le nerf radial émerge entre le muscle triceps brachial
Les articulations inter-phalangiennes distales comportent et le muscle brachial. La localisation du muscle brachial
sur leurs faces latérale et/ou médiale des capsules articulai- nécessite souvent une rétraction caudale ou crâniale pour
res, des ligaments collatéraux latéraux et des ligaments élas- la voie d'abord latérale des fractures diaphysaires de
tiques dorsaux. l'humérus.
Le muscle anconé est soulevé de l'épicondyle latéral de
l'humérus pour l'exposition et l'ablation d'un processus
MUSCLES anconé non uni.
Dans l'avant-bras, on peut identifier les muscles suivants
Les muscles du membre thoracique sont représentés sur les dans un ordre crânio-caudal : les muscles brachio-radial,
Figures 5.47 à 5.52. extenseur radial du carpe, extenseur commun des doigts, long
Les muscles de l'épaule sont couverts sur la face crâniale extenseur du pouce et extenseur de l'index, extenseur latéral
par les muscles omo-transversaire, brachio-céphalique et tra- des doigts, extenseur ulnaire du carpe et le chef huméral et le
pèze. Cependant, le muscle deltoïde et une petite partie du chef ulnaire du muscle fléchisseur ulnaire du carpe. De plus,
muscle sous-épineux, tous deux enveloppés par le fascia axil- on observe distalement le muscle long abducteur du pouce.
laire, peuvent être palpés. Le solide fascia antébrachial recouvre tous ces muscles et
Dans la région brachiale, le chef long et le chef latéral du distribue des cloisons les séparant les uns des autres.
muscle triceps brachial sont palpables. Ils sont recouverts et La séparation entre le muscle extenseur radial du carpe
protégés par le fascia brachial. et le muscle extenseur commun des doigts sert de repère
Dans l'avant-bras, dans un ordre médio-latéral, on peut anatomique pour l'abord du radius pour la réparation
identifier, sous le fascia antébrachial très solide, les muscles chirurgicale des fractures.
rond pronateur, brachio-radial (ou long supinateur), exten- Dans les régions du carpe, du métacarpe et des phalanges,
seur radial du carpe, long abducteur du pouce, extenseur on peut identifier, dans un ordre latéro-médial, les tendons des
commun des doigts et extenseur latéral des doigts, ainsi que muscles suivants : muscles extenseur latéral des doigts, long
leurs tendons distaux. Notez que le muscle extenseur radial extenseur du pouce et extenseur de l'index, extenseur com-
du carpe a deux tendons distaux chez le chien (médial et laté- mun des doigts et extenseur radial du carpe. Dans la région
ral) et se divisent en deux muscles chez le chat : long exten- des phalanges, sur la face palmaire, on peut identifier le ten-
seur radial du carpe (division médiale) et court extenseur don du muscle fléchisseur superficiel des doigts ainsi que plu-
radial du carpe (division latérale). sieurs petits muscles tels que les muscles abducteur et fléchis-
Sur la face dorsale du carpe, du métacarpe et des pha- seur du doigt V et le muscle interosseux IV. Sur la face
langes, cheminent les tendons des muscles suivants : mus- dorsale, on peut visualiser les tendons des muscles extenseurs
cles long abducteur du pouce, extenseur radial du carpe avec .commun et latéral des doigts III, IV et V, ainsi que les tendons
ses deux divisions ou tendons (voir ci-dessus), extenseur extenseurs des muscles interosseux. Tous les tendons sus-
commun des doigts, long extenseur du pouce et extenseur de mentionnés sont unis par le rétinacle des extenseurs (sur la
l'index et extenseur latéral des doigts (dans un ordre médio- face dorsale) et par le rétinacle des fléchisseurs (sur la face
latéral). palmaire), dans la région du carpe. Ces deux rétinacles sont en
Sur la face latérale du membre thoracique, dans la région continuité avec le fascia antébrachial. Sur la face latérale, on
de l'épaule, la plupart des muscles sont couverts par les mus- peut identifier le ligament annulaire palmaire et les ligaments
cles omo-transversaire et trapèze. Seuls le muscle deltoïde annulaires proximal et distal des doigts, attachant les tendons
avec ses deux parties (scapulaire et acromiale) et une petite des muscles fléchisseurs superficiel et profond du doigt V.
5 / Le Membre Thoracique 2 3 1

partie cervicale du M. trapèze

M. omo-transversaire

M, brachio-céphalique

M, deltoïde

M. pectoral descendant
chef long .
M. triceps brachial
chef latéral
M. pectoral transverse

M, pectoral profond

M. rond pronateur
M, extenseur radial du carpe
M. brachio-radlal

M. long extenseur des doigts

M. extenseur latéral des doigts

M. long abducteur du pouce

M. long extenseur du pouce et propre de l'index


tendon médial du M. extenseur tendon latéral du M, extenseur radial du carpe (court)
radial du carpe (long)

Figure 5.47. Muscles superficiels du membre thoracique chez le chien - Vue crâniale.
2 3 2 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

Le muscle deltoïde avec ses deux chefs (acromial et scapu- Sur la face palmaire des régions du carpe et du métacarpe,
laire), le muscle triceps brachial avec son chef long et son s'additionnent les muscles abducteurs, fléchisseurs, exten-
chef latéral et le muscle anconé sont les seuls muscles palpa- seurs et interosseux tels que les muscles court abducteur du
bles sur la face caudale de l'épaule et du bras. Le fascia bra- doigt I (pouce), court fléchisseur du doigt I (pouce), abduc-
chial, plus épais sur la face latérale, protège ces muscles. teur du doigt I (pouce), long abducteur du doigt I (pouce) et
Dans P avant-bras, les muscles suivants, prenant naissance extenseur du doigt I (pouce) et le muscle interosseux du doigt
dans la région du coude, peuvent être identifiés dans un ordre II. Ils sont recouverts par les ramifications des tendons des
latéro-médial : muscle extenseur ulnaire du carpe, chef humé- muscles fléchisseurs superficiel et profond des doigts. Le
ral et chef ulnaire du muscle fléchisseur ulnaire du carpe, rétinacle des fléchisseurs fixe les tendons passant à travers le
muscle fléchisseur superficiel des doigts et extrémité distale canal carpien.
du muscle fléchisseur radial du carpe. Tous ces muscles sont L'énumération de tous ces petits muscles profonds est utile
étroitement recouverts et protégés par le fascia antébrachial. à des fins chirurgicales.
La séparation entre les muscles extenseur ulnaire du Dans la région des phalanges, les tendons fléchisseurs
carpe et fléchisseur ulnaire du carpe sert de repère ana- superficiel et profond de chaque doigt sont attachés par le
tomique pour l'abord de l'ulna pour la réparation chi- ligament annulaire palmaire et par les ligaments annulaires
rurgicale des fractures. proximal et distal des doigts.

Figure 5.48. Tendons de l'autopode du membre thoracique chez le chien - Vue dorsale.
5 / Le Membre Thoracique 2 3 3

partie thoracique
M. trapèze
partie cervicale

M. sous-épineux
M. omo-transversaire
M. grand dorsal

partie scapulaire
M. deltoïde
partie acromiale

M, sus-épineux

chef long
M. brachio-céphalique
M. triceps brachial
chef latéral

M. pectoral profond

M. brachio-radial M. anconé

M. extenseur radial du carpe


M. extenseur commun des doigts

M. extenseur latéral des doigts

M. extenseur ulnalre du carpe

M. fléchisseur ulnaire du carpe (chef uinaire)

M. long extenseur du pouce et propre de l'index

M. long abducteur du pouce

M. abducteur du doigt V

M. fléchisseur du doigt V

M. interosseux IV

Figure 5.47. Muscles superficiels du membre thoracique chez le chien - Vue crâniale.
2 3 4 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

partie cervicale
\ M. trapèze
partie thoracique

M. omo-transversaire
M. grand dorsal

partie acromiale
M. deltoïde
partie scapulalre

chef long
M. triceps brachial
chef latéral

M. pectoral profond

M. ancorié

M. pectoral transverse
M. extenseur ulnaire du carpe

M. fléchisseur superficiel des doigts

M. fléchisseur ulnaire du carpe


M. extenseurs commun et latéral des doigts

M. fléchisseur radial du carpe

M. abducteur du doigt V
M. adducteur du doigt I

M. fléchisseur du doigt V

Figure 5.52. Muscles superficiels du membre thoracique chez le chien - Vue mediale.
5 / Le Membre Thoracique 2 3 5

Sur la face médiale, le muscle cléido-brachial et les mus- La séparation entre les muscles rond pronateur et flé-
cles pectoraux descendant et transverse chevauchent la plu- chisseur radial du carpe est le repère anatomique pour
part des muscles de la face médiale du bras. C'est pourquoi l'abord médial du coude pour l'ablation d'une apophyse
on ne peut visualiser juste sous la peau que l'extrémité distale coronoïde médiale fragmentée.
du muscle biceps brachial, la plus grande partie du muscle Dans la moitié distale de l'avant-bras, se trouvent deux
tenseur du fascia antébrachial et le chef médial du triceps bra- autres muscles de chaque côté du tendon du muscle fléchis-
chial. seur radial du carpe : en avant, on trouve le chef radial du
Le muscle biceps brachial doit être récliné alternative' muscle fléchisseur profond des doigts et en arrière on trouve
ment crânialement ou caudalement pour la voie d'abord le chef huméral du muscle fléchisseur profond des doigts.
médiale des fractures de la diaphyse humérale. Proximalement à l'os accessoire du carpe, on peut identifier
Les muscles suivants de l'avant-bras peuvent être palpés l'extrémité distale du muscle fléchisseur ulnaire du carpe.
dans un ordre crânio-caudal : les muscles brachio-radial, Les muscles de la face médiale de l'avant-bras sont recou-
extenseur radial du carpe, rond pronateur inséré sur le radius verts et protégés par le fascia antébrachial (dont le tenseur est
(le radius est également palpable), fléchisseur radial du carpe le muscle tenseur du fascia antébrachial) et par le fascia anté-
et fléchisseur superficiel des doigts et le chef ulnaire du mus- brachial superficiel (dont le tenseur est le muscle pectoral
cle fléchisseur ulnaire du carpe. transverse).
Dans la région du carpe, les tendons des muscles fléchis-
seurs énumérés ci-dessus, à l'exception de ceux des muscles
rond pronateur et fléchisseur ulnaire du carpe, passent à tra-
vers le canal carpien et sont fixés par le rétinacle des fléchis-
seurs ; de plus, le tendon du muscle long abducteur du pouce

t croise obliquement le carpe, à l'abri dans le rétinacle des


extenseurs.
Dans la région des phalanges, les tendons des muscles flé-
chisseurs superficiel et profond du doigt II sont fixés par le
ligament annulaire palmaire et par les ligaments annulaires
. fléchisseur profond des doigts
proximal et distal des doigts.
Pour des raisons cliniques, et notamment pour l'interpréta-
. interfléchisseur tion des radiographies et les techniques chirurgicales, le
tableau suivant montre l'âge de soudure des épiphyses de
tous les os du membre thoracique.

Tableau 5.1. Soudure des épiphyses des os du membre


thoracique (d'après Barone R. 1999. Anatomie Comparée
des mammifères domestiques, vol. 1. Paris : Vigot Frères)

Os Noyau d'ossification Age

M. fléchisseur superficiel Scapula Coracoïde 5-8 mois


des doigts (récliné distalement) Humérus Extrémité proximale 12-15 mois
Extrémité distale 7-8 mois
Radius Extrémité proximale 9-10 mois
Extrémité distale 10-12 mois
Ulna Extrémité proximale 7-8 mois
Extrémité distale 9-12 mois
Métacarpiens Extrémités distales 6-7 mois
Figure 5.51. Tendons profonds de l'autopode du membre tho- Phalange proximale Extrémité proximale 6-7 mois
racique chez le chien - Vue palmaire. Phalange moyenne Extrémité proximale 6-7 mois
2 3 6 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

M. pectoral descendant

M. pectoral transverse

M. brachio-céphallque M. pectoral profond

. triceps brachial (chef médial)

M. biceps brachial
M. tenseur du fascia antébrachial

M. fléchisseur ulnaire du carpe

M. extenseur radial du carpe M. rond pronateur

M. brachio-radial M. fléchisseur radial du carpe

fléchisseur superficiel des doigts

M. fléchisseur
chef huméral / Profond des doigts

M. long abducteur du pouce M. fléchisseur ulnaire du carpe

rétinacle des extenseurs

M. extenseur commun des doigts


M, interosseux II

Figure 5.52. Muscles superficiels du membre thoracique chez le chien - Vue mediale.
6
L'Abdomen et les Viscères Abdominaux

RÉGIONS ANATOMIQUES Os

Les régions anatomiques sont illustrées dans le Chapitre 3 Les os de l'abdomen sont représentés sur les Figures 6.1 à 6.8
(voir Figures 3.1 à 3.5). (voir également les Figures 3.12 et 3.13).
La région lombaire doit être considérée comme une région Les vertèbres lombaires et les six dernières côtes avec
de la face latérale de l'abdomen car elle comprend les ver- leurs cartilages, qui font partie de l'hypochondre et délimi-
tèbres lombaires qui représentent la partie osseuse du plafond tent également l'arcade costale, sont les os dorsaux et laté-
de la cavité abdominale. raux de la région.
La limite crâniale de la cavité abdominale s'étend au-delà Les apophyses épineuses (R) et les apophyses transverses
des parois latérales ; elle pénètre profondément dans les des vertèbres lombaires sont palpables.
limites de la cavité thoracique, jusqu'au ligament central du Les côtes (R) et l'arcade costale (R) sont également pal-
diaphragme, comme l'illustrent les figures représentant la pables. La septième et la huitième côte sont des côtes ster-
topographie des viscères abdominaux. La projection des vis- nales et les côtes IX à XII sont des côtes asternales ; les car-
cères abdominaux les plus crâniaux passe à travers la paroi tilages des côtes asternales s'unissent pour former
costale (thoracique) comme nous le montrerons ci-dessous. l'hypochondre (R) dont le bord ventral est appelée l'arcade
Par conséquent, lors de l'examen clinique, les viscères abdo- costale. La dernière côte est toujours flottante car son extré-
minaux situés dans cette région seront abordés différemment. mité ventrale n'est pas fixée à l'arcade costale et se termine
L'extrémité caudale de la cavité abdominale ne correspond librement dans la musculature.
pas à la limite caudale des parois latérales (bord caudal du La septième et la huitième côtes sont d'importants
flanc). L'extrémité caudale de la cavité abdominale, qui com- repères anatomiques pour les thoracocentèses. Cette inter-
munique avec la cavité pelvienne, est bordée par le promon- vention se pratique à travers le septième espace intercos-
toire du sacrum dorsalement, les deux iliums latéralement et tal. Les sondes de thoracostomie sont également mises en
le bord crânial du pubis ventralement, toutes ces structures place par le septième espace intercostal. L'insertion d'une
délimitant l'ouverture crâniale du bassin. L'extrémité caudale aiguille ou d'une sonde caudalement à la huitième côte
de la cavité abdominale est située en profondeur par rapport entraîne généralement le positionnement de l'aiguille ou
aux cuisses, elle n'est donc pas accessible. L'ouverture crâ- de la sonde dans l'abdomen plutôt que dans le thorax.
niale du bassin sera décrite avec le bassin dans le chapitre L'appendice xiphoïde et le cartilage xiphoïde (R) et la
suivant. partie caudale du sternum sont les os ventraux de la région
Pour une laparotomie exploratrice, la présence du pré- abdominale.
puce implique que l'incision cutanée dévie latéralement L'appendice xiphoïde, le cartilage xiphoïde et l'arcade cos-
vers l'abdomen caudal chez les chiens mâles. tale sont les seules structures solides du plancher de la cavité
La région lombaire et la région abdominale latérale abdominale.
incluant la fosse paralombaire (ou creux du flanc) sont repré- L'appendice xiphoïde est le repère anatomique mar-
sentées sur la face dorsale de la région abdominale. quant l'extrémité crâniale de l'incision cutanée lors d'une
laparotomie exploratrice.
Le pubis sera décrit avec le bassin.
Le pubis est le repère anatomique marquant l'extré-
mité caudale de l'incision cutanée lors d'une laparotomie
exploratrice.
La représentation des faces dorsale et ventrale des ver-
tèbres lombaires a un intérêt radiographique.

237
2 3 8 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

vertèbre thoracique XIII


vertèbres lombaires

sacrum

apophyse apophyse transverse


épineuse (costiforme)

Figure 6.1. Projection des vertèbres lombaires sur la région lombaire chez le chien - Vue latérale.
6 / L'Abdomen et les Viscères Abdominaux 2 3 9

apophyse mamillaire apophyse épineuse

^N , j sM •
Â. i . v f A: ». ^ v-, ^
»
v

apophyse apophyse transverse sacrum


côte XIII
accessoire (costiforme)

Figure 6.2. Vue latérale des vertèbres lombaires chez le chien.

et

apophyse transverse (costiforme) sacrum

Figure 6.3. Vue ventrale des vertèbres lombaires chez le chien.

apophyse articulaire apophyse articulaire


L apophyse épineuse crâniale caudale

apophyse transverse (costiforme) sacrum

Figure 6.4. Vue dorsale des vertèbres lombaires chez le chien.


2 4 0 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

vertèbres lombaires

vertèbre thoracique XIII os coxal

apophyse transverse
(costiforme)

Figure 6.5. Projection des vertèbres lombaires sur la région lombaire chez le chat - Vue latérale.
6 / L'Abdomen et les Viscères Abdominaux 2 4 1

apophyse accessoire apophyse épineuse apophyse mamillaire

k
-i H Ì n \\ 1
côte XIII

apophyse transverse
(costiforme)

Figure 6.6. Vue latérale des vertèbres lombaires chez le chat.

apophyse apophyse articulaire apophyse articulaire apophyse transverse L sacrum


épineuse caudale craniale (costiforme)

Figure 6.7. Vue dorsale des vertèbres lombaires chez le chat.

apophyse transverse l_7 sacrum

Figure 6.4. Vue dorsale des vertèbres lombaires chez le chien.


2 4 2 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

ARTICULATIONS l'abdomen. Bien que l'on aperçoive une partie du muscle droit
de l'abdomen sur les parois latérales, ce dernier sera décrit avec
La zone de contact entre l'extrémité ventrale des côtes ster- les muscles de la face ventrale de la cavité abdominale.
nales et asternales et leurs cartilages est appelée articulation Chez les animaux de compagnie, le point d'entrée du
cliondro-costale. Des articulations intrachondrales (articu- cœlioscope pour la plupart des cœlioscopies est le flanc
lations synoviales au sein de certains cartilages des côtes) droit juste crânialement au muscle tenseur du fascia lata.
peuvent parfois être présentes chez des chiens âgés. Dans cette position, on peut facilement visualiser les lobes
Les articulations et ligaments suivants peuvent être identi- droit et caudé du foie, la vésicule biliaire, le rein droit, le
fiés sur la face dorsale de la région lombaire : les articula- pancréas, l'intestin grêle, le côlon, la vessie, la glande sur-
tions entre les apophyses articulaires, les ligaments entre rénale droite et l'ovaire droit (Figure 6.10).
les apophyses transverses, le ligament entre la dernière côte Le muscle cutané du tronc couvre l'ensemble de la paroi
et l'apophyse trans verse de la première vertèbre lombaire et latérale et se termine au niveau du pli du flanc. Chez le chat,
le ligament entre l'apophyse transverse de la dernière ver- il s'étend également sur la cuisse. Les fibres de ce muscle
tèbre lombaire et la crête iliaque. sont orientées obliquement, en direction caudo-dorsale.
Les lambeaux cutanés de la paroi abdominale incluent
le muscle cutané du tronc.
MUSCLES Les fibres musculaires du muscle oblique externe de l'ab-
domen, provenant de la paroi latérale de la cavité abdominale
Les muscles de l'abdomen sont représentés sur la Figure 6.9 et du fascia thoraco-lombaire, sont orientées obliquement en
(voir également les Figures 3.12, 3.13, 3.23, 3.26 et 4.11). direction caudo-ventrale. Elles s'étendent jusqu'au bord dor-
Sur les parois latérales de la cavité abdominale, les muscles sal du muscle droit de l'abdomen et au milieu du flanc, et se
suivants, du plus superficiel au plus profond, peuvent être iden- poursuivent par une aponévrose fixée caudalement au pecten
tifiés : muscles cutané (ou peaucier) du tronc, oblique externe du pubis ; médialement, cette aponévrose s'unit à l'aponé-
de l'abdomen, oblique interne de l'abdomen et transverse de vrose symétrique au niveau de la ligne blanche.

lame externe
droit de
lame interne / l'abdomen

oblique externe
de l'abdomen

oblique interne
de l'abdomen

transverse de
l'abdomen

fascia transverse
péritoine pariétal

Figure 6.9. Rapports topographiques des muscles ventraux de l'abdomen chez le chien.
243

4W?**!?*-Ju

Figure 6.10. Point d'entrée du cœlioscope.

La ligne blanche est la ligne médiane fibreuse blanche, en profondeur par rapport aux glandes mammaires abdomi-
point d'attache des aponévroses symétriques de tous les nales alors que le muscle supra-mammaire caudal est situé en
muscles ventraux de l'abdomen, depuis le cartilage profondeur sous la glande mammaire inguinale et fusionne
xiphoïde jusqu 'au pubis. avec les fibres du muscle symétrique.
Les fibres musculaires du muscle oblique interne de l'ab- En plus des muscles et de leurs aponévroses décrits sur la
domen, prenant naissance au niveau de la tubérosité coxale face latérale, le muscle droit de l'abdomen se situe intégrale-
(ou pointe de la hanche) et du fascia thoraco-lombaire, sont ment sur la face ventrale de l'abdomen. Les deux muscles
orientées obliquement en direction crânio-ventrale, presque symétriques se situent côte à côte et parallèlement à la ligne
perpendiculairement à celles du muscle oblique externe de blanche. Prenant naissance par une aponévrose dans la
l'abdomen. Son aponévrose se poursuit jusqu'à la ligne cavité thoracique, ils se fixent au pecten du pubis. Leurs
blanche. fibres orientées longitudinalement sont interrompues par 3 à
Les fibres musculaires du muscle transverse de l'abdo- 6 intersections tendineuses orientées transversalement.
men, orientées verticalement, proviennent de la tubérosité Chaque muscle droit de l'abdomen est à l'abri dans la
coxale, des apophyses transverses des vertèbres lombaires et gaine « propre du droit », formée par le regroupement des
de la face médiale des cartilages costaux des côtes astemales aponévroses des trois autres muscles principaux des parois
et de la face médiale des deux dernières côtes asternales. A abdominales :
peu près au niveau du bord dorsal du muscle droit de l'abdo- Dans le tiers crânial de la cavité abdominale, l'aponé-
men, ces fibres musculaires se prolongent par une aponé- vrose du muscle oblique interne de l'abdomen se divise en
vrose qui se terminent sur la ligne blanche. une couche superficielle et une couche profonde. La couche
Les aponévroses des muscles obliques externe et interne de superficielle fusionne avec l'aponévrose du muscle oblique
l'abdomen et du muscle transverse de l'abdomen sont organi- externe de l'abdomen et, ensemble, elles couvrent la face
sées pour former la gaine du muscle droit de l'abdomen qui latérale du muscle droit de l'abdomen ; elles forment la lame
sera décrite en même temps que le muscle droit de l'abdomen. externe. La couche profonde fusionne ou pas avec l'aponér
Les muscles les plus superficiels de la face ventrale de vrose du muscle transverse de l'abdomen et, ensemble, elles
l'abdomen font partie du muscle cutané du tronc ; ce sont les tapissent la face médiale du muscle droit de l'abdomen sous
muscles crâniaux du prépuce chez les chiens mâles et les le nom de lame interne (voir Figure 6.9).
muscles supra-mammaires chez les femelles des deux Lorsqu'une incision abdominale dévie latéralement à la
espèces. Les muscles crâniaux du prépuce se séparent du ligne blanche au cours d'une laparotomie, les sutures
bord ventral des muscles cutanés du tronc (symétriques) et commencent par la suture de la lame externe de la gaine
forment un corps commun au niveau de l'appendice propre du droit.
xiphoïde. Le muscle crânial du prépuce chemine caudale-
ment en direction du prépuce, en avant duquel il se divise, Note. Ceci est un point important, souvent source de confu-
formant un anneau autour de l'orifice préputial. Les deux sion pour les étudiants qui pensent à tort (c'est ce que l'on
muscles supra-mammaires, crânial et caudal, sont spécifiques enseignait autrefois dans les écoles vétérinaires) que « le
des Carnivores. Le muscle supra-mammaire crânial chemine péritoine » doit être, dans ce cas, refermé par des sutures.
2 4 4 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

Dans le tiers moyen de la cavité abdominale, l'aponé- que deux replis péritonéaux sur le plancher de la cavité abdo-
vrose du muscle oblique interne de l'abdomen s'unit à celle minale et quelques autres attachés à la face caudale du dia-
du muscle oblique externe de l'abdomen, toutes deux cou- phragme.
vrant la face latérale du muscle droit de l'abdomen. Par Le mésentère (incluant le mésojéjunum et le mésoiléon), le
conséquent la seule aponévrose tapissant la face médiale du grand épiploon et le petit épiploon, divers ligaments, mésos
muscle droit de l'abdomen est celle du muscle transverse de et replis aux noms spécifiques sont considérés comme la liai-
l'abdomen. son entre le péritoine pariétal et le péritoine viscéral.
Dans le tiers caudal de la cavité abdominale, les trois apo- Les deux replis sur le plancher de la cavité abdominale
névroses se rejoignent, couvrant la face latérale du muscle sont le ligament falciforme du foie et le ligament médian de
droit de l'abdomen. A cet endroit, la seule structure recou- la vessie ; tous deux prennent origine sur l'ombilic (nombril)
vrant ce muscle est le fascia transverse. et se dirigent dans des directions opposées. Le ligament fal-
Pour une laparotomie standard, l'incision cutanée est ciforme s'étend jusqu'au foie et le ligament médian de la
pratiquée au niveau de la ligne blanche (après incision de vessie s'étend jusqu'à la face ventrale de l'apex de la vessie.
la peau et du tissu conjonctif sous-cutané sur la ligne Ces deux ligaments s'attachent à la ligne blanche par le fas-
médiane ventrale). cia transverse. Sur le bord libre du ligament falciforme, on
On améliore l'exposition des viscères de l'abdomen crâ- peut voir et palper le ligament rond du foie ; c'est un vestige
nial en étendant l'incision jusqu'au sternum caudal ou en de la veine ombilicale de la vie fœtale. Le ligament médian
pratiquant une incision paralombaire. L'incision para- de la vessie renferme le vestige de l'ouraque qui est égale-
lombaire améliore l'exposition du hile du foie et de ment une structure présente au cours du développement
l'arbre biliaire extra-hépatique du côté droit. fœtal.
Juste avant son insertion sur le pecten du pubis, l'aponé- Ces deux structures sont classiquement incisées (ou
vrose du muscle oblique externe de l'abdomen est perforée excisées) sur la ligne blanche lors d'une laparotomie.
par un orifice elliptique appelé l'anneau inguinal superficiel. L'incapacité à pratiquer cette excision (ou à identifier
Cet anneau est orienté crânio-latéralement et présente un cette relation anatomique) peut entraîner un défaut de
pilier médial et un pilier latéral ; ce dernier est le plus solide fermeture des sutures abdominales et une hernie secon-
d'un point de vue chirurgical. A partir de l'extrémité caudale daire. La présence du ligament falciforme implique éga-
du pilier latéral, l'aponévrose du muscle oblique externe de lement qu'une paracentèse abdominale ou un lavage péri-
l'abdomen se divise en deux structures, l'une proximale et tonéal diagnostique soient pratiqués légèrement à l'écart
l'autre distale. La structure proximale est l'arcade crurale (ou de la ligne médiane.
ligament inguinal), qui s'étend jusqu'au fascia iliaque et à la Les ligaments gastro-phrénique, phrénico-splénique, coro-
tubérosité coxale dans la cavité abdominale ; elle sera décrite naire du foie et triangulaires droit et gauche du foie, prennent
dans le Chapitre 7, « Le Bassin et les Organes Génitaux ». origine sur la face caudale du diaphragme.
La structure distale est l'aponévrose fémorale, qui couvre la L'espace virtuel entre le péritoine pariétal et le péritoine
face médiale de la cuisse. viscéral est la cavité péritonéale, remplie d'une petite quan-
Les muscles grand dorsal et externe de l'abdomen sont les tité de liquide péritonéal.
seuls muscles visualisables sur la face dorsale.

ANATOMIE DESCRIPTIVE DES VISCÈRES


CAVITÉS ABDOMINALE ET PÉRITONÉALE ABDOMINAUX

La cavité abdominale est limitée par les vertèbres lombaires L'anatomie descriptive détaillée de la cavité et des vis-
et les muscles psoas dorsalement, par les deux dernières cères abdominaux est utile pour l'examen clinique, la
paires de côtes avec leurs cartilages respectifs et les muscles chirurgie et l'autopsie. Seules quelques-unes de ces
abdominaux latéralement, par l'appendice xiphoïde et le car- structures sont en contact étroit avec les parois de la
tilage xiphoïde et le muscle droit de l'abdomen ventralement, cavité abdominale, mais la plupart d'entre elles font
et par le diaphragme crânialement. La cavité abdominale •l'objet d'examens cliniques et/ou de techniques d'inves-
communique avec la cavité pelvienne par l'ouverture crâniale tigation.
de la cavité pelvienne. Passant par le hiatus œsophagien (orifice dans la partie crà-
La cavité abdominale est tapissée par le fascia transverse nio-ventrale du pilier droit du diaphragme), la dernière partie
ou endo-abdominal, qui se poursuit dans la cavité pelvienne. de l'œsophage qui est aussi la plus courte (partie abdomi-
Ce fascia est intimement tapissé par le péritoine pariétal qui nale) se termine en débouchant dans l'estomac ; cet orifice
s'étend également dans la cavité pelvienne. Depuis le plafond est appelé orifice œsophagien de l'estomac et il est entouré
de la cavité abdominale, le péritoine pariétal donne différents par le sphincter cardial et l'anse cardiale ; l'ensemble de ces
replis qui se poursuivent par le péritoine viscéral. Il n'existe structures est appelé cardia ou région cardiale.
6 / L'Abdomen et les Viscères Abdominaux 2 4 5

Pour l'exploration endoscopique du cardia, on utilise Maintenir la portion terminale de l'œsophage dans la
un endoscope avec une extrémité libre recourbée adaptée cavité abdominale est un objectif majeur dans le traite-
à la courbure de la partie abdominale de l'œsophage, ment des hernies hiatales et de leur cortège de symptômes
comme le montre la Figure 6.11. (œsophagite par reflux).
La Figure 6.12 montre une vue endoscopique de l'ori- L'estomac est situé entre l'œsophage et le duodénum. L'œ-
fice œsophagien de l'estomac. Il est fermé, mais s'ouvrira sophage s'ouvre dans le cardia et le duodénum commence à
après insufflation d'air dans l'œsophage distal ou en lui l'orifice pylorique. La surface pariétale (craniale) de l'esto-
appliquant une légère pression avec l'endoscope. Notez mac est en contact étroit avec la face viscérale du foie et avec
que l'orifice œsophagien de l'estomac forme un angle le diaphragme. La surface viscérale (caudale) de l'estomac
léger avec l'œsophage. est en contact avec les anses jéjunales, le pancréas et le rein
Sur la Figure 6.13, l'orifice œsophagien est ouvert et gauche. La région cardiale est située sur la petite courbure ;
l'endoscope peut facilement pénétrer dans l'estomac. cette courbure présente une indentation en son milieu, l'inci-
sure angulaire, à la limite entre le corps et la région pylorique
de l'estomac. De l'autre côté du cardia et le séparant du fond
de l'estomac, se trouve une autre incisure dite cardiale.
La petite courbure de l'estomac vient parfois en contact
avec le processus papillaire du foie. La grande courbure est
convexe et touche le plancher de la cavité abdominale, sauf
lorsque l'estomac est vide ; une partie de la grande courbure
est en contact avec la face viscérale de la rate. Le fond (ou
fundus) de l'estomac est un cul-de-sac sur le côté gauche de
l'estomac. Dans la continuité, le corps de l'estomac occupe la
plus grande partie de l'estomac.

r V
Figure 6.11. Exploration endoscopique du cardia.

Figure 6.12. Orifice œsophagien de l'estomac, fermé. Figure 6.13. Orifice œsophagien de l'estomac, ouvert.
2 4 6 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

Figures 6.14. à 6.18. Dilatation/torsion de l'estomac chez le chien. (Reproduit d'après Le Manuel Vétérinaire Merck, Huitième Edition, CD-
Rom 2000, avec la permission de l'éditeur, Merck & Co., Inc., Whitehouse Station, NJ.)
6 / L'Abdomen et les Viscères Abdominaux 2 4 7

Une nécrose avasculaire, généralement secondaire au La partie pylorique de l'estomac pourvue de glandes pylo-
syndrome dilatation/torsion de l'estomac, affecte typique- riques comprend une portion initiale plus large appelée antre
ment le fundus le long de la grande courbure et s'étend pylorique, suivie d'un segment plus étroit, le canal pylorique.
parfois jusqu'au cardia dans les cas les plus sévères Dans la continuité du canal pylorique, le pylore est un rétré-
(Figures 6.14 à 6.18). cissement sur le côté droit de l'estomac, en raison de la pré-
La gastrotomie (pour l'extraction de corps étrangers sence du sphincter pylorique.
par exemple) se pratique généralement en incisant le fun-
dus et/ou le corps à mi-chemin entre la grande et la petite
courbures. L'incision doit être parallèle au grand axe de
l'estomac pour minimiser les interférences avec l'activité
myo-électrique.
Le fundus et le corps sont tous deux tapissés par la
muqueuse glandulaire gastrique (chez les Carnivores, la

)^
muqueuse de l'estomac est entièrement glandulaire). Sur le
côté droit se trouve la partie pylorique de l'estomac, entre
l'incisure angulaire et le pylore,
La gastropexie pratiquée lors du traitement chirurgical
de la dilatation/torsion de l'estomac consiste à fixer la
partie pylorique de l'estomac juste à la droite de l'inci-
sure angulaire, à la paroi droite du corps ou à la dernière
côte. V i t
A l'intérieur de l'estomac, au niveau de la petite courbure,
un sillon gastrique s'étend du cardia jusqu'au pylore.
La Figure 6.19 montre le trajet de l'endoscope, sortant
du cardia pour explorer l'estomac.
Sur la Figure 6.20, un endoscope est introduit dans l'es-
tomac par l'orifice œsophagien. On aperçoit l'endoscope
au niveau de la grande courbure.
La Figure 6.21 montre une vue rapprochée d'un endo- Figure 6.20. Passage de l'endoscope par 'orifice œsophagien en
scope passant à travers l'orifice œsophagien de l'estomac. direction de l'estomac.

Figure 6.19. Trajet de l'endoscope à partir du car-


dia pour l'exploration de l'estomac.
A : voir Figure 6.20 ; B : voir Figure 6.21. ; Figure 6.21. Vue rapprochée d'un endoscope traversant l'orifice œso-
C : voir Figure 6.22. ; D : voir Figure 6.23. phagien de l'estomac.
2 4 8 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

La Figure 6.22 montre une vue endoscopique du sillon


gastrique correspondant à l'incisure angulaire sur la sur-
face externe de l'estomac. C'est un repère anatomique
majeur pour l'endoscopiste au cours de la gastroscopie.
On aperçoit d'un côté la partie pylorique (en haut) et de
l'autre le cardia (en bas).
La Figure 6.23 montre une vue du pylore depuis l'antre
pylorique.
L'identification et l'évaluation des caractéristiques nor-
males du sphincter pylorique sont importantes pour le
diagnostic des pathologies suivantes : 1) gastropathie
hypertrophique du pylore et son traitement par pyloro-
plastie ou gastro-duodénostomie de Billroth (1er procédé)
et 2) sténose pylorique et son traitement par pylorotomie
(Figure 6.24).
La petite courbure de l'estomac est fixée à la face caudale
du foie par le ligament hépato-gastrique, partie du petit épi-
ploon.
L'incision du ligament hépato-gastrique (en préservant
le conduit cholédoque latéralement) facilite la mobilisa-
h . A
tion de l'estomac au cours d'une chirurgie du pylore.
La paroi superficielle du grand épiploon prend origine sur
Figure 6. 23. Image endoscopique du pylore depuis l'antre pylorique.
la grande courbure de l'estomac. Elle s'étend ventralement et
caudalement jusqu'à un point de réflexion caudale, couvrant
l'ensemble de la masse intestinale à l'exception de la rate, de
la partie descendante du duodénum et du côlon descendant, et la paroi superficielle, constituant la paroi profonde du grand
venant au contact du plancher de la cavité abdominale. L'ex- épiploon. La paroi profonde s'insinue entre la paroi superfi-
trémité caudale (réflexion) est en contact avec la vessie au cielle et le jéjunum ; elle est attachée au pancréas, au plafond
niveau de l'ouverture crâniale du bassin ; de là, elle revient de la cavité abdominale, au rein gauche, au pilier gauche du
en direction crâniale et dorsale, en profondeur par rapport à diaphragme et au hiatus œsophagien, renfermant l'origine de
l'artère cœliaque. La paroi profonde est également ferme-
ment fixée au hile de la rate et à la grande courbure de l'es-
tomac. Les ligaments suivants sont inclus dans le grand épi-
ploon : le ligament phrénico-splénique (diaphragme - rate),
le ligament gastro-splénique (estomac - rate) et le ligament
gastro-phrénique (diaphragme - fundus de l'estomac).
L'estomac n'est en principe pas couvert par le grand
épiploon. Par conséquent, trouver l'estomac recouvert
par le grand épiploon au cours d'une laparotomie est un
signe de dilatation/torsion de l'estomac.
Perforer le grand épiploon et observer dorsalement
entre les deux parois est un bon moyen d'observer la
veine cave caudale au point d'abouchement habituel des
shunts porto-systémiques.
Le grand épiploon peut être mobilisé et suturé sur des
viscères fragilisés (tels que le site d'une entérotomie) pour
améliorer l'irrigation sanguine et favoriser la cicatrisa-
tion et l'étanchéité de fuites potentielles.
Ensemble, les parois superficielle et profonde du grand
épiploon, l'estomac et le foie renferment la bourse omentale.
Plusieurs espaces et récessus sont associés à la bourse omen-
k . » tale, le plus important d'entre eux étant le vestibule de la
bourse omentale situé entre le petit épiploon, l'estomac et le
foie. Il existe une communication entre la cavité péritonéale
Figure 6.22. Image endoscopique du sillon gastrique. et le vestibule de la bourse omentale, appelée foramen épi-
6 / L'Abdomen et les Viscères Abdominaux 2 4 9

C0U
coupe transverse d'un P® S V i î l ^ J ' " "
pylore normal PVlore sténose

oesophage

site de la pylorotomie

duodénum

estomac

Figure 6.24. Sténose du pylore et pylorotomie chez le chien. (Reproduit d'après Le Manuel Vétérinaire Merck, huitième Edition, CD-Rom 2000,
avec la permission de l'éditeur, Merck & Co., Inc., Whitehouse Station, NJ.)

ploïque ou hiatus de Winslow ; ce foramen est délimité par la L'irrigation sanguine de l'estomac est fournie par les
veine cave caudale (dorsalement), la veine porte (ventrale- branches de l'artère cœliaque selon le schéma suivant : l'ar-
ment), le pancréas (caudalement) et le processus caudé du tère gastrique gauche irrigue la région cardiale, le fundus et
lobe caudé du foie (crânialement). la petite courbure ; elle s'anastomose par inosculation avec
Le foramen épiploïque est un autre repère anatomique l'artère gastrique droite sur la petite courbure. L'artère gas-
pour visualiser les shunts porto-systémiques. tro-épiploïque droite, branche de l'artère gastro-duodénale
On a rapporté des cas de hernies d'anses intestinales à elle-même issue de l'artère hépatique, suit la grande courbure
travers le foramen épiploïque. de l'estomac et s'anastomose par inosculation avec l'artère
Sous le péritoine viscéral, les parois de l'estomac contien- gastro-épiploïque gauche qui est une branche de l'artère splé-
nent des fibres musculaires longitudinales, circulaires et nique. L'artère splénique envoie vers la grande courbure de
obliques ; prenant origine dans la région entourant l'orifice l'estomac, des branches gastriques appelées artères gas-
œsophagien, les fibres obliques internes s'étendent en direc- triques courtes.
tion de la grande courbure de l'estomac. Le sphincter pylo- Les artères gastriques courtes sont probablement les plus
rique, le sphincter cardial et l'anse cardiale font partie de la vulnérables aux lésions lors d'une dilatation/torsion de
tunique musculeuse de l'estomac (l'anse cardiale est consti- l'estomac.
tuée de fibres musculaires situées dans le sillon gastrique et Les veines sont quelque peu différentes des artères. Seul le
encadrant l'orifice œsophagien). chat possède une veine gastrique droite ; les principales
Le fait que les tuniques séreuse et musculeuse puissent veines sont la veine gastro-duodénale et la veine splénique,
être facilement séparées des tuniques muqueuse et sous- toutes deux branches de la veine porte.
muqueuse revêt une importance clinique. Cela permet de La lymphe est drainée vers les nœuds lymphatiques gas-
pratiquer la gastropexie des tuniques séreuse et muscu- triques, hépatiques et spléniques et en plus, chez le chien,
leuse sans ouvrir l'estomac. vers les nœuds lymphatiques pancréatico-duodénaux.
2 5 0 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

L'innervation parasympathique est assurée par les branches


gastriques pariétales et viscérales. Les branches gastriques
pariétales proviennent du tronc vagal ventral et les branches
gastriques viscérales proviennent du tronc vagal dorsal.
Toutes ces branches transportent des fibres préganglionnaires
vers les ganglions intramuraux des plexus myentérique et
sous-muqueux. La composante sympathique est représentée
par les branches postganglionnaires des ganglions cœliaques
et mésentériques crâniaux.
L'intestin grêle comprend le duodénum, le jéjunum et
l'iléon.
Le duodénum s'étend du pylore jusqu'à la courbure duo-
déno-jéjunale et comprend plusieurs parties et courbures. La
partie crâniale commence par l'ampoule duodénale (une dila-
tation) et se termine à la courbure crâniale ; elle chemine en
contact étroit avec la face viscérale du foie à laquelle elle est
fixée par le ligament hépato-duodénal, partie du petit épi-
ploon (l'autre partie du petit épiploon est le ligament hépato-
gastrique). Entre les deux feuillets du ligament hépato-duo-
dénal, sont abrités la veine porte, l'artère hépatique et le
conduit cholédoque. De plus, ce ligament représente le bord
ventral du foramen épiploïque. Figure 6.26. Image endoscopique de la lumière du duodénum crânial
La papille duodénale majeure qui est l'orifice commun du - l'endoscope est juste distal à l'ampoule duodénale. On distingue
conduit cholédoque et du conduit pancréatique est logée aussi la papille duodénale majeure.
dans la partie crâniale du duodénum.
La Figure 6.25 montre le trajet de l'endoscope explo-
rant la partie crâniale du duodénum.
La Figure 6.26 montre la lumière de la partie crâniale
du duodénum. L'endoscope est juste distal à l'ampoule
duodénale (segment initial du duodénum crânial). La
protubérance est la papille duodénale majeure.
La Figure 6.27 montre la lumière du duodénum crânial.
A l'extrémité distale, on distingue la courbure crâniale.

A
Figure 6.25. Trajet de l'endoscope explorant la partie crâniale du
duodénum. Figure 6.27. Image endoscopique de la lumière du duodénum crânial
A : voir Figure 6.26 ; B : voir Figure 6.27. - à l'extrémité distale se trouve la courbure crâniale.
6 / L'Abdomen et les Viscères Abdominaux 2 5 1

Depuis la courbure crâniale, la partie descendante du duo-


dénum s'étend caudalement en direction du rein droit jusqu'à
la coubure duodénale caudale. De cette courbure, caudale-
ment au rein droit, le duodénum change de position et se
poursuit par la partie transverse, se portant du côté droit vers
le côté gauche, à proximité du rein gauche. La partie trans-
verse est suivie de la partie ascendante, orientée crânialement
et cheminant au milieu de la cavité péritonéale jusqu'à la
courbure duodéno-jéjunale.
Le duodénum est suspendu par le mésoduodénum qui se
poursuit par le mésojéjunum, composant majeur du mésen-
tère. Au niveau de la courbure duodéno-jéjunale, le duodé-
num est fixé au côlon descendant par un repli péritonéal sup-
plémentaire, le pli duodéno-colique (chez le chien, ce pli relie
la partie ascendante du duodénum au mésocôlon descendant).
Le duodénum est fixé de telle sorte que le mésoduodé-
num sert « d'écarteur anatomique » pour rétracter les
viscères vers la gauche afin d'explorer la région lombaire
droite au cours d'une laparotomie.
Le pli duodéno-colique est un repère anatomique utilisé
pour l'examen des intestins d'une extrémité à l'autre au Figure 6.28. Image endoscopique de la papille iléale (et du cœcum).
cours d'une laparotomie.
Le jéjunum s'étend du duodénum à l'iléon. Il fait plusieurs
circonvolutions, a une petite courbure et une grande cour-
bure ; il est suspendu par le mésojéjunum fixé à la petite sphincter iléal sont des structures associées à la papille iléale.
courbure. L'intestin grêle est irrigué par les artères suivantes : l'ar-
Les corps étrangers de type ficelle ont tendance à se tère pancréatico-duodénale crâniale (branche de l'artère
loger au niveau de la petite courbure (bord mésentérique) gastro-duodénale, elle-même tributaire de l'artère hépa-
du jéjunum, voire à la perforer. tique), l'artère pancréatico-duodénale caudale (branche de
Les entérotomies sont pratiquées sur la grande cour- l'artère mésentérique crâniale) (ces deux artères s'anasto-
bure (bord libre ou antimésentérique) du jéjunum afin de mosent par inosculation), les artères jéjunales, les artères
préserver l'irrigation sanguine de l'intestin. iléales, l'artère iléo-colique et les branches iléales mésenté-
L'iléon est le dernier et le plus court segment de l'intestin riques et antimésentériques (ou artères droites, toutes issues
grêle. Il est suspendu au niveau de la petite courbure par le de l'artère mésentérique crâniale). Les veines sont satellites
mésoileon, plus petite portion du mésentère. Après avoir encer- des artères correspondantes ; il n'existe pas de branches
clé l'iléon, le mésoileon se poursuit, depuis la grande courbure veineuses iléales mésentériques, ni de branches antimésen-
jusqu'au cœcum, sous la forme du pli iléo-cascal. Contraire- tériques.
ment aux autres espèces (grands animaux par exemple) chez Les vaisseaux lymphatiques du duodénum drainent la
lesquelles l'iléon s'ouvre dans la ciecum, chez les Carnivores, lymphe vers les nœuds lymphatiques hépatiques et pancréa-
l'iléon rejoint le côlon ascendant avec lequel il communique tico-duodénaux (et en plus, chez le chat, vers les nœuds
par l'orifice (ou ostium) iléal protégé par la papille iléale. lymphatiques jéjunaux). Chez le chien, la lymphe du jéju-
Ainsi, chez les Carnivores, l'iléon court-circuite le caecum, num et de l'iléon est drainée vers les nœuds lymphatiques
caractéristique très importante pour les chirurgies de l'intestin. jéjunaux ; la lymphe de l'iléon est également drainée vers
La Figure 6.28 montre une vue endoscopique de la les nœuds lymphatiques coliques. Chez le chat, les nœuds
papille iléale (et du caecum). L'endoscope est situé dans la lymphatiques jéjunaux drainent le jéjunum et l'iléon ;
partie crâniale droite du côlon. l'iléon est également drainé par les nœuds lymphatiques
L'iléon est facilement identifiable par son irrigation coliques.
sanguine antimésentérique. L'innervation autonome double de l'intestin grêle provient
L'iléon est la partie de l'intestin la plus souvent impli- des fibres sympathiques postganglionnaires des ganglions
quée dans les invaginations (invaginaton iléo-colique ou cœliaques et mésentériques crâniaux et des fibres parasym-
iléo-caeco-colique). pathiques préganglionnaires des nerfs vagues. Ces dernières
La muqueuse de l'iléon est en quelque sorte invaginée dans synapsent dans les ganglions intramuraux1 pour aboutir aux
la première portion du côlon ascendant pour former la papille plexus myentérique et sous-muqueux.
iléale qui ressemble à un pli annulaire. L'ostium iléal et le Le gros intestin a trois principaux segments : le ccecum, le
2 5 2 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

côlon et le rectum. Seuls le caecum et le côlon font partie des


viscères abdominaux ; le rectum sera décrit avec la cavité
pelvienne. Le caecum et le côlon sont poussés contre le pla-
fond de la cavité abdominale par l'intestin grêle.
Le cœcum, situé sur le côté droit de la cavité abdominale,
est le segment le plus court du gros intestin. Chez le chat, il
est en forme de crochet ou de virgule et se poursuit par le
côlon ascendant sans démarcation apparente ; seule la jonc-
tion entre l'iléon et le gros intestin marque la transition entre
le caecum et le côlon ascendant. Chez le chien, le cœcum est
une structure spiroïde (en forme de tire-bouchon) qui, comme
chez le chat, communique uniquement avec le côlon ascen-
dant. Dans les deux espèces, la communication est facilitée
par l'orifice (ou ostium) cœco-colique muni d'un sphincter.
Le côlon est divisé en trois segments, le côlon ascendant,
le côlon transverse et le côlon descendant, qui communi-
quent entre eux par des courbures.
Le côlon ascendant, situé dans le flanc droit et commen-
çant à l'orifice casco-colique, s'étend crânialement jusqu'au
côlon transverse avec lequel il communique par la courbure
colique droite. Le côlon transverse est un segment transver-
sal situé crânialement à la racine du mésentère et à l'origine
de l'artère mésentérique crâniale ; il s'étend jusqu'au côlon
Figure 6.29. Image endoscopique du côlon transverse.
descendant avec lequel il communique via la courbure
colique gauche. Le côlon descendant s'étend caudalement, de
la courbure colique gauche jusqu'à l'origine du rectum ; la
jonction sans démarcation entre ces deux segments est située initial du côlon ascendant et l'artère colique droite irrigue le
au niveau de l'ouverture crâniale du bassin. segment terminal du côlon ascendant. Elles s'anastomosent
La Figure 6.29 montre une vue du côlon transverse. Les entre elles. L'artère caecale chemine le long du bord dorsal du
vaisseaux sanguins sous-muqueux sont normaux. Leur caecum chez le chat et sur le grand axe des inflexions caecales
absence est le signe d'une maladie de la muqueuse chez le chien. L'artère colique moyenne irrigue le côlon
colique. transverse. L'artère colique gauche irrigue le côlon descen-
La colopexie consiste à fixer le côlon descendant à la dant. L'artère colique moyenne s'anastomose avec les deux
paroi gauche de l'abdomen. artères coliques, droite et gauche.
Chez le chat, le côlon ressemble aux trois-quarts d'un fer à Les veines tributaires de la veine mésentérique crâniale et
cheval ; les trois segments du côlon et les deux courbures qui les veines mésentériques caudales sont satellites des artères
les séparent sont difficilement identifiables. Chez le chien, correspondantes.
les courbures coliques droite et gauche sont à peu près à Les nœuds lymphatiques coliques et mésentériques cau-
angle droit. daux drainent la lymphe du caecum et du côlon chez le chien.
L'ensemble de l'intestin (intestin grêle et gros intestin) Chez le chat, il existe en plus des nœuds lymphatiques
comprend deux tuniques musculaires, longitudinale (externe) caecaux.
et circulaire (interne). La composante sympathique de l'innervation est représen-
Le gros intestin est suspendu par le mésocôlon (ascendant, tée par les fibres postganglionnaires des ganglions mésenté-
transverse et descendant). riques crâniaux. Concernant la composante parasympathique,
Lors d'une laparotomie, le côlon descendant est tenu de le caecum, le côlon ascendant et le côlon transverse sont
manière à utiliser le mésocôlon descendant comme « écar- innervés par le nerf vague via les plexus caeliaque et mésen-
teur anatomique » afin de rétracter les viscères vers la térique crânial ; le côlon descendant est innervé par les fibres
droite pour explorer la région lombaire gauche. postganglionnaires des ganglions pelviens via le plexus pel-
L'irrigation sanguine du gros intestin est assurée par les vien.
artères majeures suivantes : l'artère iléo-colique, l'artère Le foie est la structure la plus crâniale de la cavité abdo-
colique moyenne (tributaire de l'artère mésentérique crâ- minale et il est en contact étroit avec la face abdominale du
niale) et l'artère colique gauche (provenant de l'artère mésen- diaphragme. Il a deux faces et un contour qui peut être
térique caudale). Les artères suivantes sont des branches de divisé en quatre bords (dorsal, ventral, droit et gauche). La
l'artère iléo-colique : la branche colique irrigue le segment face crâniale, dite diaphragmatique, est convexe et com-
6 / L'Abdomen et les Viscères Abdominaux 2 5 3

prend plusieurs lobes divisés par de très profondes scissures


interlobaires ainsi que le fond de la vésicule biliaire. La face
caudale, dite viscérale, est concave et en contact avec plu-
sieurs viscères abdominaux ; ces aires de contact sont
concaves et appelées « empreintes » (gastrique, duodé-
nale, rénale, etc.). Tous les lobes et toutes les scissures
interlobaires sont visibles sur la face caudale. Chez les Car-
nivores, le foie est pourvu des lobes suivants : lobes gauche
latéral, gauche médial, carré, droit médial, droit latéral et
caudé. Le lobe caudé est divisé en deux processus, le pro-
cessus papillaire et le processus caudé. Sur les deux faces,
en plus des lobes, des scissures interlobaires, des
empreintes et de la vésicule biliaire, on peut également voir
des vaisseaux, des nœuds lymphatiques et des replis périto-
néaux.
Des shunts porto-systémiques sont rapportés, en parti-
culier chez le chien. Les Figures 6.30 et 6.31 montrent
deux exemples de shunts porto-systémiques.
La Figure 6.32 montre une vue endoscopique de la vési-
cule biliaire entre le lobe droit médial du foie (à gauche) Figure 6.32. Image endoscopique de la vésicule biliaire.
et le lobe gauche médial (en haut).

Veine cave caudale

V. hépatiques

V. porte

conduit veineux

V. ombilicale gauche

Figures 6.30. et 6.31. Shunts porto-systémiques congénitaux chez le chien.


2 5 4 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

Figure 6.33. Image endoscopique d'un foie normal. Figure 6.34. Image endoscopique d'un foie normal.

Les Figures 6.33 et 6.34 montrent des vues endosco- hépatiques. La lymphe est drainée dans les nœuds lympha-
piques d'un foie normal (l'endoscope a été introduit dans tiques hépatiques et spléniques.
la cavité péritonéale par le flanc droit). L'innervation sympathique provient des fibres postgan-
Les petites scissures sur le bord ventral et l'extrémité glionnaires des ganglions casliaques via le plexus caeliaque
caudale de certains lobes (gauche médial, carré et proces- alors que l'innervation parasympathique dépend des fibres
sus caudé du lobe caudé) sont des sites de choix pour une préganglionnaires des deux troncs vagaux, dorsal et ventral,
biopsie chirurgicale dans les cas de maladie diffuse du qui synapsent avec les fibres postganglionnaires dans les gan-
foie. Schématiquement, le système des voies biliaires (pas- glions hépatiques juxtaviscéraux2.
sages de la bile) débute par trois à cinq conduits hépatiques Le pancréas, avec son corps et ses lobes droit et gauche,
lobaires chez le chien et un ou plus chez le chat. Chacun de est en contact étroit avec l'estomac, le duodénum, le foie, la
ces conduits rejoint le conduit cystique qui se poursuit par le paroi profonde du grand épiploon et le mésoduodénum. Le
conduit cholédoque. Par conséquent, le « conduit biliaire corps du pancréas est en contact avec le pylore et le segment
commun » ou « conduit cholédoque » des autres espèces initial du duodénum crânial. Le lobe droit (ou tête du pan-
est remplacé chez les Carnivores par le « conduit biliaire ». créas) accompagne le duodénum descendant et touche le
Notez qu 'il n 'existe pas de conduit hépatique commun chez cascum, l'origine du côlon ascendant et le rein droit.
les Carnivores. La Figure 6.35 montre une vue endoscopique du lobe
Chez le chat, le conduit cystique est flexueux et la vési- droit du pancréas chez un chien. Le duodénum descen-
cule biliaire peut être en partie ou complètement incurvée dant est à la droite du pancréas.
sur elle-même (« en cornue de chimiste »). Le conduit La Figure 6.36 montre une vue endoscopique du lobe
cholédoque draine la bile dans la partie crâniale du duodé- droit du pancréas, à proximité de son bord libre.
num, à une courte distance du pylore. Le conduit cholé- L'endoscopie permet au clinicien de visualiser directe-
doque et le conduit pancréatique s'ouvrent ensemble dans ment le pancréas pour dépister certaines maladies telles
la papille duodénale majeure. Chez le chat, la papille duo- qu'une pancréatite.
dénale majeure est située dans une dilatation appelée Le lobe gauche (ou queue du pancréas) suit la grande cour-
ampoule hépato-pancréatique et comportant un sphincter. bure de l'estomac et s'étend jusqu'au foie, au côlon trans-
Chez le chien, les fibres musculaires enveloppent les par- verse et au rein gauche. La veine porte chemine au-dessus de
ties terminales du conduit cholédoque et du conduit pan- l'incisure pancréatique, sur son trajet vers le foie. Chez le
créatique. chien et le chat, il existe un conduit pancréatique s'ouvrant
L'irrigation sanguine du foie provient de l'artère hépatique sur la papille duodénale majeure, avec le conduit cholédoque.
(branche de l'artère caeliaque). Le vaisseau fonctionnel du De plus, chez le chien et chez 20% des chats, il existe un
foie est la veine porte et le drainage est assuré par les veines conduit pancréatique accessoire. Il s'ouvre sur la papille duo-
6 / L'Abdomen et les Viscères Abdominaux 2 5 5

Figure 6.35. Image endoscopique du lobe droit du pancréas chez un Figure 6.36. Image endoscopique du lobe droit du pancréas près de
chien. Le duodénum descendant est à droite du pancréas. son extrémité libre.

dénale mineure, distalement et à quelques centimètres de la sale est arrondie alors que l'extrémité ventrale a une forme et
papille duodénale majeure. Chez les Carnivores, le conduit une taille variables du chien au chat et d'un individu à l'autre.
pancréatique accessoire est plus large que le conduit pan- L'irrigation sanguine est fournie par l'artère splénique,
créatique. Chez certains chiens, seul le conduit pancréa- branche principale de l'artère cœliaque et par la veine splé-
tique accessoire est présent. nique. Les nœuds lymphatiques spléniques, dispersés le long
La papille duodénale majeure est un repère anato- des vaisseaux spléniques, drainent la lymphe vers le lympho-
mique important pour le cathétérisme du conduit cholé- centre cœliaque.
doque lors des chirurgies des voies biliaires. L'innervation provient des fibres sympathiques postgan-
L'irrigation sanguine est assurée par l'artère pancréatico- glionnaires issues du plexus cœliaque et des fibres vagales
duodénale crâniale (provenant de la branche gastro-duodé- parasympathiques préganglionnaires qui synapsent au sein
nale de l'artère hépatique), par l'artère pancréatico-duodé- d'un ganglion juxtaviscéral.
nale caudale (provenant de l'artère mésentérique crâniale) et Les reins, qui font partie de l'appareil urinaire, sont locali-
par les branches pancréatiques de l'artère splénique, Les sés dans la cavité abdominale. Chez les Carnivores, ils sont
veines sont satellites des artères correspondantes. La lymphe presque entièrement entourés et protégés par le péritoine. Par
est drainée vers les nœuds lymphatiques pancréatico-duodé- conséquent, leur face ventrale et une partie de leur face dor-
naux, spléniques, hépatiques et jéjunaux. sale sont recouvertes par le péritoine. Chez le chien, les reins
L'innervation autonome est similaire à celle du foie à l'ex- ont une position plus crâniale que chez le chat. Le rein droit
ception des points suivants : les fibres sympathiques post- est légèrement plus crânial que le gauche. Chez le chien, le
ganglionnaires proviennent des ganglions mésentériques crâ- pôle crânial du rein droit atteint le niveau de la dernière ou de
niaux et les ganglions parasympathiques juxtaviscéraux sont la douzième côte et est en contact étroit avec le processus
appelés ganglions pancréatiques. caudé du lobe caudé du foie. Le pôle caudal s'étend jusqu'à
La rate est un organe lymphatique associé au système cir- l'apophyse transverse de la deuxième ou de la troisième ver-
culatoire, toujours localisé sur le côté gauche de la cavité tèbre lombaire. Le rein droit est en rapport étroit avec le pilier
abdominale et à proximité de la grande courbure de l'esto- droit du diaphragme, les muscles psoas, la veine cave cau-
mac. C'est un organe parenchymateux avec une face pariétale dale, le duodénum descendant, le côlon ascendant, le pan-
et une face viscérale, une extrémité dorsale et une extrémité créas, les vaisseaux rénaux, la glande surrénale droite et par-
ventrale, un bord crânial et un bord caudal. fois l'estomac.
La face pariétale, convexe dans les deux sens, est en La Figure 6.37 montre une vue endoscopique du rein
contact avec la paroi latérale gauche de la cavité abdominale. droit d'un chien. Le rein est entouré par le diaphragme
La face viscérale comporte un hile sur lequel est fixé le grand (en haut), le processus caudé du lobe caudé du foie (à
épiploon par le ligament gastro-splénique. L'extrémité dor- droite) et le duodénum descendant (en bas).
2 5 6 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

Figure 6.37. Image endoscopique du rein droit chez un chien.

Le rein gauche est situé entre les apophyses transverses de


la seconde et de la cinquième vertèbre lombaire. Il est en
contact avec la rate, le côlon descendant, l'estomac, le duo-
dénum ascendant et les vaisseaux rénaux. Chez le chat, les
deux reins sont au niveau des apophyses transverses des ver-
tèbres lombaires (le rein droit entre la première et la qua-
trième vertèbre lombaire et le rein gauche entre la deuxième
et la cinquième vertèbre lombaire). Figure 6.38. Urographie intraveineuse (examen de l'appareil excré-
Le hile rénal est en position médiale. Chez le chien, la sur- teur) chez un chien mettant en évidence le système urinaire, environ
15 minutes après administration par voie intraveineuse d'un produit
face des reins présente un dessin discret autour du hile, repré-
de contraste. Notez la netteté de l'image des reins, du pelvis rénal,
sentant les veinules sous-capsulaires. Chez le chat, ce schéma des uretères et de la vessie.
est magnifique et ressemble à une arborisation aussi bien sur
la face dorsale que ventrale. Entre le péritoine et les reins, se
trouve une quantité variable de graisse périrénale appelée
capsule adipeuse. Les reins sont étroitement recouverts par la
capsule rénale adhérente. L'uretère prend naissance sur le Le système nerveux autonome est représenté par les fibres
hile et chemine contre le plafond de la cavité abdominale, sympathiques postganglionnaires provenant des ganglions
suspendu par le méso-uretère pénétrant dans la cavité pel- splanchniques, aortico-rénaux et rénaux et par les fibres para-
vienne. sympathiques préganglionnaires issues du nerf vague, qui
Il est important de noter la topographie de l'uretère par synapsent dans les ganglions rénaux juxtaviscéraux.
rapport aux ovaires et à l'utérus car la ligature acciden- Les ovaires sont situés dans la cavité abdominale, caudale-
telle de l'uretère au cours d'une ovario-hystérectomie est .ment aux reins, à une distance variable des reins en fonction
une complication désastreuse que l'on peut toutefois évi- de l'âge de l'individu et du nombre de gestations. La surface
ter. des ovaires est irrégulière ; chez le chien, les ovaires sont
L'irrigation sanguine est fournie par l'artère rénale, entièrement recouverts par la bourse ovarique. Crânialement,
branche de l'aorte abdominale et par la veine rénale, branche ils sont attachés au diaphragme par le ligament suspenseur
de la veine cave caudale. La lymphe est drainée vers le lym- de l'ovaire ; leur extrémité caudale est fixée au sommet des
phocentre lombaire via les nœuds lymphatiques rénaux. Chez cornes utérines par le ligament propre de l'ovaire. Le méso-
le chien et le chat, il est difficile de distinguer les nœuds lym- varium, partie du ligament large, suspend les ovaires au pla-
phatiques rénaux des nœuds lymphatiques lombo-aortiques. fond de la cavité abdominale.
6 / L'Abdomen et les Viscères Abdominaux 257

Le ligament suspenseur de l'ovaire est dilacéré pour de la cavité abdominale et l'aorte abdominale d'autre
extérioriser le pédicule ovarien au cours d'une ovario- part.
hystérectomie. La lymphe des viscères abdominaux rejoint la citerne du
Chez le chat, la voie d'abord pour l'ovario-hystérecto- chyle par le tronc viscéral ventralement ; la lymphe des
mie est plus caudale car le ligament suspenseur est long et membres pelviens, du bassin et des parois de la cavité abdo-
le corps de l'utérus court. minale rejoint la citerne du chyle via les troncs lombaires
Le ligament propre de l'ovaire sert de repère anato- caudalement.
mique au cours d'une ovario-hystérectomie ; la première Le canal thoracique prend origine à l'extrémité crâniale de
étape consiste à fixer une pince hémostatique sur le liga- la citerne du chyle. Il perfore le hiatus aortique parallèlement
ment propre. Il s'agit d'une mesure de sécurité. La pince à l'aorte abdominale et pénètre dans la cavité thoracique.
sert de poignée pour maintenir l'ovaire dans l'abdomen et Les fibres sympathiques thoraco-lombaires postganglion-
prévenir la déchirure des vaisseaux ovariens pendant que naires innervent les trompes utérines via les plexus aortique
l'on dilacère le ligament suspenseur. et rénal alors que les cornes utérines sont innervées par les
Au cours d'une ovario-hystérectomie, après l'ablation fibres sympathiques postganglionnaires provenant du nerf
des ovaires, le ligament large est dilacéré pour atteindre le hypogastrique via le plexus pelvien. L'innervation parasym-
col de l'utérus. pathique des trompes et des cornes utérines est fournie par le
L'irrigation sanguine est fournie par les artères ovariennes, plexus pelvien.
branches de l'aorte abdominale. Les veines ovariennes col-
lectent le sang comme suit : la veine ovarienne droite draine Topographie des viscères abdominaux
le sang vers la veine cave caudale et la veine ovarienne Les Figures 6.39 à 6.44 montrent la silhouette des aires de
gauche le draine vers la veine rénale gauche. Les vaisseaux projection des viscères sur les parois abdominales chez le
lymphatiques se déversent dans le lymphocentre lombaire. chien et le chat.
Au cours d'une ovario-hystérectomie, les artères ova- De chaque côté, seuls les viscères situés caudalement à la
riennes sont ligaturées au sein de la structure appelée douzième côte viennent en contact étroit avec la paroi abdo-
« pédicule ovarien ». minale (Figures 6.39 à 6.44). Localisés crânialement à cette
Les fibres sympathiques postganglionnaires provenant des côte et remplissant le reste de la cavité abdominale, les
plexus aortique abdominal et mésentérique caudal et les nerfs autres viscères sont en contact avec le diaphragme. L'exa-
splanchniques lombaires ainsi que les fibres vagales para- men clinique de ces viscères est malgré tout possible en pre-
sympathiques préganglionnaires s'entremêlent dans le plexus nant en compte la cavité thoracique et les viscères qu'elle
ovarien. contient.
Les trompes utérines et les cornes utérines cheminent en Sur le côté droit de la paroi abdominale, on peut projeter
direction de l'ouverture crâniale du bassin et se poursuivent les viscères suivants : les lobes carré, droit médial, droit
par le corps de l'utérus dans la cavité pelvienne. latéral et caudé du foie, la vésicule biliaire, l'estomac, le duo-
Au cours d'une ovario-hystérectomie, le corps de l'uté- dénum descendant, le grand épiploon recouvrant le jéjunum,
rus est ligaturé juste crânialement au col. Le col de l'uté- l'iléon et le caecum et le rein droit. Parfois, en fonction de la
rus est la partie la plus caudale du corps de l'utérus. distension des autres viscères, il est possible de projeter les
Les trompes sont suspendues par le mésosalpynx et les lobes gauche médial et gauche latéral du foie (voir les
cornes et le corps de l'utérus sont suspendus par le méso- Figures 6.39 et 6.40). De plus, chez les femelles, on peut éga-
mètre, tous deux faisant partie du ligament large. Au niveau lement projeter l'ovaire droit, la trompe utérine et la corne
de l'orifice abdominal de la trompe utérine, on observe le utérine droites.
pavillon et les franges de la trompe utérine. Sur le côté gauche de la paroi abdominale, dans les deux
Les artères et les veines ovariennes et utérines nourrissent espèces, on peut projeter les lobes gauche médial et gauche
les trompes et les cornes utérines. En plus du lymphocentre latéral du foie, l'estomac, la rate, le côlon descendant, le
lombaire, le nœud lymphatique hypogastrique collecte la grand épiploon recouvrant le jéjunum et le rein gauche (voir
lymphe de ces viscères. les Figures 6.41 et 6.42). Chez les femelles, on peut égale-
Dans la cavité abdominale, la lymphe collectée dans les ment projeter la corne utérine et la trompe utérine gauches et
membres pelviens, le bassin, les parois abdominales et les l'ovaire gauche.
viscères abdominaux est déversée, via différents vais- Sur la face ventrale de la paroi abdominale, presque tout
seaux lymphatiques, dans un grand réservoir temporaire l'espace est occupé par le grand épiploon recouvrant le jéju-
qui est la citerne du chyle. Chez le chien, la citerne du num. Crânialement, on peut librement projeter les lobes droit
chyle est située dorsalement et à la droite de l'aorte abdo- médial, carré et gauche médial du foie. Sur le bord crânial
minale, entre la première et la quatrième vertèbre lom- droit de cette aire, on peut projeter le duodénum descendant ;
baire. Chez le chat, elle repose entre les vaisseaux rénaux sur le bord crânial gauche de cette zone, on peut dessiner la
et les piliers du diaphragme d'une part, et la paroi dorsale face ventrale de la rate (voir les Figures 6.43 et 6.44).
2 5 8 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat
6 / L'Abdomen et les Viscères Abdominaux 2 5 9
2 6 0 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat
6/L'Abdomen et les Viscères Abdominaux 2 6 1
2 6 2 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

vésicule biliaire
lobe droit
média! du foie lobe gauche média! du foie

lobe carré du foie


lobe droit
intàrsi Hi i f/^iö lobe gauche latéral du foie

estomac
duodénum
descendant
rate

jéjunum
vessie

Figure 6.43. Projection des viscères sur la paroi abdominale ventrale chez le chien.
6 / L'Abdomen et les Viscères Abdominaux 2 6 3

vésicule biliaire
lobe droit
latéral du foie lobe gauche
latéral du foie
lobe droit
médial du foie lobe carré du foie

duodénum descendant lobe gauche


médial du foie
jéjunum
rate
vessie
estomac
côlon descendant

ÄCwÄJtu

Figure 6.44. Projection des viscères sur la paroi abdominale ventrale chez le chat.
2 6 4 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

Sur la face dorsale de la paroi abdominale, on peut projeter ce type d'animaux bien qu'ils ne soient pas obèses. En
les viscères suivants : plaçant une main sur le paroi de l'abdomen et en donnant
une forte impulsion sur la paroi opposée à l'aide de
• Sur la ligne médiane, l'aorte abdominale (à gauche) et la l'autre main, la première main peut sentir « une vague »
veine cave caudale (à droite). de fluide heurter la main et rebondir.
• Sur le côté droit, en direction crànio-caudale : le proces- Vous pouvez commencer la palpation de l'abdomen
sus caudé du lobe caudé du foie, le rein, l'uretère, le pan- dans la partie crâniale de l'abdomen ventral, juste en
créas, le cascum, le côlon ascendant, le duodénum trans- arrière de chaque arcade costale, de l'appendice et du
verse et le jéjunum. cartilage xiphoïdes.
• Sur le côté gauche, en direction crànio-caudale : l'esto- Appuyer vos doigts légèrement vers l'avant, sous les
mac (en fonction de sa distension), la rate, le rein, l'ure- côtes, pour évaluer le foie. Le foie doit s'étendre juste cau-
tère, le duodénum ascendant, le côlon descendant et le dalement à l'arcade costale et seulement dans la partie la
jéjunum. plus ventrale de l'abdomen.
En se déplaçant caudalement, le prochain organe à éva-
La palpation de l'abdomen est légèrement différente luer est la face ventrale de la rate. La rate doit être située
chez le chien et le chat. Chez le chat, la palpation indivi- à gauche et ne doit pas s'étendre trop loin le long de la
duelle des organes est généralement beaucoup plus facile. paroi abdominale droite. Le foie et la rate doivent avoir
Dans tous les cas, on doit palper l'abdomen en faisant tous deux une texture ferme et lisse.
glisser les organes entre les deux mains ou entre le pouce On peut souvent palper des anses intestinales au milieu
et les autres doigts d'une main. Les mains ou les doigts de l'abdomen. Il est important de ne pas se contenter de
sont placés de chaque côté de l'abdomen et on applique rechercher des masses anormales, mais également d'éva-
une légère pression vers l'intérieur, les doigts étant poin- luer l'épaisseur de la paroi intestinale et la présence de
tés vers l'avant. Les mains sont ensuite déplacées vers la gaz, de matières molles ou solides dans les intestins.
partie la plus caudale de l'abdomen tout en maintenant Des nœuds lymphatiques mésentériques hypertrophiés
une légère pression. On commence dans la partie ventrale se manifestent comme des masses rondes ou ovales au
crâniale de l'abdomen, puis on recommence, toujours en milieu de l'abdomen.
direction crànio-caudale, à partir d'un point situé à mi- Dans l'abdomen caudal, la vessie doit ressembler à un
chemin entre la partie ventrale et la partie dorsale de ballon rempli d'eau. Sa taille est proportionnelle à la
l'abdomen. On répète à nouveau les mêmes gestes au quantité d'urine qu'elle contient. Il est parfois possible
niveau de l'abdomen dorsal. Chez le chat ou chez certains de sentir des calculs vésicaux dans la lumière de la vessie.
chiens de petite taille, les reins sont plus faciles à palper La plupart des tumeurs affectent le pôle caudal de la ves-
juste sous la colonne vertébrale, séparément du reste de la sie dans la zone du trigone (pour les détails anatomiques,
palpation abdominale. voir le Chapitre 7, « Le Bassin et les Organes Génitaux »).
Il est souvent nécessaire de déterminer si une dilatation Bien qu'elle ne soit pas normalement palpable à travers
de l'abdomen est liée à une organomégalie, une masse l'abdomen, on peut parfois palper une prostate hypertro-
intra-abdominale, de la graisse intra-abdominale, une phiée à l'extrémité caudale de la partie ventrale de l'ab-
perte de tonicité des muscles abdominaux ou à la présence domen (pour les'détails anatomiques, voir le Chapitre 7, « Le
de liquide. Bassin et les Organes Génitaux »).
Il est généralement facile de distinguer par palpation Chez la femelle, au cours de l'examen clinique, un uté-
une organomégalie ou une masse intra-abdominale. rus hypertrophié (gestation ou maladie) est généralement
Il est parfois difficile de palper l'abdomen d'un animal palpable à l'extrémité caudale de la région abdominale
gras, mais on peut juger du degré d'obésité de l'animal ventrale.
par la quantité de graisse extra-abdominale le long du dos Lorsque l'on continue la palpation à mi-chemin entre la
et sur les côtes. partie dorsale et la partie ventrale de l'abdomen, le foie
Un animal avec un abdomen pendant par perte du ne doit plus être palpable. La rate doit être située unique-
tonus musculaire (les animaux souffrant du syndrome de ment sur le côté gauche de la paroi abdominale. La majo-
Cushing par exemple) n'a généralement pas d'organomé- rité des anses intestinales seront palpables dans cette
galie marquée ou de masse intra-abdominale ; il n'a pas région, de même que les nœuds lymphatiques mésenté-
nécessairement non plus beaucoup de graisse extra-abdo- riques s'ils sont hypertrophiés. La vessie est encore pal-
minale. On peut généralement facilement palper chaque pable. Cette région caudale moyenne de l'abdomen est la
organe de ce type d'animal. zone où se trouve normalement un utérus sain, mais il est
La présence de liquide peut généralement être dépistée fréquent de ne pas pouvoir palper un utérus normal.
par le signe du flot (propagation d'une onde de fluide à La palpation de l'abdomen dorsal met en évidence un
travers l'abdomen). Il est difficile de palper les organes de ou les deux reins. Il est plus probable de palper le rein
6 / L'Abdomen et les Viscères Abdominaux 265

gauche car il est situé plus caudalement et en arrière du


péritoine. Le rein droit est souvent non palpable car il est
sous les côtes (chez le chien uniquement ; rappelez vous
que chez le chat, le rein droit est situé dans la région lom-
baire). Comme pour le foie, en appuyant les doigts vers
l'avant, sous l'arcade costale, il est plus facile de palper le
rein droit plus crânial (chez le chien).
Soulever les membres thoraciques peut faciliter la pal-
pation des organes abdominaux crâniaux. Ceci est parti-
culièrement important en cas d'invagination au niveau de
la valvule iléo-colique.

NOTES

1. Les ganglions intramuraux sont situés dans les parois des


viscères qu'ils innervent.

2. Les ganglions parasympathiques juxtaviscéraux sont situés


à proximité des viscères qu'ils innervent.
7
Le Bassin et les Organes Génitaux

Le bassin est la partie du corps divisée en plusieurs régions postérieur) du bassin. L'ouverture crâniale est délimitée par
superficielles telles que la région du sacrum, la région fessière la ligne terminale (ligne circulaire allant du promontoire via
(ou glutéale), la croupe, la tubérosité ischiatique, les régions les ailes du sacrum et la ligne arquée jusqu'au pecten du
caudales et le périnée (régions anale et urogénitale). La région pubis). L'ouverture caudale est bordée par le sacrum, l'arc
urogénitale est située ventralement à l'anus et entre les cuisses ; ischiatique et, uniquement chez le chien, le ligament sacro-
elle inclut la vulve et, uniquement chez le chat mâle, le scrotum. tubéral (latéralement) ; chez le chat, plusieurs muscles
La fosse ischio-rectale, structure profonde appartenant au péri- jouent le rôle de parois latérales de l'ouverture caudale
née, est l'espace entre le diaphragme pelvien, le ligament sacro- du bassin.
tubéral et le fascia obturateur (ou aponévrose obturatrice).
En plus de ces structures superficielles et profondes, le bas-
sin comprend la cavité pelvienne à travers laquelle passent RÉGIONS ANATOMIQUES
les derniers segments des viscères digestifs et urogénitaux.
La cavité pelvienne est délimitée par l'ouverture crâniale (ou L e s régions représentées sur les Figures 7.1 à 7.3 et sur les
détroit antérieur) du bassin et l'ouverture caudale (ou détroit Figures 3.1 à 3.5 peuvent être projetées sur le bassin.

r. de la racine de la queue
r. sacrée (ou sacrale)
r. cluniale

r. de la tubérosité coxale

r. de la queue
r. fessière

r. de la tubérosité ischiatique

r. trochantérique

r. de l'articulation de la hanche

Figure 7.1. Régions anatomiques du bassin chez le chien - Vue latérale.

267
268 G u i d e p r a t i q u e d ' a n a t o m i e d u chien et d u c h a t

r. de la queue

. r. anale
r. perineale
r. de la tubérosité Ischiatique
r. urogénitale

r. scrotale

Figure 7.2. Régions anatomiques du bassin chez le chien mâle - Vue caudale.

r. de la queue

r. périnéaie

r. de la tubérosité ischiatique

Figure 7.3. Régions anatomiques du bassin chez la chienne - Vue caudale.


7 / Le Bassin et les Organes Génitaux 2 6 9

Os Les ailes de l'ilium bordées dorsalement par la tubérosité


sacrale (R) avec les deux épines iliaques crànio-dorsale et
Les os du bassin sont représentés sur les Figures 7.4 à 7.22 caudo-dorsale (R), dorso-crânialement par la crête iliaque (R)
(voir également les Figures 3.12 et 3.13). et latéro-ventralement par la tubérosité coxale (R), l'épine
Sur la face latérale, l'os coxal s'articule proximo-crânia- iliaque crànio-ventrale (R) et l'épine alaire (R) ; le corps de
lement avec le sacrum et, à travers la fosse acétabulaire, avec l'ilium ; le bord acétabulaire (R) ; la tubérosité ischiatique (R)
le fémur. L'os coxal a plusieurs structures palpables, servant qui est un site d'insertion musculaire et qui est également chez
de repères anatomiques pour l'examen clinique et la chirur- le chien, le point d'insertion du ligament sacro-tubéral ;
gie. Ces structures sont les suivantes : l'épine sciatique, point d'insertion du muscle coccygien.

épine iliaque
crànio-dorsale
tubérosité sacrée apophyse épineuse

v épine iliaque apophyse épineuse


caudo-dorsale
apophyse transverse

bord acétabulaire
crête iliaque

tubérosité coxale

épine iliaque crànio-ventrale


(ou pointe de la hanct

épine alaire
tubérosité ischiatique

Figure 7.4. Projection des os sur le côté latéral du bassin chez le chien (tous les os sont des repères anatomiques palpables).
270 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

epine iliaque
crànio-dorsale tubérosité sacrée

epine iliaque
crête iliaque
caudo-dorsale

aile de l'ilium
vertèbres caudales
u coccygiennes)
tubérosité coxale

épine iliaque
grande
crànio-ventrale
échancrure
sciatique

ligne arquée
épine sciatique
surface latérale
d'insertion du M. droit fémoral _ petite échancrure sciatique
fosse acétabulaire surface articulaire
éminence ilio-pubienne tubérosité ischiatique
arc ischiatique
échancrure acétabulaire

pecten du pubis

tubercule pubien ventral

Figure 7.5. Face latérale des os du bassin chez le chien.

épine iliaque
crànio-dorsale \ tubérosité sacrée

épine iliaque
crête iliaque caudo-dorsale

sacrum
tubérosité coxale _
vertèbres caudales (ou coccygiennes)

epine iliaque
crànio-ventrale

épine alaire

ligne arquée

surface latérale d'insertion surface articulaire


du M. droit fémoral petite échancrure sciatique

fosse acétabulaire tubérosité ischiatique

éminence ilio-pubienne arc ischiatique

pecten du pubis trou obturé

échancrure acétabulaire
tubercule pubien

Figure 7.6. Face latérale des os du bassin chez le chat.


7 / Le Bassin et les Organes Génitaux 271

(ou coccygiennes)

Figure 7.7. Face dorsale des os du bassin chez le chien.


272 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

épine iliaque
base du sacrum
crànio-dorsale
crête iliaque tubérosité
sacrée
épine iliaque -
caudo-dorsale

apophyses épineuses
grande échancrure sciatique

corps de l'ilium

pubis

vertèbres
caudales
(ou coccygiennes)

petite échancrure sciatique

table de l'ischium

tubérosité ischiatique

Figure 7.8. Face dorsale des os du bassin chez le chat.


7 / Le Bassin et les Organes Génitaux 2 7 3

tubérosité ischiatique*

Figure 7.9. Projection des os coxaux sur la face caudale du bassin chez le chien mâle (* = repères anatomiques palpables).

arc ischiatique'

tubérosité ischiatique*

Figure 7.10. Projection des os coxaux sur la face caudale du bassin chez la chienne (* = repères anatomiques palpables).
2 7 4 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

épine iliaque
crànio-dorsale tubérosité sacrée

épine iliaque
caudo-dorsale
crête iliaque sacrum

tubérosité coxale aile de l'ilium

grande échancrure sciatique

vertèbres caudales (ou coccygiennes) épine sciatique

fosse acétabulaire
tête du fémur
petite échancrure sciatique
col du fémur

fosse trochantérienne
grand trochanter

tubérosité
arc ischiatique ischiatique

Figure 7.11. Face caudale des os du bassin chez le chien.


7 / Le Bassin et les Organes Génitaux 275

Figure 7.16. Facev e n t r a l edes os du bassin chez le chat.


276 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

trou obturé

symphyse pelvienne

ischium
tubérosité
arc ischiatique ischiatique

Figure 7.13. Projection des os coxaux sur la face ventrale du bassin chez le chien mâle.
7 / Le Bassin et les Organes Génitaux 277

base.du sacrum

Figure 7.14. Face ventrale des os du bassin chez le chien.


278 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

trou obturé

ischium symphyse pelvienne

tubérosité ischiatique

Figure 7.15. Projection des os coxaux sur la face ventrale du bassin chez la chatte.
7 / Le Bassin et les Organes Génitaux 279

apophyse articulaire
craniale du sacrum promontoire

tubérosité coxale

aile de l'ilium

épine alaire
surface pelvienne (ventrale) du sacrum

trous sacrés pelviens (ventraux)

tubercule pubien ventral


ligne arquée

vertèbre caudale (ou coccygienne)


petit trochanter
pubis

tête du fémur

fosse trochantérienne

cavité (ou fosse) acétabulaire


grand trochanter

trou obturé
symphyse pelvienne

table de i'ischium

tubérosité ischiatique
arc ischiatique

Figure 7.16. Face ventrale des os du bassin chez le chat.


2 8 0 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

tPja iO "Ì '} •

Figure 7.17. Face latérale des vertèbres caudales (ou coccy-


giennes) chez le chien.

Figure 7.18. Face ventrale des vertèbres caudales (ou coccy-


giennes) chez le chien.

Figure 7.19. Face dorsale des vertèbres caudales (ou coccy-


giennes) chez le chien.

Figure 7.21. Face ventrale des vertèbres caudales (ou coccy-


giennes) chez le chat.

Figure 7.22. Face dorsale des vertèbres caudales (ou coccy-


giennes) chez le chat.
7 / Le Bassin et les Organes Génitaux 281

Sur sa face dorsale, l'os du sacrum comporte trois apo-


physes épineuses distinctes (R) (appelées crêtes sacrales)
plus faciles à palper chez des individus minces.
Les deux iliums montrent la crête iliaque (R) et la tubéro-
sité sacrale (R) avec les deux épines iliaques dorso-crâniale
et dorso-caudale. L'épine sciatique et la tubérosité ischiatique
(R) peuvent également être identifiées (Figures 7.23 à 7.25).
La face dorsale des vertèbres caudales (ou coccygiennes')
montre les apophyses épineuses, les apophyses articulaires
crâniales soutenant les tubercules mamillaires, les apophyses
articulaires caudales et les apophyses transverses ; la taille de
ces structures va en diminuant du sacrum vers la queue.

Figure 7.24. Vue latérale droite du bassin chez le chien.

a. Ailes de l'ilium superposées


b. Sacrum
c. Bords acétabulaires superposés
d. Tubérosité ischiatique
e. Trou obturé
f. Ischium
g. Corps du fémur gauche
h. Corps du fémur droit
i. Eminence pubienne
j. Tête fémorale gauche
k. Corps de l'ilium
1. Articulation lombo-sacrée

Figure 7.23. Vue ventro-dorsale du bassin chez le chien.

a. Aile de l'ilium
b. Articulation sacro-iliaque
c. Corps de l'ilium
d. Bord crânio-dorsal de l'acétabulum
e. Pubis
f. Trou obturé
g. Ischium
h. Fémur gauche
i. Patelle (ou rotule) droite
j. Symphyse pelvienne et vertèbres caudales (ou coccygiennes)
superposées Figure 7.25. Vue ventro-dorsale du bassin chez le chien (dysplasie de
k. Tubérosité ischiatique la hanche). La radiographie est un exemple d'un cas sévère de dys-
1. Grand trochanter plasie de la hanche chez un chien. On observe une subluxation sévère
m. Col du fémur des deux fémurs associée à une ostéophytose marquée des bords de
n. Tête du fémur l'acétabulum (flèches noires). On observe également un remodelage
o. Fossette de la tête fémorale de la tête et du col du fémur (flèche blanche) et une éburnation secon-
p. Sacrum daire de la tête du fémur (pointe de flèche noire).
2 8 2 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

La crête iliaque est un site de choix pour les ponctions La face caudale de l'os coxal montre les structures sui-
de moelle osseuse chez le chien et les prélèvements de vantes :
greffons d'os spongieux permettant d'accélérer la conso- La tubérosité ischiatique (R) est un repère anatomique
lidation des fractures. pour les techniques chirurgicales de reconstruction des
Le corps de l'ilium, juste en arrière du sacrum, est un hernies périnéales (technique de transposition du muscle
site fréquent de fractures. obturateur interne) ; c'est un repère également utilisé
La crête iliaque, le grand trochanter et la tubérosité pour le diagnostic de luxation de l'articulation coxo-fémo-
ischiatique sont trois repères anatomiques (points de pal- rale.
pation) pour évaluer une luxation de la hanche. La dis- Dans une triple ostéotomie du bassin, la tubérosité
tance entre la crête iliaque et la tubérosité ischiatique est ischiatique est le repère anatomique pour l'ostéotomie de
divisée de deux-tiers entre la crête iliaque et le grand tro- l'ischium qui est la seconde ostéotomie de cette technique
chanter et d'un tiers entre le grand trochanter et la tubé- chirurgicale.
rosité ischiatique. Le grand trochanter est le point le plus L'arc ischiatique (R) est plus facile à palper chez les
bas des trois. Si ces trois points sont sur la même ligne, femelles.
c'est un signe de luxation de la hanche. La face ventrale du pubis et de l'ischium peut être visuali-
En cas de disjonction sacro-iliaque, la tubérosité sée. Entre ces deux os et l'acétabulum (cavité articulaire de
sacrale et la surface auriculaire du sacrum se séparent de l'os de la hanche), se trouve le trou obturé.
la tubérosité iliaque et de la surface auriculaire de l'ilium Les vertèbres caudales montrent les arcs hémaux (R) et les
correspondantes. apophyses transverses (R). allant en diminuant en direction
L'anesthésie épidurale est pratiquée dans une petite de l'extrémité de la queue.
dépression située entre les crêtes iliaques symétriques,
l'apophyse épineuse de la dernière vertèbre lombaire et
l'apophyse épineuse de la première vertèbre sacrée. ARTICULATIONS
Le sacrum montre les apophyses épineuses (R) et la partie
latérale constituée par les apophyses transverses fusionnées. L'articulation sacro-iliaque, entre le sacrum et l'ilium, com-
Les vertèbres caudales (ou coccygiennes) montrent une prend des ligaments ventraux, dorsaux et interosseux (Figure
diminution de la hauteur des apophyses épineuses (R) et des 7.26).
apophyses articulaires (R) et également une réduction pro- Le ligament sacro-tubéral, présent uniquement chez le
gressive des apophyses transverses (R) et des processus chien, s'étend du sacrum et de la première vertèbre caudale
hémaux (R). jusqu'à la tubérosité ischiatique.

lig. sacro-iliaques dorsaux articulation sacro-iliaque

. v , . vertèbre caudale (ou coccygienne)


tubérosité sacrée apophyse transverse

- lig. sacro-tubéral

• -J t

tubérosité ischiatique

Figure 7.26. Face latérale des articulations du bassin chez le chien.


7 / Le Bassin et les Organes Génitaux 2 8 3

Le ligament sacro-tubéral sert de point d'insertion


musculaire (muscles biceps fémoral, fessier [ou glutéal]
superficiel, piriforme et abducteur caudal de la jambe) ;
c'est également un repère chirurgical important, utilisé
comme point d'ancrage pour les sutures lors de la recons-
truction des hernies périnéales (herniorraphie périnéale
chez le chien).
Faîtes attention à la topographie du nerf sciatique !
(Figures 7.27 à 7.29). Latéralement et tout près du liga-
ment sacro-tubéral, le nerf sciatique, satellite des artères
et des veines glutéales caudales (Figures 7.30 à 7.32), che-
mine en direction caudo-ventrale, couvert par les muscles
piriforme, fessier moyen et fessier superficiel.
Le ligament sacro-tubéral est absent chez le chat !
Sur la ligne médiane de l'arc ischiatique, on peut identifier
l'extrémité caudale de la symphyse pelvienne. La symphyse
pelvienne unit les os pubiens et ischiatiques symétriques.

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2 8 4 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat
7 / Le Bassin et les Organes Génitaux 285

MUSCLES cygien. Il prend origine sur le corps de l'ilium et à la surface


dorsale de la symphyse pelvienne et s'insère sur les vertèbres
Les muscles du bassin sont représentés sur les Figures 7.33 à caudales trois à sept. Il est divisé en deux : le muscle ilio-
7.39 (voir également la Figure 3.23). coccygien et le muscle pubo-coccygien.
Les silhouettes des muscles de la face latérale du membre Le muscle élévateur de l'anus est le plus muscle le plus
pelvien, y compris les muscles de la queue, sont représentées impliqué dans les hernies périnéales.
sur la Figure 7.33 (et voir aussi la Figure 3.23). En raison de leurs implications dans diverses patho-
Le diaphragme pelvien se compose des muscles coccygien logies (prolapsus de l'anus et/ou du rectum, recons-
et élévateur de l'anus et des fascias interne et externe. truction des hernies périnéales, urétrostomie péri-
Les muscles coccygien et élévateur de l'anus sont deux néale, calculs urétraux, déchirures et lacérations du
structures très importantes d'un point de vue chirurgical vagin ou des lèvres) et surtout en raison de l'absence
(hernie périnéale et herniorraphie périnéale). de ligament sacro-tubéral chez le chat, les structures
Le muscle coccygien prend origine sur l'épine sciatique de superficielles et profondes du périnée visibles sur la
l'os coxal et s'insère sur les vertèbres caudales deux à quatre. face latérale sont représentées chez le chat mâle (voir
Le muscle élévateur de l'anus est situé latéralement au rec- Figures 7.34 et 7.35) et chez la chatte (voir Figures 7.36
tum et à l'appareil urogénital et médialement au muscle coc- et 7.37).

M. fessier
superficiel M. sacro-caudal
dorsal latéral

M. intertransversaire
dorsal de la queue

M. coccygien
M. intertransversaire
M. sartorius ventral de la queue

M. tenseur du
fascia lata
M. sacro-caudal
ventral latéral

M. biceps fémoral

M. semi-tendineux

M. semi-membraneux
M. vaste latéral

Figure 7.33. Vue latérale des muscles superficiels du bassin chez le chien.
2 8 6 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

Figure 7.34. Structures superficielles du périnée chez le chat mâle - Vue latérale.

A - M. sacro-caudal dorsal médial ; B - M. sacro-caudal dorsal latéral ; C - M. intertransversaires dorsaux de la queue ; D - M. intertrans-
versaires ventraux de la queue ; E - M. sacro-caudal ventral latéral ; F - M. élévateur de l'anus ; G - M. recto-coccygien ; H - M. coccygien ; I
- partie superficielle du sphincter anal externe ; I, - partie cutanée du sphincter anal externe ; I, - partie profonde du sphincter anal externe ; J -
M. rétracteur du pénis ; K - sinus para-anal ; L - nœud lymphatique ischiatique ; M - M. ischio-urétral ; N - M. ischio-caverneux ; O - M. bulbo-
spongieux ; P - pénis ; Q - scrotum ; R - M. semi-membraneux ; S - M. semi-tendineux ; T - tubérosité ischiatique ; U - M. biceps fémoral ; V
- M. glutéo-fémoral ; W - M. obturateur interne ; Z - M. fessier superficiel
1 - A. périnéale dorsale (issue de l'A. glutéale caudale) ; 2 - N. honteux ; 3 - N. rectal caudal ; 4 - plexus rectal caudal ; 5 - N. périnéal pro-
fond ; 6 - N. périnéal superficiel ; 7 - A. rectale caudale ; 8 - A. glutéale caudale.
(D'après Constantinescu G.M., J.F. Amann, M.A. Anderson, E.R. Pope, B.L. Frappier, R.C. McClure. Zur Topographie und Chirurgie der
Regio perinealis bei der Katze. Wien. Tieraerztl. Mschr. 80 : 208-211, 1993.)
7 / Le Bassin et les Organes Génitaux 2 8 7

Figure 7.35. Structures profondes du périnée chez le chat mâle - Vue latérale.

A - M. sacro-caudal dorsal médial ; B - M. sacro-caudal dorsal latéral ; C - M. intertransversaires ventraux caudaux ; D - M. intertransver-
saires dorsaux caudaux ; E - M. recto-coccygien ; F - M. rétracteur du pénis ; Gj - partie profonde du sphincter anal externe ; G, - partie super-
ficielle du sphincter anal externe ; G 3 - partie cutanée du sphincter anal externe ; H - sinus para-anal ; I - rectum ; J - anus ; K - prostate ; L - M.
urétral ; M - M. bulbo-urétral ; N - M. bulbo-spongieux ; O - pénis ; P - scrotum ; Q - M. semi-membraneux ; R - M. semi-tendineux ; S - M.
ischio-caverneux ; T - M. ischio-urétral ;U - M. biceps fémoral ; V - M. obturateur interne ; W - M. glutéo-fémoral ; X - M. coccygien ; Y - M.
élévateur de l'anus
1 - A. honteuse interne ; 2 - A. prostatique ; 3 - A. vésicale caudale ; 4 - A. rectales moyennes ; 5 - A. urétrale ; 6 - A. du pénis ; 7 - A. dor-
sale du pénis ; 8 - A. profonde du pénis ; 9 - A. du bulbe du gland ; 10 - A. périnéale ventrale ; 11 - A. rectale caudale ; 12 - branche scrotale
dorsale (A.)
(D'après Constantinescu G.M., J.F. Amann, M.A. Anderson, E.R. Pope, B.L. Frappier, R.C. McClure. Zur Topographie und Chirurgie der
Regio perinealis bei der Katze. Wien. Tieraerztl. Mschr. 80 : 208-211, 1993.)
2 8 8 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

Figure 7.36. Structures superficielles du périnée chez la chatte - Vue latérale.

A - M. recto-coccygien ; B - M. rétracteur du clitoris ; C - partie profonde du sphincter anal externe ; C 2 -partie superficielle du sphincter
anal externe ; C 3 - partie cutanée du sphincter anal externe : D - anus ; E - sinus para-anal ; F - vulve ; G - M. semi-membraneux ; H - M. semi-
tendineux ; I - M. biceps fémoral ; J - M. obturateur interne ; J t - N. périnéal dorsal ; J 2 - N. périnéal ventral ; J, - N. labial ; J 4 - N. dorsal du cli-
toris ; K - N. honteux ; L - A. glutéale caudale ; L j - A. périnéale ventrale : ï , . A. rectale caudale ; L 3 - branche labiale dorsale (A.) ; M - M.
glutéo-fémoral ; N - M. coccygien ; O - M. élévateur de l'anus ; P - M. sacro-caudal dorsal latéral ; Q - M. intertransversaires dorsaux de la
queue ; R - M. intertransversaires ventraux de la queue : S - M. sacro-caudal ventral latéral ; T - M. sacro-caudal ventral médial : U - A. hon-
teuse interne ; U - A. du clitoris ; U 2 - A. du bulbe vestibulaire ; U 3 - A. profonde du clitoris ; U 4 - A. dorsale du clitoris.
(D'après Constantinescu G.M., JE. Amann, M.A. Anderson, E.R. Pope, B.L. Frappier, R.C. McClure. Zur Topographie und Chirurgie der
Regio perinealis bei der Katze. Wien. Tieraerztl. Mschr. 80 : 208-211, 1993.)
7 / Le Bassin et les Organes Génitaux 2 8 9

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Figure 7.37. Structures profondes du périnée chez la chatte - Vue latérale.

A - M. intertransversaires dorsaux de la queue ; B - M. intertransversaires ventraux de la queue ; C - M. sacro-caudal ventral latéral ; D -


M. sacro-caudal ventral médial ; E - M. coccygien ; F - M. élévateur de l'anus ; G - M. glutéo-fémoral ; H - M. rétracteur du clitoris ; I - M.
recto-coccygien ; J - rectum ; K j - partie cutanée du sphincter anal externe ; K , - partie superficielle du sphincter anal externe ; K 3 - partie pro-
fonde du sphincter anal externe ; L - anus ; M - sinus para-anal ; N - nœud lymphatique ischiatique ; O - M. constricteur du vestibule ; P - M.
constricteur de la vulve ; Q - vulve ; R - M. ischio-urétral ; S - M. obturateur interne ; T - vagin.
1 - N. pelvien ; 2 - N. hypogastrique ; 3 - plexus pelvien ; 4 - A. honteuse interne ; 5 - A. vaginale ; 6 - A. rectales moyennes ; 7 - A. rectale
caudale ; 8 - A. périnéale ventrale ; 9 - A. du clitoris ; 10 - A. urétrale ; 11 - A. du bulbe vestibulaire ; 12 - A. profonde du clitoris ; 13 - A. dor-
sale du clitoris.
(D'après Constantinescu G.M., J.F. Amann, M.A. Anderson, E.R. Pope. B.L. Frappier, R.C. McClure. Zur Topographie und Chirurgie der
Regio perinealis bei der Katze. Wien. Tieraerztl. Mschr. 80 : 208-211, 1993.)
2 9 0 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

Caudalement, le muscle élévateur de l'anus est en contact superficiel, glutéo-fémoral (uniquement chez le chat), biceps
ou se poursuit par la partie profonde du muscle sphincter fémoral, semi-tendineux, semi-membraneux, gracile et obtu-
externe de l'anus. Le sphincter externe de l'anus a trois par- rateur interne.
ties : cutanée, superficielle et profonde. Les muscles visualisables sur la face caudale, avec la
Les muscles superficiels de la face dorsale du bassin (voir queue relevée, sont représentés sur les Figures 7.38 et 7.39.
les Figures 3.12 et 3.13) sont les muscles fessier moyen, fes- La transposition du muscle obturateur interne est la
sier superficiel, glutéo fémoral (seulement chez le chat), technique la plus utilisée pour la reconstruction des her-
biceps fémoral, semi-tendineux, semi-membraneux, obtura- nies périnéales.
teur interne, sacro-caudal dorsal médial, sacro-caudal dorsal Le muscle semi-tendineux est également utilisable en
latéral, intertransversaires dorsaux de la queue et coccygien. cas d'échec d'une herniorraphie périnéale.
Les muscles fessiers superficiel et moyen sont soulevés Le muscle obturateur interne est soulevé pour la
lors de l'abord chirurgical de l'ilium. Le muscle fessier reconstruction chirurgicale des hernies périnéales. Le
profond est soulevé lors de l'abord crânio-latéral de l'ar- nerf honteux court sur le muscle obturateur.
ticulation de la hanche. Lorsque la queue est relevée, à la face ventrale de la
Les muscles suivants peuvent être projetés sur la face cau- queue, on peut voir les muscles recto-coccygien et sacro-cau-
dale (avec la queue baissée) : muscles fessier moyen, fessier daux ventraux latéral et médial. Les muscles coccygien et

M. sacro-caudal
ventral médial
M. élévateur de l'anus

M. recto-coccygien
M. sphincter externe de l'anus

orifices des sinus para-anaux


M. coccygien

M. rétracteur du pénis

M. ischio-urétral

M. obturateur interne

M. ischio-caverneux

M. buibo-spongieux

M. semi-membraneux

M. gracile

M. semi-tendineux

iaLiWtuJt*

Figure 7.38. Muscles superficiels du bassin chez le chien mâle - Vue caudale.
7 / Le Bassin et les Organes Génitaux 2 9 1

élévateur de l'anus sont tendus et sont également visibles. De VISCÈRES PELVIENS


plus, les muscles sphincter externe de l'anus, ischio-caver-
neux, ischio-urétral (présents chez le mâle et chez la femelle), La partie crâniale des viscères pelviens est protégée par le
les muscles bulbo-spongieux et rétracteur du pénis (chez le péritoine alors que la partie caudale est entourée par du tissu
mâle) et les muscles rétracteur du clitoris, constricteur du conjonctif, des muscles et des fascias englobés sous le terme
vestibule et constricteur de la vulve (chez la femelle) sont général de diaphragme pelvien. Le diaphragme pelvien est
représentés sur les Figures 7.38 et 7.39, respectivement. situé dans l'espace rétro-péritonéal, entre le péritoine et la
Le muscle ischio-caverneux est sectionné lors d'une paroi du corps.
urétrostomie périnéale chez le chat mâle. Dans la cavité pelvienne, le péritoine se termine et se réflé-
Le membre pelvien étant en abduction, on peut visualiser chit sur lui-même du plafond de la cavité pelvienne jusqu'au
les muscles suivants (voir Figure 3.24) : muscles sartorius rectum, du rectum jusqu'aux organes génitaux, des organes
(avec les parties crâniale et caudale chez le chien unique- génitaux jusqu'à la vessie et de la vessie jusqu'au plancher de
ment), iliopsoas, pectiné (et le muscle long adducteur qui lui la cavité pelvienne ; c'est ce que l'on appelle les culs-de-sac
est associé chez le chien seulement, alors que les deux péritonéaux (ou réflexions péritonéales). Latéralement au
muscles sont dissociés chez le chat), court adducteur, grand rectum et au mésorectum (repli péritonéal suspendant le rec-
adducteur et gracile. Les muscles grand adducteur et court tum), se trouvent deux fosses pararectales. Entre le rectum et
adducteur sont des muscles distincts chez le chat et souvent les organes génitaux, se trouve le cul-de-sac recto-génital.
chez le chien. Similaire à ce dernier, le cul-de-sac vésico-génital sépare les

M. recto-coccygien M. sacro-caudal
ventral médial

orifices des sinus para-anaux M. élévateur de l'anus

M. obturateur interne M. sphincter externe de l'anus

M. coccygien

M. rétracteur du clitoris

M. ischio-urétral

M. semi-membraneux

M. ischio-caverneux

M. constricteur du vestibule

M. constricteur de la vulve

M. gracile

M. semi-tendineux

Figure 7.39. Muscles superficiels du bassin chez la chienne - Vue caudale.


2 9 2 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

organes génitaux de la vessie ; enfin, le cul-de-sac pubo-vési- entoure le muscle sphincter anal interne. Les sinus para-
cal est délimité par la vessie et les os du pubis. anaux sont situés entre les deux sphincters.
Le rectum est le prolongement direct du côlon descendant Le sphincter anal externe est un repère anatomique
au niveau de l'ouverture craniale du bassin. Il se poursuit important pour la reconstruction des hernies périnéales
caudalement par le canal anal qui est le segment terminal de et la sacculectomie anale. Les sacs anaux sont également
l'appareil digestif. La jonction entre le rectum et le canal anal des repères anatomiques importants pour la reconstruc-
est appelée la ligne ano-rectale. L'épithélium tapissant le tion des hernies périnéales car leur effraction par les
canal anal est divisé en trois zones différentes (en direction sutures peut entraîner une infection post-opératoire.
caudo-crâniale) : les zones cutanée, intermédiaire et colum- La couche longitudinale externe de la tunique musculaire
naire. La zone columnaire n'existe que chez le chien. Les du rectum agglomère ses fibres au niveau de la face dorsale
sinus para-anaux (sacs anaux), de chaque côté de l'anus, du rectum pour former un muscle unique, le muscle recto-
débouchent dans la zone cutanée (Figures 7.40 et 7.41). Seul coccygien, qui vient s'insérer sur la première vertèbre cau-
le chien possède des glandes circumanales dérivées des dale.
glandes sébacées, mais sans canaux excréteurs. Localisée principalement dans la cavité pelvienne, la ves-
La zone cutanée péri-anale dépourvue de poils est un sie est un réservoir en forme de poire conservant transitoire-
site fréquent de fistules péri-anales (particulièrement ment l'urine avant qu'elle ne s'évacue par l'urètre. On peut
chez les bergers Allemands) et d'adénomes péri-anaux distinguer trois parties dans la vessie : le corps, l'apex (ou la
(tumeurs hépatoïdes) affectant principalement les chiens pointe, orientée crânialement) et le col (orienté caudalement)
mâles entiers. menant à l'urètre. Les uretères rejoignent la vessie au niveau
Deux sphincters sont associés au canal anal, le sphincter de la face dorsale du col, traverse la paroi à angle droit entre
anal interne et le sphincter anal externe. Le muscle sphincter la couche musculaire et la muqueuse et débouchent très près
anal interne correspond à l'extrémité caudale de la couche l'un de l'autre dans les orifices (ou méats) urétéraux. Ces ori-
circulaire interne de la tunique musculaire du rectum (muscle fices sont localisés à l'extrémité caudale de deux reliefs (ou
lisse). Le muscle sphincter anal externe (muscle strié) élévations) de la muqueuse qui marquent le trajet des uretères

orifice du sac para-anal

anus

Figure 7.40. Sacs para-anaux chez le chien mâle. Figure 7.41. Sac para-anal chez la chienne.
7 / Le Bassin et les Organes Génitaux 2 9 3

au sein de la paroi de la vessie. Ces deux reliefs appelés Le ligament médian de la vessie peut être excisé au
colonnes urétériques se poursuivent par les plis urétériques cours d'une cœlioscopie pour faciliter l'exploration.
dans l'urètre au sein duquel ils se rejoignent pour former la Chez la femelle, l'urètre est court. Il prend origine sur le
crête urétraie médiane. col de la vessie avec l'orifice urétral interne et se termine sur
La topographie du méat urétéral est un repère anato- le plancher du vagin, à la jonction avec le vestibule, par l'ori-
mique important pour la chirurgie correctrice d'un ure- fice urétral externe.
tère ectopique. Cependant, dans cette anomalie, l'orifice
n'est pas à son emplacement normal et il est donc difficile
de le repérer.
La zone triangulaire sur la face interne dorsale de la vessie,
entre les deux orifices urétéraux et l'orifice urétral interne,
est le trigone vésical.
La Figure 7.42 montre une vue cystoscopique de
l'urètre chez un chien.
La Figure 7.43 montre une vue cystoscopique de l'ori-
fice urétéral chez un chien. Au cours de l'examen cysto-
scopique, on peut observer des gouttes d'urine émergeant
de l'uretère dans la vessie.
La Figure 7.44 montre une vue rapprochée de l'orifice
urétéral chez un chien.
La vessie est soutenue par trois plis du péritoine : deux
ligaments latéraux et un ligament médian. Les ligaments laté-
raux contiennent les ligaments ronds de la vessie, vestiges
des artères ombilicales. Chez le fœtus, le ligament médian
contient l'ouraque sur son bord libre (l'ouraque est le conduit
fœtal allant de la vessie à la cavité allantoïdienne via le cor-
don ombilical).

Figure 7.42. Image cystoscopique de l'urètre chez un chien. Figure 7.44. Vue rapprochée de l'orifice urétéral chez un chien.
2 9 4 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

Chez le mâle, l'urètre appartient à la fois à l'appareil uri- Le muscle ischio-urétral et les glandes bulbo-urétrales
naire et à l'appareil génital. L'urètre urinaire prend origine au sont d'importants repères anatomiques pour l'urétrosto-
niveau de l'orifice urétral interne et se poursuit jusqu'au col- mie périnéale chez le chat. Pour exposer les glandes bulbo-
licule séminal, une petite structure de type papillaire par urétrales, la dissection doit s'étendre plus crânialement.
laquelle le sperme est déversé du conduit déférent dans Le prolapsus de l'urètre est plus fréquent dans les races
l'urètre. A partir du collicule séminal, l'urètre fait partie à la canines brachycéphales.
fois de l'appareil urinaire et de l'appareil génital. Topogra- La partie pelvienne de l'urètre est divisée en deux seg-
phiquement, l'urètre a une partie pelvienne et une partie ments, préprostatique et prostatique. Le chat mâle a le seg-
pénienne. La partie pelvienne est divisée entre le segment ment préprostatique le plus long.
urinaire et le segment génital par la présence du collicule La prostate a deux parties : le corps prostatique et la partie
séminal. La transition entre la partie pelvienne et la partie disséminée. Le corps prostatique est divisé en deux lobes par-
pénienne, appelée isthme urétral, est au niveau de l'arc tiellement séparés par un sillon (l'isthme prostatique). Les
ischiatique. Le muscle ischio-urétral ancre l'urètre à l'arc lobes s'ouvrent de chaque côté du collicule séminal.
ischiatique. La partie pelvienne de l'urètre est entourée par le La topographie de l'urètre dans la prostate est impor-
muscle urétral (chez la femelle, le muscle urétral prend ori- tante pour les chirurgies de la prostate.
gine sur les côtés du vagin et forme une bretelle ventrale à Chez le chat, la prostate est localisée plus caudalement,
l'urètre). La partie pelvienne de l'urètre est d'abord entourée ce qui est une différence majeure pour les chirurgies uri-
par une couche spongieuse, puis par une couche caverneuse naires de rattrapage telles que l'urétrostomie prépubienne.
et ensuite par le muscle urétral. Les glandes bulbo-urétrales Suivre le trajet du conduit déférent à partir de la pros-
(présentes seulement chez le chat) sont fixées à la face dor- tate est un moyen pratique pour localiser des testicules
sale de la partie caudale de l'urètre pelvien. Le segment du cryptorchides.
muscle urétral entourant les glandes bulbo-urétrales est Les Figures 7.45 (chien mâle) et 7.46 (chat mâle) sont des
appelé muscle bulbo-glandulaire (ou bulbo-spongieux). représentations semi-schématiques de profil.

prostate

M. rétracteur du pénis
uretère

M. ischio-caverneux

bulbe du pénis
conduit déférent

M. bulbo-spongieux
vessie

tuniques du cordon
bulbe du gland
gland du pénis spermatique
partie longue du gland et du testicule

cavité préputiale
scrotum

lame externe
prépuce

ame interne

orifice préputial

orifice urétral externe

Figure 7.45. Appareil génital du chien mâle.


7 / Le Bassin et les Organes Génitaux 2 9 5

M. bulbo-glandulaire couvrant
prostate le gland bulbo-urétral

M. rétracteur du pénis
uretère
M. ischio-caverneux

tuniques du cordon
spermatique et du testicule
conduit déférent
scrotum

cavité préputiaie

vessie
gland du pénis

préputial

lame externe
"" prépuce
lame interne

Figure 7.46. Appareil genital du chat maie.

La plupart des organes génitaux de la femelle sont situés Les Figures 7.47 et 7.48 montrent des vues endosco-
dans la cavité pelvienne ; seuls les ovaires et les trompes uté- piques de la crête urétrale chez une chienne.
rines sont situés dans la cavité abdominale. Ces organes sont La crête urétrale est un important repère anatomique
décrits ensemble. pour l'exérèse de masses vaginales telles que des lésions
La jonction vagino-vestibulaire peut être le site d'une hyperplasiques.
sténose congénitale ou de septums vaginaux ou de brides Les bulbes vestibulaires, deux masses de tissu érectile, se
vaginales ; ces deux anomalies peuvent empêcher la trouvent dans les parois ventro-latérales du vestibule. Ce sont
reproduction et entraîner une stase de l'urine. les homologues du bulbe du pénis chez le mâle. Notez que le
L'orifice urétral externe (ou méat urinaire) s'ouvre sur la vagin et le vestibule sont orientés caudo-ventralement. Il est
crête urétrale localisée à l'extrémité crâniale du vestibule important de garder ceci à l'esprit lorsque l'on aide à la par-
(uniquement chez la chienne). turition.
2 9 6 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

APPAREIL GÉNITAL MÂLE laires lisses appelée tunique dartos. Le fascia spermatique
externe est la continuité du fascia du muscle oblique externe
Les testicules, l'épididyme, le conduit déférent, le cordon tes- de l'abdomen. Il y a un raphé médian entre les moitiés droite
ticulaire, le cordon spermatique et le pénis avec le prépuce et gauche du scrotum, formé par la tunique dartos (ce raphé
sont décrits dans cette partie. est appelé septum scrotal).
Organes pairs, les testicules sont situés dans le scrotum Le cordon spermatique et les couches associées sont
et associés à plusieurs autres structures. De forme ovoïde, situés dans le canal inguinal. Ce canal est bordé crâniale-
chaque testicule a une face latérale et une face médiale, ment par le muscle oblique interne de l'abdomen et cauda-
un bord libre et un bord épididymaire (sur lequel est atta- lement par l'arcade inguinale (prolongement de l'aponé-
ché l'épididyme) et deux pôles, distal et proximal. La tête vrose du muscle oblique externe de l'abdomen). Le canal
de l'épididyme est située au pôle crânial/proximal et la inguinal a deux orifices appelés anneaux inguinaux, l'an-
queue de l'épididyme est située au pôle caudal/distal du neau inguinal superficiel et l'anneau inguinal profond.
testicule. L'anneau inguinal superficiel est une fente dans l'aponé-
La tunique albuginée, structure fibreuse non élastique, vrose du muscle oblique externe de l'abdomen alors que
entoure et protège le tissu testiculaire. Plusieurs cloisons tes- l'anneau inguinal profond est un espace très étroit entre
ticulaires émergent de la tunique albuginée, puis convergent l'arcade inguinale et le bord caudal du muscle oblique
près du bord épididymaire pour former le médiastin testicu- interne de l'abdomen.
laire. Dans le canal inguinal, le muscle crémaster, protégé par
L'épididyme est l'organe attaché au testicule, constitué de son fascia, couvre le fascia spermatique interne sur le
l'albuginée testiculaire et du conduit épididymaire suivi du bord latéral. Le muscle crémaster prend origine sur le
conduit déférent. L'épididyme a une tête, un corps et une muscle oblique interne de l'abdomen. L'évagination du
queue. péritoine pariétal dans l'anneau inguinal profond est
Le conduit déférent conduit le sperme jusqu'à l'urètre et appelée anneau vaginal. A cet endroit, la cavité périto-
fait partie du cordon spermatique. Il s'étend au-delà du canal néale se prolonge par le canal vaginal. Autour du testi-
vaginal, puis s'incurve dorso-caudalement et entre dans cule, le canal vaginal est appelé cavité vaginale, espace
l'urètre pelvien après s'être élargi pour donner l'ampoule du virtuel entre les couches pariétale et viscérale de la
conduit déférent (présente uniquement chez le chien), avant tunique vaginale. Le canal vaginal, l'artère honteuse
d'atteindre le collicule séminal. externe et le nerf génito-fémoral passent dans la canal
Le cordon spermatique inclut le conduit déférent, des inguinal chez le mâle.
fibres musculaires lisses, des vaisseaux sanguins et lympha- Par conséquent, il existe un certain espace entre les
tiques et des nerfs, tous entourés par la couche viscérale de la deux canaux, inguinal et vaginal, dans lequel les viscères
tunique vaginale. de la cavité péritonéale peuvent hernier le long du fascia
Le testicule et ses structures associées ainsi que le cordon spermatique interne et de la tunique vaginale ; on parle
spermatique sont protégés par des structures intra-abdomi- alors de hernie inguinale directe. Il existe un autre type de
nales, mais aussi extra-abdominales, toutes appelées hernie, dans la cavité vaginale, appelée hernie scrotale ; il
tuniques testiculaires. s'agit alors d'une hernie indirecte.
Les tuniques intra-abdominales sont celles apportées par le Chez les Carnivores, les femelles possèdent également
testicule lors de sa descente. Les tuniques extra-abdominales des canaux vaginaux, mais au lieu du cordon sperma-
sont la peau et les structures sous-cutanées. tique, c'est le ligament rond de l'utérus, entouré par le
Les tuniques intra-abdominales sont le fascia sperma- fascia spermatique interne et la tunique vaginale, qui le
tique interne (continuité du fascia transverse de la cavité traverse. Par conséquent, les femelles peuvent également
abdominale) et la tunique vaginale (continuité du péri- développer une hernie directe (inguinale) ou indirecte
toine). La tunique vaginale comprend deux couches, une (vaginale).
lame pariétale (évagination du péritoine pariétal) et une Ici, le terme « vaginal »fait référence au « canal vaginal »
lame viscérale (continuité du péritoine viscéral), séparées et non au vagin.
par un espace virtuel, le canal vaginal et la cavité vagi- . Le conduit déférent est suspendu par le méso du conduit
nale. déférent (ou méso déférentiel), pli de la lame viscérale de la
Les tuniques extra-abdominales sont le scrotum, la tunique tunique vaginale. Le petit segment de la lame viscérale loca-
dartos et le fascia spermatique externe. Le scrotum, localisé lisé entre la lame pariétale et le méso du conduit déférent
dans la région inguinale chez le chien (Figure 7.49) et dans le s'appelle le mésofuniculum. Le segment le plus grand de la
périnée chez le chat entier (Figures 7.50 à 7.53), est la conti- lame viscérale entourant les vaisseaux et les nerfs du cordon
nuité de la peau dans la région testiculaire ; cette peau scro- spermatique s'appelle le mésorchium. Il se prolonge jusqu'au
tale est étroitement associée à une couche de fibres muscu- testicule et à l'épididyme.
Figure 7.49. Vue caudale du scrotum chez le chien.

pénis
2 9 8 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

Figure 7.52. Pénis et tuniques testiculaires chez le chat mâle. Figure 7.53. Testicule et cordon spermatique chez le chat mâle.

A - pénis ; B - fascia spermatique externe ; C - septum scrotal ; L - méso déférentiel ; M - mésofuniculum ; N - feuillet pariétal de la
D - scrotum ; E - fascia spermatique interne ; F - lig. scrotal ; tunique vaginale ; O - fascia spermatique interne ; P - queue de l'épi-
G - anus : H - queue ; I - tunique dartos didyme ; Q - lig. propre du testicule ; R - feuillet viscéral de la
tunique vaginale ; S - conduit déférent ; T - A. et V. testiculaires ;
U - mésorchium
7 / Le Bassin et les Organes Génitaux 2 9 9

Plusieurs ligaments sont associés au testicule et à l'épidi- Le corps du pénis s'étend de la racine au gland. Le corps
dyme : le ligament propre du testicule (entre le testicule et caverneux du pénis est constitué de tissu érectile et résulte de
la queue de l'épididyme), le ligament de la queue de l'épidi- la fusion des deux corps caverneux primitifs. Il est protégé
dyme (présent seulement chez les Carnivores, entre l'épidi- par sa propre tunique albuginée.
dyme et le fascia spermatique interne) et le ligament scrotal Le corps spongieux du pénis est constitué de tissu érectile
(seulement chez les Carnivores, entre la tunique dartos et la entourant l'urètre pénien.
queue de l'épididyme). Le ligament propre du testicule et le L'orifice de l'urètre pénien est appelé orifice urétral
ligament de la queue de l'épididyme sont des vestiges du externe (ou méat urinaire) ; il est associé au processus urétral,
ligament gubernaculaire embryonnaire. extrémité distale libre de l'urètre (uniquement chez le chien).
L'organe copulatoire du mâle, le pénis (Figure 7.54 et voir L'urétrotomie ou urétrostomie peut être nécessaire
les Figures 7.45 et 7.46), constitué du corps caverneux, du pour lever une obstruction urétrale par des calculs. Il est
corps spongieux et de la partie pénienne de l'urètre est divisé essentiel de rester sur la ligne médiane.
en trois parties : la racine, le corps et le gland. Le gland du pénis est la tête du pénis contenant le corps
La racine du pénis comprend deux piliers et le bulbe du spongieux du gland. Chez le chien uniquement, le gland a
pénis. Les piliers correspondent à l'extrémité proximale de deux parties distinctes : le bulbe du gland et la partie longue
chaque corps caverneux du pénis ; ils sont attachés à l'arc du gland. Le bulbe du gland est la partie proximale et la par-
ischiatique et sont recouverts par le muscle ischio-caverneux. tie longue du gland est la partie distale. Un os pénien unique
Le bulbe du pénis est l'extension caudale du corps spongieux (cartilagineux chez le chat) forme le squelette du gland du
du pénis. pénis. Sur sa face ventrale, l'os pénien présente, uniquement

cavité préputiale partie longue du gland

Figure 7.54. Vue ventrale du pénis et du prépuce chez le chien.


3 0 0 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

chez le chien, une gouttière étroite et profonde pour protéger est une structure tabulaire irrégulière et très étroite compor-
l'urètre entouré par le corps spongieux du pénis. tant deux orifices : un orifice abdominal et un orifice utérin.
Le bulbe du pénis et une partie du corps spongieux du Le pavillon de la trompe utérine (ou infundibulum) est l'ex-
pénis sont couverts par le muscle bulbo-spongieux unique. trémité ovarienne de la trompe, en forme d'entonnoir. Autour
Le muscle bulbo-spongieux est à son tour recouvert par un de l'orifice abdominal de la trompe, se trouve les franges (ou
muscle pair, le muscle rétracteur du pénis. Le muscle rétrac- processus) de la trompe. La partie de la trompe conduisant au
teur du pénis est divisé en trois parties : anale, rectale et pavillon est élargie et s'appelle l'ampoule de la trompe uté-
pénienne. rine ; la partie menant à l'utérus est plus étroite et s'appelle
Le muscle rétracteur du pénis est un repère anato- l'isthme de la trompe. La partie de la trompe traversant la
mique important pour l'urétrostomie chez le chien et le paroi de l'utérus se termine sur une papille. La trompe utérine
chat. est suspendue par la partie moyenne du ligament large appe-
Le pénis du chat est dirigé caudo-ventralement ; pendant lée mésosalpynx.
l'érection, il prend la direction opposée. Le gland du pénis est U utérus comprend trois parties : les cornes, le corps et le col.
conique, moins marqué que chez le chien et recouvert de Les cornes utérines, tubes musculeux, divergent à partir
papilles kératinisées (ou épines). de l'extrémité crâniale du corps utérin. Le corps, tube
L'absence d'épines chez un chat mâle entier indique simple, se poursuit caudalement par le col. Le col de l'uté-
une absence d'imprégnation hormonale. rus a une partie prévaginale et une partie vaginale (qui fait
Le pénis est situé dans le prépuce qui le protège (voir les saillie dans le vagin). Le col a deux orifices : l'orifice uté-
Figures 7.45 à 7.47) ; le prépuce est une structure comprenant rin interne qui s'ouvre dans le corps de l'utérus et l'orifice
deux feuillets, la lame externe et la lame interne. La lame utérin externe qui débouche dans le vagin. Entre ces deux
externe est couverte de poils et en continuité avec la peau de orifices se trouve l'étroit canal cervical. L'utérus est sus-
l'abdomen ventral alors que la lame interne couvre le corps pendu par l'extrémité caudale du ligament large appelée
spongieux du gland qui devient alors le gland du pénis. La mésomètre. Le ligament large s'attache aux parois dorso-
lame externe rejoint la lame interne au niveau de l'orifice latérales de la cavité pelvienne. Le ligament rond de l'uté-
préputial, ouverture de la cavité préputiale. La cavité prépu- rus s'étend de chaque corne utérine à l'anneau inguinal
tiale est l'espace entre la lame interne et la partie libre du profond, enfermé dans un pli latéral du ligament large et
pénis. accompagné par le péritoine et le fascia transverse. Le liga-
Les anomalies préputiales incluent le phimosis, le para- ment rond passe à travers le canal inguinal et peut être
phimosis et l'hypoplasie du prépuce ; nombre de ces ano- palpé sous la peau au-dessus de l'anneau inguinal superfi-
malies nécessitent une correction chirurgicale. ciel.
Le vagin est le segment de l'appareil génital femelle localisé
caudalement au col de l'utérus et s'étendant jusqu'à l'orifice
APPAREIL GÉNITAL FEMELLE urétral externe (ou méat urinaire). Le récessus annulaire entou-
rant le col, à l'extrémité crâniale du vagin, est le fornix vaginal.
Les ovaires, les trompes utérines, l'utérus, le vagin, le vesti- Le vestibule prolonge le vagin depuis le méat urinaire jus-
bule et la vulve sont décrits dans cette partie bien que ces qu'à l'extrémité caudale de la vulve. La communication entre
organes ne soient pas tous localisés dans le bassin. le vagin et le vestibule est appelée l'orifice vaginal. Le vesti-
De forme ovalaire, les ovaires sont entourés par la tunique bule est plus court que le vagin, mais chez le chat ces deux
albuginée et ont une surface rugueuse. Ils sont situés en segments sont à peu près de la même longueur. Le tissu érec-
région sous-lombaire, caudalement aux reins. Chez la tile appelé bulbe vestibulaire est localisé dans les parois laté-
chienne, l'ovaire est complètement entouré par la bourse ova- rales. On peut observer des glandes vestibulaires mineures
rique, une cavité délimitée par le mésosalpynx, le mésova- sur le plancher du vestibule.
rium distal et l'ovaire. Au point d'entrée des vaisseaux et des La vulve (Figures 7.55 et 7.56), orifice terminal de l'appa-
nerfs, se trouve une petite fosse appelée le hile de l'ovaire. reil génital femelle, est constituée de deux lèvres réunies par
L'ovaire a deux pôles : l'extrémité tubaire (crâniale) et l'ex- deux commissures, dorsale et ventrale. La commissure ven-
trémité utérine (caudale). Cette dernière est reliée à la corne trale est pointue et dirigée ventralement chez le chien et
utérine par le ligament propre de l'ovaire. L'ovaire est sus- arrondie chez le chat.
pendu par l'extrémité la plus crâniale du ligament large, La commissure dorsale de la vulve est un repère anato-
appelée mésovarium, et par le ligament suspenseur de mique pour I'épisiotomie.
l'ovaire qui le relie au diaphragme. Les deux lèvres sont séparées par un sillon appelé la fente
Au cours d'une ovariectomie, le ligament suspenseur et vulvaire. La commissure ventrale protège le clitoris, structure
le ligament propre de l'ovaire sont sectionnés. Au cours homologue du pénis chez le mâle. Le clitoris est constitué de
d'une ovario-hystérectomie, le ligament large et le liga- deux piliers, d'un coips et d'un gland (plus développé chez la
ment suspenseur sont tous deux sectionnés. chienne). Il est protégé par le prépuce (ou « capuchon » du
Egalement appelée salpynx ou oviducte, la trompe utérine clitoris) et situé dans la fosse du clitoris.
1 ! he Bassin et les Organes Génitaux 3 0 1

anus

commissure labiale dorsale

fente vulvaire

lèvres commissure labiale ventrale

Figure 7.55. Vulve chez la chienne.

Figure 7.56. Vulve chez la chatte.


8
Le Membre Pelvien

r. de la tubérosité coxale

r. fessière (ou glutéale)

r. de l'articulation de la hanche

RÉGIONS ANATOMIQUES r. trochantérique


Les régions du membre pelvien sont représentées sur r. cluniale
les Figures 8.1 à 8.5.

_ r. fémorale (cuisse)

r. patellaire (grasset)

r. latérale du genou
r. crâniale du genou

r. crurale (ou jambière)

r. du tarse

r. métatarsienne

r. métatarso-phalangienne

r. de la phalange proximale

r. inter-phalangienne proximale

r. de la phalange moyenne

r. inter-phalangienne distale

griffes

Figure 8.1. Régions anatomiques du membre pelvien chez le chien - Vue crâniale.

303
3 0 4 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

r, de la tubérosité coxale

r. sacrée (ou sacrale)

r. fessière

r. de la racine de la queue

r. trochantérique

r. cluniale

r. de la tubérosité ischiatique

r. de la queue

r. de l'articulation coxale (hanche)


r. fémorale (cuisse)

r. latérale du genou

r. patellaire

r. craniale du genou

r. crurale (ou jambière)


r. du tendon commun du calcanéum

r. calcaneenne

r. du tarse

r. métatarsienne

r. métatarso-phalangienne
r. de la phalange moyenne
r. de la phalange proximale
inter-phalangienne distale
r. inter-phalangienne proximale
griffes

Figure 8.2. Régions anatomiques du membre pelvien chez le chien - Vue latérale.
8 / Le Membre Pelvien 3 0 5

r. de la racine de la queue

r. de la queue
r. trochantérlque

r. anale
r. de la tubéroslté
ischiatlque
r. périnéale

r. fémorale (cuisse)
r. scrotale

r. latérale du genou
r, médiale du genou

r, calcaneenne

r. crurale (ou jambière)

r, du tendon commun
du calcanéurn
r. métatarsienne

r. calcanéenne r. métatarso-phalangienne

r. de la phalange proximale

r. métatarsienne r. inter-phalangienne proximale

r. de la phalange moyenne

r. inter-phalangienne distale
r. métatarso-phalangienne

Figure 8.3. Régions anatomiques du membre pelvien chez le chien - Figure 8.4. Régions anatomiques du membre pelvien chez le chien -
Vue caudale. Vue plantaire.
3 0 6 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

r, inguinale

r. préputiale

r. fémorale (cuisse)

r. patellaire

r. poplitée
r. craniale du genou

r, médiale du genou

r. crurale (ou jambière) r. du tendon commun du calcanéum

r. calcaneenne
r. du tarse

r. métatarsienne

r. de la phalange proximale

r. inter-phalangienne proximale

r. de la phalange moyenne r. métatarso-phalangienne

griffes

r. inter-phalanglenne distale

Figure 8.2. Régions anatomiques du membre pelvien chez le chien - Vue l a t é r a l e .


8 / Le Membre Pelvien 307

Os

Les os du membre pelvien sont représentés sur les Figures


8.6 à 8.21.

Figure 8.11. Projection des os sur le membre pelvien chez le chien - Vuel a t é r a l e(* = structures anatomiques palpables).
3 0 8 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

aile de l'ilium

tubérosité iliaque

ligne arquée

surfaces latérale et médiale d'insertion du M. droit fémoral

grand trochanter

éminence ilio-pubienne
tête du fémur
trou obturé

pecteri du pubis
petit trochanter
tubercule pubien ventral

corps du fémur

os sésamoïdes média! et latéral


du M. gastrocnémien (ou tabelles)

patelle (ou rotule) trochlée fémorale

épicondyle latéral
épicondyle média
condyle latéral du tibia
condyle médial du tibia

tubérosité tibiale
fibula (ou péroné)

Figure 8.7. Squelette du membre pelvien gauche chez le chien - Face crâniale.
8 / Le Membre Pelvien 3 0 9

éminence intercondyllenne

surface articulaire proximale du tibia


gouttière des extenseurs
surfaces articulaires
tête de la fibula (ou péroné)
tubérosité tibiale

surface latérale

bord crânial du tibia


corps de la fibula (ou péroné)

bord latéral du tibia

bord médial du tibia

corps du tibia

malléole latérale

malléole médiale calcanéum

trochlée du talus
os central du tarse os du tarse IV
os du tarse I os du tarse III
os du tarse II

os métatarsiens l-V

os sésamoïdes dorsaux

Figure 8.8. Squelette du membre pelvien gauche chez le chien - Face crâniale (ou dorsale).
310 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

crête iliaque
crête iliaque tubérosité , . ... , ...
coxale epme iliaque dorso-craniale épine iliaque dorso-caudale

bord acétabulaire
grand trochanter
bord acétabulaire
tête du fémur

col du fémur

corps du fémur

os sésamoïdes
du M. gastrocnémien
(ou fabelles)

patelle (ou rotule)


condyle médial
épicondyle médial épicondyle latéral
condyle médial
condyle médial du tibia condyle latéral du til

tubérosité tibiale tête de la fibula

gouttière des extenseurs

corps du tibia

corps de la
fibula (ou péroné)

malléole médiale malléole latérale malléole du fémur


calcanéum
talus talus
os du tarse IV
os du tarse III
os central du tarse
os du tarse III
os métatarsiens

phalanges

Figure 8.14. Facel a t é r a l edes os du membre pelvien chez le chat. Figure 8.15. Face médiale des os du membre pelvien chez le chat.
8 / Le Membre Pelvien 311

phalanges*

Figure 8.11. Projection des os sur le membre pelvien chez le chien - Vue latérale (* = structures anatomiques palpables).
312 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

épine iliaque crànio-dorsale


aile de l'illum
sacrum tubérosité sacrée

épine iliaque caudo-dorsale

tubérosité coxale grande échancrure sciatique


épine sciatique
épine alaire
grand trochanter
ligne arquée
petite échancrure sciatique
surface latérale d'insertion du M. droit fémoral
tubérosité ischiatique
acétabulum

tête du féi
ischium

trou obturé

petit trochanter

corps du fémur

tubérosité supra-condylienne latérale

os sésamoïdes du M. gastrocnémien (ou fabelles)


patelle (ou rotule)

épicondyle latéral
trochlée fémorale condyle latéral du fémur
ménisque latéral
fosse de l'extenseur condyle latéral du tibia

gouttière des extenseurs tête de la fibula (ou péroné)

tubérosité tibiale
corps du tibia

corps de la fibula (ou péroné)


bord crânial du tibia

Figure 8.12. Face latérale du squelette du membre pelvien gauche chez le chien.
8 / Le Membre Pelvien 3 1 3

fémur

os sésamoïdes du M. gastrocnémien (ou fabelles)

patelle (ou rotule) s


condyle latéral du fémur
îrochlée fémorale - gouttière des extenseurs
fosse de l'extenseur condyle latéral du tibia
surfaces articulaires
ménisque latéral
tête de la fibula (ou péroné)
tubérosité tibiale surface crânio-latérale du tibia

bord crânial du tibia espace interosseux

corps de la fibula (ou péroné)

corps du tibia

malléole latérale

tubérosité calcanéenne

calcanéum
trochlée du talus

os central du tarse

os du tarse III os du tarse IV

os métatarsiens lll-V
os sésamoïdes dorsaux

Pill
PII PI
• • os sésamoïde proximal
« r Ji*

Figure 8.18. Facecaudale(ouplantaire)du squelette du membre pelvien gauche chez le chien.


314 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

crête iliaque

tubérosité coxaie
V tubérosité sacrée crête iliaque

épine alaire _ — «
grand trochanter
os coxal
épine sciatique__

tubérosité .
schiatique

fémur

os sésamoïdes du M. gastrocnémien (ou tabelles)

trochlée fémorale

patelle (ou rotule) __


condyle latéral du fémur
condyle médial du fémur
condyle latéral du tibia
• ) p* Tk condyle médial du tibia
• — - — tête de la fibula (ou péroné)
tubérosité tibiale —u.%

bord crânial du tibia

tibia

malléole latérale

malléole médiate
calcanéum ..... ta,us
talus
os central du tarse os central du tarse

os du tarse III os du os du tarse II


tarse IV

os métatarsiens

phalanges

Figure 8.14. Face latérale des os du membre pelvien chez le chat. Figure 8.15. Face médiale des os du membre pelvien chez le chat.
8 / Le Membre Pelvien 324

Figure 8.11. Projection des os sur le membre pelvien chez le chien - Vue latérale (* = structures anatomiques palpables).
316 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

grande échancrure sciatique

acétabulum
épine sciatique
tête du fémur
éminence ilio-pubienne
grand trochanter
pecten du pubis
fosse trochantérienne
symphyse pelvienne
crête inter-trochantérienne

petit trochanter trou obturé

moitié gauche de l'arc ischiatique

surface âpre tubérosité ischiatique

lèvre médiale de la trochlée

os sésamoïdes latéral et médial latérale


du M. gastrocnémien (ou fabelies) \ tubérosités supra-condyliennes
médiale /

épicondyle latéral fosse intercondylienne

condyle latéral du tibia


condyles latéral et médial du fémur
tête de la fibula (ou péroné)
échancrure poplitée

ligne poplitée

corps de la fibula (ou péroné) surface caudale du tibia

corps du tibia

Figure 8.17. Face caudale du squelette du membre pelvien gauche chez le chien (les articulations de la hanche et du grasset sont en position
normale).
8 / Le Membre Pelvien 317

éminence intercondylienne
condyle médial du tibia

condyle latéral du tibia


échancrure poplitée
tête de la fibula (ou péroné)

ligne poplitée

surface caudale du tibia


corps de la fibula (ou péroné)

corps du tibia

tubérosité calcanéenne

malléole médiale
malléole latérale
calcanéum talus

os central du tarse
os du tarse IV •
os du tarse II

os du tarse I

7 11 1
, , os métatarsiens

os sésamoïdes proximaux
il) , PI
PII
ir"
PIN
1

Figure 8.18. Face caudale (ou plantaire) du squelette du membre pelvien gauche chez le chien.
318 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

fémur

os sésamoïde médial
du M. gastrocnémien (ou tabelle médiale)*

trochlée fémorale* condyle médial du fémur*

ménisque médial
patelle (ou rotule)*

condyle médial du tibia*

fibula (ou péroné)


bord crânial du tibia*

tubérosité calcanéenne*

malléole médiale
calcanéum

os central du tarse
os du tarse

phalanges*
os métatarsiens*

«ifWCtaJti

Figure 8.19. Projection des os sur le membre pelvien chez le chien - Vue médiale (* = structures anatomiques palpables).
8 / Le Membre Pelvien 319

épine iliaque crànio-dorsale

face sacro-pelvienne
tubérosité iliaque
crête iliaque
épine iliaque caudo-dorsale
surface iliaque
surface auriculaire
„ tubérosité coxale
grande échancrure sciatique
petite échancrure sciatique épine iliaque crànio-ventrale
épine sciatique

¿ i
épine alaire
X
tubérosité ischiatique \ ligne arquee

éminence ilio-pubienne
table de l'ischium pecten du pubis

moitié gauche de l'arc ischiatique

trou obturé
symphyse pelvienne
tubercule pubien ventral
corps du fémur

tubérosité supra-condyiienne médiale


trochlée fémorale
os sésamoïdes du M. gastrocnémien (ou tabelles)

t2> . patelle (ou rotule)

épicondyle médial
ménisque médial
condyle médial du fémur

condyle médial du tibia - V

surface crânio-médiale du tibia


bord crânial du tibia

corps du tibia

'ÇkJPtnvïXtuJfc-,j

Figure 8.20. Face médiale du squelette du membre pelvien gauche chez le chien.
3 2 0 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

trochlée fémorale

os sésamoïdes du M. gastrocnémien (ou fabelies)


patelle (ou rotule)

épicondyle médial
condyle médial du fémur
condyle médial du tibia

tubérosité tibiale

bord crânial du tibia

bord caudal du tibia

surface crânio-médiale du tibia

corps du tibia

tubérosité calcanéenne

malléole médiale
calcanéum

trochlée du talus

os central du tarse
du tarse III
du tarse II
os du tarse IV
du tarse I

os métatarsiens l-IV

os sésamoïde dorsal

os sésamoïde proximal

PI
PII PIM

Figure 8.12. Facel a t é r a l edu squelette du membre pelvien gauche chez le chien.
8 / Le Membre Pelvien 3 2 1

Face Crâniale (ou Dorsale) La crête iliaque est un site de prélèvement d'os spon-
gieux.
Bien que la région fessière et la région de la cuisse ne puis- Le fémur montre les structures suivantes : la tête, le col, le
sent être représentées sur la face crâniale, certaines structures grand trochanter (R), le coips, l'extrémité distale avec la tro-
des os de ces régions sont palpables et cliniquement impor- chlée (R), les condyles latéral et médial et les épicondyles
tantes. latéral (R) et médial (Figures 8.22 et 8.23).
L'os coxal montre l'épine iliaque dorso-crâniale (partie de Notez que les disjonctions épiphyso-métaphysaires du
la tubérosité sacrée) (R), la crête iliaque (R), la tubérosité col du fémur sont fréquentes chez les jeunes chiens (frac-
coxale (R) et l'épine alaire (toutes situées à la périphérie de tures de type Salter-Harris).
l'aile de l'ilium) sur la face latérale, la surface iliaque sur la Le grand trochanter est un repère anatomique pour
face médiale et le bord acétabulaire (R). l'abord chirurgical de la face crâniale de la hanche, pour

Figure 8.22. Vue latérale du grasset chez le chien. Figure 8.23. Vue crànio-caudale du grasset chez le chien.

a. Corps du fémur a. Corps du fémur


b. Tubérosités supra-condyliennes superposées b. Patelle (ou rotule)
c. Os sésamoïdes du M. gastrocnémien (ou fabelles) c. Os sésamoide médial du M. gastrocnémien (ou fabelle médiale)
d. Condyles latéral et médial du fémur superposés d. Epicondyle médial
e. Os sésamoïde du M. poplité e. Fosse intercondylienne
f. Condyles du tibia f. Eminence intercondylienne
g. Bord caudal de la fibula (ou péroné) g. Condyle médial du tibia
h. Tubérosité tibiale h. Bord crànial du tibia
i. Ligament patellaire (ou rotulien) i. Fibula (ou péroné)
j. Corps adipeux infra-patellaire j. Os sésamoide du M. poplité
k. Patelle (ou rotule) k. Condyle latéral du tibia
1. Trochlée fémorale 1. Epicondyle latéral du fémur
m. Os sésamoide latéral du M. gastrocnémien (ou fabelle latérale)
3 2 2 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

le signe d'Ortolani, pour la luxation crànio-dorsale de la Pour mettre en évidence le phénomène de ressaut du
hanche et pour l'insertion normograde d'une broche tibia, on maintient avec un doigt un condyle fémoral et le
intramédullaire. plateau tibial et on fléchit le jarret ; si le tibia se déplace
L'ostéochondrite disséquante (OCD) affecte plus fré- crânialement par rapport aux condyles fémoraux, cela
quemment le condyle latéral du fémur (Figures 8.24 et 8.25). indique une instabilité du ligament croisé antérieur.
La patelle (ou rotule) (R) glisse sur la trochlée, exposant la Pour mettre en évidence un signe du tiroir antérieur, le
base et l'apex. praticien se sert de ses deux mains de la manière sui-
La luxation médiale de la rotule est facile à identifier vante : le pouce d'une main maintient la tête de la fibula
sur cette face. caudalement et l'index maintient la tubérosité tibiale ; le
Lors d'un épanchement de l'articulation du grasset, pouce de l'autre main palpe la fabelle latérale et l'index
l'apex de la rotule et le ligament rotulien sont difficile- palpe la rotule. Si le tibia se déplace crânialement de plus
ment identifiables. de 2 à 3 mm, c'est le signe d'une instabilité du ligament
Le tibia montre, à son extrémité proximale, le plateau tibial croisé antérieur.
avec ses deux condyles (R), la tuberosité tibiale (R) et la La voie d'abord crâniale du grasset par ostéotomie de
gouttière des extenseurs (R), puis le corps du tibia (R) et son la tubérosité tibiale est peu utilisée ; elle l'est dans les cas
bord crânial (R) et, à son extrémité distale, la cochlée portant suivants : réparation des fractures intra-articulaires
médialement la malléole médiale (R). mutiples des condyles fémoraux, arthrodèse du grasset et

Figure 8.24. Radiographie latérale du grasset d'un chiot (ostéochon- Figure 8.25. Radiographie crànio-caudale du grasset d'un chiot
drite disséquante). On observe un épanchement articulaire. Cet épan- (ostéochondrite disséquante). Sur cette vue, on observe une zone de
chement entraîne un déplacement crânial du corps adipeux infra- radio-transparence entourée par une zone de sclérose (flèches
patellaire et un déplacement caudal du plan aponévrotique du muscle noires).
gastrocnémien (flèches blanches larges). On observe un aplatisse-
ment de l'os sous-chondral du condyle latéral du fémur (flèches
blanches étroites).
8 / Le Membre Pelvien 3 2 3

transposition médiale du ligament rotulien. On tient Du tarse jusqu'aux phalanges, le terme « crânial » est
compte des repères anatomiques suivants : le ligament remplacé par le terme « dorsal » et le terme « caudal » est
patellaire (ou rotulien), la face médiale du tibia, les fibro- remplacé par le terme « plantaire ».
cartilages parapatellaires (anciennement appelés réti- Sur les faces latérale et dorsale du tarse, les os suivants
nacle patellaire) et la tubérosité tibiale. sont palpables : le calcanéum (R), le talus (R) (avec sa tro-
La fibula montre la tête (R), le corps (R) et son bord crâ- chlée et son corps), l'os central du tarse et les os du tarse I à
nial, et la malléole latérale (R). IV (Figures 8.26 et 8.27).
Un œdème détecté par palpation entre le tendon com--
mun du calcanéum et la malléole latérale est le signe d'un
épanchement du tarse.

Figure 8.27. Vue dorso-plantaire du tarse d'un chien.

a. Corps du tibia
b. Articulation tarso-crurale
Figure 8.26. Vue latérale du tarse d'un chien. c. Malléole médiale du tibia
d. Talus
a. Corps du tibia e. Os central du tarse
b. Tendon commun du calcanéum f. Os du tarse I et II superposés
c. Calcanéum g. Os métatarsien II
d. Articulation tarso-crurale h. Os métatarsien III
e. Os central du tarse (surface plantaire) i. Os métatarsien IV
f. Os du tarse IV j. Os métatarsien V
g. Os métatarsien I k. Os du tarse III
h. Corps des métatarsiens II à V, superposés 1. Os du tarse IV
i. Os du tarse III m. Calcanéum
j. Os central du tarse (surface dorsale) n. Malléole latérale de la fibula
k. Talus o. Tubérosité calcanéenne
1. Trochlée du talus p. Fibula (ou péroné)
3 2 4 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

Notez que la face dorsale des lèvres de la trochlée du Face Latérale


talus peut être palpée lors d'extension complète de l'arti-
culation tibio-tarsienne. Sur la face latérale, l'os coxal, qui s'articule proximo-crânia-
La lèvre médiale de la trochlée du talus est le site le plus lement avec le sacrum et, à travers la cavité acétabulaire,
fréquent de lésions d'ostéochondrite disséquante du talus avec le fémur, présente plusieurs structures palpables utili-
(Figures 8.28 et 8.29). sées comme repères anatomiques pour l'examen clinique et
L'os central du tarse (et l'extrémité distale du calca- la chirurgie : 1) l'aile de 1'ilium bordée dorsalement par la
néum sur les faces latérale et plantaire) est le site de frac- tubérosité sacrée (R) avec les épines iliaques dorso-crâniale
tures le plus fréquent chez les lévriers de course. et dorso-caudale (R), dorso-crânialement par la crête iliaque
La face dorsale des os métatarsiens II à V est visible ainsi (R) et latéro-ventralement par le tubercule coxal (R), 2)
que la base et la tête de chacun d'eux (R). l'épine iliaque ventro-crâniale (R) et l'épine alaire (R), 3) le
La face dorsale de la base, du corps et de la tête des pha- corps de l'ilium, 4) le bord acétabulaire (R), 5) la tubérosité
langes proximate et distale est visible (R). La troisième pha- ischiatique (R) qui est un point d'insertion musculaire et,
lange (os unguiculaire) est protégée par la griffe (R). La pha- chez le chien, le point d'insertion du ligament sacro-tubéral
lange montre les structures suivantes : le bord coronaire et 6) l'épine sciatique qui est le point d'insertion du muscle
(proximal), le processus unguiculaire, la crête unguiculaire et coccygien.
le tubercule des fléchisseurs (voir Figure 5.9). Le corps de l'ilium est un site fréquent de fractures

Figure 8.28. Radiographie latérale du tarse d'un chien (ostéochon- Figure 8.29. Radiographie dorso-plantaire du tarse d'un chien (ostéo-
drite disséquante de la lèvre médiale de la trochlée du talus). On chondrite disséquante de la lèvre médiale de la trochlée du talus).
observe une souris articulaire sur la face dorsale de l'articulation Cette vue montre une zone d'aplatissement de l'os sous-chondral,
tarso-crurale (flèche blanche). zone d'origine de la souris articulaire (flèche noire).
8 / Le Membre Pelvien 3 2 5

iliaques, juste en arrière du sacrum et à l'endroit où l'on La surface âpre (Fascies aspera dans la N.A.V.) est un
pratique l'ostéotomie de l'ilium lors de triple ostéotomie repère pour l'alignement rotationnel. Cette ligne ou sur-
du bassin. face caudale rugueuse est située sur le tiers moyen de la
Abordez le corps de l'ilium avec précaution pour éviter face caudale du fémur, au point d'insertion des muscles
d'endommager la triade vasculo-nerveuse glutéale crâ- adducteurs (voir Figure 8.17). Lors de fractures du fémur,
niale cheminant transversalement entre le muscle fessier les branches transverses des artères fémorales circon-
moyen (superficiel) et le muscle fessier profond ; la topo- flexes latérale et médiale et l'artère fémorale doivent être
graphie du nerf glutéal crânial est sujette à des variantes. préservées car elles irriguent le fémur. Le trou nourricier
Le fémur s'articule proximalement avec l'os coxal et dis- du fémur est situé au sommet de la surface âpre.
talement avec la rotule et le tibia. Le grand trochanter (R) est Le tibia n'est pas palpable sur la face caudale du membre.
aussi facilement palpable que la lèvre latérale de la trochlée Seule la malléole latérale de la fibula (R) est palpable.
(R) et que le condyle latéral (R). La fabelle1 latérale (os sésa- Le calcanéum avec sa tubérosité calcanéenne (R) est le
moïde) est également palpable. seul os palpable des os du tarse.
La rotule (R) est également palpable. Notez que la face plantaire des lèvres de la trochlée du
Le tibia s'articule proximalement avec le fémur, la rotule talus peut être palpée si l'on réalise une hyperflexion de
et la fibula et distalement avec le talus. Le condyle latéral du l'articulation tibio-tarsienne.
tibia (R), la tubérosité tibiale (R), le bord crânial du tibia La face plantaire des os métatarsiens et des phalanges
(autrefois appelé crête tibiale) (R), la moitié distale du corps n'est pas palpable en raison des muscles et des tendons che-
du tibia (R) et l'extrémité distale du tibia (R) sont palpables. minant de ce côté.
Le point d'insertion des broches intramédullaires se
situe à mi-chemin entre la tubérosité tibiale et le ligament Face Médiale
collatéral latéral du grasset.
La fibula s'articule proximalement avec le tibia et distale- Sur cette face, l'os coxal montre le bord crânial du pubis (R),
ment avec le tibia et le talus. Son extrémité distale (R) est le tubercule pubien ventral et l'arc ischiatique (R).
appelée malléole latérale. L'extrémité distale du corps du fémur, la lèvre médiale de
Le tarse montre latéralement le calcanéum (R) avec sa la trochlée fémorale (R), le condyle médial du fémur (R) et
tubérosité, le talus et sa trochlée (R), son corps, son col et sa l'os sésamoïde médial (fabelle) ainsi que le bord médial de la
tête, l'os central du tarse et les os du tarse III et IV. rotule (R), sont exposés.
Les os métatarsiens III à V peuvent être identifiés sur la Le condyle médial (R), le bord crânial, le corps et la mal-
face latérale, avec leur base (R), leur corps (R) et leur tro- léole médiale (R) du tibia sont visibles sous la peau.
chlée (R). Le tarse montre, sur la face médiale, le calcanéum avec sa
Les phalanges des orteils III à V peuvent également être tubérosité calcanéenne (R), le talus (R) avec le corps, les
identifiées. On peut palper la première et la deuxième pha- lèvres de la trochlée, le col et la tête, l'os central du tarse et
langes avec leur base (R), leur corps (R) et leur trochlée (R). les os du tarse I à III.
La troisième phalange montre son bord coronaire et le tuber- Les os métatarsiens sont représentés par l'os métatarsien I
cule des fléchisseurs (R) alors que le processus unguiculaire (inconstant) et une partie des os métatarsiens II et III avec
est serti dans la griffe (voir Figure 5.14). leur base (R), leur corps (R) et leur trochléc (R).
Les os sésamoïdes proximaux (R) peuvent également être Les phalanges des orteils II et III sont visibles. La pre-
palpés. mière et la deuxième phalanges sont palpables avec leur base
(R), leur corps (R) et leur trochlée (R). La troisième phalange
Face Caudale (ou Plantaire) montre la crête unguiculaire (R) (le processus unguiculaire
est serti dans la griffe).
L'os coxal montre la tubérosité ischiatique (R) et l'arc ischia- Les os sésamoïdes proximaux (R) sont palpables.
tique (R). De petits nodules osseux sont situés sur la face dorsale des
Sur le fémur, la tête, le col et le grand trochanter (R ) sont articulations métatarso-phalangiennes. Des nodules cartilagi-
palpables à l'extrémité proximale de l'os. Le corps et les neux se trouvent sur les faces dorsale et plantaire des articu-
deux condyles (latéral et médial) séparés par la fosse inter- lations inter- phalangiennes distales. Les nodules plantaires
condylienne et avec leurs facettes sésamoïdiennes, ne sont peuvent s'ossifier. Il n'existe pas d'os sésamoïdes distaux
pas palpables sur cette face. primitifs chez les Carnivores.
3 2 6 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

ARTICULATIONS

Les articulations du membre pelvien sont représentées sur les


Figures 8.30 à 8.46.
8 / Le Membre Pelvien 3 2 7

lig. croisé cranial

Figure 8.33. Face crâniale de l'articulation du grasset chez le chien.

Patelle (ou rotule)

Figure 8.34. Face crâniale de l'articulation du grasset chez le chien.


3 2 8 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat
8 / Le Membre Pelvien 3 2 9
3 3 0 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat
8 / Le Membre Pelvien 3 3 1

tendon du M. long extenseur des orteils


ménisque latéral
lig. patellalre (ou rotulien) Pate"e tendon du M. poplité

M, tibial cranial
lig. collatéral latéral
du grasset
M. long fibulaire
(ou péronier)

M. quadriceps
fémoral

M. extenseur
os sésamoïde latéral
latéral des orteils
du M. gastrocnémien
(ou fabelle latérale)

chef latéral du M. gastrocnémien

Figure 8.44. Articulation du grasset et muscles environnants chez le chien - Face latérale.

lig. patellalre (ou rotulien)


lig. croisé crânial
patelle (ou rotule)
ménisque médial

lig. collatéral médial du grasset

M. poplité
partie craniale du M. sartorius

chef médial du M. gastrocnémien

partie caudale du M. sartorius

Figure 8.45. Articulation du grasset et muscles environnants chez le chien - Face médiale.
3 3 2 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

médial et le ligament tibial crânial du ménisque latéral sont


également présents (ils ne sont pas mentionnés dans la
N.A.V., mais le sont par la plupart des chirurgiens).
Quatre des ligaments du grasset (les deux ligaments croi-
sés et les deux ligaments collatéraux) assurent une excel-
lente stabilité et permettent des mouvements de flexion et
d'extension, une rotation valgus-varus limitée, un déplace-
ment crânio-caudal limité et une rotation axiale. Chaque
ligament a une fonction spécifique et neutralise spécifique-
ment telle ou telle force appliquée sur le grasset.
Les insertions des ligaments croisés revêtent une impor-
tance clinique comme il est expliqué ci-après.
Le ligament croisé crânial (LCCr) prend origine sur la
partie caudo-médiale du condyle fémoral latéral et se ter-
mine sur l'aire intercondylienne crâniale du plateau tibial
(voir Figure 8.46). Le ligament croisé crânial sert princi-
palement à prévenir tout mouvement crânio-caudal anor-
mal, mais il assure également la stabilité rotationnelle, en
empêchant une rotation interne excessive du grasset.
Figure 8.46. Vue arthroscopique d'un ligament croisé crânial normal
L'autre fonction du ligament croisé crânial est de préve-
chez un chien adulte. (Avec la gracieuse permission du Dr. James L.
Cook). nir une hyperextension de l'articulation. Le ligament
croisé crânial du chien comprend deux principales parties
fonctionnelles : la bande crânio-médiale et la bande
Face Crâniale (ou Dorsale) caudo-latérale. La bande crânio-médiale est tendue pen-
dant la flexion et l'extension alors que la bande caudo-
Sur la face crâniale (ou dorsale), on observe les articulations latérale est tendue seulement pendant l'extension. Les
suivantes : les articulations de la hanche, du grasset, du tarse, Figures 8.47 et 8.48 montrent des radiographies du gras-
inter-métatarsiennes, métatarso-phalangiennes et inter-pha- set avec rupture chronique du ligament croisé crânial.
langiennes. Le ligament croisé caudal (LCCa) prend origine sur la
L'articulation de la hanche expose la capsule articulaire et surface latérale du condyle fémoral médial et se termine sur
le ligament ilio-fémoral (renforçant la capsule articulaire sur le bord latéral de l'échancrure poplitée du tibia. Le liga-
la face crâniale). Associé à la capsule articulaire, le muscle ment croisé caudal est plus long et plus solide que le liga-
articulaire de la hanche est un muscle tenseur de la capsule. ment croisé crânial. Comme ce dernier, il sert surtout à
Dans la cavité articulaire, le ligament de la tête du fémur (ou empêcher les mouvements crânio-caudaux. Comme leur
ligament rond) unit la tête du fémur à la fosse acétabulaire (la nom l'indique, les deux ligaments croisés se croisent et assu-
fosse acétabulaire est entourée par la surface articulaire semi- rent la stabilité rotationnelle en s'enroulant l'un autour de
lunaire). l'autre. Le ligament croisé caudal est également un moyen
Les structures superficielles et profondes de l'articulation fonctionnel secondaire de prévention de l'hyperextension de
du grasset sont très importantes d'un point de vue clinique. l'articulation du grasset. Le ligament croisé caudal com-
Les structures superficielles sont les suivantes : la capsule prend également deux parties : une bande crâniale et une
articulaire fémoro-patellaire, les ligaments fémoro-patellaires petite bande caudale. La bande crâniale est tendue en
médial et latéral unissant la rotule aux fabelles, le ligament flexion et relâchée en extension alors que la bande caudale
patellaire (ou rotulien), les fibrocartilages parapatellaires est tendue en extension et relâchée en flexion.
(plus développés chez le chien), le corps adipeux infrapatel- Le ligament collatéral médial (LCM) fusionne à la fois
laire, les ligaments collatéraux médial et latéral de l'articula- avec la capsule articulaire et le ménisque médial et a pour
tion fémoro-tibiale, le ligament crânial de la tête fibulaire (la fonction principale de maintenir la stabilité en valgus. Le
reliant au tibia) et la membrane tibio-fibulaire interosseuse ligament collatéral médial sert également de contrainte
comblant l'espace interosseux jusqu'à la capsule articulaire secondaire contre l'instabilité rotationnelle. Le ligament
tibio-fibulaire distale. Sous les structures décrites ci-dessus, collatéral latéral (LCL) ne fusionne pas avec le ménisque
se trouvent des structures intra-articulaires profondes : les latéral. Il a pour fonction principale de maintenir la stabi-
ligaments croisés crânial et caudal et les ménisques médial et lité en varus et sert de contrainte secondaire contre l'insta-
latéral. Les ménisques sont unis par le ligament transverse du bilité rotationnelle. Le ligament collatéral latéral est égale-
grasset aussi appelé ligament géniculaire transverse ou liga- ment responsable du mécanisme de type « screw-home »
ment interméniscal. Le ligament tibial crânial du ménisque de l'articulation du grasset : lorsque le grasset est en
8 / Le Membre Pelvien 3 3 3

flexion, le ligament collatéral latéral se relâche, permettant artères rejoignent les ménisques à leur périphérie et ne se
une rotation interne du tibia par rapport au fémur. Suivant poursuivent que sur une courte distance. Lors d'exérèse
la phase de balancement de la marche, le grasset repasse en partielle des ménisques, les deux artères doivent être pré-
extension, le ligament collatéral latéral se tend et le tibia servées.
fait une rotation externe (ou « screw home »).
Les ménisques latéral et médial sont composés de fibro- Note. Le ligament ménisco-tibial caudo-latéral n'est pas
cartilage. Le ménisque latéral est plus large que le médial. mentionné dans la N.A.V.
Positionnés dans l'articulation avec la face concave du côté
axial, les ménisques sont plus épais en périphérie que sur L'articulation du tarse montre sur sa face dorsale, la cap-
leur face axiale. Les ménisques sont fermement maintenus sule articulaire et les deux ligaments collatéraux (médial et
en place par six ligaments : les ligaments ménisco-tibiaux latéral) ; de plus, la capsule articulaire de l'articulation tibio-
crânio-latéral et crânio-médial, caudo-latéral et caudo- fibulaire distale et le ligament tibio-fibulaire crânial sont
médial, le ligament transverse du grasset et le ligament visibles sur cette face. Après exérèse de la capsule articulaire,
ménisco-fémoral (pour le ménisque latéral). Les deux les articulations inter-tarsiennes, pourvues de courts liga-
ménisques sont fermement fixés à la capsule articulaire. ments dorsaux, sont exposées. Les ligaments les plus distaux
Le ligament transverse du grasset est appelé ligament sont ceux reliant la rangée distale des os du tarse à l'extrémité
interméniscal par les praticiens. proximale (la base) des os métatarsiens.
Seulement 10 à 20% des ménisques sont irrigués par les Les articulations inter-métatarsiennes comprennent les
artères géniculaires distales latérale et médiale. Les capsules articulaires et les ligaments métatarsiens dorsaux et

Figure 8.47. Radiographie latérale du grasset d'un chien (rupture Figure 8.48. Radiographie crànio-caudale du grasset d'un chien (rup-
chronique du ligament croisé crânial). Cette radiographie montre les ture chronique du ligament croisé crânial). Cette radiographie montre
lésions typiques du grasset associées à une rupture ancienne du liga- les lésions typiques du grasset associées à une rupture ancienne du
ment croisé crânial chez le chien. Sur la vue latérale, le déplacement ligament croisé crânial chez le chien. Sur la vue crànio-caudale, on
crânial du corps adipeux infra-patellaire (flèches noires larges) ainsi observe une sorte de « pilier médian » pontant la face médiale du
que le déplacement caudal du plan aponévrotique du muscle gastroc- grasset, secondairement à l'épanchement articulaire et à l'hypertro-
némien (flèches noires étroites) sont secondaires à l'épanchement phie du ligament collatéral médial (flèches blanches larges). On
articulaire. Les ostéophytes et les enthésiophytes sont des lésions observe des ostéophytes et des enthésiophytes sur la trochlée fémo-
dégénératives visibles autour de la patelle, sur la trochlée fémorale et rale, le long des condyles du tibia et des épicondyles du fémur
le long des fabelles, des condyles du tibia et des épicondyles du (petites flèches blanches).
fémur (petites flèches blanches).
3 3 4 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

interosseux entre les bases des os métatarsiens. Les corps et rotule. Elle est également utilisée pour la réparation de
les têtes des os métatarsiens sont séparés par les espaces dits certaines fractures intra-articulaires ou d'autres lésions
« espaces interosseux métatarsiens ». plus rares telles que les lésions du tendon du long exten-
Les articulations métatarso-phalangiennes comprennent seur des doigts ou du tendon du poplité. La voie d'abord
une capsule articulaire et deux ligaments collatéraux cha- latérale utilise comme repères anatomiques le bord crâ-
cune. Elles sont similaires aux articulations métacarpo-pha- nial du muscle biceps fémoral, la couche superficielle du
langiennes du membre thoracique (voir Figure 5.37). fascia lata, le muscle vaste latéral, la lèvre latérale de la
Les articulations inter-phalangiennes comprennent une trochlée fémorale, la rotule, le fibrocartilage parapatel-
capsule articulaire et deux ligaments collatéraux chacune et laire latéral (autrefois appelé rétinacle patellaire latéral),
en plus des ligaments dorsaux pour les articulations inter- le ligament patellaire, la fabelle latérale (officiellement
phalangiennes distales. Ces derniers sont composés de deux l'os sésamoïde latéral du muscle gastrocnémien), le liga-
bandes élastiques unissant la deuxième et la troisième pha- ment fémoro-patellaire latéral et la tubérosité tibiale.
langes au niveau de la crête unguiculaire. Elles sont simi- L'articulation du tarse expose la capsule articulaire tibio-
laires à celles du membre thoracique (voir Figure 5.37). fibulaire distale avec le ligament tibio-fibulaire crânial, la
capsule articulaire dorsale, le ligament collatéral latéral, le
Face latérale ligament plantaire long, les ligaments intertarsaux courts et
les ligaments tarso-métatarsiens courts.
Sur la face latérale du membre pelvien, Varticulation de la Lors d'instabilité de l'articulation du jarret, les liga-
hanche expose la capsule articulaire, le ligament ilio-fémoral ments collatéraux latéral et médial permettent une ampli-
et le muscle articulaire de la hanche. tude de mouvements en adduction et en abduction excé-
L'abord de l'articulation de la hanche commence par le dant les limites physiologiques.
grand trochanter, repère anatomique majeur pour la chi- Les articulations métatarso-phalangiennes exposent la
rurgie. Le trochanter est utilisé pour l'orientation des inci- capsule articulaire, les ligaments collatéraux latéraux et les
sions cutanées et pour localiser d'autres structures. De ligaments sésamoïdiens latéraux.
plus, chez les chiens maigres uniquement, il est possible de Les articulations inter-phalangiennes comportent chacune
palper la séparation entre le muscle fessier moyen et le une capsule articulaire et un ligament collatéral latéral. De plus,
muscle tenseur du fascia lata ; cette séparation sert égale- les ligaments élastiques dorsaux sont visibles sur cette face.
ment de repère anatomique pour l'abord de la hanche.
Dans la voie d'abord crânio-latérale de la hanche, la Face Caudale (ou Plantaire)
face ventrale du muscle fessier moyen, le grand trochan-
ter, le bord crânial du muscle biceps fémoral, le muscle Il n'existe aucune voie d'abord des articulations du membre
tenseur du fascia lata, le fascia lata et les muscles fessiers thoracique sur la face caudale (ou plantaire) en raison de la
superficiel, moyen et profond sont des repères anato- masse musculaire ou des tendons les entourant ou les recou-
miques pour exposer l'articulation et pratiquer la tech- vrant (voir Figures 8.38 à 8.40).
nique chirurgicale indiquée. L'incision de la capsule arti- Les structures de l'articulation du grasset visibles sur cette
culaire doit être parallèle au col du fémur. face ont été décrites dans la partie « Face Crâniale / Dorsale ».
Pour la voie d'abord latérale du fémur, les repères ana-
tomiques sont le fascia lata, le bord crânial du muscle Face Médiale
biceps fémoral et le muscle vaste latéral.
L'articulation du grasset expose la capsule articulaire La seule articulation fémorale palpable est le grasset. On peut
fémoro-patellaire, le ligament fémoro-patellaire latéral, le identifier la capsule articulaire fémoro-patellaire, le ligament
ligament fémoro-tibial collatéral latéral, la capsule articulaire fémoro-patellaire médial reliant la rotule à la fabelle médiale,
de l'articulation tibio-fibulaire proximale, le ligament crânial le ligament fémoro-tibial collatéral médial, le ligament patel-
de la tête fibulaire, le ligament patellaire, les fibrocartilages laire (ou rotulien), le fibrocartilage parapateMre médial, le
parapatellaires proximal et latéral, le corps adipeux infra- corps adipeux infra-patellaire et le ménisque médial.
patellaire et le ménisque latéral. . La voie d'abord médiale du grasset est moins utilisée que
Il existe trois voies d'abord chirurgicales de l'articulation la voie d'abord latérale ; cependant, elle est parfois utilisée
du grasset : voies d'abord latérale et médiale et, moins uti- pour les chiens dont les propriétaires préfèrent qu'aucune
lisée, la voie d'abord par ostéotomie de la tubérosité tibiale. cicatrice ne soit visible sur la jambe de leur animal. La voie
La voie d'abord latérale est la voie d'abord chirurgi- d'abord médiale est recommandée pour la réparation chi-
cale du grasset la plus utilisée chez le chien et le chat. Elle rurgicale des fractures du condyle fémoral médial ou des
est surtout utilisée pour la reconstruction des lésions des ruptures du ligament collatéral médial de l'articulation
ligaments croisés crânial et caudal ou du ligament colla- fémoro-tibiale. Elle est également utilisée pour l'ostéotomie
téral latéral et pour la correction de la luxation de la de nivellement du plateau tibial (TPLO ou tibial plateau
8 / Le Membre Pelvien 3 3 5

leveling osteotomy). Les repères anatomiques suivants sont et protégés par la couche superficielle du fascia lata. Notez
utilisés : l'aponévrose fémorale, la partie crâniale du que le muscle biceps fémoral se termine par une très vaste
muscle sartorius, le muscle vaste médial, la rotule, le liga- aponévrose qui s'étend sur le grasset et presque jusqu'à la
ment fémoro-patellaire médial, le fibrocartilage parapatel- moitié de la jambe. Sur sa face profonde, le muscle biceps
laire médial, le ligament patellaire et la tubérosité tibiale. fémoral est tapissé par la couche profonde du fascia lata.
L'articulation du tarse montre la capsule articulaire dor- Sur la face latérale de la jambe, dans un ordre crânio-caudal,
sale du tarse, le ligament collatéral médial, le ligament plan- on peut voir les muscles suivants : les muscles tibial crânial,
taire long, les ligaments intertarsiens courts et les ligaments- long extenseur des doigts, long fibulaire (ou péronier), exten-
tarso-métatarsiens courts. seur latéral des orteils, court fibulaire (ou péronier), fléchisseur
Les articulations mêtatarso-phalangiennes montrent les latéral des orteils, fléchisseur superficiel des orteils (ou planto-
capsules articulaires, les ligaments collatéraux médiaux et les perforé), le chef latéral du muscle gastrocnémien et le tendon
ligaments sésamoïdiens médiaux. calcanéen commun (ou corde du jarret). Notez que le tendon
Les articulations inter-phalangiennes exposent les capsules proximal du muscle long extenseur des orteils peut être identi-
articulaires et les ligaments collatéraux médiaux. Les ligaments fié caudalement à la lèvre latérale de la trochlée fémorale.
élastiques dorsaux sont également visibles sur cette face. Le tendon proximal (tendon d'origine) du muscle long
extenseur des orteils doit être identifié et préservé dans la
voie d'abord latérale du grasset.
MUSCLES Le tendon du muscle poplité prend origine entre l'origine
de ce tendon et l'insertion fémorale du ligament collatéral
Les muscles du membre pelvien sont représentés sur les latéral du grasset.
Figures 8.49 à 8.52. Le fascia jambier couvre étroitement et protège tous les
muscles jambiers et forme les trois rétinacles des extenseurs
Face Crâniale (ou Dorsale) (muscles extenseurs de la jambe et du tarse et muscles fibu-
laires [ou péroniers]).
Sur la face crâniale de la région fessière, sont visibles les Dans la région tarso-métatarsienne, en plus des tendons de
muscles fessiers moyen et superficiel. certains des muscles déjà mentionnés tels que les muscles
Dans la cuisse, le muscle tenseur du fascia lata, la partie crâ- long extenseur et extenseur latéral des orteils et les muscles
niale du muscle sartorius (ou muscle couturier) et le muscle fibulaires (ou péroniers) long et court, le muscle interosseux
quadriceps fémoral recouvert par le fascia lata, remplissent le V et les tendons des muscles fléchisseurs profond et superfi-
sinus de l'angle entre l'os coxal et le fémur (angle ilio-fémoral). ciel des orteils peuvent être identifiés.
Dans la jambe, le muscle tibial crânial et le tendon distal du Seuls les tendons des muscles long extenseur et extenseur
muscle long extenseur des orteils sont palpables. Leurs ten- latéral des orteils et ceux des muscles fléchisseurs profond et
dons sont maintenus en place par le rétinacle proximal des superficiel des orteils cheminent dans la région phalangienne.
extenseurs (ou bride tibiale) et cheminent sur la face dorsale Le ligament annulaire plantaire et les ligaments annulaires
du tarse. Le tendon du muscle long extenseur des orteils est proximal et distal des orteils maintiennent en place les ten-
de nouveau maintenu en place par le rétinacle distal des dons des muscles fléchisseurs des orteils.
extenseurs (ou bride métatarsienne).
Sur la face dorsale du métatarse, le tendon du muscle Face Caudale (ou Plantaire)
extenseur latéral des orteils (latéralement) et les quatre ten-
dons du muscle long extenseur des orteils s'étendent distale- Les muscles visibles sur la face caudale (ou plantaire) du
ment jusqu'à la troisième phalange. membre pelvien sont les suivants : les muscles glutéo-fémo-
ral (uniquement chez le chat), fessiers superficiel et moyen,
Face Latérale biceps fémoral, semi-tendineux, semi-membraneux, gracile,
gastrocnémien et fléchisseur superficiel des orteils ainsi que
Les muscles superficiels de la région fessière et de la cuisse le tendon calcanéen commun et le chef latéral du muscle flé-
sont les suivants : les muscles fessier moyen, fessier superfi- chisseur profond des orteils.
ciel, glutéo-fémoral (uniquement chez le chat), sartorius En chirurgie, le muscle semi-tendineux est abordé par
(seule la partie crâniale est visible chez le chien), tenseur du la face caudale dans une technique qui utilise ce muscle
fascia lata, biceps fémoral, semi-tendineux et semi-membra- pour la reconstruction des hernies périnéales qui ne peu-
neux. On peut palper le muscle vaste latéral, sous le fascia vent être corrigées par des procédés traditionnels, aussi
lata, entre les muscles sartorius et tenseur du fascia lata et le bien chez le chien que chez le chat.
bord crânial du muscle biceps fémoral. Une contracture des muscles semi-tendineux et gracile
Les muscles fessiers sont recouverts et protégés par le fas- est palpable. Dans cette affection, l'extension du grasset
cia glutéal alors que les muscles de la cuisse sont recouverts est impossible.
3 3 6 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

M. fessier moyen

M. fessier superficiel

M. tenseur du fascia lata

partie crâniale du M. sartorius

M. biceps fémoral

M. tibial crânial

rétinacle proximal des extenseurs (ou bride tibiale)


tendon du M. long extenseur des orteils

rétinacle distal des extenseurs (ou bride métatarsienne)


tendon du M. extenseur latéral des orteils

Figure 8.49. Vue crâniale des muscles superficiels du membre pelvien chez le chien.
8 / Le Membre Pelvien 3 3 7

M. fessier moyen
M. tenseur du fascia lata

M. fessier superficiel

semi-membraneux

M. seml-tendineux

partie crâniale du M. sartorius


M. biceps fémoral

M. vaste latéral

tendon calcanéen du M, biceps fémoral


chef latéral du M. gastrocnémien

M. long flbulaire (ou péronier)


M. tibial crânial
M. fléchisseur superficiel des orteils
(ou M. planto-perforé)
M. long extenseur des orteils
M. fléchisseur latéral des orteils
(M. long fléchisseur du gros orteil)
tendon calcanéen commun
rétinacle proximal des extenseurs (ou bride tibiale) M. court fibulaire (ou péronier)

tendon du M. extenseur latéral des orteils rétinacle

rétinacle distal des extenseurs (ou bride métatarsienne) tendon du M. long fibulaire (ou péronier)

tendon du M. fléchisseur superficiel des orteils

M. court extenseur des orteils


M. interosseux V

Figure 8.50. Vue latérale des muscles superficiels du membre pelvien chez le chien.
338 Guide pratique d'anatomie d u chien et du chat

Figure 8.49. Vue crâniale des muscles superficiels du membre pelvien chez le chien.
8 / Le Membre Pelvien 3 3 9

partie craniale M. gracile


M. sartorius
partie caudale

semi-tendineux

tendon calcanéen du M. semi-tendineux

M. gastrocnémien

M. fléchisseur superficiel des orteils


(ou M. planto-perforé)

M. fléchisseur latéral des orteils


(M. long fléchisseur du gros orteil)

M. fléchisseur médial des orteils


(M. long fléchisseur du pied)

tendon calcanéen

rétinacle proximal des extenseurs (ou bride tibiale)

tendon du M. long extenseur des orteils

tendon du M. long extenseur du premier orteil


M. interosseux

tendon du M. fléchisseur profond des orteils

tendon du M. fléchisseur superficiel des orteils

Figure 8.50. Vuel a t é r a l edes muscles superficiels du membre pelvien chez le chien.
3 4 0 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

Il existe trois artères majeures irriguant le muscle semi- L'anneau fémoral est recouvert par le péritoine pariétal ; le
tendineux : l'artère fémorale circonflexe médiale triangle fémoral est délimité crânialement par la partie cau-
(proximo-médialement), l'artère glutéale caudale dale du muscle sartorius (chez le chien seulement), caudale-
(proximo-latéralement) et l'artère fémorale caudale dis- ment par le muscle pectiné, latéralement par le muscle iliop-
tale (distalement). Lorsqu'elle est présente, l'artère obtu- soas et en profondeur par les muscles vaste médial et pectiné.
ratrice peut irriguer ce muscle. Lors des techniques de La structure la plus superficielle, qui ferme le triangle fémo-
reconstruction des hernies périnéales, ces artères doivent ral, est l'aponévrose fémorale, prolongement de l'aponévrose
être préservées. du muscle oblique externe de l'abdomen sur la face médiale
La rupture du tendon calcanéen commun (ou corde du de la cuisse.
jarret) peut être diagnostiquée par palpation. Le triangle fémoral est l'un des rares endroits du corps
Le(s) tendon(s) du muscle fléchisseur superficiel des dans lequel l'artère est plus superficielle que la veine.
orteils (ou muscle planto-perforé) couvre(nt) toute la face Les muscles visibles sur la face médiale de la jambe dans
plantaire du tarse, du métatarse et des phalanges jusqu'à l'ar- un ordre crânio-caudal sont les suivants : le chef médial du
ticulation inter-phalangienne proximale ; au-delà de ce muscle gastroenémien, le muscle fléchisseur superficiel des
point, le tendon commun des muscles fléchisseurs profonds orteils, les chefs latéral et médial du muscle fléchisseur pro-
des orteils devient superficiel. fond des orteils (puis la face médiale du tibia) et le muscle
Le ligament annulaire plantaire et les ligaments annulaires tibial crânial ainsi que leurs tendons (y compris le tendon cal-
proximal et distal des orteils sont entièrement visibles en tant canéen commun). De plus, on peut identifier le tendon du
que parties intégrantes du fascia plantaire des orteils, mainte- muscle tibial caudal.
nant en place les tendons des muscles fléchisseurs superficiel Sur la face médiale des régions du tarse, du métatarse et
et profond des orteils. des phalanges, sont visibles les tendons de certains muscles
jambiers et le muscle interosseux II. Sur cette face, se trou-
Face Médiale vent des structures cliniquement importantes telles que le ten-
don du muscle long extenseur du deuxième orteil, les tendons
Les muscles visibles sur la face médiale de la cuisse dans un des muscles fléchisseurs superficiel et profond des orteils, le
ordre crânio-caudal sont les suivants : les parties craniale et ligament annulaire plantaire et les ligaments annulaires
caudale du muscle sartorius (ces deux parties ne sont dis- proximal et distal des orteils.
tinctes que chez le chien !), le muscle gracile et une petite Pour des raisons cliniques telles que l'interprétation des radio-
partie du muscle semi-tendineux. Notez que les insertions des graphies, les techniques chirurgicales, l'évaluation des perturba-
muscles sartorius, gracile et semi-tendineux sur le grasset tions du métabolisme des minéraux, etc., le tableau suivant montre
sont aponévrotiques. l'âge de soudure des épiphyses de tous les os du membre pelvien.
Les muscles iliaque et grand psoas (le muscle ilio-psoas) ont
une insertion commune sur le petit trochanter et cheminent
crânio-dorsalement jusqu'au plafond de la cavité abdominale Tableau 8.1. Soudure des épiphyses des os du membre pelvien
(face ventrale des vertèbres lombaires). Sur leur trajet vers la (d'après Barone R. 1999. Anatomie Comparée des Mammifères
cavité abdominale, ces muscles traversent un espace que seuls domestiques, vol. 1. Paris : Vigot Frères)
eux peuvent traverser, appelé lacune musculaire ; le nerf
Os Noyaux d'ossification Age
fémoral traverse également cet espace. Caudo-médialement à
la lacune musculaire, un autre espace appelé lacune vasculaire Os coxal Principal et acétabulaire 6 mois
permet le passage des vaisseaux (artère et veine fémorales) et Tubérosité ischiatique 10-12 mois
du nerf saphène, de la cavité abdominale vers le membre et Crête iliaque 24-36 mois
vice versa. Le fascia transverse (endo-abdominal) tapisse étroi- Fémur Extrémité proximale 9 - 1 2 mois
tement la cavité abdominale et accompagne l'artère et la veine Extrémité distale 9 - 1 2 mois
fémorales dans la lacune vasculaire. Le fascia enveloppant Tibia Extrémité proximale 10-12 mois
vaisseaux et nerfs forme une structure en forme d'entonnoir, Extrémité distale 9 - 1 0 mois
appelée canal fémoral. Le canal fémoral a deux ouvertures : Fibula Extrémité distale 10-12 mois
une ouverture étroite dirigée vers la cavité abdominale dans la Calcanéum Tubérosité 6 - 7 mois
Métatarsiens Extrémités distales 6 - 7 mois
lacune vasculaire (c'est l'anneau fémoral) et une ouverture
Phalanges Extrémités proximales 6 - 7 mois
plus large dirigée vers le membre (c'est le triangle fémoral).
Les repères anatomiques palpables autour de la lacune
vasculaire et notamment dans le triangle fémoral sont NOTE
importants car l'artère fémorale est utilisée pour la pal-
pation du pouls fémoral, le prélèvement de sang artériel 1. Le terme de « fabelle » est utilisé par les chirurgiens chez les
et parfois la pose d'un cathéter pour la mesure de la pres- carnivores et figure dans la N.A.V. sous le nom « d'os sésamoïde
sion artérielle. du muscle gastroenémien».
9
Technique d'Autopsie chez le Chat et le Chien

INTRODUCTION carcasse et la table d'autopsie doivent ensuite être mouillées


avec de l'eau. L'examen externe doit comprendre une éva-
Pour toutes les autopsies, il est nécessaire de porter des gants luation du statut nutritionnel de la carcasse (masse muscu-
et des lunettes de protection. Les instruments d'autopsie doi- laire et tissu adipeux), du statut hydrique (des yeux enfoncés
vent inclure un scalpel tranchant, des instruments d'affûtage, peuvent indiquer une perte du tissu adipeux ou une déshy-
une surface de découpage pour la préparation des échan- dratation) et du degré d'autolyse (décoloration cutanée, dis-
tillons destinés à l'anatomo-pathologie, des ciseaux de plu- tension abdominale, crépitations sous-cutanées et prolapsus
sieurs tailles, des pinces à dents de souris, une scie à os, un rectal peuvent être des artéfacts liés à la décomposition post-
fendoir à viande, une paire de cisailles (cisailles à volailles mortem). Les yeux doivent être examinés pour rechercher un
par exemple), une balance pour peser la carcasse et les exsudât, une hémorragie, une ulcération ou une sclère icté-
organes et un décimètre. rique. Les narines externes doivent être examinées pour
Une solution tamponnée de formol à 10% (10 :1, rapport rechercher un exsudât. Les lèvres et la cavité buccale doivent
fixateur/tissu) est utilisée pour fixer la plupart des échan- être évaluées pour rechercher une affection dentaire, des
tillons de tissu destinés à l'anatomo-pathologie. Des échan- ulcérations ou d'autres lésions. Les conduits auditifs externes
tillons de tous les principaux organes doivent être fixés dans doivent être examinés à la recherche d'un exsudât ou d'autres
le formol, mais seuls quelques échantillons peuvent être lésions. Le périnée doit être examiné pour rechercher une
sélectionnés ultérieurement pour l'examen histologique. La coloration par les selles (associée à une diarrhée). Les
plupart des organes parenchymateux doivent être découpés organes génitaux externes doivent être évalués pour recher-
en tranches de 5 mm d'épaisseur ; les organes creux peuvent cher un exsudât ou d'autres lésions (masses ou ulcérations,
être rincés au formol, puis immergés dans le formol sous par exemple).
forme d'échantillons de 2 à 3 cm de longueur ; le cerveau est
mieux fixé entier (ou la moitié du cerveau si l'on a également
besoin d'analyses microbiologiques ou toxicologiques) ; les DISSECTION INITIALE
échantillons de peau entière doivent faire de 2 à 3 cm2 (les
masses cutanées doivent être sectionnées à intervalles de 1 à Après la pesée de la carcasse et l'examen externe, l'animal est
2 cm si elles excèdent 1 cm de diamètre). placé en décubitus latéral droit avec le ventre vers le prosec-
Des échantillons destinés à des analyses microbiologiques teur. L'incision initiale est une incision verticale dans la région
et toxicologiques doivent être prélevés si les commémoratifs axillaire gauche. En coupant entre le membre thoracique
et l'anamnèse ou l'examen clinique indiquent une maladie gauche et la carcasse, l'incision est étendue jusqu'à la face dor-
infectieuse ou une intoxication. Dans les autres cas, des sale de la scapula pour écarter le membre thoracique gauche de
échantillons appropriés pour l'analyse microbiologique doi- la carcasse. Les nœuds lymphatiques, les vaisseaux et les nerfs
vent être prélevés sur toute lésion dès son identification pour axillaires mis à nu sont observés. Les incisions cutanées sui-
éviter toute contamination. En attendant l'analyse histolo- vantes sont pratiquées en insérant le scalpel dans la couche
gique et le diagnostic final, d'autres tissus peuvent être sous-cutanée et en coupant la peau en tenant le manche du cou-
conservés, réfrigérés ou congelés, pour de futures analyses. teau vers la carcasse. De cette manière, l'incision cutanée axil-
laire est étendue crânialement jusqu'au menton, sectionnant la
lèvre inférieure en son milieu, et caudalement le long de la
EXAMEN EXTERNE ligne médiane abdominale ventrale, en déviant dorsalement
vers la région inguinale caudale pour éviter les organes géni-
Le poil et la peau doivent être examinés pour rechercher des taux externes chez le mâle. Ensuite, l'articulation coxo-fémo-
parasites externes, une alopécie ou des lésions cutanées. La rale gauche est ouverte en incisant la peau et les tissus mous

341
3 4 2 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

Figure 9.1. Examen initial du cadavre d'un chien : incision de la peau.

sous-jacents dans la région inguinale gauche, à la jonction La peau de la face gauche du tronc est réclinée de l'incision
entre le membre pelvien et le tronc et en sectionnant le liga- axillaire et abdominale ventrale vers la ligne médiane dor-
ment coxo-fémoral. Les nœuds lymphatiques inguinaux super- sale. Chez les femelles, chaque glande mammaire de la
ficiels mis à nu sont observés (Figure 9.1). chaîne gauche peut être incisée alors qu'elle est réclinée de sa
Pour faciliter l'accès à la langue, la symphyse mandibu- base dorsale vers la papille mammaire. Il est conseillé de pal-
laire peut être disjointe à l'aide d'un scalpel chez les jeunes per chaque glande pour rechercher un kyste ou un nodule et
animaux ou avec de petites cisailles ou d'autres outils simi- de noter la nature de toute sécrétion mammaire. Ensuite, les
laires chez des animaux plus âgés. La langue doit être déta- glandes mammaires droites sont réclinées et examinées de la
chée de la bouche jusqu'à l'oropharynx et au larynx en cou- même manière.
pant les arcs palatoglosses. Retirer le larynx en sectionnant La cavité abdominale est ouverte en sectionnant les
les articulations hyoïdiennes (Figure 9.2). Examiner la muscles abdominaux et le péritoine le long de la face caudale
glande thyroïde et les glandes parathyroïdes interne et de la dernière côte gauche. Etendre cette incision caudale-
externe sur les bords caudo-latéraux du larynx (voir Figures ment, le long de la face lombaire dorsale de la cavité abdo-
3.25 et 3.26). Disséquer ensemble la trachée et l'œsophage minale, puis ventralement vers la ligne médiane inguinale,
jusqu'à l'entrée de la poitrine. Chez le chat, examiner égale- formant un volet pouvant être récliné ventralement vers le
ment le thymus cervical. prosecteur. Faire attention de ne pas endommager des
9 / Technique d'Autopsie chez le Chat et le Chien 3 4 3

organes abdominaux au cours de cette étape. Avant de péné- Examiner le cœur et les artères pulmonaires avant de déta-
trer dans la cavité thoracique, observer la face abdominale du cher le cœur des poumons pour éviter de sectionner des vais-
diaphragme, puis le perforer avec le scalpel. Entendre une seaux majeurs au niveau du ligament artériel. Chez les jeunes
entrée d'air dans le thorax ou voir un tremblement du dia- animaux, ouvrir l'aorte thoracique depuis le point de dissec-
phragme au moment de l'incision indique la présence d'une tion du diaphragme jusqu'à la base du cœur ; en présence
pression négative dans la cavité thoracique. d'une persistance du canal artériel, la sonde pénètre jusqu'au
tronc thoracique et au ventricule droit (si l'aorte est normale,
la sonde ne pénètre que dans le ventricule gauche).
EXAMEN DES ORGANES THORACIQUES Examiner le cœur : rechercher des adhérences épicardiques
avec le péricarde, inspecter le tissu adipeux dans les sillons coro-
Enlever la paroi thoracique latérale gauche en coupant naires et interventriculaires (il doit être opaque et blanc à blanc
chaque côte juste distalement à sa jonction vertébrale et éga- cassé ; un aspect translucide gélatineux indique une atrophie
lement à la jonction chondro-costale (Figure 9.3). Inspecter le séreuse), noter la forme et d'éventuelles stries ou tâches de pâleur
thymus thoracique, le sac péricardique (noter le volume, la ou de rougeur (hémorragie). Inciser l'oreillette droite transversa-
couleur, la limpidité et la consistance du liquide péricar- lement (Figure 9.4) et observer la face dorsale de la valve atrio-
dique), la cavité pleurale et les poumons pour rechercher ventriculaire (AV) droite ; prélever des échantillons microbiolo-
exsudats et lésions. giques en présence de lésions végétantes. Inciser le ventricule
Un poumon normal s'affaisse après libération de la pres- droit de la base jusqu'à l'apex, le long du sillon interventriculaire
sion négative. Les causes d'absence de collapsus pulmonaire droit (ou sous-sinusal) (voir Figure 9.4). Prolonger cette incision
sont les suivantes : de l'apex vers la base à travers le tronc pulmonaire, parallèlement
au sillon interventriculaire gauche (ou paraconien) (Figure 9.5).
• Obstruction des voies aériennes Examiner les lames valvulaires et les cordages tendineux de la
• Œdème pulmonaire valve atrio-ventriculaire droite et en mesurer la circonférence.
• Pneumonie : Examiner la valve pulmonaire, prélever des échantillons micro-
• Une consolidation crânio-ventrale indique la présence biologiques si nécessaire et mesurer la circonférence. Inciser
de bactéries inhalées l'oreillette gauche transversalement (voir Figure 9.5) et observer
• Une distribution interstitielle (diffuse) indique : la face dorsale de la valve atrio-ventriculaire gauche ; prélever
• un virus des échantillons microbiologiques si nécessaire. Inciser le ventri-
• des bactéries hématogènes cule gauche en coupant la paroi libre en son milieu, de la base
• des pneumotoxines jusqu'à l'apex (entre les muscles papillaires) (voir Figure 9.5).
• Une distribution multifocale disséminée (miliaire ou Examiner les lames valvulaires et les cordages tendineux de la
embolique) : valve atrio-ventriculaire gauche et en mesurer la circonférence.
• Des abcès impliquent des bactéries pyogènes Inciser le muscle papillaire attaché à la lame septale de la valve
• Des granulomes (marges indistinctes avec exsudât) atrio-ventriculaire gauche au niveau du septum interventriculaire.
impliquent une infection bactérienne ou fongique Insérer le scalpel dans la valve aortique avec le bord tranchant
sévère dirigé crânialement. Ouvrir la valve aortique en coupant parallè-
• Des nodules (marges distinctes avec peu ou pas d'ex- lement au sillon interventriculaire gauche (ou paraconien) et
sudât) impliquent des néoplasmes métastatiques récliner le muscle papillaire et la lame septale de la valve atrio-
• Une distribution caudo-dorsale des lésions indique une ventriculaire gauche. Prélever des échantillons microbiologiques
thrombose parasitaire ou pulmonaire si nécessaire et mesurer la circonférence valvulaire. Inspecter la
• Fibrose valve pour observer l'origine des artères coronaires droite et
• Minéralisation (maladie métabolique, paranéoplasique, gauche dans le sinus aortique (sinus de Valsalva). Détacher le
nutritionnelle ou toxique) cœur des poumons en sectionnant l'aorte et les artères pulmo-
• Pleurésie naires à environ 1 cm distalement au ligament artériel. Disséquer
le ventricule droit du septum interventriculaire et de l'oreillette
Retirer les viscères thoraciques en coupant leurs attaches au droite et de la valve pulmonaire au niveau des attaches valvu-
niveau de l'entrée de la poitrine et du médiastin et en section- laires. Disséquer le ventricule gauche et le septum interventricu-
nant l'aorte thoracique, l'œsophage et la veine cave caudale laire de l'oreillette gauche et de la valve aortique au niveau des
près du diaphragme. Inciser et examiner le larynx et la trachée attaches valvulaires. Peser le cœur entier, le ventricule gauche
dorsalement. Palper les poumons et inciser les bronches avec le septum interventriculaire, et le ventricule droit. Préparer
lobaires à la périphérie de tous les lobes. Inciser et examiner des coupes coronaires transversales du ventricule gauche, du sep-
les artères pulmonaires. Examiner les nœuds lymphatiques tum interventriculaire et du ventricule droit pour l'histologie.
trachéo-bronchiques. Prélever des échantillons microbiolo- Fixer les deux atriums entiers pour la préparation du nœud sino-
giques en fonction des lésions (poumon consolidé pour la bac- atrial si l'historique ou les lésions suggèrent des troubles de la
tériologie, poumon non consolidé pour la virologie). conduction.
3 4 4 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

Figure 9.2. Retrait du larynx par section des articulations hyoïdes chez le chien.

côtes

sternum

Figure 9.3. Retrait de la paroi thoracique latérale gauche par section des côtes (en-haut) et de leurs cartilages (en-bas) chez le chien.
9 / Technique d'Autopsie chez le Chat et le Chien 3 4 5

incision
de l'oreillette droite

incision
du ventricule droit

Figure 9.4. Les deux incisions sur le côté atrial du cœur chez le chien.

incision de l'oreillette gauche

incision
du ventricule gauche
incision
du ventricule droit

Figure 9.5. Les trois incisions sur le côté auriculaire du cœur chez le chien.
3 4 6 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

EXAMEN DES ORGANES ABDOMINAUX Pratiquer une incision longitudinale dans le duodénum
pour évaluer la béance du conduit cholédoque. Ceci est par-
Détacher la rate du ligament gastro-splénique. Inciser les ticulièrement important pour éliminer une obstruction chez
nœuds lymphatiques spléniques. Pratiquer plusieurs coupes des animaux ictériques. La bile doit s'écouler librement dans
transversales de la rate pour évaluer la consistance de la le conduit cholédoque lorsque l'on appuie modérément avec
pulpe rouge et la prépondérance de la pulpe blanche. les doigts sur la vésicule biliaire. Examiner les vaisseaux
Localiser les glandes surrénales (Figure 9.6) et les enlever mésentériques et si l'on suspecte un shunt porto-systémique,
avant de poursuivre la dissection de l'abdomen. Ces organes rechercher toute communication directe entre les veines
peuvent être cachés par du tissu adipeux excédentaire, mais mésentériques et la veine cave caudale. Evaluer la taille, la
se situent légèrement crânialement aux reins et adjacents à la consistance et la couleur des nœuds lymphatiques mésenté-
veine cave caudale à l'intersection avec les veines phrénico- riques. Libérer le jéjunum du mésentère en tirant doucement
abdominales. Les glandes surrénales doivent être sectionnées et en coupant si nécessaire. Il est généralement nécessaire de
dans le plan sagittal pour évaluer le rapport cortico-médul- couper pour libérer le duodénum de la racine du mésentère
laire (généralement de 1:1). Une hyperplasie nodulaire est (le mieux est de retirer le pancréas avec le duodénum) et
une lésion adréno-corticale fréquente chez les chiens âgés. libérer la jonction iléo-colique. Retirer l'estomac en section-
Chez les animaux immatures, inspecter la veine ombilicale nant l'œsophage au niveau du diaphragme. Une fois libéré, le
pour rechercher d'éventuels abcès entre l'ombilic et le foie. tractus gastro-intestinal avec le rectum encore en place, peut
Par la suite, cette veine devient le ligament rond du foie. Les être récliné sur un côté pour l'examiner.
artères ombilicales présentent des hématomes chez les ani- Des coupes hépatiques sont placées dans le formol avant
maux juste nés. Par la suite, les artères ombilicales forment d'ouvrir la vésicule biliaire pour éviter d'endommager les tis-
les ligaments latéraux de la vessie. Rechercher une persis- sus par contact avec la bile. Peser le foie si sa taille semble
tance de l'ouraque ou un exsudât. (Le canal de l'ouraque est anormale. Sectionner chaque lobe du foie pour en évaluer la
enfermé dans le ligament médian de la vessie, s'étendant jus- consistance, la couleur, la distribution lobulaire et la présence
qu'à l'ombilic). de lésions focales. Le foie du chien et du chat doit être bran

glande surrénale droite veine cave caudale

aorte abdominale
V. phrénico-abdominale droite
glande surrénale gauche

V. phrénico-abdominale gauche
A. phrénico-abdominale droite
A. phrénico-abdominale gauche

rein droit
rein gauche

Figure 9.6. Anatomie topographique des glandes surrénales chez le chien.


9 / Technique d'Autopsie chez le Chat et le Chien 3 4 7

à brun-rouge. Une décoloration jaunasse peut indiquer une 9.7) pour visualiser les portions intra-pelviennes de l'appareil
lipidose hépatique. Sectionner et examiner les nœuds lym- reproducteur. Une dissection franche (en coupant si néces-
phatiques hépatiques. Ouvrir la vésicule biliaire et le conduit saire) permet d'extraire l'appareil reproducteur des ovaires à
cholédoque pour en inspecter la muqueuse et le contenu. la vulve ; la vulve peut ensuite être libérée de la peau péri-
Contrôler la béance de l'urètre en exerçant une pression néale avoisinante. Sectionner les ovaires et évaluer le nombre
manuelle modérée sur la vessie (cela est impossible si la ves- et la taille des follicules, le nombre de corps jaunes et recher-
sie est vide ou presque). Retirer les reins avec les uretères, la cher d'éventuelles lésions. Inspecter la face externe des ovi-
vessie et la portion proximale de l'urètre. S'il existe des com- ductes pour rechercher une dilatation, des rougeurs ou un
mémoratifs ou une suspicion d'obstruction urétrale ou de épaississement. Ouvrir le corps de l'utérus et les cornes uté-
maladie urétrale, retirer l'urètre entier avec le reste du tractus rines pour évaluer la muqueuse, la tunique musculaire et la
urinaire. Sectionner les reins dans le plan sagittal et en retirer séreuse. Prélever des échantillons de tissus placentaires et
la capsule pour examiner la surface de la corticale. Le rein du fœtaux s'ils sont présents. Ouvrir le col et le vagin et les exa-
chien est marron à marron-rouge, mais le rein du chat est nor- miner.
malement jaune en raison de la présence de graisse épithé-
liale tubulaire. Le rapport cortico-médullaire est d'environ
1:1 chez l'animal adulte. Peser les reins si l'examen macro- EXAMEN DE L'APPAREIL REPRODUCTEUR MALE
scopique indique une altération de la taille. Inspecter les ure-
tères et rechercher la présence d'une dilatation, de calculs, de Inspecter le prépuce et le scrotum à la recherche d'éven-
lésions inflammatoires ou de masses. Ouvrir la vessie ; noter tuelles lésions cutanées (voir Figures 7.45 et 7.46). Ouvrir le
la quantité et la nature de l'urine. La face interne de la vessie scrotum et sectionner chaque testicule longitudinalement
est normalement blanche à rose, lisse et brillante. Ouvrir dans un plan permettant une hémisection de l'épididyme.
l'urètre sur toute sa longueur si l'on suspecte une obstruction. Examiner l'épididyme et rechercher la présence et la nature
Ouvrir l'estomac le long de la grande courbure. Noter la de semence ou d'exsudats ou d'une obstruction ou d'une
quantité et la nature du contenu gastrique. La muqueuse gas- fibrose. Evaluer la taille et la texture des testicules et recher-
trique doit être rugueuse, brillante et rose. Congeler le cher d'éventuelles tumeurs, particulièrement chez le chien.
contenu de l'estomac si l'on suspecte une intoxication. Il est Examiner le cordon spermatique sur son trajet à travers l'an-
préférable de faire des coupes transversales du duodénum, du neau inguinal ; évaluer la taille, la consistance et la couleur
jéjunum, de l'iléon, du caecum et du côlon pour l'anatomo- des nœuds lymphatiques inguinaux superficiels et profonds.
pathologie, avant d'ouvrir l'intestin. Ensuite, ouvrir la totalité Chez le chien âgé, la prostate montre souvent une hyper-
du tractus intestinal et en examiner la lumière pour évaluer le plasie kystique. Cela entraîne une hypertrophie grossière-
contenu digestif et rechercher des parasites ou des lésions. Si ment symétrique de la glande avec des kystes macrosco-
les commémoratifs indiquent une maladie intestinale et si piques. Noter les signes d'inflammation tels qu'une rougeur
l'animal est mort depuis peu (depuis moins d'une heure), il ou la présence d'un exsudât. Récliner caudalement la prostate
est important de placer immédiatement les coupes transver- et l'urètre pelvien et les enlever en entier avec l'urètre pénien,
sales de l'intestin dans du formol dès le début de l'autopsie. en prenant soin de ne pas sectionner l'urètre là où il passe sur
On peut inclure des coupes du pancréas avec celles du duo- l'arc ischiatique. Examiner le pénis et la muqueuse préputiale
dénum ; cependant, si une maladie pancréatique est évidente à la recherche de masses ou d'un exsudât.
ou suspectée, placer des coupes supplémentaires du pancréas
dans du formol.
Evaluer la taille, la consistance et la couleur des nœuds EXAMEN DE LA TÊTE
lymphatiques lombaires aortiques. Ouvrir l'aorte abdominale
et les artères iliaques pour rechercher une thrombose chez les Pour détacher la tête de la colonne vertébrale, couper le long
chats ayant un historique de cardiomyopathie ou de parésie de la face caudale des mandibules pour exposer la surface
postérieure. ventrale de l'articulation atlanto-occipitale. Insérer un scal-
pel dans cette articulation et sectionner la moelle épinière,
puis le ligament de l'apex de la dent de l'axis. Observer le
EXAMEN DE L'APPAREIL REPRODUCTEUR liquide céphalo-rachidien (noter les anomalies telles que
FEMELLE quantité excessive, perte de limpidité, hémorragie, etc.).
Retirer la peau, les muscles et les pavillons des oreilles sur
Retirer en entier les ovaires, les oviductes, l'utérus, le col, le les faces dorso-latérales du crâne, depuis l'extrémité rostrale
vagin et la vulve chez les animaux suspects de pathologie de de l'apophyse zygomatique de l'os temporal jusqu'à l'extré-
la reproduction. Examiner d'abord in situ les portions abdo- mité latérale de l'arcade zygomatique. Avec une scie à arc,
minales de l'appareil reproducteur. Ensuite, ouvrir le bassin une scie à os ou un fendoir à viande, pratiquer des incisions
sur la ligne médiane ventrale du pubis et de l'ischium (Figure bilatérales depuis les faces latérales du trou occipital, à tra-
3 4 8 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

Figure 9.7. Le bassin scindé le long de la ligne médiane ventrale du pubis et de l'ischium chez le chien.

vers la fosse condylienne dorsale, pour former une ligne en Pour examiner les cavités nasales à la recherche d'exsudats,
rejoignant le point de jonction entre les os temporaux, sphé- d'ulcères ou de masses, scier la tête dans le plan sagittal entre
noïdes et pariétaux (coupe n°l sur la Figure 9.8). Depuis la les os frontaux et nasaux gauches et droits. Inspecter les bulles
jonction entre les os temporaux, sphénoïdes et pariétaux, tympaniques et rechercher la présence d'un exsudât en les
prolonger l'incision jusqu'au bord caudal de l'apophyse ouvrant ventralement avec une pince gouge. Si les commémo-
zygomatique de l'os temporal (coupe n°2 sur la Figure 9.8). ratifs ou les lésions observées l'indiquent, prélever les yeux
Réunir les incisions latérales par une incision transversale à pour un examen histologique ; pour cela, les extraire de l'or-
travers la face caudale de l'os frontal (Figure 9.9). Soulever bite avec 1 cm de nerf optique, les détacher par une dissection
et retirer la voûte crânienne. Inciser la dure-mère au-dessus soignée des muscles oculaires et des autres tissus mous (sans
du cortex cérébral le long des bords de l'os restant ; inciser perforer le globe), puis les immerger dans un fixateur.
la faux du cerveau et la tente du cervelet. Retouner le crâne,
sectionner les nerfs crâniens et le diaphragme de la selle (ou
tente de l'hypophyse) et retirer le cerveau avec précaution EXAMEN DIVERS
ainsi que la glande hypophysaire attachée par l'infundibu-
lum. Examiner les sinus frontaux ouverts par leur face cau- Si l'historique indique des lésions médullaires, prélever la
dale. moelle épinière entière ; pour ce faire, scier ou couper les
9 / Technique d'Autopsie chez le Chat et le Chien 3 4 9

ncision #2

incision #1

tfJàÎ

Figure 9.8. Les deux lignes d'incision latérale à travers le crâne pour retirer la voûte crânienne chez le chien.

arcs vertébraux de chaque côté de la ligne médiane, puis sec- et la résistance. En l'absence d'autres lésions musculaires,
tionner les nerfs rachidiens pour extraire la moelle du canal fixer dans le formol une coupe du muscle biceps fémoral.
vertébral. Inciser la dure-mère sur toute sa longueur pour une Prélever l'un des nerfs sciatiques pour évaluer les nerfs péri-
meilleure fixation. Le rachis peut être coupé dans le plan phériques.
sagittal avec une scie pour examiner les corps vertébraux, les
articulations et les disques intervertébraux.
Examiner les articulations appendiculaires. Le liquide RAPPORT D'AUTOPSIE
synovial doit être limpide (transparent), incolore à jaune pâle
et visqueux. Les cartilages articulaires doivent être lisses, Le rapport d'autopsie doit inclure un résumé de l'examen
brillants, translucides et blanc-bleu. Palper les os pour recher- externe, indiquant notamment le poids du corps, le statut
cher d'éventuelles masses. Prélever des échantillons de nutritionnel et les signes externes pertinents. Toutes les
moelle osseuse au milieu de la diaphyse fémorale pour un lésions doivent être décrites en notant leur taille, leur distri-
examen histologique du système hématopoïétique. Scier lon- bution, leur forme, leur couleur, leur texture (et leur odeur le
gitudinalement l'un des fémurs pour en évaluer les cartilages cas échéant). Enumérer les organes et les tissus apparaissant
de croissance. Si l'historique indique des lésions osseuses ou normaux à l'examen macroscopique. Le diagnostic morpho-
articulaires, poursuivre la dissection des os. Casser manuelle- logique, nommant les lésions pertinentes, doit conclure le
ment une côte pour en évaluer la densité osseuse, la solidité rapport.
3 5 0 Guide pratique d'anatomie du chien et du chat

Figure 9.9. La ligne d'incision dorsale à travers le crâne pour retirer la voûte crânienne chez le chien.
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Index

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220 Artère du pénis, 27, 287
Artère iliaque circonflexe superficielle, 9, 25, 26, 26, 28, Artère épigastrique caudale, 25
30 Artère épigastrique crâniale, 23, 25
Artère alvéolaire inférieure, 13 Artère épigastrique superficielle caudale, 8, 9, 16, 17, 23,
Artère angulaire de l'œil, 10, 11, 12, 14, 123 25
Artère angulaire de la bouche, 9, 10, 11, 12, 15 Artère épigastrique superficielle crâniale, 8, 9, 16, 16, 17,
Artère antébrachiale superficielle crâniale, 18,18, 20, 20, 23, 25
21, 24 Artère et V. glutéales crâniales, 325
Artère antébrachiale superficielle,9, 19, 21 Artère faciale transverse, 10, 11, 12, 100
Artère auriculaire caudale, 14, 100,128 Artère faciale, 9, 10, 11, 12, 15, 123
Artère auriculaire latérale, 100 Artère fémorale caudale distale, 26, 30, 32, 340
Artère auriculaire profonde, 128 Artère fémorale caudale, 25, 28
Artère auriculaire rostrale, 10, 11, 14, 128 Artère fémorale circonflexe latérale, 25, 26, 26, 28, 30,
Artère axillaire, 168 32, 284, 325
Artère bicipitale, 220 Artère fémorale profonde, 25
Artère brachiale profonde, 220 Artère fémorale, 17, 284, 340
Artère brachiale superficielle crâniale, 22, 22 Artère fémorales circonflexes médiales, 325, 340
Artère brachiale superficielle, 9, 18,18, 19, 20, 20, 22, 22, Artère gastrique, 249
24, 220 Artère gastro-duodénale, 249
Artère brachiale, 219, 220 Artère gastro-épiploïque, 249
Artère broncho-oesophagienne, 176 Artère géniculaire descendante, 9, 25, 28, 34, 35
Artère cœcale, 252 Artère glutéale caudale, 25, 26, 26, 27, 28, 30, 32, 283,
Artère carotide commune, 156 284, 286, 288, 340
Artère caudale latérale, 26, 26 Artère hépatique, 250, 251, 254
Altère cervicale superficielle, 14, 18, 18, 19, 20, 20, 21, Artère honteuse externe, 17, 25, 296
22, 22, 24 Artère honteuse interne, 25, 287, 288, 289
branche préscapulaire, 9 Artère humérale circonflexe caudale, 9, 18,18, 20, 20, 21,
Artère cœliaque, 249, 251, 255 22
Artère colique moyenne, 252 Artère humérale circonflexe crâniale, 18, 18, 20, 20, 21,
Artère colique, 252 22
Artère coronaire droite accessoire, 196 Artère iléale, 251
Artère coronaire, 181, 182, 183, 196, 343 Artère iléo-colique, 251, 252
Artère de la troisième paupière, 122 Artère iliaque circonflexe
Artère dorsale caudale du nez, 122 profonde, 9, 16, 23, 25, 26, 26, 28, 30, 32
Artère dorsale du clitoris, 288-289 superficielle, 9, 25, 26, 26, 28, 30
Artère dorsale du pénis-, 287 Artère iliaque circonflexe profonde, 9, 16, 23, 25, 26, 26,
Artère dorsale du pied, 25, 28 28, 30, 32

357
3 5 8 Index

Artère infra-orbitaire, 9, 122 Artère sous-scapulaire, 18,18, 20, 20, 21, 22


Artère intercostale dorsale, 16,16 Artère splénique, 249, 255
Artère intercostale, 23 Artère stylo-mastoïdienne, 128
Artère interosseuse récurrente, 18,18, 20, 20, 21, 22, 22, 24 Artère sublinguale, 13, 15
Artère jéjunale, 251 Artère temporale superficielle, 9, 10, 11, 12, 100, 122,
Artère labiale inférieure, 9, 10, 11, 12, 15 123, 128
Artère labiale supérieure, 9, 10, 11, 12 Artère testiculaire, 298
Artère lacrymale, 122 Artère thoracique interne, 16, 23
Artère laryngée crâniale, 13,15 br. perforantes, 8, 17
Artère latérale de la paupière inférieure, 122 Artère thoracique latérale, 9, 16, 16, 20, 20, 21, 22
Artère linguale, 12, 100 Artère thoraco-dorsale, 9, 16, 16, 18, 18, 19, 20, 20, 21,
Artère maxillaire, 12, 122, 123 22, 218
Artère médiale de la paupière inférieure, 122 Artère thyroïdienne crâniale, 13, 15. 108, 111
Artère mésentérique caudale, 252 Artère tibiale crâniale, 25, 26, 28, 30, 32
Artère mésentérique crâniale, 251, 252 Artère ulnaire collatérale, 220
Artère métatarsienne dorsale, 34 Artère urétrale, 287, 289
Artère nasale dorsale caudale, 10, 11, 14 Artère utérine, 257
Artère nasale dorsale rostrale, 10, 11, 12, 14 Artère vaginale, 289
Artère nasale dorsale, 9, 12 Artère vésicale caudale, 287
Artère nasale latérale, 9, 10, 11, 12, 14 Artère ulnaire, 20, 21, 22, 204
Artère obturatrice, 340 Abdomen, 237-265
Artère ombilicale, 293, 346 articulations, 242
Artère ovarienne, 257 autopsie de, 346-347
Artère palatine ascendante, 108 innervation, 51, 58
Artère palatine majeure, 13, 13, 98 irrigation sanguine, 8, 9, 17, 23-25
Artère palatine mineure, 13, 108 muscles, 242, 242-244
Artère palpébrale inférieure latérale, 14 os, 237, 238-241
Artère palpébrale supérieure latérale, 14 palpation, 264-265
Artère pancréatico-duodénale caudale, 251, 255 régions anatomiques,140, 237
Artère pancréatico-duodénales crâniales, 251, 255 viscères, 244-265 (voir aussi les organes spécifiques)
Artère périnéale dorsale, 27, 286 anatomie descriptive, 244-257
Artère périnéale ventrale, 17, 27, 287, 288-289 topographie, 257, 258-263, 264-265
Artère pharyngienne ascendante, 108 Ablation du conduit auditif, 130
Artère phrénico-abdominale, 346 Accommodation, 118
Artère profonde du clitoris, 288-289 Acétabulum, 275, 277, 279, 281, 308, 312, 316
Artère profonde du pénis, 287 Achalasie crico-pharyngienne, 108
Artère prostatique, 287 Acromion, 205, 208-209, 212-213, 218, 218, 219, 221,
Artère pulmonaire lobaire, 174 225
Artère pulmonaire, 174, 176, 178, 183, 186, 343 Adénome péri-anal, 292
Artère radiale collatérale, 18, 18, 20, 21 Adénomes thyroïdiens, 160
Artère radiale, 22, 22, 24 Aire criblée, 114
branche carpienne dorsale, 20, 21 Anesthésie épidurale, 282
Artère rectale caudale, 27, 286, 287, 288-289, 289 Angle de filtration, 116
Artère rectale moyenne, 287, 289 Angle irido-cornéen, 115
Artère rénale, 256 Angle veineux, 168
Artère saphène, 26, 34, 28, 30, 32, 34, 35 Anisocorie, 116
branche crâniale, 9 Ankylose du carpe, 225
branche articulaire géniculaire, 9, 28, 30 Anneau fémoral, 340
Artère sous-clavière, 168, 182 Anneau inguinal profond, 296
Artère sous-inguinale, 100 Anneau inguinal superficiel, 244, 296, 300
Artère sous-mentonnière, 13, 15 Anneau inguinal, 25, 244 , 296, 347
Index 3 5 9

Anse sous-clavière, 180 Arcade zygomatique, 75, 76, 77, 78, 79, 82, 82, 86, <57
Antitragus, 125,125 Arcs palato-glosses, 97, 99, 100, 108
Anus, 287, 288, 292, 297-298, 301 Arcs palato-pharyngiens, 108
Aorte, 174, 178, 182, 183, 193,194, 196, 264, 343, 346 Artère du bulbe du pénis 287
Aponévrose, 3 Artère du bulbe du vestibule, 289
Apophyse accessoire des vertèbres lombaires, 239, 241 Artère nourricière du radius, 220
Apophyse clinoïde caudale, 131 Arthrodèse pan-carpienne, 225
Apophyse clinoïde rostrale, 131 Arthroscopie du grasset, 332
Apophyse coracoïde, 216, 221 Articulation atlanto-occipitale. 152, 347
Apophyse coronoïde de l'ulna, 206, 212, 214, 221, 222, Articulation de l'épaule, 218, 221, 222, 225, 226-229,
223, 223 ponction, 225
Apophyse coronoïde de la mandibule, 76, 78, 85 Articulation de la hanche, 332, 334
Apophyse coronoïde latérale, 206, 212 dysplasie, 281
Apophyse coronoïde médiale, 206, 214, 223 luxation, 282
Apophyse épineuse région, 137, 138, 139, 267, 303-304, 326, 328-330, 332
des vertèbres caudales (ou coccygiennes), 269, 271, Articulation du carpe, 223, 224, 225, 226-229
272, 282 épanchement, 223
des vertèbres lombaires, 237, 238-241 instabilité, 223
des vertèbres sacrées, 281, 282 région, 137-138
Apophyse interpariétale de l'os occipital, 76, 78, 79, 80, Articulation du coude, 222, 223, 225, 226-229,
82 luxation, 222, 225
Apophyse jugulaire, prolongement ventral de. Voir apo- région, 137, 138, 199-201, 203
physe paracondylienne de l'os occipital. Articulation du tarse, 323, 325, 326, 328-330, 333, 334
Apophyse mamillaire des vertèbres lombaires, 239, 241 épanchement, 323
Apophyse paracondylienne de l'os occipital, 75, 76, 77, ostéochondrite disséquante (OCD), 324, 324
78 radiographies, 323-324
Apophyse styloïde de l'ulna , 204, 206, 208, 210, 212, Articulation lombo-sacrée, 281
214-215, 217,221,223,224 Articulation métatarso-phalangienne, 328-330, 334, 335
Apophyse styloïde du radius, 204, 206, 214-215,217,221, Articulation radio-ulnaire, 222
224 Articulation sacro-iliaque, 281, 282, 282
Apophyse transverse Articulation tarso-crurale, 323, 324
vertèbres caudales (ou coccygiennes), 269, 271, 272, Articulation temporo-mandibulaire, 85, 87, 88, 88
280, 281, 282 luxation, 86, 88
vertèbres cervicales, 142,142-145, 148 Articulations carpo-métacarpiennes, 225
vertèbres lombaires, 237, 238-241 Articulations chondro-costales, 164, 242
Apophyse unguiculaire, 210-211, 214, 225, 324, 325 Articulations costo-vertébrales, 164
Apophyse zygomatique de l'os frontal, 73-82, 79 Articulations inter-métacarpiennes, 225
Apophyse zygomatique de l'os temporal, 76, 78, 80, 82, Articulations inter-phalangiennes, 226-229, 230, 328-330,
86 334, 335
Appareil génital Articulations intervertébrales, 164
femelle, 300, 301 Articulations intrachondrales, 242
mâle, 296, 297-299, 299-300 Articulations métacarpo-phalangiennes, 225, 226-229,
Appareil lacrymal, 95, 113, 117, 121 230
Arbre bronchique, 175-176,179 Articulations sterno-costales, 164
Arc costal, 137, 138, 237 Articulations. Voir aussi les articulations spécifiques
Arc hyoïdien, 13, 14, 15, 17, 153 région abdominale, 241
Arc ischiatique, 270, 273-279, 282, 283, 315-316, 319, membre pelvien, 326-333, 332-335
325 arthroscopie, 332
Arc palmaire superficiel, 22, 22, 23, 23, 24 face caudale, 329
Arc plantaire superficiel, 26, 31, 33, 34 face crâniale, 326-327
Arcade inguinale, 244, 296 face latérale, 328, 333
3 6 0 Index

Articulations. Suite innervation, 58, 58-60, 60


face médiale, 330-331 scindé au cours de l'autopsie, 347, 348
grasset, 326-333, 332-333, 334 viscères pelviens, 291-295
hanche, 326, 328-330, 332, 334 Bloc cardiaque, 193, 196
inter-métatarsienne, 333-334 Bord acétabulaire, 307, 310-311, 321, 324
inter-phalangienne, 328-330, 333-334, 335 Bord antitragique, 125,125
métatarso-phalangienne, 328-330, 333, 334, 335 Bord dorsal du cou, 137, 138
radiographies, 333 Bord tragique, 125, 125
tarse, 326, 328-330, 333, 334, 335 Bourse omentale, 248, 249
bassin, 282-283, 282-284 Bradycardie, 193
membre thoracique, 225-230 Branche auriculaire interne, 40, 47, 49, 129, 130
articulation radio-ulnaire distale, 225 branche auriculaire rostrale (N.), 40, 47, 49
articulations intermétacarpiennes, 225 Branche buccale dorsale, 45
carpe, 223, 224, 225, 226-229 Branche buccale ventrale, 45
carpo-métacarpienne, 225 Branche circonflexe de l'Artère coronaire gauche, 196
coude, 222, 223, 225, 226-229 Branche interventriculaire paraconienne (Artère), 182,183,196
épaule, 218, 221, 222, 225, 226-229 Branche interventriculaire sous-sinusale (Artère), 181,
interphalangiennes, 226-229, 230 182, 183, 196
métacarpo-phalangiennes, 225, 226-229, 230 Branche labiale dorsale (Artère), 27, 288
tête et cou, 152, 152 Branche labiale ventrale, 8, 25
tête, 88-89 Branche marginale droite, 196
thorax, 164 Branche marginale gauche, 196
Atlas, 85, 87, 142, 142-145, 148-152 Branche palpébrale, 40
Atropine, 100 Branche scrotale dorsale (Artère), 17, 27, 287
Auricule (ou pavillon) de l'oreille, 124 Branche scrotale ventrale (Artère), 25
Auricule du cœur droit, 181, 182, 183 Branches artérielles mentonnières, 11
Auricule du cœur gauche, 174, 182, 183 Bregma, 133,133, 134
Autolyse, 341 Bronchogrammes aériques, 173
Axis, 85, 87, 142, 142-145, 148-151 Bronchopneumonie, 173
Bulbe du gland, 299
Basion, 133,133, 134 Bulbe du pénis, 294
Bassin Bulbe pileux, 3, 4
régions anatomiques, 267-268
irrigation sanguine, 8, 9, 25, 26, 27, 284 Bulle tympanique, 76. 78, 84, 85, 86, 87, 127, 130, 348
os, 269, 270-283, 281-283
face caudale, 282 Caecum, 251-252, 257, 264
chat, 273, 275 Calcanéum, 307, 309-311, 313-315, 317-318, 320, 323,
chien, 273, 274 323, 325
face dorsale, 271-272, 281-282 Calculs, 299
face latérale, 269, 269-270, 281 Canal anal, 292
radiographies, 281 Canal du nerf hypoglosse, 131
vertèbres caudales (ou coccygiennes), 280 Canal inguinal, 296
face ventrale, 282 Canal optique, 131
chat, 278-279 Canal vaginal, 296
chien, 276-277 Cardia (ou sphincter cardial), 249
appareil génital, 296-301 Cardiomyopathie, 184, 191, 347
femelle, 300-301 Caroncule lacrymale, 95, 112, 113
mâle, 296-300 Cartilage
articulations, 282-283, 282-284 costal, 162, 163, 164, 165,167, 344
muscles, 285, 285-291, 290-291 externe du nez, 76
profonds, 287, 289 scutiforme, 90, 127
superficiels, 285-286, 288, 290-291 de la troisième paupière, 113, 117, 120-121
Index 3 6 1

Cartilage annulaire, 124, 125 système d'excitation et de conduction électrique, 193,


Cartilage aryténoïde, 106, 108, 109, 111 195, 196
Cartilage costal, 162, 163, 164, 165,167 conformation externe, 181,181-186, 184, 186
Cartilage cricoïde, 106, 108, 109, 111, 112,158, 159 coté atrial, 181, 183
Cartilage scutiforme, 90, 127 coté auriculaire, 182, 183
Cartilage thyroïdien, 106, 108, 111, 158, 159 vue ventrale, 182
Cartilage xiphoïde, 164, 165, 167 architecture de la musculature, 189
Cartilages nasaux, 93-94 innervation autonome, 196
Cataracte, 116-117 néoplasie, 196
Cavité abdominale, 244, 342-343 péricarde, 180, 180-181
Cavité buccale, 96, 97-99, 98-99,106 position du, 186, 187-189, 189
Cavité crânienne, 131-134, 131-135 radiographies, 181, 185
Cavité glénoïde, 221 squelette, 189
Cavité infra-glottique, 106 Col de l'utérus, 257, 300, 347
Cavité nasale, 93-94,106 Collicule séminal, 294, 296
endoscopie, 94, 95, 96 Côlon ascendant, 252, 264
Cavité pelvienne, 267, 291 Côlon descendant, 252, 257, 259-261, 263
Cavité thoracique, 168, 170-172 Côlon transverse, 252
Chambre antérieure, 115, 116 Colopexie, 252
Chambre postérieure, 115, 116 Commissure palpébrale, 112, 113, 120
Chambre vitrée, 115, 116, 117, 118 Communication interatriale, 190, 190
Choroïde, 115, 116,117 Communication interventriculaire, 190-191, 191, 194
Cicatrice ombilicale (ou ombilic), 3-4 Complexe QRS, 196, 197
Cil, 120, 122 Conduit cholédoque, 250, 254, 346, 347
Circonvolution ectosylvienne caudale, 132 cathétérisation du, 255
Circonvolution ectosylvienne médiane, 132 Conduit cystique, 254
Circonvolution ectosylvienne rostrale, 132 Conduit déférent, 294, 294-295, 296, 298
Circonvolution postcruciale, 132 Conduit mandibulaire, 101
Circonvolution précruciale, 132 Conduit naso-lacrymal, 94, 121
Circonvolution proreus, 132 Conduit pancréatique accessoire, 254-255
Citerne du chyle, 257 Conduit pancréatique, 250, 254
Clavicule, 153, 154, 155 Conduit parotidien, 101, 102
Clitoris, 300 Conduit sublingual, 101
Cochlée du tibia, 307 Conduit thoracique, 168, 257
Cœur, 180-197, 343 Conduit veineux, 253
auscultation, 186,187 Conduit zygomatique, 102
cavités, 189-191, 193 Condyle occipital, 151
affections Cône artériel, 182, 183
bloc cardiaque, 193, 196 Conjonctive, 117, 120-121
cardiomyopathie, 184, 191, 347 Conque auriculaire, 125
communication inter-atriale, 190, 190 Contracture du M. sous-épineux, 230
communication inter-ventriculaire, 190-191,191 Cordages tendineux, 191,192, 193,194, 343
dysplasie de la valve mitrale, 193,194 Corde du tympan, 127
maladie de la valve tricuspide, 191,192 Corde vocale, 97, 106, 111, 111
persistance de l'arc aortique droit, 184, 186 Cordon spermatique, 294-295, 296 , 298, 347
persistance du canal artériel, 184,184-185 Cornée, 112, 114, 119
situs inversus, 189 courbure, 114
sténose de la valve pulmonaire, 191, 792, 193 œdème, 115
sténose sous-aortique, 192, 193 ulcères, 114-115
Tétralogie de Fallot, 193,194 Cornes utérines, 257
électrocardiogramme, 196, 197 Cornets ethmoïdaux, 85
3 6 2 Index

Corps adipeux infra-patellaire, 321, 332, 334 Dacryocystite, 123


Corps caverneux, 299 Dartos, 296, 298
Corps ciliaire, 112, 116, 117, 118, 120, 122 Décollement de la rétine, 116, 118
Corps étrangers de type ficelle, 251 Dent de l'axis, 151, 347
Corps spongieux, 299, 300 lig. de l'apex de la, 152,152
Corps utérin, 257 lig. de l'apex de la, 152.152
Côtes, 162,162-167, 164, 237, 344 Dents, 76, 87, 97, 99, 102-105, 103-105
Cou formule dentaire, 102
régions anatomiques, 137-141 radiographie, 105
irrigation sanguine, 14-16 tableau de l'éruption et du remplacement des dents, 104
face dorsale, 14 Derme, 3
face ventrale, 15 Descemétocèle, 115
articulations, 152, 152 Dévocaliser, 111
innervation, 50, 50, 51 Diaphragme pelvien, 291
muscles, 146, 147, 153, 153-155 Diaphragme, 161, 161-162, 168, 170, 174
organes internes, 156-157, 156-160, 160 Dilatation/torsion de l'estomac, 246, 247, 248
os, 142, 142-151, 150 Distichiasis, 122
Couche basale (ou germinative), 3 Duodénum, 249, 250, 250-251, 257, 264, 346
Couche cornée, 3 topographie du, 258-259, 262-263
Couche sous-cutanée, 3 Echancrure acétabulaire, 270
Coussinet carpien, 5, 5 Echancrure poplitée, 316-317
Coussinet métacarpien, 5, 5 Echancrure scapulaire, 204, 208-209, 218
Coussinets digitaux, 5, 5 Echancrure trochléaire, 206, 214, 220, 221
Coussinets, 5, 5 Eminence conchale, 125, 125
Crâne Eminence ilio-pubienne, 270-271, 277, 308, 316, 319
autopsie, 349-350 Eminence intercondylienne du tibia, 309, 317, 321
crâniométrie, 133-134 Eminence pubienne, 281
face dorsale, 131 Enclume, 126
face latérale, 133 Endoscopie (laparoscopic)
ossification, 133-134 bronchique, 179
Crâniométrie, 133-134 de l'estomac, 245, 245, 247, 247-248
Crête de l'humérus, 204-205, 208 de l'intestin grêle, 250, 250-251
Crête iliaque, 269, 269-272, 274, 281, 282, 307, 310-311, de la cavité nasale, 94, 95, 96
314, 319, 321, 324 de la papille iléale, 251, 251
Crête inter-trochantérienne, 316 de la trachée, 160
Crête pétreuse, 131 de la vésicule biliaire, 253, 253
Crête sagittale externe, 80, 81, 82 du côlon, 252
Crête supra-condylienne de l'humérus, 219, 219 du foie, 254, 254
Crête supra-condylienne latérale de l'humérus, 208-210 du larynx, 111
Crête unguiculaire, 230, 324 du nasopharynx, 107, 107
Crête urétrale (ou tubercule urétral), 295, 295 du pancréas, 254, 255
Crêtes palatines, 97, 99 du péricarde, 180
Cristallin sclérotique, 120 du rein, 256
Cristallin, 112, 115,117 point d'entrée de, 242, 243
luxation du, 118 thoracoscopie, 168, 170
Cul-de-sac pubo-vésical, 292 Entérotomie, 251
Cul-de-sac recto-génital, 291 Entropion, 118
Cul-de-sac vésico-génital, 291 Enucléation, 120
Cycloablation, 118 Epanchement péricardique, 180, 181, 181, 185
Cyclocryothérapie, 118 Epiderme, 3
Cystoscopie, 293, 293, 295 Epididyme, 296, 297- 297, 299, 347
Index 3 6 3

Epiglotte, 97, 99, 106, 108, 109 Fluide (ou liquide) abdominal, 264
Epine alaire, 269, 269, 270, 277, 279, 311-312, 314, 319, Flush ciliaire, 114
321, 324 Foie, 252-254, 253-254, 257, 264, 346
Epine iliaque, 307, 310-312, 319, 321, 324 topographie du, 258-263
Epine sciatique, 270-271, 274-275, 281, 311-312, 314, Fond de l'œil, 116, 118, 119
316, 319, 324 Foramen épiploïque (ou hiatus de Winslow), 249, 250
Epiphora, 123 Formule dentaire, 102
Epiphyse Fosse acétabulaire, 270, 274, 332
soudure des épiphyses du membre pelvien, 340 Fosse axillaire, 203
soudure des épiphyses du membre thoracique, 235 Fosse coronoïdienne, 207
Epiploon, 244, 248-249, 257 Fosse crâniale caudale, 131
Episiotomie, 300 Fosse crânienne moyenne, 131
Epithélium pigmentaire rétinien (ou Stratum pigmentosum Fosse crânienne rostrale, 131
retinae), 116 Fosse de l'extenseur du fémur, 312-313
Espace intercostal, 162, 162,164 Fosse de la tête du radius, 205, 207
Estomac, 245-250, 257 Fosse hypophysaire, 131
autopsie, 347 Fosse intercondylienne du fémur, 315-316, 321, 325
dilatation et torsion, 246, 247 Fosse massétérine, 76, 78
endoscopie, 245, 245, 247, 247-278 Fosse olécrânienne, 209-210, 213, 216-217
gastropexie, 247, 249 Fosse paralombaire, 137, 138, 139, 237
gastrotomie, 247 Fosse sous-épineuse, 208-209, 213, 218, 221
innervation, 250 Fosse sous-scapulaire, 205, 213, 216
irrigation sanguine, 249 Fosse supra-orbitaire, 67, 68, 69, 70, 71
topographie de, 258, 260-263 Fosse sus-épineuse, 205, 208-209, 213, 218, 221
Etrier, 126 Fosse trochantérienne, 274-275, 277, 279, 316
Excavation de la papille, 118, 119 Fosses pararectales, 291
Excision des cordes vocales, 111 Fossette de la tête fémorale, 281
Fragmentation de l'apophyse coronoïde médiale, 223, 235
Fabelle, 308, 310-316, 318-320, 321, 325, 327, 331, 334 Frein de la langue, 98
Faciès aspera, 325 Frein médian, 96, 99
Faisceau de His, 193, 195 Frein, 96, 98, 99, 103
Fascia lata, 154, 334 Frémissements péricardiques, 171
Fémur, 147, 274-275, 277, 279, 307-308, 310-316, 318-
322, 321-322, 325, 349 Ganglions métamériques, 180
Fenestration discale cervicale, 150, 160 Gastro-duodénostomie, 248
Fente buccale, 96 Gastropathie hypertrophique du pylore, 248
Fente orbitaire, 131 Gastropexie, 247, 249
Fente palatine, 13,13, 80, 82, 87, 98, 99 Gastrotomie, 247
Fente palpébrale, 120 Ggl. aortico-rénal, 256
Fibres de Purkinje, 193 Ggl. cervico-thoraciques, 180
Fibres fasciculo-ventriculaires de Mahaim, 195 Ggl. cœliaque, 250, 254
Fibres nodo-fasciculaires de Mahaim, 195 Ggl. hépatique, 254
Fibres nodo-ventriculaires de Mahaim, 195 Ggl. mésentériques crâniaux, 250, 251, 252, 255
Fibrocartilages parapatellaires, 326, 328,330, 332, 334, Ggl. pancréatique, 255
335 Ggl. pelviens, 252
Fibula, 307-318, 321, 323, 323, 325 Ggl. rénaux, 256
Fissure longitudinale du cerveau (ou faux du cerveau), Ggl. splanchnique, 256
132 Gland du pénis, 294-295, 297, 299, 299-300
Fissure thyroïdienne, 109 Glande lacrymale, 113, 117
Fistule péri-anale, 292
Fistules oro-nasales, 13
3 6 4 Index

Glande mammaire, 6 Hémangiosarcome, 181, 184


autopsie de, 342 Hernie hiatale, 162, 245
chat, 7, 8 Hernie inguinale, 296
chien, 6, 8 Hernie péricardio-diaphragmatique, 181
irrigation sanguine, 8 Hernie perineale, 282, 283, 285, 290, 292
Glande pituitaire (ou hypophysaire), 86 Hernie scrotale, 296
Glande salivaire mandibulaire, 16, 77, 91, 92, 100, 101, Hernies vaginales, 296
153, 155 Hiatus aortique, 161
Glande salivaire parotide, 91, 92, 100, 101, 153, 154 Hiatus œsophagien, 161, 162
Glande salivaire sublinguale, 92, 99, 101, 102 Hile du rein, 256
Glande salivaire zygomatique, 101, 102 Humérus, 747, 162, 163, 164, 165, 204-205, 207-213,
Glande sébacée, 3, 5, 117, 118 215-223, 218-220, 227
Glande sudoripare, 3, 5 soudure des épiphyses, 235
Glande superficielle de la troisième paupière, 113, 115, Humeur aqueuse, 116
122 Hydratation, 341
Glande thyroïde, 157, 158, 159, 160, 342
Glandes bulbo-urétrales, 294, 295 Hypochondre, 137, 138, 140, 141, 162, 237
Glandes circumanales, 292
Glandes de Meibomius ou gl. tarsales, 120 Iléon, 251, 257
Glandes de Zeiss, 117, 118 Ilium, 269-272, 272, 274-275, 307-308, 310-312, 314,
Glandes parathyroïdes, 157, 342 319, 324-325
Glandes salivaires Incision paralombaire, 244
mandibulaire, 16, 77, 91, 92, 100, 101, 153, 155, Incisure antitrago-hélicique, 125
parotide, 91, 92, 100, 101, 153, 154 Incisure cardiaque apicale, 182, 183
sublinguale, 92, 99, 101, 102 Incisure cardiaque, 175-177, 182, 183
zygomatique, 101, 102 Incisure intertragique, 725, 127
Glandes surrénales, 346, 346 Incisure prétragique (ou incisure trago-hélicique), 125,
Glandes tarsales (ou glandes de Meibomius), 777, 120 725, 127
Glaucome, 115, 116 Incisure thyroïdienne caudale, 109
Glotte, 106 Infestation par des filaires, 191
Gonioscopie, 116 Inion, 133,133, 134
Gouttière chiasmatique, 131 Innervation autonome du cœur, 196
Gouttière des extenseurs du tibia, 309, 310, 312, 313 Innervation. Voir également les nerfs spécifiques
Gouttière jugulaire, 137, 138, 140, 141 oreille, 729, 730
Gouttière pectorale latérale, 140, 141 yeux, 123, 123-124
Gouttière pectorale médiane, 140, 141, 150 tégument, 37-65
Grand trochanter du fémur, 274-275, 277, 279, 281, 282, abdomen, 57, 58
307-308, 310-312, 314-316, 321, 325, 334 nerfs crâniens, 37, 38-42
Grand tubercule de l'humérus (ou trochiter), 204-205, tête, 43, 44-49
208-209, 212-213, 216, 218-219, 227, 225 face dorsale, 48
Grande échancrure sciatique, 270, 272, 274-275, 312, face frontale, 44
316, 319 face latérale, 45, 46, 47
Grande V. cardiaque, 181, 182, 183, 196 face ventrale, 49
Grasset, 326-333, 332-333, 334 cou, 50, 50, 51
épanchement, 322 membre pelvien, 60-65
ostéochondrite disséquante (OCD), 322 face caudale, 63, 64
radiographie, 321-322 face crâniale, 61
rupture du ligament croisé, 332, 333 face latérale, 62
Greffons de moelle osseuse, 219, 282 face médiale, 65
Griffe, 5, 210-211, 214, 225, 324 face plantaire, 63, 64
Gros intestin, 251-252 bassin, 58, 58-60, 60
nerfs rachidiens, 43,43,48,50, 50-51,57,54, 55, 57, 58
Index 3 6 5

membre thoracique, 52, 52-57 artères, vue médiale, 35


face caudale, 55, 56 veines, vue caudale, 33
face crâniale, 52 veines, vue crâniale (ou dorsale), 29
face dorsale, 53 veines, vue latérale, 31
face latérale, 54 veines, vue médiale, 36
face médiale, 57 veines, vue plantaire, 34
thorax, 50, 50-51, 51 bassin, 8, 9, 25, 26, 27
cavité thoracique, 179-180 membre thoracique, 18-23
estomac, 250 artères, vue caudale, 22
foie, 254 artères, vue crâniale, 18
gros intestin, 252 artères, vue latérale, 20
intestin grêle, 251 artères, vue médiale, 24
ovaires, 257 veines, vue caudale, 22
pancréas, 255 veines, vue crâniale, 19
rate, 255 veines du membre distal, 19, 23
utérus, 257 veines, vue latérale, 21
Inosculation, 25, 251 veines, vue médiale, 24
Instabilité de l'articulation du jarret, 334 thorax, 16, 16, 17
Insuffisance cardiaque congestive, 173 gros intestin, 252
Intestin grêle foie, 254
duodénum, 250-251, 251 poumons, 176, 178
endoscopie, 250-251 ovaires, 257
iléon, 251, 251 pancréas, 255
innervation, 250 bassin, 284
irrigation sanguine, 251 intestin grêle, 251
jéjunum, 251 rate, 255
palpation, 264 estomac, 249
système lymphatique, 251 utérus, 257
Intussuception (ou invagination) gastro-oesophagienne, Ischium, 270-279, 281, 312
162 Isthme du gosier, 106, 108
Invagination (ou intussuception), 251, 265
Iris, 112, 115-116 Jaillissement aqueux, 115
atrophie, 115-116 Jarres. (Voir poils)
Irrigation sanguine.iyoir aussi les vaisseaux sanguins spé- Jéjunum, 251, 257, 264
cifiques) topographie du jéjunum, 258-263
oreilles, 128
yeux, 122 Kérato-conjonctivite sèche, 100, 121
cœur, 196 Kyste meibomien (ou chalazion), 120
tégument, 7-36, 9
abdomen, 8, 9, 17, 23-25 Lacune vasculaire, 340
tête, 10-13 Lagophtalmie, 120
chat, 12 Lambeau cutané à modèle axial, 7, 9
chien, 10, 11 Lambeau cutané saphène inversé, 34
glandes mammaires, 8 Lambeaux cutanés à modèle axial, artères concernées, 7, 9
cou, 14-16 Lame criblée, 131
dorsal, 14 Lame sombre de la sclère, 114
ventral, 15 Langue, 97, 98, 99, 99-100, 106, 342
membre pelvien, 25-26 Laryngopharynx, 105, 106, 108
artères, vue caudale, 32
artères, vue crâniale, 28
artères, vue latérale, 30
3 6 6 Index

Larynx, 86, 88,106, 108, 111-112, 111-112, 157, 342, 344 Lig. médian de la vessie, 244, 293, 346
cartilages et os, 109 Lig. ménisco-fémoral, 329, 333
endoscopie, 111 Lig. métacarpien accessoire, 225, 227, 228, 229
muscles, 110 Lig. métacarpiens dorsaux, 226-227
radiographie latérale, 88 Lig. métatarsien dorsal, 333
LCR (liquide céphalo-rachidien), ponction de, 150, 150, Lig. nuchal, 152, 152
151 Lig. oblique du coude, 226
Lèvres de la vulve, 300, 301 Lig. olécrânien, 228, 229
Lig. alaire, 152, 152 Lig. orbitaire, 113
Lig. annulaire Lig. palpébral, 120, 121
des doigts, 230, 232, Lig. patellaire (ou rotulien), 321, 326-328, 330-331, 332,
des orteils, 335, 340 334, 335
du coude, 226, 227, 229 Lig. patellaire médial (I.I'M), 323
Lig. annulaire des doigts, 230, 232, 235 Lig. pectinés, 115
Lig. annulaire des orteils, 335, 340 Lig. phrénico-splénique, 244, 248
Lig. annulaire distal des orteils, 335, 340 Lig. plantaire long, 328-330, 334
Lig. annulaire palmaire, 230 Lig. propre de l'ovaire, 256-257, 300
Lig. annulaire plantaire, 340 Lig. propre du testicule, 298, 299
Lig. annulaire proximal des orteils, 335, 340 Lig. radio-carpien dorsal, 227
Lig. atlanto-axial, 152 Lig. radio-carpien, 225
Lig. atlanto-occipital, 152 Lig. radio-ulnaire, 226-227
Lig. carpo-ulnaire accessoire, 225, 227 Lig. rond de l'utérus, 296
Lig. collatéral Lig. rond de la vessie, 293
du carpe, 225, 226-229 Lig. sacro-iliaque dorsal, 282
du coude, 225, 226-229 Lig. sacro-tubéral, 267, 282, 282, 283
inter-phalangien, 328-330, 334 Lig. scrotal, 298, 299
métacarpo-phalangien, 225, 226-229, 328, 330 Lig. sésamoïdien croisé, 228, 329
métatarso-phalangien, 334 Lig. sésamoïdiens collatéraux, 227, 229, 230, 328 , 330
du grasset, 325, 326-331, 332, 334 Lig. suspenseur de l'œil, 116-118
du tarse, 326, 328-330, 333, 334 Lig. suspenseur de l'ovaire, 256-257, 300
Lig. coronaire, 244 Lig. tibial crânial du ménisque latéral, 332
Lig. crantai de la tête de la fibula, 326, 328-329, 332, 334 Lig. tibial crânial du ménisque médial, 326, 332
Lig. de la queue de l'épididyme, 299 Lig. Tibio-fibulaire crânial, 326, 328, 333
Lig. dorsaux des orteils, 328, 330, 334 Lig. transverse du grasset, 326-327, 332, 333
Lig. élastique de l'olécrâne, 225 Lig. triangulaire, 244
Lig. falciforme du foie, 244 Lig. ulno-carpien palmaire, 228
Lig. fémoro-patellaire, 326, 328-330, 332, 334, 335 Ligament artériel de Botal, 180, 182, 183, 184, 343
Lig. gastro-phrénique, 244, 248 Ligament croisé caudal, 326-329, 332, 332
Lig. gastro-splénique, 248, 346 Ligament croisé crânial, 322, 326-329, 331, 332, 332, 333
Lig. gléno-huméraux, 225, 227, 229 Ligament large, 256-257, 300
Lig. hépato-duodénal, 250 Ligne ano-rectale, 292
Lig. hépato-gastrique, 248 Ligne arquée, 308, 312, 319
Lig. huméral transverse, 229 Ligne blanche, 242-244
Lig. hyaloïdo-capsulaire, 116 Ligne de réflexion pleurale, 170, 171
Lig. ilio-fémoral, 326, 328, 332 Limbe cornéen, 112, 117
Lig. intercarpien, 225 Liquide synovial, 349
Lig. interméniscal, 332 Lumière pharyngo-œsophagienne, 106
Lig. interosseux des vertèbres thoraciques, 164 Luxation de la patelle, 322, 334
Lig. interosseux antébrachial, 225, 227 Lymphocentre bronchique, 176
Lig. interosseux inter-métatarsiens, 333 Lymphocentre cœliaque, 255
Lig. longitudinal ventral, 168 Lymphocentre lombaire, 256, 257
Index 3 6 7

Lymphocentre médiastinal, 176 M. droit fémoral, 308, 312


Lymphocentre thoracique dorsal, 176 M. droit latéral, 119, 121, 122
Lymphocentre thoracique ventral, 176 M. droit médial, 119, 121
Lyssa, 99 M. droit ventral, 119, 121,122
M. élévateur de l'anus, 285, 286-291, 290, 291
M. biceps fémoral, 147, 154, 285-288, 290, 334, 335, 336- M. élévateur du voile du palais, 98, 108
338, 349 M. extenseur commun des doigts, 230, 232-233, 234, 236
M. bulbo-urétral, 287, 338 M. extenseur des doigts, 232
M. gastrocnémien, 308, 331, 334, 335, 337, 338-339, 340 commun, 230, 232-234, 236
M. abducteur des doigts, 23, 232, 233-234 M. extenseur des orteils
M. adducteur des doigts, 23, 234 latéral, 327, 331, 335
M. anconé, 230, 232, 233-234 tendon du, 336-337
M. arrecteur du poil, 3,1 long, 335, 337, 338
M. articulaire de la hanche, 326, 328, 332, 334 tendon du, 327, 331, 335, 336, 339
M. aryténoïdien transverse, 110 M. extenseur latéral des doigts, 230, 231-234
M. biceps brachial, 218, 220, 235, 236 M. extenseur latéral des orteils, 327, 331, 335
M. brachial, 209, 219, 230 tendon du, 336-337
M. brachio-céphalique, 153, 169, 230, 231, 233, 236 M. extenseur radial du carpe, 220, 230, 231-233, 235, 236
M. brachio-radial, 230, 231, 233, 235, 236 M. extenseur ulnaire du carpe, 23, 232, 232, 233-234
M. buccinateur, 89, 90, 91, 92, 93 M. fessier moyen, 146, 147, 154, 283, 285, 290, 325, 334,
M. bulbo-glandulaire, 294 335, 336-338
M. bulbo-spongieux, 286-287, 290, 291, 294-295, 300 M. fessier profond, 290, 325, 334
M. canin, 89, 90 M. fessier superficiel, 146, 147, 154, 283, 285-286, 290,
M. cervico-auriculaire superficiel, 92, 93, 126, 127 334, 335, 336-338
M. cervico-auriculaire, 153 M. fléchisseur des doigts, 23, 233-234
M. cervico-scutulaire, 90, 92, 93,126, 127 profond, 224. 232, 235
M. cléido-brachial, 153,153, 154, 155, 235 superficiel, 23, 224, 230, 232, 234, 235
M. cléido-céphalique, 153, 155 M. fléchisseur des orteils
M. cléido-cervical, 146, 147, 153, 154 profond, 335, 340
M. coccygien, 147, 154, 285, 285-291 tendon du, 339, 340
M. constricteur de la vulve, 289, 291, 291 latéral, 335, 337-339
M. constricteur du vestibule, 289, 291, 291 médial, 339
M. court abducteur, 23 superficiel, 335, 337-339, 337-339, 340
M. court adducteur, 155, 291 M. fléchisseur latéral des orteils, 335, 337-339
M. court extenseur des orteils, 337 M. fléchisseur médial des orteils, 339
M. court fibulaire (péronier), 335, 337 M. fléchisseur profond des doigts, 224, 232, 235, 236
M. court fléchisseur, 23 M. fléchisseur profond des orteils, 335, 340
M. crémaster, 296 tendon du, 339, 340
M. crico-aryténoïdien dorsal, 108, 110 M. fléchisseur radial du carpe, 234, 235, 236
M. crico-aryténoïdien latéral, 110 M. fléchisseur superficiel des doigts, 23, 224. 230, 232,
M. crico-pharyngien, 108 234, 235, 235, 236
M. crico-thyroïdien, 108, 110 tendon du, 34
M. cutané du tronc, 155, 168,169, 242, 243 M. fléchisseur superficiel des orteils, 335, 337-339, 340
M. de l'expression faciale, 93 tendon du, 337-338, 339, 340
M. deltoïde, 147, 154, 169, 218, 218, 230, 231, 232, 233- M. fléchisseur ulnaire du carpe, 23, 230, 232, 233-234,
234 235, 236
M. dentelé ventral du cou, 153,153 M. fronto-scutulaire, 90, 126, 127
M. dentelé ventral du thorax, 168, 169 M. gastrocnémien, os sésamoïdes, 308, 309, 310, 316,
M. digastrique, 90, 91, 92, 93, 93 318, 319, 320, 321
M. droit de l'abdomen, 155, 242, 242, 243, 244 M. génio-glosse, 100
M. droit dorsal, 119, 121, 122 M. génio-hyoïdien. 99
3 6 8 Index

M. glutéo-fémoral, 147, 154, 286, 287, 288-289, 290; 335 M. orbiculaire de l'œil, 91, 92, 93, 120, 121, 124
M. gracile, 155, 290, 290-291, 291, 338-339, 340 M. orbiculaire des lèvres, 89, 89, 90, 91, 92, 93
contracture du, 335 M. palatin, 98, 108
M. grand adducteur, 755, 291 M. palato-pharyngien, 108
M. grand dorsal, 146, 147, 154, 168, 169, 233-234, 144 M. papillaires, 189, 191,192, 193
M. grand psoas, 340 M. parotido-auriculaire, 90. 91, 100, 126, 153,154
M. grand rond, 147 M. pectiné, 155, 291, 340
M. hyo-pharyngien, 108 M. pectoral ascendant (voir M. pectoral profond)
M. hypoglosse, 100 M. pectoral descendant, 141, 153,155, 168, 231, 235, 236
M. iliaque, 340 M. pectoral profond, 141, 154, 155, 168
M. ilio-caudal, 285 M. pectoral superficiel, 155, 168
M. ilio-psoas, 291, 340 M. pectoral transverse, 153, 155, 168, 231, 234, 235, 236
M. interfléchisseur, 235 M. petit rond, 209
M. interosseux, 23, 224, 233, 236, 335, 337-339 M. piriforme, 283
M. inter-scutulaire, 90, 92, 93, 126, 127 M. poplité, 316-317, 331
M. inter-transversaire dorsal caudal, 146, 290 tendon, 331, 335
M. inter-transversaire dorsal, 154 M. préputial crânial, 243
M. inter-transversaire ventral caudal, 285-289 M. ptérygo-pharyngien, 108
M. inter-transversaire ventral, 154 M. pubo-coccygien, 285
M. ischio-caverneux, 286-287, 290-291, 291, 294-295, M. quadriceps fémoral, 331, 335
338 M. radial, 279
M. ischio-urétral, 286-287, 289-291, 291, 294 M. recto-coccygien, 155, 286-291, 290, 292
M. lombricaux, 224 M. releveur de l'angle médial de l'œil, 89, 89, 90, 92, 93
M. long abducteur du pouce, 23, 230, 231-233, 235, 236 M. releveur de la lèvre maxillaire (ou supérieure), 89
M. long de la tête, 106 M. releveur de la lèvre supérieure (ou maxillaire), 90
M. long du cou, 106, 150, 161, 168 M. releveur de la paupière supérieure, 117, 119, 121, 122
M. long extenseur des doigts, 231 M. releveur naso-labial, 89, 89, 90, 91, 92, 93
tendon du, 327, 331, 335, 336, 339 M. rétracteur de l'angle latéral de l'œil, 89, 89, 90, 91, 92,
M. long extenseur du pouce et M. propre de l'index, 230, 93
231-233 M. rétracteur du bulbe, 119, 121, 122
M. long extenseur radial du carpe, 230, 231 M. rétracteur du clitoris, 288-289, 291, 291
M. long fibulaire (ou péronier), 327, 331, 335, 337, 338 M. rétracteur du pénis, 286-287, 290, 291, 294-295, 300
tendon du, 337 M. rhomboïde de la tête, 147, 153
M. long fléchisseur du gros orteil. Voir M. fléchisseur M. rond pronateur, 230, 231, 235, 236
latéral des orteils M. sacro-caudal dorsal latéral, 146, 154, 285-289, 290
M. long fléchisseur du pied. Voir M. fléchisseur médial M. sacro-caudal dorsal médial, 146, 286-288, 290
des orteils M. sacro-caudal ventral latéral, 154, 155, 285-286, 288-
M. malaire, 91 291, 290
M. masséter, 89, 90, 91, 92, 93, 93, 100 M. sacro-caudal ventral médial, 155, 290
M. mentonnier, 89 M. sartorius, 147, 154, 155, 285, 291, 331, 335, 336-337,
M. mylohyoïdien, 92, 93, 93, 99 339, 340
M. oblique dorsal, 119, 121 M. scuto-auriculaire superficiel dorsal, 90, 92, 93
M. oblique externe de l'abdomen, 146, 147, 154, 155, M. semi-membraneux, 285-288, 290, 290-291, 335, 337-
168, 169, 242, 242, 243, 244, 296, 340 338
M. oblique interne de l'abdomen, 242, 242, 243, 244, 296 M. semi-tendineux, 147, 154, 285-288, 290, 290-291,
M. oblique ventral (œil), 119, 121,122 335, 337-339, 340
M. obturateur interne, 286-291, 290, 338 contracture du, 335
M. occipital, 90, 92, 127 M. sous-épineux, 147, 154, 169, 205, 209, 218, 230, 233
M. omo-hyoïdien, 93 M. sphincter profond du cou, 89, 89, 90
M. omo-transversaire, 147, 153, 153, 154, 169, 230, 231, M. sphincter superficiel du cou, 153
233-234 M. sterno-céphalique, 92, 93, 153,155
Index 3 6 9

M. sterno-hyoïdien, 92, 93, 93, 141, 153, 153, 154, 155, Méat acoustique interne, 131
158, 160 Médiastin, 168, 170,174
M. sterno-mastoïdien, 141, 153 Membrane atlanto-occipitale, 152
M. sterno-occipital, 14% 146, 147, 153, 154 Membrane crico-thyroïdienne, 112
M. sterno-thyroïdien, 110, 153, 158, 159, 160 Membrane de Descemet, 114
M. stylo-glosse, 100 Membrane interosseuse antébrachiale, 227, 229
M. stylo-pharyngien caudal, 108 Membrane nictictante, 120-121
M. supra-mammaire caudal, 243 Membrane tibio-fibulaire interosseuse, 332
M. supra-mammaire crânial, 243 Membrane tympanique, 126. 127, 130
M. supra-mammaires, 243 Membre pelvien, 303-340
M. sus-épineux, 169, 218, 233 régions anatomiques, 303-306
M. temporal, 89, 91 irrigation sanguine du tégument, 25-26
M. tenseur du fascia antébrachial, 235, 236 artères de la face caudale, 32
M. tenseur du fascia lata, 147, 154, 285, 334, 335, 336- artères de la face craniale, 28
338 artères de la face latérale, 30
M. tenseur du voile du palais, 98, 108 artères de la face médiale, 35
M. thyro-aryténoïdien, 110 veines de la face caudale, 33
M. thyro-hyoïdien, 110, 153 veines de la face crâniale (ou dorsale), 29
M. thyro-pharyngien, 108 veines de la face latérale, 31
M. tibial caudal, 340 veines de la face médiale, 36
M. tibial crânial, 327, 331, 335, 336-339, 340 veines de la face plantaire, 34
M. trachéal, 157 os, 307-324, 321-325
M. transverse de l'abdomen, 242, 242, 243, 244 face caudale, 310, 315-316
M. transverse du thorax, 168 face caudale (ou plantaire), 317, 325
M. trapèze, 146, 147, 154, 230, 233-234 face crâniale, 307-308, 310
partie cervicale, 153, 153, 168, 169, 231, 233-234 face crâniale (ou dorsale), 309, 321-324
partie thoracique, 168, 169, 233-234 face latérale, 311-314, 321-324, 324-325
M. triceps brachial, 147, 154, 168, 169, 219, 220, 222, face médiale, 314, 318-320, 325
230, 231, 232, 233-234, 235, 236 radiographies, 321-324
M. urétral. 287, 294, 294-295 articulations, 326-333, 332-335
M. vaste latéral, 285, 334, 335, 337 arthroscopie, 332
M. vaste médial, 335, 340 face caudale, 329
M. ventriculaire, 110 face crâniale, 326-327
M. vocal (voir M. thyro-aryténoïdien), 110 face latérale, 328, 333
M. zygomatico-auriculaire, 90, 126, 127 face médiale, 330-331
M. zygomatico-scutulaire, 127 grasset, 326-333, 332-333, 334
M. zygomatique, 89, 90, 91 hanche, 326, 328-330, 332, 334
M. droit latéral, 119, 121, 122 inter-métatarsiennes, 333-334
M.frontal, 89, 89, 90, 91. 92, 93, 126 inter-phalangiennes, 328-330, 333-334, 335
Macula, 119 métatarso-phalangiennes, 328-330, 333, 334, 335
Maladie du nœud sinusal (Sick Sinus Syndrome ou SSS), radiographies, 333
193 tarse, 326, 328-330, 333, 334, 335
Malléole latérale, 307, 309-311, 313-315, 317, 323, 323 muscles, 335, 336-339, 340
Malléole médiale, 307, 309-310, 314. 317-318, 320. 323 face caudale (ou plantaire), 335, 338, 340
Mandibule, 74, 76, 78, 83, 84, 85, 86, 87, 105 face crâniale ( ou dorsale), 335, 336
Manubrium sternal, 150, 161, 161, 162, 163, 164, 165, face latérale, 335, 337
167, 221 face médiale, 339, 340
Marteau, 126 innervation du tégument, 60-65
Maxillaire, 74, 76, 78, 80, 81-82, 82 face caudale, 63, 64
Méat acoustique externe, 76, 78, 87, 124, 125, 130, 133, face crâniale, 61
133 face latérale, 62
370 Index

Membre pelvien. Suite muscles, 230-236


face médiale, 65 vue caudale, 232, 234
face plantaire, 63, 64 vue crâniale, 230, 231
Membre thoracique, 199-236 vue dorsale, 230, 232
régions anatomiques, 199-203 vue latérale, 230, 232, 233
face caudale, 201 vue médiale, 235, 236
face crâniale, 199 vue palmaire, 232, 235
face latérale, 200 innervation du tégument, 52, 52-57
face médiale, 203 vue caudale, 55, 56
face palmaire, 202 vue crâniale, 52
irrigation sanguine du tégument, 18-23 vue dorsale, 53
artères de la face caudale, 22 vue latérale, 54
artères de la face crâniale, 18 vue médiale, 5 7
artères de la face latérale, 20 Ménisque
artères de la face médiale, 24 latéral, 312-313, 326-327, 329, 331, 332-333, 334
veines de la face caudale, 22 médial, 318-319, 326-327, 330-331, 332, 334
veines de la face crâniale, 19 Mésentère, 244, 251
veines du membre distal, 19, 23 Méso du conduit déférent, 296, 298
veines de la face latérale, 21 Mésocôlon, 252
veines de la face médiale, 24 Mésoduodénum, 251
os, 204-224, 218-225 Mésofuniculum, 296, 298
face caudale (ou palmaire), 207, 214 Mésoiléon, 251
face caudale, 212, 212 Mésojéjunum, 251
face crâniale (ou dorsale), 206-207 Mésomètre, 257
face crâniale, 204-205 Mésorchium, 298
face latérale, 208-211 Mésorectum, 291
face médiale, 211, 215-217 Mésosalpynx, 257, 300
humérus, 218-220 Mésovarium, 257
illustration de la projection Mise en évidence du phénomène de ressaut du tibia, 322
face caudale, 212 Moelle épinière, 348-349
face crâniale, 204 Mucocèles, 14, 99, 100, 102
face latérale, 208 Muscle de Miiller, 121
os du carpe, 223-224 Muscles pectoraux
os métacarpien, 224 descendants, 141, 153,155, 168, 231, 235, 236
os sésamoïdes proximaux, 224-225 profonds, 141, 154, 155, 168, 169, 231, 233-234, 236
phalanges, 224-225 superficiels, 155, 168
radiographies, 221-224 transverses, 153,155, 168, 231, 234, 235, 236
radius, 220-221 Muscles. Voir également les muscles spécifiques
scapula, 218 abdomen, 242, 242-244
soudure des épiphyses, 235 œil, 121, 122
ulna, 221-223 oreille, 126, 127
articulations, 225-230 poitrine, 146, 147, 153, 153-155
articulation radio-ulnaire, 225 tête, 89, 89-93, 93
articulations inter-métacarpiennes, 225 face dorsale, 92
articulations inter-phalangiennes, 226-229, 230 face frontale, 89
articulations métacarpo-phalangiennes, 225, 226- face latérale
229, 230 chat, 91
carpo-métacarpiennes, 225 chien, 90
de l'épaule, 218, 221, 222, 225, 226-229 face ventrale, 92, 93
du carpe, 223, 224, 225, 226-229 cou, 146, 147, 153,153-155
du coude, 222, 223, 225, 226-229 membre pelvien, 335, 336-339, 340
Index 371

face caudale (ou plantaire), 335, 338, 340 N. frontal, 38, 39, 44, 46, 47, 48, 124
face crâniale (ou dorsale, 335, 336 N. génito-fémoral, 64, 65, 296
face latérale, 335, 337 N. glosso-pharyngien, 37, 41, 42, 100, 108
face médiale, 339, 340 N. glutéal caudal, 59
bassin, 285, 285-291, 290-291 N. glutéal crânial, 325
membre thoracique, 230-236 N. grand auriculaire, 44, 46, 47, 48, 49, 129, 130
face caudale, 232, 234 N. grand occipital, 44, 46, 47, 48, 129, 130
face crâniale, 230, 231 N. grand pétreux, 40
face dorsale, 230, 232 N. honteux, 59, 286, 288, 290
face latérale, 230, 232, 233 N. hypogastrique, 257, 289
face médiale, 235, 236 N. hypoglosse, 37, 41, 100
face palmaire, 232, 235 N. ilio-hypogastrique caudal, 64, 65
thorax, 168, 169 N. ilio-inguinal, 65
Myringotomie, 130 br. cutanée latérale, 58, 60, 62, 64
br. cutanée ventrale, 61
N. sural cutané latéral, 62 N. infra-orbitaire, 38, 39, 44, 45, 46, 47, 48, 49
N. abaxial dorsal des doigts, 53 N. infra-trochléaire, 38, 39, 44, 46, 47, 48, 121, 124
N. abducteur, 37, 38, 121, 123, 124 N. intercosto-brachial, 50
N. accessoire, 37 N. intermédiaire, 40
N. alvéolaire inférieur, 39 N. intermédio-facial, 40
N. alvéolaire supérieur, 38, 39 N. labial, 59, 288
N. antébrachial cutané caudal, 52, 54, 55, 56, 57 N. lacrymal, 38, 39, 124
N. antébrachial cutané crânial, 52, 52, 54, 55 N. laryngé caudal, 42, 108, 111
N. antébrachial cutané latéral, 52, 52, 53, 54, 55, 57 N. laryngé crânial, 42, 108, 111
N. antébrachial cutané médial, 52, 55, 57 N. laryngé récurrent, 42, 108, 150, 160, 179, 180,182
N. auriculaire caudal, 40, 100, 129 N. lingual, 39, 40
N. auriculo-palpébral, 40, 45, 100, 124 N. mandibulaire, 39, 44, 46, 47, 48, 49
N. auriculo-temporal, 39, 40, 100, 130 N. massétérique, 39
N. axillaire, 52 N. masticateur, 39
N. brachial cutané latéral crânial, 50, 52, 52, 54, 55 N. maxillaire, 38, 39, 124
N. buccal, 39, 43 N. médian, 52, 55, 219, 220
N. cardiaque cervical caudal, 180 N. mentonniers, 39, 45
N. cardiaque cervical moyen, 180 N. musculo-cutané, 52, 219, 220
N. cardiaques, 182 N. mylo-hyoïdien, 39, 43
N. caudaux, 60 N. nasal caudal, 38, 39
N. ciliaire, 124 N. nasociliaire, 38, 39, 124
N. clunial caudal, 58, 58, 60, 62, 63 N. oculomoteur, 37, 38, 115, 121, 124
N. clunial crânial, 60, 61, 62 N. olfactif, 37
N. clunial moyen, 58, 58, 60, 62, 63 N. ophtalmique, 39, 123, 124
N. communs dorsaux des doigts, 55 N. optique, 37, 38, 117, 119, 123, 124
N. crâniens, 37, 38-42 (voir aussi les nerfs spécifiques) N. palatin accessoire, 38, 39
N. dorsal du clitoris, 59, 288 N. palatin majeur, 38, 39
N. dorsal du pénis, 59 N. pelvien, 289
N. ethmoïdal, 38, 39, 124 N. périnéal dorsal, 288
N. facial, 37, 39, 42, 43, 45, 93, 100, 123, 124, 130 N. périnéal profond, 286
N. fémoral cutané caudal, 58, 58, 59, 60, 60, 62, 63, 64, N. périnéal ventral, 288
64, 65 N. petit palatin, 38, 39
N. fémoral cutané latéral, 58, 58, 60, 61, 62 , 63, 65 N. petit pétreux, 41
N. fémoral, 340 N. phrénique, 179, 181, 182
N. fibulaire (ou péronier) profond, 60, 61 N. plantaire latéral, 60, 63
N. fibulaire (péronier) superficiel, 60, 61, 62, 63, 64, 65 N. plantaire médial, 60, 63, 64, 64
372 Index

N. plantaires, 63 Nœuds lymphatiques épigastriques caudaux, 8, 25


N. ptérygo-palatin, 38, 39 Nœuds lymphatiques hépatiques, 255
N. radial, 53, 219, 230 Nœuds lymphatiques inguinaux superficiels, 8, 17, 25,
N. rectal caudal, 59, 286 299, 341
N. saphène, 60, 61, 62, 63, 64, 65, 340 Nœuds lymphatiques inguinaux, 347
N. sciatique, 283, 349 Nœuds lymphatiques lombaires aortiques, 347
N. splanchnique, 180, 257 Nœuds lymphatiques mandibulaires, 11, 12, 13, 16, 17,
N. stapédien, 40 92, 101, 153
N. supra-orbitaire, 38, 39, 123, 124 Nœuds lymphatiques mésentériques caudaux, 252
N. supra-scapulaire, 218, 218 Nœuds lymphatiques mésentériques, 264, 346
N. supra-trochléaire, 38, 123, 124 Nœuds lymphatiques parotidiens superficiels, 11, 12, 13
N. sural cutané caudal, 60, 62, 63, 64, 64, 65 Noeuds lymphatiques pharyngiens latéraux, 13
N. temporal profond rostral, 39 Nœuds lymphatiques rétropharyngiens latéraux, 101
N. tibial, 60, 63 Nœuds lymphatiques sous-iliaques, 23
N. transverse, 43, 46, 47, 48, 49 Nœuds lymphatiques trachéo-bronchiques, 179, 343
N. trijumeau, 37, 38, 39, 43, 89 Non-union du processus anconé, 222, 223
N. trochléaire, 37, 38, 123, 124
N. tympanique, 41 OCD. Voir ostéochondrite disséquante
N. ulnaire, 23, 52, 54, 55, 219, 220 Œdème pulmonaire, 172
N. vague, 37, 40, 42, 108, 179, 180,181,182, 196, 252 Œil de cerise, 122
N. vertébral, 180 Œil sec. Voir kératoconjonctivite sèche
N. vestibulo-cochléaire, 37 Œsophage, 106, 108, 156, 156-158, 161, 181, 182, 244-
N. zygomatico-facial, 38, 39, 44, 46, 47, 48, 123, 124 245, 245, 249, 342, 346
N. zygomatico-temporal, 38, 39, 44, 46, 47, 48, 123, 124 Œsophagite, 245
N. zygomatique, 38, 39, 45, 124 Œsophagostomie, 100
N.périnéal superficiel, 59, 60, 60, 63, 64, 286 Olécrâne, 206, 208-210, 212, 214-217, 219, 221-223, 222,
Narines, 93-94, 94, 95 225
Nasion, 133, 133, 134 ostéotomie de 1', 222
Nécrose avasculaire de l'estomac, 247 tubérosité, 205-206, 208-210, 212-217, 219, 221, 222, 223
Nerfs rachidiens, 43, 43, 50, 50-51, 51, 54, 55, 57, 58, 58, Oligodontie, 105
Nœud atrio-ventriculaire (AV), 193, 195, 196 Ombilic, 244, 346
Nœud lymphatique cervical superficiel dorsal, 154 Onde P, 196, 197
Nœud lymphatique cervical superficiel ventral, 154 Onde Q, 197
Nœud lymphatique colique, 251 Onde R, 196,197
Nœud lymphatique fémoral, 34, 35, 36 Onde T, 197
Nœud lymphatique gastrique, 249 Ongle (ou griffe), 5,199-200, 203, 210-211, 214, 303-306
Nœud lymphatique hépatique, 249, 251, 254, 347 Ophtalmoplégie externe, 123
Nœud lymphatique hypogastrique, 257 Ora serrata, 116, 117
Nœud lymphatique ischiatique, 286, 289 Oreille, 124-131
Nœud lymphatique jéjunal, 251, 255 innervation, 129, 130
Nœud lymphatique lombo-aortique, 256 irrigation sanguine, 128
Nœud lymphatique pancréatico-duodénal, 249, 251, 255 muscles, 126, 127
Nœud lymphatique poplité superficiel, 26, 31, 32, 34, 36, vue latérale, 125, 126
154, 338 Oreillette droite, 181, 181, 183, 186, 190, 343, 345
Nœud lymphatique rénal, 256 Oreillette gauche, 181,183, 186, 190, 343, 345
Nœud lymphatique rétro-pharyngien médial, 16 Organomégalie, 264
Nœud lymphatique splénique, 249, 254, 255, 346 Orifice urétéral, 292-293, 293
Nœud sino-atrial (SA) (ou nœud sinusal), 193, 195, 343 Oropharynx, 105, 107, 108
Nœuds lymphatiques axillaires accessoires, 8, 16, 17 Os accessoire du carpe, 210, 212, 214-215, 217, 223, 224
Nœuds lymphatiques axillaires, 341 Os basihyoïde, 76, 85, 86, 106, 109, 112,158, 159
Nœuds lymphatiques cervicaux superficiels, 14, 153 Os central du tarse, 307, 309-311, 313-314, 317-318, 320,
323, 323-324, 325
Index 3 7 3

Os cérato-hyoïde, 76, 109 vue dorsale


Os coxal, 146, 147, 240-241, 310-311, 314, 321, 324, 325 chat, 81-82
Os du caipe, 204, 206-208, 210-212, 214-215, 217, 223- chien, 79-80
224, 224 vue frontale, 73-84
Os du tarse, 307, 309-311, 313-315, 317-318, 320, 323, vue latérale
323-324 chat, 77-78
Os épi-hyoïde, 76, 109 chien, 75-76, 85
Os ethmoïde, 131 radiographies de, 85, 87, 88
Os frontal, 74, 76, 78, 79, 80, 81, 82, 131, 350 bulle tympanique, 85
Os hyoïde, 86, 88 vue ventrale
Os incisif, 74, 76, 78, 80, 81, 82 chat, 84
Os intermédio-radial du carpe, 206, 208, 210, 212, 214- chien, 83
215, 217, 223, 224, 224 cou, 142, 142-151, 150
Os lacrymal, 74, 76, 78, 80, 82, 82 membre pelvien, 307-324, 321-325
Os lenticulaire, 126 face caudale, 310, 315-316
Os métacarpiens, 204, 206-208, 210-212, 214-215, 217, face caudale (ou plantaire), 317, 325
224 face crâniale, 307-308, 310
soudure des épiphyses, 235 face crâniale (ou dorsale), 309, 321-324
Os métatarsiens, 307, 309-311, 313-315, 317-318, 320, soudure des épiphyses, 340
323, 324, 325 face latérale, 311-314, 321-324, 324-325
Os nasal, 74, 76, 78, 80, 81, 82 face médiale, 314, 318-320, 325
Os occipital, 76, 77, 78, 80, 82, 87, 131 radiographies, 321-324
Os palatin, 86 membre thoracique, 204-224, 218-225
Os pariétal, 76, 79, 80, 82, 131 os du carpe, 223-224
Os pénien, 299 face caudale, 212-212
Os ptérygoïde, 86 face caudale (ou palmaire), 207, 214
Os sésamoïdes face crâniale, 204-205
distaux, 325 face crâniale (ou dorsale), 206-207
dorsaux, 206, 309, 313, 320 soudure des épiphyses, 235
du long abducteur du pouce, 224 humérus, 218-220
du M. poplité, 321 face latérale, 208-211
fabelles (ou os sésamoïdes du M. gastrocnémien), 308, face médiale, 211, 215-217
310-316, 318-320, 321 os métacarpiens, 224
proximaux, 208, 210-211, 214-215, 224-225, 313, 317, phalanges, 224-225
320, 325 illustration de la projection
Os sésamoïdes distaux, 325 vue caudale, 212
Os sésamoïdes dorsaux, 206, 309, 313, 320 vue crâniale, 204
Os sésamoïdes proximaux, 208, 210-211, 214-215, 224- vue latérale, 208
225, 225, 313, 317, 320, 325 radiographies, 221-224
Os sphénoïde, 86, 131 radius, 220-221
Os stylo-hyoïde, 76, 109 scapula, 218
Os temporal, 76, 86, 131 os sésamoïdes proximaux, 224-225
Os thyro-hyoïde, 76, 108, 109, 112 ulna, 221-223
Os thyroïde, 109, 112 thorax, 162,162-167, 164
Os tympano-hyoïde, 76, 109 Ostéochondrite disséquante (OCD)
Os ulnaire du carpe, 206, 208, 210, 212, 214, 223, 224 du fémur, 322, 322
Os zygomatique, 74, 76, 78, 80, 82, 82 de l'humérus, 218, 222, 230
Os. (Voir aussi les os spécifiques) du talus, 324, 324
abdomen, 237, 238-241 Ostéotomie de l'acromion, 218
tête, 73-88, 77, 79, 81-82, 86, 88 Ostéotomie de la bulle ventrale, 86, 127
Ostéotomie de la bulle, 86, 127, 129, 130
3 7 4 Index

Ostéotomie de nivellement du plateau tibial (TPLO = Pharyngostomie, 88, 100


tibial plateau leveling osteotomy), 334 Pharynx, 105, 106, 107, 107-108
Ostéotomie latérale de la bulle, 130 Phénomène de Tyndall, 116
Othématome (ou hématome du pavillon), 124 Philtrum, 4, 95, 97
Otite moyenne, 130 Plan nasal (ou truffe), 95
Ouraque, 293, 346 Platysma (ou M. peaucier du cou), 89, 89, 153
Ouverture thoracique crâniale (entrée de la poitrine), 161,161 Plèvre, 168
Ovaire, 256-257, 300, 347 Plexus ophtalmique, 119
Ovariectomie, 300 Plexus pelvien, 289
Ovario-hystérectomie, 257, 300 Plexus rectal caudal, 286
Oviducte (ou salpynx), 300, 347 Pli ary-épiglottique, 106, 108
Pli duodéno-colique, 251
Palais dur, 98,106 Pli glosso-épiglottique latéral, 106
Palais mou (ou voile du palais), 85, 97, 98, 969, 99, 106 Pli glosso-épiglottique médian, 106
Palpation Pli iléo-cœcal, 251
de l'abdomen, 264-265 Pli vestibulaire, 106
du thorax, 171 Plis glosso-épiglottiques, 107, 108
Pancréas, 247, 249, 254-255, 255, 264 Pneumonie par fausse déglutition, 172
topographie du, 258-259 Pneumothorax, 172
Papille du poil, 3, 4 Pogonion, 133, 133, 134
Papille duodénale majeure, 250, 254 Poils, 3, 4, 4-5
Papille iléale, 251, 251 cil, 118, 120
Papille incisive, 97, 98 tactiles, 4, 4
Papille optique, 118, 119 Point d'intensité maximale (PIM), 171
Paralysie laryngée, 14, 111,111 Point lacrymal, 112, 113, 121
Partie occipitale du M. sterno-céphalique, 153 Poitrine
Patelle (ou rotule), 281, 307-308, 310-314, 318-321, 322, régions anatomiques, 137-141
326-327, 331, 334, 335 muscles, 146, 147, 153, 153-155
luxation, 322, 334 Ponction de liquide céphalo-rachidien (LCR), 150, 150,
Paupières, 112-113, 120-124 151
Pavillon de l'oreille, 124 Ponction/aspiration de moelle osseuse, 219, 282
Peau, 3, 3-4. Voir également Tégument Pouls jugulaire, 14
Pecten du pubis, 270-271, 277, 308, 316, 319 Poumons, 175-176, 175-178, 343
Pénis, 286, 287, 294-295, 297-299, 299-300 auscultation des, 171-172,172-173
Péricarde, 170,180, 180-181, 343 circulation, 176, 178
Péricardectomie, 179 projections sur la paroi thoracique, 175, 176, 177
Péricardiocentèse, 164 Prélèvement d'os spongieux, 219, 282, 321
Péritoine pariétal, 244 Prépuce, 294-295, 297, 299, 300, 347
Péritoine viscéral, 244 Processus anconé, 206, 214, 221, 222, 222, 223, 223
Péritoine, 244, 291, 293 Processus angulaire de la mandibule, 76, 78, 83, 84
Persistance de l'arc aortique droit, 184, 186 Processus frontal de l'os zygomatique, 73-82
Persistance du canal artériel (PCA), 180, 184, 184-185, Processus hamatus de la scapula, 205, 207-209, 212-213,218
343 Processus hémal des vertèbres caudales (ou coccy-
Petit trochanter du fémur, 274-275, 277, 279, 308, 311- giennes), 280, 282
312, 316 Processus ou appendice xiphoïde, 164, 167, 237
Petit tubercule de l'humérus (trochin), 204-205, 213, 216, 218 Processus palatin de l'os incisif, 80, 82
Petite échancrure sciatique, 270, 272, 274-275, 312, 319 Processus rétro-articulaire de la mandibule, 76, 78
Petite tête humérale, 204-205, 209 Processus supra-hamatus de la scapula, 207, 218
Phalanges, 204, 206-208, 210-212, 214-215, 217, 224- Processus temporal de l'os zygomatique, 76, 86
225, 307, 309-311, 313-315, 317-318, 320, 324, 325 Prostate, 264, 287, 294, 294-295, 347
soudure des épiphyses, 235 Prosthion, 133, 133, 134
Index

Protubérance occipitale externe, 80, 81, 82, 85, 87, 149, Région de la queue, 139, 140, 141, 267, 304-305
149-150 Région de la racine de la queue, 137, 138
Ptôse de la paupière supérieure, 124 Région de la tubérosité coxale, 137, 138, 139, 267, 303-
Pubis, 237, 270-272, 277-279, 281, 282, 325 304
pecten du pubis, 270-271, 277, 308, 316, 319 Région de la tubérosité ischiatique, 137, 138, 139, 267,
Pupille, 113, 115 304-305
Pylore, 247-248, 248 Région dorsale du cou, 137, 138, 200
Pyloroplastie, 248 Région du cartilage scapulaire, 137, 138, 139
Pylorotomie, 248, 249 Région du larynx, 69, 72, 137, 138, 140, 141
Région du pharynx, 69, 137, 138
Radius, 204-212, 214-217, 220-221, 222-224 Région du tarse, 137, 138, 303-306
soudure des épiphyses, 235 Région du tendon calcanéen commun, 137, 138, 304-306
Raphé palpébral, 120, 121 Région fémorale, 137, 138, 139, 303, 306
Rate, 248, 249, 255, 257, 260-263, 346 Région fessière (ou glutéale), 137, 138, 139, 267, 303-304
Récessus maxillaire, 79 Région frontale, 67, 68, 69, 70, 71
Récessus sublingual latéral, 98 Région infra-orbitaire, 67, 68, 69, 70, 71
Rectum, 287, 289, 291, 291, 346 Région inguinale, 137, 138, 140, 141, 306
Réflexe pupillaire à la lumière (RPL), 116 Région inter-phalangienne distale, 199-200, 203
Réflexes palpébral et cornéen, 93 Région inter-phalangienne distale, 303-306
Réflexions péritonéales (ou culs-de-sac péritonéaux), 291 Région inter-phalangienne proximale, 199-200, 203
Reflux œsophagien, 245 Région inter-phalangienne proximale, 303-306
Région du carpe, 199-203 Région inter-scapulaire, 137, 138, 139, 200
Région abdominale latérale, 237 Région labiale inférieure, 67, 68, 69, 70, 72
Région acromiale, 137, 138, 199-201 Région labiale supérieure, 67, 68, 69, 70, 77, 72
Région anale, 141, 268, 305 Région latérale de l'abdomen, 137, 138, 139
Région antébrachiale, 137, 138, 199-203 Région latérale du cou, 137, 138, 200
Région auriculaire, 69, 70, 71, 72, 137, 138 Région latérale du genou, 137, 138, 303-305
Région axillaire, 203 Région lombaire, 139, 237
Région brachiale, 137, 138, 199-201, 203 Région mandibulaire, 67, 68, 69, 72
Région brachio-céphalique, 137, 138, 141, 200 Région massétérique, 67, 68, 69, 70, 71, 72
Région buccale, 67, 68, 69, 70, 72 Région maxillaire, 67, 68, 69, 70, 71
Région calcanéenne, 137, 138, 304-306 Région médiale du genou, 305-306
Région cardiaque, 137, 138, 200 Région mentale (ou mentonnière), 67, 68, 70, 72
Région cluniale, 267, 303-305 Région métacarpienne, 137, 138, 199-203
Région costale, 137, 138, 139, 140, 141 Région métacarpo-phalangienne, 137, 138, 199-203
Région crâniale du genou, 303-304 Région métatarsienne, 137, 138, 303-306
Région crurale (ou jambière), 137, 138, 303-304, 306 Région métatarso-phalangienne, 137, 138, 303-306
Région de l'articulation coxale (voir articulation de la Région nasale dorsale, 67, 68, 69, 70, 71
hanche, région de) Région nasale latérale, 67, 68, 69, 70, 71
Région de l'articulation de l'épaule, 137, 138, 199-200 Région nasale, 67, 68, 69, 70, 71
Région de l'hypochondre, 200 Région occipitale, 69, 70, 71
Région de la bouche, 67, 68, 69, 70, 72 Région olécrânienne, 137, 138, 200-201, 203
Région de la corde du flanc, 137, 138 Région ombilicale, 137, 138, 140, 141
Région de la phalange moyenne (du membre thoracique), Région orbitaire, 70
199-200, 203 Région palpébrale inférieure, 67, 68, 69, 70, 71
Région de la phalange moyenne (du membre pelvien), Région palpébrale supérieure, 67, 68, 69, 70, 71
303-306 Région pariétale, 69, 70, 71
Région de la phalange proximale (du membre thoracique), Région parotidienne, 69, 137, 138, 139
Région patellaire, 137, 138, 303, 304, 306
199-200, 203
Région périnéale, 141, 268, 305
Région de la phalange proximale (du membre pelvien),
Région poplitée, 137, 138, 304-306
303-306
3 7 6 Index

Région préputiale, 140, 306 Salpinx, 300


Région préscapulaire, 137, 138, 139, 199-200 Scapula, 146, 147, 162, 163, 164, 165,166, 204-205, 207-
Région présternale, 140, 141 209, 218, 221, 222
Région pubienne, 140, 141 soudure des épiphyses, 235
Région rétro-auriculaire, 137, 138, 139 Sclère, 112, 114, 117, 119
Région sacrée (ou sacrale), 137, 138, 139, 267, 304-305 Sclérose cristallinienne, 118
Région scapulaire, 199 Sclérose nucléaire (ou cristallinienne), 117-118
Région scrotale, 140, 268, 305 Scrotum, 286, 287, 294-295, 296, 297-299, 347
Région sous-épineuse, 137, 138, 139,199-201 Selle turcique, 131
Région sous-hyoïdienne, 69, 72 Septum interventriculaire, 343
Région sternale, 137, 138, 140, 141, 200 Septum nasal (ou cloison nasale), 87
Région sterno-céphalique, 137, 138, 140, 141 Sésamoïde du M. poplité, 321
Région supra-mammaire, 141 Shunts porto-systémiques, 248, 249, 253, 346
Région sus-épineuse, 137, 138, 139,199-201 Sialographie, 102
Région temporale, 67, 69, 70, 71 Signe d'Ortolani, 322
Région trachéale, 140, 141 Signe du tiroir, 322
Région tricipitale, 137, 138, 139, 199-201, 203 Sillon crucial, 132
Région trochantérique, 137, 138, 139, 267, 303-305 Sillon gastrique, 248, 248
Région urogénitale, 140, 141, 268 Sillon interventriculaire paraconien, 182
Région vertébrale thoracique, 137, 138, 139 Sillon interventriculaire sous-sinusal, 181, 183, 184
Région xiphoïde, 137, 138, 140, 141 Sillon suprasylvien caudal, 132
Région zygomatique, 67, 68, 69, 70, 71 Sillon suprasylvien médian, 132
Régions anatomiques Sillon suprasylvien rostral, 132
abdomen, 140, 237 Sinus coronaire, 183
bassin, 267-268 Sinus frontaux, 79, 81, 85, 348
cou, 137-141 Sinus para-anaux (voir sacs anaux), 286-292, 292, 297
membre pelvien, 303-306 Sinus paranasaux, 79, 81, 88
membre thoracique, 199-203 Sinus pétreux dorsal, 132
poitrine, 137-141 Sinus sagittal dorsal, 132
tête, 67-72 Sinus temporal, 132
thorax, 161, 161-162 Sinus transverse, 132
Reins, 255-256, 256, 257, 346, 347 Situs inversus (inversement complet de la position du
palpation, 264-265 cœur), 189
topographie du, 258-261 Sondes de thoracostomie, 237
Rétinacle des extenseurs du carpe, 230, 232, 235, 236 Souffles, 186, 191, 193
Rétinacle des fléchisseurs, 230, 232 Souris articulaire, 324
Rétinacle distal des extenseurs (ou bride métatarsienne), Sphincter anal
335, 336, 337 externe, 286-291, 290, 291, 292, 338
Rétinacle proximal des extenseurs (ou bride tibiale), 335, interne, 292
336-337, 339 Sphincter anal externe, 286-291, 290, 291, 292, 338
Rétine neuro-sensorielle (ou Stratum nervosum retinae), Sphincter anal interne, 292
116 Sphincter cardial (ou cardia), 249
Rétine, 116,117, 118 Sphincter iléal, 251
Rhinopharynx, 105,106, 107 Sphincter pylorique, 249
Rhinotomie, 81 Statut nutritionnel, 341
Sténose pylorique, 248, 249
Sac lacrymal, 121 Sténose sous-aortique, 192, 193
Sacculectomie anale, 292 Sternum, 162, 163, 164,164, 165, 168, 237, 344
Sacrum, 146, 147, 238-239, 241, 270-272, 274-275, 277, Strabisme, 121
279, 281, 282, 282, 312 Surface âpre, 316, 325
Sacs anaux (voir sinus para-anaux) Suture temporo-zygomatique, 82
Index 377

Symphyse mandibulaire, 87, 341 face crâniale des artères, 28


Symphyse pelvienne, 276-279, 281, 283, 316, 319 face latérale des artères, 30
Symphyses intervertébrales, 168 face latérale des veines, 31
Synchondrose manubrio-sternale, 164 face médiale des artères, 35
Synchondroses inter-sternébrales, 164 face médiale des veines, 36
Syndrome de Horner, 115, 127 face plantaire des veines, 34
Système lymphatique. Voir également les nœuds lympha- bassin, 8, 9, 25, 26, 27
tiques spécifiques membre thoracique, 18-23
de l'abdomen, 8, 15, 25 face caudale des artères, 22
de l'intestin grêle, 251 face caudale des veines, 22
d e l à tête, 11, 12, 13 face crâniale des artères, 18
du gros intestin, 252 face crâniale des veines, 19
du thorax, 176, 179 face latérale des artères, 20
nœuds lymphatiques des glandes mammaires, 8 face latérale des veines, 21
nœuds lymphatiques du membre pelvien, 31, 32, 33, 35 face médiale des artères, 24
face médiale des veines, 24
Tachycardie, 193 veines du membre distal, 19, 23
Talus, 307, 309-311, 313-314, 317-318, 320, 323, 323-324 thorax, 16, 16, 17
Tamponade péricardique, 184 griffes, 5
Tapis (de la choroïde), 116, 118 glandes de la peau, 5
Tarse, 120 poils, 3, 4, 4-5
Technique d'autopsie, 341-350 système lymphatique
articulations appendiculaires, 349 abdominal, 8, 15, 25
dissection initiale, 341-343 tête, 1,11, 12, 13
examen de la tête, 347-348, 349-350 nœuds lymphatiques des glandes mammaires, 8
examen des organes abdominaux, 346-347 nœuds lymphatiques du membre pelvien, 31, 32, 33, 35
examen externe, 341 glandes mammaires, 6, 6-8
instruments, 341 muscles de la peau, 7
rapport d'autopsie, 349 innervation, 37-65
appareil reproducteur abdomen, 51, 58
femelle, 347 nerfs crâniens, 37, 38-42
mâle, 347 tête, 43, 44-49
échantillons face dorsale, 48
fixation, 341 face frontale, 44
microbiologique - toxicologique, 341 face latérale, 45, 46, 47
moelle épinière, 348-349 face ventrale, 49
examen des organes thoraciques, 343, 344-345 cou, 50, 50, 51
Tégument, 3-65 membre pelvien, 60-65
irrigation sanguine du, 7-36, 9 face caudale, 63, 64
abdomen, 8, 9, 17, 23-25 face crâniale, 61
tête, 10-13 face latérale, 62
chat, 12 face médiale, 65
chien, 10, 11 face plantaire, 63, 64
glandes mammaires, 8 bassin, 58, 58-60, 60
cou, 14-16 nerfs rachidiens, 43, 43, 48, 50, 50-51, 51, 54, 55, 57,
dorsal, 14 58
ventral, 15 membre thoracique, 52, 52-57
membre pelvien, 25-26 face caudale, 55, 56
face caudale des artères, 32 face crâniale, 52
face caudale des veines, 33 face dorsale, 53
face crâniale (ou dorsale) des veines, 29 face latérale, 54
Index

Tégument. Suite palpation du thorax, 171


face médiale, 57 radiographies, 173, 175
thorax, 50, 50-51, 51 régions anatomiques, 161, 161-162
coussinets, 5, 5 viscères thoraciques, 174-197
peau, 3, 3-4 cœur, 180-197
Tendon calcanéen poumons et arbre bronchique, 175-180
du M. biceps fémoral, 337-338 Thymus, 342
commun, 323, 323, 335, 337-339, 340 Tibia, 307-322, 322, 323, 325
région du, 137, 138, 304-306 TOP (triple ostéotomie pelvienne), 282, 325
du M. semi-tendineux, 339 Trabécules charnues, 189, 191, 193
Tendon calcanéen commun, 323, 323, 335, 337-339, 340 Trabécules septo-marginales, 189, 191, 195
Tendon canthal latéral, 121 Trachée, 156-157,156-160, 160,174, 178, 181, 182, 342
Tendon du muscle biceps brachial, 218, 225, 229 collapsus, 156
Tentorium osseux du cervelet, 131 endoscopie, 160
Testicules, 294-295, 296, 297-298, 347 Tractus solitaire, 40
Tête, 67, 135 Tragus, 125, 125, 127
appareil lacrymal, 95, 113, 117, 121 Transposition du conduit parotidien, 100
articulations, 88-89 Triangle fémoral, 340
autopsie de, 347 Trichiasis canthal médial, 121
cavité buccale, 96, 97-99, 98-99 Triple ostéotomie pelvienne (TOP), 282
cavité crânienne, 131-134, 131-135 Trochlée
dents, 87, 102-105, 103, 104, 105 œil, 119
glandes salivaires, 100,101, 102 fémur, 307-308, 311-314, 316, 318-321, 325
innervation, 43, 44-49 humérus, 215
irrigation sanguine, 10-13 radius, 204, 206, 208, 215-217
chat, 12 talus, 309, 313, 320 , 323, 324, 325
chien, 10, 11 Troisième paupière, 95, 113, 120-121,122, 123
langue, 99, 99-100 Trompes utérines, 257, 300
larynx, 86, 88, 88, 106, 108, 109-111, 111-112 Tronc brachio-céphalique, 181, 182, 183
muscles, 89, 89-93, 93 Tronc costo-cervical, 179
narines et cavité nasale, 93-94, 93-96 Tronc pudendo-épigastrique, 25
oreilles, 124-131, 125-130 Tronc pulmonaire, 182, 183, 184, 186, 191
orifice buccal, 96 Tronc sympathique cervical, 42
os, 73-88, 77, 79, 81-82, 86, 88 Tronc sympathique, 180
paupières, 112-112, 118-124 Tronc vagal dorsal, 181, 182
pharynx, 105, 106, 107, 107-108 Tronc vagal ventral, 181, 182
régions anatomiques, 67, 67-72 Tronc vagal, 250
sinus paranasaux, 79, 81, 88 dorsal, 181, 182
yeux, 112-113, 112-118, 117, 119, 122 ventral, 181, 182
Tétralogie de Fallot, 193, 194 Tronc vago-sympathique, 42
Thoracocentèse, 237 Trou épineux, 131
Thoracoscopie, 165,170 Trou grand palatin, 13
Thorax Trou infra-orbitaire, 73-82, 82
articulations, 164 Trou jugulaire, 131
auscultation du thorax, 171-172,172-173 Trou mentonnier, 75, 76, 77, 78, 86
cavité thoracique, 168, 170-172 Trou obturé, 270-272, 276-279, 281, 282, 308, 312, 316,
examen à l'autopsie, 343, 344-345 319
innervation, 50, 50-51, 51 Trou occipital (ou foramen magnum), 76, 347
irrigation sanguine, 16,16, 17 Trou ovale, 131, 190, 190
muscles, 168, 169 Trou rond, 131
os, 162,162-167, 164 Trou supra-trochléaire, 204-205, 213, 219, 223
Index 3 7 9

Trou sus-condylien, 207, 211, 219 V. auriculaire latérale, 100, 128


Trous sacrés pelviens (ou ventraux), 277, 279 V. auriculaire médiale, 128
Tube auditif, 124 V. auriculaire profonde, 128
Tubercule articulaire, 76, 78 V. auriculaire rostrale, 10, 11, 14,128
Tubercule du fléchisseur, 210-211, 214, 324, 325 V. axillaire, 25, 157
Tubercule interveineux, 190, 190 V. axillo-brachiale, 19, 19, 21, 21
Tubercule pubien ventral, 308, 319, 325 V. azygos, 176, 181, 183, 184
Tubercule pubien, 270, 277, 279 V. brachiale, 19
Tubercule sous-glénoïdal de la scapula, 209, 213, 216 V. bronchique, 176
Tubercule sus-glénoïdal de la scapula, 204-205, 208-209, V. broncho-oesophagienne, 176
216, 218, 218, 221 V. cardiaque moyenne, 181, 182, 183
Tubercule urétral (ou crête urétrale), 295, 295 V. cardiaques, 182, 183, 184, 196
Tubérosité calcanéenne, 313, 313, 315, 317-318, 320, 323 V. cardinale commune, 186
Tubérosité coxale, 269, 269-270, 274-275, 277, 307, 310- V. ccphalique accessoire, 19, 19, 20, 21, 21
312, 314, 319, 321, 324 V. céphalique, 16,17, 19,19, 20, 21, 21, 22, 22, 23, 23, 24
Tubérosité deltoïdienne de l'humérus, 204-205, 208-209, V. commune dorsale des doigts, 19, 19, 25, 26
212-213 V. commune dorsale des orteils, 29, 31, 36
Tubérosité du grand rond, 213, 216 V. commune palmaire des doigts II et IV, 21, 22, 23, 23,
Tubérosité iliaque, 282, 308, 319 24
Tubérosité ischiatique, 269, 269-279, 281, 281, 282, 282, V. commune plantaire de l'orteil II, 36
286, 311-312, 314-316, 319, 324 V. dorsales du cerveau, 132
Tubérosité sacrée (ou sacrale), 269, 269-271, 281, 282, V. épigastrique superficielle crâniale, 8, 17, 25
311, 312, 314, 321, 324 V. faciale profonde, 119
Tubérosité supra-condylienne latérale du fémur, 312 V. faciale transverse, 10, 11, 13, 100
Tubérosité tibiale, 307-314, 320, 321, 322-323, 325, 334, V. faciale, 10, 11, 12, 13, 14,15, 17, 101, 123,153
335 V. fémorale, 17, 36, 340
ostéotomie, 322-323, 334 V. frontale, 12
Tubérosités supra-condyliennes du fémur, 316, 319, 321 V. gastrique, 249
Tunique albuginée, 296, 300 V. gastro-duodénale, 249
Tunique vaginale, 296, 298 V. glutéale caudale, 283
V. hépatique, 253
Ulna, 206-217, 221-223, 222-224 V. iliaque circonflexe profonde, 25
soudure des épiphyses, 235 V. infra-orbitaire, 10, 11, 14
Uretère, 256, 256, 264, 292-293, 294-295, 347 V. intercostale dorsale, 16
Urètre, 292-294, 347 V. jugulaire
prolapsus, 294 externe, 14, 16,17, 19,19, 20, 21,101, 153, 154, 157
Urétrostomie périnéale, 294 interne, 156
Urétrostomie prépubienne, 294 V. labiale inférieure, 10, 11, 12, 15
Urétrostomie, 294, 299, 300 V. labiale supérieure, 10, 11, 12
Urétrotomie, 299 V. lacrymale, 122
Urographie intraveineuse (examen de l'appareil excré- V. laryngée crâniale, 13,15
teur), 256 V. linguale superficielle ventrale, 98
Utérus, 257, 300, 347 V. linguale symétrique, 13
Uvée, 116 V. linguale ventrale superficielle, 100
Uvéite, 116 V. linguale, 11, 12, 14, 15, 99, 100, 101, 153
V. linguofaciale, 11, 13, 14, 100, 101
V. épigastrique superficielle caudale, 8, 17, 25 V. maxillaire, 12, 13, 14, 16, 17, 100, 101, 123, 153
V. angulaire de l'œil, 10, 11, 13,14, 119 V. mésentérique caudale, 252
V. angulaire de la bouche, 10, 11, 12 V. mésentérique crâniale, 252
V. auriculaire caudale, 14, 100, 128 V. mésentériques, 346
V. auriculaire intermédiaire, 128 V. minimales, 196
3 8 0 Index

V. nasale dorsale, 10, 11, 14 Veine cave crâniale, 178, 181, 182, 183, 184, 190,190
V. nasale latérale, 10, 11, 14 Ventricule droit, 174, 181, 182, 183, 184, 186, 190-191,
V. oblique de P oreillette gauche, 184, 186, 196 192, 194, 343, 345
V. ombilicale, 244, 253, 346 Ventricule du larynx, 106
V. omobrachiale, 14, 16, 17, 19, 19, 21, 21 Ventricule gauche, 174, 181, 182, 183, 184, 186,191, 193,
V. ophtalmique externe dorsale, 122 343, 345
V. ophtalmique externe, 122 Vertèbre anticlinale, 162, 163, 165
V. ovarienne, 257 Vertèbres
V. palatine majeure, 98 caudales (ou coccygiennes), 146, 147, 269-272, 274-
V. palmaire du métacarpien IV, 22, 23 275, 279-282, 282
V. périnéale ventrale, 17 cervicales, 142, 142-152, 149-150
V. phrénico-abdominale, 346 lombaires, 146, 147, 162, 163, 164, 165, 237, 238-241
V. porte, 249, 250, 253, 254 thoraciques, 146, 147, 162, 163, 164, 165,166, 238
V. pulmonaire lobaire, 174 Vertèbres caudales (ou coccygiennes). 146, 147, 269-272,
V. pulmonaire, 174, 181, 182, 183, 184, 186 274-275, 279-282, 282
V. radiale, 22, 22, 23, 23, 24 Vertèbres cervicales, 142, 142-152, 149-150
V. rénale, 256 Vertèbres costales, 166
V. saphène latérale, 25, 26, 29, 31, 33, 34, 34 Vertèbres lombaires, 146, 147, 162, 163, 164, 165, 237,
V. saphène médiale, 25, 34, 36 238-241
br. anastomotique, 33 Vertèbres thoraciques, 146, 147, 162, 163, 164, 165, 166,
br. crâniale, 29 238
V. saphène, 31, 33 Vésicule biliaire, 253, 257, 258-259, 262-263, 346, 347
V. sous-clavière, 157 Vessie, 256, 259, 262-263, 264, 291, 292-293, 294-295,
V. sous-inguinale, 100 347
V. sous-mentonnière, 15 Vestibule du larynx, 106, 108
V. splénique, 249, 255 Vestibule, 295, 300
V. sublinguale, 13, 15 Voie atrio-His de lames, 195
V. tarsienne latérale, 31 Voie internodale de James, 195
V. tarsienne médiale, 34 Voûte du crâne, 131
V. temporale superficielle, 10, 11, 12, 14, 100, 128 Vulve, 289, 300, 301, 347
V. thoracique latérale, 16, 25
V. thoraciques internes, 16 Yeux, 112-120
br. perforantes, 8, 17 dimension, 114
V. thoraco-dorsale, 16 fond d'œil, 119
V. thyroïdienne moyenne, 153 innervation, 123, 123-124
V. uInaire médiane, 19, 19, 21, 21 irrigation sanguine, 122
V. ulnaire, 22 muscles, 119
V. utérine, 257 tuniques, 114
Vagin, 295, 300, 347 vue frontale, 112, 113
Vallécule épiglottique, 97, 100, 106, 108
Valve aortique, 186,191, 192, 193, 343 Zonule ciliaire, 112, 116,117
Valve bicuspide, 193
Valve mi traie, 186, 193
dysplasie, 193, 194
Valve pulmonaire, 186, 191, 343
sténose, 191,192, 193,194
Valve tricúspide, 186, 191
maladie de, 191,192
Valves atrio-ventriculaires (AV), 191,191, 193,194, 343
Veine cave caudale, 174, 178, 182, 183, 184, 190, 190,
248, 249, 253, 264, 346, 346
L e Guide Pratique d'Anatomie du chien et du chat est le premier ouvrage de
ce type, incluant et abordant l'« anatomie de surface » de la tête, du cou, des
membres et du bassin, avec des détails descriptifs sur la projection des os, des
muscles superficiels, des vaisseaux, des nœuds lymphatiques et des nerfs, sur
la peau.
Cet ouvrage d'usage agréable comprend 36 images endoscopiques, 38 radio-
graphies représentant des images normales ou pathologiques des os, des
articulations ou des viscères, et près de 400 dessins originaux du Dr Constan-
tinescu, auteur du livre original en langue anglaise, anatomiste et illustrateur
médical réputé.

L'auteur s'est associé à 17 cliniciens et pathologistes afin de donner ulne forte


orientation clinique et pratique à l'anatomie descriptive des structures les plus
superficielles du corps. Ainsi, ce livre mentionne plus particulièrement et
souligne les repères anatomiques et les voies d'abord utiles aux examens
cliniques et aux interventions chirurgicales.
Le livre compte neuf chapitres : tégument commun, la tête, le cou et la poitrine,
le thorax et les viscères thoraciques, le membre thoracique, l'abdomen et les
viscères abdominaux, le bassin et les organes génitaux, le membre pelvien, les
techniques d'Autopsie chez le chat et le chien.
Les structures anatomiques sont décrites selon tous les angles (crânial, caudal,
médial, latéral, frontal, ventral, palmaire et plantaire). L'ensemble des
vaisseaux et des nerfs superficiels ainsi que l'innervation cutanée sont inclus dans
le premier chapitre, « Tégument commun ». Des schémas en couleur figurant les
nerfs crâniens et la représentation schématique de l'origine et de la distribution
des nerfs rachidiens ont été ajoutés.

La description de la technique d'autopsie est une première dans un livre


d'anatomie.
Cet ouvrage est un outil précieux autant pour le vétérinaire dans sa pratique
quotidienne que pour l'étudiant.

Le Dr Gheorghe M. Constantinescu est Professeur d'Anatomie vétérinaire à


l'école de médecine vétérinaire de l'Université du Missouri (Etats-Unis). Il est
membre des associations américaine, européenne et mondiale de vétérinaires
anatomistes. Il est l'auteur de plus de 340 publications.

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