Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
DÉPUTÉ
DU DÉPARTEMENT
D 'EURE et LOIRE ,
X
A
SES COMMETTANS.
P RÉ CÉDÉ
D’autres Pièces intérefîantes de Brissot,
viz.
1. Erojet de Déclaration de l’Affcmbiée Nationale aux
, Puiffanccs étrangères.
2. Rapport fait au Nom du Comité de Défenfe générale
fur les Difpofitions du Gouvernement Britannique
envers la France, Sc furies Mefures à prendre.
- —— — ct
À PARIS:
De l’Imprimerie de P. Provost.
Réimprimé à Londres,
Four R. Edwards, No. 142, Bond-Jfreet i &T, Spilsburt
& Fils, ^» o ivhil/t
e
M.DCC.XCIV,
THE NEWBERM
U3RARY.X
PROJET DE
DÉCLARATION
DE
RASSEMBLÉE NATIONALE
AUX PUISSANCES ETRANGERES*
Rédigé par J. P. BRISSOT, Député.
neutres.
Les repréfentans du Peuple François ne rap-
pelleront point ici les caufes de la guerre qui
déchire aujourd’hui l’Europe : les conventions
des puifiances coalifces, aujourd’hui publiques,
A 2
*
( 4 )
3
( 6 )
contention, la
vœu du peuple, l’efprit de la
abdiqué la couronne.
Les repréfentans du peuple François, ap-
puyés fur une foule incalculable d’adreifes, ap-
puyés far des faits & des preuves inconteftabîes,
font convaincus que le roi eft tombé dans un de
ces cas d’abdication ; mais n’étant pas égale-
ment convaincus que la conftitution leur accorde
le droit de juger la déchéance du roi dans ce
cas, ils en appellent à la nation entière, & fuf-
B
& non pour la nation ;
doctrine inconciliable
ambaffadeurs étrangers ?
nos
Que ceux qui parlent d anarchie, v ifitent
camps fi nombreux, où régné l’ordre
la dis- &
a
cipline,une patience infatigable, un courage
toute épreuve ... Un peuple dans l’anarchie eft
aujourd’hui.
foumet Certes, lorfqu’une
elle fe
menace la France, lorfque
coalition formidable
difciplinées,
des armées nombreufes, aguerries,
territoire ; fuf-
font à fes portes, envahiffent fon
pendre le roi, créer un miniftère, porter le peuple
affemblées
à lever en entier, le convoquer en
fe
nationale qui
primaires, former une convention
légiflature aétuel-
puiffe tout-à-coup remplacer la
volonté fuprême du peuple, &
le, & prononcer la
fur la conltitütion, & fur le roi, n’ett-ce pas tenter
d’au-
une opération hardie, fublime.dontl’hiftoire
opération dont
cun peuple n’offre l’example ?
bouleverfé la France,
la fimple annonce eût déjà
( 13 )
leur
vice aufli long-temps qu’on y refpeétera
& les traités. Obfervant elle-même
caraétère
pour l’obtenir»
/
y
si*
?
CONVENTION NATIONALE .
RAPPORTFAIT AU NOM DU
COMITÉ DE DÉFENSE GÉNÉRALE,
Sur les Difpofitions du Gouvernement Britannique envers
la France , àf fur les Mcfures à prendre,
PRONONCÉ
A LA CONVENTION NATIONALE*
Dans fa fiance du 12, Janvier , 1793, l'an 2 d de la République,
Par J. P. BRISSOT,
Député du département d’eure et loire.
"Citoyens,
moyens
avoir épuifé tous les
3 °. Qu’après
pour conferver la paix avec la nation Angloife,
l’intérêt la dignité de la République Fran-
&
que vous décrétiez les mefuies les
Çoife exigent
tice en la combattant.
Les impreiïions excitées par notre révolution
C 2
.
C 20 )
II
( 25 )
(
*6 )
contre la na-
C’eft en répandant ces calomnies
prêtant fur-tout les
tion Françoife ; c’eft en lui
maffacres des 2 &3 Septembre, qu’on eft P ar
^|
venu à exciter contre elle tous les Anglois,
mêm^^
ceux qui lui étofent attachés, qu’on a vaincu
#
( 27 )
•
( 29 )
1
( 3 )
4
—
( 3^ )
( 33 )
Eh !
qui ne fait que cette garantie n’a fervi
( 34 )
François ! ....
Et tandis qu’avec ces comédies jouées grave-
F
( 42 )
F 2
( 44 )
3
qui, pénétré de frayeur pour le règne de l'égalité,
9 car 3
( 49 )
depuis
Françoife offrira ces reffources immenfes
long-temps confommées par les befoins du
mi-
\ niftère Anglois.
de la detreffe de
Jugez, par un autre trait,
I
( 5S )
faux.
Eft-ce la Prufie qui doit la chérir, la Prude
qu’elle a fi cruellement jouée dans la guerre
aétuelle ? La Ruflie, qui ne lui pardonnera
jamais d’avoir voulu humilier Ion orgueil?
L’Empereur, dont l’indigence épuifera bientôt
le tréfor de l’Angleterre, comme fes prédécef-
feurs l’ont épuifé dans la guerre des alliés ? Le
Portugal, réduit au marafrne, le Portugal, qui
s’occupe de recueillir de l’or, non pour le Tage,
mais pour en enrichir la Tamife ? La Hollande,
Jaffe de fon joug, & dont l’impuiiTance tourne
aujourd’hui contre l’Angleterre même ?
impulfions perfides
avez la foibleffe d’obéir aux
de votre miniftère, fi vous voulez prêter vos
kéture*
PROJET DE DÉCRET.
<c
La convention nationale, après avoir en-
tendu le rapport de fon comité de défenfe géné-
rale, décrète :
France.
« 3°. Le confeil exécutif eft chargé de de-
Par J. P. BRISSOT,
AU NOM DU COMITÉ DE DÉFENSE GÉNÉRALE J
cipes de la juftice 5
que, convaincu de la futilité
de fes réclamations, de l’injuftice de fes procédés,
de fes vexations envers les François, & crai-
guerre.
•
Certes, fi le peuple Anglois ne fe fût pas laide
a de
( 65 )
t 2
( 68 )
fpices de la liberté.
plus fouil-
jamais, & les petites paffions n’oferont
ces calamites
à votre humanité, qu’une partie de
n’eut été prévenue, puifqu’au temps même où
guerre, votre
l’on ne devoit pas prévoir cette
pouvoir exécutif a eu ordre de folliciter,
a fol- &
d’abolir à jamais
licité le gouvernement Anglois
tation de grains*
DÉCRET.
La Convention Nationale, après avoir entendu
le rapport de fon comité de défenfe générale lur
la conduite du gouvernement Anglois envers
la France,
5 Qs«
( 73 )
orientales ;
( 74 )
ment d’Angleterre ;
Belgique ;
Article premier;
Convention Nationale déclare au nom
de
La
mul-
la Nation Françoife, qu’attendu les aûes
& d’aggreffion ci-deffus men-
tipliés d’hoftilités
République Françoife eft en guerre
•
tionnés, la
Roi d’Angleterre & le Stadhouder
des
avec le
Provinces-U nies.
II.
confeil
La Convention Nationale charge le
forces qui
exécutif provifoire de déployer
les
III.
le confeil
La Convention Nationales autorife
des forces, navales
exécutif provifoire à difpofer
de la République que le falut de l’etat lui
ainfr
DÉPUTÉ ,
t.-u
D U
%
A
SES C0MME77AN S,
Sur la Situation de la Convention Nationale,
fur l’influence des Anarchiftes, & les maux qu’elle
a caufés, fur la nécefîîté d’anéantir cette influence
À P A R I S :
De l’Imprimerie de P. Provost.
Réimprimé à Londres,
PourR.EDWARDs,N° 142, Bond-Strect , &T.Spilseury
& Fl ls, Snovu-bill.
M.DCC.XCIV.
ÏHENEWBfcRWf
UBRÀRY/
AVIS AUX LECTEURS.
On n’a jamais dit la vérité toute entière depuis
le commencement de la Révolution ; on craignoit,
en la difant, de nuire à la caufe de la Liberté, de la
déshonorer, de décourager le Peuple, d’entraver la
marche des affaires Cette circonfpe&ion efl bonne*
& même néceffaire, lorfque les Nations fe fauvent
par quelques hommes, ou quelques Corps ; mais
elle efl funefte lorfque la Nation feule peut fe fauver
elle-même. Lui taire fa fituation, c’efl encourager
fa léthargie ; elle ne peut être amenée à faire de
grands efforts, à les bien diriger, que lorfqu’elle
efl bien éclairée fur cette fituation.
( 4 )
J. P. BRISSOT ;
À
SES COMMETTANS,
Sur la Situation de la Convention Nationale ,
Jur l'influence des Anarchiftes , és? /fj* maux,
qu'elle a caujês, Jur la néceflitê de l'anéantir
'pour Jauver la République.
Il eft temps que nôs Concitoyens, que les Peuples Etrangers jugent
entre nous & nos adverfaires ;
il eft temps qu’on voie quels hommes
ont voulu fauver la République, & quels hommes ont voulu la perdre.
Le mal eft à Ton comble $
le myftère ne feroit qu’un dangereux
palliatif.
en infurrection ;
parce que là où il n’y a plus qu’à
bâtir, il ne faut que de l’ordre & de la raifon.
trumens.
Je crus qu’il regretterait bientôt le calme lé-
thargique de Ton premier efclavage, fi on ne lui
B b
( 1 ° )
de fédition*
ne pouvoir être
Je crus que toute infurre&ion
funefte qu’au peuple, &à la liberté, puifqu’elle
gouvernement républicain.
la diffolution de ce gouverne-
Je crus que
ment pourrait alors s’opérer de deux manières :
ancien.
que tous mes efforts
Je crus en conféquence
anarchiftes, puif-
dévoient fe diriger contre les
les plus redoutables de
qu’ils étoient les ennemis
l’établiffement de la république.
vention ;
je donnerois mon fang, tout mon fang
pour la voir honorée, révérée par-tout. Ah !
propriétés -,
& de l’autre côté, des hommes
conftamment occupés à tenir le peuple en agita-
- " 1
anafehiftes. *
lence ;
qui les forçoit à donner une constitution
pure & dégagée de toutes vues particulières &
fecrètes ; vous la verrez enfui te rapporter ce fage
décret, fur les inftances réitérées des chefs même
des anarchiftes; car ils veulent fur -tout des
places; ils veulent dominer aujourd’hui, & encore
dominer demain.
fait revivre, & qu’il a été adopté malgré les cris de quelques
encore la &
France, accueillir la noble fière ac-
* Mot du Pruffien
Cloots ; mot d’honneur inventé par lui
pour immortalifer les auteurs des malîaeres de Septembre.
N’eft-ce pas le dernier degré de la dépravation, de marty-
rifer fa tête pour immortalifer des fcéiérats ! Frédéric-
Guillaume, pour encourager Tes alliés de Paris, pour avoir
un fupplément de Septembre, employeroit-il une autre
ta&ique ?
liberté.
( 20 >
tères ;
au fli les anarchifles favent varier leurs
chiftes ; on
donc complaifant pour leur dé-
eft
trant ur.
Suivez avec moi leur marche :
Ce font eux qui, maîtres de la tribune, en
condamnés au filçnce.
.
#
Je ne fais quel corps adminiftratif a dans une
( )
D ci
(* Ce
vertueux à
roient
un «rime de
fe
dû qu’accufer
fe
(
défendre,
;
26 )
juftifi-
y parle.
eratyjapentia vocabatur,
(f) did Tacite.
Ce font eux qui, maîtres toujours maîtres &
du comité de Jureté générale, après avoir profité
de Y erreur de l’aiïemblée fur l’aflaflinat de Le
Pelletier
(J), pour en chaffer leurs adverfaires.
•.
... , “N.
<r
des 2 & 3 Septembre, & tu alfaffines le peuple en dé-
« tail.”
* Rappelez-vous la motion faite, le
9 Mars, pour em-
pêcher les députés de faire des journaux, motion rejetée
d’abord, puis décrétée le lendemain. Rappelez-vous les
ordres de divers commifiaires pour arrêter les feuilles de
Gorfas , le Patriote François, Sic. &c.
D d 2
& y rentrer 5 ce font eux qui, maîtres de ce
comité, fe font fervi de leurs moyens, plutôt
pour confpirer contre le parti des républicains,
amis de l’ordre (*), que pour arrêter les arifto-
anarchilies ;
parce que les royaliftes ne peuvent efpérer la
réfurreétion de la royauté, que par le défordre. Confultez
a cet égard les Ariftocrates de bonne foi ; ils vous diront
qu’ils méprifent les anarchilies, 8c s’en fervent, mais quils
exècrent les républicains amis de l’ordre. Aulîi l’aflaffinat
de Le Pelletier , dont la fable a créé beaucoup de détails, dont
le myjl'ère enveloppe encore les caufes> cet aifaffinat, s’il n’ell
( 29 )
foudre.
Ce font eux qui ont provoqué & Taccufation
des agitateurs -,
& l’éducation eft dans le
néant !
3
'*
( 3 )
à' appel!an s
fous
nent, & cfe font les principes les plus purs, quelquefois
être environnée ?
prolcrits ?
( 36 )
élus par elle ! fans doute afin que les haines que
ce tribunal devoit amaffer fur fa tête, réjaillifTent
fur la Convention !
( 39 J
jurés.
Ff
( 42 )
* s ecri*
Où font donc les Buzot , les Ger.fonnéy les BriJJht ,
3
qu’ils auraient envahi, fans le courageux
difcours
même !
F f 2
( 44 )
crimes !
préfentation du fouverain.*
légiftative, le *
roger, à la face de l’Affemblée
pouvoir fupréme, cafter le département, impofer
le paralyfer, refufer de
un nom au nouveau, puis
L*
de Marat.
en faveur de Clodius, preuve acquife
du crime, de-
dits
jufqu’à l’épifode de
charge pleine & entière du coupable, Sc
triomphe de
Ciaéron appeîé en témoignage, pour orner
le
perdre la république.
« Sachez, dit Cicéron à Atticus, que l’heureux état
de rfia
1
** un fait connu de toute la- terre.’
déclaré fatix
.
( 4$ 1
correfpôndre avec le minière cîe Fintérieur,
ouvrir une correfpondance avec toutes les mu-
nicipalités, envoyer par-tout des commifTaires,
pour rallier toute la nation autour de Ton char»
défobéir au décret qui lui ordonnoit de rendrè
les comptes, défobéir au décret qui ordonnoit
l’élettion d'une municipalité nouvelle, forcer &
même l’Aflemblée à rapporter Ion décret ;
défignés.
Lifez l’interrogatoire humiliant prêté fur la fellette par
Berruyer, qui n’a pas même paru devant la Convention.
Gg 2
.
lomnies journalières.
Maintenant je le demande à tout homme qui
a étudié les bafes des républiques, peut-il exif-
ter à côté d’un foyer aufli adif de confpirations,
qui communique à ceux de la municipalité, des
fedions, & des autres clubs de l’empire, peut-
il exifter une Convention libre & indépendante,
un gouvernement, une juftice ?
( 54 )
fier tout.
H h
,
( 53 )
la loi, &
toute la France fait que fans ce refpeét
Hh2
( 6o )'
tion, & ils ont honoré cette profeffion II décriée dans d’au-
3
C fil )
ves, Garat ;
Garat dont le cara&ère pacifique, ôc
blique*
jugement adreifés*
( 65 )
égorger. ,
( 66 )
5
( 67 )
I i 2
.
publique ?
*
comptes qu’en menaçant de verfer du fang.
Parcourez les comptes qui vous ont été pré-
fentés parles commiffaires desdiverfes armées | s
preneurs
d’être approfondies.
& frégates ;
il avoit promis une Botte de 30 vaif-
Kk2
( 76 )
bureaux -,
à fes meneurs qui depuis long-temps
avoienr déclaré qu’ils ne vouloient point la guerre
oiTcnfive, qui la contrarioient par-tout, pour
( 77 )
intérieurement?
Zt# multiplicité des crimes • — Elle eft produite
( 79 )
par l’impunité ;
l’impunité par la paralyfie des
tribunaux ; & les anarchiftes protègent cette im-
* On peut voir dans le? débats des Jacobins que ces com-
miflàires correfpondent plutôt avec eux, qu’avec la Conven-
tion.
3
(
So )
des grains. Eh !
qui produit cette foîitude des
a£tes de fédéralifme ;
parce qu’enfin les autori-
parce
*
( Si )
L 1
( «2 )
d’une
depuis le commencement de la Révolution,
tranquillité que n’avoit pas même altérée les
des grains,
troubles excités ailleurs par la difette
quoiqu’elle en fûc l’entrepôt ; parce
qu on avoit
L 1 2
( U )
généraux .
—Je connois l’ambition, F immoralité,
Dumourier.
l’indifférence pour la liberté de
i
( 87 )
( rt )
faut lui rendre juftice, il le fit avec adrefle ; mais, bon Dieu !
Mm
( 9° 5
veillés.
noit la guerre.
Mma
.
( 92 )
repos ;
un prince dont l'implacable haine
chers de la Sardaigne.
L’Irlande, dont il falloit encourager lesmouve-
mens de liberté.
feci êtes, foit pour divifer les cabinets, foit pour exciter les
liés ? Nous n’en avons pas befoin. Il faut rompre avec tous
les cabinets. Eh ! c’eft Cambon avec Barrère qui a fait
les plans, ont alors agi en vrais républicains; ils fe font bien
core républicain par fon caraélère & fon génie, s’élevoit fou-
N n
( 9* )
N n 2
( IOO )
rendu la liberté. . . .
dans la Belgique.
C *0* )
traitemens 8c fervices ;
doétrine qui a enfante
3
( 102 )
O o
'( io6 >
Oo \ i
2
( io8 )
50 mille foldats
Mais a-t-on jamais vu ces
auffi-tot que
qui dévoient joindre nos armées,
l’étendard de là liberté devoit flotter dans la
Belgique A-t-on jamais vu ces tréfors qu’on
?
J
t «O. >
gion ?
Ç )
une générale
Il y a deux réponfes à faire ici, V.
Eh !
quelle a été la tactique déployée lors de
1 15 )
(
pour nous.
Cette prédiétion s’eft vérifiée, & encore une
fois, nous devons ce malheur, & à ce pouvoir
defpotifme dé-
révolutionnaire, qui n’étoit qu’un
difputer ;
pour faire évacuer nos magafins, cm-*
porter les richeffes étrangères, rendre la retraite
des troupes moins défaltreufe & moins humi-
liante ?
fée.
Suppléant au défaut d’inftru&ion par une
par
«grande adivité, par une mémoire heüreufe,
C il 9 >
fon pays.
Secondé par elle, il s’arrogea dans l’afîemblée
3
C tio )
?
jours malheureufement éloigné de la tribuiie
Pourquoi n’a-t-il pas propofé fait décréter &
quelques-uns des moyens préfentés dès 1791*
par Clavière, qui ne ceffoit de lui mettre dès-lorâ
facile alors,
propofé cet emprunt en affignatSj il
chaque
dont la dégradation incalculable détériore
pas encore
jour la valeur ? Pourquoi n’a-t-il
adopté Les moyens propofés pour amener
les
leurs
acquéreurs des biens nationaux, à anticiper
paiernens ; anticipation qui auroit
augmenté la
ou illufoires !
cette défenfe
Car, par exemple, qu’eft-ce que
l’intérêt national force
de vendre de l’or, lorfque
la tréforerie d’en faire ufage,
d en acheter ; lorf-
nation ?
dilapidateurs à la
ne ce (l'oit de dénoncer de petits
le chef des dilapi-
tribune, n'a-t-il pas dénoncé
dations ? Pourquoi, lui, qui dès le mois d’Août
affirmoit que la comptabilité du bureau de
1792
la guerre, ce gouffre ou s abforbe près de la
compta-
moitié des richelfes nationales, que cette
effroyable
bilité, dis-je, étoit dans un
défordre
anarchies qui
courage de heurter de front les
& dilapidoient impunément dans ce
dominoient
c’eft qu’il falloit avoir le courage
département ;
défenfe gé-
cependant avoit avoué au comité de
nérale, que la banqueroute étoit inévitable,
fl
l’emportoit, fi l’on ne puniffuit pas
l’anarchie
ditions, &c.
Maintenant quel eft le réfultat de cette com-
Qji 2
—R
( 124 ;
O
—
( 125 )
fyftême.
5
—
volulionnaire .
vivre j
parce que c’eft dans ce contrat feul qu’il
trouvera un gage folide de fon bonheur, & un
aiguillon pour le bien battre.
L’anarchifte dit : Sans doute, il faut de l’ordre *
fyftême ?
brochure
* L’ex-député Antoneîle vient de publier une
On arrive à la fin de fa
fur le pouvoir révolutionnaire.
de ce pouvoir.—
brochure, fans être inftruït de la nature
pamphlet tantôt anarchie, tan-
An ton elle efl dans ce
Cette verfatilité m’a prouvé que les
tôt indépendant.—
Sybarites aulfi favoient bien calculer. — Jouir avant tout.
amicale à Guadet.
( 129 )
4
(
>3i )
fon.
Nous avons parcouru les caufes de nos mal-
l’ordre.
meilleur efprit,
Des départemens où règne le
neceiïaire.
t
( 1.12 )
on les fuivit, fans tirer fur eux ; on les éclaira, & après
fix mois d’efforts & de facrifices, pour les réduire, fans verfer
/
(
i34 )
fur Paris, on y
En concentrant fes regards
V ma-
pure dans fa tres-grande
°Une Convention
mouvemens, «fcc
iorité mais gênée dans
dans fon énergique,
prefque
fes
toujours —nd«
comptant trop fur les chance
dans fes réfultats, par fac-
de la vigueur que
de l’avenir, n’ayant premier
fuit fon
quand elle
cades, excellente
facile a ^pçonner auffi
Mouvement ;
mais
elemen ,
fe compofant de trois
facile à intimider,
ailées à diftmguer :
de trois parties
jurée des anarch.ftes, eJairee
L'unet ennemie
^terminée
irréprochable,
courageufe, & ordre
par 1 ;
ou à établir la liberté
à cérir
entre es
tenir la balance
Une autre voulant
républicains, amis de
l’ordre, & les anarchn ,
un
une grande probité,
renfermant des talens,
eft etm f_
avec le crime c
1
liberté de la preffe,
que U jag
,
apr^adi.
"“
“f
rïXi «-« *
la Montas^»
( )
rations ;
infultant impunément aux députés, dont
le courage.*
les anarchiftes redoutent
Au
quoique renfermant
+ Les tribunes de la nouvelle falle,
difpofées, qu’il feroit bien
plus d’individus, font tellement
l'ordre, s’il étoit poflible de pou-
plus facile d’y maintenir
règlement, s’il étoit poflible de re-
voir faire exécuter un
fein de l’affemblee.
primer les anarchiftes qui font dans le
( >37 )
S §
nomies d’être muettes ; compofée d’hommes qui
veulent fmcèrement la république, mais pas
lice particulière :
( i39 )
S s 2
( HO )
1 2 Mai.
Les tyrans nefontpasfi ftupides !.... Ils trai-
î>
i
I
( 143 )
les tribunes j
lorfqu’ils ne feront plus menacés,
jufques dans leur enceinte même, d’être égorgés
mité) s
lorfqu’ils ne lèront plus, pour leurs opi-
tions ;
lorfqu’ils verront la Convention ou les
( 14 + )
ufurpations de la municipalité ;
parce que c’eft
avec
( i45 )
T t
( 146 )
liatifs.
La
force morale fera nulle, tant
qu’il y aura
des écoles impunies de diffamation
contre les
autorités conftituées, foit à la municipalité,
foit
dans les clubs.
Il efl une diflinétion bien néceffaire à
faire
ci. Sans doute la Convention a encore
la
confiance des départemens, cette vérité doit &
être méditée, fur-tout par les étrangers
qui ne
lont que trop portés a calculer la chute
de la
Convention fur fon aviliffement qui pren- local
;
nent fauffement cet aviliffement local
pour un
aviliffement national : non, ce dernier
n’exifte
pas ; & là eft le falut de la j France
car la con-
fiance dont jouit la Convention dans toute la
France, pour y
fuffit faire exécuter les loix, &
révérer fes membres.
Peut-etre conclura-t-on, par une autre
erreur,
que la Convention ayant la confiance de tous
les
départemens, a, ou doit avoir cette force morale
—
( 149 )
( 1*0 )
infcftent Paris ;
s'il n’y exifte aucune force
de la liberté, de la force.
( 152 )
I qu’un
( *53 )
Uu
( i54 )
( 156 )
publique.
Genfonné propofa, il
y a quelque temps, cette
mefure de mettre la police fous la main de la
Convention : on la traita de mefure tyrannique $
jamais libre.
pour lui en
dre fon antique profpérité, ou plutôt
donner une, fondée fur des bafes plus folides, &
plus honorables.
miner.
leurs j
qui me furvivront ;
des vérités qui efface-
rités
vous vouliez cou-
ront au moins l’opprobre dont
Xx
( )
.1
À P A R I S :
Réimprimé à Londres,
m.dcc.xciv.
,
Memmius in Sallust.
LES RÉPUBLICAINS
DE FRANCE,
SUR
LA SOCIÉTÉ DES JACOBINS DE PARIS,
C 1 66 )
s ou plutôt d’accufé,
je vais devenir moi-même accufateur. Je dis
donc, & je répète, qu’il exifte un parti déforga-
( 168 )
Jouverainetl
( l6 $ )
avec ce mot on
Jbuverabteté du peuple ; parce qu
commande à fon gré des Saints Barthelemi, &
les propriétés na-
qu’on peut voler impunément
tionales & particulières».
déforganifateurs font ceux qui veulent
Les
qu’il n y ait pas une feule loi, même
; réglemen-
l’indemnité du légjflateur ;
qui veulent niveler
Yy
la fupériorité des talens & de la vertu, le crime*
de voir
;
vue en
* C’étoit l'abolition de la Royauté que j’avois en
Les hommes éclaires m’enten-
faifant délarer la guerre...
Décembre 1791» 9 uand ^pondant à Robe
f-
dirent le 30
je
pierre, qui me parloit toujours de trahifons à craindre,
foyons
lui difois i “ Je n’ai qu’une crainte, c’eft que nous ne
point trahis. Nous avons befoin de trahifons; notre falut
Y y Z
( 174 )
Qu’on iife les trois difeours que j’ai prononcés aux Jaco-
bins fur ce fujet, & l’on verra que toyt ce que j’ai prédit
far le faccès de nos armes, fe vérifie,
( 173 )
3
$
d’avoir pu corrompre ?
< 176 )
le 2 Septembre. . .
f Je dois encore
fuivre & de faire condamner les
exécuteurs des profcriptioi-
( «78 )
( *79 )
\
nationale ! à déli-
au fein de l’aflemblée
frtlid,
la certitude d’être
bérer de fang-froid, avec
égorgés*, fi les Fédérés & les Marfeillois n’a-
( *8o )
# Yoyczmon difcours du
9 Juillet 1792.
( Itl )
1
—
livrer Paris.—
Et où étoit ce marché ? Dans la tête de
Robefpierre.
Sans doute je pourrois réfuter, par mille ar-
gumens, cette accufation profondément bête, fi
elle n’étoit Je pourrois
profondément atroce.
Robefpierre,
rétorquer, avec avantage, contre
çette plaifante logique, &
lui prouver peut-être,
de la
déshonore publiquement des repréfentans
nation, déjà environnés de
calomnies de poi- &
gnards 5
qui les livre au peuple — que dis-je ?
dégouttant de
jeur où le comité de furveillance,
fang, expédioit des mandats d’arrêt,
ou plutôt des
mandats
de la
mandats de maffacre, contre les députés
ou
Gironde & contre moi Cétoit le jour !
les
entaffoient
fcélérats,qui triomphoient dans Paris,
à confti-
* Il voulut un jour forcer l’affemblée nationale
auroit
d’altérer le fens de celles qu’on
lettres,
pu.f-
prifes chez eux, & de juftifierle quiproquo,
trait effrayant,
mais vrai. A l’hôtel
. J’en vais citer un
corn-Gie, P
%
forme avec un jure de
prifonnier, accufé de
cierMTmnicipaux, un
de la rue Sam
•
X
affignats, fe
On chercher
;
il
;
mallues enfanglantées,
& de ces juges-bourreaux,
cadavres, des
l’affomme. Le ca-
•1 erd la tête répond de travers; on
rappelle alors qu’il l’a trouve
poral qui l’avoit
amené Ce
lion. A o a O
( 18* l
cutée contre lui ;
que Ton mandat d’arrêt devoit
du grand plan ;
qu’il couvroit & devoit amener
l’exécution d’une confpiration formée contre
rafiemblée nationale, le minifi ère oc les défen-
explicable atrocité.
L’homme le plus féroce ne
con-
l’eft point fans un but. La haine contre les
fpirateurs prifonniers ne
peut feule expliquer leur
ne
maffacre ;
les bandits foudoyés pouvoient .
( 1
<c
Rien, écrivois-je,' le io Août 17 91, rien ne
reffemble mieux au régime des trente tyrans
d’Athènes que le régime aéluel... C’en eft fait
1
( *9* )
* Reponfe de
J. P. Briffot à tous les libellées, page 33,
10 Août 1791.
.
( 193 )
( 1 6 )
ger ? .
*
( >97 )
.
révolutionnaires, des ennemis du peuple ; car le
* Collot d’Herbois.
( V 1
*8
*
.
)
fance de la liberté.
Rappellerai-je enfin le dernier grief qu'on
m'a fans celle déchiré, & que j'ai fans celle com-
battue ; m
Parce que j'aime les rois quand ils ne le font
étaient 5 3
( 200 )
tion ;
des anarchiftes ;
héros du 2 Septembre ;
-* r «.
,
fafiinats ;
’( 20Î )
diques ;
C c c
( 202 )
blefte.
de Paris !
C c c a
( 204 )
même.
Je ne cefferai de le répéter, la Société de
l’Egalité & de la Liberté de Paris doit fubfiftçr,
le bien public l’exige ; mais il exige aufii qü’en-
fin elle foit utile, qu’enfin elle rempli fie le but de
fon inllitution. Elle le remplira, loriqu’au lieu
d’être un théâtre perpétuel de dénonciations
menfongères, un foyer de fermentation, une
arène où des gladiateurs fe déchirent fous le maf-
( 206 )
les dirigent.
( 207 )
tiîes
;
parce que j’étois indigné de voir les ora-»
teurs, ennemis des charlatans & des flatteurs de
la multitude, hautement fiflés & ijifukés. Dé-
goût ou tyrannie, voilà ce que les Jacobins of-
frent fans ceffe. — Que les départemens interro-
gent leurs députés. — Je défie le plus honnête &
le plus véridique d’entre eux, d’ofer articuler que
les opinions foient, depuis huit mois, libres aux
Jacobins. Sied-il donc à l’ami de la vérité, de
la liberté, de fréquenter une fociété, où l’homme
libre eft forcé de déguifer fon ame, de taire ou
d’altérer fa penfée devant un defpote ? On fe
J
( 210 )
en lion.
( 23 2 .
)
publicanifme.
Ç’eft peut-être aux fociétés des départemens
que le fuccès de cette réforme eft réfervé ; c’eft
r. b b (4
( 213 )
x
• - t -4 . *
. • •+
s *
) i> •n 1
*
( r 2 14
V La- ) >,
( 21 s )
être dépouillés.
Eee
( 218 )
Jm
PO ST - SCRIPTUM.
mens du 2 ,
peuples contre la
plus propre à prévenir tous les
ce befoin, cette néceftitc
nôtre, que ce goût ,
devroient plus
fuppofée d’infurre&ion, qui ne
ariftocrates, ou les
être défendus que par les
une fièvre &*
anarchiftes. Une révolution eft ;
peuple; qu elle a
d’un fentiment fpontané du
été méditée préparée dans le cabinet ; que
&
les rôles en ont été diftribués ;
que des brevets
bande.
( 222 )
vrais républicains !—
C’eft par de pareils traits
SECOND POST-SCRIPTUM,
Du 27 Octobre, aujoir.
( 2H )
TROISIÈME POST-SCRIPTUM,
Du 2 Novembre 1792.
y ,f
iJ T .
r
. 4 »*J
’
'U ** '. :
J «U y*
Les gens de
Non, la vertu n’eft pas éteinte.—
l’éprouve aujourd’hui.—
bien s’entendent, je
par-tout cette
D’honorables éloges ont accueilli
lettre.
hommes que j’ai démafqués in-
En vain les
leur fentence
trigueront, écriront, déclameront ;
F I N.