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Exercice 9

Une machine d'extraction est entraînée par un moteur à courant continu à excitation indépendante.
L'inducteur est alimenté par une tension 𝑢 = 600 𝑉 et parcouru par un courant d'excitation d'intensité
constante 𝑖 = 30 𝐴. L'induit de résistance 𝑅 = 12 𝑚𝛺 est alimenté par une source fournissant une
tension 𝑈 réglable de 0 V à sa valeur nominale : 𝑈𝑁 = 600 𝑉
L'intensité I du courant dans l'induit a une valeur nominale : 𝐼𝑁 = 1,50 𝑘𝐴
𝑡𝑟
La fréquence de rotation nominale est 𝑛𝑁 = 30
𝑚𝑖𝑛
N.B. Les parties 1, 2, 3 sont indépendantes.
1– Démarrage
1-1- En notant Ω la vitesse angulaire du rotor, la f.é.m. du moteur a pour expression : 𝐸 = 𝐾Ω avec Ω en
rad/s. Quelle est la valeur de 𝐸 à l'arrêt ?
1-2- Dessiner le modèle équivalent de l'induit de ce moteur en indiquant sur le schéma les flèches
associées à 𝑈 et 𝐼
1-3- Ecrire la relation entre 𝑈, 𝐸 et 𝐼 aux bornes de l'induit, en déduire la tension 𝑈𝑑 à appliquer au
démarrage pour que 𝐼𝑑 = 1,2 𝐼𝑁
1-4- Citer un système de commande de la vitesse de ce moteur.
2- Fonctionnement nominal au cours d'une remontée en charge
2-1- Exprimer la puissance absorbée par l'induit du moteur et calculer sa valeur numérique.
2-2- Exprimer la puissance totale absorbée par le moteur et calculer sa valeur numérique.
2-3- Exprimer la puissance totale perdue par effet Joule et calculer sa valeur numérique.
2-4- Sachant que les autres pertes valent 27 kW, exprimer et calculer la puissance utile et le rendement
du moteur.
2-5- Exprimer et calculer le couple utile 𝑇𝑢 et le couple électromagnétique 𝑇𝑒𝑚
3- Fonctionnement au cours d'une remontée à vide
3-1- Montrer que le moment du couple électromagnétique 𝑇𝑒𝑚 de ce moteur est proportionnel à
l'intensité I du courant dans l'induit : 𝑇𝑒𝑚 = 𝐾𝐼
On admet que, pendant une remontée à vide, le moment du couple électromagnétique a une valeur
𝑇′𝑒𝑚 = 10% de sa valeur nominale et garde cette valeur au cours de toute la remontée.
3-2- Calculer l'intensité 𝐼′ du courant dans l'induit pendant la remontée.
3-3- La tension 𝑈 restant égale à 𝑈𝑁 , exprimer puis calculer la f.é.m. 𝐸′ du moteur.
3-4- Exprimer, en fonction de 𝐸′, 𝐼′ et 𝑇′𝑒𝑚 , la nouvelle fréquence de rotation 𝑁′. Calculer sa valeur.

𝐼 𝑅
1– Démarrage 𝐼𝑒
+ +
𝐸 = 𝐾𝑒𝑚 Ω
La valeur de E à l'arrêt : Ω = 0 ⟹ E = 0 V
La tension Ud à appliquer au démarrage pour que : 𝐼𝑑 = 1,2 𝐼𝑁 𝑈𝑒 𝑅𝑒 𝐸 𝑈
U = E + RI
𝑈𝑑 = 𝑅𝐼𝑑 = 1,2 𝑅𝐼𝑁 = 1,2 × 0,012 × 1500 = 21,6 𝑉 Inducteur Induit
− −
Comme systèmes de commande de la vitesse de ce moteur on peut citer les hacheurs (conversion
continu-continu) ou les redresseurs (conversion alternatif-continu)

2- Fonctionnement nominal au cours d'une remontée en charge


𝑃𝑎𝑖𝑛𝑑𝑢𝑖𝑡 = 𝑈𝐼 = 𝑈𝑁𝐼𝑁 = 600 × 1500 = 900 𝑘𝑊

𝑃𝑎 = 𝑃𝑎𝑖𝑛𝑑𝑢𝑖𝑡 + 𝑃𝑎𝑖𝑛𝑑𝑢𝑐𝑡𝑒𝑢𝑟 = 𝑈𝐼 + 𝑈𝑒 𝐼𝑒 = 900 + 600 × 30 = 900 𝑘𝑊 + 18 𝑘𝑊 = 918 𝑘𝑊

La puissance totale perdue par effet Joule : 𝑃𝑗−𝑖𝑛𝑑𝑢𝑖𝑡 + 𝑃𝑗−𝑖𝑛𝑑𝑢𝑐𝑡𝑒𝑢𝑟 = 𝑅𝐼 2 + 𝑅𝑒 𝐼𝑒2 = 0.012 × 15002 +
18000 = 45 𝑘𝑊
Pertes collectives : 𝑃𝐶 = 27 𝑘𝑊
Puissance utile : 𝑃𝑢 = 918 – (45 + 27) = 846 𝑘𝑊
𝑃 846
Rendement 𝜂 = 𝑢 = = 92,2 %
𝑃𝑎 918

2-5- Exprimer et calculer le moment du couple utile Tu et le moment du couple électromagnétique Tem.

𝑃𝑢 846 𝑘𝑊 846 𝑘𝑊
𝑇𝑢 = = 𝜋 = = 269 𝑘𝑁𝑚
Ω 30 × 2 𝜋 𝑟𝑎𝑑. 𝑠 −1
60

Puissance électromagnétique = Puissance utile + Pertes collectives = 846 + 27 = 873 kW

𝑃𝑒𝑚 873 𝑘𝑊 873 𝑘𝑊


𝑇𝑒𝑚 = = 𝜋 = = 278 𝑘𝑁𝑚
Ω 30 × 2 𝜋 𝑟𝑎𝑑. 𝑠 −1
60

3- Fonctionnement au cours d'une remontée à vide

𝑇𝑒𝑚 = ⏟ 𝑘𝜙 × 𝐼 = 𝑘𝑒𝑚 𝐼
𝐼𝑒 =𝐶 𝑡𝑒 ⟹ 𝜙=𝐶 𝑡𝑒
L'intensité I' du courant dans l'induit pendant la remontée.

′ ′
𝑇 = 𝐾𝑒𝑚 𝐼 𝑇𝑒𝑚 𝑇𝑒𝑚 𝑇𝑒𝑚 𝐼
{ ′𝑒𝑚 ⟹ 𝐾𝑒𝑚 = = ⟹ 𝐼’ = 𝐼 = = 150 𝐴
𝑇𝑒𝑚 = 𝐾𝑒𝑚 𝐼’ 𝐼 𝐼’ 𝑇𝑒𝑚 10

𝐸’ = 𝑈 – 𝑅𝐼’ = 600 – 0,012 × 150 = 598,2 𝑉


𝑇𝑒𝑚 𝐸′ 𝐼′ 60 𝐸 ′ 𝐼 ′ 60 × 598,2 × 150 𝑡𝑟
𝐸 ′ = 𝐾𝑒𝑚 Ω′ = Ω′ ⟹ Ω′ = ′ ⟹ 𝑁 ′ = × ′ = = 3.0822
𝐼’ 𝑇𝑒𝑚 2𝜋 𝑇𝑒𝑚 2𝜋 × 278000 𝑚𝑖𝑛
Exercice 10 : MCC à aimants permanents
Un moteur de rétroviseur électrique d’automobile a les
caractéristiques suivantes :
Moteur à courant continu à aimants permanents
62 grammes Ø 28 mm longueur 38 mm
Tension nominale 𝑈𝑁 = 12 𝑉 𝐸 = 10−3 × 𝑁
Résistance de l’induit 𝑅 = 3,5 Ω
Pertes collectives 1,6 W
Le moteur est alimenté par une batterie de f.é.m. 12 V, de
résistance interne négligeable.
1- A vide, le moteur consomme I=0,20 A à U =12 V
Calculer sa f.é.m. et en déduire sa vitesse de rotation.
2- Que se passe-t-il si on inverse le branchement du moteur ?
3- En charge, au rendement maximal, le moteur consomme 0,83
A. Calculer : la puissance absorbée, les pertes Joule, la puissance
utile, le rendement maximal, la vitesse de rotation, la puissance
électromagnétique, le couple électromagnétique, le couple utile
et le couple des pertes collectives
4- Calculer le courant au démarrage. En déduire le couple
électromagnétique de démarrage.
5- Le moteur tourne sous tension nominale. Que se passe-t-il si
un problème mécanique provoque le blocage du rotor ?

𝐸 = 𝑈 − 𝑅𝐼 = 12 − 3,5 × 0,2 = 11,3 𝑉


𝑁 = 11,3 × 1000 = 11300 𝑡𝑟/𝑚𝑖𝑛
Si on inverse le branchement du moteur, le sens
de rotation sera inversé.
En charge, au rendement maximal, le moteur
consomme 0,83 A.
𝑃𝑎 = 𝑈𝐼 = 12 × 0,83 = 9,96 𝑊
𝑃𝑗 = 𝑅𝐼2 = 3,5 × 0,832 = 2,41 𝑊
𝑃𝑢 = 𝑃𝑎 − 𝑃𝐽 − 𝑃𝑐 = 9,96– 2,41– 1,6 = 5,95 𝑊
𝑃𝑢 5,95
𝜂= = = 59,7 %
𝑃𝑎 9,96

𝐸 ′ = 𝑈 − 𝑅𝐼′ = 12 − 3.5 × 0.83 = 9.095 𝑉



𝐸′ 9.095 𝑡𝑟
𝑁 = = = 9095
𝐾𝑒𝑚 10−3 𝑚𝑖𝑛
𝑃𝐸𝑀 = 𝐸′𝐼 = 9,10 × 0,83 = 7,55 𝑊
Ou
𝑃𝐸𝑀 = 𝑃𝑎 − 𝑃𝐽 = 9.96 − 2.41 = 7.55 𝑊
Ou
𝑃𝐸𝑀 = 𝑃𝑢 + 𝑃𝐶 = 5.95 + 1.6 = 7.55 𝑊

𝑃𝐸𝑀 7.55
𝑇𝐸𝑀 = ′ = = 0.00792 𝑁𝑚
Ω 2𝜋
9095 ×
60
𝑃𝑢 5.95
𝑇𝑢 = ′ = = 0.00624 𝑁𝑚
Ω 2𝜋
9095 ×
60
𝑇𝐶 = 𝑇𝐸𝑀 – 𝑇𝑢 = 0.00792 − 0.00624 = 0.00168 𝑁𝑚
Est le couple résistant des pertes constantes ou le couple résistant
à vide

Courant au démarrage. 𝑁 = 0 ⟹ 𝐸𝑑é𝑚𝑎𝑟𝑟𝑎𝑔𝑒 = 𝑘𝑒𝑚 𝑁 = 0


𝑈 − 𝐸𝑑 𝑈 12
𝑈=𝐸 ⏟𝑑 + 𝑅𝐼 ⟹ 𝐼𝑑 = = = = 3,43 𝐴
𝑅 𝑅 3,5
=0

𝑃𝐸𝑀 = 𝐸𝐼 = 𝑇𝐸𝑀 Ω 𝑜𝑟 𝐸 = 𝑘𝑒𝑚 Ω ⟹ 𝑘𝑒𝑚 Ω 𝐼 = 𝑇𝐸𝑀 Ω


−3
1
𝑇𝐸𝑀𝑑 = 𝑘𝑒𝑚 × 𝐼𝑑 = 10
⏟ × × 3.43 = 0.0327 𝑁𝑚
𝑉𝑜𝑙𝑡
2𝜋/60

𝑡𝑜𝑢𝑟/𝑚𝑖𝑛
𝑉𝑜𝑙𝑡
𝑟𝑎𝑑/𝑠
𝑉𝑜𝑙𝑡
Car on doit exprimer 𝐾𝑒𝑚 en
𝑟𝑎𝑑/𝑠
Le moteur tourne sous tension nominale, si un problème
mécanique provoque le blocage du rotor alors N = 0 et I = 3,43 A
en permanence : le moteur risque la surchauffe.
Exercice 11 : MCC à excitation
indépendante
Un moteur à CC à excitation indépendante et constante a
les caractéristiques suivantes :
- tension d’alimentation de l’induit : U = 160 V
- résistance de l’induit : 𝑅 = 0,2 Ω
1- La f.é.m. E du moteur vaut 150 V pour N= 1500 tr/min.
𝑉 𝑉
Exprimer 𝑘𝑒𝑚 en 𝑡𝑜𝑢𝑟/𝑚𝑖𝑛 et 𝑟𝑎𝑑/𝑠.
2- Déterminer l’expression de I (courant d’induit en A) en
fonction de E.
3- Déterminer l’expression de 𝑇𝐸𝑀 (couple
électromagnétique en Nm) en fonction de 𝐼
4- En déduire que : 𝑇𝐸𝑀 = −0.477 × 𝑁 + 764
5- On néglige les pertes collectives du moteur. Justifiez
qu’alors : 𝑇𝑢 = 𝑇𝐸𝑀
6- Calculer la vitesse de rotation du moteur à vide.
7- Le moteur entraîne maintenant une charge dont le
couple résistant varie proportionnellement avec la vitesse
de rotation (20 Nm à 1000 tr/min).
Calculer la vitesse de rotation du moteur en charge :
- par une méthode graphique
- par un calcul algébrique
En déduire le courant d’induit et la puissance utile du
moteur.
1. Excitation indépendante et constante donc le flux est
constant
𝐸 150 𝑉 60 𝑉
𝐸 = 𝑘𝑒𝑚 𝑁 ⟹ 𝑘𝑒𝑚 = = = 0.1 = 0.1 ×
𝑁 1500 𝑡𝑟/𝑚𝑖𝑛 2𝜋 𝑟𝑎𝑑
𝑠
𝑉
= 0.955
𝑟𝑎𝑑
𝑠
⟹ 𝐸 = 0.1 × 𝑁 = 0.955 × Ω
2.
𝑈 − 𝐸 𝑈 − 𝑘𝑒𝑚 Ω
𝐼= =
𝑅 𝑅
3.
𝑃𝐸𝑀 = 𝐸𝐼 = 𝑇𝐸𝑀 𝛺 = 𝑘𝑒𝑚 𝛺𝐼 ⟹ 𝑇𝐸𝑀 = 𝑘𝑒𝑚 𝐼
4.
𝑈 − 𝑘𝑒𝑚 Ω
𝑇𝐸𝑀 = 𝑘⏟
𝑒𝑚 × 𝐼 = 𝑘
⏟ 𝑒𝑚 ×
𝑉 𝑉
𝑅
[ ] [ ]
𝑟𝑎𝑑/𝑠 𝑟𝑎𝑑/𝑠
2
𝑘𝑒𝑚 𝑘𝑒𝑚
=− Ω+ 𝑈
𝑅 𝑅
2
𝑘𝑒𝑚 2𝜋 𝑘𝑒𝑚
𝑇𝐸𝑀 =− 𝑁+ 𝑈

𝑅 60 𝑅
Ω
2
0.955 2𝜋 0.955
𝑇𝐸𝑀 =− ×𝑁+ 160 = −0.477 × 𝑁 + 764
0.2 60 0.2
5.
𝑇𝑢 = 𝑇𝐸𝑀 − ⏟
𝑇𝐶𝑜𝑙𝑙𝑒𝑐𝑡𝑖𝑣𝑒𝑠 = 𝑇𝐸𝑀
𝑛é𝑔𝑙𝑖𝑔𝑒𝑎𝑏𝑙𝑒𝑠

6.
764
𝑇𝑢 = −0.477 × 𝑁 + 764 = 0 ⟹ 𝑁𝑣𝑖𝑑𝑒 =
0.477
= 1600 𝑡𝑟. 𝑚𝑖𝑛−1
7. En fonctionnement : 𝑇𝑢 = 𝑇𝑟 = 0.02 × 𝑁
𝑇𝑟 = 𝑇𝑢 ⟹ ⏟
−0.477 × 𝑁 + 764 = 0.02 × 𝑁

𝐿𝑜𝑖 𝑑𝑢 𝑚𝑜𝑡𝑒𝑢𝑟 𝐿𝑜𝑖 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒
764
⟹𝑁= = 1537.22 𝑡𝑟. 𝑚𝑖𝑛−1
(0.02 + 0.477)

T (Nm) 800

700 caractéristique
mécanique du moteur
600

500
Tu = -0,477 N + 764
400
Point de fonctionnement
300
Nn=1537,22

200

caractéristique
100
mécanique de la charge Tr = 0,02 N

0 400 800 1200 1600  (tr/min)

𝑈 − 𝐸 𝑈 − 0,1𝑁 160 − 0,1 × 1537.22


𝐼= = =
𝑅 𝑅 0.2
= 31,388 𝐴
2𝜋
𝑃𝑢 = 𝑇𝑢 Ω = 30.744 × 1537.22 = 4949.1 𝑊
60
Exercice 12 : MCC à excitation série
1- Donner le schéma électrique équivalent d’un moteur à courant continu à excitation série.
2- On donne :
Tension d’alimentation du moteur : U = 200 V
Résistance de l’inducteur : 𝑟 = 0,5 Ω
Résistance de l’induit : 𝑅 = 0,2 Ω
Courant consommé : I = 20 A
Vitesse de rotation : N = 1500 tr/min
Calculer :
2-1- La f.é.m. du moteur.
2-2- La puissance absorbée, la puissance dissipée par effet Joule et la puissance utile si les pertes
collectives sont de 100 W. En déduire le moment du couple utile et le rendement.
2-3- Au démarrage, le courant doit être limité à 𝐼𝑑 = 40 𝐴
Calculer la valeur de la résistance du rhéostat à placer en série avec le moteur.
𝑅
𝐼𝑒 = 𝐼 𝐼
+

𝑈𝑒 𝑅𝑒 𝐸 𝑈

Induit

Inducteur

𝐸 = 𝑈 − (𝑅 + 𝑅𝑒 ) × 𝐼 = 200 − (0,2 + 0,5) × 20


= 186 𝑉
𝑃𝑎 = 𝑈𝐼 = 200 × 20 = 4𝑘𝑊
𝑃𝑗 = (𝑅 + 𝑅𝑒 ) × 𝐼2 = (0,2 + 0,5) × 202 = 280 𝑊
𝑃𝑢 = 𝑃𝑎 − (𝑃𝑗 + 𝑃𝐶 ) = 4000 − (280 + 100)
= 3620 𝑊
𝑃𝑢 3620
𝑇𝑢 = = = 23.04 𝑁𝑚
Ω 1500 × 2𝜋
60
𝑃𝑢 3620
𝜂= = = 90.5%
𝑃𝑎 4000
𝑈
𝑈 = (𝑅 + 𝑅𝑒 + 𝑅ℎ ) × 𝐼𝑑 ⟹ 𝑅ℎ = − (𝑅 + 𝑅𝑒 )
𝐼𝑑
200
= − (0,2 + 0,5) = 4.3 Ω
40
Exercice 13 : MCC à excitation série
Un moteur à courant continu à excitation série est alimenté par une source de tension continue et
constante U = 220 V.
Pour simplifier l’étude, nous négligerons les résistances de l’inducteur et de l’induit, ainsi que les pertes
collectives.
1-1- Montrer que le couple du moteur est proportionnel au carré du courant qu’il consomme.
1-2- Montrer que le couple est inversement proportionnel au carré de la vitesse de rotation.
1-3- En déduire que le moteur s’emballe à vide.
𝑎
1-4- D’après la question 1-2, on peut écrire que (avec 𝑎 constante): 𝑇𝑢 = 2
𝑁
La plaque signalétique d’un moteur indique :
220 V 1200 tr/min 6,8 A
En déduire la valeur numérique de la constante a.
2- Par la suite, on prendra : 𝑎 = 20 × 106
2-1- Tracer l’allure de la caractéristique mécanique 𝑇𝑢 .
2-2- Le moteur entraîne un compresseur de couple résistant constant 10 Nm. En déduire la vitesse de
rotation de l’ensemble.
2-3- Le moteur entraîne un ventilateur dont le couple résistant est proportionnel au carré de la vitesse
de rotation (15 Nm à 1000 tr/min). En déduire la vitesse de rotation de l’ensemble.

Exercice 14 : MCC à excitation indépendante


Une génératrice à excitation indépendante délivre une f.é.m.
constante de 210 V pour un courant inducteur de 2 A.
Les résistances des enroulements induit et inducteur sont
respectivement 0,6 Ω et 40 Ω
Les pertes « constantes » sont de 400 W.
Pour un débit de 45 A, calculer :

Inducteur (Stator ou 𝐼𝑒 = 2𝐴 𝑅𝑒
excitation) = 40 Ω
Induit (rotor) 𝐸 𝐼 𝑅 𝑃𝑐
= 210 𝑉 = 45𝐴 = 0.6 Ω = 400 𝑊

· La tension d’induit U 𝑈 = 𝐸 − 𝑅𝐼 = 210 − 0.6 × 45 =


183 𝑉𝑜𝑙𝑡𝑠
· La puissance utile 𝑃𝑢 𝑃𝑢 = 𝑈𝐼 = 183 × 45 = 8235 𝑊
· Les pertes Joule induit et inducteur 𝑃𝑗 = 𝑅𝐼2 = 0.6 × 452 =
1215 𝑊
𝑃𝑗𝑒 = 𝑅𝑒 𝐼𝑒2 = 40 × 22 = 160 𝑊
· La puissance absorbée 𝑃𝑎 et le rendement 𝜂
𝑃𝑎 = 𝑃 ⏟𝑗𝑒 + 𝑃𝑗 + 𝑃𝑐 + 𝑃⏟𝑢
𝑆𝑡𝑎𝑡𝑜𝑟 ⏟ é𝑙𝑒𝑐𝑡𝑟𝑖𝑞𝑢𝑒
𝑅𝑜𝑡𝑜𝑟

= 8235 + 160 + 1215 + 400 = 10010 𝑊


𝑃𝑢 8235
𝜂= = = 81.5 %
𝑃𝑎 10010

CHAPITRE 4
1 LES MACHINES A COURANT ALTERNATIF
Les bases fondamentales de l’électrotechnique ont été établies entre 1820 et 1830, par des hommes de
science parmi lesquels on se doit de citer : Oersted1, Ampère2, Biot3, Savart4, Lapalce, Ohm5, Faraday ;

1 Hans Christian Oersted, né en 1777 ; Mort en 1851. Physicien danois. Il découvrit l'électromagnétisme.
2 André-Marie Ampère, né à Lyon1 le 20 janvier 1775 et mort à Marseille le 10 juin 1836, est un mathématicien et physicien français.
Il inventa le premier télégraphe électrique et, avec François Arago, l'électroaimant, et il énonça en 1827 la théorie de
l'électromagnétisme.
3 Jean-Baptiste Biot (21 avril 1774 à Paris – 3 février 1862 à Paris) est un physicien, astronome et mathématicien français, il utilisa
la lumière polarisée pour l'étude des solutions.
4 Félix Savart, né à Mézières (Ardennes) le 30 juin 1791 et mort à Paris le 16 mars 1841, physicien français, inventeur du sonomètre.
5 Georg Simon Ohm, né le 16 mars 1789 à Erlangen Allemagne et mort âgé de 65 ans le 6 juillet 1854 à Munich, était un physicien
allemand ayant étudié à l'université d'Erlangen.
puis plus tard en 1873 Maxwell formalisé les loi de l’électromagnétisme moderne dans son ouvrage
fameux : Treatise on Electricity and Magnetism. Mais ce n’est qu’à partir de 1870 que l’électrotechnique
industrielle s’affirma notamment grâce à la production de l’énergie électrique par des génératrices à
courant continu (dynamos) de Gramme et Siemens. Ensuite, dans les années 1880, furent conçus les
alternateurs et les transformateurs polyphasés. Les premiers devaient concurrencer et détrôner les
dynamos pour la production d’électricité ; enfin les travaux du Yougoslave Tesla6 et de l’italien Ferraris7
complétèrent les systèmes à courant alternatifs par la conception et la construction des machines
d’induction ou machines asynchrones (dépôt de brevet en 1888).

1.1 THEORIE DES CHAMPS TOURNANTS


1.1.1 Champs monophasés
En monophasé, on considère une bobine alimentée par un courant sinusoïdal 𝑖(𝑡), où on veut
caractériser le champ magnétique 𝐻 ⃗ résultant. L’expérience schématisée sur la figure 54, montre que le

champ 𝐻 est unidirectionnel selon l’axe 𝑂𝑥 de la bobine et d’amplitude sinusoïdale. La décomposition
de ce champ résultant montre qu’il est équivalent à la somme de deux champs ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐻+ (𝑡) et ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐻− (𝑡) de normes
constantes tournant en sens inverse aux vitesses angulaires opposées ; 𝜔 et –𝜔. Ainsi on pourra écrire :
𝐻𝑚 𝐻𝑚 𝐻𝑚 𝐻𝑚
𝐻⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐻+ (𝑡) + ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐻− (𝑡) = [ 𝑐𝑜𝑠(𝜔𝑡)𝑢 ⃗⃗⃗⃗𝑥 + 𝑠𝑖𝑛(𝜔𝑡)𝑢
⃗⃗⃗⃗𝑦 ] + [ 𝑐𝑜𝑠(−𝜔𝑡)𝑢
⃗⃗⃗⃗𝑥 + 𝑠𝑖𝑛(−𝜔𝑡)𝑢 ⃗⃗⃗⃗𝑦 ]
2 2 2 2
= 𝐻𝑚 𝑐𝑜𝑠(𝜔𝑡)𝑢⃗⃗⃗⃗𝑥

⃗⃗⃗⃗⃗
𝐻+ (𝑡) 𝑦
𝜔𝑡
⃗ (𝑡)
𝐻 𝑥
𝑖(𝑡) 𝑖(𝑡) 𝑂
−𝜔𝑡

⃗⃗⃗⃗⃗
𝐻− (𝑡)

Figure 1 : champ magnétique crée par une bobine alimentée par un courant monophasé

Théorème de Leblanc8 : un bobinage alimenté par un courant 𝑖(𝑡) = 𝐼√2 cos(𝜔𝑡) crée un champ densité
de flux magnétique 𝐻 ⃗ = 𝐻𝑚 𝑐𝑜𝑠(𝜔𝑡)𝑢 ⃗⃗⃗⃗𝑥 qui est équivalent à la somme de deux champs de normes
𝐻𝑚
constantes qui tournent en sens inverse aux vitesses angulaires 𝜔 et –𝜔.
2
Pour les moteurs monophasés formés en général d’une seule bobine d’excitation et alimentés en courant
sinusoïdal monophasé, on utilise ce théorème pour comprendre le principe de fonctionne.

1.1.2 Champs triphasés


Considérons trois bobinages répartis dans l'espace de telle sorte que l'on passe de l'un d'entre eux à son
voisin par une rotation de centre O et d’angle 2𝜋/3. Ces bobinages sont alimentés par un système
triphasé équilibré de courants. La structure se présente sous la forme suivante :
𝑖1

6Né le 9 juillet 1856, en Autriche-Hongrie, il devint l'un des inventeurs les plus extraordinaires des temps modernes. Prix Nobel,
auteur de plus de 900 brevets traitant de nouvelles méthodes pour aborder la conversion de l'énergie, récipiendaire de quatorze
doctorats des universités du monde entier et maîtrisant 12 langues, il mourut triste et oublié le 7 janvier 1943.
7 ⃗⃗⃗⃗1 1897) est un ingénieur et un scientifique italien. Il a travaillé
𝐻
Galileo Ferraris (Livorno Ferraris, 30 octobre 1847 – Turin, 7 février
sur les champs magnétiques tournants dans les machines 𝑖 électriques alimentées
2
𝑖3en courant alternatif.
8 Maurice Leblanc (né le 2 mars 1857 à Paris et mort le 27 octobre 1923) est un ingénieur et industriel français, concepteur de
plusieurs appareils en électricité et en hydraulique. ⃗⃗⃗⃗
𝐻2 ⃗⃗⃗⃗
𝐻3
Figure 2 : composantes du champ magnétique crée par un courant triphasé

On considère 𝑂𝑥𝑖 ; 1 ≤ 𝑖 ≤ 3 les axes respectifs des trois bobines du réseau triphasé. Selon le théorème
de Leblanc, chacune des bobines génère son propre champ magnétique tels que :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗1
⃗⃗⃗⃗1 (𝑡) = 𝐻𝑐𝑜𝑠(𝜔𝑡)𝑂𝑥
𝐻
2𝜋
𝐻2 (𝑡) = 𝐻𝑐𝑜𝑠 (𝜔𝑡 − ) ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗ 𝑂𝑥2
3
4𝜋
𝐻3 (𝑡) = 𝐻𝑐𝑜𝑠 (𝜔𝑡 − ) ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗ 𝑂𝑥3
3
En travaillant en complexe pour faire la somme des vecteurs, on aura alors

̅̅̅1 (𝑡) = 𝐻𝑐𝑜𝑠(𝜔𝑡). 𝑒 𝑗0


𝐻
2𝜋 2𝜋
2
̅𝐻̅̅2̅(𝑡) = 𝐻𝑐𝑜𝑠 (𝜔𝑡 − ) . 𝑒 𝑗 3 ̅(𝑡) = 𝐻
̅̅̅1 (𝑡) + ̅𝐻̅̅2̅(𝑡) + ̅𝐻̅̅3̅(𝑡) = 𝐻. 𝑒 𝑗𝜔𝑡
3 ⟹𝐻
3
4𝜋 4𝜋
̅𝐻̅̅3̅(𝑡) = 𝐻𝑐𝑜𝑠 (𝜔𝑡 − ) . 𝑒 𝑗 3
{ 3
2
= 𝐻(𝑐𝑜𝑠(𝜔𝑡) + 𝑗. 𝑠𝑖𝑛(𝜔𝑡))
3
La partie réelle représente la composante horizontale et la partie imaginaire donne la composante
verticale du champ magnétique. Ce champ sinusoïdal dépendant du temps est forcément tournant.

Théorème de Ferraris : trois bobinages décalés de 2𝜋/3, alimentés par des courants sinusoïdaux
triphasés équilibrés de pulsation 𝜔 permettent de créer un champ tournant à la vitesse 𝜔. Ce champ,
équivalent à un rotor fictif, passe par l’axe d’une bobine quand le courant y est maximum.

Remarques : Si on inverse deux phases, le sens de rotation est inversé. C'est de cette façon qu'on
modifiera le sens de rotation de la machine.
On ne s'est intéressé qu'à la résultante de la composante des champs créés dans l'axe des bobinages.
Dans la pratique, on ne peut se contenter de s’intéresser à un champ tournant uniquement au voisinage
du point O. De par la structure des machines (entrefer fin entre rotor et stator ferromagnétiques), le
champ tournant va se retrouvé localisé dans l’entrefer (si le matériau est de perméabilité quasi infinie,
H est quasi nul dans les parties ferromagnétiques). De plus, en répartissant les bobinages du stator
judicieusement, on va pouvoir faire en sorte que la composante radiale de H dans l’entrefer évolue
sinusoïdalement en fonction de la position angulaire θ à un instant donné.

1.2 MACHINE SYNCHRONE.


Une machine synchrone est une machine électrique : soit produisant un courant électrique dont la
fréquence est déterminée par la vitesse de rotation de la machine : fonctionnement générateur
(alternateur) ; soit absorbant un courant électrique dont la fréquence détermine la vitesse de rotation de
la machine : fonctionnement moteur.
Au-delà de quelques kilowatts, les machines synchrones sont généralement des machines triphasées.
Le rotor, souvent appelé roue polaire, est alimenté par une source continue. C'est ce type de machine
qui fournit l'énergie électrique appelée par le réseau de distribution dans les centrales électriques (on
parle d'alternateur). Elle a également été utilisée en traction ferroviaire (rôle moteur) dans le TGV
atlantique…
Néanmoins, on la rencontre peu dans les applications domestiques, car elle est plus coûteuse à fabriquer
et moins robuste que la machine asynchrone que nous verrons par la suite et elle ne peut pas démarrer
simplement de façon autonome. Dans ce cours on s’intéressera principalement aux machines
asynchrones.

1.3 MACHINE ASYNCHRONE.


1.3.1 Principe et Structure
La machine asynchrone, connue également sous le terme « anglo-saxon » de machine à induction, est
une machine électrique à courant alternatif sans connexion entre le stator et le rotor. Les machines
possédant un rotor « en cage d'écureuil » sont aussi connues sous le nom de machines à cage ou
machines à cage d'écureuil. Le terme asynchrone provient du fait que la vitesse de rotation du rotor de
ces machines n'est pas exactement déterminée par la fréquence des courants qui traversent leur stator.
Comme dans toutes les machines tournantes, on distingue la partie fixe appelée stator, de la partie
tournante appelée rotor. Le stator permet de créer un champ tournant au moyen de courants alternatifs
alors que le rotor va créer un champ continu qui va tourner lors de la rotation de la machine. Le couplage
entre les deux champs nous permettra d'expliquer le fonctionnement du système.

Le moteur asynchrone est équivalent à un transformateur dont l’enroulement secondaire (rotor) est en
rotation. A l’arrêt, son rapport de transformation vaut :
𝑛𝑏 𝑠𝑝𝑖𝑟𝑒𝑠 𝑑 ′ 𝑢𝑛𝑒 𝑝ℎ𝑎𝑠𝑒 𝑑𝑢 𝑟𝑜𝑡𝑜𝑟 𝑓é𝑚 𝑟𝑜𝑡𝑜𝑟 à 𝑙′𝑎𝑟𝑟ê𝑡 𝑁2 𝐸20
𝑚= ′
= = =
𝑛𝑏 𝑠𝑝𝑖𝑟𝑒𝑠 𝑑 𝑢𝑛𝑒 𝑝ℎ𝑎𝑠𝑒 𝑑𝑢 𝑠𝑡𝑎𝑡𝑜𝑟 𝑡𝑒𝑛𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑎𝑙𝑖𝑚 𝑠𝑡𝑎𝑡𝑜𝑟 𝑁1 𝑉1
Pour un rotor à cage N2 est égal à la moitié du nombre de barres.

1.3.2 Le rotor
Le rotor va permettre de créer un moment magnétique M, (soit à partir d'un aimant permanent (machine
synchrone)), soit par courants induits dans les barres (rotors à cages), soit à partir d'un bobinage (rotor
bobiné). Le rotor bobiné a besoin de bagues et de balais pour être alimenté. Dans les deux cas, le rotor
comprend un circuit magnétique (matériau doux) qui permet de canaliser le flux, afin d'avoir un
meilleur couplage possible entre rotor et stator. Quand la machine fonctionne, le rotor tourne à la même
vitesse que le champ tournant créé par le stator. Il n'y a donc pas de phénomènes inductifs à prendre en
compte dans la partie massive du rotor, qui n'a pas besoin d'être feuilleté (fabriqué à partir de tôles
isolées), ce qui augmente la solidité de l'ensemble.
On distingue les machines à pôles lisses, pour lesquelles l'ensemble rotor-stator présente une réluctance
pratiquement constante, des machines à pôles saillants pour lesquelles cette réluctance varie
notablement.

1.3.3 Le stator
Il porte le bobinage qui permet de créer un champ tournant. Contrairement au rotor, le stator est siège
de variations temporelles de flux magnétique. Pour éviter les courants de Foucault, il va devoir être
feuilleté. Les stators sont conçus (circuit magnétique, bobinages…), de telle sorte que le champ créé dans
l'entrefer (L’entrefer est l’espace entre le stator et le rotor) soit radial à répartition spatiale sinusoïdale,
i.e. qu'il soit de direction radiale, quelle que soit la position angulaire dans l'entrefer et qu'à tout instant,
il prenne le plus possible la forme d’une fonction sinusoïdale de la position angulaire. De ce fait, on
évite de créer des champs tournants harmoniques qui sont préjudiciables au bon fonctionnement des
machines (pertes supplémentaires occasionnées au rotor…).
𝑖1
Ωt


𝐻 ⃗⃗⃗⃗
𝐻1

Entrefer

𝑖2 𝑖3

⃗⃗⃗⃗
𝐻2 ⃗⃗⃗⃗
𝐻3
Courant continu d’excitation 𝐼𝑅
Figure 3 : Représentation schématique du stator et du rotor

La figure 56 montre la répartition spatiale des bobines du stator ainsis que les vecteurs aimantation
assurant le champ tournant. La figure 57 est une coupe au trois quarts d’une moteur asynchrone à cage
d’écureuil. On y distingue nettement la forme de la cage d’écureuil au rotor, la couronne du bibinage
statorique et la plaque à bornes. Les ailettes rotoriques ainsi que le ventilatateur servent à brasser l’air
afin de refroidir le système par convection forcée. Les profilets minces à l’extérieurde la carcasse servent
à augmenter la surface d’échange thermique et favoriser le convection naturelle. La section, la forme et
le nombre de vis du support du moteur sont calculés de manière à assurer la stabilité du moteur à la
vibration en fonctionnement, et à résister aux accoups répétitifs du couple de démarrage.
Figure 4 : coupe d’un moteur à cage d’écureuil.

1.3.4 Glissement
Les courants alternatifs dans le stator créent un champ magnétique tournant à la vitesse de
synchronisme :

𝑓
𝑁𝑠 =
𝑝

NS : vitesse synchrone de rotation du champ tournant en trs.s-1.

f : fréquence des courants alternatifs en Hz=tr/s.

p : nombre de paires de pôles.

Le rotor tourne à la vitesse N plus petite que la vitesse de synchronisme Ns. On dit que le rotor
« glisse » par rapport au champ tournant. Ce glissement g va dépendre de la charge.

𝑁𝑠 − 𝑁
𝑔=
𝑁𝑠

1.4 2. CARACTERISTIQUES
A vide le moteur n’entraîne pas de charge. Le glissement est alors nul est le moteur tourne à la vitesse
de synchronisme. Lorsuqe le moteur entraine une charge, il fournit de la puissance active, le stator tire
un courant actif. On remarque que le moteur asynchrone est capable de démarrer en charge.

1.4.1 Caractéristique mécanique Tu = f(n)


Via une éxpérience simple se basant sur la relation 𝑃 = 𝐶𝜔, et en utilisant un tachymètre stroboscopique
et un moyen électrique (génératrice et résistances de charge) ou mécanique pour mesurer la puissance
on peut déterminer le couple. La courbe du couple de torsion noté T est donnée par la figure 58. On
remarque que la partie utlie du couple est une fonction affine de la fréquence de rotation dont on peut
déduire l’équation.

Figure 5 : caractéristique mécanique 𝒇(𝒏) du moteur à courant alternatif


Modélisation de la partie utile de la courbe
On veut déterminer l’équation de la droite qui modélise la partie utile de la caractéristique mécanique.

Il faut deux points : - 1er point évident : 𝐴1 (𝑛𝑠 , 0)


- 2e point : il faut un essai de la machine
𝐴2 (𝑛2 , 𝑇2 )

L’équation de la droite : 𝑇𝑢 = 𝑎𝑛 + 𝑏
𝑇 −0
Son coefficient directeur (pente) est : 𝑎 = 2 ;aest grand (droite presque verticale) et a est négatif
𝑛2 −𝑛𝑠
car 𝑛2 < 𝑛𝑠 .
L’ordonnée à l’origine : 𝑏 = −𝑎𝑛𝑠

On peut finalement écrire :


𝑇𝑢 = 𝑎(𝑛 − 𝑛𝑠 )

Remarque : le point A2 peut aussi être fourni par les informations figurant sur la plaque signalétique
de la machine (couple nominal Tn et vitesse nominale nn).

1.4.2 Caractéristique mécanique Tu = f(g)


Changement d’axe

𝑁𝑠 −𝑁
A partir de la définition du glissement 𝑔 = il est facile de voir que 𝑔 est une fonction décroissante
𝑁𝑠

de 𝑛. On pourra toutefois établir un changement de repère. L’axe en n et l’axe en g sont inversés figure
59.

Figure 6 : changement de repère fréquence ⇋ glissement

D’où la même caractéristique mécanqiue avec l’axe en g. Cette fois-ci le modèle est une droite passant
par l’origine, donc d’équation est une fonction linéaire du glissement (figure 60), et au voisinage du
point de fonctionnement nominal, le couple utile est proportionnel au glissement.

Figure 7 : caractéristique mécanique 𝒇(𝒈) du moteur à courant alternatif

𝑇𝑢 = 𝑘𝑔
𝑘 est une constante de proportionnalité (coefficient directeur) en N.m.

RESUME DES CARACTERISTIQUES

• A vide, le courant est non négligeable, mais la puissance absorbée est surtout réactive (Q) ;
• le couple et le courant de démarrage sont importants ;
• l’intensité du courant absorbée augmente avec le glissement ;
• la machine asynchrone peut démarrer en charge.
𝑓
• la vitesse du champ tournant est : 𝑁𝑠 = (f la fréquence du courant et p le nombre de paires de
𝑝
pôles)
𝑁 −𝑁
• le glissement représente la différence de vitesse entre le champ et le rotor 𝑔 = 𝑠
𝑁𝑠
• à vide 𝑔 = 0 et 𝑁0 = 𝑁𝑠
• en fonctionnement nominal le moment du couple utile est proportionnel au glissement 𝑇𝑢 = 𝑘𝑔
1.5 BILAN DES PUISSANCES

Puissance électrique
𝑃𝑎 = √3. 𝑢𝑒𝑓𝑓 𝑖𝑒𝑓𝑓 𝑐𝑜𝑠𝜑
absorbée u : tension entre deux bornes du moteur

i : courant de ligne
Pertes par effet joule au
2
𝑃𝑗𝑠 = 3𝑅𝑖𝑒𝑓𝑓 R : résistance entre deux bornes du stator
stator
En étoile

Puissance transmise : Ptr 𝑃𝑡𝑟 = 𝑃𝑎 − 𝑃𝑗𝑠 − 𝑃𝑓𝑠 C’est la puissance que reçoit le rotor

Le couple électromagnétique est dû à la


Moment du couple 𝑃𝑡𝑟
𝑇𝑒𝑚 = conversion de l’énergie électrique en énérgie
électromagnétique : Tem Ω𝑠
mécanique

Le couple électromagnétique de moment Tem

Ω entraîne le rotor à la vitesse Ω. Il lui


Puissance mécanique 𝑃𝑀 = 𝑇𝑒𝑚 Ω = 𝑃𝑡𝑟
Ω𝑠 communique donc la puissance mécanique
totale : PM
= 𝑃𝑡𝑟 (1 − 𝑔) totale PM. Cette puissance comprend la

puissance utile et les pertes mécaniques.

Pertes fer au rotor : Pfr Ces pertes sont généralement négligeables

Pertes joules au rotor : Pjr 𝑓𝑟 = 𝑃𝑡𝑟 − 𝑃𝑀 = 𝑃𝑡𝑟 − 𝑃𝑡𝑟 (1 − 𝑔) = 𝑔𝑃𝑡𝑟 ⟹ 𝑃𝑗𝑟 = 𝑔𝑃𝑡𝑟
𝑃𝑗𝑟 + 𝑃⏟
≈0

Ces pertes ne dépendent que de U, f et n.

Comme ces grandeurs sont généralement

Pertes collectives : PC 𝑃𝐶 = 𝑃𝑓𝑠 + 𝑃𝑚 constantes, les pertes fer au stator et les pertes

mécaniques le sont aussi. Un essai à vide

permettra de déterminer PC

Le couple de perte est une grandeur constante


𝑃𝐶
Couple de perte : 𝑇𝑝 = quelle que soit la vitesse et la charge de la
𝛺𝑠
machine
𝑃𝑢 𝑃𝑢
Autres : 𝑃𝑢 = 𝑃𝑀 − 𝑃𝑚 ; 𝑇𝑢 = ; 𝜂=
𝛺 𝑃𝑎
Bilan complet : 𝑃𝑎 = 𝑃𝑢 + 𝑃𝑗𝑠 + 𝑃𝑗𝑟 + 𝑃𝑐
1.6 POINT DE FONCTIONNEMENT DU MOTEUR EN CHARGE
C’est le point d’intersection des caractéristiques 𝑇 = 𝑓(𝑛) du moteur et de la charge (fiigure 61), où Tu
est le couple utile du moteur, Tr est le couple résistant de la charge. La courbe du couple résistant
dépend de la charge. Le point de fonctionnement peut être obtenu de manière graphique, ou
analytique.

Figure 8 : exemple de point de fonctionnement

Méthode de résolution graphique : Tracer à l’échelle sur du papier millimétré les deux
caractéristiques et relever les coordonnées du point d’intersection.

Méthode de résolution par le calcul : Il faut résoudre : 𝑇𝑢 = 𝑇𝑟


Exemple : Cas d’une charge ayant un couple résistant proportionnel au carré de la vitesse : 𝑇𝑟 = 𝑐 𝑡𝑒 𝑛2 =
𝑐𝑛2
Le couple utile du moteur est : 𝑇𝑢 = 𝑎𝑛 + 𝑏
𝑇𝑢 = 𝑇𝑟 ⟹ 𝑐𝑛2 − 𝑎𝑛 − 𝑏 = 0
Finalement, il faut résoudre une équation du second degré. Une solution sur les deux trouvées sera la
bonne (une des solutions n’aura pas de signification physique).

1.7 PLAQUE SIGNALETIQUE


La figure 62 est un exemple d’une plaque signalétique d’un moteur asynchrone : La puissance de 3kW
est la puissance utile nominale. Ce moteur est prévu pour être brancher en triangle sur un réseau de
380V à 415V, et l’intensité nominale du courant de ligne qui correspond aux différentes tensions. On
trouve également le poids, la fréquence, et surtout le facteur de puissance qui nous renseigne
efficacement sur le rendement du moteur. Le facteur de puissance n’est pas le rendement, mais il est
généralement légèrement supérieur à celui-ci. Si le facteur de puissance est médiocre le rendement l’est
aussi. Les valeurs données sur la plaque signalitiques sont issus d’essais normalisés établis par le
constructeur.
Figure 9 : Exemple de plaque signalétique d’un moteur asynchrone

1.8 AUTRES INFORMATIONS


1.8.1 Réglage de la vitesse
Comme la vitesse N reste très proche de la vitesse NS de synchronisme, pour varier la vitesse du
moteur il faut en fait varier la fréquence fS à l’aide d’un onduleur. Mais pour faire varier la vitesse sans
modifier le couple utile, il faut garder le rapport tension / fréquence constant.

𝑉
= 𝑐 𝑡𝑒
𝑓

V est la tension d’alimentation d’un enroulement. Si on augmente la vitesse, il faut augmenter la


fréquence et la tension d’alimentation dans les limites du bon fonctionnement de la machine.

1.8.2 Intérêts et utilisation


Le moteur asynchrone triphasé, d’une puissance de quelques centaines de watts à plusieurs mégawatts
est le plus utilisé de tous les moteurs électriques.
• Son rapport coût/puissance est le plus faible.
• Associés à des onduleurs de tension, les moteurs asynchrones de forte puissance peuvent
fonctionner à vitesse variable dans un large domaine (les derniers TGV, le Tram de
Strasbourg, ...). Ils sont en train de concurrencer les moteurs à courant continus très faciles à
contrôler en vitesse.
Remarque : en électroménager (lave-linge) la vitesse des moteurs asynchrones n’est pas réglée
par un onduleur, mais ces moteurs possèdent plusieurs bobinages. Il est alors possible de
changer le nombre de paires de pôles et donc la vitesse.
• Toutefois l’emploi de ce type de moteur est évité en très forte puissance (P > 10 MW) car la
consommation de puissance réactive est alors un handicap.
• Réversibilité : Toutes les machines électriques tournantes sont réversibles.

1.8.3 Caractéristiques de quelques charges


Machine à puissance
constante (enrouleuse,
compresseur, essoreuse)

Machine à couple
constant (levage, pompe)

Machine à couple
proportionnel à la vitesse
(pompe volumétrique,
mélangeur)

Machine à couple
proportionnel au carré de
la vitesse (ventilateur)

Figure 10 : Exemples de caractéristiques de quelques charges

1.9 MODELE EQUIVALENT D'UNE PHASE


1.9.1 Représentation du modèle :
Les hypothèses simplificatrices suivantes seront respectées dans toute la suite de notre étude :
• Charge équilibrée
• Régime permanent
• Rotor à pôles lisses
• Machine non saturée
Pour tenir compte de la R.M.I, on la modélise électriquement par une bobine dont la réactance
synchrone est X = L, schéma, auquel il faut ajouter une résistance r qui rendra compte des pertes par
effet joule dans les enroulements. Le modèle équivalent d'une phase de l'alternateur est donné par la
figure 64. L’impédance synchrone de la phase est 𝑍 = √𝑟 2 + 𝐿2 𝜔 2 , où 𝜔 représente la pulastion du
courant de ligne.
Figure 11 : modèle équivalent d’une phase

1.9.2 Diagramme de BEHN-ESCHENBOURG :


⃗ = ⃗⃗⃗⃗
La loi des mailles vectorielle s'écrit : 𝑉 𝐸𝑉 − ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗
𝜒𝐼 − 𝑟𝐼
Connaissant :
• Le déphasage  courant tension, angle imposé par la charge.
• La réactance synchrone X = L
• L’intensité du courant I
• La tension simple V
Ev
0 
 V XI
rI
I

Figure 12 : le diagramme de Behn-Eschenbourg

Pour un courant d'excitation donné, le module de l'impédance synchrone est donné par la relation :

𝐸𝑉
𝑍=
𝐼𝐶𝐶

1.10COURANT DE DEMARRAGE
1.10.1 Cas du démarrage direct
Si nous relevons les valeurs de l'intensité I d'un courant de ligne et du couple d'un moteur triphasé au
moment du démarrage (figure 66), nous obtenons les courbes suivantes.

Figure 13 : courant de ligne et couple en démarrage direct

Nous observons qu'au moment du démarrage les valeurs de I et de C sont respectivement 7 et 2 fois
plus grandes que leur valeur en régime établi.
Différentes techniques sont possibles pour réduire le courant de démarrage. On peut noter le démarrage
rotorique (dans le cas d’un rotor bobiné), démarrage par résistances statoriques, ou démarrage triangles
étoile. D’autres techniques utilisant l’électronique de puissance sont disponibles. Dans la suite du
document on présentera brievement le mode de démarrage triangle-étoile.

1.10.2 Normalisation de la plaque à borne


La plaque à borne du moteur comporte six bornes sur lesquelles sont connectées les enroulements du
stator (par construction du fabricant). La figure 67 décrit la disposition "croisée" des enroulements et
donne l'appelation des bornes, soit X, Y, Z et U, V, W sur lesquelles se fait l'arrivée de l'alimentation
électrique.

Figure 14 : bornes des enroulements sur la plaque signalétique

Le couplage en étoile des enroulements est réalisé en mettant en place des barettes de couplage entre
les bornes X, Y et Z (figure 68).

Figure 15 : plaque à bornes branchée en étoile

Pour le couplage en triangle, trois barettes sont installées pour coupler les bornes UZ, VX et WY
(figure 69).

Figure 16 : plaque signalétique branchée en triangle


1.10.3 Le démarrage étoile triangle
Le couplage triangle doit correspondre à la tension du réseau, c’est-à-dire que la tension maximale
(tension entre phases : tension simple fois √3) en mode triangle ne doit pas dépasser la tension maximale
préconisée par le constructeur. Le démarrage du moteur doit se fera en deux temps : en premier lieu on
réalise le couplage des enroulements en étoile et on met sous tension, puis une fois le moteur ayant
atteint la vitesse nominale on remplace le couplage en étoile par celui en triangle.

Analyse du fonctionnement au démarrage


Au démarrage le moteur est couplé en étoile. La tension appliquée sur une phase est réduite, soit 𝑼/√𝟑.
L'intensité absorbée (proportionnelle à la tension appliquée) est le 1/3 de celle qu'absorberait le moteur
s'il démarrait directement en triangle. La valeur de la pointe de l'intensité atteint en général deux fois
l'intensité nominale. Le couple au démarrage (proportionnel au carré de la tension appliquée) et le
couple maximum en étoile sont ramenés au 1/3 des valeurs obtenues en démarrage direct. La valeur du
couple de démarrage atteint en général 0,5 fois le couple nominal.
On appelle coupure le passage étoile triangle. Le temps de passage entre les deux couplages doit être
très bref. En couplage triangle un deuxième appel de courant se manifeste ; il est fonction de la durée
du couplage étoile et peut atteindre la valeur de pointe du démarrage direct. Cette pointe de courte
durée provient du fait que les forces électromotrices qui subsistent au stator lors du couplage triangle
ne sont pas en opposition de phase avec les tensions de ligne. Le couple subit également un
sursaut avant de retomber rapidement à sa valeur nominale (figure 70).

Figure 17 : couple et courant de démarrage en démarrage étoile triangle

De point de vue pratique on a un circuit de commande utilisant une seule phase et composé par des
relais et de boutons poussoirs, et un circuit de puissance utilisant les trois phases (figure 72).
Le circuit de la commande donné par la figure 71 est controlé par les boutons poussoirs S1 et S2. Une
impulsion sur le bouton poussoir MARCHE S2 met la bobine du contacteur étoile KM1 sous tension et
ferme son contact ; ce dernier alimente KM2 le contacteur de ligne. Le contact KM2 étant maintenant
fermé, il auto alimente la bobine KM2, démarre le cycle de la temporisation et permet l'auto maintient
du contacteur KM1. Nous pouvons noter qu'un contact de KM1 interdit la mise sous tension de KM3.
Dans cette phase le moteur est couplé en étoile et prend de la vitesse.

La temps préréglé du dispositif de temporisation s'écoule et les contacts de la temporisation se


déclenchent.
La bobine KM1 n'est plus alimentée, le contact 32 temporisé KM2 s'ouvre conjointement avec les
contacts 34 de KM2 se ferment, et de ce fait autorise l'alimentation de la bobine KM3 enclenchant du
relais KM3 et permettant au couplage triangle d'être effectif. Nous pouvons noter qu'un contact de
KM3 interdit la mise sous tension de KM1 (ce dispositif est la fonction logique OU exclusif appelé
verrouillage électrique). Une impulsion sur le bouton poussoir S1 (BP ARRET) mets tous les relais hors
tension et arrête le moteur.

Figure 18 : schéma d’un exemple de circuit de commande


Figure 19 : schéma d'un exemple de circuit de puissance :
1.11EXERCICES
Exercice 1 : alternateur triphasé
Un alternateur triphasé est couplé en étoile. Il débite un courant de 20 A sous une tension de 220 V entre
deux bornes de l’induit. La résistance de l’inducteur est de 50 Ω, celle d’un enroulement de l’induit de
1 Ω. Le courant d’excitation est de 2 A. Les pertes collectives sont évaluées à 400 W, le facteur de
puissance est 0,79 . Calculer :
1- la puissance utile.
𝑃𝑢 = √3𝑈. 𝐼. 𝑐𝑜𝑠𝜑 = √3 × 220 × 20 × 0.79 = 6.02 𝑘𝑊
2- la puissance absorbée par l’inducteur (le rotor). C’est aussi les pertes Joule à l’inducteur :
𝑃𝑗𝑒 = 𝑅𝐼 2 = 50 × 22 = 200 𝑊
3- les pertes Joule dans l’induit (couplage étoile)
𝑃𝑗𝑖𝑛𝑑𝑢𝑖𝑡 = 3 × 𝑅 × 𝐼 2 = 3 × 1 × 202 = 1.2 𝑘𝑊
4- le rendement.
𝑃𝑎 = 𝑃𝑢 + ∑ 𝑝𝑒𝑟𝑡𝑒𝑠 = 6.02 + (0.2 + 1.2 + 0.4) = 7.82 𝑘𝑊
𝑃𝑢 6.02
𝜂= = = 76.98 %
𝑃𝑎 7.82

Figure 20 : principe d’alimentation d’un rotor bobiné

Exercice 2 : alternateur triphasé


Un alternateur triphasé couplé en étoile alimente une charge résistive. La résistance d'un enroulement
statorique est 𝑅𝑆 = 0,4 Ω. La réactance synchrone est 𝑋𝑆 = 20 Ω. La charge, couplée en étoile, est
constituée de trois résistances identiques 𝑅 = 50 Ω
Faire le schéma équivalent du circuit (entre une phase et le neutre).

Sachant que la tension simple à vide de l'alternateur est E = 240 V, calculer la valeur efficace des courants
de ligne I et des tensions simples V en charge.
L’impédance complexe est : 𝑍 = (𝑅𝑠 + 𝑅) + 𝑗𝑋𝑠 =
50.4 + 20𝑗
Le courant de ligne est le courant de phase qui
traverse un enroulment :
𝐸 𝐸 240
𝐼= = =
‖𝑧‖ √(𝑅𝑠 + 𝑅)2 + 𝑋 2 √(0.4 + 50)2 + 202
= 4.426 𝐴
La tension simple : 𝑉 = 𝑅𝐼 = 50 × 4.426 = 221.3 𝑉
Calculer la puissance active consommée par la charge.
La charge est formée par trois résistances identiques alimentées par une tension triphasée, donc 𝑐𝑜𝑠𝜑 =
1
𝑃 =3× ⏟ 𝑉. 𝐼. 𝑐𝑜𝑠𝜑 = 3𝑅𝐼 2 = 3 × 221.3 × 4.426 × 1 = 3 × 50 × 4.4262 = 2.938 𝑘𝑊
𝑃 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑢𝑛𝑒 𝑅

Exercice 3 : alternateur triphasé

Un alternateur triphasé couplé en étoile fournit un courant de 200 A sous une tension entre phases U =
400 V à 50 Hz, avec un facteur de puissance de 0,866 (charge inductive). Calculer la puissance utile de
l’alternateur.
𝑃𝑢 = √3𝑈. 𝐼. 𝑐𝑜𝑠𝜑 = √3 × 400 × 200 × 0.866 = 119.996 𝑘𝑊 ≈ 120 𝑘𝑊
La résistance mesurée entre phase et neutre du stator est 30 mΩ. Calculer les pertes Joule au stator.
𝑃𝑗𝑠 = 𝑃𝑗𝑖𝑛𝑑𝑢𝑖𝑡 = 3𝑅𝑠 𝐼 2 = 3 × 0.03 × 2002 = 3.6 𝑘𝑊
L’ensemble des pertes collectives et par effet Joule au rotor s’élève à 6 kW. Calculer le rendement.
𝑃𝑢 120
𝜂= = = 92.59 %
𝑃𝑢 + 𝑃𝑗𝑠 + 𝑃𝑗𝑟 + 𝑃𝐶 120 + 3.6 + 6
𝑈
La réactance synchrone de l’ alternateur est 𝑋𝑆 = 750 𝑚Ω. La tension entre phase et neutre est 𝑉 = =
√3
230 𝑉. Compléter le diagramme de Behn-Eschenburg. En déduire la tension à vide (fem) entre phase et
neutre E.

Graphiquement : E = 335 V
Exercice 4 : alternateur monophasé
Soit un alternateur monophasé produisant une tension sinusoïdale U de fréquence f = 50 Hz. On donne
ci-dessous la schéma équivalent simplifié de l’induit (la résistance de l’enroulement est négligeable). La
réactance X de l’induit est égale à 1,6 Ω pour une fréquence de 50 Hz :

La caractéristique à vide, pour une fréquence de rotation de 750 tr/min est donnée par : 𝐸 = 120 × 𝑖
avec 𝑖 le courant d’excitation. L’alternateur alimente une charge résistive traversée par un courant
d’intensité efficace 𝐼 = 30 𝐴. La tension 𝑢 aux bornes de la résistance a pour valeur efficace 𝑈 = 110 𝑉
et pour fréquence 𝑓 = 50 𝐻𝑧

1. Calculer le nombre de paires de pôles de l’alternateur sachant qu’ il doit tourner à 750 tr/min pour
fournir une tension sinusoïdale de 50 𝐻𝑧
𝑓 𝑡𝑟/𝑠 50
𝑝= [ ]= =4
𝑛 𝑡𝑟/𝑠 750
60
2. Vérifier que la valeur efficace de la fem de l’alternateur E est égale à 120 V.
Construisons le diagramme de Behn-Eschenburg : 𝐸 = √𝑈 2 + (𝑋𝐼)2 = 120 𝑉

3. En déduire la valeur de l’intensité 𝑖 du courant d’excitation.


𝐸 120
𝐼= = = 1𝐴
120 120
4. Quelle est la résistance 𝑅 de la charge ? En déduire la puissance utile fournie par l’alternateur à la
charge 𝑅
𝑈 110
𝑅= = = 3.67 Ω
𝐼 30
2
𝑃𝑢 = 𝑅𝐼 = 3300 𝑊
5. Dans les conditions de l’essai, les pertes de l’alternateur sont évaluées à 450 W. Calculer le
rendement.
𝑃𝑢 3300
𝜂= = = 88 %
𝑃𝑢 + 𝑃𝑒𝑟𝑡𝑒𝑠 3300 + 450
6. On modifie la vitesse de rotation : 500 tr/min. On note 𝑓’, 𝐸’, 𝑋’, 𝑈’, 𝐼’’ les nouvelles valeurs
de 𝑓, 𝐸, 𝑋, 𝑈, 𝐼. Le courant d’excitation de l’alternateur est inchangé. Calculer 𝑓 ! En déduire 𝑋
500
𝑓 ′ = 𝑝 × 𝑛𝑠′ = 4 × ( ) = 33.3 𝐻𝑧
60

′ 𝑓
{𝑋 = 𝐿𝜔′ ⟹ 𝑋 ′ = 𝑋 = 1.07 Ω
𝑋 = 𝐿𝜔 𝑓
7. Calculer 𝐸. En déduire 𝑖’ le courant dans la charge et 𝑢 la tension aux bornes de l’alternateur.
L’excitation est constante dons la f.é.m est proportionnelle à la vitesse de rotation
500
𝐸’ = 𝐸 × = 80 𝑉
750
𝐸′ 80
𝐸 ′ = √𝑈 ′2 + (𝑋 ′ 𝐼′)2 = √(𝑅𝐼′)2 + (𝑋 ′ 𝐼′)2 = 𝐼 ′ . √𝑅2 + 𝑋′2 ⟹ 𝐼 ′ = = = 20.92 𝐴
√𝑅 2 + 𝑋 ′ 2 √3.67 + 1.072
2

𝑈 ′ = 𝑅𝐼 ′ = 3.67 × 20.92 = 76.77 𝑉


8. Quel doit être le courant d’excitation pour avoir 𝑈" = 110 𝑉 ?
𝐸′′ √𝑅 2 + 𝑋 ′ 2
𝑈 ′′ = 𝑅 ′′
√3.672 + 1.072
{ 2
√𝑅 + 𝑋′ 2 ⟹ 𝑖 = 𝑈 = 110 = 1.432 𝐴
80. 𝑅 80 × 3.67
𝐸 ′′ = 80 × 𝑖

Exercice 5 : démarrage « étoile-triangle » d’un moteur asynchrone

Dans ce procédé de démarrage, le stator est couplé en étoile pendant le démarrage, puis en triangle pour
le fonctionnement normal.
1. Montrer que le courant de ligne consommé en couplage étoile est trois fois plus petit qu’en couplage
triangle.
𝑣𝑖 𝑢𝑖
𝑖= =
𝑍𝐿𝑖 √3 × 𝑍𝐿𝑖
𝑢𝑖
𝑗=
𝑍𝐿𝑖
2. On admet que le couple utile du moteur est proportionnel au carré de la tension. Montrer que le
couple utile est divisé par trois pendant la phase de démarrage.
3. Quel est l’avantage du démarrage « étoile-triangle » ? Quel est son inconvénient ?
Exercice 6 : Étude d'un moteur asynchrone
triphasé
Sur la plaque signalétique d'un moteur asynchrone triphasé on lit :
230 V / 400 V 12 A / 21 A 5,5 kW 50 Hz
La mesure à chaud de la résistance d'un enroulement du stator a donné :
R = 0,40 Ω. On donne également la caractéristique mécanique du moteur
1. Deux réseaux triphasés sont disponibles : 133 V / 230 V et 230
V / 400 V
a. Quel est le réseau qui doit alimenter le moteur si on veut
coupler son stator en étoile ? Justifier la réponse. Pour la suite on
gardera ce couplage.

La plus basse tension permettant au moteur de fonctionner est 230 V. On


pourra faire fonctionner le moteur sur le premier réseau uniquement en
triangle. Le deuxième réseau est le plus adapté.

b. Quelle est la fréquence de synchronisme Ns du moteur (vitesse


de rotation du champ magnétique) ? En déduire le nombre de pôles
du stator.
La fréquence de synchronisme Ns=1500 tr/min : Nombre de paires de
pôles=2
2. On réalise l'essai à vide du moteur à une fréquence proche de sa
fréquence de synchronisme. On obtient : Pa0 = 0,40 kW (puissance
absorbée à vide), I0 = 4 A (intensité du courant de ligne à vide). On suppose
que les pertes mécaniques Pm sont égales à 0,20 kW.
Calculer les pertes dans le fer du stator Pfs.

𝐵𝑖𝑙𝑎𝑛 𝑑𝑒 𝑝𝑢𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑐𝑒 ∶ 𝑃⏟
𝑎0 = 𝑃
⏟𝑗 + 𝑃⏟
𝑓𝑒𝑟 + 𝑃
⏟𝑚 +𝑃
⏟𝑢
0.4 =3×𝑅𝐼02 ? =0.2 =0
𝑃𝑓𝑒𝑟 = 𝑃𝑎0 − 𝑃𝑚 − 3𝑅𝐼02 = 400 − 200 − 3 × 0.4 × 4 2

= 180.8 𝑊

3. Ce moteur entraîne une machine lui imposant un couple résistant T


= 36 m.N indépendant de la vitesse
a. Peut-on réaliser le démarrage direct du moteur en charge ?
Justifier la réponse.
Oui, car le couple au moment du démarrage Td = 44Nm > T = 36 Nm
b. Déterminer la fréquence de rotation du moteur en charge et la
valeur de son glissement.
𝑡𝑟 1500 − 1450
𝑁 = 1450 𝑔= = 3%
𝑚𝑖𝑛 1500
c. Calculer la puissance utile Pu du moteur.
2𝜋 2𝜋
𝑃𝑢 = 𝑇 × 𝑁 × = 36 × 1450 × = 5,466 𝑘𝑊
60 60

4. On donne pour le fonctionnement nominal du moteur :


PuN = 5,5 kW NN = 1450 tr/min IN = 12 A Pfs = 0,18 kW
a. Pourquoi les pertes dans le fer du stator ainsi que les pertes
mécaniques gardent-elles les mêmes valeurs que dans l'essai à vide ?
Car en régime nominal et à vide, on a quasiment la même vitesse.
b. Calculer la puissance transmise au rotor Ptr.

𝐿𝑎 𝑝𝑢𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑡𝑟𝑎𝑛𝑠𝑚𝑖𝑠𝑒 𝑎𝑢 𝑟𝑜𝑡𝑜𝑟 ∶ 𝑃𝑡𝑟 = 𝑃𝑎 −𝑃


⏟ 𝑗𝑠 − 𝑃𝑓𝑠
𝑃𝑒𝑟𝑡𝑒𝑠 𝑠𝑡𝑎𝑡𝑜𝑟𝑖𝑞𝑢𝑒𝑠

Ω
𝐿𝑎 𝑝𝑢𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑚é𝑐𝑎𝑛𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙𝑒 ∶ 𝑃𝑀 = 𝑃𝑢 + 𝑃𝑚 = 𝑃𝑡𝑟 (1 − 𝑔) = 𝑃𝑡𝑟
Ω𝑠
𝑁
= 𝑃𝑡𝑟
𝑁𝑠
𝑃𝑢 + 𝑃𝑚 5,5 + 0.2
𝑃𝑡𝑟 = = = 5.876 𝑘𝑊
1−𝑔 1 − 0.03
c. Calculer les pertes par effet Joule au stator.
𝑃𝑗𝑠 = 3 × 𝑅 × 𝐼𝑁2 = 3 × 0.4 × 122 = 172.8 𝑊
d. Calculer la puissance Pa absorbée par le moteur et son
rendement.
𝑃𝑎 = 𝑃𝑗𝑠 + 𝑃𝑓𝑒𝑟 + 𝑃𝑚 + 𝑃𝑢 = 172.8 + 180.8 + 200 + 5466 = 6019.6 𝑊
𝑃𝑢 5466
𝜂= = = 90.8 %
𝑃𝑎 6019.6
150

100
Tu(N.m)

Point de Fonctionnement ou
point de repos

50

𝑇𝑢 = 𝑇𝑟 = 36 𝑁𝑚

0
0 1500
n(tr/mn)

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