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Une machine d'extraction est entraînée par un moteur à courant continu à excitation indépendante.
L'inducteur est alimenté par une tension 𝑢 = 600 𝑉 et parcouru par un courant d'excitation d'intensité
constante 𝑖 = 30 𝐴. L'induit de résistance 𝑅 = 12 𝑚𝛺 est alimenté par une source fournissant une
tension 𝑈 réglable de 0 V à sa valeur nominale : 𝑈𝑁 = 600 𝑉
L'intensité I du courant dans l'induit a une valeur nominale : 𝐼𝑁 = 1,50 𝑘𝐴
𝑡𝑟
La fréquence de rotation nominale est 𝑛𝑁 = 30
𝑚𝑖𝑛
N.B. Les parties 1, 2, 3 sont indépendantes.
1– Démarrage
1-1- En notant Ω la vitesse angulaire du rotor, la f.é.m. du moteur a pour expression : 𝐸 = 𝐾Ω avec Ω en
rad/s. Quelle est la valeur de 𝐸 à l'arrêt ?
1-2- Dessiner le modèle équivalent de l'induit de ce moteur en indiquant sur le schéma les flèches
associées à 𝑈 et 𝐼
1-3- Ecrire la relation entre 𝑈, 𝐸 et 𝐼 aux bornes de l'induit, en déduire la tension 𝑈𝑑 à appliquer au
démarrage pour que 𝐼𝑑 = 1,2 𝐼𝑁
1-4- Citer un système de commande de la vitesse de ce moteur.
2- Fonctionnement nominal au cours d'une remontée en charge
2-1- Exprimer la puissance absorbée par l'induit du moteur et calculer sa valeur numérique.
2-2- Exprimer la puissance totale absorbée par le moteur et calculer sa valeur numérique.
2-3- Exprimer la puissance totale perdue par effet Joule et calculer sa valeur numérique.
2-4- Sachant que les autres pertes valent 27 kW, exprimer et calculer la puissance utile et le rendement
du moteur.
2-5- Exprimer et calculer le couple utile 𝑇𝑢 et le couple électromagnétique 𝑇𝑒𝑚
3- Fonctionnement au cours d'une remontée à vide
3-1- Montrer que le moment du couple électromagnétique 𝑇𝑒𝑚 de ce moteur est proportionnel à
l'intensité I du courant dans l'induit : 𝑇𝑒𝑚 = 𝐾𝐼
On admet que, pendant une remontée à vide, le moment du couple électromagnétique a une valeur
𝑇′𝑒𝑚 = 10% de sa valeur nominale et garde cette valeur au cours de toute la remontée.
3-2- Calculer l'intensité 𝐼′ du courant dans l'induit pendant la remontée.
3-3- La tension 𝑈 restant égale à 𝑈𝑁 , exprimer puis calculer la f.é.m. 𝐸′ du moteur.
3-4- Exprimer, en fonction de 𝐸′, 𝐼′ et 𝑇′𝑒𝑚 , la nouvelle fréquence de rotation 𝑁′. Calculer sa valeur.
𝐼 𝑅
1– Démarrage 𝐼𝑒
+ +
𝐸 = 𝐾𝑒𝑚 Ω
La valeur de E à l'arrêt : Ω = 0 ⟹ E = 0 V
La tension Ud à appliquer au démarrage pour que : 𝐼𝑑 = 1,2 𝐼𝑁 𝑈𝑒 𝑅𝑒 𝐸 𝑈
U = E + RI
𝑈𝑑 = 𝑅𝐼𝑑 = 1,2 𝑅𝐼𝑁 = 1,2 × 0,012 × 1500 = 21,6 𝑉 Inducteur Induit
− −
Comme systèmes de commande de la vitesse de ce moteur on peut citer les hacheurs (conversion
continu-continu) ou les redresseurs (conversion alternatif-continu)
La puissance totale perdue par effet Joule : 𝑃𝑗−𝑖𝑛𝑑𝑢𝑖𝑡 + 𝑃𝑗−𝑖𝑛𝑑𝑢𝑐𝑡𝑒𝑢𝑟 = 𝑅𝐼 2 + 𝑅𝑒 𝐼𝑒2 = 0.012 × 15002 +
18000 = 45 𝑘𝑊
Pertes collectives : 𝑃𝐶 = 27 𝑘𝑊
Puissance utile : 𝑃𝑢 = 918 – (45 + 27) = 846 𝑘𝑊
𝑃 846
Rendement 𝜂 = 𝑢 = = 92,2 %
𝑃𝑎 918
2-5- Exprimer et calculer le moment du couple utile Tu et le moment du couple électromagnétique Tem.
𝑃𝑢 846 𝑘𝑊 846 𝑘𝑊
𝑇𝑢 = = 𝜋 = = 269 𝑘𝑁𝑚
Ω 30 × 2 𝜋 𝑟𝑎𝑑. 𝑠 −1
60
𝑇𝑒𝑚 = ⏟ 𝑘𝜙 × 𝐼 = 𝑘𝑒𝑚 𝐼
𝐼𝑒 =𝐶 𝑡𝑒 ⟹ 𝜙=𝐶 𝑡𝑒
L'intensité I' du courant dans l'induit pendant la remontée.
′ ′
𝑇 = 𝐾𝑒𝑚 𝐼 𝑇𝑒𝑚 𝑇𝑒𝑚 𝑇𝑒𝑚 𝐼
{ ′𝑒𝑚 ⟹ 𝐾𝑒𝑚 = = ⟹ 𝐼’ = 𝐼 = = 150 𝐴
𝑇𝑒𝑚 = 𝐾𝑒𝑚 𝐼’ 𝐼 𝐼’ 𝑇𝑒𝑚 10
′
𝑇𝑒𝑚 𝐸′ 𝐼′ 60 𝐸 ′ 𝐼 ′ 60 × 598,2 × 150 𝑡𝑟
𝐸 ′ = 𝐾𝑒𝑚 Ω′ = Ω′ ⟹ Ω′ = ′ ⟹ 𝑁 ′ = × ′ = = 3.0822
𝐼’ 𝑇𝑒𝑚 2𝜋 𝑇𝑒𝑚 2𝜋 × 278000 𝑚𝑖𝑛
Exercice 10 : MCC à aimants permanents
Un moteur de rétroviseur électrique d’automobile a les
caractéristiques suivantes :
Moteur à courant continu à aimants permanents
62 grammes Ø 28 mm longueur 38 mm
Tension nominale 𝑈𝑁 = 12 𝑉 𝐸 = 10−3 × 𝑁
Résistance de l’induit 𝑅 = 3,5 Ω
Pertes collectives 1,6 W
Le moteur est alimenté par une batterie de f.é.m. 12 V, de
résistance interne négligeable.
1- A vide, le moteur consomme I=0,20 A à U =12 V
Calculer sa f.é.m. et en déduire sa vitesse de rotation.
2- Que se passe-t-il si on inverse le branchement du moteur ?
3- En charge, au rendement maximal, le moteur consomme 0,83
A. Calculer : la puissance absorbée, les pertes Joule, la puissance
utile, le rendement maximal, la vitesse de rotation, la puissance
électromagnétique, le couple électromagnétique, le couple utile
et le couple des pertes collectives
4- Calculer le courant au démarrage. En déduire le couple
électromagnétique de démarrage.
5- Le moteur tourne sous tension nominale. Que se passe-t-il si
un problème mécanique provoque le blocage du rotor ?
𝑃𝐸𝑀 7.55
𝑇𝐸𝑀 = ′ = = 0.00792 𝑁𝑚
Ω 2𝜋
9095 ×
60
𝑃𝑢 5.95
𝑇𝑢 = ′ = = 0.00624 𝑁𝑚
Ω 2𝜋
9095 ×
60
𝑇𝐶 = 𝑇𝐸𝑀 – 𝑇𝑢 = 0.00792 − 0.00624 = 0.00168 𝑁𝑚
Est le couple résistant des pertes constantes ou le couple résistant
à vide
6.
764
𝑇𝑢 = −0.477 × 𝑁 + 764 = 0 ⟹ 𝑁𝑣𝑖𝑑𝑒 =
0.477
= 1600 𝑡𝑟. 𝑚𝑖𝑛−1
7. En fonctionnement : 𝑇𝑢 = 𝑇𝑟 = 0.02 × 𝑁
𝑇𝑟 = 𝑇𝑢 ⟹ ⏟
−0.477 × 𝑁 + 764 = 0.02 × 𝑁
⏟
𝐿𝑜𝑖 𝑑𝑢 𝑚𝑜𝑡𝑒𝑢𝑟 𝐿𝑜𝑖 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒
764
⟹𝑁= = 1537.22 𝑡𝑟. 𝑚𝑖𝑛−1
(0.02 + 0.477)
T (Nm) 800
700 caractéristique
mécanique du moteur
600
500
Tu = -0,477 N + 764
400
Point de fonctionnement
300
Nn=1537,22
200
caractéristique
100
mécanique de la charge Tr = 0,02 N
𝑈𝑒 𝑅𝑒 𝐸 𝑈
Induit
Inducteur
Inducteur (Stator ou 𝐼𝑒 = 2𝐴 𝑅𝑒
excitation) = 40 Ω
Induit (rotor) 𝐸 𝐼 𝑅 𝑃𝑐
= 210 𝑉 = 45𝐴 = 0.6 Ω = 400 𝑊
CHAPITRE 4
1 LES MACHINES A COURANT ALTERNATIF
Les bases fondamentales de l’électrotechnique ont été établies entre 1820 et 1830, par des hommes de
science parmi lesquels on se doit de citer : Oersted1, Ampère2, Biot3, Savart4, Lapalce, Ohm5, Faraday ;
1 Hans Christian Oersted, né en 1777 ; Mort en 1851. Physicien danois. Il découvrit l'électromagnétisme.
2 André-Marie Ampère, né à Lyon1 le 20 janvier 1775 et mort à Marseille le 10 juin 1836, est un mathématicien et physicien français.
Il inventa le premier télégraphe électrique et, avec François Arago, l'électroaimant, et il énonça en 1827 la théorie de
l'électromagnétisme.
3 Jean-Baptiste Biot (21 avril 1774 à Paris – 3 février 1862 à Paris) est un physicien, astronome et mathématicien français, il utilisa
la lumière polarisée pour l'étude des solutions.
4 Félix Savart, né à Mézières (Ardennes) le 30 juin 1791 et mort à Paris le 16 mars 1841, physicien français, inventeur du sonomètre.
5 Georg Simon Ohm, né le 16 mars 1789 à Erlangen Allemagne et mort âgé de 65 ans le 6 juillet 1854 à Munich, était un physicien
allemand ayant étudié à l'université d'Erlangen.
puis plus tard en 1873 Maxwell formalisé les loi de l’électromagnétisme moderne dans son ouvrage
fameux : Treatise on Electricity and Magnetism. Mais ce n’est qu’à partir de 1870 que l’électrotechnique
industrielle s’affirma notamment grâce à la production de l’énergie électrique par des génératrices à
courant continu (dynamos) de Gramme et Siemens. Ensuite, dans les années 1880, furent conçus les
alternateurs et les transformateurs polyphasés. Les premiers devaient concurrencer et détrôner les
dynamos pour la production d’électricité ; enfin les travaux du Yougoslave Tesla6 et de l’italien Ferraris7
complétèrent les systèmes à courant alternatifs par la conception et la construction des machines
d’induction ou machines asynchrones (dépôt de brevet en 1888).
⃗⃗⃗⃗⃗
𝐻+ (𝑡) 𝑦
𝜔𝑡
⃗ (𝑡)
𝐻 𝑥
𝑖(𝑡) 𝑖(𝑡) 𝑂
−𝜔𝑡
⃗⃗⃗⃗⃗
𝐻− (𝑡)
Figure 1 : champ magnétique crée par une bobine alimentée par un courant monophasé
Théorème de Leblanc8 : un bobinage alimenté par un courant 𝑖(𝑡) = 𝐼√2 cos(𝜔𝑡) crée un champ densité
de flux magnétique 𝐻 ⃗ = 𝐻𝑚 𝑐𝑜𝑠(𝜔𝑡)𝑢 ⃗⃗⃗⃗𝑥 qui est équivalent à la somme de deux champs de normes
𝐻𝑚
constantes qui tournent en sens inverse aux vitesses angulaires 𝜔 et –𝜔.
2
Pour les moteurs monophasés formés en général d’une seule bobine d’excitation et alimentés en courant
sinusoïdal monophasé, on utilise ce théorème pour comprendre le principe de fonctionne.
6Né le 9 juillet 1856, en Autriche-Hongrie, il devint l'un des inventeurs les plus extraordinaires des temps modernes. Prix Nobel,
auteur de plus de 900 brevets traitant de nouvelles méthodes pour aborder la conversion de l'énergie, récipiendaire de quatorze
doctorats des universités du monde entier et maîtrisant 12 langues, il mourut triste et oublié le 7 janvier 1943.
7 ⃗⃗⃗⃗1 1897) est un ingénieur et un scientifique italien. Il a travaillé
𝐻
Galileo Ferraris (Livorno Ferraris, 30 octobre 1847 – Turin, 7 février
sur les champs magnétiques tournants dans les machines 𝑖 électriques alimentées
2
𝑖3en courant alternatif.
8 Maurice Leblanc (né le 2 mars 1857 à Paris et mort le 27 octobre 1923) est un ingénieur et industriel français, concepteur de
plusieurs appareils en électricité et en hydraulique. ⃗⃗⃗⃗
𝐻2 ⃗⃗⃗⃗
𝐻3
Figure 2 : composantes du champ magnétique crée par un courant triphasé
On considère 𝑂𝑥𝑖 ; 1 ≤ 𝑖 ≤ 3 les axes respectifs des trois bobines du réseau triphasé. Selon le théorème
de Leblanc, chacune des bobines génère son propre champ magnétique tels que :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗1
⃗⃗⃗⃗1 (𝑡) = 𝐻𝑐𝑜𝑠(𝜔𝑡)𝑂𝑥
𝐻
2𝜋
𝐻2 (𝑡) = 𝐻𝑐𝑜𝑠 (𝜔𝑡 − ) ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗ 𝑂𝑥2
3
4𝜋
𝐻3 (𝑡) = 𝐻𝑐𝑜𝑠 (𝜔𝑡 − ) ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗ 𝑂𝑥3
3
En travaillant en complexe pour faire la somme des vecteurs, on aura alors
Théorème de Ferraris : trois bobinages décalés de 2𝜋/3, alimentés par des courants sinusoïdaux
triphasés équilibrés de pulsation 𝜔 permettent de créer un champ tournant à la vitesse 𝜔. Ce champ,
équivalent à un rotor fictif, passe par l’axe d’une bobine quand le courant y est maximum.
Remarques : Si on inverse deux phases, le sens de rotation est inversé. C'est de cette façon qu'on
modifiera le sens de rotation de la machine.
On ne s'est intéressé qu'à la résultante de la composante des champs créés dans l'axe des bobinages.
Dans la pratique, on ne peut se contenter de s’intéresser à un champ tournant uniquement au voisinage
du point O. De par la structure des machines (entrefer fin entre rotor et stator ferromagnétiques), le
champ tournant va se retrouvé localisé dans l’entrefer (si le matériau est de perméabilité quasi infinie,
H est quasi nul dans les parties ferromagnétiques). De plus, en répartissant les bobinages du stator
judicieusement, on va pouvoir faire en sorte que la composante radiale de H dans l’entrefer évolue
sinusoïdalement en fonction de la position angulaire θ à un instant donné.
Le moteur asynchrone est équivalent à un transformateur dont l’enroulement secondaire (rotor) est en
rotation. A l’arrêt, son rapport de transformation vaut :
𝑛𝑏 𝑠𝑝𝑖𝑟𝑒𝑠 𝑑 ′ 𝑢𝑛𝑒 𝑝ℎ𝑎𝑠𝑒 𝑑𝑢 𝑟𝑜𝑡𝑜𝑟 𝑓é𝑚 𝑟𝑜𝑡𝑜𝑟 à 𝑙′𝑎𝑟𝑟ê𝑡 𝑁2 𝐸20
𝑚= ′
= = =
𝑛𝑏 𝑠𝑝𝑖𝑟𝑒𝑠 𝑑 𝑢𝑛𝑒 𝑝ℎ𝑎𝑠𝑒 𝑑𝑢 𝑠𝑡𝑎𝑡𝑜𝑟 𝑡𝑒𝑛𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑎𝑙𝑖𝑚 𝑠𝑡𝑎𝑡𝑜𝑟 𝑁1 𝑉1
Pour un rotor à cage N2 est égal à la moitié du nombre de barres.
1.3.2 Le rotor
Le rotor va permettre de créer un moment magnétique M, (soit à partir d'un aimant permanent (machine
synchrone)), soit par courants induits dans les barres (rotors à cages), soit à partir d'un bobinage (rotor
bobiné). Le rotor bobiné a besoin de bagues et de balais pour être alimenté. Dans les deux cas, le rotor
comprend un circuit magnétique (matériau doux) qui permet de canaliser le flux, afin d'avoir un
meilleur couplage possible entre rotor et stator. Quand la machine fonctionne, le rotor tourne à la même
vitesse que le champ tournant créé par le stator. Il n'y a donc pas de phénomènes inductifs à prendre en
compte dans la partie massive du rotor, qui n'a pas besoin d'être feuilleté (fabriqué à partir de tôles
isolées), ce qui augmente la solidité de l'ensemble.
On distingue les machines à pôles lisses, pour lesquelles l'ensemble rotor-stator présente une réluctance
pratiquement constante, des machines à pôles saillants pour lesquelles cette réluctance varie
notablement.
1.3.3 Le stator
Il porte le bobinage qui permet de créer un champ tournant. Contrairement au rotor, le stator est siège
de variations temporelles de flux magnétique. Pour éviter les courants de Foucault, il va devoir être
feuilleté. Les stators sont conçus (circuit magnétique, bobinages…), de telle sorte que le champ créé dans
l'entrefer (L’entrefer est l’espace entre le stator et le rotor) soit radial à répartition spatiale sinusoïdale,
i.e. qu'il soit de direction radiale, quelle que soit la position angulaire dans l'entrefer et qu'à tout instant,
il prenne le plus possible la forme d’une fonction sinusoïdale de la position angulaire. De ce fait, on
évite de créer des champs tournants harmoniques qui sont préjudiciables au bon fonctionnement des
machines (pertes supplémentaires occasionnées au rotor…).
𝑖1
Ωt
⃗
𝐻 ⃗⃗⃗⃗
𝐻1
Entrefer
𝑖2 𝑖3
⃗⃗⃗⃗
𝐻2 ⃗⃗⃗⃗
𝐻3
Courant continu d’excitation 𝐼𝑅
Figure 3 : Représentation schématique du stator et du rotor
La figure 56 montre la répartition spatiale des bobines du stator ainsis que les vecteurs aimantation
assurant le champ tournant. La figure 57 est une coupe au trois quarts d’une moteur asynchrone à cage
d’écureuil. On y distingue nettement la forme de la cage d’écureuil au rotor, la couronne du bibinage
statorique et la plaque à bornes. Les ailettes rotoriques ainsi que le ventilatateur servent à brasser l’air
afin de refroidir le système par convection forcée. Les profilets minces à l’extérieurde la carcasse servent
à augmenter la surface d’échange thermique et favoriser le convection naturelle. La section, la forme et
le nombre de vis du support du moteur sont calculés de manière à assurer la stabilité du moteur à la
vibration en fonctionnement, et à résister aux accoups répétitifs du couple de démarrage.
Figure 4 : coupe d’un moteur à cage d’écureuil.
1.3.4 Glissement
Les courants alternatifs dans le stator créent un champ magnétique tournant à la vitesse de
synchronisme :
𝑓
𝑁𝑠 =
𝑝
Le rotor tourne à la vitesse N plus petite que la vitesse de synchronisme Ns. On dit que le rotor
« glisse » par rapport au champ tournant. Ce glissement g va dépendre de la charge.
𝑁𝑠 − 𝑁
𝑔=
𝑁𝑠
1.4 2. CARACTERISTIQUES
A vide le moteur n’entraîne pas de charge. Le glissement est alors nul est le moteur tourne à la vitesse
de synchronisme. Lorsuqe le moteur entraine une charge, il fournit de la puissance active, le stator tire
un courant actif. On remarque que le moteur asynchrone est capable de démarrer en charge.
L’équation de la droite : 𝑇𝑢 = 𝑎𝑛 + 𝑏
𝑇 −0
Son coefficient directeur (pente) est : 𝑎 = 2 ;aest grand (droite presque verticale) et a est négatif
𝑛2 −𝑛𝑠
car 𝑛2 < 𝑛𝑠 .
L’ordonnée à l’origine : 𝑏 = −𝑎𝑛𝑠
Remarque : le point A2 peut aussi être fourni par les informations figurant sur la plaque signalétique
de la machine (couple nominal Tn et vitesse nominale nn).
𝑁𝑠 −𝑁
A partir de la définition du glissement 𝑔 = il est facile de voir que 𝑔 est une fonction décroissante
𝑁𝑠
de 𝑛. On pourra toutefois établir un changement de repère. L’axe en n et l’axe en g sont inversés figure
59.
D’où la même caractéristique mécanqiue avec l’axe en g. Cette fois-ci le modèle est une droite passant
par l’origine, donc d’équation est une fonction linéaire du glissement (figure 60), et au voisinage du
point de fonctionnement nominal, le couple utile est proportionnel au glissement.
𝑇𝑢 = 𝑘𝑔
𝑘 est une constante de proportionnalité (coefficient directeur) en N.m.
• A vide, le courant est non négligeable, mais la puissance absorbée est surtout réactive (Q) ;
• le couple et le courant de démarrage sont importants ;
• l’intensité du courant absorbée augmente avec le glissement ;
• la machine asynchrone peut démarrer en charge.
𝑓
• la vitesse du champ tournant est : 𝑁𝑠 = (f la fréquence du courant et p le nombre de paires de
𝑝
pôles)
𝑁 −𝑁
• le glissement représente la différence de vitesse entre le champ et le rotor 𝑔 = 𝑠
𝑁𝑠
• à vide 𝑔 = 0 et 𝑁0 = 𝑁𝑠
• en fonctionnement nominal le moment du couple utile est proportionnel au glissement 𝑇𝑢 = 𝑘𝑔
1.5 BILAN DES PUISSANCES
Puissance électrique
𝑃𝑎 = √3. 𝑢𝑒𝑓𝑓 𝑖𝑒𝑓𝑓 𝑐𝑜𝑠𝜑
absorbée u : tension entre deux bornes du moteur
i : courant de ligne
Pertes par effet joule au
2
𝑃𝑗𝑠 = 3𝑅𝑖𝑒𝑓𝑓 R : résistance entre deux bornes du stator
stator
En étoile
Puissance transmise : Ptr 𝑃𝑡𝑟 = 𝑃𝑎 − 𝑃𝑗𝑠 − 𝑃𝑓𝑠 C’est la puissance que reçoit le rotor
Pertes joules au rotor : Pjr 𝑓𝑟 = 𝑃𝑡𝑟 − 𝑃𝑀 = 𝑃𝑡𝑟 − 𝑃𝑡𝑟 (1 − 𝑔) = 𝑔𝑃𝑡𝑟 ⟹ 𝑃𝑗𝑟 = 𝑔𝑃𝑡𝑟
𝑃𝑗𝑟 + 𝑃⏟
≈0
Pertes collectives : PC 𝑃𝐶 = 𝑃𝑓𝑠 + 𝑃𝑚 constantes, les pertes fer au stator et les pertes
permettra de déterminer PC
Méthode de résolution graphique : Tracer à l’échelle sur du papier millimétré les deux
caractéristiques et relever les coordonnées du point d’intersection.
𝑉
= 𝑐 𝑡𝑒
𝑓
Machine à couple
constant (levage, pompe)
Machine à couple
proportionnel à la vitesse
(pompe volumétrique,
mélangeur)
Machine à couple
proportionnel au carré de
la vitesse (ventilateur)
Pour un courant d'excitation donné, le module de l'impédance synchrone est donné par la relation :
𝐸𝑉
𝑍=
𝐼𝐶𝐶
1.10COURANT DE DEMARRAGE
1.10.1 Cas du démarrage direct
Si nous relevons les valeurs de l'intensité I d'un courant de ligne et du couple d'un moteur triphasé au
moment du démarrage (figure 66), nous obtenons les courbes suivantes.
Nous observons qu'au moment du démarrage les valeurs de I et de C sont respectivement 7 et 2 fois
plus grandes que leur valeur en régime établi.
Différentes techniques sont possibles pour réduire le courant de démarrage. On peut noter le démarrage
rotorique (dans le cas d’un rotor bobiné), démarrage par résistances statoriques, ou démarrage triangles
étoile. D’autres techniques utilisant l’électronique de puissance sont disponibles. Dans la suite du
document on présentera brievement le mode de démarrage triangle-étoile.
Le couplage en étoile des enroulements est réalisé en mettant en place des barettes de couplage entre
les bornes X, Y et Z (figure 68).
Pour le couplage en triangle, trois barettes sont installées pour coupler les bornes UZ, VX et WY
(figure 69).
De point de vue pratique on a un circuit de commande utilisant une seule phase et composé par des
relais et de boutons poussoirs, et un circuit de puissance utilisant les trois phases (figure 72).
Le circuit de la commande donné par la figure 71 est controlé par les boutons poussoirs S1 et S2. Une
impulsion sur le bouton poussoir MARCHE S2 met la bobine du contacteur étoile KM1 sous tension et
ferme son contact ; ce dernier alimente KM2 le contacteur de ligne. Le contact KM2 étant maintenant
fermé, il auto alimente la bobine KM2, démarre le cycle de la temporisation et permet l'auto maintient
du contacteur KM1. Nous pouvons noter qu'un contact de KM1 interdit la mise sous tension de KM3.
Dans cette phase le moteur est couplé en étoile et prend de la vitesse.
Sachant que la tension simple à vide de l'alternateur est E = 240 V, calculer la valeur efficace des courants
de ligne I et des tensions simples V en charge.
L’impédance complexe est : 𝑍 = (𝑅𝑠 + 𝑅) + 𝑗𝑋𝑠 =
50.4 + 20𝑗
Le courant de ligne est le courant de phase qui
traverse un enroulment :
𝐸 𝐸 240
𝐼= = =
‖𝑧‖ √(𝑅𝑠 + 𝑅)2 + 𝑋 2 √(0.4 + 50)2 + 202
= 4.426 𝐴
La tension simple : 𝑉 = 𝑅𝐼 = 50 × 4.426 = 221.3 𝑉
Calculer la puissance active consommée par la charge.
La charge est formée par trois résistances identiques alimentées par une tension triphasée, donc 𝑐𝑜𝑠𝜑 =
1
𝑃 =3× ⏟ 𝑉. 𝐼. 𝑐𝑜𝑠𝜑 = 3𝑅𝐼 2 = 3 × 221.3 × 4.426 × 1 = 3 × 50 × 4.4262 = 2.938 𝑘𝑊
𝑃 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑢𝑛𝑒 𝑅
Un alternateur triphasé couplé en étoile fournit un courant de 200 A sous une tension entre phases U =
400 V à 50 Hz, avec un facteur de puissance de 0,866 (charge inductive). Calculer la puissance utile de
l’alternateur.
𝑃𝑢 = √3𝑈. 𝐼. 𝑐𝑜𝑠𝜑 = √3 × 400 × 200 × 0.866 = 119.996 𝑘𝑊 ≈ 120 𝑘𝑊
La résistance mesurée entre phase et neutre du stator est 30 mΩ. Calculer les pertes Joule au stator.
𝑃𝑗𝑠 = 𝑃𝑗𝑖𝑛𝑑𝑢𝑖𝑡 = 3𝑅𝑠 𝐼 2 = 3 × 0.03 × 2002 = 3.6 𝑘𝑊
L’ensemble des pertes collectives et par effet Joule au rotor s’élève à 6 kW. Calculer le rendement.
𝑃𝑢 120
𝜂= = = 92.59 %
𝑃𝑢 + 𝑃𝑗𝑠 + 𝑃𝑗𝑟 + 𝑃𝐶 120 + 3.6 + 6
𝑈
La réactance synchrone de l’ alternateur est 𝑋𝑆 = 750 𝑚Ω. La tension entre phase et neutre est 𝑉 = =
√3
230 𝑉. Compléter le diagramme de Behn-Eschenburg. En déduire la tension à vide (fem) entre phase et
neutre E.
Graphiquement : E = 335 V
Exercice 4 : alternateur monophasé
Soit un alternateur monophasé produisant une tension sinusoïdale U de fréquence f = 50 Hz. On donne
ci-dessous la schéma équivalent simplifié de l’induit (la résistance de l’enroulement est négligeable). La
réactance X de l’induit est égale à 1,6 Ω pour une fréquence de 50 Hz :
La caractéristique à vide, pour une fréquence de rotation de 750 tr/min est donnée par : 𝐸 = 120 × 𝑖
avec 𝑖 le courant d’excitation. L’alternateur alimente une charge résistive traversée par un courant
d’intensité efficace 𝐼 = 30 𝐴. La tension 𝑢 aux bornes de la résistance a pour valeur efficace 𝑈 = 110 𝑉
et pour fréquence 𝑓 = 50 𝐻𝑧
1. Calculer le nombre de paires de pôles de l’alternateur sachant qu’ il doit tourner à 750 tr/min pour
fournir une tension sinusoïdale de 50 𝐻𝑧
𝑓 𝑡𝑟/𝑠 50
𝑝= [ ]= =4
𝑛 𝑡𝑟/𝑠 750
60
2. Vérifier que la valeur efficace de la fem de l’alternateur E est égale à 120 V.
Construisons le diagramme de Behn-Eschenburg : 𝐸 = √𝑈 2 + (𝑋𝐼)2 = 120 𝑉
Dans ce procédé de démarrage, le stator est couplé en étoile pendant le démarrage, puis en triangle pour
le fonctionnement normal.
1. Montrer que le courant de ligne consommé en couplage étoile est trois fois plus petit qu’en couplage
triangle.
𝑣𝑖 𝑢𝑖
𝑖= =
𝑍𝐿𝑖 √3 × 𝑍𝐿𝑖
𝑢𝑖
𝑗=
𝑍𝐿𝑖
2. On admet que le couple utile du moteur est proportionnel au carré de la tension. Montrer que le
couple utile est divisé par trois pendant la phase de démarrage.
3. Quel est l’avantage du démarrage « étoile-triangle » ? Quel est son inconvénient ?
Exercice 6 : Étude d'un moteur asynchrone
triphasé
Sur la plaque signalétique d'un moteur asynchrone triphasé on lit :
230 V / 400 V 12 A / 21 A 5,5 kW 50 Hz
La mesure à chaud de la résistance d'un enroulement du stator a donné :
R = 0,40 Ω. On donne également la caractéristique mécanique du moteur
1. Deux réseaux triphasés sont disponibles : 133 V / 230 V et 230
V / 400 V
a. Quel est le réseau qui doit alimenter le moteur si on veut
coupler son stator en étoile ? Justifier la réponse. Pour la suite on
gardera ce couplage.
𝐵𝑖𝑙𝑎𝑛 𝑑𝑒 𝑝𝑢𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑐𝑒 ∶ 𝑃⏟
𝑎0 = 𝑃
⏟𝑗 + 𝑃⏟
𝑓𝑒𝑟 + 𝑃
⏟𝑚 +𝑃
⏟𝑢
0.4 =3×𝑅𝐼02 ? =0.2 =0
𝑃𝑓𝑒𝑟 = 𝑃𝑎0 − 𝑃𝑚 − 3𝑅𝐼02 = 400 − 200 − 3 × 0.4 × 4 2
= 180.8 𝑊
Ω
𝐿𝑎 𝑝𝑢𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑚é𝑐𝑎𝑛𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙𝑒 ∶ 𝑃𝑀 = 𝑃𝑢 + 𝑃𝑚 = 𝑃𝑡𝑟 (1 − 𝑔) = 𝑃𝑡𝑟
Ω𝑠
𝑁
= 𝑃𝑡𝑟
𝑁𝑠
𝑃𝑢 + 𝑃𝑚 5,5 + 0.2
𝑃𝑡𝑟 = = = 5.876 𝑘𝑊
1−𝑔 1 − 0.03
c. Calculer les pertes par effet Joule au stator.
𝑃𝑗𝑠 = 3 × 𝑅 × 𝐼𝑁2 = 3 × 0.4 × 122 = 172.8 𝑊
d. Calculer la puissance Pa absorbée par le moteur et son
rendement.
𝑃𝑎 = 𝑃𝑗𝑠 + 𝑃𝑓𝑒𝑟 + 𝑃𝑚 + 𝑃𝑢 = 172.8 + 180.8 + 200 + 5466 = 6019.6 𝑊
𝑃𝑢 5466
𝜂= = = 90.8 %
𝑃𝑎 6019.6
150
100
Tu(N.m)
Point de Fonctionnement ou
point de repos
50
𝑇𝑢 = 𝑇𝑟 = 36 𝑁𝑚
0
0 1500
n(tr/mn)