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§ 19-20 161

19. Revenons à l'Esprit Saint : s'il est saint lui aussi


par la participation à une sainteté étrangère, qu'on le
compte au nombre des créatures ; mais si, au contraire,
il procure la sainteté à ceux qui participent à lui-même,
qu'on le place alors avec le Père et le Fils. Or que l'Esprit
Saint soit reçu par d'autres sans rien recevoir lui-même
des autres, nous venons actuellement de l'exposer et
l'avons fait aussi dans le Livre des Sectes, autant que
nous l'avons pu1. Il est très facile au surplus de trouver
confirmation de nos dires tout au long de l'Écriture.

20. Le bienheureux Apôtre, écrivant aux Éphésiens,


dit : « Et croyant en lui, vous avez été marqués du sceau
de l'Esprit Saint de la promesse, gage de notre hérita
gea. » Si, en effet, certains sont marqués du sceau de
l'Esprit Saint, recevant sa forme et son empreinte, l'Es
prit, lui, fait partie de ceux que l'on possède et qui ne
possèdent pas, puisque ceux qui le possèdent sont
marqués de son sceau. De même, écrivant aussi aux
Corinthiens1, l'Apôtre dit : « N'attristez pas l'Esprit Saint
en qui vous avez été marqués d'un sceau b », attestant
par là qu'ont été marqués du sceau ceux qui avaient
accueilli la communion de l'Esprit Saint. Car de même
que celui qui s'approprie un savoir ou une vertu reçoit
en son esprit le sceau et la forme, pour ainsi dire, de la
science à laquelle il s'est appliqué, de même aussi celui
qui est rendu participant de l'Esprit Saint devient, par
la communion qu'il en a, spirituel et saint tout à la fois.

20. a. Éphés. 1,13 || b. Éphés. 4,30

§ 19. 1. Mention répétée de ce Livre des sectes au §93. On ne


peut que faire des hypothèses sur son contenu ; cf. Bardy, Did.
l'Av., p. 19. — Voir également infra, § 87, 2.
§ 20. 1 . Didyme, ou le copiste, se trompe ici ; il s'agit toujours
de VEpître aux Éphésiens.

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