FEMININE
JOURNAL NOVEMBRE 2022
UNE GENERATION DE
TANGUY (les H antillais pas
finis…)
ALEXANDRE CHAUVIN
1-UNE ETAPE PAS FRANCHIE :
Quitter le cocon familial est une étape importante pour
comprendre les responsabilités qui nous incombent,
les assumer et construire notre maturité d’adulte.
Or constat est fait qu’aux antilles les hommes ne
franchissent pas cette étape et préfèrent passer de chez
leurs mères ( foyer monoparentale) a chez leurs
femmes.
C’est l’une des raisons de l’échec des relations :
l’absence de construction dans l’évolution des
hommes. Ils deviennent des hommes enfants, des
hommes vagins et/ou des hommes toxics. C’est
souvent un cercle malsain entre la mère qui cajole son
fils le plus longtemps possible a croire qu’elle le prend
pour son mari, et la femme qui se fait engrosser par ce
même fils a maman irresponsable qui va finir mère
célibataire et reproduire le même shéma avec son
propre fils….
L’absence des hommes dans le foyer génère une
multitude de problématiques récurentes et
générationel.
Numéro 6
Les jeunes français, lorsqu’ils habitent chez leurs
parents, manifestent leur désir d’en partir bientôt et
devenir autonomes, car pour eux il est inconcevable
de rester trop longtemps dans une situation de
dépendance. Dans la vie quotidienne, si les parents
favorisent l’autonomie de leurs enfants, ces derniers,
de leur côté, essaient aussi de la développer. De
l’analyse des relations des jeunes avec leur famille,
leurs amis et leur partenaire, il ressort qu’ils se
construisent dans des logiques de réseaux : ils
entretiennent des relations distinctes avec leurs amis,
leur famille ou leur partenaire, cloisonnent leurs
différentes sphères d’appartenance et séparent leurs
mondes.
On se construit dans la solitude et il est nécéssaire
d’expérimenter une période en solo.
Certains jeunes ont des partenaires qui refusent de
vivre en concubinage. Ceci peut expliquer qu’ils
mettent en avant leur désir d’une vie en solo, mais,
au-delà de cet aspect, leur comportement montre une
conception qui accorde de l’importance au
développement de soi dans la solitude physique pour
se découvrir intérieurement.
Quant aux jeunes attirés par une période de vie en
solo parce qu’ils considèrent que c’est important, il
nous semble significatif de souligner que cela
correspond à la manière dont ils souhaitent construire
leur identité : avant tout comme des individus et non
pas en fonction d’un statut de « partenaire de » ou
« enfant de ».
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Tanguy.
PARTIR C’EST
GRANDIR
déjà, nous avions pu observer que les jeunes
réfléchissaient à l’idée de quitter un jour leurs
parents. Le départ apparaît comme une chose à
laquelle ils donnent une réelle signification.
Quoiqu’ils ne situent pas exactement l’âge auquel
il faut partir, ils savent qu’il n’est pas bon de
demeurer trop longtemps chez ses parents, comme
s’il était impossible de devenir adulte en y restant.
Y rester parce qu’on ne dispose pas des ressources
économiques suffisantes se justifie, et c’est
présenté comme légitime, mais pas réciproquement
Grandir c’est avoir son chez soi. Tout se passe
comme si seul celui qui a son chez soi pouvait être
considéré comme un adulte et non celui qui
partage un espace avec ses parents. F. de Singly
(2000a) montre comment l’apprentissage des deux
dimensions les plus importantes du processus
d’individualisation, l’autonomie et l’indépendance,
implique « le fait de sortir hors du domicile
familial, de pouvoir se réfugier dans son espace,
d’indiquer clairement que son identité ne se
résume pas à celle de “fils de”, ou de “fille de” »
#brokelandos