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Préface
Ceci est un récit tiré d’un fantasme, l’origine de cette histoire découle d’une vraie rencontre mais la
suite n’est que pure fiction…
DU COTÉ D’ISABELLE
DU COTÉ DE KÉVIN
Petit weekend de détente chez les parents dans leur nouvelle maison, un bijou architectural
moderne avec baie vitrée à ouverture automatisée un design digne de grands magazines de déco,
piscine a débordement et vue imprenable et dominante sur la ville et la mer. Dans le grand salon je
déguste un excellent whisky en compagnie de mon père et de notre médecin de famille, une
question me titille et je lui demande à tout hasard si vraiment ma stérilité est totale et là le choc : le
médecin m’apprend que mon infertilité n’est pas définitive et qu’avec le temps, une bonne hygiène
de vie et une sexualité régulière je peux tout à fait débloquer les spermatozoïdes coincés dans les
canaux et par conséquent espérer avoir un jour un enfant. Sous l’effet brutal de la nouvelle, je
dépose mon verre et je regarde mes parents le visage blême et mon air grave suffit pour qu’ils
comprennent que quelque chose s’est passé et avant que je n’aie pu ouvrir la bouche mon téléphone
sonne, c’est ma voisine : une femme mystérieuse vient juste de déposer un bébé sur le pas de ma
porte en disant que c’était le mien et elle rajoute que l’enfant me ressemble trait pour trait.
Fatiguée, vidée voilà ce que je dirais si l’on me demandait comment je me porte, ce qui ai peu dire.
En y repensant j’ai bien fait de déménager pendant mon quatrième mois de grossesse, ainsi kévin ne
pourra pas me retrouver aussi facilement. Cécile arrive dans quelques heures je sens d’içi le fusage
de questions sur mon ventre redevenu plat et l’absence du bébé. J’espère qu’elle ne va pas trop
m’en vouloir.
8 RETROUVAILLES
Une semaine plus tard,
Cécile me fait la tronche, elle sait que j’ai accouché et que j’ai remis l’enfant à son père. Ce matin je
l’accompagne à l’école sans un mot. L’ambiance est tendue.
DU COTÉ DE KÉVIN
Dans une voiture teintée et dissimulé aux abords de l’école de sa fille, je la regarde passée. Je suis
plein de regret, de tristesse et d’appréhension…Il y a 1 semaine je déboulais comme un fou chez ma
voisine d’en face pour récupérer « le colis » qu’elle m’a laissé mais dès que j’ai posé les yeux sur
l’enfant, j’ai su qu’il était de moi, les tests sanguins n’ont fait que le confirmer par la suite : Je suis
père ! Isabelle m’a bien dit la vérité et moi abruti que je suis-je ne l’ai non seulement pas cru mais en
plus je l’ai traité comme une moins que rien, aujourd’hui me voilà bientôt face a elle et j’espère
réussir a la convaincre d’avoir une une discussion sereine pour résoudre toute cette histoire.
DU COTÉ D’ISABELLE
Cécile rentre dans le collège, je la regarde s’éloigné l’air triste et je me sens fautive. Tout a coup je
ressens comme un frisson sur la nuque, je fais alors volte-face et qui je vois alors ? Kévin !!
9 CONFRONTATION
-« Isabelle, il faut que nous parlions…j’ai essayé de te joindre de nombreuses fois et j’ai constaté que
tu as déménagé, il m’a fallu engager un détective pour parvenir a te retrouver.. »
Bouche bée, je le regarde me parler, les yeux cernés, le teint pâle, les cheveux en bataille et
l’émotion dans sa voix qui trahie sa fatigue.
-« Ecoute, tu as eu la confirmation que l’enfant est bien de toi oui ou non ? lui demandais je
- euh…oui mais..
-alors, nous n’avons plus rien à nous dire, lui dis-je en lui coupant la parole,-Il est à toi tu en a la
garde et l’autorité parentale exclusive, je ne te demande rien, je veux simplement reprendre ma vie
comme avant et c’est tout. »
Kévin qui était jusque-là était docile ne voulant pas faire de scandale en public, l’empoigna par les
épaules, son visage rouge de colère s’approcha très près du sien et d’une voix dangereusement
calme lui dit alors :
-« Isabelle, je sais que j’ai fait des erreurs mais je t’interdit de nous exclure de ta vie, notre fils et moi
tu n’en a pas le droit et je vais te le faire comprendre très vite, tu auras bientôt des nouvelles de mon
avocat. » et il s’en alla aussi rapidement qu’il était apparu.
En effet quelques jours plus tard je reçu une lettre notarié de son avocat qui m’invitait à une
confrontation juridique sous forme de médiation la semaine suivante enfin quand je parle
d’invitation c’était plutôt une convocation…
9 OFFICIALISATION FORCÉ
Le jour J, cécile me voyant si agitée me questionna tant et si bien que je finis par lui avouer où j’allais
et pourquoi. Du coup, elle m’obligea à la laisser venir avec moi car elle tenait absolument à voir
son « petit frère », quant à moi je me sentait bien trop mal et je n’avais plus la force de lutter.
La confrontation devait avoir lieu dans une commune lointaine et j’avais pu emprunter la voiture
d’un ami. Arrivées sur les lieux, cécile et moi fronçâmes les sourcils : nous étions dans un quartier
résidentiel devant une magnifique villa moderne, je me gare et nous sortons de la voiture et sommes
accueillis par un monsieur très élégant aux cheveux grisonnants, de type caucasien se présentant
comme le père de kévin. Il nous invite aimablement à entré puis nous conduit dans une grande salle
ou se tenait un homme à l’air stricte que je supposais être l’avocat, une femme de type antillais
tenant dans ses bras le bébé et à côté d’elle plus beau que jamais : kévin. L’instant allais être difficile.
A la vue de l’enfant, ma fille s’approcha de la dame, se pencha vers lui pour le regarder et se mit a
convulser de sanglots en s’exclamant : « -mon petit frère ! » tout en le prenant dans ses bras.
A la vision de la scène qui se déroulait sous mes yeux, je ne pus réprimer plus longtemps l’angoisse
qui m’avait tenaillé tout ce temps et m’effondra en pleurs à mon tour. Kévin en profita pour me
prendre dans ses bras et doucement m’invita a le suivre dans une pièce à l’écart.
Après m’avoir essuyé les larmes, donné un verre d’eau et fait asseoir il me regarda l’air grave et me
dit ceci : -« Isabelle, je sais que j’ai fait une erreur grave en te mésestimant et j’en suis profondément
désolé mais aujourd’hui notre fils à besoin de sa mère et moi j’ai besoin de toi, je ne pourrais pas
l’élever tout seul. Ce que je te propose c’est que nous formions une famille…est ce que tu veux bien
devenir ma femme ? me demanda-t-il sur un ton attendri.
Les mots résonnèrent dans ma tête comme un sonar, je resta là à le regarder, assommée des mots
que je venais d’entendre ne sachant que dire comme si tout ceci était une mauvaise blague, puis
réalisant qu’il attendait une réponse, je lui répondit que je ne me voyais pas faire un mariage de
convenance et que fonder un foyer n’était pas à l’ordre du jour. C’est alors que son visage se durcit
de nouveau et qu’il me rétorqua alors que soit j’acceptais de me marié avec lui soit je perdais mon
entreprise en m’obligeant a payer une pension alimentaire pour l’enfant. C’est alors que je compris
que j’étais piégée. Je n’avais plus la force de me battre et je ne voulais pas perdre tout ce que j’avais
construit alors j’accepta sa proposition.
Nous rejoignirent alors les autres. Cécile avait toujours le bébé sur elle et la mère de kévin à côté
d’elle m’adressa un regard compatissant quant au père de kévin il discutait avec l’avocat. Celui-ci alla
les rejoindre leur parlèrent à voix basse. Cécile me présenta le bébé et me le mit dans les bras.
Etrangement je me sentit soulagée et en le regardant de plus près je ne pus m’empêcher de
l’embrasser sur le front, c’est alors qu’il se mit à s’agiter et à tourner son visage vers ma poitrine
comme s’il sentait l’odeur du lait. Alors instinctivement je déboutonna mon chemisier et lui mit mon
sein dans la bouche, il le téta avidement, s’apaisa et s’endormit progressivement. Durant ce moment,
cécile, kévin et ses parents ne m’avaient pas quitté des yeux. Cinq minutes plus tard, quelqu’un
arriva : c’était l’adjoint au maire. Je jeta un regard vers kévin et je compris de suite que « le mariage »
serait pour ce soir, il avait visiblement tout prévu et ne me laisserait pas repartir sans avoir eu ce qu’il
voulait. Après que j’eu expliqué a cécile la situation, l’adjoint nous tendit à kévin et à moi des
documents à signer sans autres formes de cérémonies. Kévin signa les papiers avec l’air ému quand a
moi je ne ressentais aucune émotion, je signai d’une traite et demanda a prendre congé. Kévin
répondit que nous avions d’autres choses a voir ensemble mais je lui répondit que ma semaine de
travail était chargée que je ne pouvais pas tout annuler du jour au lendemain et que le plus
important étant fait je souhaitais voir le reste plus tard. Il accepta de nous laisser partir à la condition
de se revoir le lendemain soir. Je lui donnai mon accord et après un dernier baiser au bébé cécile et
moi partîmes.
DU COTÉ DE KEVIN
Je suis soulagé, elle a accepté sans trop de résistance, je ne pensais pas que ce serait si facile. Je me
demande maintenant comment notre vie commune va se dérouler après tout ça. Pendant la
signature elle avait l’air si froide et si pressée de se débarrasser de tout ça mais en même temps
quand elle à spontanément donné le sein à notre fils elle semblait si heureuse et soulagée. Même si
je comprends que son entreprise est très importante mais j’ai peur que cela soit plus important que
tout le reste…
10 DÉCISIONS
Le lendemain soir,
Kévin arriva chez isabelle à l’heure qu’ils avaient convenu par téléphone, il était temps qu’ils
discutent tous les deux de leur avenir et du bébé :
-« isabelle, il faut que nous donnions un prénom a notre fils. As-tu déjà réfléchi ?
- pas vraiment, je pensais que tu l’aurais fait sans mon avis ?
Interloqué, il répond :
-« certainement pas ! pour qui tu me prends ? J’aimerais que nous prenions les décisions à deux et je
veux connaître ton opinion.
- ce n’est pas ce qu’il m’a semblé hier soir…enfin bref, je ne sais pas, cécile m’a suggéré le prénom de
« benjamin » par exemple.
- écoute au sujet d’hier soir et de la façon dont je m’y suis pris avec toi c’est parce que tu ne me
laisse pas le choix et ça depuis que nous nous sommes rencontrés, tu veux toujours avoir le dessus
mais aujourd’hui il ne s’agit plus uniquement de nous deux. Et de toute façon il me semble que c’est
ce que tu voulais au final, te marier ?
- pas de cette façon…
- …je sais mais il n’y avait pas de meilleures solutions vu les circonstances et ton attitude…bref,
« benjamin » est un beau prénom, c’est d’accord. En ce qui concerne la vie commune, mes parents
nous laissent la villa on peut y aménager dès ce weekend.
- sauf que c’est trop loin de mon environnement professionnel...
- ne t’en fais pas, j’y ai pensé et je me suis chargé de te trouver un local dans le centre-ville.
- je n’ai pas mon mot à dire ?
- juste OK serai suffisant
Isabelle soupira d’agacement
- si tu veux on peut aller le visiter dès demain, continue-t-il , tu me diras si il te plaît.
- super.., répondit elle l’air grincheux.
Kévin fit mine de ne pas relever.
-maintenant, dit-il, il ne manque plus qu’à annoncer tout ça à ta famille.
Isabelle le dévisagea horrifiée, elle n’avait pas songé à cela un instant, elle allait devoir dire à sa
famille que non seulement elle s’était marié en mode express mais qu’en plus elle avait eu un
deuxième enfant dans le dos de tout le monde. Sa vie allait s’écrouler….
11 REVELATIONS
Puisque je n’avais pas le choix dès le lendemain, je visita ma mère pour tout lui révéler,
Evidemment ce ne fut pas une partie de plaisir. Elle fut choquée d’apprendre que je lui avais caché
ma grossesse et fut très en colère de ma décision de l’abandonner puis finalement elle s’apaisa
quand je lui dit que kévin et moi nous nous étions mariés de manière très formel et très rapidement
pour réparer tout ce cafouillage, je ne lui informa pas du fait que c’était sous la menace d’un
chantage). Elle fut impatiente de rencontrer « son petit-fils ainsi que son gendre »…
La veille du weekend, kévin et moi avions programmé les présentations en début de soirée avant le
déménagement. Nous arrivâmes chez ma mère tous les quatre comme prévu et au moment de
franchir le seuil de la porte, nous nous sommes retrouvés face a face avec mon oncle Dorion, qui de
toute évidence, mit dans la confidence par ma mère, s’exclama alors : « Hé bien enfin Isabelle, tu
t’est décidé à tout dire à kévin ! », celui-ci, bouche bée me regarda cherchant à comprendre. Je lui dis
alors : -« kévin, je te présente mon oncle Dorion et c’est moi qui t’ai recommandé à lui. »
Kévin me fixa, le visage pâle et le regard assombri, la soirée s’annonçait plutôt mal…
Maman était vraiment gâteuse devant benjamin, elle le trouva très beau et tout le reste de la famille
également car elle n’avait évidemment pas su retenir sa langue et avait raconté la nouvelle à tout
notre entourage. Une tante suggéra que nous fassions au moins une cérémonie laïque de mariage
pour marquer le coup. Kévin s’empressa de dire que c’était une excellente idée et que nous allions y
réfléchir. Puis vint le moment où nous dûmes partir. Tout c’était finalement bien passé même si je
me doutais qu’après notre départ, les gorges chaudes se déploieraient avidement. Une heure plus
tard, nous arrivâmes a la villa. Même si la première fois que nous nous y étions rendus je l’avais
trouvé certes magnifique mais je l’avais peu observé tant j’étais anxieuse et préoccupée par la
situation. Kévin s’employa donc a nous la faire visité : quand on arrive devant l’entrée, il y a des
marches blanches qui traverse une sorte de ruisseau, des baies vitrées remplace les murs qui fait que
l’on voit à l’interieur, avant même de pénétrer dans la maison, il y a 2 grands salons dont l’un qui
comporte un immense bar comme dans les grands restaurants, une grande cuisine américaine
équipée d’un ilot centrale et d’une cuisine semi fermée et en retrait , une terrasse tout la longueur
de la villa avec un peu de gazon et au bout une piscine à débordement qui fait face a une vue
incroyable sur la ville et la mer, sans compter le grand garage, la salle de sport et l’espace cinéma, un
contraste complètement tranché avec le petit appartement de 60 m2 que j’habitais en ville. il y a
aussi trois suites dont l’une est en bas et les deux autres à l’étage en duplex avec leurs terrasses
individuelles. C’est à ce moment de la visite que je me suis posé la question qui tue : « Allions nous
dormir dans la même chambre, kévin et moi ? En un regard, je sus qu’il devina ma pensée car il
répondit sans même que je lui posa la question : -« Dans un premier temps, je dormirais en bas,
cécile et toi prendrais les chambres du haut . » Avais-je bien entendu ? Comment ça ?!, dans un
premier temps ? Je vis alors dans ses yeux, une lueur reconnaissable et je compris alors que kévin
avait des projets pour la reprise de notre vie conjugale. La gorge nouée, je me détournai de lui faisant
mine de m’affairer mais pas suffisamment vite pour l’empêcher de remarquer qu’a mon tour j’avais
une lueur dans le regard, ce qui lui soutira un sourire en coin enjôleur et en réponse je me mit a
rougir, cette nouvelle vie promettais d’être riche en émotions.
FIN