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LE BARMAN

Préface
Ceci est un récit tiré d’un fantasme, l’origine de cette histoire découle d’une vraie rencontre mais la
suite n’est que pure fiction…

1 LA RENCONTRE (entrée en matière)


La dernière fois que j’ai été au restaurant « le BREAK » avec ma fille, j’y ai aperçu un séduisant jeune
homme qui tenait le bar : 1m90, physique athlétique, teint clair, cheveux ondulés bruns et brillants.
Un véritable ‘atout’ de charme pour cet endroit. Son service fut impeccable et le sourire ravageur qui
l’accompagnait était a tombé a la renverse. Durant tout le repas, ses yeux étaient clairement fixés sur
notre table et bien que je trouva cela un peu gênant je ne pus m’empêcher également de jeter
quelques coups d’œil dans sa direction. Au moment de payer, c’est lui qui tenait la caisse, et il m’a
poliment demandé si le repas m’avait convenu, comme je suppose il est habituel de faire, et j’ai
répondu que oui. Etant avec ma fille je ne pouvais décemment pas lui faire des « compliments » bien
choisis mais depuis lors, je ne cesse de penser a lui…
2 UN RENDEZ VOUS INNATENDUE
Kévin, il s’appelle kévin. Il a noté son numéro de téléphone sur mon ticket de CB lorsque j’ai été payé
mon déjeuner. Très beau garçon vu de près et charismatique mais trop jeune, juste ce qu’il faut pour
prendre du bon temps mais pas plus. Vais-je lui téléphoner ? Je ne sais pas. Ma vie est tellement
compliquée, ma fille de 12 ans à gérer, mon projet de création d’entreprise et la nouvelle maison,
tout cela me prend déjà un temps fou. Je vais réfléchir un peu avant de prendre une décision, et oui
parce que même si ça fait 6 ans que je suis « absente » de tous types de relations je n’ai pas envie de
me précipiter sur une simple et potentiel partie de jambes en l’air…
Quelques jours plus tard,
Enfin un weekend sans ma pompeuse d’énergie ! On a beau dire mais les gosses même si on les
aimes à la folie ils sont vraiment crevant. Alors aujourd’hui après la grasse matinée ce sera petit
après-midi détente SEULE au cinéma. Arrivée sur place, je prends donc mon billet au guichet et au
moment où je m’avance vers l’entrée des salles je sens un souffle chaud sur ma nuque, je me
retourne et là je me retrouve face à…Kevin !’
Il se trouve que c’est son jour de congé et lui aussi est venu se détendre…SEUL.
Un regard et un sourire échangé puis sans dire un mot nous nous dirigeons vers la même salle.
Naturellement, nous nous asseyons côte a côte dans le noir tout en haut sur une place double.
Il me demande pourquoi je ne l’ai pas contacté, je lui réponds qu’il me semble plutôt jeune, il ne dit
rien et me regarde intensément. Juste après le film commence…
Au milieu de celui-ci il me prend la main, bien que ce ne soit pas un film romantique, je ne réagis pas
et je me demande quel va être la suite des évènements. A la fin du film, il me chuchota à l’oreille qu’il
souhaite passer le reste de la soirée avec moi et d’arrières pensées me mettent la puce à l’oreille
quand a savoir ce qu’il a derrière la tête. Il m’emmène au resto, dans un endroit qui s’appelle le bar a
huitres situées sur la plage mais très intimiste, j’adore. On passe un très bon moment à discuter de
tout et de rien, le repas est délicieux et je suis en attente du dessert…
La fin du dîner sonne et tout mon être clame le verdict mais rien ne se passe. Alors je prends les
choses en main et je lui demande carrément s’il préfère qu’on aille chez lui ou chez moi ?
Et qu’est-ce qu’il me répond ? qu’il préfère que l’on y aille en douceur et que l’on fasse connaissance
gentiment. Je lui rétorque alors que vu notre différence d’âge cette histoire n’ira pas bien loin et que
susciter des sentiments amoureux serait une perte de temps pour l’un comme pour l’autre. Il ne
répond pas et se renferme, je crois que j’aurais mieux fait de me taire. Je lui indique la route pour
chez moi car j’ai tué, me semble-t-il, la fin de la soirée. Lorsqu’il me dépose, il me demande
calmement si cela aurait du sens que l’on couche ensemble après cette soirée alors que l’on se
connaît a peine, ce a quoi je réponds que non tout en lui demandant s’il se sent prêt à vivre en
couple, se marier et surtout être beau-père parce que c’est ce qui l’attends en voulant une relation
avec moi, il baisse son visage sans répondre, il réalise que c’est sans issue. Je descends de la voiture
sans un mot, pas de dernier verre pour ce soir…
3 UN ESSAI RATÉ
A peine ai-je fermé la porte que j’entends sonner, j’ouvre et juste le temps de dire « qu’est-ce que…
et Kévin me fonce dessus et m’embrasse a pleine bouche en m’enlaçant, un coup de pied dans la
porte pour la fermé et nos vêtements volent a travers la pièce et nous nous retrouvons dans ma
chambre, l’heure du verdict retentit passionnément, langoureusement et longuement…
Le lendemain de notre nuit agitée, nous somnolons nus l’un prés de l’autre en nous observant encore
baignant dans notre extase. Vers midi je propose du café avec sur le dos son t-shirt de la veille et lui
assis sur mon lit recouvert de mon drap jusqu’à la taille. Nous discutons de tout et de rien, y compris
de nos programmes respectifs du weekend et il me propose que l’on se revoit le soir même, je lui
réponds que je lui enverrais un message pour confirmer.
Après son départ, je repense à notre étreinte absolument incroyable, son corps galbé et musclé, ses
caresses expertes…oh mon dieu !! ce n’est pas du tout raisonnable mais je suis déjà d’attaque pour le
revoir… Le soir arrive, je lui envoie un message lui disant que s’il n’a rien de prévu, je suis disponible
pour que l’on se voit, la demi-heure qui suit il est déjà à ma porte. Lorsque je lui ouvre, il tient à la
main un bouquet de roses rouge magnifique, j’en reste bouche bée. Puis je me met à l’observer : Il
est superbe, habillé simplement mais avec une pointe de chic et là je commence a comprendre, kévin
en pince pour moi et il a l’intention de me séduire. Pourtant nous avions bien mis les choses aux
claires hier soir et il en était ressorti que nous n’attendions pas la même chose. Il voit sur mon visage
l’expression de mes doutes, son visage se renfrogne, nous nous regardons et nous réalisons que nous
sommes a nouveau dans une impasse. Il dépose alors le bouquet sur la table, m’embrasse
longuement les deux mains de chaque côté de mon visage puis s’en va sans un mot. Je me sens
remplie d’émotions contradictoires, dois-je le rattraper ? Je décide que non. Cette histoire doit
s’arrêter là c’est mieux pour nous deux.
4 UN IMPRÉVU PROBLÉMATIQUE
Trois mois plus tard, ma petite affaire tourne du feu de dieu, c’est un succès montant. Je me sens
bouillonnante et pleine d’excitation, j’ai démarré de chez moi à partir de choses simples et pourtant
c’est vraiment en train de faire un carton et avec le bouche à oreilles je n’ai quasiment pas besoin de
faire de publicité. Tout semble bien allé et pourtant de temps en temps je continue encore à penser à
kévin, il me manque et je me demande ce qu’il devient, je n’ose pourtant pas le recontacté ni
retourné déjeuner au restaurant où il travaille, peut-être est-ce mieux ainsi.
En fin de semaine, une cliente un peu particulière m’a fait une commande un peu spéciale que
j’exécute sans tarder car hâte de terminer et de profiter de mon weekend de repos mais alors que je
suis en plein rush, je suis prise de nausées et soudain je vomis sur le sol et m’évanouis juste après…
Ce qui me réveilla bien plus tard, fut la sonnerie de la porte d’entrée, je me rendis compte sur le
moment que j’étais resté couché là toute l’après-midi. Après avoir ouvert la porte à ma fille, nettoyé
le sol et m’être excusé auprès de ma cliente, je suis allé me laver et me reposé en pensant que c’était
simplement du au surmenage. Le lendemain matin, je me réveilla l’air hagard avec un mal de crâne
de folie, et…une envie horrible de vomir à nouveau. Un jus de citron plus tard, je prends le bus et je
file a la pharmacie expliquer mes symptômes pour m’entendre dire en retour d’acheter un test de
grossesse. Mais cela était impossible car kévin m’avait confié lors de notre soirée qu’il était stérile et
qu’il ne pouvait pas avoir d’enfant, peut-être était-ce la aussi une des raisons pour laquelle un jeune
homme tel que lui était attiré par une femme mûre comme moi.
Bon, j’ai finalement acheté ce fichu test, retour au bercail et pipi sur la languette. Quelques minutes
plus tard le résultat tombe : « Je suis enceinte ».
5 UNE ANNONCE SURPRENANTE
Le weekend s’est déroulé de façon maussade, c’est comme si le ciel me tombais sur la tête, qu’est ce
que je vais bien pouvoir faire ? Il faut que je le dise à kévin, après tout ce temps comment va-t-il le
prendre ? Début de soirée, je prends mon courage à 2 mains et je me décide à l’appeler. La sonnerie
retentit…Une voix suave et sombre retentit au bout du fil j’ai le cœur qui bat la chamade mais je me
lance et lui dit que c’est moi et que j’ai quelque chose a lui dire et qu’il faut que l’on se voie, il me
réponds alors qu’il sera chez moi d’içi 5 minutes. J’envoie ma fille chez une copine tout près de la
maison et je me prépare à toute vitesse. Je suis anxieuse à l’idée de le revoir et de lui annoncer une
telle nouvelle. J’entends la sonnette, il est là. J’ouvre la porte et le voilà se tenant devant moi plus
beau qu’auparavant, ses cheveux plaqués et luisant, une chemisette noire et un jean saillant son
corps galbé, un vrai apollon tombé de l’olympe. Je le fais entrer, il me regarde l’air nerveux.
Nous nous asseyons côte à côte sur le canapé et je lui demande comment il va, il me raconte qu’il
sort d’un entretien pour un stage dans son domaine de formation mais que cela n’a rien donné, je
tente de le rassurer en lui disant que ça viendra. Un silence s’installe et il me demande alors
pourquoi je l’ai contacté. Je prends alors un ton grave et je lui dit textuellement : « Je suis enceinte ».
Il me fixe du regard et ses pupilles s’agrandissent et noircissent, son visage est dur et grave et il me
demande sur un ton noir ce que cela à avoir avec lui, je lui réponds alors qu’il n’y a eu que lui et que
par conséquent ça ne pouvait être que de lui. Il se lève l’air durcit et sans me regarder il me demande
de ne plus le contacter pour lui parler de cela parce qu’il était impossible qu’il soit le père, son
attitude traduisait sa pensée car de toute évidence pour lui j’avais du coucher avec dieu seul sait
combien d’hommes et je voulais lui faire porter la responsabilité de cette paternité. Je lui fit alors
face et lui demanda si il serait censé que je veuille lui faire croire qu’il était le père si ce n’était pas le
cas, sachant qu’un jeune étudiant barman à ses heures ne pourrait pas m’aider financièrement à
élever cet enfant. Ce fut la phrase de trop, et il s’en alla en claquant la porte. Ce fut notre dernière
entrevue.
6 UN QUOTIDIEN BIEN CHAMBOULÉ
Je décida donc de me mettre en retrait, le temps de la grossesse et de savoir ce que j’allais faire de ce
bébé car bien que j’avais gardé mon sang froid lors de mon entretien avec kévin j’étais vraiment en
colère contre lui, contre moi et contre ce coup du mauvais sort. Je n’avais franchement pas besoin de
ça en ce moment, entre mon travail et tout le reste j’avais enfin trouvé un équilibre et devenir mère
à nouveau était la dernière chose dont j’avais besoin. Surtout redevenir mère célibataire.
Le dimanche, ma fille et moi on rend visite a la famille, j’apprends alors que mon oncle, informaticien
dans une grande société cherche un stagiaire qui a terme pourrait être embauché à l’issue du stage.
Je lui parle donc de kévin et lui donne son numéro en lui faisant promettre de ne pas dire d’où ca
provient. Sixième mois, cela fait trois mois que j’évite mes proches parce que mon ventre ressemble
a une montgolfière. J’ai tout de même eu des nouvelles par téléphone de mon oncle, kévin a été pris
pour le stage et il se débrouille très bien. Tant mieux pour lui. Pour ma part, mon entreprise se
développe assez bien et les clients affluent, il va falloir songer a changer de local. Je continue de
travailler malgré ma boule de bowling. J’ai déjà fait 4 échographies et le bébé se développe très bien,
il est en très bonne santé. Il commence a gigoter aussi ma fille me pose des questions auxquels je ne
peux pas répondre du genre : « qui est le père ? Pourquoi je n’achète rien pour le bébé ? Etc…
Mais comment annoncer à ma fille que j’ai l’intention d’abandonner son petit frère…

PENDANT CE TEMPS DU COTÉ DE KÉVIN…


Bon sang ! j’ai du mal a travailler, isabelle doit être à son sixième mois de grossesse…et dire que j’ai
rencontré cette femme charmante à mon job de vacances, elle était avec sa fille et elles étaient si
joyeuses, si complices que sur le moment je me suis dit que j’avais vraiment envie de faire sa
connaissance et de me lancer dans une relation sérieuse avec elle, parce que j’en avais marre de
sortir avec des filles de mon âge qui ne pensent qu’a s’amuser, sortir et dépenser leur argent ainsi
que le mien pour des futilités sans rien construire parce qu’elles ont papa et maman pour y penser a
leur place ce qui n’est pas mon cas. Au lieu de cela les choses sont allés trop vite parce qu’Isabelle
m’a sous-estimé à cause de mon âge et pour finir par m’apprendre qu’elle est enceinte. Combien
d’hommes à t-elle fréquenté avant de me mettre la grossesse sur le dos ? Il ne faut jamais se fier a un
joli visage, je me suis vraiment fait avoir. La seule chose positive qui me soit arrivée ces derniers
temps c’est ce stage qui m’est tombé dessus par chance. Monsieur Dorion, mon actuel tuteur m’a
téléphoné prétextant avoir eu mes coordonnées par une connaissance commune m’a proposer ce
stage qui si tout va bien se soldera par un contrat a durée indéterminé et la meilleure c’est qu’il
travaille dans l’une des plus grosses entreprises de mon secteur. Quand j’ai raconté cela a mes
parents, ils n’en sont pas revenus et cela à permis en plus que je me réconcilié avec mon père avec
qui j’étais en conflit depuis 1 an déjà. Il faut dire que je n’ai pas voulu suivre ses pas dans le domaine
des affaires et de la finance, et pour rajouter du poivre a à la sauce le fait que je sois stérile donc
incapable de perpétuer le nom de famille n’arrange pas les choses. Las d’entendre des reproches
injustifiés, j’ai pris mon indépendance très tôt alors maintenant que tout cela s’arrange je ne vais rien
laisser m’entraver sur ma voie.

DU COTÉ D’ISABELLE

7 HUIT MOIS ET DEMI


Je suis à l’hôpital, les premières contractions ont débarqués alors que je me douchais, heureusement
cécile est partie en vacances pour 2 semaines chez son père. Les pieds à l’étrier et je pousse, il arrive
je le sens, j’y met toute ma force, ma dernière énergie et c’est bon, j’entends son cri, un petit coup
de ciseaux et je suis enfin détaché de lui, quel soulagement ! Mais c’est un soulagement qui ne dure
pas, car cette idiote de sage-femme, après lui avoir prodigué tous les soins, me le ramène et me le
met dans les bras. Je regarde son tout petit visage et là je craque, il ressemble comme deux gouttes
d’eau à kévin. S’en est trop, je me mets à pleurer…
Trois jours plus tard, j’essaye désespérément de joindre kévin, il filtre mes appels et bloque mes
messages. Aujourd’hui je sors de l’hôpital avec le bébé, ces trois jours ont été éprouvants car il a fallu
que je m’occupe de cet enfant et que je lui donne le sein malgré moi, et cécile qui revient à la maison
demain, je ne peux pas ramener le nouveau-né a la maison sinon il est certain qu’il n’en repartira
pas. J’écris un courrier à kévin que je met dans le couffin du bébé et je sors de l’hôpital direction chez
son père. Arrivée sur place, je sonne encore et encore, il n’y a personne pourtant son nom apparaît
bien sur la boite à lettres, la voisine d’en face qui a surement entendu la sonnette ouvre sa porte et
me dit que kévin n’est pas là alors sans une minute à perdre je lui tends le couffin en lui disant que
ceci est a lui, elle a à peine le temps de réaliser qu’il y a un bébé à l’intérieur que je suis déjà partie.

DU COTÉ DE KÉVIN
Petit weekend de détente chez les parents dans leur nouvelle maison, un bijou architectural
moderne avec baie vitrée à ouverture automatisée un design digne de grands magazines de déco,
piscine a débordement et vue imprenable et dominante sur la ville et la mer. Dans le grand salon je
déguste un excellent whisky en compagnie de mon père et de notre médecin de famille, une
question me titille et je lui demande à tout hasard si vraiment ma stérilité est totale et là le choc : le
médecin m’apprend que mon infertilité n’est pas définitive et qu’avec le temps, une bonne hygiène
de vie et une sexualité régulière je peux tout à fait débloquer les spermatozoïdes coincés dans les
canaux et par conséquent espérer avoir un jour un enfant. Sous l’effet brutal de la nouvelle, je
dépose mon verre et je regarde mes parents le visage blême et mon air grave suffit pour qu’ils
comprennent que quelque chose s’est passé et avant que je n’aie pu ouvrir la bouche mon téléphone
sonne, c’est ma voisine : une femme mystérieuse vient juste de déposer un bébé sur le pas de ma
porte en disant que c’était le mien et elle rajoute que l’enfant me ressemble trait pour trait.

CHEZ ISABELLE, quelques jours plus tard

Fatiguée, vidée voilà ce que je dirais si l’on me demandait comment je me porte, ce qui ai peu dire.
En y repensant j’ai bien fait de déménager pendant mon quatrième mois de grossesse, ainsi kévin ne
pourra pas me retrouver aussi facilement. Cécile arrive dans quelques heures je sens d’içi le fusage
de questions sur mon ventre redevenu plat et l’absence du bébé. J’espère qu’elle ne va pas trop
m’en vouloir.
8 RETROUVAILLES
Une semaine plus tard,
Cécile me fait la tronche, elle sait que j’ai accouché et que j’ai remis l’enfant à son père. Ce matin je
l’accompagne à l’école sans un mot. L’ambiance est tendue.

DU COTÉ DE KÉVIN
Dans une voiture teintée et dissimulé aux abords de l’école de sa fille, je la regarde passée. Je suis
plein de regret, de tristesse et d’appréhension…Il y a 1 semaine je déboulais comme un fou chez ma
voisine d’en face pour récupérer « le colis » qu’elle m’a laissé mais dès que j’ai posé les yeux sur
l’enfant, j’ai su qu’il était de moi, les tests sanguins n’ont fait que le confirmer par la suite : Je suis
père ! Isabelle m’a bien dit la vérité et moi abruti que je suis-je ne l’ai non seulement pas cru mais en
plus je l’ai traité comme une moins que rien, aujourd’hui me voilà bientôt face a elle et j’espère
réussir a la convaincre d’avoir une une discussion sereine pour résoudre toute cette histoire.

DU COTÉ D’ISABELLE
Cécile rentre dans le collège, je la regarde s’éloigné l’air triste et je me sens fautive. Tout a coup je
ressens comme un frisson sur la nuque, je fais alors volte-face et qui je vois alors ? Kévin !!

9 CONFRONTATION
-« Isabelle, il faut que nous parlions…j’ai essayé de te joindre de nombreuses fois et j’ai constaté que
tu as déménagé, il m’a fallu engager un détective pour parvenir a te retrouver.. »
Bouche bée, je le regarde me parler, les yeux cernés, le teint pâle, les cheveux en bataille et
l’émotion dans sa voix qui trahie sa fatigue.
-« Ecoute, tu as eu la confirmation que l’enfant est bien de toi oui ou non ? lui demandais je
- euh…oui mais..
-alors, nous n’avons plus rien à nous dire, lui dis-je en lui coupant la parole,-Il est à toi tu en a la
garde et l’autorité parentale exclusive, je ne te demande rien, je veux simplement reprendre ma vie
comme avant et c’est tout. »
Kévin qui était jusque-là était docile ne voulant pas faire de scandale en public, l’empoigna par les
épaules, son visage rouge de colère s’approcha très près du sien et d’une voix dangereusement
calme lui dit alors :
-« Isabelle, je sais que j’ai fait des erreurs mais je t’interdit de nous exclure de ta vie, notre fils et moi
tu n’en a pas le droit et je vais te le faire comprendre très vite, tu auras bientôt des nouvelles de mon
avocat. » et il s’en alla aussi rapidement qu’il était apparu.
En effet quelques jours plus tard je reçu une lettre notarié de son avocat qui m’invitait à une
confrontation juridique sous forme de médiation la semaine suivante enfin quand je parle
d’invitation c’était plutôt une convocation…

9 OFFICIALISATION FORCÉ
Le jour J, cécile me voyant si agitée me questionna tant et si bien que je finis par lui avouer où j’allais
et pourquoi. Du coup, elle m’obligea à la laisser venir avec moi car elle tenait absolument à voir
son « petit frère », quant à moi je me sentait bien trop mal et je n’avais plus la force de lutter.
La confrontation devait avoir lieu dans une commune lointaine et j’avais pu emprunter la voiture
d’un ami. Arrivées sur les lieux, cécile et moi fronçâmes les sourcils : nous étions dans un quartier
résidentiel devant une magnifique villa moderne, je me gare et nous sortons de la voiture et sommes
accueillis par un monsieur très élégant aux cheveux grisonnants, de type caucasien se présentant
comme le père de kévin. Il nous invite aimablement à entré puis nous conduit dans une grande salle
ou se tenait un homme à l’air stricte que je supposais être l’avocat, une femme de type antillais
tenant dans ses bras le bébé et à côté d’elle plus beau que jamais : kévin. L’instant allais être difficile.
A la vue de l’enfant, ma fille s’approcha de la dame, se pencha vers lui pour le regarder et se mit a
convulser de sanglots en s’exclamant : « -mon petit frère ! » tout en le prenant dans ses bras.
A la vision de la scène qui se déroulait sous mes yeux, je ne pus réprimer plus longtemps l’angoisse
qui m’avait tenaillé tout ce temps et m’effondra en pleurs à mon tour. Kévin en profita pour me
prendre dans ses bras et doucement m’invita a le suivre dans une pièce à l’écart.
Après m’avoir essuyé les larmes, donné un verre d’eau et fait asseoir il me regarda l’air grave et me
dit ceci : -« Isabelle, je sais que j’ai fait une erreur grave en te mésestimant et j’en suis profondément
désolé mais aujourd’hui notre fils à besoin de sa mère et moi j’ai besoin de toi, je ne pourrais pas
l’élever tout seul. Ce que je te propose c’est que nous formions une famille…est ce que tu veux bien
devenir ma femme ? me demanda-t-il sur un ton attendri.
Les mots résonnèrent dans ma tête comme un sonar, je resta là à le regarder, assommée des mots
que je venais d’entendre ne sachant que dire comme si tout ceci était une mauvaise blague, puis
réalisant qu’il attendait une réponse, je lui répondit que je ne me voyais pas faire un mariage de
convenance et que fonder un foyer n’était pas à l’ordre du jour. C’est alors que son visage se durcit
de nouveau et qu’il me rétorqua alors que soit j’acceptais de me marié avec lui soit je perdais mon
entreprise en m’obligeant a payer une pension alimentaire pour l’enfant. C’est alors que je compris
que j’étais piégée. Je n’avais plus la force de me battre et je ne voulais pas perdre tout ce que j’avais
construit alors j’accepta sa proposition.
Nous rejoignirent alors les autres. Cécile avait toujours le bébé sur elle et la mère de kévin à côté
d’elle m’adressa un regard compatissant quant au père de kévin il discutait avec l’avocat. Celui-ci alla
les rejoindre leur parlèrent à voix basse. Cécile me présenta le bébé et me le mit dans les bras.
Etrangement je me sentit soulagée et en le regardant de plus près je ne pus m’empêcher de
l’embrasser sur le front, c’est alors qu’il se mit à s’agiter et à tourner son visage vers ma poitrine
comme s’il sentait l’odeur du lait. Alors instinctivement je déboutonna mon chemisier et lui mit mon
sein dans la bouche, il le téta avidement, s’apaisa et s’endormit progressivement. Durant ce moment,
cécile, kévin et ses parents ne m’avaient pas quitté des yeux. Cinq minutes plus tard, quelqu’un
arriva : c’était l’adjoint au maire. Je jeta un regard vers kévin et je compris de suite que « le mariage »
serait pour ce soir, il avait visiblement tout prévu et ne me laisserait pas repartir sans avoir eu ce qu’il
voulait. Après que j’eu expliqué a cécile la situation, l’adjoint nous tendit à kévin et à moi des
documents à signer sans autres formes de cérémonies. Kévin signa les papiers avec l’air ému quand a
moi je ne ressentais aucune émotion, je signai d’une traite et demanda a prendre congé. Kévin
répondit que nous avions d’autres choses a voir ensemble mais je lui répondit que ma semaine de
travail était chargée que je ne pouvais pas tout annuler du jour au lendemain et que le plus
important étant fait je souhaitais voir le reste plus tard. Il accepta de nous laisser partir à la condition
de se revoir le lendemain soir. Je lui donnai mon accord et après un dernier baiser au bébé cécile et
moi partîmes.

DU COTÉ DE KEVIN
Je suis soulagé, elle a accepté sans trop de résistance, je ne pensais pas que ce serait si facile. Je me
demande maintenant comment notre vie commune va se dérouler après tout ça. Pendant la
signature elle avait l’air si froide et si pressée de se débarrasser de tout ça mais en même temps
quand elle à spontanément donné le sein à notre fils elle semblait si heureuse et soulagée. Même si
je comprends que son entreprise est très importante mais j’ai peur que cela soit plus important que
tout le reste…
10 DÉCISIONS
Le lendemain soir,
Kévin arriva chez isabelle à l’heure qu’ils avaient convenu par téléphone, il était temps qu’ils
discutent tous les deux de leur avenir et du bébé :
-« isabelle, il faut que nous donnions un prénom a notre fils. As-tu déjà réfléchi ?
- pas vraiment, je pensais que tu l’aurais fait sans mon avis ?
Interloqué, il répond :
-« certainement pas ! pour qui tu me prends ? J’aimerais que nous prenions les décisions à deux et je
veux connaître ton opinion.
- ce n’est pas ce qu’il m’a semblé hier soir…enfin bref, je ne sais pas, cécile m’a suggéré le prénom de
« benjamin » par exemple.
- écoute au sujet d’hier soir et de la façon dont je m’y suis pris avec toi c’est parce que tu ne me
laisse pas le choix et ça depuis que nous nous sommes rencontrés, tu veux toujours avoir le dessus
mais aujourd’hui il ne s’agit plus uniquement de nous deux. Et de toute façon il me semble que c’est
ce que tu voulais au final, te marier ?
- pas de cette façon…
- …je sais mais il n’y avait pas de meilleures solutions vu les circonstances et ton attitude…bref,
« benjamin » est un beau prénom, c’est d’accord. En ce qui concerne la vie commune, mes parents
nous laissent la villa on peut y aménager dès ce weekend.
- sauf que c’est trop loin de mon environnement professionnel...
- ne t’en fais pas, j’y ai pensé et je me suis chargé de te trouver un local dans le centre-ville.
- je n’ai pas mon mot à dire ?
- juste OK serai suffisant
Isabelle soupira d’agacement
- si tu veux on peut aller le visiter dès demain, continue-t-il , tu me diras si il te plaît.
- super.., répondit elle l’air grincheux.
Kévin fit mine de ne pas relever.
-maintenant, dit-il, il ne manque plus qu’à annoncer tout ça à ta famille.
Isabelle le dévisagea horrifiée, elle n’avait pas songé à cela un instant, elle allait devoir dire à sa
famille que non seulement elle s’était marié en mode express mais qu’en plus elle avait eu un
deuxième enfant dans le dos de tout le monde. Sa vie allait s’écrouler….

11 REVELATIONS
Puisque je n’avais pas le choix dès le lendemain, je visita ma mère pour tout lui révéler,
Evidemment ce ne fut pas une partie de plaisir. Elle fut choquée d’apprendre que je lui avais caché
ma grossesse et fut très en colère de ma décision de l’abandonner puis finalement elle s’apaisa
quand je lui dit que kévin et moi nous nous étions mariés de manière très formel et très rapidement
pour réparer tout ce cafouillage, je ne lui informa pas du fait que c’était sous la menace d’un
chantage). Elle fut impatiente de rencontrer « son petit-fils ainsi que son gendre »…
La veille du weekend, kévin et moi avions programmé les présentations en début de soirée avant le
déménagement. Nous arrivâmes chez ma mère tous les quatre comme prévu et au moment de
franchir le seuil de la porte, nous nous sommes retrouvés face a face avec mon oncle Dorion, qui de
toute évidence, mit dans la confidence par ma mère, s’exclama alors : « Hé bien enfin Isabelle, tu
t’est décidé à tout dire à kévin ! », celui-ci, bouche bée me regarda cherchant à comprendre. Je lui dis
alors : -« kévin, je te présente mon oncle Dorion et c’est moi qui t’ai recommandé à lui. »
Kévin me fixa, le visage pâle et le regard assombri, la soirée s’annonçait plutôt mal…
Maman était vraiment gâteuse devant benjamin, elle le trouva très beau et tout le reste de la famille
également car elle n’avait évidemment pas su retenir sa langue et avait raconté la nouvelle à tout
notre entourage. Une tante suggéra que nous fassions au moins une cérémonie laïque de mariage
pour marquer le coup. Kévin s’empressa de dire que c’était une excellente idée et que nous allions y
réfléchir. Puis vint le moment où nous dûmes partir. Tout c’était finalement bien passé même si je
me doutais qu’après notre départ, les gorges chaudes se déploieraient avidement. Une heure plus
tard, nous arrivâmes a la villa. Même si la première fois que nous nous y étions rendus je l’avais
trouvé certes magnifique mais je l’avais peu observé tant j’étais anxieuse et préoccupée par la
situation. Kévin s’employa donc a nous la faire visité : quand on arrive devant l’entrée, il y a des
marches blanches qui traverse une sorte de ruisseau, des baies vitrées remplace les murs qui fait que
l’on voit à l’interieur, avant même de pénétrer dans la maison, il y a 2 grands salons dont l’un qui
comporte un immense bar comme dans les grands restaurants, une grande cuisine américaine
équipée d’un ilot centrale et d’une cuisine semi fermée et en retrait , une terrasse tout la longueur
de la villa avec un peu de gazon et au bout une piscine à débordement qui fait face a une vue
incroyable sur la ville et la mer, sans compter le grand garage, la salle de sport et l’espace cinéma, un
contraste complètement tranché avec le petit appartement de 60 m2 que j’habitais en ville. il y a
aussi trois suites dont l’une est en bas et les deux autres à l’étage en duplex avec leurs terrasses
individuelles. C’est à ce moment de la visite que je me suis posé la question qui tue : « Allions nous
dormir dans la même chambre, kévin et moi ? En un regard, je sus qu’il devina ma pensée car il
répondit sans même que je lui posa la question : -« Dans un premier temps, je dormirais en bas,
cécile et toi prendrais les chambres du haut . » Avais-je bien entendu ? Comment ça ?!, dans un
premier temps ? Je vis alors dans ses yeux, une lueur reconnaissable et je compris alors que kévin
avait des projets pour la reprise de notre vie conjugale. La gorge nouée, je me détournai de lui faisant
mine de m’affairer mais pas suffisamment vite pour l’empêcher de remarquer qu’a mon tour j’avais
une lueur dans le regard, ce qui lui soutira un sourire en coin enjôleur et en réponse je me mit a
rougir, cette nouvelle vie promettais d’être riche en émotions.

12 UNE NOUVELLE VIE


Le lendemain matin,
Kévin et moi discutâmes du fait que j’était à l’origine de son embauche de stage :
-« pourquoi tu ne me l’a pas dit ?
- je ne voyais pas la nécessité de te rendre redevable envers moi, tu avais besoin d’un coup de pouce
et j’ai simplement saisi l’opportunité de t’aider.
- je vois…aujourd’hui j’ai vraiment l’impression que je te dois beaucoup, tu m’as trouvé un travail, tu
m’as donné un enfant, cela me donne la sensation que tu étais destiné a rentré dans ma vie.
- je ne sais pas, pour le moment je n’ai pas d’opinion sur nous deux et tout ce qui arrive, comme je te
l’ai dit je t’ai aider parce que j’en ai eu l’opportunité, quand a l’arrivée de benjamin après juste un
nuit on pourrait penser que c’est le destin mais tout ça arrive à un moment de ma vie ou je suis
passée a autre chose. A une époque, c’est vrai que ce que je souhaitais c’était de trouver l’amour et
fonder un foyer mais après une trop longue attente et des déceptions en parallèle je me suis
construit de nouveaux rêves, de nouveaux projets et j’ai travaillé dur pour les réaliser et je suis loin
d’avoir terminé alors tu m’excuseras de ne pas me réjouir pleinement de cette nouvelle vie. »
Kévin hocha la tête, il comprenait parfaitement ce qu’elle voulait dire car il ressentait la même chose
mais a la différence qu’il était tout de même heureux de la perspective de créer un foyer avec elle…
Les semaines passèrent et l’installation complète était achevée. Cécile se plaisait dans sa « nouvelle
demeure » profitant de la piscine et de sa « suite privée », ravie de partager son temps avec son petit
frère benjamin. Celui-ci prenait du poids grâce au lait maternel dont il bénéficiait quotidiennement.
Kévin et isabelle, eux jonglaient entre leurs travails respectifs et les enfants.
Après une énième semaine harassante, les parents de kévin se proposèrent de garder les enfants
durant le weekend, ce qui offrit alors aux jeunes mariés, la perspective d’être enfin seuls…
Début de soirée,
Kévin se demanda comment il allait procéder pour séduire sa femme, car depuis leur
emménagement ils n’avaient fait que ce croiser et n’avaient eu aucun moment d’intimité conjugale.
Il opta donc pour lui sortir le grand jeu, il avait choisi de s’apprêter avec des vêtements prêts du
corps et dévoilant les nombreux atouts physiques de sa carrure athlétique. Ensuite il descendit a la
cuisine afin d’y préparer un dîner gourmand et aphrodisiaque accompagné d’une bonne bouteille de
vin, pour la mise en ambiance…
Du côté d’isabelle, loin de se douter du projet coquin de son mari et plus dans l’esprit de se
détendre, enfila une tenue de maison confortable sans autre forme de préparation quelconque, et
descendit a la cuisine a son tour, la faim au ventre. Là, elle constata que kévin s’y trouvait déjà et
qu’il avait mis la table et fait la cuisine. Et cela sentait vraiment bon. Impatiente de goûter au repas,
elle s’installa donc. Kévin lui proposa de boire un verre de vin en apéritif et tout en le dégustant elle
observa son mari a la dérobée. Et force était de constater qu’elle le trouvait sacrément séduisant.
Kévin, quand à lui, tout en vacant a ses occupations, remarqua que bien que son épouse n’avait pas
fait le moindre effort vestimentaire mais ne cessait de le dévorer du regard de façon plutôt
indécente. Le vin aidant, il se disait que la soirée était prometteuse…
Le dîner se déroula donc paisiblement et dans la bonne humeur bien que leurs attitudes respectives
de façade ne les leurraient ni l’un ni l’autre. Jusqu’au moment où kévin, après quelques appels du
pied tout au long du dîner exprima franchement son désir. Isabelle le regarda intensément sans un
mot et kévin prit ce silence pour un accord non verbale. Il se leva donc et se saisit de la main de sa
compagne et tous deux se dirigèrent vers la chambre qu’occupait kévin. Ce fut comme s’ils n’avaient
jamais cesser leur relation : de baisers passionnés aux caresses sensuelles, ils s’effeuillèrent
langoureusement pour se retrouver dans une étreinte impatiente et pleine d’amour.
Au petit matin, kévin chuchota à l’oreille d’isabelle : -« Isabelle, veux-tu devenir ma femme ? »
Elle le regarda et réalisa alors que finalement ce qu’elle avait toujours désiré elle l’avait enfin
obtenu : un homme aimant qu’elle aime en retour, une vie de famille et pour finir son entreprise.
Mais aussi elle comprit a travers cette question qu’il s’agissait d’une vraie demande et qu’il était
important pour lui de savoir si elle voulait vraiment de lui, comme mari. Alors elle répondit : -« oui
c’est ce que je souhaite du plus profond de mon coeur . »
Kévin alors sourit et étreignit de nouveau sa femme, il était enfin heureux.
Lorsque plus tard les enfants revinrent avec les parents de kévin, ils leurs annoncèrent leur intention
de faire une vraie cérémonie de mariage. Leur joie a tous fut immense, l’avenir s’annonçait radieux…

FIN

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