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Tous mes lendemains t’appartiennent

Chapitre 1

En rentrant dans la baignoire, l'eau chaude que je venait de couper il y a quelques


minutes me fit frissonner. Mon bain était tout sauf tiède, ou froid, comme je les aimaient. Il
était brulant. Cela peut vous paraître étrange mais je vous annonce que vous n'êtes pas
les premier à me trouver étrange, c'est ce que tout le monde se dit sur moi, depuis
toujours. En étant petite, je dirais environ... 8 ans, j'étais au cabinet du Docteur Milles pour
un check-up, rien d'anormale. Après quelques minutes d’attentes interminable, le Docteur ,
entra dans la pièce ou on était avec ma mère, attendant les résultat insignifiant pour un
foutu certificat médicale d'aptitude pour faire du patinage artistique. Je voyais ces femmes
à la télévision depuis des années et elles avaient un truc, un sorte de charisme indéniable,
un sourire parfait qui ne paraissait pas forcé et leurs tenues ou maquillage à paillette me
faisait rêvé. Le docteur me souris d'un aire désolé.

 -Tu sais ce qu'est l'artériosclérose ? dit-il.

Bien sûr que non idiot, j'ai 8 ans. pensais-je alors

Face à mon silence, il prit une grande inspiration, se retroussa les manches et pris place
sur sa chaise derrière son bureau. Ma mère qui était assise à ma gauche le regardais d'un
aire grave. Elle regrettait déjà ce qu'elle allait entendre. Alors elle ferma les yeux et serra
ma main, comme si elle allait me perdre, comme si son monde, se qu'elle avait battit
pendant 8 ans de sa vie allait s'écrouler, et tout ça devant ses yeux.

 -L’artériosclérose est un épaississement et un durcissement de la paroi des artères. dit-il


sans pause, il fit à ma mère avalé tout d'une seule et unique traite.

N'ayant que 8 ans à l'époque, je n'y comprenais absolument rien. Les artères, je savais a
peine ou ça pouvait bien être situé dans mon petit corps d'enfant. Alors je regarde ma
mère qui me regardait déjà les larmes aux yeux. Je lui ai dis curieuse et méfiante à la fois.

-Ça veut dire quoi maman ? dis-je d'un ton innocent.

Car c'est ce que j'étais, une petite fille, innocente.


Une larme s'échappa de son oeil gauche, mais elle la sèche alors d'un bref mouvement de
mains et renifle. Elle me prit les deux mains cette fois, ravala sa salive qui commençait a
stagner dans sa bouche du à son stress. J'ai vu, ses yeux, c'est comme si elle était désolé
pour moi, pas un désolé qu'on dirait et qu'on oublierait en suite, elle était désolé pour moi,
pour le restant de mes jours. Là, j'ai commencer a comprendre.
Suite à cette annonce destructrice je me suis battu pendant 17 ans , dont 10 ans
accompagné de ma très chère mère, qui nous a quitter malheureusement le 22 juin 2015,
à mes 18 ans. Cette nuit ou on me l'a annoncé, j'ai eu des douleurs dans la poitrine, des
troubles d'équilibre, des maux de tête un peu près tous les symptômes d'un AVC. Ma
maladie plus la plus grosse source de stress de toute ma vie ne m'aida guère. Si je puis
dire c'est la pire combinaison possible sachant qu'une source de stress assez puissante
sur le long terme vous fait augmenter vos chances d'avoir un AVC, combiné avec une
putain de maladie qui me faisait épaissir et durcir mes artères au fur et à mesure du temps
ne m'aidait vraiment pas. Ce soir là, j'ai cru que j'allais mourir, j'étais avec Alan, mon
fiancé. Lui même à cru que j'allais mourir. Heureusement, j'ai fini par m'en sortir par je ne
sais quel moyen.

Le fait que j'ai réussi à déjà passer les 25 ans est tout bonnement un miracle. Mes
capacités sont réduite depuis un long moment, mais je me suis battu, pour ma mère, et
pour Alan.

Alan à été un réel pilier pour moi, je retrouvais repos et sérénité en lui et il me faisait
beaucoup rire. Je l'ai rencontré dans un café ou j'avais l'habitude d'aller. Lui y travaillait et
je le savais, il ne m'avait jamais remarquer auparavant. Sans doute parce qu'il était trop
plongé dans une routine qu'il ne changeait jamais. J'avais l'impression qu'il se disait que
tout autour lui était morose, sans couleur, sans attirance ou attractivité. Que le monde était
une prison et qu’on devait juste faire « chacun pour soit ». Il ne croyait pas aux signes et
n’accordait aucune importance à ce qui l’entourait.

C'est ça que je détestais le plus chez lui, avant d'être avec lui. J'accorde de l'importance à
tout, tout d'après moi a une signification, qu'elle soit superficiel ou pas, mais elle vaut le
coup qu'on s'attarde dessus. J'arrive à retrouver une sorte d'égocentrisme et d'égoisme
aux personnes qui ne font pas attention aux choses, qui font les choses sans vraiment
réfléchir à un quelconque signe derrière ou aux conséquences d'une certaine chose.
Quelque part c'est quelque chose qui me fait vivre, c'est grâce à ça que j'arrive à tenir,
mon esprit est tellement créatif et ne s'arrête jamais de penser, que je pense sincèrement
que mes pensées continuerons de tourner même à ma mort.

Exemple bête : toujours parler de sois avant l'autre, ça peut directement instaurer une
hiérarchie, c'est toi qui parlera en premier et pas l'autre, jamais l'autre, car il faut penser à
toi d'abord. Et tu finit par blesser tout le monde. Il faut garder une connexion avec les
autres, ne pas rester trop longtemps dans sa grotte, seul, ou alors vous finirez par y être
fossilisé et donc, rester avec tous vos problèmes, sans bouger, sans avancer.

 Après c'est seulement l'avis d'une fille malade qui n'a plus toute ses capacités, mais c'est
ce que je pense profondément.

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Alan entra dans ma vie d'une manière tellement inattendue mais naturel à la fois.  Comme
si, même si ça m'a surprise au final, c'était lui, lui que j'avais toujours attendu.                    
J'étais assise comme à mon habitude dans le coin gauche du café pour pouvoir avoir un
oeil sur tout le monde et tout ce qu'il sa passait. La femme qui arrivait en trombe à 9
heures du matin et qui s'enguelait avec son copain au téléphone attendant impatiemment
sa commande, un latte glacé. Elle portait toujours une touche de rouge, aujourd'hui c'était
simplement ses lèvres qui l'était. Le gentil serveur qui ne pouvait pas s'empêcher de rouler
des yeux en voyant cette personne tellement imbu d'elle même, au point de ne jamais lui
adresser un seul regard, comme si il était inexistant, nan, pire que ça : invisible. C'est le
seul point en commun qu'on avait à ce moment là, on se sentait invisible.  

Merde il vient de tourner son regard vers moi. pensais-je

Ça n'était pas censé arrivé, il était censé regarder l'horloge pour voir combien de temps il
lui resterait avant sa pose.

Étant donner que mon corps en fait qu’à sa tête à cause de ma maladie, la seule chose
qui pouvait me rester à faire était observer. La vie des gens ne m'intéressait pas vraiment,
mais c'était un sorte de rituel.

Mais, il m'a regardé, interrogé du regard. Je me suis vite rendu compte que c'était parce
que je le fixais depuis déjà quelques minutes maintenant. Ça m'arrive souvent de me
perdre dans mes penser.

Il m'adressa un léger sourire et ensuite, il regarda l'horloge, comme prévu. J'ai peut être
l'air d'une sociopathe qui à l'air d'être obsédé pas un simple inconnu mais
malheureusement mon histoire n'est pas si passionnante que ça, je n'ai juste absolument
rien à faire de ma vie. C'est dur a dire mais voilà, c'est vrai. Je ne fais rien d'autre
qu'observer le monde autour de moi, un monde plutôt triste, égoiste et sans pitié. C'est
pour ça que je m'accroche aux choses simples ou que je pense beaucoup. Ça m'accorde
des moments de délivrance, comme lire un livre, en prétend attention à chaque détails
autour de moi. Je me sens comme une narratrice, ou alors je fais attention aux autres car
ils ne font pas attention à moi mais ça ne m'empêche en rien de continuer et dans ce cas
la je suis dans une sorte de relation malsaine et toxique avec la vie elle même. 

- J'ai quelque chose sur le visage ?

J'ai sursauter ne sachant pas qui c'était. J'avais presque finis mon café, je comptais
rentrer chez moi. Je me retourne et le vois avec un sourire à en faire tomber plus d'une. Je
ne connaissais même pas son prénom, à vrai dire je n'avais que des a priori infondés sur
lui. Je fronce alors les sourcils pour marquer mon imcomprehension envers sa question.
Je scrute son visage, de son menton à ses cheveux et non, absolument rien, un visage
parfait, un allure parfaite. Rien sur son visage ne montrait quelque chose d'autre que une
simple âme pure.
- Je sais pas tu m'as regardé tout a l'heure avec un regard persistant. J'ai presque cru que
j'avais quelque chose sur le visage, non ?

Cela me fis rougir, qu'est ce que je peux dire a part que je le regardais et que j'essayais de
lire en lui comme un livre ouvert sans connaître se jeune homme. Je me suis senti
tellement gênée sur le moment.

- J'ai..Heu..C'est que .. Je voulais.. dis-je essayant de chercher une excuse cohérente

J'aurais mieux fait de ne pas ouvrir la bouche

- Ok on va commencer par quelque chose de plus simple alors si tu ne te sens pas encore
prête à m'expliquer pourquoi tu me fixait comme une sociopathe pendant environ 15.
Comment tu t'appelles.

- Flora, mon nom c'est Flora.

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