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Partie I : Arithmétique
Chapitre 1 : Groupes
Chapitre 2 : Groupes symétriques
Chapitre 3 : Anneaux
Partie II : Combinatoire
Chapitre 1 : Groupes
• Introduction
• Groupes
• Sous-groupes
• Morphisme de groupes
• Groupes cycliques
• Théorème de Lagrange
• Groupes quotients
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Introduction
Vous savez résoudre les équations de degré 2. Les solutions s’expriment en fonction des racines carrées.
De même pour les équations de degré 3. Les solutions s’expriment en fonction des racines cubiques.
Une préoccupation majeure au début du XIXe siècle était de savoir s’il existait des formules similaires pour les
équations de degré 5 ou plus.
La réponse fut apportée par Galois et Abel : non il n’existe pas en général une telle formule. Galois parvient même à
dire pour quels polynômes c’est possible et pour lesquels ce ne l’est pas. Il introduit pour sa démonstration la notion
de groupe.
• Définition 2
On dit que G est un groupe commutatif (ou abélien) si :
∀𝑥, 𝑦 ∈ 𝐺 ∶ 𝑥 ∗ 𝑦 = 𝑦 ∗ 𝑥
✓ Un élément 𝑥 ∈ 𝐺 ne possède qu’un seul inverse. En effet si 𝑥 ′ 𝑒𝑡 𝑥" vérifient tous les deux la propriété (4) alors
on a : 𝑥 ∗ 𝑥" = 𝑒 donc 𝑥 ′ ∗ (𝑥 ∗ 𝑥") = 𝑥′ ∗ 𝑒 = 𝑥′.
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1.2. Exemples :
Voici des ensembles et des opérations bien connus qui ont une structure de groupe.
• ℝ∗ ,× est un groupe commutatif, × est la multiplication habituelle.
1) Si 𝑥, 𝑦 ∈ ℝ∗ alors 𝑥 × 𝑦 ∈ ℝ∗
2) ∀𝑥, 𝑦, 𝑧 ∈ ℝ∗ : 𝑥 × 𝑦 × 𝑧 = 𝑥 × (𝑦 × 𝑧), c’est l’associativité de la multiplication des nombres réels.
3) e=1 est l’élément neutre pour la multiplication, en effet ∀𝑥 ∈ ℝ∗ 1 × 𝑥 = 𝑥 𝑒𝑡 𝑥 × 1 = 𝑥,
1 1 1
4) L’inverse d’un élément 𝑥 ∈ ℝ∗ est 𝑥 ′ = car 𝑥 × = 1 = 𝑒 . L’inverse de x est donc x ′ = . Notons au passage
𝑥 𝑥 𝑥
que nous avions exclu 0 de notre groupe, car il n’a pas d’inverse.
• Ces 4 propriétés font de ℝ∗ ,× un groupe.
5) Enfin 𝑥 × 𝑦 = 𝑦 × 𝑥, c’est la commutativité de la multiplication des réels.
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• Exemples :
• Soit ℛ l’ensemble des rotations du plan dont le centre est à l’origine O.
7
• Exemples :
• L’ensemble des matrices inversibles (𝑛 × 𝑛), muni de la multiplication des matrices ×, forme un groupe non-
commutatif.
Ce groupe est noté (𝐺𝑙𝑛 ,×).
1 0 1 1
𝑀= et M′ =
2 1 0 −1
3 1 1 1
𝑀 × 𝑀′ = et 𝑀′ × 𝑀 =
−2 − 1 2 1
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1.3. Notations :
• Soit 𝐺,∗ un groupe et soit 𝑥 ∈ 𝐺 et 𝑛 ∈ ℤ, on note :
𝑥 + 𝑥 + ⋯+ 𝑥 𝑛 𝑓𝑜𝑖𝑠 𝑠𝑖 𝑛 > 0
𝑛𝑥 = ቐ 𝑒 𝑠𝑖 𝑛 = 0
−𝑛 −𝑥 = −𝑥 + −𝑥 +, , , + −𝑥 −𝑛 𝑓𝑜𝑖𝑠 𝑠𝑖 𝑛 < 0
𝑖𝑛𝑣𝑒𝑟𝑠𝑒 𝑖𝑛𝑣𝑒𝑟𝑠𝑒
Notation multiplicative : 𝑥 𝑥 −1 Notation additive : 𝑥 −𝑥
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1.4. Règles de calcul :
• Les règles de calcul sont les mêmes que pour les puissances des nombres réels. Pour 𝑥, 𝑦 ∈ 𝐺 𝑒𝑡 𝑛, 𝑚 ∈ ℤ ∶
➢ 𝑥 𝑛 ∗ 𝑥 𝑚 = (𝑥 ∗ 𝑥 ∗ ⋯ ∗ 𝑥) ∗ (𝑥 ∗ 𝑥 ∗ ⋯ ∗ 𝑥) = (𝑥 ∗ 𝑥 ∗ ⋯ ∗ 𝑥) = 𝑥 𝑛+𝑚
𝑛 𝑓𝑜𝑖𝑠 𝑚 𝑓𝑜𝑖𝑠 𝑛+𝑚 𝑓𝑜𝑖𝑠
➢ (𝑥 𝑛 )𝑚 = 𝑥 𝑛 ∗ 𝑥 𝑛 ∗ ⋯ ∗ 𝑥 𝑛 = 𝑥 ∗ 𝑥 ∗ ⋯ ∗ 𝑥 ∗ 𝑥 ∗ 𝑥 ∗ ⋯ ∗ 𝑥 ∗ ⋯ ∗ 𝑥 ∗ 𝑥 ∗ ⋯ ∗ 𝑥 = 𝑥 𝑛.𝑚
𝑚 𝑓𝑜𝑖𝑠 𝑛 𝑓𝑜𝑖𝑠 𝑛 𝑓𝑜𝑖𝑠 𝑛 𝑓𝑜𝑖𝑠
𝑚 𝑓𝑜𝑖𝑠
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2. Sous-groupes
2.1. Définitions :
• Définition 3
Soit 𝐺,∗ un groupe. Soit 𝐻 une partie non vide de G.
1. 𝑒 ∈ 𝐻 ,
2. ∀𝑥, 𝑦 ∈ 𝐻 ∶ 𝑥 ∗ 𝑦 ∈ H ,
3. ∀𝑥 ∈ 𝐻 , 𝑥 −1 ∈ 𝐻.
• Remarques :
- Notez qu’un sous-groupe H est aussi un groupe (H,*) avec la loi induite par celle de G.
1) 1 ∈ ℝ∗+
1
2) S𝑖 𝑥, 𝑦 ∈ ℝ∗+ 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑥 × 𝑦 −1 ∈ ℝ∗+ , (𝑦 −1 = ∈ ℝ∗+ ).
𝑦
• L’ensemble ℛ des rotations du plan dont le centre est à l’origine est un sous-groupe du groupe des isométries ℑ.
𝑎 0
• L’ensemble des matrices diagonales avec 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑎 ≠ 0 𝑒𝑡 𝑑 ≠ 0 est un sous-groupe de (𝐺𝑙2 ,×). 12
0 𝑑
• Proposition
Soit 𝐺,∗ un groupe. Soit {𝐻𝑖 }𝑖∈𝐼 une famille de sous groupes de G.
• Preuve : Exercice.
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2.3. Sous-groupes de ℤ
• Proposition
Les sous-groupes de (ℤ, +) sont les 𝑛ℤ, pour 𝑛 ∈ ℕ.
⟹ Supposons que H est un sous groupe de (ℤ, +) et montrons que ∃𝑛 ∈ ℕ 𝑡𝑒𝑙 𝑞𝑢𝑒 𝐻 = 𝑛ℤ.
3. Si 𝐻 ≠ 0 𝑒𝑡 𝐻 ≠ ℤ alors H contient au moins un élément non-nul et positif (puisque tout élément est
accompagné de son opposé) et notons 𝑛 = min ℎ > 0Τℎ ∈ 𝐻 .
Mais ℎ ∈ 𝐻 et 𝑛𝑘 ∈ 𝐻 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑟 = ℎ − 𝑛𝑘 ∈ 𝐻.
• Définition 4
Soit G un groupe et soit A une partie non vide de G.
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• Exemples :
1) Soit le groupe ℝ∗ ,× et 𝐴 = 2 .
1
Alors le sous-groupe engendré par A doit contenir 2 et donc son inverse .
2
Ainsi < 𝐴 > = { 2𝑛 , 𝑛 ∈ ℤ}
Pour le prouver : il faut montrer que H est un sous-groupe, que 2 ∈ 𝐻, et que si 𝐻′ est un autre sous-groupe
contenant 2 alors 𝐻 ⊂ 𝐻 ′ .
2) Soit le groupe ℤ, + et 𝐴1 = 3 . Alors le sous-groupe engendré par 𝐴1 est < 𝐴1 > = 3ℤ.
𝐴2 = 8,12 ⊂ ℤ. Alors le sous-groupe engendré par 𝐴2 est < 𝐴2 > = 4ℤ 𝑎𝑣𝑒𝑐 4 = 𝑝𝑔𝑐𝑑 8,12 .
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• Proposition
Soit (𝐺,∙) un groupe et soit ∅ ≠ 𝐴 ⊂ 𝐺 Alors :
< 𝐴 > = 𝑎1 . 𝑎2 … 𝑎𝑛 , 𝑛 ∈ ℕ∗ , ∀𝑖 = 1, 𝑛 ∶ 𝑎𝑖 ∈ 𝐴 𝑜𝑢 𝑎𝑖−1 ∈ 𝐴
• Preuve :
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• Preuve (suite) :
• Montrons l’autre inclusion 𝐻 ⊆<𝐴> .
Soit 𝑥 = 𝑎1 . 𝑎2 … 𝑎𝑛 ∈ 𝐻 et soit i compris entre 1 et n.
✓ Si 𝑎𝑖 ∈ 𝐴 , alors 𝑎𝑖 ∈< 𝐴 >.
✓ Si 𝑎𝑖−1 ∈ 𝐴 , alors 𝑎𝑖−1 ∈ < 𝐴 > et donc 𝑎𝑖 ∈ < 𝐴 >.
D’où : 𝑥 ∈ < 𝐴 > . Alors on a bien 𝐻 ⊆< 𝐴 > .
• Preuve :
• D’après la proposition précédente, les éléments de < a > sont tous de la forme 𝑎1 . 𝑎2 … 𝑎𝑛 avec 𝑎𝑖 = 𝑎 ou
𝑎𝑖−1 = 𝑎−1 pour tout i compris entre 1 et n. Donc, en simplifiant tant que c’est possible les a avec les
𝑎−1 , les éléments de < a > prennent la forme 𝑎𝑘 , 𝑘 ∈ ℤ.
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3. Ordre d’un groupe et d’un élément
• Définition 6
Soit G un groupe fini,.
On appelle ordre de G, le nombre d’éléments de G et on note ord(G) ou o(G) ou |G|.
• Définition 7
Soit G un groupe non réduit à l’élément neutre. Soit 𝑎 ∈ 𝐺.
Si le sous-groupe < a > est fini, on appelle ordre de a et on note o(a), l’ordre du sous sous-groupe < a >.
• Remarques :
1. Un groupe infini peut contenir des éléments d’ordre fini.
Considérer par exemple -1 dans le groupe (ℝ∗ ,×), il est d’ordre 2.
• Corollaire
< −1 > = (−1)𝑘 ∕ 𝑘 ∈ ℤ Soit 𝑎 ∈ 𝐺 Alors : < 𝑎 > = 𝑎𝑘 ∕ 𝑘 ∈ ℤ .
= (−1)−1 = −1, −1 0
= 1, −1 1
= −1 , … . = −1, 1
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2. o(a) = 1 si et seulement si a = e.
• Proposition
Soit 𝑎 ∈ 𝐺 différent de 𝑒 et d’ordre fini. Alors ∶
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• Proposition
Soit a un élément d’ordre fini d’un groupe G et soit n un entier strictement positif tel que 𝑎𝑛 = 𝑒.
Alors, o(a) divise n.
• Preuve
Soit m = o(a). (le plus petit entier strictement positif tq 𝑎𝑚 = 𝑒). Par division euclidienne de n par m, il existe
deux entiers k et r tels que n = km + r,
avec 0 ≤ 𝑟 < 𝑚.
Donc :
𝑎𝑛 = 𝑎𝑘𝑚+𝑟
= 𝑎𝑘𝑚 𝑒∗ 𝑎𝑟
= 𝑎𝑚 𝑘 ∗ 𝑎𝑟
= 𝑎𝑟
= 𝑒 Alors r = 0. Sinon 0 < 𝑟 < 𝑚 et ça contredit m = o(a) (c’est le plus petit entier22>0 tel
qua 𝑎𝑚 = 𝑒). D’où : 𝑚 = 𝑜(𝑎) 𝑑𝑖𝑣𝑖𝑠𝑒 𝑛
• Définition 8
Soit G un groupe.
Le groupe G est dit monogène s’il existe un élément 𝑥 ∈ 𝐺 𝑡𝑒𝑙 𝑞𝑢𝑒 𝐺 =< 𝑥 >, un tel élément est appelé générateur
de G. On dit aussi que le groupe G est engendré par x.
• Si de plus G est fini le groupe est appelé groupe cyclique et s’écrit 𝐺 = {𝑒, 𝑥, . . . , 𝑥 𝑛−1 }.
• Exemple
𝐺 = (ℤ, +) 𝑒𝑡 𝑛 ∈ ℤ 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 < 𝑛 > = 𝑘𝑛 / 𝑘 ∈ ℤ . < 1 > = 1𝑘 ∕ 𝑘 ∈ ℤ = ℤ = G
Le sous-groupe <n> de ℤ est désigné par 𝑛ℤ. < −1 > = −1 𝑘Τ𝑘 ∈ ℤ = ℤ = 𝐺
Remarquons si 𝑛 = ±1, 𝑜𝑛 𝑎 𝑛ℤ = ℤ.
Ce qui signifie que ℤ est monogène, engendré par 1 ou -1 où bien les générateurs de ℤ sont : 1 et -1.
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• Proposition
Tout groupe monogène est abélien
• Preuve
Soit G un groupe monogène 𝐺 =< 𝑥 > où 𝑥 ∈ 𝐺. < 𝑥 > = {𝑥 𝑘 Τ𝑘 ∈ ℤ}
Montrons que G est abélien : ∀𝑎, 𝑏 ∈ 𝐺 ∶ 𝑎. 𝑏 = 𝑏. 𝑎
Soient 𝑎, 𝑏 ∈ 𝐺 ∶
𝑎 ∈ 𝐺 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 ∶ ∃𝑘 ∈ ℤ ∶ 𝑎 = 𝑥 𝑘
′
𝑏 ∈ 𝐺 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 ∶ ∃𝑘 ′ ∈ ℤ ∶ 𝑏 = 𝑥 𝑘
′ ′ ′ +𝑘 ′
𝑎. 𝑏 = 𝑥 𝑘 . 𝑥 𝑘 = 𝑥 𝑘+𝑘 = 𝑥 𝑘 = 𝑥 𝑘 . 𝑥 𝑘 = 𝑏. 𝑎
D’où G est abélien.
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4. Morphismes de groupes
• Définition 9
Soient (𝐺,∗) et 𝐺′,◊ deux groupes.
Un morphisme de groupes est une application 𝑓 ∶ 𝐺 ⟶ 𝐺′ tel que :
∀𝒙, 𝒙′ ∈ 𝑮 ∶ 𝒇 𝒙 ∗ 𝒙′ = 𝒇 𝒙 ◊ 𝒇 𝒙′
▪ Morphisme = homomorphisme;
▪ Un morphisme d’un groupe dans lui-même (G=G’) = endomorphisme;
• Exemples :
• L’application 𝑓 ∶ ℝ, + ⟶ (ℝ∗+ ,×) définie par 𝑓 𝑥 = 𝑒 𝑥 est un morphisme de groupes de ℝ, + ⟶ (ℝ∗+ ,×)
′ ′
∀𝑥, 𝑥 ′ : 𝑓 (𝑥 + 𝑥′) = 𝑒 𝑥+𝑥 = 𝑒 𝑥 × 𝑒 𝑥 = 𝑓 (𝑥) × 𝑓 (𝑥′).
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• Proposition
Soit 𝑓 ∶ 𝐺 ⟶ 𝐺′ un morphisme de groupes alors :
✓ 𝑓 𝑒𝐺 = 𝑒𝐺′ ,
−1
✓ ∀𝑥 ∈ 𝐺 , 𝑓 𝑥 −1 = 𝑓 𝑥 .
• Remarque : Il faut faire attention où «habitent» les objets : 𝑒𝐺 est l’élément neutre de 𝐺, 𝑒𝐺 ′ celui de 𝐺′. Il n’y a pas de
raison qu’ils soient égaux (ils ne sont même pas dans le même ensemble). Aussi 𝑥 −1 est l’inverse de 𝑥 dans 𝐺, alors que
−1
𝑓 𝑥 est l’inverse de 𝑓 (𝑥) mais dans 𝐺′.
• Exemple :
𝑓 ∶ ℝ, + ⟶ (ℝ∗+ ,×) définie par 𝑓 𝑥 = 𝑒 𝑥
1 1
✓ Pour 𝑥 ∈ ℝ son inverse dans ℝ, + est −𝑥, alors 𝑓 −𝑥 = 𝑒 −𝑥 = 𝑒 𝑥 = 𝑓 est bien l’inverse de 𝑓 𝑥 dans (ℝ∗+ ,×) .
𝑥
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• Proposition
Soit 𝑓 ∶ 𝐺 ⟶ 𝐺′ un morphisme de groupes alors :
✓ 𝑓 𝑒𝐺 = 𝑒𝐺′ ,
−1
✓ ∀𝑥 ∈ 𝐺 , 𝑓 𝑥 −1 = 𝑓 𝑥 .
• Preuve :
✓ 𝑓 𝑒𝐺 = 𝑓 𝑒𝐺 ∗ 𝑒𝐺 = 𝑓 𝑒𝐺 ◊ 𝑓 𝑒𝐺 (car 𝑓 est un morphisme)
−1
En composant à droite par 𝑓 𝑒𝐺 on obtient :
𝑓 𝑒𝐺 ◊ 𝑓 𝑒𝐺 −1 = 𝑓 𝑒𝐺 ◊ 𝑓 𝑒𝐺 ◊ 𝑓 𝑒𝐺 −1 ⟹ 𝑒𝐺 ′ = 𝑓 𝑒𝐺 .
• Exemple :
• L’application 𝑓 ∶ ℝ, + ⟶ (ℝ∗+ ,×) définie par 𝑓 𝑥 = 𝑒 𝑥 est une application bijective. Sa bijection réciproque
𝑓 −1 : ℝ∗+ ,× ⟶ ℝ, + est définie par 𝑓 −1 𝑥 = ln 𝑥 . Par la proposition précédente nous savons que 𝑓 −1 est
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• Proposition
Soient 𝐺 et 𝐺’ deux groupes isomorphes. Alors, 𝐺 est abélien si, et seulement si 𝐺’ est abélien.
• Preuve :
Soit 𝑓: 𝐺 → 𝐺 ′ un isomorphisme.
Soient 𝑦, 𝑦 ′ ∈ 𝐺 ′ . Comme f est bijective, ∃𝑥, 𝑥 ′ ∈ 𝐺 ∶ 𝑓 𝑥 = 𝑦 𝑒𝑡 𝑓 𝑥 ′ = 𝑦′.
⟹) 𝑆𝑢𝑝𝑝𝑜𝑠𝑜𝑛𝑠 𝑞𝑢𝑒 𝐺 𝑒𝑠𝑡 𝑎𝑏é𝑙𝑖𝑒𝑛 𝑒𝑡 ⟸) 𝑆𝑢𝑝𝑝𝑜𝑠𝑜𝑛𝑠 𝑞𝑢𝑒 𝐺′ 𝑒𝑠𝑡 𝑎𝑏é𝑙𝑖𝑒𝑛 𝑒𝑡
𝑚𝑜𝑛𝑡𝑟𝑜𝑛𝑠 𝑞𝑢𝑒 𝐺 𝑎𝑏é𝑙𝑖𝑒𝑛
𝑚𝑜𝑛𝑡𝑟𝑜𝑛𝑠 𝑞𝑢𝑒 𝐺′ est abélien
𝑓 𝑥𝑥 ′ = 𝑓 𝑥 𝑓 𝑥 ′ (car f est un morphisme)
𝑦𝑦 ′ =𝑓 𝑥 𝑓 𝑥′
= 𝑦𝑦 ′
= 𝑓(𝑥𝑥 ′ ) (car f est un morphisme)
′
= 𝑦 ′ 𝑦 (car 𝐺’ abélien )
= 𝑓(𝑥 𝑥) (car G abélien )
′
= 𝑓(𝑥′𝑥)
= 𝑓 𝑥 𝑓(𝑥) (car f est un morphisme)
Et comme f est injective alors 𝑥𝑥 ′ = 𝑥 ′ 𝑥
= 𝑦 ′ 𝑦 d’où 𝐺’ est abélien
et par conséquent G est abélien
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• Propriétés
Soit 𝑓 ∶ 𝐺 ⟶ 𝐺′ un morphisme de groupes.
1) 𝑓 𝑥 𝑛 = 𝑓 𝑥 𝑛, ∀𝑥 ∈ 𝐺, ∀𝑛 ∈ ℤ.
2) Pour tout sous-groupe 𝐻 de 𝐺, 𝑓(𝐻) est un sous-groupe de 𝐺’.
3) Pour tout sous-groupe 𝐻 ′ de 𝐺′, 𝑓 −1 (𝐻′ ) est un sous groupe de G.
Où 𝑓 −1 𝐻′ = {𝑥 ∈ 𝐺 Τ𝑓 𝑥 ∈ 𝐻′}
4) Pour toute partie A de G, on a 𝑓 < 𝐴 > = < 𝑓(𝐴) >.
• Preuve :
1) Pour 𝑛 ∈ ℕ , par récurrence :
Pour 𝑛 = 0 ∶ 𝑓 𝑥 0 = 𝑓 𝑥 0 ⟺ 𝑓 𝑒𝐺 = 𝑒𝐺 ′ . 𝑣𝑟𝑎𝑖𝑒
𝑛 −1 −𝑛
𝑓 𝑥 = 𝑓 (𝑥 ) = [𝑓 𝑥 −1 ]−𝑛 = 𝑓 𝑥 −1 −𝑛
= 𝑓 𝑥 𝑛
.
✓ On a : 𝑓 𝑒𝐺 = 𝑒𝐺′ 𝑒𝑡 𝑒𝐺 ∈ 𝐻 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑒𝐺 ′ ∈ 𝑓 𝐻 .
𝑦, 𝑦 ′ ∈ 𝑓 𝐻 alors ∃𝑥, 𝑥 ′ ∈ 𝐻 ∶ 𝑓 𝑥 = 𝑦, 𝑓 𝑥 ′ = 𝑦 ′
𝐴𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑦𝑦 ′−1 = 𝑓 𝑥 𝑓 𝑥 ′ −1
∈𝑓 𝐻 𝑐𝑎𝑟 𝐻 𝑒𝑠𝑡 𝑢𝑛 𝑠𝑜𝑢𝑠 − 𝑔𝑟𝑜𝑢𝑝𝑒 𝑒𝑡 𝑥 , 𝑥 ′−1 ∈ 𝐻 Donc f(H) est un sous groupe de 𝐺′.
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• Preuve : (suite)
3) Soit 𝐻′ un sous-groupe de 𝐺′. Montrons que 𝑓 −1 (𝐻′) est un sous-groupe de 𝐺.
𝑓 −1 𝐻′ = 𝑥 ∈ 𝐺, 𝑓 𝑥 ∈ 𝐻′ .
✓ On a : 𝑓 𝑒𝐺 = 𝑒𝐺′ ∈ 𝐻 ′ ⟹ 𝑓(𝑒𝐺 ) ∈ 𝐻′ ⟹ 𝑒𝐺 ∈ 𝑓 −1 𝐻′ .
𝑥, 𝑥 ′ ∈ 𝑓 −1 𝐻′ ⟺ 𝑓 𝑥 ∈ 𝐻′ , 𝑓 𝑥 ′ ∈ 𝐻 ′ .
𝐴𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑓 𝑥𝑥 ′−1 = 𝑓 𝑥 𝑓 𝑥 ′−1 𝑐𝑎𝑟 𝑓 𝑒𝑠𝑡 𝑢𝑛 𝑚𝑜𝑟𝑝ℎ𝑖𝑠𝑚𝑒
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• Preuve : (suite)
4) Pour toute partie A de G, on a 𝑓 < 𝐴 > = < 𝑓 𝐴 >.
< 𝐴 > = {𝑥𝑦 , ∀𝑥, 𝑦 ∈ 𝐴 }
• Montrons que 𝑓 < 𝐴 > ⊆ < 𝑓 𝐴 >.
Soient 𝑥, 𝑦 ∈ 𝐴 ∶ 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑥𝑦 ∈ < 𝐴 > ⟹ 𝑓 𝑥𝑦 ∈ 𝑓(< 𝐴 >)
De plus 𝑓 𝑥𝑦 = 𝑓 𝑥 𝑓 𝑦 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑓 𝑥 ∈ 𝑓 𝐴 𝑒𝑡 𝑓 𝑦 ∈ 𝑓 𝐴
Alors 𝑓 𝑥𝑦 = 𝑓 𝑥 𝑓 𝑦 ∈ < 𝑓 𝐴 >
Ainsi : 𝑓 < 𝐴 > ⊆ < 𝑓 𝐴 >.
• Montrons que < 𝑓 𝐴 > ⊆ 𝑓 < 𝐴 > .
Soient 𝑓 𝑥 , 𝑓 𝑦 ∈ 𝑓 𝐴 ⟹ 𝑓 𝑥 𝑓 𝑦 ∈ < 𝑓 𝐴 > 𝑒𝑡 𝑥, 𝑦 ∈ 𝐴 .
Et comme 𝑓 𝑥𝑦 ∈ 𝑓 < 𝐴 >
Donc 𝑓 𝑥 𝑓 𝑦 ∈ 𝑓 < 𝐴 >)
D’où : < 𝑓 𝐴 > ⊆ 𝑓 < 𝐴 > .
Conclusion : 𝒇 < 𝑨 > = < 𝒇 𝑨 >.
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• Définition 11 : Noyau et image d’un morphisme de groupes
• Preuve :
1. Montrons que le noyau Kerf est un sous-groupe de 𝐺.
(a) 𝑒𝐺 ∈ 𝐾𝑒𝑟𝑓 𝑐𝑎𝑟 𝑓 𝑒𝐺 = 𝑒𝐺 ′ .
−1 −1
(b) Soient 𝑥, 𝑥 ′ ∈ 𝐾𝑒𝑟𝑓, 𝑓 𝑥 ∗ 𝑥 ′ = 𝑓 𝑥 ◊ 𝑓 𝑥′ = 𝑓 𝑥 ◊ 𝑓 𝑥′ −1
= 𝑒𝐺′ ◊ 𝑒𝐺−1
′ = 𝑒𝐺 ′ donc 𝑥 ∗ 𝑥
′−1
∈ 𝐾𝑒𝑟𝑓.
2. Montrons que l’image est un sous-groupe de 𝐺′.
(a) 𝑒𝐺 ′ ∈ 𝐼𝑚𝑓 𝑐𝑎𝑟 𝑓 𝑒𝐺 = 𝑒𝐺′ .
−1
(b) Soient 𝑦, 𝑦 ′ ∈ 𝐼𝑚𝑓, ∃𝑥, 𝑥 ′ ∈ 𝐺 𝑡𝑒𝑙𝑠 𝑞𝑢𝑒 𝑓 𝑥 = 𝑦, 𝑓 𝑥 ′ = 𝑦 ′ . 𝐴𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑦 ◊ 𝑦 ′ = 𝑓 𝑥 ◊ 𝑓 𝑥′ −1
−1
= 𝑓(𝑥 ∗ 𝑥 ′ ) ∈ 𝐼𝑚𝑓
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• Proposition
Soit 𝑓 ∶ 𝐺 ⟶ 𝐺′ un morphisme de groupes.
1. f est injectif ⟺ 𝐾𝑒𝑟𝑓 = {𝑒𝐺 }.
2. f est surjectif ⟺ 𝐼𝑚𝑓 = 𝐺′.
• Preuve :
𝑓 𝑒𝑠𝑡 𝑖𝑛𝑗𝑒𝑐𝑡𝑖𝑣𝑒 ∶ ∀𝑥, 𝑥 ′ ∈ 𝐸 ∶ 𝑓 𝑥 = 𝑓 𝑥 ′ ⟹ 𝑥 = 𝑥′
1. ⟹) Supposons que f est injective,
Soit 𝑥 ∈ 𝐾𝑒𝑟𝑓, 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑓 𝑥 = 𝑒𝐺 ′ 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑓 𝑥 = 𝑓(𝑒𝐺 ). Comme f est injective alors 𝑥 = 𝑒𝐺 . Donc 𝑘𝑒𝑟𝑓 = 𝑒𝐺 .
−1
𝑑 ′ 𝑜ù 𝑓 𝑥 ◊ 𝑓 𝑥 ′ = 𝑒𝐺′ 𝑒𝑡 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑓 𝑥 ∗ 𝑥 ′−1 = 𝑒𝐺′ . Ceci implique que 𝑥 ∗ 𝑥 ′−1 ∈ 𝐾𝑒𝑟𝑓.
2/ Soit 𝑔 ∶ 𝐺𝑙2 ,× ⟶ ℝ∗ ,×
𝑀 ⟶ g M = det(𝑀)
1 0 2 1
= , ,…. ≠ 𝐼2 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑓 𝑒𝑠𝑡 𝑛′ 𝑒𝑠𝑡 𝑝𝑎𝑠 𝑖𝑛𝑗𝑒𝑐𝑡𝑖𝑣𝑒.
0 1 1 1
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5. Classes modulo un sous groupe :
5.1. Relation modulo un sous-groupe
Proposition :
Soit (𝐺,∙) un groupe et H un sous-groupe de G. Pour tout couple 𝑥, 𝑦 ∈ 𝐺 on définit les relations 𝑅𝑔 et 𝑅𝑑 comme
suit :
𝒙𝑹𝒈 𝒚 ⟺ 𝒚 ∈ 𝒙𝑯 = 𝒙. 𝒉, 𝒉 ∈ 𝑯 ⟺ 𝒙−𝟏 . 𝒚 ∈ 𝑯. 𝐄𝐧 𝐧𝐨𝐭𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐚𝐝𝐝𝐢𝐭𝐢𝐯𝐞 ∶ −𝒙 + 𝒚 ∈ 𝑯
𝒙𝑹𝒅 𝒚 ⟺ 𝒚 ∈ 𝑯𝒙 = 𝒉. 𝒙, 𝒉 ∈ 𝑯 ⟺ 𝒚 . 𝒙−𝟏 ∈ 𝑯. 𝒚−𝒙∈𝑯
𝑅𝑔 et 𝑅𝑑 sont des relations d’équivalence. On les appelle relation modulo le sous groupe H.
• Preuve
✓ 𝑅𝑔 symétrique : 𝑥𝑅𝑔 𝑦 ⟺ 𝑥 −1 . 𝑦 ∈ 𝐻
⟺ (𝑥 −1 . 𝑦)−1 ∈ 𝐻 (car H est un sous-groupe)
⟺ (𝑥 −1 . 𝑦)−1 = 𝑦 −1 . 𝑥 ∈ 𝐻 ⟺ 𝑦𝑅𝑔 𝑥
• Preuve :
• Considérons les classes à droite (ou à gauche) modulo H. Ces classes forment une partition de G.
On peut supposer que le nombre de classes à droite (ou à gauche) = k (G est fini).
𝐺 =∪ 𝑥ഥ𝑖 =∪𝑘𝑖=1 𝐻𝑥𝑖 = 𝐻𝑥1 ∪ 𝐻𝑥2 ∪ 𝐻𝑥3 ∪ ⋯ ∪ 𝐻𝑥𝑘
𝐺 = σ𝑖=1..𝑘 |𝑥ഥ𝑖 | = σ𝑖=1..𝑘 |𝐻𝑥𝑖 | = 𝐻𝑥1 + 𝐻𝑥2 + ⋯ + |𝐻𝑥𝑘 |. 𝐻𝑥𝑖 = ℎ𝑥𝑖 , ℎ ∈ 𝐻 𝐻𝑥𝑖 = |𝐻|
|𝐺|
Donc : 𝐺 = σ𝑘𝑖=1 |𝐻| = 𝑘. |𝐻| On a donc 𝐻 𝑑𝑖𝑣𝑖𝑠𝑒 𝐺 ⟹ 𝑘=
𝐻
𝐺 𝐺
k n’est autre que le cardinal commun de et et est appelé indice de H dans G et est noté [G:H].
𝐻 𝑔 𝐻 𝑑
|𝑮|
Donc : ⟹ [𝑮: 𝑯] = .
𝑯
Corollaire :
Soit G est un groupe fini. Soit 𝑥 ∈ 𝐺 alors o(x) divise o(G) .
• Preuve :
• 𝑜(𝑥) = | < 𝑥 > | et < 𝑥 > est un sous-groupe de G.
Corollaire :
Soit G est un groupe fini. Soit H et K deux sous-groupes distincts d’ordre premiers entre eux. Alors 𝐻 ∩ 𝐾 = {𝑒}.
• Preuve :
• 𝐻 ∩ 𝐾 est un sous-groupe de H et de K, son ordre divise à la fois celui de H et celui de K, qui sont premiers
entre eux, c’est donc 1 alors o 𝐻 ∩ 𝐾 = 1 ⟹ 𝐻 ∩ 𝐾 = {𝑒}.
5.3. Sous groupe distingué
Définition :
Soit G est un groupe et soit H un sous-groupe de G.
On dit que H est un sous-groupe normal (ou distingué) de G, et on note 𝑯 ⊲ 𝑮 ssi 𝑹𝒈 = 𝑹𝒅
c’est-à dire les classes à gauche et à droite de x modulo H sont égales.
𝑮 𝑮 𝑮
𝑯⊲𝑮 ⟺ = et on écrit
𝑯 𝒈
𝑯 𝒅
𝑯
On a l’équivalence entre les propriétés suivantes :
𝑹𝒈 = 𝑹𝒅 ⟺ ∀𝒙 ∈ 𝑮 𝒙𝑯 = 𝑯𝒙 ⟺ ∀𝒙 ∈ 𝑮 , ∀𝒉 ∈ 𝑯 ∶ 𝒙𝒉𝒙−𝟏 ∈ 𝑯
• Preuve :
On sait que le Kerf est un sous-groupe de 𝐺.
Montrons que : 𝐾𝑒𝑟𝑓 ⊲ 𝐺 ∶ ∀𝑥 ∈ 𝐺 ∶ ∀ℎ ∈ 𝐾𝑒𝑟𝑓 , 𝑥ℎ𝑥 −1 ∈ 𝐾𝑒𝑟𝑓 (𝑎𝑢𝑡𝑟𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑑𝑖𝑡 𝑓 𝑥ℎ𝑥 −1 = 𝑒𝐺′ )
On a :
Soit 𝑥 ∈ 𝐺 , ℎ ∈ 𝐾𝑒𝑟𝑓 𝑓 𝑥ℎ𝑥 −1 = 𝑓 𝑥 𝑓 ℎ 𝑓 𝑥 −1 𝑐𝑎𝑟 𝑓 𝑒𝑠𝑡 𝑢𝑛 𝑚𝑜𝑟𝑝ℎ𝑖𝑠𝑚𝑒
= 𝑓 𝑥 𝑒𝐺 ′ 𝑓 𝑥 −1 (𝑐𝑎𝑟 ℎ ∈ 𝐾𝑒𝑟𝑓 )
= 𝑓 𝑥 𝑓 𝑥 −1
= 𝑓(𝑥𝑥 −1 ) (𝑐𝑎𝑟 𝑓 𝑒𝑠𝑡 𝑢𝑛 𝑚𝑜𝑟𝑝ℎ𝑖𝑠𝑚𝑒)
= 𝑓 𝑒𝐺
= 𝑒𝐺 ′ ⟹ 𝑥ℎ𝑥 −1 ∈ 𝐾𝑒𝑟𝑓 ⟹ 𝐾𝑒𝑟𝑓 ⊲ 𝐺
6. Groupe quotient
Définition:
𝐺
Soit H ⊲ 𝐺 . L′ensemble muni d’une loi quotient ⨪ définie par : ∀𝑥, 𝑦 ∈ 𝐺 ∶ 𝑥ҧ ⨪ 𝑦ത = 𝑥 𝑦 est appelé
𝐻
groupe quotient. 𝐺
loi dans 𝐻 loi dans 𝐺
Cette relation est indépendante des choix des représentants de x et y.
En effet, si on prend 𝑥,ҧ 𝑦ത = 𝑥ഥ′ , 𝑦ഥ′ , il s’agit de montrer que 𝑥𝑦 = 𝑥 ′ 𝑦′.
ഥ = 𝑥 ′ 𝐻 = 𝐻𝑥′
𝑥ҧ = 𝑥𝐻 = 𝐻𝑥 = 𝑥′
⟹ 𝑥𝑦 = 𝑥𝑦𝐻 = 𝑥𝐻𝑦 ′ = 𝐻𝑥 ′ 𝑦 ′ = 𝑥′ 𝑦′
𝑦ത = 𝑦𝐻 = 𝐻𝑦 = yഥ′ = 𝑦 ′ 𝐻 = 𝐻𝑦′
𝐺 𝐺
• La stabilité : soient 𝑥,ҧ 𝑦ത ∈ ∶ 𝑥ҧ ⨪ 𝑦ത = 𝑥 𝑦 ∈ .
𝐻 𝐻
𝐺
• L’associativité : soient 𝑥,ҧ 𝑦,
ത 𝑧ҧ ∈ ∶ 𝑥ҧ ⨪ 𝑦ത ⨪ 𝑧ҧ = 𝑥𝑦 ⨪ 𝑧ҧ = 𝑥𝑦𝑧 = 𝑥ҧ ⨪ 𝑦𝑧 = 𝑥ҧ ⨪ ( 𝑦ത ⨪ 𝑧).
ҧ
𝐻
𝐺
• L’élément neutre : 𝑥ҧ ⨪ 𝑒ҧ = 𝑥𝑒 = 𝑥ҧ , 𝑒ҧ ⨪ 𝑥ҧ = 𝑒𝑥 = 𝑥ҧ . 𝑒ҧ = 𝑒𝐻 = 𝐻𝑒 = 𝐻 est l’élément neutre de .
𝐻
• Preuve :
Soit 𝑓 l’application définie par
𝑮
𝒇 ∶ 𝑮 ⟶
𝑯
ഥ
𝒙⟶𝒇 𝒙 = 𝒙
Cette application est surjective par construction.
Montrons que 𝑲𝒆𝒓𝒇 = 𝑯.
𝑲𝒆𝒓𝒇 = {𝒙 ∈ 𝑮Τ𝒇 𝒙 = 𝒆 𝑮 }
𝑯
= 𝒙 ∈ 𝑮Τ 𝒙
ഥ = 𝒆ത
= 𝒙 ∈ 𝑮Τ 𝒙
ഥ = 𝒆𝑯 = 𝑯
=𝑯
Théorème : (1er théorème d’isomorphisme)
𝑮 𝑮
Pour tout morphisme f d’un groupe 𝐺 dans 𝐺’, on a : est isomorphe à Imf. On écrit : 𝑰𝒎𝒇 ≃
𝑲𝒆𝒓𝒇 𝑲𝒆𝒓𝒇
• Preuve :
𝐺
Soit 𝜑 ∶ ⟶ 𝐼𝑚𝑓
𝐾𝑒𝑟𝑓
𝑥ҧ ⟶ 𝜑 𝑥ҧ = 𝑓 𝑥
1) 𝜑 𝑒𝑠𝑡 𝑏𝑖𝑒𝑛 𝑑é𝑓𝑖𝑛𝑖𝑒 ∶ Pour 𝑥, 𝑥 ′ ∈ 𝐺 𝑥 ≠ 𝑥 ′ 𝑡𝑒𝑙 𝑞𝑢𝑒 𝑥ҧ = 𝑥ഥ′ 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝜑 𝑥ҧ = 𝜑 𝑥ഥ′ .
𝑥ҧ = 𝑥ഥ′ ⟹ 𝑥𝐾𝑒𝑟𝑓 = 𝑥 ′ 𝐾𝑒𝑟𝑓 ⟹ ∃ℎ, ℎ′ ∈ 𝐾𝑒𝑟𝑓 ∶ 𝑥ℎ = 𝑥 ′ ℎ′ ⟹ 𝑥 = 𝑥 ′ ℎ′ ℎ−1 , ℎ−1 , ℎ′ ∈ 𝐾𝑒𝑟𝑓
Par conséquent :
𝜑 𝑥ҧ = 𝜑 𝑥 ′ ℎ′ ℎ−1 = 𝑓 𝑥 ′ ℎ′ ℎ−1
= 𝑓 𝑥 ′ . 𝑓 ℎ′ . 𝑓 ℎ−1 (car f est un morphisme)
= 𝑓 𝑥 ′ . 𝑒𝐺` . 𝑒𝐺` (𝑐𝑎𝑟ℎ−1 , ℎ′ ∈ 𝐾𝑒𝑟𝑓)
= 𝑓 𝑥′
= 𝜑 𝑥ഥ′ .
• Preuve (suite) :
𝐺
Soit 𝜑 ∶ ⟶ 𝐼𝑚𝑓
𝐾𝑒𝑟𝑓
𝑥ҧ ⟶ 𝜑 𝑥ҧ = 𝑓 𝑥
ഥ = 𝜑 𝑥ҧ . 𝜑(𝑥ഥ′ ) ?
2) 𝜑 𝑚𝑜𝑟𝑝ℎ𝑖𝑠𝑚𝑒 ∶ 𝜑 𝑥ҧ ⨪ 𝑥′
ഥ = 𝜑 𝑥𝑥′ = 𝑓 𝑥𝑥 ′ = 𝑓 𝑥 . 𝑓 𝑥 ′
On a : 𝜑 𝑥ҧ ⨪ 𝑥′ = 𝜑 𝑥ҧ . 𝜑(𝑥ഥ′ )
ഥ ⟺ 𝑓 𝑥) = 𝑓(𝑥 ′ ⟺ 𝑓 𝑥 . 𝑓 𝑥 ′
3) 𝜑 𝑖𝑛𝑗𝑒𝑐𝑡𝑖𝑣𝑒 ∶ 𝜑 𝑥)ҧ = 𝜑 (𝑥′ −1
= 𝑓 𝑥′ . 𝑓 𝑥 ′ −1
ഥ.
⟺ 𝑓(𝑥𝑥 ′−1 ) = 𝑒𝐺 ′ ⟺ 𝑥𝑥 ′−1 ∈ 𝐾𝑒𝑟𝑓 ⟺ 𝑥ℛ𝑥′ ⟺ 𝑥ҧ = 𝑥′
𝐺
D’où 𝜑 est un isomorphisme (𝐼𝑚𝑓 ≃ )
𝐾𝑒𝑟𝑓
ℤ
6.1. Groupe ( ,+ഥ)
𝒏ℤ
ℤ ℤ
• Soit 𝑛 ≥ 1. Rappelons que est l’ensemble : = {0ത , 1ത , 2ത , … , 𝑛 − 1}
𝑛ℤ 𝑛ℤ
ℤ
• On définit une addition sur par : ഥ 𝑦ത = 𝑥 + 𝑦
𝑥ҧ +
𝑛ℤ
• 60 = 0ത , 61 = 1ത , 62 = 2ഥ, …
• 135 = 15 𝑐𝑎𝑟 135 = 60 × 2 + 15.
• 41 + 36 = 41 + 36 = 77 = 17.
• 135 + 50 = 185 = 5ത 𝑐𝑎𝑟 185 = 60 × 3 + 5 .
ത
• 135 + 50 = 15 + 50 = 65 = 5.
• 135 + 50 = 15 − 10 = 5ത 𝑐𝑎𝑟 50 = 60 − 10 = 60 + −10 = 0ത − 10 = −10 .
ℤ
Proposition : ഥ
,+ est un groupe abélien.
𝒏ℤ
Preuve :
L’élément neutre est 0ത .
L’opposé de 𝑥ҧ est −𝑥ҧ = −𝑥 = 𝑛 − 𝑥.
L’associativité et la commutativité découlent de celles du groupe (ℤ, +).
Remarque :
ℤ
Le groupe ഥ
,+ est un groupe cyclique (monogène + fini).
nℤ
ℤ
En effet = 𝑛 , 𝑖𝑙 𝑒𝑠𝑡 𝑓𝑖𝑛𝑖.
𝑛ℤ
ℤ ℤ
Il est engendré par 1ത ( = < 1ത >), car tout élément 𝑘ത ∈
𝑛ℤ
𝑠 ′ é𝑐𝑟𝑖𝑡 ∶ ഥ
𝑛ℤ
𝑘=ഥ
1+ഥ
1+⋯+ഥ
1 = 𝑘. ഥ
1.
k fois
Théorème 1 :
ℤ
Si (𝐺,∗) est un groupe cyclique d’ordre n, alors (𝐺,∗) est isomorphe à ഥ
,+ .
nℤ
ℤ
En d’autres termes, il n’existe, à isomorphisme près, qu’un seul groupe cyclique à n éléments, c’est ·
nℤ
• Preuve :
➢ Comme (𝐺,∗) est cyclique, alors il existe 𝑎 ∈ 𝐺 tel que 𝐺 =< 𝑎 > 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝐺 = {𝑒, 𝑎, . . . , 𝑎𝑛−1 }, avec 𝑎𝑛 = 𝑒.
ℤ
➢ Maintenant on va construire l’isomorphisme entre ( ഥ)
,+ ⟶ (𝐺,∗)
𝑛ℤ
ℤ
Soit 𝑓 l’application définie de 𝑣𝑒𝑟𝑠 𝐺 par :
𝑛ℤ
ℤ
𝒇∶ ⟶ 𝑮
𝒏ℤ
ഥ ⟼𝒇 𝒌
𝒌 ഥ = 𝒂𝒌 .
ഥ ⟹ 𝑓 𝑘ത = 𝑓(𝑘ഥ′ ) )
1. 𝑓 est bien définie : (𝑘ത = 𝑘′
ഥ ⟹ 𝑘 = 𝑘 ′ + 𝑛𝑘,
𝑘ത = 𝑘′ 𝑘∈ℤ
⟹ 𝑓 𝑘ത = 𝑎𝑘 , 𝑘∈ℤ
′
⟹ 𝑓 𝑘ത = 𝑎𝑘 +𝑛𝑘 , 𝑘∈ℤ
e
′
⟹ 𝑓 𝑘ത = 𝑎𝑘 ∗ 𝑎𝑛𝑘 , 𝑘 ∈ ℤ
′
⟹ 𝑓 𝑘ത = 𝑎𝑘 , 𝑘∈ℤ
ഥ ,
⟹ 𝑓 𝑘ത = 𝑓 𝑘′ 𝑘∈ℤ
• Preuve : (Suite)
ℤ
𝒇∶ ⟶ 𝑮
2. 𝑓 est un morphisme: (𝑓 𝑘ത +
ഥ 𝑘ഥ′ = 𝑓 𝑘ത ∗ 𝑓(𝑘ഥ′ ) ) 𝒏ℤ
ഥ ⟼𝒇 𝒌
𝒌 ഥ = 𝒂𝒌 .
′ ′
ത ഥ ഥ′
𝑓 𝑘+𝑘 = 𝑓 𝑘 + 𝑘′ = 𝑎 𝑘+𝑘 = 𝑎 ∗ 𝑎 = 𝑓 𝑘ത ∗ 𝑓 𝑘ഥ′ .
𝑘 𝑘
3. f est surjective : par construction, car pour tout élément 𝑥 ∈ 𝐺, il existe 𝑘 ∈ {1, . . . , 𝑛 − 1} tel que
𝑥 = 𝑎𝑘 = 𝑓 𝑘ത .
4. f est injective :
ℤ ℤ
Comme l’ensemble de départ et celui d’arrivée G ont le même nombre d’éléments ( = 𝑛 =|G|) et que f est
𝒏ℤ 𝑛ℤ
surjective alors f est bijective.
ℤ
• Conclusion : f est un isomorphisme entre ഥ
,+ 𝑒𝑡 𝐺,∗ .
𝑛ℤ
ℤ
Théorème : Les sous-groupes de ഥ
,+
nℤ
ℤ
Tout sous-groupe de est cyclique, c’est-à-dire engendré par un seul élément.
nℤ
• Preuve :
ℤ
Soit H un sous groupe de ഥ
,+ 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝐻 ≠ ∅ 𝑒𝑡 𝑜 𝐻 = 𝑘 ≥ 1.
nℤ
ℤ
Théorème : Les générateurs de ഥ
,+
nℤ
ℤ ℤ
Soit 𝑥ҧ ∈ ഥ . 𝑥ҧ est un générateur de
,+ ഥ si, et seulement si le représentant x de 𝑥ҧ dans {1, . . . , 𝑛} est
,+
nℤ nℤ
premier avec n (on note 𝒙 ∧ 𝒏 = 𝟏 ).
• Preuve :
ℤ
⟸) Supposons que 𝒙 ∧ 𝒏 = 𝟏 et montrons que 𝑥ҧ est un générateur de .
nℤ
Soit 𝑥 ∈ 1, … , 𝑛 𝑡𝑒𝑙 𝑞𝑢𝑒 𝑥 ∧ 𝑛 = 1 𝑜𝑢 𝑏𝑖𝑒𝑛 𝑝𝑔𝑐𝑑 𝑥, 𝑛 = 1 .
D’après l’identité de Bézout, il existe 𝑢, 𝑣 ∈ ℤ ∶ 𝑢𝑥 + 𝑣𝑛 = 1 ⟹ 𝑢𝑥 = 1 − 𝑣𝑛 ⟹ 𝑢𝑥ҧ = 1ത 𝑒𝑡 𝑑𝑜𝑛𝑐 1ത ∈< 𝑥ҧ >.
ℤ
D’où : < 𝒙
ഥ>= .
𝐧ℤ
ℤ
⟹) Supposons que 𝑥ҧ est un générateur de et montrons que 𝒙 ∧ 𝒏 = 𝟏.
nℤ
ℤ ℤ
𝑥ҧ est un génarteur de de ⟹ < 𝑥ҧ > = 0ത , 𝑥,ҧ 2𝑥,ҧ … , 𝑛 − 1 𝑥ҧ = Par l’identité
nℤ nℤ
ℤ ℤ
de Bézout
Et comme est engendré par ഥ1 c ′ est − à − dire < 1ത > = 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 < 1ത > = < 𝑥ҧ >
nℤ nℤ
ഥ > = 𝒌. 𝟑
<𝟑 ഥΤ𝒌∈ℤ
ℤ
= 0. 3ത = 𝟎
ഥ, 1. 3ത = 𝟑 ഥ, 3. 3ത = 𝟗
ഥ, 2. 3ത = 𝟔 ഥ=𝟏
ഥ, 4. 3ത = 𝟏𝟐 = 𝟒
ഥ , 5. 3ത = 𝟏𝟓 = 𝟕
ഥ, 6. 3ത = 𝟏𝟖 = 𝟐 ഥ =
ഥ, 7. 3ത = 𝟐𝟏 = 𝟓
𝟖ℤ
ℤ ℤ
ഥ > = 𝒌. 𝟓
<𝟓 ഥΤ𝒌∈ℤ = , ഥ > = 𝒌. 𝟕
<𝟕 ഥΤ𝒌∈ℤ = .
𝟖ℤ 𝟖ℤ