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de Besançon
Lancel Serge. La céramique punique d'époque hellénistique. In: Céramiques hellénistiques et romaines. Tome II. Besançon :
Université de Franche-Comté, 1987. pp. 99-138. (Annales littéraires de l'Université de Besançon, 331);
https://www.persee.fr/doc/ista_0000-0000_1987_ant_331_1_1696
LA CÉRAMIQUE PUNIQUE
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En face d'un matériel surabondant, rassemblé pour la première fois, la démarche de P. Cintas a consisté, pour
l'essentiel, à établir une classification (son Atlas des formes) de type morphologique : vases sans anse, vases à anses
(horizontales, verticales, etc.), vases de formes particulières (guttus, askoi), objets à feu (lampes, brûle-parfums). A
cet Atlas était joint un Répertoire des provenances qui, au regard de chaque numéro de la classification, indiquait la ou
les provenances des objets correspondants et une datation approximative. L' Atlas comportant plusieurs centaines de
numéros distincts, le parti adopté avait deux conséquences l'une, heureuse, de permettre d'embrasser d'un seul
:
regard, en feuilletant quelques dizaines de pages, la plus grande partie du matériel connu à l'époque et de le situer
dans une chronologie; la seconde, plus fâcheuse, de multiplier les variantes d'une même forme, au point qu'on a
peine, parfois, à cerner avec netteté certaines formes, même parmi les plus caractéristiques (par exemple, l'oenochoé
à embouchure trilobée, si caractéristique des tombes des VII e-VIe siècles, et dont le profil varie peu, flotte entre les
numéros 150 et 160 de Cintas Céramique punique, pi. XII et p. 115-117). En outre, ce grand rassemblement de la
:
céramique punique comportait des lacunes : les unguentaria étaient laissés de côté, pour le motif d'une évolution
identique tout autour du bassin de la Méditerranée {Céramique punique, p. 488 et Sanctuaire punique de Sousse {= Revue
Africaine, 1947), p. 72, note 171); étaient également absents les plats et assiettes, écartés en raison d'une "histoire
imprécise" (Céramique punique, p. 490) et pour lesquels était simplement faite référence au classement typologique proposé
par D. Harden {The Pottery from the Precinct ofTanit at Salammbô, Carthage, dans Iraq, IV, 1937, p. 82-85). Il convient
d'ajouter que la totalité du matériel étudié par P. Cintas était d'origine funéraire (nécropoles et, dans une
100 S. LANCEL
moindre mesure, aires sacrificielles) : comme il le remarquait lui-même (Céramique punique, p. 20), la fouille d'habitat
n'avait pas encore, à la date de son travail, été pratiquée dans le domaine punique, ou débutait à peine. Même si l'on
admet avec lui {Céramique punique, p. 20) que la "vaisselle rituelle des tombes" était "prélevée sur celle des vivants", on
peut estimer que l'image ainsi obtenue d'un mobilier céramique est presque nécessairement incomplète.
En 1970, la parution du livre d'A. M. Bisi, La ceramica punica. Aspetti e problemi, marquait Y aggiornamento
nécessaire, après vingt années de fouilles et de publications relatives au demeurant beaucoup moins à Carthage et à
son territoire immédiat qu'à diverses provinces africaines et méditerranéennes du monde punique. La démarche de
Mme Bisi apparaissait d'emblée fondamentalement différente de celle de P. Cintas. Reprenant et complétant un essai
de classification précédent (L'irradiazione semitica in Sicilia in base ai dati ceramici dei centrifenicio-punici dell' isola,
dans Kokalos, 13, 1967, p. 30-60, spécialement p. 35-40), l'étude s'attachait d'abord à définir un petit nombre de "formes
communes à tout le monde punique" (La ceramica punica, p. 30) : 16 profils de base étaient ainsi retenus, avec
indication des numéros correspondants chez P. Cintas (sauf pour le n°5), ainsi que celle de la fourchette chronologique
d'attestation de ces "formes-types", sur la base des données antérieures revues à la lumière des travaux récents (La
ceramica punica, p. 30-34). Observons d'abord que ces "formes-types" mêlent toutes les catégories d'objets (sans
distinction : amphores, pichets, oenochoés, lampes, askoi), qu'elles n'ont pas été classées en fonction de critères
morphologiques (ni revendiqués, ni apparents), et qu'elles n'ont pas été non plus définies spécialement par rapport aux
données chronologiques (cf. PI. 21). Toute typologie résulte d'un choix, mais, dans le cas de la typologie retenue par
A. M. Bisi, les raisons de ce choix n'apparaissent pas clairement.
Ces remarques faites, il convient de souligner les principaux apports de ce livre, qui sont d'abord de fournir un
aperçu très complet sur les céramiques recueillies — et sans doute le plus généralement produites— dans les diverses
provinces du monde punique : Afrique du Nord (en particulier, à part Utique, les "comptoirs" des côtes algéroises, ora-
naises et marocaines), Espagne, Sardaigne, Sicile, Malte. Ce panorama lui-même met en évidence, plus encore que
des "variantes" d'une même forme d'une même région à l'autre, une véritable différenciation des produits qui sont
attestés sur des aires semblablement "puniques" d'un côté et de l'autre de la Méditerranée occidentale. Une chose
devient claire à consulter les planches sur lesquelles Mme Bisi a rassemblé les vases les plus caractéristiques de chacun
des sites recensés : de façon non surprenante, cette différenciation s'accentue à mesure, non pas qu'on s'éloigne de
Carthage, mais qu'on descend dans le temps. En fait, un véritable "tronc commun" de la céramique punique,
nettement individualisé, n'est vraiment perceptible qu'à époque archaïque et haute, du VUPau VPsiècle. Alors, les
quelque sept ou huit formes les plus caractéristiques des tombes carthaginoises comme des strates les plus anciennes du
tophet de Salammbô se retrouvent, à très peu de variantes près, à Utique, Rachgoun, Trayamar, Almunecar, Motyè
(A. M. Bisi, La ceramica punica, pi. X, XI, XII, XVI, XVII, XXVI, XXVII). Et les travaux et publications les plus récents
confirment la solidité de ces constantes en Andalousie comme en Sicile (Jardin, Toscanos, Trayamar : MadriderMitt.,
1972, 1975, 1977; Madrider Beitràge, Bd. 4, 1975. - Motyè : Mozia IX, 1978). Plus tard, à partir du Vesiècle, - sinon même
dès le VIesiècle — des divergences se font jour et vont vite s'accentuer. Elles sont dues pour partie à ce qu'on a appelé,
parfois, des "attardements provinciaux" (le mot est de P. Cintas, dans Fouilles puniques à Tipasa, p. 30) : par exemple, le
"vase-chardon", forme 7 de Mme Bisi (formes 1 à 7 de P. Cintas) est attesté dans des tombes de Tipasa datables du Ve
au II "siècle avant notre ère (cf. Bull. d'Arch. Alg., III, 1968, p. 124-125) et souvent également à Rachgoun et à Tanger,
alors qu'il n'est attesté nulle part ailleurs et qu'à Carthage même il ne figure que dans les niveaux les plus anciens du
tophet. Signalons aussi que des formes évoluées du "vase-chardon" sont présentes dans la péninsule ibérique
(cf. J. J. Jully, Koinè commerciale et culturelle phénico-punique et ibéro-languedocienne en Méditerranée occidentale à l'âge
du fer, frànsArch. Esp. de Arq., 48, 1975, p. 32-35). Cette notion d'"attardement provincial" nécessiterait elle-même une
explication. Des attestations regroupées comme celles que nous venons d'évoquer à propos du "vase-chardon" des
côtes algériennes et marocaines suggéreraient l'influence de cultures indigènes, sans que le jeu en soit toujours clair.
Enfin, et dès le IVe siècle, au plus tard, dans le domaine des formes "fermées", les profils "classiques" s'imposent un
peu partout dans les "ambiances" puniques : par exemple, formes d'oenochoés, d'olpès et de lagynoi à Monte Sirai, en
Sardaigne (Monte Sirai l, Rome, 1964, pi. XXXIII et XXXV) et aux Andalouses, sur la côte oranaise (G. Vuillemot,
Reconnaissances aux échelles puniques d'Oranie, Autun, 1965, p. 190-191; A. M. Bisi, La ceramica punica, pi. XIII).
On comprend dans ces conditions que Mme Bisi, dans la conclusion de son ouvrage, fasse l'aveu — aveu que la
plupart de ceux qui se sont occupés de cette céramique pourraient contresigner— du peu de considération par elle
LA CÉRAMIQUE PUNIQUE D'ÉPOQUE HELLÉNISTIQUE 101
accordé à la céramique punique d'époque hellénistique : "Etant donné que la plus grande partie de la production vas-
culaire punique postérieure au V e siècle est faiblement caractérisée, dans la mesure où il est très difficile de déceler la
persistance des formes de base du répertoire archaïque, tandis que prédominent quasiment partout de banales
imitations des formes grecques contemporaines, nous l'avons moins mise en évidence, n'en traitant de façon analytique
que dans les cas où l'on peut observer des "attardements" de formes plus anciennes elles-mêmes directement reliées
aux modèles syro-palestiniens et chypriotes" (La ceramica punica, p. 191). S'en tenir à cette position très restrictive
— qui revient à décider qu'il n'y a pour ainsi dire plus de céramique punique qui mérite encore ce label passé le Ve
siècle —, c'est se condamner à ignorer la partie pourtant la plus originale — on verra que nous laissons de côté les
productions puniques tardives qui se donnent ouvertement pour des imitations (de céramique à vernis noir,
notamment) — d'une production qui représente la part de très loin majoritaire des céramiques que les fouilles mettent
au jour sur des sites puniques, et d'abord à Carthage même.
De fait, il est temps d'essayer de combler une lacune que déplorait récemment un des participants à la
campagne internationale de fouilles patronnée par l'Unesco sur le site de Carthage : "Malheureusement, aucun corpus de
céramique punique d'époque classique et tardive établi de façon stratigraphique et soigneusement daté n'a encore été
publié" (L. E. Stager, dans Annual oftheAm. School of Oriental Research, 43, 1978, p. 169). Les publications des résultats
obtenus sur les différents chantiers de fouilles de cette campagne internationale vont bientôt faire connaître une vaste
gamme de produits de céramique punique tardive (III-II e siècles), notamment dans les séries, encore maintenant les
plus mal connues, provenant des niveaux d'habitat. C'est seulement ces publications une fois faites que sera possible
une synthèse sur la céramique punique tardive de Carthage, et plus largement sur la céramique punique d'époque
hellénistique, en y intégrant les apports de publications relatives à d'autres sites puniques. Parmi ces chantiers, le chantier
français de la colline de Byrsa a permis de recueillir, dans ses niveaux puniques autres que funéraires, une masse
abondante de matériel céramique. Ce matériel est imprécisément daté (pour l'essentiel entre la fin du IVesiècle et le milieu
du II e siècle) quand il provient du remblai rapporté sur les couches de démolition punique, plus précisément daté dans
les niveaux stratifiés : entre la fin du IV e et le début du II e siècle pour les niveaux d'ateliers métallurgiques, de la
première moitié du II esiècle — et parfois plus précisément encore du deuxième quart du II esiècle — pour les niveaux
d'habitat (sur ce matériel, cf. déjà Byrsa I et Byrsa II (— coll. de l'Ecole Française de Rome, vol. 41), Rome, 1979 et 1982; cf.
aussi C.R.A.I., 1978, p. 300-331 et 1981, p. 156-193). Parmi ce matériel, une première présentation ordonnée et classée de
la céramique punique se voudrait comme l'ébauche de la synthèse qu'il faudra entreprendre quand tous les éléments
en seront rassemblés.
Quelques mots d'abord sur les modalités de cette présentation. La céramique punique, et en particulier la
céramique punique tardive, ne se présente pas comme un produit standardisé. Alors qu'à l'époque archaïque une
partie au moins du répertoire phénico-punique offre de façon courante des caractéristiques techniques (pâte, engobe red
slip) qui lui confèrent une certaine homogénéité, à basse époque la production céramique de tradition punique est une
production de céramique commune que ne distingue aucune recherche particulière dans l'élaboration de la pâte, non
plus que dans l'application d'un vernis ou engobe. Assez fréquente —mais moins fréquente et nettement plus
"simpliste" qu'à l'époque classique cf. à ce sujet les justes remarques d'A. M. Bisi, La ceramica punica, p. 71 et 75-76 — est la
:
présence de "repeints", le plus souvent sous la forme de rubans ou de filets monochromes. Mais, comme l'expérience
montre qu'un décor peint peut figurer ou ne pas figurer sur une même forme, il convient de ne pas faire de ces
éléments de décor, considérés comme "facultatifs", un critère discriminant. Cela dit, la production céramique punique
d'époque hellénistique comporte cependant quelques séries standardisées dans lesquelles on s'est efforcé de
reproduire localement des céramiques de "diffusion universelle" (entendons des produits omniprésents en Méditerranée
occidentale), surtout des céramiques à vernis noir, attiques, puis "campaniennes". Dans la mesure où ce sont là des
copies, plus ou moins conformes, de produits importés largement diffusés, on ne les prendra pas ici en considération.
On s'en tiendra donc à des séries de "céramique commune" et, dans ces conditions, seuls des critères morphologiques
peuvent être retenus pour ce classement véritablement "préliminaire".
L'inventaire des formes qui suit fera apparaître que la céramique punique tardive est une céramique défective
(et ceci ne tient pas au caractère lui-même partiel de cet inventaire !), une céramique à laquelle il a toujours manqué
certaines formes adaptées à certaines fonctions : à l'époque archaïque, ses lacunes principales (vases à boire, gobelets)
ont été comblées par des produits grecs importés (par exemple, les kotyles protocorinthiens, puis corinthiens, de la fin
102 S. LANCEL
du VIII e siècle au début du VI e); à époque tardive, c'est la céramique hellénistique à vernis noir qui remplit pour
l'essentiel ces fonctions, mais aussi en ce qui concerne les assiettes et les plats.
Dans cet essai de classement typologique de la céramique punique tardive de Byrsa, nous nous inspirons à la
fois des principes et des critères retenus par J.-P. Morel pour son classement des formes de la céramique campanienne
(cf. J.-P. Morel, Céramique campanienne : les formes (= B.E.F.A.R., vol. 244), Rome, 1981). Cependant, le présent
classement ne pouvait s'exercer de façon aussi rigoureuse ni aussi détaillée dans la mesure où le matériel punique tardif de
Byrsa est exclusivement un matériel provenant de fouilles d'habitat, donc un matériel retrouvé dans un état très
fragmentaire : il ne présente qu'exceptionnellement des formes complètes, en particulier dans le cas des objets de
moyenne et de grande dimension. Il s'ensuit que bien souvent la présence ou l'absence de certains éléments
discriminants dans la forme postulée (une anse, par exemple, ou le type du pied, ou encore l'existence même de ce pied) ne
peut être affirmée de façon sûre. Un simple coup d'œil sur les documents d'illustration montrera que dans quelques
cas l'analyse morphologique n'a pu s'exercer que de façon très partielle (examen des bords et de la partie supérieure de
la vasque ou de la panse du vase).
Nous avons donc adopté une numérotation de base à trois chiffres — au lieu de quatre dans la classification de
J.-P. Morel— , dans laquelle le premier chiffre, celui des centaines, détermine une catégorie largement définie, celui
des dizaines faisant référence à un critère distinctif de genre, au sein de cette catégorie. Le chiffre des unités, suivi
d'une lettre a, b, c, etc., permet de préciser encore le classement. Enfin, les exemplaires qui figurent sur les planches
d'illustration et qui sont la base de ce classement sont désignés par l'ensemble des éléments composant le classement
suivi d'un numéro de référence individuel. Ex. : F 121bl (PI. 1)= Byrsa, A.158.25 (cf. Byrsa II, p. 56, fig. 66), cette
dernière référence si l'objet ou fragment a déjà été publié.
Cette catégorie est de loin majoritaire dans cette céramique punique tardive de Byrsa. On y constate des
formes qui n'ont pas d'équivalent dans le répertoire "classique" et tout d'abord un profil de "patère" qui dérive
directement d'une forme du répertoire phénico-punique le plus ancien.
121bl = Byrsa, A.158.25 (cf. Byrsa II, p. 56, fig. 66). Pâte et surface beiges; filets brun-rouge. Diamètre bord:
150/160 mm. Date: IVe-IIIe siècles.
121b2 = Byrsa, A.123.2 (cf. Byrsa I, p. 93, fig. 56). Pâte et surface ocres; traces de repeints rouges sur le godet et la
face interne du bord. Diam. bord: 145mm. Date: IV-IIIe siècles.
Tous ces exemplaires proviennent de niveaux postérieurs à la nécropole archaïque (VIP-début VIe siècles) et
antérieurs au niveau d'habitat du début du IIe siècle. Dans les premiers temps de l'époque hellénistique, la forme
survit encore, mais ne va pas tarder à disparaître.
Cette forme de patère, qui a pu être utilisée en guise de couvercle, est la forme M 1-7 de D. Harden {ThePottery
from thePrecinct ofTanit at Salammbô, Carthage, dans Iraq, IV, 1, 1937, p. 84-85 et fig. 7). On la trouve à Tipasa (Algérie)
dans des tombes datées entre le IVe et le IIe siècles (cf. S. Lancel, dans Tipasitana III, B.A.A., III, 1968, p. 135-136 et fig.
112-114); à Monte Sirai (Sardaigne), dans des contextes funéraires des ΙΙΙ-ΙΓ siècles (F. Barreca, dans Monte Sirai I,
Rome, 1964, p. 45 et pi. XXXV). A Leptis Magna (Libye), cette forme de petite patère est aussi attestée dans des
contextes funéraires du IVe siècle (E. De Niro et G. Fiorentini, dans Quaderni di Archeologia délia Libia, 9, 1977, p. 22 et 29).
Cette forme est bien représentée par un grand plat creux, apode, muni d'une assise large (131), dont le bord
affecte plusieurs profils, le plus caractéristique — et le plus fréquent — étant celui qui présente deux méplats nettement
séparés par une arête (131d). Le plus souvent, la pâte est gris foncé (ou gris-verdâtre) au cœur, nettement feuilletée,
avec une surface blanchâtre à gris verdâtre clair.
131a : bord plutôt plat immédiatement après le ressaut de la carène; extrémité du bord un peu sinueuse; le fond,
quand il est conservé, montre un léger sillon sur la face externe, près du centre.
131al = Byrsa, A.150.16 (cf. Byrsa I, p. 218-219 et fig. 63). Pâte ocre rosé à brun, un peu feuilletée, surface
blanchâtre. Diam. bord : 420mm. Date: lère moitié du IIe siècle.
131b : bord bombé plus ou moins franchement arrondi.
131bl = Byrsa, A.171.1 (cf. Byrsa II, p. 28, fig. 20). Pâte verdâtre, feuilletée, surface blanchâtre. Diam. bord : 400/
410mm. Date: 2e quart du IIe siècle.
131b2 = Byrsa, A.171.2 (cf. Byrsa II, p. 28, fig. 20). Pâte verdâtre, feuilletée, surface blanchâtre. Diam. bord : 260-
270 mm. Date: 2e quart du IIe siècle.
131b3 = Byrsa, A.158.37 (cf. Byrsa II, p. 57, fig. 66). Pâte verdâtre au cœur, feuilletée, blanchâtre en surface.
Diam. bord : 300/320 mm. Date: IVMIP siècles.
131c : bord bombé nettement arrondi et plus ou moins franchement plongeant.
131cl = Byrsa, A.173.33 (cf. Byrsa II, p. 40, fig. 43). Pâte couleur brique, feuilletée, surface rosâtre. Diam. bord :
330/340 mm. Date: 2e quart du IIe siècle.
131c2 = Byrsa, A.173.32 (cf. Byrsa II, p. 40, fig. 43). Pâte et surface ocre rosé. Diam. bord : 330/340 mm. Date:
2 e quart du IIe siècle.
131c3 = Byrsa, A.172.59 (cf. Byrsa II, p. 108, fig. 131). Pâte couleur brique au cœur, surface beige. Diam. bord:
340 mm. Date: 2e quart du IIe siècle.
131d : bord à deux facettes plates (parfois même un peu concaves) nettement séparées par un angle bien marqué.
131dl = Byrsa, A.171.3 (cf. Byrsa II, p. 28, fig. 20). Pâte verdâtre, surface blanchâtre. Diam. bord. : 500/510 mm.
Date: 2e quart du IIe siècle.
131d2 = Byrsa, A.171.4 (cf. Byrsa II, ibid.). Pâte verdâtre, surface blanchâtre. Diam. bord: 400/410 mm. Date:
2 e quart du IIe siècle.
104 S. LANCEL
C'est cette dernière variante, 13 ld, qui apparaît la plus massivement représentée et la plus caractéristique de
cette forme de grands plats (diamètre toujours supérieur à 300 mm, atteignant souvent 450 et même 500 mm) attestée
par un nombre considérable d'exemplaires. Les repeints (filets et rubans jaune clair, par exemple) sont exceptionnels.
Le profil de ce grand plat se fixe assez tard (sans doute vers la fin du IIIe siècle), un exemplaire comme 131b3 pouvant
être considéré comme précurseur. Faut-il chercher l'origine de cette forme dans une production du Latium du début
et du milieu du IIP siècle (cf. la forme Morel F 1323)?
Alors qu'à Byrsa cette forme paraît fréquente (cf. déjà J. Ferron et M. Pinard, dans Cahiers deByrsa, IX, 1960-
1961, p. LXXV), elle ne l'est pas sur les sites carthaginois ou puniques en général, ce qui confirmerait une apparition
très tardive, limitée à des niveaux de la première moitié du second siècle, comme les niveaux d'habitat de Byrsa.
Signalons cependant sa présence à Carthage même dans des niveaux mal datés (IIP-IP siècles) de la fouille danoise
(cf. S. Dietz et S. Trolle, Premier rapport préliminaire sur les fouilles danoises à Carthage (1975 et 1977), dans Working
Papers of the Nat. Muséum of Denmark, s.d. [1979], p. 57, n° 32 et p. 68, n° 70 et 95).
Cette forme est également fréquemment représentée par un plat à la vasque plus profonde que le précédent,
très fréquemment décoré de rubans et filets peints (genre 140). Aucun fragment retrouvé ne permet de préciser la
forme de l'assise, très probablement apode, comme celle de la forme précédente.
141 : bord à bourrelet, méplat du bord horizontal ou faiblement incliné, faisant avec le rebord de la vasque un angle
marqué (méplat incliné vers l'extérieur: 141a; horizontal: 141b; incliné vers l'intérieur: 141c).
141al = Byrsa, A.158.30 (cf. Byrsa H, p. 57 et fig. 66). Pâte couleur brique au cœur, beige en surface. Diam. bord :
240/250 mm. Date: IVe-IIIe siècles.
141bl = Byrsa, A3. 7. Date: IIP-IIe siècles.
141b2 = Byrsa, A.74.6. Pâte verdâtre au cœur, beige en surface, rubans et filets rouges sur le méplat du bord et la
face interne de la vasque. Diam. bord : 250 mm. Date: lère moitié du IIe siècle.
141b3 = Byrsa, B.50.2. Date: IIP-IP siècles.
141cl = Byrsa, A.l. Date: IIP-IP siècles.
141c2 = Byrsa, A.240.4. Pâte couleur brique, surface ocre clair; filets rouges sur la face interne. Diam. Bord:
260 mm. Date: IIP-IP siècles.
142 : le méplat du bord, horizontal ou faiblement incliné (vers l'extérieur: 142a; vers l'intérieur: 142c, est séparé du
rebord de la vasque par une arête ou par un petit bourrelet plus ou moins marqué.
142al = Byrsa, A.l. Date: IIP-IP siècles.
142bl = Byrsa, A.18. Date: IIP-IP siècles.
142cl = Byrsa, A.18. Date: IIP-IP siècles.
Dans la mesure où les fragments conservés permettent d'en estimer le diamètre, il s'agit d'un plat creux
d'assez grandes dimensions (autour de 250 mm). Il est assez faiblement attesté dans les niveaux d'habitat de la première
moitié du IIe siècle, et les exemplaires mis au jour proviennent surtout du remblai rapporté, ce qui n'autorise pas une
datation précise. Les exemplaires de comparaison font défaut dans les publications de référence.
Ce genre est représenté par une forme de "mortier" apode, à parois souvent épaisses, le bord de la vasque,
assez creuse, étant constitué par un bourrelet ou un épaississement très marqué.
LA CÉRAMIQUE PUNIQUE D'ÉPOQUE HELLÉNISTIQUE 105
151 : bord à bourrelet de profil triangulaire, souvent rehaussé de peinture, soit sur le rebord externe, soit sur le rebord
interne.
151al = Byrsa, A. 178. 19 (cf. Byrsa II, p. 131 et fig. 169). Pâte ocre, surface beige, stries sur le rebord externe.
Diam. bord : circa 280 mm. Date: 2e quart du IIe siècle.
151bl = Byrsa, A.323.8 (cf. Byrsa II, 223 et fig. 289). Pâte couleur brique, surface blanchâtre, large ruban rouge sur
le rebord externe. Diam. bord: 320/330 mm. Date: IVe siècle.
151cl = Byrsa, A.5. Date: IIP-IP siècles.
151c2 = Byrsa, A. 152.48 (cf. Byrsa II, p. 90 et fig. 108). Pâte et surface ocre clair. Diam. bord: 320/330 mm.
Date: 2e quart du IIe siècle.
151c3 = Byrsa, A.171.17 (cf. Byrsa II, p. 28 et fig. 22). Pâte chamois, surface beige. Diam. bord: 180mm. Date:
2e quart du IIe siècle.
152 : bord à bourrelet arrondi extérieurement, avec une gorge plus ou moins marquée sous le rebord; parfois simple
épaississement (dans le cas d'un objet en céramique modelée).
152al = Byrsa, A.158.31 (cf. Byrsa II, p. 57 et fig. 66). Pâte grise au cœur, beige en surface. Diam. bord: 280/
290 mm. Date: IVe-IIIe siècles.
152bl = Byrsa, A.323.6 (cf. Byrsa II, p. 223 et fig. 289). Pâte couleur brique, surface beige à saumon, repeints
rouges sous le rebord. Diam. bord : 260/270 mm. Date: IVe siècle.
152cl = Byrsa, A.173.43 (cf. Byrsa II, p. 41 et fig. 44). Pâte gris foncé au cœur, à gros dégraissant siliceux, surface
lissée brun clair; traces de feu sur la face externe. Diam. bord : 440/450 mm. Date: 2e quart du IIe siècle.
Il n'est pas certain que cette forme soit toujours celle d'un "mortier". Les fragments conservés sont la plupart
du temps trop partiels pour permettre une identification certaine de la fonction. Dans le cas d'objets de petites
dimensions (151c3), on peut penser aussi bien à une jatte profonde. Et l'objet 152cl (=A.173.43), en céramique modelée, est
sûrement un plat à feu. On constate par ailleurs que les exemplaires qui peuvent être considérés plus nettement
comme des "mortiers" (151al, 151bl, 152bl) ont une large dispersion chronologique.
Ce genre est représenté par une abondante série de fragments qui ne fournissent que des profils de bords — et
très peu de la paroi attenante —, ce qui restreint beaucoup le champ de l'hypothèse sur la forme générale et la fonction
de ces vases. Il semble cependant que la majorité d'entre eux (dans les grandes dimensions) soient des plats à feu — ou
encore des réchauds. Certains fragments — avec des diamètres de bord nettement plus modestes — peuvent être ceux
de patères.
171 : plusieurs variantes de petits plats apodes qui ont pu, éventuellement, faire aussi office de couvercles. Le "godet"
central est très nettement séparé du bord, plat et plus ou moins incliné vers l'intérieur, par une arête saillante.
Plus que la profondeur de la vasque, c'est le caractère plus ou moins saillant de cette arête et le degré
d'inclinaison du bord qui permettent d'individualiser des variantes.
171al = Byrsa, A.233.12. Pâte ocre à brique, feuilletée, surface chamois. Diam. bord : 180 mm. Date : IIIe-IIe siècles.
1 7 1 b 1 = Byrsa, A.231.12. Pâte ocre, gris clair au cœur, feuilletée, chamois en surface. Diam. bord: 170 mm.
Date: III e-IIe siècles.
171cl = Byrsa, A.242.4. Pâte et surface verdâtres. Diam. bord: 200 mm. Date: IIIe-IIe siècles.
On constate qu'aucun fragment de cette forme ne provient des niveaux d'habitat datés de la première moitié
du IIe siècle, ce qui est un premier indice que la forme a pu disparaître à la fin du IIIe siècle. Forme très peu attestée par
ailleurs de "plat à poisson" (?) ou bien bien plutôt forme très évoluée de "brule-parfums" (cf. Cintas, Céramique
punique, pi. LI, n° 107, daté IIP-IP siècles)?
172 (PI. 7) : une deuxième "espèce" du genre à "bords plats" est constituée par de nombreuses variantes d'une forme
de "pelvis" dont le bord, séparé de la vasque par une arête faiblement saillante, et sur un plan horizontal ou
plus ou moins incliné vers l'extérieur, a pour fonction de faciliter la préhension et de faire office d'anses.
Ce bord, sur sa face supérieure, est le plus souvent décoré de repeints, rouge-brun à noir, figurant des
chevrons, des feuilles stylisées, ou encore des rinceaux. C'est l'angle du bord par rapport à l'horizontale qui
permet de définir des variantes 172a : bord pratiquement horizontal; 172b bord plongeant
:
172a3 = Byrsa, A.30.15. Pâte grise au cœur, ocre clair en surface, repeints rouges en arête de poisson.
Diam. bord : 270mm. Date: lère moitié du IIe siècle.
172a4 = Byrsa, A.230.5. Pâte ocre, feuilletée, surface chamois, repeints de feuilles stylisées rouges. Diam.
bord: circa 190 mm. Date: IIP-IP siècles.
172bl = Byrsa, A.159.10 (cf. Byrsa II, p. 60 et fig. 68). Pâte et surface couleur brique. Diam. bord: circa
240 mm. Date: IIP siècle.
172b2 = Byrsa, A.264.2. Pâte et surface beiges, feuilles stylisées rouges. Diam. bord: circa 450 mm.
Date: III e-IP siècles.
172b3 = Byrsa, A.73.14. Pâte et surface ocre clair, filets rouges. Diam. bord : circa 430 mm. Date: 2e quart
du IIe siècle.
172b4 = Byrsa, A.252.1. Pâte couleur brique, surface beige, feuilles stylisées rouges par groupes de deux.
Diam. bord : circa 440 mm. Date: IIP-II e siècles.
172cl = Byrsa, A. 70.13. Pâte verdâtre feuilletée, surface beige; décor: rameau d'olivier stylisé non peint,
mais incisé avant cuisson. Diam. bord : circa 420 mm. Date: 2e quart du IIe siècle.
Cette catégorie, faiblement représentée, est aussi celle pour laquelle les critères de distinction font le plus
défaut. On doit y ranger toute une série de tasses et de petits bols qui apparaissent apodes, dans la mesure où les
fragments conservés permettent cette constatation. Pour un même profil de panse, l'objet peut avoir une anse (211bl) ou
n'en avoir pas (21 lai) : on fera donc de l'existence d'une anse un critère seulement secondaire. On ne peut au
demeurant exclure que certains de ces petits vases aient pu avoir deux anses.
211 : petits vases apodes, à carène assez marquée, à bord non rentrant, non "biseauté".
211al = Byrsa, A.75.8. Pâte saumon, surface blanchâtre; anse très probablement absente. Diam. bord: 100 mm.
Date: 2e quart du IIe siècle.
21 Ia2 = Byrsa, A.29.18. Pâte saumon, surface beige; probablement une anse, non conservée. Diam. bord : 100 mm.
Date: lère moitié du IIe siècle.
21 Ia3 = Byrsa, A.172.23 (cf. Byrsa II, p. 108, fig. 129). Pâte grisâtre au cœur, blanchâtre en surface. Diam. bord :
230/240 mm. Date: 2e quart du IIe siècle.
21 lbl = Byrsa, A.172.24 (cf. Byrsa II, p. 108, fig. 129). Pâte grisâtre au cœur, blanchâtre en surface, une anse
horizontale affleurant au niveau du bord. Diam. bord : 110 mm. Date: 2e quart du IIe siècle.
212 : petits vases apodes à carène marquée extérieurement, à bord "biseauté" intérieurement. Repeints fréquents
sur la face interne.
212al = Byrsa, A.30.9. Pâte saumon, surface beige à ocre clair; filet rouge sur le rebord interne. Diam. bord:
195 mm. Date: lère moitié du IIe siècle.
212a2 = Byrsa, A.158.29 (cf. Byrsa II, p. 57, fig. 66). Pâte ocre, surface beige; rubans et filets bruns sur le rebord et
le fond interne. Diam. bord : 170/180 mm. Date: IVe-IIP siècles.
212a3 = Byrsa, A.175.43 (cf. Byrsa II, p. 129, fig. 159). Pâte et surface verdâtres. Diam. bord : 180 mm. Date: lère
moitié du IIe siècle.
108 S. LANCEL
212bl = Byrsa, A. 179.72 (cf. Byrsa II, p. 141, fig. 175). Pâte et surface beiges. Diam. bord : circa 240 mm. Date: lère
moitié du IIe siècle.
271 (PI. 8) : petits bols apodes ou à pied court annulaire. Carène plus ou moins marquée. Bord légèrement rentrant.
271al = Byrsa, A.277.1. Pâte et surface blanc-verdâtre. Diam. bord: circa 110 mm. Date: IIP-IP siècles.
271bl = Byrsa, A.74.5. Pâte verdâtre en cœur, blanchâtre en surface; une anse attestée (possibilité d'une
deuxième?). Diam. bord : 120 mm. Date : 2e quart du IIe siècle.
271b2 = Byrsa, A.173.41 (cf. Byrsa II, p. 40-41, fig. 39 et 41). Pâte ocre rosé, surface ocre rosé à chamois, traces de feu
sur le fond interne et externe. Diam. bord : 103 mm. Date: 2e quart du IIe siècle.
272 (PI. 9) : tasses (?) ou petits bols (apodes ?) à bords rentrants, panse arrondie et rebord "biseauté" intérieurement.
272al = Byrsa, A.30.10. Pâte ocre, surface chamois. Diam. bord: 210 mm. Date: lère moitié du IIe siècle.
272a2 = Byrsa, A.l. Date: ΙΙΓ-ΙΓ siècles.
272bl = Byrsa, B.50.3. Date: IIP-IP siècles.
273 (PI. 9) bord non "biseauté", plus ou moins rentrant.
:
1. Genre 310 : série des grandes amphores "siluriformes" (PL 10, 11 et 12)
(Formes Cintas 312/313, 314 et 315 le système de numérotation que nous avons adopté permet au demeurant une
:
des fragments de grands conteneurs recueillis dans les niveaux puniques tardifs de Byrsa. La pâte
en est uniformément de couleur brique, dure, très cuite, un peu feuilletée, la surface en général beige
à blanchâtre.
Le modelé du bord de ce pavillon largement évasé présente d'infinies variantes qui peuvent toutefois
être regroupées en deux "espèces" :
312 : bord à bourrelet ou épaississement simple plus ou moins plongeant. L'épaississement du bord par rapport à la
paroi du col est parfois souligné par un listel plus ou moins accentué extérieurement.
312al = Byrsa, A.151.34 (cf. Byrsa I, p. 222, fig. 70). Listel nettement saillant. Diam. ext. bord: 200 mm. Date:
2e quart du IIe siècle.
LA CÉRAMIQUE PUNIQUE D'ÉPOQUE HELLÉNISTIQUE 109
312bl = Byrsa, A.151.32 (cf. Byrsa I, p. 222, fig. 70). Listel marqué, peu saillant. Diam. ext. bord: 216 mm.
Date: 2e quart du IIe siècle.
312b2 = Byrsa, A. 150.74 (cf. Byrsa I, p. 217, fig. 59). Date: lère moitié du IIe siècle.
312b3 = Byrsa, A.150.76 (cf. Byrsa I, p. 217, fig. 59). Date: lère moitié du IIe siècle.
312b4 = Byrsa, A.150.78 (cf. Byrsa I, p. 217, fig. 59). Date: lère moitié du IIe siècle.
312b5 = Byrsa, A.150.77 (cf. Byrsa I, p. 217, fig. 59). Date: lère moitié du IIe siècle.
312b6 = Byrsa, A.150.79 (cf. Byrsa I, p. 217, fig. 59). Date: lère moitié du IIe siècle.
312cl = Byrsa, A.150.75 (cf. Byrsa I, p. 217, fig. 59). Bord presque sans bourrelet, très évasé et plongeant. Date:
lère moitié du IIe siècle.
313 : l'embouchure est encore plus évasée, et les diamètres du bord externe varient entre 270 et 320 mm. Le listel sous
le rebord disparaît complètement et le bourrelet du bord présente un modelé tourmenté, très variable, souvent
prolongé par une excroissance (313b) ou encore par un profil à deux mâchoires (313c) : c'est la "tête de cheval",
appellation parfois donnée à ces profils très caractéristiques de ce type d'embouchure d'amphore punique tardive
le plus répandu dans tout le bassin occidental de la Méditerranée.
313al = Byrsa, A.150.68 (cf. Byrsa I, p. 217, fig. 60). Date: lère moitié du IIe siècle.
313bl = Byrsa, A.151.33 (cf. Byrsa I, p. 222, fig. 70). Diam. ext. bord: 210 mm. Date: lère moitié du IIe siècle.
313b2 = Byrsa, A.150.66 (cf. Byrsa I, p. 217, fig. 60). Date: lère moitié du IIe siècle.
313cl = Byrsa, A.150.67 (cf. Byrsa I, p. 217, fig. 60). Date: lère moitié du IIe siècle.
313c2 = Byrsa, A.150.69 (cf. Byrsa I, p. 217, fig- 60). Date: lère moitié du IIe siècle.
Cette amphore est présente sur la plupart des sites de Méditerranée occidentale à partir de la fin du IIIe siècle,
et sa fabrication dans le domaine punique africain a continué très sensiblement après la chute de Carthage (typologie
de référence : outre Cintas 312/313, Mafia C2, forme 1 de J. M. Van der Werff : cf. Amphores de tradition punique à
Uzitta, dans BaBesch, 52-53, 1977-1978, p. 172; forme 13a de A. M. Bisi.
314 (PI. 11): il s'agit d'une amphore de grande taille (plus d'un mètre de hauteur) et étroite, sans col, avec, pour
embouchure, un rétrécissement du haut de la panse terminé par un bord légèrement rentrant, marqué par un
simple bourrelet ou épaississement. Ce type est minoritaire, et même rare.
314al = Byrsa, A.28.29. Pâte verdâtre, surface blanchâtre. Haut. : 1 m,20; diam. int. de l'emb. : 120 mm. Date:
2e quart du IIe siècle.
Ce type d'embouchure, très peu attesté (cf. cependant, en Sardaigne, Monte Si rai IV, Rome, 1967, p. 71 et fig. 9,
n° 110 et à Uzitta (Tunisie) avec une datation de la lère moitié du 1er siècle : J. H. Van der Werff, Uzitta. Matériel de
fouil es d'une cité antique en Tunisie centrale, Utrecht, 1982, p. 316, pi. 12, 17), difficile à mettre en parallèle avec une forme de
référence déjà répertoriée — l'assimilation avec la forme Cintas 314 est incertaine — pourrait être considéré comme une
variante de la forme suivante.
315 (PI. 12) : II s'agit d'une grande amphore (hauteur comprise entre 1 m et 1,20 m, diam. du corps au niveau de
bouchure compris entre 200 et 300 mm) sans col, comme la précédente, mais dont le bord nettement rentrant fait
en général avec la partie supérieure du corps un angle droit, dont la saillie est encore le plus souvent accusée par
le modelé de la face supérieure du bord. C'est cette variante très anguleuse (315c) qui est la plus caractéristique
de cette forme et de loin la plus fréquente, par rapport aux variantes moins "anguleuses" 315a et b. La pâte de ces
amphores est indistinctement rouge brique au cœur, très cuite, dure, souvent feuilletée; la surface est d'aspect
rosâtre à rouge brique, parfois blanchâtre.
315al = Byrsa, A.175.40 (cf. Byrsa II, p. 129 et fig. 159). Diam. int. emb. : 110 mm. Date: 2e quart du IIe siècle.
110 S. LANCEL
:
Méditerranée occidentale entre IVe et le IIe siècle.
3. Genre à épaule marquée — profil bitronconique —, col haut et large, bord évasé (PL 15).
363 : il s'agit d'une imitation des petites amphores de production attique de style "West Slope" (cf. Morel, forme
3632), avec une conception très simplifiée du "pied" et un modelé de la panse plus nettement bitronconique.
363al = Byrsa, A.28.7. Pâte ocre à saumon au cœur, beige en surface. Haut. : 160 mm; diam. ext. emb. : 160 mm.
Date : lere moitié du IIe siècle.
La forme n'apparaît pas très fréquente sur les sites tardo-puniques; cf. pourtant un exemplaire de
comparaison très proche aux Andalouses (Algérie), dans un contexte daté de la fin du IIe siècle avant J.-C. : G. Vuillemot,
Reconnaissances aux échelles punique d'Oranie, p. 353 et A. M. Bisi, La ceramica punica, pi. XIII, 17. On ne peut la
confondre avec la forme Cintas 327/328 (ou 331/332), beaucoup plus ancienne.
371 : forme de canthare à deux anses verticales appliquées haut (attache inférieure au niveau de l'épaulement de la
panse).
371al = Byrsa, A.74.3. Pâte verdâtre, feuilletée au cœur, chamois à blanchâtre en surface. Diam. bord : 260 mm.
Date: 2e quart du IIe siècle.
371a2 = Byrsa, A.171.10 (cf. Byrsa II, p. 28, fig. 21). Pâte rosée au cœur, blanc-verdâtre en surface. Diam. bord :
210 mm. Date: lère moitié du IIe siècle.
371bl = Byrsa, A3. Même profil, mais bord dépourvu de bourrelet. Date: ΙΙΓ-ΙΡ siècles.
371cl = Byrsa, A3. Même profil, mais bord nettement évasé. Date: III e-II e siècles.
371c2 = Byrsa, A.3. Même profil, mais bord légèrement évasé et repeints sur la face externe du vase. Date : IIIe-
IIe siècles.
372 : l'anse conservée a son attache supérieure au niveau du bord et l'attache inférieure vient s'appuyer plus bas. Une
deuxième anse n'est pas certaine. L'embouchure n'est pas évasée. La forme apparaît assez sensiblement
différente, mais la partie conservée est insuffisante pour permettre un classement sûr.
372al = Byrsa, A.30.32. Pâte saumon, feuilletée, surface chamois. Date: lère moitié du IIe siècle.
La forme paraît peu attestée sur les sites puniques connus. On peut admettre, à titre provisoire, sa dérivation à
partir d'un profil de canthare comme la forme Morel 3722.
Le critère discriminant principal de cette catégorie est constitué par les deux anses horizontales. Ces deux
anses sont de fait attestées (ou aisément postulable pour la seconde d'entre elles) dans le cas des "marmites" 441 et 442.
En revanche, l'existence de ces anses n'est pas constatée sur beaucoup de fragments de vases classés dans cette
catégorie, et elle n'est supposée que par hypothèse. C'est en particulier le cas des vases à bord rentrant et à panse
apparemment sphérique de la planche 17 (cf. des exemplaires de comparaison aux Andalouses (Algérie) : G. Vuillemot,
Reconnaissances..., fig. 70, p. 181). Le classement proposé dans leur cas est provisoire. Une analyse comparative plus
complète pourrait amener à transférer certains de ces fragments dans la catégorie des "vases sans anses, profonds ou
fermés".
Bord comportant un ressaut interne permettant la pose d'un couvercle non débordant. Nous ne classons pas
ici les très nombreux exemplaires des deux variantes principales de la "marmite hellénistique" de diffusion
universelle, dont les caractéristiques techniques sont remarquablement stables, tout autant que les profils : parois fines, pâte
couleur brique, bien cuite, sonnante, parfois légèrement feuilletée, à fin dégraissant blanc, surface gris foncé sur la
face externe (cf. par exemple, Byrsa II, p. 29-30 et fig. 23 et 24). Les exemplaires pris ici en considération ne doivent
même pas être tenus pour ceux de vases imitant ces céramiques de grande diffusion. Il s'agit de produits à parois
sensiblement plus épaisses, que leurs caractéristiques techniques rattachent nettement à la tradition de la céramique
punique commune. Les points communs aux deux séries (profil du bord, anses accolées ou en faible relief, proches du
bord) tiennent aux similitudes de fonction.
441 : "marmite" ventrue, dont le diamètre de bord n'est pas le diamètre maximum; légères variantes dans le profil du
bord.
112 S. LANCEL
441al = Byrsa, A.171.16 (cf. Byrsa II, p. 28, fig. 21). Pâte et surface ocres. Diam. bord : 240/250 mm. Date: lère
moitié du IIe siècle.
441bl = Byrsa, A.158.35 (cf. Byrsa II, p. 57, fig. 65). Pâte beige feuilletée, surface beige à saumon. Diam. bord :
170/180 mm. Date: IV Mil e siècles.
441b2 = Byrsa, A.176.20 (cf. Byrsa II, p. 121, fig. 147). Pâte et surface ocres. Bord : circa 240 mm. Date: 2e quart
du IIe siècle.
442 : "marmite" plus évasée, dont le diamètre maximum est atteint au bord.
442al = Byrsa, A.159.9 (cf. Byrsa II, p. 60, fig. 68). Pâte grise au cœur, couleur brique en surface; larges traces de
suie sur la face externe. Date: IIIe siècle.
442bl : Byrsa, B.707.65. Date: IIIe siècle.
2. Formes de "jattes" profondes dont le bord est conçu pour recevoir un couvercle débordant. Il n'est pas
certain que ces formes aient été dotées d'anses (443 : PI. 16).
443al = Byrsa, A. 178.20 (cf. Byrsa II, p. 133, fig. 169). Pâte et surface verdâtres. Diam. bord: circa 330 mm.
Date: 2e quart du IIe siècle.
443bl = Byrsa, A.30.19. Pâte et surface blanc-verdâtre. Décor ajouré de losanges sous le ressaut du bord externe.
Diam. int. du bord : circa 210 mm. Date: lère moitié du IIe siècle.
3. Formes d'urnes pansues, "sphériques", ou encore de stamnoi ou de petits dolia. Silhouette pansue, bord
souvent plat, ménageant une embouchure nettement plus étroite que le diamètre maximum du vase. L'existence d'anses
est hypothétique (445 à 448 : pi. 17).
445a : bord étroit, légèrement ourlé vers l'extérieur. Repeints assez fréquents sur le haut de la paroi externe,
sous le bord.
445al = Byrsa, A.173.47 (cf. Byrsa II, p. 41, fig. 44). Pâte couleur brique clair, feuilletée, surface beige; filets
rouges sous le rebord externe. Diam. bord : 130 mm. Date: 2e quart du IIe siècle.
445a2 = Byrsa, A.l. Date: ΙΙΡ-ΙΓ siècles.
445a3 = Byrsa, A.173.37 (cf. Byrsa II, p. 40, fig. 44). Pâte grise au cœur, rosée en surface. Diam. bord : circa
160 mm. Date : 2e quart du IIe siècle.
445b : même profil, ou panse encore plus large. Surtout, bord en "ruban" (ourlé vers l'extérieur) assez large,
souvent décoré de repeints.
445bl = Byrsa, A.3. Date: IIIe-IIe siècles.
445b2 = Byrsa, A.232.3. Pâte couleur brique clair au cœur, feuilleté, surface chamois, repeints rouges. Diam.
int. bord : 130 mm. Date: III e-II e siècles.
445b3 = Byrsa, A.30.13. Pâte ocre, feuilletée, surface ocre à beige clair, repeints rouges. Diam. int. bord:
140 mm. Date: lere moitié du IIe siècle.
LA CÉRAMIQUE PUNIQUE D'ÉPOQUE HELLÉNISTIQUE 113
447al = Byrsa, A.250.1. Pâte ocre, feuilletée, surface beige, repeints rouge-brun. Diam. bord : 170 mm. Date:
ΙΙΡ-ΙΓ siècles.
448al = Byrsa, A.277.3. Pâte et surface blanc-verdâtre. Décor imprimé avec perforations. Diam. bord:
circa 450 mm. Date: IIIe-IIe siècles.
Cette catégorie est d'abord représentée par des cruches à embouchure ronde de silhouettes diverses, parmi
lesquelles prédominent :
521 : formes à anses dont l'attache supérieure se raccorde au niveau de l'embouchure, mais sans être nettement
surélevées par rapport à cette embouchure. Le profil de l'embouchure détermine des variantes. Dans la série très
nombreuse des petits cruchons (521c) le fond peut être plat ou annulaire.
521al = Byrsa, A.28.6. Pâte et surface beige à blanc-verdâtre. Haut. : 210 mm. Date: lère moitié du IIe siècle.
521bl = Byrsa, A. 158.36 (cf. Byrsa II, p. 57, fig. 65). Pâte couleur brique clair au cœur, beige en surface. Date : IVe-
IIIe siècles.
521cl = Byrsa, A.74.4. Pâte ocre au cœur, beige en surface. Haut. : 113 mm. Date: 2e quart du IIe siècle.
Ces formes 521 correspondent aux formes Cintas 104 et 143. Il s'agit de formes particulièrement fréquentes
parmi les formes fermées dans les niveaux puniques tardifs, notamment sur les sites africains (par ex. aux Andalouses
et à Tipasa (Algérie) : G. Vuillemot, Reconnaissances, p. 190-191 et fig. 73. S. Lancel, dans Bull. d'Arch. Alg., III, 1968,
p. 132 et fig. 105).
541 : formes de "lécythes"; panse bitronconique plus ou moins nettement carénée, col long et étroit sur lequel vient se
raccorder l'attache supérieure de l'anse sensiblement au-dessous de l'embouchure (PL 18).
541al = Byrsa, A.375. Pâte verdâtre au cœur, blanchâtre en surface. Date: lère moitié du IIe siècle.
C'est la forme Cintas 98 ter, peut-être inspirée de formes à vernis noir de production italienne (cf. formes
Morel 5454 et 5461); cf. à Tipasa (Algérie) : S. Lancel, dans Bull. d'Arch. Alg., III, 1968, p. 132, fig. 106.
Cette catégorie comporte également des formes de chopes et de gobelets, notamment (PL 15) :
551 : profil très caractéristique, avec cette dépression qui se creuse dans la panse au niveau de l'anse, entre les deux
attaches, pour faciliter la préhension.
551al = Byrsa, A.258.1. Pâte et surface verdâtres. Haut. : 110 mm. Date: ΙΙΓ-ΙΓ siècles.
114 S. LANCEL
Plusieurs fragments de cette forme ont été recueillis à Byrsa dans des niveaux bien datés de la lère moitié du
IIe siècle. C'est la forme Cintas 61 (cf. aux Andalouses (Algérie), G. Vuillemot, Reconnaissances, p. 190 (fig. 72, n° 31) et
p. 381).
552al = Byrsa, A.174.8 (cf. Byrsa II, p. 43 et fig. 50). Pâte et surface beige-verdâtre. Date: 2e moitié du IIIe siècle.
553al = Byrsa, A.5. Date: IIIe-IIe siècles.
On rangera dans cette catégorie, tout d'abord, une forme bien représentée dans la céramique commune de
grand module des niveaux puniques tardifs de Byrsa, celles des :
781 : bassins, qui présentent un bord de profil triangulaire à surface supérieure plate et horizontale.
781al = Byrsa, A.368. Pâte verdâtre au cœur, blanc-beige en surface. Diam. bord: 350 mm; haut. : 180 mm.
Date: lère moitié du IIe siècle.
781a2 = Byrsa, A. 152.60 (cf. Byrsa II, p. 90, fig. 108). Pâte ocre au cœur, feuilletée, surface beige-chamois.
Diam. bord : 300/310 mm. Date: 2e quart du IIe siècle.
782 : forme de grand bassin de profil différent. La paroi de la vasque présente, sous le rebord, une carène, au-dessus de
laquelle une gorge assez marquée facilite la préhension du vase.
782al = Byrsa, A.176.18 (cf. Byrsa II, p. 121, fig. 147). Pâte ocre au cœur, surface beige. Diam. bord : circa 340 mm.
Date : 2e quart du IIe siècle.
782bl = Byrsa, A.72.18. Pâte chamois, beige clair en surface. Diam. bord : 480 mm. Date :2e quart du IIe siècle.
782b2 = Byrsa, A.214.1. Pâte et surface couleur brique clair. Diam. bord: circa 200 mm. Date: ΙΙΡ-ΙΓ siècles.
783 : le rebord est nettement plus développé et parfois plongeant. Une gorge (ou ressaut) est ménagée sur le bord
interne, peut-être pour recevoir un couvercle.
783al = Byrsa, A.171.13 (cf. Byrsa II, p. 28, fig. 21). Pâte rosée au cœur, feuilletée, blanc-verdâtre en surface.
Diam. bord: 220/230 mm. Date: lère moitié du IIe siècle.
783a2 = Byrsa, A. 175.32 (cf. Byrsa II, p. 128, fig, 160). Pâte couleur brique au cœur, surface beige. Diam. bord : 220/
230 mm. Date: 2e quart du IIe siècle.
783bl = Byrsa, A.178.21 (cf. Byrsa II, p. 133, fig. 169). Pâte ocre au cœur, surface blanchâtre. Diam. bord : 250 mm.
Date: 2e quart du IIe siècle.
Ce vase en forme de grenade n'était sans doute pas un objet autonome : il a pu servir de pommeau de
préhension pour un grand couvercle.
1 1 : fonds externes comportant au moins un ressaut, auquel correspond sur la face externe du pied une carène plus ou
moins marquée. Bourrelet retroussé vers le haut à la base du pied; plan de pose large, légèrement oblique.
liai = Byrsa, A.146.5 (cf. Byrsa I, p. 201 et fig. 25). Pâte couleur brique au cœur, surface blanchâtre. Diam. base :
99 mm. Date: lère moitié du IIe siècle.
llbl = Byrsa, A.171.23 (cf. Byrsa II, p. 29, fig. 22). Pâte couleur brique au cœur, surface blanchâtre. Diam. base :
97 mm. Date: lère moitié du IIe siècle.
12 : fond externe à cavité simple, plus ou moins sinueuse. Modelé arrondi, soit concave, soit convexe, de la face
externe du pied. Plan de pose étroit, avec bourrelet retroussé simple ou double.
12al = Byrsa, A.150.9 (cf. Byrsa I, p. 218 et fig. 52). Pâte chamois, traces de vernis noirâtre. Diam. base : 86 mm.
Date: lère moitié du IIe siècle.
12bl = Byrsa, A.150.8 (cf. Byrsa I, p. 218 et fig. 52). Pâte couleur brique clair au cœur, surface blanchâtre. Diam.
base : 102 mm. Date: lère moitié du IIe siècle.
116 S. LANCEL
Conclusion.
Le présent inventaire morphologique de la céramique punique tardive de Byrsa n'est pas complet. On
constatera par exemple que les balsamaires ou unguentaria n'y figurent pas, provisoirement écartés pour la raison déjà
alléguée par P. Cintas d'une évolution identique de cette catégorie d'objets tout autour du bassin de la Méditerranée (on
peut les réduire à deux types, globulaire ou fusiforme cf. Byrsa H, fig. 13a, 42, 146a, 167d, 170b). On pourra s'étonner
:
par ailleurs qu'une forme aussi fréquente sur tous les sites puniques tardifs que l'oenochoé à embouchure trilobée (ou
pincée), avec ses multiples variantes, soit absente de cet inventaire : la raison ici est matérielle, les nombreux tessons
d'embouchures trilobées recueillis dans la fouille de Byrsa étant trop fragmentaires pour permettre de fixer des
formes.
Nous le disions en commençant, cette contribution n'est encore qu'une esquisse. Elle a cependant chance
d'être utile, dans la mesure où elle rassemble l'essentiel d'un matériel très dispersé, injustement négligé et, dans
l'ensemble, mal connu.
Serge LANCEL
LA CÉRAMIQUE PUNIQUE D'ÉPOQUE HELLÉNISTIQUE 117
PLANCHE 1
121a1
121 a2
121 b1 121a3
121b2
118 S. LANCEL
PLANCHE 2
0 M M 5
131a1
131d1 131d2
LA CÉRAMIQUE PUNIQUE D'ÉPOQUE HELLÉNISTIQUE 119
PLANCHE 3
141 b2 142b1
141c2 142ç 1
120 S. LANCEL
PLANCHE 4
151a1
Ai
151c1
151 b1
151c2 151c 3
152b1 152C1
LA CÉRAMIQUE PUNIQUE D'ÉPOQUE HELLÉNISTIQUE 121
PLANCHE 5
162c1 162d1
162a2 162a3
122 S. LANCEL
PLANCHE 6
171a1
171 b1
171C1
LA CÉRAMIQUE PUNIQUE D'ÉPOQUE HELLÉNISTIQUE 123
PLANCHE 7
172b3
124 S. LANCEL
PLANCHE 8
211a1
211a 2
211b1
271a1 212a3
212b1
271 b1
271 b2
LA CÉRAMIQUE PUNIQUE D'ÉPOQUE HELLÉNISTIQUE 125
PLANCHE 9
272a1
272a2
273a1
272b1
274a1
273 b1
273a3 273a 4
273a2
126 S. LANCEL
PLANCHE 10
312b2 3l2c1
312a1
312b1
313b-c1 0 _ _ 5
312b6
312b4
313b 2 313c1
313a1 313c2
LA CÉRAMIQUE PUNIQUE D'ÉPOQUE HELLÉNISTIQUE 127
PLANCHE 11
314a1 0 2 10
128 S. LANCEL
PLANCHE 12
315c 5
315c 4
315c2 315c1
315a1 315b1
LA CÉRAMIQUE PUNIQUE D'ÉPOQUE HELLÉNISTIQUE 129
PLANCHE 13
361a1
362a1
130 S. LANCEL
PLANCHE 14
0 _ _ 5
371 ai
371 b1
371d
371 a 2
371c2 372a1
LA CÉRAMIQUE PUNIQUE D'ÉPOQUE HELLÉNISTIQUE 131
PLANCHE 15
363a1
552a1
551a1 553a1
132 S. LANCEL
PLANCHE 16
442a1 442b1
I43a1
941a1
443b1
LA CÉRAMIQUE PUNIQUE D'ÉPOQUE HELLÉNISTIQUE 133
PLANCHE 17
445a1 445a2
446a1
446b1
134 S. LANCEL
PLANCHE 18
521b1
521a1
521c1
521c
541a1
LA CÉRAMIQUE PUNIQUE D'ÉPOQUE HELLÉNISTIQUE 135
PLANCHE 19
0 -_ mm 5
781a2
781a1
783a1
782a 1
782b1
783a2
782b2 783b1
136 S. LANCEL
PLANCHE 20
911a1 912a1
912c1 912b1
913a1
/
I
12a1 12b1
LA CÉRAMIQUE PUNIQUE D'ÉPOQUE HELLÉNISTIQUE 137
PLANCHE 21