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MANUSCRITES
DE LIMOGES
DITES
MANUSCRIT DE i638
<1
~R.OPRtETÉt)EL'ÈBItBCK,
ANNALES
MANUSCRITES
I) E L IMO GES
DITES
MANUSCRIT DE 1638
Publiéessousles auspicesdela
PAR
1
EMILE RUBEN, FÉLIX ACHARD
PAUL DUCOURTIEUX
1
Membres de cette Société.
LIMOGES
M"V"H.DUCOURTIEUX', ÉDITEUR
M DCCC LXTUt
Telles sont les deux questions que nous nous sommes po-
sées et auxquelles il nous est d'autant plus difficile de ré-
pondre que, d'une part, nous sommes dans l'impossibilité
de connaître les manuscrits que possèdent les anciennes
familles du département: et que, d'autre part, l'inûdélité des
copistes à reproduire les textes qu'ils avaient sous les yeux
créent entre les diEérents manuscrits copiés sur le même
original des différences inappréciables. Tantôt le copiste
allongeait ou écourtait ujn passage et, dans le premier cas,
il laissait des blancs qu'il remplissait plus tard (1), tantôt
il supprimait complétement certaine partie du manuscrit,
comme nous l'avons fait ressortir pour le ~aKK~cr~ Legros.
Les différents auteurs limousins nous donnent le titra ou
des extraits de quinze manuscrits à peu près conformes au
nôtre. Nous avons divisé ces manuscrits en deux caté-
gories la première comprenant les manuscrits dont nous
ne connaissons que le titre ou des extraits de si peu d'im-
portance, quil est bien difficile de se faire une opinion sur
eux; la seconde comprenant ceux dont l'importance des
extraits ou la faculté que nous avons eu de les consulter nous
ont permis d'appuyer plus sérieusement nos observations.
PREMIÈRE CATÉGORIE.
DEUXIEME
CATÉGORIE.
(t; f. les notes des pages 61, S9, ~9, )5i. tSO et 182.
{2)f')esnotesd€Spagcs27tf'tM8.
Y!t
« A Monseigneur
FIN.
PÉTINIAUD. a
1660.
» A ce manuscrit est attaché, au moyen d'une épingle, un
feuillet in-12, bonne écriture, relatant des événements pos-
térieurs à 1638. Nous avons corrigé les dernières pages de
nos Annales d'après ce feuillet.
M Voici doux notices sur Jean de Lavaud
« LAVAUD(Jean), procureur au présidial de Limoges en
15! 2, fit des recherches et une étude particulière de l'his-
? toire do notre province; traduisit en français une chroni-
)) que. de Limoges composée en latin par un moine de
M Saint-Martial, l'an 1271, et la continua jusqu'en 1512.
H Lavaud dédia son ouvrage à M. de Bermondet, seigneur
M deSaint-Laurent-sur-Gorre, de la Quintaine et à M. Plé-
)) uavayre, conseiller du roi et président au siège présidial
)) de Limoges.
» Son ouvrage n'a jamais vu le jour, et nous avons
"ii!
)' remarqué que Lavaud avait peu de gont et encore tnoins'
M de Critique. Les erreurs fourmillent dansj'autem'. qu'il a
» traduit et dans les additions qu'il y a faites; Tanna-
» liste de Limoges a voulu se servir de ces mémoires en leaf
)< corrigeant, mais il l'a fait avec très peu de succès.
f~aHa/~de BaMte-FtM~, M" 24, -m&rdi ~4'mars 18t2.)
« Jean LAVAUD/néau Grand-Bourg, mort en 1512, procu-
» re.ur au présidial de Limoges, est auteur .d'une. C~<MH?M<?
» de Limoges depuis son origine jusqu'à 1512, ouvrage
» pou estimé de l'auteur des ~nKa~M tht ~&MO:~M. qui a
» relevé plusieurs erreurs de cette CA?'c;ngM6Qu'il. A pnisE
» POURBASEDESON TRAVAIL,» (JOCLMETTOK,NMfOM'Cde la
~rc/M, t. II, p. 100.)
» JeandeLavaud n'est pas mort, comme le dit JouIIietton,
en 1512, puisqu'il a dédié sa C/M'OMKj'uc a Gauthier de Ber-
mondet (i), lieutenant-général au siège prësidial de Limo-
ges, et que le siège a été créé en '.i55i. » (iy~ note de
jf. ~M6en contient tout ce qui prccMë ~M;' MM. Lavaucl.)
Si nous ne connaissons pas le nom du moine de Saint-
Martial qui a le premier rédigé cette C/M'oHM~uc,nous con-
naissons du moins son traducteur. Nos ~Ma~M ressem-
blent comme fonds à ce manuscrit; mai.s la forme et la.
disposition des faits sont souvent très diSércntes, Elles res-
semblent bien davantage au feuillet in-12_at-taché avec une
épingle, dont il est parlé. Ce qui semblerait indiquer que
celui qui possédait ce manuscrit, en 1638, avait connaissance
de nos Annales.
Nous devons à l'obligeance de M. Robert de Lastcyrie les
renseignements suivants « Nous n'avons pas à Paris de
') manuscrit offrant le même texte que Ic~a)UMcn'f~e t638~i
)' mais eu revanche nous avons quatre copies du manuscrit
H de Lavnud. Les trois promu'rc's portent, à la Bibiiothcqu&
MÉMOIRES
E~!FORME D'HISTOIRE DE LIMQSES-,
CONTENANTL'OaMINË ET LES ANTIQUITÉS
DU LIMOUSIN, ÊCtUTSE~ 1556 OU ENVIRON
s
Ot't après 1568 Mu~~H~~t, ou encore MM~HïM~ ~'a't 1506.'
(<)~.)csnotcsdcspac;cs!86,398ct.30t.
XIX
» Cette date, les lignes ci-dessus en ont fait justice.
» Quant au nom PmuÈKE DE LA GARDELLE, nous avons
a quelques raisons d'y voir une révélation.
MNous connaissons trois Périere écrivains
» f Un Jean Périere, jésuite, mort en 1713, d'après la
H B~o~e~ue /~o~</Me du P. Lelong (1)
» 2° Un autre Périère, chanoine de Saint-Martial (2),
Mauteurs tous les deux d'oraisons funèbres remarquables;
» 3° Et enfin un Henri de Périere, sieur de La Gardelle,
» auquel les Annales de la NaMte-Fïentte, dans le n" du
a 15 janvier 1813, ont consacré une courte notice biogra-
» phique. « Ce seigneur de La Gardelle, y est-il dit, est une
» des lumières de notre barreau. On a de cet auteur une
)) ~araM~Me prononcée eH.l'audience de let Sénéchaussée et siége
Mp;'<~d<a~ de LtMO~M. sur la prMemta~OK et ~apM~ca~SH
« des lettres de {?'M haut et très puissant prince Henri de La
» Tour-d'Auvergne, vicomte de Turenne, maréchal de Fronce,
x pour le ~OMt)e/'netHe?z!du Haut et Ba~îmoM~~t, le 5 jan-
» vier i654.) A Limoges, chez Mal Chapoulaud, in-12. »
» Comme on le voit, ces trois Périère étaient des hommes
» lettrés. C'étaient aussi, au moins deux d'entre eux, des
)) hommes de talent, ainsi qu'on peut s'en assurer par la
PUISSA PREMIÈREFONDATION
[LIVRE PREMIER.]
Au Lecteur, sattut,
[Usurpateurs Loppes,
de Limoges. Savarry,
Heringue,
Bogis, mary de Saincte Ode,
Eude,
Vueyfert,
Hunault.
Le premier Ranutphe,
'2 Guithaume premier,
3 EbMesi~,
4 Ebbes~,
S Cuilbaume Hugues2°. B eus), sonffèt'e EMes
é\'esque de Limoges.
6 Gui!ï)aume~, surnon)méTeste-d'Estoupe.
7 Gnyi~,
2 Alhonus, .ieSMt-MmtM)~
FMM!~S.
1 Vualia,
2 Théodorict,
3 Thurismodus,
4 Théodoric,
3 Koric,
6 Alaric,
(1) Pour cette liste et les suivantes, voir Bouche), .i;!i!t~< 'r/J~M'-
laine, cpitogup.
–i3–
Rois de France.
7 Clovis,
8 Clodomires,
9 Clottaire,
10 Gontrand,
1i Sig!sbert,
12 Chitdebert,
13 Théodebert et Théodoric ensemble~
14 Ctottaire2,
1S Héribert,
16 Dagobert,
17
î Clovis 2,
18 Clottaire 3,
19 Charles Martet,
20 Pépin-le-Bref,
2i Charlemagne,
22 Loms-le-DéboHnah'e,
23 Pépin 2,
24 Charles-le-Chauve, qui ta supprima et en fist
duché dont le premier [duc] fust Ranutphe,
comme il [est] dit cy-deyant et tes smvatttz.
Rois d'AngleterredepuisGM:~eM<K6-~g-B<!s<af(!,
qui COM~MM! royaume, ~MC Normandie.
Le premier Guilhaume-Ie-Bastard,
2 Guilhaume-le-Roux,
3 Henry,
4 Estienne,
5 Henry 2,
6 Henry 3, vivant son père et mourust aussy
(~)(1),
7 Richard-cœur-de-Lion,
~DMCs
de Guienne, qui est partie d'Aquittaine.
Pharamond, regne30ans,mourutran417,surIemontFerken')bert.
2 Clodion, 20 450, gist à Cambray.
3 Mérovée, 10 459.
4 Chilpéric, 26 4M.
5 Clovis Premier, chrestien,– 30 514,âS"Geneviefve.
S Childebert, 45 559, à S' Germain-des-Prez.
–14–
7 Clotaire, règne 8 ou 8 ans, mourut FanS64, &S"~ëdard.d.eSo!ssONS.
8 Ch6rebert, -.g 9 !)73,àS~Romain.deB)aye.
9 Chitpcric, 23 S87,aS~Germain.
M Clotaire 3", -44 631,àS~Germain,
11 Dagobert, 16 64~,aStDenis.
12 C!ovis2', 17 ou 18 663,~S~ Denis.
13 Clotaire 3", 4 66' à Chelles.
14 Childéric, 12 670, à S"t Germain..
15 Théodoric, 14
r 693,&S~Vuastd'Arras.
16 C!ov:s3", 4 697.
17 Childebert2', 17 718, à Nancy.
18 Dagobert 3', 719, Nancy.
19 CIotairc4< 3 721, à Nancy..
30 Chilpéric 2", 5 736, à Noyon.
21 Théodoric 2' 1S 740, à S~Denis.
22 CMIddric 2' 9 753, fust fait moyne.
C'est la figure des deux lions qui son dans la place, devant le [Lions.
]
clocher et église de Sainct-Michel, et par ce dite Sainct-Michel-
des-Lions. !t y en a un autre devant la grand porte de l'église
Sainct-Martiat, duq uel est parlé à f° 97; autre au portal Nimbert,
lequel a la guelle percée jusques au dernier (3) de la teste,
tous de pierre grize. li y en a un autre à l'entrée du cémitière
des Arènes, du costé de la porte Momma!Iier,sur lequel est la
croix, le tout de pierre grize.
(ct)Demère.
3
–t8–
!io59. La première fondation est du temps de Constantin, em-
pereur, comme dit est. Devant icelle est un carre on triangtc
dans lequel autresfois estoit tin marché comme aux autres
triangles, au coingt duquel est un abreuvoir pour les che-
vaux. Laquelle fontaine et triangle sont dans la grand rue des
Combes et près de t'Hospitat de S"~ Martiat. Tous icsquetz
marchés sont à présant réduitz près la haUc ou boucherie des
Banetz, au Gras et aussi pour le poisson, et à ia porte PonHa-
!ière pour le gibier et voiaHhc.
H y [a] plus haut, près l'arbre de Beauvais, a présent l'é-
gtise des Fit!es-de-Nost!'e-[Dame], une autre fontaine faite en
piramide, dite des Barres, de la mesme source de ia susdite
fontaine.
1.re de Bt,;urais 1 L'arbre de Beauvais. dans le cerne [cercle] des Combes, au-
tour duquel y avoit un triangle de muraille couvert de tables
de pierre, dans lequel estoit autresfois un marché, comme aux
autres triangles, de petites denrées. Au corps de l'arbre,
soubz la première branche, cstoit une barre pour y tenir une
lampe ou lanterne. Lequel fut planté l'an ISO'7, par les con-
sulz. A folio 300 (1).
~f~!M<?.
(1) Buste.
(2) Hle prend, ctppre/MK~t.
(3) Guillaume PosTEL,l'Btsto~ wëHM)'aMe~s <?~~ftOMs ~epM:s
le <MM< ~MtM par les Gcnt!o</s ou FT~Hpût/x. Paris, 1SS3, m-16.
(~) F. sur !e Guilhanncuf, P. LAFOREST,JMB!0<~<ta xyn'' sM~,
!862, in-8"
21
connue Alverinus et ses enfans Gergovix, Limovix et Picto-
vix, accompagnés de Narbon, tous parants du roy, voulants
éviter la fureur d'Hercules, furent contrainctz d'abandonner
leur pays de Frigie, et, navigeant sur la mer Méditerannée,
arrivèrent par fortune de temps en Languedoctx, où fust fondé
parNarbon la cytté de Narbonne, sur la rivière d'Ausq(l). Puis Karbonae.
(I) On a déjà pu s'apercevoir que notre auteur respecte fort peu les
noms propres. Il veut probablement en cet endroit parler du mont
Auxois ou du pays d'Auxois, où est située Alise-Sainte-Reine. Notre
auteur serait donc de l'avis de M. Rossignol et autres; mais son té-
moignage dans la circonstance n'a aucune valeur. L'opinion qui place
l'antique Alesia à Alaise en Franche-Comté est, comme on le sait,
toute récente, et l'annaliste n'a pu que suivre les historiens, ses de-
vanciers, qui avaient suivi eux-mêmes l'opinion du moine Herric.
(2) Chap. LXXXVIII, de rcditionPanckoucke.
(3) Chap. XXVf. de t'ëdition Panckoucke.
--24–
(Proconsulat Les antiens regestres du pays nous font foy que Duratius
de Duratius. 1 estoit filz de Cédulius, et qu'il succéda à ses seigneuries, et
fust esleu gouverneur au pays de Poictou, apprès la mort du
père; et que, apprès que Crassus eust conquis partie du pays
d'Aquittaine, César visita le pays, où il fust receu pompeuse-
ment, et luy furent envoyés ambassadeurs et ostages de tous
les endroitz des provinces.
Sur ce, César ayant recordation de la fidélité du prince
Duratius et habittans de Lymoges, dhuementadverti que la
nation Limousine estoit une des nobles et antiennes des
Gaulles, par advis et délibération de son conseil, ordonna que
Duratius seroit proconsul et principal gouverneur d'icelluy
pays des Gaulles, et que ladite ville de Lymoges auroit rau-
thoritté principalle et supérintance sur les autres villes du
pays. Et installa dans Lymoges le sénat, que nous appenons
aujourd'huy parlement, et la forme de faire de la ville de Rome.
Et ordonnat que les gens d'armes du pays y feroient leur de-
meure, et que le revenu des Gaulles et tribut annuel payé
aux Romains y fust apporté et payé, comme fust apprès an-
tièrement. observé. Les historiens s'accordent que toutes les
provinces furent attribuées les unes à Césard et les autres au
peuple celles qui appartenoient au peuple s'appeltoient con-
sulaires ou prétoriennes, ou. estoit envoyé de Rome au gou-
verneur un proconsul, lequel avoit puissance de mettre des
lieutenants en chasque ville, pour commander et procurer
les deniers fiscaux, ainsin que nous trouvons avoir esté ob-
servé à Limoges durant le règne du duc Estienne, comme
nous dirons cy apprès.
Du Proconsulat de Junius
Sillanus, que nous ~Fp~H~-
fons le ~'Mc Estienne, soM&x Claude, e~~cMr;
après la nativité de Jésus-Christ 42 ans.
La venue de Sa~Mc~
~f~r~aL
{Saint MjrtM.)] Sainct Martial, estant envoyé par divine Providancc à
Lymoges, apprès avoir résuscité Snt Austridimenetjettéle
ma!!in esprit du corps de la fille d'Arnulphe, an château de.
Thou en Combraille, ou Tulle de présantBommëe, et resuscite
le filz de Nerva, chef, pour les Romains, du sénat d'Aquittaine,
lesquelz furent baptisés et avec eux trois mitie six cens per-
sonnes, et, par sa prière, fist recouvrer la vue aux prestres.des
idolles d'Ahu (i). Lesquelz ayant perdu la vue pour avoir faict
battre le sainct, furent demander secours à leurs Dieux, et
voyantz qu'Uz ne leurs randoient responce, furent, pour la
dernière fois, consulter Fidole Jupiter, qui fist responce que les
autres ne pouvoientparler, mesmes elle, depuis qu'un Esbreut
estoit entré dans le Temple, et que l'ange les avoit liés de
chaisnes. Ce que entandant, lesdits prestres furent trouver
Sainct Martial anin de pouvoir recouvrer leur vue, ce que le
sainct leur ottroya. Lequel, après avoir faict sa prière à Dieu
fist recouvrer leur vue et après baptiser, et aveq eux deux
mille six cens personnes ('2).
Nostre Seigneur ayant adverti S Martial d'aller à Lymo-
ges, estant pour lors la plus florissante de ce temps, comme
dit est, vint à Limoges, où, au palays, guéry un frénétique et
converti la duchesse Susanne aveq sa fille VaHerie en la foy
de Jésus-Christ. Lesquelles estants baptisées areq leurs do-
mestiques au nombre de six cens personnes, S' Martial
apprès, preschant l'Evangille, fust battu, et lié de chaisnes, et
CoMMMCt~
S" Vallérie ~MS<
dJCO~.
3
;)5
(i) Comme cette pièce, extraite, ainsi que le dit plus bas l'anna-
lyste, du t. !'=''des Registres consulaires, a été très inexactement co-
piée, nous ia rétablissons d'après ces Registres. Le dessin à la plume
ci-contre accompagne la pièce dans tes Registres eonsM<a:res;'mais
ne se trouve pas dans notre manuscrit. (P. t. t~, p. 252 de édition
en cours de publication.)
-36–
rus. Et, beato antistite et consilium prebeute, construxit tus-
pitale pauperum, et illud redditibus terrarum repluvit, ut
quothidie pauperes trecenti ibidem aierentur in honorern
Christi, pro recordatione beate virginis et martiris Vaterie.
Le ~<M~M~!C~~C<?'a!C< de la MMMOK
CCM~a~C, ~'a~M~
en /raKpoM.'
('-<)K ![ està croire sans doute que Famé de Sainte Valérie obtint
dans le ciel la conversion de son fiancé, elle qui avait tant prié pour
!ui sur la terre. Car il est à croire que c'est ce que pensa le susdit duc,
puisqu'il donna à Saint Martial tout ce dont il avait, dispose par testa-
ment en faveur de Sainte Valérie, afin qu'il l'employât comme il le
jugerait convenable. n lui donna aussi beaucoup d'or et d'at'-
~fnt, etc. )'
[.f C,om))itateura omis de traduire ce passage.
–3~-
Sainct Martial allast [en] plusieurs endroits publier FEvan- r fi Il rIS'\n dr nr··sf
ô'OMsecrc~OM
de l'église S~-P:en'e, devant
le sepulcre de Snt ~farifML,
et
de Tours, nommé Arneus, et de sa femme, nommée Chrcs-_
~)~~t-noutt,e[
Cltri~tinl" tienne; lesquelz furent griefvement tourmentés. Hais S"* Maf-
tial ne les souû'rit en ce martyre; les Msunts venir devant
–4i–
luy, furent. incontinaut dëtivrés. Lesquelz diables, estants in-
terrogés pourquoy ils s'en estoient saisis, dirent « Pour ce
qu'iiz n'ont ensuivi tes commandements, n'ayants demeuré le
jour d'hier en chasteté. » Dont ilz firent pénitance. Et fust
icelle consécration le 6" des nones de may, l'an 14° du règne
de Néron. A présant la commémoration se fait le 2~ may.
Cela estant faict, Snt Martial institua en ladite église Sainct- t Orgaui~utiun
Pierre aucuns prestres pour faire le service divin chasque du scrcice divin
Apprès que Sainct Martial eust consacre lès églises susdites [ Institution
et celles de Thoulouse, Bourdeaux et Poictiers, il ordonna fl1!S1
[Mmt t
Sainct Martial demeurant en ce monde fust, de grâce spé-
~e Snml Vturllnl. cialle de Dieu, préserve et gardé des anges, accompagne de
(l)Co~.
(3) Avons-nous besoin d'avertir qu'il y a là une lacune dans les
idées du compitateur?
(3) Voir au sujet de ces épitres la Gallia Christiana t. II,
p. 499, où elles sont considérées comme apocryphes « eo wro
)' <~M!po?'equo a~tta~a est ~MOM~ode S. M<t'r<to.<M apostolatu, oppor-
fMMCf~per~p .'iKMt[epMto~e] in sacrario <'(tst!:ea' S. Petri urbis
T Z,~M:01'Ma',Philippo in Gn~tM regnante. ~erMM non est quod ~tM
tmM:OMtKMT'in t'Mr<t'CMM~s, pM)K<!&OKttt'&MSp~Kg repro6eK<M)'
tM(;:<ntM ~ett'tffr ne SMppos!t-t(~, ettnm Possf.t't~o, Bs~«r)?tt<!o.
-44–
esplaudeur, luy dit « Paix soit avect to.y! H est temps que
» tu sois récompancé de tes travaux. A Ce que entandant,
Snt Martial raudist grâces à Dieu, puis fist assembler les Aquit-
taniens, et ayant ordonné pour son successeur à l'ar.cheves-
ché de Lymoges Aurélien, apprès avoir vacqué en prières,
suivant sa coustume, et célèbre la messe, il se fist porter hors
la citté, près la porte appelée Callamenea (i), où il prescha
longt temps, et pressé de la fièvre, bailla au peuple la S"~ bé-
nédiction en disant «Le Dieu omnipotens vous bénie de sa
grâce, avec la cognoissance de sa loy catholique et persévé-
rance en icelle.a Puisse fist retourner dans l'église Snt-Es-
tienne, vestu de haire, se mettant sur la cendre à genoux.
Comme il estoit en prière, s'apparutsurtuy [une lumière
éclatante], et lors il randist l'esprit à Dieu, l'an de son
cage S9, le 30 juing.
Le jour suivant, s'approcha un paralitique du cercueil du
Snt, lequel incontinaut recouvra santé.
Lorsque l'on portoit son corps au tumbeau par luy.préparé,
aveq la face descouverte, on le voyoiten plusieurs endroitz
ouvrir les yeux et monstrer par signes le chemin par où il
vouloit que son corps fust vu et conduit au sépulcre. Âpprès
sa sépulture, S"' Alpinien fist plusieurs miracles par l'attou-
chement de son suaire, au nom de Jésus-Christ.
Le pape Clément escrit de Set MartiaL:
« Fero /MMC/M':s<!discipulus Hostcr GaMMorKM zn ~~f~-
tania. A pcpM~s !? carne vivent. a sa~a~ors Kox<t'oproj?os~KS
est M! eXëmp~Mm(2). »
empereur.
Aucuns escrits font foy que le susdit duc Estienne, pour [ Proconsulat
ester la tristesse et souvenance de la mort de la vierge Vallé- de Sabinus
rie, devant que mourir, il allast à Rome pour demander par- CaÏmIntus.~1
[ Proconsnl.,1
En ce temps, gouvernoit un noble seigneur provensal,
<~eJulius Agricota~
(1) Le manuscrit -ne porte que les deux premiers chiffres dit millé-
sime. Labiche de Reignefort (t. p. 360) dit que l'église de Saint-
Pierre-du-Sépulcre n'était censée faire qa'une seule et même église
avec la grande basilique de Saint-Martial, et qu'on trouva les reliques
de Saint Nice avec celles de Saint Justinien, en ~Ml.
–51--
multiplier en Aquittaine.
Le cHKe~'e des
Lémoviques,
au lieu OM est à présant S"M~US~M-~Z-L~K0~6S~
soubz Anthonius Pius, 6?KpereMr, FcM j30 OM140.
1
E Mi n L s(2), 3" évesquede Lymoges, ayant tejnu le siége4S ans
et sousfert grandes persécutions pour soustenir la saincte foy
catholique, décéda; et lui succéda
(i)U'Ëvaux.
(2) Nadaud ne fait qu'un seul personnage d'E~~x, Ewfh'ti-! 0[L
Et~It'MS.
,3
furent supprimées.
La cinquiesmeper~CM~oK
soubz Septimus ~oen(s, empereur, l'an i9ë.
D''aMCMMSëPM~MM ~</?KO~
~j.h.tt~.j J
L'an '2~1 fust faict évesque (le Lymoges un sainct homme,
de grandes lettres, nommé ÂMLpmcs, '?" en rangt des ortho-
doxes et fideltes chresticns, premier dit nom, qui tint le siège
ans.
(i; P)cb~n;n.
(2; Licinius.
~~N
–S8–
de l'Aquitt.ins. 1
gt's, honnne de saincteté et vie, en rangt des évesques 13, et d'aNrts \ndaud. i
);Ru)'icc),d'.)prC~i\'A])AL')',Hmi[icUSsiL'gCMi[Ct!7H.
-58–
coM~~de
Prinse de Lymoges où estoit JocMM~MS.,
Lymoges,père de Snt Me?~.
[Prim l'Aquittaine, il [Théodoric (i)Jassiégea Litao-
del,imoff"']gesConquérant lors commandât le bon compte Jocundus, vray
que pour
orthodoxe, ensemble l'évesqueJËuxochius, qui voyantslaperdi-
tion et prinse de leur citté se sauvèrentala fuittesecrettement.
Lesquelz furent bannis, et, Arrédius, filz au comte Jocundus,
jeune enfant, fust fait prisonnier et mené en Bourgougne.
Pour batre ladite citté, ledict Théodorie avoit faict fère plu-
sieurs tours de bois sur puissantes roues, lesqueltes, avec
nombre de pionniers fesoit rouller contre la muraille, deffan-
dues par une grande trouppe d'archers. Lesquelles murailles
il fist percer en beaucoupt d'androits, et apprès fist mettre le
feu aux prochaines maisons, lequel ,ga'gna sy avant qu'il ne
cessa jusqu'à ce qu'il heut ruyné les hautes tours, palays,
églises, maisons et autres édifices. Les habitans qui De peu-
rent se sauver furent tous masacrés. La pauvre ville ainsin
sacagée demeura habandonnée, ensemble tout le pays, pour
un longt temps, pendant lequel les bois crûrent tant audit
pais qu'il devint en forestz. Mais une troupe de ceux qui s'es-
toient sauvés prindrent courage et allèrent bastir sur !es cen-
dres et ruynes de leurpauvre ville. Lesquelz ne demeurèrent
guières sans estre attaqués par les Arriens, lesquelz chassè-
rent l'évesque Euxochius de son siège, ensemble les éves-
ques Quintian de Rodeix (2), et Ambroise de Cahors et
autres.
Environ l'an 460, florissoit S"~ Prosper, docteur et poette,
natif du Lymousin, lequel a escript de belles sentances et
éloquemment contre les hérétiques, et envoyé contre eux
vers l'Orient et aiiheurs par S"~ Léon-le-Grand, pape, lequel
luy donnat t'ëvescbé de Regio en Lombardie, où son sainct
corps repose. Ledit S" Léon en parle en sesiescriptz, et ie
(i) Limoges fut prise d'abord par Alaric, ensuite par Theodebert.
C'est lors de cette seconde tuerie'qu'aurait eu Heu, d'après Collin,
la captivité de saint Yrieix. Du reste les auteurs Limousins ne s'ac-
cordent pas. (~. le P. BoNAVENTURE, t. ![!, p. 1SO.)
(2) Rodez.
-63-
~Jocondus, Après que Clovis eust deffaict te roy Alaric aveq ses Vuisi-
SamtMIchet-~e-
gots, .!ocundus, comte des Lémoviques, qui avoit esté exillé
Pfstono.j par Théodoric, fust par Clovis restitué en son premier estât
lequel Snist ses jours à Lymoges en grand austérité et péni-
tance, et apprès son décedz ensepvely au monastère de Saittt-
Michet-de-Pistorie, à présant en cure, où son corps repose
dans la chappelle qui est costé de FaMet, soubz l'ancienne
tribune des PénUans Noirs, soubz une arcade, dans un cer-
cueil de pierre-eslevé, au devant duquel sont estevëes des
fleurs de lis en rose ou en rond. On le tient pour un sainct.
Icelle église dëpando~t de l'église de Sainct-Martm-de-Tours,
laquelle S"~ Iriers, filz audit ;!ocundus, soubzmit à son nep-
veu Eytier, abbé de Vigeois, avec l'abbaye de Rançon.
IceHe. église est fort antienne par plusieurs remarques
dans une petite chappelle qui est dernier [derrière le sëpui-
cre dudit Jocundus, le marche-pied de t'autet estoit pavé de
petites pierres blanches et autres, à la mosaïque. Et au mil-
tieu de ladite chappelle se trouva, dans un cercueil de pierre
soubz terre, un corps avec ses habitz, lesquelz ayant vu i'air
se mirent en cendres, qu'on n'eut le temps -de discet'ser. Et
dans le mur de l'église, où estoit antiennnment le gran~daute!,
estoit un autre cercueil de pierre blanche, où* le corps estoit,
les os estants blancs comme ivoire. H reste encore de Fan:
tiquité le ctoc~er ou la tour en quarrë, au haut de laquelle
l'on attumoit des lampes aux vigilles de l'antienne église. L'an.
1630, certaines personnes du pont Sainct-Martial ayant dé-
Co?~M<Mcc?7!e~
dM bastiment de la Gitté.
.t)Co!)thcr,Thcudo\a)dptChfodowatd. M.M.\K'nN..
–T4–
(J)Châ)ons-sur-Marnc.
(3) Foygx sur Saint. Elaphe et Saint. Luniier le P. Bo~EKTURt'
t.[![,p.'202,ctCoLL!N.
-76–
<t)~.teP.BoNAVËNTURE,t.[n,p.20~.
"2) Godegisil (BONAVKNTUHE;.
-80-
ledit sainct que, par ses prières et sainteté de vie, luy ot-
troya sa requeste à la persuation de la royne Frédégonde, et
retourna en Limousin, Incontinant après mourust aagé de
cent ans, resplandissant en de très grands miracles. Et fust
ensepveli dans son église qui est à présant régie par un doyen
et chanoisnes et autres prébandes, et depuis le lieu, en ville,
qui porte le nom dudict sainct, le corps duquel repose dans
une chapse d'argent. 1
En ce temps décéda sainct Féréot, évesque de Lymoges, ;j]..rt<i"
D'aMCWMeue~M~ de Lymoges.
surdoré et le chef dans des couppes d'argent. Mais un dévot de Saint Loap.;
De Sainct Eloy.
Environ l'an 635 commança à fleurir Sainct Eloy, natif du [Saint Boi.] J
(1) Pour tous les détails artistiques nous ne pouvons mieux faire
que de renvoyer à l'excellent ouvrage de feu M. l'abbé Texier, notre
compatriote Dictionnaire d'or/ëvrerie, de gravure et de ciselure
chrétiennes. (Paris, Migne. 1857, grand in-8'), aux mots HisToiR&
DE L'ORFÈVRERIE.
(2) V. A'ottM historique et descriptive sur l'abbaye de Solignac,
par l'abbé TEXIER. (Paris, Victor Didron, 1860, brochure in-'t").
(3) 3 septembre. (V. LAMCHEDE REiGNEFORr,t. H, p. 1).
(~) Non de Tongres mais de Maëstricht. Son corps repose à Sta-
velo, abbaye dans les environs du pays de Liège. On gardait à Soli-
gnac un des bras de saint Rémacle, que les moines de Stavelo y
avaient envoyé en d2G8. (Ibid.)
(5) Le mot est surcharge et nous ne pouvons le lire. H s'agit de
Atduin ou Heidoiu, prétre de Limoges, frère de Godefroi, abbé de
Saint-Martial, et de Widon, vicomte. L'abbaye de Saint-Martin fut fon-
dée par Alicius, frère de saint Eloi. (Gallia c/tfM<MM, t. !t, p. 582).
V. aussi la C/u'OKtÇMe~.Ceo/yroy de Vigcois.
(6) Les biographies spéciales de MintEtoi sontnotubreuses. Brunet
en donne quelques-unes dans sa 7'<f~< Mf<o~i~M~, numéro 22,)63
:dernière cdit.).
–86–
(t)Comodoiiac.
(2) Environ 30 ki)otn. au sud de Limoges.
(3) Ce Rurice est le 13" évêque, d'après Badaud. Cet auteur dit
qu'il fut surnommé Proculus. Il siégeait au vie siècle et était petit-fils
et non neveu de Saint Rurice.
(~) Nadaud ne fait qu'un seul évoque de Ermenarius et Ermenus.
(5) Entre Salutaris et Aggericus se trouve, dans le 7'n/~coM de Na-
daud, Rnsticus dont notre auteur a d<ja par!(~ page S7 k confon-
dant avec Rurice.
–88–
D'NMCMM~SSM!C~ du Limousin.
S*' Goussan, confesseur et hermite, reposse dans son églisse {5aint Gu«ssa«6.
En l'an 663, Clottaire 3e fust roy de France, et autres rois qui [Sit'~R'le Limoges.] 1
(i) Nous prévenons une fois pour toutes le lecteur que nous don-
nons le manuscrit tel qu'il est avec toutes ses erreurs et tous ses
anachronismes. Nous aurions trop à faire si nous voulions relever
les fautes, surtout en ce qui touche l'histoire générale. Pour ce qui
concerne l'histoire du Limousin, nous continuerons à donner, quand
il y aura lieu, des interprétations sommaires et à renvoyer aux ouvra-
ges spéciaux.
(3) La Cité et le Château, ou la ville de Limoges, n'étaient point
séparés dans te principe. La séparation eut licu entre le vm" et le
i\ siectes. (LEYHARŒ,~M(. dit A.:moM.<;w,t. I, p. 64.) A partir de
cette ëpoque, la Cité et le Château formèrent deux agglomérations
bien distinctes, ayant chacune son enceinte, son administration, ses
privilèges.
--93–
i Ausin~lus.) AusiKDL's ou Dussinde, en rangt des évesques 30 (i).
~D.'fa'fc Après Cbitpéric sucéda la couronne de France tt Ttx'odo-
<!es~-3t-a.:mspar ric, i'an T2'7. Eude voullant recommander !a guerre, se
Cfmr~'s-~hr'at.Jl
voyant estre le plus foible, appella à son ayde les Sarrazins
qui pour lors occupoient l'Espagne, lesquelz vifidreut au
nombre de quatre cens-mille, amenants aveq eux femmes et
enfans, pensants s'abbituer en France. Hz pithèrent Bour-
deaux, Poictiers et autres villes, passèrent par le Lymousin
et n'entrèrent à Lymoges, causant la garnison qu'Eude y avoit
mis. Eude, ayant esté surpnns de sy grand sombre, pour se
despélrer d'iceux, fist paix aveq Charles Marte!, car ledit
Ende pansoit avoir le secours de sou oncle Peiegius, roy d'Es-
pagne, et à son filz FuzeUa qui tenoit les Astures et Catstille-
la-Nove, lesquelz il avoit faict prier. Mais, parcequc ledit
roy d'Espagne et de Castille avoient les susditz infidelles qui
occnpoient leurs terres, et, pour s'en deschaygc! !eurs don-
nèrent entendre qu'i)z se pourroient habituer en France par
le moyen du secours qu'Hz donneroient audict Ende. Charles
Marte!, estant adverti du grand degast que fesoieM!esditz
Sarrazins, assembla son armée composée de quarante mille
personnes, s'accorda aveq ledit Eudes, soubz promesse de te
laisser paisible pocesseur en son paysd'Aquittaine, à la charge
de la tenir à foy et hommage de la couronne de France,
et par ce jouignirent leurs forces et altèrent, trouver les m-,
fidelles près de Tours, en sorte qu'il en demeura trois cens
quatre-vingt mit avec Abiramus, (2) leur roy, et, de Charles
mille cinqt cens; et fust la bataille donnée os est a~prësant
apetlé Sainct-MarUn-le-Bel. Et, parce qu'Eude se porta
vathammant contre lesditcz barbares, le pape Grégoire 3"
octroyat au ducz d'Acquittaine de porter en leurs armes des
~jons~fpx.'rtc j léopards en cbampt de guelles qu'itz ont tousjours porté. Et,
pour perpétuer l'Aquittaine Eude fist faire des grands lions-
pars de pierre grise, lesquelz il fist mettre ez bonnes villes et
cittés de son obéissance (3), desquelz il se void à Limoges'
les deux tours, sur le portail, entrant dans la ville, sur une
lame de cuivre, semblables lettres
DH'LVS GART LA VILA E S. MARSALS
LA SEN EV MVRS E LAS PORTAS
E MA DOMINA S:TA MARIA
GARTHOSA EVDE (2) MAtNANtA
AM.
L'an 731 ledit Eude tourna s'estever (3) contre Charles-Mar- [W.iffe.J
i6S9, M" Jean Coudin, prestre, prieur et curé de ladite église ~JesaCuudia. 1
Yuayfert et Hunaul, son frère (2), avoient prins toute l'Aquit- Limogl's. j
n est dit par de bons autheurs que ledit roy Louis-le-Dé- Translation
du corps de Saint
bonnaire assista à la dédicace de ladite église, qu'il avoit faict
Martial 1
bastirt'ëgHse de Sainct-Pierre, qui, devant le sépulcre de S"'
Martial, estant tropt petit pour recevoir le peupte qui venoit
de toutes pars, tant du royaume de France que d'antres
royaumes, au bruit des miracles de S"' Martial, il est dit en
cette sorte (2)
Estant empereur et roy de France Louis surnommé le Dé-
bonnaire, estant pape Grégoire 4e, l'an 833, indiction il, il
y eust ptusieurs évesques, princes et grands seigneurs aveq
grande quantité de peuple deGuienne assemblés à Limoges;
et fust faicte la première translation du corps de S"' Martial
présant ledit empereur qui estoit logé au palays de Jogentia.
A laquelle translation fust faicte de très grandz miracles.
Laquelle translation l'église célèbre le 10~ octobre. Et on tient
qu'audit temps ledit empereur donna le chasteau de Lymoges
il Sainct-Martiat.
L'autheur de la H~c~'cAe des antiquités de Lymoges [?] dit
que Louis-le-Dëbonnaire, l'an 8f7, fist ses enfants rois, sça-
voir Lottaire, d'Italie et Pépin, d'Aquittaine, Louis, deBa-
neur qu'il portait à Sainct Martial, fist randre à t'égHse lé fae le lieu de Puu-
nalt à Saint-:ltur-
lieu de Paunact (2), en Périgord, qui avoit esté usurpé par
tm).] ]
ses prédécesseurs, uni a son domaine et, pour autre dévo-
tion, il envoyast a Sainct-Martiat le corporathier apeté Pra- [Lu/~fïj~/fifm.j J
tto6.)
–102–
avoir secours. Lequel envoyast ses ambassadeurs aux gou-
verneurs d'Aquittaine, assignant jour pour )cur faire droit
au mois de septembre, à Chastous, ou estoit estably sou par-
lement.
Apprès, descendit l'empereur avec sa femme Judith et son
jeune filz Charles, et, sans donner aucune chose aux susdictz
Pépin et Charles, Pépin âgé de neuf ans, filz de Pépin, roy
d'Aquittaine et filz dudict empereur, fist couronner sondict
filz Charles en la citté de Limoges, auquel i) ust fère hom-
mage, punissant griefvement ceux qui ne vouiïoient obéir.
Pai'quoy il jouist paisiblement.
.t")u!cne.
Les anciens escrits du pays nous rapportent que, absent
n~
selon Nicole Gille (1 ), l'an 846, entrèrent aveq une puissante ar-
mée par la rivière de Gironde en Aquitaine, fesamptusieurs
maux. Coutre lesquelz Foulques, comte d'Auvergne, Limousin
ctXaintonge, etSeguin, comte de Bourdcaux, aveqtes Aquitta-
niens, voulurent tenir teste; et fust donné batailhe à laquelle fu-
rent tués lesditz deux comtes et grand nombre détours gens. De
laquelle victoire lesditz Normans enfles furent sy fortpuissans
qn'itz coururent sans empeschement tout le pays pandant deux
ans. Lesquelz pithèrentet bruHëreniBourdeaux, Bazas, Péri-
gueux, Xaintes, Engoulesme, Cahors, Agcn et plusieurs au-
tres, bref, tirent plusieurs maux. Les Lémoviques sentans
venir sur eux la fureur desdits Normans, après la mort de
leur comte, transportèrent le corps de S*' Martial à l'abbaye [ Translation
MartI~
très forte, pansans te porter plus toingt, et ne peurent passer f~So!ij;.ac!
de ladiuc ë~tise, qu'au temps passé une mesme !ëgion et con- JcSjm~-MMtiai.)
crc, comme appert par icelle sur une lame de cuivre à l'en-
trée du seputcre, eu datte du 16 juin ~598 (t).
(1) Des détails sur cet arrêt sont donnés plus loin (~. la table).
Quant à ['inscription, nous n'avons pas été assez heureux pour la
trouver.
(3) 34'' Évêque, d'après Nadaud.
(3) Gal. Christ., )!, col. 555.
(4) Belloc, Belluec, Bellec. Cartulaire de t'(t&&a~6de Beau-
lieu en Limousin, publié par .11. Maximin DELOCHE;Paris, In~pri-
merie impériate, 1859, in- (Collection des Doc?<mgM'(sinédits <<
l'histoire de FraKce.)
110
Translation de ~~eM.
~Uranstatiomiu
Dans une antienne charte de Sainct-Martiat il est dit que
Cnrps do Raymond, compte de Lymoges, donna à Pabbaye de Sainct-
Samt4!pinicn.1 Martiat le lieu de RuS'ect en Berry, qu'il avoit faict. édiffier
dans son patrimoine et ériger en prioré. Auquel lieu donna
pour nourrir et entretenir dix-huict religieux, où Abbon,
abbé de Sainct-Martiai et Dodo, abbé de S~-Junien, portè-
rent le corps de Sainct Atpinien, disciple de S* Martial, au-
dit Ruffect. A la translation duquel furent faits plusieurs
miracles, et ce l'an 850, au rapport du livre delà dévotion
envers S"' Martial, composé par M° Baudel, chanoine et oui-
cial de Lymoges, chapitre '7 (1).
A Aldon, évesque de Lymoges, succéda
[Gerto.] ]
&ERLON,en rangt des évesques 38 (2).
[SicgotIoPartspar Eude, roy d'Aquittaine, et Robert le marquis, son frère,
les NOI'IDa"Ib,l
furent assiégés dans Paris par les Normans; lesquelz firent
une sortie sur lesditz Normans, qu'ilz prindrent au dépour"
veu, tellement qu'ilz levèrent le siège et prindrent la fuitte.
B) P. ~t de l'édition de i8SS.
(2) 3~ Evêque, d'après Nadaud.
-111
~t~~ca~n Je~aC~c.
h la Ctturoune.]
et depuis n'y a eu de comté.
Allors les barrons de Lymousin convindrent à tenir leurs
terres en perpétuelle authorité du roy, comme fesoit le comte
et vicomtes, comme Thurenne, Vantadour, Ségur, Aubusson,
Combort, Bré, Brigueit, Bridier, Brosse, Rochechoua.rt et
autres, pour cette victoire.
Le roy Chartes pouvoit réduire à son obéissance la plus-
part des terres d'Aquittaine, qui par sa simplicité se contenta
d'avoir recouvert ce qui tuy avoit esté usurpé, qui fust causse
a plussieurs de faire des usurpations; car les ecclésiastiques
supposaient Saincte Vattérie avoir esté duchesse d'Aquittaine,
et son patrimoine délaissé parie ducEstienne pour estre dis-
tribué aux pauvres, selon t'ordonnance de t'Egtise primitive;
et se sont depuis dits seigneurs, s'attribuant à eux tajuris-
diction temporelle, au préjudice du souverain, en plusieurs
endroitz.
D'aMCMMS
ducs de Guienne.
1 Mm'tinus,
2 Vixdo,
3 Atbertus,
4 (~ë)'atdns,
5 (juidonus,
dit cy-après au ('uei)tet 133, mist à 8"Atartin des religieux d<' Jc'jN!)).n'h~.j
Certaiu temps apprès que les Nurmans eurent laissé de i Uvisiun de III ¡lia
Ehulu'i ou E~ul,),
HttOLE, en rangt des évesques de Ly'noges 4t'' (t) fus), faict
<vesque du règne du roy Louis 4. Ay:utt. d'aun'cs bénéfices,
il reediiïi:) le tnunastèt'e de Saint-Mm'Ua!, et, en temps de ca-
resmc, i[ expliqua aux reiigieux la rnigte de Sainet Bcnois). et
donnajttnsict.n'sHvt'es et urnt'mentsde son pi'opre a l'ëgtise. H
fis),veni)' an couvent un riette bénéfice, il rëëdifHa l'abbaye de
Suinct-Maixan et deS"Mic!)et-cn-rHer, auBas-Poiet.ou; uu-
que! iicn, après son dëcedx, il fnst. inhnine. E) parce qu'il ne
pum'oit yacquer au H.ouvefnenient de i'ëvesché de Lyntoges,
causant ses autres bénéfices, il eust un sun'rag'unt nunxnë
Benuist, qn'ii aymoit, et le iist fére évesque portatif (2), iequct
le comte de Périgord fist crever les yeux, comme dit-est n
cy-après.
Ledict évesque usurpa sur les citoyens tajurisdiction tem-
poreHe, qui commancèrent a rëëdifticr près t'ëgtise cathë-
dratte de Sainct-Estienne, tant par i'authoritë de sou frère se
disant duc de Cuienne et comte de Lymoges, que parce que
CoM'ro~MemeM~
dMduc Guilhaume.
De Aymard, comte de Sëgur, sortirent quatre filz, scavoi)' a
`C~mrnnnoment Guy, Hitdebert, Hdoiu et Estienne Ceoure, et une (!He nom-
'ht.iu''<)Uittantne.]
mée Emine ou Edomalde, taq~ello fust depuis retenue au ser-
vice de la duchesse Agnès et de la cour du duc, et pour sa
grande beauté fust nommée Limousine. Ledit duc Guil-
haume se tist couronner duc des deux Aquittaines à Lymoges.
6ivI.¡mou,s.: (i) Prêtre qui portent le titre d'évêque, tandis qu'un autre t0)i-*
chait les revenus de t'évêche.
(2) F" 67 vo.
(3) F. les Vénitiens à Limoges, par F. de Verneilh. (eAt'otM~M&Mf
du Périgord et du /,tWOMSMt, in-4", t. !.)
–-j~–
à son oLéissance
mousin à son obéissance, it délibéra de recouvrer la terre
]ttPcritïor' le
dePerigord.taqueHc enfin it réduit aveqteQuercyetAgénois.
Qu<'rcyL't!'Ag~-
nuis.
A Aymard, vicomte de Ségur, sucéda Guy, son filz, qui fust ~(;uy, gnnccrneur
fort sage, et lui bailha le duc Guilhaume le Limousin'pour uu f.inmasin.j
gouveri)cment.
A Eboie, évesquc de Lymoges, sucéda a i'évesché
HtLDËGAtr~de Ségur(~), en rangt42, par le voutioir du duc.
Loquet évesque restaura te monastère d'Ahu et y estably
moyncs.
Après te décedz de la duchesse Agnès, le duc Guilhaume, ,fariage
En l'an 994, tumba sur les humains une peste de feu sy [Mal des Ardents.]1
llu de
bouchot(2).
Saitit-~art~~
tequel reposoit devant le grand autel de t'égtise S"Martm. des reliques (lu
L'an 1022 décéda le vicomte Guy, et luy sucéda son filz (Eymeric, cicumfu
dc Lill~oue'l
Eymeric, qui tint le nom de vicomte de Lymoges, et ses suc-
cesseurs après tuy.
(l)De998âl007(Ca<LC~M<.).
(2)F.BAKDEL,chap.XV!I.
–138–
ratd, et. Geoffroy abbé de Saiuct-Martiat. Lequel évesque eë-
tébra la messe et bénist le peuple aveq le chef de Sanicf.Jenn.
Et furent de retour le 5" jour avant la Toussa!nctz.
Il se trouve ici de l'erreur aux dates
L'an 1031 fust tenu un concille à Lymoges (4), par lequel (Ucuaièma concile
Sainct Martial fut déclaré apostre, et les Grectz, dans leurs de Limoges.]J
En Fan 103S(S), Aymard second, vicomte de Lymoges, s'ef- ~Lm abbés de Clu
la justice de ia vi[[e. Mais on tuy fist reffus. Ë)) haine de quoyy l'abbaye de Saint-
ahrhat.]
proposa mettre Fabbaye soubz l'obéissance de Ctugny. Les-
,1; D'après la C~M. Christ., Hugo fut abbé de 10i8 à 103S. Ce fut
Afiémar qui fut imposé à l'abbaye par les moines de Gluny. (~ GaM.
<t)-M<t.n,co).5S9.)
44t
travailla à faire mettre ez litanies et invoquer Sainct Martial
au rang), des apostrcs et de luy estre faict office comme d'un
apostre. A ceste fin obtint bulle du pape Jean 20'=.
Ledit Guillaume Geoffroy estant prisonnier entre les mains
de Geoffroy Marte), comte d'Anjou, bailha la cité de Bour-
deaux et terres de Guienne pour sa rançon jusques à ptène sa-
tisfaction.
En ce temps mourust Jordain de Loron, évesque de Lymo- [MortdeJorJan
ges, l'église estant fort affligée de plusieurs perturbations, de
tant qu'elle fust contrainte à requérir ayde aux princes sécu-
liers, lesquelz esieurent pour évesque un noble homme
nommé
fTYHR, seigneur de Chasiux, rampli de bonnes mœurs~et [ïticrjëv~que
grande dévotion, estant esleu du consentement du comte de deLimoGes.}
Poicticrs, duc de Gnienne, et de tout le peuple contre son
voulloir, l'an 10S2, et en rangt desévesques 46('!). [t avoit
fait ëdifucr le chasteau de Chaslux Fraisanges.
(i)t~.C/n'M<t.n,coLMO.
f2) fffr/'ftr. Damasci Huvius (CM<L de 7'?'. dans )c /fceMC!'<~f.
~Mton<x~f.sf;)-oMft~ex.t.[,<C4,
(3;. (tOut'tiersdff~astours, dans Geoffroy <)cY'igpois.
it)L)
i46
deur qui combattit aveq un lion, et tant avoit combattu que
!e lion commançoit à défaillir. De quoy esmeu, ledit de Las-
tours, ayant compassion dudit lion, ie secourust, et tua de sa
lance le serpent. AHors. le lion, comme s'il eust été cappabie
de raison, s'humittia audict chevaHie!' et offrit par signes ex-
térieurs de le suivre en tout et partout; comme, de fait, il l'ac-
compagna aveq telle obéissance qu'il sembloit estre aprivoisé,
et ne faisoit mal à personne. Jusques à ce que, ledict de Las-
tours voutiant monte)' sur mer pour s'en retourner, les uau-
tonniers ne vouiturcnt jamais permettre que ledit lion entra
dans leur navire, tellement que ledit de Lastours fust con-
traint de ie laisser; mais ramitië que ledit lion !uy avoit fust
causse qu'il se mist a la n:'ge dans'ia mer, et suivit son maistre
tant qu'il luy fust possible, et que, las de nager, il se noya ('!).
Aymard, qui lui succéda, désirant voir ledit Aubonis r nbbé ~1~·
r"aint ~:ansln·r.~ Sainct Gauchier (3), natif de Normandie, vint, environ l'an
1128, au lieu d'Aureil, duquel it fust prieur. Et y avoient des
moynes. Auquel lieu son corps repose dans une châsse; fa
commémoration duquel se fait le neufapvrit. L'église est très
belle, ayant doubles chères. Les Pères Jésuiltes possèdent
ledit prioré, qui est très beau.
l~i~enti.n ntu corps Audict temps, fust trouvé le corps de Sainct Martial, qui
de saint STnrtinl.~ avoit esté caché, causant les guerres, par Vntgrin, arche-
flln'n]¡e ni·; 1 inltl- L'an lt41 fust derechef bruttée la ville de Lymoges, le jour
); ` de la nativité de saint Jean, avect les clochers (1) de Sainci-
Martial et de Sainct-Michel.
iU..(;
jectz vindrent fère homage des seigneuries et terres qu'ilz
tenoient de luy à cause de sa femme. Entre autres luy fust
amené Aymard,' vicomte de Lymoges, qui luy fist homage
des terres qu'il tenoit en Lymousin. Henry, croyant que tout.
le pays de Lymousin fust à luy comme vicomte de Lymoges,
traitta mariage de sa niepce Sarra, fille du comte Romalde de
Cornuatle, son frère, qui pour-luy avoit esté tué pour recou-
vrer le royaume d'Angleterre. Et comme Henry s'anquist
des biens et revenus dudict vicomté, il luy fust donné à entan-
dre que le vicomte jouyssoit du pays de Lymousin, excepté
de la ville de Lymoges, que les habitants ne voulloient laisser
jouyr. Après que le mariage fust solempnisé à Bourdeaux,
Henry et Aliénor, sa femme, vindrent à Lymoges, où ilz
turent receus en grand solempnité. Lesquelz logèrent dans
la Citté.
Henry, ayant prins la garde de la personne et biens du ~'risf')cL'm"s;
deslrucliun cl,·~
vicomte Aymard, pour sa jeunesse, sans s'informer du droit
portes l'1 dl'S mu-
du vicomte en ladite ville de Lymoges, il commanda à ses om-
niH)es.]
ciers de fère jouyr Aymard sans ouyr les parties. Quand les
bourgeois de Lymoges ouyrent parler de recevoir le vicomte
Aymard et luy obéir comme seigneur, furent fort troublés, et,
voyant que l'on procédoit à l'exécution, soudain prindrent les
armes et chassèrent les officiers dudict duc lequel, indigné,
assiégea Lymoges mal pourvu de provisions. Lesquelz sous-
undrent par aucuns temps le siège, mais, à la fin, se randirent
et turent contraints recevoir leviconne. Lequel, combien
<)u'i) eust l'obéihsance, n'ent.rfprint aucune chose sur le dt'j't
-Jcs <;onsu!x, mais les laissa, jouir des coutumes auticn-
–~4–
ncs; et, comme vigio'.s'etîbt'sa à ériger une motte de terre
un il y vouloit faire b~tir une maison, fesatit le duc abattre
les portes et murailles de la ville et remplir les fossés ('<).
L'anHS8,rëvpsque
,r'nr~~fSatn!- Géra!, de Lymoges, ns),ëditïief' te prioré
<<"r. conventuel de Sainc~Géraid aveq son hospital mais après,
causant les guerres de Lymoges et par :)!Ulquité de temps,
tout vint en ruyne. Toutefois [Just] rebasti de nostre temps
par messire Martial Benoisi, vicaire géner:)t et official de
i'evesché, archidiacre de Lymoges, chanoine de Sainct-
Estienne prieur de Sainct-Gérald.
du
Translation de SaMC~-LoMp~ ?.
1,~ de saint Loup,
1;
¡(c'I'lcmbrc.l Ladite année tl88, fust relevé le corps de sainct Luuj!),,
Et advenant l'an 116'7, les rois de France et d'Angleterre [fmynt 3u !WU pl'ur
tant ecclésiastiques que autres d'un sol pour livre, lequel im-
post dura quatre ans, et lequel argant on disoit envoyé pour
conquérir la Terre-Sainte et Hiérusalem.
Le tombeau de Rhotilde.
de Richard 1~, roi d'Angleterre, et qu'elle était fille d'un roi d'Ara-
gon.
H n'y avait à cela qu'un inconvénient, mais il était considérable
c'est que l'épouse de Richard Cœur-de-Lion s'appelait Bérengère.
et non pas Rhotilde; c'est qu'elle étaifta. fille d'un roi de Navarre,
-,etnon pas d'un roi d'Aragon c'est qu'enfin aucun historien, aucun
chroniqueur du douzième siècle ou du treizième n'avait t'ait mention
de cette reine Rhotilde.
line fois entré dans cette voie de suppositions, le compilateur des
chroniques ne s'arrêta pas en si belle route; il supposa que cette
reine Rhotilde avait saccagé la cité de Limoges et fait semer du se!
dans les rues, et que, le troisième jour du massacre; frappée d'une
mort subite, elle était allée rendre compte au juste juge de ses ac-
tions (A). Le P. Bonaventure, en rapportant ces faits, sur la foi des
-chroniques de Limoges, s'étonnait à bon droit que les historiens du
moyen âge n'en eussent rien dit.
M. Grettet-Dumazeau, dansle BMM~t'M<~ ~,Soc!~c[7'c/K'(~o~Mg(s!.
a fait justice de ces faits, inventés par un chroniqueur ignorant.
Toutefois la découverte du tombeau de Rhotilde est incontestable.
Si cette prétendue reine n'était pas l'épouse de Richard, roi d'Angtc-
terre, qu'était-ce que cette Rhotilde?
Rhotilde était une vicomtesse de Limoges, morte vers la fin du di-
xième siècle; c'était l'épouse de Gérard ou Gératd, vicomte de Limo-
ges, la mère du vicomte Gui 1~, des évêques de Limoges, Hitde-
gaire et Hilduin, et d'Aimeric Ostofranc, premier vicomte de Rochc-
chouart, et tige de cette illustre famille (c).
Cette Rhotilde est mentionnée dans une charte du vicomte Guy,
de l'an 102S, publiée par le Gallia Christiana MOMt(o).
La vicomtesse Rhotilde avait été inhumée sous le clocher de l'ab-
baye de Saint-Augustin, parce que, apparemment, elle avait contri-
bué à le faire construire or ce clocher fut bâti vers la fin du dixième
siècle, sous l'abbé Gui 1er(E), prédécesseur de Gérard, abbé de Saint-
Augustin, à qui Adémar, l'an d038, adressait sa lettre sur l'apostolat
de saint Maniât. ( L'Abbé A MELLOT.)
~Cntlronnl!ml'nl
Ladite année le roy Henry d'Angteterre nst couronner son,
.Uuort-Jctm-t.j filz Henry roy d'Angleterre, à Londres.
Saint-hlar~icl j
Hierusaicfn, vint à S'MartiaL
L'an il'73, Henry-ie-Jeune ayant esté couronné roy fust si [nenri~ Ic-Jcuu~ se
o)'Ë;uei!heux qu'il vouloit tout gouverner, dont le père n'estoit relire à la cwre
do France.]
content. l'arquoy, un jour, sans rien dire, accompagné de cer-
tains chevathier~, se retira devers le roy de France, qui les
receut bénignement comme ses (i!z.
L'année après, qui i'ustt'an'H'74,Henry-!e-V)euxet)a reyne ~Henri~e-Ytcu~t ,.t
J~n.' l
Heury-le-Jeune et Geoffroy, son h'ère, furent advertis
son, et aux autres Richard fist crever les yeux puis vint à la
Citté de Lymoges pour la deSandre, car ses frères y avoient
donné trois assautz. Incontinant, vindrent de toutes parts
gens au secours du duc Richard parquoy il dressa une puis-
jSi(~Of!~Liuic'(;t.3.]
L'an de sa))ut i!83, après que HcHry-le-Vicux cust convo-
qué ses vassauts d'Aquittaine, Touraine et Normandie, ayant
fait venir grand nombre d'Anglois, )esque)zestaus tous assem
Uiés, vint assiéger Lymoges, te jour de mardy gras, premier
jour de tnars, et ce du custe du Pont-Saiuci.-Martiat. C'est.uit
chose admirabte de voir les pavillons et tantes des comtes et
vicomtes et autres graridz seigneurs tendues en sy grand
aombre qu'à peyne tes sçauroit-ou déclarer. Ce nonobstant,
les garnisons de la ville faisoient tous les jours des sorties',
provoquant leurs ennemis au combat, et faisoint de beaux
etïects. Cependant le roy Ilenry se logea dans la Ciné et Rt-
chard, son utz, aux faux bourg' S"VaHcric les priuccs et
barrons tout autour.
Les religieux de Sainct-Martiat, tes clercs et menu peup!c, p'l~c.?ssl.)n: p¡ihé.~1
tous ies jours, faisoient processions circuaut la ceinture et 1 ]
j). ~12.
(~ BOKAVC!<ii.RE,
-166–
Prinse d'Aixe.
;t'! GEOFFROY
DE VK.EOfS.
f}~p6?!~i'Cf. chap. X\L
~/&
168
se devoit trouver pour assaillir le chasteau. Qui, de ce tout
adverti, surprint en désarroy ceux qui estoient dehors, !es-
quelz, par ce moyen, ne peurent entrer dans la forteresse eau
sant la grande résistance. Et n'y avoit resté dans ledict chas-
teau que douze sergens, deux chevailhers et un prestre,
parquoy furent contraintz de rendre la place (I).
Durant ce que dessus, arriva plusieurs Brabansons et au-
tres gens d'armes venantz de Bourgougne, que le duc eu-
voyoit, et aussi en venoit de la part du comte de Thoutouse
au secours d'Henry-le-Jeune, mangeant le pays attandant
qu'on les mist en besougne.
D~cedz d'Enry-le-Jeune ?.
Henry-te-Vieux vint en grand puissance pour assiéger Ly- ( flunri le vie.1 as-
r..n.)rn[h)itb..]
vres, ne pouvant recueilir les .bleds estants pretz à coupper,
ilz traitèrent paix, laquelle ilz obtindrentà à meilleur condi-
tion qu'itz ne pansoient, et randirent la ville à Richard-
Cœur-de-Lion, le jour de la Nativité S"' -Jean-Baptiste.
.lru¡,;liondes mu- Le duc Richard fist raser les murailles jusques aux fonde-
t'aUtcsfieUmo- mentz et houllier (1) les fossés, puis laissa dans la ville un se-
P;p.s; Itenri-le-
néchal pour achever la ruyne. Ce qui fust empesché par Henry-
à
"i~l]x s'opyose
la d, slrllctiuncom~
le-Vieux, s'estant bien informé que le vicomte Aymard tenoit
~).'te()e)atitteJ J
la justice de la ville à foy et homagede l'abbé de S~-Martia),
lequel par force il avoit faict recepvoir aux. consulz pour
seigneur et vicomte de Lymousin, et en faveur du mariage de
sa niepce Sarrat, qui depuis estoit morte Et, qui plus, le vi-
comte estoit le seul cause de faire ceste guerre, car il avoit
emmené ses enfans à Lymoges et faicts recevoir par les
consulz et habittans, dont ilz avoient tant soufferts de dom-
maiges, comme ilz firent voir par les lettres que Henry-le-
Jeune luy escrivit, et que, sur ce, il eust pitié de la pauvre
ville. Ce que voyant, il commanda de cesser la ruyae, par-
donnant aux consulz et habittants, puis priva le vicomte de
la vicomté de Lymoges. Allors les consulz firent derechef
hommage à Ricbard-Cœur-de-Lion de la seigneurie de la
ville, qui leur ottroyats faculté de pouvoir fère réédiSier lesdi-
tes murailles par ses lettres patentes.
;.<r'hjt..iS~ut-M.)r- Pour conclusion, le corps d'Henry-le-Jeune fust porté a
hat~ourHri.ri-
Lymoges à t'égtise Sainct-Martiat ou Tristant, evesque de
1.-JI'urh.>,l
Nevers, Bertrand, évesque de (3)etSebf'a[id, évesque
Les gens d'armes qui avoient tenu le parti d'Enry-le-Jeune [Malte des Bm.
Saint-Mar~ha.,
Sousteraiae, causant les guerres d'entre les roys Henry-le-
mor!(~j
Vieux et son filz Henry-le-Jeune, rois d'Angleterre. Il fust
'homme vertueux. H avoit esté prieur de Ruffect-Ie-Cbasteau,
où il avoit faict édiffier les cloistres, maison et officines du
prioré, et augmenté de plusieurs meubles. Il fist fère la châsse [La chdssc de saint
En l'an 1199, le sieur de Chaslux trouva dans son chasteau [Trésor de Cttâtus,
~f..r)J<!ttif.bm)- Le roy Richard ayant sceu qu'on avoit trouvé un trésor dans
Cm.jr-U(m.] 1
ses terres, voullust l'avoir, et, pour ce que ledict seigneur de
Chaslux, qui l'avoit trouvé, ne le voulust donner, il l'assiégea
dans son chasteau aveq aucuns de ses parants et amis. Et
lequel trésor appartenoit de droit audit seigneur de Chalux
légitimement, à causede ses prédécesseurs. Lequel se voyant
assiégé, un de ses parents estant en santinelle sur la nuit
apperceust le roi Richard venant en sa tante, le choisit sy
bien que d'une sayette (2) luy donuastdans l'ceil, tellement
qu'il en mourust tost apprès. Son corps fust porté enterrer en
l'abbaye de Frontevaux et son cœur àNostre-Dame-de-Rouan.
Et par ce moyen fust délivré ledit seigneur [de Chaslux].
Nicole Gille parle dudit trésor et mort dudit roy, toutesfo~s,
il dit qu'il fust blessé au pied, mais le plus certain (3) est à
l'œil, estant plus mortel, ou que la Hèche fust envenimée.
1
~) Jocundiac. (F. la note de la page 37.)
(2) Saiette, sagette, Sèche, !at. M~tMa.
(3) Z<M$ certain n'est nullement certain ainsi que le démontre
.Î Î
L'an 1200, fust brullée par accidant partie de la ville de ((ncendie d'une par-
tir, de la ville <le
Lymoges. Limo~C).]
L'an 1202, la reyne Aliénor (2), duchesse d'Aquittaine et ~TmuLlcs il. l'oc!-a-
comtesse d'Anjou, décéda où le roy Jean, son filz, s'estoit saisy SifmtJc~impôtd't
sou. ponr licre
de ses terres, et, par faute de faire hommage au roy Philippe
ticstmHare~'Yfr
de France, entrèrent~en guerre. En laquelle saison, aucuns
tcsatur~!)es.'{
marchands de Lymoges, édiffiants au Vieux-Marché les mai-
sons brullées et ruynées contre les murs, entre Pisse-Vache
et Banléger, deschargeoint les terres et vuidages. Lesquelles
terres et vuidages, chargeant par trop, pressèrent sy fort tes
fondements qu'ilz firent tumber deux cens coudées de mur
dans les fossés, les remplissants .jusques à fleur de terre,
pourquoy l'on pouvoit entrer facillement dans la ville de ce
costé, ce qui espouvanta les habittans. Lesquelz, pour fère
rebastir lesdictz murs, fust dit qu'un chacun payeroit un sol
pour livre des biens qn'itz tenoient en la présant ville. Et
ayant remonstré à l'abbé Hugo, en le priant de contribuer
comme tous, lequel n'en voullust rien faire, partant entrè-
rent en courroux, et tant se passa de choses que les consulz
et bourgeois s'en prindrent. Où il advint aucuns inconvé-
niens, tellement que les consulz et bourgeois furent excom-
muniés par l'évesque, duquel ilz furent appelans, et, sur ce,
entrèrent en procès, estant pour lors le pays tout plain de
guerre pour le comte de Bretagne.
Or le vicomte réallié aveq le compte (3) et abbé de Sainct- [Limoges surpris par
Martiat, prenans leur temps, pour [par] le secours du roy de !e\)Comtt:Gui.l
~'jtnt-name <to En l'année 1213, les bourgeois de Lymoges 6rent une frérie
Sattit-Sauvcur.J dédiée à ta vierge et fut appelée deNotre-Dame-de S~-Sau-
veur, laquelle se fesoit dernier le grand autel de l'église de
S"' -Sauveur à présent ditte de S"' -MartiaL Où ilz firent fère
l'image de la vierge qui se void à la nef de ladite église. Et, le
jour de la célébration dicelle feste, on fesoit descendre ledit
image par un cable. Mais, creignant le danger, fust aretté
comme il est de présant. Lequel statut en original fust trouvé
l'an 1646, dontsensuit la coppie; le language duquel est fort
différand de celluy qu'on parle à présant, estant plutost ca-
thelane langue que lymousine (3).
r''s donner quatre deniers pour l'huile. Et à ta. t-éMion qui suit ta
Saint-Martial, on doit changer les payeurs. Et quand le confrère sera
malade il doit en prévenir les payeurs, et les payeurs doivent lui
offrir les secours de la confrérie, et, s'il en a besoin, le secourir dans
sa maladie jusqu'à concurrence de cinq sols, et, si Dieu le rappelle
à lui, ils doivent lui faire dire deux messes, l'une le jour de la sé-
pulture et l'autre te septième jour [après] et a chacune ils doivent
offrir six deniers. Et le soir avant qu'il meure, il doit être veillé et
tous les confrères doivent assister à la veillée, et ne doivent vaquer à
leur travail journalier jusque ce qu'il soit enseveli; et doivent brûler
deux cierges de la confrairie chacun d'une livre, tout le temps qu'il .sera
sur terre. Et celui qui n'assisterait pasàta veitlée doitpayer un de~trois
clercs assistants de la confrairie. Et, auservice funèbre, tous doivent as-
sistera l'absoute, avec un chandelle en cire d'un quarteron. Et chacun
doit une maille (A) pour aumône. Et, pour aider cène confrérie, Mon-
seigneur l'abbé et le chapitre de Monseigneur Saint-Martial admet-
tent les confrères de cette confrérie au partage de tous les dons qui
sont faits au monastère de Monseigneur Saint-Martial et à chacun do
ses membres, et les nôtres doivent partager avec eux. ce qu'ils reçoi-
vent, en telle proportion qu'ils veulent, selon leurs besoins. Et au
confrère mort ou doit donner la croix d'argent et le drap mortuaire.
Pour réédiffier les murailles de la ville tombées par la for- l 'i'ours des Dt'gds;
me ci-devant ditte, tes consuls firent queste entre les habit- tour
laume Pienavaire.
Audit temps fust trouvé dans le grand autel de l'abbaye de ( IW entinn de reli-
uiues à La P~éele.1
La Raigle plusieurs sainctes reliques.
L'an 't217, le vicomte, ayant les habitans de la ville à son [Prise par Je fi-
de
commandement, pensant, soubz ombre de la vicomté, soubs- Limoge..
de La Purclmrie,
mettre tout le Lymousin, par amour ou par force, à,luy estre Ch3lns-
HouzicrsJ
subject, il pria les habittans et Vigiers à prandre les armes, ce sptftAixc.j
qu'Hztuy accordèrent; et, marchants en campagne, prindrem
La Pourcherie par force, aveq les chasteaux de Rousiers (2),
Chasiucetet Aixe sur les Angtois.
Pierre Audier, sénéchal de la Marche, anglois en ce
temps vint demeurer à Lymoges. H édiffia de belles mai-
sons dans la ville de Lymoges. Ayant acheté le lieu de La-
borie, près la ville, à un mil d'icelle, fist clore la forteresse t.ftLut'it'.
~Loms VU. reçoit Le roy Louis envoya son légat à Limoges pour prendre
luuserment do fi-
Mlité des Limou-
serment, lequel fust bailbé libéralement. Et luy fust envoyé
deux cens arbalestiers qu'il demandoit (3).
1
'M-
i Vicuv marché J Ladicte année 1236, furent faittes les fourches de fer du trian-
gle du vieux marché, et ce par M*" Thomas Sarlaadier. Dans
lequel triangle s'exerçoit lajusttcedesvigiers(i),prenant garde
aux mesures, aunages et poids, mettant pM raisonnable
aux bleds, pain et vin justice et police, et autres choses à
ce concernant.
t.n.j
<
L'an i252, les habittans de Lymoges assiégèrent Corbefis, [Frise Je Comrhcf~j
Incendie à Limoges.
L'an 1353, fust consacré le grand autel de t'égHse de Sainct- ( Grand autcl de
dicace de Sainct-Sauveur.
L'an 1255 (S), ez rues Sainct-Nicolas, Beauvais, le Temple [tMenJie.] ]
et le Cioche: dans Lymoges, se bruUèrent environ cent mai-
sons. –Et, queique temps après, furent faits les conduits de
la fontaine de S°'-Martia), venant l'eau de Combe-Ferrade.
Les Pères Carmes vindrent à Lymoges en l'année 1260 (i). [Les Carmes, ]
Leur première retraite fust au pont Saiact-Martiat puis se
retirèrent près les ruines de l'Amphitéatre, ou Creux des
Arrennes, où ilz sont de présant. Et là, ont belle égiise, bel-
les cloistres et couvent, qui fust commencé à bastir l'an 126S.
Le clocher fust basti I'anlS06.
Et, l'an ~619, furentréformés.
En l'année <626, lesditz religieux ostèrent le chœur de de-
vant le grand autel, où ilz fesoient le chœur pour chanter l'of-
fice, et le portèrent dernier l'autel.
(<) Ce fut bien en 1260 que l'abbé Pierre de Mileton posa la pre-
mière pierre de l'église des Carmes, aux Arènes (B~MMMKtMK.Chro-
tMCOM Lemovicence; Rec. des hist., t. XXI, p, 807) mais les religieux
de Notre-Dame du Mont~Carmel s'étaient établis en ~44 à Limoges,
près de Sainte-Félicité, au pont Saint-Martial (BONAVENTURE, t. 111,
p. 559). Cependant Pierre Coral dit que ce fut en ~60 que les Car-
mes -vinrent à Limoges.
(2) Guillaume deMareuil, élu en ~6i, mort en <37<, est le 3~
abbé de Saint-Martial, et non le 36", d'après la Table chronologique"
insérée au Calend. ecc~'s. du Limousin, année <773.
~00
L'an i264, Henry, roy d'Ângteterre, vint fère sa résidance llIe!j, roi ~f'.tn-
et It:'s LuLi-
riage sortit Marie. Au traité duquel mariage, fust promis ges
tauls.1 1
graad secours des Bourguignons pour assubjectir les habit-
tans de Lymoges. Parquoy le vicomte restablit ses vigiers.
Allors commença la guerre.
Et advenant l'an '1269, ie vicomte accompagné du comte de [Sit~ge Je Umu~s.
Sortie des Iahi- Les cousue et bourgeois de Lymoges ayants presté te sere-
t~ntt de Umo~m. ment à Guy de Lusignan (2), tieutenant du roy d'Angleterre,
rnu~re la gami-
exhibant leurs pièces, où estoient contenues ~scoustumes au-
Ë'mJ'Ane.~
tiennes qui furent connrmées par le roy, envoyant la
vicomtesse de ne faire la guerre ny exactions aux bourgeois
et habittans de la ville de Lymoges. A quoy elle ne vou!!u&;
entendre, fes'm). sortir ses gens ez garnison d'Aixe, renforces
de plusieurs Bourguignons. Lesqueiz, le $6* de septambre~
vindrent frapper sur les vandangeurs d'Mc et Balezis, par"
quoy ies habittans sortirent sur eux, lesquetz Hz rempirenj:
et mirent en fuitte, les poursuivans jusques a ÂLxe, où mirent
le feu ez plusieurs maisons et pressoirs, et à. Hmérienr de !a
ville en tuèrent et blessèrent grand nombre. Puis, le tende-
main, jour de dimanche, firent les Lemoviques une sortie aveq
tronijjcnes,bussines[buccines], ctéronset tambours, passant!~
Vienne au-dessoubz de Satnci-Mest, à gué, entrèrent dan& ia
terre d'Aixe, brullant le bourgt, pillèrent i'ég!ise, cierges ej.
chappes, et autres ornementz d'égtise, où reposoit !e corps de
sainct Martin (3) des Anades, confesseur dM roy Cliarles-le-
Grand, le corps duquel reposoit audict Samct-Prieds'-oubz'-
Aixe.
~M!~e de la </?~<??-rg
pour la vicomté
d.
rent et suivirent jusques auprès d'Aixe, où ilz tuèrent quel- Limoge'
de conliuuer In
ques-uns et prindrent bon nombre de prisonniers. Sur ce, le
e.rr..] J
roy de France, à la requeste de la royne, fist prohiber par son
hérault aux habittans de Lymoges de plus faire la guerre,
soubz grandes p~ynes, et délivrer les prisonniers à ladicte
vicomtesse, assignant jour aux parties à la quinzaine pro-
chaine apprès la S"Martin par devant luy. !ncont!na))t,les
CoRAL,~OC[)Ct<.
)
–210–
bilants de Lim 1-
faict, et les habandonner et les renvoyer à la vicomtesse pour
C".j
les punir par justice ou par armes, ainsy que bon luy sem-
b[eroit(!).
Uefn.t.htn.nt'.t.n- Le roy d'Angleterre nst responce que, comme duc d'Aquit-
!,t.r,j taine, il soustiendroit les bourgeois de la ville ses vassauts,
car Hz tenoient de luy nuement la ville et sur ce, [i!] manda
aux barrons et sénéchaux de leur donner secours et ayde eu
cette cause, car laditte vicomtesse ny ses prédécesseurs vi-
comtes n'avoient jamais estés receus à homage de ladite
ville par les ducz d'Aquittaine.
['61'1I1~ ,In rmi d.! L'an i2'75 (3),!e roy Philippes de France, à son retour de Lau-
~'taucf&Lnuojjt'a.! guedoct, passa à Lymoges. Et arriva la veille de Pasques, et
le iendemain s'an allast.
Il est dit alheurs qu'il y demeura huict jours, accompagné
de son filz, et visita Sainct-Martiat, comme d'ordinaire ont
fait les autres rois et princes.
l Le roi ,rAne:1dcl'rl:"
Le 8" may 127S, le roy d'Angleterre entra à Lymoges,
t'l'ç'n à. Li:ltrl¡;es.
tequetfustreceu en grand honneur des habittans. Et apprès
des chanoines, abbés de S~-Augustiu et deSainct-Martin,
vindrent à son logis, à Saioct-Martiat, accompagnés des Frè-
res Mandians et autres nottabtes prélats, le supplier de'don-
ner telles provisions à la guerre qu'elle cessât en Lymousin.
A cette causse, le roy envoyast ses ambassadeurs devers le [Dém:H'I:h~s du roi
an-
roy de France pour y mettre fin. Et cependant, ne taissoient
d'AnallJtcrru
11f< du ros du
de s'escarmoucher les uns contre les autres, mesmes durant nh-
Prantt puur
son séjour à Lymoges. La vicomtesse fist tuer certains voie- lenir la ceo;sation
seroit sans guerre, requérant au roy de leur donner quel- ~Limn~~·s insistrn!
n!tj,rfs <J') r'.i
que cappitaine pour les conduire, attandu que le comte de Il' .\nG'h.tcrr~ 1'°1'1'
la Marche et autres en faveur de la royne s'estoient déclarés nJ¡ll'l1ir qll'il In,
leurs ennemis. Mais le roy d Angleterre ne te vouitust faire, ':¡"n:1
i PtF.RRECnnAL.~fo~~o. CffntIpSf)psir)psdfma[i27},ft
nr)nen~'73.q'ir']proiE'')~HardvintàLin]oa'fs.Tn:;tffquiv!t
suivre dans nmre]])~)]usf'rit<;s!p'\()'aitr)cPifrrcCo)'n).
–212–
~j{lI'tiu do Limagog Le roi d'Angleterre, voyant qu'il ne pouvoit rien faire aveq
aurtc9f;fn~(tetu lu
te roy de France touchant la guerre de Fymoges, il envoya son
oncle, Guilhaume de Valleuf (2), et deux barrons d'Angteterre
fjCtunt~so~
(t; Pierre Coral dit « Dans ce parlement, qui eut lieu au mois ds'
septembre, la cour décida que le roi d'Angleterre n'avait aucun droit
sur le cttâteau (tavIUe) de Limoges, etque les bourgeois étaient justicia-'
bles, et en toute justice, de la vicomtesse de Limoges.Dans ce parle-
ment, la cour ne prohiba pas la guerre. »
« Cette sentence arbitrale, très longue et très curieuse, se trouve:
fn latin aux pages86 et ST du troisième volume des Ot'~OMMMM f~
'f roM~FrnMce.Ette fut rendue exécutoire en <ï7S par des lettre;
do Phttippf te ~e), et confirmée par ~ne or.donaMCp du r.oi ~f'H)~
–2i5
l 4:nndv ,Je la Ü-
Le.dimancbc(l)aprèsla St-Martin, aucuns particulliers de
cnmlcssu à l.illl~J-
Lymoges, procurans recouvrer [de ta] vicomtesse leurs pa- S.'s.
rents ou aucuns détenus en ses prisons, luy portèrent, tes clefs
de la ville. Allors la vicomtesse fist délivrer les prisonniers
qu'elle avoit en sa puissance, et puis elte vint à Lymoges, où
elle entra sans contredit, à bannières ouvertes, ayant aveq
elle plusieurs gens de guerre. Où elle receut le sérement du
compromis des parties des habittans.
Mais les preudhommes de l'hospital ny ceux des Combes ne ( Oppusition t.lt'5 pt'U-
It!11U11fOlU5OUt~tIA-
le vouliurent faire, desquelz l'abbédeS"Martiala a la juris-
fUlUl '!t ,1"8 C"I11-
diction. Car l'abbé Jacques le leur avoit deffandu, disant que
bM.] 1
ce droit prétandu du vicomte tant au chasteau et ville de Ly-
moges, avoit esté donné à ses prédécesseurs par les abbés de
S). Martial à homage, qui n'avoitestétaict aucunement par elle.
La vicomtesse, pour randre plus enclin les habittans à pas- LPranohisex et In-
Ih'rt{'¡J 3t'Clll.{i, a
ser le compromis, déclara par ses lettres patentes sce!iéesdes
!.nit.]
sceaux d'elle et de Marie de Ségur, sa fille, les habittans de
laditte ville et faux bourgts estre francz et libres de toute ser-
vitude, et exempta perpétueilement tant en leurs personnes
que biens. Laquelle franchise et liberté, tant pour sa fille leur
ottroya pour en jouir, uzer et tenir à tousjours main, à fa-
culté et pourvoir de s'en aller et venir à leur volionté, en
payant, à cause de leurs biens, les debvoirs accoustumés.
Donné la 3" nonne de mars l'an 1274.
du h i. Í.
Le mercredi ensuivant, la vicomtesse partit de Lymoges et [Départ
COIJltc~S'l
laissa dedans ses prévosts et vigiers, lesquelz estoient inter-
dits d'aucune jurisdiction jusques ce que les arbittres auroient
prononcé leur sentance. nrLilrnlu
Certain temps apprès. Gérai et Hp)yes de Maumond, arbit- Sentence
j'ronon~t~f. par
tres susdits, prononcèrent le laudz (2) arbitraire adjugeant à la G'')aMf'tEHt)dM
Maulllont. 1
1-"1II11'hl'5 }lIlli1.n-
Apprès la pronontiation de la sentance des arbittres, la vi-
h,h~~C~
comtesse, au nom et comme tutrice de ladite Marie de Ségur,
~a-f:hc/
sa fille, nonobstant l'appel interjetté par le peuple de la ville,
fist ériger des fourches patibuières à )a Croix de la Chiéze,
où elle fist pendre un malfaiteur (1).
!j~j)!s<!(:C.n;iU- L'abbé Jacques (2), voyant que la vicomtesse jouissoit de la
re,at)be<)eSah~-
~L)rti.t!)~e&a~it
justice de la ville, en vertu du bail et homageque jadis avoit t
dl' In juridicliuu
faict i'abbé Geoffroy, premier de ce nom, à son frère Guy de
.!cht'~if.; Ségur, du temps de t'évesque Hdoin, pour conserver le droit
de son abbaye, il fist sommer lavicomtesse à luy faire homage
qui luy appartenoit. Et par deffaut de ce faire, certain temps
apprès, il fist mettre ia jurisdiction de la ville à sa main com-
me suppérieur, et députta commissaires pour la gouverner.
Dont la vicomtesse appella au roy et à son parlement, où )a
cause fust appellée. Devant lesquelz furent produits pour
ledict abbé certains homages, adveufs et dénombrement
faitz à ses prédécesseurs abbés. A la réception desqueiz ie
procureur du roy d'Angleterre s'opposa, disant que à Juy,
comme duc d'Aquittaine, appartenoit recepvoir l'homage de
la ville de Lymoges, comme le lieu principal de la duché,.
oùtesducz avoient accoustumé à recepvoir la couronne,
mouvant de luy nuement. De quoy estoit fondé par disposi-
tion de droit commun, sy l'abbé ne monstroit de coustume ou
sin, surnommé la Mer (5) des poettes provansaux. H est le BorneU, puoh!
mlcnrc .Ju ,icomte Le [t'an] dernier du roy Philippes, Artus de Bretagne arriva
'tt'r~'i'.d'baYC'tt} à Lymoges aveq sa femme. Lequel fist rompre, briser et brui-
'(.~h~i.);2'.) !er les portes de l'abbaye de S°~-Martial. Outre ce, se jette-
ront sur les moynes, lesquelz furent battus. Et de plus,
[Artus] changea leurs oHiciers députtés à gouverner la jus-
tice de Lymoges, saisie à lamain du roy de France. [Us] rom-
pirent les conduitz des fontaines. Dont bientost mourust
ladite Marie de Ségur, sadite femme, qui délaissa Jean et
Guy, ses cnt'aus.
(~) Gérald Faydit ~28o-!29~. est le 35e abbé, d'après l'abbé Roy-
Pierrei'tte,~M.
(2) Roy-PierreStte ibid. Le P. Bonaventure (p. 598) rapporte
ces faits à l'année !J!90.
(3) V. /tMK(!~ <~<jftHtf!tKf, ~37. f" tOl recto.
(.t) V.h;o~mKnt ,5at!C<! .Vft!'<!a~ chron.. ~(.'o c~ p. 81, (~
CMHHM)289.
~i
Guilhaume Fey()i(l)sucëda à )'abbayedeS°'-MarUa),en [CutdoLdt'ortt-,
abbëdc Saiut-
raugt 40, par le décedz de t'abbé Gérât, et décéda t'ati 1300.
Martial.
L'an 1292, Edouard, roy d'Angleterre, apprès qu'il eust [Rfpriso ftfs hosti-
faict homage au roy Philippes et serment de fidélité, ce no- lités entre E~louurd
rd
L'an 1290, tes frères hermittes appelés Augustins vindrent Les lucusl1us s'Óta~
LHs-.t-nt~Lim~-
à Lymoges, et commancèrent à édiffier leur couvent aux
g~.sj
faux bourgs de Montma!)ier. Rt onze apprès, le jour de FAs-
somptiondeNostre-Uame,ran130i, commancèrent à célé-
brer dans leur église, qui estoit très belle. Laquelle fust
destruite aveq partie du couvent, causant les guerres. Duquel
ne reste que le portal d'icelle, comme dit est [plus loin]. Et
en l'année 1638, ilz ont commancé à fère bastir l'église et
leur bastiment.
.)M h'ttr"s En ce temps, Jean Faure (4), chancelier de. France, fist
d rmlretv
contmancer la datte des contractz au 35'' mars, et non a Pas-
ques, comme on avoit de coustume.
d'Angleterre, avoit esté receu à homage des terres d'Aquit- vuj( n: Simun Bo}'ol
il LOlldrc:I
taine que le roy lui avoit délivrées, envoyèrent à Londres Si- pnur
nblenir la con-
mon Boyol, bourgeois de la ville, homme honnorab!e, aveq
firmation des pri.
pouvoir des habittans, pour avoir ia connrmation des privi- vjlcgesdehviitd~
!éges et coustumes antiennes (S).
L'année i30'7, fust mis le chef de sainct Martial dans une [Clément Y )<U-
moges.]
châsse. Toutesfois, il est dit alheurs que le pape Cfé-
ment 5° vint à Lymoges, et desira voir le chef de Sat-Martial,
et, apprès l'avoir regardé révèremment, te baisa en pleurant, le
tenant entre ses mains, [te] jour de dimanche, 24° avril
1306 (2), qui peut bien estre l'année qu'il fust mis dans une
châsse par ledit pape.
Il est plus certain de l'année 1307, car Jacques, roi de
Majorque, retournant de Poictiers, où il estoit allé pour voir
le pape Clément 5, vint à Lymoges faire sa dévotion àS"
Martial, et fust reçeu en grande solempnité, le 13 juin 1307.
[ÉHe.GfofTroyda
Dam Geoffre de Chabrignact (3) fust esleu abbé deS"
Chabngnac,ab-
Martial, en rangt des abbés 43, par le décedz de Gailhard de b6 de Saint-Mar-
Miramond. tia).}1
1.7,
336
TMMSMOM de Aurélien.
~Ltf!'Uon~t'~t'- Environ l'an 1316, fust esleu pape Jean 3~ du nom, natif
d~.tttTfUc.]~ de Cahors. Lequel, apprès quelque temps divisa t'ëvesche de
Lymoges en deux, érigeant l'abbaye de Tulle en évesché, des-
membrée de celle de Lymoges.
rundation do cou- Du temps dudit pape Jean, le cardinal de Mortemar fonda
'.e)tt9aM~)';inar.]
audit lieu, duquel il estoit natif(2),trois couvents, scavoir de
Chartreux, Augustins et Carmes, lesquelz il doua rtchement.
Lesquelz Chartreux ont qmtté aux autres.
M~hc.j J
Martiat ni n'entra au monastère, ce qui fust dit estre innouy,
car tous les princes ont tousjours accoustumé d'honnorer Snt
Martial (3).
Environ l'an 1340, fust pape Clément 6e, Limousin, lequel [OtmentVf,
(l)F.BONAVENTL'RE,t.tn,p.617.
(~) Jeanne laBoiteuse, ibid., p. 63~.BoucHET.(/iMm.d'.4~t:t,
<08, f°) rapporte la mort de Guy à l'année t330.
(3) 39" abbé, d'après l'ahbe Roy-Pierrefitte.
(4) V. dans la Galerie de Portraits des personnages célèbres de l'an-
cienne province du LttKOttMM,publiée par M. Albert ~8~8-~8., in 4°),
une vie de Clément VI par M. l'abbé Tixier. Le P. Bonaventure rap-
porte l'élection de Pierre Roger a)'annee )342. En <'Het, Benoît XU
mourut le avril 1342:
-?0--
lin(;ins du r¡ut'rrl!
Auquel temps, les babittans de Lymoges envoyèrent au
~It·f.iulog('
comte d'Ailhe (2) ayant le gouvernement de Guiennepour le
roy Philippes quatre gros engins, lesquelz par six jours bat-
toient contre la forteresse d'Auberoche, tellement que tout le
hautduchasteaufustrompu,etse tenoient ceux de la gar-
nison ez chambres voûtées soubz terre.
't~ioUJoLuM,
~OM&zle roy Jean de France.
..HM<)«Sa:nt-
L'an 1352, fust esleu pape Estienne Aubert, natif du Ly- (Innoceat t ni
par Elie de Luys, est )e 40' abbé d'après cet auteur, et le 4i", d'après
le Ga~MtCArt~MtM. I[ fut élu en ~310 d'après le Gallia, qui ne sait
trop à quoi s'en tenir sur son véritable nom et qui l'appelle « Hélias I!,
de Baudir, alias de Podio, dM PMt/, et etiam de Lodio, e loco de Ca-
liers, alias de Cotauries, thoeMM PO}'ago!'tCg?!S!Soriundus. »
(1) Le mot est en blanc. « Ex vico t)0(;sto RoERiA, prope ~Mpfm-
Apis (près La Roche-FÂbeiUe). V. au t. II de LABBE,p. Si 2 .Bre-
t'M Chronica de vita et moribus ac scrt'pïs et op6f;&MS Domini epis-
copi Lo~OUMSM,etc. V. aussi ROY-PtERREFITTE,J/OHnst. ~M Lim.,
les Domireicains.
(2) Lisez Pnscas. V. ~'osTRADAML's, ~h'< P?'of~Me6. ')6)4, in-f'\
p. 399 et suiv.
(3) Lisez Amicus ou plutôt Amici, trad. latine du nom propre
Lamy ou de Lamy, et voyez la vie de ce saint dans le P. BonavcnturH,
t. III, p. G33.
233
fLM An~tjtist'n ,n L'an ~3S5 (1;, les Ângtois estans en Guicnne prindrcnt le
Cun'tHx'.j chasteau de Nontrond, où Hélies de l'Estrade establit garni-
son.Et!editde!'Estradese mit dans (2)etLeBouttnerde
L'Estrade dans Eysidueil. Lesquelz ayant augmenté leurs com-
pagnies pilloient le Limousin, Périgord, Engoumois et le
Poictou; prenants les forts de Cbassaingt, MorseUe, Segur,
Chasteau-Chervix, Ayens, Aixe et autres places apartenant
à Jeanne de Bretagne, laquelle, pour lors, estoit bien empes-
cbëe de deffandre Ja duché de Bretagne.
A Lymoges, faisoient grosse garde, se fortifHants, crei-
gnans les! surprinses angloises. Lesqueiz [Anglois] apperce-
vans la petite résistance qu'Hz avoient trouvé ez terres de la
vicomté, adve; tirent le prince de Galles, qui estoit à Bour-
deaux. Lequel assembla gens de toutes parts, etvint en bataille
jusques prèsLymoges; mais, connoissant l'advis des habittans,
passa outre sans s'approcher, pillant le païs de Lymou&in.
sire Jean Chandos (2), connestable du roy d'Angleterre, pour moges h Jean
Chandos J
partie de la ranson du roy Jean, qui avoit expresse procura-
tion pour recepvoiret accepter. Et, pour ce fère, [Jean Chan-
dos] estoit bien accompagné de noblesse d'Angkterre et de
Gascougne. Et fust prinse la pocession de la ville la veilhe de
la Conception.
Pour ce que les bourgeois de la ville disoient n'estre tenus [Confirmalion dt'!>
les consuls ayant secoué ce joug qui leur était importun, rendi-
H rent hommage au roi d'Angleterre entre les maYn$doChandoz.
MChartes de Blois, vicomte de Limoges, voyant cette oppression et
M Ytjutant conserver ses droits, envoya chercher secrètement l'abbé
') de ~aint-Martia),qui )e vint trouver à Poitiers, et lui fit homntage
du château de Limoges, c'est-à-dire de la ville. »
it) Eymcric du Brcuil de Drouilles (1361-1384), né au château de
i'Eychoisicr, est le 4<° abbé d'après l'abbé Roy-j'ierrefitts., loco
ct<a~.
.'a) n C~rpoK.<r;'oM, petit clerc, enfant de chosur,. ') (ROQUEFORT.)
M. Fabb~ Roy-Pierrefitte traduit par ~VofMM.
~osn'ada'nus,f;'s<.<~P)'o!p.it); t'appeUeËrimaid Grisant,
335
homme de sainte vie, qui avoit grandement travaiité pour
l'église tant en Lombardie que ailheurs, lequel estoit natif
du Lymousin, qui fust nommé Urbain 5, et fust esleu pape à
Avignon l'an 1362. Un an après, le roy Jean de France mou-
rust à Londres.
.(.r'~)tn~<!f)a la
Premièrement, l'évesque doit venir en habit pontifical, aveq
fh'n~'hctioH <it!3
une cbappe de soye, et tous ceux du cœur aussy vestus de
ducsd'A~mta'tic.]
chappes de soye, à la grand porte de régUse,.ainsin qu'on a de
coustume faire aux processions solempnelles, aveq le texte des
évangiHes, ensensoirs et eau béniste. Et vest_!e duc d'un man.
theau de soye, disant cette oraison
Dieu tout puissant, éternel gouverneur des choses célestes
et terrestres, qui aves daigné esiever ce tien serviteur N. de
[en] la dignité ducalle, ottroye nous que iceiïuy nous detivre
de toutes adversités, et du don de paix ecclésiastique, et par ta
bonté il puisse parvenir à la joye de l'éternel repos.
AUTREORAISON.
(1) On a vu, page i88, que ce fut Elie de Gimel, chantre de Saint-
Etienne qui composa les cérémonies et prières en usage au cou--
rotmement des ducs d'Aquitaine. M. H'aunce:Ardant a reproduit
dans te Bulletin de la Société d'~yrMMKKrs de ~:M!0~ an. ~83S,
ces cérémonies, extraites d'un autre manuscrit, en les faisant précé-
der d'une courte explication. Nous disons d'un autre manuscrit, caf
on remarquera qu'une lacune de notre manuscrit est comblée dans
la copie donnée par ;fI. Maurice Ardant. ~uant au texte, on le trou-
vera dans l'BMt.. des ducs de GM~?M:e, par J. Besly (16'{7, in-foL
p. 187;. Ce texte est extrait, d'après l'historien, d'un manuscrit de t'é-
glise Saint-Ëtienne de Limoges.
23f
eslire en l'honneur ducal, estant appuyé de ta grande puis-
sance et garde, il puisse deffendre le peuple qui luy est sub-
ject eSicacement.
Apprès, l'évesque luy baille l'anneau de Ste Vallérie, di-
sant
AUTRE ORAISON.
AUTRE ORAISON.
(1) Ce qui est entre crochets ne se trouve pas dans nou'e manus-
crit. Nousle reproduisons d'après la version donnée par M. Maurice
~rdant,~eoM'f(!(o.
-241–
J) V. Re'y:st7'MCOMK~nH'cs
de ~0 L':Me t. p. 4{2.
Z,~HO<?M.
S'i;)pC)tf!«'c,X!
24-?
et ptus commode, qui est le mardy de Pasques. On pourroit
aussy dire que cette dévotion a esté pratiquée en mémoire des
grands miracles qui furent faicts par S"'Martial, l'an 1010
au temps de Pasques.
Quoy qu'il en soit, il n'y a peut-estre en France aucune dé-
votion solempnelle qui donne plus d'édiSication, de consola-
tion et des sentiments de piété que celle de cette procession,
qui se fait tous les ans à Lymoges le mardy de Pasques, où
l'on porte la chapse dans laquelle estconservé le chef de sainct
Martial, suivie ordinairement de neuf à dix mille personnes,
entre lesquelles il y a communément plus de quinze centz en
chemises et piedz nudz, aveq cierges en main, comme aussy
plusieurs femmes la suivant piedz nudz aveq cierges en main;
entre les hommes il y en a ptusieurs des principalles familles,
officiers et autres, sexagénaires et septuagénaires, bien sou-
vant dans les incommodités du froid et des pluyes, dont pour-
tant on fait remarque commune qu'aucun n'a esté mallade.
STANCESSURLESLOUANGES D&SAINT!)fART!AL,
APOSTRE COMPOSÉES
D'AQUITAtfE, PARM"~JACQUESDORAT,
AUNOSStERDUROY,L'AN1634'').
(1) Monsieur Maurice Ardant a reproduit cette pièce dans son li-
vre des Ostensions (Limoges, Barbou frères, <848, in-<8, p. 89).
Notre copie diffère notablement de celle que M. Maurice Ardant a eue
sous les yeux, ainsi qu'on va le voir d'après les notes.
(2) )645, le 30 mars. Manuscrit MESSAGERdéposé à la Biblio-
thèque de Limoges, p. Mt BONAVENTURE, t. HI, p. 849.
(3) « L'une d'icelles l'an ~383.D(T'~a:te~jVoMrtce Ardant.) C'est
une erreur de date, le pape Grégoire XI mourut le 27 mars ')378.
(BALuzE,~<<B papar. ~w~MMs., t. p. 4'«.)
asi.
<9' [t9'] may. Au bout du sépulcre (3) se void le monumeat de sainct Es-
tienne, duc et proconsul des Gaules (4), Ses ossementz et
chef sont dans la mesme bierre de plomb renfermée d'une
bierre de pierre très grande; au-devant duquel est un cierge
allumé qui doit y estre nuit et jour, ce qui n'est, dont est dit
par ledit arrest. Il est prié contre les illusion~ nocturnes et
phantosmes, et Sèvres. T*
(1) « Et aux deux côtés d'icelles sont les tombeaux de satHt Alpi-
» nien à la dextre, et de saint Austriclinien à la sescstre, sesdisci.
» pleS". (M.A.)
(~) « Et inondations pour les biens de la terre, maturité et récolte
» d'iceux, auxquels les peuples ont recours de la (~uienne et la ville
» de Limoges, faisant, en ces rencontres, dss processions solennelles
» où sont portées les saintes reliques et des autres saints; comme
aussi il est prié pour les fièvres et gouttes ». (M.A.)
(3) « Au basde la cave du a. (M.A.)
(.t) « M. de Gaujal a prouvé sans réplique, dans une dissertation
sur ce nom populaire de Thcve-le-Duc, que c'est Waifre, le'duc d'A-
quitaine, qui a été enterré dans la crypte, derrière le tombeau de
saint Martial. » (Note de M. Ma.M)':cs Ardant; O~feMstOMS, p. 90.)
Le Mémoire de M.de Gaujal se trouve au Bulletin de la SocM~
t;)'tc'M!t.se. et arts de L:w:0(y<!S,
année 1833. 'C.
9~
Plus, aux festes de S'Martiat se monstre un petit calice
d'argent, qu'on tient que S"~ Martial s'est servy (1).
Martia) au nom de S"~ Pierre et Snt Pol, sur l'autel de la- 2"demay.
A costé dudit autel est une chapse de bois, dans taquette 31'aou~t.
sont le corps et chef de Snt Nice, disciple de Snl Martial. Il est
invoqué contre la tigne.
Dans la chapelle (4) Snt Eutrope, dans un armoire, sont les 30' avril.
DANS SAINCT-AURÉLIEN.
DANSL'ËGUSEDE S~-PtERRE-DC-QUËTRO~.
DANSL'ÉGLISECATHÉDRALLE
DE S~-ESTIENNE ('').
(])«Deuxcai!toux.))()t.A.,
(2) «D'argent-)) (M. A.)
(3) « Et dans une etïigie. une relique de saint Fiacre. Dans icelle
église est le tombeau de feu M. Bardon, prêtre, qui décéda !e')t)
janvier 1623, en réputation de grande sainteté, et fut enseveli de-
vant le marchepied de l'autel de saint Fiacre, et cinq jours après
relevé et mis dans un cercueil de plomb. Et, parce que le lieu de sa
sépulture était incommode à cause de la dévotion du peuple, fut fait
)U) sépulcre, où Ufutmis le mercredi de la semaine sainte, 21 avril
)(i66, présents M. t'ofïlfiat et son greffier, M. le curé et prêtres.
MM.les mar~uiHiers et autres. Il y grande dévotion de peuples qui
vont au dit tombeau. )) (x. A.)
(4) V. BO.\AVEKTL'[!E, t. Il, p. 335.
(5) <fDans (les coupes d'argent qui turent taitesFan iS.SO, étant
auparavant de cuivre surdoré. » (H. A.)
Cette date de l680 prouve que M. Maurice Ardant n'a pas eu sous
iesyeux le titre original, puisque l'inventaire et de !G8C.
(6~ «Ou paraît du sang. ))~M. A.
260
DANSL'EGUSE PARROCHtALLE
DE S~-MAORtCE, DE LA CITTÉ
DE LIMOGES.
~) BONAVENTURE, t. H, p. 242.
(2) Sainte Madeleine- (BoNAVEKTURE.)
',3)«t)es!tm),Aur6Hen.a(M.A..)
(4)«t)cs<unt'C!aud.H(N.A.'
~H)«Me sainte Efamôc.H~t.)
–26)
Et en l'année 16i (1), lesdites dames ont receu de Rome
ie corps de saincte Béatrix, vierge et martyre. L'ostention
en fut faicte le (2).
Se void, dans une chapsse dorée, le corps et, dans des coup-
pes d'argent, le chef de S"' Eugène, roy et martyr, qu'ilz re- ~juiUct.
ceurent de Rome, l'an Plus, dans une autre chapsse,
le corps de Snt Pudence, consul romain, premier hopte de S"' !~may.
(1) Encore une date qui confirme ce que nous avons dit à !a note t
<tc la page 247. Notre manuscrit a été écrit entre les années t67)
et 1673.
(3)« Cette année, pendant huit jours. » (M. A.)
(3) « Au Puy-Lannaud. » (M. A.)
(4) F. BONAVENTURE, t. M, p. 248.
(3) « D'iceux fut faite ostension pendant huit jours. » fM. A.)
(6) « Quatre corps et crânes. » (H. A.)
–262–
Leurs cranes sont dans des couppes de cuivre, et dans une
chapsse esmaillée.
Un os du bras de S°~Anthoine, hermitte.
Un [du] bras de Snt Benoist, un de S~ Zénon, martyr.
Un de S" Aurélie, v. martyre de S"~ Eulalie.
Du chef et du bras de S~ Guy, martyr.
Un os du bras de S"'° Radegonde, royne de France.
Un poulce et de la cervelle de S* Berthe, v. martyre.
Un poulce de S"~Eutrope, dans un reliquère d'argent.
Un os de S"~Augustin dans un reliquère.
Des charbons du martire de S" Fiavie.
Une croix d'argent dans laquelle sont du bois de la Vraye-
Croix, et des drappeaux où il (Jésus) fut enveloppé dans la
crèche.
~DcMuntMëry." tt.A.)
263
donne par la république de Venise, tenant bource commune
a Lymoges, l'an 1015.
Dans un bras, un os de S"' Laurans, martyr.
Dans un beau bras d'argent ayant des pierreries au doigt,
des os du bras de sainct Martin de Tours (1).
Un os de S"' Benoist.
DANSL'ÉGLISEDESP. JACOBINS.
DANS
L'ÉGHSEDESPÈRESCARMES
DESAR&NES.
DANSL'ÉGLISEDESP. AUGUSTINS,AUXFAUXBOURGTZ
MONTMAUER.
i~
t)V.~6e/Mrc/iM/tis<or!<tMSMf l'église paroissiale tle 6'atMt-J/t-
[;/të<M-Lton~ de <a ville de Limoges, par l'abbé LEGROs. (LImo-
;L;cs, )!)). in-)~ de CSpages.)
') A la suite, <)p, ces vers, on lit dans Legros (loco cit.) et dans les
~t''Mer~~Mde~7(i5: «Reteve par Jean Verger et Jean Mersin (A),
i'n)'an'!584.B »
f3~ « Ou observe que cette inscription, qui avait été gravée, dans te
principe, sur une pierre auprès de la porte du clocher, se trouvant
table d'airain par
presque effacée, fut transcrite et gravée sur une
les soins de ces baltes .'ceux de la note ci-dessus) et mise auprès du
hémtier. » fLEcnos, /oco cit.)
A) KOuMerrin,on, peut être mieux. Mer)in.Yo~M.)
S6~
et mieux basti pour de la pierre grize et dure contenant
dans icelluy huict cloches, et celle de l'orloge font neuf.
Comme aussy est l'égtise, la nef ou voute portée par dix
pilliers très délicats pour la structure; contenant en icelle
vingt et deux autelz, comprins la chappelle de Nostre-Dame-
des-Aydes, de laqueHe l'image de la Vierge fust couppée la
teste au pillory (1) par les Huguenotz, comme est dit en son
lieu, en l'année 1560. Les chères pour célébrer l'oEBce divin
furent faites par le curé et prestres d'icelle, comme appert
aux quatre pilliers, incérant icelles sur une lame à chasque
pillier, comme s'ensuit
L'an quarante et quatre et mille cinq cens,
Les curé et prestres de céans,
Par commune distribution
Des biens, chacun sa portion,
Selon sa calitté et pouvoir,
Firent faire pour se assoir,
four vaquer au service divin,
Ces sièges que voys ainsin.
L'an 1361, le 10~' may, fust fait une ordonnance en la mai- [Les consuls dé-
&un de ville que tous voyages qui se feroient par le mande- Ctdentqu'itnc
ment du prince, et autres affaires concernant les affaires de seraperçtiau-
~ttri salaire pour
la maison de ville, qu'on ne prandroit gaiges ou sallaires que
les affaires de
les despans. Ce qui ne s'est observé jusques à présant, mais la ville. J
au contraire.
La Citté de Lymoges estoit pour lors forte et bien munie 1 La Cité se sou-
de murailles, tours et fossés, et pouvoit battre la plaine par met au roi do
France,
le moyen du clocher de Sainct-Estienne, qui commande par-
tout. Cependant [que] le duc de Berry tenoit le siège devant
Lymoges, Berthrand du Clesquin y arriva avec grand force,
dont la compagnie en fust bien joyeuse. Pour l'heure, on es-
toit sur tes termes de se randre aux François (2), ce que dili-
gemment [fut] poursuivy par l'évesque, qui, ce mesme jour,
arriva dans la citté, venant d'Engoulesme, où le prince de
Galles estoit mattade. Lequel dit et rapporta aux Citoyens, affin
de les induire à se randre François, qu'il avoit veu ensepve-
lir le prince de Galles, lequel affirma pour certain estre mort.
Ce qui fust causse aux cittoyens de se randre plus librement
françois (3).
Le duc de Berry et autres seigneurs entrèrent dedans, et se [ïnccndieduf'au-
raffraichirent durant trois jours, pandant lequel séjour, les bourg St-Mar-
L'an 1369, décéda à Viterbe, ville d'Itallie, Guy d'Arfeulle, [ Mort de Guil-
Apprès le trespas du pape Urbain V~, Limousin, qui fust le [ Grégoire XI pa-
~9° décembre 1370, le 30° dudit mois fust esleu pape Messire pe. ]
Pierre Roger, appenétecardina) de Beaufort, enLymousin(4),
())Lisez:,R:'e/:sr~c!i)J/a<mcs&r;
(3)Lisez:MMg6'/[aL
(3) Jean Martin. (BorfAVEKTL'RE.)
(4) Ces instructions sont relatées en entier dans r~M<. fhtLMM.de
M. Leymarie (t. H, p. 302 et suiv.).
(S) Lettres en date du 28 décembre t37i, portant que la ville et
la chatcttenie de Limoges seront unis inséparablement à la couronne,
etque cette union ne portera aucun préjudice la juridiction des
2'78
près les Estangtz, [de (i) laquelle place, depuis, les habittans
de la rue de la Ferrerie, qui avoient leur derrier de maison
prenans leurs clartés par taditte Motte, aucuns prenoient de la
place, y plantant de la vigne, et y fesoient de petits jardins,
commencèrent à usurper; dont y eust procès entre voisins en
cour de parlement que j'ai veu les pièces. Et, les consulz in-
tervenant finallement, les consulz en firent vente par permis-
sion du roy, se réservant rante payable à la maison de viHe
lesquelles rantes sont à l'hospital général] (2).
:'t) Ce qui est entre crochets ne se trouve pas dans notre manus-
crit et est copié sur le texte donné par M. Maurice Ardant. L'ancien
titre dont il est parlé n'est autre que l'ordonnance de Charles V, du
28 décembre 374.
(2) Ici s'arrête le texte communiqué par M. Maurice Ardant. Le
Bonaventure ajoute à la nomenclature par lui donnée « Voilà
les priviléges que les Chroniques du pays mettent en abrégé. Pour
plus forte preuve et plus claire intelligence, je produirai au jour
ce qui est de principal dans les patentes des rois qui ont gratifié
Limoges ou ses consuls et habitants, que j'ay eu entre mes mains, et
en ay tiré copie pour m'acquitter du devoir d'un tidcte historien );
(t. Ht, p. 662). Suit l'analyse de diverses chartes des rois de France,
documents intéressants, auxquels on t'eru bien de recourir.
382
[LtjsAn~latsdc- Or le seigneur de BerUncourt, sénéchal pour le roy d'An
~:nts à Pierre
gleterre, auquel te prince avoit donné lettres de ta vicomte
bufïtèrc.] ]
de Ségur, que Bertrand du Clesquin chasiongeoit (i) après la
destruction de la Citté de Lymoges, assçavanté de la révolte
de laditte ville et chasteau, il assamb!a des gens le plus
qu'il peut et s'en vint à Pierrebuffière pour guerroyer Lymo-
ges. Auquel lieu il fust prins et ses gêna deffaitz par Tbibaultt
du Pontbretôn, et aUors furent recouvertes sur les Anglois les
terres de la vicomté.
.~n~!ttdj~u\')ond,
Gératd Jonvion succéda à l'abbaye de S~-Narti~par !e d6-
~bbé de Saint- cedz de Eymeric duBrueii, quifust !an jt3~, et, par ce, fust
Mart~I.') 1 en rangt des abbés de S'Martiat 4~ (i). H 'àvo!t esté abbé
de Snt-Martin et de Chasroux. Il fust esleu en febvrier i384,
et tint l'abbaye jusques au S° mars 4393.
(1) Lisez d384. V. Bf!/M'5!'Ms.Vitre pa;Mr. ~t'e~ Il, col. 97;) .~<?/n
/itne!aMoKi's<'<e.
(3) Il y a ici un blanc qui semble indiquer que le compitateur se
proposait de compléter ce paragraphe. F. la suite dans le P. !!ona-
vpnture, t. [!f, p. 673.
(3) Aënti Mto~Mterwm, Aëtense t):OMS!e?'!Mm., /iMi!)?to?tc;~r!M??!
7'g~~t!$MMmMO?!a~7'<M!H.(V. Gallia C/tr;x<!f{Mn,H, col. 548.) D'après
Collin (Vie des saints du /.?m p. 188). ~/«M est le nom <h) Sarra-
xin qui occupait le territoire fr:e~<'MiH<<'</H:ft).
;)Bo~VF.'<T!'KE,t.[!P.C7:
28(;
[Sacrifices faits Les Anglois tenant le chasteau d'Ayen [1416] faisaient in-
par Limoges finis larçins sur lès marchandz de Périgord et Lymousin. Par-
pour chasser les quoy creignants lestrois-estatz du pays qu'Hz se fortiffiassent et
AngtaisJ prinsent encored'autres places, il fust conc!ud les assiéger (2),
ËntréR du Dau- Sur la fin de l'année 1420 et ensuivant rannéc H21 (4), le
phtn.MM~ 20 janvier, Monseigneur Charles, Dauphin de Viennois (5),
par six consulz un riche pouelle, chose qu'il eust grandement mes changée.
(<)«Auchefduditécu.D(Mss.Legros.)
(2) Limoges porte de ~Mf:t<&sCM chef de saint Martial d'argent,
orKS à l'antique de même, OM&fe sable, accosté des initiales S. Af.
d'argent au chef d'ax.Mr chargé de trois fleurs de lys d'or. Le nou-
vel élément introduit dans les armes est donc un chef et non une
bande. Les gravures d'armoiries de Limoges du xvi° siècle indiquent
toutes l'argent comme métal du buste de saint Martial notre ma-
nuscrit, conforme à celui de Legros, est du même avis. C'est à tort
que de nos jours on abtasonné quelquefois ce buste comme étant
d'or.
(3) Voyez les lettres de Charles VM, régent, données à Limoges
en janvier H.2i, et confirmées par Louis XI en juillet 't463, à Saint-
.tunien. (Or~OKMMCMdes rois de la troisième race, t. XVf, p. 28.)
(4)«D'!ste.))(Mss.Lcgros.)
294
des Combes, official de Lymoges, abbé deS"Angustin, enfin
abbé de S'Martia!. Il Sstfère la grille devantle sépulcre de
Snt Martial et autres biens (t).
guerres qui avoient couru en ce temps, dont il sembloit que que et d'autres
édinces.] ]
Lymoges estoit le théâtre depuis plusieurs années, comme
dit est cy-devant (et mesmes toute la France s'en est ressantie
desditz Angiois), [comme] ledit sieur de l'Aigle voullant pour-
suivre son entrepriase s'estoit fortiHié devant le pallais de l'é-
vesque assis dans la Citlé de Lymoges, jougnant le ciocher et
église cathédralle, place assès forte où ne demeuroit personne
L'an 1440, à Lymoges estants sur leurs gardes causant [Prise et procès
les troubles de Poictou, furent advertis que dans la ville il y de deux es-
gnon (1) Savoye, qui espioient la ville. Pour lors, causant les
guerres qui avoient courust, tout le pays de Lymousin, le-
quel pays estoit tout couvert de gens de guerre, les consulz
commandèrent au prévost de prandre lesditz deux espions
pour sçavoir ce que ilz cherchoient.
Savoye fust prins, et le Basque se sauva (2) dans les Car-
mes. Cepandant qu'on interrogeoit son compagnon, et gaigna
au pied. Ledit Savoye, estant interrogé, confessa estre natif de
Savoye et nommé Jean de Vitleardz (3), ayant tousjours servy le
parti de l'Anglois, et servoit d'escaladeur aux fortes places et
forteresses; lequel, par commandement de Jean de Monbrun,
nepveu de l'évesque de Lymoges, et de Robert de Monbrun,
évesque d'Engoulesme, estoit venu à Lymoges pour fère
faire deux cousteaux à scie, six manches de plomb en forme
de lime sourde et un pied-de-chieuvre, pour prandre Ri-
beyrac et une autre place angloise près de Nontrond, dont
ledit de Monbrun avoit esté constitué cappitaine pour iedict
comte de Panthieuvre et seigneur de Laigle; et qu'il avoit ouy
dire à quatre hommes d'armes de la compagnie dudit de Mon-
brun que la ville de Limoges seroit en bref soubz l'obéissance
dudit comte de Panthieuvre; et confessa qu'il y avoit entre-
prinse sur ladite ville, bien grande, car il avoit ouy dire au-
dict de Monbrun, le jour des nopces de la bastarde de Pan-
thieuvre, qu'à ce coupt voulloit avoir ladite ville de Lymoges.
Il estoit ordonné entrer par la porte des Arrennes, qu'on
édifHoit laquelle pour garder l'hyvert (4), on avoit couverte
En ce temps [i440],Ie roy de France aveq son connesta- [Charles Vit dans
ble, le comte de ta Marche, et le bastard d'Orléans, aveq 800 la Marche.]
L'an -t442, le roy vinst à Lymoges, accompagné de Monsei- [Charges VII àLi-
gneur le Dauphin, son filz, des ducz de Lorraine et d'Or- mogesjl44'j
léans et la duchesse, sa femme, et du comte du Mayne et au-
tres grandz princes et seigneurs. Le roy fust mené en pro-
cession à Sainct-Martiai. Et passèrent les festes de Pantecoste
à Lymog'es, où il receutadvis du siège de Tartras en Gascou-
gne par les Anglois, qu'il alla secourir. Et pendant son sé-
jour, il fis! grand l'este à Lymoges. Nicole Gilles, en ses an-
nales, dit que le roy y fist haute feste (3).
()) 14G3. C'est le 37 juin ~463 que le roi passa à Brive, selon une
relation du temps en langue romane, insérée au t. XIX du Bullet. de
la Soc. arch. du Lim., et c'est de Saint-Junien, 3 juillet t463, que
sont datées les lettres portant concession aux habitants de cette
ville d'un droit d'appétissement ou de huitième à prélever sur le vin,
pour être employé aux réparations et entretiens de fa ville. (Ordon-
/MMCM~MfûM France, t. XY!, p. 2fi.) Pendant son séjour à Saint-
Junien, le roi confirma également les lettres du 28 décembre et 3
janvier <37t, etmait40Sen faveur des consuls et habitants des
ville, château et châtelleniede Limoges. (Ibid.) Le P. Bonaventure a
été induit en erreur par les « chroniques manuscrites a en rappor-
tant à l'année <46~ l'entrée de Louis XI à Limoges. Du reste le mss.
Legros porte également )462.
manuscrit avec celui communiqué par M. Mau-
0) Comparez notre
riceArdant à la Soc.d'Agric. du Lim. (BM~M, année ~8X9, p. ~03).
à la nôtre.
La relation donnée par le P. Bonaventure est identique
oinciers et de la vitte. » (H. A.)
« D'hommes à cheval, bourgeois
309
passantz devant le roy en grand humillitté et très bel ordre,
qui tenoit jusques dans la ville.
Le roy passa sur le pont Sainct-Martiat à travers eux jus-
ques aux Jacobins, où l'évesque de Fégtise cathédralle se
présanta et [le] receut honnorablement, et de là le conduisi-
rent à t'égiïse cathédratie S~-Estienne, comme première d'A-
quittaine. Lequel, ayant faict sa prière, s'en retourna par in
mesme chemin, et par la porte Manigne entra dans la vittf,
où les consulz portèrent sur luy un riche pouelle de drap d'or
semé de fleurs de Hz. Lequel, estant à Sainct-Martia!, Est sa.
dévotion puis se retira à son logis. Les rues par où passoit le
roy estoient tendues de tapisserie de draps de soye et sur-
riet (1), chose qu'il fesoit beau voir.
Le roy avoit en sa compaignie son frère le duc de Berry, et
plusieurs autres seigneurs et princes du sangt. Apprès luy
avoir fait t'ostention du chef de sainct Martial, partit le lende-
main et a))adisneràVarneit[VprneuH]etcoucher à S'Juuien,
où il fist sa dévotion à l'église de Nostre-Dame-du-Pont.
Les consulz nourrissoient dans les fossés de la ville, qui
pour lors estoient trèsproS'ondz, trois cerfs (2)et trois biches,
qui furent données au roy, qui les receut et les fist conduire
a Amboise.
L'an 146~ l'arceau de la porte Manigne (3) tirant aux faux (Chùte de l'arcea u
'St\ pic. de ca- L'an 1414, Martin Bureau (3), valtet de chambre du roy, vint
non condun-Gsà à aLymogesaveqordre, où il priiit six pièces de canon qui
Uavonne.jt furent envoyées à Bayonne.
(.rHe trcmh~- L'année suivante 1489, jour de lundy premier de mars, en-
n~nt de tem. viron 9 heures de matin, fust sy grand grelle, suivie de trem-
C
blement de terre et autres choses durant iceiÏayjour jusques
a la nuit, que ies maisons en tremblèrent, et eu aucunes villes
tumbèrem des maisons, murailles et clochers.
~t"her'tos<,at'- L'année 1S06, fust édif6é le clocher des Carmes des Ârrcn-
nes, sur le portail de l'église.
1JI'l
(1).
~Artn'~dcBca.u- L'année 1S07, les consuiz de Lymoges firent planter )'ar-
bre appelé de Beauvais (2), au mitlieu du triangle, dans le
cerne des Combes, au dessoubz du portait Nimbert. Au corps
dudit arbre il y avoit une barre pour y mettre une lanterne,
et dans lequel triangle estoit un marché de petites danrées.
Lequel arbre estoit très beau et fust couppé le 2~octobre 1666.
Duquel triangle n'y reste aussy rien que la place.
(3).
(1) « L'an d'après 1507, y eut gros procès -entre l'abbé, les reli-
gieux de Saint-Martial et les consuls, pour cause de l'eau des fontai-
nes du Chevalet et des Barres, chose qui intérëssoit fort le public. »
(.Mss.Legros.) On trouvera le texte de l'appointement fait entre-les
consuls et l'abbé, en date du 31 ao&t 1S08, au 1.1" desRegistres coM-.
sulaires, p. 9.
(3) V. Reg. consul. t. I, p. 14.
(3) « L'an suivant (< S09)fut tenu le chapitre de la province" de
Guienne et Toulouse ez Augustins, où se trouvèrent environ 400 re-
Hgicux. H (Mss.Legros.) ..{ n
"(4) Le Tableau de Nadaud donne bien pour successeur à J. Ber-
thon, René (et non Regnault) de Prie, et pour successeur à ce der-
nier, Phiiippe de Montmorency; mais le manuscrit de Legros n'est
nullement conforme au nôtre. « En '!8t0, y lit-on, mourut Jean Bar-
thon, evuque de Limoges, et furent élus en discorde GmUaurnpBar-
thon et Foucaud de Bonneval. »
3H–
sambtée et monstre généralle à S-t-Gérald et ez Jacobins en-
trans par Manigne et sortans par Boucherie. Les villageois
estoient les premiers, en nombre de 3 à 4 cens, basions
longtz à pointes de fert, et SÛOarquebusiers (1). Leshabittans.
de la ville estoient les derniers, fesants tous en gros 4,000
hommes (2).
viou, en rangt 53~, qui succéda [à] Jacques JouVion, son on- ïiond,abbéde
Le 2S~ juillet 1512, arriva à Lymoges Monsr le duc de Bour- [Réception du Jm;
bon et monsieur son frère, accompagnés de deux cens che- deHuurttOn.]
vaux. Les consulz allèrent au devant, accompagnés des offi-
ciers et nottables bourgeois et marchands, au nombre de
deux cens quarante chevaux. Sur le chemin de Sainct-Léo-
nard rancontrèrent ledict seigneur qui les receut joyeuse-
ment et rebroussant chemin, vindrent à l'église cathédralle,
où le duc fust receu de messieurs les chanoines de ladite
église. Lequel, ayant fait sa prière, .vint par le faux bourgtz
de Manigne et entra dans la ville, où il fust receu par les
ecclésiastiques. Tout premier estoient les quatre mandians,
apprès tes prestres des parroisses, puis l'abbé de S'Martia!
aveq ses religieux, chantans himnes et cantiques à la louange'
de Dieu. Et sur les murs y avoit trompettes et clairons et au-
tres instrumentz, et l'artillerie jouyoit à son tour, laquelle se
faisoit ouyr de toutes parts, y en ayant pour lors bon nombre
de pièces, ce qui n'est de présant. Toutes les rues par où il
devoit passer estoient tandues de tapisserie. Vint à Sainct-
Martial, où il fist sa prière, puis alla descendre à son logis
du Brueil. Auquel lieu, à l'heure de vespres, les consulz et
officiers et 40 dfs plus apparentz de laditte ville furent trou-
ver ledict seigneur, qui leur demanda à voir le chef de mon-
L'an
151~, fust faite la grand vouiie de la nef de régfise de
S.fint-Pien'e-fiu-
qu'on appelloit les mille diables, vindrent passer devant Ly- bles~).;
Entrée /a!C~oMro~V~6trre,~desc~p~oMs
damas merques des coKSM~z
(S).
t, V. R~.cotMM! p. f?7.
a; V. Ibid. p. ~8S.
3) Lisex avec le mss. Lclong « tit son entrée dans Limoges
ncury, roi dr Navarre et lieutenant général, gouverneur et amiral de
t.nienm'. »
321
ries. Par les carrefours de la ville, fust joué des commëdies,
où le roy fust content.
de Senna (1), dit de S~-Michel, à Paris, duquel Hz sont les col- coUégedeChe-
nac.')
lecteurs et patrons. Et pour ce faut que le principal et pro-
cureur soit lymousin d'autant que le lieu est affecté à la na-
tion lymousine.
Laditte année fust fait feu de joye pour les nouve!!es <ïë~a [Réjouissances
pour le retour
royne Éléonor de France, de monsieur le Dauphin et dnc
d'Espagne de la
d'Orléans, pour leur retour d'Espagne (3). reine et des
princes.]
[Réception du L'année 1831 (4), fist son entrée à Lymoges monsieur le gou-
gouverneur Ma- verneur, lequel [fut] bien receu de messieurs les consulz, of8-
nn de Mont- ciers et habittans. t~ont il y eut aitercassion entre les officiers
cheDu,1532.J de justice et les consulz pour l'honneur, mesme entre les
bandes. Tant que pour les appaiser, monsieur le gouverneur
dëctarast qu'il entendoit que les consulz, représantans les corps
de ville, eussentl'honneur marchantzjougnaut sa personne. Ce
que eutandants, ceux. de la basoche plièrent enseigne et [firent]
(2).
JEAN
DE LANGEAC,en rangt des évesques de Lymoges [JeandeLangeac,
77, succéda à Anthoine de Tende audit évesché. Lequel évêque.]
[TtMstaLtion de
Le 12° apvril 1834, fust transféré de son sépulcre le corps
saint Domno-
de sainnt~Dampnoiet, comte de Lymoges, lequel fust tué par
têt.)È
t'armée de Théodebert, l'an S37, qui destruisit la Citté, comme
dit est. Et fust relevé par ledict Jean de Langeac, évesque, et
mis dans une chapse, où it repose dans t'égUse de son nom
dans la Citté, auparavant apellée de SP~Grégoire.
Le chef dudict sainct Dampnolet est dans des couppes
d'argant,~ lesquelles furent données par Madame de Sainctè-
Croix, de la maison de Bourbon, abbpsse de l'abbaye de
la Raigte, l'an 1S82, année d'ostention, ainsi qu'il est graivé
sur icelles.
L'année 1671, dame [Jeanne] de Verthamond, abbesse de
ladite abbaye, fist fère une châsse d'argent pour mettre tedtt
corps; sainct, et fustfportée à la procession du mardy dee
Pasques icelle année, l'autre n'estant que de bois.
tcette année, tadite*ég!ise fust agrandie comme se void.
(3).
~Les consuls per- Icelle année [1538], les consulz de Lymoges perdirent la
dent la justice justice de la ville, causant la vicomté (1).
detavicomté.~
[Sicge préaidia).] Icelle année, le roy fist un édit de l'esrecHon des sièges
présidiaux, contenant la toute puissance et règlement. Et
depuis, fust publiée une amplification, où saut nommés les
Après piusieurs monstres et reveues faites par les habitans [Entrée du roi et
de Lymoges, desirans voir les illustrissimes princes faire leur de la reine de
(1) « L'an ~5~5, fut le cens (le cène ou synode) généra! du dio-
cèse, où assistèrent les curés et vicaires à la procession générale, le
jour de S'-Marc. » ~Mss. Legros.)
(2) Les Ostensions de <S47 furent remises à l'année <SS4, à cause
de la grande peste qui commença à Limoges au mois de mars S47,
etcontinuapresque trois ans à diverses reprises. (BoNAVENT.I,p.77S.)
(3) Le mss. Legros porte 1336. Ce fut en effet le 80 décembre de
cette année que les consuls allèrent recevoir les princes au château
d'iste.–V. Premier Reg. consul., t. JI, p. '!03, iOSetsuiv.; Lim.
/iM<or. p. 45
(4) « Ils séjournèrent quelques jours au château de Cars, d'où le
seigneur les accompagna à Limoges. (~o<6 mM. (<eLegros M marge
dMP.Bonaventure,t.!fI,p.776.)
(5) « A demi-lieue de Limoges. )' (Mss. Legros.)
(6) « Vêtus de rochets, avec les Se's de Montauban, baron de
Bretagne, Les Cars, Lavauguyon, Pompadour, et autres gentils-
hommes du Limousin et d'ailleurs, en grand nombre, » (~t<)
336
vert de verdeur, en la place de S~-Gëratd(i), ayant au devant
de luy ses trompettes et autres jouants de divers instruments.
Allors commancèrent à marcher les habittans(2) ea la forme
que s'ensuit.
Premièrement, marchoient (3) les Quatre Mandiantz et les
prestres des paroisses de la ville (4).
Le cappitaine Boyol (8), général, venoit après, couvert d'un
mantheau de velours noir garny de boutons d'or, et une
chaisne d'or au col, monté sur un cheval blanc richement
harnaché, aveq un beau pennache flottant sur la teste. Et
devant luy battoient quatre tambours, où marchoient dix per-
sonnages vestus de drapt rouge découppé à la_suisse, portantz
chascun une atlébarde, et dernier iuy deax autres, vestus de
mandilhe blanc, ayants chascun une pertuisanne à la main..
Ledit Boyol descendit de cheval, et se mist à genoux
devant le roy, luy faisant une harrangue, lequel fust receu
joyeusement; cependant les trompettes jouoient, les clorons
et autres instrumentz.
Sur ce, arriva le lieutenant (6), monté sur un cheval riche-
ment bardé. Ledit lieutenant estoit vestu de velours gris,
conduisant les bandes; puis passa outre.
A la suitte marchoient les cappitaines des cantons du Clo-
cher et des Combes, vestus de velours incarnat, aveq les
lieutenants et enseignes, où dans le drappeau estoient des-
paintes les armes dudict seigneur et dame. Les soldatz mar-
choient de cinqt en cinqt,. et passants devant le roy, le
salluant tirant leur coupt, au nombre de 4SO.
Après, marchoient les cappitaines des cantons de Lansecot
et Ban-Léger, vestus de velours, richement ëquippés, lieute-
(1) « Ayant prospect au chemin (ayant vue sur Ie_cbcmm) que I'<m
vient de la Croix-Mandonnaud en ladite ville. Le prince avoit au-
devant.B(NssLegros.)
(3) « Du côté de la Croix-Mandonnaud. n (jfM.)
(3)KDenxàdeux.N(~M.)
(4) « Passant par le milieu du faubourg de Manigne, entrant dans i&
ville. (7M.)
(5) «.Bouyo!, receveur des taiHes.B(Z&)
(6) « Dudit Bouyol. » (Ibid.)
33~
riants et enseignes, esquelz drappeaux estoient aussy peintes
h's armes desditz seigneurs, en nombre de 21S(1) sotdatz.
Puis marchoit le capitaine du canton de Boucherie(2), homme
f'agë de 87 ans, en bon équippage, aveq son lieutenant, ensei-
gne et sergentz. Sa compagnie estoit couverte de mandilles
binnches, en nombre de 400.
Pour le dernier marchoient les cappitaines des cantons deMa-
nigne et des Taulles ou Consulat, vestus de colets de velours
incarnat, semé de boutons d'or, et bonnetz de mesme, leurs lieu-
tenants vestus de velours incarnat, bordé de passement d'ar-
gant, les porte drappeaux, l'un vestu de velours incarnat, et
l'autre de velours blanc(3), estatits les compagnies d'environ600.
Après l'infanterie suivoit ledit colomnel monté à cheval, où
marchoient devant luy deux jeunes enfans vestus de velours,
ayantz chascun une targe d'acier en la main.
Après venoit le capitaine des enfans d'honneur, monté
a cheval, la scelle bordée et acoustrée de velours rouge, le
panache flottant, vestu d'un collet de satin blanc decouppé, les
chausses blanches, le haut de velours blanc découppé bouf-
fantes de taffetas, les bottines blanches enrichies de velours
incarnat et boutons d'or, espérons dorés, le mantheau de
velours incarnat, bordé de passement d'argent, suivy du
nombre de vingt-six, vestus de mesme parure. Le guidon
estoit de taffetas btanc(4).
Ledit cappitaiue descendit de cheval, et fist une harangue
au roy à genoux, où le roy [fustj fort satisfaict puis remonsta
à cheval et passa outre aveq les trouppes (5).
A la suitte marchoient les gardes (6) de la ville, puis le
porte-masse à chevat, suivi des bourgeois et marchands,
advocatz et procureux, à cheval et bel ordre. Après venoient
les consulz, vestus de juppes de damas noir, robes longues de
(~) «Ayant à ses pieds des Hvres et une chouette. ') (Ms. Legros.i
–340-
ËHH'HeB Dt(.T F~&'COHKMet Bellimontis, COMM~?'m6H&j! et
Pefra~ore?!s:s, Vicecomes LemouMM~(1).
Lesquetz présantx iceux prince et princesse receurent fort
contents, et tes gardèrent en leurs cabinetz es métBoire per-
pétuette de leur entrée en la ville de 'Lymoges. Puis, ayant
séjourné huict jours, ayantz visité le chef du glorieux Sut Mar-
t!at, partirent de Lymoges (2) aveq grand contentement. Les
habittans les conduisirent une lieue; puis, prenantzcongé, se
ret!rèrent fort satisfaits.
jl!ubertde Le- Le cardinal de Lavancourt succéda à Fabbaye de S"Nar-
noccourt,abbé
de Saint-Mar- tial, en rangt S5 (3), par le décedz de Mathieu Jouvion.
tiaf.)
i556. Ordre baillé à la c~e~d ~~res (~.
Chertédes vivres; Pour conclusion, au pays de Lymousin fust grand stéritthé
mesures prises de biedz en sorte que'la présante année, chacun avoit mangé
par les consuls
presque le bled de sa provision. A cause de quoy vint une
pour l'approvi-
aoBnementdg grand cherté au pays, car ceux de ta montagne, qui avoient
la.viUe.]
accoustumé porter vendre leur bted en ta vitte, le venoient
achetter en grand requeste et prix presque volontaire, telle-
ment que, causant te transport, on ne s'enquéroit de la val-
leur, mais seultement d'où l'ou en pouvoit avoir pour argent,
cessant l'apport du bled à la Cloistre (5).
Les consulz et officiers du roy de Navacre y mirent telle
police, tâchant de pourvoir les habittans des grains nécessères
pour leur provision à prix modéré jusques à ta moisson,
laquelle, moyennant ta grace de Dieu, assouvit à un chacun.
Le sestier diminua jusques à 17 solz
de n~I
Entre juin etjuiHetl8S6, passèrent neuf enseignes de gens de [Passage
enseignes.
pied, soubz la charge des capittames de Teneur (1) et Boisse,
de Prix, de Tournon, de Seizat et de Monpotian, lesquelz
togèrent ez quatre fauxbourgtz, Citté, pont Sn'-Estienne et
pont S"Mart!at et Naveix. Et sëjourcèrent huict jours, les
uns aUandant les autres. Esquetz fust distribué pain, vin,
chair et autres choses nécessaires.
Marc (2).
[Mesures prises Ces trouHes croissants, donna occasion anx consulz de'
~jtï'!escotuu~ créer un cjpittaine aveq des soldats pour fèreb garde; et te&
ecclésiastiques mesme à garder leur église.
~t.emin~tre
En cette année, un ministre nommé La Fontaine, vint
UiFontaine.' prescher dans le bois du Moutin-Btanc, où les Huguenoti!:
gardoient les passages.
(i) Le Premier Reg, consM~.(t. I!, p. 802.) dit sëulentent qu'ils « trois-'
sèrent et jectèrent par terre l'image de la benoiste Vierge Marie. »
(2) « Le P. Bonaventure rapporte à l'an <S60 la construction de la
chapelle de Notre-Dame-des-Aides, qui est un hors d'oeuvre, bâtie à
côté de l'église de Saint-Michel, à l'occasion d'un_menrtre._commis
auprès de cette église pendant les guerres civiles causées et soute-
nues par les calvinistes. Un chanoine de la cathédrale nommé
de Chansat en fut le fondateur. Les pénitents bleus y font mainte-
nant leurs exercices. (LEGROS, ~ec&. SM)' M:K<K!eM-<OK~
p. 33.)
Y.~fM)KMr ncj/. consul., t. il, p. 203.
V. /'?VtnM)' ~<'<jf.eo)?~!t~ t. 11, p 20&~
–343–
En l'an lë62 (5), le mardy de Pasques, fesant la procession, [Pierre jetée sur
la châsse de
lorsqu'elle passoit devant la Croix-Neufve, une pierre fust
Saint-Martial. ]
jettée sur la chapsse de sainct Martial, de quoy fust subsonné
un nommé Binloud (6), d'autant qu'on Favoitvu à sa fenestre le
chappeau à la teste. De quoy le peuple indigné se jetta dans
la maison, et, ne le trouvant pas, firent un grand dégast.
Lequel escandalle donna occasion aux consutz de fère garder
les portes pour serrer de près les Huguenotz, qui, pour cet
Arrp~tfttionet Deux jours après, furent prins sur les chemins de Pierre-
mise en liberté butïière un ministre, sa femme et plusieurs Huguenote)
dephMienmhu-
~ucnotR.'
lesquelz estants arènes prisonniers, furent mis en Uberté,,
l'édict estant arrivé.
Prêche hupuc- Les affaires estant paisibles à Lymoges à cause de l'édit, les
nut,
-;P<!sta(iel&63(t).]
Sa susditte année IS63, la contagion commança à Limoges p~
durant Pasques, et, s'eschauffant durant t'esie, obUgea !es
habittans qui avoient des commodités de se retirer àjacam-~
pagne. Durant lequel temps, tes consul nommèrent Ray-
mond, cappitaine, aveq 30 soldatz, pour garder la yiHe, aveq
pouvoir audict Raymond d'exercer ta justice du juge ordinaire.
Ilz cstabiirent aussi un chirurgien et un prestre. Et la malla-
die cessant à Noël dans la ville, s'espandit aux champs.
Et mourust dans la ville et fauxbourgtz six mille personnes.
Et furent faitz plusieurs aumosnes.
près. li fist t'ondat ion d'uuservice ledit jour, où il veut que deux
consuiz de la ville y assistent, et six pauvres vestus de noir.
'Guerre civile.] L'an 1867, !a guerre ctvHIe ayant recommences, obtigea les
Huguenotz à quitter l'exercice de leur religion pour prandre
les armes. Fust envoyé à Lymoges,pour gouverner, !e sieur de
Ventilbact, qui fist fère beaucoupt de réparations pour for-
tiHter la ville. En ce mesme temps, pour contrecarrer tes
Huguenotz, les catholiques ër!gèrent la feste de la Sainte-
Croix, qui se célèbre le 3" may. Et le premier jour dudict
moy, feste de S°~ Jacques et Philippe, les bailles d'icelle
frérie font planter un arbre, qu'on appelle may, devant la
maison du premier frère. Et fust le premier d'icelle ins-
titutiou sieur Mathieu Benoist. Laquelle nomination se fait
depuis le jour de nostre dame de mars. Lequel premier
frère donne à chascun des confrères une croix qu'on porte au
L'an ~568, le sieur de Ventilhact [Vertittac] estant dé- [Le comte des Cars
gouverneur-j
cédé, le roy envoya le comte des Cars pour gouverneur, qui
envoya Masset -dans la ville. Et passèrent cette année dans
Lymoges les régiments de Monttuc (1), qui brullèrent les
bancz charniers.
L'an 1569, les consulz voyantz les approches du duc des [Arrivée du duc
Le sieur de Masset ayant eust advis que les ennemis pre- [Combat de la Ro-
noient le chemin de la Roche-l'Abeilhe s'y transporta où il che-l'Abeille e
;Édit de pacifica- L'an 1S70, fust faict un édit de paciHeaUon des secondz
t)on,1570.) troubles, eujougnant a tuus de fere profession de la religion
de la foy catholique-romaine (~).
[LeduedeVcn- L'année i5'71 (5), M" de Vantadour fust receu comme gou~
tadour~gouver- verneur. M~Verthamond, présidant, estoit colomnët de rit)-
neur.] iamerie.
Icelle année mit cinqt cens septante un, furent érigés [Juges
à Lymoges six juges de police ayantz droit sur les grains, depoUce(I-).}
Icelle année, les cantons de Lymoges, qui estoient sept en ~avme divisée
nombre, furent divisés en h~ict (2). Lesquelz sept estoient en huit cantons
(La geBéotUté L'an 181<3(i), fust estably le bureau et officiers des thré-
établie de nou- soHers généraux de France à Lymoges.
YeM&Limogea.]
qu'il pilha (1), et logea ses gens dans les faubourgtz de Manigne
et Boucherie, où itz se barricadèrent, ieshabittans ne les
ayantz peu faire fleschir par -deux ou trois représactations
qu'ilz avoient faites par des plus notables de la ville, desquelz
en fust retenu quatre, sçavoir les sieurs Petiot, juge de la
ville Guybert, advocat du roy Dubois et Coulomb, consulz,
aveq le scribe. Ce que voyant, les habitans se mirent en def-
fence, et, par l'ordre du sieur de Chambaret, lieutenant du
gouverneur, attaquèrent et rompirent lesdites barricades des
fauxbourgtz, et repoussèrent les ennemis jusques dans la
Citté. Desquelz en fust tué 140, et seullement deux des habit-
DémoUttOMde tans. Lesquelz [~ennemis~prévoyants qu'itz se vou!)0ient saisir
Saint-Géral, des églises et maisons de S~-Gëra!, S'Martin le prioré des
Saint Martin, Arrennes et les Augustins pour tenir la vilte en bride, pour
prioré des Arè-
nes et Augus-
empescher l'abbord des vivres, y mirent le feu le 24° octobre,
et desmolirent les bastimentz ensemble la pointe du clocher
tins.
des Jacobins et officines des Cordeliers. Ce que voyant, ledit
duc de Vantadour fist tirer contre la ville des vottëes, depuis
S°'-Estienne, tout le jour, et ne se croioit asseuré en la mai-
son du doyenné,-où il estoit logé,-et, le soir, se retira &
la Raigle, où ayant passé la nuit en grand appréhension,
le matin plia bagage et se retira à Snt-Lé,onard, ou il avoit
laissé deux ou trois compagnies pour l'asseurance de sa per-
sonne ou retraite, etcontremanda le vicomte de Turenne, son
nepveu, qui venoit à son secours, et envoya-le seigneur de
Sedières pour se saisir de Brive, dont ledit sieur estoit gou-
verneur, ce qu'il fist le 29° octobre, s'estant faict porter les
clefs auparavant, Et ayant faict advertir trois compagnies
qu'il avoit fait à son entreprinse, envoya vers le roy. Et les
consulz envoyèrent pareilhement le sieur Baittot, marchand,
aveq lettres; lequel Baillot comparoissant devant Sa Majesté,
loua les habittans de Lymoges, approuvant tout ce qu'ils
avoient faict.
fLe~ habitants de Le sieur de Vantadour ayant laissé dans Sainet- Léonard
Limoges pour-
suivent les gens pour commanderquatre compagnies~), te sieur du Buyobligea
de Ventadour.]
(t) « Fict fondre la grande orgue pour en faire des boulets, mit le
feu à la maison du doyen Boyol. (Notede Legros, en marge de BONAV.)
(3) « Le capitaine de l'une desquelles était le baron de Lo~tengcs.?o
(~M.)
3S9
fës habitans de Lymoges commander au cnpHt&ine Vouzette
de tenir la campagne pour empescher leurs sorties et courses.
Lesquelz étant venus aux rencontres au bourgt des Alois les
ennemis furent mal traites, et, à leur retour, trouvèrent les
portes de Sainct-Léonard fermées, qui, à ces fins, avoient t.
demandé secours à Lymoges; et tes compagnons dehors se
retirèrent les uns vers Chaslux, tes autres vers S" Anne près
Esmoutiers, desquetz lieux ttz furent pareilhement chassés
par ledit Vouzelle.
de ta
Laditte année 1576 (1), la paix estant publiée, le sieur de Signature
Chambaret se retira, et les Huguenotz firent tf'ur pt'esche à lat paix.–Lestni-
guenots revie'n
rue de Manigne en ta-maison de sieur Joseph Verthamond. EtL ncntàLimoge;
les consulz, appréhandantz'quelque trame, estabtirent inqui-
sitoires aux portes, Pierre Jambier, dit Bouchaud, aveq q~an-c
soldatz, pour voir que personne n'entrast en viHe aveq armfss
à feu (2).
[PTi~e et de'-truc-
L'ànnée IS'H, le sieur de Vie. qui tenoit.Chaslucet, conti- tion de Châtua-
nua ses courses et volleries, et obligea les liabittans de set (3~.]
Lymoges de l'assiéger. A ces fins, partirent le 14" octobre,
ausquelz- se jougnirent les habittans de Sotompniac, de S"
Léonard et Esmoutiers, lesquelz tous ensemble saisirent les
advenues, tandis que ledit Vouzelle, aveq deux cens chevaux,
battoit la campagne. Et enfin, le 19° octobre, sortit le capi-
taine par cappitulation aveq 60 soldatz, et le sieur de S"t-Vie
s'estant retiré, le siège fust levé incontinant, et le fort desmbli.
par les communes.
(Enfant
En ceste saison, se leva dans Lymoges un party par les
dctaMotte~
enfans, qu'on nommait les enfans de la Motte, qui se prenoient
aux Huguenotz et à ceux qui avoient suivy le parti du gou-
verneur.
[M. de la Motte, L'an ISSC, le sieur de La Motte fist son entrée comme gou-
gouverneur,] verneur à Lymoges, et fust logé chez le général Benoist.
Lequel après, par le moyen du canon et quelques trouppes de
la ville, ataqua et prinst plusieurs places sur Ies Huguenotz.
[JeandeLaubes-
En l'année 1S82, le 2" juillet, décéda & Lymoges M"Sébas-
pinQ,évëque~ tien de L'Aubespine, évesque de Lymoges, et fust son corps
porté ensepvelir à l'église S~-Estienne de Bourges, et son
()) Le Premier Registre consulaire (t. ÏI, p'. 3TS) rapporte une
première réception du duc de Montpensier et de M' de Sainte-Croix
au 8 décembre <8T2.
(9) ci-dessus p. 353, Inventaire de 1666.
(3) C'est un peu bref, même pour un annaliste. Heureusement le
Premier Registre consulaire (t. !I, p. 34<) donne les détails de
cette importante conspiration qui coûta la tête à deux hommes In-
nocent de Prinçay, sieur dudit lieu en Berry, et Bigot, sieur du Bous-
ehet en Poitou.
36i
cœur à Sn-Estienne de Lymoges, où il a fait fondation. Et îuy
succéda
JEAN DE L'AcBEspiNE, en rangt des évesques 81
(i).
L'an JS86, t'estériHitë fust très grande, la guerre fort [Disette et peste
de 1586.]
(1) 80", d'après Nadaud. Cet évoque, nommé en 1583, fut sacré
et prit possession de son siège en 1584.
(2) Le collége de Limoges fut établi en vertu d'une ordonnancr; de
Charles IX datée de Fontainebleau (mars )S61), reproduite dans le
Premier ~M/t'~re co~M~M'rf, 't. Il, p. 333. Le même registre dit
(p. 236) que l'exécution de cette ordonnance fut remise à l'année
suivante à cause des guerres entre les pays circonvoisins. L'histoire
du collége de Limoges se trouve dans ~'ouvrage de M. Laforest,
Limoges au x\i° siècle (p. ~4< et suiv.). La délibération de la
ville de 1S98 contenant la liste de souscription des trois ordres pour
l'érection et l'entretien du collége, c&t à l'appendice du même ou-
vrage, p. 596 et suiv. aussi LEYMARtE,Limousin A~orM~e,
t. t, p. 43G et suiv.
(3) « Bouthin, marchand de Limoges, » (BoKAVENTURE, t IH, p. 797.)
-362-
(t)
fLet huguenots
osMientde s'em- Icelle année, les Huguenotz faillirent à prandre S"Ger-
parer de Saint-
Germain. ]
main, près Magnact (2), ta veille S'Catherine.
[Lc'chMomMdc
Saint Étienne
Ladite année 1587, après la bataille de Coutras, tes cha-
mettent garni-
son dans leur
noines de Sainct-Ëtienno mirent garnison dans teur église, et
église, et offi- vindrent faire le service divin aveq ceux de S"Martia).
cient à Saint-
MartiaL]
[M.deTurcant,
intendant à Li-
En laquelle année, le Roy envoya MI' de Turcant (5) pour
moges.j intendant de la justice et police de Lymoges; et, lejom'
de S"Jean-Bapt!ste, nst preuster le sèrement de ndëtiné
'Le sieur d'Haute- aux habittans, et leur commanda, de par le roy, de ne plus
fortcMate d'en-
trer
tenir pour gouverneur le Sr d'Autefort, lequel ayant plusieurs
dans la
~t)k.) partisans dans la ville, fust incontinant apeté, et arriva au
fauxbourgtz de Manigne, [et] eust causé une sédiction, sy t~s
En laquelle année, le Roy envoya Monsieur de Vic aveq [M. de Vie, inten-
dant à. Limoges.]
mesme pouvoir que Monsr de Turcant.
TrcM~ de L~Me~).
~Assassinat Les nouvelles de la mort d'Henri 3", roi de France (3), estant
d'Henrt H!. venues, et les obsèques faites à Sainet-Martial, l'évesque et
Troubles a Li-
plusieurs autres se desmembrèrent du consullat et se décta-
moges, 1B8B.J
rèrent de la ville, par un dimanche 16° octobre. Desquelz
ligués estoient chefs le juge Petiot, consut; Pierre de La
Roche, vts-sénéchat Ctaude Rouard, capittaine, et Léonard
de Lauze, mestre du Cheval blanc, aussy capittaine. Lesquelz
se saizirent de l'église de Sainct-Miche~-des-Lione, ayantz
rompu le sèrement qu'i!z avoient presté, parrurent, environ
une heure après midy, en armes descouvertes ce qui mist la
vHieen trouble. Car iceux ayantz faict sauverdes prisons cer-
L'an iS91, le roy envoya moas" de Turcant' aveq mesme [M. de Turcant
envoyé de nou-
pouvoir qu'il avoit cy-devant. veau à Limoges]
C
313
La susditte année, le roy donna le gouvernement de Ly- i Le roi donne le
t
moges à Madame d'Engoutesme, et fist son lieutenant Mon- gouvernement
de Limoges à
t.ieur de Chambaret. M~" d~Angou-
lême.]
EsMo~oM ~M peuple pour la nomination des consulz,
ro?t !891 et aM~res choses rgmar~Ma~es.
Chasiux; et, l'ayant batm avec le canon de Limoges, s'en ren- Chamberet.j
L'an ~593, ledit sieur de Chambaret fust receu à Limoges [Réception duii
<'n quattitté de lieutenant de Madame d'Engoutesme. lieutenant de
Chamberet.]
[Les croptaK~.] Les paisantz surnommés les Croquantz (4) t)e pouvant
supporter tes impositions extraordinères, prindrenUPS armes
en Limousin, Périgord et autres Ueux ch'coBYoisihs, et
généraHe, où les chapses des corps saintz furent portées pour lesrécoltes.J J
Ladite année 1S9S (2), la getiée fust grande qu'elle dura [Gelées de 1596.]]
t'es contre la chertë des blés, ils eurent &s6ute:)'r plusieurs procès
intentés contre la ville, et Us firent exécuter plusieurs réparations,
notamment la reconstruction de la «Courtine des mur-ulhes, entre
la tour de la Prison jusques à la tour du Puy-de-Vieithe-Monnoye. s
Sur les réclamations du ~ontrôteur des Snanees Le Maistre, ils
firent vérifier les privitégas de la vide de Limoges ({3~1)par la
Chambre des comptes, (f. pour ces priviléges, p. 378 et suiv., BM/{.
de la Soc. ~e&. et &M<.du Z,:M., t. XIV, p. ?,–F. aussi Ordon-
~MMM;M(~s.RoM(!eFfaK<x,t.V.p.439.)
f<) « Le 9 juillet ~S96, par la porte MontmaHIer; les consuls et
les principaux habitants furent au-devant de lui, avec de l'infanterie
« conduite par messite Fayan, médecin. » (Notede Legros, en marge
du P. Bonaventure.)
(8) Il est à croire que cet acte de réconciliation ne mit pas com<-
piétement terme aux dissensions. Des critiques s'clovcrent contre la
3T7
du
L'an ~S97, le 8 juin, le duc d'Espernon fist son entrée [Réception
:Lt: Saint-Sacre. C~ste mesme année 1599. le )our de l'Octave Dieu, pendant
rct.trenversE que l'on faisoit la procession gënéraUe du~ Sainct-Sacrement,
~ux Jacobins.] fust mis parterre le Sainct-Sacrement dans l'église des Jaco-
bins. Ce que ayant es'6 sceu Soabz-tes-Ârbres, où se disoit
la prédication heust causé une grande sédiction Mtns la pru-
dence des magistratz. Et de ce furent accusés M~Nartiat 1
Deschamps et Martial Bonnin,nottères, qui furent absoubz;
et furent condajapnés Ardant et Nobi& comme authetirs de
!'escandaMe,tesquetzgaignèrent!etongL
~S~MMM~ du jPgMp~pOMr~~p&Mf~M;
les CoKSM~
~s~Ms..ef~ '!2rca!M'~ 6.
chet-des-Lions.] c)ocherdeSaioct-~tche:-des-tiôns.Âya;!t~tL
dégast dans !ec)ocher,rQmpist {'hortoge,' cnt-ra dans t'egtise,
tua que!c;nes personnes devant ieMtlistM! puis entra dans
la sacristie, brulla toutes les plus riches chappes et ne toucha
à celles de dessus, fust aux foatx baptismates, et
j'Sst} autres
maux. H parois.t.encores des merques au dehors du clocher (~\
(3).
Le 14~ may 1610, teroy Henry 4*~estant décédé, fust envoy [Mort d'Henri IV,
(<) Jean Reynaud, l'abbé réformateur, avait été nommé abbé eom-
mendataire, le ~0mai 1894. (LAFOREST, Limogesa!f x~t! siècle, p. 98.)
Lisez dans cet ouvrage t'historique de i'abbaye de Saint-Augustin-
t.ez-Limoges.
389
L'an 1613 [1614], suivant les ordres du roy, furent députtës [DéputésMX "1
L'an 1615, Mons'' le prince ayant prins les armes contre Sà [Les consuls met'
tentt~villeen
Majesté, obligea les consulz et habittans de fère bonne garde, état de défense.]
f<jrtimer les murailhes et fère ptusieurs plattes-formes, mes-
mes une palissade hors la ville, tout autour du fort Saint-
Le duc de
Le 26"dudict novembre, arriva à Lymoges monsieur te duc
Nemours.t
de Nemours, et logea chez monsieur Petiot près les Arrennes.
Venuedes Carmélites.
L'année 161'7, fust acbetté du sieur Pierre Decordes, sièur [Les Carmélites.]
J
de Balezis, la maison scituée devant l'arbre de Beauvais, des-
cendant du portal Nimbert la somme de six mille cinquante
livres, pour placer les religieuses Carmétites, dont la suppé-
rieure estoit espagnoiïe.
Le dimanche, 3° novembre 1618, régtise où chappeUe fust
sacrée par monseigneur Raymond de La Marthonie, évesque
deLymoges,et.Ie 6° décembre ensuivant, furent mises en
pocession six religieuses, le susdit évesque portant le S"~
Sacrement en procession généraHe depuis rég!ise S"Estienne
jusques à leur église aveq mesme solempnité que le jour de
l'Octave-Dieu; où assistèrent tes six religieuses, tous les corps
de la viUë, aveq grand aiNuence de peuple.
Ladite année, par~tst une très grande et prodigieuse co- [Comète de 1618.)
Le 26~ juingt 1619, monsieur de Baraud (2), abbé de .So- [Réforme de t'ab-
bayedeSoli-
gnac.]
Reforme~.du cou- Laditte année. M' Jeat) Tuaud, provinciat de t'ordre des
vent des. Car- P. Carmes, réforma les religieux du couvent des Carmes des
mes des Ar6tte<.) Arrènes de Lymoges (1).
~Lesfehgieuscsdc
Le mercredi, i9° novembre 1619 (%), arrivèrent les reli-
'-Mnte Claire.] gieuses de Sainte-Claire en la Citté de Lymoges, et se reti-
rèrent pour faire leur office dans t'ég)ise appeTHée de Sainct-
Genier et maison auprès, où elles demeurèrent jusques à
l'année que leur bastiment et église furent bastis (3).
L'année 1620, la royne mère ayant reprins les armes, tes [Le prince de
Joinville vient
habittansde Lymoges creignants monsieur d'Espernon qui
défendre "Limo-
sçavoit les deBences de la ville et forteresse des murailles,
ges.]
demandèrent secours au roy, qui leur envoya monsieur le
prince de Jo[i]nyi)te aveq 4,000 hommes lequel estant arrivé
à S'Léonard le 4~ aoust, receut les nouvelles de la paix et
arriva à Lymoges le 16" dudict, qui réjouit grandement les
habittans, et y demeura jusques au 20°.
Au commancement dudit trouble, fust commis six bourgeois [Réparations aux
pour faire réparer tes murailles, qui coustèrent 1,900 livres. murailles.] ]
Commencement de la CoK~a~tOK.
Peste de IC30- Laditte année 1630, sur la fin de septembre (~), se descou-
t63t.') vrit la contagion aux fauxbourgts des Arrenncs, ayant esté
portée par un estranger qui mourust ait logis des Trois-Anges,
ïce!!e année [1632] fust fort fertille en grains, fruitz :et [Abondancedes
grande quantité de vin, qui soulagea beaucoupt ceux qui récoltes.]
avoient beaucoupt despancé, et autres pauvres.
(l)e: Entre cet abbé et le prélat s'était étevé un contlit sur la ques-
tion de savoir qui de l'un ou de l'autre ferait à S. M. les honneurs
del'église. a(LAFOREST, p.'aOS.)L'explication du différend qui empêcha
Louis XIII d'entrer à Saint-Martial est donnée par un autre annaliste
limousin. Voici ce qu'on lit à la page 219 du Manuscrit de Pierre.
~H~Mai~r que possède la bibliothèque de Limoges « L'année mil
six cent trente-deux, il arriva en'cette ville et église Saint-Martial un
grand désordre entre monsieur du Verdier, abbé de Saint-Martial,
et Messieurs les chanoines de ladite église. Et se battirent si fort
qu'il fut répandu quantité de sang parmi le choeur, ce qui causa qui
ne se dit aucune messe dans le chœur de l'église pendant un mois
entier, et fallut que monsieur François de La Fayette retourna bénir
et sacrer ladite église et, par ce moyen, il fut reçu des chanoines
comme s'il eût été leur abbé. Et du depuis a eu la visite sur eux.
Et furent prisonniers une partie des. serviteurs de l'abbé l'espace de
dix-huit mois. D (F. RoY-PiERREFrrrE,Monastères du Limousin, St-
Martial (p. 81). Cet auteur prétend, d'après le manuscrit de Téveché,
que, quoiqu'on dise Bonaventure, p. 8 ÎO, l'évêque reçut Louis XIII.
à Saint-Martial, le 9 novembre 1632. Simple copiste, nous n'avons
pas à décider la question, nous ferons'seulement remarquer
Que le Père Bonaventure ne fait que reproduire textuellement.
le récit donné par notre manuscrit;
2° Que l'auteur des annales connues sous le nom de ~aKMscrH
Pierre Mesnagier, et auxquelles nous venons d'emprunter notre der-
nière Citation, est contemporain des faits qu'il raconte.
f. Ce que dit notre manuscrit, p. 398.
–4M
ordre du roy. Le roy passant par Argenton n&t desmoilir la
forteresse.
Au mois d'avril de ladite année, fust dëputté à S"t-Lëonard (Envoi d'une re-
ttti chanoine de l'église et un cousu) pour porter une relique lique de Saint-
de sainct Léonard à la royne étant enceinte de Monseigneur Léonard à la.
reine ]
le Dauphin. Laquelle elle receut honnorablement, et la porta
toujours sur elle.
(1) Les consuls de l'année !63~, après àvott' ëonsta.te une maladie
contagieuse dans quelques maisons de !a ville, décidèrent, pour éloi-
gner la contagion, le renvoi hors la ville de tous les mendiants,
Afin de pourvoir à la nourriture de ces mendiants, ils Hrent une
coHecte chez tous les habitants et nommèrent pour collecteurs deux
h&m'geoispar chaque canton. (OgM;MmgjRf(jf;s<)'e co~~M<f"i?'0, r"~
408–
d'or où est le sainct chefentre les mains, aveq ses habitz pon-
tificaux, et ledit sieur abbé, avec ses habitz et mittre, sans
crosse. La procession, sortant dessous le ctocher, descendant
par la grand rue et, de là, Soubz!es-Arb!'es,où fust faite la
prédication, où estoient les châsses, et dans la grand chaire.
y eust quelque dispute contre !edit abbé, auquel on fist
tumber sa mittre, et fust chasse. Dont y eust grand scandalle,
et ensuitte informations et grand procès, qui fust termine
par arrest de la cour de parlement de Thou!ouse (i).
En icelle année, le roy ayant demandé par forme d'emprunt [Emprunt .de 130
somme il voutoit estre taxée sur les plus riches et aizés, et Limoges.]
.~tefonted'une Sur la fin du mois de juin, fut refondue une cloche du cto-
cloche de Saint- cter de Sainct-Martiai, qui estoit fendue, et refaite par les
Mit-tiat.) bailles des âmes du purgatoire de ladite église. Et cousta,
aveq l'augmentation du mëtait, 300 livres, et fust nommé
Vatét ie. Ses parrain et marine furent deux pauvres de l'hôpi-
tal Sainct-Martia!.
~Fermeture dos
boutiquetàt'oc-
lcelloy jour, caMSant la levée des 400 livres, les boutiques
'i"tondeh furent fermées tout le jour, et le tendemain, cut'Mt de ta peine
pRT''epttondes
t'M livre-) à les ouvrir, que par composition qui fust fausse.
~C~nstructiondu
m'<m'!tt!r.!de'. Icelle année 1638, les Pères Augustins commancèrent à
Au;;nst.ms.] faire bastir leur église et bastiment, qui avotent été démolis
causant la guerre [en 1574], comme dit est [p. 358].
tC~nntr'tionde
t't'<tMO()esPé-
Icelle année, les Pères de Chancetade, qui depuis peu
r~deChEHicc- estoient venus au prioré de S'Géra!d, commancèt'ent à (ère
tade ):!).)
Page 85, ligne M. Legros ajoute [Et un an après sa mort it fut cano-
nisé par t'Êgtise. !t fit bâtir l'église Saint-Paul hors des murs
(de Paris), qui est à présent une belle paroisse].
Page 86, ligne 3. Legrosajoute [Et ce environ l'an 6t5].
Page 88, tigne 8. [Dont le corps reposa longtems dans son oratoire,
au diocèse d'Utrecht, au lieu où il y a maintenant une ab-
baye de son non), vivoit dans le même tcms].
ligne 10. Legros ajoute [L'an 937J.
Page 90, ligne 3~. Au lieu de a Antherius, a Ksp!5[Anthenius].
ligne 30. Legros ajoute [Et de Mindans (Mondane)].
Page 91, ligne 9. /t« lieu de <c Venant,s ~Mca[Aux champs de Com-
bray (peut-être Cambrai, au lieu dit )e UsMM.c].
Page 93, ligne 4. [Et le plus grand à la Cfas~e ~oxTCtë~ de Saint-
Martial (ce dernier est maintenant à côté de la grande porte
d'entrée de laditte église, du côté du midi, et sur la pierre
où il est posé on a gravé le vers isnivant en semblables let-
tres
Almaiesna ducesa~vosparit ttquecoronat.
tCette pierre ni le vers n'existent plus)].
Page 96, ligne 8. [Waifer envoya contre lui Amingus, comte d'Au-
vergne, et Comingus, comte de Poitou, avec une grosse bande
de gens qui furent défaits par Chartes, et les comtes mis a
mort. Waifer, indigné, assembla toutes ses forces pour courir
sur Charles, mais Pépin, qui en fut averti à propos, entra
en Aquitaine avec une grosse armée etn marcha jusqu'à
Thouars, en Poifou].
ligne 35. [Pépin revint encore pour la quatrième fois, et y
entra par le Berry et l'Auvergne, et se rendit mattre de
Bourbon, Chantilly et autres places, jusqu'à Limoges, dé-.
vastant le pays, où il porta partout le fer et le feu. Jt
vint encore pourra cinquième fois faire la guerre dans l'Aqui-
taine, l'an 761. Et l'année d'après 763, il assembla son con-
seil à Orléans, et pour mettre le Berry à couvert des incur-
sions des Limousins, il fit fortifier le ch&teau d'Argenton,
sur les confins du Berry. Enfin, l'annëe suivante, 763, les
bleds étant prêts à couper, Pepin vint assiéger Limoges
(cette ville étoit alors bien fortiiiée) apr~s avoir pris plu-
sieurs autres places, et enfin il s'en rendit maître par force,
aussi bien que des châteaux d'Escoraiite, de Turenne et de
Peyrusse. Ledit Pépin fit tout détruire et brûler, sans en
excepter même les églises et les monastères. Pour puntr
t'opiniâtreté. des citoyens de Limoges, il résolut de trans-
férer le siège épiscopal à Uzerche, Etbon étant alors le
33" éveque de Limoges].
Page 97, ligne 43. /)!< lieu de « Ëncta, B ~MM[Bancyze~.
4i9
Page 97, ligne 25. [L'année suivante, 764, les cités (ou villes) (FAn-
goulême, de Cahors, d'Agen, de Rodez, de Monde et des
pays circonvoisins, se rendirent à Pépin. Puis, un an après,
en 76S, ledit Pépin retourna en Aquitaine, où il soumit à sa
domination tout le pays qui est en deçà de la Garonne, et se
rendit maître de Xaintes. Et ayant pris la mère, les sœurs et
les nièces de Waifer, il s'en retourna, jusqu'à l'an 767, qu'it
revint donner une bataille à Waifer, près d'Angoulême, et
dans laquelle ce dernier fut vaincu et chassé dans Périgueux.
L'année suivante, 768, les Aquitains, lassés de toutes ces
guerres; dont la longueur leur étoit fort à charge, prirent le
parti de tuer Waifer et de se rendre à Pépin, ce qu'ils exé-
cutèrent].
[L'an 769, Charles attaqua Bunaud, frère de Waifer, et le
contraignit de se retirer .auprès de Loup (ou Lopez), duc des
Gascons, lequel seigneur, de l'avis de son conseil, le rendit
à Charles, avec la femme dudit Hunaud. Mais enfin Hunaud
s'évada et se, retira vers Didier, roi des Lombards, où enfin
il fut lapidé, comme ayant été cause.de leur ruine.. Et l'Aqui-
taine étant ainsi pacifiée, Charles rétablit les douze comtés
que Pépin avoit donnés 'à Griffon et à ses enfants. Abbon eut
le Poitou, Gureton le comté de Périgueux, Rogier celui de
Limoges, Bu!le celui de Cahors, Lambert celui de Bourges,
Corsun celui de Xaintes, tthier celui d'Auvergne, etc.].
[Le 34° évéque de Limoges fut Regimpertus (que l'auteur
nomme Remigibertus)]
[Après la mort de Hunaud, Roger, comte de Limoges,
épousa la fille dudit Hunaud, nommée Ode, seule de sa pos-
térité. De laquelle lui naquirent Druon ou Druamum, et En-
gelerius, comte de Provence, car Hunaud avoit' succédé à
son oncle Marancus, comte de Provence. Et Engelerius fut
comte'de Guienne].
Page 98, ligne 22..Legros ajoute: [Quant aux vers, ils n'y étoient
plus dès le milieu du xvie siècle mais les anciens de ce
tems-là assuroient les y avoir vus, et même André Theret,
lorsqu'il passa à Limoges, les copia sur laditte inscription, à
ce qu'il dit dans sa relation].
Page <00, ligue Au lieu de « 822, » lisez [8 t 7].
ligne 6. Legros ajoute [Engerius, duc d'Aquitaine, reçut le
comté de Limoges].
ligne 2t. 'Legros ajoute [qui avoit donné au collége (ou
chapitre) dudit lieu sept églises, savoir Paunac, Auzelines
et autres]..
Page 102, ligne <). Legros aj.oute [Cela fait, l'empereur Louis.vint à
Saint-Martial, pieds nuds, portant la haire, visiter le sépùlchre
.120
du saint, accompagné de 330 chevaliers, puis il tira droit à
Poitiers, pour y solemniser la fête de NoëF).
Page i 03, ligne 8. Legros ajouta [Quelque tems après ce prince fut
tué par Charlemagne,ou sous ses ordres, par Renaud de Bo-
lande, et ses gens taillés en pièces].
ligne 10. Legros ajoute: [Ayant douze pieds de diamètre,
cinq brasses, deux pieds et demi en rondeur. L'eau qui
tombe dans sa coupe sort par un gros tuyau, puis elle est
rejettée par douze muscles].
Page 106, ligne 2<. Legros ajoute [Et François de Cerliers, en son
recueil en forme d'histoire d'Angoutëme].
ligne 33. Au lieu de « principal, » lisez [episcopai (c'est-à-
dire ducal)].
Page <07, ligne 6. Au lieu de « Aucard, » !M~ [d'Anca.rd].
ligne 2 1. Legros ajoute [Fait l'an <427].
Page itO, ligne 3. Legros ajoute [Les chroniques de France l'appel-
lent Ramnulphe des Aquitains; d'autres le nomment Hasi-
mond, et d'autres Bosand et Rosetz. Or, it se trouve par la
donation qu'il fit à l'abbaye de Saint-Martial du lieu de
RuSec-Ie-Château sur Creuse, qui était de son patrimoine, à
cause de la comté de Berry, qu'il s'appetoit proprement
Ramond].
ligne 21. Legros ajoute [Pour obvie:' aux incursions des
Danois, plusieurs nobles du Limousin se retirèrent à Ségur,
qu'ils fortinèrent aisément, à cause de la force natureHo du
lieu, et se défendirent contre ces barbares. Héiimas, roi
d'Albanie et de Serte, qui suivoit les Danois, fut pris par
l'artifice de la dame Présive, femme du seigneur dudit Heu].
Page it2, ligne i5. Aulieu de « 919, a <fMa[836].
Page 03, ligne 3. Legros donne le texte latin des Hgnes t3 à i8 de
cette page].
ligne 27. ~M lieu de « Hélies de Poictiers, a ~ï [Heiionor
ou Alienor de Poitiersl.
Page 115, ligne 20. Au lieu de « Bré, » lisez [Brebossat].
Page « 6, ligne 8 .4M <Mude « 838, » lisez [99S].
Page H7, ligne 8. Au lieu de a 662, ? ~M~ [660].
ligne <l. Voici la liste des abMs oe Saint-Augustin suivant
le ms. de Legros
[i Martinus, S Verdindo. 3 Albertus, 4 Geraldus,
5 Guido, 6 Sthephanus, 7 Phi!ippns, 8 P. de Barry,
9 Ramondus, 10 Hugo-Guilieimus, il Hugo-Bucii,
<2 Eymericus, 13 de Roulhac, <4 Geraldus-Bonus,
13 S. Martialis, <6 Amelius de MontctucU, –<7 P.
Berthonius, )8 Franciscus Berthonius, f9 Geoifre de
Bonneval. 90 Franciscus de Lavergne, 3t Martialis
421
Benedicti, 22 Joannes de Montcut, –23 Andreas Au-
voisin].
PageH9, ligne f' [frère de l'archevêque Varacnisis de Nazareth.
(Le mot latin est corrompu et inintelligible)].
ligne )5. Legros ajoute [Durant le tems de carême, il ex-
pliquoit à tous la règle de saint Benoît. Il donné à l'église
plusieurs livres et autres ornements de son propre trésor.
I! a fait à Habbaye et communauté un fort beau et riche
bénéfice, tant pour lui que pour ses successeurs, non sans
grande admiration de tout le monde, de sa grande bonté
et infinie charité].
ligne 26. Legros ajoute [qu'il obtint de Mone, trésorier].
Page )20, ligne 19. Au lieu de « trante sols, lisez [trente mille
sois].
)igne 2S. Au lieu de « chappes, » lisez [champs].
ligne 31. Legros ajoute [H paya quatorze mille sols].
ligne 33. Legros ajoute [L'an 1253, fut consacré le grand
autel de ladite église, par Philippe, archevêque de
Bourges].
Page ')22, ligne 10. Legros ajoute [fils d'Ebles, comte de Poitiers,
duc de Guienne et frère de Guillaume-Hugues].
Page ~3, ligne 5. Au lieu de « 790, » lisez [970].
ligne 8. Au lieu de « 906, » lisez [986].
ligne 23. Au lieu de « d'Escuderie, voire Argoule, » lisez
[Desendière, Noire, Argouletj.
Page 12~, ligne 2. Au lieu de « de Cavillat, » lisez [do Canillatj.
Page i37, ligne 28. [Hildegaire de Ségur (alias-de Limoges)].
Page 129, ligne 3. Le ms. Legros dit seulement [En l'année 994.
tomba sur les humains une peste de feu si aspre qu'il brûloii
les corps indistinctement, tant qu'ils étoient infectés le ma-
ladie. Par le conseil du duc Guillaume, t'évêque et l'abbé de
Saint-Martial, son frère, firent assembler les reliques de tous
les corps saints du Limousin et les firent porter au lieu de
Montjauvy, à un stade de Limoges, où se trouvèrent les arche-
vêques de Bourges et de Bourdeaux, avec les évoques de
Saintes, Clermont, le Puy, Périgueux, Angoulême et celui
de Limoges. On fit une procession, des jeûnes et des prières ·
avec grande dévotion, et dans trois jours ce feu cessa mira-
culeusement. Du depuis on en a fait une fête et un office
exprès (qui subsistent encore cette année 4775)].
Page 135, ligne 5. de l'église [cathédrale].
Page 136, ligne 29. Legros ajoute [Jordain fut consacré l'an
1020].
Page 137, ligne 23. Au lieu de « Evmerie, a /Mex[Aimard].
Page 138, ligne )8. Au lieu de « la 3', » lisez [l'an 3e].
4~2
Page <39, ligne G.Au lieu de « Endalcie, » ~fx [Ga!icle].
ligne <). Legros ajoute [sous les orgues, sous une tombe
de marbre noir (laquelle tombe n'y est plus)].
ligne §3. Legros ajoute [En conséquence il machina avec
un cavalier nomme Pierre Escoftier, qui demeuroit dans
laditte ville, grand ami d'un nommé Hugo (saint Hugues, abbé
de Cluny).].
Page t4), ligne <7. Legros ajoute [Son corps fepose dans l'église
de Saint-Augustin-lez-Limogcs}.
PagetH, ligne 3. Legros ajoute: [L'an <06t, mourut Aimar Il,
vicomte de Limoges, auquel succéda Aimar !].
ligne 9. [Guy de Laron, neveu de Jordain, après la mort
d'Ithier, lui succéda dans l'évêché de Limoges, M" en rang,
l'au i079 et tint le siège jusqu'en 1093. !) fut d'abord enterré
dans l'église cathedrate, devant l'autel de Notre-Dame, mais
('eratd, abbé de Saint-Augustin, le fit exhumer et porter dans
son monastère de Saint-Augustin, en présence du comte de
Poitiers, duc d'Aquitaine. Dans le mCme tems, (leurissoient
Odi))e ou Odon à Cluny, saint Robert a )a Châsse-Diea
(o/Mï ta Chaise-Dieu),et saint Gautbier aLeyterp en Limousin].
Page M3, ligne 5. /iMKett « H24, x MsM[< !a3].
ligne C. Legros ajoute [H donna une règle et forme de vie
à ses frères, fut canonisé et mis au catalogue des saints con-
fesseurs par Clément, pape, ta 3" année de son pontificat,
l'an t)89 qui fut le 66° après la mort du saint. L'an t09~
fut trouvée une espèce et genre de poires sauvages par un
paysan, au champ duquel le fruit fut appeûè vulgairement
poires d'angoisse, et c'est ainsi qu'on les appelle en Limousin.
Cette trouvaille se fit tout près du monastère de Saint-Yrieix,
ainsi que t'a écrit Geoffroy, religieux de Saint-Martial, qui
vivoit alors].
Page 1 H, ligne 1' [Le pape célébra à.Limoges la fête de Noël].
ligne ~2. Legros attribue M'abbëAim~r tout ce que notre
compilateur a fait exécuter par l'abbé Mainardus.
Page H6, ligne 15. Au lieu de « Farfard, » !tse%[Jaffa].
Page<H, ligne 4. Legros ajoute: [L'an tH3, un autre incendie
désola le monastère de Saint-Martial, et celui de Saint-Mar-
tin, avec l'église de Saint-Pierre-du-~ucyroix].
Hgne 9. Au lieu de « Bernard de Clignact, a Ks~ [Bernard
Aly, qui tint l'abbaye deux ans].
l'âge 148, ligne 5. ~tt lieu (~ s de l'évcque, » !M~ [d'Eustorge].
)igno 9. Au lieu de « Guillaume, 't ~se~ [Guillaume-Palais].
iigne H. [)t fit bâtir dans la cité (d'autres disent dans la
ville), la tour d'Ambtard (appelée depuis par corruption la
tnnr Branlant)].
-4~–
;-tt~/),,</)*)n~M.r<~ A
Page 149, ligne 3. Au lieu de « H30, )) tMex[H37].
ligne 31. Au lieu de « Reims, » lisez [Clermont en Auvergne].
Page .180, ligne 10. Au lieu de « Radulphe S~, » lisez [Radulphe 2?].
Page ~Sl, ligne 28. Legros ajoute: [Ce prince eut de sa femme
Aliénor deux filles, à savoir Marie, Fainée, et Alix, la plus
jeune. Au concile deBoisgency, le roi répudia sa femme, et
épousa en secondes noces Constance, fille d'Alfonse, roi
d'Espagne, l'an H 80].
Page 183, ligne 17.* [Cette séparation déplut beaucoup à la reine
Aliénor, qui se conserva la duché de Guienne à elle et aux
siens, avec le comté de Poitou et d'autres terres qu'elle avoit
dans la seconde Aquitaine, mais à la condition que le roi lui
imposa de tenir le tout de la couronne de France à foi et
hommage, et que lesdites terres relèveroient nuement de
laditte couronne, comme elles faisoient auparavant].
Page <83, ligne 10. Legros ajoute [Ce mariage a causé de grandes
guerrés contre les Anglois, car après la mort d'Étienne, roi
d'Angleterre, Henry, duc de Normandie, comte de Poitou et
d'Anjou, etc., lui succéda, l'an ~8~, sous le nom de
Henry M].
Page i.S4, ligne 5. Legros ajoute [Ce dernier étoit alors mineur et
en bas âge].
ligne 8. Au liéu de « <3 ans, » lisez [trois ans].
ligne tO. Au lieu de « Eysur.at, » lisez [Uzurat].
ligne 8). Legros ajoute [Au commencement du dix-septième
siècle].
PageJ.88, ligne <4. Legros ajoute [Cependant le roi Henri en prit
deux la première année].
Page .158, ligne 11. JM lieu de « Le Clerc, x H~M[Le Cerc].
Page 160, ligne 18. Au lieu de « de Chartre, » lisez [de Castres].
ligne 16. Au lieu dg « de Castres, » lisez [du Châtenet].
Page 161, lignes 20 et 3S. Au lieu de « Robert de Berry, » listz
[Robert de Bary].
PageJ66, ligne 27. [Et s'empara .des rétables du grand autel et du
sépulchre où il y avoit, en l'un cinq images, et en l'autre la
figure de la majesté divine, de pur or, avec les croix, calices
ét un vase somptueux, magnifiquement travaillé, qu'Arnaud
de Montausier avoit donné, ainsi qu'on le disoit alors, le tout
estimé à 180 marcs d'or et d'argent, fut évalué à 23,000 sols.
Ledit Henry promit de tout restituer et, pour gage de sa pro-
il
messe, il laissa une cédule signée de sa main. De plus,
emporta t'embrion de Guy de Grandmont, qu'on gardoit.au
monastère, et tout ceci fut distribué à ses soldats].
che-
Page <68, ligne 5. Au lieu de '« deux chevailhers, Mh'sex [douze
valiers].
–4~4–
Page i89, ligne 13. [Henry le Jeune s'étant résolu de venir voir son
père, ne le pût].
Page <73. ligne 33..4u lieu de <fle Pont de NouaiD'as,? !Mfx [te Pont,
Nouaitthac].
tigne 3t. Au lieu de a Ctouis, » ~scx [Btois].
Page <74, ligne 7. Legros ajoute [L'abbe Richard, de Saint-Martia),
paya ISOntarcs d'argent].
Page 175, ligne 7. Au HCMde « Austriclinien, » /MM [Atpinien].
ligne 9. Legros ajoute [Il fit de belles fondations dans les
abbayes de Saint-Martial, du Bourg-Dieu près Chateauroux en
Berry, de Saint-Pierre-de-Prulv, de Sainte-Marie de la Mercy
et de Sainte-Marie de la Couronne].
Page 178, ligne 5. Au lim de « Guy de Burcia, lisez [Guy de Bru-
ciers ou de la Brosse].
tigne ~&.[Dans les châteaux d'Aixe, deChervix, de Nontron,
de Ségur, d'Excideuil].
ligne 24. Legros ajoute [Cette tour n'existe plus, et on a
fait à sa place la porte de Tourny, ouverte en 1743].
Page <79, ligne 9. Au lieu de « le mas Sainte-Valérie, c lisez, [le marc
de Sainte-Valérie].
ligne 15. [Mais plusieurs autres y moururent de chagrin
de ne pouvoir recouvrer leur liberté).
ligne %3.Au lieu de « Lequel roy Jean, -&hsex[Mais révoque
Jean].
Page 180, ligner. ~K lieu de « L'évêque poursuivit, M«& [le vi-
comte poursuivit].
ligne 7. ~Mlieu de a le pays, lisez [ta paix].
iigne~t. ~!t lieu de sPetrus de Cersa, Hse&[Pierre de
Gresa ou de la Griffe].
Page 18), ligne 92. ~!t lieu de Mortemart, ~s [de Moncocu].
Page 182, ligne C.Au lieu de « leur roi, » lisez [te roi Jean}.
Page) 87, ligne 5. Au lieu de « les Battagiers, » lisez [tes habitants do
Banléger, pour n'avoir fait bon guet].
tigne)6.[Jordain du Breuït, Bas Bernard Chaptard, Vigier
et Guillaume de Pleinevaire, et la même année, on trouva
plusieurs reliques dans le grand autel de l'église de N.-Dame
de la Règle. L'an m.t, il fit à Limoges un si grand vent,
que la croix et le coq du clocher de Saint-Martial furent
abattus, aussi bien que beaucoup d'arbres dans les forêts].
Page <88, ligne 2. Au lieu de « 1213, lisez [12t4).
°
Page )89, ligne 9. Au lieu de « Rousiers, ~'SM[RoyÈre].
Page 190, ligne 9. [L'an 1220, mourut au service du s~ du Sautt, en
Provence, surnommé d'Atgout, Anselme Feydit, ancien poète
comique et tragique, natif d'unvillage duLimousin, surnommé
Nosala ou Tesata).
42S
(~ Les chiffres r.e~iés par un trait-d'union indiquent qu'il est question du personnage ou
de la ville dans les pages -intermédiaires.
(2) Nous n'avons accompagnés les qualités du nom de la ville ou de la province que
pour les personnages étrangers à Limoges ou au Limousin.
30
442
D E
Gimsa (Pierre de), abbé de Saint-Martial, Guy II, vicomte de Limoges, 145.
8,180,181. Guy III, vicomte de Limoges, 177-181, 189,
G car, saint, 88. 191.
Godegisil, 79. Guy IV, vicomte de Limoges, 191, <92,195,
Gondebaud, lieutenant, 79. 199-202.
Gombaud. archevêque de Bordeaux, 128. Guyenne, 11, 56, 106, 111, <98, 207, ai0,
Gondebaud, roi de Bourgogne, 6t. 211, 220, 232. 233, 305, 308, 320.
Gondemar, roi de Bourgogne, 73.
Gontrade, abbesse de La Règle, 97. H
Gontran, roi d'Aquitaine, 75-77.
Gontran Bosson, 79.
Gosindus. abbé de Saint-Martial, 8. Hé)ie, comte de Poitiers, 113.
Goths, 58. Héiie de Gimel, chantre de Saint-Étienne,
Goudin. (Jean), prêtre. 95. 188,242.
Goussitut, saint, 89. Henri II, le Vieux, roi d'Angleterre, 3-5,
Grandmont, abbaye, 142, 159, 167, 201, 211, 11, 12. 152, 15?, 155: 158-172.
283. Henri, le Jeune, 12, <55, 158-171.
Henri III, roi d'Angleterre,
Grands jours à Limoges, 326. H, 13, 201,
Gras, marché, 18. 310-213..
Grégoire XI, pape, 275, 276. Henri H d'AIbret. roi de Navarre, 320.
Grêie.'pluie, etc., 314, 326. Henri 111, roi, 557, 5M.
Guain, maison, 124. Henri IV ,le Grand, roi, 334, 367-369, ` 373,
Gué de Verthamond, 162. 374. 384-387.
Guéret. ville. 305. Hertgenobert, évêque, 6, 83.
Guesclin (Bertrand du), 269-272, 282, 283. Heringue, duc de Gascogne, 4. 91.
Guibert, avocat, consul, 358. Hicterius de Chalas de raisengas, évêque,
Guichelanus (Huguo), abbé de Saint-Au- 141.
gustin, 118. Hilaire, saint, 57.
Guido, abbé de Saint-Martial. 128. Hildebert. 37, 41, 43, 47, 49.
Guidonis, abbé de Saint-Augustin, ] 18. Hildegarius, évêque, 6, 127.
Guidonis (Bernard), jacobin, chroniqueur, Hilduin, évêque, 6, 119. 128, 133.
231. Honorius, empereur, 10.
Guierche
(Sieur de la), .371. Hôpitaux de Limoges, 18, 35, 36, 57, 124,
Guiguo, abbé de Saint-Martial. 8, 128. 343,344,403.
GuHIaume, abbé de Saint-Martin, 120. Hugues-Capet, roi, t25.
Guillaume 1~, ~e Saint, duc dAquitaine, 4, Hugues de Cluny, abbé de Saint-Mârti.at,
~),-113,116. 8, 140.
Guillatime II (-Hugues), due d'Aquitaine, Hugues-le-Brun, comte de la Marche, 180.
3. 4, 116, 123. Humbaud (Hélie), évoque, 142-144..
Guillaume III, Tète-d'Étoupe, due d'Aqui- Hunault, duc d'Aquitaine, 4, 94, 98.
taine, 4, 123, 126, 127, 134-137.
GuiUaume IV (-Geoffroy), duc d'Aquitaine,
t
S, 135, 138.
Guillaume V, duc d'Aquitaine, 5, 11, 149-°
151. Imbert, portail, 17, 57, 93, 124.
Guillaume-ratHe/er, comte d'Angonlême, Impôts sur Limoges, 80, 155, <77, (78,330,
134. 354,382,383, 386, ~09,<î0.
Guillaume, évêque de Poitiers, 149. Incendies à Limoges, Ha. ~41;~4ë, <52,
Guillaume, abbé de Vigeois, 160. ~77, i96, 197, 269.
Guillaume, prieur de Grandmont, 171. Innocent II, pape, 149.
GuilleImus-Virgo, abbé de Saint-Martial. 8. Innocent VI, pape, 23<.
Guineau (Jacques), procureur, consul, 383. Inscriptions, 93, 98, 339.
Gunsindus, abbé de Saint-Martiar, 111. Isambert, évêque de Poitiers, 35, <36.
Guy, archidiacre, 179. Isle (Château d'), 162, 208, 233, 234, 291,
Guy, gouverneur, 127. 307, 335, 351, 365.
Guy 1~, duc d'Aquitaine, 4. Islo, archevêque de Bordeaux, 135, 139.
Guy I" vicomte de Limoges, 127, 132-134. Itier, évêquo, 141.
4M
Pages.
ÈMtLERueEN.
PRÉFACE.
HVREPRE5HER.
Années.
Salutaulecteur. t
2
MutationsdeLimoges.
Destructions de Limoges. ibid.
Démolitions de Limoges. 3
Proconsuls d'Aquitaine. ibid.
ComtesdeLimoges. ~M~.
UsurpateursdeLimoges. 4
`
Ducs d'Aquitaine. ibid.
Evêques de Limoges. ,1{
AbbésdeSaint-MartiaI. 7
Mutations des dues d'Aquitaine. )0
Rois d'Aquitaine après les Romains, Visigoths. 14
Français. ~2
~2
Rois d'Angleterre !~t~.
Ducs de Guienne. ~3
Rois de France. ibid.
Quelques monuments de Limoges Andeix du Vieux-
Marché. 16
TriangledeManigne. ibid.
Lions. 17
(1) Nous noussommesefforcésde mettre dans cette table les dates véritables,et
nous avonsomisvolontairementeéUe!)qui étaient'endésaccordavecl'histoire générale
deIaFrance.
456
AaaéM. Pa~e".
17i
Fontained'Aigoutene.
Fontaine du Cheva)et. ~'tff.
ArbredeBeauvais. 18
OriginedeLimoges. ~') tf
Narbonne, Auvergne, Clermont, Limoges. Toulouse,
Poitiers. ibid.
44 Av.J.-c. Proconsulat de Uuratius. 34
Crouchat. Le Ratais. M t
Proconsulat de LuciusCaprooius. ibid.
Montjovis, Creux des Arènes. 26
Ct)â!us. 87
~S Apr.J.-c. Proconsulat de Léocadius. ibid.
45 Proconsulat de Junius Sillanus (duc Estienne). 28
Saint Mardal. 30
Saint Martial (suite) 3<
Décollation de sainte Valérie. 3~
<S.d.) Extrait d'un vieux livre en parchemin du monastère de
Saint-Martiat martyre de sainte Valérie fondation
de l'hôpital Saint-Martial. 35
Résurrection de Hiidebert, fils d'Arcade, comte de
Poitiers, et conversion des Bordelais. 37
Visite du duc Estienne &saint Pierre. 38
Guérison miraculeuse de Sigishert, comte de Bordeaux. 39
Incendie de Bordeaux arrêté par le bàton de saint
Martial. tMJ.
Guérison de neuf démoniaques. ibd.'
Consécration de l'église Saint-Pierre. 40
Le diable entre dans~ie corps du comte de Tours,
Arnoutt, et de Christine, sa femme. ibid.
Organisation du service divin à Saint-Pierre.) 1
Institution des Quatre-Temps par saint Martiat. <Md.
Mort du duc Estienne. ibid.
MortdesaintMartia). 43-~)
S}Í Proconsulat de Sabinus Calminius 4S
C8 Proconsuiat de Sergius Galba 4C
77 Proconsulat de Julius Agrico!a. ibid.
Saint Aurétien. 47
Mort des disciples de saint Martia). ibid.
S~ Persécution de Domitien, il enlève à Limoges les
libertés que lui avait accordées Auguste. CO
Sainte Ftavie. Stt
9S Troisième persécution des chrétiens sou's Trajan. tM<f.
i tO Cimetière de Saint-Augustin
–451 =-
Années. Pages.
Evolius(l), évoque de Limoges M
Emilius, ibid.
Atticus, ibid.
Emerinus » 53
Hermogenianus ibid.
Suppression des anciennes prérogatives des évêques
de Limoges. tM<
196 Cinquième persécution des chrétiens sous Septime-
Sévère. S4
197 Décadence de Limoges. ibid.
Adelphius 1er, évêque de Limoges t6taL
Dativus, ibid.
AdelphiusII, ibid.
Exuperius 55
378 Siège de Limoges par les Allemands. ibid.
386 Capraise, Félicien et sainte Foi ibid.
Astidius, évoque de Limoges. ibid.
Division de l'Aquitaine. ibid.
310 Origine de la fontaine du Chevalet. S6
Rurice I" évêque de Limoges. 57
337 Constantin, Constance et Constant, empereurs romains. ibid.
Rurice II, évêque de' Limoges. ibid.
Saint Hilaire, saint Just.t. t~
Saint Léonie. 58
488 Destruction de Limoges par les Yisigoths. ibid.
Exotius, évêque de Limoges. 60
Prise de Limoges par Théodoric. 62
Saint.Prosper. ibid.
481 Clovis. 63
Saint Vaast. ibid.
LIVRESECOND.
Clovis(sMtj!e). 64
Saint Androchins, martyrisé. ibid.
S07 Bataille de Vouillé 65
6<tl~ Amalaric. 67
SaintLéonard. M
Saint Lifard 69
Saint Vaulry. 70
Jocondus, comte de Limoges, réintégré dans sa charge. ibid.
HVRET!!0!StÈ!i!E.
LtVREQUATMEME.
AmeM. Pages.
iS9t Siège de Saint-Yrieix par !e sieur de Pompadour. '37)
Siège de Bellac par le sieur de La Guierche. ~Mf.
Epouvante du bétail à la foire. 372
Le roi donne le gouvernement de Limoges à M' d'An-
gouléme. '373
Troubles pour l'élection des consuls. Les ~g)'oMt'Ha<s. t&M~.
159~! Siège de Châlus par le lieutenant de Chamberet. ibid.
Réception du lieutenant de Chamberet. !&z~.
)393 Conversion d'Henri. tV. Réjouissances. 374
Scandale causé par le lieutenant de Chamberet. tM<f.
1S9{ Publication de la conversion du roi. tMt/.
Les Cfûfj'MaKb. ïbid.
Procession pour les récoltes 37S
Les F~froM~/a~ rentrent dans la ville t~Mf.
Prise de Gimel par le lieutenant de Chamberet. tM.
ia9S Les chanoines de Saint-Etienne retournent dans leur
église. :M.
Gelées. t~
Restauration du petit clocher de Saint-Pierre-du-
Queyroix. 376
< 596 ).e vicomte de Châteauneuf fait flotter son bois. t/i~.
Ostensions. ~td'.
Méception du lieutenant de Sallagnac.–Les ligueurs
rentrentàijimoges.M.
LesPécollets. 377
i.,97 Réception du gouverneur d'Épernon. :&t~.
Feu de joie à l'occasion de la reprise d'Amiens 378
1598 Procession à l'occasion de la paix entre la France et
l'Espagne. tM<f.
Les pénitents noirs. Bernard Bardon de Brun. t~.
Arrêt du parlement de Bordeaux concernant la messe
et le luminaire de Saint-Martial. ~(f.
<599 Les Jésuites. 379
Le Saint-Sacrement renversé aux Jacobins. 380
Réception du gouverneur de Châteauneuf. ibid.
Pierre Verdier, abbé de Saint-Martial. 38i
t603 Émeute pour.l'impôt du sou pour livre.–Destitution
des douze consuls et nomination de six. 3S2.
Abolition de l'impôt du sou pour livre. 383
Exécution de plusieurs assassinsetvoleurs. ibid.
Continuation des pouvoirs des six consuls. Chan-
gements introduits dans te mode d'élection .des
consuls. ~M.
i G03 La foudre tombe sur Saint-Michel-dcs-Lions.3M
4!6
OO^^3. ~~a~CS.
i60S Entrée de Henri IV &Limoges. 38t
Condamnation pour lèse-majesté. 38(!
i608 Réception du lieutenant de Schomberg. 387
Exécution de plusieurs voleurs. ibid.
0 MortdeHcnriiY.ljmoges
< 610 envoie deux délègues àParis t&ta!.
)6U4 Réception du gouverneur de Candale. 388
16<0 0 Froid excessif. t'&<
t6t2 Les Bénédictins. ib-id.
<614 Députés aux États. 389
Cierge oN'ert à saint Martial. t'M.
t6<5 Les consuls fortifient la viHe. <&t(f.
Le duc de Ncvers. 390
Le duc de Nemours. tM<f.
Le prince de Joinvitie ibid.
i617 Cadran de Saint-HartiaL t&M.
Les CarmeHtes. 391
)6iS Raymond de ta Marthonie, éveque de Limoges. ibid.
Comète. tj~.
!6<9 Réforme de l'abbaye de Sotignac. tM<<.
Réforme du couvent des Carmes des Arènes. 392
Les religieuses de Sainte-Oaire. ibid.
Les habitants de Limoges se tiennent sur leurs gardes
et s'approvisionnent. t'&M.
Prise d'Uzerche par le lieutenant de Schomberg. 393
Publication de la paix ibid.
tfMO Le prince de Joinville vient défendre Limoges. t&M.
Réparations aux murailles. tM.
Le prince de Condé. t&M<.
Les religieuses de Sainte-Ursule. ~t<f.
<m)1 Réception du lieutenant de Pompadour. 39~
)ti2i Les Feuillants t&Mf.
)G33 Réception du gouverneur de Sehomberg. 39S.
t6t0 LesPeresdet'Oratoirc. tMcf.
im4 Ostensions t&<d'.
!M'! M&rtde Bernard Bardon de Brun. 396
Les Carmes déchaussés 397
t M6 Procession pour les récoltes !'&M.
)'S7 Achèvement de la fontaine entre !aCité et le faubourg
Boucherie. ~h/.
François de La Fayette, évcque de Limoges 398
Misère, disette, aumônes ~M.
issu Feudejoie à l'occasion do la reddition de La Rochelle. '7)!ff.
)<i3~ Contestation entre l'abbé et les chanoines de St-Martial t~!<f.
)6~00 Sorciers et sorcières exécutés à Limoges. 399
4";1'
Années. P~ges.
i63t Peste. MO
1632 Abondancedesréeoites. 403
Division desRécoHets. 404
Passage de Louis XIi[ à Limoges. !&M-
Mort du gouverneur de Schomberg. 406
Mort de M. de Talois, chanoine et official. ibid.
1634 Réception du gouverneur de Ventadour. t&M.
<63g M.deLaurière,Heuteuant. 407
1638 Sénéchaussée de Saint-Léonard ibid.
Envoi d'une .relique de saint Léonard à la reine. ibid.
Ostensions. ~tef.
<639 Mort de l'intendant de Conti, M. Fréminierempiace. ~08
1638 Impôt de 20,000 livres sur Limoges ~09
Emprunt sur Limoges de )3(),000 livres. ibid.
Refonte d'une cloche de Saint-Martiat.410
Fermeture des boutiques à l'occasion de la levée des '7
M01i.vres. t~M.
Reconstruction du couvent des Au~ustins tM~.
Construction de l'église des Pères de Chancelade ibid.
Pages.
'Époque préhistorique. <g
Premier siècle. o~
Deuxième siècle. M
Troisième siècle. e,
Quatrième siècle. g-
Cinquième siècle. gg
Sixième siècle
siècle. o/
6:¡,'
Septième siècle. 80
Huitième siècle. gj
Neuvième siècle. gg
Dixièmesiècte. m
Onzième siècle.
Douzièmesiécle.
Treizièmesiède. 177
Quatorzièmesiècle.
Quinzième siècle.
Seizièmesiècte. 3tS
Oix-septièmesiècte.
Um~p g.
V-H.D~ur!M,A-n.<6.