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Chloé Chiron M2 -Novembre 2022

Article pour l’enseignement :


PENSER LA VILLE TROPICALE

L’urbanisme dans les villes avec climat chaud et sec : le cas du


Caire
Par la rédaction C21
2019

Introduction
Tout d’abord il est nécessaire de replacer cet article dans le cadre de notre cours
sur « penser la ville tropicale ». Cet article a pour sujet le Caire en Egypte, et il me
semblait important pour débuter, de rappeler que cette ville ne fait pas partie de la
bande tropicale puisqu’elle n’est pas comprise entre le tropique du cancer et le
tropique du capricorne, celle-ci, est trop au nord. Bien que la partie sud de l’Egypte
soit comprise dans cette bande tropicale. L’article met en avant ce lien « sa position
entre les latitudes 22°C et 31,36°C de latitude nord, le tropique du Cancer passant à
la limite sud du pays, cette position démontre que l'Egypte se trouve à l'intérieur de la
zone tropicale chaude et sèche ». Pour comprendre le territoire, il est donc important
de ne pas comparer le climat à celui de la Réunion qui est également chaud mais
humide.

Structure de l’article
L’article « L’urbanisme dans les villes avec climat chaud et sec : le cas du Caire »
écrit par la rédaction C21 en 2019 ; traite majoritairement les espaces publics et la
planification de la ville du Caire en Egypte, avec un regard porté sur le climat.
L’article expose des solutions pour améliorer le confort thermique dans la ville du
Caire. Il est divisé en plusieurs parties. Tout d’abord, il y a une contextualisation pour
que le lecteur comprenne la localisation et le climat de la ville. Puis une vive critique
sur la façon de bâtir, encore aujourd’hui au Caire. Cette critique se ressentait déjà
dans l’introduction. Et enfin, la plus grande des parties est dédiée aux préconisations
et aux conseils de ce qui devrait être fait, ou en tout cas davantage prit en
considération pour améliorer les conditions de vie dans la ville, avec toujours ce
rapport au climat sec.

Plusieurs notions ont été soulevées, en suivant le plan de l’auteur, je vais tout
d’abord revenir sur le climat, qui est un essentiel pour cet article. Puis, je développerai
le contexte du Caire afin de mieux cerner les enjeux de la ville. Par la suite, je
détaillerai les préconisations mises en évidences telles que ses conseils architecturaux,
et l’importance des « espaces verts » en m’appuyant sur mon expérience personnelle
dans des pays chauds et secs, et sur les écrits de professionnels. De plus, j’utiliserai
mon mémoire « Rabat : un exemple de planification – quels enseignements pour un
réseau d’espaces publics réunionnais ». Et la comparaison avec la Réunion me semble
importante pour cerner les différences de modes de vie et d’adaptation au climat.

Climat
Puisque l’article se concentre principalement sur la notion de climat, il me semble
important de définir ce qu’est un climat chaud et sec. Tout d’abord la logique dans un
tel climat et, spécifiquement en Egypte, est de penser l’architecture et les espaces avec
un principe d’inertie. En effet dans un climat humide comme notre territoire
réunionnais, l’objectif est d’avoir des parois légères et non-émissives (sources :
séminaire Ventilation naturelle avec Monsieur Blanchard) pour favoriser la ventilation
naturelle. Or, dans ce cas, nous recherchons de l’épaisseur, et des parois fraîches.
Dessin de Jean Claude
Forestier 1914 au Maroc.

Pour lui, l’inertie était


également importante dans les
espaces publics, d’où
l’importance de ces murs.

Il y a également l’importance de la ventilation nocturne dans les climats chauds et


secs. Puisqu’il y a une forte différence de température entre le jour et la nuit, ce qui
est en lien avec l’importance de l’inertie. De plus, l’on recherche l’humidification de
l’air avec la présence d’eau, de bassins, fontaines… Et évidemment, au même titre
qu’un climat chaud, mais humide, les protections solaires sont très importantes, avec
la création d’ombre. D’ailleurs l’article met en évidence ces principes : « Ombre et
humidité : deux facteurs clés pour un bon urbanisme ».
Dans sa partie recommandations, il va davantage dans le détail et les formes urbaines
à privilégier et met en évidence le mode de construction préférable et le rapport H/L
« Cela nécessiterait de nouvelles zones urbaines étant beaucoup plus compactes que
celles d'aujourd'hui pour améliorer les conditions micro-climatiques pendant la
saison chaude (Johansson, 2006). » En effet, je pense à Rabat, la médina est très
agréable l’été puisque les rues sont piétonnes et ont de l’ombre grâce à la hauteur des
constructions épaisses faites de terre, cela crée de l’inertie et une sensation de
fraîcheur, qui serait également envisageable au Caire.

J’apprécie l’approche de l’article, qui précise que finalement même s’il s’agit
d’un climat chaud et sec, il peut y avoir quelques variantes : « Le microclimat varie
dans un site donné en raison de la couverture végétale, de l'eau, de la topographie,
des modifications artificielles comme l'arrangement et l'orientation des espaces selon
le soleil et les vents dominants, les nuances et les constructions. » En effet, le contexte
est une donnée primordiale pour proposer des dispositifs en accord avec le site.

Contexte
L’article n’a mentionné que très brièvement le contexte historique du Caire,
capitale de l’Egypte. Cette ville a une population de plus de 10 millions d’habitants.
Pour donner un comparatif, la ville de Paris considérée comme très peuplée est d’un
peu plus de 2 millions d’habitants. Il y a donc une problématique de surpopulation et
de création de constructions informelles. « L’informel représente 80% de la
production annuelle de logements et le pays compte environ 1 200 zones informelles
habitées par 40% de la population et occupant 50% de l’espace bâti en Egypte »
(Sawsan Noweir et Philippe Panerai « Le Caire ») Au Caire les habitats informels
concerneraient 2/3 de la population. Même si ces problématiques ne sont pas citées
dans l’article, je trouve qu’il est important de comprendre le contexte.

L’introduction de l’article expose la situation :


“l’Egypte fait face à un manque de convergence entre le modèle de conception
urbaine durable et le modernisme urbain d’après la Révolution. En 1952, celle-ci
mettait en effet l’accent sur les plans de logement sociaux et les valeurs théoriques de
l'urbanisme post-moderniste dans un pays chaud comme l'Egypte”. Cela me fait
penser à l’île de la Réunion, dans le sens où ces deux territoires ont eu un besoin
pressant de construire des logements face à une forte demande, négligeant ainsi leurs
espaces urbains. Ainsi, les villes n’ont pas été suffisamment planifiées, puisqu’il y
avait urgence et qu’il fallait répondre à un besoin imminent. Il est donc temps de
repenser, ou en tout cas d’améliorer les espaces publics.

Mais il est intéressant, je pense pour débuter, de comprendre la création de la


ville. « Les origines du Caire remontent à 642 lorsque les Fatimides créèrent Fustât
sur une terrasse dominant le Nil d'une vingtaine de mètres, afin d'éviter les
inondations. D'abord ville-camp, elle devint rapidement une capitale et se fortifia. »
(Gaëlle Gillot 2002) Ce qui montre comme nous l’avons vu en cours, que les cités se
développent à proximité de l’eau. Il est alors possible de faire un parallèle avec notre
territoire réunionnais. Jean-Michel Jauze en 2007 justifie l’organisation du territoire
réunionnais qui est sous forme de réseau urbain littoral qu’il établit selon les trois
conditions, «c’est d’abord le long de la côte qu’ils ont progressé » (citant lui-même
Defos du Rau, qui parle des colons), « le deuxième facteur est la présence de bonnes
terres et de l’eau » donc les villes sont souvent à proximité de rivières ou en
l’occurrence de ravines. Et la dernière condition serait « un site propice à
l’établissement d’un « quai », seul moyen de liaison avec l’extérieur ». De même pour
Rabat ou d’autres villes du monde, le Caire ne fait pas exception, bien que ce n’était
pas des colons, ni l’Océan, cette proximité avec l’eau est récurrente et s’explique
encore davantage pour les besoins d’humidité comme exposé dans la partie climat.
Cela permet aussi des échanges commerciaux, de cultiver…. La proximité avec l’eau,
surtout dans un climat chaud et sec pourrait être qualifié de vital.

Espaces Verts
« L’augmentation des espaces verts » L’auteur exprime le besoin d’espaces verts
supplémentaires, mais le terme « d’espaces verts » utilisé, est très détaché, et même
quelque peu péjoratif pour les paysagistes ! Lors de mes différents stages ou
rencontres de professionnels, que ce soit à la Réunion en France ou bien au Maroc,
tous étaient d’accord pour dire que ce terme est inadéquat. Que veut-on dire par
espaces verts ? Des parcs ? Des jardins ? D’ailleurs, sont-ils publics ? privé ? Est-ce
juste de la pelouse ?
Il aborde le sujet des espaces verts dans sa partie recommandations sur l’ombrage
dans les espaces urbains en spécifiant, et met en évidence les bienfaits des arbres dans
l’espace urbain : « Les superficies ensemencées peuvent être jusqu’à 5 à 8 ° C plus
froides que les zones bâties ». Ce qui permet ainsi de gagner en confort thermique
lorsque nous sommes à proximité d’arbres. Ces chiffres sont très explicites, il y a
comme une volonté de convaincre le lecteur dans une démarche pédagogique.
D’ailleurs, il aborde les problématiques liées aux arbres : « un type approprié
d’arbre peut être sélectionné, à savoir des arbres à feuilles caduques comme le mûrier.
En été, ils fournissent de l'ombre. D'autre part, les arbres à feuilles caduques perdent
leurs feuilles en hiver et permettent au rayonnement solaire de chauffer les
bâtiments. » et cherche à nous convaincre qu’il s’agit de la meilleure solution. En
effet si le lecteur avait des réticences, il n’en a plus à la fin de cet article ; il semblerait
que les arbres soient une bonne réponse pour les besoins de la ville et soient adaptés.
L’article permet de valoriser les arbres et espaces plantés, ce qui est une démarche
plus que respectable et adaptée en ces temps si particulier de réchauffement
climatique.

Il semble malgré tout que la ville du Caire a toujours accordé une grande
importance aux jardins qui structuraient la ville et que ce ne soit pas la seule. « On
observe au Caire, à Damas et à Rabat des histoires urbaines différentes, d'où jamais
les jardins ne sont absents, avant que l'avènement de l'urbanisme dit « colonial » ne
produise de grands bouleversements. Cette rupture a eu lieu à la fin du XVIIIe siècle
et a contribué à changer le visage des villes tout au long du XTXe siècle. Elle va de
pair avec la production d'un discours sur la « modernisation urbaine ». » (Gaëlle
Gillot 2002). Ce qui revient à ce que j’ai exposé au préalable, c’est cette
modernisation subite et cet empressement qui a généré une forme urbaine différente
de celle qui a toujours été.

De plus, l’auteur préconise « l’augmentation de l’humidité », mais à savoir qu’au


Caire, il y a déjà eu, autrefois, cette approche. « De vastes bassins, ou réservoirs d'eau
faisaient partie du paysage urbain de l'époque. Ces lieux offraient de nombreuses
opportunités de loisirs, surtout l'été. Nombreux étaient ceux qui étaient construits au
sein même des jardins. Ils procuraient aux habitants les plus proches fraîcheur et jeux
d'eau, vue apaisante » -au XV -ème siècle- (Gillot 2002) le rapport à l’eau existait
déjà ! Il s’est perdu avec la modernisation et l’empressement, mais la notion mise en
avant par l’article existait déjà au Caire. Ce ne sont alors pas des recommandations,
mais un retour aux sources si on peut le dire ainsi, que l’article propose, sans pour
autant le spécifier.

Principe de rafraichissement de l’air

Auparavant, la population avait une approche que l’on peut presque qualifier
« d’écologique » : « Des plaisirs nautiques A cette période, le cours du Nil changea et
se déplaça vers l'ouest, laissant alors disponibles des terrains entre le khalig et le
fleuve. Ils furent loués et plantés d'arbres fruitiers. L'image de la capitale était alors
dominée par un caractère agricole, mais Doris BehrensAbouseif (1985, p.2) affirme
qu'au cours de l'histoire, le khalig avait été associé au loisir : la distraction, les
excursions et la plaisance sur le canal. L'hiver lorsque l'eau se retirait, elle était
remplacée par de la végétation que les habitants se plaisaient à regarder. Un grand
jardin 56 Chapitre 2 (jardin de Kâfur) avait été aménagé à côté du petit palais de
l'ouest qui comprenait un manège. » (18 ème) Gillot 2002 La notion d’espace public
était donc déjà présente et en lien avec la nature. Il y avait autrefois une capacité
d’adaptation chez les habitants lorsque l’eau venait puis se retirait. Ils ne
construisaient pas dans des espaces à risques, mais respectaient plutôt les lieux en
plantant en attendant que peut-être le cours du Nil se déplace à nouveau.

Conservation
Je trouve que l’article met en exergue un point primordial qui est la conservation.
Il ne demande pas seulement « d’augmenter les espaces verts » mais de préserver les
espaces existants : « -Des opérations de conservation et de développement pour
l'embellissement. -L’utilisation des espaces verts existants pour améliorer le climat en
se servant des éléments climatiques favorables, tels que faire une nouvelle conception
des allées de manière qu’ils passent sous les arbres pour exploiter leurs ombres. »
L’entretien est essentiel pour que des dispositifs fonctionnent, et le fait qu’il soit
mentionné la conservation dans les premiers points de préconisation est important. En
effet, cela n’est pas utile de créer de nouveaux parcs, des ballades ombragées.. Si la
ville en dispose déjà, mais que ce n’est pas entretenu ni mis en valeur.

Notion de réseau

Une notion est pour moi essentielle, et l’article l’a cité dans un de ses points :
« L’exploitation des possibilités actuelles des espaces verts dans les plans futurs et
relier tous les espaces verts afin d’éviter de faire des îlots isolée des espaces verts qui
ne travaillent pas ensemble sur l’amélioration du climat. » En effet, penser des
espaces publics plantés isolés sans lien, ne donnera pas envie aux habitants de s’y
rendre. Dans mon mémoire, c’est d’ailleurs l’idée que je soutiens : la mise en réseau
des espaces publics est essentielle ; c’est ce qui contribue au bon fonctionnement de
ces espaces. Mon étude à Rabat a révélé que des balades continues, ombragées, bien
aménagées pour le piéton, l’incite à emprunter ces espaces pour se rendre dans les
parcs, jardins, places de la ville. Je suis persuadé qu’il est important d’avoir une
pensée globale et de créer des connexions entre les espaces, ce point aurait mérité
d’être davantage appuyé. Car cela revient à la problématique mise en évidence par
l’article : « Le manque de conscience quant à l'amélioration de la performance
thermique des espaces est un problème majeur en Egypte. Ce problème a beaucoup
de causes. L’une de ces raisons réside dans le fait que le client et l'architecte sont
plus souvent préoccupés par la construction individuelle que la conception urbaine. Il
y a eu une tendance au cours des dernières décennies pour construire des bâtiments
spectaculaires isolés plutôt que de considérer un design urbain uniforme. » Il en est
de même pour les espaces publics. Ils ne doivent pas être pensés comme des éléments
uniques détachés. D’ailleurs, le paysagiste Jean Claude Forestier à l’origine des plans
de la ville nouvelle de Rabat, a pensé l’espace avec cette idée. Il s’agit d’un système
de parcs, avec des espaces libres et des balades continues. De plus, l’article
recommande « La prise en compte de la végétation avant la construction. » Ce qu’a
fait Jean Claude Forestier à Rabat, les jardins et avenues ont été plantées avant même
la construction d’édifices.

Manquement
Je remarque que pas une seule fois l’article n’a mentionné la « balade » ou bien
encore « marche en ville ». Or, tous ces espaces urbains sont pensés pour être utilisés,
cela crée des ambiances, des sensations pour l’usager. Je me doute qu’en un article, il
soit difficile de citer tous les aspects des espaces publics, mais celui des usagers et de
l’histoire me semble essentiel. Surtout dans une ville telle que celle-ci, connue de tous
pour son histoire, ses pyramides, le passage du Nil…

Bilan de l’article
L’article met beaucoup en avant le climat et les solutions à mettre en place pour
que les espaces urbains fonctionnent, c’est-à-dire soient agréables d’un point de vue
thermique. Je trouve les schémas très parlants, et accessibles à tous, c’est un article
que je qualifierai de pédagogique. Les concepts développés sont des idées qui
reviennent fréquemment dans mes lectures et qui sont essentielles, en valorisant les
espaces plantés. Je trouve cependant que parfois les préconisations étaient trop
générales et auraient pu être appliquées dans une autre ville avec un climat chaud et
sec, ce qui est une bonne chose pour la transmission d’idées. Mais j’aurais aimé sentir
davantage qu’il s’agissait de conseils pour le Caire en citant quelques jardins à
conserver ou des adaptations dans certains quartiers de manière plus ciblée.
Je trouve qu’il manque également une dimension humaine. En traitant des
espaces publics, l’habitant devrait se trouver au cœur des réflexions. Alors oui, penser
la ventilation et l’ombre, a un impact positif sur l’usager. Mais il ne faut pas omettre
les habitudes des usagers, leurs rapports aux lieux, à l’histoire. D’ailleurs dans
l’introduction, il est très rapidement dit qu’il y a « un manque de convergence » entre
les modèles de villes, alors comment penser les espaces publics pour qu’ils soient
agréables d’un point de vue thermique et qu’ils respectent également les lieux ? Re
penser des liens, des connexions entre ces différentes parties de la ville.

L’article termine sur la promulgation de nouvelles lois : « L'organisation générale


de la planification et de l'autorité centrale de développement devraient préparer des
projets législatifs de planification urbaine durable dans les différentes zones
climatiques égyptiennes avec de nouveaux codes d’urbanisme basés sur le climat,
pouvant être inclus dans les lois égyptiennes. Et enfin, mener des recherches dans un
contexte pratique et éducatif sur l'importance de prendre en compte le confort
thermique lors de la planification urbaine. » Le bilan de l’article est le même que
plusieurs professionnels, en effet, comme nous l’avons constaté lors de la biennale
d’architecture tropicale, la formation est essentielle. Que ce soit monsieur Perrau qui
nous a expliqué qu’il fallait former l’usager à utiliser correctement une construction
pour la ventiler naturellement ou Dominique Tessier qui a expliqué l’importance de la
formation, de la transmission aux plus jeunes pour changer leur regard sur la terre
crue ; la transmission et l’éducation sont une préoccupation centrale. Et bien sûr, les
règles d’urbanisme conditionnent les projets, donc effectivement, si l’on veut de
véritables changements, il est important de modifier les lois pour permettre la création
de projets novateurs en accord avec leur contexte. Et d’accorder davantage
d’importance à la planification plutôt que penser à échelle réduite sur un seul projet,
les liens et la continuité de la balade en ville est essentielle. La réglementation en
accord avec les concepts d’urbanisme est primordiale, et la bonne gestion
également :« Le contrôle de l'eau, s'il est essentiel pour la réalisation des jardins, l'est
aussi pour celle des établissements urbains. L'effectivité totale de ce contrôle
transforme les terrains plantés en autant de réserves foncières potentiellement
urbanisables. » Jean-Luc Arnaud (1991) aborde la substitution de jardins en
urbanisation et en donne des exemples.

Conclusion
Finalement, ce qui ressort de cette analyse avec l’apport d’écrits scientifiques,
c’est qu’il faut s’inspirer des anciennes pratiques et s’intéresser à l’histoire des lieux.
Au même titre qu’une architecture vernaculaire, est pensée en fonction de son
contexte, l’aménagement l’est également. Les jardins, et espaces plantés étaient
pensés pour un confort, qu’il soit thermique, visuel… et comme une nécessité pour
nourrir les habitants. Il semble que ces notions de base aient peu à peu disparu mais
qu’il est temps de revenir à ces pratiques et d’avoir conscience qu’elles ont existé et
donc les valoriser ; pour s’adapter au climat chaud et sec de la ville du Caire.
Sources

- Arnaud Jean-Luc 1991 « Des jardins à la ville. Le Caire au XIXe siècle ». 87-105

-FORESTIER Jean-Claude 1908 Grandes villes et systèmes de parcs Norma Edition


1997

-Gillot Gaëlle. Ces autres espaces. Les jardins publics dans les grandes villes du
monde arabe : politiques et pratiques au Caire, à Rabat et à Damas. Géographie.
Université François Rabelais - Tours, 2002. Français. fftel-00685241v2

- Jauze Jean-Michel 2007 « Urbanisation et océan à La Réunion, l’histoire d’une


difficile idylle » Travaux & documents, Université de La Réunion, Faculté des lettres et
des sciences humaines, pp.9–34.

-Sawsan Noweir et Philippe Panerai « Le Caire » dans Tous urbains 2016 n°15 pages
49 à 56

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