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Khattara, système précurseur en écologie qui permet 

 La rationalisation de l’accès à l’eau


 L’utilisation de l’eau en préservant son équilibre et sans atteinte au milieu naturel
 La lutte contre la désertification
 La valorisation de production du terroir

D’où la fixation de la population

Encore aujourd’hui des espaces oasiens du sud marocain, continuent de bénéficier de ces
techniques et de ce savoir-faire ancestral d’adaptation au changement climatique.

Le fonctionnement de la khattara est à la fois simple et ingénieux ; pouvant transporter l’eau


sur des grandes distances jusqu’à 20Km, en fonction du gradient hydraulique de la pente du sol et du
niveau piézométrique de la nappe, la khattara est ainsi une galerie drainante. Concrètement, il s’agit
de creuser un puits environ chaque 50m, les fonds de ces puits sont connectés entre eux par des
galeries.

La journée de l’architecte dans sa 37eme édition a été consacré à un débat autour de la question
d’une planification et mise à niveau durable des régions : Cas de Deraa –Tafilalt

Le choix de cette région émane d’une volonté de s’ouvrir sur une des régions qui dispose des
richesses patrimoniales symbolique et identitaire très importantes pour le pays mais aussi soulever
les problématiques dont elle souffre. Donc dans ce contexte ils avaient deux questions qui se
recoupent à travers cette journée ; d’abord la question de la problématique du traitement du
patrimoine architectural et urbain, et la problématique environnementale.

La journée a commencé par un film institutionnel qui nous a marqué et qui a insisté sur une partie du
discours du feu sa majesté le roi Hassan II ; c’est un discours qui résume tout et qui a donné une
perception claire du rôle de l’architecte. A travers ce discours nous retenons l’idée principale que
l’architecture est d’abord le dessin d’une philosophie de vie, elle dépasse le rôle technique pour
transcrire une vie, une histoire et une identité dans un territoire donné.

Ensuite les différentes interventions ont soulevé des problématiques, et ils ont fait des constats.

 Les constats sont d’abord la détérioration de ce patrimoine architectural et un étalement


urbain qui impacte les zones fragiles et agricoles et oasiennes,
 Deuxième constat c’est le stress hydrique lié au changement climatique ainsi la
surexploitation des nappes phréatiques dans certaines zones et notamment celle de daraa-
Tafilalt.
 3eme constat : les conditions socio-économiques parfois déplorable avec un impact très
négatif sur le cadre de vie des citoyens.
 Le dernier constat qui parle des stratégies d’interventions publiques qui sont fragmentés
avec un cadre normatif et juridique, des fois non adaptées à ces régions spécifiques.

Quant aux recommandations, plusieurs registres d’analyses étaient évoqués et on peut


énumérer ces recommandations dans le cadre de cette grille :
D’abord on a le registre éthique qui a été soulevé aujourd’hui, l’intervention sur les tissus à
caractère patrimonial nécessite un engagement social de la part de l’architecte et de la part de
tous les acteurs institutionnels et non institutionnels dans le cadre de bâtir, le devoir de
l’humilité qui doit figurer dans les interventions des architectes et dans le rapport aux espaces
conçus par nos ancêtres, et donc le respect de la population locale pour pouvoir agir sur ces
tissus urbains.

Le deuxième registre est le registre territorial, ou on a parlé de l’adaptation des échelles et des
modalités d’interventions aux spécificités des territoires qu’il faut les adapter aux réalités
territoriales, les unités de gestion doivent être basées sur la participation des acteurs locaux
notamment les habitants ordinaires dans ces régions. La région de Daraa-Tafilalt a une valeur
symbolique pour le pays patrimonial, identitaire et aussi économique à travers le développement
de l’écotourisme et écologique. L’adaptation des interventions publiques au territoire et leurs
spécificités s’avère un préalable à tout type d’intervention

Et pour le registre environnemental, le débat a été porté sur le système d’irrigation basée sur la
technique ancestrale des khattarates. Le constat c’est que le nombre des khattarates a
commencé à diminuer de presque 500 à 200 dans cette région, et c’est un système écologique
très important pour la gestion hydrique efficace et écologique des territoires, mais cette
déperdition des khattarates due aux changement climatique mais surtout la surexploitation des
nappes phréatiques dans la région, ce qui implique qu’il faut une rationalisation de l’eau en toute
urgence à l’échelle de cette région

Le 4eme registre est le registre historique qui doit constituer le soubassement de l’intervention
des architectes sur le patrimoine architectural. Donc le lien entre l’histoire et l’architecture et
fondamental. L’historien étudie la philosophie de l’architecture et l’architecte écrit l’histoire à
travers ses réalisations donc à la fois dans le domaine de la formation que dans le domaine de la
pratique du métier de l’architecte, nous devons faire appel aux humanités, à la sociologie, à
l’histoire pour mieux intervenir sur les tissus urbains. L’étude des Ksar et Kasbahs, nous avons eu
une étude qui a été exposée sur les aspects de la conception spatiale des ksars et des kasbahs et
leur lien avec la question par exemple de sécurité qui a été bien expliqué par le professeur
AMRANI, qui nous a parlé de la conception architecturale de la géométrie des plantes qui ont été
fait et leur lien avec des aspects sociaux et c’était un aspect très ingénieux à l’époque dans la
construction des ksars et kasbahs.

Pour le registre urbanistique, dans les interventions de l’après-midi la question foncière a été
soulevée avec beaucoup d’acuités par rapport à la région de Daraa-Tafilalt avec le statut foncier
qui règne et donc les questions liées à la gestion foncière mais qui ne figure pas dans les
préoccupations ni dans les choix stratégiques au niveau de la planification urbaine dans la région,
il y a quelques mesures de flexibilité dans la planification urbaine mais qui ne sont pas suffisantes
pour mieux gérer les territoires et surtout les pérenniser la richesse architecturale et urbaine
dans ces territoires. Donc il y a beaucoup de questions qui se sont soulevées, certains ont parlé
de l’extension, d’autres parlent de la question de l’étalement urbain est-ce qu’elle pertinente ou
pas dans des régions comme ça, et si on fait le choix de l’étalement urbain comment il faut le
faire, et ne pas le prendre comme une option majeure dans toutes les préconisations des
politiques publiques que ça soit ici ou ailleurs, il faut repenser cette question et Mr.MENNAN a
bien constaté ca à travers son intervention, le constat c’est que les problèmes urbains,
architecturaux, sociaux etc. sont fortement liés et se concentre des fois dans des constructions
nouvelles pensées à travers le lotissement.
Le 6eme registre c’est le registre de la gouvernance urbaine, donc le directeur de l’OMRANE a
parlé de l’anticipation qui est en terme financier coute moins cher que la réparation, donc
l’anticipation c’est la vision, la politique, les stratégies et les temporalités aussi de ces stratégies
qui doivent n’être non pas basés sur des calculs politiques mais plutôt sur l’importance de ces
actions et des délais surtout. Il a aussi parlé de la gouvernance dédiée, c.-à-d. un cadre
conventionnel et partenariale qui se pratique depuis beaucoup de temps. La réglementation
aussi a été soulevé ; qui n’est pas adaptée à ce genre de tissu urbain et qui n’est pas territorialisé.
Mr BOUAYAD a parlé dans ce registre de la gouvernance de la phase d’évaluation des politiques
publiques qui doit être comme une phase primordiale pour une meilleure gestion et meilleure
gouvernance des territoires.

Le 7eme registre est celui architecturale, les programmes qu'on nous a montré l'après-midi de
revalorisation il y a beaucoup d'idées très intéressantes donc la participation, la question des
systèmes constructifs aussi été débattu à travers deux questions qui semblent très importantes
d'abord est-ce qu'il est nécessaire de créer une charte architecturale est-ce qu'il existe donc dans
la planification des choses spécifiques à l'architecture dans ces régions et quel est donc la
légitimité juridique de cette charte si elle existe est-ce qu'on fait appel à des études anciennes
comme les études sur les architectures régionales qui ont été faite en un moment donné qui
était très intéressant et est-ce qu'on les exploite pour avoir des visions. Il y a encore une chose
importante qui a été dit dans le débat c'est la question de la certification technique à l'image de
ce qui se fait en France dans le centre cratère etc, et en dernier lieu Mr Bouaiad a terminé par
une phrase très importante c'est la réhabilitation active c'est-à-dire qu'on n'est pas en train de
réhabiliter seulement les bâtiments il faut aussi penser l'homme son cadre de vie, ses pratiques,
ses rapports et ses interactions ça aussi c'est très important.

En dernier lieu le dernier registre c'est le registre de la formation et l'expertise qui a été
fortement souligné, le président a parlé de l'encouragement de l'expertise locale qui connaît les
réalités territoriales bien sûr pourvu qu'elle possède les compétences techniques pour agir sur ce
genre de type de tissu mais il n'y a pas plus compétent pour agir sur ce type d'espace que nous-
même les architectes, et donc les autres choses qui ont été évoqué par rapport à cette question
c'est la question de la formation de la spécialisation donc dans un environnement académique
marqué par la présence de pluralité l'école d'architecture au Maroc nous devons absolument
penser à la la question de la spécialisation et donc les écoles qui se situe dans des espaces ou des
territoires qui sont marqués par une richesse patrimoniale doivent absolument s'orienter et
orienter leur formation dans ce sens pour pouvoir diversifier et rentabiliser la formation des
architectes qui devraient pas être des architectes généralistes seulement. La dernière des choses
c'est que Monsieur Lamrani a parlé d'un trinôme d'expert qui est fondamental qu'il faut valoriser
d'abord c'est l'architecte puis l'historien et on peut ajouter aussi le sociologue parce que il y a
pas mieux que le sociologue pour comprendre les réalités sociales du pays et économique, enfin
nous avons une dernière recommandation qui émane du départ c'est la communication qui est
très importante et donc on dirait pas seulement la communication on dirait aussi la capitalisation
du savoir et le partage pour qu'on puisse faire évoluer nos pensées par rapport à ces questions-
là.
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