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(UCAD)
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PLAN DÉTAILLÉ
INTRODUCTION
Contexte AT
Conceptualisation AT
Caractéristiques AT
Objectifs AT
Pratiques AT
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INTRODUCTION
La fin du 20ème siècle et le début du 21ème siècle ont été marquées par la constitution ou
la confortation de grands ensembles économiques et politiques reposant sur des bases
objectives et concrètes de convergence à l’échelle continentale ou régionale. En Europe et en
Amérique, ces groupements ont donné lieu à la déclinaison de visions, de programmes et de
projets communs. En revanche, en Afrique, de grands défis relatifs à l’épanouissement des
sociétés actuelles sont à relever simultanément : autosuffisance, éducation, cadre de vie, santé,
infrastructures, sécurité des biens et des personnes, croissance urbaine, exode rurale,
redynamisation culturelle, etc. Devant l’immensité des enjeux, la réflexion sur le processus
de développement ou encore de transformation en mieux de l’Afrique reste toujours
entière. L’aménagement du territoire constitue une pratique qui peut grandement contribuer
dans ce processus de métamorphose de l’espace africain en général et de l’espace sénégalais
en particulier.
La terre, parce qu’elle est le siège des activités humaines, est depuis toujours l’objet
d’un aménagement par la population qui l’occupe. Les ancêtres ont toujours organisé leurs
territoires en plusieurs zones, comme par exemple les zones réservées à l’habitat, les zones
réservées à la culture, les zones réservées à l’élevage, les zones réservés aux forêts, etc. Ainsi,
l’aménagement du territoire est une pratique qui remonte à la nuit des temps.
Dans le monde moderne, les premières actions pouvant être qualifiées d’aménagement
du territoire ont été observées après la crise économique de 1929. Dans les années 30,
notamment le 18 mai 1833 les États-Unis d’Amérique ont procédé à la création de la Tennessee
Valley Authority afin de tirer profit des possibilités qu’offraient les terres, les équipements
hydro-électriques et l’industrialisation le long de cette vallée et de relancer l’économie du sud.
La TVA était une entreprise créée par Roosevelt dans le cadre du New Deal et était chargée de
produire de l’électricité, d’assurer la navigabilité du fleuve de façon à attirer les industries, de
restaurer l’équilibre écologique de la vallée, d’améliorer la production agricole, etc. Après la
seconde guerre mondiale, le même phénomène s’est produit en Europe. Les pays touchés par
la guerre ont procédé à la reconstruction des villes détruites durant les hostilités. Ainsi, des
pays comme la France, l’Angleterre, l’Italie ont d’abord mis l’accent sur l’urbanisme avant
d’étendre les programmes sur les activités urbaines, rurales, touristiques, industrielles, etc. Par
exemple en France, la Compagnie Nationale du Rhône constituée en 1933 avait de l’État
français la concession de l’aménagement du Rhône pour la production hydroélectrique, la
création d’une voie navigable à grand gabarit, le développement agricole de la vallée. Tout cela
était fait suivant un projet général d’aménagement du Rhône fixant les principes
d’aménagement et le programme des travaux à réaliser.
En Afrique, les États nouvellement indépendants se sont contentés de reconduire ou
d’adapter les logiques héritées du passé à leurs projets et à leurs intérêts. Ils vont se lancer
isolément dans des politiques d’aménagement du territoire en conservant la configuration
spatiale léguée par le colon et dont la viabilité culturelle et économique posait problème (au
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Sénégal, Dakar qui représente moins de 2% du territoire national concentre presque 4 millions
d’habitants, et selon les projections de 2030, plus de 80% des sénégalais habiteront en ville, les
70% dans la partie ouest du pays dont 51% dans moins de 4% du territoire national ; au Niger
plus de 90% de la population se concentre sur le tiers du territoire ; au Bénin et au Togo, la
région littorale concentre plus de la moitié de la population). Leurs politiques d’aménagement
se déclinaient en options sectorielles de développement fortement orientées vers la recherche
et le renforcement de l’unité nationale au détriment de l’équilibre spatial global.
Le Sénégal n’a pas échappé à cette logique avec ses zones éco-géographiques, chacune
faisant l’objet d’un traitement spécifique en matière d’aménagement. Il y a le vieux bassin
arachidier ; la zone sylvo-pastorale ; la région du Sénégal oriental ; la Casamance ; la vallée
du fleuve Sénégal et le littoral nord ou zone des Niayes.
Sur le plan conceptuel, la notion d’aménagement du territoire n’a pas toujours été
employée. L’accent a été mis sur :
- d’abord l’urbanisme (ensemble de règles et mesures juridiques permettant aux pouvoirs
publics de contrôler l’affectation et l’usage du sol) ;
- ensuite le développement régional (effort global pour réduire les disparités régionales par le
soutien de l’activité économique des régions à travers la création d’emplois et de richesses) ;
- puis l’aménagement urbain (opération de travaux visant un projet urbain d’intérêt général
portant sur un quartier ou un lieu de vie) ;
- enfin la mise en valeur régionale (ensemble d’actions destinées à augmenter la valeur d’une
région) avant de déboucher sur
- les concepts de développement géographique (ensemble des transformations techniques,
sociales, territoriales, démographiques et culturelles accompagnant la croissance de la
production) et d’aménagement du territoire.
L’aménagement du territoire est une notion récente, complète, confuse et ambiguë
plus qu’il est à la fois pluridisciplinaire et multisectorielle. Il implique toutes les disciplines et
tous les secteurs, il a un contenu, un champ d’action et une portée qui varie selon les
utilisateurs (géographes, économistes, sociologues, juristes, etc.), selon les circonstances et
selon les pays.
Pour les anglo-saxons, c’est plutôt la science régionale ou encore la planification
spatiale, autrement appelée la planification régionale. Il est ici lié au développement régional
ou plus précisément au développement des régions défavorisés ou en déclin.
L’aménagement du territoire relève ainsi de la terminologie française. Il est né du souci
d’assurer l’équilibre spatial par une meilleure répartition des fruits de la croissance et la
correction des disparités régionales. Ainsi, il appartient à la catégorie des notions faussement
claires. Chaque discipline, chaque acteur pourrait avoir une conception, une définition de
l’aménagement du territoire. Il semble alors difficile de retenir une définition commune de la
notion. Les propositions ne manquent pas, mais il existe autant d’auteurs que de définitions
différentes de l’aménagement du territoire.
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Des définitions ont été dégagées par certains auteurs qui ont abordé la notion par un
seul de ses aspects. Armand COLLIN, par exemple, le définit en insistant sur sa signification
politique. Pour lui, « l’aménagement du territoire, c’est d’abord et avant tout, non pas une
technique, mais une politique élaborée par les gouvernants, notamment pour équilibrer les
activités humaines sur le territoire » (France Forum, 1961, n°32, p.6). De son côté, Philipe
LAMOUR conceptualise l’aménagement du territoire à partir de son contenu économique. Il
précise que « le problème posé par l’aménagement du territoire est celui de l’adaptation d’un
pays en grande partie insuffisamment développé pour le porter au niveau des pays auxquels il
s’est associé » (L’aménagement du territoire, 1962, p.7). Des ingénieurs de l’École des Ponts et
Chaussées de Paris ont défini l’aménagement du territoire en le liant à l’urbanisme. Pour eux,
l’aménagement du territoire consiste à « tracer en traits de pierres, de ciment ou de métal
l’avenir d’un pays », c’est-à-dire modeler la structure intérieure des villes par l’adaptation des
constructions au milieu.
Des définitions synthétiques ont également été proposées à côtés de celles qui se
basent sur un aspect de l’aménagement du territoire. Pierre MERLIN et Françoise CHOAY
considèrent l’aménagement du territoire comme « l’action et la pratique, plutôt que la science,
la technique ou l’art, de disposer avec ordre, à travers l’espace d’un pays et dans une vision
prospective, les hommes et leurs activités, les équipements et les moyens de communication
qu’ils peuvent utiliser, en prenant en compte les contraintes naturelles, humaines et
économiques, voire stratégiques » (Dictionnaire de l’urbanisme et de l’aménagement, 3ème éd.,
Paris, PUF, 2000). Pour J.-M. ROULIN, on peut définir l’aménagement du territoire comme « la
science ou l’art qui a pour objet l’organisation et la répartition de l’espace régional ou national
des diverses activités humaines en fonction des besoins de l’individu et de la collectivité »
(Aménagement du territoire et propriété privée, 1961).
Enfin, une définition large et plus complète a été proposée par Eugène Clauduis PETIT.
Ce dernier considère que l’aménagement du territoire « c’est la recherche, dans le cadre
géographique [d’un pays], d’une meilleure répartition des hommes en fonction des ressources
naturelles et des activités économiques » (Benoît Pouvreau, "La politique d'aménagement du
territoire d'Eugène Claudius-Petit", dans revue xxe siècle, n° 79-2003/3, p. 43-52, en ligne :
cairn.info/article.php). Cette définition est fondée sur l’objectif de l’aménagement du territoire
et est suffisamment large pour englober les multiples évolutions que la matière a
connues : l’aménagement du territoire comme urbanisme stricto-sensu, l’aménagement du
territoire comme décentralisation de l’activité industrielle et l’aménagement du territoire
comme planification régionale ou décentralisation du développement. Il ressort de ces
éléments que l’aménagement du territoire vise à résorber un déséquilibre ou une anomalie
sur le plan de l’organisation spatiale, conséquence des mauvais choix économico-politiques.
Il cherche en permanence une adéquation entre trois éléments fondamentaux : l’homme, les
ressources et l’espace.
Au total, l’aménagement du territoire peut être entendu comme l’ensemble des choix,
des orientations et des procédures fixés à l’échelle nationale ou régionale pour organiser
l’utilisation de l’espace afin d’assurer notamment la cohérence dans l’implantation des
populations, des grands projets d’infrastructures d’intérêt public. Il constitue donc un
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ensemble de dispositifs, de techniques, d'actions et d'interventions qui visent à assurer une
répartition adéquate de la population, des constructions, des activités économiques et des
équipements et infrastructures, tout en tenant compte des contraintes naturelles et
anthropiques à leur établissement. Il a comme finalité l’homme, son bien-être, son
épanouissement.
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hôpitaux, les écoles. Il permet à chaque pays, chaque région ou chaque commune de se fixer
des objectifs quant à la façon dont il veut se développer et de trouver des moyens de réaliser
ces objectifs, tout en tenant compte des importantes considérations sociales, économiques et
environnementales.
Au regard de cet objectif, l’aménagement du territoire se décline en sept (07) pratiques.
Il s’agit :
- d’équiper, c’est-à-dire mettre en place des infrastructures indispensables au développement ;
- de délocaliser, c’est-à-dire de redistribuer les services, de réorganiser l’occupation spatiale ;
- de ménager ou de protéger, c’est-à-dire de fixer les limites à l’action humaine et d’anticiper
sur certains phénomènes naturels pour protéger l’existant ;
- de manager, c’est-à-dire distribuer sur l’ensemble du territoire national les fruits de la
croissance et de favoriser le développement tout recherchant une certaine équité ;
- d’organiser, c’est-à-dire déterminer les dimensions d’organisation institutionnelle de
l’aménagement du territoire (État, Collectivités territoriales, Agences) ;
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CHAPITRE 1 : LE CADRE INSTITUTIONNEL ET JURIDIQUE
L’aménagement du territoire est avant tout un choix politique consistant à opter contre
une évolution anarchique. Il recherche une meilleure répartition des hommes et des activités
à travers une vision prospective. Dans le cas du Sénégal, le cadre territorial sur lequel s’appuie
l’aménagement du territoire se caractérise par de fortes disparités entre d’une part le tiers
ouest et le reste du pays, et d’autre part entre les villes et les campagnes, héritage de la période
coloniale. Ces disparités ont poussé les autorités au début des indépendances à appliquer une
politique d’aménagement du territoire pour y remédier. Cette politique s’est adossée sur un
cadre institutionnel (Section 1) et un cadre juridique (Section2).
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dernier était constitué d’une équipe polyvalente comprenant au moins un responsable de
l’agriculture, un responsable des eaux et forêts, un responsable de l’enseignement, de la santé,
de la coopération, de l’habitat rural, de l’artisanat rural, de la pêche dans les zones maritimes
ou fluviales, un responsable de la jeunesse, de l’information des problèmes des femmes.
Au fil des années, le cadre institutionnel de l’aménagement du territoire qui a pris forme
au niveau rural s’établit au niveau régional.
D’autres projets à vocation hydraulique ont été également initiés par les pouvoirs
publics sénégalais afin de promouvoir le développement des campagnes. C’était le cas du Canal
du Cayor qui devait permettre l’irrigation des zones pédologiquement viables dans les régions
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de Dakar, de Diourbel, de Louga et de Thiès sur une superficie de 8500 hectares. Ce projet
devait également permettre d’alimenter la ville de Dakar en eau et de faciliter la recharge des
nappes. Il en était de même du Programme de Revitalisation de Vallées Fossiles, qui
ambitionnait de revitaliser les anciennes vallées avec, d’une part, les surplus des eaux du Fleuve
Sénégal habituellement déversés dans la mer et, d’autre part, les eaux de ruissellement. Ces
projets d’aménagement hydraulique devaient contribuer au développement des régions
concernées en améliorant les revenus des populations et à relever les budgets des collectivités
territoriales.
À côté de ces projets, les autorités sénégalaises avaient aussi tenu à procéder à un
ajustement territorial en réorganisant les terroirs. Elles ont décidé d’entreprendre la mise en
valeur de terres faiblement exploitées. Dans ce cadre, elles ont mené une politique de
peuplement de certaines zones. Il en est ainsi d’une part de la zone du Delta du Fleuve Sénégal
avec la création de plusieurs villages (Kassak Nord et Kassak Sud, Boundoum et Boundoun
Barrage) en milieu des rizières afin d’avoir de la main d’œuvre devant s’occuper des terres
aménagées par la SAED. Il en est ainsi d’autre part de la zone du Sénégal Oriental avec la mise
en place d’une Société de Colonisation des Terres Neuves (SCTN) en 1971 devant aménager et
mettre en valeur les terres neuves par un déplacement d’une fraction importante de la
population du bassin arachidier. Le peuplement des terres neuves du Sénégal Oriental était
justifié par la pression démographique au niveau du bassin arachidier et la forte pression sur
les terres à rendement faible. Ainsi, la Société de Colonisation des Terres Neuves (SCTN) avait
comme objectif d’établir un plan de mise en valeur et un schéma d’aménagement général de
150 milles hectares de terres cultivables. A ce titre, elle devait élaborer des politiques globales
de décongestion des zones à forte densité démographique à partir de migrations organisées et
contrôlées. La société devait aussi assurer un peuplement et une mise en valeur du nouveau
territoire agricole. Enfin, elle devait transformer et vendre éventuellement les produits
récoltés.
Ces différentes institutions locales avaient comme mission principale l’équipement et
l’intégration des zones rurales dans le tissu économique. Elles seront appuyées par des
structures d’aménagement du territoire au niveau national.
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La Direction de l’Aménagement du Territoire avait plusieurs attributions. Elle devait
élaborer au niveau national un plan général et des plans régionaux d’aménagement du
territoire pour promouvoir un développement équilibré de l’ensemble du pays. Elle devait aussi
définir en liaison avec les services concernés des normes d’aménagement des terroirs
villageois, du zonage régional et la détermination des villages centres et des groupes de villages
pour la création des communautés rurales. La direction était également chargée d’examiner et
d’approuver l’implantation de tous les projets et de toutes les propositions ayant des
incidences d’aménagement du territoire. Elle devait enfin faire les études de localisation
optimale des équipements économiques et administratives et la vérification de leur
implantation par rapport aux options du plan.
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conséquence, la SAPCO est devenue la Société d’Aménagement et de Promotion des Côtes et
Zones Touristiques du Sénégal (SAPCO-SENEGAL) avec le décret n° 2004-1185 du 27 août 2004.
La nouvelle société a pour missions de constituer des Zones d’Intérêt Touristique (ZIT) sur
l’ensemble du territoire national pour en assurer la maîtrise foncière ; d’immatriculer au nom
de l’Etat les ZIT identifiés ; de rechercher des investisseurs nationaux et étrangers susceptibles
de financer des projets hôteliers et para hôteliers sur les différents sites identifiés ; de créer sur
ces sites des stations touristiques en procédant notamment à la réalisation des aménagements
de base (voiries et réseaux divers), d'équipements collectifs et d'un environnement planté ; de
céder ou louer des terrains viabilisés ou non viabilisés à des promoteurs ou des gérants qualifiés
; de veiller au respect, par les promoteurs appelés à s'établir sur la zone, des normes et règles
d'urbanisme et d'architectures, dans le cadre du plan d'aménagement établi par le
gouvernement ; de gérer les stations touristiques en assurant l'entretien des équipements, la
propreté et la salubrité de l'environnement, la sécurité des personnes et des biens, la
promotion des investissements pour y attirer un maximum de clientèle et enfin assurer
l'animation.
Toutes ces institutions témoignent des efforts déployés par les autorités sénégalaises
pour lutter contre les disparités et assurer un développement équilibré du territoire national.
Au demeurant, le Sénégal se caractérise toujours par un développement déséquilibré ; un
déséquilibre territoriale entre les parties situées le long des côtes et l’intérieur du pays.
L’aménagement du territoire au Sénégal propulsé par ce cadre institutionnel repose sur un
cadre juridique épars.
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- de la restructuration : (opération d’aménagement de zones non loties, vétustes ou
insalubres) ;
- du remembrement (opération obligatoire d’alignement, de normalisation de limites, des
modifications de l’assiette de propriété ainsi que des charges et servitudes y rattachées, de
distribution de parcelle enclavées ou mal desservies comprises dans la zone spéciale
d’aménagement) ;
- des zones d’aménagement concerté (aménagement et équipement de terrains, notamment
en vue de la réalisation d’infrastructures et d’équipements collectifs publics ou privés, de
construction à usage d’habitation, de commerce, d’industrie ou de service) ;
- du lotissement (opération ayant pour effet l’aménagement, l’équipement et la division en lots
d’une ou plusieurs propriétés foncières pour la vente ou la mutation à titre gratuit ou la
location).
Il détermine dans son Livre III les organismes d’exécution des opérations
d’aménagement. Ces organismes peuvent être des établissements publics et autres organismes
aménageurs ; des associations d’aménagement et d’amélioration du cadre de vie ; des sociétés
coopératives de construction et d’habitat.
Il s’agit en deuxième lieu des textes relatifs à la décentralisation. C’était d’abord la loi n°
96-07 du 22 mars 1996 portant transfert de compétences aux régions, aux communes et aux
communautés rurales, notamment des compétences en matière d’urbanisme qui faisait état
de l’aménagement du territoire au niveau des collectivités territoriales. C’est par la suite la loi
n° 2013-10 du 28 décembre 2013 portant code général des collectivités territoriales au Sénégal
qui en détermine les contours au niveau local.
En effet, le Code général des collectivités territoriales comporte un Chapitre VIII intitulé
« De l’aménagement du territoire » dans le Livre deuxième. Ce chapitre détermine les
compétences du département et de la commune en matière d’aménagement du territoire.
Selon l’article 316, le département élabore et met en œuvre son schéma d’aménagement du
territoire. Ce dernier est le document qui fixe les orientations fondamentales de
l’aménagement des territoires concernés, compte tenu des relations entre ces territoires et les
régions avoisinantes et de l’équilibre qu’il convient de préserver entre l’extension des
agglomérations, l’exercice des activités agricoles, des activités industrielles, et les autres
activités économiques et la préservation de l’environnement. Quant à l’article 317, il dispose
que la commune donne son avis sur le projet du schéma d’aménagement du territoire du
département et en assure l’opérationnalisation des options.
Par ailleurs, on peut déduire de la loi n° 64-46 du 17 juin 1964 relative au domaine
national une mise en œuvre de l’aménagement du territoire. En effet, l’existence d’un domaine
national au Sénégal semble être destinée à permettre aux pouvoirs publics de mener une
politique de développement sans grands obstacles sur le plan foncier. Les principaux principes
de base de cette loi (non appropriation privée de la terre ; inaliénabilité et intransmissibilité de
la terre ; gratuité de l’accès à la terre ; gestion décentralisée des terres) s’inspirent des
conceptions authentiquement africaines de la terre et vont dans le sens de l’orientation de
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politiques économiques et sociales de la nation. De même, l’aménagement apparaît à travers
la catégorisation des terres du domaine national en quatre zones : les zones urbaines, les zones
pionnières, les zones classées et les zones des terroirs (article 4 de la loi du 17 juin 1964). Il
s’agit d’une classification qui obéit à deux logiques : d’une part, la création d’un outil de travail
par la mise à la disposition des paysans des terres des zones des terroirs, et d’autre part, la
volonté de constituer une réserve foncière en vue de faciliter l’urbanisation (zone urbaine),
d’assurer la protection de l’environnement (zone classée) et de créer des projets de
développement (zone pionnière).
Enfin, de façon récente, l’État du Sénégal a adopté en 2021 une loi d’orientation pour
l’aménagement et le développement durable des territoires (Loi n°2021-04 du 12 janvier 2021
portant loi d’orientation pour l’aménagement et le développement durable des territoires). Il
s’agit d’une loi relative à l’aménagement du territoire qui, après avoir défini les notions de base,
fixe les principes, les orientations, les outils, organes et instruments de l’aménagement et du
développement durable des territoires.
Il apparaît ainsi que c’est dans les lieux à forte densité d’habitation que se fait plus sentir
le besoin d’une organisation et d’une régularisation de l’occupation de l’espace. Au Sénégal,
cela a été le cas avec les politiques d’aménagement des Terres Neuves qui reposait sur un projet
de colonisation agricole. Ce projet consistait à un déplacement de quelque mille familles
d’agriculteurs originaires des zones surpeuplées du bassin arachidier dans les zones moins
peuplés des Terres neuves au Sénégal oriental. Le peuplement de cette zone était donc justifié
par la pression démographique au niveau du bassin arachidier. Cela a été également le cas au
niveau de la région de Dakar avec l’aménagement des Parcelles Assainies pour résorber la forte
pression démographique au niveau de Dakar Centre (Dakar Plateau, Médina, Fass Gueule
Tapée). De façon beaucoup plus récente, la création de nouveaux pôles urbains à Diamniadio
et au Lac Rose répond à cette politique de redéploiement de la population et de décongestion
de la capitale.
Ces situations sont d’actualités avec l’occupation actuelle de l’espace territoriale qui se
caractérise par de grands déséquilibres entre l’ouest et l’est du pays. En effet, plus de 75% des
sénégalais vivent à l’ouest de la ligne Saint-Louis, Kaolack et Ziguinchor. Les fortes
concentrations humaines de l’ouest (plus de 20 habitants au km2) contrastent nettement avec
les faibles densités de l’est (11 habitants au km2). Une telle situation caractérisée par une
continuelle concentration de la population dans une ou deux villes et le dépeuplement des
villages, augmente aujourd'hui le poids des régions côtières au détriment de l'arrière-pays. Or,
il est actuellement connu de tout le monde qu'il ne peut avoir de développement sans un
minimum d'équilibre entre la côte et le reste du pays.
À côté du phénomène urbain, la rareté des sols constitue également un facteur
d’incitation à une politique d’aménagement du territoire.
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Devant ces difficultés, on assiste aujourd’hui à un effort des États modernes de réaliser
une réelle corrélation entre la rareté des sols et la cohérence de l’aménagement du territoire
et de l’urbanisme. En effet, il apparaît que plus le sol est rare et donc objet de convoitise, plus
son utilisation sera rationnelle et commandée par une réflexion préalable et objective. Par
contre, là où la terre est disponible, on assiste à des occupations désordonnées. En
conséquence, l’aménagement du territoire s’impose beaucoup plus devant la rareté des sols.
Enfin, une politique d’aménagement du territoire peut reposer sur les ressources
naturelles de développement.
Ces problèmes liés aux ressources naturelles font que l'aménagement du territoire
s'impose comme une nécessité et les actions devant le traduire dans les faits comme des
éléments indispensables pour rendre l'espace plus fonctionnel.
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L’approche sectorielle de l’aménagement du territoire s’accompagne souvent d’une
politique de soutien de l’économie par des grands travaux. On le constate de nos jours au
Sénégal avec les grands projets infrastructurels de l’État qui tente de rattraper le déficit en
matière d’infrastructures routières, ferroviaires, portuaires et aéroportuaires.
Cette approche permet ainsi d’équiper en infrastructures importantes certains sites
considérés comme stratégiques pour l’ouverture du pays au commerce et à l’accueil
d’investissements étrangers. Les espaces de ces aménagements peuvent être étendus en zones
économiques destinées à accueillir des investissements productifs autour des infrastructures.
Cette approche répond donc à une logique de construction de politiques territoriales et est
accompagnée d’une approche zonale.
L’approche zonale qui accompagne l’approche sectorielle est complétée par l’approche
territoriale.
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Mais dans la perspective d’un développement harmonieux et durable, ces espaces
prédéterminés doivent être structurés en un système de pôles, de centres ou de relais
favorisant l’émergence d’agglomérations maîtrisables.
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L’élaboration du PNAT est justifié par la nécessité de fonder la planification du
développement sur des prévisions à long terme ; par la volonté d’atténuer les disparités ; par
l’urgence de rationaliser la valorisation des ressources qui sont limitées ; par la nécessité de
satisfaire les besoins des populations. Ainsi, l’objectif global du PNAT est de doter le pays d’un
document de référence destiné aux décideurs pour l’organisation et le développement du
territoire national, aux acteurs sectoriels et territoriaux pour servir de référence dans
l’élaboration de leurs documents de planification.
Le PNAT détermine notamment les utilisations générales des sols, le tracé des grandes
infrastructures, l’organisation générale du transport, les sites culturels, les zones de
sauvegarde, ainsi que les orientations générales de l’expansion et du développement des
agglomérations urbaines. Il s’inscrit dans le cadre d’objectifs généraux à long terme définis par
le gouvernement. Ainsi, il s’agit :
- de rechercher un développement économique et social harmonieux et durable de l’ensemble
du territoire national en tenant compte des vocations et potentialités de chaque région ;
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Au niveau régional, les pouvoirs publics disposent comme instruments techniques le
Schéma Régional d’Aménagement du Territoire (SRAT), le Plan Régional de Développement
Intégré (PRDI), le Plan d’Action Régional pour l’Environnement (PARE). Seul le premier nous
intéresse dans le cadre de cette étude.
Le Schéma Régional d’Aménagement du Territoire (SRAT) effectue un état des lieux en
évaluant la disponibilité spatiale de la région est ses besoins présents et futurs. Il est élaboré
par la Commission Régionale d’Aménagement du Territoire et est composé d’un document
d’analyse prospective, d’une charte régionale d’aménagement et de documents graphiques.
Ce schéma définit pour les partenaires de la région et de l’État en général, les principaux
objectifs relatifs à une localisation plus cohérente des grands équipements, des structures, des
infrastructures. Ainsi, il prend en compte les zones en difficultés et encourage les projets
économiques permettant un développement plus harmonieux des terroirs urbains, périurbains
et ruraux.
Au bas de l’échelle, se trouvent les instruments techniques au niveau local.
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À côté des moyens d’action technique, une politique d’aménagement du territoire
s’appuie également sur des instruments juridiques.
A/ LE VISA DE LOCALISATION
Le visa de localisation, autrement appelé le contrôle de localisation, renvoie à la
régulation et au contrôle de l’utilisation du sol. Il a pour objet d’orienter l’investissement et de
lutter ainsi contre les disparités régionales.
En 2022, le gouvernement du Sénégal dit avoir institué un visa de localisation à travers
le décret n° 2022-1088 du 5 mai 2022. Pourtant, les recherches ont permis de constater que le
Sénégal disposait déjà d’un texte relatif au visa de localisation depuis les années 1970. Il s’agit
du décret n° 76-036 du 16 juin 1976 portant visa de localisation. Tout compte fait, l’objectif
recherché à travers le visa de localisation est de permettre l’application efficace d’une politique
rationnelle d’organisation de l’espace sénégalais. Il est également institué dans le cadre de la
mise en œuvre du PNADT pour l’implantation des projets de production et des infrastructures
et équipements collectifs susceptibles d’avoir un impact significatif sur l’aménagement du
territoire. Ainsi, le visa de localisation vise à contrôler la localisation sur l’espace national de
tout projet. Il permet de vérifier la cohérence des installations structurantes avec les
orientations retenues par les documents de planification de l’aménagement et du
développement durable des territoires. C’est pourquoi son obtention « est exigée avant la
délivrance de tout titre ou autorisation administrative concourant à la réalisation d'un projet,
notamment le titre de propriété, l'autorisation de construire, le quitus environnemental,
I’autorisation de lotir, le permis d'exploitation minière, l'autorisation de défricher et
l'autorisation d'occuper le domaine public de l’État. Il est délivré un seul visa de localisation
pour les besoins de la délivrance des titres ou autorisations »
Le visa de localisation s’impose à toute administration publique et parapublique, à toute
collectivité territoriale et personne privée qui propose des projets ou implante des installations
matérielles susceptibles d’emprise sur le sol. Ainsi, il est imposé pour les équipements à
caractère économique ; les équipements à caractère social, sportif ou culturel ; et les réseaux
d’infrastructures. À ce titre, aucune autorisation de construire ne peut être accordée sans que
le dossier présenté porte le visa de localisation.
Le visa de localisation est délivré par arrêté par le ministre en charge de l’aménagement
du territoire. Ce dernier peut déléguer ce pouvoir aux gouverneurs des régionaux pour
certaines matières soumises au visa de localisation, notamment les matières d’intérêts
régionaux.
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La décision prise par le ministre ou le gouverneur doit notifiée au demandeur dans le
délai d’un (01) mois à compter de l’instruction de la demande. Ce délai peut être porté à trois
(03) mois dans deux conditions : lorsque la décision ne peut être prise sans la consultation de
la Commission Nationale d’Aménagement ; lorsqu’il y a nécessité de mener une enquête sur le
terrain.
Quand la décision n’est pas notifiée dans le délai prévu, le demandeur peut saisir le
ministre ou le gouverneur d’une lettre. Si le ministre ou le gouverneur ne notifie pas sa décision
dans le délai de 30 jours impartis à partir de la date de réception de la lettre, le visa de
localisation est réputé accordé.
Si la demande de visa de localisation est rejetée ou soumise à conditions, les motifs du
rejet ou les conditions à remplir sont clairement mentionnés.
Il y a, en plus du visa de localisation, le code des investissements qui contribue
également à la mise en œuvre de l’aménagement du territoire.
À ce titre, elle doit déterminer d’abord les finalités et objectifs généraux que l’État
assigne à la politique d’aménagement du territoire. Elle déterminer ensuite les choix et
objectifs liés aux fonctions du cadastre, de l’emploi et des infrastructures. La loi d’orientation
doit déterminer en outre les lignes directives régionales constituant le cadre de la politique de
l’aménagement du territoire. Elle doit décliner enfin les contours d’un dispositif d’observation
et d’évaluation des politiques publiques.
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À l’occasion de l’adoption du PNAT, le conseil interministériel de l’aménagement du
territoire avait recommandé l’élaboration d’un projet de loi d’orientation pour l’aménagement
du territoire. En 2007, le projet de loi a été élaboré et a fait l’objet de concertation en
commission nationale de l’aménagement du territoire. Ce n’est qu’en 2021 que ladite loi été
adoptée à travers la loi n° 2021-04 du 12 janvier 2021 portant loi d’orientation pour
l’aménagement et le développement durable des territoires.
La LOADT a déterminé les principes fondamentaux de la politique d’aménagement et de
développement territorial. Il s’agit de la solidarité nationale, de l’équité, de la durabilité et de
la participation. Elle a institué les documents de planification de la politique d’aménagement
et de développement territorial dont la consécration juridique du PNAT, des schémas
directeurs sectoriels et des autres documents de planification spatiale à l’échelle
territoriale comme le Schéma départemental d’aménagement et de développement territorial,
le Schéma communal d’aménagement et de développement territorial, le Schéma de
cohérence territoriale et le Schéma directeur d’aménagement et de développement territorial
des zones spécifiques. La LOADT a procédé à la création d’organes nationaux et territoriaux de
l’aménagement et du développement territorial. Ces organes sont le Conseil présidentiel de
l’aménagement et du développement territorial, la Commission national de l’aménagement et
du développement territorial, les Commissions départementales d’aménagement et de
développement territorial, les Commissions communales d’aménagement et de
développement territorial. Elle a introduit des dispositions particulières à prendre en compte
pour l’aménagement des zones spécifiques et prioritaires du fait notamment de leurs
potentialités économiques et de leur sensibilité écologique. La LOADT préconise la création
d’outils de maîtrise foncière et d’organismes de réflexion et d’études par les collectivités
territoriales. Enfin, elle a mis en place un mécanisme de financement de la politique
d’aménagement et de développement territorial, à savoir le Fond d’impulsion à
l’aménagement et au développement territorial.
Pour une bonne politique d’aménagement du territoire, il faut, au-delà des instruments
techniques et juridiques, des moyens d’action financiers.
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spatiale et à impulser leur opérationnalisation au moyen de projets et programmes. Il constitue
ainsi pour l’État un instrument favorable à l’existence d’un environnement propre aux
investissements porteurs d’un développement dans les régions.
La mise en œuvre de l’aménagement du territoire qui s’appuie sur des moyens d’action
déterminés doit suivre un certain nombre d’étapes bien établis.
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Les prévisions s’opèrent suivant trois échelles chronologiques : le court, moyen et long
terme.
Le court terme est généralement de cinq (05) ans. Il permet de déterminer les petits
projets et de mettre en place les correctifs nécessaires avant l’entrée en vigueur des projets
structurants.
Les prévisions faites sont assorties de scénarios ou d’hypothèses. Ces hypothèses sont
au nombre de trois : le tendanciel ou l’indésirable, le souhaitable et le possible ou l’acceptable.
Le schéma tendanciel ou indésirable consiste à prolonger les tendances observées sur
une période suffisante tout en prenant en compte les projets en cours ou prévus et les
tendances lourdes.
Le schéma volontariste ou souhaitable consiste à adopter une évolution où
l’intervention des pouvoirs publics est nécessaire pour changer et corriger la situation. Cette
hypothèse concerne les aspects de la vie socio-économique, notamment la natalité, l’exode,
l’emploi, l’équipement, etc.
Le schéma possible ou acceptable se situe souvent entre les deux, le souhaitable et
l’indésirable, à mi-parcours moyennant une intervention limitée mais nécessaire des pouvoirs
publics.
Par ailleurs, les prévisions peuvent être assorties d’une démarche prospective. Il s’agit
d’une démarche de type qualitatif où on essaie de déterminer les futures possibles et les plus
plausibles de la zone compte tenue de toutes les éventualités.
Une fois les actions à entreprendre sont déterminées, il faut ensuite mener les études
d’impacts des projets structurants. Ces études sont réalisées en termes d’avantages
comparatifs et d’environnement.
PARAGRAPHE 5 : LE MONTAGE
Il comprend d’une part les études de faisabilité des principales actions préconisées dans
un plan d’aménagement, et d’autre part les montages financier et institutionnel.
Les études de faisabilité permettent de voir les possibilités offertes pour la réussite de
certaines actions à mener comme les ensembles résidentiels, les zones industrielles, les zones
à urbaniser, etc.
Le montage financier consiste à mettre en œuvre le schéma de financement de
l’opération et les différentes parties à impliquer. Le plan d’aménagement est chiffré
financièrement et les coûts sont évalués pour pouvoir ensuite déterminer la part de chacun des
acteurs concernés.
Le montage institutionnel permet de déterminer la forme institutionnelle la plus
adéquate pour mener une telle opération. Il s’agit de faire le choix entre la mise en place d’une
société, d’un office, d’une structure déjà existante ou à créer.
En plus de ce contrôle et suivi, tout plan d’aménagement doit être révisé à terme. Cette
révision peut être totale ou partielle selon les cas pour une période qui ne dépasse pas souvent
les dix ans.
BIBLIOGRAPHIE INDICATIVE
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OUVRAGES
- BÉHAR (D.), ESTÈBE (Ph.), Aménagement du territoire : une mise en perspective, in l’État de
la France, 2005-2006, 17ème éd., La Découverte, 2005,
- CARO (P.), DARD (O.), DAUMAS (J.-C.), La politique d’aménagement du territoire, Racine,
logiques et résultats, Presse Universitaire de Rennes, 2002, 360 p.
- DAVEZIES (L.), La République et ses territoires : la circulation invisible des richesses, Paris,
Seuil, Coll. La République des idées, 2008, 109 p.
- LAMOUR (Ph.), L’aménagement du territoire, 2ème éd., Paris, PUF, 1961.
- De LANVERSIN (J.), LANZA (A.), ZITOUNI (F.), La région et l’aménagement du territoire dans la
décentralisation, 4ème éd., Économica, Paris, 1989, 577 p.
- DIAKHATÉ (M.-M.), L’aménagement du territoire au Sénégal : principes, pratiques et devoirs
pour le XXIe siècle, Paris, L’Harmattan, 2011, 255 p.
- MBOW (L.-S.), Les politiques urbaines : gestion et aménagement, in Momar Coumba DIOP,
Sénégal. Trajectoires d’un État, Dakar / Codesria, 1992, pp. 205-231.
- MERLIN (P.), L’aménagement du territoire, Paris, PUF, Coll. Première cycle, 2002, 448 p.
- MERLIN (P.) et CHOAY (F.), Dictionnaire de l’urbanisme et de l’aménagement, 3 ème éd., Paris,
PUF, 2000, 902 p.
- ROULIN (J.-M.), Aménagement du territoire et propriété privée, Thèse de doctorat, Faculté de
Droit de l’Université de Lausanne, 1961.
TEXTES OFFICIELS
- Loi n° 2021-04 du 12 janvier 2021 portant Loi d’orientation pour l’aménagement et le
développement durable des territoires.
- Loi n° 2013-10 du 28 décembre 2010 portant code général des collectivités territoriales, JORS
N° 6765 du 28 décembre 2013, pp. 1254-1293.
- Loi n° 2008-43 du 20 août 2008 relative au code de l’urbanisme, JORS N° 6438 du 15 novembre
2008, pp. 1093-1108.
- Loi n° 2004-06 du 6 février 2004, modifiée par la loi n° 2012-32 du 31 décembre 2012 portant
code des investissements, JORS N° 6152 du 13 mars 2004.
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