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ECONOMIQUE ET ORGANISATION
DES TRANSPORTS
❑ La géographie décrit et explique le monde tel qu’il est, c’est-à-dire qu’elle nous montre
les contours de la nation, fait ressortir sa diversité ainsi que les complémentarités entre
ses parties et la solidarité d’ensemble.
❑ L’homme dans sa quête permanente pour un mieux-être arrive à modeler, à façonner,
moyennement et ce, à travers l’urbanisme et l’aménagement du territoire, les données
géographiques pour bâtir un monde conforme à nos rêves et à nos aspirations, mais il
faut reconnaitre que la plupart du temps, les données géographiques s’imposent à lui.
❑ Ainsi, qu’en sera-t-il de la localisation des activités économiques, industrielles et de
l’urbanisation. En effet, la formation des pôles de développement en pays développés
comme en pays en voie de développement obéit d’abord et avant tout aux données
géographiques c’est à dire, en la présence, à des espaces bien déterminés du territoire
national, des ressources énergétiques, agricoles ou minières susceptibles d’attirer les
capitaux tant nationaux qu’étrangers, d’une part, et la concentration humaine, d’autre
part.
Suite introduction….
✓ La NGE s’appuie sur les apports des travaux de l’économiste Paul Krugman menés
dans les années 1980 sur la recherche d’explication des échanges internationaux et de
l’organisation géographique des activités économiques étant marquée par de très
fortes disparités en termes de densité spatiale. La nouvelle économie géographique
analyse ces mécanismes qui expliquent le modelage de l'espace économique.
Suite chapitre premier ….
➢ C’est en traitant de la manière que les activités économiques se localisent dans l’espace,
Paul Krugman a contribué à donner naissance à la NEG. Dans ses travaux, il se focalise
sur deux grandes questions : (1) est relative aux raisons qui poussent l’activité
économique à se concentrer sur un nombre limité de régions, territoires et/ou de villes.
(2), concerne les raisons qui poussent certaines activités économiques particulières, à
se concentrer dans certains lieux.
➢ Paul Krugman montre alors que les conditions initiales de l’agglomération sont
parfois déterminantes pour expliquer la concentration de l’activité économique, à
mesure que se réduisent les coûts de transport. Certains avantages comparatifs
mineurs conduisent ainsi à des divergences majeures dans l’évolution de
différents centres urbains.
Suite chapitre premier ….
➢ Pour expliquer les concentrations géographiques particulièrement importantes
d’industries manufacturières ou de services, Krugman (1998) s’appuie sur les
externalités marshalliennes classiques. Il montre ainsi le rôle fondamental d’un
marché du travail spécialisé qui réduit les coûts de formation et de recrutement et
attire de nouveaux individus qualifiés, ainsi que l’importance de la disponibilité de
fournisseurs spécialisés et de clients. Ces avantages liés à la taille des marchés sont
renforcés dans certains lieux par des externalités technologiques ou informationnelles
liées à l’importance de la proximité dans la transmission du savoir et des
connaissances.
➢ Pour le Professeur Tiker Tiker, cette définition est peu géographique. Elle ne dit rien
sur l’espace et ses différenciations de caractère spatial et elle semble viser uniquement
l’Agriculture, l’Industrie et le Commerce. Etant ainsi axée sur des éléments concrets,
elle néglige des phénomènes aussi importants que les différences de niveau de vie qui,
pourtant, restent observables sur les diverses parties du monde.
.
Suite chapitre premier ….
➢ Pierre Georges, dans son ouvrage “Précis de Géographie Economique” nous propose
cette définition: la géographie économique a pour objet, l’étude des forces de
production et celle de la localisation de la consommation des différents
produits dans l’ensemble du monde.
Cette définition est considérablement meilleure que les deux précédentes, mais elle a
aussi son défaut. Elle est trop concrète et donc trop étroite. L’auteur réduit, en effet,
l’objet du problème à la consommation et à la production et, il ne dit rien sur les
phénomènes de transport, d’organisation des marchés et de niveau de vie.
➢ Ainsi donc, l’une est plus riche et l’autre est plus rigoureuse. Nous pouvons donc retenir
les définitions suivantes :
▪ D’après René Courtin, la géo-éco décrit, compare et explique
l’organisation des activités au sein des différents territoires concrets.
▪ L’éco-géo analyse l‘influence exercée par le cadre spatial sur l’activité des
hommes luttant contre la rareté et par là même, conduit à exercer des
choix pour produire des biens et fournir des services aptes à satisfaire au
mieux leurs besoins et leurs désirs. Elle analyse aussi l’action symétrique
exercée par cette activité sur ce cadre.
➢ Pour atteindre son objectif principal à savoir, expliquer l’état de la surface terrestre, ses
aspects naturels de plus en plus rares et exigus, la diversité et l’intensité des formes
d’humanisation qui s’y développent rapidement, le géographe générale et
particulièrement la géographie économique, recourt à beaucoup de méthodes,
techniques et outils.
➢ Ainsi, le géographe recourt entre autres :
Suite chapitre premier ….
2.1. Collecte des données
➢ Le géographe recourt soit aux données primaires (rassemblées sur le terrain par lui-
même), soit aux sources secondaires (comme les recensements, les enquêtes
statistiques, les cartes et photographies).
➢ La photographie qui a particulièrement bien évolué au point qu’elle permet de mener,
à ce jour, des études plus détaillées sur la surface de la terre et sur ses ressources. On
peut utiliser également des radars et des satellites artificiels.
2.2. Cartographie
C’est l’outil par excellence du géographe. La cartographie permet notamment :
❑ de rassembler et de localiser un grand nombre d’informations auparavant
ponctuelles ;
❑ d’étudier presque instantanément des comparaisons visuelles entre des aires
différentes lorsqu’elle indique non seulement des éléments localisés de l’aire ;
❑ d’enregistrer de simples données ou des résultats d’une étude géographique complexe.
2.3. Utilisation de l’informatique
Le Système d’Information Géographique (SIG) enregistre, conserve et analyse les
données géographiques. Ce système permet de créer des images à deux ou trois
dimensions utilisées comme modèles dans les études géographiques. Aussi, ce système
permet-il de traiter d’importantes quantités de données avec une vitesse et une précision
accrues.
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2.4. Explorations
L’histoire des premiers géographes, depuis l’antiquité, le prouve à suffisance. A titre
documentaire :
❑ les chinois, les Égyptiens et les Phéniciens entreprirent de longs voyages et consignent
leurs impressions sur les pays traversés ;
❑ l’une des premières cartes que connait le monde aujourd’hui fut réalisée sur une
tablette d’argile à Babylone en 2300 environ avant J.C. ;
❑ vers 1400 av. J.C. étaient connues les rives de la Méditerranée ;
❑ au IVe siècle av. J.C., Aristote, philosophe et savant grec démontre le premier que la
terre était ronde ;
❑ en 1522, Magellan réalise son expédition du 1re tour du monde ;
❑ en 1492, les Espagnols et les Portugais arrivent en Amérique ;
❑ au VIIIe siècle, des érudits arabes traduisent les œuvres des géographes grecs,
lesquelles seront traduites plus tard en latin. Parmi ces arabes, citons ibn Battuta et ibn
Khadoun,…
2.5. Harmonisation des données géographiques
Afin de dépasser ces difficultés et être en mesure de proposer des analyses rendant
compte des analyses géographiques à l’échelle du monde, une base de données
harmonisée au niveau mondial a été créée dès 1992 : Geopolis. Elle répondait initialement
aux besoins de la recherche en géographie quantitative. Désormais elle fait l’objet d’un
programme de diffusion, de maintenance et d’une mise à jour technologique et donc de
standardisation : e-geopolis.
Suite chapitre premier ….
➢ Dans cette base de données « e-Geopolis », toutes les agglomérations du Monde
sont identifiées et définies de la même manière, suivant l’un des principes
recommandé par les Services Statistiques des Nations Unies.
➢ De cette manière, elle permet de saisir des processus sur le temps long, et de les
mettre en relation avec les tendances de l’économie. Les polygones
correspondant à l’extension actuelle des surfaces bâties sont tracés en partant
d’images satellites, de sorte que les résultats avancés sont vérifiables,
notamment par affichage dans le logiciel Google Earth, dont l’accès est gratuit et
mondial, grâce au format KML qui répond aux normes GNU (General Public
License).
❑ Les facteurs responsables de cette différenciation sont d’origine diverses et peuvent être
ramenés à 3 groupes principaux à savoir:
- les éléments d’origine naturelle;
- les éléments d’origine humaine;
- les éléments d’origine économique.
Avant d’aborder l’étude de chacun des éléments, il convient d’abord de préciser les deux
termes que sont l’espace et la région économique.
3.1. L’espace
➢ L’espace est un simple ensemble de données éco. localisées en des lieux épars, réunis en
fonction de leurs caractères, de leurs interdépendances ou de pouvoirs de décision
commune.
On distingue généralement 3 sortes d’espaces à savoir :
✓ Tout comme nous pouvons dire que la RDC comme espace géographique, est composée
(la somme) de 26 provinces.
3.1.2. L’espace mathématique
✓ Il est le lieu abstrait qui permet la représentation des relations existant entre des
variables indépendantes, en dehors de toute localisation géographique. Il convient pour
tracer les relations techniques agricoles et industrielles et les relations de
comportement des producteurs ou des consommateurs. Ainsi la surface de production
possible de l’entreprise, l’espace technique d’une matrice de Leontief, une courbe
d’indifférence du consommateur se situent dans un espace mathématique abstrait.
✓ L’espace math. est une notion abstraite de représentation et d’analyse logique qui peut
servir à dépeindre le déroulement des phénomènes économiques indépendamment de
toute localisation à l’intérieur ou à l’extérieur de l’espace considéré.
3.1.3. L’espace économique
✓ L’espace éco. est un espace concret à la fois matériel et humain. C’est une réalité
technique, commerciale, monétaire et politique localisée. Un exemple l’Union
Européenne, SADEC, CEDEAO
✓ L’espace éco. sur lequel rayonne l’UE s’étend de l’Afrique à l’Asie et l’Amérique du Sud.
Par contre, l’espace géographique de l’Union Européenne comprend le sol, le climat et
le paysage humanisé des pays unis, concernés.
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✓ L’espace éco. est à la fois géographique et mathématique. Il est la synthèse des deux
espaces, c’est à dire la combinaison de localisation concrète, et de l’espace
géographique qui représente la surface terrestre et la biosphère.
✓ Dans l’espace éco., les relations techniques et le comportement humain y sont
géographiquement localisés, c’est l’espace des relations existant entre deux ensembles,
celui des activités économiques (premier espace) et celui des lieux géographiques
(deuxième espace). C’est le produit cartésien de ces deux ensembles (espaces)
disjoints.
❑ Un exemple très simple peut en être donné. Pour concrétiser l’espace économique qui
est l’application d’un espace mathématique ou technique sur ou dans un espace
géographique, envisageons trois grands types d’activités : primaires (agriculture,
élevage, pêche), secondaires (industries) et tertiaires (services) qui forment un premier
ensemble ou premier espace [X] et quatre localisations régionales (Kinshasa, Kasaï
Oriental, Katanga et la province Orientale) qui forment un second ensemble [Y], c’est-
à-dire, un second espace celui des lieux géographiques.
- la fig. 1.1. : Espace économique.
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Fig1. Espace économique
Secteurs d’activités Lieux d’activités
x1 : Primaire y1 : Kinshasa
X1 Y1
x2 : Secondaire y2 : K. Orientale
X2 Y2
x3 : Tertiaire y3 : Katanga
X3 Y3
y4 : Prov. Orientale
Y4
X1 : Mécanique X1 Y1 Y1 : Equateur
X2 Y2 Y2 : Kinshasa
X2 : Cimenterie
X3 Y3 Y3 : Katanga
X3 : Textile
X4 Y4
X4 : Brasseries Y4 : Kongo Centrale
X5 Y5
X5 : Métallurgie Y5 : Sud-Kivu
Y6
Y6 : Kisangani
➢ L’homogénéité d’un espace ou d’une région économique peut être observée sous trois
aspects différents :
❖ quant à la nature des activités des unités économiques au sein de l’espace
ou la région : sur ce point, il nous faut souligner que le développement n’est pas
synonyme d’homogénéité, mais bien au contraire d’hétérogénéité. Le développement
implique la division du travail, la diversification des activités, la multiplication du
nombre des unités économiques spécialisées. L’apparition d’un processus de
développement engendrerait donc une hétérogénéité croissante des activités
économiques. Les économies sous-développées sont, de ce point de vue, relativement
homogène, le secteur traditionnel fournit l’exemple d’une économie peu diversifiée,
basée sur une agriculture de subsistance, alors que le secteur moderne est lui réduit à
un petit nombre de branches axées sur la production de matières premières pour
l’exportation, sur le commerce d’import-export, sur quelques rares industries de
transformation;
❖ quant à la structure des unités économiques au sein de l’espace : sur ce
point, il nous faut relever que l’économie développée se signale par l’homogénéité en ce
qui concerne la structure des activités économiques. Il faut souligner aussi que dans un
espace économique en voie de développement rapide, l’hétérogénéité qui peut être
observée n’est qu’un stade provisoire qui conduit nécessairement et finalement à
l’homogénéité, c’est à dire à un degré supérieur de développement.
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𝑋1 𝑉12 𝑋2
𝑉13
𝑋3
𝑋15
𝑉14
𝑋5
❑ Les points X sont des pôles du graphe
❑ Tout élément V est un arc du graphe
𝑉4
➢ La polarisation peut aussi se définir comme un réseau de relations existant entre les
éléments d’un ensemble d’activités localisées, à savoir villes, régions ou secteurs. Si l’on
considère les couples composés avec l’ensemble des activités, chaque lieu ou flux entre
couple est un arc et chaque activité est un pôle.
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Fig. 4. Graphe associé en forme de circuit orienté et pondéré
A
B C
✓ La conception géographique est apparue en premier. Elle trouve son origine empirique
dans l’observation du rayonnement des villes et dans l’existence d’une constellation
d’agglomérations satellites qui se hiérarchisent du village à la métropole régionale.
Bref, la notion d’espace polarisé est liée à celle de système urbain.
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➢ Un plan est un modèle de décision générale qui intègre l’ensemble des variables
significatives tandis qu’un programme est un modèle partiel de décision qui comporte
des variables extérieures ou bien la clause «toutes choses égales par ailleurs ».
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➢ Si le PH < 7 le sol est acide ; le PH > 7 le sol est basique; le PH = 7 le sol est neutre
▪ Un PH < 7 rend difficile la fixation des colloïdes et se traduit par la cristallisation du sol.
L’insuffisance de colloïdes donne ainsi au sol un caractère poreux. Ce qui ne permet
pas la rétention de l’eau. C’est le cas des sols sableux très répandus malheureusement
au Congo.
▪ Par contre un PH > 7 rend difficile l’assimilation de certains minéraux. Il s’agit en fait
d’une abondance excessive des colloïdes ; ce qui ne permet pas l’infiltration de l’eau. Il
se produit un manque d’oxygène puisque l’eau reste à la surface et ne pénètre pas dans
le sol mais se trouve par contre exposé à l’évaporation ; on dit alors que le sol est
basique.
▪ Enfin, un PH oscillant autour de 7 désigne un sol bon et permet au complexe absorbant
de retenir et d’emmagasiner tous les éléments nutritifs nécessaires à la vie des plantes,
le sol est neutre. En bref, un excès ou une insuffisance de colloïdes donne au sol une
mauvaise texture.
En conclusion, le complexe absorbant joue un rôle important dans la vie des plantes et
constitue un élément déterminant de la qualité du sol c’est-à-dire de la capacité ou de
l’incapacité d’un sol à fixer les substances fertilisantes.
3.4. Différenciation de l’espace géographique sur base des éléments humains
✓ L’examen de la différenciation, sur le plan humain, peut être étudié sous deux aspects à
savoir : qualitatif et quantitatif.
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3.4.1. Aspect qualitatif
➢ La différenciation réside dans les variations du niveau d’instruction de diverses
populations.
➢ Deux raisons sont souvent avancées pour tenter d’expliquer cet état de choses.
▪ La première se base sur les différents degrés d’accès aux progrès techniques qui, suivant
les tenants de cette thèse, auraient transformé les conditions de vie et introduit par la
suite des qualifications différentes, ceci expliquerait les écarts de niveaux de
développement entre les peuples.
▪ La deuxième se fonde sur une explication relative aux différents degrés d’accession à la
connaissance. Cette seconde thèse essaie de trouver une raison de nature à justifier la
situation selon laquelle certains peuples sont instruits et tandis que d’autres en sont
ignorants. Pour les auteurs favorables à cette thèse, l’instruction ne dépend pas
uniquement du niveau de vie et du système de valeurs mais aussi d’un certain nombre
d’éléments liés à l’efficacité économique dont notamment : l’intelligence, les qualités
morales, le courage au travail, l’initiative, l’honnêteté.
➢ Partant de ces éléments, Rostow en est arrivé à la définition de six propensions suivantes
et qui seraient, d’après lui, à l’origine des différenciations entre les peuples notamment :
▪ la propension au développement des sciences fondamentales ;
▪ la propension à l’application économique des disciplines scientifiques
▪ la propension à accepter les innovations ;
▪ la propension à rechercher le progrès matériel ;
▪ la propension à consommer ;
▪ la propension à la reproduction.
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3.4.2. Aspect quantitatif
✓ La différenciation des éléments humains sous l’aspect quantitatif revient à l’étude de la
distribution de la population sur le plan statique et dynamique.
1. Sur le plan statique
La distribution de la population dans l’espace se focalise sur la définition et sur l’étude de
deux concepts à savoir l’optimum de population et la densité de population.
▪ L’optimum de population désigne une certaine situation dans laquelle une population,
utilisant les meilleures connaissances techniques sur un territoire limité donné, serait
compatible avec la production la plus élevée possible, c’est-à-dire qui permet un niveau
de vie le plus élevé possible.
▪ La notion de densité de population désigne le nombre d’habitants au Km2. Cette
méthode serait valable si l’espace pris en considération était naturellement
indifférencié ; ce qui n’est pas le cas. La densité de population au Km2 mesure donc
mal la charge effective, de la population sur un espace donné.
Devant les insuffisances de cette méthode, les géographes, les économistes
et les démographes ont imaginé d’autres méthodes :
❑ la 1ère méthode, qui ne prend en considération que la surface cultivée à la disposition
de chaque habitant, a l’inconvénient de ne prendre en considération que la surface
cultivée et non la surface cultivable. Elle ne prend pas en considération le potentiel de
différents pays contenant des possibilités d’extension énormes et variables.
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➢ En somme, il n’existe pas une méthode idéale pour le calcul de la densité. Outre les
diverses méthodes proposées, la plus intéressante serait celle consistant à utiliser toute
la surface cultivable, tenant compte de la technologie disponible. Mais cette formule a
été rejetée à cause des difficultés que pose son calcul.
➢ Il nous faut souligner en conclusion que la notion de densité de population représente tout
de même un aspect intéressant de la répartition géographique de la population sur la
surface terre.
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2. Sur le plan dynamique
➢ En géo-éco, l’analyse dynamique de la population est axée essentiellement sur
l’évolution quantitative de la pop. c’est-à-dire sur l’accroissement ou la diminution du
nombre d’habitants.
➢ La contraction du nombre d’habitants est devenue aujourd’hui exceptionnelle; Par
contre, l’accroissement de la pop. mondiale est le phénomène le plus important et le
plus préoccupant de nos jours, particulièrement en pays sous-développés.
➢ Les différentes masses de la pop. du globe sont en constante augmentation mais une
progression qui est inégale d’un continent à l’autre.
➢ Cette progression inégale de la pop. du monde s’observe aussi bien dans l’inégale
répartition de la pop. sur le plan de l’occupation du sol que sur base des facteurs
physiques et des reliefs.
➢ Le trait dominant de la répartition géographique de la pop. du globe, sur
le plan de l’utilisation du sol, réside essentiellement dans sa forte
concentration dans l’espace. Les trois quarts de la pop. mondiale
occupent ainsi moins 1/10 de la surface utile des continents.
Sur base des facteurs physiques, on constate la même caractéristique. Près de la moitié
(1/2) de l’humanité vit dans la zone tempérée de l’hémisphère Nord et presque autant
dans la zone chaude.
Suite chapitre premier ….
❑ Cette différenciation ne peut pas s’expliquer par le fait d’une fatalité naturelle, encore
moins d’une carence de conditions naturelles. L’inégalité de développement
économique et technique du monde contemporain semble être une des causes
essentielles si pas unique.
Introduction
➢ Les relations économiques ont de bonne heure retenu l’attention de ceux qui ont créé
les sciences sociales modernes.
➢ Les problèmes, qui furent les siens, étaient simples : comment assurer au Prince les
ressources nécessaires à ses ambitions militaires et diplomatiques ? Comment orienter
le commerce extérieur d’un pays de manière à lui faire retirer le plus grand avantage
possible de son ouverture sur le monde extérieur ?
➢ Comme on peut le constater, à l’origine la géographie économique est née donc des
préoccupations mercantilistes sous forme d’arithmétique politique ou de la statistique.
Elle est apparue comme la base indispensable à toute réflexion sur la richesse du
Prince à partir de l’instant où l’on a commencé à bien voir que celle-ci était
indissociable de la prospérité de la nation.
➢ L’histoire de la géo-éco au sens où nous l’entendons aujourd’hui conduit donc à
annexer des courants qui n’étaient pas considérés comme géographiques par leurs
contemporains.
➢ Longtemps, la géographie économique s’est développée un peu en marge des
problèmes majeurs que se posait la discipline; on la considérait certes comme un
domaine utile mais non fondamental.
Suite chapitre deuxième….
➢ Tout a changé dans la deuxième moitié du XVIIe siècle. Au cours de cette période les
progrès vont s’accélérer. On parlait plus de la géographie commerciale.
➢ En Angleterre, William Petty s’efforce d’évaluer le nombre de citoyens dans ce pays,
à séparer les citadins des ruraux et à apprécier le produit que leur activité dégage. On
conçoit désormais qu’un bon gouvernement doit s’appuyer sur une connaissance
précise des hommes, du territoire et des ressources.
➢ Néanmoins, il nous faut reconnaître qu’en dépit de nouvelles orientations prises par la
géo-éco aujourd’hui, celle-ci a tiré et tire toujours une partie des matériaux qu’elle met
en œuvre des compilations menées à bien par les diverses administrations modernes
dans une optique qui n’est pas systématiquement différente de celle de la statistique de
l’âge classique c’est-à-dire de la géo-éco traditionnelle.
➢ La géo-éco ne s’est constituée vraiment que vers la fin du XIXème siècle. La conjoncture
à l’époque était favorable à l’évolution et à la consolidation de cette discipline. En effet,
les sociétés de géographie commerciale s’étaient multipliées d’avantage.
➢ Un peu partout sont publiés des manuels de géographie commerciale - l’expression
précède celle de géographie économique - qu’offrent ces ouvrages ? Un inventaire des
ressources de chaque pays et des équipements qui permettent de les mettre sur le
marché.
Suite chapitre deuxième….
➢ La pensée économique, telle qu’elle s’est développée depuis Adam Smith, met au
premier rang de ses analyses la division du travail : celle-ci est motivée par la diversité
des aptitudes humaines et par l’inégale distribution des richesses agricoles et des
ressources minérales.
➢ Il s’opère donc une division simple des tâches entre l’économiste et le géographe.
Celle-ci décrit la science où se développe l’action économique et explique ce qui
pousse les gens à l’échange.
➢ A l’économiste de décrire les flux et les équilibres des prix qui résultent des choix.
➢ C’est au XXème siècle et plus particulièrement dans le courant des années 1950 que la
géo-éco a connu une évolution profonde et, peut-on dire, a acquis ses lettres de
noblesse. Au cours de cette période, en effet, la NGE a emprunté l’essentiel de ses
outils et de ses concepts à l’économie spatiale et à la jeune science régionale.
➢ Nous n’allons pas développer avec force détail, toutes ces théories évoquées par ces
auteurs, néanmoins nous y reviendrons de temps en temps pour élucider avec ceux-ci
et d’autres auteurs pour une meilleure compréhension de notre cours de géographie
économique.
Section I : LOCALISATION DES ACTIVITES ET ECONOMIE SPATIALE
❖ La réflexion systématique sur la localisation des activités économiques est née à la fin
du XVIIème siècle. Elle est contemporaine des premiers travaux de statistique. Elle est
d’ailleurs souvent menée par les mêmes hommes.
❖ Durant tout le XVIIIème siècle, l’économie spatiale tient une place de choix dans les
refixions des théoriciens. Ceux-ci s’attachent à comprendre la répartition des cultures
en fonction de l’éloignement des marches. William Petty, Pierre le Pesant de
Boisguilbert, Gregory King, Sébastien de Vauban (1663-1707), Sir James
Stewart, feront progresser le raisonnement qui permit que Richard Canon élabore
une théorie ambitieuse de la structure des réseaux urbains. Les villes sont pour lui des
centres de consommation où résident les propriétaires fonciers désireux de trouver les
aménités et les services qui manquent sur leurs terres.
Suite chapitre deuxième….
➢ Adam Smith élargit encore le champ de la réflexion géographique en mettant l’accent
sur la division du travail comme élément moteur du progrès de la productivité, il
attire l’attention sur tout ce qui pousse à différencier les activités : les dotations en
facteurs de production sont inégales et c’est l’élément majeur de toute l’explication
géographique. En outre, Adam Smith met l’accent sur le développement des
complémentarités : s’intéresser à l’économie d’un pays c’est embrasser dans le
même mouvement la production qui crée les richesses, la distribution qui les achemine
vers les clients, et la consommation qui est le motif ultime de l’activité.
➢ L’économie spatiale est donc une part importante de la nouvelle science économique et
elle se développe rapidement au début du XIXème siècle. A l’époque de Malthus et de
Ricardo, c’est l’équilibre entre la société prise dans son ensemble et les ressources qui
attire peut être le plus l’attention, mais les recherches sur les effets des coûts
comparatifs et la spécialisation internationale du travail complètent celles d’Adam
Smith.
Suite chapitre deuxième….
➢ C’est Ricardo qui a montré le premier le poids des dotations inégales en facteur terre
dans la dynamique de la mise en valeur des nations.
➢ Le grand initiateur de 1a réf1exion spatiale est cependant Von Thünen J.H.; il est le
premier à comprendre qu’une partie des faits de localisation ne dépend que de la
disposition relative des partenaires sociaux; il le montre pour l’espace rural qui entoure
une ville-marché. Ses successeurs n’auront pas de mal au XXème siècle à appliquer son
raisonnement au cadre urbain.
➢ L’économie spatiale se développe ainsi en marge des sciences économiques et elle
retient peu l’attention des grands théoriciens. Le seul à s’intéresser aux problèmes de
localisation, c’est Alfred Marshall, mais la notion d’économie externe qu’il introduit
est très ambiguë car elle présente sous un aspect purement économique un phénomène
qui est d’ordre spatial.
➢ Les recherches les plus originales de la fin du siècle dernier ont pour objet la
localisation des activités industrielles, et sur ce point, ce sont les Allemands qui ont
particulièrement brillé. De Wilhem Laundhardt à Alfred Weber, c’est tout
l’équilibre spatial de la firme qui est éclairé, le poids des ressources (c’est-à-dire la
localisation des matières premières et de l’énergie), mais aussi celui de la clientèle à
travers la situation du marché et celui de la main-d’œuvre dont les salaires et
l’efficacité varient d’un lieu à un autre sont tour à tour pris en considération. Avec
Alfred Weber, l’approche se fait plus savante et les externalités sont prises en
compte.
Suite chapitre deuxième….
➢ La théorie explore les règles de localisation qui résultent des rapports entre les
partenaires d’un échange purement horizontal. La transformation est complète ; ce
n’est pas l’environnement, dans la diversité des déterminations variées qui est
désormais au centre de la quête des géographes, c’est le groupe lui-même et l’ensemble
des interrelations qui s’y déterminent simultanément.
➢ Que Walter Christaller les orientations politiques successives et contradictoires de
Christaller et la disparition prématurée de Lösch ralentiront la diffusion auprès des
géographes de ces thèmes nouveaux, mais le hasard des circonstances n’est pas le seul
en cause. Les orientations traditionnelles de la géographie économique étaient trop
marquées par le souci d’éclairer la diversité des dotations pour que la logique des
relations d’homme à homme ou de groupe à groupe paraisse séduisante.
Suite chapitre deuxième….
Ainsi la géographie économique pratiquée durant les années 1960, s’appuie désormais sur
les recherches conduites en économie durant les années 1940-1950, spécialement dans le
domaine des équilibres et des déséquilibres macro-économiques et dans celui de la
croissance.
2.3. Une géographie économique axée sur la théorie des lieux centraux
L’inspiration économique a largement dominé toute la géographie durant les premières
phases de la mutation d’où résoulte la géographie moderne. C’est dire que les études
spécifiquement orientées vers la vie des entreprises, leur localisation, leur dynamisme,
sont relativement moins représentées que celles consacrées aux villes, aux réseaux
urbains, aux régions économiques et à leurs métropoles ou aux niveaux de vie et de
développement. Les applications, dans le domaine de l’activité agricole, ne dépassent
guère l’illustration des modèles de Von Thünen.
En ce qui concerne les activités industrielles, les applications sont du même ordre, c’est-à-
dire que les activités lourdes où les frais de transport sont exorbitants retiennent
davantage l’attention des géographes et des économistes que les industries légères dont
l’on estime qu’elles sont susceptibles de s’implanter n’importe où.
Dans le même temps, les recherches sur les lieux centraux foisonnent. Elles se donnent
pour but de mettre en évidence la hiérarchie des villes, de fixer les seuils qui séparent ses
divers niveaux, de mesurer l’espacement des foyers qui dispensent des services identiques
et de les comparer à ce qui se passe en amont et en aval de la pyramide.
Suite chapitre deuxième….
Les lieux centraux sont les grandes métropoles c’est-à-dire des villes centrales qui
sont des véritables pôles autour desquels gravitent des villes clientes plus petites qui ne
possèdent pas les services fournis par ces centres urbains supérieurs. La loi de Reilly
sur l’attraction commerciale est bâtie sur cette théorie des lieux centraux. Plusieurs
auteurs ont montré que l’espace a tendance à se structurer autour des commutateurs
sociaux principaux que sont les lieux centraux et cela pour les échanges et
communications de toute sorte, pour des besoins religieux, pour des motifs politiques,
pour des raisons culturelles aussi. Ainsi, dans un même espace il peut ‘coexister plusieurs
hiérarchies de foyers lorsque les besoins auxquels ils répondent ne reposent pas sur la
même logique. La métropole économique peut être excentrée si elle doit
l’essentiel de son activité aux relations avec le monde extérieur, et la
capitale politique et culturelle restée au centre pour bien ordonner l’espace
sur lui-même.
Lorsqu’on adopte l’idée que les villes sont destinées à maximiser les interactions sociales,
on comprend que des points de rencontre apparaissent et qu’ils soient hiérarchisés
lorsque la population à desservir est dispersée. Cependant, au fur et à mesure que l’on
s’écarte du secteur central des affaires, les avantages que l’on retire des possibilités de
travail et d’interaction sont rongées par le temps et la dépense pour se rendre au bureau,
au magasin ou à l’atelier.
En résumé, la géographie économique des années 1960 revient toujours sur le même
thème à savoir : l’influence de la distance sur la répartition des activités. Le
concept clef de cette époque, c’est celui de portée limite : autour d’un point, il existe des
activités qui lui sont liées et ne peuvent se développer si elles s ‘implantent trop loin. Il y
a un rayon à ne pas dépasser.
Suite chapitre deuxième….
Cela montre que les localisations sont solidaires les unes des autres et que l’on peut dire
dans quel rayon elles doivent s ‘implanter dès que l’une se trouve fixée. La géographie
économique ainsi conçue répond très exactement à la curiosité majeure de l’époque à
savoir la mise en évidence des contraintes de localisation qui ne naissent pas de
l’environnement mais des relations que les (hommes) personnes entretiennent entre elles.
2.4. Ira Lowry : géographie économique et développement
La géographie économique a été confrontée à des problèmes plus délicats lorsqu’il s’est
agi de concevoir une politique d’aménagement du territoire. En réponse à ces problèmes,
le modèle de Ira Lowry, bâtit un concept fondamental à savoir la notion de portée
limite, qui a constitué un apport majeur. La notion de portée limite stipule que, certaines
fonctions s’implantent nécessairement autour d’une usine, d’un centre de services par
suite des contraintes de la distance; de ce fait, les ouvriers et les employés ne peuvent
résider que dans le rayon où les migrations alternantes sont supportables et les
magasins destinés à satisfaire leurs besoins doivent obligatoirement se situer assez près
de nouveaux quartiers d’habitation pour être réellement fréquentés.
Ces idées simples montrent comment naissent les régions économiques et comment elles
présentent une certaine spécificité. Elles montrent aussi comment une bonne partie des
revenus distribués par les entreprises d’une aire se trouvent dépensés dans ses limites,
c’est-à-dire qu’une usine qui s’implante dans une région fait naître, outre les emplois
directs qu’elle apporte, des emplois dans tous les secteurs qui bénéficieront du pouvoir
d’achat supplémentaire.
Suite chapitre deuxième….
Le modèle de Ira Lowry est fort utilisé pour les prévisions d’aménagement urbain. Mais
ces idées ne suffisent pas à résoudre toutes les questions. Que faire pour attirer de
nouvelles activités dans des zones industrielles vieillies ou dans des régions rurales dont
la dépopulation s’accélère ? On a appris à dévancer les conséquences de ces implantations
mais pas à cerner ce qui les motive. Comment éviter le gigantisme de certaines
métropoles et mettre en place une hiérarchie plus satisfaisante de villes là où la capitale
nationale attire toutes les forces vives ? Comment surtout aider les pays en voie de
développement, victimes consentantes d’une urbanisation sauvage, conséquence du
marasme qui frappe leurs économies ? Qu’offre la réflexion économique classique en ce
domaine ?
En réponse, la réflexion classique offre la théorie de la spécialisation du travail
et des avantages qui en découlent. En effet, pour ce courant de pensée, il est
intéressant pour quiconque et pour la collectivité que chacun choisisse une activité où il
sera le plus performant. C’est à cette condition que la richesse collective se
multipliera le plus et que chacun pourra espérer obtenir le sort le meilleur ;
ce qui vaut pour l’individu vaut aussi pour les lieux. Chaque région ne peut
maximiser ses revenus qu’en choisissant comme champ de production celui dans lequel
elle est la mieux douée. Comment parvenir à ce résultat ? C’est en laissant les gens
libres d’agir à leur guise et d’arriver par tâtonnement, à la spécialisation
optimale. Il faut donc laisser-faire et laisser passer, deux leitmotive de toute
politique libérale. Mais les frontières et la délimitation d’espaces nationaux ne
risquent-elles pas d’interdire la réalisation de l’optimum?
Suite chapitre deuxième….