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UE GEO 521Méthodes
et outils de la
Géographie (Master 2)
Objet de la géographie
La Géographie (du grec ancien γεωγραφία – geographia, composé de
« η γη » (hê gê) la Terre et « γραφειν » (graphein) décrire, qui signifie
littéralement « décrire ou écrire sur la Terre ») est une science qui a pour
objet la description de la Terre et en particulier l'étude des phénomènes
physiques, biologiques et humains qui se produisent sur le globe terrestre.
La géographie est la science de la connaissance de l’aspect actuel,
naturel et humain de la surface terrestre. Elle permet de comprendre
l’organisation spatiale de phénomènes (physiques ou humains) qui se
manifestent dans notre environnement et façonnent notre monde
Quatre traditions au moins dans l’évolution de la géographie:
Earth science tradition où la geo s’occupe d’objets concrets distribués
à la surface de la terre, c’est la geo mère des sciences
Tradition écologique(Man/Land tradition . On peut considérer l’objet
de la geographie par la relation homme nature; la geo acquiert un
caractère de science naturelle et de science générale
Areas studies tradition (approche régionale)
Spatial tradition : analyse de l’espace à partir de ses attributs
géométriques et des mouvements :forme, distance, direction,position
En créant des connaissances multidisciplinaires, la géographie donne
des clés de lecture et d’analyse des grands enjeux contemporains liant
espaces et sociétés.
Elle s’adresse à divers publics : les politiques, les médias, les scientifiques,
ainsi que la société dans son ensemble.
Dans notre monde de plus en plus globalisé, cette discipline permet
notamment d'appréhender de manière multiscalaire et critique les flux
de biens, d'informations et de personnes afin de résoudre les défis posés
par les changements climatiques, l'urbanisation, ou encore les migrations
et les conflits armés. La géographie constitue ainsi un outil d'expertise et
d’éducation de ces enjeux, permettant d'agir sur un plan local, national
et global.
Pour autant, la géographie, loin de se dissoudre dans la mondialisation,
continue, par ses constantes comme par ses variables, de dessiner les
lignes de force de la puissance. Si la valeur strictement militaire du
territoire s’est amoindrie, les ressources naturelles – pétrolières, minières,
agricoles – qu’il recèle, le potentiel d’escalade des litiges frontaliers, la
sécurité des lignes d’approvisionnement et d’échanges commerciaux
forment le socle des politiques de puissance. C’est ce rapport que l’on
se proposera ici de dégager, dans son inévitable complexité.
A. Bailly propose cinq grands principes
Bailly et al (1998) proposent cinq grands principes qui sont à la base de la discipline :
L’analyse diachronique
L’analyse diachronique vise à étudier un ensemble de faits dans la durée, positionnement fort répandu dans la
discipline : évaluer l’évolution d’un paysage ou même décrire à l’instant « T » un paysage, c’est accepter
de prendre un compte « l’épaisseur du temps » pour appréhender sa dynamique. Il en va de même d’un
paysage urbain ou rural, quel que soit son degré d’urbanité ou de ruralité ! Peuvent ainsi être reconnus et
reconstruits, des modèles diachroniques qui « expriment le résultat d’une accumulation de phénomènes
dans la durée, comme les auréoles de la croissance concentrique des agglomérations urbaines » (Brunet,
1993). Analyse multidate et évolutions entre 2 dates
L’analyse synchronique représente ou étudie des faits qui sont arrivés en même temps, simultanément.
En géographie, il s’agit là d’un mode d’analyse fort présent, presque inhérent au regard géographique lui-
même. La place centrale occupée par la description, le recours systématique au diagnostic (spatial ou
territorial), l’attrait pour l’état des lieux en sont autant de manifestations. L’analyse synchronique ne saurait
pour autant dédaigner, quand nécessaire, certaines évolutions, certains processus historiques dans la
mesure – et uniquement dans la mesure – où ils peuvent être considérés comme des éléments forts
d’explication de la situation présente. L’analyse synchronique renvoie au structuralisme, courant de
pensée des années 1960 présent dans certaines sciences humaines et visant à privilégier dans l’analyse
des faits humains la totalité plus que l’individu, la simultanéité des faits plus que leur évolution, leur aspect
formalisable plutôt que la créativité propre à chaque humain.
méthode analytique (décomposition de l’objet d’étude en allant du plus complexe au plus simple), on
appelle méthode analytique toute méthode qui fait de l'analyse le moyen principal d'enseignement. C'est
assez dire que ce nom de Méthode analytique manque de précision, l'analyse pouvant entrer pour une
part considérable dans les système pédagogiques les plus différents
méthode expérimentale (expériences en laboratoire ou sur le terrain permettant de dégager des lois)