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« Juste avant d’arriver au lieu sacré, on traverse une rivière, puis une allée
étroite bordée de petites boutiques derrière lesquelles sont construites de
modestes habitations louées au pèlerins. Au bout de l’allée, apparaît un petit
pont qui relie les deux rives du site. »
La période de haute saison a lieu lors de la période estivale et la fête
d’Achoura. Ce « saint » aurait commencé à drainer des pèlerins depuis le début
du 20ème siècle, bien avant la création du Parc national de Toubkal, en 1942,
indique le quotidien Aujourd’hui le Maroc. « Sidi Chamharouch n’est en fait
qu’une roche peinte en blanc qui se confond pendant l’hiver avec la neige ».
Sultan des génies
Sidi Chamharouch, selon la légende, n’appartient pas au monde des humains «
il est des ‘’autres’’ (…), euphémisme qui désigne les génies. Mais il ne se
confond pas avec ces êtres invisibles, il est leur sultan », écrit Hassan Rachik.
Selon la même source, le pouvoir du sultan des djins est limité, puisqu’il « ne
gouverne qu’une fois par semaine, le jeudi ». Toutefois, la mort de Sidi
Chamharouch soulève le débat au sein de la population locale. Certains
doutent de sa mort et ne savent pas où il est enterré.
Dans le « Sultan des autres », l’anthropologue poursuit en disant qu’une «
phrase inscrite, en arabe, sur la pierre tombale dressée au dessus de la porte
du sanctuaire est catégorique : ‘’ Sidi Chamharouch, sultan des génies et des
humains, vécut des siècles’’. Le Saint est donc mort.»
Ce lieu mystérieux et chargé de légende, perdu au milieu d’un paysage lunaire,
saura vous faire voyager dans l’ésotérisme particulier de certaines tribus au
Maroc.