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LA PERSONNE ET L’OEUVRE DU SAINT-ESPRIT

Dr Isaac Keïta (1951-2012)


Introduction

Pourquoi ce sujet est-il si important pour l’église du


troisième millénaire? C’est à cause de l’extrême pauvreté
spirituelle de l’église de notre Seigneur Jésus-Christ en
général et de nos communautés et églises locales en
particulier. Nous sommes bien conscients que, d’une
manière ou d’une autre, nous sommes privés des
possibilités et privilèges que le Seigneur a préparés pour
notre pèlerinage sur cette terre. C’est pourquoi nous
désirons ardemment connaître une vie chrétienne plus
authentique, plus victorieuse et plus fructueuse, à la gloire
du Seigneur.

Ensuite, il y a aussi beaucoup de chrétiens qui, conscients


des lacunes dans leur vie spirituelle, prient pour un réveil.
Au fond, qu’est-ce qu’ils cherchent ? Certains demandent
des signes miraculeux, le baptême ou l’onction du, ou dans
le, Saint-Esprit, le « parler en langues ». Est-ce qu’ils ont
raison ? Est-ce que, dans son enseignement sur le Saint-
Esprit, la Parole de Dieu met vraiment l’accent sur ces
éléments-là ?

Finalement, le problème de base, à mon avis, se situe dans


le fait que nos églises se mettent de moins en moins à
l’écoute du Seigneur Jésus-Christ. Les fidèles sont prêts à
écouter leurs propres émotions, les « bruits » autour d’eux
et les événements spirituels dans les autres communautés.
Nos églises se noient dans la vague « d’imiter les autres »,
au lieu de se donner à imiter le Seigneur et à écouter sa
vérité.

LA PERSONNE DU SAINT-ESPRIT

La venue du Saint-Esprit est l’accomplissement de la


promesse de Jésus-Christ, basée sur la prophétie de Joël :
« Dans les derniers jours, dit Dieu, je répandrai de mon
Esprit sur toute chair ; vos fils et vos filles prophétiseront,
vos jeunes gens auront des visions, et vos vieillards auront
des songes » (Ac. 2 :16-17).

Jésus avait dit à Ses disciples : « Et moi, je prierai le Père,


et il vous donnera un autre Consolateur, afin qu’il demeure
éternellement avec vous, l’Esprit de vérité que le monde ne
peut recevoir, parce qu’il ne Le voit point et ne Le connaît
point ; mais vous, vous Le connaissez, car il demeure avec
vous, et il sera en vous » (Jn. 14 :16,17).

Luc cite la prophétie de Joël (Ac. 2 :17) pour montrer que


l’œuvre de Jésus-Christ ne s’est pas arrêtée après Son
ascension. Le livre des Actes était justement écrit pour
confirmer que l’Esprit-Saint promis était actuellement venu,
afin que l’œuvre de Jésus-Christ puisse continuer.

Qui est donc ce Saint-Esprit ?

Beaucoup de gens pensent que le Saint-Esprit est une


puissance cachée qui peut être employée en faveur de celui
qui connaît la bonne « formule magique ». Parfois, le Saint-
Esprit est regardé comme une influence ou une puissance
infiniment supérieure qui fait trembler « la forêt la plus
dense ».

Il serait raisonnable, que l’église de Jésus en général, et


chaque vrai chrétien en particulier, se rappelle que :

A. Le Saint-Esprit est Dieu

1. Il est la troisième personne de la Trinité

Nous voyons que le Saint-Esprit est associé à Dieu le Père


et à Dieu le Fils, dans :

a. La formule du baptême :

« Allez, faites de toutes les nations des disciples, les


baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit » (Mt.
28 :19). Cela signifie que personne ne peut arriver au point
d’affirmer publiquement, par le baptême, son attachement
au Seigneur, si ce n’est par l’œuvre conjuguée de la Trinité
: Dieu le Père, Dieu le Fils, et Dieu le Saint-Esprit.

b. La bénédiction finale :
« Que la grâce du Seigneur Jésus-Christ, l’amour de Dieu
[le Père], et la communion du Saint-Esprit, soient avec vous
tous » (2 Co. 13 :13).

c. L’hymne trinitaire (Ep. 1:3-14) :


En réfléchissant sur les différents aspects de notre salut,
Paul célèbre la gloire de Dieu le Père qui nous a prédestinés
dans son amour, et qui nous a librement donné sa grâce
dans celui qu’il aime (v. 6) ; du Fils dont le sang nous a
rachetés et en qui est notre espoir (v. 12), et du Saint-Esprit
qui nous a conduit à la foi et qui est un gage de notre
héritage céleste, jusqu’à notre rédemption finale (v. 14).

A l’intention de ceux qui jugent et condamnent les chrétiens


comme ayant trois dieux, il est nécessaire d’insister sur le
fait que le Saint-Esprit n’est pas un troisième dieu de la foi
chrétienne. Le langage théologique des auteurs de la Bible
suggérant le concept de la « Trinité » ne signifie nullement
trois dieux indépendants l’un de l’autre, ayant chacun sa
propre existence. Bien au contraire, les trois personnes
collaborent dans un même esprit et pour un même but. Ils
sont UN dans le vrai sens du terme. L’union des trois
personnes de la Trinité n’empêche pas que chaque
personne joue un rôle particulier.

Pearlman Myer soutient cette affirmation en disant : « Le


Père crée, le Fils rachète et le Saint-Esprit sanctifie. Et
cependant, dans chaque œuvre les trois sont présents. »
Myer continue : « Le Père est principalement Créateur,
tandis que le Fils et le Saint-Esprit collaborent avec lui. Le
Fils est principalement Rédempteur et cependant, Dieu le
Père et le Saint-Esprit sont actifs en envoyant le Fils pour
racheter l’humanité. Le Saint-Esprit est principalement
Sanctificateur et pourtant, Dieu le Père et le Fils collaborent
avec lui dans cette œuvre. » (Pearlman Myer. Aux Sources
de la Vérité Biblique. La Voix Chrétienne. 1937, p. 75)
2. Le Saint-Esprit est Dieu parce qu’il est tout-
puissant

Un des éléments qui caractérisent la divinité du Saint-Esprit,


c’est Son omnipotence. Souvent, la Bible nous montre le
Saint-Esprit comme la source de puissance. C’est lui qui
exécute la volonté de Dieu dans le monde en général, et
particulièrement dans la vie du chrétien. Déjà à l’époque de
l’Ancien Testament, le prophète Zacharie (4 :6) rappelle aux
juifs que leur victoire ne venait « ni par la puissance
[humaine], ni par la force [humaine], mais par l’Esprit de
Dieu ». Cela veut dire que la puissance du Saint-Esprit
dépasse toute autre puissance sur la terre, sous la terre, et
au-dessus de la terre.

Dans le Nouveau Testament, les signes et les miracles des


apôtres sont clairement attribués à l’Esprit. Voyons ce que
dit l’apôtre Paul :

« Car je n’oserais pas mentionner aucune chose que Christ


n’ait pas faite par moi pour amener les païens à
l’obéissance, par la parole et par les actes, par la puissance
des miracles et des prodiges, par la puissance de l’Esprit de
Dieu » (Ro. 15 :18, 19).

« Notre évangile ne vous a pas été prêché en paroles


seulement, mais avec puissance, avec l’Esprit-Saint, et avec
une pleine persuasion » (1 Th. 1 :5).

Une bonne exégèse nous aidera à conclure que, selon les


deux passages, la puissance des miracles et des prodiges,
tout comme la puissance de la parole persuasive, sont
attribuées à l’Esprit de Dieu.

Le texte bien connu d’Actes 1 :8 rassure les disciples


concernant la puissance qu’ils doivent attendre à Jérusalem.
Le Seigneur leur dit : « Vous recevrez une puissance, le
Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins
». La puissance du témoignage des chrétiens vient de la
toute-puissance du Saint-Esprit de Dieu.

3. Le Saint-Esprit est Dieu parce qu’il est omniscient

Le Saint-Esprit est Dieu parce qu’il sait toute chose.


L’omniscience est un des attributs de Dieu. Cette
connaissance (ou science) est parfaite. Le Saint-Esprit n’a
pas besoin de réfléchir ou de découvrir les choses, ni à les
apprendre graduellement comme nous, les hommes. Sa
connaissance du passé, du présent et de l’avenir est
instantanée.

C’est pourquoi Paul, en louant la sagesse mystérieuse et


cachée de Dieu, dit : « Ce sont des choses que l’œil n’a point
vues, que l’oreille n’a point entendues, et qui ne sont point
montées au cœur de l’homme, des choses que Dieu a
préparées pour ceux qui l’aiment.—[Concernant ce mystère,
voyons ce que Paul dit sur l’Esprit de Dieu.]—Dieu nous les
a révélées par l’Esprit. Car l’Esprit sonde tout, même les
profondeurs de Dieu » (1 Co. 2 :9-10). L’Esprit étant Celui
qui sonde toutes choses, mêmes les profondeurs de Dieu,
Jésus dit à Ses disciples : « Quand le Consolateur sera venu,
l’Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité » (Jn.
16 :7, 13).

4. Le Saint-Esprit est Dieu parce qu’il est


omniprésent

L’omniprésence est encore un autre attribut de Dieu, et de


lui seul. Dans le Psaume 139, l’omniprésence est attribuée
à Dieu comme aussi au Saint-Esprit. Le psalmiste s’adresse
tour à tour à Dieu et à l’Esprit. Tous les deux ont la capacité
de tout sonder, même les intentions les plus secrètes de
l’homme. Les deux sont omniprésents, donc il est impossible
de se cacher de la présence de Dieu ou de l’Esprit. « Où irai-
je loin de ton Esprit, et où fuirai-je loin de ta face ? » (v. 7).
Les cieux sont sa demeure ; le séjour des morts est
constamment devant sa face ; les océans n’échappent pas
à sa présence ; les ténèbres deviennent lumière à cause de
sa présence ; même la nuit brille comme le jour à cause de
la présence de l’Esprit de Dieu.

Cela signifie que l’Esprit de Dieu est présent partout. Il est


impossible de se cacher de sa présence ou de dissimuler
quelque chose à sa connaissance. Toutes nos actions,
même les plus secrètes, se passent toujours en pleine vue
de l’Esprit de Dieu.

5. Le Saint-Esprit est Dieu parce qu’il est éternel

L’Esprit est déjà mentionné à la création de l’univers et de


tout ce qu’il contient. En Hébreux 9 :14, Il est appelé «
l’Esprit éternel » associé au sacrifice salvateur de Jésus-
Christ. Ceci nous permet de conclure que le travail que
Jésus-Christ a accompli pour notre salut sur la croix de
Golgotha, son ensevelissement, sa résurrection et son
ascension, ont une dimension éternelle, car l’Esprit qui y
était directement associé, est l’Esprit éternel de Dieu. Si,
aujourd’hui, nous sommes sauvés par la grâce de Dieu, par
le moyen de la foi, alors nous avons effectivement la vie
éternelle. Nous sommes nés, non d’une ascendance
naturelle, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de
l’homme, mais de Dieu. Nous sommes nés de Dieu lui-
même, grâce à l’œuvre de l’Esprit éternel. A cause de cette
caractéristique de l’Esprit de Dieu et de son œuvre, tous
ceux qui croient en Dieu par Jésus-Christ sont inscrits
éternellement dans le livre de vie de l’Agneau de Dieu.
Personne, ni sur la terre, ni aux cieux, ne pourra jamais
effacer notre nom, parce qu’il est inscrit par le sang éternel
de l’Agneau de Dieu et scellé par l’Esprit éternel du Dieu
éternel.

B. Le Saint-Esprit est une personne


A part le fait que le Saint-Esprit est Dieu, il est aussi une
personne. Comment le savons-nous ? N’est-ce pas que nous
Le traitons comme une personne ? Voyons le témoignage
de la Bible là-dessus.

1. On peut mentir au Saint-Esprit (comme à une


personne)

Luc, dans l’histoire d’Ananias et Saphira, rapporte ce que


l’apôtre Pierre dit à Ananias : « Pourquoi Satan a-t-il rempli
ton cœur, au point que tu mentes au Saint-Esprit ? (Ac. 5
:3). Mentir au Saint-Esprit, cela n’est pas seulement arrivé
au premier siècle de l’histoire de l’église. Aujourd’hui, des
hommes et des femmes qui s’appellent chrétiens continuent
à mentir au Saint-Esprit.

Beaucoup de gens affirment qu’ils sont enfant de Dieu et


qu’ils vivent à sa gloire. Mais le contraire est vrai. Combien
sont-ils qui, par leurs propres efforts et moyens charnels, se
sont emparés d’un poste élevé dans l’église et qui, plus tard,
l’ont appelé un acte de l’Esprit de Dieu ? Que faut-il dire de
ceux qui aujourd’hui se trouvent dans le ministère, en
affirmant d’être appelés de Dieu, mais dont la conscience
leur dit qu’ils sont dans le ministère par leur propre volonté
pour satisfaire leurs désirs égoïstes. Ou peut-être sont-ils
simplement poussés par « la politique du ventre », car, dans
la conjoncture actuelle, les possibilités d’un emploi
rémunéré deviennent de plus en plus maigres. Oui, nous
sommes toujours capables de mentir au Saint-Esprit !

2. Le Saint-Esprit peut être attristé

Le Saint-Esprit possède des sentiments, comme une


personne. Paul, en comparant la vie chrétienne aux
coutumes corrompues des païens, écrit aux Ephésiens : «
N’attristez pas le Saint-Esprit de Dieu, par Lequel vous avez
été scellés pour le jour de la rédemption » (Ep. 4 :30). Dans
les versets suivants, Paul décrit les débris de la vielle nature,
toujours présents dans la vie des nouveaux chrétiens :
Amertume, animosité, colère, murmures, calomnies et
toutes sortes de méchanceté (v. 31). Tous ces péchés
peuvent être résumés par le mot « haine ». Le Saint-Esprit
est attristé quand nous manifestons de la haine (ou de la
rébellion) contre Dieu ou contre notre prochain.

3. Le Saint-Esprit agit comme une personne

Il révèle l’avenir (2 Pi. 1 :21). Il rend témoignage (Ga. 4 :6


; Jn. 15 :26). Il intercède (Ro. 8 :26). Il enseigne (Jn. 14
:26). Le temps nous manque, hélas, pour développer tous
ces aspects de la personne du Saint-Esprit.

L’ŒUVRE DU SAINT-ESPRIT

Après avoir brièvement parlé de la personne du Saint-Esprit,


prenons quelques minutes pour considérer son œuvre.

Je crains qu’il ne semble impardonnable de ne pas


mentionner « toutes » les œuvres du Saint-Esprit, par
exemple, l’œuvre de la création (dans l’Ancien Testament),
le choix et l’appel des serviteurs de Dieu, l’œuvre de
convaincre du péché et de témoigner en nous ; sa part dans
le salut, l’adoption, la sanctification, la consolation,
l’enseignement et la défense des saints, etc.

Par manque de temps, je propose une autre approche de


l’œuvre du Saint-Esprit. Elle est basée sur une déclaration
spécifique du Seigneur Jésus sur le Saint-Esprit. Sa
déclaration est la suivante :
« L’Esprit me glorifiera, parce qu’il prendra de ce qui est à
moi, et vous l’annoncera » (Jn. 16 :14).

Je considère cette déclaration comme le résumé de toute


l’œuvre du Saint-Esprit, dans l’Ancien comme dans le
Nouveau Testament. Cette déclaration est cruciale pour la
relation du Saint-Esprit avec le monde, avec les Ecritures,
avec le croyant, et aussi avec l’église. Pendant cet exposé,
permettez-moi donc, de me limiter à cette seule, mais très
significative déclaration sur le Saint-Esprit.

A. L’œuvre du Saint-Esprit est de glorifier Jésus-


Christ

Pour mieux saisir la valeur théologique et spirituelle de cette


importante déclaration de Christ, voyons Jean 14 :16-17.
Là, nous trouvons les paroles de Jésus qui précèdent sa
déclaration. Il dit à ses disciples :

« Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre


consolateur, afin qu’il demeure éternellement au milieu de
vous, l’Esprit de vérité que le monde ne peut recevoir, parce
qu’il ne le voit point et ne le connaît point ; mais vous, vous
le connaissez, car il demeure avec vous, et il sera en vous ».

Jésus explique aux disciples qu’il est même avantageux pour


eux, qu’il s’en aille et que le Saint-Esprit leur soit envoyé.
Mais quel était cet avantage ? La réponse à cette question
se trouve en partie dans les trois prépositions des versets
16 et 17 du chapitre 14.
1. Au milieu de vous (meth’humon)

Cette expression décrit la relation de Jahvé avec le peuple


d’Israël. Il était présent parmi eux pour se révéler à eux,
pour les enseigner, les diriger et pour protéger le peuple
contre leurs ennemis. Il désirait vivre en communion avec
Israël. Il voulait être aimé, adoré et servi par le peuple, à
qui il avait montré sa grâce, sa grande fidélité, sa patience
et son pouvoir. L’expression « au milieu de vous » transmet
l’idée de « communion ».

L’avantage de la venue du Saint-Esprit, après le départ de


Jésus, était que le Saint-Esprit servirait de lien, créant et
réalisant toujours cette communion avec Dieu le Père et le
Fils, et aussi la communion des uns avec les autres. Nous
reviendrons encore à ce sujet plus tard.

2. Avec vous (par’humin)

Ici, nous trouvons l’idée d’une présence personnelle, ce qui


signifie un pas nouveaux dans leur relation avec Dieu.
L’église croit en l’incarnation de Jésus-Christ. Le Fils de Dieu
était venu pour être avec ou près de son peuple. Il pouvait
ainsi dire à ses disciples : « Je vous ai dit ces choses pendant
que je demeure avec vous » (Jn. 14 :25). L’apôtre Jean était
bien conscient de cette présence divine et personnelle de
Christ avec ses disciples. Il écrit : « Nous avons contemplé
sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du
Père » (Jn. 1 :14).
Nous pouvons conclure des versets de 1 Jean 1 :1-3 que la
présence personnelle de Christ avec ceux qui l’aiment leur
permet de le contempler. Cela leur donne de la
connaissance et produit la conviction personnelle, du
courage et de la consolation. Est-ce que le départ de Christ
signifierait la fin de ces bénédictions ?—Est-ce que Christ
plongerait ses disciples dans une solitude sans égale ?—La
réponse est certainement NON ! Car l’Esprit viendrait, le
Saint-Esprit de Dieu demeurerait avec eux pour les rassurer
de la même présence divine et personnelle. Cette présence,
bien qu’invisible, n’était pourtant pas moins réelle,
bienfaisante et merveilleuse.

3. En vous (en humin)


Ici, nous voyons une toute nouvelle dimension dans la
relation entre Dieu et les croyants. Dorénavant, Dieu ne
serait pas seulement « au milieu d’eux », ni seulement «
avec eux », mais actuellement « en eux ». Depuis la
Pentecôte, Dieu vit par son Esprit dans le croyant. Oui, le
chrétien est quelqu’un en qui vit le Saint-Esprit et, par
conséquent, et en même temps, il est devenu l’habitation
de Dieu le Père et de Dieu le Fils.

C’est à cause de ces bénédictions que le départ du Sauveur


était à l’avantage des disciples. Frank Horton l’exprime ainsi
: « Sa présence physique serait remplacée par sa présence
spirituelle ; sa présence extérieure serait remplacée par sa
présence intérieure ; sa présence localisée, limitée par son
corps physique serait remplacée par son omniprésence dans
la communauté, au milieu des croyants et, en même temps,
comme une présence personnelle avec et dans chaque
croyant individuel ».

Notre prochaine question sera :

B. Le Saint-Esprit, comment glorifie-t-il Jésus-


Christ ?
1. En l’exaltant comme Sauveur

Quand Jésus annonça que le Saint-Esprit Le glorifierait, il


s’agit, bien sûr, de l’exaltation du salut accompli par Jésus
pour la race humaine et pour le royaume de Dieu le Père.

La Bible dit : « Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné


son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse
point, mais qu’il ait la vie éternelle » (Jn. 3 :16). Dieu, dans
son grand amour pour les hommes, a préparé un plan de
salut qui est réalisé par la souffrance et la mort expiatoire
de Jésus-Christ. C’est pourquoi Paul dit : « C’est par la grâce
que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Cela ne vient
pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est point par les
œuvres, afin que personne ne se glorifie » (Ep. 2 :8, 9).

Quel est le rôle du Saint-Esprit ici ? Comment exalte-t-il le


Fils dans l’œuvre du salut ?

a. L’Esprit convainc le pécheur de ses péchés (Lu. 15


:11-24).

Cette parabole est intitulée « Le fils prodigue ». Nous


connaissons cette histoire depuis que nous sommes en
contact avec l’évangile. Mais je voudrais quand même
souligner un aspect, celui du fils dans sa pauvreté, dans la
souffrance, chômeur, malheureux et misérable. Il n’a pas
l’espoir de trouver de l’aide auprès des hommes. Il va
trouver un paysan qui possède un troupeau de cochons et
qui a besoin d’un travailleur pour les nourrir et nettoyer leur
« chambre à coucher » et leur « salle de séjour ». Le jeune
homme a tellement faim qu’il désire manger les carouges
destinés aux cochons. Le verset 17 nous dit que, vivant dans
de telles conditions, le jeune homme « rentra en lui-même
». Le salut commence toujours par cette action de rentrer
en nous-mêmes. Nous découvrons qui nous sommes
vraiment et nous comprenons que nous sommes perdus,
loin de la maison du Père. C’est ici le travail du Saint-Esprit
qui convainc le cœur et fait voir la vérité que nous sommes
spirituellement perdus, loin de Dieu et du royaume. C’est
seulement après cette expérience salutaire que le voyage
de retour peut commencer. Sans la conviction d’être perdu,
nous ne voyons pas la nécessité de la croix de Jésus-Christ
qui a donné sa vie comme une rançon, qui nous rachète et
nous libère. C’est seulement à la croix que notre âme peut
retrouver la communion, jadis brisée, avec un Dieu saint.

b. L’Esprit nous régénère.

Paul écrit à Tite :

« Il nous a sauvés, non à cause des œuvres de justice que


nous aurions faites, mais selon la miséricorde, par le
baptême de la régénération, et le renouvellement du Saint-
Esprit, qu’il a répandu sur nous avec abondance par Jésus-
Christ, notre sauveur » (Tit. 3 :5-6). La régénération nous
rappelle la nouvelle naissance d’un enfant de Dieu. Quand
nous recevons Christ comme notre Sauveur et Maître, c’est
le Saint-Esprit qui change l’état de mort spirituelle en vie
éternelle. Nous commençons une nouvelle vie en Jésus-
Christ et prenons notre position d’enfant de Dieu. C’est
pourquoi le Seigneur a dit à Nicodème avec tant
d’insistance, que personne ne peut voir le royaume de Dieu
s’il n’est pas né de nouveau (Jn. 3 :3).

c. L’Esprit vit en nous.

Nous lisons dans l’Ancien Testament que l’Esprit de Dieu


venait sur certaines personnes (des hommes et des femmes
de Dieu), pour un ministère spécifique et pendant la période
que Dieu avait choisie (Jg. 14 :19). Pendant le ministère
terrestre de Jésus, l’Esprit était avec les disciples à travers
la personne de Christ (Jn. 14 :16). Depuis la Pentecôte, le
Saint-Esprit habite dans chaque personne qui a placé sa foi
dans l’œuvre de salut de Jésus-Christ. C’est pourquoi nous
comprenons que Paul semble s’écrier, dans sa lettre aux
Corinthiens : « Ne savez-vous pas que votre corps est le
temple du Saint-Esprit qui est en vous, que vous avez reçu
de Dieu, et que vous ne vous appartenez plus à vous-
mêmes ? » (1 Co. 6 :19). Pour la vie et pour la mort, nous
appartenons au Seigneur, parce que la croix de Jésus-Christ
nous a donné la paix avec Dieu et le bonheur.

d. Le Saint-Esprit nous scelle.


Au moment où nous recevons le Saint-Esprit dans notre vie,
il nous scelle avec le sceau de Christ. Ce sceau est une
indication que désormais, nous qui croyons en Christ, nous
sommes « enfants de Dieu ». Nous lui appartenons. Ce n’est
pas la fiction, mais une authentique et éternelle réalité. Le
sceau du Saint-Esprit sur notre vie en est une preuve
irréfutable. Grâce à ce sceau, nous sommes de jour en jour
gardés par le Seigneur. L’Esprit qui nous a marqués est lui-
même la garantie de notre éternel héritage. Paul écrit aux
Ephésiens : « En lui, vous aussi, après avoir entendu la
parole de la vérité, l’évangile de votre salut, en lui vous avez
cru et vous avez été scellés du Saint-Esprit qui avait été
promis, lequel est un gage de notre héritage, pour la
rédemption de ceux que Dieu s’est acquis, à la louange de
sa gloire » (Ep. 1 :13-14, 15).

Le Saint-Esprit, de quelle autre manière glorifie-t-il Jésus-


Christ ?

2. En l’exaltant comme Sanctificateur

Le Seigneur Jésus est notre Sanctificateur. Le mot


sanctification évoque en nous deux idées : La première est
l’idée de la séparation : L’enfant de Dieu est appelé à être
séparé du monde, à sortir du milieu des gens du monde.
Ainsi, Paul exhorte les Corinthiens : « Sortez du milieu d’eux,
et séparez-vous, dit le Seigneur ; ne touchez pas à ce qui
est impur » (2 Co. 6 :17). La deuxième idée est celle
d’union ou de communion du chrétien avec Dieu. Il faut se
réaliser qu’une vraie communion avec Dieu n’est pas
possible, sans avoir d’abord expérimenté une réelle
séparation du monde. C’est vrai qu’en nous régénérant, le
Saint-Esprit a produit en nous un changement radical. Il a
introduit un nouveau principe de vie dans notre cœur. Mais
cela ne veut pas dire que l’enfant de Dieu est
automatiquement devenu parfait. Pearlman Meyer
remarque : « Il y a encore un reste de faiblesse héritée et
acquise, notre ancienne nature charnelle, le monde et
Satan, dont il faut vaincre les influences. »

Le Saint-Esprit applique cette grâce sanctifiante et


victorieuse à notre cœur. Il le fait par la parole de Dieu qu’il
illumine de manière que nous pouvons la saisir comme notre
propre possession. Etant lui-même l’inspirateur des auteurs
sacrés, il peut éclairer la parole de Dieu dans notre cœur. Il
fait que notre cœur s’attache à la parole de Dieu, que nous
l’aimions et l’obéissions, car c’est lui qui produit en nous la
foi en cette divine révélation qui est éternelle et ne passera
jamais, même si toute autre chose disparaîtra. Le Seigneur,
dans sa prière sacerdotale, dit : « Père, sanctifie-les par ta
vérité : Ta parole est la vérité » (Jn. 17 :17).

La sanctification du Saint-Esprit, dont nous parlons ici, n’est


pas sectorielle, touchant une partie de notre être sans
toucher les autres. Elle inclut tout. Cela veut dire que,
lorsque le Saint-Esprit nous sanctifie nous mettant à part
pour la gloire de Dieu, il agit sur notre être tout entier. Nous
sommes sanctifiés et mis à part pour Dieu, corps, cœur et
âme. Par conséquent, nous ne nous appartenons plus à
nous-mêmes, nous appartenons à celui qui nous a aimés et
sauvés, et sanctifiés.
Cette communion intime entre Christ (son Esprit) et le
croyant nous permet de porter les fruits dignes de celui qui
habite en nous. C’est cette grâce sanctifiante qui cause
l’enfant de Dieu de ne pas aimer le péché, mais au contraire,
de le détester. Il n’est plus esclave des œuvres de la chair,
qui empoisonnent et dominent notre société actuelle de
manière que les hommes sont devenus « égoïstes, amis de
l’argent, fanfarons, hautains, blasphémateurs, rebelles à
leurs parents, ingrats, irréligieux, insensibles, déloyaux,
calomniateurs, intempérants, cruels, ennemis des gens de
bien, traîtres, emportés, enflés d’orgueil, aimant le plaisir
plus que Dieu, ayant l’apparence de la piété, mais reniant
ce qui en fait la force » (2 Ti. 3 :1-4).

Le Saint-Esprit glorifie Christ en nous, en faisant que nous


nous éloignions de ces gens et de leurs pratiques, et que
nous portions des fruits différents. Ce sont les fruits de la
vie et de la justice de Dieu que l’Esprit produit en nous et
que Paul identifie comme l’amour, la joie, la paix, la
patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la
tempérance. Seulement ceux qui portent ces fruits peuvent
dire : « J’ai été crucifié avec Christ ; et si je vis, ce n’est plus
moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi ; si je vis maintenant
dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé
et qui s’est livré lui-même pour moi » (Ga. 2 :20).

Le Saint-Esprit, de quelle autre manière, glorifie-t-il Jésus-


Christ ?

3. En l’exaltant comme celui qui guérit


Nous venons de dire que la sanctification touche à l’homme
tout entier. Ainsi, Jésus-Christ, par son Esprit, nous
sanctifie, esprit, âme, et aussi le corps.

Jésus-Christ a le pouvoir de donner santé et vie à notre


corps malade ou même mort, tout comme il a rendu santé
et vie à notre âme souffrante, malade et morte, à cause de
notre séparation du Créateur. C’est pourquoi l’Esprit déclare
: « La guérison sera sous ses ailes » (Mal. 4 :2) et : « Le
châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui » (Es.
53 :5). Colossiens 1 :20 déclare qu’ « Il a voulu par lui
réconcilier tout avec lui-même, tant ce qui est sur la terre
que ce qui est dans les cieux, en faisant la paix par lui, par
le sang de la croix ». Ceci indique que la guérison la plus
importante est celle de notre âme et de notre esprit,
lorsqu’ils sont réconciliés avec Dieu.

Quant à la guérison de notre corps physique, que le


Seigneur nous a donné dans sa grâce, nous disons avec le
fondateur de la CMA, le Dr. A. B. Simpson dans son livre «
Entièrement sanctifié » : « Un corps sanctifié est un corps
séparé, consacré, rempli du Saint-Esprit ». Parce que le
Saint-Esprit vit dans notre corps, l’apôtre Paul peut
enseigner par le Saint-Esprit que « Notre corps est le temple
du Saint-Esprit » (1 Co. 6 :19). Et, comme le temple du
Saint-Esprit, notre corps devient « un membre de Christ »
(1 Co. 6 :15).

Dieu ne veut pas que notre corps soit déshonoré, ni livré à


l’impudicité ou à des désirs impurs (Ro. 1 :24 ; 1 Co. 6 :13),
car il appartient réellement au Seigneur et doit servir à sa
gloire.

L’Esprit de Dieu nous rassure, par le canal d’A. B. Simpson,


que Dieu peut remplir par sa présence un simple « vase
d’argile », car Christ est devenu le chef de notre corps.
Même dans cette vie, « Le Seigneur est pour le corps et le
corps est pour le Seigneur » (1 Co. 6 :13). L’Esprit nous
enseigne que, puisque notre corps appartient à Christ, son
emploi et son but changeront aussi. Sa « faiblesse » sera
changée en force et sainteté divine, grâce à la présence de
l’Esprit de Dieu en nous. Paul écrit aux Corinthiens : « Nous
sommes pressés de toute manière mais non réduits à
l’extrémité ; dans la détresse, mais non dans le désespoir ;
persécutés, mais non abandonnés ; abattus, mais non
perdus ; portant toujours avec nous dans notre corps la
mort de Jésus, afin que la vie de Jésus soit manifestée dans
notre chair (corps) mortelle » (2 Co. 4 :8-10).

Ainsi, Jésus-Christ, le propriétaire souverain de notre être


entier, a le droit et le pouvoir d’en disposer comme il lui
semble bon. Il fera ce qui est à la gloire de Dieu.

Jésus-Christ envoya ce message à Hérode qui voulait le tuer


: « Allez dire à ce renard : voici, je chasse les démons et je
fais des guérisons aujourd’hui et demain, et le troisième jour
j’aurai fini » (Lu. 13 :32). Je pense que Jésus avait une
même idée devant l’aveugle qu’il voulait guérir : « Il faut
que je fasse, tandis qu’il est jour, les œuvres de celui qui
m’a envoyé ; la nuit vient, où personne ne peut travailler »
(Jn. 9:4). Cela veut dire que la guérison du corps fait partie
des « œuvres de Dieu », de son programme pour nous les
hommes. Cela se passe par la grâce de Dieu, et le Saint-
Esprit en est l’agent divin. L’apôtre Paul dit : « Et si l’Esprit
de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en
vous, celui qui a ressuscité Christ d’entre les morts rendra
aussi la vie à vos corps mortels par l’Esprit qui habite en
vous » (Ro. 8 :11). L’Esprit va même plus loin en donnant à
certains (dans l’église) le don de guérison (1 Co. 12 :9).

Guéris ou non, vivants ou morts, notre corps appartient au


Seigneur, et le Seigneur est pour notre corps, mis à part
pour lui donner gloire et honneur, par l’Esprit qui habite en
nous.
Finalement, le Saint-Esprit glorifie Jésus-Christ :

4. En exaltant Jésus-Christ comme le Roi qui vient

Avant la Pentecôte, au moment de l’ascension de Jésus-


Christ, les disciples, remplis de peur et pleins de questions,
regardaient les nuages, où leur Maître avait disparu devant
leurs yeux. Alors, deux hommes apparurent et leur dirent :
« Hommes galiléens, pourquoi vous arrêtez-vous à regarder
au ciel ? Ce Jésus, qui a été enlevé au ciel du milieu de vous,
reviendra de la même manière que vous l’avez vu allant au
ciel » (Ac. 1 :11).

L’apôtre Jean écrit de l’île de Patmos : « Voici, il vient avec


les nuées. Et tout œil le verra, même ceux qui l’ont percé ;
et toutes les tribus de la terre se lamenteront à cause de lui.
Oui, Amen ! (Ap. 1 :7,8).
Il est intéressant de noter dans le premier texte, l’expression
: « Ce Jésus », ce qui veut dire : ce n’est pas un autre, pas
un substitut, qui reviendra du ciel, mais c’est lui-même, le
vrai Jésus, le Christ authentique, le Fils du Dieu vivant, le «
Lion de la tribu de Juda », le rejeton de David, l’Agneau
immolé, celui qui a vaincu et qui a été trouvé digne d’ouvrir
le livre et d’en rompre les sceaux (Ap. 5 :5). C’est de lui que
l’Esprit de Dieu parle en exaltant son retour imminent.

Vraiment, Jésus-Christ notre Roi reviendra bientôt. Il


viendra prendre son église avec lui. Ensuite, pour une
période de mille ans, il établira son royaume de paix et de
justice sur la terre (Es. 2 :4 ; 11 :6-8 ; Ro. 8 :20-22). Cela
surpassera tout ce que les hommes n’aient jamais vu (Ap.
20 :1-6).

III. QUELLE EST NOTRE PART DANS L’ŒUVRE DU


SAINT-ESPRIT ?

Après avoir dit tout cela sur le Saint-Esprit, il nous faut poser
la question : Quelle est notre part en tout ceci ou, que
devons-nous faire ou, quelle doit être notre réaction à la
personne et à l’œuvre du Saint-Esprit ?

A. Marcher selon l’Esprit (Ga. 5 :16)

La majorité des gens comprend très peu de la marche dans


le Saint-Esprit. C’est marcher dans la plénitude du Saint-
Esprit, laisser au Saint-Esprit le plein contrôle de notre vie.
C’est le reconnaître et l’expérimenter comme le seul Maître
de notre vie. C’est dire avec Paul : « Si je vis, ce n’est plus
moi qui vit, c’est Christ qui vit en moi » (Ga. 2 :20). Essayer
de vivre la vie chrétienne dans notre propre force ou par
nos capacités, mène à une défaite sûre et totale. Notre
victoire dans cette marche deviendra manifeste, une fois
que nous aurons invité Jésus-Christ à diriger notre vie par
son Esprit, et que nous aurons saisi par la foi la réalité d’être
« crucifié avec Christ » et d’être aussi « ressuscité avec
Christ ».

Une telle connaissance nous poussera à marcher dans la


lumière comme Il est lui-même dans la lumière, lorsque le
Seigneur, par son Esprit et par la puissance de sa
résurrection, commence à vivre sa vie abondante en nous.

Cela ne veut pas dire que nous n’aurons plus de problèmes.


Mais la différence en est que désormais, Jésus-Christ, par
son Esprit, sera responsable de nos problèmes, et nous
continuons de placer notre confiance en Lui, quelles que
soient les circonstances.

B. Etre rempli de la parole de Dieu (Ja. 1 :22)

La parole de Dieu est pour nous guide, boussole, source de


sagesse, arme défensive et offensive. Notre obéissance à la
parole dépendra de la mesure de notre amour pour Dieu et
pour son Oint. Une fois que l’Esprit de Dieu est venu habiter
en nous, notre amour deviendra de plus en plus ardent et
nous ne pourrons plus vivre sans l’écouter et sans lui obéir.
Si nous nous attachons à la parole de Dieu, notre succès
deviendra visible et nous réussirons dans toutes nos
entreprises.
Il faut se poser la question : En réalité, quelle est la place
de la parole de Dieu dans notre vie et dans celle de notre
famille ?

C. La prière comme un mode de vie (Ro. 8 :26)

Aucun chrétien ne peut dire : « Je ne sais pas prier », parce


que l’Esprit lui-même nous aide dans notre faiblesse. Nous
ne savons pas ce qu’il faut demander dans nos prières, mais
l’Esprit lui-même intercède pour nous, avec des soupirs
inexprimables. Et celui qui sonde les cœurs connaît la
pensée de l’Esprit, parce que c’est selon la volonté de Dieu
qu’il intercède en faveur des saints.

La prière nous rapproche de Dieu et fortifie notre intimité


avec lui. La prière est la source de toutes les grâces que
Dieu nous a réservées. Il nous dit : « Demandez, et vous
recevrez ; cherchez, et vous trouverez ; frappez, et l’on vous
ouvrira… »

Aujourd’hui, nos églises, savent-elles vraiment comment


prier ? Est-ce que nous permettons au Saint-Esprit de nous
enseigner à prier ? Ou est-ce que nous imitons ceux qui
pensent qu’ils prient, mais qui en réalité ne font que du bruit
?

D. Attention aux obstacles à la vie chrétienne

1. Le péché non confessé


Un des plus grands obstacles de la vie chrétienne est le
péché non confessé. Quand le Saint- Esprit révèle un péché
dans notre vie et nous refusons de le confesser, nous
attristons l’Esprit. Le péché non confessé nous enlève la joie
de la victoire et de la croissance spirituelle. Refuser
régulièrement de reconnaître et de confesser le péché, c’est
de la rébellion contre l’Esprit de Dieu, et cela pourra bien
aboutir à ce que la Bible appelle « le blasphème contre le
Saint-Esprit » (Mt. 12 :31, 32). Si nos prières restent sans
réponse, très souvent c’est à cause d’un péché caché dans
notre vie. Le péché empêche la grâce de Dieu d’agir en
nous, et parfois aussi dans l’église tout entière. La Bible
nous dit que ce sont nos péchés qui dressent un mur entre
Dieu et nous.

Quand était la dernière fois que nous avons confessé nos


péchés ? Un vrai retour à la croix de Jésus-Christ est
toujours la solution qui ouvre la porte pour la grâce de Dieu
en notre faveur. Sommes-nous prêts à utiliser ce moment
pour devenir silencieux devant Dieu et pour lui demander
pardon ?

Parfois, Dieu pourrait nous demander de rendre ce que nous


devons à quelqu’un. Cela peut impliquer la restitution de
biens matériels ou financiers ou même l’abandon d’un poste
dans l’église qui ne nous appartient pas. Cela pourrait aussi
impliquer la réhabilitation d’une réputation ruinée. Mais
certainement cela impliquera la restitution à Dieu de toute
la gloire que nous aurions usurpée.
2. L’incrédulité

Un autre obstacle est certainement le manque de foi ou


l’incrédulité. La Bible nous dit que « Sans la foi il est
impossible de lui être agréable » (Hé. 11 :6). Pourriez-vous
vous imaginer un enfant qui dit à son père : « Je te déteste,
je n’ai plus confiance en toi. » ? Pourtant, parfois nous
disons exactement cela à Dieu, par nos actes et par notre
attitude envers sa volonté.

3. Amour du monde

Jacques écrit : « Adultères que vous êtes ! Ne savez-vous


pas que l’amour du monde est inimitié contre Dieu ? Celui
donc qui veut être ami du monde se rend ennemi de Dieu.
Croyez-vous que l’écriture parle en vain ? C’est avec jalousie
que Dieu chérit l’Esprit qu’il a fait habiter en nous » (Ja. 4
:4, 5). Dieu condamne l’adultère spirituel, ce mélange
abominable de confiance en Dieu et de convoitise des
choses de ce monde.

Actuellement, il y a des dirigeants d’église ou d’autres


ministères chrétiens qui n’ont pas d’autre vision que de
chercher des « partenaires », des « bailleurs de fonds ».
Toutes leurs activités tournent autour de ce seul but. Il
semble qu’il y a la tendance à transformer nos églises en «
entreprises commerciales » avec une vocation économique
et matérielle, tandis que nous avons abandonné l’essentiel.
C’est vrai qu’en cherchant avant tout les choses de ce
monde, nous sommes aussi tentés d’employer les méthodes
du monde (corruption, détournement de fonds, abus de
pouvoir, magie, etc.), afin de réussir.

Le Saint-Esprit nous avertit : « Si donc vous êtes ressuscités


avec Christ, cherchez les choses d’en haut, où Christ est
assis à la droite de Dieu. Affectionnez-vous aux choses d’en
haut et non à celles qui sont sur la terre » (Col. 3 :1,2).

CONCLUSION ET APPEL FINAL

Notre conclusion sera formulée à l’aide de quelques


questions.

1. Est-ce que je suis vraiment régénéré par le Saint-


Esprit ?

Si le théologien Nicodème, avec toute sa connaissance de la


loi, avec toute sa maîtrise du système religieux pharisien,
ne savait pas que pour voir et entrer dans le royaume de
Dieu, l’homme doit naître de nouveau, naître d’eau et
d’Esprit, alors nous devons faire attention de ne pas tomber
dans le même piège d’ignorance. Si notre foi actuelle en
Jésus-Christ n’est que connaissance rationnelle, alors avec
l’aide du Saint-Esprit, nous devons chercher une
connaissance personnelle de Jésus-Christ comme notre
Sauveur et Maître.

2. Est-ce que j’attriste le Saint-Esprit par ma


conduite ?
Le combat auquel nous sommes appelés est réel et dur. La
Bible dit que nous n’avons pas à lutter contre la chair et le
sang, mais contre les dominations, contre les princes de ce
monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les
lieux célestes (Ep. 6 :12).

Pour nous, les enfants de Dieu, il est si facile de commettre


des choses qui ne glorifient pas Dieu. Cela peut se passer
dans notre relation avec Dieu, avec la famille, ou au travail.
L’Esprit de Dieu est fidèle et si nous sommes à l’écoute, nous
l’entendrons nous dire exactement ce qui ne va pas dans
nos relations. Si nous voulons vraiment le savoir, nous
pouvons sentir qu’il touche la partie de notre vie qui ne
glorifie pas le Seigneur.

3. Est-ce que la famille de l’ Alliance glorifie Jésus-


Christ comme le fait le Saint Esprit ?

Ici, nous voudrions exprimer notre gratitude envers Dieu


pour nous avoir sauvés par l’évangile libérateur, quelque
soit le moyen par lequel il nous a été apporté. Pour nous qui
sommes du continent africain, la mission a joué un grand
rôle. Nous en serons toujours reconnaissants.

Cependant, faut-il s’arrêter là, satisfaits de ce qui a été


accompli ? Notre réponse est certainement NON ! La société
post moderne est si complexe, les défis du troisième
millénaire sont si grands que nous ne pouvons pas dire : «
Notre mission est accomplie. Nous avons atteint telle ou
telle région par l’évangile. »
Ouvrons nos yeux et regardons le monde, un monde sans
bergers, souffrant et blessé. N’est-ce pas les pays d’Europe,
avec leur riche et puissant héritage chrétien, qui légalisent
des actes les plus scandaleux comme la prostitution et
l’homosexualité ? N’est-ce pas au sein de la plus grande
puissance militaire du monde, celle qui envoie le plus de
missionnaires, que nous devons constater que des milliers
de prêtres sont coupables de pédophilie et d’homosexualité
?

Actuellement, dans certains pays riches, les pasteurs


n’osent plus parler de la croix de Christ et encore moins du
péché. C’est trop culpabilisant, leur dit-on.

Partout dans le monde, mais surtout en Afrique, un


continent qui est toujours dominé par des puissances
coloniales, l’endémie du VIH et du SIDA, le crime, la
violence, l’inceste n’ont jamais été aussi graves. Des conflits
ethniques, la haine entre les religions, la rébellion, des
enfants portant des armes meurtrières, des guerres et des
massacres, n’est ce pas l’expérience de tous les jours ? Tous
ceux qui sont nés après 1990, n’ont jamais connu ce que
c’est la paix et l’amour.

Famille de l’Alliance, face à tant de misère, quelle est notre

Sur l’auteur

Dr Isaac Keïta (1951-2012) était AWF Coordonnateur


régional pour l'Afrique et Directeur du séminaire
théologique de la FATEB à Abidjan, Côte d'Ivoire.

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