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CONSTRUCTION - URBANISME - N° 6 - JUIN 2021 - © LEXISNEXIS SA Repère

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Diagnostic de Il n'est donc pas inutile, compte tenu de ces
éléments, de s'interroger sur la signification réelle
de cette opposabilité qui concerne autant les
performance relations du diagnostiqueur et de son client (II)
que celles du propriétaire avec son acquéreur ou

énergétique : quelle son locataire (I).


1°) L'opposabilité du diagnostic dans les rela-
tions contractuelles entre propriétaire d'une
opposabilité ? part, acquéreur et locataire, d'autre part
L'article L. 271-4 prévoit que : « en cas de vente
de tout ou partie d’un immeuble bâti, un dossier
de diagnostic technique, fourni par le vendeur,
Hugues PERINET-MARQUET, est annexé à la promesse de vente ou, à défaut de
Professeur à l'Université Panthéon-Assas (Paris II) promesse, à l’acte authentique de vente. En cas
de vente publique, le dossier de diagnostic tech-
nique est annexé au cahier des charges. Le dossier
de diagnostic technique comprend, dans les
conditions définies par les dispositions qui les

L e diagnostic de performance énergé- « L'opposabilité régissent, les documents suivants :... 6° Le


tique, dont il a été déjà fait mention diagnostic de performance énergétique prévu à
des DPE sera sans l’article L. 134-1 du présent code ;... L’acquéreur
dans notre précédent repère du mois
de janvier, sera opposable à compter du 1er juillet doute autant ne peut se prévaloir à l’encontre du propriétaire
prochain. Cette opposabilité, mise en avant par cause de des recommandations accompagnant le diagnos-
les pouvoirs publics comme un élément impor- tic de performance énergétique ».
tant de la nouvelle politique écologique, s'avère
déception qu'elle Compte tenu de la modification du dernier alinéa
relativement ambigüe dans son contenu et son aura été source du texte, qui précisait auparavant que l’acquéreur
impact. d'espoir » ne pouvait se prévaloir des informations conte-
Beaucoup évoquent cette opposabilité sans la nues dans le diagnostic, le législateur a manifes-
définir. Certains ne la voient que dans les rela- tement voulu, a contrario, que l'acquéreur puisse
tions du diagnostiqueur et du propriétaire et donc se prévaloir des informations mais non des
sous l'angle d'un accroissement de la responsabi- recommandations accompagnant le diagnostic.
lité et du coût de l'assurance dudit diagnos- Pour apprécier la force de cette opposabilité, il
tiqueur. Une consultation organisée par DIAG est donc important de regarder quelle sera, au
ACTU au mois de janvier montre, ainsi, que 68% mois de juillet prochain, le contenu exact d'un
des diagnostiqueurs sont inquiets, seuls 28% diagnostic de performance énergétique quant aux
estimant que l'opposabilité permettra, in fine, informations fournies. Celui-ci a été fixé par un
d'améliorer la qualité des DPE. En février 2021, arrêté du 31 mars 2021 relatif au diagnostic de
Monsieur Christophe CARESCHE, Président du performance énergétique pour les bâtiments ou
Conseil Supérieur de la Construction et de l'Effi- parties de bâtiments à usage d'habitation en
cacité Energétique a, d'ailleurs, comme l'indique France métropolitaine, lequel, assorti d'annexes
le site « Le bâtiment performant.fr » du 11 mars importantes, n'occupe pas moins de 114 pages
2021, tenu à rassurer les diagnostiqueurs en de Journal Officiel. La liste des éléments que doit
indiquant que : « L'opposabilité reposera sur une comporter le DPE, mentionnée dans divers
obligation de moyens et non pas de résultats, articles en fonction du type de bâtiment, est assez
dans les mêmes conditions que d'autres diagnos- impressionnante comme le montre, à titre
tics comme ceux sur l'amiante et le plomb. Le d'exemple, l'article 11 sur le DPE d'un bâtiment
diagnostiqueur sera jugé sur le respect de la d'habitation collective existant (reproduit en
méthodologie qu'il aura mis en œuvre pour annexe à la fin de ce repère). Elle est également
déterminer le DPE et non pas sur les résultats. Si le intéressante car, sur dix-sept éléments à fournir,
diagnostiqueur n'a pas fait d'erreur dans ses seuls trois (11°, 12°, 13°) ne le sont qu'à titre
calculs et que le résultat ne correspond pas à la indicatif. Ainsi, contrairement à ce qui pourrait
réalité du bâtiment, sa responsabilité n'est pas apparaître comme une évidence, l'opposabilité
engagée » ➔ Suite page 2

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ne va pas seulement porter sur les deux étiquettes concernant n° 09-71.498 JurisData n° 2011-001371, Bull. III, no 24,
la performance énergétique et climatique d'une part, et les Constr.-Urb. 2011, comm. 59, obs. Pagès de Varenne, D.
émissions de gaz à effet de serre, d'autre part, mais va 2011, 1328, obs. Storck, RGDA 2011, 766, obs. Karila ; 10
comporter bien d'autres éléments opposables, notamment juillet 2013, n° 12-17.149 : JurisData n° 2013-014567, Bull.
l'estimation des coûts annuels d'énergie du logement qui III, no 101, JCP N 2013, 1278, obs. Leveneur, 1282, obs.
figurera en première page du diagnostic, et le montant des Mekki ; JCP N 2014, 1057, obs. Piédelièvre, 1219, obs.
consommations annuelles d'énergie détaillées (3°). Zalewski-Sicard, Defrénois 2014, 63, note Barbieri, RTDI
L'opposabilité porte donc sur ces éléments tant pour l'acqué- 2013, 42, obs. Poumarède, 18 avril 2019, n° 18-20.180 :
reur que pour le locataire. La future rédaction de l'article 3.3. JurisData n° 2019-006382, Constr. Urb. 2019 comm. 84 obs.
de la loi du 6 juillet 1989 est, en effet, identique, quant à sa Pagès de Varenne) et celui, rare, qui aurait pu connaitre au
formule, à celle de l'article L. 271-4. L'opposabilité en moment de la vente l'erreur du diagnostiqueur puisque le
matière de baux a cependant un impact plus important vice serait alors, pour lui, apparent.
puisque le propriétaire bailleur doit tenir les diagnostics de Ainsi, l'acquéreur n'aura, dans la plupart des hypothèses,
performance énergétique à la disposition de tout candidat d'actions que contre le diagnostiqueur, la plupart des
locataire et qu'un trop mauvais classement est susceptible de vendeurs étant exonérés par la clause de non garantie des
rendre le logement indécent, sans oublier la possibilité ou vices cachés.
non d'augmentation des loyers en fonction de la classe de 2°) L'opposabilité du diagnostic et la responsabilité du
performance énergétique (cf Vivien Zalewski diagnostiqueur
Sicard :Diagnostic technique -Performance énergétique : un L'opposabilité nouvelle ne modifie pas, a priori, la situation
diagnostic, nouvelle version, bientôt opposable JCPN 2021 du diagnostiqueur qui, avant comme après le 1er juillet 2021,
n° 7-08, 1111 n° 19 et s.). doit faire un diagnostic exact. Dans le cas contraire, il engage
L'opposabilité à l'acquéreur pose, quant à elle, essentielle- sa responsabilité contractuelle pour faute à l'égard de celui,
ment la question des actions ouvertes à ce dernier en cas de vendeur ou bailleur, qui a commandé sa mission et délic-
déception quant à la performance énergétique annoncée qui tuelle vis-à-vis du locataire ou de l'acheteur. Mais si le
entre désormais pleinement dans le champ contractuel. La principe de cette responsabilité ne change en rien, son
découverte, postérieure à la vente, d'une mauvaise perfor- ampleur risque de croitre.
mance énergétique pourrait, d'évidence, tout comme la Tout d'abord, la publicité faite autour de l'opposabilité va,
découverte de plomb ou d'amiante, constituer un vice caché, d'évidence, faire naître beaucoup d'espoirs qui, s'ils sont
tout comme un défaut de conformité ou un défaut d'informa- déçus, se traduiront au contentieux contre les diagnos-
tion de l'article 1112-1 du code civil. Cependant les vices tiqueurs, que ceux-ci soient actionnés en action récursoire
cachés paraissent être le fondement devant être privilégié par le vendeur, ou directement par l'acquéreur dans l'hypo-
pour deux raisons. Tout d'abord, en cas de concours thèse où l'action contre le vendeur ne serait pas possible.
d'action, c'est-à-dire dans l'hypothèse où existe, à la fois une Ensuite, les limites posées par la jurisprudence risquent fort
non-conformité aux spécifications du contrat et une impro- de ne plus perdurer. L'indemnisation, réduite au titre de la
priété de destination, la Cour de cassation considère que la perte d'une chance, (Cass. 3e civ 21 nov. 2019 n° 18-23.251
seconde l'emporte sur la première et que seule l'action en JurisData n° 2019-020660 ; 9 juill. 2020 n° 19-17.516 :
vice caché est applicable (Cass 1er civ 20 févr. 1996 n°93- JurisData n° 2020-022920) tenait, en effet au caractère non
21.128 : JurisData n° 1996-000538), comme cela a été jugé opposable du diagnostic, comme le montre la formule
dans de nombreux cas (par exemple en matière de défectuo- utilisée: « Mais attendu que, selon le II de l’article L. 271-4 du
sité de matériaux de construction : Cass 3e civ, 28 juin 1995, code de la construction et de l’habitation, le DPE mentionné
n°93-17.379 : JurisData n° 1995-001702). Ensuite, le fait au 6° de ce texte n’a, à la différence des autres documents
que l'article L. 271-4 II précise que : « En l’absence, lors de la constituant le dossier de diagnostic technique, qu’une valeur
signature de l’acte authentique de vente, d’un des documents informative ; qu’ayant retenu que M. G... avait commis une
mentionnés aux 1°, 2°, 3°, 4°, 7° et 8° du I en cours de faute dans l’accomplissement de sa mission à l’origine d’une
validité, le vendeur ne peut pas s’exonérer de la garantie des mauvaise appréciation de la qualité énergétique du bien, la
vices cachés correspondante. » montre bien que, pour les cour d’appel en a déduit à bon droit que le préjudice subi par
diagnostics, ce fondement de l'action a été privilégié par le les acquéreurs du fait de cette information erronée ne
législateur. consistait pas dans le coût de l’isolation, mais en une perte de
Cependant force est de constater que le II de l'article L. 271-4 chance de négocier une réduction du prix de vente ; ». En
ne visant pas le 6° relatif au DPE, l'annexion à l'acte revanche, pour des diagnostics déjà opposables, la Cour de
authentique n'est pas, de manière assez curieuse, une cassation condamne le diagnostiqueur au coût des travaux de
condition de l'exonération de la garantie des vices cachés. mise en conformité, considérant que le préjudice découlant
Dès lors, a fortiori, si l'acte authentique comporte bien un de la faute commise est, alors, certain (cf. Cass. 3 e civ 15 oct.
diagnostic, le vendeur peut s'exonérer de la garantie d'un 2015, n° 14-18.077 : JurisData n° 2015-022740, bull III
vice caché lié à un mauvais diagnostic dont il n'est pas n° 837 ; 7 mars 2019, n° 17-31.080 et n° 18-10.188 pour un
responsable. Telle a d'ailleurs déjà été la position de la Cour état parasitaire). Il est donc possible, voire probable, qu'elle
de cassation en matière de diagnostic, par exemple sur les fera évoluer sa jurisprudence en matière de DPE pour
insectes xylophages (Cass 3e civ,7 mars 2019, 17-31.080 : l'aligner sur celle applicable aux autres diagnostics, c'est-à-
JurisData n° 2019-027319). dire en mettant à la charge du diagnostiqueur de performance
Seul, donc, le vendeur professionnel, marchand de biens ou énergétique fautif le coût de la mise en conformité par
promoteur, sauf dans l'hypothèse où il vend à un acheteur de rapport aux informations données dans le diagnostic.
même spécialité, resterait, dans cette hypothèse, tenu des Mais une faute du diagnostiqueur ne pourra être retenue
vices cachés en présence d'un diagnostic erroné. Il faut y qu'au regard de ses obligations légales. Or, la lecture de
ajouter le particulier qui, ayant conçu et réalisé des travaux l'arrêté du 31 mars 2021, montre que la performance
est assimilé à un professionnel (Cass. 3e civ., 9 févr. 2011, ➔ Suite page 3
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énergétique est calculée de manière purement convention- ouvert : son utilisation, même occasionnelle est source de
nelle selon des grilles préétablies dans les diverses annexes gaspillage énergétique et présente de forts impacts sur la
d'une relative complexité. Le travail du diagnostiqueur qualité de l’air » ;
consistera donc à rentrer des données qui seront utilisés par 3. a. Par type d’énergie, les quantités annuelles d’énergie
des logiciels certifiés pour aboutir à des résultats mathéma- finale nécessaires au chauffage, au refroidissement, à la
tiques. Il sera donc responsable de ses entrées et de ses production d’eau chaude sanitaire, à l’éclairage et aux
calculs même s'il pourra disposer d'une action récursoire, si auxiliaires de chauffage, de refroidissement, d’eau chaude
le logiciel s'avérait défectueux, contre celui qui l'a créé et sanitaire et de ventilation, calculées suivant une utilisation
contre l'organisme qui l'a certifié. standardisée du bâtiment, exprimées en kilowattheures ; le
L'obligation du diagnostiqueur, même si elle est de moyens, calcul est réalisé au moyen de la méthode conventionnelle
doit conduire à un calcul conventionnel mais exact, donc à 3CL-DPE 2021.
un résultat. Pour reprendre les propos de M. Caresche, que Par quantité d’énergie finale nécessaire au chauffage on
faut-il entendre par un diagnostiqueur qui n'aurait pas fait entend les consommations d’énergie liées :
d'erreur dans ses calculs et dont pourtant le résultat ne - aux déperditions thermiques par l’enveloppe du bâtiment et
correspondrait pas à la réalité du bâtiment ? Est-ce à dire que aux déperditions thermiques par renouvellement d’air et par
les éléments de calcul ne seraient pas suffisamment fiables ou ventilation, diminuées des apports internes et des apports
suffisamment adaptables à tous les bâtiments ? Or, précisé- solaires ;
ment, les pouvoirs publics ont insisté sur la fiabilité du - aux pertes des systèmes thermiques.
nouveau diagnostic. On peut donc espérer, dès lors, que les Pour chaque usage de l’énergie précité (chauffage, refroidis-
calculs mis en œuvre à partir de tous les éléments correcte- sement, production d’eau chaude sanitaire, éclairage et
ment pris en compte, devraient aboutir à un résultat conven- auxiliaires de chauffage, de refroidissement, d’eau chaude
tionnellement exact. Mais, et sans doute est-ce le sens des sanitaire et de ventilation), la quantité annuelle d’énergie
propos précités, le conventionnel pourra être loin du réel... finale est diminuée de la quantité d’énergie électrique
Le risque demeure cependant que, pour échapper à leur photovoltaïque produite par les équipements installés à
responsabilité, les diagnostiqueurs, en cas de moindre doute demeure et autoconsommée pour l’usage considéré ;
sur la pertinence des éléments fournis, ne multiplient les 3. b. Les quantités annuelles d’énergie primaire par type
données dites inconnues. d’usage et type d’énergie résultant des quantités mentionnées
Le travail des juges et des experts sera sans doute complexi- au 3. a, calculées selon les dispositions de l’annexe 3 du
fié. Les diagnostics sur l'amiante et les insectes xylophages présent arrêté ;
sont basés sur la prise en compte de phénomènes réels. Il est 3. c. Une évaluation en euros, sous la forme d’une fourchette
donc relativement facile de détecter les erreurs commises. de coût, des montants annuels des frais de consommation
Mais comment vérifier des calculs conventionnels inhérents aux quantités d’énergies finales mentionnées en 3.
complexes et surtout comment condamner à la réalisation de a, calculée suivant les dispositions de l’annexe 7 du présent
travaux réels alors que le raisonnement de base fait volontai- arrêté, accompagnée de la date indiquée au 16 du présent
rement fi, notamment en matière de consommation d'éner- article ;
gie, de la réalité ? A moins que le diagnostiqueur ne soit 3. d. Un classement de la performance énergétique prenant
condamné à financer les travaux devant conduire le bâtiment en compte la quantité totale d’énergie primaire mentionnée
à respecter la performance conventionnelle annoncée à tort au 3. b et la quantité d’émissions de gaz à effet de serre
par lui, ce qui est envisageable mais plus complexe à mettre mentionnée au 4. a selon une échelle de référence notée de A
en œuvre que des travaux de désamiantage. à G indiquée en annexe 5, en fonction des valeurs du rapport
Dans tous les cas, l'attente des acquéreurs et locataires risque de ces quantités à la surface habitable du bâtiment ;
d'être déçue car les classements et les consommations 4. a. La quantité annuelle de gaz à effet de serre émis dans
annoncées sont purement conventionnels, reposant sur des l’atmosphère du fait des quantités d’énergie finale néces-
éléments standards et sans rapport nécessaire avec la réalité. saires pour le chauffage, le refroidissement, la production
Une étude récente d'UFC Que choisir montre d'ailleurs d’eau chaude sanitaire, l’éclairage et les auxiliaires de
l'abime qui peut parfois séparer le « conventionnel » du réel. chauffage, de refroidissement, d’eau chaude sanitaire et de
En effet, en rénovation partielle, seuls 56% de ceux qui ont ventilation, exprimée en quantité équivalente de dioxyde de
fait des travaux notent une baisse de leur facture alors que le carbone, calculée suivant les conventions mentionnées en
pourcentage grimpe à 80% en rénovation complète. annexes 4 et 13 ;
L'opposabilité du DPE n'a donc sans doute pas fini de faire 4. b. Un équivalent de la quantité annuelle totale d’émissions
parler d'elle. de gaz à effet de serre du bâtiment, exprimé en nombre de
Annexe : contenu légal d'un DPE pour les bâtiments collec- kilomètres parcourus en voiture, calculé suivant le coefficient
tifs d'habitation existants de conversion conventionnel mentionné en annexe 6 ;
Article 11 de l'arrêté du 31 mars 2021 relatif au diagnostic de 4. c. Un classement de la quantité de gaz à effet de serre
performance énergétique pour les bâtiments ou parties de mentionnée au 4. a selon une échelle de référence notée de A
bâtiments à usage d’habitation en France métropolitaine Le à G, indiquée en annexe 5, en fonction de la valeur du
diagnostic de performance énergétique comporte les rapport de cette quantité à la surface habitable du bâtiment ;
éléments suivants : 5. a. Un classement de la performance de l’isolation du
1. L’identification du bâtiment et de sa surface habitable, bâtiment selon une échelle à quatre niveaux indiquée en
établies selon les annexes 1 et 2 du présent arrêté ; annexe 8.1, en fonction de la valeur du coefficient de
2. Un descriptif des principales caractéristiques thermiques et transmission thermique moyen de l’enveloppe ;
géométriques du bâtiment et de ses équipements énergé- 5. b. Un classement de la performance de l’isolation des
tiques, établi selon les annexes 1 et 2 du présent arrêté ; murs, du plancher bas, du plancher haut et des menuiseries
Si le bâtiment est équipé de cheminées à foyer ouvert, le selon une échelle à quatre niveaux indiquée en annexe 8.2,
descriptif contient la mention suivante : « Cheminée à foyer ➔ Suite page 4
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en fonction de la valeur du coefficient de transmission tant d’atteindre la classe énergétique A ou B sans augmenter
thermique moyen de chaque type de paroi ; la quantité d’émission de gaz à effet de serre liée à la quantité
6. Un schéma de répartition des déperditions thermiques de annuelle d’énergie estimée ainsi qu’une évaluation du coût
l’enveloppe par poste, établi selon les dispositions de de chaque bouquet de travaux, sous la forme d’une four-
l’annexe 8.3 du présent arrêté ; chette ;
7. La liste des caractéristiques du bâtiment favorisant le Dans le cas d’un bâtiment de classe énergétique F ou G, la
confort thermique passif en période estivale et des recom- première étape devra impérativement permettre l’atteinte
mandations de travaux visant à l’améliorer, selon les disposi- d’une classe énergétique plus performante ou égale à la
tions des annexes 9.1, 9.2 et 9.3 du présent arrêté ; classe E, sans augmenter la quantité d’émission de gaz à effet
8. Le cas échéant, une information indiquant que le bâtiment de serre liée à la quantité annuelle d’énergie estimée ;
est équipé d’un système de refroidissement, établie selon les En cas de contraintes, notamment techniques, architecturales
dispositions de l’annexe 9.4 ; ou patrimoniales spécifiques limitant les interventions
9. a. La liste des équipements installés à demeure utilisant ou possibles d’amélioration de la performance énergétique du
produisant des énergies renouvelables ou raccordant le bâtiment, les recommandations de travaux pourront viser une
bâtiment à un réseau urbain de chaleur ou de froid vertueux, classe énergétique moins performante que la classe B.
établie selon les dispositions de l’annexe 10 du présent Si le bâtiment est équipé de cheminées à foyer ouvert, le
arrêté ; premier bouquet de travaux comprend une recommandation
9. b. Dans le cas où le bien est raccordé à un réseau de visant à condamner les cheminées à foyer ouvert ou à les
chaleur, le taux d’énergie renouvelable et de récupération de remplacer par des autres dispositifs tels des inserts ;
ce dernier tel que défini à l’annexe 7 de l’arrêté du 15
13. Les nouveaux classements définis au 3. d et au 4. c
septembre 2006 relatif au diagnostic de performance énergé-
résultant de la réalisation des bouquets de travaux établis en
tique pour les bâtiments ou parties de bâtiments autres que
12 ;
d’habitation existants proposés à la vente en France métropo-
litaine, et complété par l’année de référence de la donnée ; 14. Pour chaque chaudière, le dernier rapport d’inspection
10. Des recommandations indicatives visant à inciter les ou d’entretien mentionné au h de l’article R. 134-2 du code
occupants à développer des comportements sobres en éner- de la construction et de l’habitation, si celui-ci est requis ;
gie, ainsi que des évaluations de l’impact d’un comportement 15. La mention de la méthode de calcul utilisée et sa version,
vertueux sur le montant des dépenses énergétiques théo- des explications personnalisées sur les éléments pouvant
riques de chauffage, de refroidissement et de production mener à des différences entre les consommations estimées et
d’eau chaude sanitaire, calculées selon les modalités définies les consommations réelles ainsi que la fiche technique
à l’annexe 11 ; définie en annexe 15 ;
11. Des recommandations indicatives visant à inciter les 16. La date de l’arrêté en vigueur le jour de l’élaboration du
occupants à améliorer la gestion, l’entretien et la mainte- diagnostic qui fixe les prix de l’énergie dans le tableau des
nance des équipements, visant à réduire durablement les tarifs des énergies mentionné à l’annexe 7 ;
consommations d’énergie et préserver l’environnement ; 17. La liste des documents justificatifs fournis par le proprié-
12. Des recommandations de travaux indicatives, sous la taire du bâtiment à la personne chargée de réaliser le
forme d’un ou deux bouquets successifs de travaux permet- diagnostic, parmi la liste figurant en annexe 2.2.

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