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Trouble

visuos -patiaux
• Introduction
La dyspraxie visuo-spatiale signifie que l’enfant a du mal à
placer son regard afin d’appréhender correctement l’espace
autour de lui, le geste des yeux est mal géré par l’enfant qui
perd de l’information visuelle. La dyspraxie visuo spatiale fait
partie des troubles dys et peut entrainer une forme de dyslexie.
La dyspraxie visuo spatiale est la forme la plus courante de
dyspraxie après la dysgraphie.

• La définition
Qu’est-ce que la dyspraxie visuo spatiale (DVS)?
C’est un trouble du développement, ce n’est pas une « maladie
» physique ou mentale, c’est un trouble dys. La santé de
l’enfant n’est pas en jeu, et son intelligence n’est pas remise en
question. La dyspraxie visuo spatiale est un trouble de la notion
d’espace. L’enfant ne se retrouve pas dans son environnement,
n’est pas à l’aise avec ses gestes. Comme beaucoup
d’handicaps invisibles, on peut parfois confondre la dyspraxie
visuo spatiale avec une simple maladresse chronique, ou être
agacé par ce que l’on croit être de l’inattention volontaire.

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La Dyspraxie et ses symptoms: il existe différentes dyspraxies
dont les symptômes sont très différents d’une dyspraxie à
l’autre. La Dyspraxie appartient à la famille des « troubles dys ».
Les troubles dys sont un frein à l’apprentissage. Les personnes
(notamment les enfants) atteintes de troubles dyspraxiques
auront beaucoup de difficultés à réaliser certains gestes ou
mouvement du quotidien que d’autres pourront faire
relativement facilement. Il est à noter que les troubles dits «
dyspraxiques » ne sont aucunement liés à un retard mental
chez l’enfant ou encore à un problème social ou psychologique.
Il s’agit même d’un propos qui pourrait blesser l’enfant atteint
de ce trouble. L’enfant dyspraxique peut faire tous les efforts
possibles, son cerveau aura toujours autant de difficultés à
réaliser certains gestes.

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A quoi est due la dyspraxie visuo-spatiale?
Ce trouble dys est dû à un mauvais fonctionnement des yeux,
non pas dans la qualité de la vue (pas de rapport avec l’acuité
visuelle comme la myopie par exemple), mais dans le
mouvement du globe oculaire et le traitement de l’information
visuelle au niveau du cerveau. Ce trouble devrait être détecté
entre 4 ans et 9 ans, mais étant mal connue, la dyspraxie est
malheureusement souvent diagnostiquée trop tard, et les
difficultés ancrées. Les enseignants ne sont pas formés à
reconnaître ce genre de troubles dys, et avec des classes
surchargées, peu arrivent à prendre le temps pour un élève
avec des difficultés dyspraxiques.

Comment reconnaître la dyspraxie visuo-spatiale ?


Qu’est-ce que la dyspraxie visuo-spatiale (DVS) et comment la
reconnaître? On constate chez l’enfant dys

• des Troubles de la Vue:


- Difficulté à fixer des objets ou des écritures immobiles
- Difficulté à suivre un objet mobile: le mouvement de l’œil
est saccade
- Difficulté à suivre une ligne: impossibilité de remplacer la
lecture au doigt par une lecture à l’œil Troubles de la
realization:
Difficulté à organiser les choses par écrit : colonnes d’addition
par exemple. L’enfant dyspraxique sait ce qu’il doit faire, mais il
n’arrive pas à mettre les chiffres les uns en dessous des autres.
Difficulté à reproduire un dessin grâce à un exemple : un enfant
dyspraxique à qui on montre un bonhomme avec un chapeau et

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une canne sera bien en peine de le recopier. En revanche si on
lui demande, par oral, de dessiner ce même personnage,
l’enfant sera un peu plus à l’aise. De la même façon, l’enfant
sera complètement perdu face à un puzzle, ou il s’agit de
reconstruire une image.

Il est à noter que les enfants atteints de dyspraxie visuo-spatiale


ont d’autres qualités bien reconnues. Elle est même plutôt
répandue chez les enfants précoces. Ils sont en général vifs,
intelligents, et compensent leur problème manuel avec une
appétence pour les activités orales et auditives.

Les fonctions neuro visuelles sont très liées aux fonctions


gestuelles. Elles se déclinent en 4 sous-sytèmes étroitement
interdépendants mais cependant repérables et partiellement
isolables en pratique clinique :

l’attention, visuelle ou viuso spatiale sélectionne la ou les cibles


l’orientation du regard détermine les aspects practomoteurs
(réalisation de la saisie visuelle). Ces 2 éléments sont des
préalables indispensables à la vision, puisqu’elles déterminent
l’image rétinienne qui va faire l’objet de différents traitements
cérébraux.
l’analyse automatique des données spatiales de la scène
visuelle, on parle de voies visuo motrices. Ces 3 domaines sont
particulièrement impliqués dans l’apprentissage et la
réalisation gestuelle. Au décours des dyspraxies, ils sont plus ou
moins atteints et quelquefois le déficit de l’un de ces systèmes
visuels peut même être au premier plan de la symptomologie
l’identification des éléments de l’image rétinienne. C’est cette

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étape temporale qui assure la reconnaissance du stimuli visuel.
Elle permet l’accès aux réseaux sémantiques n, à la conscience
et éventuellement à la dénomination de la scène visuelle.
Le geste ne peut se concevoir indépendamment d’un espace
dans lequel il se déploie et se réalise. Or l’espace biologique
neurologique n’est pas superposable à l’espace géométrique ,
cartésien. Il est lié aux différents capteurs mobiles dont
disposent les humains (tête, mains, yeux.) et aux mouvements
naturels du corps dans notre environnement.

• Les symptômes de la dyspraxie visuo-spatiale


Les symptômes de la dyspraxie visuo-spatiale sont des troubles
visuels qui ont pour conséquence :
- En cas de troubles de l’accommodation – convergence: La
vision est floue et l’enfant dyspraxique a une gêne dans
les changements de distance: la copie au tableau est lente
et les erreurs de copie nombreuses. Les parents sont
exaspérés: «il n’arrive même pas à recopier ce qu’il y a au
tableau! »

- en cas de troubles fusionnels : Les lettres sont dédoublées


et peuvent se chevaucher plus ou moins La fusion peut
être intermittente. Dans ce cas le dédoublement peut être
partiel (en milieu de mots par exemple) ou les lettres
peuvent bouger. L’enfant dyspraxique , en lecture, peut
avoir tendance à fermer un œil ou à en «exclure» un en
décalant sa tête par rapport au texte.

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• En cas de troubles oculomoteurs :
- Troubles des saccades: L’enfant dyspraxique se perd
sur une même ligne, il saute des mots ou relit le même
mot. Il utilise un doigt curseur pour suivre. Il peut sauter
une ou plusieurs lignes ou relire la même ligne. Le retour
à la ligne est problématique Il peut ajouter des mots
appartenant à une autre séquence, répéter des parties de
mots, changer l’ordre dans la séquence phonologique… La
lecture est lente, l’enfant dyspraxique déplace souvent
son texte et ne se retrouve pas quand il est perdu. Il
bouge la tête pendant la lecture et il peut y avoir des
clignements d’yeux, des syncinésies au niveau de la
bouche, de la langue …, des tics. A terme, ces troubles
peuvent empêcher la progression de la vitesse de la
lecture. Une lecture trop lente entraîne des difficultés de
compréhension et de mémorisation.

- Troubles de la fixation: De la qualité de la fixation


dépendent la qualité de la prise d’informations pour
construire la compréhension du texte et affiner la
précision des mouvements par anticipation périphérique.
Si l’empan visuel est réduit, les retours en arrière sont
nombreux. Si la fixation est labile, la lecture est lente,
hachée, avec des inversions et une tendance forte à la
devinette pour la fin des mots. Souvent le doigt va plus
vite que la lecture. L’enfant dys écarquille les yeux et varie
sa distance de lecture.

- Troubles de la coordination des yeux: L’enfant


dyspraxique se rapproche beaucoup du livre, se cache un
œil ou tourne la tête pours ne regarder que d’un œil. Il
aime lire mais ne peut le faire longtemps, la fatigue

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visuelle est importante. Certains enfants ont des
problèmes d’endurance visuelle, et leurs performances se
dégradent avec le temps. Les mots proches peuvent se
télescoper. Il peut avoir mal à la tête, cligner des yeux,
avoir des tics …

• Conclusion:
La présence de tels troubles se traduit souvent par des troubles
de la reconnaissance, avec un moindre intérêt pour la lecture,
les jeux d’assemblage, les jeux visuels et de rapidité. Attention!
Les enfants étant très motivés par les jeux vidéo, ils peuvent
cependant passer du temps sur une console ou un
microordinateur! Certains enfants peuvent réaliser ces gestes
oculomoteurs, mais manque d’endurance visuelle et leurs
performances se dégradent au fur et à mesure de la lecture.

Un dyspraxique visuo spatial aura du mal à apprendre à lire, à


écrire et à calculer s’il ne peut faire confiance à ce qu’il voit et à
ce qu’il entend. Cette confiance est nécessaire pour
automatiser certaines tâches et pour en entreprendre d’autres
plus complexes. Il doit être capable de planifier et d’organiser
son comportement en fonction d’informations cohérentes
provenant de ses sens. La vision est un sens primordial dans
nos sociétés et son développement est tiré en avant par le
besoin. Mais pour certains, ce développement n’est pas
harmonieux. Il leur faudra davantage d’efforts et d’attention
spans pour autant forcément y arriver.

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