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CONDUCTEURS ELECTRIQUES

La matière est essentiellement constituée de deux types de corps : les conducteurs et les isolants.

Les conducteurs se distinguent des isolants par leur aptitude à faire circuler des charges
électriques libres. Les conducteurs sont en équilibre lorsque les charges libres qu’ils contiennent
sont immobiles. Cet équilibre peut être déplacé sous l’effet d’une action extérieure qui provoque
le déplacement des charges.

I- CHAMP D’UN CONDUCTEUR HOMOGENE EN EQUILIBRE


1- Champ à l’intérieur du conducteur

Les charges contenues dans le volume du conducteur ne sont en équilibre que si elles ne sont
soumises à aucune force extérieure. Le champ électrique est donc nul en tout point situé à
l’intérieur d’un conducteur en équilibre.

⃗ = 0 si 𝐸⃗ = 0
D’après l’équation de Poisson 𝜌 = 𝜀0 𝑑𝑖𝑣𝐸 ⃗

Il ne peut pas y avoir de charges électriques excédentaires à l’intérieur d’un conducteur en


équilibre. Ces charges sont entièrement réparties sur sa surface.

Le champ électrique 𝐸⃗ étant nul en tout point, le potentiel est alors constant à l’intérieur d’un
conducteur homogène en équilibre. Le volume occupé par la matière conductrice est un volume
équipotentiel et la surface qui le limite est une surface équipotentielle.

2- Champ au voisinage d’un conducteur en équilibre

La surface d’un conducteur en équilibre est une surface équipotentielle. Le champ est donc
normal en tout point de cette surface.
Soit M un point infiniment voisin du conducteur. Considérons l’élément de cylindre ABB’A’
𝜎 𝑑𝑆 𝜎
de base dS. D’après le théorème de Gauss 𝑑Φ = , on en tire 𝐸 =
𝜀0 𝜀0

Théorème de Coulomb

𝜎
𝐸⃗ = 𝑛⃗, 𝑛⃗ étant le vecteur unitaire normal à la surface et orienté vers l’extérieur.
𝜀0

𝑑𝑉 𝜎 𝑑𝑉
𝐸= − = ⇒ 𝜎 = −𝜀0
𝑑𝑥 𝜀0 𝑑𝑥

3- Pression électrostatique


La surface dS (AB) porte la charge 𝑑𝑞 = 𝜎𝑑𝑆 qui est soumise à une force 𝑑𝐹 = 𝜎𝑑𝑆. 𝐸

Soient M1 et M2 deux points infiniment voisins de M et situés de part et d’autre de la surface du


conducteur.

Les champs ⃗⃗⃗⃗


𝐸1 et ⃗⃗⃗⃗
𝐸2 qui règnent en chacun de ces points est la résultante du champ 𝐸⃗ au point
M créé par toutes les charges de la surface S, celles de dS étant exclues, et des champs ⃗⃗⃗
𝑒1 et 𝑒⃗⃗⃗2
créés par les charges de la surface dS aux points M1 et M2 respectivement.

𝐸⃗1 = 𝐸⃗ + 𝑒1 𝐸⃗2 = 𝐸⃗ + 𝑒2

⃗ 2 = ⃗0
M2 est à l’extérieur du conducteur : 𝐸

𝑒1 et 𝑒⃗⃗⃗2 peuvent être assimilés au cas d’un plan infini donc ils sont égaux et opposés on a
⃗⃗⃗

𝑒1 + 𝑒2 = ⃗0 d’où 𝐸⃗1 = 2𝐸⃗


On en déduit, d’après la loi de Coulomb, que le champ 𝐸⃗ est normal à la surface du conducteur
𝜎 𝜎2 𝑑𝑆
et est égal à . Par suite, la force est donc normale à la surface et est égale à .
2𝜀0 2𝜀0

𝑑𝐹 𝜎2
La pression électrostatique est définie par 𝑝 = on a donc 𝑝 = (on peut l’écrire aussi
𝑑𝑆 2𝜀0
1
= ⃗ . 𝐸⃗ )
𝐷
2

4- Cavité à l’intérieur du conducteur

En l’absence de charges, le potentiel est constant dans tout le volume du conducteur ou de la


cavité, le champ électrique est nul en tout point situé à l’intérieur du conducteur ou de la cavité.

Considérons une surface fermée Σ qui comprend une portion de la cavité et une portion du
conducteur ; d’après le théorème de Gauss le flux sortant à travers Σ est nul du fait de la nullité
du champ. Par conséquent, il ne peut y avoir de charges sur la surface intérieure de la cavité.
La charge excédentaire d’un conducteur homogène en équilibre comprenant une cavité est donc
entièrement répartie sur sa surface extérieure.

II- PHENOMENES D’INFLUENCE


1- Généralités

⃗⃗⃗ produit
Le conducteur B est isolé et initialement neutre. Il est ensuite plongé dans un champ 𝐸
par la sphère A qui porte une charge superficielle positive uniformément répartie sur la surface.
Sous l’influence de ce champ, les charges électriques mobiles de B vont se déplacer : les charges
négatives s’accumulent sur le côté de B plus proche de A. Les charges positives vont
s’accumuler sur le côté opposé. Ces charges vont ainsi créer un champ ⃗⃗⃗
𝐸 ′ opposé au champ ⃗⃗⃗
𝐸.
⃗⃗⃗ ′ soit
Les charges continueront à s’accumuler sur les extrémités de B jusqu’à ce que 𝐸
⃗⃗⃗ . On dit que le conducteur B s’est électrisé par influence.
rigoureusement égal à 𝐸

D’après les principes de conservation de l’électricité la somme des charges électriques positives
et négatives développées par influence sur un conducteur isolé est nulle.

Si B entoure complétement A de charge positive, on dit qu’il y a influence totale.

E = 0 dans la masse conductrice donc 𝜙2 = 0. La somme des charges intérieures est donc nulle.
Il y aura une charge négative uniformément répartie sur la surface intérieure du conducteur B.

2- Théorème des éléments correspondants

T est un tube de force. dS et dS’ sont des éléments correspondants.

Flux à travers surface fermée = 0 car :

 Champ tangent le long du tube de force


 Champ nul a à l’intérieur des conducteurs

D’après Gauss la somme des charges est nulle. Les quantités d’électricité portées par deux
éléments correspondants sont égales en valeur absolue et de signes contraires.

Influence totale Conducteur isolé Conducteur relié au sol


et primitivement neutre
|𝑄| = |𝑄′| |𝑄′| < |𝑄| |𝑄′| < |𝑄|

III- EQUILIBRE D’UN SYSTEME DE CONDUCTEURS


1- Position du problème

Soit un certain nombre de conducteurs en présence, on peut fixer par exemple la valeur du
potentiel dans chacun d’eux (par exemple en les reliant à un générateur fixe capable de les
maintenir à un potentiel constant).

Il s’agit alors de déterminer l’état d’équilibre c’est-à-dire :

 La distribution des charges et la valeur de la densité superficielle de charges σ en tout


point des divers conducteurs
 La valeur du champ électrostatique en tout point de l’espace extérieur au conducteur.

Toutes ces grandeurs peuvent être déterminées si l’on réussit à calculer la fonction potentiel V.
En effet si V est connu on en déduira ⃗⃗⃗
𝐸 par la valeur 𝐸 = −𝑔𝑟𝑎𝑑𝑉 et ensuite la valeur de σ
𝜕𝑉
en tout point des conducteurs par le théorème de Coulomb 𝜎 = 𝜀0 𝐸 = −
𝜕𝑥

La fonction potentiel V devra satisfaire à l’équation de Laplace ∆𝑉 = 0 en tout point de l’espace


extérieur aux conducteurs.

Elle devra en outre satisfaire aux conditions aux limites suivantes.

 V = 0 à l’infini
 V = cte sur chaque conducteur

2- Théorème d’addition (ou de superposition)

Considérons un premier état d’équilibre où les conducteurs sont aux potentiels V’1,V’2,…, V’n.
Soit ⃗⃗⃗
𝐸 ′ le champ en un point quelconque de l’espace et σ’i la densité superficielle des charges
sur le conducteur.

Supposons qu’en modifiant la charge on obtient un 2e état d’équilibre caractérisé par les
potentiels V’’1, V’’2,…, V’’n, le champ ⃗⃗⃗
𝐸 ′′ et les densités superficielles de charges σ’’i.

Portons les conducteurs aux potentiels V’1+ V’’1, V’2+ V’’2,… V’n+ V’’n

Cette opération s’appelle la superposition des deux états d’équilibre.

Le théorème de la superposition des états d’équilibre exprime que dans ce cas, on obtient encore
un état d’équilibre qui sera tel que en tout point de l’espace le champ sera la somme géométrique
⃗⃗⃗
𝐸 ′ + ⃗⃗⃗
𝐸 ′′ et la densité superficielle de charge σi = σ’i + σ’’i en un point d’un conducteur donné.

La démonstration résulte de la forme linéaire de l’équation de Laplace :

Si la fonction V’ est une solution de l’équation de Laplace tel que ∆𝑉 ′ = 0

Si la fonction V’’ est une solution de l’équation de Laplace tel que ∆𝑉 ′′ = 0, toute combinaison
linéaire de V’ et V’’ est une solution de l’équation de Laplace.

De manière générale 𝑉 = 𝛼𝑉 ′ + 𝛽𝑉′′ est solution de l’équation de Laplace.

Cas particulier : Si tous les conducteurs sont à un potentiel nul, la solution de l’équation de
Laplace est V = cte = 0. Non seulement sur les conducteurs et à l’infini, mais également dans
tout l’espace. Ceci en vertu de la non existence d’un maximum, ni d’un minimum dans l’espace
privé de charge

3- Unicité de la solution

Considérons un état d’équilibre, où les conducteurs sont aux potentiels V1, V2, …, Vn. S’il
existe une solution V, cette solution est unique.
Si V est solution et V’ solution alors W = V – V’ est aussi solution.

Or W = 0 à la surface de chaque conducteur puisque V et V’ prennent la même valeur V i sur le


conducteur i. Aussi W = 0 à l’infini donc W est nul en tout point de l’espace car il n’y a pas de
maximum ou de minimum dans une région privée de charges. D’où V = V’.

IV- IMAGES ELECTRIQUES

Considérons un ensemble de conducteurs chargés (Fig I) en équilibre.

Fig I Fig 2

Supposons qu’il existe une surface équipotentielle S de potentiel V0 entièrement fermée. Cette
surface équipotentielle divise l’espace en une région interne et une région externe.

Considérons l’état II identique à l’état I sauf qu’on a remplacé la région interne à la surface S
par un conducteur unique, porté au potentiel V0 limité par la même surface. On dit qu’on a
matérialisé la surface équipotentielle V0.

En un point quelconque M extérieur dans l’état I, la fonction potentiel V permettant de calculer


le champ doit :

 Satisfaire à l’équation de Laplace ∆𝑉 = 0


 Etre telle que V soit égal à V1 sur le conducteur n°1, V2 sur le conducteur n°2 et V0 sur
la surface S. Sur la figure II V doit être égal à V1 sur le conducteur n°1, V2 sur le
conducteur n°2 et V0 sur le volume matérialisé.
En vertu de l’unicité de la solution, si on trouve une fonction V(x,y,z) satisfaisant à l’un des cas
I ou II, cette solution sera également valable pour l’autre dans tout le domaine extérieur à la
surface fermée S. On dit que les charges dans I intérieures à S (Q3 et Q4) constituent l’image
électrique des charges externes par rapport à la surface maintenue au potentiel V0.

V- APPLICATIONS (Voir T.D)


VI- CAPACITES ET COEFFICIENTS D’INFLUENCE
1- Capacités d’un corps isolé dans l’espace

Considérons un conducteur unique sans liaison avec la terre et uniformément éloigné de tout
autre conducteur.

Considérons les éléments de surface dS de ce conducteur portant une charge électrique σdS. La

charge totale du conducteur sera 𝑄 = ∬𝑆 𝜎𝑑𝑆. La densité de charge σ est liée au potentiel par
𝑑𝑉
𝜎 = −𝜀0 𝑑𝑥 .

𝑄
Le rapport 𝐶 = est constant. Il est appelé capacité du conducteur isolé dans l’espace. Il ne
𝑉

dépend que de la forme et des dimensions de la surface du conducteur.

Il s’exprime dans le système SI en Farad (Coulomb/Volt).

Exemple : la capacité de la terre assimilée à un conducteur sphérique homogène de rayon

𝑄
R = 6400 Km est donnée par 𝑉 = ⟹ la capacité est 𝐶 = 4𝜋𝜀0 𝑅 = 70𝜇𝐹
4𝜋𝜀0 𝑅

2- Système de conducteurs en équilibre

Considérons les états d’équilibre suivants :

I V1 0 0………………………………..0

C11V1 C21V1 C31V1…………………………….Cn1V1

II 0 V2 0……………………………….0

C12V2 C22V2 C32V2………………………….Cn2V2

. . . .
. . . .

. . . .

N 0 0 0………………………………..V n

C1nVn C2nVn C3nVn………………………….CnnVn

Par superposition de tous ces états d’équilibre, on obtient un nouvel état d’équilibre caractérisé
par :

V1 V2 V3……………………………….Vn

Q1 Q2 Q3………………………………Qn

Avec Q1 = C11V1 + C12V2 + C13V3…+C1nVn

Q2 = C21V1 + C22V2+ C23V3+…+C2nVn

Qn = Cn1V1 + Cn2V2+ Cn3V3+ … CnnVn

Que nous pouvons écrire

𝑄𝑖 = ∑𝑛𝑗=1 𝐶𝑖𝑗 𝑉𝑗

Les charges sont des fonctions linéaires des potentiels de tous les conducteurs. Réciproquement,
le potentiel de chaque conducteur est une fonction linéaire des charges des conducteurs.

Les termes de la forme Cij avec i≠j sont appelés coefficients d’influence du conducteur j sur le
conducteur i en présence de tous les autres.

Les termes de la forme Cii sont appelés capacités du conducteur n° i en présence de tous les
autres.

* Applications de l’identité de Gauss

Considérons les états d’équilibres suivants :

I V1,…, Vi, …, Vn 1er état d’équilibre

Q1,…, Qi, …, Qn
II V’1, …., V’i,… V’n 2e état d’équilibre

Q’1, …, Q’i,…, Q’n

On montre que :

∑𝑛𝑖=1 𝑉𝑖 𝑄′𝑖 = ∑𝑛𝑖=1 𝑉′𝑖 𝑄𝑖

Démonstration

𝑄𝑖 = ∑𝑛𝑗=1 𝐶𝑖𝑗 𝑉𝑗

∑ 𝑄𝑖 𝑉′𝑖 = ∑ ∑ 𝐶𝑖𝑗 𝑉𝑗 𝑉′𝑖 = ∑ ∑ 𝐶𝑖𝑗 𝑉′𝑗 𝑉𝑖 = ∑ 𝑄′𝑖 𝑉𝑖


𝑖 𝑖 𝑗 𝑖 𝑗 𝑖

Soient les états d’équilibres suivants :

1er état d’équilibre V1 0 0…………. 0

C11V1 C21V1 C31V1…………Cn1V1

2e état d’équilibre 0 V2 0……………..0

C12V2 C22V2 C32V2 Cn3V3

D’après l’identité de Gauss, on a :

𝑉1 𝐶12 𝑉2 = 𝑉2 𝐶21 𝑉1 ⟹ 𝐶12 = 𝐶21

* Relations entre capacités et coefficients d’influence

Considérons l’équilibre suivant :


1 0 0……………………..0

C11 C21 C31……………………Cn1

Par influence le conducteur n° 1 est chargé positivement et les autres conducteurs négativement.

Ici on a C11 > 0, Cj1 < 0 et C11 ≥ - (C21 + C31 + …+ Cn1)

Plus généralement les capacités sont positives et les coefficients d’influence négatifs.

Cii > 0, Cij = Cji < 0 et 𝐶𝑖𝑖 ≥ ⃒ ∑𝑛𝑗≠𝑖 𝐶𝑖𝑗 ⃒

VII- CONDENSATEURS
1- Capacité d’un conducteur

On appelle condensateur un ensemble de deux conducteurs entre lesquels il y a influence totale.

Soit V1 le potentiel de l’armature interne et Q sa charge. Du fait de l’influence totale, la face


interne de l’armature extérieure porte la charge totale –Q.

Soit V2 le potentiel de l’armature externe et Q2 sa charge totale.

Q2 = -Q + Q’ où Q’ est la charge de la surface extérieure

Par suite de l’effet d’écran, la charge de l’armature interne Q n’est fonction que de la différence
de potentiel V1 – V2.

On convient d’appeler Q la charge du condensateur que l’on écrit : 𝑄 = 𝐶(𝑉1 − 𝑉2 )

La constante de proportionnalité est appelée capacité du condensateur. Elle n’est fonction que
des caractéristiques géométriques des deux armatures et non de leur nature physique.

Soient les relations générales

𝑄1 = 𝐶11 𝑉1 + 𝐶12 𝑉2
𝑄2 = 𝐶21 𝑉1 + 𝐶22 𝑉2

Supposons 𝑉2 = 0 ⟹ 𝑄1 = 𝐶11 𝑉1 𝑄 = 𝐶 (𝑉1 − 𝑉2 ) ⟹ 𝐶11 = 𝐶

⟹ 𝑄1 = 𝐶𝑉1 et 𝑄2 = 𝐶21 𝑉1

Nous voyons ainsi que la capacité du condensateur C s’identifie avec la capacité de l’armature
interne en présence de l’armature externe.

𝑄1 = 𝐶𝑉1 + 𝐶12 𝑉2 en identifiant 𝐶12 = −𝐶

D’où 𝑄1 = 𝐶𝑉1 − 𝐶𝑉2 (1)

𝑄2 = −𝐶𝑉1 + 𝐶22 𝑉2 (2)

(2) ⟹ 𝑄2 = −𝑄 + 𝑄′ = −𝐶𝑉1 + 𝐶22 𝑉2

On en tire 𝑄′ = 𝐶𝑉1 − 𝐶𝑉2 − 𝐶𝑉1 + 𝐶22 𝑉2

𝑄′ = (𝐶22 − 𝐶 )𝑉2 = 𝐶′𝑉2 avec 𝐶 ′ = 𝐶22 − 𝐶 : capacité de l’armature externe isolée


du champ.

En définition les charges portées par les armatures sont :

𝑄1 = 𝐶(𝑉1 − 𝑉2 )

𝑄2 = −𝐶𝑉1 + (𝐶 ′ + 𝐶)𝑉2

2- Condensateur sphérique

Un condensateur sphérique admet deux sphères concentriques comme armatures.


Le champ électrostatique entre en un point quelconque entre les deux armatures sera le même
en module sur toute une sphère Σ de même centre que les armatures et de rayon r.

𝑄
𝐸= 4𝜋𝜀0 𝑟 2

𝑅
𝑉1 − 𝑉2 = ∫𝑅 2 𝐸𝑑𝑟
1

𝑄 𝑅 𝑑𝑟 𝑄 1 𝑅2 𝑄 1 1
𝑉1 − 𝑉2 = 4𝜋𝜀 ∫𝑅 2 𝑟 2 = [− ] = ( −𝑅 )
1 0 4𝜋𝜀0 𝑟 𝑅1 4𝜋𝜀0 𝑅1 2

En identifiant avec la relation 𝑄 = 𝐶(𝑉1 − 𝑉2 ) , on a

𝑅 𝑅
𝐶 = 4𝜋𝜀0 𝑅 1−𝑅2
2 1

Supposons R2 = R1 + e avec e ≪ R1

4𝜋𝜀0 𝑅1 2 𝜀0 𝑆
𝐶= =
𝑒 𝑒

3- Condensateur cylindrique

R1 : rayon du cylindre intérieur

R2 : rayon du cylindre extérieur

Par raison de symétrie, en tout point de l’espace compris entre les deux cylindres, le champ
électrostatique est dans un plan perpendiculaire à l’axe Δ du cylindre et présente dans ce plan,
une symétrie radiale.

A une distance r de l’axe tel que 𝑅1 < 𝑟 < 𝑅2 , le champ sera nécessairement porté par un
rayon vecteur. Par raison de symétrie, le champ aura le même module en tout point de la surface
latérale du cylindre intermédiaire de rayon r.
Appliquons le théorème de Gauss à la surface latérale Σ du cylindre intermédiaire.

𝜙Σ = 𝜀. 2𝜋𝑟ℎ car 𝜙bases = 0

Le flux sortant total se réduit au flux à travers la surface latérale.

𝑄 𝑄
𝜙Σ = = 𝜀. 2𝜋𝑟ℎ ⟹ 𝜀 =
𝜀0 2𝜋𝜀0 ℎ𝑟

𝑅 𝑄 𝑅2 𝑑𝑟 𝑄 𝑅
𝑉1 − 𝑉2 = ∫𝑅 2 𝐸𝑑𝑟 = ∫ = 2𝜋𝜀 ln 𝑅2
1 2𝜋𝜀0 ℎ 𝑅1 𝑟 0ℎ 1

On en déduit la capacité

2𝜋𝜀0 ℎ
𝐶=
𝑅
ln 𝑅2
1

𝑅1 +𝑒 𝑒 𝑒
Avec R2 = R1 + e et e ≪ R1 alors ln ( ) = ln (1 + )=
𝑅1 𝑅1 𝑅1

2𝜋𝜀0 ℎ𝑅1 𝜀0 𝑆
𝐶= =
𝑒 𝑒

4- Condensateur plan

Soit un condensateur formé par deux armatures planes supposées être des plans infinis chargés.

V1 potentiel de l’armature interne.

V2 potentiel de l’armature externe.

Ces distributions de charges engendrent un champ uniforme dont le module constant est 𝐸 =
𝜎
d’après le théorème de Coulomb.
𝜀0

La circulation du champ quand on passe de A à B le long d’une ligne de champ a pour


𝜎𝑒
expression 𝐸𝑒 = 𝑉1 − 𝑉2 d’où 𝑉1 − 𝑉2 = 𝜀0
Soit S la surface de la plaque du condensateur, cette plaque porte une charge 𝑄 = 𝜎𝑆

𝑄 𝜎𝑆𝜀0 𝜀𝑆
La capacité s’en déduit par 𝐶 = = d’où 𝐶 =
𝑉1 −𝑉2 𝜎𝑒 𝑒

Remarque : le champ n’est pas uniforme au bord d’un condensateur plan. On utilise un anneau
de garde pour corriger cette perturbation.

5- Association de condensateurs
a- Condensateurs en parallèle

La même différence de potentiel V1 – V2 étant appliquée à tous les condensateurs, la charge


totale Q portée par l’ensemble des armatures interconnectées est la somme des charges Q 1,
Q2,…, Qn portée par chacune d’elles.

𝑄 𝑄1 𝑄2 𝑄𝑛
𝐶= = + + ⋯+ = 𝐶1 + 𝐶2 + ⋯ + 𝐶𝑛
𝑉1 − 𝑉2 𝑉1 − 𝑉2 𝑉1 − 𝑉2 𝑉1 − 𝑉2

𝐶 = 𝐶1 + 𝐶2 + ⋯ + 𝐶𝑛

b- Condensateurs en série

Les armatures A’1 et A2 sont au même potentiel V1 et portent la même charge en valeur absolue
car elles constituent un même conducteur initialement neutre.
Cette situation est la même pour toutes les armatures successives de deux conducteurs voisins,
on peut écrire

V – V’= (V – V1) + (V1 – V2) + … + (Vn – V’)

𝑄 𝑄 𝑄 𝑄 1 1 1 1
= 𝐶 + 𝐶 + ⋯ + 𝐶 d’où = +𝐶 +⋯+𝐶
𝐶 1 2 𝑛 𝐶 𝐶1 2 𝑛

VIII- ENERGIE ELECTROSTATIQUE

On appelle énergie électrostatique d’un système de conducteurs chargés, le travail que


fournissent les forces électriques lorsque toutes les charges passent de leurs positions
respectives jusqu’à l’infini.

C’est aussi le travail qu’il faut fournir contre les forces électriques pour amener les diverses
charges depuis l’infini jusqu’à leurs positions respectives.

1- Energie d’une charge ponctuelle

Lorsqu’une charge ponctuelle q est placée dans le champ créé par un système S, l’énergie
électrostatique de la charge q est 𝑊 = 𝑞𝑉 car 𝑉∞ = 0

V est le potentiel créé par le système S au point M en l’absence de la charge q.

2- Energie mutuelle d’un système de charges ponctuelles

C’est le travail qu’il faut dépenser pour amener un ensemble de charges ponctuelles

q1, q2, …, qn depuis l’infini jusqu’à leurs positions respectives P1, P2, …, Pn.

Il est défini par 𝑊 = 𝑊1 + 𝑊2 + ⋯ + 𝑊𝑛 = ∑𝑖 𝑊𝑖

Considérons un système de trois charges ponctuelles placées aux points P 1, P2 et P3. Les
potentiels en ces divers points sont donnés par :

1 𝑞2 𝑞3 1 𝑞1 𝑞 1 𝑞1 𝑞
𝑉1 = ( +𝑃 ) , 𝑉2 = ( + 𝑃 𝑃3 ) et 𝑉3 = ( + 𝑃 𝑃2 )
4𝜋𝜀0 𝑃1𝑃2 1 𝑃3 4𝜋𝜀0 𝑃2𝑃1 2 3 4𝜋𝜀0 𝑃1𝑃3 2 3

1 𝑞1 𝑞2 1 𝑞1 𝑞3 1 𝑞2 𝑞3
𝑞1 𝑉1 + 𝑞2 𝑉2 + 𝑞3 𝑉3 = 2 [ + + ] = 2(𝑊1 + 𝑊2 + 𝑊3 ) = 2𝑊
4𝜋𝜀0 𝑃1 𝑃2 4𝜋𝜀0 𝑃1 𝑃3 4𝜋𝜀0 𝑃2 𝑃3

1
⟹𝑊= (𝑞 𝑉 + 𝑞2 𝑉2 + 𝑞3 𝑉3 )
2 1 1
Ce résultat peut être généralisé à un système de n charges ponctuelles

1
𝑊= ∑ 𝑞𝑖 𝑉𝑖
2
𝑖

3- Energie d’un système de charges ponctuelles

Considérons un système de n charges ponctuelles q1, q2, …, qn placées respectivement en des


points A1, A2, …, An en l’absence de tout autre champ. Pour calculer l’énergie de ce système,
nous allons procéder comme suit :

Toutes les charges portées à l’infini, l’énergie du système est nulle.

De l’infini portons la charge q1 au point A1 , W1 = 0 car V1 = 0.

1 𝑞1
Pour porter la charge q2 en A2 où le potentiel est 𝑉2 = 4𝜋𝜀
0 𝑟12

1 𝑞 𝑞
En A3, on aura un potentiel 𝑉3 = 4𝜋𝜀 (𝑟 1 + 𝑟 2 )
0 12 23

Le travail que l’on doit fournir pour amener la charge q 3 au point A3 est donc

1 𝑞1 𝑞3 𝑞2 𝑞3
𝑊3 = 𝑞3 𝑉3 = ( + )
4𝜋𝜀0 𝑟12 𝑟23

L’énergie du système formé par ces trois charges est donc

1 𝑞1 𝑞2 𝑞1 𝑞3 𝑞2 𝑞3
𝑊123 = ( + + )
4𝜋𝜀0 𝑟12 𝑟13 𝑟23

Par conséquent l’énergie d’un système de n charges est

1 1 𝑞𝑖 𝑞𝑗 1 1 𝑞𝑗
𝑊 = 2 4𝜋𝜀 ∑𝑖 ∑𝑗≠𝑖 que l’on peut encore écrire 𝑊 = 2 ∑𝑖 𝑞𝑖 ∑𝑗≠𝑖 4𝜋𝜀
0 𝑟𝑖𝑗 0 𝑟𝑖𝑗

1 𝑞𝑗
Or ∑𝑗≠𝑖 4𝜋𝜀 est le potentiel Vi au point i où se trouve la charge qi et qui est dû à toutes les
0 𝑟𝑖𝑗

autres charges.

1
D’où 𝑊 = ∑𝑖 𝑞𝑖 𝑉𝑖
2

4- Energie d’une distribution continue de charges

La relation précédente s’applique aussi aux cas des distributions continues de charges.
Elle s’écrit :

1 1
 Pour une distribution volumique 𝑊 = ∫ 𝑉𝑑𝑞 = ∫ 𝑉𝜌𝑑𝜏
2 𝜏 2 𝜏
1 1
 Pour une distribution superficielle 𝑊 = ∫ 𝑉𝑑𝑞 = 2 ∫𝑆 𝑉𝜎𝑑𝑆
2 𝑆

5- Energie d’un système de conducteurs

Le cas d’une distribution superficielle de charge s’étend au cas d’un conducteur en équilibre
isolé dans l’espace car les charges sont réparties uniquement en surface. La surface du
conducteur étant une surface équipotentielle V = cte et on a

1 1 1 2 1 𝑄3
𝑊 = 𝑉 ∫ 𝑑𝑞 = 𝑄𝑉 = 𝐶𝑉 =
2 2 2 2 𝐶
𝑆

C étant la capacité du conducteur isolé dans l’espace.

Pour un système de conducteurs 𝑊 = ∑𝑖 𝑊𝑖

1
𝑊 = 2 ∑𝑛𝑖=1 𝑄𝑖 𝑉𝑖 avec 𝑄𝑖 = ∑𝑛𝑗=1 𝐶𝑖𝑗 𝑉𝑗

6- Energie d’un condensateur

Un condensateur étant un système de deux conducteurs on a

1 1 1 1 1 1
𝑊 = 𝑄1 𝑉1 + 𝑄2 𝑉2 = 𝑄𝑉1 + (−𝑄 + 𝑄′ )𝑉2 = 𝑄 (𝑉1 − 𝑉2 ) + 𝑄′𝑉2
2 2 2 2 2 2

1 1
𝑊= 𝑄𝑉 + 𝑄′𝑉2
2 2

Avec V = V1 – V2

1 1 1 𝑄3
L’énergie responsable entre les armatures d’un condensateur est 𝑊 = 2 𝑄𝑉 = 2 𝐶𝑉 2 = 2 𝐶

Même formule que le conducteur isolé mais de signification physique différente.

IX- FORCES ELECTROSTATIQUES ENTRE CONDUCTEURS

Soit un système de conducteurs en présence. Cherchons la résultante générale 𝐹 et le


⃗⃗⃗ des forces électrostatiques qui agissent entre ces conducteurs.
moment résultant M
1- W exprimé en fonction des charges du système W (Q i, xi, yi, zi)

Supposons qu’un conducteur subisse un déplacement élémentaire dx au cours duquel les


⃗⃗⃗ sur
charges restent constantes et désignons par X la composante de la résultante générale 𝐹
l’axe (Ox).

Le travail élémentaire au cours de cette transformation dx des forces électrostatiques est


𝑑𝜏 = 𝑋𝑑𝑥

Ce travail est emprunté à l’énergie du système donc l’énergie potentielle du système diminue
d’une quantité dW telle que 𝑑𝜏 = −𝑑𝑊.

𝜕𝑊
On en déduit 𝑋 = −( )
𝜕𝑥𝑖 𝑄

De même pour Y et Z on aura

𝜕𝑊
𝑌 = −( )
𝜕𝑦𝑖 𝑄

𝜕𝑊
𝑍 = −( )
𝜕𝑧𝑖 𝑄

Considérons une rotation élémentaire d𝛼 autour du point O. Le travail élémentaire est alors
𝜕𝑊
𝑑𝜏 = M. 𝑑𝛼 ⇒ 𝑀 = −( 𝜕𝛼 )

2- W exprimé en fonction des potentiels W (Vi, xi, yi, zi)

Les potentiels respectifs restent constants grâce à une liaison de chaque conducteur avec un
générateur. L’énergie du système peut être exprimée par W = W (V i, xi, yi, zi).

Considérons un déplacement virtuel dx, le travail fourni est:

𝑑𝜏 = 𝑋𝑑𝑥 (énergie dépensée)

1 1
L’énergie du système 𝑊 = ∑ 𝑄𝑖 𝑉𝑖 a subi une variation 𝑑𝑊 = ∑𝑖 𝑉𝑖 𝑑𝑄𝑖 (variation
2 2

d’énergie).

Au cours de ce déplacement, chaque conducteur reçoit une énergie 𝑉𝑖 𝑑𝑄𝑖 . La totalité de


l’énergie reçue par les conducteurs de la part des générateurs est donc 𝑑𝑊𝑖 = ∑𝑖 𝑉𝑖 𝑑𝑄𝑖 .

La variation d’énergie totale = l’énergie reçue – l’énergie dépensée.


𝑑𝑊 = 𝑑𝑊𝑖 − 𝑑𝜏

1
∑ 𝑉𝑖 𝑑𝑄𝑖 = ∑ 𝑉𝑖 𝑑𝑄𝑖 − 𝑑𝜏
2
𝑖 𝑖

1 1
𝑑𝜏 = ∑ 𝑉𝑖 𝑑𝑄𝑖 − ∑ 𝑉𝑖 𝑑𝑄𝑖 = ∑ 𝑉𝑖 𝑑𝑄𝑖 = 𝑑𝑊
2 2
𝑖 𝑖 𝑖

On a alors 𝑋𝑑𝑥 = 𝑑𝑊

𝜕𝑊
On en déduit 𝑋 = ( 𝜕𝑥 )𝑉

𝜕𝑊
𝑌=( )
𝜕𝑦 𝑉

𝜕𝑊
𝑍=( )
𝜕𝑧 𝑉

𝑑𝑊
Pour une rotation élémentaire on a M. 𝑑𝛼 = 𝑑𝑊 ⇒ M = ( )
𝑑𝛼 𝑉

X- APPLICATION AUX CONDENSATEURS PLANS


1) Force électrostatique
𝑒 = distance entre les deux armatures.

𝜀0 𝑆
𝐶=
𝑒

1 1 𝑄2
𝑊 = 2 𝐶𝑉 2 = 2 = énergie électrostatique
𝐶

- W en fonction des charges

1 𝑄2 1 𝑄2 𝑒
𝑊= =
2 𝐶 2 𝜀0 𝑆

𝜕𝑊 𝑑𝑊 1 𝑄2
𝑋 = − 𝜕𝑥 , 𝑑𝑥 = 𝑑𝑒 ⟹ 𝑋 = − 𝑑𝑒 ⟹ 𝐹 = − 2 𝜀
0𝑆

- W en fonction des potentiels

1 1 𝜀0 𝑆
𝑊 = 2 𝐶𝑉 2 = 2 𝑉2
𝑒

𝜕𝑊 𝑑𝑊 1 𝜀0 𝑆
𝑋= , 𝑑𝑥 = 𝑑𝑒 ⟹ 𝑋 = ⟹ 𝐹 = −2 𝑉2
𝜕𝑥 𝑑𝑒 𝑒2

Le signe (-) est en accord avec la nature attractive de la force qui s’exerce sur une armature.

On peut aussi calculer la force d’attraction F par d’autres façons.

𝜎2
- La pression électrostatique 𝑝 = 2𝜖 : force par unité de surface.
0

𝜎2 𝑄2
Pour toute la surface nous avons |𝐹 | = 𝑝𝑆 = 2𝜖 𝑆 = 2𝜖
0 0𝑆

- Avec la relation 𝐹 = 𝑞𝐸⃗ qui s’applique au cas d’une charge ponctuelle.

Le champ est uniforme entre les armatures et est donné par le théorème de Coulomb

𝜎
𝐸= : champ résultant entre les deux plateaux.
𝜀0

𝜎 𝜎 𝑄2
Sur chaque plateau le champ sera et la force F sera 𝐹 = 𝑄 2𝜀 = 2𝜖
2𝜀0 0 0𝑆

2) Densité d’énergie
On admet que l’énergie du condensateur est localisée dans l’espace entre les armatures et
qu’elle se manifeste sous forme de champ. Ce qui nous conduit à définir la densité volumique
d’énergie électrostatique.

Le volume 𝜏 entre les deux armatures est 𝜏 = 𝑆 ∗ 𝑒.

La densité volumique d’énergie électrostatique entre les deux armatures est

𝑊 1 𝜖0 𝑆 2 1 1 𝜖0 𝑆 2 2 1
𝑤= = 𝑉 = 𝑒 𝐸
𝜏 2 𝑒 𝑒𝑆 2 𝑒 𝑒𝑆

1
𝑤 = 𝜖0 𝐸 2
2

1
⃗ . 𝐸⃗
On l’écrit aussi 𝑤 = 2 𝐷

⃗ = 𝜀0 𝐸⃗ appelé vecteur déplacement électrique dans le vide.


Avec 𝐷

⃗ = 𝜀0 𝐸⃗ + 𝑃⃗ , 𝑃⃗ étant le vecteur polarisation de ce milieu.


Dans un milieu diélectrique 𝐷

1
⃗ . 𝐸⃗ est valable dans tous les cas.
La formule 𝑤 = 2 𝐷

3) Application au dipôle
- Energie d’un dipôle

Il convient de distinguer :

- Energie mutuelle 𝑊0 des deux charges

1 𝑞2
𝑊0 = 2 ∑𝑖 𝑞𝑖 𝑉𝑖 = − 4𝜋𝜀 : énergie interne car associée à des forces internes du système.
0𝑎

- Energie potentielle (ou électrostatique) W du dipôle placé dans un champ

𝑊 = 𝑞𝑉𝐵 − 𝑞𝑉𝐴 = 𝑞(𝑉𝐵 − 𝑉𝐴 )

La distance AB est supposée petite pour que le champ 𝐸⃗ puisse être considéré comme constant
entre A et B. Donc

𝑉𝐴 − 𝑉𝐵 = 𝐸⃗ . ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 ⟹ 𝑊 = −𝑞𝐸⃗ . ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵

⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝜇 (moment du dipôle), on a


Comme 𝑞𝐴𝐵
𝑊 = −𝜇 . 𝐸⃗

Le moment résultant agissant sur ce dipôle s’obtient en considérant une rotation virtuelle 𝑑𝜃 du
dipôle autour de l’axe (Oz).

Comme on travaille à charge constante

𝜕𝑊
Γ = − 𝜕𝜃 avec 𝑊 = −𝜇𝐸𝑐𝑜𝑠𝜃, n’est fonction que de 𝜃.

Comme W ne dépend que de 𝜃, L n’est autre que le moment résultant Γ des forces appliquées.

Γ = −𝜇𝐸𝑠𝑖𝑛𝜃

Γ < 0 pour ce cas de figure car il tend à aligner 𝜇 sur 𝐸⃗ .

Vectoriellement on peut écrire Γ = 𝜇 ⋀𝐸⃗ .

La résultante des forces agissant sur ce dipôle placé dans le champ 𝐸⃗ est donné par :

𝜕𝑊 𝜕𝐸⃗ 𝜕𝐸𝑥 𝜕𝐸𝑦 𝜕𝐸𝑧


𝑊 = 𝜇 . 𝐸⃗ ⟹ 𝑋 = − = 𝜇. = 𝜇𝑥 + 𝜇𝑦 + 𝜇𝑧
𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕𝑥

𝜕𝑊 𝜕𝐸⃗ 𝜕𝐸𝑥 𝜕𝐸𝑦 𝜕𝐸𝑧


𝑌 = − 𝜕𝑦 = 𝜇. 𝜕𝑦 = 𝜇𝑥 + 𝜇𝑦 + 𝜇𝑧
𝜕𝑦 𝜕𝑦 𝜕𝑦

𝜕𝑊 𝜕𝐸⃗ 𝜕𝐸𝑥 𝜕𝐸𝑦 𝜕𝐸𝑧


𝑍=− = 𝜇. = 𝜇𝑥 + 𝜇𝑦 + 𝜇𝑧
𝜕𝑧 𝜕𝑧 𝜕𝑧 𝜕𝑧 𝜕𝑧
Remarque :

Dans un champ uniforme, toutes ces composantes sont nulles, le système de forces se réduit à
un couple de moment Γ qui tend à aligner 𝜇 sur 𝐸⃗ ce qui correspond au minimum d’énergie qui
est la condition de stabilité.

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