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Conducteurs Electriques-1
Conducteurs Electriques-1
La matière est essentiellement constituée de deux types de corps : les conducteurs et les isolants.
Les conducteurs se distinguent des isolants par leur aptitude à faire circuler des charges
électriques libres. Les conducteurs sont en équilibre lorsque les charges libres qu’ils contiennent
sont immobiles. Cet équilibre peut être déplacé sous l’effet d’une action extérieure qui provoque
le déplacement des charges.
Les charges contenues dans le volume du conducteur ne sont en équilibre que si elles ne sont
soumises à aucune force extérieure. Le champ électrique est donc nul en tout point situé à
l’intérieur d’un conducteur en équilibre.
⃗ = 0 si 𝐸⃗ = 0
D’après l’équation de Poisson 𝜌 = 𝜀0 𝑑𝑖𝑣𝐸 ⃗
Le champ électrique 𝐸⃗ étant nul en tout point, le potentiel est alors constant à l’intérieur d’un
conducteur homogène en équilibre. Le volume occupé par la matière conductrice est un volume
équipotentiel et la surface qui le limite est une surface équipotentielle.
La surface d’un conducteur en équilibre est une surface équipotentielle. Le champ est donc
normal en tout point de cette surface.
Soit M un point infiniment voisin du conducteur. Considérons l’élément de cylindre ABB’A’
𝜎 𝑑𝑆 𝜎
de base dS. D’après le théorème de Gauss 𝑑Φ = , on en tire 𝐸 =
𝜀0 𝜀0
Théorème de Coulomb
𝜎
𝐸⃗ = 𝑛⃗, 𝑛⃗ étant le vecteur unitaire normal à la surface et orienté vers l’extérieur.
𝜀0
𝑑𝑉 𝜎 𝑑𝑉
𝐸= − = ⇒ 𝜎 = −𝜀0
𝑑𝑥 𝜀0 𝑑𝑥
3- Pression électrostatique
⃗
La surface dS (AB) porte la charge 𝑑𝑞 = 𝜎𝑑𝑆 qui est soumise à une force 𝑑𝐹 = 𝜎𝑑𝑆. 𝐸
𝐸⃗1 = 𝐸⃗ + 𝑒1 𝐸⃗2 = 𝐸⃗ + 𝑒2
⃗ 2 = ⃗0
M2 est à l’extérieur du conducteur : 𝐸
𝑒1 et 𝑒⃗⃗⃗2 peuvent être assimilés au cas d’un plan infini donc ils sont égaux et opposés on a
⃗⃗⃗
𝑑𝐹 𝜎2
La pression électrostatique est définie par 𝑝 = on a donc 𝑝 = (on peut l’écrire aussi
𝑑𝑆 2𝜀0
1
= ⃗ . 𝐸⃗ )
𝐷
2
Considérons une surface fermée Σ qui comprend une portion de la cavité et une portion du
conducteur ; d’après le théorème de Gauss le flux sortant à travers Σ est nul du fait de la nullité
du champ. Par conséquent, il ne peut y avoir de charges sur la surface intérieure de la cavité.
La charge excédentaire d’un conducteur homogène en équilibre comprenant une cavité est donc
entièrement répartie sur sa surface extérieure.
⃗⃗⃗ produit
Le conducteur B est isolé et initialement neutre. Il est ensuite plongé dans un champ 𝐸
par la sphère A qui porte une charge superficielle positive uniformément répartie sur la surface.
Sous l’influence de ce champ, les charges électriques mobiles de B vont se déplacer : les charges
négatives s’accumulent sur le côté de B plus proche de A. Les charges positives vont
s’accumuler sur le côté opposé. Ces charges vont ainsi créer un champ ⃗⃗⃗
𝐸 ′ opposé au champ ⃗⃗⃗
𝐸.
⃗⃗⃗ ′ soit
Les charges continueront à s’accumuler sur les extrémités de B jusqu’à ce que 𝐸
⃗⃗⃗ . On dit que le conducteur B s’est électrisé par influence.
rigoureusement égal à 𝐸
D’après les principes de conservation de l’électricité la somme des charges électriques positives
et négatives développées par influence sur un conducteur isolé est nulle.
E = 0 dans la masse conductrice donc 𝜙2 = 0. La somme des charges intérieures est donc nulle.
Il y aura une charge négative uniformément répartie sur la surface intérieure du conducteur B.
D’après Gauss la somme des charges est nulle. Les quantités d’électricité portées par deux
éléments correspondants sont égales en valeur absolue et de signes contraires.
Soit un certain nombre de conducteurs en présence, on peut fixer par exemple la valeur du
potentiel dans chacun d’eux (par exemple en les reliant à un générateur fixe capable de les
maintenir à un potentiel constant).
Toutes ces grandeurs peuvent être déterminées si l’on réussit à calculer la fonction potentiel V.
En effet si V est connu on en déduira ⃗⃗⃗
𝐸 par la valeur 𝐸 = −𝑔𝑟𝑎𝑑𝑉 et ensuite la valeur de σ
𝜕𝑉
en tout point des conducteurs par le théorème de Coulomb 𝜎 = 𝜀0 𝐸 = −
𝜕𝑥
V = 0 à l’infini
V = cte sur chaque conducteur
Considérons un premier état d’équilibre où les conducteurs sont aux potentiels V’1,V’2,…, V’n.
Soit ⃗⃗⃗
𝐸 ′ le champ en un point quelconque de l’espace et σ’i la densité superficielle des charges
sur le conducteur.
Supposons qu’en modifiant la charge on obtient un 2e état d’équilibre caractérisé par les
potentiels V’’1, V’’2,…, V’’n, le champ ⃗⃗⃗
𝐸 ′′ et les densités superficielles de charges σ’’i.
Portons les conducteurs aux potentiels V’1+ V’’1, V’2+ V’’2,… V’n+ V’’n
Le théorème de la superposition des états d’équilibre exprime que dans ce cas, on obtient encore
un état d’équilibre qui sera tel que en tout point de l’espace le champ sera la somme géométrique
⃗⃗⃗
𝐸 ′ + ⃗⃗⃗
𝐸 ′′ et la densité superficielle de charge σi = σ’i + σ’’i en un point d’un conducteur donné.
Si la fonction V’’ est une solution de l’équation de Laplace tel que ∆𝑉 ′′ = 0, toute combinaison
linéaire de V’ et V’’ est une solution de l’équation de Laplace.
Cas particulier : Si tous les conducteurs sont à un potentiel nul, la solution de l’équation de
Laplace est V = cte = 0. Non seulement sur les conducteurs et à l’infini, mais également dans
tout l’espace. Ceci en vertu de la non existence d’un maximum, ni d’un minimum dans l’espace
privé de charge
3- Unicité de la solution
Considérons un état d’équilibre, où les conducteurs sont aux potentiels V1, V2, …, Vn. S’il
existe une solution V, cette solution est unique.
Si V est solution et V’ solution alors W = V – V’ est aussi solution.
Fig I Fig 2
Supposons qu’il existe une surface équipotentielle S de potentiel V0 entièrement fermée. Cette
surface équipotentielle divise l’espace en une région interne et une région externe.
Considérons l’état II identique à l’état I sauf qu’on a remplacé la région interne à la surface S
par un conducteur unique, porté au potentiel V0 limité par la même surface. On dit qu’on a
matérialisé la surface équipotentielle V0.
Considérons un conducteur unique sans liaison avec la terre et uniformément éloigné de tout
autre conducteur.
Considérons les éléments de surface dS de ce conducteur portant une charge électrique σdS. La
charge totale du conducteur sera 𝑄 = ∬𝑆 𝜎𝑑𝑆. La densité de charge σ est liée au potentiel par
𝑑𝑉
𝜎 = −𝜀0 𝑑𝑥 .
𝑄
Le rapport 𝐶 = est constant. Il est appelé capacité du conducteur isolé dans l’espace. Il ne
𝑉
𝑄
R = 6400 Km est donnée par 𝑉 = ⟹ la capacité est 𝐶 = 4𝜋𝜀0 𝑅 = 70𝜇𝐹
4𝜋𝜀0 𝑅
I V1 0 0………………………………..0
II 0 V2 0……………………………….0
. . . .
. . . .
. . . .
N 0 0 0………………………………..V n
Par superposition de tous ces états d’équilibre, on obtient un nouvel état d’équilibre caractérisé
par :
V1 V2 V3……………………………….Vn
Q1 Q2 Q3………………………………Qn
𝑄𝑖 = ∑𝑛𝑗=1 𝐶𝑖𝑗 𝑉𝑗
Les charges sont des fonctions linéaires des potentiels de tous les conducteurs. Réciproquement,
le potentiel de chaque conducteur est une fonction linéaire des charges des conducteurs.
Les termes de la forme Cij avec i≠j sont appelés coefficients d’influence du conducteur j sur le
conducteur i en présence de tous les autres.
Les termes de la forme Cii sont appelés capacités du conducteur n° i en présence de tous les
autres.
Q1,…, Qi, …, Qn
II V’1, …., V’i,… V’n 2e état d’équilibre
On montre que :
Démonstration
𝑄𝑖 = ∑𝑛𝑗=1 𝐶𝑖𝑗 𝑉𝑗
Par influence le conducteur n° 1 est chargé positivement et les autres conducteurs négativement.
Plus généralement les capacités sont positives et les coefficients d’influence négatifs.
VII- CONDENSATEURS
1- Capacité d’un conducteur
Par suite de l’effet d’écran, la charge de l’armature interne Q n’est fonction que de la différence
de potentiel V1 – V2.
La constante de proportionnalité est appelée capacité du condensateur. Elle n’est fonction que
des caractéristiques géométriques des deux armatures et non de leur nature physique.
𝑄1 = 𝐶11 𝑉1 + 𝐶12 𝑉2
𝑄2 = 𝐶21 𝑉1 + 𝐶22 𝑉2
⟹ 𝑄1 = 𝐶𝑉1 et 𝑄2 = 𝐶21 𝑉1
Nous voyons ainsi que la capacité du condensateur C s’identifie avec la capacité de l’armature
interne en présence de l’armature externe.
𝑄1 = 𝐶(𝑉1 − 𝑉2 )
𝑄2 = −𝐶𝑉1 + (𝐶 ′ + 𝐶)𝑉2
2- Condensateur sphérique
𝑄
𝐸= 4𝜋𝜀0 𝑟 2
𝑅
𝑉1 − 𝑉2 = ∫𝑅 2 𝐸𝑑𝑟
1
𝑄 𝑅 𝑑𝑟 𝑄 1 𝑅2 𝑄 1 1
𝑉1 − 𝑉2 = 4𝜋𝜀 ∫𝑅 2 𝑟 2 = [− ] = ( −𝑅 )
1 0 4𝜋𝜀0 𝑟 𝑅1 4𝜋𝜀0 𝑅1 2
𝑅 𝑅
𝐶 = 4𝜋𝜀0 𝑅 1−𝑅2
2 1
Supposons R2 = R1 + e avec e ≪ R1
4𝜋𝜀0 𝑅1 2 𝜀0 𝑆
𝐶= =
𝑒 𝑒
3- Condensateur cylindrique
Par raison de symétrie, en tout point de l’espace compris entre les deux cylindres, le champ
électrostatique est dans un plan perpendiculaire à l’axe Δ du cylindre et présente dans ce plan,
une symétrie radiale.
A une distance r de l’axe tel que 𝑅1 < 𝑟 < 𝑅2 , le champ sera nécessairement porté par un
rayon vecteur. Par raison de symétrie, le champ aura le même module en tout point de la surface
latérale du cylindre intermédiaire de rayon r.
Appliquons le théorème de Gauss à la surface latérale Σ du cylindre intermédiaire.
𝑄 𝑄
𝜙Σ = = 𝜀. 2𝜋𝑟ℎ ⟹ 𝜀 =
𝜀0 2𝜋𝜀0 ℎ𝑟
𝑅 𝑄 𝑅2 𝑑𝑟 𝑄 𝑅
𝑉1 − 𝑉2 = ∫𝑅 2 𝐸𝑑𝑟 = ∫ = 2𝜋𝜀 ln 𝑅2
1 2𝜋𝜀0 ℎ 𝑅1 𝑟 0ℎ 1
On en déduit la capacité
2𝜋𝜀0 ℎ
𝐶=
𝑅
ln 𝑅2
1
𝑅1 +𝑒 𝑒 𝑒
Avec R2 = R1 + e et e ≪ R1 alors ln ( ) = ln (1 + )=
𝑅1 𝑅1 𝑅1
2𝜋𝜀0 ℎ𝑅1 𝜀0 𝑆
𝐶= =
𝑒 𝑒
4- Condensateur plan
Soit un condensateur formé par deux armatures planes supposées être des plans infinis chargés.
Ces distributions de charges engendrent un champ uniforme dont le module constant est 𝐸 =
𝜎
d’après le théorème de Coulomb.
𝜀0
𝑄 𝜎𝑆𝜀0 𝜀𝑆
La capacité s’en déduit par 𝐶 = = d’où 𝐶 =
𝑉1 −𝑉2 𝜎𝑒 𝑒
Remarque : le champ n’est pas uniforme au bord d’un condensateur plan. On utilise un anneau
de garde pour corriger cette perturbation.
5- Association de condensateurs
a- Condensateurs en parallèle
𝑄 𝑄1 𝑄2 𝑄𝑛
𝐶= = + + ⋯+ = 𝐶1 + 𝐶2 + ⋯ + 𝐶𝑛
𝑉1 − 𝑉2 𝑉1 − 𝑉2 𝑉1 − 𝑉2 𝑉1 − 𝑉2
𝐶 = 𝐶1 + 𝐶2 + ⋯ + 𝐶𝑛
b- Condensateurs en série
Les armatures A’1 et A2 sont au même potentiel V1 et portent la même charge en valeur absolue
car elles constituent un même conducteur initialement neutre.
Cette situation est la même pour toutes les armatures successives de deux conducteurs voisins,
on peut écrire
𝑄 𝑄 𝑄 𝑄 1 1 1 1
= 𝐶 + 𝐶 + ⋯ + 𝐶 d’où = +𝐶 +⋯+𝐶
𝐶 1 2 𝑛 𝐶 𝐶1 2 𝑛
C’est aussi le travail qu’il faut fournir contre les forces électriques pour amener les diverses
charges depuis l’infini jusqu’à leurs positions respectives.
Lorsqu’une charge ponctuelle q est placée dans le champ créé par un système S, l’énergie
électrostatique de la charge q est 𝑊 = 𝑞𝑉 car 𝑉∞ = 0
C’est le travail qu’il faut dépenser pour amener un ensemble de charges ponctuelles
q1, q2, …, qn depuis l’infini jusqu’à leurs positions respectives P1, P2, …, Pn.
Considérons un système de trois charges ponctuelles placées aux points P 1, P2 et P3. Les
potentiels en ces divers points sont donnés par :
1 𝑞2 𝑞3 1 𝑞1 𝑞 1 𝑞1 𝑞
𝑉1 = ( +𝑃 ) , 𝑉2 = ( + 𝑃 𝑃3 ) et 𝑉3 = ( + 𝑃 𝑃2 )
4𝜋𝜀0 𝑃1𝑃2 1 𝑃3 4𝜋𝜀0 𝑃2𝑃1 2 3 4𝜋𝜀0 𝑃1𝑃3 2 3
1 𝑞1 𝑞2 1 𝑞1 𝑞3 1 𝑞2 𝑞3
𝑞1 𝑉1 + 𝑞2 𝑉2 + 𝑞3 𝑉3 = 2 [ + + ] = 2(𝑊1 + 𝑊2 + 𝑊3 ) = 2𝑊
4𝜋𝜀0 𝑃1 𝑃2 4𝜋𝜀0 𝑃1 𝑃3 4𝜋𝜀0 𝑃2 𝑃3
1
⟹𝑊= (𝑞 𝑉 + 𝑞2 𝑉2 + 𝑞3 𝑉3 )
2 1 1
Ce résultat peut être généralisé à un système de n charges ponctuelles
1
𝑊= ∑ 𝑞𝑖 𝑉𝑖
2
𝑖
1 𝑞1
Pour porter la charge q2 en A2 où le potentiel est 𝑉2 = 4𝜋𝜀
0 𝑟12
1 𝑞 𝑞
En A3, on aura un potentiel 𝑉3 = 4𝜋𝜀 (𝑟 1 + 𝑟 2 )
0 12 23
Le travail que l’on doit fournir pour amener la charge q 3 au point A3 est donc
1 𝑞1 𝑞3 𝑞2 𝑞3
𝑊3 = 𝑞3 𝑉3 = ( + )
4𝜋𝜀0 𝑟12 𝑟23
1 𝑞1 𝑞2 𝑞1 𝑞3 𝑞2 𝑞3
𝑊123 = ( + + )
4𝜋𝜀0 𝑟12 𝑟13 𝑟23
1 1 𝑞𝑖 𝑞𝑗 1 1 𝑞𝑗
𝑊 = 2 4𝜋𝜀 ∑𝑖 ∑𝑗≠𝑖 que l’on peut encore écrire 𝑊 = 2 ∑𝑖 𝑞𝑖 ∑𝑗≠𝑖 4𝜋𝜀
0 𝑟𝑖𝑗 0 𝑟𝑖𝑗
1 𝑞𝑗
Or ∑𝑗≠𝑖 4𝜋𝜀 est le potentiel Vi au point i où se trouve la charge qi et qui est dû à toutes les
0 𝑟𝑖𝑗
autres charges.
1
D’où 𝑊 = ∑𝑖 𝑞𝑖 𝑉𝑖
2
La relation précédente s’applique aussi aux cas des distributions continues de charges.
Elle s’écrit :
1 1
Pour une distribution volumique 𝑊 = ∫ 𝑉𝑑𝑞 = ∫ 𝑉𝜌𝑑𝜏
2 𝜏 2 𝜏
1 1
Pour une distribution superficielle 𝑊 = ∫ 𝑉𝑑𝑞 = 2 ∫𝑆 𝑉𝜎𝑑𝑆
2 𝑆
Le cas d’une distribution superficielle de charge s’étend au cas d’un conducteur en équilibre
isolé dans l’espace car les charges sont réparties uniquement en surface. La surface du
conducteur étant une surface équipotentielle V = cte et on a
1 1 1 2 1 𝑄3
𝑊 = 𝑉 ∫ 𝑑𝑞 = 𝑄𝑉 = 𝐶𝑉 =
2 2 2 2 𝐶
𝑆
1
𝑊 = 2 ∑𝑛𝑖=1 𝑄𝑖 𝑉𝑖 avec 𝑄𝑖 = ∑𝑛𝑗=1 𝐶𝑖𝑗 𝑉𝑗
1 1 1 1 1 1
𝑊 = 𝑄1 𝑉1 + 𝑄2 𝑉2 = 𝑄𝑉1 + (−𝑄 + 𝑄′ )𝑉2 = 𝑄 (𝑉1 − 𝑉2 ) + 𝑄′𝑉2
2 2 2 2 2 2
1 1
𝑊= 𝑄𝑉 + 𝑄′𝑉2
2 2
Avec V = V1 – V2
1 1 1 𝑄3
L’énergie responsable entre les armatures d’un condensateur est 𝑊 = 2 𝑄𝑉 = 2 𝐶𝑉 2 = 2 𝐶
Ce travail est emprunté à l’énergie du système donc l’énergie potentielle du système diminue
d’une quantité dW telle que 𝑑𝜏 = −𝑑𝑊.
𝜕𝑊
On en déduit 𝑋 = −( )
𝜕𝑥𝑖 𝑄
𝜕𝑊
𝑌 = −( )
𝜕𝑦𝑖 𝑄
𝜕𝑊
𝑍 = −( )
𝜕𝑧𝑖 𝑄
Considérons une rotation élémentaire d𝛼 autour du point O. Le travail élémentaire est alors
𝜕𝑊
𝑑𝜏 = M. 𝑑𝛼 ⇒ 𝑀 = −( 𝜕𝛼 )
Les potentiels respectifs restent constants grâce à une liaison de chaque conducteur avec un
générateur. L’énergie du système peut être exprimée par W = W (V i, xi, yi, zi).
1 1
L’énergie du système 𝑊 = ∑ 𝑄𝑖 𝑉𝑖 a subi une variation 𝑑𝑊 = ∑𝑖 𝑉𝑖 𝑑𝑄𝑖 (variation
2 2
d’énergie).
1
∑ 𝑉𝑖 𝑑𝑄𝑖 = ∑ 𝑉𝑖 𝑑𝑄𝑖 − 𝑑𝜏
2
𝑖 𝑖
1 1
𝑑𝜏 = ∑ 𝑉𝑖 𝑑𝑄𝑖 − ∑ 𝑉𝑖 𝑑𝑄𝑖 = ∑ 𝑉𝑖 𝑑𝑄𝑖 = 𝑑𝑊
2 2
𝑖 𝑖 𝑖
On a alors 𝑋𝑑𝑥 = 𝑑𝑊
𝜕𝑊
On en déduit 𝑋 = ( 𝜕𝑥 )𝑉
𝜕𝑊
𝑌=( )
𝜕𝑦 𝑉
𝜕𝑊
𝑍=( )
𝜕𝑧 𝑉
𝑑𝑊
Pour une rotation élémentaire on a M. 𝑑𝛼 = 𝑑𝑊 ⇒ M = ( )
𝑑𝛼 𝑉
𝜀0 𝑆
𝐶=
𝑒
1 1 𝑄2
𝑊 = 2 𝐶𝑉 2 = 2 = énergie électrostatique
𝐶
1 𝑄2 1 𝑄2 𝑒
𝑊= =
2 𝐶 2 𝜀0 𝑆
𝜕𝑊 𝑑𝑊 1 𝑄2
𝑋 = − 𝜕𝑥 , 𝑑𝑥 = 𝑑𝑒 ⟹ 𝑋 = − 𝑑𝑒 ⟹ 𝐹 = − 2 𝜀
0𝑆
1 1 𝜀0 𝑆
𝑊 = 2 𝐶𝑉 2 = 2 𝑉2
𝑒
𝜕𝑊 𝑑𝑊 1 𝜀0 𝑆
𝑋= , 𝑑𝑥 = 𝑑𝑒 ⟹ 𝑋 = ⟹ 𝐹 = −2 𝑉2
𝜕𝑥 𝑑𝑒 𝑒2
Le signe (-) est en accord avec la nature attractive de la force qui s’exerce sur une armature.
𝜎2
- La pression électrostatique 𝑝 = 2𝜖 : force par unité de surface.
0
𝜎2 𝑄2
Pour toute la surface nous avons |𝐹 | = 𝑝𝑆 = 2𝜖 𝑆 = 2𝜖
0 0𝑆
Le champ est uniforme entre les armatures et est donné par le théorème de Coulomb
𝜎
𝐸= : champ résultant entre les deux plateaux.
𝜀0
𝜎 𝜎 𝑄2
Sur chaque plateau le champ sera et la force F sera 𝐹 = 𝑄 2𝜀 = 2𝜖
2𝜀0 0 0𝑆
2) Densité d’énergie
On admet que l’énergie du condensateur est localisée dans l’espace entre les armatures et
qu’elle se manifeste sous forme de champ. Ce qui nous conduit à définir la densité volumique
d’énergie électrostatique.
𝑊 1 𝜖0 𝑆 2 1 1 𝜖0 𝑆 2 2 1
𝑤= = 𝑉 = 𝑒 𝐸
𝜏 2 𝑒 𝑒𝑆 2 𝑒 𝑒𝑆
1
𝑤 = 𝜖0 𝐸 2
2
1
⃗ . 𝐸⃗
On l’écrit aussi 𝑤 = 2 𝐷
1
⃗ . 𝐸⃗ est valable dans tous les cas.
La formule 𝑤 = 2 𝐷
3) Application au dipôle
- Energie d’un dipôle
Il convient de distinguer :
1 𝑞2
𝑊0 = 2 ∑𝑖 𝑞𝑖 𝑉𝑖 = − 4𝜋𝜀 : énergie interne car associée à des forces internes du système.
0𝑎
La distance AB est supposée petite pour que le champ 𝐸⃗ puisse être considéré comme constant
entre A et B. Donc
𝑉𝐴 − 𝑉𝐵 = 𝐸⃗ . ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 ⟹ 𝑊 = −𝑞𝐸⃗ . ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵
Le moment résultant agissant sur ce dipôle s’obtient en considérant une rotation virtuelle 𝑑𝜃 du
dipôle autour de l’axe (Oz).
𝜕𝑊
Γ = − 𝜕𝜃 avec 𝑊 = −𝜇𝐸𝑐𝑜𝑠𝜃, n’est fonction que de 𝜃.
Comme W ne dépend que de 𝜃, L n’est autre que le moment résultant Γ des forces appliquées.
Γ = −𝜇𝐸𝑠𝑖𝑛𝜃
La résultante des forces agissant sur ce dipôle placé dans le champ 𝐸⃗ est donné par :
Dans un champ uniforme, toutes ces composantes sont nulles, le système de forces se réduit à
un couple de moment Γ qui tend à aligner 𝜇 sur 𝐸⃗ ce qui correspond au minimum d’énergie qui
est la condition de stabilité.