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La loi du 2 mai 1930 protège des éléments du patrimoine naturel (protection des sites
naturels à dimensions historiques - champs de batailles de la première guerre mondiale- ou
pittoresques -forêt de Brocéliande)
La loi de septembre 1941 élargit la notion de patrimoine culturel. En effet, on y ajoute les
vestiges archéologiques. La création des réserves naturelles (1957) et des parcs nationaux
(1960) permet d’enrichir le patrimoine naturel.
A partir des années 60, le patrimoine connaît une gestion centralisée. L’Etat par
l’intermédiaire du ministère de la culture encadre toute la chaîne patrimoniale
(processus qui regroupe l’ensemble des opérations de constitution d’un patrimoine
(reconnaissance du bien, conservation, restauration). A. Malraux met en place une politique
de restauration des œuvres patrimoniales notamment des biens qui sont symboliques de
l’histoire de France (Cathédrale de Reims, Versailles). Les quartiers urbains historiques
peuvent être préservés par la loi de 1962 (secteurs urbains protégés).
Au cours des années 1970, l’Etat s'intéresse de plus en plus au patrimoine industriel,
scientifique et technique. En 1986, le ministère de la culture inventorie les biens
patrimoniaux industriels. L’Etat et les collectivités territoriales mèneront des projets de
reconversion de nombreuses friches industrielles (Jalon 2)
Au cours des années 1980 et 1990, le patrimoine devient un enjeu social et politique et
doit participer à la démocratisation de la culture. Les manifestations culturelles sont de
plus en plus nombreuses : l’année du patrimoine en 1980, les journées portes ouvertes des
monuments historiques en 1984 par Jack Lang qui deviendront les journées européennes du
patrimoine en 1991. Ces opérations sont complétées par la nuit blanche et la nuit des musées
(2006). Cette politique de valorisation du patrimoine est un outil majeur pour l’attractivité des
territoires et un vecteur de développement économique et de cohésion nationale.
Progressivement, les politiques patrimoniales se sont décentralisées. L’action des
collectivités territoriales à travers les directions régionales des affaires culturelles (DRAC) est
aujourd’hui un enjeu économique, social, culturel et identitaire. Près de 51% des 47 316
monuments historiques appartiennent aux collectivités locales qui doivent assurer leur
entretien.
La visibilité des sites patrimoniaux a été facilitée par la mise en place d’une politique de
labellisation* (action d’apposer une marque distinctive garantissant le respect de certaines
règles décidées par une autorité) attribués par les ministère de la culture. Créé en 1985
regroupe un ensemble de 190 villes ou pays d’art et d’histoire” qui peuvent bénéficier de
subventions en échange d’une politique de sauvegarde et d’accueil du public. Des logos
renforcent l’attractivité des territoires.
A partir de 1954, les panneaux routiers signalent les monuments historiques. Des circuits de
visite permettent de valoriser un patrimoine : les Châteaux de la Loire se sont mis en réseau
et cela à favoriser leur inscription sur la liste du patrimoine mondial (il existe d’autres routes
des vins : bordelais, Bourgogne, Champagne..).
La sensibilité du public pour valoriser son patrimoine a été favorisée par la mise en place de
la journée du patrimoine, d’un loto du patrimoine. Des émissions de télévision permettent de
faire connaître le patrimoine français : Des racines et des ailes (+1997).
Le patrimoine peut être mis en valeur par l’organisation de festivals artistiques (théâtre à
Avignon, art lyrique à Orange). Des événements comme des mariages, des séminaires peuvent
avoir lieu dans des lieux historiques (Versailles, maisons d’écrivains). Certains bâtiments qui
ont été réhabilités* voient leurs usages se modifier : transformation en hôtels, en siège social
(le site de la chocolaterie Meunier est le siège de Nestlé France). Les anciens quais des docks
deviennent des centres commerciaux.
1 Polycopié :
Questions 1 à 3 + synthèse
La richesse du patrimoine français explique -en partie- que la France soit la première
destination touristique mondiale (45 sites inscrits à l’UNESCO, 8 000 musées et 40 000
monuments protégés). La région île de France concentre la fréquentation touristique (6 des 10
monuments les plus visités en France). Sur 32 millions d’entrées des musées nationaux en
2018, Paris en compte 20 millions.
Voir carte 284 et 285 / Les biens inscrits au patrimoine mondial et le patrimoine
naturel en France
Questions page 284
La culture française permet de valoriser des territoires par la création de différents labels
(entreprises du monde vivant EPV depuis 2006 attribuées par le ministère de l’économie) qui
reconnaissent l’excellence à la française. Le label EPV favorise ainsi une visibilité aux
métiers d’arts qui utilisent un savoir-faire traditionnel. De nombreuses entreprises et
territoires ont obtenu ce label (Hermès -maroquinerie-, Baccarat -verrerie-, Limoges -
porcelaines-..)
Le patrimoine culturel est ainsi un vecteur de promotion de la France qui a accueilli près de
89 millions de visiteurs en 2018. Cela s’explique par la richesse de son patrimoine historique,
architectural et naturel exceptionnel. Cet ensemble patrimonial de premier plan est utilisé par
les dirigeants français pour garantir au pays un rayonnement culturel planétaire. Il permet
également de recevoir de manière somptueuse les chefs d'État étrangers.
Le patrimoine privé attire de plus en plus de touristes : 44% des monuments historiques
appartiennent à des particuliers qui mettent en place des visites et des animations.
La gastronomie française est devenue un outil diplomatique et a été inscrite depuis 2010 sur la
liste du patrimoine culturel immatériel (PCI). C’est ainsi la reconnaissance de l’importance
historique et sociale de la cuisine française qui est également un outil majeur de la diplomatie
française.