Thème 2 Identifier, protéger et valoriser le patrimoine : enjeux géopolitiques.

22 une diversification du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2003

Fiche à partager sur le patrimoine mondial immatériel
Pour compléter la fiche d’Emma, très centrée sur l’UNESCO, je vous mets en pj une seconde fiche à partager réalisée
par une élève il y a deux ans et qui est plus centrée sur le PMI.
A partir de 2003, la notion du patrimoine mondial de l’UNESCO est élargie au patrimoine mondial immatériel ou
vivant (prise en compte des quartiers, paysages, pratiques : chansons, danses folklore).
Vous pouvez consulter les liens suivants :
https://www.geo.fr/voyage/du-tchai-a-la-baguette-de-pain-lunesco-designe-ses-laureats-du-patrimoine-immateriel-
212733
https://ich.unesco.org/fr/qu-est-ce-que-le-patrimoine-culturel-immatriel-00003
https://www.lemonde.fr/culture/article/2022/11/30/la-baguette-de-pain-francaise-inscrite-au-patrimoine-
immateriel-de-l-humanite-par-l-unesco_6152331_3246.html

23 mais un patrimoine mondial de l’UNESCO qui crée des tensions Etude doc 1 à 4 du 2 –
- En 2019, on compte 1121 biens matériels (et 508 immatériels) répartis dans 167 Etats sur 193. Voir doc 1.
- Cependant, ces biens sont très majoritairement situés dans les pays occidentaux (47%) alors que l’Afrique,
berceau de l’humanité, ne représente que 8% des sites. Cette surreprésentation occidentale et notamment
européenne est visible dès les années 1990. Comment l’expliquer ?
- Tout d’abord, les critères retenus ont été pensés par les Occidentaux et s’adaptent souvent mal au contexte
économique ainsi qu’aux valeurs culturelles de nombreux pays. D’autant plus que ces critères sont souvent
subjectifs : « témoignages exceptionnels sur une civilisation », « représenter un chef d’œuvre du génie
créateur humain ».
- Ensuite, pbs administratifs de ratification
- Autre facteur de tension : les sites classés deviennent très attractifs (tourisme) et sont donc sources de
revenus. Mais ils peuvent aussi générer des dégradations environnementales (ex aux Galapagos) ou encore
générer des tensions locales (cf Lalibela : doc 2).

A l’issue du chapitre introductif, définition plus précise de la notion de patrimoine :

Patrimoine : ensemble des biens matériels ou immatériels, individuels ou collectifs, transmis et/ou conservés afin de
garder des traces du passé, d’une identité, d’une mémoire, d’une histoire. Ces biens présentent une importance
artistique et / ou historique. Ils appartiennent à une entité privée (personne, entreprise, association, etc.) ou à une
entité publique (commune, département, région, pays, etc.) et constituent un ensemble qu’on tend à préserver,
restaurer, sauvegarder et qu’on montre généralement au public. La notion de patrimoine est une construction qui
s’est élargie au fil des générations : de la transmission entre individus ou au sein d’une nation, à l’héritage au profit
de l’humanité (patrimoine mondial).
Un bien devient patrimonial lorsqu’un groupe, une société considère qu’il doit être préservé pour être transmis à ses
descendants. Un objet devient patrimonial lorsqu’une société estime que, en le détruisant, elle perdrait une trace
importante de son histoire.

On tend à diviser ce patrimoine en deux catégories : matérielle et immatérielle.

- Le patrimoine matériel est constitué de paysages construits, d’éléments d’architecture et d’urbanisme, de
sites archéologiques et géologiques, de certains aménagements de l’espace agricole ou forestier, d’œuvres
ou objets d’art, de mobilier, ou encore du patrimoine industriel
- Le patrimoine immatériel est aussi très diversifié : chants, coutumes, danses, traditions gastronomiques,
jeux, mythes, contes et légendes, petits métiers, témoignages, captation de techniques et de savoir-faire,
documents écrits et d’archives (dont audiovisuelles), etc.

Les acteurs de la préservation du patrimoine sont nombreux et à plusieurs échelles :

- Acteurs traditionnels, mécènes et États, nations, création des ministères de la Culture avec des acteurs
publics locaux qui jouent un rôle croissant
- Acteurs plus récents : initiatives privées (entreprises, associations…) qui viennent renforcer la logique
patrimoniale.
- Emboitement des échelles et des acteurs ; plusieurs dimensions : Etat, UE, Unesco… avec volonté
gouvernance mondiale.