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Patrimoine :
Définition générale : biens matériels et intellectuels hérités par une
communauté.
4 pôles majeurs :
Œuvre d’art :
Hannah Arendt : catégorie d’objets qui n’a aucune utilité pratique,
uniques, donc non échangeables. Se distingue par sa durabilité, sa
permanence supérieure aux autres objets puisqu’on ne l’utilise pas ou peu.
Authenticité :
Françoise Choay : rappelle que le concept d’authenticité dans la culture
occidentale trouve son origine dans le domaine juridique et religieux et
que le terme qualifie l’acte de celui qui fait quelque chose de sa propre
main. En ce qui concerne le patrimoine, elle précise que la notion renvoie
au sens de conformité matérielle et morphologie à des originaux.
Walter benjamin : l’authenticité d’une chose intègre tout ce qu’elle
comporte de transmissible de par son origine, sa durée matérielle comme
son témoignage historique. Ce témoignage, reposant sur la matérialité, se
voit remis en question par la reproduction, d’où toute matérialité s’est
retirée.
Conservation, restauration et rénovation :
Définitions du Larousse:
Conservation : maintenir en bon état, préserver de la destruction et de
l’altération.
Restauration : travail par lequel on répare les dommages que le temps
ou d’autres causes on fait sur le monument.
Rénovation : action de renouveler : transformer au mieux par la
nouveauté, par l’innovation.
Modernes : car elles appartiennent au concept d’Etat moderne tel qu’il s’est
mis en place dans le sillage de la Révolution Française et des Lumières.
Jean Baudrillard : objet ancien : objet qui ne répond pas aux pures
exigences de la fonctionnalité. Ils sont là uniquement pour signifier le
temps. Il entraine aussi une exigence d’authenticité.
Aloïs Riegl : notion de valeur :
Valeur historiques :
• Valeur de souvenir / la valeur initiale : parfois nommée la valeur
intentionnelle. Désir de commémoration, de souvenance semble être
un aspect fondamental de notre humanité. On agit en mémoire de.
• Valeur de document : témoignages pouvant permettre la
compréhension de l’histoire. Un document bien conservé, proche de
son état initial, aura dans cette perspective une plus grande valeur
documentaire, que s’il avait été victime des dommages du temps : sauf
si ces altérations étaient elles-mêmes signifiantes.
• Valeur d’âge : tel objet peut avoir de la valeur par simple fait qu’il est
vieux, sans nécessairement être encore considéré comme un document
historique. Ajrd, les objets tombent de plus en plus vite dans le passé.
On assiste à une accélération de l’histoire. Ce qui entraine une
augmentation croissante du nombre de documents.
Conclusion : Aloïs Riegl insiste sur l’aspect conflictuel que prend une
opération de restauration, car par sa nature même, la restauration vise à
établir des valeurs perdues que l’historien d’art et d’archéologue vont de
voir reconnaître, identifier et caractériser.
-> Camillo Boito viendra proposer des solutions au débat ouvert par EVLD
et Ruskin.
Camillo Boito (1836-1914):
Tente avec succès de dépasser l’opposition entre EVLD et Ruskin. Il
cherche une position plus raffinée en équilibre entre ces 2 tendances. Il ne
conserve que le meilleur de chacune.
Gustavo préconise :
• L’étude précise de la ville ;
• L’inventaire des repères immuable de la ville (place, perspective,
monument). Le recensement des tous les édifices à caractères historique
et artistique qui doivent être préservés, ainsi que les oeuvres ou les
groupes d’édifices, dont il faut respecter le contexte.
• L’aération des centres anciens en les dédensifiant en procédant par
petite touche locale : on démolit ici ou là un bâtiment ou un groupe de
maisons en créant à la place une placette pourvue d’un jardin.
• Le respect des rapports d’échelle de la ville historique en cas
d’introduction de nouvelle constructions.
• La réhabilitation systématique des édifices anciens : introduire de l’air et
la lumière dans les maisons.
Restauration selon Gustavo: Supprimer les ajouts informes et superflus et
réparer les éléments endommagés ou manquants. Ce qui prévaut surtout
c’est la réhabilitation de l’architecture pour éviter son abandon, une
réhabilitation qui autorise parfois à déroger aux principes d’une
restauration scientifique.
Gustavo ne prône pas un retour à l’état initial. On démolit seulement ce
qui n’est pas essentiel et ce qui empêche que la vie moderne puisse se
dérouler selon les normes actuelles. Néanmoins, on vit dans une ville
historique avec ses avantages à respecter et ses contraintes à atténuer.
Conférence sur la conservation artistique et historique des monuments
(Athènes) = ICOM :
Conférence d’Athènes (1931), différents principes:
• Donner un cadre international à la problématique ;
• Selon un point de vue différent de EVLD, on recommande l’utilisation
de matériaux et de technique modernes ;
• Primat de la conservation sur la restauration (idem que Boito) ;
• Refuse le principe de l’unité de style de EVLD ;
• Recommande de respecter le voisinage des monuments anciens dont
l’entourage doit être l’objet de soins particuliers.
Cette conférence internationale formula différents principes en matière de
restauration, qui annoncent ceux de la Charte de Venise (1964).
Paysage comme regard sur la nature : étendue de pays que l’œil peut
embrasser dans son ensemble. Il correspond à une identification et à une
analyse particulière d’une partie de notre environnement.
Paysage culturel :
3 catégories :
• Paysage clairement définis : conçus et créés intentionnellement par
l’homme (jardins (Versailles), parcs, …)
• Paysages évolutifs : sont le fruit d’exigences à l’origine sociale,
économique, administrative ou religieuse. 2 sous catégories :
Paysage reliques : paysages ayant connu un processus évolutifs qui s’est
arrêté à un certain moment dans le passé.
Paysage vivant : paysage ayant conservé un rôle social actif dans la
société contemporaine dans lequel le processus évolutif continue.
• Paysages associatifs : se traduisent par des appropriations culturelles
intangibles, immatérielles, du paysage (spirituel).
Ces deux éléments sont tout autant du patrimoine l’un que l’autre.
Ando adore travailler avec le béton, il est particulièrement très lisse (on croirait toucher
du marbre). Il aime le béton car il est fait à la main.
Lieu dédié à la présentation d’expo d’archi et
socialement engagé. Il a transformé un bâtiment
des années 1920 en y amenant ses formes en béton
caractéristiques et son traitement poétique de la
lumière naturelle.
C’est une initiative privée, non commerciale, conçue
comme partie intégrante du tissu culturel de
Chicago.
Il a fait le choix de conserver la façade mais fait un curetage pour préserver l’image
dans la mémoire collective du quartier, caractère historique marqué, favorisation du
musée dans son contexte. MAIS immeuble à la base d’appartements donc pour le
nouveau programme, structure intérieure démolie. Ensuite, construction d’un volume
en béton armé qui relie les 3 niv et devient une zone de circulation. Donc, intérieur
évidé et nouvelle structure en acier et béton à l’intérieur de la coquille historique.
Nouveau -> atrium ( de transit), grand escalier, nouveaux système de contrôle
climatique (conservation oeuvres) et toit terrasse avec vue panoramique.
Situé sur un ancien site d’une grande mine de zinc qui a fermé en 1899, il représentait
une part importante des exportations de zinc de la Norvège.
Ces travaux témoignent de la
prise en compte d’une relation
au contexte.
Le bâtiment est en retrait au
service du paysage. Intérieur
guidé par la lumière comme dans
les mines.
« Construire c’est et cela a
toujours été en ce sens re-
construire »