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Résumé
Contenu
Objectifs
Description
Objectifs généraux
Objectifs spécifiques
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Protection du patrimoine bâti
Plan du cours
A/ Introduction :
1. Rappel historique.
2. Définitions : Patrimoine, Patrimoine historique,
Monuments, Monuments historiques
A/ Echelle Internationale :
1. Les chartes et conventions internationales :
a. charte d’Athènes 1931
b. charte de Venise 1964
c. convention patrimoine mondial 1972
2. Les institutions internationales : (UNESCO- ICCROM- ICOMOS- ICOM…)
B/ Echelle Nationale :
1. Historique de la législation concernant le patrimoine en Tunisie.
2. Le code du patrimoine 1994
3. Les institutions nationales : (INP-ANEP-ASM…)
A/ Moyens de protection :
1. Inventaire (recensement)
2. Classement
3. Plan de protection et de mise en valeur PPMV
4. Plan de sauvegarde et de mise en valeur PSMV
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1ERE PARTIE : INTRODUCTION ET HISTORIQUE
A/ Introduction :
1. REPERES HISTORIQUES
- Préhistoire : Paléolithique/ Néolithique/ Civilisation Capsienne
- Héritage Berbère
- Héritage phénicien :
* 1100 av.J. : Fondation d’Utique
* 814 av.J. : Fondation de Carthage par Elissa(DIDON).
* 400 av.J. : Début des guerres puniques.
* 146 av.J. : Destruction de Carthage
- Héritage romain : 146 av.J-429 ap.J
- 429-439 ap.J. : Occupation de la Tunisie par les vandales
- 533 ap.J. : Ifriquiya byzantine (révolution des berbères)
- 670 ap.J : Conquête islamique
* 670 Ap.J. : Fondation du Kairouan par Oqba Ibn Nafaa
Jusqu’au VIIIe S. : résistance berbère
* 698 Ap.J. : Destruction de Carthage
* (800-910) Les Aghlabides :
Développement des villes arabes en Ifriquiya et de la vie économique
(Sousse – Monastir)
✓ 830 : Fondation de la Zitouna
✓ 836 : Reconstruction de la grande Mosquée de Kairouan
✓ 849 – 859 : Fondation de Sfax
* 910 – 973 : Les Fatimides (Chiites)
✓ 916- 921 Ap.J. : Fondation de Mahdia : Capitale des Fatimides
✓ 970 : Fondation du Caire.
* 1050-1052 : Invasion Hilalienne
* 973-1228 Les Zirides :
✓ Deuxième moitié du XIIè S : protectorat normand sur quelques villes du littoral
(Sfax de 1130 – 1160).
✓ 1159 : Tunis conquise par les Almohades (dynastie berbère marocaine)
* 1228-1573 les Hafsides :
✓ 1227 : Abu Zakariya Yahya Ibn Abdelwahed Ibn Abi Hafs proclame
l’indépendance du royaume d’Ifriqya.
✓ 1228-1236 Ap.J. Indépendance des Hafsides en Afrique avec Tunis comme
capitale.
✓ 1573 Ap.J. : Occupation de l’état Hafside, réinstallation du pouvoir ottoman
* 1573-1650 : Les Turques (ottomans)
✓ 1609-1630 : Arrivée des andalous renvoyés d’Espagne
* 1650-1705 : Les Mouradites
✓ 1650 : Victoire des beys Mouradites sur les deys (guerre civile Turco-algérienne)
*1705-1956 : Les Husseinites
✓ 1705 : Les Husseinites dynastie locale Turque
✓ 1881 : Occupation française
* 1956 : Indépendance de la Tunisie
✓ 25 juillet 1957 : Proclamation de la république
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2. DEFINITIONS :
Le patrimoine : « Bien d’héritage qui descend suivant les lois des pères et des mères aux
enfants. » Dictionnaire de la langue française E. Littré
• Le patrimoine historique :
Un fond destiné à la jouissance d’une communauté élargie aux dimensions
planétaires et constitué d’objets que rassemble leur commune appartenance au
passé : œuvres et chefs d’œuvres des beaux arts et des arts appliqués, travaux et
produits de tous le savoir et savoir faire des humains.
• Le patrimoine bâti :
→ Le cadre de vie de tous et de chacun.
Jusqu'au XIXe siècle, le patrimoine bâti et les monuments historiques avaient le
même sens. Cependant, aujourd'hui, le cadre du patrimoine bâti s'est élargi et l'on distingue
monuments, monuments historiques, et ensembles urbains comme des composantes
différenciées du patrimoine.
II – Monument historique :
Naissance => Italie del Quattrocento (15es.)
Au 18e s. => Monument : grandeur, colossal, tour de force, richesse, savoir-faire => le
rôle mémorial s’efface.
Le monument historique n’est pas un universel historique => invention occidentale
Devient monument un objet qui n’est pas édifié comme mémorial.
Tout objet du passé peut être converti en témoignage historique sans avoir eu pour
autant, à l’origine une destination mémoriale.
(Le groupe entretien le monument => le transforme dans la mesure où il en a
besoin).
Un lieu devient monument historique lorsqu'il est considéré comme témoin matériel
d'un événement ou d'une culture passée.
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III – Ensemble urbain : Incluant les îlots, les quartiers urbains, les villages, les villes
avec toutes les formes de l’art de bâtir y compris l’architecture vernaculaire, l’architecture
industrielle…
B/ Historique de la conservation des monuments historiques :
1. Période empirique :
a) Au Japon
Tous les 20 ans, un nouveau sanctuaire est érigé avec les mêmes matériaux, les
mêmes techniques et les mêmes décors dans un site contigu réservé pour la
reconstruction, et l’emplacement est alterné tous les 20 ans.
Ce qui est plus important n'est pas forcément la conservation du temple en lui-même
mais plutôt la transmission de la technique, du savoir-faire et de la mise en œuvre.
b) Aux Etats-Unis
« Les Etats unis étaient les premiers à protéger leur patrimoine naturel mais ne
s’intéressaient guère à la conservation d’un patrimoine bâti dont la protection est
récente et a commencé par concerner les demeures individuelles des grandes
personnalités nationales », comme le Monticello de Thomas Jefferson.
→ Le fait de limiter la liberté des transformations sur le patrimoine historique privé est
considéré comme une atteinte à la liberté des individus contrairement aux différentes
chartes où le droit de la collectivité prime sur la propriété privée pour protéger le
patrimoine.
d) Période antiquisante
Les antiquaires sont les religieux et les savants qui se sont intéressés à l’étude des
antiquités par intérêt pour l’art et l’histoire.
Notion d’antiquité → Valeur d’ancienneté
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Période des antiquaires => conservation sur le papier,
2ème moitié du 18ème-1ère décennie 19e s.
Intérêt pour l’histoire (savoir) / intérêt pour l’art (plaisir).
Naissance de corpus artistiques …
Les monuments sont pris comme modèle, dès que l’image est retenue le monument
peut être détruit.
Les monuments servent de :
• Matériaux (carrière de pierres)
• Espace
• Image
2. Doctrines du 19è S
« Il nous est interdit de toucher aux monuments du passé nous n'en avons pas le
moindre droit. Ils ne nous appartiennent pas au vrai sens du terme, la restauration signifie :
la destruction la plus totale qu'un bâtiment puisse subir, Restaurer est impossible. Autant
que redonner la vie à un mort. » John Ruskin
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a- Conservation des monuments historiques en France 1830-1860 (Viollet le duc)
Cathédrale Notre-Dame de Paris, élévation de la façade ouest : projet de Notre Dame de Paris 8
restauration Lassus et Viollet-le-Duc pour le concours de 1843 en 2014
➢ Parmi les publications de Viollet Le Duc
e e
• Dictionnaire raisonné de l'architecture française du xi au xvi siècle, 10 vol., Paris,
Bance et Morel, 1854 à 1868.
• Entretiens sur l'architecture, 2 vol., Paris, 1858-1872.
• Description du château de Pierrefonds, Paris, 1857.
• La Cité de Carcassonne, Paris, 1888.
« Entretenir les monuments et les laisser mourir quand leur heure arrive ».
« Les monuments ne nous appartiennent pas et appartiennent à ceux qui les ont construits
et aux générations futures ».
« Ils nous est interdit de toucher aux monuments ».
« Ils ne nous appartiennent pas au vrai sens du terme, la restauration signifie la destruction
la plus totale qu’un bâtiment puisse subir, restaurer est impossible autant que redonner la
vie à un mort ».
« La mort d’un monument est le triomphe de la nature sur l’homme ».
Réparer – Entretenir → Laisser mourir
→ Ces concepts sont décrits dans son œuvre : les Sept Lampes de l'Architecture en 1849.
E .Viollet le duc et J. Ruskin, sont les portes paroles et les représentants de ces deux
positions extrêmes et antithétiques. Le premier voulait recomposer pour des raisons
principalement fonctionnelles, l’intégrité de la matière et de l’image (une intégrité physique
et figurative), tandis que le second préconisait le respect esthétisant de l’objet architectural
dans la mesure où il était considéré à juste titre comme l’unique document historique
authentique de lui-même.
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Les huit points contenaient les principes suivants (l’ordre du jour lors du congrès
italien des ingénieurs et architectes en 1883) :
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2EME PARTIE : INSTITUTIONS ET LEGISLATIONS
A/ Echelle Internationale :
1. LES CHARTES ET CONVENTIONS INTERNATIONALES
a. La charte d’Athènes pour la Restauration des Monuments Historiques
Adoptée lors du premier congrès international des architectes et
techniciens des monuments historiques, Athènes 1931
La charte d’Athènes (1931) est un document officiel, voté au sein d’une assemblée
internationale d’experts de nombreux pays réunis pour étudier et coordonner des différentes
façons de veiller à la protection et la conservation des monuments d’art et d’histoire. C’est
la Conférence organisée à Athènes et ouverte le 20 octobre 1931 qui offrit l’occasion de
cette réunion. A la fin de la conférence, les représentants des états qui participaient aux
travaux inscrits à l’ordre du jour en approuvèrent les conclusions.
Conclusion de la conférence :
A) Conclusions générales :
VI – La technique de la conservation :
a) Ruine : anastylose : remise en place d’éléments originaux retrouvés, les
matériaux nouveaux doivent être reconnaissables. Collaboration étroite de
l’archéologue et de l’architecte.
b) Monument : analyse scrupuleuses de ses maladies avant toute restauration.
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VII- La conservation des monuments et la collaboration internationale :
a) Coopération technique et morale (entre la communauté des états).
b) Le rôle de l’éducation dans le respect des monuments (habituer l’enfance et la
jeunesse à respecter les monuments).
c) L’utilité d’une documentation internationale
✓ Chaque état publie un inventaire
✓ Chaque état constitue des archives
✓ Publier les méthodes générales de conservation des M.H.
d) Compte rendu sur l’anastylose des monuments de l’Acropole
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BIBLIOGRAPHIE
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R. BOUQUERO DE VOLYGNY : Tunis derrière les murs ; éd. GUENARD & FRANCHI
1992.
J. M. DELBECQ & GIAN ANTONIO SACHI : Restauration des ouvrages et des structures ;
éd. Presse de l’E.N.P.C 1983.
Gérard et Jacques ROBINE : Isolation extérieure : un retard de plusieurs siècles sur la
maison arabe ; in revue d’architectes n° 145 ; mars 1984.
P. LOWY : Les villes fermées d’Afrique du Nord Tunis méthodes et recherches ; l’Espace
géographique n° 1 / 1975 p. 31 à 43.
Paul SEBAG : Tunis au XVII ème siècle, une cité Barbaresque au temps de la course ; éd.
L’HRMATAN Coll. Histoire et perspectives méditerranéenne Paris 1989.
Traki BOUCHRARA ZANNAD : Tunis, une ville et son double ; éd. M.T.E. Tunis 1995.
Xavier THYSSEN : Des manières d’habiter dans le Sahel tunisien ; éd. C.N.D.P. 1981.
François BEGUIN : NEJMA EZZOHRA, villa exotique, villa initiatique ; in revue Monuments
historiques, févr./mars 1983 p. 34.
Serge SANTELLI : Développement et patrimoine culturel en Tunisie ; in revue Techniques
et Architecture, n° 345 p. 77 à 79.
Serge SANTELLI : Permanence et mutations de l’habitat traditionnel en Tunisie ; in revue
Monuments historiques, févr./mars 1983 p. 38.
Zouhir CHELLI : La TUNISIE au rythme des estampes du XV au XIXème ; éd. Tunis
Carthage 1987.
Victor PIQUET : Histoire des monuments musulmans du Maghreb ; Evreux Imp. René
Bauche 1937.
Georges MARCAIS : Recherches d’archéologie musulmane en Tunisie ; éd. Société
française des fouilles archéologiques 1924.
Marcel GANDOLPHO : Résidences Beylicales : le Bardo – la Manouba – Kssar Saïd –
Hammam Lif ; Tunis éd.s.a. P.I. sd 1941 ; in cahiers d’histoires tunisiennes.
Fakher KHARRAT & Lotfi BOUZOUITA : Restauration et reconversion du palais du baron
d’Erlanger ; in revue Architecture méditerranéenne Spécial Tunisie 1998.
G. CARBONARA : La réintégration de l’image ; C.A.S – Rome 88/89.
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ANNEXES
1- Charte d’Athènes
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La Charte d'Athènes
pour la Restauration des Monuments Historiques
Adoptée lors du premier congrès international
des architectes et techniciens des monuments historiques, Athènes 1931
Sept résolutions importantes furent présentées au congrès d'Athènes et appelées "Carta del Restauro":
1. Des organisations internationales prodiguant des conseils et agissant à un niveau opérationnel dans
le domaine de la restauration des monuments historiques doivent être créées.
2. Les projets de restauration doivent être soumis à une critique éclairée pour éviter les erreurs
entrainant la perte du caractère et des valeurs historiques des monuments.
3. Dans chaque État, les problèmes relatifs à la conservation des sites historiques doivent être résolus
par une législation nationale.
4. Les sites archéologiques excavés ne faisant pas l'objet d'une restauration immédiate devraient être
enfouis de nouveau pour assurer leur protection.
5. Les techniques et matériaux modernes peuvent être utilisés pour les travaux de restauration.
6. Les sites historiques doivent être protégés par un système de gardiennage strict.
7. La protection du voisinage des sites historiques devrait faire l'objet d'une attention particulière.
Au cas où une restauration apparaît indispensable par suite de dégradations ou de destruction, elle
recommande de respecter l'oeuvre historique et artistique du passé, sans proscrire le style d'aucune époque.
La Conférence recommande de maintenir l'occupation des monuments qui assure la continuité de leur vie en
les consacrant toutefois à des affectations qui respectent leur caractère historique ou artistique.
II. - Administration et législation des monuments historiques
La Conférence a entendu l'exposé des législations dont le but est de protéger les monuments d'intérêt
historique, artistique ou scientifique appartenant aux différentes nations.
Elle en a unanimement approuvé la tendance générale qui consacre en cette matière un certain droit de la
collectivité vis-à-vis de la propriété privée.
Elle a constaté que les différences entre ces législations provenaient des difficultés de concilier le droit public
et les droits des particuliers.
En conséquence, tout en approuvant la tendance générale de ces législations, elle estime qu'elles doivent être
appropriées aux circonstances locales et à l'état de l'opinion publique, de façon à rencontrer le moins
d'opposition possible, en tenant compte aux propriétaires des sacrifices qu'ils sont appelés à subir dans
l'intérêt général.
Elle émet le voeu que dans chaque État l'autorité publique soit investie du pouvoir de prendre, en cas
d'urgence, des mesures conservatoires.
Elle souhaite vivement que l'Office international des Musées publie un recueil et un tableau comparé des
législations en vigueur dans les différents États et les tienne à jour.
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III. - La mise en valeur des monuments
La Conférence recommande de respecter, dans la construction des édifices le caractère et la physionomie
des villes, surtout dans le voisinage des monuments anciens dont l'entourage doit être l'objet de soins
particuliers. Même certains ensembles, certaines perspectives particulièrement pittoresques, doivent être
préservés. Il y a lieu aussi d'étudier les plantations et ornementations végétales convenant à certains
monuments ou ensembles de monuments pour leur conserver leur caractère ancien.
Elle recommande surtout la suppression de toute publicité, de toute présence abusive de poteaux ou fils
télégraphiques, de toute industrie bruyante, même des hautes cheminées, dans le voisinage des monuments
d'art ou d'histoire.
IV. - Les matériaux de restauration
Les experts ont entendu diverses communications relatives à l'emploi des matériaux modernes pour la
consolidation des édifices anciens.
Ils approuvent l'emploi judicieux de toutes les ressources de la technique moderne et plus spécialement du
ciment armé.
Ils spécifient que ces moyens confortatifs doivent être dissimulés sauf impossibilité, afin de ne pas altérer
l'aspect et le caractère de l'édifice à restaurer.
Ils les recommandent plus spécialement dans les cas où ils permettent d'éviter les risques de dépose et de
repose des éléments à conserver.
V. - Les dégradations des monuments
La Conférence constate que, dans les conditions de la vie moderne, les monuments du monde entier se
trouvent de plus en plus menacés par les agents atmosphériques.
En dehors des précautions habituelles et des solutions heureuses obtenues dans la conservation de la
statuaire monumentale par les méthodes courantes, on ne saurait, étant donné la complexité des cas, dans
l'état actuel des connaissances, formuler des règles générales.
La Conférence recommande :
1. La collaboration dans chaque pays des conservateurs de monuments et des architectes avec les
représentants des sciences physiques, chimiques et naturelles, pour parvenir à des méthodes
applicables aux cas différents.
2. Elle recommande à l'Office international des Musées de se tenir au courant des travaux entrepris
dans chaque pays sur ces matières et leur faire une place dans ses publications.
Elle recommande, à titre de précaution, la conservation, lorsqu'ils existent encore, des modèles originaux et à
défaut, l'exécution de moulages.
VI. - La technique de la conservation
La Conférence constate avec satisfaction que les principes et les techniques exposés dans les diverses
communications de détail s'inspirent d'une commune tendance, à savoir:
Lorsqu'il s'agit de ruines, une conservation scrupuleuse s'impose, avec remise en place des éléments
originaux retrouvés (anastylose) chaque fois que le cas le permet; les matériaux nouveaux nécessaires à cet
effet devraient être toujours reconnaissables. Quand la conservation des ruines mises au jour au cours d'une
fouille sera reconnue impossible, il est conseillé de les ensevelir à nouveau, après bien entendu avoir pris des
relevés précis.
Il va sans dire que la technique et la conservation d'une fouille imposent la collaboration étroite de
l'archéologue et de l'architecte.
Quant aux autres monuments, les experts ont été unanimement d'accord pour conseiller, avant toute
consolidation ou restauration partielle, l'analyse scrupuleuse des maladies de ces monuments. Ils ont reconnu
en fait que chaque cas constituait un cas d'espèce.
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VII. La conservation des monuments et la collaboration internationale
a) Coopération technique et morale
La Conférence convaincue que la conservation du patrimoine artistique et archéologique de l'humanité
intéresse la communauté des États, gardien de la civilisation:
Souhaite que les États, agissant dans l'esprit du Pacte de la Société des Nations, se prêtent une collaboration
toujours plus étendue et plus concrète en vue de favoriser la conservation des monuments d'art et d'histoire;
Estime hautement désirable que les institutions et groupements qualifiés puissent, sans porter aucunement
atteinte au droit public international, manifester leur intérêt pour la sauvegarde de chefs-d'oeuvre dans
lesquels la civilisation s'est exprimée au plus haut degré et qui paraîtraient menacés;
Émet le voeu que les requêtes à cet effet, soumises à l'organisation de Coopération intellectuelle de la Société
des Nations, puissent être recommandées à la bienveillante attention des États.
Les membres de la Conférence, après avoir visité, au cours de leurs travaux et de la croisière d'études qu'ils
ont pu faire à cette occasion, plusieurs parmi les principaux champs de fouilles et les monuments antiques de
la Grèce, ont été unanimes à rendre hommage au gouvernement Hellénique qui, depuis de longues années,
en même temps qu'il assurait lui-même des travaux considérables, a accepté la collaboration des
archéologues et des spécialistes de tous les pays.
Ils y ont vu un exemple qui ne peut que contribuer à la réalisation des buts de coopération intellectuelle dont la
nécessité leur était apparue au cours de leurs travaux.
b) Le rôle de l'éducation dans le respect des monuments
La Conférence, profondément convaincue que la meilleure garantie de conservation des monuments et
oeuvres d'art leur vient du respect et de l'attachement des peuples eux-mêmes.
Considérant que ces sentiments peuvent être grandement favorisés par une action appropriée des pouvoirs
publics.
Émet le voeu que les éducateurs habituent l'enfance et la jeunesse à s'abstenir de dégrader les monuments
quels qu'ils soient, et leur apprennent à se mieux intéresser, d'une manière générale, à la protection des
témoignages de toute civilisation.
c) Utilité d'une documentation internationale
La Conférence émet le voeu que:
1. Chaque État, ou les institutions créées ou reconnues compétentes à cet effet, publient un inventaire
des monuments historiques nationaux, accompagné de photographies et de notices;
2. Chaque État constitue des archives où seront réunis tous les documents concernant ses monuments
historiques;
4. L'Office consacre dans ses publications des articles relatifs aux procédés et aux méthodes générales
de conservation des monuments historiques;
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