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N° 39. Octobre 2005
Projection de ménages
à l’horizon 2015 :
davantage de ménages
d’une seule personne
Évolution 1999-2015 du type de Le nombre de ménages d’une seule per- Loire-Atlantique compterait 97 000 ména-
ménages dans les Pays de la Loire sonne devrait augmenter de 31 %, celui ges supplémentaires. Ce département
des familles monoparentales de 17 % et très urbanisé connaîtrait un vieillissement
celui des couples (avec ou sans enfants) de moindre ampleur que l’ensemble de
de 12 %. L’augmentation du nombre de la région. Le Maine-et-Loire compterait
ménages d’une seule personne serait pro- 48 000 ménages supplémentaires. L’aug-
che dans l’espace urbain et dans le rural. mentation du nombre de familles monopa-
Globalement, plus de la moitié de l’accrois- rentales serait plus prononcée en Loire-
sement du nombre de ménages serait due Atlantique et en Maine-et-Loire. Toutefois,
aux personnes vivant seules. L’augmenta- leur contribution à l’augmentation du nom-
tion du phénomène de vie seul(e) serait bre de ménages serait plus faible et leur
plus marquée en milieu rural au sens où part resterait quasiment constante.
l’essor des ménages d’une seule personne La Vendée compterait 46 000 ménages
Source : INSEE - Omphale 2000
contribuerait davantage à l’augmentation supplémentaires, soit 22 % de plus qu’en
Entre 2015 et 2030, le nombre de ména- du nombre de ménages. Le développe- 1999. Cette hausse serait due essentielle-
ges augmenterait de 160 000, soit une ment de la monoparentalité n’expliquerait ment à la croissance des ménages de 55
progression de 10 %. que 6 % du surcroît de ménages. ans et plus et des couples.
La Sarthe connaîtrait la croissance du
La moitié de la progression Le clivage urbain/rural nombre de ménages la plus faible des
serait due aux personnes explique les évolutions départements ligériens : + 12 % seule-
vivant seules divergentes ment, soit 26 000 ménages de plus
Le vieillissement toucherait plus fortement qu’en 1999. Forte progression des per-
La hausse du nombre de ménages fait
les départements les plus ruraux. L’aug- sonnes seules et vieillissement pro-
mécaniquement écho à celle de la popula-
mentation du nombre de familles monopa- noncé caractériseraient ce départe-
tion. De plus, le vieillissement de la popula-
rentales concernerait d’abord les départe- ment. La Mayenne connaîtrait une
tion s’accompagnerait de la montée du
ments les plus urbanisés. En 2015, la croissance de 14 % du nombre de
nombre de personnes vivant seules, notam-
ment du fait du veuvage. Globalement, les
facteurs démographiques (y compris le
Montée de la vie seul(e) plus marquée en Mayenne et en Sarthe
solde migratoire) expliquent à 80 % l’aug-
mentation du nombre de ménages, essen- Evolution 1999 - 2015 du nombre de ménages
par départements et contribution des types de ménages (en %)
tiellement ceux âgés de 55 ans et plus.
Enfin, la plus grande instabilité des cou-
ples se traduira par un plus grand nombre
de décohabitations, notamment entre 30
et 54 ans.
L’augmentation du nombre de ménages
ligériens serait pour les deux tiers le fait
des ménages âgés de 55 à 74 ans, c’est-
à-dire les ménages dont la personne de
référence est née après 1945, pendant le
« baby-boom ». Pour un autre tiers, cette
augmentation serait due aux ménages
âgés de plus de 75 ans du fait de l’aug-
mentation de l’espérance de vie. La dimi-
nution du nombre de ménages de moins
de 30 ans serait équivalente à l’accroisse-
ment du nombre de ménages âgés de 30
à 54 ans. Tous ces facteurs tendront à
faire diminuer le nombre de personnes par Méthode de projection du nombre de ménages.
ménages : 2,4 en 1999 contre 2,2 en Etape 1 : Projection de la population totale par âge et par sexe selon un jeu d’hypothèses sur les
2015. migrations, la mortalité et la fécondité par le modèle « Omphale ». Ici, on a retenu l’hypothèse d’une
tendance migratoire comparable à celle de la période 1982-1999. Pour la mortalité, on a fait
l’hypothèse d’une poursuite des gains en espérance de vie selon le rythme observé depuis 25 ans.
Pour la fécondité, on a maintenu les taux de fécondité par âges observés en 1999, soit un indice de
Projection de population
fécondité global de 1,8.
et de ménages
Etape 2 : Les projections de ménages résultent des projections de population par application des
taux de personne de référence du ménage par âge et par sexe. Pour l’année 1999, les taux de
personne de référence sont directement issus du recensement de 1999. Durant la période de
projection (1999-2015), ces taux évoluent suivant un scénario retenu au niveau national. Selon ce
scénario, la désaffection pour la vie en couple devrait se poursuivre, mais avec une inflexion limitant
les décohabitations induites. On obtient un nombre de personnes de référence par sexe et mode de
cohabitation. On en déduit un nombre de ménages par type de ménage (couples, isolés, familles
monoparentales, autres) et âge de la personne de référence du ménage.
L’effet démographique d’une projection recouvre la fécondité, la mortalité, les migrations, les
modifications structurelles de la pyramide des âges dans le temps. L’effet comportemental pris en
compte dans les projections recouvre essentiellement les phénomènes de décohabitation.
Source : INSEE - Omphale 2000