DIPOLES

C'est une boite noire qui contient un certain nombre d'éléments:

* Résistance
* Condensateur (capacité)
et qui n'est accessible
* Inductance (self) que par deux bornes.
* Générateur de tension
* Générateur de courant

Le dipole est dit actif s'il comporte des sources d'énergie.

Dans le cas contraire on dit qu'il est passif.

Le calcul d'un dipole n'est pas toujours aisé. Aussi un certain nombre de lois ou
théorèmes permettent-ils de se faciliter la vie !

11/09/01 Cours d ’électronique analogique 62

 DIPOLES
LE DIPOLE EN STATIQUE ET EN DYNAMIQUE

I - LE REGIME STATIQUE
On caractérise la réponse du dipole en traçant :
I = f(V)

I
A
I
Io P
+
V
-

Vo V
B
Dipole

Vo et Io définissent un point de
fonctionnement du dipole
11/09/01 Cours d ’électronique analogique 63
 DIPOLES
Rc A
I - LE REGIME STATIQUE (suite)

Alimentons le dipole au +
travers d'une résistance Rc E V
-
appelée aussi résistance de
charge

B
Dipole
I Droite de Charge du dipole
E I = f(V)
Rc
V = E - RCI

Io P
Le point d'intersection est alors fixé
-1
Γ Rc sans ambiguïté. C'est le point
d'intersection de la droite de charge
Vo E V
avec la courbe caractéristique du
dipole.

11/09/01 Cours d ’électronique analogique 64

 DIPOLES
I - LE REGIME STATIQUE (suite)

La courbe caractéristique du dipole étant la plupart du temps une courbe

expérimentale (non analytique) le point de fonctionnement est déterminé
graphiquement (par exemple: diodes dont les courbes caractéristiques sont données
par le constructeur).

II - LE REGIME DYNAMIQUE
Cas des petites variations, lentes, autour du point de fonctionnement
Résistance différentielle
Si l'on fait varier E lentement autour d'une valeur moyenne, alors la droite de
charge se déplace parallèlement à elle-même (même pente = -1/RC) de part et
d'autre de sa position initiale. Le point de fonctionnement (qui est l'intersection de
la courbe Γ et de la droite de charge) se déplace alors sur Γ de part et d'autre du
point P.

11/09/01 Cours d ’électronique analogique 65

 DIPOLES
II - LE REGIME DYNAMIQUE (suite)

Si les variations autour de P sur Γ sont de faible amplitude, on obtient:

∆V=∆E−RC.∆I (dV
dI ) =1
r
( )
V0
∆I= df(V)  .∆V= dI .∆V r est appelé la résistance différentielle
 dV V dV V
0
0 du dipole au point P

On peut poser : Ce qui peut s'exprimer de la manière suivante:

∆I = i, ∆V = v et ∆E = e Si on s'intéresse à de petites variations autour
ce qui donne : d'un point de fonctionnement, et à condition que
ces variations soient lentes, on peut supprimer les
v=e−RC.i sources de tension continues et remplacer le
dipole par sa résistance différentielle au point de
=1 v
i= fonctionnement.
r
11/09/01 Cours d ’électronique analogique 66
 DIPOLES
II - LE REGIME DYNAMIQUE (suite)

Cas des petites variations, mais maintenant plus rapides autour du point de
fonctionnement

Considérons que le dipole est constitué d'autres éléments que de simples résistances.
Il va donc apparaitre un déphasage entre courant et tension.
Si : I = i0.cosωωt + I0
alors: V = v0. cos(ωωt+φφ) + V0

I0 et V0 définissent le point de fonctionnement et le théorème de superposition nous

permet de séparer les composantes alternatives et continues.
On ne va donc s'intéresser qu'à:
ωt
i = i0.cosω
ωt+φ
v = v0. cos(ω φ)
En passant par la représentation complexe on peut définir aisément l’impédance

complexe du dipole comme étant : v0ejωt+ϕ v0 jϕ

Z= jωt =( i0 )e
i0e
11/09/01 Cours d ’électronique analogique 67
 DIPOLES A

II - LE REGIME DYNAMIQUE (suite)

~
Cas où le dipole est une capacité pure
+ V
0
dv(t)
I=dQ =C
C
=Cv(t)
Q= -
dt dt B
Si l’on considère que v = v0cosωt, alors:
(on retrouve d’ailleurs ce
que l’on avait déjà démontré
dv(t)
=−Cωv0.sinωt=Cωv0.cos(ωt+ π)
au début du cours, à savoir
i(t)=C
dt 2 que le vecteur tension est en
retard sur le vecteur
intensité)

Si l’on combine maintenant i et v on obtient l’équation suivante:

( v )2+( i )2=1 C’est l’équation d’une ellipse

v0 Cωv0

11/09/01 Cours d ’électronique analogique 68

 DIPOLES
II - LE REGIME DYNAMIQUE (suite)

Cas où le dipole est une capacité pure (suite)

I
Par ailleurs le principe de
Ω ∞
superposition nous permet, dans le cas
où une composante continue est
appliquée au système (ici Vo) de
rétablir le diagramme réel de
fonctionnement en alternatif. Vo V
ω 0

On s'aperçoit que dans ce régime le point de fonctionnement ne correspond jamais

avec le point de polarisation.

11/09/01 Cours d ’électronique analogique 69

 DIPOLES
A
II - LE REGIME DYNAMIQUE (suite)

Cas où le dipole est une self pure ~

di(t) + V
v(t)=L -
0 L
dt
B

Si l’on considère que i = i0cosωt, alors: I ω ∞

v(t)=−Lωi0.sinωt=Lωi0.cos(ωt+ π) Io
2

De la même manière on obtient comme lieu du ω 0

point de fonctionnement une ellipse
V

11/09/01 Cours d ’électronique analogique 70

 DIPOLES
III – DIPOLE A RESISTANCE DIFFERENTIELLE NEGATIVE

Soit un dipole dont la courbe

caracteristique est la suivante:
Et considérons le montage suivant :
I Rc A
E
RC -1
pente = +
r E
-
V

V
Ex : Thyratron B
Dipole à résistance diff. nég.

Choisissons maintenant Rc de telle sorte que la droite de charge V = E - RCI puisse

couper la courbe caractéristique en plus d'un point, alors :

11/09/01 Cours d ’électronique analogique 71

 DIPOLES
III – DIPOLE A RESISTANCE DIFFERENTIELLE NEGATIVE (suite)
I
Hystéresis sur le courant - ~ effet mémoire
Si l'on choisit Rc de telle sorte que la droite
de charge V = E - Rc I puisse couper la
courbe caractéristique en un seul situé dans
la zone où rd est <0, alors :
Rc A
V
V1 V2 V3 V4 v- -r
d
I
B

E Effet d’amplification
Rc Si RC-rd<rd
v(t)=(RC−rd)i(t)

vAB(t)=−rd.i(t)=− rd .v(t)
RC−rd
11/09/01
V
Cours d ’électronique analogique 72
 QUADRIPOLES
Le quadripole est une forme simplifiée du tétrapole

A I IC C
A

V1 V2

B IB ID D

VA – VB = V1 tension d’entrée
A et B bornes d’entrée
VC – VD = V2 tension de sortie
C et D bornes de sortie
VA – VC tension d’entrée-sortie
Dans le cas du quadripole :
IA = - IB = I1 On a 4 variables intéressantes
et 2 courants I1 et I2
IC = - ID = I2 2 tensions V1 et V2

11/09/01 Cours d ’électronique analogique 73

 QUADRIPOLES
I - CARACTERISTIQUES Considérons un quadripole dont les entrées et les
sorties sont connectées à des dipoles:
A C
I1 I2

D1 V1 V2 D2

B D

Circuit d’attaque Circuit de charge

h(V1, I1, V2, I2) = 0 I
Caractéristique de D1 Caractéristique de D2
i(V1, I1, V2, I2) = 0 II
I1 = f(V1) I2= g(V2)

Tirons par exemple I1 de l’équation I :

I1 = φ1(V1, V2, I2)
Reportons la valeur de I1 dans (II)
i(V1, φ1(V1, V2, I2), V2, I2) = 0 III
De l'équation (III) on peut alors tirer I2
I2=g1(V1,V2)
De la même manière on peut tirer I2 de (II)
I2 = φ2(V1, I1, V2)
11/09/01 Cours d ’électronique analogique 74
 QUADRIPOLES
Le point de
I - CARACTERISTIQUES (suite)
fonctionnement est
Valeur que l'on reporte alors dans (I) entièrement
h (V1, I1, V2, φ2(V1, I1, V2)) = 0 IV déterminé
On peut donc sortir I1 puisqu’on connaît
I1 = g2(V1,V2) V10, V20, I10, I20
Le système revient donc à :
Réseau des
I1 = g2(V1,V2) Caractéristiques d’entrée
I2 = g1(V1,V2) Caractéristiques de sortie

Ces réseaux sont I2

V1 = c' =V10
obtenus en traçant, I1 V2 = c
par exemple, I1 en V2 = b M2
fonction de V1 pour I10 M1
I20
différents V2 et I2 en V2 = a
fonction de V2 pour V1 = b'
différents V1. V1 = a'
V10 V1 V20 = b V2
11/09/01 Cours d ’électronique analogique 75
 QUADRIPOLES
II – FIXATION DU POINT DE POLARISATION

On considère un quadripole attaqué par un dipole D1 et chargé par un dipole D2,

chaque dipole étant constitué d'un générateur de tension et d'une résistance série:

D1 D2

R1 I1 I2 R2

V2 E2
E1 V1

V1 = E1 – R1I1 V2 = E2 – R2I2

Supposons que les caractéristiques du quadripole soient connues.

Il y a deux manières de procéder selon que l'on se fixe le point de fonctionnement,
c'est à dire V10, I10, V20 et I20 ou que les caractéristiques des dipoles d'attaque et de
charge sont fixées.

11/09/01 Cours d ’électronique analogique 76

 QUADRIPOLES
II – FIXATION DU POINT DE POLARISATION

CAS 1 : E1, E2, V10, I10 (ou V20 et I20) sont

connus
Il faut donc déterminer R1 et R2
I2
I1 E2/R2

V2 = c
E1/R1
V2 = b
I20
I10 V2 = a V1 = c' =V10
V1 = b'
V1 = a'
V10 E1 V1 V20 = b E2 V2

R1=E1−V10 R2=E2−V20
I10 I20

11/09/01 Cours d ’électronique analogique 77

 QUADRIPOLES
II – FIXATION DU POINT DE POLARISATION

CAS 2 : E1, E2, R1 et R2 sont connus

Il faut alors déterminer V10, I10, V20 et I20

I1 I2 V1 = c'
V2 = c
E1/R1 V1 = b'
V2 = b
I20 V1 = a'

V2 = a
I10

V 11 V 12 V13 E1 V1 a b c E2 V2
V20

V10

11/09/01 Cours d ’électronique analogique 78

 QUADRIPOLES
III – GAINS EN TENSION ET EN COURANT

Le point de fonctionnement étant fixé comme précedemment (c'est à dire que E1, E2,
R1, R2, V10, I10, V20 et I20 sont fixés) faisons alors varier lentement E1 d'une grandeur
faible ∆E1. Cela revient donc à faire varier V1 d'une grandeur ∆V1 (puisque V1 = E1 -
R1I1) et donc à déplacer le point de polarisation d'abcisse V10 dans le diagramme I1 =
f(V1) de la grandeur ∆V1. C'est à dire que l'on a un nouveau point de polarisation
d'abcisse: V'10 = V10 + ∆V1

Donc en sortie on passera de V20 à V'20 = V20 + ∆V2

Le gain en tension du quadripole est alors donné par: ∆V2 = V'20−V20

∆V1 V'10−V10

De la même manière on peut définir le gain en courant par :

∆I2 =I'20−I20
∆I1 I'10−I10

11/09/01 Cours d ’électronique analogique 79

 QUADRIPOLES
III – GAINS EN TENSION ET EN COURANT (suite)

Si l'on possède le réseau des caractéristiques de sortie I2 = f(V2)V1 = cste la

détermination du gain en tension est immédiate.

I2
E2/R2
V10+∆V1

V10

E2 fixé

E2 V2
V20-∆V2 V20

11/09/01 Cours d ’électronique analogique 80

 QUADRIPOLES
IV – LE QUADRIPOLE EN DYNAMIQUE Petits signaux

De la même manière que pour les dipoles on peut étudier le comportement

du quadripole pour les variations faibles autour du point de polarisation.
Reprenons le montage précédent :
Le système est entiè-
rement déterminé par:
D1 D2
R1 I1 I2 R2
V1 = E1 - R1I1
E1 V1 V2 E2
V2 = E2 - R2I2
I1 = f(V1,V2)
I2 = g(V1,V2)

Laissons E2 constant et faisons varier E1 de ∆E1

∆I1=( ∂I1 )M∆V1+( ∂I1 )M∆V2
∆V1=∆E1−R1∆I1 ∂V1 ∂V2
∆V2=−R2∆I2 ∆I2=( ∂I2 )M∆V1+( ∂I2 )M∆V2
∂V1 ∂V2
Les dérivées sont prises au point de fonctionnement M de coordonnées V10, V20, I10, I20.
11/09/01 Cours d ’électronique analogique 81
 QUADRIPOLES
IV – LE QUADRIPOLE EN DYNAMIQUE (suite) Petits signaux

Les grandeurs ∂I1 , ∂I1 , ∂I2 , et ∂I2 ont la dimension d'une

∂V1 ∂V2 ∂V1 ∂V2
admittance Y (l'inverse d'une impédance).

y11= ∂I1 y12= ∂I1 v1 = ∆V1

∂V1 ∂V2 v2 = ∆V2 e1 = ∆E1
Posons ainsi que
i1 = ∆I1 e2 = ∆E2
y21= ∂I2 y22= ∂I2 i2 = ∆I2
∂V1 ∂V2
On obtient alors : Les équations (3) et (4) ramenées en notation
matricielle donnent:
v1 = e1 - R1i1 (1)
v2 = -R2i2 (2) i1 y11 y12   v1  v1
i1 = y11v1 + y12 v2 (3)   = . =[Y]. 
i2 = y21v1 + y22v2 (4) i2 y21 y22 v2 v2
11/09/01 Cours d ’électronique analogique 82
 QUADRIPOLES
IV – LE QUADRIPOLE EN DYNAMIQUE (suite) Petits signaux

i1 y11 y12   v1  v1

i2=y21 . =[Y].  Matrice admittance
   y22 v2  v2 

Ainsi, pour les petites variations :

- on supprime les sources continues
IMPORTANT
- on remplace le quadripole par un circuit
équivalent défini par une matrice 2x2.

11/09/01 Cours d ’électronique analogique 83

 QUADRIPOLES
IV – LE QUADRIPOLE EN DYNAMIQUE (suite) Petits signaux

De la même manière que l’on a defini plus haut la matrice admittance, on peut
définir:
- la matrice IMPEDANCE [Z] - la matrice HYBRIDE [H]

 v1 z11 z12  i1 i1 v1 h11 h12   i1   i1 

  = . =[Z].    = . =[H]. 
v2 z21 z22 i2 i2  i2  h21 h22 v2 v2
- la matrice de TRANSFERT [T] - la matrice en G [G]

 i1  t11 t12   i2   i2   i1  t11 t12  v1 v1

  = . =[T].    = . =[G]. 
v1 t21 t22 v2 v2 v2 t21 t22  i2   i2 

11/09/01 Cours d ’électronique analogique 84

 QUADRIPOLES
V – ASSOCIATION DES QUADRIPOLES (suite) Petits signaux

Nous allons voir maintenant comment les quadripoles peuvent être associés. Suivant le
type d'association (série, parallèle, série-parallèle, parallèle-série) certaines matrices
sont plus intéressantes que d'autres par leurs propriétés.
a - Association en série i11 i21
I1 I2

I1 = i11 = i12 v11

Z1 v21

V1 = v11 + v12
I2 = i21 = i22
V1 V2
V2 = v21 + v22
i12 i22

V1 I1 Z2

V2=([Z1]+[Z2])I2
v12 v22

   

[Z]=[Z1]+[Z2] V1  v11+ v12  i11 i12 

V2=v21+ v22=[Z1]i21+[Z2]i22
       
11/09/01 Cours d ’électronique analogique 85
 QUADRIPOLES
V – ASSOCIATION DES QUADRIPOLES (suite)

a - Association en parallèle I1 i11 i21 I2

v11 Y1 v21

I1 = i11 + i12
V1 = v11 = v12
I2 = i21 + i22 V1
i12 i22
V2

V2 = v21 = v22
v12 Y2 v22

I1 V1
I2=([Y1]+[Y2])V2
   
I1 i11+i12   v11  v12 
[Y]=[Y1]+[Y2] I2=i21+i22=[Y1]v21+[Y2]v22
       

11/09/01 Cours d ’électronique analogique 86

 QUADRIPOLES
V – ASSOCIATION DES QUADRIPOLES (suite)

a - Association en série- I1 = i11

i21 I2
parallèle H11
v11 v21

I1 = i11 = i12
V1 = v11 + v12
V1 V2
I2 = i21 + i22 i12 i22
V2 = v21 = v22
v12 H2 v22

V1  I1 
 I2 =([H1]+[H2])V2
   
V1 v11+ v12  i11   i12 
[H]=[H1]+[H2]  I2 = i21+i22 =[H1]v21+[H2]v22
       

11/09/01 Cours d ’électronique analogique 87

 QUADRIPOLES
V – ASSOCIATION DES QUADRIPOLES (suite)

I1 i11 i21 I2
a - Association en parallèle-
série v11 G1 v21

I1 = i11 + i12
V1 = v11 = v12 V1
I2 = i21 = i22 V2

V2 = v21 + v22 i12 i22

v12 G2 v22
 I1  V1
V2=([G1]+[G2]) I2 
   
 I1   i11+i12  v11 v12
[G]=[G1]+[G2] V2=v21+ v22=[G1] i21 +[G2] i22 
       

11/09/01 Cours d ’électronique analogique 88

 QUADRIPOLES
V – ASSOCIATION DES QUADRIPOLES (suite)

a - Association en cascade

I1 i11 i21 i12 i22 I2

i21 = -i12
v21 = v12 V1 v11 T1 v21 v12 T2 v22 V2

V1 V2 v11 v21

 I1 =([T1]x[T2]). I2   i11 =[T1]. i21 
       
Différence
avec tous les
[T]=[T1] x [T2]  v12  v22
−i12=[T2]. i22 
autres cas
   

11/09/01 Cours d ’électronique analogique 89

 QUADRIPOLES
VI – COMPORTEMENT DU QUADRIPOLE EN ALTERNATIF

Comme dans le cas des dipôles, lorsque les signaux appliqués ont des
variations rapides, on voit apparaître des déphasages.

De ce fait les différents paramètres (2 tensions, 2 courants) seront complexes

et dépendront de la fréquence du signal appliqué. Les coéfficients des différentes
matrices seront eux aussi complexes.

Dans le cas de la matrice hybride, les hij auront donc la forme hij = aij + j bij
On sera donc en présence de 8 paramètres au lieu de 4.

En pratique, on utilisera un schéma électrique équivalent composé de R, L et

C dont le comportement dans une gamme de fréquences données sera identique à celui
du quadripole considéré.

Ceci sera étudié dans le cas du transistor que l'on peut considérer comme un
quadripole.

11/09/01 Cours d ’électronique analogique 90

 QUADRIPOLES
VII – UTILISATION DU QUADRIPOLE EN ALTERNATIF

Cette opération comporte 3 étapes:

1) Choisir un point de fonctionnement (droites de charge)

2) Superposer le signal au continu
3) Extraire le signal alternatif de sortie de la composante continue

L'opération 1) a été traitée dans la partie précédente du cours

Il existe deux manières pour effectuer les opération 2) et 3).

Superposition - Liaison par transformateur

R1 I1, i1 I2, i2 R2

v V1 V2 E2
E1

11/09/01 Cours d ’électronique analogique 91

 QUADRIPOLES
VII – UTILISATION DU QUADRIPOLE EN ALTERNATIF

Superposition - Liaison par condensateur

C
R1 I2 R2
v
V2 E2
E1

Extraction - Extraction par transformateur

I2 + i2 R2

Rc
V2
E2

11/09/01 Cours d ’électronique analogique 92

 QUADRIPOLES
VII – UTILISATION DU QUADRIPOLE EN ALTERNATIF

Extraction - Extraction par condensateur

I’2, i’ 2 C

I2 R2
I2
Rc
i2 I”2, i”2
E2 Droite de charge dynamique

R2RC
R=
R2+RC
E2/R2

M Statique
V2 = E2 - R2I2
OUI, mais ?
E2 V2
Droite de charge dynamique
≠
Droite de charge statique
11/09/01 Cours d ’électronique analogique 93
 QUADRIPOLES
VIII – GRANDEURS CARACTERISTIQUES D’UN QUADRIPOLE EN FONCTION
DES PARAMETRES HYBRIDES

Q est polarisé. Le point de fonctionnement est Rg i1 i2

V10, I10, V20 et I20.
Les équations qui caractérisent ce quadripole Q
vo Q Zc
sont : v1 v2
v1 = v0 - Rgi1
v2 = - ZC i2
v1 = h11i1 + h12v2
i2 = h21i1 + h22 v2 Les grandeurs caractéristiques sont :

Impédance d’entrée Impédance de sortie

Ze= v1 =h11(1− S.h22 )

i1 h22+ 1
ZC ZS = v2 = 1
i2 h22(1− S.h11 )
h11+Rg
=h12.h21
S=
h11.h22
11/09/01 Cours d ’électronique analogique 94
 QUADRIPOLES
VIII – GRANDEURS CARACTERISTIQUES D’UN QUADRIPOLE EN FONCTION
DES PARAMETRES HYBRIDES (suite)

Gain en tension Gain en courant Gain en puissance

Gv= v2 =− h21
GI =i2 = h21 GP = v2i2 =GV.GI
v1 h11(h22(1−S)+ 1 i1 1+ZC.h22 v1i1
ZC

11/09/01 Cours d ’électronique analogique 95

 QUADRIPOLES
IX – IMPEDANCE CARACTERISTIQUE (ITERATIVE)

N1 N2 Dans le cas de deux quadripoles identiques en cascade :

I

T
Ze Q1 Zs Ze Q2 Zs

 v1 Zi 0   i1 
Pas de reflexion (pas de v2= 0 x 
Zi  −i2
pertes) si Ze = Zs = Zi   
v1= Zei1 = Zii1 Donc Zi est valeur propre de Z, c’est à dire que Zi
v2=-Zsi2 = - Zii2 est solution de :

Si les Zij sont des impédances z11−Zi z12 

complexes la solution sera det  =0
fonction de ω  z21 z22−Zi 
11/09/01 Cours d ’électronique analogique 96
 QUADRIPOLES
X – BANDE PASSANTE (pas d’amortissement en sortie)

Considérons que l’on a Zs = Ze = Zi, c’est à dire que le quadripole est chargé par
l’impédance caractéristique, on a alors:

v2 = v1 =Zi v1 =− i1 =Constante=λ v1 λ 0 v2

−i2 i1 v2 i 2  i = . 

λ  i2 
λ est valeur propre de la matrice de transfert, [T]  1  0

λ est solution de: 2

t11−λ t12  λ −λ(t11+t22)+(t11t22− t21t12) = 0
det  =0
 t21 t22−λ

λ2 −λ (trace [T] )+det[T]=0

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 QUADRIPOLES
X – BANDE PASSANTE (pas d’amortissement en sortie)

λ2 −λ(t11+t22)+(t11 t22−t21t12)=0

λ2 −λ (trace [T] )+det[T]=0

Si λ1 et λ2 sont les solutions de l’équation alors:
λ1 + λ2 = Trace [T] et λ1. λ2 = det [T]

Si pas d’amortissement en sortie: [λ]=1 λ1=ejϕ λ2=ejψ

λ1.λ2=1 λ1 et λ2 sont complexes conjugués:

λ1+λ2=ejϕ+e− jϕ=2.cosϕ
−2≤trace [T] ≤2
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 QUADRIPOLES
XI – Transformation des matrices

Considérons les deux matrices suivantes et supposons que l’on veut exprimer les
coéfficients de la matrice impédance en fonction de ceux de la matrice hybride
- la matrice IMPEDANCE [Z] - la matrice HYBRIDE [H]

 v1 z11 z12  i1 i1 v1 h11 h12   i1   i1 

  = . =[Z].    = . =[H]. 
v2 z21 z22 i2 i2  i2  h21 h22 v2 v2
On a donc :
On peut ainsi tirer v2 de (4)
v1=z11i1+z12i2 (1) v1=h11i1+h12v2 (3)
et le réinjecter dans (3),
et :
ce qui donne :
v2=z21i1+z22i2 (2) i2=h21i1+h22v2 (4)

v2=i2−h21i1 v1=(h11−h12.h21).i1+ h12 .i2 v2=−h21 .i1+ 1 .i2

h22 h22 h22 h22 h22
z11 z12 z21 z22
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