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Cours Électricité

Électrocinétique

Électrocinétique
Densité de courant, le courant électrique, les théorèmes
généraux de l’électrocinétique.

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I. Généralités – Loi d’Ohm.

I.1. Courant électrique.


Chaque fois qu’il y a mouvement d’un grand nombre de charges
électriques, on dit qu’il y a courant électrique.

section

5 charges en 20 s I = 5*1,6.10-19/20 A

La quantité de charge qui traverse une section d’un conducteur


par unité de temps est appelée courant électrique : dq
i=
i s’exprime en Ampère (A). dt
=> dq = i dt. Si i est constant dans le temps :
Q t

ò dq = ò idt => Q=i t


0 0

soit : i = Q
t
On le note dans ce cas I. On dit qu’il s’agit d’un régime continu ou
permanent ou stationnaire. Toutes les grandeurs sont indépendantes
du temps dans ce cas.

Par convention le sens positif du courant est celui de déplacement


des charges (+).
I.2. Densité de courant.
Soit une portion d’un conducteur de section dS et de longueur dl.
Pendant dt, une charge dq munie d’une vitesse v traverse la
distance :
dl = v dt dq
dS
dl S
Le volume traversé par la charge est alors : dt = dl dS = v dS dt
Si N est le nombre de charges mobiles par unité de volume,
r =Ne (e=1.6 10-19 C) sera la quantité de charges par unité de
volume. C’est donc la densité volumique de charge.

Dans dt nous avons la charge : dq = r dt = N e dt = N e v dS dt


dq = N e v dS dt => dq
= N e v dS
dt
On pose : J = N e v
dq
=> di = = J dS est le courant qui traverse la section dS.
dt

Le courant traversant toute la section S est :


J est appelée densité de courant. C’est une grandeur vectorielle, elle
s’exprime en A.m-2.
J est colinéaires avec la vitesse des charges mobiles. Les courbes
tangents à J sont appelées lignes de courant. Ce sont les trajectoires
des. charges
I.3. Loi d’Ohm.
a- Loi d’Ohm locale

Dans un conducteur les charges mobiles sont des électrons

v
f r = -a v Charge + fe =eE

Mouvement => S F = m g => f r + f e = m g

Régime permanent => v est constante => g = 0

=> av = e E => v = µ E => J = g E => E = r J : Expliquer


b- Résistance électrique
- Définition
I = òò J dS = J S I dV
S
=> J = = gE = -g
S dx
1 1 I VA VB
- dV = Jdx = dx J X
g g S A E B
Entre A et B (VA>VB) : l

1I l l
VA - VB = l = r I => VA - VB = RAB I Avec RAB = r
g S S S
Remarques : * Résistances en série et en parallèle
* Résistance nulle et résistance infinie
* Effet Joule : le passage d’un courant dans une
résistance est le siège d’une perte d’énergie par collision et
frottement entre les charges mobiles et les atomes fixes du
conducteur. Ce phénomène est appelé effet Joule.
I.4. Loi de Joule.
Un conducteur parcouru par une charge dq entre deux de ses
points A et B est le siège d’une énergie dW =dq (VA – VB)
Þ L’énergie du conducteur quand il est parcouru par un courant I
pendant dt est : dW = (VA – VB) I dt
Þ Pendant t, W = (VA – VB) I t
I circulant de A vers B, si VA > VB alors W > 0, on dit que le conducteur
est un récepteur.
Si VA < VB alors W < 0, on dit que le conducteur est un générateur.

On peut aussi écrire W = R I2 t


W
La puissance du conducteur sera : P = = R I 2 = ( VA - VB )I
t
qui est une grandeur indépendante du temps.
Représentation des
générateurs et récepteurs :
Générateur

VA < VB A B
U = VB – VA > 0 G
I
On rappelle que les charges mobiles (+)
U = VB-VA>0
se déplacent du potentiel le plus élevé vers
le potentiel le moins élevé.

Malgré que VA est inférieur à VB, le courant dans G va de A vers B ce


qui est en contradiction avec le sens de déplacement des charges.

Le rôle de G est alors de donner suffisamment d’énergie aux charges


pour qu’elles remontent le potentiel. On dit que G est un générateur.
Un générateur produit de l’énergie. A B
L’énergie produite est la somme de G
I
l’énergie perdue par effet Joule et de
U = VB-VA
l’énergie utilisée dans le circuit extérieur.
On écrit
W= r I2t + ( V - VA ) I t
 B  
perdue par effet joule utilisée par le circuit extérieur

P = r I2 + U I = (r I + U) I = E I avec E = r I + U.
E est la force électromotrice (f.e.m.) du générateur et r est sa
résistance interne. E est la tension aux bornes de G quand I = 0.
Autrement dit E est la tension que l’on mesure aux bornes du
générateur quant il n’est branché à aucun circuit.
On représente un générateur par :
E
A B A I r - + B
- + ou
(E,r)
I

rI E

U=E-rI => E=rI+U


Récepteur

Un récepteur reçoit de l’énergie. A B


L’énergie reçue est la somme de l’énergie Récepteur
I
perdue par effet Joule dans la résistance
U = VA-VB
interne r et de l’énergie utilisée pour charger
le récepteur. On écrit :
W =U I t = r I2t + eIt
  
perdue par effet joule utilisée pour ch arg er le récepteur

U = r I + e. e est dite la force contre électromotrice (f.c.e.m.) du


récepteur et r est sa résistance interne.
e est la tension aux bornes du récepteur quand I = 0. Autrement dit e
est la tension que l’on mesure aux bornes du récepteur quant il n’est
branché à aucun circuit.
VA > VB
U = VA – VB > 0 A B
Récepteur
On rappelle que les charges mobiles (+) I
se déplacent du potentiel le plus élevé vers U = VA-VB
le potentiel le moins élevé.

le courant dans le récepteur va de A vers B ce qui est conforme avec le


sens de déplacement des charges.
On représente un récepteur par :charges.

A e -
+ - B A I r + B
(e,r) ou
I
rI e
U
=> U = r I + e

Pour un générateur le courant sort toujours par la + - I


borne positive de la force électromotrice. E

+ - I
Pour un récepteur le courant sort toujours par la
e
borne négative de la force contre électromotrice.
II.3. loi d’Ohm généralisée
III. Étude des réseaux
III.1. Définitions.
On appelle : * Réseau : Ensemble d’éléments (résistances, générateurs,
récepteurs, …) formant un circuit électrique fermé et indépendant.
Nœud : Un point du réseau ou arrivent au moins trois éléments.
Branche : Toute partie comprise entre deux nœuds.
Maille : Ensemble de branches formant une boucle fermée.
Quand toutes les branches sont parcourues par le même courant on dit
que la maille est sans dérivation (ou maille simple) ; dans le cas contraire
la maille est avec dérivation.
Exemple

B R I R
A C
I R
R R R R
E R

K D
H R R E
Circuit 1 Circuit 2

Le circuit 1 contient : n = 3 nœuds, b = 5 branches, plusieurs mailles


avec dérivation et aucune mailles sans dérivation.

Le circuit 2 est une maille simple sans dérivation donc aucun nœud.
Tout le circuit est parcouru par le même courant
II.3. loi d’Ohm généralisée

Si AB est une résistance :


VA > VB et VA - VB = R I A B
R I

Si AB est un récepteur : A I +- B
VA > VB et VA - VB = r1 I + e
r1 e

I -+ B
Si AB est un générateur : A
VA < VB et VA - VB = r2 I - E r2 E

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II.3. loi d’Ohm généralisée

Si AB est la composition de ces trois éléments en série :

A C I + - D - + B

R r1 e r2 E
alors :
VA > VB et VA - VB = VA – VC + VC – VD + VD - VB
= R I + r1 I +e + r2 I - E
Soit : VA - VB = (R + r1 + r2)I - (-e + E)
Que l’on écrit sous la forme : VA - VB = S R I – S E
Avec la convention de signe : E est positif pour un générateur et négatif pour un
récepteur.
Cette expression est dite loi d’Ohm généralisée.
La convention de signe peut être utilisée de la façon suivante : S E = somme des
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f.e.m. et f.c.e.m. affectées du signe de la borne par où sort le courant.
III. Étude des réseaux

III.1. Définitions.

On appelle : * Réseau : Ensemble d’éléments (résistances, générateurs,

récepteurs, …) formant un circuit électrique fermé et indépendant.

Nœud : Un point du réseau ou arrivent au moins trois éléments.

Branche : Toute partie comprise entre deux nœuds.

Maille : Ensemble de branches formant une boucle fermée.

Quand toutes les branches sont parcourues par le même courant on dit

que la maille est sans dérivation (ou maille simple) ; dans le cas contraire

la maille est avec dérivation. 20


Exemple

B R I R
A C
I R
R R R R
E R

K D
H R R E
Circuit 1 Circuit 2

Le circuit 1 contient : n = 4 nœuds, b = 5 branches, plusieurs mailles avec dérivation et


aucune mailles sans dérivation.

Le circuit 2 contient est une maille simple sans dérivation donc aucun nœud. Tout le circuit
est parcouru par le même courant

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III.2. Les lois de l’électrocinétique.

III.2.1. Cas d’une maille simple


Loi de Pouillet.
Si l’on branche les points A et B ensemble le circuit devient:

A
VA - VB =0= S R I – S E
C
I => S E = S R I , or Le même courant parcourt tout le
R
r1 circuit =>S E = I S R

+ Cette expression est dite loi de Pouillet valable pour


e -
r2 un circuit simple contenant une seule maille sans
D
B dérivation. On doit l’appliquer avec la même
E

E –e = I (R+r1+r2) convention de signe vue précédemment : S E est la


somme des f.e.m. et f.c.e.m. affectées du signe de la
borne par où sort le courant. 22
III.2.2. Cas d’une maille complexe
Lois de Kirchhoff
Loi aux nœuds
La somme des courant entrant vers le nœud = somme des courants sortant.
Soit :
å I = I
entrant å sor tan t

Pour un réseau à n nœud, on peut avoir (n-1) équations indépendantes.

Loi aux mailles


C’est tout simplement la relation déjà vu : S E = S R I
Que l’on applique à chaque maille en la parcourant dans le sens positif choisi. On
doit l’appliquer avec la même convention de signe vue précédemment.
Pour un réseau contenant n nœuds et b branches nous aurons (b-(n-1)) équations
indépendantes.

Ainsi avec les deux lois nous aurons (n-1) + (b-(n-1)) = b équations indépendantes.
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III.2.3. Théorème de Thévenin
Un réseau vu de l’extérieur entre deux de ses bornes A et B est équivalent à un
générateur de f.e.m. Eth et de résistance interne Rth.
Pour calculer Eth et Rth, on débranche le circuit extérieur vu entre A et B, Eth est alors
la d. d. P. entre ces deux points et Rth est la résistance équivalente vue toujours entre
A et B en court-circuitant toutes les fem et fcem.
Exemple
On souhaite calculer, à l’aide du théorème de Thévenin, le courant I de la branche
AB du circuit suivant : A

r
R1 R2
E
I

B
A A
r r
R2 R1
E E R2
I I’
B B
Toute cette partie sera remplacée par
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un seul générateur
A
r R2 E
E R2 Eth = VA-VB Eth = V A - VB =
I’ r + R2
B
A
r rR2
R2 Rth = r // R2 =
r + R2
B
A
Le circuit de départ serait alors équivalent à :
Rth
Eth R1
Tout le circuit est alors ramené à un circuit simple I
avec une seule maille sans dérivation. On utilise la loi B
de Pouillet : Eth = (Rth + R1) I.
Dou :
Eth R2 E ( r + R2 ) R2 E
I= = I=
Rth + R1 rR2 (( r + R2 ) + R1 ) r( R1 + R2 ) + R1 R2
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III.2.4. Théorème de superposition.
Le courant I est débité par les deux générateursE1 I
E1 et E2: R
E1 + E2 E2
I=
R

Si E1 était seul (1er régime permanent) : E1 I1

E1 R
I1 =
R

I2
Si E2 était seul (2eme régime permanent) :
R
E2 E2
I2 =
R
=> I = I1+I2 : La superposition de plusieurs régimes permanent est
un régime permanent
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III.2.5. Transformation Etoile – Triangle ou de Kennelly.
Dans certains circuits, quelques branches peuvent être groupées sous forme
de triangle. Le calcul des courants et parfois de la résistance équivalente est un peu
plus compliqué dans ce cas. Alors on utilise une transformation dite de Kennelly.
On transforme une configuration triangle en une configuration étoile :

A a’ B A B
a b
b’ c’ ≡
c
C
C
Triangle
Etoile

a' b' a' c' b' c'


a= b= c=
a' +b' +c' a' +b' +c' a' +b' +c'

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III.2.6. Méthode des mailles indépendantes.

Voir exercice II Série 2


A
r
On appelle mailles indépendantes
E R1 R2
toutes les mailles d’un réseau qui
I n’ont pas de surfaces communes
B A A
On sépare les mailles r
=>
Et on choisi un sens positif E + R1 R1 + R2
unique pour toutes les mailles i1 i2
qui sera le sens de circulation B B
des courants fictifs.
Pour chaque maille indépendante, on applique la loi de Pouillet corrigée
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A A
r
E + R1 R1 + R2

i1 i2
B B
E = (r+R1)i1- R1i2
Termes de correction
0 = (R1+R2)i2- R1i1
R1 + R2
=> i1 = i2
R1
i1 =
(R1 + R2 E) et i2 =
R1 E
=>
r( R1 + R2 ) + R1 R2 r( R1 + R2 ) + R1 R2
Ensuite il suffit de comparer les branches du circuit initial et éclaté
pour remonter au courants réels
R2 E
=> I = i1-i2 => I=
r( R1 + R2 ) + R1 R2 29

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