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Chapitre I

Les systèmes électriques :


Introduction

Ce chapitre rappelle les généralités sur les systèmes électriques et les


méthodes d'analyse d'un circuit électronique.

I.Grandeurs fondamentales..............................................................................................................1
II.Composants élémentaires............................................................................................................5
III.Loi générales des circuits électriques.......................................................................................22
IV.Méthode d’analyse des circuits linéaires..................................................................................26
V.Théorèmes fondamentaux..........................................................................................................27
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I. Grandeurs fondamentales

1. Charge et courant
La matière est faite d’atomes composés de particules élémentaires : protons (1 charge positive), neutrons,
électrons (charge négative).

Charge d’un électron : elle est de 1.6021.10-19C


Symbole pour les charges : q
q(t)=charge variant dans le temps. Q=charge constante. Par exemple Q=31C

Courant électrique : Il correspond au déplacement de la charge le long d’un parcours.


1A=1C/s
Symbole du courant : I ou i.
Unité du courant : Ampère (A)
dq
i  t =
dt

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Sens du courant : par convention le sens du courant est dans le sens du mouvement des charges positives,
même si en fait ce sont les charges négatives qui se déplacent.
I

Type de courant :
 Courant constant (continu), ex : piles
 Courant alternatif (sinusoïdal) : ex secteur
 Courant exponentiel : ex : charge et décharge d’un condensateur

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2. Tension
Au repos, les charges dans un conducteur se déplacent de façon aléatoire.
Si on applique une force électromotrice (f.é.m) on aura un déplacement de charges donc un courant.
Tension : travail (Joule) réalisé en déplaçant une charge de 1 Coulomb.
1V=1J/C
Unités : Volts (V)
Symbole : V, v, U, u
A B

VAB

3. Conventions courant et tension


Le sens de la flèche indique les courants et tensions positives.
Selon le sens du courant et de la tension on peut déterminer si l’élément absorbe ou fournit de l’énergie.
I
A B
Energie absorbée

VAB

I
A B Energie fournie

VAB

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4. Puissance et énergie
La puissance instantanée absorbée ou fournie par un élément est donnée par :
I
A B Puissance : p(t)=v(t)i(t)

VAB

Si p(t) > 0, la puissance est absorbée par le composant


Si p(t) < 0, la puissance est fournie par le composant
5. Éléments passifs et actifs
L’énergie absorbée par le composant à l’instant t0 est :
t0 t0

E  t 0 =∫ p t  dt=∫ v  t ×i t  dt


−∞ −∞

Si E(t0)  0 pour toutes valeurs de v(t) et i(t), ce composant est passif. Dans le cas contraire il est actif.

Élément passif : L’énergie accumulée jusqu’au temps « t0 », en provenance du reste du circuit est positive
ou nulle. Ex : résistances, condensateurs, inductances.

Élément actif : Les éléments actifs fournissent généralement de la puissance au circuit.

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II. Composants élémentaires


1. Composants passifs à deux bornes
1.1 Résistance
La relation entre la tension et le courant est donnée par la loi d'Ohm :

v  t =R×i t 

La tension au bornes d’une résistance est donc proportionnelle au courant qui la traverse.

On peut également écrire : i  t  =G×u t 

1
R= : La résistance en Ohms ()
G

1
G= : La conductance en Siemens (S)
R

On distingue plusieurs types de résistances selon la variation de R en fonction de v, i, ou t par exemple.

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1.1.1 Résistance linéaire :

La caractéristique v=f(i) est une droite passant par l’origine dont la pente correspond à la valeur de la
résistance.
v

R i

L’énergie absorbée à l’instant t0 est :


to to to

E R  t 0 =∫ p t  dt=∫ v t  i  t  dt =R∫ i²  t  dt 0


−∞ −∞ −∞

C’est un composant passif.

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1.1.2 Valeurs particulières

Pour un court-circuit on a R=0 et donc v=0 pour tout i


Pour un circuit ouvert on a R= et donc i=0 pour tout v

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1.2 Condensateur

1.2.1 Principe

Un condensateur est un élément à deux gaines, composé de matériaux conducteurs entourant un matériau
non conducteur appelé diélectrique.

v
q Diélectrique

Comme le diélectrique est non conducteur, les charges doivent être transportées de façon externe par le
reste du circuit. Si on transporte q charge d’une plaque à l’autre, on aura q charge sur la plaque du haut,
-q charge sur la plaque du bas. Il y aura élévation du potentiel d’une plaque par rapport à l’autre de v,
avec v=q. La différence de potentiel aux bornes est proportionnelle aux charges qui sont transférées.

q=Cv

C est la constante de proportionnalité, c’est la capacité du condensateur.

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Remarques :

 N’importe quelle paire de fils est un condensateur, il faut donc prendre des précautions lorsque l’on
réalise des circuits électroniques (capacités parasites).
 La charge nette du condensateur est toujours nulle puisqu’on enlève q à une plaque et on la transporte à
l’autre plaque.
 Le diélectrique peut être : de l’air, du papier ciré, du mylar, du polystyrène du mica, du verre, de la
céramique…

dq
On sait que i= , donc on peut obtenir la relation u=f(i) d’un condensateur :
dt
dv
i=C
dt

1.2.2 Symbole
i(t)

v(t) C

L’unité de capacité est le Farad (F).

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1.2.3 Énergie stockée dans un condensateur

Calculons la puissance :
dv  t 
p t =v  t . i  t =C . v  t 
dt
L’énergie stockée (ou absorbée) à l’instant t0 par le condensateur est :
t0 t0 t0
C 1
Ect 0 = ∫ p t dt= ∫ v t i t  dt=C ∫ v t  dv t = t
[v² t ]−∞0
= Cv² t 0 ≥0
−∞ −∞ −∞ 2 2
car v(-)=0

Le condensateur est donc un composant passif.

Cette équation représente l’énergie stockée, donc c’est le travail fait par la source sur le condensateur.

Idéalement, le condensateur devrait rester chargé indéfiniment si la source est éliminée. Cette énergie
pourra servir à alimenter un élément absorbeur d’énergie (ex : circuit mémoire). En fait, il y a une très
grande résistance de perte en parallèle et, avec le temps, le condensateur se décharge de lui-même.

Propriété importante : la variation de la tension aux bornes d’une capacité doit être continue.

Que se passe-t-il si on charge un condensateur avec un courant constant ?


Et si la tension est constante ?

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1.3 Inductance
1.3.1 Principe

Une inductance est un élément à deux bornes consistant en un bobinage de fil et caractérisé par le matériau
sur lequel il est enroulé :
 air, matériau magnétique (TV, radio, filtre).
 matériau ferro-magnétique (filtre, source de tension, transformateur)

Si on a N spires, avec un flux  dans chaque spire, le flux magnétique total est :
λ=NΦ unité : Weber (Wb)
On a aussi :
λ=Li où L est l’inductance (unité Henry (H)). Le flux est donc proportionnel au courant, et on a aussi :

v=
dt
La tension est égale au taux de changement du flux magnétique.

En général L varie en fonction de t, i et . Prenons le cas où L est constant : L est donc une inductance
linéaire et invariante dans le temps.
di
v=L
dt

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1.3.2 Symbole
i(t)

v(t) L

1.3.3 Énergie absorbée par l’inductance

L’énergie absorbée à l’instant t0 est :


to to
L 1
E L  t 0 =∫ v  t  i t  dt=L ∫ i  t  di=
to
[ i²  t  ]−∞ = Li ²  to ≥0
−∞ −∞
2 2

L’inductance est donc un élément passif.

Remarque :
L’inductance idéale emmagasine/restitue de l’énergie, elle n'en dissipe pas. Si le courant est constant, la
tension est nulle, donc, dans un circuit DC, la tension aux bornes d’une inductance est nulle.

Propriété importante : la variation du courant qui traverse une inductance doit être continue.

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1.4 Propriétés des trois composants passifs


1.4.1 Fonction mémoire

La résistance est un composant sans mémoire


Le condensateur est un composant avec mémoire de la tension
L’inductance est un composant avec mémoire du courant

1.4.2 Dissipation et emmagasinement de l’énergie

to

E R  t 0 =R ∫ i²  t  dt ≥0
−∞

C
E C  t 0 = v²  to ≥0
2

L
E L  t 0 = i²  to ≥0
2

Ces trois composants absorbent de l’énergie, ce sont des composants passifs.

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La puissance absorbée instantanée :


P R =Ri ²  t ≥0

L d [ i²  t  ]
P L= ≥ou≤0
2 dt

C d [ v²  t ]
P C= ≥ou≤0
2 dt

La résistance absorbe de la puissance et ne la restitue jamais, elle transforme l’énergie de façon


irréversible, c’est un composant dissipatif.

Le condensateur et l’inductance peuvent restituer à tout instant la puissance qu’ils ont absorbée. Ce sont
des composants non dissipatifs.

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2. Sources électriques
Elles fournissent de l’énergie électrique aux circuits extérieurs.

2.1 Sources idéalisées


2.1.1 Source de tension

Pour une source de tension idéale, la tension à ses bornes est indépendante du courant qui la traverse.

i(t)
v

v(t) Es
e(t)=Es

Symbole Caractéristique

e(t) = Es : s’appelle la force électromotrice.

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2.1.2 Source de courant

Pour une source de courant idéale le courant fourni par cette source est indépendant de la tension à ses
bornes.
i(t)
i

v(t) Is
ig(t)=Is

Symbole Caractéristique

2.2 Sources réelles


Contrairement aux modèles idéalisés, les modèles réels ne permettent pas de fournir une tension constante
indépendamment du courant ou l’inverse. On définit donc les modèles réels que sont les modèles de
THEVENIN et de NORTON.

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2.2.1 Modèle de THEVENIN


i(t)

Rg
v(t) Circuit
extérieur
Es

On a alors : v  ES  iRg où Rg représente le résistance interne du générateur.

2.2.2 Modèle de NORTON


i(t)

v(t) Circuit
Is Rg’ extérieur

v
i  Is  où Rg’ représente la résistance interne.
Rg '

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Ces deux modèles sont équivalents :

Pour le modèle de THEVENIN : v  ES  iRg

v
Pour le modèle de NORTON : i  Is   v  Rg ' Is  iRg '
Rg '

Si on pose Rg=Rg’ et Es= Rg’Is, ces deux modèles sont équivalents.

Que deviennent les caractéristiques U=f(I) dans le cas d'une source réelle ?

2.3 Sources commandées ou dépendantes


Une source contrôlée et une source de tension ou de courant dont la valeur est fonction d’une grandeur
existante dans le circuit.

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3. Transformateurs et inductance mutuelle


3.1 Introduction, induction mutuelle
Deux bobines proches l’une de l’autre interagissent.
M
i1(t) i2(t)

v1(t) v2(t)
L1 L2

di
Rappel : pour une inductance : v  L
dt
L’équation fondamentale d’un transformateur est :
di1 di 2
v1  L1 M
dt dt
di1 di 2
v2  M  L2
dt dt
Il y a l’effet propre de chaque bobine, comme dans une inductance agissant seule (L 1, L2) et aussi un effet
croisé dû à l’inductance mutuelle M.

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Les repères indiquent le sens des polarités. Un courant entrant par une borne marquée (non marquée) d’un
bobinage induit une tension M.(di/dt) avec une polarité positive à la borne marquée (non marquée) de
l’autre bobinage.
 Si i augmente  M.(di/dt) est positif.
 Si i diminue  M.(di/dt) est négatif.
 Si i est en DC  M.(di/dt) est nul.
On introduit également la notion de coefficient de couplage d’un transformateur :
M
k= 1
 1 2
L L
Lorsque k=1, le couplage est parfait, c’est le cas d’un transformateur idéal.

3.2 Transformateur idéal


C’est un transformateur sans pertes, avec L 1 et L2 très grands, mais le rapport L1/L2 est fini, et le coefficient
de couplage k1. En fait ce sont des transformateurs à centre métalliques « bien construits » (aucune perte
de flux magnétique). L’un des paramètres importants est le rapport « n » du nombre de tours des deux
bobinages.
N2
n
N1
où : N1 : nombre de tours au primaire et N2 : nombre de tours secondaire.

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On démontre que :

v2 i2 1
=n et =−
v1 i1 n

Symbole :

Nombre de tours

i1(t) i2(t)
1:n

v1(t) v2(t)
L1 L2

Symbolise l’armature métallique

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III. Loi générales des circuits électriques


Un circuit est un ensemble de composants élémentaires bien structurés. Pour chaque composant, deux
sortes de grandeurs physiques (la tension v et le courant i) sont soumises à deux groupes de lois :
 Les lois régissant les relations entre les grandeurs physiques pour chaque composant, ce sont les lois
canoniques
 Les lois propres à l’agencement de ces composants, ce sont les lois de contraintes données par les
théorèmes de KIRCHOFF.
1. Loi d’OHM
Définition : La tension aux bornes d’une résistance est proportionnelle au courant qui la traverse
v  R.i
Extension au dipôles :
Un dipôle est un élément électrique ou un ensemble d’éléments électriques communicants avec l’extérieur
par deux bornes seulement.
i(t)

v(t) D

i(t)

A chaque instant le courant entrant par une borne est égal au courant sortant par l’autre borne.
v
L’impédance est donnée par : z=
i

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2. Loi de KIRCHOFF
Les lois de KIRCHOFF permettent d’analyser les circuits.

2.1 Définitions

2.1.1 Conducteur.

Un conducteur est un élément de résistance nulle, qui relie les composantes d’un circuit entre elles et
n’accumule ni ne dissipe aucune énergie, aucune charge.

2.1.2 Nœud

Un nœud est un point de connexion de deux éléments ou plus dans un circuit. Il regroupe toutes les
connexions qui peuvent se ramener à un point.
Nœud 1

Nœud 3

Nœud 2

On peut redessiner le circuit en ne faisant apparaître qu’un seul point pour les trois nœuds.

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2.1.3 Branche

Une branche est constituée par des dipôles connectés en série ou en parallèle et limitée par deux points
entre lesquels aucune déviation de courant ne se produit.

2.1.4 Maille

Une maille est un ensemble de branches constituant un circuit fermé, c’est à dire qu’un nœud n’est pas
rencontré plus d’une fois le long de la maille.

2.1.5 Circuit série

Dans un circuit série, touts les éléments sont traversés par le même courant.

2.1.6 Circuit parallèle

Dans un circuit parallèle, tous les éléments ont la même tension à leurs bornes.

2.2 Loi de courant de KIRCHOFF (Loi des Nœuds)


Théorème : La somme algébrique des courants entrant dans un nœud est nulle.

Convention : signe « + » pour les courants entrants dans le nœud.

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Exemple :
i2

i3
i1 i1  i2  i3  i4  0
i4

Remarque : cette loi indique en fait qu’un nœud ne peut pas stocker de charges électriques.

2.3 Loi de tension de KIRCHOFF


Théorème : la somme algébrique des tensions le long d’une maille est nulle.
L’application de ce théorème nécessite le choix d’un sens de parcours de la maille.
Exemple :
v2
A D

v1 v3
Sens de
parcours

B C

v1+v2-v3+v4=0
v4

Validité des théorèmes de KIRCHOFF : Ce sont des théorèmes universels, ils sont valables pour un circuit
quelconque (linéaire, non linéaire).

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IV. Méthode d’analyse des circuits linéaires


L’analyse de circuit permet d’obtenir la sortie du circuit en fonction de la ou des entrées et des éléments du
montage.
Si nous avons un circuit contenant N composants, le but de l’analyse de circuit est de connaître les 2N
grandeurs (N tensions et N courants). Cependant les 2N grandeurs ne sont pas indépendantes. (loi d’Ohm,
etc..), il faut donc déterminer N inconnues.
1. Exemple
Soit le circuit suivant :

Expression de V1 et V2 ?

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2. Application du Pont diviseur

V. Théorèmes fondamentaux
Ces différents théorèmes sont valables pour des circuits linéaires.
1. Théorème de superposition

1.1 Énoncé
Théorème : dans tout circuit linéaire contenant de multiples sources indépendantes, le courant (la tension)
dans tout point du réseau peut être calculé(e) comme la somme des contributions individuelles de chaque
source agissant seule.

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Remarques :
 Source de tension nulle  remplacée par un court-circuit.
 Source de courant nulle  remplacée par un circuit ouvert.
 Les sources dépendantes ne sont pas mises à zéro et restent dans le circuit.

e(t) e(t)

iR i’R i’’R
Circuit Circuit Circuit
linéaire linéaire linéaire

i(t) i(t)

iR=i’R+i’’R

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1.2 Exemple

2. Théorème de THEVENIN
L’idée du théorème de THEVENIN est de remplacer tout un circuit vu d’une paire de bornes, par un circuit
équivalent constitué d’une seule résistance et d’une source de tension.
On considère un circuit qui est composé de 2 parties S et C.

A
i
S v C

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On suppose :
 Qu’il n’existe que deux connections (A et B) et aucun couplage magnétique entre S et C.
 Que C ne contient aucune source dépendante liée à une grandeur de S et réciproquement.

Dans ces conditions, pour le comportement de C, le dipôle S peut être modélisé par une source équivalente
dont :
• La force électromotrice est égale à le tension aux bornes A et B à vide (C débranché) V TH.
• L’impédance interne est égale à l’impédance du dipôle S, vue des bornes AB, les sources
indépendantes à l’intérieur de S étant éteintes : ZTH.

A
ZTH
VTH C

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3. Exemple d'application du théorème de THEVENIN

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4. Théorème de NORTON
Ce théorème est applicables dans les mêmes conditions que le théorème de THEVENIN. Pour le
comportement de C, le dipôle S peut être représenté par une source de courant :
Dont le courant est égal au courant qui circule dans un court-circuit reliant A et B (C étant
débranché) INO.
Dont l’impédance interne est l’impédance du dipôle S vue des bornes AB, les sources
indépendantes à l’intérieur de S étant éteintes : ZNO=ZTH.

A A

S C INO ZTH C

B B

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5. Théorème de réciprocité (théorème de MAXWELL)


Dans un circuit ne contenant ni sources dépendantes ni sources indépendantes (circuit passif), on alimente
dans une branche AB une source de tension e(t) qui produit un courant i(t) dans la branche MN.

Z1 A M i(t)
Circuit
e(t) passif Z2

B N

Ce courant i(t) est égal à celui qui circule dans la branche AB si l’on place la source de tension dans la branche MN.

i(t) A M Z2

Circuit
Z1 passif e(t)

B N

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6. Transformation de circuits
On utilise quelquefois les transformation étoile-triangle ou les transformation T- afin de simplifier l’étude
d’un circuit.
A
A

Triangle
Etoile Ra
Rab Rac

Rb Rc
C
B
Rbc

B C

A A C
C

Ra Rc Rac

Rb Rab Rbc

B B B B
Montage en 
Montage en T

On peut transformer le montage T en  (ou montage étoile en montage triangle) par les relations
suivantes :

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RaRb  RaRc  RbRc


Rab 
Rc
RaRb  RaRc  RbRc
Rac 
Rb
RaRb  RaRc  RbRc
Rbc 
Ra

On peut réciproquement transformer le montage en  en montage en T (ou montage triangle en montage étoile) grâce
aux relations suivantes :
RacRab
Ra 
Rac  Rab  Rbc
RabRbc
Rb 
Rac  Rab  Rbc
RacRbc
Rc 
Rac  Rab  Rbc

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7. Quelques remarques

7.1 Théorème de Millman

➔ Schéma équivalent

7.2 Sources pratiques (tension et courant) en fonction de la charge


Comportement d’une source réelle par rapport à la charge.

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A i
Rg
Vg v RL

Caractéristique de v en fonction de RL ?

A i

Ig Rg v RL

Caractéristique de i en fonction de RL ?

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7.3 Transfert du maximum de puissance

A i
Rg
Vg v RL

Quelle doit être la valeur de la charge pour que la puissance dans la charge soit maximale pour une source
donnée ?
Quelle est alors l’expression de la puissance maximale ?

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