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Université Sidi Mohammed Ben Abdellah

Ecole Supérieure de Technologie – Fès

DUT
Génie Mécanique et Productique (GMP2)

Automatisme et Circuits

Contact: abdelilah.chalh@usmba.ac.ma
2021 - 2022
INTRODUCTION AUX CONCEPTS NUMERIQUES
Grandeurs analogiques – Grandeurs numériques
Les systèmes électroniques peuvent être séparés en deux groupes : numériques et
analogiques.

L’électronique numérique implique des quantités à valeurs discrètes alors que


l’électronique analogique emploie des quantités à valeurs continues.

Exemples : Evolution de la température pendant une journée.

La température est une grandeur analogique, évolution continue entre deux


valeurs. Pour la traiter numériquement, cette courbe doit être échantillonnée,
ensuite codée…

2
Evolution de la température pendant 24 heures
INTRODUCTION AUX CONCEPTS NUMERIQUES
Grandeurs analogiques – Grandeurs numériques
Principe:

Un signal analogique est l’image d’une grandeur


physique :
• Température
• Pression
• Débits
• ...

Les signaux numériques représentent des grandeurs :


• Discrètes
• Quantifiées
• Codées

Avantages du numérique :

 Traiter et transmettre des données avec une


efficacité et une fiabilité meilleures que dans le cas
des données analogiques
 Stockage et restitution des données (musique par ex.)
 Faible sensibilité aux bruits
3
 Programmation.
INTRODUCTION AUX CONCEPTS NUMERIQUES
Grandeurs analogiques – Grandeurs numériques
Le capteur transforme une grandeur physique variable en
grandeur électrique variable : on a un signal analogique à
variation continue dans le temps.

Echantillonneur-Bloqueur
Permet de discrétiser le signal dans le temps
Convertisseur analogique-Numérique:
Convertit les valeurs analogiques en nombres
binaires

La charge restitue l'information prélevée


par le capteur sous forme analogique, seule
forme "compréhensible" par le cerveau.
4
SYSTÈMES DE NUMÉRATION ET CODAGE DES INFORMATIONS

Pour qu’une information numérique soit traitée par un circuit, elle doit être mise
sous forme adaptée à celui-ci. Pour cela Il faut choisir un système de numération
de base B (B un nombre entier naturel  2)

De nombreux systèmes de numération sont utilisés en technologie numérique.


Les plus utilisés sont les systèmes : Décimal (base 10), Binaire (base 2), Tétral
(base 4), Octal (base 8) et Hexadécimal (base 16).
Récapitulatif sur les systèmes de numérotation
Décimal Binaire Tétral Octal Hexadécimal
0 0 0 0 0
1 1 1 1 1
2 10 2 2 2
3 11 3 3 3
4 100 10 4 4
5 101 11 5 5
6 110 12 6 6
7 111 13 7 7
8 1000 20 10 8
9 1001 21 11 9
10 1010 22 12 A
11 1011 23 13 B
12 1100 30 14 C
13 1101 31 15 D
14 1110 32 16 E 5
15 1111 33 17 F
SYSTÈMES DE NUMÉRATION ET CODAGE DES INFORMATIONS
Nombres décimaux
Chiffres décimaux : 0 à 9 ; c’est un système de numération à base de 10.

Ex : 54 = 5×101 + 4×100 ; 101 et 100 représentent les poids positionnels des chiffres 5 et 4.

Les poids positionnels sont des puissances de 10 ; ces puissances sont positives pour les
nombres entiers et augmentent de droite à gauche.

Ex : 9399 = 9×103 + 3×102 + 9×101+ 9×100.

Pour les fractions, les puissances de 10 sont négatives et diminuent de gauche à droite.

Ex : 0.6532 = 6×10-1 + 5×10-2 + 3×10-3 +2×10-4.

La valeur d’un nombre décimal est la somme des produits de chaque chiffre par son poids
positionnel

Exemple d’application:
(5462)10=
5×103 + 4×102 + 6×101 + 2×100
(239.537)10=
2×102 + 3×101 + 9×100 + 5×10-1 + 3×10-2 + 7×10-3 6
SYSTÈMES DE NUMÉRATION ET CODAGE DES INFORMATIONS
Nombres binaires
C’est un système de numération à deux chiffres, donc de Nbre décimal 23 22 21 20
base 2 et il est plus simple que le système décimal. 0 0 0 0 0
1 0 0 0 1
Dans un nombre binaire, les poids positionnels sont des
2 0 0 1 0
puissances de 2.
3 0 0 1 1

Ex : Avec 4 bits on peut compter jusqu’à 15. 4 0 1 0 0


En général avec n bits on peut compter jusqu’à 2n-1 5 0 1 0 1
6 0 1 1 0
Avec n=2 on atteint (22-1)= 3 (11), avec n=4 on atteint 7 0 1 1 1
(2 -1) = 15 (1111) et avec n=5 on atteint (25-1)=3
4
8 1 0 0 0
9 1 0 0 1
Exemple d’application:
10 1 0 1 0

(111011)2= 11 1 0 1 1
12 1 1 0 0
1×25 + 1×24 + 1×23 +0×22 + 1×21 + 1×20 13 1 1 0 1
14 1 1 1 0
(10011.1101)2= 15 1 1 1 1

1×24 + 0×23 + 0×22 + 1×21 + 1×20 + 1×2-1 + 1×2-2 +


0×2-3 + 1×2-4 7
SYSTÈMES DE NUMÉRATION ET CODAGE DES INFORMATIONS
Nombres binaires

Structure des poids positionnels avec les nombres binaires

LSB ou ( LSD) : C’est le bit de poids le plus faible ; son poids positionnel est
20=1 dans un nombre entier.

MSB ou (MSD) : C’est le bit de poids le plus fort, son poids positionnel dépend
de la grandeur du nombre.

Ex : pour 1001, le MSB est le bit le plus à gauche 1 dont le poids est 23 et le LSB
est le bit le plus à droite qui a un poids de 20.

N.B: Pour les fractions, le bit le plus à gauche est le bit de poids le plus fort et
possède un poids de 2-1 =0.5.

Puissances positives de 2 Puissances négatives de 2


28 27 26 25 24 23 22 21 20 2-1 2-2 2-3 2-4 2-5 2-6

256 128 64 32 16 8 4 2 1 0.5 0.25 0.125 0.0625 0.0312 0.0156

8
SYSTÈMES DE NUMÉRATION ET CODAGE DES INFORMATIONS
Nombres hexadécimaux

Le système Hexadécimal ou base 16 contient seize


éléments qui sont {0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, A, B, C, D, E,
F}. Les chiffres A, B, C, D, E, et F représentent
respectivement 10, 11, 12, 13, 14 et 15.

Exemples :

(3256)16= 3×163 + 2×162 + 5×161 + 6×160


(9C4F)16= 9×163 + 12×162 + 4×161 + 15×160
(A2B.E1)16= 10×62 + 2×161 + 11×160 +14×16-1+ 1×16-2

9
SYSTÈMES DE NUMÉRATION ET CODAGE DES INFORMATIONS
Conversions

 Binaire-décimal

Nombre décimal = somme des poids de tous les bits qui valent 1.
Ex :
1101101)2= 26 + 25 + 23 + 22 + 20 = 64 + 32 +8 + 4 +1 = 109
0.10111)2 = 2-1 + 2-3 + 2-4 + 2-5 = 0.5 + 0.125 + 0.0625+0.03125=0.71965

Application:

(1011101)2=
1×26 + 0×25 + 1×24 + 1×23 + 1×22 + 0×21+ 1×20=(93)10

10
SYSTÈMES DE NUMÉRATION ET CODAGE DES INFORMATIONS
Conversions

 Décimal-binaire

1ère Méthode:

Méthode de la somme des poids : Elle convient pour les petits


nombres ; le nombre décimal est exprimé comme une somme de
puissances de 2 puis on inscrit des ‘1’ et des ‘0’ vis à vis des positions
appropriées.

Ex : 9)10 = 8 + 1 = 23 + 20 = 1x23 + 0x22 + 0x21 + 1x20  9)10 = 1001)2

45)10 =

32 + 8 + 4 + 1 = 1x25 + 1x23 + 1x22 + 1x20  45)10 = 101101)2

0.625)10 =

0.5 + 0.125 = 1x2-1 + 1x2-3  0.625)10 = 0.101)2 11


SYSTÈMES DE NUMÉRATION ET CODAGE DES INFORMATIONS
Conversions

 Décimal-binaire

2ème Méthode:

Divisions successives par 2 : Cette méthode convient mieux aux plus grands
nombres. On effectue des divisions successives par 2, jusqu’au quotient 0. Le
premier reste génère le LSB et le dernier reste génère le MSB.

Ex : 77  2 = 38 et reste 1 (LSB) ; 382 = 19 et reste 0 ; 192=9 et reste 1 ;


92 =4 et reste 1; 42=2 et reste 0 ; 22=1 et reste 0; 12=0 (Quotient nul)
et reste 1 (MSB).

On écrit alors : 77)10 = 1001101)2

12
SYSTÈMES DE NUMÉRATION ET CODAGE DES INFORMATIONS
Conversions
 Décimal-binaire

2ème Méthode:
Cas des fractions décimales: Dans ce cas on utilise une multiplication successive par 2 jusqu’à
ce que la partie fractionnaire soit nulle ou que le nombre de décimales désiré soit atteint.

Ex : 0.3125 x 2 = (MSB) 0.625 ; 0.625 x 2 =1.25 ; 0.25 x 2 = 0.5 ; 0.5 x 2 = (LSB)


1. 00 0.325)10 = 0.0101)2

13
SYSTÈMES DE NUMÉRATION ET CODAGE DES INFORMATIONS
Conversions

 Décimal-hexadécimal

La conversion d’un nombre décimal en hexadécimal


se fait par divisions successives par 16. Pour trouver
le nombre hexadécimal correspondant, on relie les
restes des divisions de bas en haut.
Ex: (3123)10 = (C33)16, car (12)10 = (C)16

 Hexadécimal- décimal

Ex: (D7A)16= 13*162 + 7*161 + 10*160 =(3450)10

14
SYSTÈMES DE NUMÉRATION ET CODAGE DES INFORMATIONS
Conversions
Décimal Binaire Hexadécimal

 Binaire-hexadécimal 0 0000 0
1 0001 1
On regroupe les bits par groupe de 4 en partant de la
2 0010 2
droite (LSB) et on remplace chaque groupe par son 3 0011 3
équivalent hexadécimal. 4 0100 4
Ex : 1100 1010 0101 0111)2 = CA57)16 5 0101 5
6 0110 6
11 1111 0001 0110 1001)2 = 3F169)16 ; Au besoin on
7 0111 7
rajoute des zéros pour former un groupe de 4.
8 1000 8
9 1001 9
10 1010 A
11 1011 B
12 1100 C
13 1101 D
14 1110 E
15 1111 F
15
SYSTÈMES DE NUMÉRATION ET CODAGE DES INFORMATIONS
Conversions
Décimal Binaire Hexadécimal

 Hexadécimal-binaire 0 0000 0
1 0001 1
Chaque caractère hexadécimal est remplacé par sa
2 0010 2
représentation binaire en 4 bits. 3 0011 3
4 0100 4
Ex : 10A4)16 = 0001 0000 1010 0100)2 5 0101 5
6 0110 6
CF8E)16 = 1100 1111 1000 1110)2 7 0111 7
8 1000 8
9 1001 9
10 1010 A
11 1011 B
12 1100 C
13 1101 D
14 1110 E
15 1111 F
16
SYSTÈMES DE NUMÉRATION ET CODAGE DES INFORMATIONS
OPERATIONS DANS LES BASES

 Addition Opération Somme retenue

L’addition binaire a plus de deux n’existe pas car les 0+0 0 0

circuits électroniques n’effectuent pas l’addition de 0+1 1 0


1+0 1 0
plus de deux nombres à la fois.
1+1 0 1
Exemples:
Base Binaire
11001001 1101110
+ 110101 + 100010

= (11111110)2 = (10010000)2

Base hexadécimale

89A27 5304
+ EE54 + CC3B

= (9887B)16 = (11F3F)16
17
SYSTÈMES DE NUMÉRATION ET CODAGE DES INFORMATIONS
OPERATIONS DANS LES BASES
Opération Résultat
 Multiplication
0x0 0

La multiplication binaire est une opération identique 0x1 0


à celle des nombres décimaux :0 x 0 =0 ; 0 x 1=0 ; 1 1x0 0
x 0 = 0 et 1x1 =1. 1x1 1

Exemples:

18
LOGIQUE COMBINATOIRE
Représentation d’un circuit logique combinatoire :
Un circuit logique combinatoire est un circuit qui traite des informations sous
forme binaire c.à.d ses entrées sont des variables binaires et ses sorties sont des
fonctions binaires qui ne dépendent que de la combinaison des variables
d’entrée.

e0 S0
e1 S1
: Circuit :
Entrées en-1 Logique Sp-1
Combinatoire Sorties

Les ei sont des variables logiques (2 états : ‘0’ et ‘1’)


Les Si sont des fonctions logiques.

19
LOGIQUE COMBINATOIRE

Eléments d’ALGEBRE DE BOOLE


Les grandeurs logiques font l’objet d’une algèbre particulière dite algèbre logique et
qu’on appelle communément algèbre de Boole.

Définitions :
VARIABLE BOOLEENNE ou VARIABLE LOGIQUE : C'est une grandeur binaire c.à.d ne
pouvant prendre que deux valeurs 0 ou 1.

En électronique, les variables logiques sont essentiellement des signaux de


tension :
 Logique positive : - Présence de tension positive (en général +5 v) : niveau
logique 1.
- Absence de tension (la masse ou le 0 v) : niveau logique 0.
 Logique négative : - Présence de tension négative (exemple -5 v) : niveau
logique 1.
- Absence de tension (la masse ou le 0 v) : niveau logique 0.

20
SHEMAS EN LOGIQUE BINAIRE (PORTES LOGIQUES)
INTRODUCTION

Les portes logiques sont des circuits


électroniques dont les fonctions de
transfert (relations entre les entrées et les
sorties) matérialisant les opérations de
base appliquées à des variables
électriques.

Les portes logiques représentent des


fonctions permettant de transformer ou
d’associer des valeurs booléennes (0 ou
1). Ces variables représentent un état vrai
(1) ou un état faux (0).
21
SHEMAS EN LOGIQUE BINAIRE (PORTES LOGIQUES)
PORTE OUI

La porte OUI (YES) est la plus basique qui soit, et aussi la plus simple à
comprendre. En effet, la sortie de cette porte est égal à l'entrée. Si l'entrée est égal à
un 1 logique, alors la sortie est 1. Tandis que si l'entrée est un 0 logique alors la sortie
est un 0.

A
S=A

22
SHEMAS EN LOGIQUE BINAIRE (PORTES LOGIQUES)
PORTE NON (NOT)

La porte NON (NOT) est une porte à une seule entrée, elle matérialise l’operateur
inverseur. Il effectue l’inversion ou la complémentation d’une variable ou d’une
grandeur.

La porte NOT donne en sortie, l’inverse de la valeur du bit d’entrée. Donc si en


entrée nous avons un ‘1’ alors en sortie nous allons avoir un ‘0’.

A
S=𝐀

23
SHEMAS EN LOGIQUE BINAIRE (PORTES LOGIQUES)
PORTE ET (AND)

La porte ET (AND) est un des circuits de base à partir desquels sont construites
toutes les fonctions logiques. Elle comporte au moins deux entrées et effectue
l’opération appelée multiplication logique.

Cette porte produit un niveau haut en sortie seulement lorsque toutes les entrées
sont au niveau haut. Si l’une ou l’autre des entrées est au niveau bas, on obtient un
niveau bas en sortie. On dit que le niveau 0 est prioritaire.

A B
S = A.B

24
SHEMAS EN LOGIQUE BINAIRE (PORTES LOGIQUES)
PORTE OU (OR)

La porte OU (OR) est un des circuits de base à partir desquels on peut construire
toutes les fonctions logiques. Elle a au moins deux entrées et effectue l’addition
logique. Cette addition est différente de l’addition binaire puisque 1+1=1.

S=1 quand au moins une des entrées est à 1 Et S= 0 si toutes les entrées sont à 0.
Et ceci quelque soit le nombre d’entrées. On dit que le 1 est prioritaire.

S = A+B

25
SHEMAS EN LOGIQUE BINAIRE (PORTES LOGIQUES)
PORTE OU EXCLUSIF (XOR)

La porte XOR est une porte OU exclusif, cela signifie que la sortie sera à ‘1’
seulement si un des bits d’entrée est exclusivement à ‘1’. Pour dire les choses
autrement, cela correspond à une porte OR, sauf que la sortie est également à ‘0’
dans le cas ou les deux bits en entrée sont à ‘1’.

A B

S = A⨁B

26
SHEMAS EN LOGIQUE BINAIRE (PORTES LOGIQUES)
PORTE NON-ET (NAND)

La porte NON-ET (NAND) est une porte universelle en ce sens qu’on puisse
effectuer des opérations ET, OU et NON en combinant plusieurs portes NON-ET
(NAND). En effet, cette porte correspond en fait à une porte AND suivie par une
porte NOT. On retrouve alors en sortie, l’inverse de la porte AND.

La sortie est au niveau bas si et seulement toutes les entrées sont au niveau haut,
quelque soit leur nombre. C’est la fonction inverse de ET ; le niveau bas est l’état
actif ou vrai de la sortie.

A B

S = 𝐀𝐁

27
SHEMAS EN LOGIQUE BINAIRE (PORTES LOGIQUES)
PORTE NON-OU (NOR)

La porte NON-OU (NOR) est aussi une porte universelle permettant d’effectuer
toutes les opérations ET, OU, NON, NON-OU.

La sortie est au niveau bas quand au moins une des entrées est au niveau haut. La
sortie est au niveau haut lorsque toutes les entrées sont au niveau bas.

Comme pour la porte NAND, la porte NOR, correspond à l’inverse d’une porte
OR.

S =𝐀 + 𝐁 B

28
LOGIQUE COMBINATOIRE
CIRCUITS LOGIQUES COMBINATOIRES DE BASE

o Logique ET-OU Pour les SDP A B C D X

0 0 0 0 0
0 0 0 1 0
0 0 1 0 0
A 1 A
3 0 0 1 1 1
B 2
ET
1 B
3X=AB+CD 0 1 0 0 0
C
2
C OU
1 0 1 0 1 0
3
D 2 D ET
0 1 1 0 0
0 1 1 1 1
1 0 0 0 0
1 0 0 1 0
Une SDP se fait directement avec un circuit ET-OU. 1 0 1 0 0
1 0 1 1 1
1 1 0 0 1
Table de vérité : La sortie est à 1 si A et B sont à 1
1 1 0 1 1
OU C et D sont à 1. 1 1 1 0 1
1 1 1 1 1

29
LOGIQUE COMBINATOIRE
CIRCUITS LOGIQUES COMBINATOIRES DE BASE

o Logique ET-OU-NON :

C’est un ET-OU à sortie inversée, il produit un PDS car le circuit ET-OU produit
une SDP.
X  AB  CD  ( A  B)(C  D)

Opération logique: Pour un ET-OU-NON à quatre entrées, la sortie X est au


niveau bas ‘0’ si les deux entrées A et B sont au niveau haut ‘1’ OU les deux
entrées C et D sont au niveau haut ‘1’.

A 1
3
B 2
1
3 1 2X
2
C 1
3
D 2

30
LOGIQUE COMBINATOIRE
CIRCUITS LOGIQUES COMBINATOIRES DE BASE

o Logique OU EXCLUSIF :

C’est les circuits 74XX86 : 2 ET, 1 OU et 2 inverseurs

A 1
3
1 2 2 1
1 3
3 X 2
2
B 1 74HC86
3
1 2 2

X  A  B  AB  A B

o Logique NON-OU EXCLUSIF :


A 1
3
B 2
1

1
X
X  AB  AB  AB
3
2
2

1
3
2

31
LOGIQUE COMBINATOIRE
CONCEPTION DE CIRCUITS LOGIQUES COMBINATOIRES

Conversion d’une table de vérité à un circuit logique (le logigramme ) :

A B C X

0 0 0 0 X  ABC  A BC
0 0 1 0

0 1 0 0

0 1 1 1

1 0 0 1

1 0 1 0

1 1 0 0

1 1 1 0

32
SHEMAS EN LOGIQUE BINAIRE

Application : Tracer le logigramme NAND (2 entrées) des fonctions suivantes


(Porte NAND 2 entrées uniquement) .

33
ALGEBRE BOOLEENE ET SIMPLIFICATION DES FONCTIONS LOGIQUES
OPERATIONS ET EXPRESSION BOOLEENES

Variable: C’est un symbole utilisé pour représenter une quantité logique


(habituellement une lettre de l’alphabet), elle prend les valeurs 0 et 1.

Complément: C’est l’inverse d’une variable et s’indique avec une barre au-dessus.

Exemple: A =1, son complément est A=0

et vice versa, on lit « A barre » ou « non A » ou encore « inverse de A ».

a) Addition booléenne

C’est l’opération OU. Un terme de somme est une somme de littéraux ; A+B ; etc…
Un terme de somme vaut 1 si au moins un de ses littéraux vaut 1 et vaut 0 si tous les
littéraux valent 0.

b) Multiplication booléenne

C’est l’opération ET. Un produit vaut 1 si tous les littéraux valent 0 et vaut 0 si au
moins un des littéraux (variable) vaut 0.
34
ALGEBRE BOOLEENE ET SIMPLIFICATION DES FONCTIONS LOGIQUES
LOIS ET REGLES DE L’ALGEBRE DE BOOLE

o Lois de l’algèbre de Boole

1) Commutativité
A 1 B 1
3 3
A+B = B+A B 2 = A 2

A.B = B. A A 1 B 1
3 3
B 2 = A 2

2) Associativité
A 1
3 1 B 1
B
A+(B+C) = (A+B)+C 2
C 2
3
= C 2
3 1

A2
3

A 1
A(BC) = (AB)C B 2
3 1
3
=
B 1
3 1
C 2 C 2 3
A 2

3) Distributivité
B 1
3
B 1 U62A A 2
3 1 1
C
A(B+C) = AB +BC 2
A 2
3
=
A 1
2
3

7408 3
C 2

35
ALGEBRE BOOLEENE ET SIMPLIFICATION DES FONCTIONS LOGIQUES
LOIS ET REGLES DE L’ALGEBRE DE BOOLE

o Règles de l’algèbre de Boole

Il existe 12 règles de base utilisées pour la manipulation et la


simplification des expressions booléennes.

A+ 0 =A A . A =A

A+ 1 =1 A.𝐀 = 0

A.0 = 0 𝐀=𝐀

A.1 =A A + A.B = A .(1+B) = A

A+A=A A + 𝐀B = A + B
A+ 𝐀= 1 (A+B) . (A+C) = A + B.C

36
ALGEBRE BOOLEENE ET SIMPLIFICATION DES FONCTIONS LOGIQUES
LOIS ET REGLES DE L’ALGEBRE DE BOOLE

o Théorèmes de De Morgan
Principe: On coupe la barre entre les variables et on change la somme par le
produit et vice versa.
1ère Théorème : Le complément d’un produit de variables est égal à la somme des
compléments des variables.
𝑨𝑩 = 𝑨+𝑩
2ème Théorème : Le complément d’une somme logique de variables est égal au
produit des compléments de chaque variable.
𝑨 + 𝑩 = 𝑨. 𝑩
N.B: Les théorèmes de De Morgan s’appliquent quelque soit le nombre de
variables.

Exemples X Y  Z  XY Z et XYZ  X  Y  Z

( A  BC)(AB  C)  ( A  BC)  ( AB  C)  A.BC  AB.C  A(B  C)  C( A  B)

f  A  BC  D( E  F)  A  BC . D(E  F)  A  BC( D  E  F)  (A  BC)( D  E  F)


37
ALGEBRE BOOLEENE ET SIMPLIFICATION DES FONCTIONS LOGIQUES
LOIS ET REGLES DE L’ALGEBRE DE BOOLE
A B C D X
o Analyse booléenne des circuits logiques
0 0 0 0 0
L’analyse booléenne permet d’exprimer avec rigueur 0 0 0 1 0
l’opération d’un circuit logique et de déterminer avec 0 0 1 0 0
précision sa sortie pour chacune des combinaisons 0 0 1 1 0
d’entrées. 0 1 0 0 0

- Expression booléenne d’un circuit logique 0 1 0 1 0


0 1 1 0 0
C 1
3CD 0 1 1 1 0
D 2 1
3CD+B
1
1 0 0 0 0
2 X=A(CD+B)
3
B A 2
1 0 0 1 0
1 0 1 0 0
- Construction de la table de vérité:
1 0 1 1 1
4 variables, donc 24 = 16 combinaisons possibles. 1 1 0 0 1

X=1  A=1 et (CD+B) =1 A  1 et CD  1 ou B  1


1 1 0 1 1
 1 1 1 0 1
 
 C  1 et D  1 1 1 1 1 1

38
ALGEBRE BOOLEENE ET SIMPLIFICATION DES FONCTIONS LOGIQUES
LOIS ET REGLES DE L’ALGEBRE DE BOOLE

o Simplification par l’algèbre booléenne


Le but est d’utiliser le minimum de portes pour réaliser un circuit. Pour cela on
simplifie au mieux l’expression logique grâce à l’algèbre de Boole.
Exemple : X= AB + A (B+C) + B (B+C)
A 1
AB
3
B 2 1
1ère solution : 1
A(B+C)
3 2
AB+A(B+C)
3

A travers les portes logiques 1


2 1
X
3
B+C
3 2
C 2 1
3 B(B+C)
2

2ème solution : En simplifiant l’expression de X.


X= AB + (B+C) (A+B) =AB + (B+C) (B+A) = AB + B + AC = B (A+1) + AC
On obtient : X = B+AC
C 1
3AC
A 2 1
3AC+B
2
B
39
ALGEBRE BOOLEENE ET SIMPLIFICATION DES FONCTIONS LOGIQUES
LOIS ET REGLES DE L’ALGEBRE DE BOOLE

o Formes standard d’expressions booléenne

1) Somme de produits : (SDP)

Une somme de produits ne peut contenir une barre de complémentation sur plus
d’une variable à la fois.

Ex : 𝐀 𝐁 𝐂 et non 𝐀𝐁𝐂

a) Conception d’une somme de produits: des portes ET et un OU


Pour convertir une expression booléenne en une SDP, il suffit d’appliquer les lois de
l’algèbre de Boole
A 1
3
C 2

1
3X=AC+CD+BCD
C 1 2
3
D 2

D1
C 2 12
B 13

40
ALGEBRE BOOLEENE ET SIMPLIFICATION DES FONCTIONS LOGIQUES
LOIS ET REGLES DE L’ALGEBRE DE BOOLE

o Formes standard d’expressions booléenne

1) Somme de produits : (SDP)

b) Forme standard d’une SDP: Une forme standard ne contient que des termes
produits contenants toutes les variables du domaine d’expression.
Exemple: ABC  A BD  ABCD : Forme non standard
A BCD  A BCD  ABCD : Forme standard

Les formes standards sont intéressantes pour établir les tables de vérité ou pour
utiliser la méthode de Karnaugh. Puisque 𝐀 + A =1

Il suffit de multiplier par la somme de la variable manquante et de son complément


pour faire apparaître toutes les variables.

Exemple:
X  A BC  A B  ABCD  A BCD  A BCD  A BCD  A BCD  A BCD  A BCD  ABCD
41
ALGEBRE BOOLEENE ET SIMPLIFICATION DES FONCTIONS LOGIQUES
LOIS ET REGLES DE L’ALGEBRE DE BOOLE

o Formes standard d’expressions booléenne

1) Somme de produits : (SDP)

c) Représentation binaire: C’est la combinaison des variables qui donne un ‘1’

Exemple: A 𝐁 C 𝐃 correspond à la combinaison 1010.

2) Produit de sommes: (PDS)


Exemple: ( A  B)( A  B  C) D
On remarque qu’une seule variable peut constituer un terme
Une barre de complémentation ne peut s’étendre à plus d’une variable à la fois.

42
ALGEBRE BOOLEENE ET SIMPLIFICATION DES FONCTIONS LOGIQUES
LOIS ET REGLES DE L’ALGEBRE DE BOOLE

o Formes standard d’expressions booléenne


2) Produit de sommes: (PDS)
a) Conception d’un produit de sommes : Des portes OU et une porte ET

A 1
3
C 2
1
2 X=(A+C)(C+D)(B+C+D)
12
C 1 13
3
D 2

D
1
C 3
B 2

b) Forme standard d’un PDS : Il faut que chaque terme inclue toutes les variables
du domaine d’expression.
Exemple: ( A  B  C)(A  B  D)(A  B  C  D) : Forme non standard

( A  B  C  D)( A  B  C  D)(A  B  C  D) : Forme standard


43
ALGEBRE BOOLEENE ET SIMPLIFICATION DES FONCTIONS LOGIQUES
LOIS ET REGLES DE L’ALGEBRE DE BOOLE

o Formes standard d’expressions booléenne


2) Produit de sommes: (PDS)

b) Forme standard d’un PDS :

Pour convertir un terme en une forme standard il suffit d’y ajouter A 𝐀=0

Exemple:

X  ( A  B  C)( B  C  D)( A  B  C  D)
 ( A  B  C  D)( A  B  C  D)( B  C  D  A)( B  C  D  A)( A  B  C  D)

c) Représentation binaire : C’est la combinaison qui donne un ‘0’.

Exemple: A+𝐁+C+𝐃 correspond à la combinaison 0101

44
ALGEBRE BOOLEENE ET SIMPLIFICATION DES FONCTIONS LOGIQUES
LOIS ET REGLES DE L’ALGEBRE DE BOOLE

o Formes standard d’expressions booléenne


2) Produit de sommes: (PDS)
d) Conversion d’une SDP en un PDS :
Exemple: A BC  ABC  ABC  A BC  ABC

• Faire la représentation binaire : A BC  ABC  ABC  A BC  ABC


0 0 0  0 1 0  0 1 1  1 0 1  11 1

• 3 variables  23 = 8 combinaisons possibles, dont 5 produisent un ‘1’ ; il en reste


alors 3 qui sont : 001, 100 et 110

• Etablir le produit de sommes équivalent, soit :

( A  B  C)(A  B  C)(A  B  C)

45
ALGEBRE BOOLEENE ET SIMPLIFICATION DES FONCTIONS LOGIQUES
LOIS ET REGLES DE L’ALGEBRE DE BOOLE

o Expressions booléennes et tables de vérité


Toute expression booléenne standard peut être convertie, facilement, en table de
vérité en utilisant les valeurs binaires de chaque terme de l’expression.

A partir de la table de vérité, on peut déterminer les expressions en SDP ou en PDS.

1) Conversion d’une SDP en une table de vérité : A B C X1


0 0 0 0
Exemple: X1  ABC  ABC  ABC
0 0 1 1
0 1 0 0
3 variables donc on aura 8 combinaisons 0 1 1 0
possibles. Une SDP est égale à 1, quand au
1 0 0 1
moins un de ses termes vaut 1 ; i.e. 001, 100 et
111 ailleurs la fonction X1 vaut 0. 1 0 1 0
1 1 0 0
1 1 1 1

46
ALGEBRE BOOLEENE ET SIMPLIFICATION DES FONCTIONS LOGIQUES
LOIS ET REGLES DE L’ALGEBRE DE BOOLE

o Expressions booléennes et tables de vérité


2) Conversion d’une PDS en une table de vérité : A B C X2
0 0 0 1
Exemple:
0 0 1 0
0 1 0 0
X 2  ( A  B  C)(A  B  C)(A  B  C) 0 1 1 1
1 0 0 1
3 variables donc on aura 8 combinaisons possibles. Un
1 0 1 1
PDS vaut 0 quand au moins un de ses termes vaut 0 ; i.e.
010, 001 ou 111 et ailleurs la fonction X2 vaut 1. 1 1 0 1
1 1 1 0

47
ALGEBRE BOOLEENE ET SIMPLIFICATION DES FONCTIONS LOGIQUES
LOIS ET REGLES DE L’ALGEBRE DE BOOLE

o Expressions booléennes et tables de vérité


3) Expression standard à partir d’une table de vérité:

• Pour une SDP, choisir les combinaisons de variables pour


lesquelles la sortie vaut 1 ; remplacer chaque ‘1’ par la variable
correspondante et chaque ‘0’ par le complément de la variable
correspondante.
A B C X
• Pour un PDS, choisir les combinaisons pour lesquelles la sortie vaut
0 ; remplacer chaque ‘0’ par la variable correspondante et chaque ‘1’ 0 0 0 0
par le complément de la variable correspondante. 0 0 1 0
Exemple: 1010 correspond à A 𝐁 C 𝐃 pour une SDP et 𝐀+B+𝐂+D 0 1 0 0
pour un PDS 0 1 1 1
Exercice d’application: 1 0 0 1

A partir de la table de vérité suivante, déterminer l’expression 1 0 1 0


standard pour une SDP et un PDS 1 1 0 1
En SDP : X  ABC  A BC  ABC  ABC 1 1 1 1

En PDS : X  (A  B  C)(A  B  C)(A  B  C)(A  B  C) 48


ALGEBRE BOOLEENE ET SIMPLIFICATION DES FONCTIONS LOGIQUES
LOIS ET REGLES DE L’ALGEBRE DE BOOLE

o Diagramme de Karnaugh

Un diagramme ou une table de Karnaugh est un moyen graphique qui permet de simplifier de
manière méthodique des expressions booléennes. Une utilisation méthodique de ces graphiques
permet d’aboutir à l’expression en SDP ou en PDS la plus simple possible. Le nombre de cases
dans une table de Karnaugh correspond au nombre total de combinaisons possibles.

C’est un tableau de 2𝑛 cases, n étant le nombre de variables.


- Sur les lignes et colonnes, on place l’état des variables d’entrée
codées en binaire réfléchi (code Gray)
- Dans chacune des cases, on place l’état de la sortie pour les
combinaisons d’entrée correspondante.
Dans l’exemple ci-contre, le nombre de variable est de 4 puisque le
Tableau contient 24 = 16 cases. 𝒂b𝒄d a 𝒃 𝒄𝒅

49
ALGEBRE BOOLEENE ET SIMPLIFICATION DES FONCTIONS LOGIQUES
LOIS ET REGLES DE L’ALGEBRE DE BOOLE

o Diagramme de Karnaugh Remarque : Les carrés d’un diagramme de


Karnaugh sont contigus i.e. une seule variable
Exemple: Tables pour 3 et 4 variables change d’une case à l’autre. (cf. code Gray)

Résumé de la méthode :
1. On détermine le nombre de variables d’entrée afin de connaître la taille des tableaux.
2. On détermine le nombre de variables de sortie afin de définir le nombre de tableaux à
effectuer.
3. Affecter aux différents produits de l’équation non simplifiée une case du tableau en
respectant le code Gray.
4. Introduire la fonction logique dans le tableau en positionnant à « 1 » les cases qui
valident la fonction de sortie.
5. Effectuer les groupements de cases adjacentes.
6. Sortir la fonction simplifiée en éliminant la ou les variables d’entrée qui changent d’état. 50
ALGEBRE BOOLEENE ET SIMPLIFICATION DES FONCTIONS LOGIQUES
LOIS ET REGLES DE L’ALGEBRE DE BOOLE

o Minimisation d’une SDP avec un diagramme de Karnaugh

Une SDP minimisée peut en général être conçue avec moins de portes qu’une
SDP standard.
Pour traduire une SDP en un diagramme de Karnaugh, il faut d’abord l’écrire
sous sa forme standard.
Exemple: X  A  AB  ABC
C
On utilise l’extension numérique 000, 001,010 et 011 AB 0 1

pour A 100 et 101 pour A B et 110 pour ABC 00 1 1


01 1 1
11 1 0
Donc : X = 𝐴BC + 𝐴𝐵𝐶 + 𝐴𝐵𝐶 + 𝐴𝐵𝐶 + A𝐵𝐶 + A𝐵 𝐶 + AB𝐶 10 1 1
011 001 010 000 101 100 110

51
ALGEBRE BOOLEENE ET SIMPLIFICATION DES FONCTIONS LOGIQUES
LOIS ET REGLES DE L’ALGEBRE DE BOOLE

o Minimisation d’une SDP avec un diagramme de Karnaugh

Groupement des 1: Obtenir des groupes de 1 de la plus C


grande taille possible et minimiser le nombre de groupes. Un
groupe peut contenir 1, 2, 4, 8 ou 16 carrés. AB 0 1

00 1 1
Pour 3 variables, on peut avoir au maximum un groupement
de 8. 01 1 0

11 0 1
Chaque carré dans un groupe doit être adjacent au moins à
10 1 1
un carré du même groupe, même si les carrés d’un même
groupe n’ont pas à être adjacent l’un par rapport à l’autre.
CD
Chaque 1 du diagramme de Karnaugh doit être inclus dans
au moins un groupe.
AB 00 01 11 10

Les ‘1’ faisant partie d’un groupe peuvent être dans un autre 00 1 0 0 1
groupe pourvu que chaque groupe qui se chevauche 01 1 1 0 1
contienne au moins un ‘1’ ne faisant pas partie d’un autre
11 1 1 0 1
groupe.
10 1 0 1 1
Toujours inclure le maximum de ‘1’ dans un groupe. 52
ALGEBRE BOOLEENE ET SIMPLIFICATION DES FONCTIONS LOGIQUES
LOIS ET REGLES DE L’ALGEBRE DE BOOLE

o Minimisation d’une SDP avec un diagramme de Karnaugh

Détermination de la somme de produit minimale

Chaque groupe crée un terme ne contenant que les variables qui restent inchangées
dans leur forme normale ou complémentée, i.e. chaque variable se présentant sous
sa forme normale et sa forme complémentée, dans un groupe, est éliminée.

Nombres de variables contenues dans un terme


Carrés Table de 3 Table de 4 Table de 5 variables
regroupés variables variables

1 3 variables 4 variables 5 variables


2 2 variables 3 variables 4 variables
4 1 variable 2 variables 3 variables
8 Fonction égale à 1 1 variable 2 variables

16 Fonction égale à 1 1 variable

32 Fonction égale à 1 53
ALGEBRE BOOLEENE ET SIMPLIFICATION DES FONCTIONS LOGIQUES
LOIS ET REGLES DE L’ALGEBRE DE BOOLE

o Minimisation d’une SDP avec un diagramme de Karnaugh

Détermination de la somme de produit minimale

Exemples:

Simplification de l’équation logique suivante:

S=𝐚b𝐜𝐝+abcd+a𝐛cd+ab𝐜𝐝

𝟏𝒆𝒓 regroupement:

a change d'état et est éliminé, il reste : b 𝒄 𝒅

𝟐è𝒎𝒆 regroupement:

b change d'état et est éliminé, il reste : a c d

S = a c d + b 𝒄 𝒅 (équation réduite sous forme polynôme ou canonique en ou)

54
ALGEBRE BOOLEENE ET SIMPLIFICATION DES FONCTIONS LOGIQUES
LOIS ET REGLES DE L’ALGEBRE DE BOOLE

o Minimisation d’une SDP avec un diagramme de Karnaugh

Détermination de la somme de produit minimale

Exemples:
Y = 𝑏𝑑

W = 𝑎𝑏

X=𝑏

55
ALGEBRE BOOLEENE ET SIMPLIFICATION DES FONCTIONS LOGIQUES
LOIS ET REGLES DE L’ALGEBRE DE BOOLE

o Minimisation d’une SDP avec un diagramme de Karnaugh


Diagramme de Karnaugh à partir d’une table de vérité :

Conditions indifférentes : Il arrive parfois


que certaines combinaisons de variables
d’entrées ne soient pas permises dans une
application ; par exemple les combinaisons
1010, 1011, 1100, 1101, 1110 et 1111 dans
le code DCB.
Ces cas seront traités comme des
conditions indifférentes comme elles ne se
produisent jamais. On peut leur affecter un
‘1’ ou un ‘0’.
Dans une table de Karnaugh, ces
combinaisons seront utilisées à l’avantage
de l’utilisateur.
Ex : Y=1 si et seulement si le code DCB
des nombres 7, 8 et 9 est présent aux
entrées.
En utilisant les conditions indifférentes : Y = A + BCD
En ne considérant que les 1 : Y = A𝑩𝑪 + 𝑨 BCD 56
ALGEBRE BOOLEENE ET SIMPLIFICATION DES FONCTIONS LOGIQUES
LOIS ET REGLES DE L’ALGEBRE DE BOOLE

o Minimisation d’un PDS par un diagramme de Karnaugh

Pour un PDS, on place un ‘0’ dans chaque carré


correspondant à la valeur d’un terme de somme.

F= (A + B + C) (A + 𝐁 + C) ( 𝐀 + 𝐁 + C) ( 𝐀 + B + 𝐂 )

Simplification d’un PDS par un diagramme de Karnaugh

Dans ce cas il suffit de regrouper les ‘0’ pour produire des


termes de somme minimisés.

Exemple:

F = (A + B + C) ( A+ B + 𝐶 ) ( A+ 𝐵 + C) (A + 𝐵 + 𝐶) ( 𝐴 +𝐵 + C)

Après simplification: F= A ( 𝑩 +C)

57
ALGEBRE BOOLEENE ET SIMPLIFICATION DES FONCTIONS LOGIQUES
LOIS ET REGLES DE L’ALGEBRE DE BOOLE

o Minimisation d’un PDS par un diagramme de Karnaugh

Conversion entre PDS et SDP

A partir d’un diagramme de Karnaugh on peut facilement passer d’un PDS à


une SDP et vice-versa. Il suffit de considérer les ‘0’ pour les PDS et les ‘1’
pour les SDP.

o Diagramme de Karnaugh à cinq variables

Cinq variables A, B , C, D et E donc 25 =32 combinaisons. On a : A=0 pour


toutes les combinaisons de B, C, D et E et A= 1 pour les mêmes
combinaisons.

58
TRAVAUX DIRIGES
EXERCICE 1

a) Simplifier à l'aide du tableau de Karnaugh l'équation logique suivante :

S = ABCD + ABCD + ABCD + ABCD + ABCD + ABCD

b) D'après le tableau de Karnaugh ci-dessous, rechercher l'équation logique réduite

59
TRAVAUX DIRIGES
EXERCICE 2

D’après les tableaux de KARNAUGH ci-dessous, faire les regroupements


et rechercher les équations logiques :

60
TRAVAUX DIRIGES
EXERCICE 3

1. Simplifiez les fonctions suivantes en utilisant les tableaux de karnaugh.


2. Donnez le logigramme de chaque fonction.

61
TRAVAUX DIRIGES
EXERCICE 4

1. Simplifiez les fonctions suivantes en utilisant les tableaux de karnaugh :

62
TRAVAUX DIRIGES
EXERCICE 5
Considérons le circuit suivant :

(ABCD) est un nombre binaire codé en BCD (ou DCB) dont le bit de poids fort est A
et le bit de poids faible est D. Ces entrées binaires sont appliquées à un circuit logique
qui donne en sortie un niveau haut (Z=1) quand le nombre est supérieur à 6 = (0110).

Sachant que les valeurs n'appartenant pas au code seront considérées comme états
indifférents auxquels on affecte X qui peut-être considéré "0" ou "1".

1. Dresser la table de vérité de ce circuit.


2. Déduire l'expression de Z sous forme canonique.
3. En utilisant la méthode algébrique, simplifier l’expression de Z.
4. A l’aide du tableau de Karnaugh, trouver le schéma de câblage de ce circuit à l'aide
des portes "NAND" à 2 entées.

63
TRAVAUX DIRIGES
EXERCICE 6
Soit la fonction logique F donnée par le diagramme suivant :

1. Trouver l’expression logique de la fonction F.


2. Simplifier cette expression par la méthode algébrique.
3. Proposer un logigramme plus simple qui donne la fonction F.

64

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