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02/03/2023 10:21 Une «revenante» du groupe État islamique condamnée à 12 ans de réclusion

Une «revenante» du groupe État islamique


condamnée à 12 ans de réclusion
Par Le Figaro avec AFP
Publié hier à 22:03 ,
Mis à jour hier à 22:54

Une «revenante» du groupe État islamique a été condamnée mercredi soir à douze ans de réclusion criminelle. Caner /
stock.adobe.com

Douha Mounib, jugée depuis lundi pour association de malfaiteurs


terroriste (AMT) criminelle, a reconnu à l'audience comment son
«désir» d'aller en Syrie avait viré à «l'obsession» depuis qu'elle s'était
radicalisée.

Une «revenante» du groupe État islamique (EI), qui était jugée à Paris pour deux
séjours en Syrie entre 2013 et 2017 entrecoupés de multiples tentatives de départ, a
été condamnée mercredi soir à douze ans de réclusion criminelle.

Après près de cinq heures de délibéré, la cour d'assises spéciale a assorti cette peine
d'une période de sûreté des deux tiers. Le parquet national antiterroriste (Pnat) avait
requis quatorze ans de réclusion, dont deux tiers de sûreté, à l'encontre de l'accusée
https://www.lefigaro.fr/flash-actu/une-revenante-du-groupe-etat-islamique-condamnee-a-12-ans-de-reclusion-20230301 1/2
02/03/2023 10:21 Une «revenante» du groupe État islamique condamnée à 12 ans de réclusion

de 32 ans.

Du désir à l'obsession
Douha Mounib, jugée depuis lundi pour association de malfaiteurs terroriste (AMT)
criminelle, a reconnu à l'audience «la globalité» des faits, assurant que l'État
islamique c'était du «passé». Dans le box, elle avait raconté comment son «désir»
d'aller en Syrie avait viré à «l'obsession» depuis qu'elle s'était radicalisée, quelques
mois avant d'entamer un premier périple en 2013 vers cette zone de guerre, épousant
un passeur qu'elle venait de rencontrer en Turquie.

Ce premier séjour avait été écourté après deux mois, en raison de l'instabilité de la
région. Douha Mounib n'avait ensuite eu de cesse de vouloir repartir en Syrie. Après
plusieurs échecs, sa «détermination extrême» avait fini par payer à l'été 2015: grâce
à la carte d'identité dérobée à sa mère, elle avait réussi à passer la frontière turco-
syrienne avec son second époux tunisien et le fils de ce dernier, âgé de moins de 2
ans. Ils avaient séjourné une quinzaine de mois en Irak et en Syrie, successivement à
Mossoul puis Raqqa, deux villes sous le joug de l'EI. Pour l'avocate générale, Douha
Mounib a livré une «version édulcorée» de ce second séjour, «minimisant» sa
participation.

La jeune femme avait affirmé que son mari n'avait «jamais combattu», qu'elle-même
n'avait vu aucune des «atrocités quotidiennes» commises par l'EI, et que l'activité de
sage-femme qu'elle avait exercée l'aurait été de façon «clandestine», avait souligné
la représentante de l'accusation.

Douha Mounib avait finalement quitté fin 2016 les territoires contrôlés par l'EI, et avait
été arrêtée en mars 2017 à la frontière syro-turque avec sa fille âgée de quelques
mois et l'enfant de son mari. Elle avait été rapatriée en France fin 2017 et incarcérée.
Quatre ans plus tard, Douha Mounib avait tenté de s'évader de la maison d'arrêt de
Fresnes, un fait dont n'était pas saisie la cour mais qui a pesé dans sa décision.

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