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Bac blanc sujet 2 : dissertation + étude critique de document / 20. Correction.

I Dissertation / 10 pts: Sujet : « Préserver ou conserver, quelle politique environnementale aux Etats-Unis ? »
Intro= / 1.5 pts ; Bien définir les termes, la problématique, le plan.
Dévt= / 12 pts. Valoriser 6 idées + ex dévt et pertinent à la condition que le dévt soit équilibré.
Org-Exp= / 2 pts. Valoriser les transitions, le soin et l’expression écrite. Sanctionner le hors-sujet. Ex : de trop
développer les USA et les COP.
C= / 0.5 pt ; résumer la réponse au niveau national (0.25) + ouverture à l’échelle internationale (0.25).

Introduction : Les Etats-Unis apparaissent comme un pays peu respectueux de l’environnement. Mais ils sont aussi
pionniers en matière de protection de la nature. Les logiques contradictoires s’incarnent par l’opposition entre
préservationnisme, qui prétend protéger la nature pour elle-même et le conservationnisme qui prétend protéger la
nature dans un souci d’exploitation économique.
Quelles sont les logiques, parfois contradictoires auxquelles l’environnement a été soumis aux Etats-Unis depuis le
XIXè siècle ? [Annonce du plan]

Plan possible :
I. Préservation ou conservation : un débat ancien.
A. Le préservationnisme : la nature, comme lieu de l’identité états-unienne. Ex : la nature vierge ou wilderness (Henry
David Thoreau)/ la création du parc de Yosémite (par l’Etat de Californie, puis national en 1890) pour éviter les
dégradations de la Sierra Nevada inspirée par John Muir/ Une inspiration culturelle à travers les western de John Ford
ou le succès touristique des parcs naturels .

B. Le conservationnisme : la nature comme capital. Ex : la destinée manifeste (tableau de John Gast)/


l’exemptionnisme (la conquête de l’ouest au XIXème s et l’esprit des premiers pionniers)/ La construction d’un
barrage dans la vallée d’Hetch Hetchy dans le parc de Yosémite en 1908 inspirée par Gifford Pinchot ( responsable du
service des forêts) opposé à John Muir.

Transition : la pensée environnementale est née précocement aux USA. Elle oppose deux conceptions difficilement
conciliables selon les acteurs publics et privés.

II. Des acteurs aux logiques multiples :


A. Le rôle de la puissance publique : Etat fédéral et Etats fédérés. Ex : De l’Etat fédéral en matière de politique
environnementale ( 1er parc naturel de Yellowstone en 1872 voté par le Congrès) et les initiatives du président
Théodore Roosevelt en matière de protection de forêts/ le rôle des Etats fédérés avec la création par la Californie du
parc du Yosémite/ La législation « zero nets energy » pour améliorer l’isolation des logements californiens en 2020.

B. Le rôle des acteurs privés ( FTN et ONG). Ex : le green washing des FTN comme Coca-Cola qui passe de la
bouteille de verre à la bouteille en plastique plus rentable mais au bilan écologique aggravé ou la Tesla électrique
d’Elon Musk (?)/ les ONG comme le Sierra club de John Muir, 1ère en matière de protection de l’environnement ou le
Sea Shepherd pour la protection des fonds marins/ Les lanceurs d’alerte comme Rachel Carson contre l’emploi des
pesticides par les FTN dans l’agro-industrie dans les années 50 ou les anciens responsables politiques comme le
démocrate Al- Gore, Prix Nobel de la Paix en 2007/ les investissements de Bill Gates, Léonard di Caprio pour lutter
contre l’économie carbonée mais entre écologie et green-washing ?

Transition : les acteurs intervenant dans les questions environnementales sont nombreux avec des initiatives multiples.
Mais dans l’histoire récente, on observe que les politiques de préservation ou de conservation s’efface devant une pure
logique de prédation.

III. Une politique soumise aux logiques de prédation depuis le XXème siècle.
A. Une législation environnementale plus ou moins protectrice. Ex : de plus en plus étoffée au XXème siècle ( lois sur
la qualité de l’air dans les années 60 puis Clear Air act en 1990/ loi sur la préservation de la nature sauvage en 1964 ou
sur le littoral en 1972/ mais remise en question au XXIè s au niveau fédéral par l’alternance démocrate- républicain (
Trump détricote les mesures de Barack Obama en 2017 notamment sur le retrait des USA de la COP 21 de Paris ou
l’autorisation de l’exploitation du gaz de schiste) puis Biden en 2021 remet en question cette même autorisation/ Une
gouvernance des acteurs publics et privés qui poursuivent leur engagement de la COP 21 (Les 25 Etats fédérés de
l’alliance pour le climat).

B. Des atteintes croissantes à l’environnement. Ex : le mode de vie américain, les exemples de pollution, la pression
des lobbies notamment climatosceptiques.
Conclure sur : [ résumé] Un intérêt précoce pour la question environnementale aux Etats-Unis pour les défenseurs de
la nature qui oscillent entre préservationnisme et conservationnisme. [ ouverture] Mais au niveau international, les
Etats-Unis se montrent généralement hostiles à tout règlement international contraignant.

II Étude critique de document : / 10 pts.


Consigne : « Comment le patrimoine a pu préserver le passé et parfois inspirer l’avenir ? »

Intro= / 1.5 pts ; Bien définir le patrimoine et l’envisager selon l’axe 2 (entre préservation et tension) et l’objet
conclusif donc à travers des exemples en France mais possible aussi dans le monde. Présenter le doc. avec source, la
fonction de l’auteur et le contexte, la problématique (?) et le plan.
C= / 0.5 pt ; résumer la réponse (0.25) + limite ou ouverture (0.25).
Dévt= / 12 pts. Valoriser 6 passages pertinents et expliqués à la condition que le dévt soit équilibré. Accepter des
exemples sur l’évolution du patrimoine après 1962 même hors de France.
Org-Exp= / 2 pts. Valoriser transitions, soin et expression écrite. Sanctionner la paraphrase et le hors-sujet. Ex : les
menaces géopolitiques sur le patrimoine.

Intro : Le patrimoine, ici urbain et esthétique mais qui peut pris dans sa définition large (immobilier et mobilier,
immatériel et naturel). André Malraux, ministre de la Culture du général de Gaulle sous la Vème République
présente son projet de loi devant l’Assemblée nationale avant son adoption en 1962 pour protéger le patrimoine et
moderniser l’habitat. Nous verrons à travers ce document et à l’aide des exemples plus contemporains, comment le
patrimoine a pu préserver le passé et parfois inspirer l’avenir.

Plan possible :
I. Le patrimoine urbain, un héritage national et mondial à protéger pour préserver le passé.
A. Le patrimoine urbain, des monuments au paysage urbain à protéger. Ex : des monuments tels que les châteaux (
« Versailles », les édifices religieux (« Notre-Dame ») mais aussi un patrimoine immatériel (paysage) « ces vieux
quais de la Seine » et le Paris Haussmannien (1852-1870).

B. Une politique de protection du patrimoine à la fois nationale et mondiale depuis le XXème siècle. Ex : « Au
siècle dernier…L’Etat […] » une politique de protection des biens nationaux depuis 1789 puis les monuments
historiques à partir de 1830/ « La cathédrale de Chartres » ou de « Notre-Dame » de Paris l’Etat en charge des
édifices religieux depuis 1905 puis après son inventaire en 1913/ La loi Malraux de 1962 permet de financer la
restauration d’un patrimoine urbain détenu par les particuliers/ « un rêve que Paris dispensa au monde » Rives de la
Seine patrimoine mondial UNESCO en 1991. « Daumier » et « Baudelaire » : une capitale des arts et des lettres qui
suscite un attrait touristique international.

Transition : le patrimoine urbain est donc un héritage qu’il faut protéger pour le transmettre aux générations futures.
Il peut inspirer l’avenir à travers les usages qu’on peut en faire.

II. Le patrimoine défini de manière globale peut inspirer l’avenir mais doit être protégé de leurs usages sociaux et
politiques.
A. Une protection nécessaire face aux conflits d’usage. « l’initiative privée [transforme] en appartements de luxe »
produit une gentrification comme au XIXè siècle avec le Paris Haussmannien. Ex : Paris, Venise/ le tourisme culturel
s’appuie souvent sur le patrimoine urbain et ses quartiers pittoresques mais il le dégrade. Ex : Venise / « conserver
notre patrimoine architectural et historique et améliorer les conditions de vie et de travail des Français ». Les
pouvoirs publics cherchent à concilier les lieux du passé avec l’avenir par l’aménagement des territoires pour les
habitants. Ex : Les logements d’étudiants de la Sorbonne à Paris face aux locations touristiques, le patrimoine minier
du NPDC à entretenir, la reconstruction de ND de Paris à l’identique ou non.

B. Des usages politiques du patrimoine pour inspirer l’avenir. « Versailles » reflet des usages diplomatiques et
politiques. / La politique des grands chantiers à Paris des présidents sous la Vème République ( Ex : pyramide du
Louvre à Paris sous Mitterrand en 1989)/ Le retour du patrimoine à son lieu d’origine pour se réconcilier dans
l’avenir. Ex : le retour du patrimoine africain, le retour demandé des frises du Parthénon du British Muséum au
musée de l’acropole d’Athènes.

En conclusion : le patrimoine sert à garder les traces du passé mais peut aussi parfois être un fondement pour
construire un avenir toujours plus riche. [limite à la portée du document] Mais comme le patrimoine n’est pas que
culturel et matériel mais aussi naturel, la loi Malraux doit être complétée par d’autres mesures notamment pour la
protection de l’environnement.

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