Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Dé…nition 1.
On appelle forme bilinéaire sur V toute application ' : V V ! K
véri…ant :
(1) 8u; u0 ; v 2 V , 8 ; 0 2 K, '( u + 0 u0 ; v) = '(u; v) + 0 '(u0 ; v):
(2) 8u; v; v 0 2 V , 8 ; 0 2 K, '(u; v + 0 v 0 ) = '(u; v) + 0 '(u; v 0 ):
On exprime la condition (1) en disant que ' est linéaire par rapport à la
première variable, et la condition (2) en disant que ' est linéaire par rapport à
la deuxième variable.
On note L(V; V; K) l’ensemble des formes bilinéaires sur V:
Proposition 1.
Soient ' 2 L(V; V; K) et (p; q) 2 (N )2 ; alors
8u1 ; u2 ; : : : ; up ; v1 ; v2 ; : : : ; vq 2 V; 8 1; : : : ; p; 1; 2; : : : ; q 2 K,
Xp q
X X
'( i ui ; j vj ) = i j '(ui ; vj ):
i=1 j=1 1 i p
1 j q
Preuve.
D’après la dé…nition 1, pour tous u; v 2 V;
q
X q
X Xp p
X
'(u; j vj ) = j '(u; vj ) et '( i ui ; v) = i '(ui ; v) ;
j=1 j=1 i=1 i=1
d’où
0 1
Xp q
X p
X q
X p
X Xq
'( i ui ; j vj ) = i '(ui ; j vj ) = i
@ j '(ui ; vj )
A
i=1 j=1 i=1 j=1 i=1 j=1
X
= i j '(ui ; vj ):
1 i p
1 j q
Proposition 2.
1
L’ensemble L(V; V; K) muni de la loi interne + et la loi externe ":" suivantes
est un espace vectoriel sur K :
Preuve.
Il su¢ t de montrer que L(V; V; K) est un sous-espace vectoriel du K espace
vecoriel des applications de V 2 vers K : pour tous '1 ; '2 2 L(V; V; K), 1 ; 2 ; 1 ; 2 2
K et u1 ; u2 ; v1 ; v2 2 V; on a :
et
Dé…nition 2.
Soient ' 2 L(V; V; K) et B = (e1 ; e2 ; : : : ; en ) une base de V: On appelle
matrice de ' dans la base B, et on note MatB ('); la matrice ('(ei ; ej )) 1 i n :
1 j n
Proposition 3.
Soient ' 2 L(V; V; K) et B une base de V; alors
Preuve.
2
Pn Pn
On pose B = (e1 ; e2 ; : : : ; en ): Soient x = i=1 xi ei ; y = j=1 yj ej 2 V; alors
Xn n
X X
'(x; y) = '( xi ei ; yj ej ) = xi '(ei ; ej )yj
i=1 j=1 1 i;j n
0 Pn 1
Pj=1 '(e1 ; ej )yj
n n B n C
X X B j=1 '(e2 ; ej )yj C
= xi ( '(ei ; ej )yj ) = (x1 ; x2 ; : : : ; xn ) B .. C
@ . A
i=1 j=1 Pn
j=1 '(en ; ej )yj
0 0 11
y1
B B y2 CC
B B CC
= (x1 ; x2 ; : : : ; xn ) B('(ei ; ej )) 1 i n B . CC =t X:MatB ('):Y:
@ 1 j n @ .
. AA
yn
Proposition 4.
Soient ' 2 L(V; V; K), B et B 0 deux bases de V et P la matrice de passage
de B à B 0 , alors
MatB0 (') =t P:MatB ('):P:
Preuve.
On pose B = (e1 ; e2 ; : : : ; en ); B 0 = (e01 ; e02 ; : : : ; e0n ); P = ( ij ) 1 i n et t P =
1 j n
( ij ) 1 i n :
1 j n
2
Pour tout (i; j) 2 f1; 2; : : : ; ng ; on a ij = ji et
Xn n
X X
'(e0i ; e0j ) = '( ri er ; sj es ) = ri '(er ; es ) sj
r=1 s=1 1 r;s n
n n
!
X X X
= ir '(er ; es ) sj = ir '(er ; es ) sj ,
1 r;s n r=1 s=1
d’où
M atB0 (') = ( ij ) 1 i n :MatB ('):( ij ) 1 i n
1 j n 1 j n
t
= P:M atB ('):P:
Exemples
1. L’application ' : R3 R3 ! R est une forme bilinéaire
((x1 ;x2 ;x3 );(y1 ;y2 ;y3 ))7 !x1 y2 x2 y1 +x3 y3
sur R3 : Sa matrice dans la base canonique B0 de R3 est
0 1
0 1 0
MatB0 (') = @ 1 0 0 A:
0 0 1
3
Sa matrice dans la base B1 = ( e1 + e2 + e3 ; e1 e2 + e3 ; e1 + e2 e3 ) est :
t
MatB1 (') = P (B0 ; B1 ):MatB0 ('):P (B0 ; B1 )
0 1 0 1 0 1
1 1 1 0 1 0 1 1 1
= @ 1 1 1 A:@ 1 0 0 A:@ 1 1 1 A
1 1 1 0 0 1 1 1 1
0 1 0 1 0 1
1 1 1 1 1 1 1 1 3
= @ 1 1 1 A:@ 1 1 1 A=@ 1 1 1 A:
1 1 1 1 1 1 1 3 1
0 0 1 0
Sa matrice dans la base B1 = (e1 + e2 ; e2 e3 ; e3 + e4 ; e4 e1 ) est
t
MatB1 (') = P (B0 ; B1 ):MatB0 ('):P (B0 ; B1 )
0 1 0 1 0 1
1 1 0 0 0 1 0 0 1 0 0 1
B 0 1 1 0 C B 1 0 0 0 C B 1 1 0 0 C
= B
@ 0 0 1 1 A:@ 0 0
C B C:B C
0 1 A @ 0 1 1 0 A
1 0 0 1 0 0 1 0 0 0 1 1
0 1 0 1 0 1
1 1 0 0 1 1 0 0 0 1 0 1
B 0 1 1 0 C B 1 0 0 1 C B 1 0 1 0 C
= B
@ 0 0 1 1 A:@ 0 0
C B C=B C:
1 1 A @ 0 1 0 1 A
1 0 0 1 0 1 1 0 1 0 1 0
Dé…nition 3.
On appelle rang d’une forme bilinéaire ' sur V; et on note rg('); le rang
de la matrice de ' dans une base de V :
4
Soit ' une forme bilinéaire sur V: On dit que ' est une forme bilinéaire
symétrique si et seulement si
Proposition 1.
Soit ' une forme bilinéaire sur V; alors ' est symétrique si et seulement si
sa matrice dans une base B de V est symétrique :
t
MatB (') = MatB (').
Preuve.
On pose B = (e1 ; e2 ; : : : ; en ): Puisque ' est linéaire par rapport à la première
et la deuxième variable, ' est symétrique si et seulement si
2
8 (i; j) 2 f1; 2; : : : ; ng ; '(ei ; ej ) = '(ej ; ei ),
Dé…nition 2.
Soit ' une forme bilinéaire symétrique sur V: On appelle forme quadra-
tique associée à ' l’application, souvent notée q; de V dans K dé…nie par
:
8 x 2 V; q(x) = '(x; x):
Exemples :
1. L’application ' : Rn Rn ! R dé…nie par :
n
X
8 (x1 ; : : : ; xn ); (y1 ; : : : ; yn ) 2 Rn ; '((x1 ; : : : ; xn ); (y1 ; : : : ; yn )) = xi yi
i=1
est une fbs appelée produit scalaire canonique sur Rn : Sa fq associée est
:
q: Rn ! Rn :
X
(x1 ;:::;xn )7 ! x2i
i=1
5
2. L’application ' : R2 R2 ! R est une fbs dont la fq associée
((x1 ;x2 );(y1 ;y2 ))7 !x1 y2 +x2 y1
est :
q: R2 ! R
(x1 ;x2 )7 !2x1 x2
0 1
Sa matrice dans la base canonique de R2 est : :
1 0
Proposition 2.
Soit ' une forme bilinéaire symétrique sur V et q sa forme quadratique
associée, alors
X n Xn
1: 8( 1 ; : : : ; n ) 2 Kn ; 8(x1 ; : : : ; xn ) 2 V n ; q( i xi ) =
2
i q(xi ) +
X i=1 i=1
2 i j '(xi ; xj );
1 i j n
2
2: 8( ; ) 2 K2 ; 8(x; y) 2 V 2 ; q( x + y) = 2 q(x) + 2 '(x; y) + q(y);
3: 8(x; y) 2 V 2 ; q(x + y) = q(x) + 2'(x; y) + q(y);
4: 8(x; y) 2 V 2 ; '(x; y) = 14 (q(x + y) q(x y));
5: 8(x; y) 2 V 2 ; q(x + y) + q(x y) = 2(q(x) + q(y)):
Dé…nition 3.
Soit ' une forme bilinéaire symétrique sur V . On appelle noyau de '; et
on note ker('); l’ensemble :
ker(')= fx 2 V j 8y 2 V; '(x; y) = 0g :
Proposition 3.
Soit ' une forme bilinéaire symétrique sur V; alors ker(') est un sous-espace
vectoriel de V:
Preuve.
Il est clair que ker(') V et que ker(') 6= ? ( car 0 2 ker(') ). D’autre
part, si ; 0 2 K et x; x0 2 ker('), alors pour tout y 2 V;
0 0 0
'( x + x ; y) = '(x; y) + '(x0 ; y) = 0,
0 0
d’où x + x 2 ker('). Ainsi ker(') est un sous-espace vectoriel de V .
Proposition 4.
Soit ' une forme bilinéaire symétrique sur V; alors
6
Remarquer la ressemblance entre cette formule et celle du théorème du rang.
Preuve.
Soient B = (e1 ; e2 ; : : : ; en ) une base de V; B 0 = (E1 ; E2 ; : : : ; En ) la base
canonique de Mn;1 (K), où Ej est la matrice unicolonne qui a 1 sur la j eme ligne
et 0 ailleurs, et f l’homomorphisme de V dans Mn;1 (K) dé…ni par :
0 1
'(e1 ; ej )
B '(e2 ; ej ) C
B C
8j 2 f1; 2; : : : ; ng ; f (ej ) = B .. C.
@ . A
'(en ; ej )
Dé…nition 4.
Soit ' une forme bilinéaire symétrique sur V: On dit que ' est non dégénérée
si et seulement si ker(') = f0g :
7
Ainsi ' est non dégénérée si et seulement si
Exemples.
1. Soient ; ; 2 R et ' la forme bilinéaire symétrique sur R2 dé…nie par :
Soit (x1 ; x2 ) 2 R2 : On a :
Soit (x1 ; : : : ; xn ) 2 Rn : On a :
d’où ker(') = f(0; 0; : : : ; 0)g , c’est-à-dire que ' est non dégénérée et par suite
rg(') = n.
4.3 Orthogonalité.
Dé…nition 1.
Soit ' une forme bilinéaire symétrique sur V:
8
1. On dit que deux éléments x et y de V sont orthogonaux, et on note
x?y, si et seulement si '(x; y) = 0.
2. On dit qu’un élément x de V est isotrope si et seulement si '(x; x) = 0.
3. On appelle orthogonal d’une partie A de V; et on note A? ; l’ensemble
:
A? = fx 2 V j 8y 2 A; '(x; y) = 0g :
A? est l’ensemble des éléments de V orthogonaux à tous les éléments de A:
En particulier ker(') = V ? :
On véri…e facilement que A? est un sous-espace vectoriel de V:
Proposition 1.
Soit ' une forme bilinéaire symétrique sur V: Soient A et B deux parties
de V; alors
?
1. f0g = V et V ? = ker('),
2. A (A? )? ;
3. A? + B ? (A \ B)? ;
4. (A [ B)? = A? \ B ? :
Preuve.
1. Evident.
3. Pour tous x 2 A? ; y 2 B ? et z 2 A \ B on a :
donc x + y 2 (A \ B)? :
4. Soit x 2 V; alors
d’où (A [ B)? = A? \ B ? :
Proposition 2.
Soient ' une forme bilinéaire symétrique et non dégénérée sur V et W un
sous-espace vectoriel de V; alors
1. W = (W ? )? ;
2. dim W + dim W ? = dim V:
Dé…nition 2.
Soient ' une forme bilinéaire symétrique sur V et B = (e1 ; e2 ; : : : ; en ) une
base de V:
9
1. On dit que la base B est orthogonale par rapport à ' si et seulement
si
8 i; j 2 f1; 2; : : : ; ng avec i 6= j; ' (ei ; ej ) = 0:
2. On dit que B est orthonormale par rapport à ' si et seulement si
Théorème 1.
Pour toute forme bilinéaire symétrique sur V; il existe au moins une base
orthogonale.
Preuve.
Soit ' la forme polaire de q:D’après le théorème 1 du paragraphe précédent,
il existe une base B = (e1 ; e2 ; : : : ; en ) orthogonale par rapport à ' :
n
X n
X
q(x) = '(x; x) = '(ei ; ei )x2i = 2
i xi ;
i=1 i=1
où i = '(ei ; ei ):
Théorème 2.
Pour chaque forme quadratique q sur Cn ; il existe une base B = (e1 ; e2 ; : : : ; en )
de Cn telle que :
Xn X r
8x= xi ei 2 Cn ; q(x) = x2i ;
i=1 i=1
Preuve:
Il résulte du théorème 1 qu’il existe une base B = (v1 ; v2 ; : : : ; vn ) de Cn et
des nombres 1 ; 2 ; : : : ; n 2 C tels que :
10
n
X n
X
2
8x= xi vi 2 V; q(x) = i xi :
i=1 i=1
Ir 0
La matrice de la forme polaire de q est : , son rang est donc r ; en
0 0
particulier si ' est non dégénérée (dim(ker(')) = 0 ) ;r = n:
Corollaire 1.
Soit ' une forme bilinéaire symétrique et non dégénérée sur Cn ; alors il
existe au moins une base orthonormale par rapport à ':
Preuve.
D’après le théorème 2, il existe une base B = (e1 ; e2 ; : : : ; en ) de Cn telle que
:
n
X n
X
n
8x= xi ei 2 C ; q(x) = x2i ;
i=1 i=1
'(ei ; ei ) = q(ei ) = 1
1
et '(ei ; ej ) = (q(ei + ej ) q(ei ) q(ej ))) = 0;
2
donc B est une base orthonormale de Cn
11
Le couple (p; p0 ); où p désigne le nombre de carrés précédés de signe + et
0
p = r p désigne le nombre de carrés précédés de signe ; est appelé signature
de la forme quadratique q:.
Preuve.
a) Du théorème 1 on déduit l’existance d’une base B1 = (v1 ; v2 ; : : : ; vn ) de
Rn et des nombres 1 ; 2 ; : : : ; r 2 R tels que :
n
X r
X
2
8x= xj vj 2 V; q(x) = j xj :
j=1 j=1
j > 0 si j = 1; 2; : : : ; p
et j < 0 si j = p + 1; p + 2; : : : ; r
Posons alors :
1
ej = p vj si j = 1; 2; : : : ; p,
j
1
ej = p vj si j = p + 1; p + 2; : : : ; r;
j jj
et ej = vj si j = r + 1; r + 2; : : : ; n:
n
X
8x= x0j e0j 2 Rn ; q(x) = x02 02
1 + x2 + + x02
p0 x02
p0 +1 x02
p+2 x02
r :
j=1
De même
Q(x) > 0 et Q(y) 0;
12
pour tous x 2 F 0 f0g et y 2 G0 f0g : On en déduit que F \ G0 = f0g et
F 0 \ G = f0g ; d’où
c’est-à-dire p + (n p0 ) n et p0 + (n p) n; donc p = p0 :
Méthode de Gauss pour réduire une forme quadra-
tique.
Par récurrence sur n; on va montrer que toute forme quadratique q sur Kn
(K = R ou C) peut être mise sous la forme :
r
X
2
q= i ui ;
i=1
2
R(x2 ; : : : ; xn ) R(x2 ; : : : ; xn )2
(1) q(x1 ; x2 ; : : : ; xn ) = 1 x1 + +S(x2 ; : : : ; xn ) .
1 1
R(x2 ;:::;xn )2
Par hypothèse de récurrence la fq S(x2 ; : : : ; xn ) 1
s’écrit :
r
X
R(x2 ; : : : ; xn )2 2
S(x2 ; : : : ; xn ) = i ui ;
1 i=2
13
Remarque : Si q(x1 ; x2 ; : : : ; xn ) contient un terme en x2i autre que x21 , on
fait un changement d’indice pour se ramener au cas ci-dessus.
2eme cas : q(x1 ; x2 ; : : : ; xn ) ne contient pas de terme en x2i :
Dans ce cas, et grâce à un numérotage convenable des xi (i = 1; 2; : : : ; n);
on se ramène à :
q(x1 ; x2 ; : : : ; xn ) = ax1 x2 + R(x3 ; : : : ; xn )x1 + S(x3 ; : : : ; xn )x2 + T (x3 ; : : : ; xn )
où a 6= 0; R(x3 ; : : : ; xn ) et S(x3 ; : : : ; xn ) sont ses formes linéaires par rapport à
(x3 ; : : : ; xn ) et T (x3 ; : : : ; xn ) est une forme quadratique en x3 ; : : : ; xn :
q(x1 ; x2 ; : : : ; xn ) s’écrit aussi :
S(x3 ; : : : ; xn ) R(x3 ; : : : ; xn )
q(x1 ; x2 ; : : : ; xn ) = a x1 + x2 +
a a
R(x3 ; : : : ; xn )S(x3 ; : : : ; xn )
+ T (x3 ; : : : ; xn )
a
a 2 R(x3 ; : : : ; xn )S(x3 ; : : : ; xn )
= (u u22 )(x1 ; x2 ; : : : ; xn ) + T (x3 ; : : : ; xn ) ;
4 1 a
( 1)j+1 R(x3 ;:::;xn )+S(x3 ;:::;xn )
où uj (x1 ; x2 ; : : : ; xn ) = x1 + ( 1)j+1 x2 + a (j = 1; 2
) ; or, par hypothèse de récurrence,
r
R(x3 ; : : : ; xn )S(x3 ; : : : ; xn ) X 2
T (x3 ; : : : ; xn ) = i ui ;
a i=3
Exemples.
1. Trouver la signature et le rang de la forme quadratique q, sur R3 ; dé…nie par
::
8 (x; y; z) 2 R3 , q(x; y; z) = xy + yz + zx:
On peut écrire :
q(x; y; z) = (x + y)(y + z) y 2
1 1
= (x + 2y + z)2 (x z)2 y2 :
4 4
= u21 u22 u23 ;
14
où u1 ; u2 ; u3 sont les formes sur R3 dé…nies par :
1 1
u1 (x; y; z) = (x + 2y + z); u2 (x; y; z) = (x z) et u3 (x; y; z) = y:
2 2
On véri…e facilement que les formes u1 ; u2 et u3 sont linéairement indépen-
dantes. On en déduit que le rang de q est 3 et que sa signature est (1; 2):
Dé…nitions 1.
Une forme quadratique q sur Rn est dite positive si et seulement si
8 x 2 Rn ; q(x) 0;
elle est dite dé…nie positive si et seulement si
8 x 2 Rn ; q(x) > 0:
15
la signature d’une forme quadratique positive est de la forme (r; 0); r n);
celle d’une forme quadratique dé…nie positive est (n; 0): Il est clair qu’une forme
quadratique dé…nie positive est non dégénérée ( son rang est n):
Remarque.
Soit ' la forme polaire d’une forme quadratique dé…nie positive. Si B =
(e1 ; e2 ; : : : ; en ) est une base orthogonale pour '; alors B 0 = (e01 ; e02 ; : : : ; e0n ); avec
e0i = p 1 ei (i = 1; 2; : : : ; n); est une base orthonormale.
'(ei ;ei )
Exemple.
Soient B0 = (e1 ; e2 ; e3 ) la base canonique R3 et ' la forme bilinéaire sur R3 :
': R3 ! R
((x1 ; x2 ; x3 ); (y2 ; y2 ; y2 )) 7 ! x1 y1 + x2 y2 + x3 y3 :
16
On va commencer par orthogonaliser la base B par la méthode de Schmidt.
On pose : v1 = u1 ; on chioisit v2 sous la forme v2 = u2 + v1 = (1 + )e1 +
(1 + )e2 ; + e3 ; le vecteur v2 doit véri…er '(v2 ; v1 ) = 0 c’est-à-dire 3 + 2 = 0;
donc v2 = 31 e1 + 13 e2 32 e3 :
On choisit v3 sous la forme : v3 = u3 + v2 + v1 = (1 + 31 + )e1 + ( 31 +
)e2 + ( 23 + )e2 ; le vecteur v3 doit véri…er
'(v3 ; v1 ) = '(v3 ; v2 ) = 0:
On a :
'(v3 ; v1 ) = 0 1+3 =0
() 1
'(v3 ; v2 ) = 0 (1 + 3 + ) + ( 13 + ) 2( 2
3 + )=0
1
1+3 =0 = 2
() () 1 ;
1+2 =0 = 3
17