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2. définitions :
2.1. Système de grande dimension :
C’est un système qui pour des raisons conceptuelles ou de mise en œuvre sur calculateur,
nécessite une décomposition en un nombre fini de sous-systèmes interconnectés [3], [4]. C’est
aussi un système qui, décrit par les outils mathématiques classiques, peut aboutir à un modèle
de grande taille (caractérisé par un grand nombre de variables d’état pour une représentation
d’état). Le dit modèle est généralement caractérisé par une répartition spatiale, ce qui rend
plus complexe sa gestion, son analyse et son pilotage. Pour d’autres auteurs [5], c’est un
système ayant une dimension suffisamment grande pour que les techniques conventionnelles
de modélisation, de commande ou d’implémentation ne puissent pas donner des résultats
satisfaisants.
Dans [6], un système de grande dimension est un système caractérisé par un grand nombre de
dynamiques, mais aussi un grand nombre de variables d’entrées et de variables de sorties qui
ne s’accompagnent pas obligatoirement d’une structuration du système, ou d’une répartition
spatiale étendue.
Système complexe :
C’est un système ayant une grande dimension (nombre d’entrées/ états /sorties) délicat à
manipuler du point de vue analyse et commande à cause de la présence des incertitudes et des
contraintes sur la structure des flux d’information [1]. C’est un système difficile à modéliser
moyennant les outils mathématiques classiques, ou bien, c’est un système caractérisé par des
modèles mathématiques complexes (équations aux dérivées partielles, des équations
fortement non linéaires...) [2]. Un système complexe est présenté dans [6] comme tout
système présentant les caractéristiques d’un système de grande dimension et/ou d’un système
interconnecté dont toutes ou certaines des interconnexions sont incertaines. Une répartition
spatiale étendue se joint potentiellement à ces caractéristiques.
Système interconnecté :
C’est un système pouvant être décomposé en N systèmes élémentaires 𝑆𝑆𝑖𝑖 et une
interconnexion𝐼𝐼 [7]. C’est aussi selon [6], un système représenté par une réalisation
partitionnée Entrée, Etat, Sortie (E/Et/S) décrit par un système découplé composé de 𝑁𝑁 sous-
systèmes définis par le sous-système 𝑆𝑆𝑖𝑖 suivant :
𝑥𝑥̇ 𝑖𝑖 (𝑡𝑡) = 𝐴𝐴𝑖𝑖𝑖𝑖 𝑥𝑥𝑖𝑖 (𝑡𝑡) + 𝐵𝐵𝑖𝑖 𝑢𝑢𝑖𝑖 (𝑡𝑡) (1.1a)
Où 𝑥𝑥𝑖𝑖 est le vecteur d’état de l’𝑖𝑖è𝑚𝑚𝑚𝑚 sous système, 𝑢𝑢𝑖𝑖 et 𝑧𝑧𝑖𝑖 sont respectivement l’entrée et
la sortie du système et 𝐴𝐴𝑖𝑖𝑖𝑖 , 𝐵𝐵𝑖𝑖 et 𝐶𝐶𝑖𝑖 sont respectivement la matrice de la dynamique, lamatrice
d’entrée et la matrice de sortie.
−𝑥𝑥𝑥𝑥 −𝑥𝑥𝑥𝑥
𝑥𝑥̇ 𝑖𝑖 (𝑡𝑡) = 𝐴𝐴𝑖𝑖𝑖𝑖 𝑥𝑥𝑖𝑖 (𝑡𝑡) + 𝐵𝐵𝑖𝑖 𝑢𝑢𝑖𝑖 (𝑡𝑡) + ∑𝑁𝑁
𝑗𝑗 =1,𝑗𝑗 ≠𝑖𝑖 (𝑒𝑒𝑖𝑖𝑖𝑖 𝐴𝐴𝑖𝑖𝑖𝑖 𝑥𝑥𝑗𝑗 (𝑡𝑡) + 𝑒𝑒𝑖𝑖𝑖𝑖 𝐵𝐵𝑖𝑖𝑖𝑖 𝑢𝑢𝑗𝑗 (𝑡𝑡))(1.2a)
−𝑦𝑦𝑦𝑦
𝑧𝑧𝑖𝑖 (𝑡𝑡) = 𝐶𝐶𝑖𝑖 𝑥𝑥𝑖𝑖 (𝑡𝑡) ∑𝑁𝑁
𝑗𝑗 =1,𝑗𝑗 ≠𝑖𝑖 (𝑒𝑒𝑖𝑖𝑖𝑖 𝐶𝐶𝑖𝑖𝑖𝑖 𝑥𝑥𝑗𝑗 (𝑡𝑡)) . 𝑖𝑖 ∈ {1 … 𝑁𝑁}(1.2b)
Où la matrice 𝐴𝐴𝑖𝑖𝑖𝑖 , définit l’interconnexion entre l’état du système 𝑗𝑗 et celle du système
𝑖𝑖, la matrice 𝐵𝐵𝑖𝑖𝑖𝑖 définit l’interconnexion entre l’entrée du système 𝑗𝑗 et l’état du système 𝑖𝑖et la
matrice 𝐶𝐶𝑖𝑖𝑖𝑖 définit l’interconnexion entre l’état du système j et la sortie du système i. Les
−𝑦𝑦𝑦𝑦
quantités 𝑒𝑒𝑖𝑖𝑖𝑖−𝑥𝑥𝑥𝑥 , 𝑒𝑒𝑖𝑖𝑖𝑖−𝑥𝑥𝑥𝑥 et 𝑒𝑒𝑖𝑖𝑖𝑖 quantifient l’ampleur de l’interconnexion, ces quantités valent 1
si l’interconnexion est significative et 0 dans le cas contraire.
Système structuré :
Un système structuré selon [8] est un système qui dans sa représentation d’état est décrit
par un quadruplet de matrice (A;B;C;D). La "structure" du système creux est donc définie par
la disposition des coefficients invariablement nuls dans les 4 matrices de la représentation
d’état.
Système Toeplitz :
On appelle système Toeplitz un système présentant une matrice de transfert partitionnée
en N× N présentant la propriété de symétrie.
ce qui revient à dire que la matrice de transfert G (s) présente une structure Toeplitz
En effet, les modèles de grande dimension décrivent en général des processus réels de
vie quotidienne : les réseaux électriques, les réseaux informatiques, les processus industriels,
l’aérospatiale, etc... Ils sont généralement caractérisés par des modèles mathématiques
complexes et une dispersion géographique, ce qui nous mène à examiner les problèmes de
coût, mais aussi la fiabilité des voies de communication et des informations qui y transitent.
Partant des définitions proposées précédemment, nous pouvons essayer de préciser les
relations entre les différentes classes de systèmes.
Les systèmes structurés tout d'abord et les grands systèmes peuvent être vus comme des
sous cas de systèmes complexes. De même, les systèmes Toeplitz sont des cas particuliers de
systèmes interconnectés. De la définition du système interconnecté, il découle que tout
système multivariable peut être vu comme tel – dans la mesure où l'on accepte une
modélisation partitionnée reposant sur une décomposition purement mathématique. A ce titre,
l'ensemble des systèmes complexes est donc inclus dans celui des systèmes interconnectés.
C'est d'ailleurs ce que suggèrent D.D. Siljak dans [1] et F. Claveau dans [6].
La dimension.
Les incertitudes et/ou perturbations.
Les informations sur les contraintes structurelles.
Les problèmes liés à la dimension sont dus à la répartition géographique de ces systèmes.
Ceci nécessite pour leurs traitements non seulement de considérer les coûts mais aussi la
fiabilité des voies de communication donc la validité des informations qui y transitent.
d1. La difficulté voire l'impossibilité de définir un critère unique agrégeant l'ensemble des
sous-objectifs de commande.
Dans [10], chaque sous-système admet une commande qui calcule ses propres références
et celles de tous ses voisins. Les auteurs établissent une condition suffisante pour la stabilité,
mais pour la satisfaire, le taux d’échange d’information entre les sous-systèmes doit
progressivement croitre à mesure que le système s’approche de l’équilibre. Les auteurs dans
[11] soulignent qu’en utilisant la commande décentralise, dans certains cas, il est impossible
de stabiliser les sous-systèmes et le système global simultanément. Pour illustrer cette
affirmation, un système interconnecte compose de deux sous-systèmes est présenté. La
stabilité des systèmes interconnectes ne dépend pas seulement du degré de stabilité des sous-
systèmes, elle est également très dépendante des interactions. Pour résoudre ce problème, les
auteurs proposent d’inclure un échange d’information entre les deux sous-systèmes : ceux-ci
coopèrent entre eux.
1. Une étape: partant du résultat obtenu lors de l'analyse, des transformations (e.g. un
changement de base) seront nécessaires pour faire ressortir la structure du système d'analyse
du modèle : hormis le cas idéal où le système possède une structure intrinsèque (parfois
masquée par un choix de représentation mal adaptée), la question fondamentale est la
recherche d'une "presque-structure".