Grande-Bretagne par les Anglo-Saxons sont progressivement
unifiés durant le Haut Moyen Âge. Le titre de bretwalda porté par certains souverains durant cette période pourrait refléter une sorte de super-royauté, mais le sens exact de ce terme reste débattu. Au VIIIe siècle, le roi Offa de Mercie (757 – 796) se donne le titre de rex Anglorum, « roi des Anglais », mais l'hégémonie qu'il exerce sur le sud de l'Angleterre ne lui survit pas longtemps. Au début du IXe siècle, Ecgberht de Wessex (802 – 839) écrase la Mercie et inaugure une période de domination saxonne. L'Angleterre ne compte alors plus que quatre royaumes : la Northumbrie au nord, l'Est-Anglie à l'est, le Wessex au sud et la Mercie au centre. Les invasions vikings du milieu du siècle bouleversent la situation : en quelques années, la Northumbrie et l'Est-Anglie sont conquises par les Danois, de même que l'est de la Mercie. Sous l'autorité du roi Alfred le Grand (871 – 899), le Wessex parvient à préserver son indépendance et entreprend la conquête des territoires soumis aux Vikings. Signe d'une conscience nationale naissante, il est le premier à adopter le titre de rex Angulsaxonum, « roi des Anglo-Saxons ». Son fils Édouard l'Ancien, puis son petit-fils Æthelstan poursuivent la guerre contre les vikings. En 927, la Northumbrie est reconquise et Æthelstan se donne le titre de rex Anglorum, « roi des Anglais ». La Northumbrie reste cependant une région disputée dans les décennies qui suivent et elle n'est définitivement acquise à la maison de Wessex qu'en 954, sous le règne d'Eadred. Le royaume d'Angleterre ne possède pas de date de naissance unanimement acceptée et différentes listes de rois adoptent différents points de départ : Ecgberht1, Alfred le Grand ou Æthelstan