Vous êtes sur la page 1sur 146

CODE POLYNESIEN DES MARCHES PUBLICS

PARTIE ARRETES

ANNEXE
à l’arrêté n° 1455 CM du 24 août 2017 relatif à la partie « Arrêtés » du code polynésien des
marchés publics

(JOPF du 1er septembre 2017, n° 61 NS, p. 5450)

Modifié par :

- Arrêté n° 3111 CM du 24 décembre 2019 ; JOPF du 27 décembre 2019, n° 104 NC, p. 243041
- Arrêté n° 2228 CM du 4 octobre 2021 ; JOPF du 8 octobre 2021, n° 81, p. 24195

(En vigueur à partir du 1er janvier 2022)

1
Article 13 - Les dispositions du présent arrêté sont applicables aux marchés pour lesquels une consultation est
engagée ou un avis d'appel public à la concurrence envoyé à la publication postérieurement à sa date d'entrée
en vigueur.
2

Table des matières

LIVRE I DISPOSITIONS PRELIMINAIRES


TITRE I PRINCIPES FONDAMENTAUX
Chapitre unique

TITRE II – CHAMP D’APPLICATION


Chapitre I - Personnes morales de droit public soumises au code
Chapitre II – Définitions
Chapitre III - Exclusions..................................................................................................Art. A 123-1 à art. A 123-2

LIVRE II – DISPOSITIONS GENERALES


TITRE I - CONTENU DES MARCHES
Chapitre I - Eléments constitutifs
Chapitre II - Mentions obligatoires
Chapitre III - Cahier des charges..........................................................................................Art 213-1 à art. A 213-2
Chapitre IV - Clauses sociales et environnementales
Chapitre V - Durée
Chapitre VI - Prix des marchés........................................................................................Art. A 216-1 à art. A 216-8

TITRE II – PREPARATION DES PROCEDURES DE PASSATION DES MARCHES


Chapitre I – Evaluation des besoins à satisfaire.............................................................Art. A 221-1 à art. A. 221-8
Chapitre II - Allotissement
Chapitre III - Présentation des procédures de passation et des seuils.....................................................Art. A 223-1
Chapitre IV - Coordination des achats............................................................................Art. A 224-1 à art. A 224-5
Chapitre V - Marchés réservés.

TITRE III – PASSATION DES MARCHES


Chapitre I - Organisation de la publicité.................................................................................................Art. A 231-1
Chapitre II - Information des candidats...........................................................................Art. A 232-1 à art. A 232-3
Chapitre III - Présentation des candidatures...................................................................Art. A 233-1 à art. A 233-7
Chapitre IV - Présentation des offres
Chapitre V - Examen des candidatures et des offres......................................................Art. A 235-1 à art. A 235-2
Chapitre VI - Attribution du marché

LIVRE III – PROCEDURES DE PASSATION


TITRE I - COMMISSIONS ET JURYS
Chapitre I - Commissions d’appel d’offres.....................................................................Art. A 311-1 à art. A 311-8
Chapitre II - Jury de concours.
Chapitre III - Règles de fonctionnement.........................................................................Art. A 313-1 à art. A 313-3

TITRE II - DEROULEMENT DES DIFFERENTES PROCEDURES DE PASSATION DES


MARCHES
Chapitre I – Procédure adaptée
Chapitre II – Dispositions communes applicables à la transmission et à l’enregistrement des candidatures et des
offres dans les procédures formalisées..................................................................................................Art. A 322-1
Chapitre III – Consultation des candidats sélectionnés..........................................................................Art. A 323-1
Chapitre IV – Invitation des candidats...................................................................................................Art. A 324-1

TITRE III - ACHEVEMENT DE LA PROCEDURE


Chapitre I - Rapport de présentation................................................................................Art. A 331-1 à art. A 331-2
Chapitre II - Information des candidats non retenus

Secrétariat général du gouvernement de la Polynésie française


3

Chapitre III - Signature, transmission au haut-commissaire de la République en Polynésie française et


notification du marché
Chapitre IV - Attribution du marché.

LIVRE IV – EXECUTION DES MARCHES

TITRE I - REGIME FINANCIER


Chapitre I -. Règlement, avances et acomptes...............................................................Art. A 411-1 à art. A 411-10
Chapitre II - Garanties.....................................................................................................Art. A 412-1 à art. A 412-2
Chapitre III - Financement.............................................................................................Art. A 413-1 à art. A 413-3

TITRE II - SOUS-TRAITANCE
Chapitre unique.

TITRE III - AVENANTS ET DECISIONS DE POURSUIVRE


Chapitre unique

LIVRE V – ANNEXES
Annexe 1 - Cahier des clauses administratives générales applicables aux marchés publics de travaux
Annexe 2 - Cahier des clauses administratives générales applicables aux marchés publics de fournitures
courantes et de services
Annexe 3 - Modèle d’avis d’appel public à la concurrence
Annexe 4 - Modèle de règlement de la consultation
Annexe 5 - Modèle de lettre de consultation
Annexe 6 - Modèle d’invitation à participer au dialogue
Annexe 7 - Modèle d’invitation à remettre une offre finale
Annexe 8 - Modèle de garantie à première demande
Annexe 9 - Modèle de caution personnelle et solidaire
Annexe 10 - Modèle de certificat de cessibilité de créance(s) sur marché public, délivré par l’acheteur public
en unique exemplaire au titulaire du marché ou à son sous-traitant payé directement pour être remis au
cessionnaire ou au titulaire d’un nantissement de créances.
Annexe 11 - Modèle de convention d'adhésion à la centrale d'achat de la Polynésie française.

Secrétariat général du gouvernement de la Polynésie française


4

LIVRE I DISPOSITIONS PRELIMINAIRES

TITRE I PRINCIPES FONDAMENTAUX


Le présent titre ne comprend pas de dispositions relevant d’un arrêté pris en conseil des
ministres.

TITRE II – CHAMP D’APPLICATION

Chapitre I - Personnes morales de droit public soumises au code

Le présent chapitre ne comprend pas de dispositions relevant d’un arrêté pris en conseil des
ministres.

Chapitre II - Définitions

Le présent chapitre ne comprend pas de dispositions relevant d’un arrêté pris en conseil des
ministres.

Chapitre III - Exclusions

Section 1 - Exclusions à raison de la qualité de l’opérateur

Article A 123-1
Au sens du 1° du I de l’article LP 123-1 :
L’acheteur public est réputé exercer sur une personne morale un contrôle analogue à celui qu'il
exerce sur ses propres services s'il exerce une influence décisive à la fois sur les objectifs
stratégiques et sur les décisions importantes de la personne morale contrôlée.
Les acheteurs publics sont réputés exercer un contrôle analogue conjoint sur une personne morale
lorsque les conditions suivantes sont réunies :
a) Les organes décisionnels de la personne morale contrôlée sont composés de représentants de tous
les acheteurs publics participants, une même personne pouvant représenter plusieurs acheteurs
publics participants ou l'ensemble d'entre eux ;
b) Ces acheteurs publics sont en mesure d'exercer conjointement une influence décisive sur les
objectifs stratégiques et les décisions importantes de la personne morale contrôlée ;
c) La personne morale contrôlée ne poursuit pas d'intérêts contraires à ceux des acheteurs publics qui
la contrôlent.

Article A 123-2
Le pourcentage d'activités mentionné au 2° du I de l’article LP 123-1 est déterminé en prenant en
compte le chiffre d'affaires total moyen au cours des trois exercices comptables précédant
l'attribution du marché public.

Secrétariat général du gouvernement de la Polynésie française


5

Lorsque, en raison de la date de création ou de début des activités de la personne morale contrôlée ou
en raison d’une réorganisation de ses activités, le chiffre d’affaires n’est pas disponible pour les trois
derniers exercices comptables ou n’est plus pertinent, le calcul du pourcentage d’activités est
déterminé sur la base d’une estimation vraisemblable pouvant notamment résulter de projections
d’activités.

Section 2 – Exclusion à raison de l’objet des marchés


La présente section ne comporte pas de dispositions relevant d’un arrêté pris en conseil des
ministres.

Section 3 - Autres exclusions


La présente section ne comporte pas de dispositions relevant d’un arrêté pris en conseil des
ministres.

LIVRE II – DISPOSITIONS GENERALES

TITRE I - CONTENU DES MARCHES

Chapitre I - Eléments constitutifs

Le présent chapitre ne comprend pas de dispositions relevant d’un arrêté pris en conseil des
ministres.

Chapitre II - Mentions obligatoires

Le présent chapitre ne comprend pas de dispositions relevant d’un arrêté pris en conseil des
ministres.

Chapitre III - Cahier des charges

Article A 213-1
Les cahiers des clauses administratives générales applicables aux marchés publics de travaux ainsi
qu’aux marchés de fournitures courantes et de service sont définis en annexes 1 et 2 du présent code.
Ces cahiers ne sont applicables qu’aux marchés qui s’y réfèrent expressément.
Peuvent être utilisés dans les marchés qui s’y réfèrent expressément :
- Le cahier des clauses administratives générales applicable aux marchés publics de
prestations intellectuelles approuvé par arrêté ministériel du 16 septembre 2009 ;
- Le cahier des clauses administratives générales applicable aux marchés publics de
techniques de l’information et de la communication approuvé par arrêté ministériel du
16 septembre 2009 ;
- Le cahier des clauses administratives générales applicable aux marchés publics
industriels approuvé par arrêté ministériel du 16 septembre 2009.

Secrétariat général du gouvernement de la Polynésie française


6

Article A 213-2
Peuvent être utilisés dans les marchés qui s’y réfèrent expressément les fascicules du cahier des
clauses techniques générales applicables aux marchés publics de travaux de génie civil tels que
définis par l’arrêté ministériel du 30 mai 2012 relatif à la composition du cahier des clauses
techniques générales applicables aux marchés publics de travaux de génie civil et ses modifications
subséquentes.

Chapitre IV - Clauses sociales et environnementales

Le présent chapitre ne comprend pas de dispositions relevant d’un arrêté pris en conseil des
ministres.

Chapitre V - Durée

Le présent chapitre ne comprend pas de dispositions relevant d’un arrêté pris en conseil des
ministres.

Chapitre VI - Prix des marchés

Article A 216-1
L’acheteur public apprécie s’il convient de retenir un prix ferme ou un prix révisable en fonction de
la durée du marché, la nature des prestations, et notamment la nécessité de recourir pour leur
exécution à une part importante de fournitures de matières premières dont le prix est directement
affecté par les fluctuations des cours mondiaux.

Article A 216-2
Lorsque le prix est révisable, le marché fixe la date d'établissement du prix initial, les modalités de
calcul de la révision ainsi que la périodicité de sa mise en œuvre. Les modalités de calcul de la
révision du prix sont fixées :
1° Soit en fonction d'une référence à partir de laquelle on procède à l'ajustement du prix de la
prestation ;
2° Soit par application d'une formule représentative de l'évolution du coût de la prestation. Dans ce
cas, la formule de révision ne prend en compte que les différents éléments du coût de la prestation et
peut inclure un terme fixe ;
3° Soit en combinant les modalités mentionnées aux 1° et 2°.

Article A 216-3
Lorsqu'un marché est conclu à prix ferme, il prévoit les modalités d'actualisation de son prix. Il
précise notamment :
1° Que ce prix est actualisé si un délai supérieur à trois mois s'écoule entre la date d’établissement du
prix initial et la date d’effet de l’acte portant commencement d’exécution des prestations ;
2° Que l'actualisation se fait aux conditions économiques correspondant à une date antérieure de trois
mois à la date d’effet de l’acte portant commencement d’exécution des prestations.
Le prix ainsi actualisé reste ferme pendant toute la période d'exécution des prestations et constitue le
prix de règlement.

Secrétariat général du gouvernement de la Polynésie française


7

Article A 216-4
Dans les marchés à tranches conditionnelles, le prix de chaque tranche est actualisable dans les
conditions déterminées à l’article A 216-3. Cette actualisation est opérée aux conditions
économiques observées à une date antérieure de trois mois de la date d’effet de l’acte portant
commencement d’exécution des prestations de la tranche conditionnelle.

Article A 216-5
Les modalités de révision ou d’actualisation des prix sont définies en fonction d’une référence ou
plusieurs références figurant dans le marché et qui peuvent être un indice ou un index dont la
diffusion est assurée par l’Institut de la statistique de la Polynésie française.

Article A 216-6
Les index de référence applicables aux marchés du bâtiment et des travaux publics sont définis par
arrêté pris en conseil des ministres.
La valeur de ces index fait l’objet d’une publication mensuelle au Journal officiel de la Polynésie
française.

Article A 216-7
Les marchés conclus à prix provisoires précisent :
1° Les conditions dans lesquelles est déterminé le prix définitif, éventuellement dans la limite d'un
prix plafond ;
2° L'échéance à laquelle intervient un avenant pour fixer le prix définitif ;
3° Les règles comptables auxquelles le titulaire se conforme ;
4° Les vérifications sur pièces et sur place que l’acheteur public se réserve d'effectuer sur les
éléments techniques et comptables du coût de revient.

Article A 216-8
Pour les marchés de maîtrise d’œuvre mentionnés au II de l’article LP 216-3, lorsque les études
d’avant-projet nécessaires à l’établissement du coût prévisionnel des travaux sont réalisées, le
montant définitif de la rémunération est arrêté par voie d’avenant.

TITRE II – PREPARATION DES PROCEDURES DE PASSATION DES


MARCHES

Chapitre I – Evaluation des besoins à satisfaire

Section 1 - Détermination des besoins


La présente section ne comporte pas de dispositions relevant d’un arrêté pris en conseil des
ministres.

Section 2 - Spécifications techniques

Article A 221-1 
Sont des spécifications techniques, au sens de l’article LP 221-2 :
1°Lorsqu'il s'agit d'un marché de travaux, l'ensemble des prescriptions techniques définissant les
caractéristiques requises d'un matériau, d'un produit ou d'une fourniture et permettant de les
caractériser de manière telle qu'ils répondent à l'usage auquel ils sont destinés par l’acheteur public ;

Secrétariat général du gouvernement de la Polynésie française


8

2°Lorsqu'il s'agit d'un marché de services ou de fournitures, les prescriptions définissant les
caractéristiques requises d'un produit ou d'un service.
Les spécifications techniques sont définies par l’acheteur public dans les documents de la
consultation.

Article A 221-2
I - Pour les marchés de travaux, de fournitures ou de services, les caractéristiques définies par les
spécifications techniques peuvent inclure notamment :
1°Les niveaux de performance environnementale ;
2°Les caractéristiques d’accessibilité ;
3°L’évaluation de la conformité ;
4°La propriété d’emploi ;
5°La terminologie ;
6°Les symboles ;
7°Les essais et méthodes d’essais ;
8°Les processus et méthodes de production.
II- Pour les marchés de fournitures et de services, les caractéristiques définies par les spécifications
techniques peuvent inclure notamment, outre les éléments énoncés au I :
1°Les niveaux de qualité ;
2°L’utilisation du produit et les instructions d’utilisation ;
3°La sécurité, les dimensions ainsi que les prescriptions applicables au produit en ce qui concerne le
nom sous lequel il est vendu ;
4°L’emballage, le marquage et l’étiquetage ;
5°Les procédures d’évaluation de la conformité.
III - Pour les marchés de travaux, les caractéristiques définies par les spécifications techniques
peuvent inclure notamment, outre les éléments énoncés au I :
1°La sécurité, les dimensions ainsi que les procédures relatives à l’assurance de la qualité pour les
ouvrages ;
2°Les règles de conception et de calcul des ouvrages ;
3°Les conditions d'essai, de contrôle et de réception des ouvrages ;
4°Les techniques ou méthodes de construction ;
5°Toutes les autres conditions de caractère technique que l’acheteur est à même de prescrire, par
voie de réglementation générale ou particulière, en ce qui concerne les ouvrages terminés et en ce qui
concerne les matériaux ou les éléments constituant ces ouvrages.

Article A 221-3
Au sens de l’article LP 221-2 :
1° Une norme est une spécification technique approuvée par un organisme reconnu à activité
normative pour application répétée ou continue, dont le respect n'est pas obligatoire et qui relève de
l'une des catégories suivantes :
- norme internationale : une norme adoptée par un organisme international de normalisation et mise à
la disposition du public ;

Secrétariat général du gouvernement de la Polynésie française


9

- norme européenne : une norme adoptée par un organisme européen de normalisation et mise à la
disposition du public ;
- norme nationale : une norme adoptée par un organisme national de normalisation et mise à la
disposition du public ;
- norme homologuée par arrêté pris en conseil des ministres en application de l’article 2 de la
délibération n° 2007-2 du 26 février 2007 relatif à la normalisation.
2° Un agrément technique est une appréciation technique favorable de l'aptitude à l'emploi d'un
produit pour une fin déterminée, basée sur la satisfaction des exigences essentielles pour la
construction, selon les caractéristiques intrinsèques de ce produit et les conditions établies de mise en
œuvre et d'utilisation. L'agrément technique est délivré par un organisme de normalisation.
3° Une spécification technique commune est une spécification technique élaborée selon une
procédure reconnue et publiée.
4° Un référentiel technique vise tout produit élaboré par les organismes de normalisation, autre que
les normes officielles, selon des procédures adaptées à l'évolution des besoins du marché.

Article A 221-4
Lorsque les spécifications techniques mentionnées à l'article A 221-1 sont formulées par référence à
des normes ou à d'autres documents équivalents, ces derniers sont choisis dans l'ordre de préférence
suivant :
1°Les normes homologuées par arrêté pris en conseil des ministres en application de l’article 2 de la
délibération n° 2007-2 du 26 février 2007 relative à la normalisation ;
2°Les normes nationales ;
3°Les normes européennes ;
4°Les normes internationales ;
5°Les agréments techniques ;
6°Les spécifications techniques communes ;
7°Les référentiels techniques.
Chaque référence est accompagnée de la mention « ou équivalent » dans les documents de la
consultation.

Article A 221-5
Conformément aux dispositions du II de l’article LP 221-2, l’acheteur public peut décider de
combiner les spécifications techniques formulées par référence à une norme ou à un autre document
équivalent, et celles formulées en termes de performances ou d’exigences fonctionnelles.
Cette combinaison est opérée :
a) Soit en définissant des performances ou exigences fonctionnelles et en précisant la référence des
normes ou autres documents équivalents mentionnés au 1° du I de l’article LP 221-2 qui sont
présumés permettre de réaliser ces performances ou de satisfaire à ces exigences ;
b) Soit en recourant à des normes ou d’autres documents équivalents pour certains aspects du marché
et à des performances ou exigences fonctionnelles pour d'autres.

Article A 221-6
Les spécifications techniques ne peuvent pas faire mention d'un mode ou procédé de fabrication
particulier ou d'une provenance ou origine déterminée, ni faire référence à une marque, à un brevet
ou à un type, dès lors qu'une telle mention ou référence aurait pour effet de favoriser ou d'éliminer
certains opérateurs économiques ou certains produits.

Secrétariat général du gouvernement de la Polynésie française


10

Le recours à des spécifications comportant de telles mentions ou références peut toutefois être
autorisé :
- S’il est justifié par l’objet du marché,
- Ou, à titre exceptionnel, dans le cas où une description suffisamment précise et intelligible
de l'objet du marché n'est pas possible sans elle et à la condition qu'elle soit accompagnée des termes
« ou équivalent ».

Article A 221-7
Lorsque l’acheteur public utilise une spécification technique formulée par référence à une norme ou
à un document équivalent, il ne peut pas rejeter une offre au motif qu'elle n'est pas conforme à cette
spécification si le candidat prouve dans son offre, par tout moyen approprié, que les solutions qu'il
propose respectent de manière équivalente les exigences définies par cette norme ou ce document.
Lorsque l’acheteur public définit une spécification technique en termes de performances ou
d’exigences fonctionnelles, il ne peut pas rejeter une offre si elle est conforme à des normes ou des
documents équivalents qui eux-mêmes correspondent aux performances ou exigences fonctionnelles
définies par l’acheteur. Le candidat prouve, par tout moyen approprié, que les normes ou documents
équivalents que son offre comporte répondent aux performances ou exigences fonctionnelles définies
par l’acheteur.
Peut constituer un moyen approprié de preuve au sens du présent article un dossier technique du
fabricant ou un rapport d'essai d'un organisme reconnu. Sont des organismes reconnus au sens du
présent article : les laboratoires d'essai ou de calibrage ainsi que les organismes d'inspection et de
certification accrédités.

Article A 221-8
Lorsque les spécifications techniques définies en termes de performances ou d’exigences
fonctionnelles comportent des caractéristiques environnementales, celles-ci peuvent être définies par
référence à tout ou partie d'un écolabel pour autant :
1° Que cet écolabel soit approprié pour définir les caractéristiques des fournitures ou des prestations
faisant l'objet du marché ;
2° Que les mentions figurant dans l'écolabel aient été établies sur la base d'une information
scientifique ;
3° Que l'écolabel soit établi par une procédure ouverte et transparente;
4° Que l'écolabel soit accessible à toutes les parties intéressées.
L’acheteur public peut indiquer, dans les documents de la consultation, que les produits ou services
ayant obtenu un écolabel sont présumés satisfaire aux caractéristiques environnementales
mentionnées dans les spécifications techniques mais est tenu d'accepter tout moyen de preuve
approprié.

Section 3 - Formes particulières de marchés publics


La présente section ne comporte pas de dispositions relevant d’un arrêté pris en conseil des
ministres.

Chapitre II - Allotissement

Le présent chapitre ne comprend pas de dispositions relevant d’un arrêté pris en conseil des
ministres.

Secrétariat général du gouvernement de la Polynésie française


11

Chapitre III - Présentation des procédures de passation et des seuils

Section 1 - Présentation des procédures de passation


La présente section ne comporte pas de dispositions relevant d’un arrêté pris en conseil des
ministres.

Section 2 - Présentation des seuils de procédure


La présente section ne comporte pas de dispositions relevant d’un arrêté pris en conseil des
ministres.

Section 3 - Marchés dispensés de procédure de publicité et de mise en concurrence


La présente section ne comporte pas de dispositions relevant d’un arrêté pris en conseil des
ministres.

Section 4 - Méthode de calcul du montant estimé du besoin

Article A 223-1
Concernant l’administration de la Polynésie française, les besoins sont évalués par ministère selon
les modalités définies au I de l’article LP 223-5.
Toutefois, au sein des ministères en charge de l’équipement, de l’agriculture et de la santé, les
besoins des directions de l’Equipement, de l’agriculture et de la santé, sont évalués :
- Au niveau de leur échelon central pour les besoins de la direction des services concernés et
de leurs administrations centrales ;
- Au niveau de leur échelon déconcentré dans l’archipel des îles du vent ;
- Au niveau de (insérés, Ar n° 3111 CM du 24/12/2019, art. 5) « chacune de » leurs
subdivisions déconcentrées dans les autres archipels.
Concernant les autorités administratives indépendantes, les besoins sont évalués au niveau de
l’autorité.
Pour les besoins faisant l’objet d’achats coordonnés, les besoins sont évalués au niveau de
l’ensemble des services et ministères selon les modalités définies au I de l’article LP 223-5 et dans
les conditions définies à l’article A 224-1.

Chapitre IV - Coordination des achats

Section 1 – Coordination des achats de la Polynésie française

Article A 224-1
Constituent des besoins courants et communs aux ministères et services de l’administration de la
Polynésie française les acquisitions qui portent sur :
1°Les services d’assurances des véhicules de l’administration ;
2°Les services de (remplacés, Ar n° 3111 CM du 24/12/2019, art. 2-1°)) « transport aérien
international de personnes » ;
3°Les véhicules de liaison de l’administration de la Polynésie française hormis les véhicules de
chantier et les véhicules spécialisés ;

Secrétariat général du gouvernement de la Polynésie française


12

4°Les matériels informatiques, les logiciels et services associés non spécifiques hormis les
acquisitions destinées aux services et ministères relevant du réseau informatique de la Présidence de
la Polynésie française;
5°(supprimé, Ar n° 3111 CM du 24/12/2019, art. 2-2°))
6°Les acquisitions de photocopieurs et autres matériels d’impression et de reprographie non
spécifiques et les prestations de maintenance associées hormis celles relevant du réseau informatique
de la Présidence de la Polynésie française ;
7°Les mobiliers et les fournitures de bureau destinés aux services administratifs et ministères
localisés sur l’île de Tahiti ;
8°Les services de nettoyage des locaux (insérés, Ar n° 3111 CM du 12/24/2019, art. 2-3°)) « à usage
de bureaux » des services administratifs de la Polynésie française (remplacés, Ar n° 3111 CM du
24/12/2019, art. 2-3°)) « et des » ministères localisés sur l’île de Tahiti ;
9°(supprimé, Ar n° 3111 CM du 24/12/2019, art. 2-4°))
10°La fourniture de carburants ;
(insérés, Ar n° 3111 CM du 24/12/2019, art. 2-5°)) « 11°Les services de médecine professionnelle et
préventive au bénéfice des agents des ministères et des services de l'administration de la Polynésie
française ;
12°Les services de formation initiés par la direction générale des ressources humaine au bénéfice des
agents de l'administration de la Polynésie française. »

Article A 224-2
La coordination des achats est assurée par les services administratifs mentionnées à l’article A 224-3
et porte sur :
1°Le recensement, la définition et l’expression des besoins des services et des ministères dans les
domaines mentionnés à l’article A 224-1 ;
(remplacé, Ar n° 3111 CM du 24/12/2019, art. 3-1°)) « 2°L'élaboration des actes, des décisions, des
pièces administratives et techniques liés à la préparation, à la mise en œuvre et à l'organisation des
procédures de marché ainsi qu'à la modification des clauses des marchés coordonnés et à leurs
échéances. »
(ajouté, Ar n° 3111 CM du 24/12/2019, art. 3-2°)) « Le cas échéant, elle peut également porter sur
l'exécution et le règlement financiers des marchés. »

Article A 224-3
(modifié, Ar n° 2228 CM du 4/10/2021, art. 2) « La direction de la commande publique assure la
coordination des achats nécessaires à la satisfaction des besoins courants et communs mentionnés à
l’article A. 224-1 » :
1°La Direction du Budget et des Finances coordonne les acquisitions en matière de services
d’assurances des véhicules de l’administration et de (remplacés, Ar n° 3111 CM du 24/12/2019, art.
4-1°)) « transport aérien international de personnes » ;
2°La Direction de l’Equipement coordonne les acquisitions de véhicules de liaison de
l’administration de la Polynésie française ;
3°Le Service de l’Informatique coordonne : les acquisitions de matériels informatiques, les logiciels
et services associés non spécifiques, (supprimés, Ar n° 3111 CM du 24/12/2019, art. 4-2°)) ; les
acquisitions de photocopieurs et autres matériels d’impression et de reprographie non spécifiques et
les prestations de maintenance associées ;

Secrétariat général du gouvernement de la Polynésie française


13

4°Le Service des Moyens Généraux coordonne les acquisitions de mobiliers et de fournitures de
bureau ainsi que les services de nettoyage des locaux (remplacés, Ar n° 3111 CM du 24/12/2019, art.
4-3°)) « à usage de bureaux des » services administratifs de la Polynésie française et les ministères ;
5°(supprimé, Ar n° 3111 CM du 24/12/2019, art. 4-4°))
6°Le Service des énergies coordonne les achats de carburants ;
(inséré, Ar n° 3111 CM du 24/12/2019, art. 4-5°)) « 7°La direction générale des ressources humaines
coordonne les achats en matière de médecine professionnelle et préventive ainsi qu'en matière de
formation. »

Article A 224-4
Les achats réalisés pour couvrir les besoins de la délégation de la Polynésie française à Paris dans les
domaines mentionnés à l’article A 224-1 ne sont pas soumis aux dispositions de la présente section.

Section 2 - Centrale d’achats

Article A 224-5  
(inséré, Ar n° 2228 CM du 4/10/2021, article 1er)
Dans la limite de ses compétences, la Polynésie française est autorisée à exercer une activité d’achat
centralisée telle que définie à l’article LP. 224-2 12° laquelle consiste à passer des marchés publics
de travaux, de fournitures ou de services destinés aux acheteurs publics. A titre accessoire, elle est
autorisée à exercer des activités d’achat auxiliaires telles que définies à l’article LP. 224-2III.

Section 3 - Groupements de commande


La présente section ne comporte pas de dispositions relevant d’un arrêté pris en conseil des
ministres.

Chapitre V - Marchés réservés

Le présent chapitre ne comprend pas de dispositions relevant d’un arrêté pris en conseil des
ministres.

TITRE III – PASSATION DES MARCHES

Chapitre I - Organisation de la publicité

Article A 231-1  
L’avis d’appel public à la concurrence mentionné au 2° de l’article LP 231-1 est établi
conformément au modèle fixé en annexe 3 du présent code.

Chapitre II - Information des candidats

Article A 232-1
Les documents de la consultation sont transmis aux candidats qui envisagent de remettre leurs
dossiers de candidatures ou qui sont admis à remettre une offre.

Article A 232-2

Secrétariat général du gouvernement de la Polynésie française


14

Les documents de la consultation comportent des documents de procédure et les pièces constitutives
du projet de marché. Ils peuvent comporter des documents informatifs.
Les documents de procédure comportent, le cas échéant, le règlement de la consultation.
Pour les marchés de conception-réalisation mentionnés à l’article LP 326-1 ainsi que les marchés
passés sur concours définis à l’article LP 325-1, le programme de l’opération accompagne le
règlement de la consultation.
Pour les marchés passés sur procédure de dialogue compétitif définis à l’article LP 324-1, le
règlement de la consultation est accompagné le cas échéant du projet partiellement défini ou du
programme fonctionnel.
Les pièces constitutives du projet de marché à fournir aux candidats comportent l’acte
d’engagement, le cahier des clauses administratives particulières (CCAP) et le cahier des clauses
techniques particulières (CCTP). L’acheteur public peut y adjoindre tout autre document appelé à
devenir pièce contractuelle du marché.
L’alinéa 5 n’est pas applicable aux marchés passés selon la procédure adaptée définis aux articles
LP 321-1 et LP 321-2 et selon la procédure de dialogue compétitif.
Les documents informatifs sont destinés à éclairer les candidats sur certaines caractéristiques du
marché. Leur communication aux candidats est une faculté.

Article A 232-3
Le règlement de la consultation fixe les règles particulières de la consultation.
Il comporte les mentions figurant dans le modèle figurant en annexe 4 du présent code et
notamment :
1°Les mentions obligatoires figurant dans le modèle d’avis d’appel public à la concurrence
mentionné à l’article A 231-1 à l’exception de la mention relative à la date d’envoi de l’avis d’appel
public à la concurrence à la publication.
2°Des mentions propres énumérées ci-après :
a) la possibilité ou non de présenter des variantes, les modalités selon lesquelles elles doivent être
présentées et les exigences minimales éventuellement précisées au cahier des charges auxquelles
elles doivent répondre ;
b) lorsque le marché est alloti, les modalités de soumission aux lots ainsi que les modalités de leur
attribution ;
c) les modalités du dialogue s’il s’agit d’une procédure de dialogue compétitif ;
d) le recours ou non à une procédure se déroulant en phases successives de manière à réduire le
nombre de solutions à discuter ou les offres à négocier s’il s’agit d’une procédure de dialogue ou une
procédure négociée ;
e) la durée du marché exprimée soit en mois et/ou jours, soit encadrée dans une fourchette de date ;
f) s’il s’agit d’un marché reconductible, le nombre et les modalités de reconductions ;
g) les conditions relatives aux marchés et notamment, l’existence d’une clause sociale et/ou
environnementale, les garanties d’exécution du marché exigées le cas échéant, les modalités
essentielles de financement ou de paiement du marché, la forme juridique que devra revêtir le
groupement et les modalités de présentation des offres, si l’acheteur public entend faire usage des
dispositions mentionnées au VI et au VII de l’article LP 233-4 ;
h) les conditions de participation à la mise en concurrence ;
i) le nombre maximum et minimum de candidats admis à présenter une offre et les critères de
sélection en l’absence d’avis d’appel public à la concurrence ;
j) les critères de jugement des offres si l’avis d’appel public à la concurrence procède par renvoi ;

Secrétariat général du gouvernement de la Polynésie française


15

k) des précisions relatives aux études demandées aux candidats dans les procédures de concours,
pour les marchés de conception-réalisation, de dialogue le cas échéant ;
l) le montant et les modalités de paiement des primes à verser le cas échéant ;
m) la fourniture d’échantillons, maquettes ou prototypes et les modalités de remise le cas échéant ;
n) la fourniture d’un devis descriptif estimatif détaillé le cas échéant ;
o) toute autre mention complémentaire que l’acheteur public souhaite porter à la connaissance des
candidats.

Chapitre III - Présentation des candidatures

Section 1 - Conditions d’accès aux marchés publics


La présente section ne comporte pas de dispositions relevant d’un arrêté pris en conseil des
ministres.

Section 2 - Capacités des candidats

Article A 233-1 
Dans la mesure où ils sont nécessaires à l’appréciation de la capacité financière des candidats,
l’acheteur public ne peut demander que le ou les renseignements et le ou les documents suivants :
1°Déclaration concernant le chiffre d’affaires global et le chiffre d’affaires concernant les
fournitures, services ou travaux objet du marché, réalisés au maximum au cours des trois derniers
exercices disponibles ;
2°Déclaration appropriée de banques ou preuve d’une assurance pour les risques professionnels ;
3°Bilans ou extraits de bilans, concernant les trois dernières années, des opérateurs économiques
pour lesquels l’établissement des bilans est obligatoire en vertu de la réglementation applicable
localement.

Article A 233-2
Dans la mesure où ils sont nécessaires à l’appréciation des capacités techniques et professionnelles
des candidats, l’acheteur ne peut exiger que le ou les renseignements et le ou les documents
suivants :
1°Liste des principales fournitures ou des principaux services effectués (remplacés, Ar n° 3111 CM
du 24/12/2019, art. 6-1°)) « au cours des cinq dernières années », indiquant le montant, la date et le
destinataire public ou privé. Les livraisons et les prestations de services sont prouvées par des
attestations du destinataire ou, à défaut, par une déclaration de l’opérateur économique ;
2°Liste des travaux exécutés au cours des cinq dernières années, appuyée d’attestations de bonne
exécution pour les travaux les plus importants. Ces attestations indiquent le montant, l’époque et le
lieu d’exécution des travaux et précisent s’ils ont été effectués selon les règles de l’art et menés
régulièrement à bonne fin ;
3°Déclaration indiquant les effectifs moyens annuels du candidat et l’importance du personnel
d’encadrement pour chacune des trois dernières années ;
4°Indication des titres d’études et professionnels de l’opérateur économique et/ou des cadres de
l’entreprise, et notamment des responsables de prestation de services ou de conduite des travaux de
même nature que celle du marché ;
5°Déclaration indiquant l’outillage, le matériel et l’équipement technique dont le candidat dispose
pour la réalisation de marchés de même nature ;

Secrétariat général du gouvernement de la Polynésie française


16

6°En matière de fournitures et de services, une description de l’équipement technique, des mesures
employées par l’opérateur économique pour s’assurer de la qualité et des moyens d’étude et de
recherche de son entreprise ;
7°Certificats de qualifications professionnelles. L’acheteur public dans ce cas précise que la preuve
de la capacité du candidat peut être apportée par tout moyen, notamment par des certificats d’identité
professionnelle ou des références de travaux attestant de la compétence de l’opérateur économique à
réaliser la prestation pour laquelle il se porte candidat ;
8°Certificats établis par des services chargés du contrôle de la qualité et habilités à attester la
conformité des fournitures par des références à certaines spécifications techniques. L’acheteur public
acceptera toutefois d’autres preuves de mesures équivalentes de garantie de la qualité produites par
les candidats, si ceux-ci n’ont pas accès à ces certificats ou n’ont aucune possibilité de les obtenir
dans les délais fixés ;
9°Echantillons, descriptions et/ou photographies des fournitures ;
(ajouté, Ar n° 3111 CM du 24/12/2019, art. 6-2°)) « 10°Lorsque l'objet du marché porte en tout ou
partie sur l'exercice d'une activité réglementée, tout justificatif prouvant que le candidat remplit les
conditions requises pour l'exercer. »

Article A 233-3
L’acheteur public détermine, parmi les renseignements ou les documents mentionnés aux articles
A 233-1 et A 233-2, ceux que doit produire le candidat pour lui permettre d’apprécier (remplacés, Ar
n° 3111 CM du 24/12/2019, art. 7) « ses capacités financières, techniques ou professionnelles ».

Article A 233-4
Pour justifier des capacités professionnelles, techniques et financières d’autres opérateurs
économiques sur lesquels il s’appuie pour présenter sa candidature en application du quatrième
alinéa de l’article LP 233-2, le candidat produit les mêmes documents concernant cet opérateur
économique que ceux qui lui sont exigés par l’acheteur public. En outre, pour justifier qu’il dispose
des capacités de cet opérateur économique pour l’exécution du marché, le candidat produit un
engagement écrit de l’opérateur économique.

Section 3 - Documents et renseignements à fournir par les candidats à l’appui de leur candidature

Article A 233-5
Le candidat produit à l’appui de son dossier de candidature :
(créé, Ar n° 3111 CM du 24/12/2019, art. 8-4°)) « I » (remplacé, Ar n° 3111 CM du 24/12/2019,
art. 8-1°)) « 1°Une lettre de candidature faisant connaître au moins :
a) ses nom et prénom(s), son numéro Tahiti ou équivalent, ses coordonnées, sa forme juridique,
b) le cas échéant, son numéro d'immatriculation au registre de commerce et des sociétés, le nom
commercial et la dénomination sociale,
c) s'il agit au nom d'une personne morale, la qualité en laquelle il agit, accompagnée d'un justificatif
prouvant son habilitation,
d) dans le cas d'un groupement :
- l'identité de chaque membre du groupement ainsi que celle du mandataire et l'étendue de son
habilitation ;
- pour chaque membre, s'il agit au nom d'une personne morale, la qualité en laquelle il agit,
accompagnée d'un justificatif prouvant son habilitation.
2°Une déclaration sur l'honneur dûment datée et signée pour justifier qu'il n'entre dans aucun des cas
mentionnés à l'article LP 233-1 » ;
3°Les attestations établies par la direction des impôts et des contributions publiques (supprimés,
Ar n° 3111 CM du 24/12/2019, art. 8-2°)) et la Direction générale des finances publiques justifiant,
au 31 décembre de l'année précédant celle au cours de laquelle a lieu le lancement de la consultation,

Secrétariat général du gouvernement de la Polynésie française


17

de la situation fiscale régulière du candidat à l'égard de ses obligations déclaratives et de paiement


des impôts exigibles ;
4° Une attestation établie par la Caisse de prévoyance sociale justifiant, au 31 décembre de l'année
précédant celle au cours de laquelle a lieu le lancement de la consultation, que le candidat est à jour
de ses obligations de déclaration et pour les régimes contributifs, de paiement des cotisations,
majorations et pénalités et autres contributions exigibles, prévues par :
- le régime des salariés ;
- le régime des non-salariés ;
- le régime de solidarité de Polynésie française.
- le code du travail de la Polynésie française.
Lorsque le candidat emploie des salariés, l’attestation mentionne l’identification de l’entreprise et le
nombre de salariés déclarés au cours de la dernière période d’emploi.
Elle mentionne, le cas échéant, l’existence et la date d’un plan d’apurement en cours ou celle d’un
paiement intervenu postérieurement au 31 décembre de l’année précédente, des cotisations et
accessoires relatives à des périodes exigibles antérieurement.
L’attestation mentionnée ci-dessus est délivrée sous réserve des opérations de contrôle et des recours
judiciaires ou administratifs en cours. Elle ne vaut pas renonciation expresse ou tacite aux droits de
de la Caisse de prévoyance sociale. Elle ne préjuge pas de l’exactitude des bases sur lesquelles elle a
été établie.
5°Les renseignements et les documents relatifs aux capacités demandés par l’acheteur public dans
les limites fixées aux articles A 233-1 et A 233-2.
L’acheteur peut prévoir, dans l’avis d’appel public à la concurrence ou dans le règlement de la
consultation, que les candidats ne sont pas tenus de fournir les attestations (remplacés, Ar n° 3111
CM du 24/12/2019, art. 8-3°)) « et les renseignements définis aux 3° 4° et 5° qui ont déjà été
transmis » dans le cadre d'une précédente consultation et qui demeurent valables.
(créé, Ar n° 3111 CM du 24/12/2019, art. 8-5°)) « II - En procédure adaptée, le candidat produit, à
l'appui de son dossier de candidature, les documents suivants :
1° Une lettre de candidature faisant connaître au moins :
a) ses nom et prénom(s), son numéro Tahiti ou équivalent, ses coordonnées, sa forme juridique,
b) le cas échéant, son numéro d'immatriculation au registre de commerce et des sociétés, le nom
commercial et la dénomination sociale,
c) s'il agit au nom d'une personne morale, la qualité en laquelle il agit,
d) dans le cas d'un groupement, l'identité de chaque membre du groupement ainsi que celle du
mandataire et l'étendue de son habilitation ;
2°Une déclaration sur l'honneur dûment datée et signée pour justifier qu'il n'entre dans aucun des cas
mentionnés à l'article LP 233-1
3°Les renseignements et les documents relatifs aux capacités demandés par l'acheteur public dans les
limites fixées aux articles A 233-1 et A 233-2. »

Article A 233-6
Le candidat admis à la procédure de redressement judiciaire instituée par l’article L.621-1 du code de
commerce dans sa rédaction en vigueur en Polynésie française produit à l’appui de sa candidature les
pièces supplémentaires suivantes :
- La copie du ou des jugements prononcés ;
- Lorsqu’il est en période d’observation, une attestation du juge commissaire l’habilitant à
poursuivre ses activités pendant la durée prévisible de l’exécution du marché.

Secrétariat général du gouvernement de la Polynésie française


18

Article A 233-7
(remplacés, Ar n° 3111 CM du 24/12/2019, art. 9) « Afin de satisfaire aux obligations fixées au 3° et
au 4° du I de l'article A 233-5 et à celles fixées au 1° et 2° de l'article A 321-1  », le candidat établi
dans un autre territoire français ou, dans un Etat autre que la France, produit les attestations délivrées
par les administrations et organismes compétents justifiant de la régularité de la situation du candidat
à l’égard des obligations fiscales et sociales ayant le même objet en vigueur dans le territoire.
Pour les candidats établis dans un Etat autre que la France, lorsque la ou les attestations ne sont pas
délivrées par le pays concerné, elles peuvent être remplacées par une déclaration sous serment, ou
dans les Etats où un tel serment n’existe pas, par une déclaration solennelle faite par l’intéressé
devant l’autorité judiciaire ou administrative compétente, un notaire ou un organisme professionnel
qualifié.

Section 4 - Groupements d’opérateurs économiques


La présente section ne comporte pas de dispositions relevant d’un arrêté pris en conseil des
ministres.

Chapitre IV - Présentation des offres

La présente section ne comporte pas de dispositions relevant d’un arrêté pris en conseil des
ministres.

Chapitre V - Examen des candidatures et des offres

Section 1 - Sélection des candidatures.


La présente section ne comporte pas de dispositions relevant d’un arrêté pris en conseil des
ministres.

Section 2 - Critères de choix de l’offre économiquement la plus avantageuse

Article A – 235-1
En application du 2° du I de l’article LP 235-2, le recours par l’acheteur au critère unique du prix
concerne le marché dont l’objet porte sur l’achat de services ou de fournitures standardisés ayant des
caractéristiques et des qualités similaires quel que soit le fournisseur.

Section 3 - Examen des offres

Article A 235-2
L’acheteur peut apprécier le caractère anormalement bas d’une offre notamment, au vu de toutes les
composantes de l’offre présentée, des obligations qui s’imposent aux candidats, au moyen de
l’utilisation d’une formule mathématique permettant de déterminer un seuil d’anomalie, par
comparaison avec les autres offres ou avec son estimation.
Lorsque l’acheteur identifie une offre qui paraît anormalement basse, il demande par écrit au
candidat qu’il précise et justifie le prix ou les coûts proposés.
Peuvent être prises en considération des justifications tenant notamment aux aspects suivants :
1°Le mode de fabrication des produits, les modalités de la prestation des services, le procédé de
construction ;
2°Les solutions techniques adoptées ou les conditions particulièrement favorables dont dispose le
candidat pour fournir les produits ou les services ou pour exécuter les travaux ;

Secrétariat général du gouvernement de la Polynésie française


19

3°L’originalité de l’offre.
L’acheteur rejette l’offre si les éléments fournis par le candidat ne permettent pas de justifier de
manière satisfaisante le prix ou les coûts proposés.

Chapitre VI - Attribution du marché

Le présent chapitre ne comporte pas de dispositions relevant d’un arrêté pris en conseil des
ministres.

LIVRE III – PROCEDURES DE PASSATION

TITRE I - COMMISSIONS D’APPEL D’OFFRES ET JURYS

Chapitre I – Commissions d’appel d’offres

Section 1 –Commissions d’appel d’offres de la Polynésie française

Article A 311-1
Une commission d’appel d’offres est constituée auprès du Président, du vice-président et de chaque
ministre pour la passation des marchés publics relevant de leurs attributions.
Elle exerce les missions définies à l’article LP 311-1 pour les marchés passés pour le compte de la
Présidence, des ministères, des directions et des services placés sous leur autorité.

Article A 311-2
La commission est composée des membres à voix délibérative suivants :
1° Le Président, ou le vice-président ou le ministre dont relève la matière qui fait l’objet du marché
ou leurs représentants, président ;
2° Le chef du service ou de la direction dont relève la matière qui fait l’objet du marché ou son
représentant;
(remplacés, Ar n° 3111 CM du 24/12/2019, art. 10) « 3° L'agent du service, en charge de la passation
du marché ;
4°Le secrétaire général du gouvernement ou son représentant ;
5°Le directeur du budget et des finances ou son représentant ;
6°Le directeur de la modernisation et des réformes de l'administration ou son représentant. »

Section 2 – Commissions d’appel d’offres des établissements publics de la Polynésie française

Article A 311-3
Une commission d’appel d’offres est constituée auprès de chaque établissement public de la
Polynésie française.
Elle exerce les attributions définies à l’article LP 311-1 pour les marchés passés pour le compte de
l’établissement.

Secrétariat général du gouvernement de la Polynésie française


20

Article A 311-4
La commission est composée des membres à voix délibérative suivants :
1° Le représentant légal de l’établissement ou son représentant, président ;
2° Un à deux représentants des services de la direction de l’établissement en charge du lancement de
la procédure de passation du marché ;
3° Un à deux représentants de l’organe délibérant de l’établissement désigné par celui-ci.

Section 3 - Commissions d’appel d’offres des communes, de leurs établissements, des


établissements publics de coopération intercommunale et des syndicats mixtes

Article A 311-5
Pour les acheteurs publics mentionnés aux 1°, 2° et 3° du I de l’article LP 311-4, les membres
titulaires et suppléants de la commission d’appel d’offres sont élus au scrutin de liste suivant le
système de la représentation proportionnelle avec application de la règle du plus fort reste sans
panachage ni vote préférentiel.

Article A 311-6
Les listes peuvent comprendre moins de noms qu'il n'y a de sièges de titulaires et de suppléants à
pourvoir.
En cas d'égalité des restes, le siège revient à la liste qui a obtenu le plus grand nombre de suffrages.
Si les listes en cause ont également recueilli le même nombre de suffrages, le siège est attribué au
plus âgé des candidats susceptibles d'être proclamés élus.
L'assemblée délibérante locale fixe les conditions de dépôt des listes.

Article A 311-7
En cas d’empêchement définitif d’un membre titulaire de la commission d'appel d'offres, il est
pourvu à son remplacement par le suppléant inscrit sur la même liste que le membre titulaire et
venant immédiatement après le dernier titulaire élu de ladite liste. Le remplacement du suppléant,
ainsi devenu membre titulaire, est assuré par le candidat inscrit sur la même liste, immédiatement
après ce dernier.
En cas d’empêchement momentané d’un membre titulaire de la commission d’appel d’offres, le
suppléant convoqué inscrit sur la même liste que le membre titulaire peut ne pas être le premier
inscrit sur ladite liste.

Article A 311-8
Il est procédé au renouvellement intégral de la commission d'appel d'offres lorsqu'une liste se trouve
dans l'impossibilité de pourvoir, dans les conditions prévues à l’article A 311-7, au remplacement
des membres titulaires auxquels elle a droit.

Chapitre II – Jury de concours

Le présent chapitre ne comporte pas de dispositions relevant d’un arrêté pris en conseil des
ministres

Secrétariat général du gouvernement de la Polynésie française


21

Chapitre III - Règles de fonctionnement

Article A 313-1
La commission ou le jury se réunit, dans les conditions prévues par l’article LP 313-2, sur
convocation de son Président.
Les convocations aux réunions de la commission ou du jury sont adressées aux membres par tout
moyen. Elles comportent l’ordre du jour de la réunion. Le président de la commission doit être en
mesure de faire la preuve de cet envoi.
Les convocations sont adressées à leurs membres au moins cinq jours francs avant la date prévue
pour la réunion. Si après une première convocation, le quorum n’est pas atteint, une nouvelle
convocation portant sur le même ordre du jour est adressée aux membres de la commission ou du
jury qui se réunit au plus tôt dans les deux jours francs suivants.
Les documents nécessaires à l’examen de l’ordre du jour sont tenus à la disposition des membres de
la commission pendant la tenue de la réunion.
(remplacé, Ar n° 3111 CM du 24/12/2019, art. 11) « Le président peut décider, après avis des
membres, de suspendre les travaux de la commission ou du jury. II convoque les membres au plus tôt
dans les deux jours francs suivants la tenue de la première réunion. Il est fait mention au procès-
verbal de réunion de la date fixée pour la reprise de la séance ainsi que du motif de la suspension. Ce
procès-verbal tient lieu de convocation pour la reprise de la séance qui ne donne pas lieu à
l'établissement d'un procès-verbal distinct. »

Article A 313-2
Les avis de la commission ou du jury sont adoptés dans les conditions prévues par l’article LP 313-2
et sont consignés dans un procès-verbal de réunion.
Ce procès-verbal mentionne notamment l’identité et la qualité des membres présents, l’ordre du jour
et la date de la réunion, le déroulement des opérations d’ouverture des plis, d’examen des
candidatures et des offres.
Il fait état du sens des avis formulés par la commission sur l’élimination des candidatures et des
offres, sur le classement des offres et sur le choix de l’offre économiquement la plus avantageuse.
Les membres de la commission peuvent demander que leurs observations soient portées au procès-
verbal.
Il peut être établi un ou plusieurs procès-verbaux de réunion.
Le procès-verbal est signé par l’ensemble des membres à voix délibérative et consultative ayant
participé à la réunion de la commission.
Ce procès-verbal ne peut être communiqué à aucun candidat avant la signature du marché.
La communication de ce document intervient dans le respect des secrets protégés par les dispositions
régissant les relations entre l’administration et le public en vigueur en Polynésie française et
notamment le secret en matière industriel et commercial.

Article A 313-3
En ce qui concerne, les commissions mentionnées aux articles A 311-2 et A 311-4, le secrétariat de
la commission est assuré par un agent du service dont relève la matière qui fait l’objet du marché ou
de l’établissement public responsable du lancement de la procédure de passation
En ce qui concerne les commissions d’appel d’offres mentionnées à l’article LP 311-4, le secrétariat
de la commission est assuré, selon le cas soit par un agent des services de la commune, soit par un
agent de l’établissement public de coopération intercommunale ou du syndicat mixte ou de
l’établissement public responsable du lancement de la procédure de passation du marché. 

Secrétariat général du gouvernement de la Polynésie française


22

TITRE II - DEFINITION ET DEROULEMENT DES DIFFERENTES


PROCEDURES DE MARCHES PUBLICS

Chapitre I – Procédure adaptée

Article A 321-1
(créé, Ar n° 3111 CM du 24/12/2019, art. 12)
Les documents et renseignements à fournir par le candidat dont l'offre a été regardée après
classement des offres, comme économiquement la plus avantageuse en application du III de l'article
LP 321-1 sont :
1° Les attestations établies par la direction des impôts et des contributions publiques et la direction
générale des finances publiques justifiant, au 31 décembre de l'année précédant celle au cours de
laquelle a lieu le lancement de la consultation, de la situation fiscale régulière du candidat à l'égard
de ses obligations déclaratives et de paiement des impôts exigibles ;
2° L'attestation établie par la Caisse de prévoyance sociale justifiant, au 31 décembre de l'année
précédant celle au cours de laquelle a lieu le lancement de la consultation, que le candidat est à jour
de ses obligations de déclaration et pour les régimes contributifs, de paiement des cotisations,
majorations et pénalités et autres contributions exigibles, prévues par :
- le régime des salariés ;
- le régime des non-salariés ;
- le régime de solidarité de Polynésie française ;
- le code du travail de la Polynésie française.
Lorsque le candidat emploie des salariés, l'attestation mentionne l'identification de l'entreprise et le
nombre de salariés déclarés au cours de la dernière période d'emploi. Elle mentionne, le cas échéant,
l'existence et la date d'un plan d'apurement en cours ou celle d'un paiement intervenu
postérieurement au 31 décembre de l'année précédente, des cotisations et accessoires relatives à des
périodes exigibles antérieurement.
L'attestation mentionnée ci-dessus est délivrée sous réserve des opérations de contrôle et des recours
judiciaires ou administratifs en cours. Elle ne vaut pas renonciation expresse ou tacite aux droits de
de la Caisse de prévoyance sociale. Elle ne préjuge pas de l'exactitude des bases sur lesquelles elle a
été établie ;
3° S'il agit au nom d'une personne morale, un justificatif prouvant son habilitation à engager celle-
ci ;
4° Pour chaque membre d'un groupement composé de personnes morales, un justificatif prouvant
leur habilitation à engager celle-ci.

Chapitre II – Dispositions communes applicables à la transmission et à


l’enregistrement des candidatures et des offres dans les procédures
formalisées

Article A 322-1
Les dossiers des candidats sont transmis par lettre recommandée avec demande d’avis de réception,
par remise au service contre récépissé ou par tout autre moyen permettant de faire la preuve de leur
dépôt.

Secrétariat général du gouvernement de la Polynésie française


23

Les dossiers des candidats comportant les documents et renseignements relatifs à la candidature
mentionnés à l’article LP 233-3 et à l’offre sont remis sous enveloppe cachetée. Cette enveloppe
porte l’indication de la procédure à laquelle elle se rapporte ainsi que la mention « à n’ouvrir qu’en
séance de dépouillement ».
A leur réception, les dossiers des candidats sont enregistrés, dans leur ordre d'arrivée, sur un registre
des dépôts, tenu par un agent des services de la collectivité ou de l’établissement public.
L’enveloppe contenant le dossier du candidat reste cachetée jusqu’à son ouverture par la commission
d’appel d’offres.
Ces dispositions sont applicables à la transmission et à l’enregistrement des candidatures et des
offres dans les procédures d’appel d’offres, la procédure négociée avec publicité et mise en
concurrence, le dialogue compétitif et le concours.

Chapitre III– Consultation des candidats sélectionnés

Article A 323-1
Dans la procédure d’appel d’offres restreint, la procédure négociée avec publicité et mise en
concurrence et la procédure de concours restreint, la lettre de consultation comporte au moins les
mentions figurant dans le modèle en annexe 5 du présent code.  

Chapitre IV – Invitation des candidats

Article A 324-1
Dans la procédure de dialogue compétitif, l’invitation à participer au dialogue et l’invitation à
remettre une offre finale conformément aux dispositions des articles LP 324-4 et LP 324-5
comportent au moins les mentions figurant dans les modèles en annexes 6 et 7 du présent code.

TITRE III - ACHEVEMENT DE LA PROCEDURE

Chapitre I - Rapport de présentation

Article A 331-1
Pour les marchés passés selon l’une des procédures formalisées, le rapport de présentation mentionné
à l’article LP 331-1 comporte au moins les informations suivantes:
1° Le nom et l'adresse de l’acheteur public ainsi que la justification de la qualité de l’autorité
compétente habilitée à signer le marché au nom et pour le compte de l’acheteur public ;
2° L’imputation budgétaire de l’achat ;
3° L’objet, le contexte et l’économie générale de la consultation;
4° Le cas échéant, les motifs pour lesquels l’acheteur public n’a pas alloti le marché public en
application de l’article LP 222-1 ;
5° Le choix de la procédure de passation, et en ce qui concerne les procédures négociées et le
dialogue compétitif, le motif du recours à ces procédures ;
6° Des informations relatives au déroulement de la procédure de passation retenue ;
7° Le nom des candidats exclus et les motifs du rejet de leur candidature ;

Secrétariat général du gouvernement de la Polynésie française


24

8°Le nom des candidats retenus et les motifs de ce choix ;


9° Le nom des candidats dont l’offre a été rejetée et les motifs de ce rejet ;
10° Le nom du titulaire et les motifs du choix de son offre;
11° Le montant de l’offre retenue ;
12° Le cas échéant, les raisons pour lesquelles l’acheteur a renoncé à passer un marché.

Article A 331-2
Pour les avenants aux marchés passés selon une procédure formalisée, le rapport de présentation
mentionné à l’article LP 331-1 comporte au moins les informations suivantes :
1° Le rappel de l’objet du marché initial et, le cas échéant, des avenants antérieurs ;
2° L’objet de l’avenant, les modifications introduites et les circonstances ayant conduit à sa
passation;
3° L’incidence, notamment financière, de l’avenant sur le marché ;
4° L’imputation budgétaire.

Chapitre II - Information des candidats non retenus

Le présent chapitre ne comprend pas de dispositions relevant d’un arrêté pris en conseil des
ministres.

Chapitre III - Signature, transmission au haut-commissaire de la


République en Polynésie française et notification du marché

Le présent chapitre ne comprend pas de dispositions relevant d’un arrêté pris en conseil des
ministres.

Chapitre IV - Attribution du marché

Le présent chapitre ne comprend pas de dispositions relevant d’un arrêté pris en conseil des
ministres.

Secrétariat général du gouvernement de la Polynésie française


25

LIVRE IV – EXECUTION DES MARCHES

TITRE I - REGIME FINANCIER

Chapitre I – Règlement, avances et acomptes

Section 1 - Avances

Article A 411-1
Le montant à partir duquel une avance de dix pour cent du montant initial du marché est accordée
par l’acheteur public au titulaire de celui-ci, conformément à l’article LP 411-2, est fixé à
dix millions de francs F CFP toutes taxes comprises.

Article 411-2
Dans le cas d'un marché à bons de commande tel que défini à l’article LP 221-4, comportant un
montant minimum supérieur à dix millions de francs CFP toutes taxes comprises, l'avance est
accordée en une seule fois sur la base de ce montant minimum.
Dans le cas d'un marché à bons de commande ne comportant ni minimum ni maximum, l'avance est
accordée pour chaque bon de commande d'un montant supérieur à dix millions de francs F CFP
toutes taxes comprises et d'une durée d'exécution supérieure à deux mois.

Article A 411-3
Le montant de l’avance est fixé:
1° A 10 % du montant initial, toutes taxes comprises, du marché ou de la tranche affermie ;
2° Dans le cas d'un marché à bons de commande comportant un montant minimum supérieur à
10 millions de francs FCFP toutes taxes comprises, à 10 % du montant minimum de ce marché ;

3° Dans le cas d'un marché à bons de commande ne comportant ni minimum ni maximum, pour
chaque bon de commande d'un montant supérieur à dix millions de francs FCFP toutes taxes
comprises et d'une durée d'exécution supérieure à deux mois, à 10 % du montant du bon de
commande ;
4° Dans le cas d’un marché à lots, à 10 % du montant cumulé des lots attribués au même titulaire
lorsque ce montant est supérieur à dix millions de francs FCFP toutes taxes comprises.
Le montant de l’avance est déterminé selon les mêmes modalités lorsque le montant de l’avance
dépasse le pourcentage de 10% mentionnés au II de l’article LP 411-2.

Article A 411-4
Les garanties mentionnées aux articles LP 411-5 et LP 411-6 sont établies selon le modèle défini par
les articles A 412-1 et A 412-2 en annexes 8 et 9 du présent code.

Secrétariat général du gouvernement de la Polynésie française


26

Section 2 – Acomptes

La présente section ne comporte pas de dispositions relevant d’un arrêté pris en conseil des
ministres

Section 3 – Règlement des marchés

Article A 411-5
Lorsque le lieu d’exécution des travaux et des prestations de services ou le lieu de livraison des
fournitures se situe dans les îles autres que les îles du Vent, le délai limite de mandatement des
sommes dues à titre d’acomptes et de solde dans un marché public est fixé à soixante jours.

Article A 411-6
Conformément au dernier alinéa de l’article LP 411-16 et aux dispositions de l’article LP 411-18, le
défaut de mandatement des acomptes et du solde dans le délai précisé au marché fait courir au
bénéfice du titulaire ou du sous-traitant des intérêts moratoires dont le taux est égal au taux d’intérêt
légal en vigueur à la date à laquelle les intérêts moratoires ont commencé à courir, majoré de deux
points de pourcentage.

Article A 411-7
Ces intérêts moratoires sont calculés pour les articles LP 411-16, LP 411-21, à partir du jour suivant
l’expiration du délai jusqu’au trentième jour inclus suivant la date du mandatement du principal.
Les intérêts moratoires appliqués aux acomptes ou au solde sont calculés sur le montant total de
l’acompte ou du solde toutes taxes comprises, diminué le cas échéant de la retenue de garantie
effectuée sur ce même acompte ou ce solde, et après application des clauses d’actualisation, de
révision et de pénalisation.

Article A 411-8
Les intérêts moratoires mentionnés au quatrième alinéa de l’article LP 412-3 courent à compter du
jour suivant l’expiration du délai incombant à l’acheteur public pour procéder à la notification de
l’attestation de mainlevée au comptable jusqu’au trentième jour inclus suivant la date de notification.

Article A 411-9
La liquidation des intérêts moratoires est effectuée sur un état liquidatif détaillé des sommes à payer.
Pour le calcul, les années sont prises pour trois cent soixante jours et les mois pour trente jours.

Article A 411-10
Les dispositions des articles A 411-5 à A 411-9 ne sont pas applicables aux communes de Polynésie
française, leurs établissements publics, les établissements publics de coopération intercommunale et
les syndicats mixtes régis par les dispositions du code général des collectivités territoriales
applicables en Polynésie française.

Chapitre II – Garanties

Article A 412-1
La garantie à première demande mentionnée à l'article LP 412-2 ainsi que les garanties mentionnées
aux articles LP 411-5 et LP 411-6 sont établies conformément au modèle en annexe 8 du présent
code.

Secrétariat général du gouvernement de la Polynésie française


27

Article A 412-2
La caution personnelle et solidaire mentionnée à l'article LP 412-2 ainsi que celle mentionnée à
l’article LP 411-5 sont établies conformément au modèle en annexe 9 du présent code .

Chapitre III - Financement

Article A 413-1
Le certificat de cessibilité est établi par l’acheteur public conformément au modèle figurant en
annexe 10. Il est signé par l’autorité compétente.

Article A 413-2
En cas de modification de la créance, l’acheteur public complète, rectifie et signe soit l’exemplaire
unique soit le certificat de cessibilité précédemment établi qui lui a été retourné par le titulaire du
marché ou par son sous-traitant payé directement.
L’acheteur restitue l’exemplaire unique ou le certificat de cessibilité ainsi modifié au titulaire du
marché ou à son sous-traitant payé directement.
Si l’exemplaire unique ou le certificat de cessibilité a déjà été remis en vue d’une cession ou d’un
nantissement de créances et ne peut être restitué, il est fait application des dispositions du 3° de
l’article LP 421-3.

Article A 413-3
Dans le cas d'un marché à bons de commande ou d'un marché à tranches, il est délivré, au gré du
titulaire, soit un exemplaire unique ou un certificat de cessibilité du marché, soit un exemplaire
unique ou un certificat de cessibilité de chaque bon de commande ou de chaque tranche.
Dans le cas d'un marché exécuté par un groupement conjoint, il est délivré à chaque entreprise un
exemplaire unique ou un certificat de cessibilité limité au montant des prestations qui lui sont
confiées.
Dans le cas d'un marché exécuté par un groupement solidaire, il est délivré un exemplaire unique ou
un certificat de cessibilité au nom du groupement, dès lors que les prestations réalisées par les
entreprises ne sont pas individualisées. Si les prestations sont individualisées, un exemplaire unique
ou un certificat de cessibilité correspondant à la prestation qu'elle exécute est délivré à chaque
entreprise.

TITRE II - SOUS-TRAITANCE
Le présent titre ne comprend pas de dispositions relevant d’un arrêté pris en conseil des
ministres.

TITRE III – AVENANTS ET DECISION DE POURSUIVRE


Le présent titre ne comprend pas de dispositions relevant d’un arrêté pris en conseil des
ministres.

Secrétariat général du gouvernement de la Polynésie française


28

LIVRE V – ANNEXES

Secrétariat général du gouvernement de la Polynésie française


Annexe 1
Cahier des clauses administratives générales applicables aux marchés
publics de travaux
Chapitre Ier - Généralités
Article 1er - Champ d’application
Article 2 - Définitions
Article 3 - Obligations générales des parties
Article 4 - Pièces contractuelles
Article 5 - Confidentialité. - Mesures particulières justifiées par le lieu d’exécution ou les
installations
Article 6 - Protection de la main-d’œuvre et conditions de travail
Article 7 - Protection de l’environnement
Article 8 - Garantie relative à la propriété industrielle ou commerciale
Article 9 – Assurance

Chapitre 2 - Prix et règlement des comptes


Article 10 - Prix
Article 11 - Rémunération du titulaire et des sous-traitants
Article 12 - Constatations et constats contradictoires
Article 13 - Modalités de règlement des comptes
Article 14 - Règlement du prix des prestations supplémentaires ou modificatives
Article 15 - Augmentation du montant des travaux
Article 16 - Diminution du montant des travaux
Article 17 - Changement dans l’importance des diverses natures d’ouvrage
Article 18 - Pertes et avaries

Chapitre 3 - Délais
Article 19 - Fixation et prolongation des délais
Article 20 - Pénalités, primes et retenues
 
Chapitre 4 - Réalisation des ouvrages
Article 21 - Provenance des matériaux et produits
Article 22 - Lieux d’extraction ou d’emprunt des matériaux
Article 23 - Qualité des matériaux et produits. - Application des normes
Article 24 - Vérification qualitative des matériaux et produits. Essais et épreuves
Article 25 - Vérification quantitative des matériaux et produits

Annexe 1 29
Article 26 - Prise en charge, manutention et conservation par le titulaire des matériaux et produits
fournis par le maître de l’ouvrage dans le cadre du marché
Article 27 - Plan d’implantation des ouvrages et piquetages
Article 28 - Préparation des travaux
Article 29 - Etudes d’exécution
Article 30 - Modifications apportées aux dispositions contractuelles
Article 31 - Installation, organisation, sécurité et hygiène du chantier
Article 32 - Engins explosifs de guerre
Article 33 - Matériaux, objets et vestiges trouvés sur le chantier
Article 34 - Dégradations causées aux voies publiques
Article 35 - Dommages divers causés par la conduite des travaux ou les modalités de leur exécution
Article 36 - Gestion des déchets de chantier
Article 37 - Enlèvement du matériel et des matériaux sans emploi
Article 38 - Essais et contrôle des ouvrages
Article 39 - Vices de construction
Article 40 - Documents fournis après exécution

Chapitre 5 - Réception et garanties


Article 41 - Réception
Article 42 - Réceptions partielles
Article 43 - Mise à disposition de certains ouvrages ou parties d’ouvrages
Article 44 - Garanties contractuelles
 
Chapitre 6 - Résiliation du marché. - Interruption des travaux
Article 45 - Principes généraux
Article 46 - Cas de résiliation du marché
Article 47 - Opérations de liquidation
Article 48 - Mesures coercitives
Article 49 - Ajournement et interruption des travaux

Chapitre 7 – Différends et litiges


Article 50 - Règlement des différends et des litiges 
Article 51 - Liste récapitulative des dérogations au CCAG   

Annexe 1 30
Chapitre Ier : Généralités

Article 1 Champ d'application

Les stipulations du présent cahier des clauses administratives générales (C.C.A.G.) s'appliquent aux
marchés qui s'y réfèrent expressément.

Ces marchés peuvent prévoir de déroger à certaines de ces stipulations.

Ces dérogations doivent figurer dans le cahier des clauses administratives particulières (CCAP) qui
comporte une liste récapitulative des articles du CCAG auxquels il est dérogé.

Article 2 Définitions

Au sens du présent document :

1° Le « maître de l'ouvrage » désigne l’acheteur public, personne morale de droit public pour le
compte de laquelle les travaux sont exécutés;

2° L’autorité compétente est le représentant du maître de l’ouvrage dûment habilité à l'engager dans
le cadre du marché et à le représenter dans l'exécution du marché.

3° Le maître d'œuvre est la personne physique ou morale, publique ou privée, qui, en raison de sa
compétence technique, est chargée par le maître de l'ouvrage ou son mandataire, afin d'assurer la
conformité architecturale, technique et économique de la réalisation du projet objet du marché, de
diriger l'exécution des marchés de travaux, de lui proposer leur règlement et de l'assister lors des
opérations de réception ainsi que pendant la période de garantie de parfait achèvement. Les
documents particuliers du marché mentionnent le nom et l'adresse du maître d'œuvre. Si le maître
d'œuvre est une personne morale, il désigne la personne physique qui a seule qualité pour le
représenter, notamment pour signer les ordres de service.

4° Le titulaire est l'opérateur économique qui conclut le marché avec l’autorité compétente de
l’acheteur public et en assure l’exécution. En cas de groupement des opérateurs économiques, le
titulaire désigne le groupement, représenté par son mandataire.

5° La notification est l'action consistant à porter une information ou une décision à la connaissance
de la ou des parties contractantes par tout moyen matériel permettant de déterminer de façon certaine
la date et l'heure de sa réception. La date et l'heure de réception qui peuvent être mentionnées sur un
récépissé sont considérées comme celles de la notification.

6° L'ordre de service est la décision du maître d'œuvre ou de l’autorité compétente qui précise les
modalités d'exécution de tout ou partie des prestations qui constituent l'objet du marché.

7° La réception est l'acte par lequel le maître de l’ouvrage déclare accepter l'ouvrage avec ou sans
réserve. Cet acte est le point de départ des délais de garantie dans les conditions fixées au chapitre V
du présent CCAG.

Article 3 Obligations générales des parties

3.1. Forme des notifications et informations :

Annexe 1 31
La notification au titulaire des décisions ou informations de l’autorité compétente qui font courir un
délai est faite :

- soit directement au titulaire, ou à son représentant dûment qualifié, contre récépissé ;

- soit par tout autre moyen permettant d'attester la date et l'heure de réception de la décision ou de
l'information.

Cette notification peut être faite à l'adresse du titulaire mentionnée dans les documents particuliers
du marché ou, à défaut, à son siège social, sauf si ces documents lui font obligation de domicile en
un autre lieu.

En cas de groupement, la notification se fait au mandataire pour l'ensemble du groupement.

3.2. Modalités de computation des délais d'exécution des prestations :

3.2.1. Tout délai mentionné au marché commence à courir à 0 heure, le lendemain du jour où s'est
produit le fait qui sert de point de départ à ce délai.

Les dates et heures applicables sont celles utilisées par les documents particuliers du marché pour les
livraisons ou l'exécution des prestations.

3.2.2. Lorsque le délai est fixé en jours, il s'entend en jours calendaires et il expire à minuit le dernier
jour du délai.

Commentaires :

Pour l’application de l’article 3.2.2, le fuseau horaire utilisé est celui de la livraison ou de
l'exécution du service. Un délai fixé en jours calendaires inclut les samedis, dimanches et jours
fériés.

3.2.3. Lorsque le délai est fixé en mois, il est compté de quantième en quantième. S'il n'existe pas de
quantième correspondant dans le mois où se termine le délai, celui-ci expire le dernier jour de ce
mois, à minuit.

3.2.4. Lorsque le dernier jour du délai est un samedi, un dimanche ou un jour férié, le délai est
prolongé jusqu'à la fin du premier jour ouvrable qui suit, à minuit.

3.2.5 Lorsque le délai est fixé en jours ouvrés, il s'entend hors samedis, dimanches et jours fériés.

3.3. Représentation de l’autorité compétente

Le ou les personnes physiques habilitées à représenter l’autorité compétente auprès du titulaire, pour
les besoins de l’exécution du marché sont désignées dans le marché. D’autres personnes physiques
peuvent être habilitées par l’autorité compétente en cours d’exécution du marché.

Ce ou ces représentants sont réputés disposer des pouvoirs suffisants pour prendre, dès notification
de leur nom au titulaire dans les délais requis ou impartis par le marché, les décisions nécessaires
engageant l’autorité compétente.

Commentaires :

Les personnes désignées doivent disposer des délégations idoines.

Annexe 1 32
3.4 Titulaire

3.4.1. Représentation du titulaire.

Dès la notification du marché, le titulaire désigne une personne physique, habilitée à le représenter
pour les besoins de l'exécution du marché. D'autres personnes physiques peuvent être habilitées par
le titulaire en cours d'exécution du marché.

Ce ou ces représentants sont réputés disposer des pouvoirs suffisants pour prendre, dès notification
de leur nom à l’autorité compétente dans les délais requis ou impartis par le marché, les décisions
nécessaires engageant le titulaire.

3.4.2. Notification des modifications portant sur la situation juridique ou économique du titulaire.

Le titulaire est tenu de notifier sans délai à l’autorité compétente les modifications survenant au
cours de l'exécution du marché et qui se rapportent :

- aux personnes ayant le pouvoir de l'engager ;

- à la forme juridique sous laquelle il exerce son activité ;

- à sa raison sociale ou à sa dénomination ;

- à son adresse ou à son siège social ;

- aux renseignements qu'il a fournis pour l'acceptation d'un sous-traitant et l'agrément de ses
conditions de paiement,

et, de façon générale, à toutes les modifications importantes de fonctionnement de l'entreprise


pouvant influer sur le déroulement du marché.

3.5 Groupements d’opérateurs économiques

3.5.1. En cas de groupement conjoint, le mandataire est solidaire, si les documents particuliers du
marché le prévoient, de chacun des autres opérateurs du groupement dans les obligations
contractuelles de celui-ci à l'égard de l’autorité compétente jusqu'à la date, définie à l'article 44.1, à
laquelle ces obligations prennent fin.

Commentaires :

L’obligation pour le maître de l'ouvrage, de mentionner dans les documents particuliers du marché
une règle de solidarité pour le mandataire du groupement, est posée par le II de l’article LP 233-4.

3.5.2. En cas de groupement solidaire, chacun des membres du groupement est engagé
financièrement pour la totalité du marché et doit pallier une éventuelle défaillance de ses
partenaires ; l'un d'entre eux, désigné dans l'acte d'engagement comme mandataire, représente
l'ensemble des entrepreneurs, vis-à-vis de l’autorité compétente et du maître d'œuvre, pour
l'exécution du marché.

Annexe 1 33
Commentaires :

Les règles relatives aux groupements sont fixées par les articles LP 233-4, LP 412-2 et A 413-3 du
code polynésien des marchés publics.

3.6. Sous-traitance :

Commentaires :

Le CCAG travaux explicite dans cet article certaines dispositions de la loi n° 75-1334 du
31 décembre 1975 modifiée relative à la sous-traitance.

Un sous-traitant ne peut commencer à intervenir sur un chantier qu’à la condition d’une part que
l’autorité compétente l'ait accepté et ait agréé ses conditions de paiement et que d’autre part ce
sous-traitant ait adressé au coordonnateur de sécurité et de protection de la santé des travailleurs,
désigné dans les conditions prévues par les articles LP 4532-4 et suivants du code du travail de la
Polynésie française un plan particulier de sécurité et de protection de la santé, conformément à
l'article LP. 4532-16 du même code.

3.6.1. Sous-traitance directe

3.6.1.1. Le sous-traitant direct est le sous-traitant du titulaire ou, dans le cas d'entrepreneurs groupés,
le sous-traitant de l'un des membres du groupement.

3.6.1.2. Dès la signature de l'acte spécial constatant l'acceptation du sous-traitant et l'agrément des
conditions de paiement, l’autorité compétente notifie au titulaire et à chacun des sous-traitants
concernés l'exemplaire de l'acte spécial qui leur revient. Dès réception de cette notification, le
titulaire du marché fait connaître à l’autorité compétente le nom de la personne physique habilitée à
représenter le sous-traitant.

La notification portant acceptation d'un sous-traitant et agrément des conditions de son paiement
précise qu'il doit adresser ses demandes de paiement au titulaire du marché ainsi qu'au maître
d'œuvre désigné par le marché.

L’autorité compétente peut demander que le montant des prestations du sous-traitant soit présenté
selon une décomposition en correspondance avec celle du marché du titulaire.

3.6.1.3. Dès que l'acceptation et l'agrément des conditions de paiement ont été obtenus, le titulaire
fait connaître au maître d'œuvre le nom de la personne physique qui le représente pour l'exécution
des prestations sous-traitées.

3.6.1.4. Le recours à la sous-traitance, sans acceptation préalable du sous-traitant et sans agrément


préalable des conditions de paiement, expose le titulaire à l'application des mesures prévues à
l'article 46.3. Il en est de même si le titulaire a fourni, en connaissance de cause, des renseignements
inexacts à l'appui de sa demande de sous-traitance.

3.6.1.5. Le titulaire est tenu de communiquer le contrat de sous-traitance et ses avenants éventuels à
l’autorité compétente, lorsque celle-ci en fait la demande. Si, sans motif valable, il n'a pas rempli
cette obligation quinze jours après avoir été mis en demeure de le faire, il encourt une pénalité
journalière de 1/1 000 du montant HT du marché ; en outre, le défaut de communication du contrat

Annexe 1 34
de sous-traitance un mois après cette mise en demeure expose le titulaire à l'application des mesures
prévues à l'article 46.3.

3.6.2. Sous-traitance indirecte

Commentaires :

Le code des marchés publics ne distingue pas les différents niveaux de sous-traitance. Il est
nécessaire de préciser les conséquences de certaines des dispositions de la loi n° 75-1334 du
31 décembre 1975 modifiée relative à la sous-traitance.

3.6.2.1. Le sous-traitant indirect est le sous-traitant d'un sous-traitant, dénommé entrepreneur


principal du sous-traitant indirect.

3.6.2.2. Un sous-traitant ne peut sous-traiter l'exécution de la partie du marché qui lui a été sous-
traitée qu'à la condition d'avoir obtenu de l’autorité compétente l'acceptation de ce sous-traitant et
l'agrément de ses conditions de paiement.

3.6.2.3. En vue d'obtenir cette acceptation et cet agrément, l'entrepreneur principal du sous-traitant
indirect transmet au titulaire une déclaration comportant l'ensemble des informations exigées pour la
déclaration d'un sous-traitant direct.

3.6.2.4. Si le paiement du sous-traitant indirect est garanti par une caution personnelle et solidaire,
une attestation du titulaire, indiquant qu'il en a reçu copie, est jointe à l'envoi de la caution.

3.6.2.5. En cas de délégation de paiement, l'entrepreneur principal du sous-traitant indirect transmet


au titulaire, aux fins de remise à l’autorité compétente, l'acte par lequel l'entrepreneur principal
donne délégation à l’autorité compétente pour paiement à son sous-traitant à concurrence du montant
des prestations exécutées par ce dernier. Cet acte, qui doit être remis à l’autorité compétente contre
récépissé ou lui être adressé par lettre recommandée avec demande d'avis de réception, comporte
l'ensemble des informations mentionnées à l'article LP 421-3 du code polynésien des marchés
publics.

3.6.2.6. Les transmissions mentionnées aux articles 3.6.2.3 et 3.6.2.5 sont effectuées par
l'intermédiaire de tous les entrepreneurs principaux successifs éventuels jusqu'au sous-traitant direct
concerné.

3.7. Bons de commande :

3.7.1. Les bons de commande sont notifiés par l’autorité compétente au titulaire.

3.7.2. Lorsque le titulaire estime que les prescriptions d'un bon de commande qui lui est notifié
appellent des observations de sa part, il doit les notifier à l’autorité compétente dans un délai de
quinze jours à compter de la date de réception du bon de commande, sous peine de forclusion.

3.7.3. Le titulaire se conforme aux bons de commande qui lui sont notifiés, que ceux-ci aient ou non
fait l'objet d'observations de sa part.

3.7.4. En cas de groupements, les bons de commande sont adressés au mandataire du groupement,
qui a seul compétence pour formuler des observations à l’autorité compétente.

Annexe 1 35
Commentaires :

La définition des bons de commande est donnée par l’article LP 221-4.

3.8. Ordres de service :

3.8.1. Les ordres de service sont écrits ; ils sont signés par le maître d’œuvre ou l’autorité
compétente, datés et numérotés. Le titulaire en accuse réception datée.

3.8.2. Lorsque le titulaire estime que les prescriptions d'un ordre de service appellent des réserves de
sa part, il doit, sous peine de forclusion, les notifier au maître d'œuvre ou à l’autorité compétente
selon le cas, dans un délai de quinze jours, décompté ainsi qu'il est précisé à l'article 3.2.

3.8.3. Le titulaire se conforme strictement aux ordres de service qui lui sont notifiés, que ceux-ci
aient ou non fait l'objet de réserves de sa part, à l'exception des seuls cas que prévoient les articles
15.2.2 et 46.2.1.

3.8.4. Les ordres de service relatifs à des prestations sous-traitées sont adressés au titulaire, qui a seul
qualité pour présenter des réserves.

3.8.5. En cas de groupement, les ordres de service sont adressés au mandataire, qui a seul qualité
pour présenter des réserves.

3.9. Convocations du titulaire. - Rendez-vous de chantier :

Le titulaire ou son représentant se rend dans les bureaux du maître d'œuvre ou sur les chantiers toutes
les fois qu'il en est requis. Il est accompagné, s'il y a lieu, de ses sous-traitants.

En cas de groupement, l'obligation définie à l'alinéa qui précède s'applique à tous ses membres.

Article 4 Pièces contractuelles

4.1. Ordre de priorité :

En cas de contradiction entre les stipulations des pièces contractuelles du marché, elles prévalent
dans l'ordre ci-après :

1° l'acte d'engagement et ses éventuelles annexes, dans la version résultant des dernières
modifications éventuelles, opérées par avenant ;

2° le cahier des clauses administratives particulières (CCAP) et ses éventuelles annexes ;

3° le programme ou le calendrier détaillé d'exécution des travaux établi conformément aux


dispositions de l'article 28.2 et comportant les dates de début et de fin des travaux ;

4° le cahier des clauses techniques particulières (CCTP) et ses éventuelles annexes ;

5° le cahier des clauses administratives générales (CCAG) applicable aux prestations, objet du
marché, si celui-ci vise ce cahier ;

6° le cahier des clauses techniques générales (CCTG) applicable aux prestations, objet du marché, si
celui-ci vise ce cahier ;

7° les actes spéciaux de sous-traitance et leurs avenants, postérieurs à la notification du marché ;

Annexe 1 36
8° les éléments de décomposition de l'offre financière du titulaire.

Commentaires

Les éléments de décomposition de l'offre financière du titulaire peuvent notamment comprendre :


- l'état des prix forfaitaires, le bordereau des prix unitaires ou la série de prix qui en tient lieu sauf si
le marché prévoit le règlement de la totalité des prestations par un prix forfaitaire unique ;
- sous réserve de la même exception, le détail estimatif ;
- les décompositions de prix forfaitaires et les sous-détails de prix unitaires.
L’acheteur public peut rendre contractuel tout ou partie de l'offre technique du titulaire, sous
réserve d'avoir annoncé son intention dans le règlement de la consultation.

4.2. Pièces à remettre au titulaire. - Cession ou nantissement des créances :

La notification du marché comprend une copie, délivrée sans frais par l’autorité compétente au
titulaire, de l'acte d'engagement et des autres pièces constitutives du marché, à l'exception du CCAG,
du CCTG et, plus généralement, de toutes pièces ayant fait l'objet d'une publication officielle.

L’autorité compétente remet également au titulaire, sans frais, l'exemplaire unique ou le certificat de
cessibilité nécessaire à la cession ou au nantissement du marché.

Commentaires :

Les règles relatives à la cession ou au nantissement sont fixées par les articles LP 413-1 et suivants
du code polynésien des marchés publics.

Article 5 Confidentialité - Mesures particulières justifiées par le lieu d’exécution ou les


installations

5. 1. Obligation de confidentialité :

5. 1. 1. Le titulaire et l’acheteur public qui, à l'occasion de l'exécution du marché, ont connaissance


d'informations ou reçoivent communication de documents ou d'éléments de toute nature, signalés
comme présentant un caractère confidentiel et relatifs, notamment à l'objet du marché, aux moyens à
mettre en œuvre pour son exécution, au fonctionnement des services du titulaire, de l’acheteur
public, ainsi que de son représentant, sont tenus de prendre toutes mesures nécessaires afin d'éviter
que ces informations, documents ou éléments ne soient divulgués à un tiers qui n'a pas à en
connaître. Une partie ne peut demander la confidentialité d'informations, de documents ou d'éléments
qu'elle a elle-même rendus publics.

5. 1. 2. Le titulaire doit informer ses sous-traitants des obligations de confidentialité et des mesures
de sécurité qui s'imposent à lui pour l'exécution du marché.

5. 1. 3. Ne sont pas couverts par cette obligation de confidentialité les informations, documents ou
éléments déjà accessibles au public, au moment où ils sont portés à la connaissance des parties au
marché.

5. 2. Protection des données à caractère personnel :

5. 2. 1 Chaque partie au marché est tenue au respect des règles relatives à la protection des données à
caractère personnel, auxquelles elle a accès pour les besoins de l'exécution du marché.

Annexe 1 37
5. 2. 2. En cas d'évolution de la législation sur la protection des données à caractère personnel en
cours d'exécution du marché, les modifications éventuelles demandées par l’autorité compétente,
afin de se conformer aux règles nouvelles, donnent lieu à la signature, par les parties au marché, d'un
avenant.

5. 2. 3. Pour assurer cette protection, il incombe à l’acheteur public d'effectuer les déclarations et
d'obtenir les autorisations administratives nécessaires à l'exécution des prestations prévues par les
documents particuliers du marché.

5. 3. Mesures ou précautions particulières :

Lorsque les prestations sont à exécuter dans un lieu où des mesures ou précautions particulières,
indiquées dans les documents du marché, sont à prendre, le titulaire est tenu de les respecter.

Il ne peut prétendre, de ce chef, ni à prolongation du délai d'exécution, ni à indemnité, ni à


supplément de prix, à moins que les informations ne lui aient été communiquées que postérieurement
au dépôt de son offre et s'il peut établir que les obligations qui lui sont ainsi imposées nécessitent un
délai supplémentaire pour l'exécution des prestations prévues par le marché ou rendent plus difficile
ou plus onéreuse pour lui l'exécution de son contrat.

5. 4. Le titulaire avise ses sous-traitants de ce que les obligations énoncées au présent article leur sont
applicables et reste responsable du respect de celles-ci.

Article 6 Protection de la main-d'œuvre et conditions du travail

Les obligations qui s'imposent au titulaire sont celles prévues par les lois et règlements relatifs à la
protection de la main-d'œuvre et aux conditions de travail du pays, où cette main-d'œuvre est
employée.

Le titulaire avise ses sous-traitants de ce que les obligations énoncées au présent article leur sont
applicables ; il reste responsable à l'égard de l’acheteur public du respect de celles-ci.

Dans le cas de titulaires groupés, le respect de ces mêmes obligations par les cotraitants doit être
assuré à la diligence et sous la responsabilité du mandataire.

Article 7 Protection de l'environnement

7.1. Le titulaire veille à ce que les prestations qu'il effectue respectent la réglementation en vigueur
en matière d'environnement, de sécurité et de santé des personnes, et de préservation du voisinage. Il
doit être en mesure d'en justifier, en cours d'exécution du marché et pendant la période de garantie
des prestations, sur simple demande de l’autorité compétente.

A cet effet, le titulaire prend les mesures permettant de maîtriser les éléments susceptibles de porter
atteinte à l'environnement, notamment les déchets produits en cours d'exécution du contrat, les
émissions de poussières, les fumées, les émanations de produits polluants, le bruit, les impacts sur la
faune et sur la flore, la pollution des eaux superficielles et souterraines.

7.2. En cas d'évolution de la réglementation sur la protection de l'environnement en cours


d'exécution du marché, les modifications éventuelles, demandées par l’autorité compétente, afin de
se conformer aux règles nouvelles donnent lieu à la signature, par les parties au marché, d'un
avenant.

Annexe 1 38
Article 8 Garantie relative à la propriété industrielle ou commerciale

8.1. L’acheteur public garantit le titulaire contre les revendications des tiers concernant les brevets,
licences, dessins et modèles, marques de fabrique ou de commerce dont l'emploi lui est imposé par le
marché. Il appartient à l’acheteur public d'obtenir dans ce cas, à ses frais, les cessions, licences ou
autorisations nécessaires.

Les stipulations de l'alinéa précédent ne sont pas applicables si le marché spécifie que les brevets,
licences, dessins et modèles, marques de fabrique ou de commerce ont été proposés par le titulaire.

8.2. En dehors du cas prévu au premier alinéa de l'article 8.1, le titulaire garantit l’acheteur public et
le maître d'œuvre contre les revendications des tiers concernant les brevets, licences, dessins et
modèles, marques de fabrique ou de commerce employés pour l'exécution du marché.

Il appartient au titulaire d'obtenir dans ce cas, à ses frais, les cessions, licences ou autorisations
nécessaires. L’acheteur public a le droit, ultérieurement, de procéder ou de faire procéder par qui bon
lui semble à toutes les réparations nécessaires.

Article 9 Assurance

9.1 Le titulaire doit contracter des assurances garantissant sa responsabilité à l'égard du maître de
l’ouvrage, et des tiers victimes d'accidents ou de dommages causés par la conduite des travaux ou les
modalités de leur exécution. Cette garantie doit être suffisante.

9. 2. Il doit justifier dans un délai de quinze jours à compter de la notification du marché et avant tout
début d'exécution de celui-ci qu'il est titulaire de ces contrats d'assurances au moyen d'une attestation
établissant l'étendue de la responsabilité garantie.

A tout moment durant l'exécution du marché, le titulaire doit être en mesure de produire cette
attestation, sur demande de l’autorité compétente et dans un délai de quinze jours à compter de la
réception de la demande. 

Chapitre II

Prix et règlement des comptes

Article 10 Contenu et caractère des prix

10.1. Contenu des prix :

10.1.1. Les prix sont réputés comprendre toutes les dépenses résultant de l'exécution des travaux, y
compris les frais généraux, impôts et taxes, et assurer au titulaire une marge pour risques et bénéfice.
Toutefois, les prix sont indiqués dans le marché hors taxe à la valeur ajoutée (TVA).

A l'exception des seules sujétions mentionnées dans le marché comme n'étant pas couvertes par les
prix, ceux-ci sont réputés tenir compte de toutes les sujétions d'exécution des travaux qui sont
normalement prévisibles dans les conditions de temps et de lieu où s'exécutent ces travaux, que ces
sujétions résultent notamment :

- de l'utilisation du domaine public et du fonctionnement des services publics ;

Annexe 1 39
- de phénomènes naturels ;

- de la présence de canalisations, conduites et câbles de toute nature, ainsi que des chantiers
nécessaires au déplacement ou à la transformation de ces installations ;

- des coûts résultant de l'élimination des déchets de chantier ;

- de la réalisation simultanée d'autres ouvrages.

Les prix sont réputés avoir été établis en considérant qu'aucune prestation n'est à fournir par le maître
de l'ouvrage.

10.1.2. Dans le cas d'un marché passé avec des entrepreneurs groupés conjoints, les prix des
prestations attribuées à chaque entrepreneur dans l'acte d'engagement sont réputés comprendre les
dépenses et marge correspondantes, y compris les charges que chaque entrepreneur peut être appelé à
rembourser au mandataire.

Dans ce cas, les prix des travaux attribués au mandataire sont réputés comprendre, en sus, les
dépenses et marge touchant les prestations complémentaires suivantes :

- la construction et l'entretien des moyens d'accès et des chemins de service nécessaires pour les
parties communes du chantier ;

- l'établissement, le fonctionnement et l'entretien des clôtures, les dispositifs de sécurité et


installation d'hygiène intéressant les parties communes du chantier ;

- le gardiennage, l'éclairage et le nettoyage des parties communes du chantier, ainsi que leur
signalisation extérieure ;

- l'installation et l'entretien du bureau mis à la disposition du maître d'œuvre, si les documents


particuliers du marché le prévoient ;

- les mesures propres à pallier d'éventuelles défaillances des autres membres du groupement et les
conséquences de ces défaillances.

Si le marché ne prévoit pas de disposition particulière pour rémunérer le mandataire des dépenses
résultant de son action de coordination des entrepreneurs conjoints, ces dépenses sont réputées
couvertes par les prix des travaux qui lui sont attribués. Si le marché prévoit une telle disposition
particulière et si celle-ci consiste dans le paiement au mandataire d'un pourcentage déterminé du
montant des travaux attribués aux autres membres du groupement, ce montant s'entend des sommes
effectivement réglées auxdits membres.

10.1.3. En cas de sous-traitance, les prix du marché sont réputés couvrir les frais de coordination et
de contrôle, par le titulaire, de ses sous-traitants ainsi que les conséquences de leurs défaillances
éventuelles.

10.2. Distinction entre prix forfaitaires et prix unitaires :

Les prix sont soit des prix forfaitaires soit des prix unitaires.

Est prix forfaitaire tout prix qui rémunère le titulaire pour un ouvrage, une partie d'ouvrage ou un
ensemble déterminé de prestations défini par le marché et qui soit est mentionné explicitement dans

Annexe 1 40
le marché comme étant forfaitaire, soit ne s'applique dans le marché qu'à un ensemble de prestations
qui n'est pas de nature à être répété.

Est prix unitaire tout prix qui n'est pas forfaitaire au sens défini ci-dessus, notamment tout prix qui
s'applique à une nature d'ouvrage ou à un élément d'ouvrage dont les quantités ne sont indiquées
dans le marché qu'à titre évaluatif.

Commentaires :

L'expression nature d'ouvrage est entendue au sens défini à l'article 17.1 ci-après.

10.3. Décomposition et sous-détails des prix :

10.3.1. Les prix sont détaillés au moyen de décompositions de prix forfaitaires et de sous-détails de
prix unitaires.

10.3.2. La décomposition d'un prix forfaitaire est présentée sous la forme d'un détail évaluatif
comprenant, pour chaque nature d'ouvrage ou chaque élément d'ouvrage, la quantité à exécuter et le
prix de l'unité correspondant et indiquant quels sont, pour les prix d'unité en question, les
pourcentages de ces prix correspondant aux frais généraux, aux impôts et taxes et à la marge pour
risques et bénéfices, ce dernier pourcentage s'appliquant au total des frais directs, des frais généraux
et des impôts et taxes.

Commentaires :

L'expression nature d'ouvrage est entendue au sens défini à l'article 17.1 ci-après.

10.3.3. Le sous-détail d'un prix unitaire donne le contenu du prix en indiquant :

1° Les déboursés ou frais directs, décomposés en dépenses de salaires et indemnités du personnel,


charges salariales, dépenses de matériaux et de matières consommables, dépenses de matériel ;

2° Les frais généraux, d'une part, les impôts et taxes, d'autre part, exprimés par des pourcentages des
déboursés 1° ci-dessus ;

3° La marge pour risques et bénéfices, exprimée par un pourcentage de l'ensemble des deux postes
précédents.

10.3.4 Si la décomposition d'un prix forfaitaire ou le sous-détail d'un prix unitaire ne figure pas
parmi les pièces contractuelles et si sa production n'est pas prévue par les documents particuliers du
marché dans un certain délai, un ordre de service du maître d’œuvre peut ordonner cette production
et dans ce cas, le délai accordé au titulaire ne peut être inférieur à vingt jours.

L'absence de production de la décomposition d'un prix forfaitaire ou du sous-détail d'un prix unitaire
quand cette pièce est à produire dans un délai déterminé, fait obstacle au mandatement du premier
acompte qui suit la date d'exigibilité de ladite pièce.

10.4. Variation dans les prix :

10.4.1. Les prix sont réputés fermes, sauf si les documents particuliers du marché prévoient que les
prix sont révisables et qu'ils comportent une formule de révision des prix.

Annexe 1 41
10.4.2. Les prix fermes sont actualisés dans les conditions prévues par la réglementation en vigueur à
la date d’établissement du prix initial. Les prix de chaque tranche conditionnelle sont actualisés dans
les mêmes conditions.

Les coefficients d’actualisation et de révision sont arrondis au millième supérieur.

Commentaires :

L'article A 216-3 définit les conditions dans lesquelles s’opère l’actualisation des prix.

10.4.3. L'actualisation se fait en appliquant des coefficients établis à partir d'index de référence fixés
par les documents particuliers du marché. A défaut, l'actualisation se fait sur la base de l'index BTG
01.0 pour les travaux concernant majoritairement le bâtiment et sur la base de l'index TPG 01.0 pour
les travaux concernant majoritairement les travaux publics. La formule mise en œuvre est la
suivante :

Prix nouveau actualisé = prix initial x (index à la date d’effet de l’acte portant commencement
d’exécution des prestations - 3 mois) / index de la date d’établissement du prix initial)

Commentaires :

L'index de référence par défaut peut être remplacé, par voie d'avenant, par l'index correspondant à
l'objet du marché.

10.4.4. La révision se fait en appliquant la formule et les coefficients fixés par les documents
particuliers du marché.

La valeur initiale du ou des index à prendre en compte est celle de la date d'établissement des prix
initiaux.

La valeur finale des références utilisées pour l'application de cette clause doit être appréciée au plus
tard à la date de réalisation des prestations concernées telle que prévue par les documents particuliers
du marché, ou à la date de leur réalisation réelle si celle-ci est antérieure.

La date de réalisation des prestations prévue par le marché est celle prévue initialement,
éventuellement modifiée dans les conditions prévues aux articles 19.2.1 et 19.2.2.

Si les travaux ne sont pas achevés à l'issue du délai de réalisation des prestations, et si ce délai n'a
pas fait l'objet d'une prolongation dans les conditions prévues à l'article 19.2, la révision des
règlements ultérieurs à la date contractuelle de fin d'exécution se fait sur la base de la valeur des
index de référence à la date d'achèvement contractuelle.

10.4.5. La date d'établissement du prix initial est précisée dans le marché ou, à défaut d'une telle
précision, elle est la suivante :

- le 1er jour du mois de calendrier qui précède celui de la signature de l'acte d'engagement par le
titulaire dans le cas d'une procédure d'appel d'offres et des procédures négociées;

- le 1er jour du mois qui précède la remise de l'offre définitive dans le cas d'une procédure de
dialogue compétitif.

Article 11 Rémunération du titulaire et des sous-traitants

Annexe 1 42
11. 1. Règlement des comptes :

Le règlement des comptes du marché se fait par des acomptes mensuels et un solde établis et
mandatés comme il est indiqué à l'article 13.

Toutefois, si le délai d'exécution du marché ne dépasse pas trois mois, les parties peuvent stipuler
que les comptes sont mandatés en une seule fois.

11. 2. Prix des travaux :

11. 2. 1. Dans le cas d'application d'un prix forfaitaire, le prix est dû dès lors que l'ouvrage, la partie
d'ouvrage ou l'ensemble de prestations auquel il se rapporte a été exécuté. Les différences
éventuellement constatées, pour chaque nature d'ouvrage, ou chaque élément d'ouvrage entre les
quantités réellement exécutées et les quantités indiquées dans la décomposition de ce prix, établie
conformément à l'article 10. 3. 2, même si celle-ci a valeur contractuelle, ne peuvent conduire à une
modification de ce prix. Il en est de même pour les erreurs que pourrait comporter cette
décomposition

11. 2. 2. Dans le cas d'application d'un prix unitaire, la détermination de la somme due s'obtient en
multipliant ce prix par la quantité de natures d'ouvrages exécutée ou par le nombre d'éléments
d'ouvrage mis en œuvre.

11.2.3. Dans le cas d'une formule mixte faisant intervenir des prix forfaitaires et des prix unitaires,
les prescriptions relatives à chacun de ces modes sont applicables pour le calcul de la somme due au
titulaire.

Commentaires :

L’expression « nature d’ouvrage est entendue au sens défini à l’article 17.1 ci-après.

11. 3. Approvisionnements :

Chaque acompte reçu dans les conditions de l'article 11. 1 comprend, s'il y a lieu, une part
correspondant aux approvisionnements constitués en vue de travaux, à condition que les documents
particuliers du marché prévoient les modalités de leur règlement.

Le montant correspondant s'obtient en appliquant aux quantités à prendre en compte les prix du
bordereau de prix inséré dans le marché et les sous-détails de ces prix, relatifs aux matériaux,
produits ou composants de construction à mettre en œuvre.

Les matériaux, produits ou composants de construction ayant fait l'objet d'un acompte pour
approvisionnement restent la propriété du titulaire. Ils ne peuvent toutefois être enlevés du chantier
sans autorisation écrite du maître d'œuvre.

11. 4. Actualisation ou révision des prix :

Lorsque, dans les conditions précisées à l'article 10.4, il y a lieu à actualisation ou à révision des prix,
le coefficient d'actualisation s’applique à tous les prix du marché et le coefficient de révision
s'applique :

-aux travaux exécutés pendant le mois ;

- aux indemnités, pénalités, retenues, afférentes au mois considéré ;

Annexe 1 43
- à la variation en plus ou moins, à la fin du mois, par rapport au mois précédent, des sommes
décomptées pour approvisionnements et avances à la fin de ce mois.

Ce coefficient est arrondi au millième supérieur.

11. 5. Rémunération en cas de tranches conditionnelles :

Si le marché fixe un rabais pour une tranche conditionnelle, le montant des sommes dues au titulaire
pour les travaux de cette tranche est calculé en appliquant ce rabais à l'ensemble des prix applicables
aux travaux de cette tranche conditionnelle.

Si le marché fixe un dédit en cas de non-exécution d'une tranche conditionnelle, ce dédit est dû au
titulaire, en tenant compte des dispositions prévues à l'article 19 en cas de prolongation ou de report
des délais de réalisation des travaux, dès que lui est notifiée la décision de renoncer à l'exécution de
cette tranche. Si le délai imparti par les documents particuliers du marché pour la décision de
l’autorité compétente, notifiée par ordre de service, prescrivant cette exécution est expiré, le dédit est
dû quinze jours après que le titulaire a mis l’autorité compétente en demeure de prendre une
décision.

Si les documents particuliers du marché prévoient que, pour une tranche conditionnelle, le titulaire a
droit, à l'expiration d'un certain délai, à une indemnité d'attente, cette indemnité est due au titulaire,
en tenant compte des dispositions prévues à l'article 19 en cas de prolongation ou de report des délais
de réalisation, depuis l'expiration de ce délai jusqu'à la date fixée pour le démarrage des travaux dans
l'ordre de service notifiant la décision prescrivant l'exécution de la tranche conditionnelle ou la date
de la notification de l'ordre de service faisant connaître la décision de renoncer à cette exécution, ou
bien, en l'absence d'une telle notification, dans le délai imparti par les documents particuliers du
marché jusqu'à expiration de ce délai.

Si l'indemnité d'attente prévue par les documents particuliers du marché est mensuelle, il est
néanmoins tenu compte des fractions de mois, chaque jour étant compté pour un trentième.

Les indemnités de dédit et d'attente éventuellement prévues par les documents particuliers du marché
se cumulent. Elles sont toutes deux révisables ou actualisables, selon les mêmes modalités que les
prix du marché.

11. 6. Rémunération en cas d'entrepreneurs groupés :

11. 6. 1. Dans le cas d'un marché passé avec des entrepreneurs groupés solidaires, les travaux
exécutés font l'objet d'un paiement à un compte unique ouvert au nom des entrepreneurs groupés ou
du mandataire, sauf si le marché prévoit une répartition des paiements entre ces entrepreneurs et
indique les modalités de cette répartition.

11. 6. 2. Dans le cas d'un marché passé avec des entrepreneurs groupés conjoints, les travaux
exécutés par chacun d'eux font l'objet d'un paiement individualisé.

11. 6. 3. Dans tous les cas où les travaux exécutés ne font pas l'objet d'un paiement à un compte
unique, le calcul du montant des avances prévues par la réglementation est fait pour chaque part du
marché faisant l'objet d'un paiement individualisé.

11. 7. Rémunération de sous-traitants payés directement :

Annexe 1 44
Les travaux exécutés par des sous-traitants ayant droit au paiement direct sont payés dans les
conditions stipulées par l'acte spécial.

Annexe 1 45
Commentaires :

Le règlement des comptes des sous-traitants payés directement est effectué conformément aux
dispositions de l'article LP 421-5 du code polynésien des marchés publics. Le maître d'œuvre est la
personne désignée par l’autorité compétente pour l'application de l’article LP 421-5.

Article 12 Constatations et constats contradictoires

12.1. Au sens du présent article, la constatation est une opération matérielle, le constat est le
document qui en résulte.

12.2. Des constatations contradictoires concernant les prestations exécutées ou les circonstances de
leur exécution sont faites sur la demande, soit du titulaire, soit de l’autorité compétente ou son
représentant, soit du maître d'œuvre.

Les constatations concernant les prestations exécutées, quand il s'agit de travaux réglés sur prix
unitaires, portent sur les éléments nécessaires au calcul des quantités à prendre en compte, tels que
résultats de mesurages, jaugeages, pesages, comptages, et sur les éléments caractéristiques
nécessaires à la détermination du prix unitaire à appliquer.

12.3. Les constatations contradictoires faites pour la sauvegarde des droits éventuels de l'une ou de
l'autre des parties ne préjugent pas l'existence de ces droits ; elles ne peuvent porter sur l'appréciation
de responsabilités.

12.4. Le maître d'œuvre fixe la date des constatations lorsque la demande est présentée par le
titulaire. Sauf justifications liées aux conditions et délais d’acheminement, cette date ne peut être
postérieure de plus de huit jours à celle de la demande. Les constatations donnent lieu à la rédaction
d'un constat dressé sur-le-champ par le maître d'œuvre contradictoirement avec le titulaire.

Si le titulaire refuse de signer ce constat ou ne le signe qu'avec réserves, il doit, dans les quinze jours
qui suivent, préciser par écrit ses observations ou réserves au maître d'œuvre.

Si le titulaire, dûment convoqué en temps utile, n'est pas présent ou représenté aux constatations, il
est réputé accepter sans réserve le constat qui en résulte.

12.5. Le titulaire est tenu de demander, en temps utile, qu'il soit procédé à des constatations
contradictoires pour les prestations qui ne pourraient faire l'objet de constatations ultérieures,
notamment lorsque les ouvrages doivent se trouver par la suite cachés ou inaccessibles. A défaut et
sauf preuve contraire fournie par lui et à ses frais, il n'est pas fondé à contester la décision du maître
d'œuvre relative à ces prestations.

12.6. Dans le cas où le maître d'œuvre n'a pas opéré les constatations contradictoires prévues aux
articles 12.4 et 12.5 dans les huit jours de la demande qui lui a été faite, le titulaire en informe
l’autorité compétente. Celle-ci fixe, dans les conditions prévues à l'article 3.1, la date des
constatations. Elle en informe le titulaire et le maître d'œuvre ; elle les informe également qu'elle sera
présente ou représenté à la date des constatations, et assisté, si elle le juge utile, d'un expert, afin que
puissent être mises en application les dispositions particulières suivantes :

- si le maître d'œuvre dûment convoqué n'est pas présent ou représenté à la date fixée, cette absence
est constatée et les constatations sont effectuées par l’autorité compétente et son assistant éventuel ;
le constat est alors réputé contradictoire et il est fait application des stipulations de l'article 12.4 ;

Annexe 1 46
- il en est de même si le maître d'œuvre présent ou représenté refuse de procéder aux constatations.

Article 13 Modalités de règlement des comptes

13.1. Demandes de paiement mensuelles :

13.1.1. Avant la fin de chaque mois, le titulaire remet sa demande de paiement mensuelle au maître
d'œuvre, sous la forme d'un projet de décompte.

Ce projet de décompte établit le montant total des sommes auxquelles il peut prétendre du fait de
l'exécution du marché depuis son début.

Ce montant est établi à partir des prix initiaux du marché, mais sans actualisation ni révision des prix
et hors TVA.

Si des prestations supplémentaires ont été exécutées, les prix mentionnés sur l'ordre de service prévu
à l'article 14.1 s'appliquent tant que les prix définitifs ne sont pas arrêtés.

Lorsque des réfactions ont été fixées par application du présent CCAG, elles s'appliquent à chaque
projet de décompte mensuel concerné.

13.1.2. Le projet de décompte mensuel comprend, en tant que de besoin, les différentes parties
suivantes :

1. Travaux et autres prestations du marché ;

2. Approvisionnements ;

3. Primes ;

4. Remboursement des débours incombant au maître de l'ouvrage dont l'entrepreneur a fait l'avance,
le cas échéant, au titre de l'article 26.4.

13.1.3. Le montant des travaux est établi de la façon suivante :

Si le marché définit des phases d'exécution des travaux et s'il indique le montant du prix à régler à
l'achèvement de chaque phase, le projet de décompte comprend :

-pour chaque phase exécutée, le montant correspondant ;

-pour chaque phase entreprise, une fraction du montant correspondant égale au pourcentage
d'exécution des travaux de la phase, ce pourcentage résultant simplement d'une appréciation.

En dehors de ce cas, le projet de décompte mensuel comporte le relevé des travaux exécutés, tels
qu'ils résultent des constatations contradictoires ou, à défaut, de simples appréciations. Les prix
unitaires ne sont jamais fractionnés pour tenir compte des travaux en cours d'exécution. Les prix
forfaitaires peuvent être fractionnés si l'ouvrage ou la partie d'ouvrage auquel le prix se rapporte n'est
pas terminé : il est alors compté une fraction du prix égale au pourcentage d'exécution de l'ouvrage
ou de la partie d'ouvrage ; pour déterminer ce pourcentage, il est fait usage, si le maître d'œuvre
l'exige, de la décomposition de prix définie à l'article 10.3.

13.1.4. Le montant des approvisionnements est établi en prenant en compte ceux qui sont constitués
et non encore utilisés.

Annexe 1 47
13.1.5. Le projet de décompte mensuel précise les éléments passibles de la TVA en les distinguant
éventuellement suivant les taux de TVA applicables.

13.1.6. L’autorité compétente peut demander au titulaire d'établir le projet de décompte mensuel
suivant un modèle qu'il lui communique.

13.1.7. Le titulaire joint au projet de décompte mensuel les pièces suivantes, s'il ne les a pas déjà
fournies :

-les calculs des quantités prises en compte, effectués à partir des éléments contenus dans les constats
contradictoires ;

-le calcul, avec justifications à l'appui, des coefficients d'actualisation ou de révision des prix ;

-le cas échéant, les pièces justifiant les débours, effectués au titre de l'article 26.4, dont il demande le
remboursement ;

-les copies des demandes de paiement des sous-traitants acceptées par le titulaire.

13.1.8. Le projet de décompte mensuel établi par le titulaire constitue la demande de paiement ; cette
demande est datée et mentionne les références du marché.

Le titulaire envoie cette demande de paiement mensuelle au maître d'œuvre par tout moyen
permettant de donner une date certaine.

13.1.9. Le maître d'œuvre accepte ou rectifie le projet de décompte mensuel établi par le titulaire. Le
projet accepté ou rectifié devient alors le décompte mensuel.

13.1.10. Les éléments figurant dans les décomptes mensuels n'ont pas un caractère définitif et ne
lient pas les parties contractantes.

13.2. Acomptes mensuels :

13.2.1. A partir du décompte mensuel, le maître d'œuvre détermine le montant de l'acompte mensuel
à régler au titulaire. Le maître d'œuvre dresse à cet effet un état d'acompte mensuel faisant ressortir :

a) Le montant de l'acompte mensuel établi à partir des prix initiaux du marché : ce montant est la
différence entre le montant du décompte mensuel dont il s'agit et celui du décompte mensuel
précédent ;

b) Le montant de la TVA ;

c) Le montant des pénalités, le cas échéant ;

d) L'effet de l'actualisation ou de la révision des prix ; les parties de l'acompte actualisables ou


révisables sont majorées ou minorées en appliquant les coefficients prévus. Si, lors de l'établissement
de l'état d'acompte, les index de référence ne sont pas tous connus, cet effet est déterminé
provisoirement à l'aide des derniers coefficients calculés et il est fait mention de cette circonstance
dans l'état d'acompte ;

e) Le cas échéant, le montant de l'avance à attribuer au titulaire ;

f) Le cas échéant, le montant de l'avance à rembourser par le titulaire ;

Annexe 1 48
g) Le montant de la retenue de garantie s'il en est prévu une par les documents particuliers du marché
et qu'elle n'a pas été remplacée par une autre garantie.

Le montant de l'acompte mensuel total à régler au titulaire est la somme des postes a et b ci-dessus,
augmentée, le cas échéant, du montant des postes d et e et diminuée, le cas échéant, de la somme des
montants des postes c, f et g

13.2.2. Le maître d'œuvre notifie par ordre de service au titulaire l'état d'acompte mensuel et propose
à l’autorité compétente de régler les sommes qu'il admet. Cette notification intervient dans les sept
jours à compter de la date de réception de la demande de paiement mensuelle du titulaire.

Si cette notification n'intervient pas dans un délai de sept jours à compter de la réception de la
demande du titulaire, celui-ci en informe l’autorité compétente qui fait procéder au mandatement sur
la base des sommes qu’elle admet.

En cas de contestation sur le montant de l'acompte, l’autorité compétente mandate les sommes
admises par le maître d'œuvre. Après résolution du désaccord, elle fait procéder, le cas échéant, au
mandatement d'un complément, et s'il y a lieu, au mandatement par ailleurs des intérêts moratoires
correspondants, courant à compter de la date de la demande présentée par le titulaire.

Le mandatement de l’acompte intervient dans un délai fixé par le marché et courant à compter de la
réception du projet de décompte mensuel par le maître d’œuvre.

Commentaires :

Concernant la Polynésie française et ses établissements publics, les règles relatives au délai de
mandatement sont fixées par les articles LP 411-16 et suivants et les articles A 411-5 et suivants du
code polynésien des marchés publics.

En application de l’article LP 411-21, « en cas de désaccord sur le montant d'un acompte ou du


solde, le mandatement est effectué, dans le délai prévu à l’article LP 411-16, sur la base provisoire
des sommes admises par l’acheteur public contractant. Lorsque les sommes ainsi mandatées sont
inférieures à celles qui sont finalement dues au titulaire, celui-ci a droit à des intérêts moratoires
calculés sur la différence ».

13.2.3. Les montants figurant dans les états d'acomptes mensuels n'ont pas un caractère définitif et ne
lient pas les parties contractantes.

13.3. Demande de paiement finale :

13.3.1. Après l'achèvement des travaux, le titulaire établit le projet de décompte final,
concurremment avec le projet de décompte mensuel afférent au dernier mois d'exécution des
prestations ou à la place de ce dernier.

Ce projet de décompte final est la demande de paiement finale du titulaire, établissant le montant
total des sommes auquel le titulaire prétend du fait de l'exécution du marché dans son ensemble, son
évaluation étant faite en tenant compte des prestations réellement exécutées.

Le projet de décompte final est établi à partir des prix initiaux du marché, comme les projets de
décomptes mensuels, et comporte les mêmes parties que ceux-ci, à l'exception des
approvisionnements et des avances. Ce projet est accompagné des éléments et pièces mentionnés à
l'article 13.1.7 s'ils n'ont pas été précédemment fournis.

Annexe 1 49
Le titulaire, lié par les indications figurant au projet de décompte final, doit, sous peine de forclusion,
récapituler dans celui-ci les réserves qu'il a émises et qui n'ont pas été levées.

13.3.2. Le titulaire transmet son projet de décompte final, simultanément au maître d'œuvre et à
l’autorité compétente, par tout moyen permettant de donner une date certaine, dans un délai de trente
jours à compter de la date de notification de la décision de réception des travaux telle qu'elle est
prévue à l'article 41.3 ou, en l'absence d'une telle notification, à la fin de l'un des délais de trente
jours fixés aux articles 41.1.3 et 41.3.

Toutefois, s'il est fait application des dispositions de l'article 41.5, la date du procès-verbal constatant
l'exécution des travaux visés à cet article est substituée à la date de notification de la décision de
réception des travaux comme point de départ des délais ci-dessus.

S'il est fait application des dispositions de l'article 41.6, la date de notification de la décision de
réception des travaux est la date retenue comme point de départ des délais ci-dessus.

13.3.3. Le maître d'œuvre accepte ou rectifie le projet de décompte final établi par le titulaire. Le
projet accepté ou rectifié devient alors le décompte final.

En cas de rectification du projet de décompte final, le paiement est effectué sur la base provisoire des
sommes admises par le maître d'œuvre.

13.3.4. En cas de retard dans la transmission du projet de décompte final et après mise en demeure
restée sans effet, le maître d'œuvre établit d'office le décompte final aux frais du titulaire. Ce
décompte final est alors notifié au titulaire avec le décompte général tel que défini à l'article 13.4.

13.4. Décompte général-Solde :

13.4.1. Le maître d'œuvre établit le projet de décompte général, qui comprend :

-le décompte final ;

-l'état du solde, établi à partir du décompte final et du dernier décompte mensuel, dans les mêmes
conditions que celles qui sont définies à l'article 13.2.1 pour les acomptes mensuels ;

-la récapitulation des acomptes mensuels et du solde.

Le montant du projet de décompte général est égal au résultat de cette dernière récapitulation.

Le maître d'œuvre transmet le projet de décompte général à l’autorité compétente dans un délai
compatible avec les délais de l'article 13.4.2.

13.4.2. Le projet de décompte général est signé par l’autorité compétente et devient alors le
décompte général.

L’autorité compétente notifie au titulaire le décompte général à la plus tardive des deux dates ci-
après :

-trente jours à compter de la réception par le maître d'œuvre de la demande de paiement finale
transmise par le titulaire ;

-trente jours à compter de la réception par l’autorité compétente de la demande de paiement finale
transmise par le titulaire.

Annexe 1 50
Est appliqué au solde du décompte général, le dernier index de révision des prix publié au Journal
officiel de la Polynésie française à la date de dépôt du projet de décompte final par le titulaire lequel
tient lieu d’index définitif.

Commentaires :

Concernant la Polynésie française et ses établissements publics, lorsque les sommes dues au
titulaire n'ont pas été mandatées à l'échéance du délai de mandatement, celui-ci a droit à des
intérêts moratoires dans les conditions prévues par les articles LP 411-16 et suivants du code
polynésien des marchés publics.

13.4.3. Dans un délai de trente jours compté à partir de la date à laquelle ce décompte général lui a
été notifié, le titulaire envoie à l’autorité compétente, avec copie au maître d'œuvre, ce décompte
revêtu de sa signature, avec ou sans réserves, ou fait connaître les motifs pour lesquels il refuse de le
signer.

Si la signature du décompte général est donnée sans réserve par le titulaire, il devient le décompte
général et définitif du marché. La date de sa réception par l’autorité compétente constitue le point de
départ du délai de mandatement. Le délai de mandatement du solde est précisé dans le marché.

Ce décompte lie définitivement les parties, sauf en ce qui concerne les montants des intérêts
moratoires afférents au solde, amenés le cas échéant, à être mandatés par ailleurs.

En cas de contestation sur le montant des sommes dues, l’autorité compétente fait procéder, dans un
délai de trente jours à compter de la date de réception de la notification du décompte général assorti
des réserves émises par le titulaire ou de la date de réception des motifs pour lesquels le titulaire
refuse de signer, au mandatement des sommes admises dans le décompte final. Après résolution du
désaccord, elle fait procéder, le cas échéant, au mandatement d'un complément et, s'il y a lieu, au
mandatement par ailleurs des intérêts moratoires correspondants, courant à compter de la date de la
demande présentée par le titulaire.

Ce désaccord est réglé dans les conditions mentionnées à l'article 50 du présent CCAG.

Si les réserves sont partielles, le titulaire est lié par son acceptation implicite des éléments du
décompte général sur lesquels ses réserves ne portent pas.

13 .4 . 4 Si l’autorité compétente ne notifie pas au titulaire, dans les délais stipulés à l’article 13.4.2,
le décompte général signé, celui-ci lui adresse une mise en demeure d’y procéder. L’absence de
notification au titulaire du décompte général signé par l’autorité compétente, dans un délai de trente
jours à compter de la réception de la mise en demeure, autorise le titulaire à saisir le tribunal
administratif compétent en cas de désaccord.

Si le décompte général est notifié au titulaire postérieurement à la saisine du tribunal administratif, le


titulaire n’est pas tenu, en cas de désaccord, de présenter le mémoire en réclamation mentionné à
l’article 50.1.1.

Annexe 1 51
13.4.5. Dans le cas où le titulaire n'a pas renvoyé le décompte général signé à l’autorité compétente
dans le délai de trente jours fixé à l'article 13.4.3, ou encore dans le cas où, l'ayant renvoyé dans ce
délai, il n'a pas motivé son refus ou n'a pas exposé en détail les motifs de ses réserves, en précisant le
montant de ses réclamations comme indiqué à l'article 50.1.1, le décompte général notifié par
l’autorité compétente est réputé être accepté par lui ; il devient alors le décompte général et définitif
du marché.

13.5. Règlement en cas d'entrepreneurs groupés :

13.5.1. Lorsque le titulaire est un groupement conjoint, ses membres étant payés de manière
individualisée, les décomptes sont décomposés en autant de parties qu'il y a de membres à payer
séparément, à concurrence du montant dû à chacun.

Lorsqu'un sous-traitant est payé directement, le membre du groupement ou le mandataire :

-indique, dans le projet de décompte, la somme à prélever sur celles qui lui sont dues, ou qui sont
dues au membre du groupement concerné par la partie de la prestation exécutée, et que l’autorité
compétente doit régler à ce sous-traitant ;

-joint la copie des factures de ce sous-traitant acceptées ou rectifiées par ses soins.

Commentaires :

Dans le cas d'entrepreneurs groupés et de paiement direct à un sous-traitant, ce dernier libelle ses
demandes de paiement au nom de l’autorité compétente et les envoie conformément aux dispositions
de l'article LP 421-5 du code polynésien des marchés publics.

13.5.2. Le titulaire ou le mandataire est seul habilité à présenter les projets de décomptes et à
accepter le décompte général ; sont seules recevables les réclamations formulées ou transmises par
ses soins.

13.5.3. Dans le cas d'un marché passé avec des entrepreneurs groupés solidaires et sauf dans
l'hypothèse où les paiements ne sont pas faits à un compte unique, le comptable assignataire du
marché, auprès duquel est pratiquée une saisie-attribution contre un des entrepreneurs groupés,
retient, sur les plus prochains mandats de paiement émis au titre du marché, l'intégralité de la somme
pour sûreté de laquelle cette saisie-attribution a été faite.

Si l'éventualité ci-dessus survient ou si l'un des membres du groupement est défaillant, le membre du
groupement en cause ne peut s'opposer à ce que les autres membres du groupement demandent à
l’autorité compétente que les paiements relatifs aux travaux qu'ils exécuteront postérieurement à ces
demandes soient faits à un nouveau compte unique ouvert à leurs seuls noms.

Article 14 Règlement du prix des prestations supplémentaires ou modificatives

14.1. Le présent article concerne les prestations supplémentaires ou modificatives, dont la réalisation
est nécessaire au bon achèvement de l'ouvrage, qui sont notifiées par ordre de service de l’autorité
compétente et pour lesquelles le marché n'a pas prévu de prix.

14.2. Les prix nouveaux peuvent être soit des prix unitaires, soit des prix forfaitaires.

Annexe 1 52
Ils sont établis sur les mêmes bases que les prix du marché, notamment aux conditions économiques
en vigueur le mois d'établissement de ces prix.

14.3. Dans le cas de travaux réglés sur prix forfaitaires, lorsque des changements sont ordonnés par
l’autorité compétente dans la consistance des travaux, le prix nouveau est réputé tenir compte des
charges supplémentaires éventuellement supportées par le titulaire du fait de ces changements, à
l'exclusion du préjudice indemnisé, s'il y a lieu, par application de l'article 15.3 ou de l'article 16.1.

S'il existe des décompositions de prix forfaitaires ou des sous-détails de prix unitaires, leurs
éléments, notamment les prix d'unité contenus dans les décompositions, sont utilisés pour
l'établissement des prix nouveaux.

14.4. L'ordre de service mentionné à l'article 14.1, ou un autre ordre de service intervenant au plus
tard quinze jours après, notifie au titulaire les prix proposés pour le règlement des travaux nouveaux
ou modificatifs.

Ces prix, qui ne sont pas fixés définitivement, sont arrêtés par l’autorité compétente après
consultation du titulaire et du maître d’œuvre. Ils sont obligatoirement assortis d'un sous-détail, s'il
s'agit de prix unitaires, ou d'une décomposition, s'il s'agit de prix forfaitaires, cette décomposition ne
comprenant aucun prix d'unité nouveau dans le cas d'un prix forfaitaire pour lequel les changements
présents ne portent que sur les quantités de natures d'ouvrage ou d'éléments d'ouvrage.

Commentaires :

L'expression nature d'ouvrage est entendue au sens défini à l'article 17.1 ci-après.

Ces prix sont des prix d'attente qui sont appliqués pour l'établissement des décomptes ; ils n'exigent
ni l'acceptation préalable l’autorité compétente, ni celle du titulaire.

Commentaires :

Les prix notifiés par l'ordre de service doivent permettre de rémunérer le titulaire à un niveau le plus
proche possible du prix qui sera arrêté finalement.

14.5. Pour l'établissement des décomptes concernés, le titulaire est réputé avoir accepté les prix qui
ont été fixés par l'ordre de service prévu aux articles 14.1 et 14.4, si, dans le délai de trente jours
suivant l'ordre de service qui lui a notifié ces prix, il n'a pas présenté d'observation au maître d'œuvre
en indiquant, avec toutes justifications utiles, les prix qu'il propose.

14.6. Lorsque l’autorité compétente et le titulaire sont d'accord pour arrêter les prix définitifs, ceux-
ci font l'objet d'un avenant au marché.

Article 15 Augmentation du montant des travaux

15.1. Le « montant des travaux » s'entend du montant des travaux évalués, au moment de la décision
d'augmentation ou de diminution du montant des travaux, à partir des prix initiaux du marché définis
à l'article 13.1.1, en tenant compte éventuellement des prix nouveaux, fixés en application de l'article
14.3 ou devenus définitifs en application de l'article 14.5.

Le « montant contractuel des travaux » est le montant des travaux résultant des prévisions du
marché, c'est-à-dire du marché initial éventuellement modifié par les avenants intervenus.

Annexe 1 53
15.2. Dans le cas d'un marché à tranches conditionnelles, le « montant des travaux » et « le montant
contractuel des travaux » définis ci-dessus comprennent, outre le montant de la tranche ferme, celui
des tranches conditionnelles dont l'exécution a été décidée.

15.2.1. Sous réserve de l'application des stipulations de l'article 15.4, le titulaire est tenu de mener à
son terme la réalisation des ouvrages faisant l'objet du marché, quelle que soit l'importance de
l'augmentation du montant des travaux, par rapport au montant contractuel. Cette augmentation peut
résulter de sujétions techniques ou d'insuffisance des quantités prévues dans le marché ou encore de
toute cause de dépassement autre que celles qui sont énoncées à l'article 15.2.2.

15.2.2. Le titulaire n'est tenu d'exécuter des travaux qui correspondent à des changements dans les
besoins ou les conditions d'utilisation auxquels les ouvrages faisant l'objet du marché doivent
satisfaire que si le montant des travaux de cette espèce n'excède pas le dixième du montant
contractuel des travaux.

Dès lors, le titulaire peut refuser de se conformer à un ordre de service de l’autorité compétente
l'invitant à exécuter des travaux de l'espèce définie à l'alinéa précédent s'il établit que le montant
cumulé de ces travaux prescrits par ordre de service depuis la notification du marché ou depuis celle
du dernier avenant intervenu, y compris l'ordre de service dont l'exécution est refusée, excède le
dixième du montant contractuel des travaux.

Un tel refus d'exécuter opposé par le titulaire n'est toutefois recevable que s'il est notifié par écrit,
avec les justifications nécessaires, à l’autorité compétente dans le délai de quinze jours suivant la
notification de l'ordre de service prescrivant les travaux. Copie de la lettre de refus est adressée au
maître d'œuvre.

15.3. Si l'augmentation du montant des travaux, par rapport au montant contractuel, est supérieure à
l'augmentation limite définie à l'alinéa suivant, le titulaire a droit à être indemnisé en fin de compte
du préjudice qu'il a éventuellement subi du fait de cette augmentation au-delà de l'augmentation
limite.

L'augmentation limite est fixée :

- pour un marché à prix forfaitaires, à 5 % du montant contractuel ;

- pour un marché sur prix unitaires, à 25 % du montant contractuel ;

- pour un marché dont l'ensemble des prestations est rémunéré suivant une formule mixte dans les
conditions définies à l'article 11.2.3, à la moyenne des augmentations limites correspondant aux
divers modes de rémunération intervenant dans la formule, cette moyenne étant pondérée au prorata
de l'importance respective de l'intervention de chacun de ces modes.

Si le marché comporte, suivant les travaux, plusieurs des modes de rémunération ci-dessus,
l'augmentation limite est fixée à la somme des augmentations limites afférentes respectivement à
chacun des montants contractuels partiels de travaux relevant des modes dont il s'agit.

15.4. Le titulaire est tenu d'aviser le maître d'œuvre, un mois au moins à l'avance, de la date probable
à laquelle le montant des travaux atteindra leur montant contractuel.

15.4.1 Si le titulaire n'avise pas le maître d'œuvre dans le délai fixé à l'alinéa précédent, il est tenu
d'arrêter les travaux à la date où le montant exécuté atteint le montant contractuel. Les travaux qui
sont exécutés au-delà du montant contractuel ne sont pas payés.
Annexe 1 54
15.4.2 Dix jours au moins avant la date probable mentionnée à l’article 15.4, le maître d'œuvre
notifie au titulaire, s'il y a lieu, par ordre de service, la décision de poursuivre les travaux prise par
l’autorité compétente.

15.4.3 A défaut de décision de poursuivre, les travaux qui sont exécutés au-delà du montant
contractuel ne sont pas payés et les mesures conservatoires à prendre, décidées par le maître d'œuvre,
sont à la charge du maître de l’ouvrage sauf si le titulaire n'a pas adressé l'avis prévu à l’article 15.4.

15.5. Dans les quinze jours qui suivent tout ordre de service ayant pour effet d'entraîner une
modification du montant des travaux, le maître d'œuvre fait part au titulaire de l'estimation
prévisionnelle qu'il fait de cette modification et des conséquences éventuelles sur le délai d'exécution
du marché. Si l'ordre de service prescrit des travaux de l'espèce définie au premier alinéa de l'article
15.2.2, l'estimation précédente indique la part correspondant à ces travaux.

15.6. Les stipulations qui précèdent ne concernent pas les marchés à bons de commande pour
lesquels le titulaire n'est engagé que dans la limite du montant maximal des travaux qui y est
spécifié.

Article 16 Diminution du montant des travaux

16.1. Si la diminution du montant des travaux, par rapport au montant contractuel, est supérieure à la
diminution limite définie à l'alinéa suivant, le titulaire a droit à être indemnisé en fin de compte du
préjudice qu'il a éventuellement subi du fait de cette diminution au-delà de la diminution limite.

La diminution limite est fixée :

- pour un marché à prix forfaitaires, à 5 % du montant contractuel ;

- pour un marché sur prix unitaires, à 20 % du montant contractuel ;

- pour un marché dont l'ensemble des prestations est rémunéré suivant une formule mixte dans les
conditions définies à l'article 11.2.3, à la moyenne des diminutions limites correspondant aux divers
modes de rémunération intervenant dans la formule, cette moyenne étant pondérée au prorata de
l'importance respective de l'intervention de chacun de ces modes.

Si le marché comporte, suivant les travaux, plusieurs des modes de rémunération ci-dessus, la
diminution limite est fixée à la somme des diminutions limites afférentes respectivement à chacun
des montants contractuels partiels de travaux relevant des modes dont il s'agit.

16.2. Les stipulations qui précèdent ne concernent pas les marchés à bons de commande comportant
un minimum, pour lesquels les dispositions suivantes s'appliquent.

Lorsqu'au terme de l'exécution d'un marché à bons de commande, le total des commandes de
l’acheteur public n'a pas atteint le minimum fixé par le marché, en valeur ou en quantités, le titulaire
a droit à une indemnité égale à la marge bénéficiaire qu'il aurait réalisée sur les prestations qui
restaient à exécuter pour atteindre ce minimum.

Annexe 1 55
Le titulaire a droit, en outre, à être indemnisé de la part des frais et investissements éventuellement
engagés pour le marché et strictement nécessaires à son exécution qui n'aurait pas été prise en
compte dans le montant des prestations payées. Il lui incombe, dans sa demande d'indemnisation,
d'apporter à l’acheteur public toutes les justifications nécessaires à la détermination du montant des
indemnités dans un délai de trente jours à compter de la date d'effet de la réception ou de la date de
notification de la résiliation du marché.

Article 17 Changement dans l'importance des diverses natures d'ouvrage

17.1. Au sens du présent CCAG :

- les ouvrages ou équipements réglés par application d'un même prix forfaitaire dans la
décomposition du montant du marché constituent une même nature d'ouvrage ;

- les ouvrages ou équipements réglés par application d'un même prix unitaire dans le détail estimatif
constituent une même nature d'ouvrage.

17.2. Dans le cas de travaux réglés sur prix unitaires, lorsque, par suite d'ordres de service ou de
circonstances qui ne sont ni de la faute ni du fait du titulaire, l'importance de certaines natures
d'ouvrages est modifiée de telle sorte que les quantités exécutées diffèrent de plus d'un tiers en plus
ou de plus d'un quart en moins des quantités portées au détail estimatif du marché, le titulaire a droit
à être indemnisé en fin de compte du préjudice que lui ont éventuellement causé ces changements.

Dans le cas d'un marché à tranches conditionnelles, les quantités à prendre en compte ne
comprennent que celles qui sont afférentes aux tranches dont l'exécution a été décidée.

L'indemnité à accorder s'il y a lieu est calculée d'après la différence entre les quantités réellement
exécutées et les quantités prévues augmentées d'un tiers ou diminuées d'un quart.

Les stipulations qui précèdent ne sont pas applicables aux natures d'ouvrages pour lesquelles les
montants des travaux figurant, d'une part, au détail estimatif du marché et, d'autre part, au décompte
final des travaux sont l'un et l'autre inférieurs à 5 % du montant du marché.

Le titulaire ne peut prétendre à aucune indemnité à l'occasion de l'exécution de natures d'ouvrages


dont les prix unitaires figurent au bordereau mais pour lesquels le détail estimatif ne comporte pas
explicitement des quantités, sauf toutefois si le montant total des travaux exécutés auxquels
s'appliquent de tels prix excède 5 % du montant du marché.

17.3. Dans le cas de travaux réglés sur prix forfaitaires, lorsque des changements sont notifiés par
ordre de service de l’autorité compétente dans la consistance des travaux, le prix nouveau fixé
suivant les modalités prévues à l'article 14 tient compte des charges supplémentaires éventuellement
supportées par le titulaire du fait de ces changements, à l'exclusion du préjudice indemnisé, s'il y a
lieu, par application de l'article 15.3 ou de l'article 16.1.

Commentaires :

Lors de la fixation du prix nouveau, les charges supplémentaires doivent être intégrées dans ce prix.

17.4. Les stipulations du présent article 17 ne concernent pas les marchés à bons de commande.

Annexe 1 56
Article 18 Pertes et avaries

18.1. Il n'est alloué au titulaire aucune indemnité au titre des pertes, avaries ou dommages causés par
sa négligence, son imprévoyance, son défaut de moyens ou ses fausses manœuvres.

18.2. Le titulaire doit prendre à ses frais, risques et périls les dispositions nécessaires pour que les
approvisionnements et les matériels et installations de chantier ainsi que les ouvrages en construction
ne puissent être enlevés ou endommagés par les tempêtes, les crues, la houle et tous autres
phénomènes naturels qui sont normalement prévisibles dans les conditions de temps et de lieu où
s'exécutent les travaux.

18.3. En cas de pertes, avaries ou dommages provoqués sur ses chantiers par un phénomène naturel
qui n'était pas normalement prévisible, ou en cas de force majeure, le titulaire est indemnisé pour le
préjudice subi, sous réserve :

- qu'il ait pris, en cas de phénomène naturel, toutes les dispositions découlant de l'article 18.2 ;

- qu'il ait signalé immédiatement les faits par écrit.

Aucune indemnité ne peut néanmoins être accordée au titulaire pour perte totale ou partielle de son
matériel flottant, les frais d'assurance de ce matériel étant réputés compris dans les prix du marché.

Chapitre III : Délais

Article 19 Fixation et prolongation des délais

19.1. Délais d'exécution :

19.1.1. Le délai d'exécution du marché comprend la période de préparation définie à l'article 28.1 et
le délai d'exécution des travaux défini ci-dessous. Un ordre de service de l’autorité compétente
précise la date à partir de laquelle démarre la période de préparation.

Le délai d'exécution des travaux est celui imparti pour la réalisation des travaux incombant au
titulaire, y compris le repliement des installations de chantier et la remise en état des terrains et des
lieux. Un ordre de service de l’autorité compétente précise la date à partir de laquelle démarre le
délai d'exécution des travaux.

En dehors des cas de tranches conditionnelles, le titulaire ne peut se prévaloir d'aucun préjudice si la
date, fixée par ordre de service, pour le début de la période de préparation lorsqu'il en existe une, ou
de début d'exécution des travaux n'est pas postérieure de plus de six mois à celle de la notification du
marché.

19.1.2. Les dispositions de l'article 19.1.1 s'appliquent aux délais, distincts du délai d'exécution de
l'ensemble des travaux, qui peuvent être fixés par le marché pour l'exécution de certaines tranches de
travaux, ou de certains ouvrages, parties d'ouvrages ou ensembles de prestations.

19.1.3. Si les documents particuliers du marché fixent, au lieu d'un délai d'exécution des travaux, une
date limite pour l'achèvement des travaux, cette date n'a de valeur contractuelle que si les documents
particuliers du marché fixent en même temps une date limite pour le commencement des travaux. En
ce cas, la date fixée par ordre de service pour commencer les travaux doit être antérieure à cette
dernière date limite.

Annexe 1 57
19.1.4. Dans le cas de travaux allotis, le délai d'exécution des travaux incombant au titulaire est fixé
par l’autorité compétente au sein du délai global d'exécution de l'ensemble des travaux allotis tous
corps d'état confondus et en tenant compte d'un calendrier prévisionnel d'exécution précisant les
dates d'intervention relatives à chaque lot, et figurant en annexe de l'acte d'engagement.

Ce délai d'exécution est confirmé ou modifié pendant la période de préparation du chantier dans les
conditions prévues à l'article 28.2.

19.2. Prolongation des délais d'exécution :

19.2.1. En dehors des cas prévus aux articles 19.2.2 et 19.2.3, la prolongation du délai d'exécution ne
peut résulter que d'un avenant.

19.2.2. Une prolongation du délai de réalisation de l'ensemble des travaux ou d'une ou plusieurs
tranches de travaux ou le report du début des travaux peut être justifié par :

- un changement du montant des travaux ou une modification de l'importance de certaines natures


d'ouvrages ;

- une substitution d'ouvrages différents aux ouvrages initialement prévus ;

- une rencontre de difficultés imprévues au cours du chantier ;

- un ajournement de travaux décidé par l’autorité compétente ;

- un retard dans l'exécution d'opérations préliminaires qui sont à la charge du maître de l'ouvrage ou
de travaux préalables qui font l'objet d'un autre marché.

L'importance de la prolongation ou du report est proposée par le maître d'œuvre après avis du
titulaire, et décidée par l’autorité compétente qui la notifie au titulaire.

19.2.3. Dans le cas d'intempéries entraînant un arrêt de travail sur les chantiers, les délais d'exécution
des travaux sont prolongés. Les intempéries sont constatées contradictoirement ou par tout moyen de
mesure et de contrôle définies par les documents particuliers du marché. Sont considérées comme
intempéries, les conditions atmosphériques et les inondations lorsqu'elles rendent dangereux ou
impossible l'accomplissement du travail eu égard soit à la santé ou à la sécurité des salariés, soit à la
nature ou à la technique du travail à accomplir.

Cette prolongation est notifiée au titulaire par un ordre de service de l’autorité compétente qui en
précise la durée. Cette durée est égale au nombre de journées réellement constaté au cours desquelles
le travail a été arrêté du fait des intempéries en défalquant, s'il y a lieu, le nombre de journées
d'intempéries prévisibles indiqué dans les documents particuliers du marché.

Les samedis, dimanches et jours fériés ou chômés compris dans la période d'intempéries sont ajoutés
pour le calcul de la prolongation du délai d'exécution.

Dans le cas d'autres phénomènes naturels entravant l'exécution des travaux, si les documents
particuliers du marché prévoient la prolongation du délai d'exécution en fonction de critères qu'il
définit, cette prolongation de délai est notifiée au titulaire en récapitulant les constatations faites.

Annexe 1 58
19.3. Prolongation ou report des délais en matière de tranches conditionnelles :

Lorsque le délai imparti par les documents particuliers du marché pour la notification de l'ordre de
service d'exécuter une tranche conditionnelle est défini par rapport à l'origine du délai d'exécution
d'une autre tranche, il est, en cas de prolongation de ce délai ou de retard du fait du titulaire constaté
dans cette exécution, prolongé d'une durée égale à celle de cette prolongation ou de ce retard.

Lorsque les documents particuliers du marché prévoient, pour une tranche conditionnelle, une
indemnité d'attente et définissent, par rapport à l'origine du délai d'exécution d'une autre tranche, le
point de départ du droit du titulaire à cette indemnité, la prolongation de délai ou le retard du fait du
titulaire constaté dans cette exécution entraîne un report de l'ouverture du droit à indemnité égal à la
prolongation ou au retard.

19.4. Lorsque l'entrepreneur est amené à intervenir dans le cadre d'un ordre de réquisition, le délai
d'exécution du marché en cours est prolongé de la durée d'intervention nécessitée par cette situation
d'urgence.

Article 20 Pénalités, primes et retenues

20.1. En cas de retard imputable au titulaire dans l'exécution des travaux, qu'il s'agisse de l'ensemble
du marché ou d'une tranche pour laquelle un délai d'exécution partiel ou une date limite a été fixé, il
est appliqué une pénalité journalière de 1/3 000 du montant hors taxes de l'ensemble du marché, de la
tranche considérée ou du bon de commande. Ce montant est celui qui résulte des prévisions du
marché, c'est-à-dire du marché initial éventuellement modifié ou complété par les avenants
intervenus ; il est évalué à partir des prix initiaux du marché hors TVA définis à l'article 13.1.1.

20.1.1. Les pénalités sont encourues du simple fait de la constatation du retard par le maître d'œuvre.

20.1.2. Dans le cas de résiliation, les pénalités sont appliquées jusqu'au jour inclus de la notification
de la décision de résiliation ou jusqu'au jour d'arrêt de l'exploitation de l'entreprise, si la résiliation
résulte d'un des cas prévus à l'article 46.1.

20.1.3. Les dispositions des deux alinéas qui précèdent sont applicables aux pénalités éventuellement
prévues par les documents particuliers du marché pour le cas de retard dans la réalisation de certains
ouvrages, parties d'ouvrages ou ensembles de prestations faisant l'objet de délais partiels ou
particuliers ou de dates limites fixés dans le marché.

20.1.4. Une fois le montant des pénalités déterminé, celles-ci sont prises en compte et la formule de
variation prévue au marché leur est appliquée dans les conditions prévues à l'article 13.2.1.

20.1.5. En cas de retard sur un délai partiel prévu au marché, si le délai global est respecté, l’autorité
compétente rembourse au titulaire les pénalités provisoires appliquées, à la condition que le retard
partiel n'ait pas eu d'impact sur les autres travaux de l'ouvrage.

20.2. Si les documents particuliers du marché prévoient des primes d'avance, leur attribution est faite
sans que le titulaire soit tenu de les demander, qu'il s'agisse de primes relatives à l'exécution de
l'ensemble des travaux ou de primes concernant certains ouvrages, parties d'ouvrages ou ensembles
de prestations faisant l'objet de délais particuliers ou de dates limites fixés dans le marché.

Une fois le montant des primes déterminé, celles-ci sont prises en compte dans les conditions
prévues à l'article 13.1.2. Il est procédé à leur révision dans les conditions prévues à l'article 13.2.1.

Annexe 1 59
20.3. Les samedis, les dimanches et les jours fériés ou chômés ne sont pas déduits pour le calcul des
pénalités et des primes.

20.4. Le montant des pénalités et des primes n'est pas plafonné.

Le titulaire est exonéré des pénalités dont le montant total ne dépasse pas 120 000 FCFP HT pour
l'ensemble du marché.

20.5. Si le marché prévoit des retenues provisoires pour retard dans la remise des documents
conformes à l'exécution, dans les conditions précisées à l'article 40, ces retenues sont opérées sur le
dernier décompte mensuel. Elles sont appliquées sans mise en demeure préalable et sont payées
après la remise complète des documents.

20.6. Dans le cas d'entrepreneurs groupés pour lesquels le paiement est effectué à des comptes
séparés, les pénalités et les primes sont réparties entre les membres du groupement conformément
aux indications données par le mandataire.

Dans l'attente de ces indications, les primes ne sont pas payées et les pénalités sont retenues en
totalité sur les sommes dues au mandataire, sans que cette opération engage la responsabilité du
maître de l’ouvrage à l'égard des autres entrepreneurs.

Les stipulations des deux alinéas qui précèdent s'appliquent aux retenues provisoires mentionnées à
l'article 20.5.

Chapitre IV : Réalisation des ouvrages

Article 21 Provenance des matériaux et produits

21.1. Le titulaire a le choix de la provenance des matériaux, produits ou composants de construction,


sous réserve de pouvoir justifier que ceux-ci satisfont aux conditions fixées par le marché.

Le titulaire est tenu de mettre à la disposition du maître d'œuvre les documents qui assurent la
traçabilité des produits et matériaux mis en œuvre.

21.2. Lorsque la provenance de matériaux, produits ou composants de construction est fixée dans le
marché, le titulaire ne peut la modifier que si l’autorité compétente l'y autorise par écrit. Les prix
correspondants ne sont modifiés que si l'autorisation accordée précise que la substitution donne lieu à
l'application de nouveaux prix. Ces prix sont établis suivant les modalités prévues à l'article 14,
l’autorité compétente notifiant par ordre de service les prix provisoires dans les quinze jours qui
suivent l'autorisation donnée.

Si le maître d'œuvre subordonne son autorisation à l'acceptation par le titulaire d'une réfaction
déterminée sur les prix, le titulaire ne peut contester les prix traduisant cette réfaction.

Article 22 Lieux d'extraction ou d'emprunt des matériaux

22.1. Lorsque le marché fixe les lieux d'extraction ou d'emprunt des matériaux et qu'au cours des
travaux les gisements se révèlent insuffisants en qualité ou en quantité, le titulaire doit en aviser à
temps le maître d'œuvre ; ce dernier désigne alors, sur proposition éventuelle du titulaire, de
nouveaux lieux d'extraction ou d'emprunt. La substitution peut donner lieu à l'application d'un
nouveau prix établi suivant les modalités prévues à l'article 14.

Annexe 1 60
22.2. Sauf dans l'hypothèse où les lieux d'extraction ou d'emprunt sont mis à la disposition du
titulaire par le maître de l'ouvrage, le titulaire est tenu d'obtenir, en tant que de besoin, les
autorisations administratives nécessaires pour les extractions et emprunts de matériaux. Les
indemnités d'occupation ou les redevances à la collectivité publique concernée éventuellement dues
pour ces extractions ou emprunts sont à la charge du titulaire.

22.3. Le titulaire supporte dans tous les cas les charges d'exploitation des lieux d'extraction ou
d'emprunt et, le cas échéant, les frais d'ouverture.

Il supporte également, sans recours contre le maître de l'ouvrage, la charge des dommages entraînés
par l'extraction des matériaux, par l'établissement des chemins de desserte et, d'une façon générale,
par les travaux d'aménagement nécessaires à l'exploitation des lieux d'extraction ou d'emprunt. Il
garantit le maître de l'ouvrage au cas où la réparation de tels dommages serait mise à la charge de
celui-ci.

Article 23 Qualité des matériaux et produits.

23.1. Les matériaux, produits et composants de construction doivent être conformes aux stipulations
du marché et présenter les caractéristiques qui y sont spécifiées.

23.2. Le titulaire ne peut utiliser des matériaux, produits ou composants de construction d'une qualité
différente de celle qui est fixée par le marché que si l’autorité compétente l'y autorise par écrit. Les
prix correspondants ne sont modifiés que si l'autorisation accordée précise que la substitution donne
lieu à l'application de nouveaux prix. Ces prix sont établis suivant les modalités prévues à l'article 14,
l’autorité compétente devant notifier par ordre de service les prix provisoires dans les quinze jours
qui suivent l'autorisation donnée.

Si le maître d'œuvre subordonne son autorisation à l'acceptation par le titulaire d'une réfaction
déterminée sur les prix, le titulaire ne peut contester les prix traduisant cette réfaction.

Article 24 Vérification qualitative des matériaux et produits. - Essais et épreuves

24.1. La conformité des matériaux, produits et composants de construction aux spécifications du


marché peut être établie :

- par une attestation délivrée par un organisme accrédité par le Comité français d'accréditation
(COFRAC) ou par tout autre organisme d'accréditation équivalent signataire de l'accord européen
multilatéral pris dans le cadre de la coordination européenne des organismes d'accréditation ou
équivalent signataire des accords bilatéraux avec le COFRAC ;

- par une attestation délivrée par un organisme certificateur figurant sur la liste des organismes
certificateurs déclarés en Polynésie française publiée au Journal officiel de la Polynésie française ;

- par les essais et épreuves que définit le marché, notamment par référence aux normes, tant en ce qui
concerne la nature des essais que leur fréquence et les résultats exigés.

Commentaires :

La liste des organismes d'accréditation visés dans le présent article 24.1 peut être consultée sur le
site : www.european-accreditation.org.

Annexe 1 61
A défaut d'indication, dans le marché ou dans les normes, des modes opératoires à utiliser, ceux-ci
font l'objet de propositions écrites du titulaire soumises à l'acceptation du maître d'œuvre.

24.2. Si le marché fait référence à des marques de qualité particulières comme valant preuve de
conformité, des attestations délivrées par d'autres organismes remplissant les conditions de l'article
24.1 peuvent également être admises comme preuve de conformité si elles sont reconnues
équivalentes.

Les dispositions de l'article 23.2 sont applicables aux demandes portant sur une telle équivalence.

24.3. Le titulaire entrepose les matériaux, produits et composants de construction de manière à


faciliter les vérifications prévues. Il prend toutes mesures utiles pour que les matériaux, produits et
composants puissent être facilement distingués, selon qu'ils sont en attente de vérification ou
acceptés ou refusés ; les matériaux, produits et composants refusés doivent être enlevés rapidement
du chantier, les dispositions de l'article 37 étant appliquées s'il y a lieu.

24.4. Les vérifications sont faites selon les indications stipulées dans les documents particuliers du
marché ; le maître d'œuvre indique, s'il y est procédé sur le chantier, dans les usines, magasins ou
carrières du titulaire et des sous-traitants ou fournisseurs. Elles sont exécutées par le maître d'œuvre.
Les documents particuliers du marché peuvent prévoir de lui substituer un laboratoire ou un
organisme de contrôle.

Dans le cas où le maître d'œuvre ou son préposé effectue personnellement les essais, le titulaire met à
sa disposition le matériel nécessaire mais il n'a la charge d'aucune rémunération du maître d'œuvre
ou de son préposé.

Le titulaire adresse au maître d'œuvre les certificats constatant les résultats des vérifications faites.
Au vu de ces certificats, le maître d'œuvre décide si les matériaux, produits ou composants de
construction peuvent ou non être utilisés.

24.5. Le titulaire est tenu de fournir à ses frais tous les échantillons nécessaires pour les vérifications.

Le titulaire équipe, s'il y a lieu, les matériels de fabrication des dispositifs permettant d'opérer le
prélèvement des matériaux aux différents stades de l'élaboration des produits fabriqués.

24.6. Si les résultats de vérifications prévues dans le marché ou par les normes pour une fourniture
de matériaux, produits ou composants de construction ne permettent pas l'acceptation de cette
fourniture, le maître d'œuvre peut prescrire, en accord avec le titulaire, des vérifications
supplémentaires pour permettre d'accepter éventuellement tout ou partie de la fourniture, avec ou
sans réfaction sur les prix ; les dépenses correspondant à ces dernières vérifications sont à la charge
du titulaire.

24.7. Les vérifications effectuées par un laboratoire ou organisme de contrôle sont faites à la
diligence et à la charge du titulaire. Ne sont pas à la charge du titulaire les essais et épreuves que le
maître d'œuvre exécute ou fait exécuter et qui ne sont pas prévus au marché.

24.8. Le titulaire ne supporte pas la charge des frais de déplacement et de séjour que les vérifications
entraînent pour l’autorité compétente, le maître d'œuvre ou leurs préposés.

Article 25 Vérification quantitative des matériaux et produits

La détermination des quantités de matériaux et produits est effectuée contradictoirement.

Annexe 1 62
Pour les matériaux et produits faisant l'objet de lettres de voiture, les indications de masse portées sur
celles-ci sont présumées exactes ; toutefois, le maître d'œuvre a toujours le droit de faire procéder,
pour chaque livraison, à une vérification contradictoire sur bascule. Les frais de cette vérification
sont :

- à la charge du titulaire si la pesée révèle qu'il existe, au préjudice du maître de l’ouvrage, un écart
de masse supérieur à la freinte normale de transport ;

- à la charge du maître de l’ouvrage dans le cas contraire.

Article 26 Prise en charge, manutention et conservation par le titulaire des matériaux et


produits fournis par le maître de l'ouvrage dans le cadre du marché

26.1. Lorsque le marché prévoit la fourniture par le maître de l'ouvrage de certains matériaux,
produits ou composants de construction, le titulaire, avisé en temps utile, les prend en charge à leur
arrivée sur le chantier.

Les documents qui assurent la traçabilité de ces matériaux et produits sont mis à la disposition du
titulaire par le maître de l'ouvrage.

Si le titulaire constate la défectuosité des matériaux ou produits fournis par le maître de l'ouvrage, il
doit présenter ses observations par écrit au maître d'œuvre dans le délai de quinze jours à partir du
moment où il a eu la possibilité de faire cette constatation, et, en tout état de cause, avant la mise en
œuvre effective de ces matériaux ou produits. A défaut, il ne pourra s'en prévaloir pour écarter sa
responsabilité en cas de non-conformité de l'ouvrage aux spécifications du marché.

26.2. Si la prise en charge a lieu en présence de l’autorité compétente, elle fait l'objet d'un procès-
verbal contradictoire portant sur les quantités prises en charge.

26.3. Si la prise en charge a lieu en l'absence de l’autorité compétente, les quantités prises en charge
par le titulaire sont réputées être celles pour lesquelles il a donné décharge écrite au transporteur ou
au fournisseur qui a effectué la livraison.

Dans ce cas, le titulaire doit s'assurer, compte tenu des indications de la lettre de voiture ou de l'avis
de livraison porté à sa connaissance, qu'il n'y a ni omission, ni erreur, ni avarie ou défectuosité
normalement décelables. S'il constate une omission, une erreur, une avarie ou une défectuosité, il
doit faire à l'égard du transporteur ou du fournisseur les réserves d'usage et en informer aussitôt le
maître d'œuvre.

26.4. Quel que soit le mode de transport et de livraison des matériaux, produits ou composants, et
même en cas de prise sur stock, le titulaire est tenu de procéder aux opérations nécessaires de
déchargement, de débarquement, de manutention, de rechargement et de transport, jusque et y
compris la mise en dépôt ou à pied d'œuvre des matériaux, produits ou composants éventuellement
dans les conditions et délais stipulés par le CCAP.

Le titulaire acquitte tous les frais de location, de surestaries ou de dépassement de délais de planche,
toutes redevances pour dépassement de délais tarifaires de déchargement et, d'une façon générale,
toutes pénalités et tous frais tels qu'ils résultent des règlements, des tarifs homologués ou des
contrats, mais il ne conserve définitivement la charge de ces frais et pénalités que dans la mesure où
le retard résulte de son fait.

Annexe 1 63
26.5. Si le marché stipule que la conservation qualitative ou quantitative de certains matériaux,
produits ou composants, nécessite leur mise en magasin, le titulaire est tenu de construire ou de se
procurer les magasins nécessaires, même en dehors du chantier.

Commentaires :

Le marché peut utilement préciser les conditions et les limites territoriales pour le choix des
magasins qui font l'objet de cet article 26.5.

Il supporte les frais de magasinage, de manutention, d'arrimage, de conservation et de transport entre


les magasins et le chantier.

26.6. Dans tous les cas, le titulaire a la garde des matériaux, produits et composants à partir de leur
prise en charge. Il assume la responsabilité légale du dépositaire.

Commentaires :

Le marché peut, si nécessaire, imposer les conditions particulières de conservation des matériaux,
produits et composants pris en charge par le titulaire.

26.7. Le titulaire ne peut être chargé de procéder en tout ou partie à la réception des matériaux,
produits ou composants fournis par le maître de l'ouvrage que si les documents particuliers du
marché précisent :

- le contenu du mandat correspondant ;

- la nature, la provenance et les caractéristiques de ces matériaux, produits ou composants ;

- les vérifications à effectuer ;

- les moyens de contrôle à employer, ceux-ci devant être mis à la disposition du titulaire.

26.8. La charge des frais résultant des prestations prévues au présent article 26 est réputée incluse
dans les prix.

Article 27 Plan d'implantation des ouvrages et piquetages

27.1. Plan général d'implantation des ouvrages :

Le plan général d'implantation des ouvrages est un plan orienté qui précise la position des ouvrages,
en planimétrie et en altimétrie, s'il y a lieu, par rapport à des repères fixes. Ce plan est notifié au
titulaire, par ordre de service, dans les huit jours suivant la notification du marché, ou, si l'ordre de
service prescrivant de commencer les travaux est postérieur à celle-ci, au plus tard en même temps
que cet ordre.

27.2. Piquetage général :

27.2.1. Le piquetage général consiste à reporter sur le terrain la position des ouvrages définie par le
plan général d'implantation, au moyen de piquets numérotés solidement fixés au sol, dont les têtes
sont raccordées en plan et en altitude aux repères fixes mentionnés à l'article 27.1. La position des
piquets est notée sur un plan de piquetage général ou reportée sur le plan général d'implantation des
ouvrages, qui se substitue alors au plan de piquetage général.

Annexe 1 64
27.2.2. Si le piquetage général a été exécuté avant la notification du marché, le plan général
d'implantation des ouvrages notifié au titulaire comporte l'indication de la position des piquets.

27.2.3. Si le piquetage général n'a pas été exécuté avant la notification du marché, il est effectué par
le titulaire, à ses frais, contradictoirement avec le maître d'œuvre

27.3. Piquetage spécial des ouvrages souterrains ou enterrés

27.3.1 Lorsque les prestations doivent être exécutées au droit ou au voisinage d'ouvrages souterrains
ou enterrés tels que canalisations et câbles, dépendant de l’acheteur public ou de tierces personnes, il
appartient à l’autorité compétente de recueillir toutes informations sur la nature et la position de ces
ouvrages et de les fournir au titulaire en vue de leur report sur le terrain par un piquetage spécial. La
position des piquets correspondants est notée sur le plan de piquetage général mentionné à l’article
27.1

27.3.2 Sauf si le piquetage spécial a été exécuté avant la passation du marché, il est effectué par le
titulaire, à ses frais, contradictoirement avec l’autorité compétente.

27.3.3 Si des ouvrages souterrains ou enterrés non repérés par le piquetage spécial sont découverts en
cours d'exécution des travaux, le titulaire en informe par écrit l’autorité compétente et le maître
d'œuvre ; il est alors procédé contradictoirement à leur relève.

Le titulaire doit, en outre, surseoir aux prestations adjacentes jusqu'à décision de l’autorité
compétente, prise par ordre de service, sur les mesures à prendre.

27.4. Procès-verbaux de piquetage. - Conservation des piquets :

Si le piquetage général et le piquetage spécial sont effectués après la notification du marché, un


procès-verbal de l'opération est dressé par le maître d'œuvre et notifié par ordre de service au
titulaire.

Le titulaire est tenu de veiller à la conservation des piquets et de les rétablir ou de les remplacer en
cas de besoin.

27.5. Piquetages complémentaires :

27.5.1. Lors de l'exécution des travaux, le titulaire est tenu de compléter le piquetage général et,
éventuellement, le piquetage spécial par autant de piquets qu'il est nécessaire.

27.5.2. Les piquets placés au titre d'un piquetage complémentaire doivent pouvoir être distingués de
ceux qui ont été placés au titre du piquetage général.

27.5.3. Le titulaire est seul responsable des piquetages complémentaires, même s'il y a eu des
vérifications faites par le maître d'œuvre.

Annexe 1 65
Article 28 Préparation des travaux

28. 1. Période de préparation :

Si les documents particuliers du marché prévoient une période de préparation pendant laquelle, avant
l'exécution des travaux, certaines dispositions préparatoires doivent être prises et certains documents
nécessaires à la réalisation des ouvrages doivent être établis, cette période est incluse dans le délai
d'exécution du marché et a une durée de deux mois. La durée de la période de préparation peut être
prolongée par ordre de service, sauf si la raison du retard éventuel est imputable au titulaire ; l'ordre
de service prolonge le délai d'exécution du marché de la même durée.

28. 2. Programme d'exécution.- Calendrier d'exécution :

28. 2. 1. Le programme d'exécution des travaux précise notamment les matériels et les méthodes qui
seront utilisés et le calendrier d'exécution des travaux précisant la date de démarrage des travaux et
leur durée d'exécution. Le projet des installations de chantier et des ouvrages provisoires est annexé à
ce programme.

Si les documents particuliers du marché le prévoient, le titulaire établit un plan d'assurance qualité du
chantier décrivant les dispositions relatives à la gestion de la qualité et le porte à la connaissance du
maître d'œuvre, qui le vise.

Les dispositions de ce plan, dont le marché peut indiquer le cadre, sont de la responsabilité du
titulaire. Celui-ci est libre de les modifier, à l'exception de celles rendues contractuelles par le
marché. Les modifications sont portées à la connaissance du maître d'œuvre comme le plan initial.

28. 2. 2. Cas des travaux exécutés dans le cadre d'un marché unique.

Dans le cas d'entrepreneurs groupés conjoints, le programme d'exécution indique les dispositions
prévues par le mandataire pour assurer la coordination des tâches incombant aux autres membres du
groupement.

Le programme d'exécution des travaux est notifié pour visa du maître d'œuvre dix jours au moins
avant l'expiration de la période de préparation. Si une telle période n'est pas prévue par le CCAP, ce
programme est notifié un mois au plus tard après la notification du marché.

Passé le délai d'un mois à compter de la date de notification pour visa, l'absence de visa ne fait pas
obstacle à l'exécution des travaux.

28. 2. 3. Cas des travaux allotis.

Dans le cas de travaux allotis, le calendrier détaillé d'exécution est élaboré par le responsable de la
mission d'ordonnancement-pilotage-coordination (OPC) du chantier, en concertation avec les
titulaires des différents lots, puis il est soumis par le maître d'œuvre à l'approbation de l’autorité
compétente au plus tard dix jours avant l'expiration de la période de préparation. Ce calendrier est
ensuite notifié par ordre de service aux titulaires de chacun des lots. Jusqu'à l'intervention d'un
accord entre les entreprises concernées, le calendrier prévisionnel mentionné à l'article 19. 1. 4
s'applique.

Annexe 1 66
28. 3. Sécurité et protection de la santé des travailleurs :

Les mesures et dispositions fixées par le code du travail de la Polynésie française en matière de
sécurité et de protection de la santé font l'objet des plans qui y sont énoncés, notamment en
application du titre III du livre V de la partie 4 de ce code.

Ces plans, lorsque leur établissement est de la responsabilité du titulaire, sont communiqués au
coordonnateur en matière de sécurité et de protection de la santé ainsi que, lorsque la réglementation
l'exige, à l’autorité compétente. L'absence de remise de ces plans fait obstacle au commencement de
la réalisation des travaux.

Les dispositions du présent article 28. 3 s'imposent à chacun des membres d'un groupement ainsi
qu'à l'ensemble de leurs sous-traitants.

Commentaires :

Les dispositions relatives à la mission de coordination et au rôle du coordonnateur en matière de


sécurité et de protection de la santé sont fixées aux articles LP 4532-4 et suivants du code du travail.

Lorsque les documents particuliers du marché stipulent l'établissement d'autres plans de prévention
en matière de sécurité et de protection des travailleurs, ces plans sont élaborés par le titulaire au
cours de la période de préparation des travaux dans les conditions fixées par le marché.

28. 4. Gestion de la qualité :

28. 4. 1. Pour obtenir la qualité requise des ouvrages, dans le cadre éventuel du programme
d'exécution prévu à l'article 28. 2, le titulaire prend les dispositions utiles en matière notamment :

-d'organisation ;

-de contrôles exercés par le titulaire ou pour son compte, sur ses propres actions, ou celles de ses
sous-traitants ; l'ensemble de ces contrôles est désigné par l'expression le contrôle intérieur ;

-de traçabilité du suivi des travaux et de traçabilité des matériaux dont il a la charge et des résultats
du contrôle intérieur ;

-de modes de communication avec les autres acteurs du chantier.

28. 4. 2. Le marché ou le plan qualité peuvent identifier certaines étapes des travaux comme des
étapes sensibles, où des vérifications particulières sont utiles. On distingue en la matière :

-les points critiques, étapes dont le titulaire prévient à l'avance le maître d'œuvre pour qu'il puisse, s'il
le juge utile, y assister et en vérifier les conditions d'exécution ;

-les points d'arrêt, étapes dont le titulaire ne peut engager l'exécution qu'avec l'accord exprès du
maître d'œuvre.

28. 4. 3. Les résultats du contrôle intérieur sont adressés par le titulaire au maître d'œuvre ou tenus à
la disposition de celui-ci, dans les conditions précisées par le marché.

28. 4. 4. Lorsque l'exécution du marché comporte la mise en œuvre d'équipements ou de produits


comportant des spécifications de pose, d'entretien ou d'usage, ces spécifications figurent au
programme d'exécution des travaux.

Annexe 1 67
28. 5. Registre de chantier :

L'ensemble des documents émis ou reçus par le maître d'œuvre, concernant le déroulement du
chantier, est répertorié historiquement par le maître d'œuvre dans un registre de chantier signé
contradictoirement par lui, et le titulaire ou chacun des membres, en cas de groupement.

Ce registre est tenu à la disposition de l’autorité compétente comme de tous les intervenants autorisés
et remis au maître de l'ouvrage dans le cadre des opérations préalables à la décision de réception
définitive de l'ouvrage.

Commentaires :

L’autorité compétente peut choisir de ne pas imposer la tenue d'un registre de chantier lorsqu'elle
estime que la taille du chantier ne le justifie pas. Cette dérogation au présent article 28. 5 figure
alors dans les documents particuliers du marché.

Article 29 Etudes d'exécution

29. 1. Documents fournis par le titulaire :

29. 1. 1. Le titulaire établit, d'après les documents particuliers du marché, notamment d'après les
éléments de définition du projet, les documents nécessaires à la réalisation des ouvrages, tels que les
plans d'exécution, notes de calculs, études de détail.

Commentaires :

Si les études d'exécution sont mises à la charge du maître d'œuvre dans les conditions prévues à
l'article 29. 2 du présent CCAG, il convient de le préciser dans les documents particuliers du marché
et d'y indiquer les modalités détaillées y afférentes.

A cet effet, le titulaire fait sur place tous les relevés nécessaires et demeure responsable des
conséquences de toute erreur de mesure. Il doit, suivant le cas, établir, vérifier ou compléter les
calculs de stabilité et de résistance.

S'il reconnaît une erreur dans les documents particuliers du marché fournis par l’autorité compétente,
il doit le signaler immédiatement par écrit au maître d'œuvre.

Le titulaire est tenu de transmettre au maître d'œuvre et au coordonnateur en matière de sécurité et de


protection de la santé les éléments que celui-ci demande pour l'établissement du dossier des
interventions ultérieures sur l'ouvrage (DIUO).

29. 1. 2. Les plans d'exécution sont cotés et doivent nettement distinguer les diverses natures
d'ouvrages et les qualités de matériaux à mettre en œuvre.

Commentaires :

L'expression nature d'ouvrage est entendue au sens défini à l'article 17. 1 ci-avant.

Ils doivent définir complètement, en conformité avec les spécifications techniques figurant au
marché, les formes des ouvrages, la nature des parements, les formes des pièces dans tous les
éléments et assemblages, les armatures et leur disposition.

Annexe 1 68
29. 1. 3. Les plans, notes de calculs, études de détail et autres documents établis par les soins ou à la
diligence du titulaire sont soumis au visa du maître d'œuvre, celui-ci pouvant demander également la
présentation des avant-métrés. La délivrance ne dégage pas le titulaire de sa propre responsabilité.

29. 1. 4. Le titulaire fournit au maître d'œuvre l'ensemble des documents nécessaires à l'exécution du
ou des ouvrages qu'il doit réaliser.

Tous ces documents sont datés, identifiés et authentifiés par le titulaire ou par son représentant au
sens de l'article 3. 1.

Tous les documents doivent être fournis au maître d'œuvre en trois exemplaires, dont un sur support
en permettant la reproduction.

29. 1. 5. Le titulaire s'engage à réaliser l'ouvrage conformément aux documents nécessaires à


l'exécution qu'il a fait viser par le maître d'œuvre.

Il ne peut, sauf accord exprès du maître d'œuvre notifié par ordre de service, commencer l'exécution
d'un ouvrage qu'après avoir reçu le visa du maître d'œuvre sur l'ensemble des documents nécessaires
à cette exécution.

Le délai de délivrance du visa du maître d'œuvre est fixé à quinze jours. Si, dans ce délai, le maître
d'œuvre constate que les documents fournis par le titulaire ne lui permettent pas de délivrer son visa,
il en informe le titulaire qui doit, dans le même délai, fournir l'ensemble des documents qu'il lui a été
demandé de corriger ou de compléter.

29. 2. Documents fournis par le maître d'œuvre :

Lorsque la mission confiée au maître d'œuvre inclut la production de tout ou partie des documents
nécessaires à la réalisation des ouvrages, le marché est réputé comporter l'ensemble de ces
documents.

Si le maître d'œuvre est conduit, en cours d'exécution du marché, à fournir au titulaire des documents
nécessaires à la réalisation des ouvrages, la responsabilité du titulaire n'est pas engagée sur la teneur
de ces documents. Toutefois, le titulaire a l'obligation de vérifier, avant toute exécution, que ces
documents ne contiennent pas d'erreurs, omissions ou contradictions normalement décelables par un
homme de l'art ; il doit les signaler immédiatement au maître d'œuvre par écrit.

Article 30 Modifications apportées aux dispositions contractuelles

Le titulaire ne peut, de lui-même, apporter aucun changement aux dispositions techniques prévues
par le marché.

Le maître d'œuvre peut accepter, après accord de l’autorité compétente, les changements proposés
par le titulaire. Les dispositions suivantes sont alors appliquées pour le règlement des comptes :

- si les dimensions ou les caractéristiques des ouvrages sont supérieures à celles que prévoit le
marché, les métrés restent fondés sur les dimensions et caractéristiques prescrites par le marché et le
titulaire n'a droit à aucune augmentation de prix ;

- si elles sont inférieures, les métrés sont fondés sur les dimensions constatées des ouvrages, et les
prix font l'objet d'une nouvelle détermination suivant les modalités prévues à l'article 14.

Annexe 1 69
Sur injonction du maître d’œuvre par ordre de service, et dans le délai fixé par cet ordre, le titulaire
est tenu de reconstruire les ouvrages qui ne sont pas conformes aux stipulations contractuelles pour
les mettre en conformité.

Article 31 Installation, organisation, sécurité et hygiène du chantier

31.1. Installations de chantier :

31.1.1. Le titulaire se procure, à ses frais et risques, les terrains dont il peut avoir besoin pour ses
installations de chantier dans la mesure où ceux que l’autorité compétente a mis éventuellement à sa
disposition ne sont pas suffisants.

31.1.2. Le titulaire supporte toutes les charges relatives à l'établissement et à l'entretien de ses
installations de chantier, y compris les chemins de service et les voies de desserte du chantier qui ne
sont pas ouvertes à la circulation publique.

31.1.3. Si le chantier n'est d'un accès facile que par voie d'eau, notamment lorsqu'il s'agit de travaux
de dragage, d'endiguement ou de pose de blocs, le titulaire doit mettre gratuitement une embarcation
armée à la disposition de l’autorité compétente, du maître d'œuvre et de ses agents, chaque fois que
ceux-ci le lui demande.

31.1.4. Le titulaire doit faire apposer dans les chantiers une affiche indiquant le maître de l'ouvrage
pour le compte de qui les travaux sont exécutés et, si ce dernier n'est pas l’acheteur public,
l'organisme signataire du marché, les nom, qualité et adresse du maître d’œuvre.

31.2. Lieux de dépôt des déblais en excédent :

Le titulaire se procure, à ses frais et risques, les terrains dont il peut avoir besoin comme lieu de
dépôt temporaire des déblais en excédent, en sus des emplacements que le maître de l'ouvrage met
éventuellement à sa disposition comme lieux de dépôt définitifs ou provisoires. Il doit soumettre le
choix de ces terrains à l'accord préalable du maître d'œuvre, qui peut refuser l'autorisation ou la
subordonner à des dispositions spéciales à prendre, notamment pour l'aménagement des dépôts à y
constituer, si des motifs d'intérêt général, comme la sauvegarde de l'environnement, le justifient.

Commentaires :

Les déblais en excédent ont vocation finale soit à être réemployés pour les besoins du chantier, soit à
être éliminés dans les conditions prévues à l'article 36.

31.3. Autorisations administratives :

L’autorité compétente fait son affaire de la délivrance au titulaire des autorisations administratives,
telles que les autorisations d'occupation temporaire du domaine public ou privé, les permissions de
voirie, les autorisations de survol par grue de propriétés voisines, les ancrages, les permis de
construire nécessaires à la réalisation des ouvrages faisant l'objet du marché.

L’autorité compétente et le maître d'œuvre apportent leur concours au titulaire pour lui faciliter
l'obtention des autres autorisations administratives dont il aurait besoin, notamment pour disposer
des emplacements nécessaires à l'installation des chantiers et au dépôt temporaire des déblais.

Annexe 1 70
31.4. Sécurité et hygiène du chantier et mesures d'ordre :

31.4.1. Le titulaire prend sur son chantier toutes les mesures d'ordre et de sécurité propres à éviter
des accidents, tant à l'égard du personnel qu'à l'égard des tiers. Il est tenu d'observer tous les
règlements et consignes de l'autorité compétente.

Il assure notamment l'éclairage et le gardiennage de son chantier ainsi que sa signalisation tant
intérieure qu'extérieure. Il assure également, en tant que de besoin, la clôture de ses chantiers.

Il prend toutes les précautions nécessaires pour éviter que les travaux ne causent un danger aux tiers,
notamment pour la circulation publique si celle-ci n'a pas été déviée.

Les points de passage dangereux, le long et à la traversée des voies de communication, doivent être
protégés par des garde-corps provisoires ou par tout autre dispositif approprié ; ils doivent être
éclairés et, au besoin, gardés.

31.4.2. Le titulaire prend les dispositions utiles pour assurer l'hygiène des installations de chantier
destinées au personnel, notamment par l'établissement des réseaux de voirie, d'alimentation en eau
potable et d'assainissement, si l'importance des chantiers le justifie.

31.4.3. Toutes les mesures d'ordre, de sécurité et d'hygiène prescrites ci-dessus sont à la charge du
titulaire.

31.4.4. En cas d'inobservation par le titulaire des prescriptions ci-dessus et sans préjudice des
pouvoirs des autorités compétentes, le maître d'œuvre peut prendre aux frais du titulaire les mesures
nécessaires après mise en demeure restée sans effet.

En cas d'urgence ou de danger, ces mesures sont prises sans mise en demeure préalable.

L'intervention des autorités compétentes ou du maître d'œuvre ne dégage pas la responsabilité du


titulaire.

31.4.5. Le maître d'œuvre informe le titulaire de tout dysfonctionnement occasionné par le personnel
intervenant sur le chantier et entravant le bon déroulement de celui-ci.

Il appartient au titulaire de prendre toute disposition utile pour remédier au dysfonctionnement


constaté.

31.5. Lutte contre le travail dissimulé :

31.5.1. Le titulaire, ou chacun des membres du groupement le cas échéant, est tenu d'établir un
enregistrement exhaustif de toutes les personnes qu'il emploie sur le chantier.

31.5.2. Cet enregistrement est tenu à jour et mis à disposition du maître d'œuvre et de toute autorité
en charge du contrôle de l’application de la législation du travail. L’autorité compétente peut en
solliciter la production à tout moment.

31.5.3. Le titulaire avise ses sous-traitants de ce que les obligations énoncées au présent article leur
sont applicables. Il reste responsable du respect de celles-ci pendant toute la durée du marché.

Annexe 1 71
31.6. Signalisation des chantiers à l'égard de la circulation publique :

Lorsque les travaux intéressent la circulation publique, la signalisation à l'usage du public doit être
conforme aux instructions réglementaires en la matière ; elle est réalisée, sous le contrôle des
services compétents, par le titulaire, ce dernier ayant à sa charge la fourniture et la mise en place des
panneaux et des dispositifs de signalisation, et sans préjudice de l'application de l'article 31.4.4.

Si l'exécution des travaux entraîne la déviation de la circulation, le titulaire a la charge, dans les
mêmes conditions, de la mise en place et de l'entretien de la signalisation aux extrémités des sections
où la circulation est interrompue et de la signalisation des itinéraires déviés.

La police de la circulation aux abords des chantiers ou aux extrémités des sections où la circulation
est interrompue et le long des itinéraires déviés incombe aux services compétents.

Commentaires :

Sous réserve que les frais correspondants soient prévus dans le bordereau des prix du marché, les
documents particuliers du marché peuvent stipuler que le titulaire mettra, sur demande du maître
d'œuvre, le personnel nécessaire à la disposition des services compétents.

Le titulaire doit informer par écrit les services compétents, au moins cinq jours à l'avance, de la date
de commencement des travaux en mentionnant, s'il y a lieu, le caractère mobile du chantier.

Le titulaire doit, dans les mêmes formes et délai, informer les services compétents du repliement ou
du déplacement du chantier.

31.7. Maintien des communications et de l'écoulement des eaux :

31.7.1. Le titulaire doit conduire les travaux de manière à maintenir dans les conditions convenables
les communications de toute nature traversant le site des travaux, notamment celles qui intéressent la
circulation des personnes, ainsi que l'écoulement des eaux, sous réserve des précisions données, le
cas échéant, par les documents particuliers du marché sur les conditions dans lesquelles des
restrictions peuvent être apportées à ces communications et à l'écoulement des eaux.

31.7.2. En cas d'inobservation par le titulaire des prescriptions ci-dessus et sans préjudice des
pouvoirs des autorités compétentes, le maître d'œuvre peut prendre aux frais du titulaire les mesures
nécessaires, après mise en demeure restée sans effet.

En cas d'urgence ou de danger, ces mesures peuvent être prises sans mise en demeure préalable.

31.8. Sujétions spéciales pour les travaux exécutés à proximité de lieux habités, fréquentés ou
protégés :

Lorsque les travaux sont exécutés à proximité de lieux habités ou fréquentés, ou méritant une
protection au titre de la sauvegarde de l'environnement, le titulaire doit prendre, à ses frais et risques,
les dispositions nécessaires pour réduire, dans toute la mesure du possible, les gênes imposées aux
usagers et aux voisins, notamment celles qui peuvent être causées par les difficultés d'accès, le bruit
des engins, les vibrations, les fumées et les poussières

Annexe 1 72
31.9. Sujétions spéciales pour les travaux exécutés à proximité d'ouvrages souterrains, enterrés,
subaquatiques ou aériens :

Lorsqu'un piquetage spécial a été effectué en application de l'article 27.3, le titulaire doit, dix jours
au moins avant le début des travaux au droit ou au voisinage immédiat des ouvrages concernés,
prévenir les exploitants des ouvrages repérés qui lui ont été notifiés par le maître de l'ouvrage en
application de l'article 27.3.1.

31.10 Démolition de constructions :

31.10.1. Le titulaire ne peut démolir les constructions situées dans les emprises des chantiers
qu'après en avoir fait la demande au maître d'œuvre huit jours à l'avance. Le défaut de réponse dans
ce délai vaut autorisation.

31.10.2. En matière de tri ou de précautions de mise en dépôt, le titulaire se conforme aux


prescriptions de l'article 36 et aux dispositions particulières du marché, lorsqu'il en existe, en vue du
réemploi ou d'une autre forme de valorisation des matériaux et produits provenant de démolition ou
de démontage.

31.11. Emploi des explosifs :

31.11.1. Le titulaire prend, sous sa responsabilité, toutes les précautions nécessaires pour que
l'emploi des explosifs ne présente aucun danger pour le personnel et pour les tiers et ne cause aucun
dommage aux propriétés et ouvrages voisins ainsi qu'aux ouvrages faisant l'objet du marché.

31.11.2. Pendant toute la durée du travail, et notamment après le tir des mines, le titulaire, sans être
pour autant dégagé de la responsabilité prévue à l'article 31.11.1, doit examiner fréquemment les
talus des déblais et les terrains supérieurs, afin de faire tomber les parties de rochers ou autres qui
pourraient avoir été ébranlées, directement ou indirectement, par le tir des mines.

Il doit aussi s'assurer qu'aucune matière susceptible d'exploser ne demeure sur le chantier et, dans le
cas où il en resterait, procéder à son traitement.

31.12. Cas des travaux allotis :

Dans le cas de travaux allotis nécessitant coordination, les obligations énumérées au présent article
31 sont réparties entre les titulaires des différents marchés conformément aux dispositions prévues
par les documents particuliers du marché.

Article 32 Engins explosifs de guerre

32.1. Si les documents particuliers du marché indiquent que le lieu des travaux peut contenir des
engins de guerre non explosés, le titulaire applique les mesures spéciales de prospection et de
sécurité édictées par l'autorité compétente.

En tout état de cause, si un engin de guerre est découvert ou repéré, le titulaire doit :

a) Suspendre le travail dans le voisinage et y interdire toute circulation au moyen de clôtures,


panneaux de signalisations, balises, etc. ;

b) Informer immédiatement le maître d'œuvre et l'autorité chargée de faire procéder à l'enlèvement


des engins non explosés ;

Annexe 1 73
c) Ne reprendre les travaux qu'après en avoir reçu l'autorisation par ordre de service.

32.2. En cas d'explosion fortuite d'un engin de guerre, le titulaire doit en informer immédiatement le
maître d'œuvre ainsi que les autorités administratives compétentes et prendre les mesures définies
aux a et c de l'article 32.1.

32.3. Les dépenses justifiées entraînées par les stipulations du présent article 32 sont à la charge du
maître de l’ouvrage.

Article 33 Matériaux, objets et vestiges trouvés sur le chantier

33. 1. En cas de découverte de matériaux, objets et vestiges sur le chantier en cours de travaux,
notamment dans les fouilles ou dans les démolitions, le titulaire a droit à être indemnisé, si le maître
d'œuvre lui demande de les extraire ou de les conserver avec des soins particuliers.

33. 2. Lorsque les travaux mettent au jour des objets ou des vestiges pouvant avoir un caractère
artistique, archéologique ou historique, le titulaire doit le signaler au maître d'œuvre et faire
conjointement avec le maître de l'ouvrage la déclaration réglementaire au Président de la Polynésie
française.

Commentaires :

L’article D. 154-8 du code de l’aménagement fait obligation à l’inventeur et au propriétaire de


l’immeuble où il a été découvert d’en faire la déclaration « à l’autorité administrative compétente »

33. 3. Lorsque les travaux mettent au jour des restes humains, le titulaire en informe immédiatement
le maire de la commune sur le territoire de laquelle cette découverte a été faite et en rend compte au
maître d'œuvre.

33. 4. Dans les cas prévus aux articles 33. 2 et 33. 3, le titulaire a droit à être indemnisé des dépenses
justifiées entraînées par ces découvertes.

Article 34 Dégradations causées aux voies publiques

34.1. Si, à l'occasion des travaux, des contributions ou réparations sont dues pour des dégradations
causées aux voies publiques par des transports routiers ou des circulations d'engins exceptionnels, la
charge en est partagée par moitié entre le titulaire et le maître de l’ouvrage.

34.2. Toutefois, si le marché stipule pour ces transports ou ces circulations des dispositions telles que
des itinéraires obligatoires, des limitations de charge ou de vitesse, des périodes d'interdiction, et si le
titulaire ne se conforme pas à ces stipulations, il supporte seul la charge des contributions ou
réparations.

34.3. De même, si ces transports ou ces circulations sont faits en infraction aux prescriptions du code
de la route ou des arrêtés ou décisions pris par les autorités compétentes intéressant la conservation
des voies publiques, le titulaire supporte seul la charge des contributions ou réparations.

Si, postérieurement au premier jour du mois au cours duquel les prix sont réputés avoir été établis,
les conditions d'usage des voies publiques intéressées par ce transport ou ces circulations sont
modifiées par un acte réglementaire, et si le titulaire estime que ces modifications lui portent un
préjudice imprévu, il doit, sans délai, sous peine de ne pouvoir, s'il y a lieu, obtenir réparation de ce
préjudice, en présenter l'observation écrite et motivée au maître d'œuvre.

Annexe 1 74
Article 35 Dommages divers causés par la conduite des travaux ou les modalités de leur
exécution

35.1. Les dommages de toute nature, causés par le titulaire au personnel ou aux biens du maître de
l'ouvrage, du fait de la conduite des travaux ou des modalités de leur exécution, sont à la charge du
titulaire, sauf si celui-ci établit que cette conduite ou ces modalités résultent nécessairement de
stipulations du marché ou de prescriptions d'ordre de service.

Les dommages de toute nature, causés par l’autorité compétente, au personnel ou aux biens du
titulaire, du fait de l'exécution du marché, sont à la charge du maître de l’ouvrage.

Commentaires :

En cas de risque hors de proportion avec le montant du marché, il convient de prévoir dans les
documents particuliers du marché des dispositions particulières pour un plafonnement éventuel des
garanties en fonction de l'objet et des caractéristiques du marché.

35.2. Les stipulations de l'article 35.1 ne font pas obstacle à l'application des dispositions de
l'article 34.

Article 36 Gestion des déchets de chantier

36.1. Principes généraux :

La valorisation ou l'élimination des déchets créés par les travaux, objet du marché, est de la
responsabilité du maître de l'ouvrage en tant que producteur de déchets et du titulaire en tant que
détenteur de déchets, pendant la durée du chantier.

Toutefois, le titulaire reste producteur de ses déchets en ce qui concerne les emballages des produits
qu'il met en œuvre et les chutes résultant de ses interventions.

Le titulaire effectue les opérations, prévues dans les documents particuliers du marché, de collecte,
transport, entreposage, tris éventuels et de l'évacuation des déchets créés par les travaux objet du
marché vers les sites susceptibles de les recevoir, conformément à la réglementation en vigueur.

L’autorité compétente transmet au titulaire, avant l'exécution des travaux, toute information qu'il
juge utile pour permettre à celui-ci de valoriser ou d'éliminer les déchets conformément à la
réglementation en vigueur.

Commentaires :

Il est recommandé, dans les modalités de consultation des entreprises, de demander aux candidats
sélectionnés de préciser, dans leur offre, les dispositions envisagées pour l'élimination des déchets
conformément à la réglementation. Ces dispositions peuvent être contractualisées.

Dans le cas de travaux allotis, les documents particuliers du marché peuvent prévoir, dans un souci
d'économie d'échelle, la mise en place d'une organisation commune pour la gestion et l'élimination
des déchets. Dans ce cas, le coût de cette organisation peut faire l'objet d'un compte particulier
prévu par ces documents. La répartition de ce coût doit donc alors être négociée entre les différentes
entreprises concernées.

Annexe 1 75
En complément de ceux fixés par la réglementation en vigueur, le CCAP ou le CCTP peuvent
utilement imposer un modèle de suivi des déchets du chantier.

36.2. Contrôle et suivi des déchets de chantier :

Afin que le maître de l'ouvrage puisse s'assurer de la traçabilité des déchets et matériaux issus du
chantier, le titulaire lui fournit les éléments de cette traçabilité.

Ainsi, le titulaire remet au maître de l'ouvrage, avec copie au maître d'œuvre, les constats
d'évacuation des déchets signés contradictoirement par le titulaire et les gestionnaires des
installations autorisées ou agréées d'élimination des déchets.

Pour les déchets dangereux, l'usage d'un bordereau de suivi conforme à la réglementation en vigueur
est obligatoire.

Lorsqu'il aura été constaté que le titulaire n'a pas procédé à l'évacuation des déchets provenant de la
démolition ou de la construction, il sera fait application de l'article 37.2.

Commentaires :

Le modèle de bordereau de suivi pour les déchets dangereux contenant de l’amiante est défini à
l’annexe VI de la section 4 du chapitre 2 du titre 1 du livre II du code de l’environnement de la
Polynésie française.

Article 37 Enlèvement du matériel et des matériaux sans emploi

37.1. Au fur et à mesure de l'avancement des travaux, le titulaire procède au dégagement, au


nettoiement et à la remise en état des emplacements mis à sa disposition par le maître de l'ouvrage
pour l'exécution des travaux.

37.2. A défaut d'exécution de tout ou partie de ces prescriptions, après ordre de service resté sans
effet et mise en demeure par l’autorité compétente, les matériels, installations, matériaux, décombres
et déchets non enlevés peuvent, à l'expiration d'un délai de trente jours après la mise en demeure, être
transportés d'office, suivant leur nature, soit en dépôt, soit dans des sites susceptibles de les recevoir
en fonction de leur catégorie, aux frais et risques du titulaire, ou être vendus aux enchères publiques.

37.3. Les mesures définies à l'article 37.2 sont appliquées sans préjudice des pénalités particulières
qui peuvent avoir été stipulées dans le marché à l'encontre du titulaire.

Article 38 Essais et contrôle des ouvrages

Les essais et contrôles des ouvrages, lorsqu'ils sont définis dans les documents particuliers du
marché, sont à la charge du titulaire.

Si le maître d'œuvre prescrit, pour les ouvrages, d'autres essais ou contrôles, ils sont à la charge du
maître de l’ouvrage.

Article 39 Vices de construction

39.1. Lorsque le maître d'œuvre présume qu'il existe un vice de construction dans un ouvrage, il peut,
jusqu'à l'expiration du délai de garantie, prescrire par ordre de service les mesures de nature à
permettre de déceler ce vice. Ces mesures peuvent comprendre, le cas échéant, la démolition partielle
ou totale de l'ouvrage.

Annexe 1 76
Le maître d'œuvre peut également exécuter ces mesures lui-même ou les faire exécuter par un tiers,
mais les opérations doivent être effectuées en présence du titulaire ou celui-ci ayant été dûment
convoqué.

39.2. Si un vice de construction est constaté, les dépenses correspondant au rétablissement de


l'intégralité de l'ouvrage ou à sa mise en conformité avec les règles de l'art et les spécifications du
marché, ainsi que les dépenses résultant des opérations éventuelles ayant permis de mettre le vice en
évidence, sont à la charge du titulaire, sans préjudice de l'indemnité à laquelle le maître de l'ouvrage
peut alors prétendre.

39.3. Si aucun vice de construction n'est constaté, le titulaire est remboursé des dépenses définies à
l'article 39.1, s'il les a supportées.

Article 40 Documents fournis après exécution

Outre les documents qu'il est tenu de fournir avant ou pendant l'exécution des travaux en application
de l'article 29.1, le titulaire remet au maître d'œuvre :

- au plus tard lorsqu'il demande la réception des travaux conformément à l'article 41.1 : les
spécifications de pose, les notices de fonctionnement, les prescriptions de maintenance des éléments
d'équipement mis en œuvre, les conditions de garantie des fabricants attachées à ces équipements,
ainsi que les constats d'évacuation des déchets ;

- dans un délai d'un mois suivant la date de notification de la décision de réception des travaux : les
autres éléments du dossier des ouvrages exécutés (DOE) et les documents nécessaires à
l'établissement du dossier d'intervention ultérieure sur l'ouvrage (DIUO).

Un exemplaire des documents nécessaires à l'établissement du DIUO est également transmis au


coordonnateur en matière de sécurité et de protection de la santé.

Le défaut de remise, dans les délais ci-dessus, des documents mentionnés au présent article 40
entraîne l'application des pénalités prévues par les documents particuliers du marché.

Ces documents sont fournis en trois exemplaires, dont un sur support en permettant la reproduction,
sauf pour les documents photographiques.

Le contenu du dossier des ouvrages exécutés (DOE) est fixé dans les documents particuliers du
marché ; il comporte, au moins, les plans d'exécution conformes aux ouvrages exécutés établis par le
titulaire, les notices de fonctionnement et les prescriptions de maintenance.

Le dossier d'intervention ultérieure sur l'ouvrage (DIUO) rassemble les données de nature à faciliter
la prévention des risques professionnels lors des interventions ultérieures et, notamment, lors de
l'entretien de l'ouvrage.

Chapitre V : Réception et garanties

Article 41 Réception

41. 1. Le titulaire avise, à la fois, l’autorité compétente et le maître d'œuvre, par écrit, de la date à
laquelle il estime que les travaux ont été achevés ou le seront.

Annexe 1 77
Le maître d'œuvre procède, le titulaire ayant été convoqué, aux opérations préalables à la réception
des ouvrages dans un délai qui est de vingt jours à compter de la date de réception de l'avis
mentionné ci-dessus ou de la date indiquée dans cet avis pour l'achèvement des travaux, si cette
dernière date est postérieure.

41. 1. 1. L’autorité compétente, avisée par le maître d'œuvre de la date de ces opérations, peut y
assister ou s'y faire représenter. Le procès-verbal prévu à l'article 41. 2 mentionne soit la présence de
l’autorité compétente ou de son représentant, soit, en son absence, le fait que le maître d'œuvre l'avait
avisée.

En cas d'absence du titulaire à ces opérations, il en est fait mention au procès-verbal qui lui est
notifié.

41. 1. 2. Dans le cas où le maître d'œuvre n'a pas arrêté la date de ces opérations dans le délai fixé, le
titulaire en informe l’autorité compétente par lettre recommandée avec demande d'avis de réception.
Celle-ci fixe la date des opérations préalables à la réception, au plus tard, dans les trente jours qui
suivent la réception de la lettre adressée par le titulaire, et la notifie au titulaire et au maître d'œuvre ;
il les informe également qu'il sera présent ou représenté à la date des constatations et assisté, s'il le
juge utile, d'un expert, afin que puissent être mises en application les dispositions particulières
suivantes :

-si le maître d'œuvre dûment convoqué n'est pas présent ou représenté à la date fixée, cette absence
est constatée et les opérations préalables à la réception sont effectuées par l’autorité compétente ;

-il en est de même si le maître d'œuvre présent ou représenté refuse de procéder à ces opérations.

41. 1. 3. A défaut de la fixation de cette date par l’autorité compétente, la réception des travaux est
réputée acquise à l'expiration du délai de trente jours susmentionné.

41. 2. Les opérations préalables à la décision de réception comportent, en tant que de besoin :

-la reconnaissance des ouvrages exécutés ;

-les épreuves éventuellement prévues par le marché ;

-la constatation éventuelle de l'inexécution des prestations prévues au marché ;

-la vérification de la conformité des conditions de pose des équipements aux spécifications des
fournisseurs conditionnant leur garantie ;

-la constatation éventuelle d'imperfections ou malfaçons ;

-la constatation du repliement des installations de chantier et de la remise en état des terrains et des
lieux ;

-les constatations relatives à l'achèvement des travaux.

Ces opérations font l'objet d'un procès-verbal dressé sur-le-champ par le maître d'œuvre et signé par
lui et par le titulaire. Si le titulaire refuse de signer le procès-verbal, il en est fait mention. Un
exemplaire est remis au titulaire.

Annexe 1 78
Dans le délai de cinq jours suivant la date du procès-verbal, le maître d'œuvre fait connaître au
titulaire s'il a ou non proposé à l’autorité compétente de prononcer la réception des ouvrages et, dans
l'affirmative, la date d'achèvement des travaux qu'il a proposé de retenir, ainsi que les réserves dont il
a éventuellement proposé d'assortir la réception.

Dans le cas où le maître d'œuvre ne respecte pas le délai de cinq jours mentionné à l'alinéa précédent,
le titulaire peut transmettre un exemplaire du procès-verbal à l’autorité compétente, afin de lui
permettre de prononcer la réception des travaux, le cas échéant.

En cas d'application de l'article 41. 1. 2, le procès-verbal est établi et signé par l’autorité compétente
qui le notifie au maître d'œuvre. Un exemplaire est remis au titulaire.

41. 3. Au vu du procès-verbal des opérations préalables à la réception et des propositions du maître


d'œuvre, l’autorité compétente décide si la réception est ou non prononcée ou si elle est prononcée
avec réserves. Si elle prononce la réception, elle fixe la date qu’elle retient pour l'achèvement des
travaux. La décision ainsi prise est notifiée au titulaire dans les trente jours suivant la date du procès-
verbal.

La réception prend effet à la date fixée pour l'achèvement des travaux.

Sauf le cas prévu à l'article 41. 1. 3, à défaut de décision de l’autorité compétente notifiée dans le
délai précisé ci-dessus, les propositions du maître d'œuvre s'imposent au maître de l'ouvrage et au
titulaire.

41. 4. Dans le cas où certaines épreuves doivent, conformément aux stipulations prévues par les
documents particuliers du marché, être exécutées après une durée déterminée de service des
ouvrages ou certaines périodes de l'année, la réception ne peut être prononcée que sous réserve de
l'exécution concluante de ces épreuves.

Si de telles épreuves, exécutées pendant le délai de garantie défini à l'article 44. 1, ne sont pas
concluantes, la réception est rapportée.

41. 5. S'il apparaît que certaines prestations prévues par les documents particuliers du marché et
devant encore donner lieu à règlement n'ont pas été exécutées, le maître de l'ouvrage peut décider de
prononcer la réception, sous réserve que le titulaire s'engage à exécuter ces prestations dans un délai
qui n'excède pas trois mois. La constatation de l'exécution de ces prestations doit donner lieu à un
procès-verbal dressé dans les mêmes conditions que le procès-verbal des opérations préalables à la
réception prévu à l'article 41. 2.

41. 6. Lorsque la réception est assortie de réserves, le titulaire doit remédier aux imperfections et
malfaçons correspondantes dans le délai fixé par l’autorité compétente ou, en l'absence d'un tel délai,
trois mois avant l'expiration du délai de garantie défini à l'article 44. 1.

Au cas où ces travaux ne seraient pas faits dans le délai prescrit, le maître de l'ouvrage peut les faire
exécuter aux frais et risques du titulaire, après mise en demeure demeurée infructueuse.

Annexe 1 79
41. 7. Si certains ouvrages ou certaines parties d'ouvrages ne sont pas entièrement conformes aux
spécifications du marché, sans que les imperfections constatées soient de nature à porter atteinte à la
sécurité, au comportement ou à l'utilisation des ouvrages, le maître de l'ouvrage peut, eu égard à la
faible importance des imperfections et aux difficultés que présenterait la mise en conformité, renoncer
à ordonner la réfection des ouvrages estimés défectueux et proposer au titulaire une réfaction sur les
prix.

Si le titulaire accepte la réfaction, les imperfections qui l'ont motivée se trouvent couvertes de ce fait et
la réception est prononcée sans réserve.

Dans le cas contraire, le titulaire demeure tenu de réparer ces imperfections, la réception étant
prononcée sous réserve de leur réparation.

41. 8. Toute prise de possession des ouvrages par le maître de l'ouvrage doit être précédée de leur
réception.

Toutefois, s'il y a urgence, la prise de possession peut intervenir antérieurement à la réception, sous
réserve de l'établissement préalable d'un état des lieux contradictoire.

Article 42 Réceptions partielles

42.1. La fixation par le marché pour une tranche de travaux, un ouvrage ou une partie d'ouvrage, d'un
délai d'exécution distinct du délai d'exécution de l'ensemble des travaux implique une réception
partielle de cette tranche de travaux ou de cet ouvrage ou de cette partie d'ouvrage.

Les dispositions de l'article 41 s'appliquent aux réceptions partielles, sous réserve des articles 42.3 et
42.4.

42.2. La prise de possession par le maître de l'ouvrage, avant l'achèvement de l'ensemble des travaux,
de certains ouvrages ou parties d'ouvrages, doit être précédée d'une réception partielle dont les
conditions sont fixées par les documents particuliers du marché et notifiées par ordre de service. Ces
conditions doivent au moins comporter l'établissement d'un état des lieux contradictoire.

42.3. Pour les tranches de travaux, ouvrages ou parties d'ouvrages ayant donné lieu à une réception
partielle, le délai de garantie court à compter de la date d'effet de cette réception partielle.

42.4. Dans tous les cas, le décompte général est unique pour l'ensemble des travaux, la notification de
la dernière décision de réception partielle faisant courir le délai prévu à l'article 13.3.2.

42.5. Dans tous les cas également, les stipulations générales relatives à la libération des sûretés ne sont
applicables qu'à l'expiration du délai de garantie de l'ensemble des travaux.

Article 43 Mise à disposition de certains ouvrages ou parties d'ouvrages

43.1. Le présent article s'applique lorsque le marché, ou un ordre de service, prescrit au titulaire de
mettre, pendant une certaine période, certains ouvrages ou certaines parties d'ouvrages, non encore
achevés, à la disposition du maître de l'ouvrage et sans que celui-ci en prenne possession, afin
notamment de lui permettre d'exécuter, ou de faire exécuter par d'autres entrepreneurs, des travaux
autres que ceux qui font l'objet du marché.

43.2. Avant la mise à disposition de ces ouvrages ou parties d'ouvrages, un état des lieux est dressé
contradictoirement entre le maître d'œuvre et le titulaire.

Annexe 1 80
Le titulaire a le droit de suivre les travaux non compris dans son marché qui intéressent les ouvrages
ou parties d'ouvrages ainsi mis à la disposition du maître de l'ouvrage. Il peut faire des réserves, s'il
estime que les caractéristiques des ouvrages ne permettent pas ces travaux ou que ces travaux risquent
de les détériorer. Ces réserves doivent être motivées par écrit et adressées au maître d'œuvre.

Lorsque la période de mise à disposition est terminée, un nouvel état des lieux contradictoire est
dressé.

43.3. Sous réserve des conséquences des malfaçons qui lui sont imputables, le titulaire n'est pas
responsable de la garde des ouvrages ou parties d'ouvrages pendant toute la durée où ils sont mis à la
disposition du maître de l'ouvrage.

Article 44 Garanties contractuelles

44. 1. Délai de garantie :

Le délai de garantie est, sauf prolongation décidée comme il est précisé à l'article 44. 2, d'un an à
compter de la date d'effet de la réception.

Pendant le délai de garantie, outre les obligations qui peuvent résulter pour lui de l'application de
l'article 41. 4, le titulaire est tenu à une obligation dite obligation de parfait achèvement, au titre de
laquelle il doit :

a) Exécuter les travaux ou prestations éventuels de finition ou de reprise prévus aux articles 41. 5 et
41. 6 ;

b) Remédier à tous les désordres signalés par le maître de l'ouvrage ou le maître d'œuvre, de telle sorte
que l'ouvrage soit conforme à l'état où il était lors de la réception ou après correction des imperfections
constatées lors de celle-ci ;

c) Procéder, le cas échéant, aux travaux confortatifs ou modificatifs, dont la nécessité serait apparue à
l'issue des épreuves effectuées conformément aux stipulations prévues par les documents particuliers
du marché ;

d) Remettre au maître d'œuvre les plans des ouvrages conformes à l'exécution dans les conditions
précisées à l'article 40.

Les dépenses correspondant aux travaux complémentaires prescrits par le maître de l'ouvrage ou le
maître d'œuvre ayant pour objet de remédier aux déficiences énoncées aux b et c ci-dessus ne sont à la
charge de l'entrepreneur que si la cause de ces déficiences lui est imputable.

L'obligation de parfait achèvement ne s'étend pas aux travaux nécessaires pour remédier aux effets de
l'usage ou de l'usure normale.

A l'expiration du délai de garantie, le titulaire est dégagé de ses obligations contractuelles, à


l'exception des garanties particulières éventuellement prévues par les documents particuliers du
marché.

Les sûretés éventuellement constituées sont libérées dans les conditions réglementaires.

Annexe 1 81
Si l’autorité compétente fait obstacle à la libération des sûretés, il en informe, en même temps, le
titulaire ainsi que le cas échéant les établissements ayant accordé leur garantie par tout moyen
permettant de donner une date certaine.

44. 2. Prolongation du délai de garantie :

Si, à l'expiration du délai de garantie, le titulaire n'a pas procédé à l'exécution des travaux et
prestations énoncés à l'article 44. 1 ainsi qu'à l'exécution de ceux qui sont exigés, le cas échéant, en
application de l'article 39, le délai de garantie peut être prolongé par décision de l’autorité compétente
jusqu'à l'exécution complète des travaux et prestations, que celle-ci soit assurée par le titulaire ou
qu'elle le soit d'office conformément aux stipulations de l'article 41. 6.

Commentaires :

Les stipulations qui précèdent ne font pas obstacle à ce que les documents particuliers du marché
définissent, pour certains ouvrages ou certaines catégories de travaux, des garanties particulières
s'étendant au-delà du délai de garantie fixé à l'article 44. 1.

L'existence de ces garanties particulières n'a pas pour effet de retarder la libération des sûretés au-
delà de l'expiration du délai de garantie.

Le Conseil d'Etat s'est référé aux articles 1792 et 2270 du code civil et a déclaré applicables aux
marchés de travaux publics les principes dont ces dispositions s'inspirent. Les constructeurs sont
présumés responsables des désordres constatés dans l'ouvrage durant le délai décennal (Entreprise
Trannoy, 2 février 1973).

Le point de départ des responsabilités résultant de ces principes est fixé à la date d'effet de la
réception, ou, pour les ouvrages ou parties d'ouvrages ayant fait l'objet d'une réception partielle en
application de l'article 42, à la date d'effet de cette réception partielle.

Chapitre VI : Résiliation du marché. ― Interruption des travaux

Article 45 Principes généraux

L’autorité compétente peut mettre fin à l'exécution des prestations faisant l'objet du marché avant
l'achèvement de celles-ci, soit de son fait ou de celui de son mandataire dans les conditions prévues à
l'article 46.2, soit pour faute du titulaire dans les conditions prévues à l'article 46.3, soit dans le cas des
circonstances particulières mentionnées à l'article 46.1.

L’autorité compétente peut également mettre fin, à tout moment, à l'exécution des prestations pour un
motif d'intérêt général. Dans ce cas, le titulaire a droit à être indemnisé du préjudice qu'il subit du fait
de cette décision, selon les modalités prévues à l'article 46.4.

La décision de résiliation du marché est notifiée au titulaire. Sous réserve des dispositions particulières
mentionnées à l'article 47, la résiliation prend effet à la date fixée dans la décision de résiliation ou, à
défaut, à la date de sa notification.

Le règlement du marché est effectué alors selon les modalités prévues aux articles 13.3 et 13.4, sous
réserve des stipulations de l'article 47.

L'article 46 précise, selon les cas, si le titulaire a droit à être indemnisé du fait de la décision de
résiliation.

Annexe 1 82
Article 46 Cas de résiliation du marché

46. 1. Résiliation pour évènements extérieurs au marché :

46. 1. 1. Décès ou incapacité civile du titulaire.

En cas de décès ou d'incapacité civile du titulaire, l’autorité compétente peut résilier le marché ou
accepter sa continuation par les ayants droit ou le curateur. Un avenant de transfert est établi à cette
fin.

La résiliation, si elle est prononcée, prend effet à la date du décès ou de l'incapacité civile. Elle n'ouvre
droit pour le titulaire ou ses ayants droit à aucune indemnité.

46.1.2 Redressement judiciaire ou liquidation judiciaire.

En cas de redressement judiciaire, le marché est résilié, si après mise en demeure de l’administrateur
judiciaire, dans les conditions prévues à l’article L 621-28 du code de commerce dans sa version
applicable localement, ce dernier indique ne pas reprendre les obligations du titulaire.

En cas de liquidation judiciaire du titulaire, le marché est résilié, si, après mise en demeure du
liquidateur, dans les conditions prévues à l’article L 622-12 du code de commerce dans sa version
applicable localement, ce dernier indique ne pas reprendre les obligations du titulaire.

La résiliation, si elle est prononcée, prend effet à la date de l’événement. Elle n’ouvre droit, pour le
titulaire, à aucune indemnité.

46. 1. 3. Incapacité physique du titulaire.

En cas d'incapacité physique manifeste et durable du titulaire, compromettant la bonne exécution du


marché, l’autorité compétente peut résilier le marché.

La résiliation n'ouvre droit pour le titulaire à aucune indemnité.

46. 2. Résiliation du fait de l’autorité compétente :

46. 2. 1. Pour ordre de service tardif.

Dans le cas où le marché prévoit que les travaux doivent commencer sur un ordre de service
intervenant après la notification du marché, si cet ordre de service n'a pas été notifié dans le délai fixé
par le marché ou, à défaut d'un tel délai, dans les six mois suivant la notification du marché, le titulaire
peut :

-soit proposer à l’autorité compétente une nouvelle date de commencement de réalisation des
prestations du marché ; les prestations sont alors exécutées aux conditions économiques du marché tel
qu'il a été notifié ; si l’autorité compétente refuse la proposition du titulaire, celui-ci peut demander par
écrit la résiliation du marché ;

-soit demander, par écrit, la résiliation du marché.

Lorsque la résiliation est demandée par le titulaire en application du présent article, elle ne peut lui être
refusée.

Annexe 1 83
Si, ayant reçu l'ordre de commencer les travaux, le titulaire n'a pas, dans un délai de quinze jours,
refusé d'exécuter cet ordre et proposé une nouvelle date de commencement ou demandé la résiliation
du marché, il est réputé, par son silence, avoir accepté d'exécuter les prestations aux conditions
initiales du marché.

Lorsque la résiliation est prononcée à la demande du titulaire en application du présent article, celui-ci
est indemnisé des frais et investissements éventuellement engagés pour le marché et nécessaires à son
exécution. Il doit, à cet effet, présenter une demande écrite, dûment justifiée, dans le délai de deux
mois, à compter de la notification de la décision de résiliation.

46. 2. 2. Après ajournement ou interruption des travaux.

En application de l'article 49, le marché peut être résilié.

Cette résiliation ouvre droit pour le titulaire à indemnité.

46. 3. Résiliation pour faute du titulaire :

46. 3. 1. L’autorité compétente peut résilier le marché pour faute du titulaire dans les cas suivants :

a) Le titulaire contrevient aux obligations fixées par la réglementation du travail ou celle relative à la
protection de l'environnement ;

b) Le titulaire a refusé de représenter ou de restituer des bâtiments, terrains, matériels, produits de


construction, équipements et approvisionnements qui lui ont été confiés, ou il a dégradé ou utilisé de
manière abusive ces bâtiments, terrains, matériels, objets et approvisionnements ;

c) Le titulaire, dans les conditions prévues à l'article 48, ne s'est pas acquitté de ses obligations dans
les délais contractuels, après que le manquement ait fait l'objet d'une constatation contradictoire et d'un
avis du maître d'œuvre, et si le titulaire n'a pas été autorisé par ordre de service à reprendre l'exécution
des travaux ; dans ce cas, la résiliation du marché décidée peut être soit simple, soit aux frais et risques
du titulaire et, dans ce dernier cas, les dispositions des articles 48. 4 à 48. 7 s'appliquent ;

d) Dans le cas où le marché prévoit un contrôle de prix de revient, le titulaire a contrevenu à ses
obligations ;

e) Le titulaire a sous-traité en contrevenant aux dispositions législatives et réglementaires relatives à la


sous-traitance, ou il ne respecte pas les obligations relatives aux sous-traitants mentionnées à l'article
3. 6 ;

f) Le titulaire n'a pas produit les attestations d'assurances dans les conditions prévues à l'article 9 ;

g) Le titulaire déclare, indépendamment des cas prévus à l'article 46. 1. 1, ne pas pouvoir exécuter ses
engagements ;

h) Le titulaire n'a pas communiqué les modifications mentionnées à l'article 3. 4. 2 et ces


modifications sont de nature à compromettre la bonne exécution du marché ;

i) Le titulaire s'est livré, à l'occasion de l'exécution du marché, à des actes frauduleux ;

j) Le titulaire ou le sous-traitant ne respecte pas les obligations relatives à la confidentialité, à la


protection des données à caractère personnel, et aux mesures et précautions particulières
conformément à l'article 5 ;

Annexe 1 84
k) Postérieurement à la signature du marché, le titulaire a fait l'objet d'une interdiction d'exercer toute
profession industrielle ou commerciale ;

l) Postérieurement à la signature du marché, les renseignements ou documents produits par le titulaire,


à l'appui de sa candidature s'avèrent inexacts.

46. 3. 2. Sauf dans les cas prévus aux g, i, k et l du 46. 3. 1 ci-dessus, une mise en demeure, assortie
d'un délai d'exécution, doit avoir été préalablement notifiée au titulaire et être restée infructueuse.

Dans le cadre de la mise en demeure, l’autorité compétente informe le titulaire de la sanction


envisagée et l'invite à présenter ses observations.

46. 3. 3. La résiliation du marché ne fait pas obstacle à l'exercice des actions civiles ou pénales qui
pourraient être intentées contre le titulaire.

46. 4. Résiliation pour motif d'intérêt général :

Lorsque l’autorité compétente résilie le marché pour motif d'intérêt général, le titulaire a droit à une
indemnité de résiliation, obtenue en appliquant au montant initial hors taxes du marché, diminué du
montant hors taxes non révisé des prestations reçues, un pourcentage fixé par les documents
particuliers du marché ou, à défaut, de 5 %.

Le titulaire a droit, en outre, à être indemnisé de la part des frais et investissements, éventuellement
engagés pour le marché et strictement nécessaires à son exécution, qui n'aurait pas été prise en compte
dans le montant des prestations payées. Il lui incombe d'apporter toutes les justifications nécessaires à
la fixation de cette partie de l'indemnité.

Le titulaire doit, à cet effet, présenter une demande écrite, dûment justifiée, dans le délai de deux mois
compté à partir de la notification de la décision de résiliation.

Article 47 Opérations de liquidation

47.1. Modalités d'exécution :

47.1.1. En cas de résiliation, il est procédé, le titulaire ou ses ayants droit, tuteur, administrateur ou
liquidateur, dûment convoqués dans les conditions prévues par les documents particuliers du marché,
aux constatations relatives aux ouvrages et parties d'ouvrages exécutés, à l'inventaire des matériaux
approvisionnés ainsi qu'à l'inventaire descriptif du matériel et des installations de chantier. Il est dressé
procès-verbal de ces opérations dans les conditions prévues à l'article 12. Ce procès-verbal comporte
l'avis du maître d'œuvre sur la conformité aux dispositions du marché des ouvrages ou parties
d'ouvrages exécutés.

Ce procès-verbal est signé par l’autorité compétente. Il emporte réception des ouvrages et parties
d'ouvrages exécutés, avec effet de la date d'effet de la résiliation, tant pour le point de départ du délai
de garantie défini à l'article 44 que pour le point de départ du délai prévu pour le règlement final du
marché à l'article 13.3.2.

47.1.2. Dans les dix jours suivant la date de signature de ce procès-verbal, l’autorité compétente fixe
les mesures qui doivent être prises avant la fermeture du chantier pour assurer la conservation et la
sécurité des ouvrages ou parties d'ouvrages exécutés. Ces mesures peuvent comporter la démolition de
certaines parties d'ouvrages.

Annexe 1 85
A défaut d'exécution de ces mesures par le titulaire dans le délai imparti par l’autorité compétente,
l’autorité compétente les fait exécuter d’office.

Sauf dans les cas de résiliation ouvrant droit à indemnité, ces mesures sont à la charge du titulaire.

47.1.3. Le maître de l'ouvrage dispose du droit de racheter, en totalité ou en partie :

- les ouvrages provisoires réalisés dans le cadre du marché et utiles à l'exécution du marché ;

- les matériaux, produits de construction, équipements, progiciels, logiciels et outillages


approvisionnés, acquis ou réalisés pour les besoins du marché, dans la limite où il en a besoin pour le
chantier.

Il dispose, en outre, pour la poursuite des travaux, du droit, soit de racheter, soit de conserver à sa
disposition le matériel spécialement construit pour l'exécution du marché.

En cas d'application des deux alinéas précédents, le prix de rachat des ouvrages provisoires et du
matériel est égal à la partie non amortie de leur valeur. Si le matériel est maintenu à disposition, son
prix de location est déterminé en fonction de la partie non amortie de sa valeur.

Les matériaux, produits de construction, équipements, progiciels, logiciels et outillages


approvisionnés, acquis ou réalisés, sont rachetés aux prix du marché ou, à défaut, à ceux qui résultent
de l'application de l'article 14.

47.1.4. Le titulaire est tenu d'évacuer les lieux dans le délai qui est fixé par le maître d'œuvre.

47.2. Décompte de liquidation :

47.2.1. En cas de résiliation du marché, une liquidation des comptes est effectuée. Le décompte de
liquidation du marché, qui se substitue au décompte général prévu à l'article 13.4.2, est arrêté par
décision de l’autorité compétente et notifié au titulaire.

47.2.2. Le décompte de liquidation comprend :

a) Au débit du titulaire :

- le montant des sommes versées à titre d'avance et d'acompte ;

- la valeur, fixée par le marché et ses avenants éventuels, des moyens confiés au titulaire que celui-ci
ne peut restituer ainsi que la valeur de reprise des moyens que le maître de l’ouvrage cède à l'amiable
au titulaire ;

- le montant des pénalités ;

- le cas échéant, le supplément des dépenses résultant de la passation d'un marché aux frais et risques
du titulaire dans les conditions fixées à l'article 48.

b) Au crédit du titulaire :

- la valeur contractuelle des travaux exécutés, y compris, s'il y a lieu, les intérêts moratoires ;

- le montant des rachats ou locations résultant de l'application de l'article 47.1.3 ;

- le cas échéant, le montant des indemnités résultant de l'application des articles 46.2 et 46.4.

Annexe 1 86
47.2.3. Le décompte de liquidation est notifié au titulaire par l’autorité compétente, au plus tard deux
mois suivant la date de signature du procès-verbal prévu à l'article 47.1.1. Cependant, lorsque le
marché est résilié aux frais et risques du titulaire, le décompte de liquidation du marché résilié ne sera
notifié au titulaire qu'après règlement définitif du nouveau marché passé pour l'achèvement des
travaux. Dans ce cas, il peut être procédé à une liquidation provisoire du marché, dans le respect de la
règlementation en vigueur.

Article 48 Mesures coercitives

48.1. A l'exception des cas prévus aux articles 15.2.2, 15.4 et 47.2, lorsque le titulaire ne se conforme
pas aux dispositions du marché ou aux ordres de service, l’autorité compétente le met en demeure d'y
satisfaire, dans un délai déterminé, par une décision qui lui est notifiée par écrit.

Ce délai, sauf cas d'urgence, n'est pas inférieur à quinze jours à compter de la date de notification de la
mise en demeure.

48.2. Si le titulaire n'a pas déféré à la mise en demeure, la poursuite des travaux peut être ordonnée, à
ses frais et risques, ou la résiliation du marché peut être décidée.

48.3. Pour assurer la poursuite des travaux, en lieu et place du titulaire, il est procédé, le titulaire étant
présent ou ayant été dûment convoqué, à la constatation des travaux exécutés et des
approvisionnements existants ainsi qu'à l'inventaire descriptif du matériel du titulaire et à la remise à
celui-ci de la partie de ce matériel qui n'est pas utile à l'achèvement des travaux.

Dans le délai d'un mois suivant la notification de la décision de poursuite des travaux, en lieu et place
du titulaire, ce dernier peut être autorisé par ordre de service à reprendre l'exécution des travaux s'il
justifie des moyens nécessaires pour les mener à bonne fin.

Après l'expiration de ce délai, la résiliation du marché est prononcée par l’autorité compétente.

48.4. En cas de résiliation aux frais et risques du titulaire, les mesures prises en application de l'article
48.3 sont à la charge de celui-ci. Pour l'achèvement des travaux conformément à la réglementation en
vigueur, il est passé un marché avec un autre entrepreneur. Ce marché de substitution est transmis pour
information au titulaire défaillant. Par exception aux dispositions de l'article 13.4.2, le décompte
général du marché résilié ne sera notifié au titulaire qu'après règlement définitif du nouveau marché
passé pour l'achèvement des travaux.

48.5. Le titulaire, dont les travaux font l'objet des stipulations des articles 48.2 et 48.3, est autorisé à en
suivre l'exécution sans pouvoir entraver les ordres du maître d'œuvre et de ses représentants.

Il en est de même en cas de nouveau marché passé à ses frais et risques.

48.6. Les excédents de dépenses qui résultent du nouveau marché, passé après la décision de
résiliation prévue aux articles 48.2 ou 48.3, sont à la charge du titulaire. Ils sont prélevés sur les
sommes qui peuvent lui être dues ou, à défaut, sur ses sûretés éventuelles, sans préjudice des droits à
exercer contre lui en cas d'insuffisance.

Dans le cas d'une diminution des dépenses, le titulaire ne peut en bénéficier, même partiellement.

Annexe 1 87
48.7. Dans le cas d'un marché passé avec un groupement conjoint dont le mandataire est solidaire de
chacun des membres, les dispositions particulières ci-après sont applicables :

48.7.1. Si l'un des membres du groupement ne se conforme pas aux obligations définies au 48.1 qui lui
incombent pour l'exécution des prestations qui lui sont attribuées dans l'acte d'engagement, l’autorité
compétente le met en demeure d'y satisfaire suivant les modalités définies à l'article 48.1, la décision
étant adressée au mandataire.

La mise en demeure produit effet, sans qu'il soit besoin d'une mention expresse à l'égard du
mandataire. Le mandataire est tenu de se substituer au membre du groupement défaillant pour
l'exécution des travaux dans le mois qui suit l'expiration du délai imparti à ce membre, si ce dernier n'a
pas déféré à la mise en demeure.

A défaut, les mesures coercitives prévues à l'article 48.2 peuvent être appliquées au membre du
groupement défaillant comme au mandataire.

48.7.2. Si le mandataire ne se conforme pas aux obligations qui lui incombent en tant que représentant
et coordonnateur des autres membres du groupement, il est mis en demeure d'y satisfaire suivant les
modalités définies à l'article 48.1.

Si cette mise en demeure reste sans effet, l’autorité compétente invite les entrepreneurs conjoints à
désigner un autre mandataire parmi les autres membres du groupement, dans le délai d'un mois.

Le nouveau mandataire, une fois désigné, est substitué par avenant à l'ancien dans tous ses droits et
obligations.

48.7.3. Lorsque le mandataire est défaillant, non seulement dans son rôle de mandataire, mais aussi
dans l'exécution des travaux qui lui sont attribuées dans l'acte d'engagement, les dispositions suivantes
s'appliquent.

Si les autres membres du groupement l'acceptent expressément, un des autres membres du groupement
peut être substitué au mandataire dans l'exécution des prestations qui lui sont attribués dans l'acte
d'engagement. Un nouveau mandataire est alors désigné selon les modalités fixées à l'article 48.7.2.

Faute de l'accord des autres membres du groupement, l’autorité compétente est tenue de passer un
nouveau marché pour la réalisation de la part des travaux non exécutée par le mandataire. Dans ce
cas :

- si les autres membres du groupement en expriment le souhait, ils peuvent poursuivre leurs travaux
dans le cadre d'un groupement réduit à eux seuls. Un nouveau mandataire est alors désigné selon les
modalités fixées à l'article 48.7.2.

Un avenant désigne alors la part des prestations exclues du marché, celles restant à fournir par chacun
des membres du groupement ainsi réduit, et le nouveau mandataire de ce groupement ;

- si les membres du groupement ne souhaitent pas poursuivre l'exécution des travaux, l’autorité
compétente résilie la totalité du marché.

Annexe 1 88
Article 49 Ajournement et interruption des travaux

49.1. Ajournement des travaux :

49.1.1. L'ajournement des travaux peut être décidé par l’autorité compétente. Il est alors procédé,
suivant les modalités indiquées à l'article 12, à la constatation des ouvrages et parties d'ouvrages
exécutés et des matériaux approvisionnés.

Le titulaire, qui conserve la garde du chantier, a droit à être indemnisé des frais que lui impose cette
garde et du préjudice qu'il aura éventuellement subi du fait de l'ajournement.

Une indemnité d'attente de reprise des travaux peut être fixée suivant les modalités prévues à l’article
14.

49.1.2. Si, par suite d'un ajournement ou de plusieurs ajournements successifs, les travaux ont été
interrompus pendant plus d'une année, le titulaire a le droit d'obtenir la résiliation du marché, sauf si,
informé par écrit d'une durée d'ajournement conduisant au dépassement de la durée d'un an indiquée
ci-dessus, il n'a pas, dans un délai de quinze jours, demandé la résiliation.

49.2. Interruption des travaux :

49.2.1. Au cas où deux acomptes successifs n'auraient pas été mandatés, le titulaire peut, trente jours
après la date de remise du projet de décompte pour le mandatement du deuxième de ces acomptes,
prévenir, par lettre recommandée avec demande d'avis de réception, l’autorité compétente de son
intention d'interrompre les travaux au terme d'un délai d'un mois.

Si, dans ce délai, il n'a pas été notifié au titulaire, par lettre recommandée avec demande d'avis de
réception, une décision ordonnant la poursuite des travaux, le titulaire peut les interrompre.

49.2.2. Au cas où la poursuite des travaux a été ordonnée et sans préjudice du droit éventuel du
titulaire à indemnité compensatoire, les intérêts qui lui sont dus par suite du retard dans le
mandatement des acomptes mensuels sont majorés de 50 % à compter de la date de réception de la
lettre recommandée mentionnée au second alinéa du 49.2.1.

49.2.3. Au cas où le titulaire a régulièrement interrompu les travaux en application de l'article 49.2.1,
les délais d'exécution des prestations sont de plein droit prolongés du nombre de jours compris entre la
date de l'interruption des travaux et celle du mandatement des acomptes en retard. Si le mandatement
du premier au moins des acomptes en retard n'est pas intervenu dans le délai de six mois après
l'interruption effective des travaux, le titulaire a le droit de ne pas les reprendre et de demander par
écrit la résiliation du marché.

Chapitre VII : Différends et litiges

Article 50 Règlement des différends et des litiges

L’autorité compétente et le titulaire s'efforceront de régler à l'amiable tout différend éventuel relatif à
l'interprétation des stipulations du marché ou à l'exécution des prestations objet du marché.

Annexe 1 89
50.1. Mémoire en réclamation :

50.1.1. Si un différend survient entre le titulaire et le maître d'œuvre ou entre le titulaire et l’autorité
compétente, sous la forme de réserves faites à un ordre de service ou sous toute autre forme, le
titulaire rédige un mémoire en réclamation.

Dans son mémoire en réclamation, le titulaire expose les motifs de son différend, indique, le cas
échéant, les montants de ses réclamations et fournit les justifications nécessaires correspondant à ces
montants. Il transmet son mémoire à l’autorité compétente et en adresse copie au maître d'œuvre.

Si la réclamation porte sur le décompte général du marché, ce mémoire est transmis dans le délai de
trente jours à compter de la notification du décompte général.

Le mémoire reprend, sous peine de forclusion, les réclamations formulées antérieurement à la


notification du décompte général et qui n'ont pas fait l'objet d'un règlement définitif.

50.1.2. Après avis du maître d'œuvre, l’autorité compétente notifie au titulaire sa décision motivée
dans un délai de trente jours à compter de la date de réception du mémoire en réclamation.

50.1.3. L'absence de notification d'une décision dans ce délai équivaut à un rejet de la demande du
titulaire.

50.2. Lorsque l’autorité compétente n'a pas donné suite ou n'a pas donné une suite favorable à une
demande du titulaire, le règlement définitif du différend relève des procédures fixées aux articles
50.3 à 50-5.

50.3. Procédure contentieuse :

50.3.1. A l'issue de la procédure décrite à l'article 50.1, si le titulaire saisit le tribunal administratif
compétent, il ne peut porter devant cette juridiction que les chefs et motifs énoncés dans les
mémoires en réclamation.

50.3.2. Pour les réclamations auxquelles a donné lieu le décompte général du marché, le titulaire
dispose d'un délai de six mois, à compter de la notification de la décision prise par l’autorité
compétente en application de l'article 50.1.2, ou de la décision implicite de rejet conformément à
l'article 50.1.3, pour porter ses réclamations devant le tribunal administratif compétent.

50.3.3. Passé ce délai, il est considéré comme ayant accepté cette décision et toute réclamation est
irrecevable.

50.4. Recours à la conciliation

Les parties peuvent, d'un commun accord, avoir recours à la conciliation selon les modalités qu'elles
déterminent.

La saisine d'un conciliateur suspend les délais de recours prévus par le présent CCAG jusqu'à la
notification de la décision prise après conciliation ou de la constatation par le conciliateur de l'échec
de sa mission.

Annexe 1 90
50.5. Règlement des différends et litiges en cas d'entrepreneurs groupés conjoints :

Lorsque le marché est passé avec des entrepreneurs groupés conjoints, le mandataire représente
chacun d'eux, envers l’autorité compétente, pour l'application des dispositions du présent article
jusqu'à la date, définie à l'article 44.1, à laquelle prennent fin les obligations contractuelles, chaque
membre du groupement étant ensuite seul habilité à poursuivre les litiges qui le concernent à
l'exception des dispositions de l'article 13.5.2.

Article 51 Liste récapitulative des dérogations au CCAG

Le dernier article du CCAP indique la liste récapitulative des articles du CCAG auxquels il est
dérogé.

Annexe 1 91
Annexe 2

Cahier des clauses administratives générales applicables aux marchés


publics de fournitures courantes et de services

Chapitre Ier - Généralités

Article 1er - Champ d’application


Article 2 - Définitions
Article 3 - Obligations générales des parties
Article 4 - Pièces contractuelles
Article 5 - Confidentialité. - Mesures ou précautions particulières
Article 6 - Protection de la main-d’œuvre et conditions de travail
Article 7 - Protection de l’environnement
Article 8 - Réparation des dommages
Article 9 - Assurance
 
Chapitre 2 - Prix et règlement

Article 10 - Prix


Article 11 - Précisions sur les modalités de règlement
Article 12 - Règlement en cas de groupements ou de sous-traitance
 
Chapitre 3 - Délais

Article 13 - Délai d’exécution


Article 14 - Pénalités
Article 15 - Primes pour réalisation anticipée des prestations
 
Chapitre 4 - Exécution

Article 16 - Lieux d’exécution


Article 17 - Matériels, objets et approvisionnements confiés au titulaire
Article 18 - Aménagement des locaux destinés à l’installation du matériel objet du marché
Article 19 - Stockage, emballage et transport
Article 20 - Livraison

Annexe 2 92
Article 21 - Surveillance en usine
 
Chapitre 5 - Constatation de l’exécution des prestations - Garantie - Maintenance

Article 22 - Opérations de vérification


Article 23 - Déroulement des opérations de vérification
Article 24 - Décisions après vérification
Article 25 - Admission, ajournement, réfaction et rejet
Article 26 - Transfert de propriété
Article 27 - Maintenance des prestations
Article 28 - Garantie
 
Chapitre 6 - Résiliation

Article 29 - Principes généraux


Article 30 - Résiliation pour événements extérieurs au marché
Article 31 - Résiliation pour événements liés au marché
Article 32 - Résiliation pour faute du titulaire
Article 33 - Résiliation pour motif d’intérêt général
Article 34 - Décompte de résiliation
Article 35 - Remise des prestations et des moyens matériels permettant l’exécution des marchés
Article 36 - Exécution de la prestation aux frais et risques du titulaire

Chapitre 7 – Différends et litiges

Article 37 - Différends entre les parties


Article 38 - Marchés à bons de commande comportant un minimum
Article 39 - Liste récapitulative des dérogations au CCAG

Annexe 2 93
Chapitre 1er

Généralités

Article 1er Champ d’application

Les stipulations du présent cahier des clauses administratives générales (CCAG) s’appliquent aux
marchés qui s’y réfèrent expressément.

Ces marchés peuvent prévoir de déroger à certaines de ces stipulations.

Ces dérogations doivent figurer dans le cahier des clauses administratives particulières (CCAP) qui
comporte une liste récapitulative des articles du CCAG auxquels il est dérogé.

Article 2 Définitions

Au sens du présent document :

« L’acheteur public » est la personne morale de droit public pour le compte de laquelle les
prestations sont fournies.

« L’autorité compétente » est le représentant de l’acheteur public dûment habilité à l'engager dans le
cadre du marché et à le représenter dans l'exécution du marché.

Le « titulaire » est l’opérateur économique qui conclut le marché avec l’autorité compétente de
l’acheteur public et en assure l’exécution. En cas de groupement des opérateurs économiques, le
« titulaire » désigne le groupement, représenté, le cas échéant, par son mandataire.

La « notification » est l’action consistant à porter une information ou une décision à la connaissance
de la ou des parties contractantes par tout moyen matériel permettant de déterminer de façon certaine
la date de sa réception. La date de réception qui peut être mentionnée sur un récépissé est considérée
comme la date de la notification.

Les « prestations » désignent, selon l’objet du marché, des fournitures courantes ou des services.

L’« ordre de service » est la décision de l’autorité compétente qui précise les modalités d’exécution
des prestations prévues par le marché.

L’« admission » est la décision, prise après vérifications, par laquelle l’autorité compétente reconnaît
la conformité, sans réserves, des prestations aux stipulations du marché. La décision d’admission
vaut réception et attestation de service fait et constitue le point de départ des délais de garantie.

Les « réserves » sont l’ensemble des constatations de non-conformité aux stipulations du marché,
faites lors des vérifications préalables à l’admission, qui sont portées à la connaissance du titulaire et
qui font obstacle au prononcé de la décision d’admission par l’autorité compétente. En cas de
réserves, la décision d’admission est ajournée ou prononcée avec une réfaction du prix.

L’« ajournement » est la décision prise par l’autorité compétente qui a émis des réserves, mais qui
estime que les prestations pourraient être admises moyennant des corrections opérées par le titulaire.

Annexe 2 94
La « réfaction » est la décision prise par l’autorité compétente de réduire le montant des prestations à
verser au titulaire, lorsque les prestations ne satisfont pas entièrement aux prescriptions du marché,
mais qu’elles peuvent être admises en l’état.

Le « rejet » est la décision prise par l’autorité compétente qui estime que les prestations ne peuvent
être admises, même après ajournement ou avec réfaction.

Article 3 Obligations générales des parties

3. 1. Forme des notifications et informations :

La notification au titulaire des décisions ou informations de l’autorité compétente qui font courir un
délai, est faite :

― soit directement au titulaire, ou à son représentant dûment qualifié, contre récépissé ;

― soit par tout autre moyen permettant d’attester la date et l’heure de réception de la décision ou de
l’information.

Cette notification peut être faite à l’adresse du titulaire mentionnée dans les documents particuliers
du marché ou, à défaut, à son siège social, sauf si ces documents lui font obligation de domicile en
un autre lieu.

En cas de groupement, la notification se fait au mandataire pour l’ensemble du groupement.

3. 2. Modalités de computation des délais d’exécution des prestations :

3. 2. 1. Tout délai mentionné au marché commence à courir à 0 heure, le lendemain du jour où s’est
produit le fait qui sert de point de départ à ce délai.

Les dates et heures applicables sont celles utilisées par les documents particuliers du marché pour les
livraisons ou l’exécution des prestations.

3. 2. 2. Lorsque le délai est fixé en jours, il s’entend en jours calendaires et il expire à minuit le
dernier jour du délai.

Commentaires :

Le fuseau horaire utilisé est celui de la livraison ou de l’exécution du service.


Un délai fixé en jours calendaires inclut les samedis, dimanches et jours fériés.
3. 2. 3. Lorsque le délai est fixé en mois, il est compté de quantième en quantième. S’il n’existe pas
de quantième correspondant dans le mois où se termine le délai, celui-ci expire le dernier jour de ce
mois, à minuit.

3. 2. 4. Lorsque le dernier jour du délai est un samedi, un dimanche ou un jour férié, le délai est
prolongé jusqu’à la fin du premier jour ouvrable qui suit, à minuit.

3. 2. 5. Lorsque le délai est fixé en jours ouvrés, il s’entend hors samedis, dimanches et jours fériés.

3. 2. 6. Le délai s’appliquant au titulaire n’inclut pas le délai nécessaire à l’autorité compétente pour
effectuer ses opérations de vérification et prendre sa décision conformément au chapitre 5 relatif à la
constatation de l’exécution des prestations.

Annexe 2 95
3. 3. Représentation de l’autorité compétente :

Le ou les personnes physiques habilitées à représenter l’autorité compétente auprès du titulaire, pour
les besoins de l’exécution du marché sont désignées dans le marché. D’autres personnes physiques
peuvent être habilitées par l’autorité compétente en cours d’exécution du marché.

Ce ou ces représentants sont réputés disposer des pouvoirs suffisants pour prendre, dès notification
de leur nom au titulaire dans les délais requis ou impartis par le marché, les décisions nécessaires
engageant l’autorité compétente.

Commentaires :

Les personnes désignées doivent disposer des délégations idoines.

3. 4. Représentation du titulaire :

3. 4. 1. Dès la notification du marché, le titulaire désigne une ou plusieurs personnes physiques,


habilitées à le représenter auprès de l’autorité compétente, pour les besoins de l’exécution du
marché. D’autres personnes physiques peuvent être habilitées par le titulaire en cours d’exécution du
marché.

Ce ou ces représentants sont réputés disposer des pouvoirs suffisants pour prendre, dès notification
de leur nom à l’autorité compétente dans les délais requis ou impartis par le marché, les décisions
nécessaires engageant le titulaire.

3. 4. 2. Le titulaire est tenu de notifier sans délai à l’autorité compétente les modifications survenant
au cours de l’exécution du marché et qui se rapportent :

― aux personnes ayant le pouvoir de l’engager ;

― à la forme juridique sous laquelle il exerce son activité ;

― à sa raison sociale ou à sa dénomination ;

― à son adresse ou à son siège social ;

― aux renseignements qu’il a fournis pour l’acceptation d’un sous-traitant et l’agrément de ses
conditions de paiement ;

et de façon générale, à toutes les modifications importantes de fonctionnement de l’entreprise


pouvant influer sur le déroulement du marché.

3. 5. Groupement d’opérateurs économiques

Commentaires :

Les règles relatives aux groupements sont fixées par les articles LP 233-4 LP 412-2 du code
polynésien des marchés publics.

En cas de défaillance du mandataire du groupement, les membres du groupement sont tenus de lui
désigner un remplaçant. A défaut, et à l’issue d’un délai de huit jours courant à compter de la
notification de la mise en demeure par l’autorité compétente d’y procéder, le cocontractant énuméré
en deuxième position dans l’acte d’engagement devient le nouveau mandataire du groupement.

Annexe 2 96
3. 6. Sous-traitance des marchés de services :

Commentaires :

Les règles relatives à la sous-traitance sont mentionnées aux articles LP 421-1 à LP 421-6 du code
polynésien des marchés publics, pris en application de la loi n° 75-1334 du 31 décembre 1975
modifiée relative à la sous-traitance.

3. 6. 1. Le titulaire du marché de services, qui veut en sous-traiter une partie, demande à l’autorité
compétente d’accepter chaque sous-traitant et d’agréer ses conditions de paiement.

3. 6. 2. Dès la signature de l’acte spécial constatant l’acceptation du sous-traitant et l’agrément des


conditions de paiement, l’autorité compétente notifie au titulaire et à chacun des sous-traitants
concernés l’exemplaire de l’acte spécial qui leur revient. Dès réception de cette notification, le
titulaire du marché fait connaître à l’autorité compétente le nom de la personne physique habilitée à
représenter le sous-traitant.

3. 6. 3. Le titulaire du marché est tenu de communiquer le contrat de sous-traitance et ses avenants


éventuels à l’autorité compétente, lorsque celui-ci en fait la demande. A défaut de l’avoir produit à
l’échéance d’un délai de quinze jours courant à compter de la réception d’une mise en demeure de le
faire par l’autorité compétente, le titulaire encourt une pénalité égale à 1 / 3 000 du montant hors
taxes du marché ou de la tranche concernée, éventuellement modifiés par avenant, ou, à défaut, du
montant du bon de commande concerné. Cette pénalité s’applique pour chaque jour de retard.

3. 7. Bons de commande :

3. 7. 1. Les bons de commande sont notifiés par l’autorité compétente au titulaire.

3. 7. 2. Lorsque le titulaire estime que les prescriptions d’un bon de commande qui lui est notifié
appellent des observations de sa part, il doit les notifier au signataire du bon de commande concerné
dans un délai de quinze jours à compter de la date de réception du bon de commande, sous peine de
forclusion.

3. 7. 3. Le titulaire se conforme aux bons de commande qui lui sont notifiés, que ceux-ci aient ou non
fait l’objet d’observations de sa part.

3. 7. 4. En cas de groupements, les bons de commande sont adressés au mandataire du groupement,


qui a seul compétence pour formuler des observations à l’autorité compétente.

Commentaires :

La définition des bons de commande est donnée par l’article LP 221-4.

3. 8. Ordres de service :

3. 8. 1. Les ordres de service sont notifiés par l’autorité compétente au titulaire.

3. 8. 2. Lorsque le titulaire estime que les prescriptions d’un ordre de service qui lui est notifié
appellent des observations de sa part, il doit les notifier à l’autorité compétente au signataire de
l’ordre de service concerné, dans un délai de quinze jours à compter de la date de réception de
l’ordre de service, sous peine de forclusion.

Annexe 2 97
3. 8. 3. Le titulaire se conforme aux ordres de service qui lui sont notifiés, que ceux-ci aient ou non
fait l’objet d’observations de sa part.

Toutefois, sauf si le marché prévoit que le démarrage des prestations peut être ordonné dans un délai
supérieur à six mois à compter de la notification du marché, le titulaire peut refuser d’exécuter cet
ordre, s’il lui est notifié plus de six mois après la notification du marché. Le titulaire dispose alors
d’un délai de quinze jours, courant à compter de la date d’envoi de sa décision de refus à l’autorité
compétente, pour proposer une nouvelle date de démarrage des prestations. A l’expiration de ce
délai, s’il n’a proposé aucune autre date, il doit exécuter les prestations à la date demandée. En cas de
refus par l’autorité compétente de la proposition de nouvelle date qui lui aura été faite, le titulaire
peut demander la résiliation du marché, dans les conditions mentionnées à l’article 31. 2. Cette
résiliation ne peut lui être refusée.

3. 8. 4. En cas de groupement, les ordres de service sont adressés au mandataire du groupement, qui
a seul compétence pour formuler des observations à l’autorité compétente.

Article 4 Pièces contractuelles

4. 1. Ordre de priorité :

En cas de contradiction entre les stipulations des pièces contractuelles du marché, elles prévalent
dans l’ordre ci-après :

- l’acte d’engagement et ses éventuelles annexes, dans la version résultant des dernières
modifications éventuelles, opérées par avenant ;

- le cahier des clauses administratives particulières (CCAP) et ses éventuelles annexes ;

- le cahier des clauses techniques particulières (CCTP) et ses éventuelles annexes ;

- le cahier des clauses administratives générales (CCAG) applicable aux prestations objet du marché,
si celui-ci vise ce cahier ;

- le cahier des clauses techniques générales (CCTG) applicable aux prestations objet du marché, si
celui-ci vise ce cahier ;

- les actes spéciaux de sous-traitance et leurs avenants, postérieurs à la notification du marché ;

- l’offre technique du titulaire ;

- les éléments de décomposition de l’offre financière du titulaire.

4. 2. Pièces à remettre au titulaire. Cession ou nantissement des créances :

4. 2. 1. La notification du marché comprend une copie, délivrée sans frais par l’autorité compétente
au titulaire, de l’acte d’engagement et des autres pièces constitutives du marché, à l’exception du
CCAG, des CCTG et, plus généralement, de toute pièce ayant fait l’objet d’une publication
officielle.

4. 2. 2. L’autorité compétente remet également au titulaire, sans frais, l’exemplaire unique ou le


certificat de cessibilité nécessaire à la cession ou au nantissement du marché.

Annexe 2 98
Commentaires :

Les règles relatives à la cession ou au nantissement sont fixées par les articles LP 413-1 et suivants
du code polynésien des marchés publics.

Les règles relatives à la retenue de garantie, à la garantie à première demande et à la caution


personnelle et solidaire sont notamment fixées par les articles LP 412-1 et suivants du code
polynésien des marchés publics.

Article 5 Confidentialité. ― Mesures ou précautions particulières

5. 1. Obligation de confidentialité :

5. 1. 1. Le titulaire et l’acheteur public qui, à l’occasion de l’exécution du marché, ont connaissance


d’informations ou reçoivent communication de documents ou d’éléments de toute nature, signalés
comme présentant un caractère confidentiel et relatifs notamment aux moyens à mettre en œuvre
pour son exécution, au fonctionnement des services du titulaire ou de l’acheteur public, sont tenus de
prendre toutes mesures nécessaires, afin d’éviter que ces informations, documents ou éléments ne
soient divulgués à un tiers qui n’a pas à en connaître. Une partie ne peut demander la confidentialité
d’informations, de documents ou d’éléments qu’elle a elle-même rendus publics.

5. 1. 2. Le titulaire doit informer ses sous-traitants des obligations de confidentialité et des mesures
de sécurité qui s’imposent à lui pour l’exécution du marché. Il doit s’assurer du respect de ces
obligations par ses sous-traitants.

5. 1. 3. Ne sont pas couverts par cette obligation de confidentialité les informations, documents ou
éléments déjà accessibles au public, au moment où ils sont portés à la connaissance des parties au
marché.

5. 2. Protection des données à caractère personnel :

5. 2. 1. Chaque partie au marché est tenue au respect des règles relatives à la protection des données
à caractère personnel, auxquelles elle a accès pour les besoins de l’exécution du marché.

5. 2. 2. En cas d’évolution de la législation sur la protection des données à caractère personnel en


cours d’exécution du marché, les modifications éventuelles, demandées par l’autorité compétente
afin de se conformer aux règles nouvelles, donnent lieu à la signature d’un avenant par les parties au
marché.

5. 2. 3. Pour assurer cette protection, il incombe à l’acheteur public d’effectuer les déclarations et
d’obtenir les autorisations administratives nécessaires à l’exécution des prestations prévues par les
documents particuliers du marché.

5. 3. Mesures de sécurité ou précautions particulières

Lorsque les prestations sont à exécuter dans un lieu où des mesures ou précautions particulières,
indiquées dans les documents du marché, sont à prendre, le titulaire est tenu de les respecter.

Annexe 2 99
Le titulaire ne peut prétendre, de ce chef, ni à prolongation du délai d’exécution, ni à indemnité, ni à
supplément de prix, à moins que les informations ne lui aient été communiquées que postérieurement
au dépôt de son offre et s’il peut établir que les obligations qui lui sont ainsi imposées nécessitent un
délai supplémentaire pour l’exécution des prestations prévues par le marché ou rendent plus difficile
ou plus onéreuse pour lui l’exécution de son contrat.

5. 4. Le titulaire avise ses sous-traitants de ce que les obligations énoncées au présent article leur sont
applicables et reste responsable du respect de celles-ci.

Article 6 Protection de la main-d'œuvre et conditions du travail

Les obligations qui s'imposent au titulaire sont celles prévues par les lois et règlements relatifs à la
protection de la main-d'œuvre et aux conditions de travail du pays, où cette main-d'œuvre est
employée.

Article 7 Protection de l’environnement

7. 1. Le titulaire veille à ce que les prestations qu’il effectue respectent la réglementation en vigueur
en matière d’environnement, de sécurité et de santé des personnes, et de préservation du voisinage. Il
doit être en mesure d’en justifier, en cours d’exécution du marché et pendant la période de garantie
des prestations, sur simple demande de l’autorité compétente.

7. 2. En cas d’évolution de la réglementation sur la protection de l’environnement en cours


d’exécution du marché, les modifications éventuelles, demandées par l’autorité compétente afin de
se conformer aux règles nouvelles, donnent lieu à la signature d’un avenant par les parties au
marché.

Article 8 Réparation des dommages

8. 1. Les dommages de toute nature causés au personnel ou aux biens de l’acheteur public par le
titulaire, du fait de l’exécution du marché, sont à la charge du titulaire.

Les dommages de toute nature causés au personnel ou aux biens du titulaire par l’acheteur public, du
fait de l’exécution du marché, sont à la charge de l’acheteur public.

8. 2. Tant que les fournitures restent la propriété du titulaire, celui-ci est, sauf faute de l’acheteur
public, seul responsable des dommages subis par ces fournitures du fait de toute cause autre que
l’exposition à la radioactivité artificielle ou les catastrophes naturelles dûment reconnues. Cette
stipulation ne s’applique pas en cas d’adjonction d’équipements fournis par l’acheteur public au
matériel du titulaire et causant des dommages à celui-ci.

8. 3. Le titulaire garantit l’acheteur public contre les sinistres ayant leur origine dans le matériel qu’il
fournit ou dans les agissements de ses préposés et affectant les locaux où ce matériel est exploité, y
compris contre le recours des voisins.

Article 9 Assurance

9. 1. Le titulaire doit contracter les assurances permettant de garantir sa responsabilité à l’égard de


l’acheteur public et des tiers, victimes d’accidents ou de dommages causés par l’exécution des
prestations.

Annexe 2 100
9. 2. Le titulaire doit justifier, dans un délai de quinze jours à compter de la notification du marché et
avant tout début d’exécution de celui-ci, qu’il est titulaire de ces contrats d’assurances, au moyen
d’une attestation établissant l’étendue de la responsabilité garantie.

A tout moment durant l’exécution du marché, le titulaire doit être en mesure de produire cette
attestation, sur demande de l’acheteur public et dans un délai de quinze jours à compter de la
réception de la demande.

Chapitre 2

Prix et règlement

Article 10 Prix

10. 1. Règles générales :

10. 1. 1. Les prix sont réputés fermes, sauf si les documents particuliers du marché prévoient des prix
révisables et qu'ils comportent une formule de révision des prix.

10. 1. 2. Les prix fermes sont actualisés dans les conditions prévues par la réglementation en vigueur.
Les prix de chaque tranche conditionnelle sont actualisés dans les mêmes conditions.

L'actualisation se fait en appliquant des coefficients établis à partir d’indices ou d’index fixés par les
documents particuliers du marché. La formule mise en œuvre est la suivante :

Prix nouveau actualisé = prix initial x (indices ou index à la date d’effet de l’acte portant
commencement d’exécution des prestations - 3 mois) / index de la date d’établissement du prix
initial).

Le coefficient d’actualisation est arrondi au millième supérieur.

Commentaires :

L'article A 216-3 définit les conditions dans lesquelles s’opère l’actualisation des prix.

10. 1. 3. Les prix sont réputés comprendre toutes les charges fiscales ou autres frappant
obligatoirement les prestations, les frais afférents au conditionnement, au stockage, à l’emballage, à
l’assurance et au transport jusqu’au lieu de livraison, ainsi que toutes les autres dépenses nécessaires
à l’exécution des prestations, les marges pour risque et les marges bénéficiaires.

Les frais de manutention et de transport, qui naîtraient de l’ajournement ou du rejet des prestations,
sont à la charge du titulaire.

10. 1. 4. Marchés comportant des prestations de maintenance :

La rémunération du titulaire au titre de la maintenance couvre notamment la valeur des pièces ou


éléments, outillages ou ingrédients nécessaires, ainsi que les frais de la main-d’œuvre qui leur est
affectée, y compris les indemnités de déplacement et les frais nécessités par les modifications
mentionnées à l’article 27. 1.

Annexe 2 101
La rémunération de la maintenance ne couvre pas les prestations suivantes, qui restent à la charge de
l’acheteur public :

― la livraison ou l’échange des fournitures consommables ou d’accessoires, la peinture et le


nettoyage extérieur du matériel ;

― les modifications demandées par l’autorité compétente aux spécifications du matériel prévues par
le marché ;

― la réparation des défauts de fonctionnement dus à une faute de l’acheteur public ou causés par un
emploi du matériel non conforme aux règles figurant dans les documents fournis par le titulaire ;

― la réparation des défauts de fonctionnement causés par les défectuosités de l’installation


incombant à l’acheteur public ;

― la réparation des défauts de fonctionnement causés par une adjonction de matériel d’autre
origine, par une personne autre que le titulaire ou une personne désignée par lui, pour effectuer cette
adjonction.

10. 2. Détermination des prix de règlement :

10. 2. 1. Lorsque le marché prévoit que le prix à payer résulte de l’application d’une disposition
réglementaire, d’un barème, d’un tarif, d’un cours, d’une mercuriale, d’un indice, d’un index ou de
tout autre élément établi en dehors du contrat, sans précision de date, l’élément à prendre en
considération est celui qui est en vigueur :

― le jour de la livraison ou de la fin d’exécution du service, si ceux-ci sont effectués dans le délai
prévu par l’acheteur public ou si l’acheteur public n’a pas fixé de délai ;

― à la date limite prévue par l’acheteur public pour la livraison ou la fin d’exécution du service,
lorsque le délai prévu est dépassé.

10. 2. 2. Lorsque le marché prévoit une révision des prix, ceux-ci sont révisés à la date ou selon la
périodicité prévue par les documents particuliers du marché. A défaut d’indication, il est procédé à
une révision des prix au minimum tous les trois mois à compter de la notification du marché.

La révision se fait en appliquant la formule et les coefficients fixés par les documents particuliers du
marché.

Les prix à payer sont ceux applicables à la date de la livraison.

10. 2. 3. Lorsque les prix sont révisables, le coefficient de révision est arrondi au millième supérieur.

Article 11 Précisions sur les modalités de règlement

11. 1. Avances :

Commentaires :

Les règles relatives aux avances sont fixées par les articles LP 411-2 et suivants et LP 421-4 et
suivants du code polynésien des marchés publics.

Annexe 2 102
La demande de versement de l’avance au sous-traitant agréé est présentée par celui-ci à l’autorité
compétente. Le sous-traitant joint à cette demande une attestation du titulaire indiquant le montant
des prestations que le sous-traitant doit exécuter au cours des douze mois suivant la date de
commencement de leur exécution.

11. 2. Acomptes :

Commentaires :

Les règles relatives aux acomptes sont fixées par l’article LP 411-8 du code polynésien des marchés
publics.

Lorsque le marché fixe uniquement la périodicité des acomptes, le montant de chacun d’eux est
déterminé par l’acheteur public, sur la base du descriptif des prestations effectuées et de leur montant
produit par le titulaire. Chaque acompte fait l’objet d’une demande de paiement.

11. 3. Lorsque le titulaire remet à l’autorité compétente une demande de paiement, il y joint les
pièces nécessaires à la justification du paiement.

11. 4. Contenu de la demande de paiement :

11. 4. 1. La demande de paiement est datée. Elle mentionne les références du marché ainsi que, selon
le cas :

― le montant des prestations admises, établi conformément aux stipulations du marché, hors TVA
et, le cas échéant, diminué des réfactions fixées conformément aux dispositions du 25. 3 ;

― la décomposition des prix forfaitaires et le détail des prix unitaires, lorsque l’indication de ces
précisions est prévue par les documents particuliers du marché ou que, eu égard aux prescriptions du
marché, les prestations ont été effectuées de manière incomplète ou non conforme ;

― lorsqu’un paiement est prévu à l’issue de certaines étapes de l’exécution du marché, le montant
correspondant à la période en cause ;

― en cas de groupement conjoint, pour chaque opérateur économique, le montant des prestations
effectuées par l’opérateur économique ;

― en cas de sous-traitance, la nature des prestations exécutées par le sous-traitant, leur montant total
hors taxes, leur montant TTC ainsi que, le cas échéant, les variations de prix établies HT et TTC ;

― le cas échéant, les indemnités, primes et retenues autres que la retenue de garantie, établies
conformément aux stipulations du marché.

11. 4. 2. En cas d’exécution de prestations aux frais et risques du titulaire défaillant, le surcoût
supporté par l’acheteur public, correspondant à la différence entre le prix qu’il aurait dû régler au
titulaire pour la réalisation des prestations et le prix effectivement payé pour l’exécution de celles-ci
à la place du titulaire défaillant, est déduit des sommes dues au titulaire au titre des prestations
admises.

11. 4. 3. La demande de paiement précise les éléments assujettis à la TVA, en les distinguant selon le
taux applicable.

Annexe 2 103
11. 4. 4. Les prix unitaires peuvent être fractionnés pour tenir compte des prestations en cours
d’exécution.

11. 4. 5. Les prix forfaitaires peuvent être fractionnés, si la prestation ou la partie de prestation à
laquelle le prix se rapporte n’est pas achevée. Il est alors compté une fraction du prix égale au
pourcentage d’exécution de la prestation. Pour déterminer ce pourcentage, il est fait application, si
l’autorité compétente le demande, de la décomposition des prix mentionnée à l’article 11. 4. 1.

11. 4. 6. Le titulaire établit sa demande de paiement suivant le modèle ou selon les modalités fixés
par les documents particuliers du marché.

11. 5. Calcul du montant dû par l’acheteur public au titre des prestations fournies :

11. 5. 1. Le montant des sommes dues peut être établi sur la base de constats contradictoires, lorsque
le CCAP le prévoit.

11. 5. 2. Lorsque le marché prévoit le versement d’acomptes, à l’achèvement de certaines étapes de


l’exécution des prestations, et qu’il indique la quotité du prix à régler à l’achèvement de chacune
d’elles, la demande de paiement comprend :

― pour chaque partie du marché exécutée, la quotité correspondante ;

― pour chaque partie du marché entreprise, après accord de l’autorité compétente, une fraction de la
quotité correspondante, égale au pourcentage d’exécution des prestations de la partie en cause.

11. 6. Remise de la demande de paiement :

11. 6. 1. La remise d’une demande de paiement intervient :

― soit aux dates prévues par le marché ;

― soit après l’admission des prestations, conformément aux stipulations du marché ;

― soit au début de chaque mois pour les prestations effectuées le mois précédent, dans le cas des
prestations qui s’effectuent de façon continue. Le titulaire notifie alors à l’autorité compétente une
demande de paiement mensuelle établissant le montant total, arrêté à la fin du mois précédent, des
sommes auxquelles il peut prétendre du fait de l’exécution du marché depuis le début de celui-ci ;

― soit aux dates prévues pour le versement d’acomptes.

La remise de la demande de paiement à l’autorité compétente constitue le point de départ du délai de


mandatement.

11. 6. 2. La demande de paiement peut indiquer les fournitures qui, en application des stipulations du
marché ou d’un commun accord entre les parties, sont payées, alors même qu’elles restent en
stockage chez le titulaire.

Commentaires :

Concernant la Polynésie française et ses établissements publics, les règles relatives au délai de
mandatement sont fixées par les articles LP 411-16 et suivants et les articles A 411-5 et suivants
concernant la Polynésie française.

Annexe 2 104
11. 7. Acceptation de la demande de paiement par l’acheteur public :

L’autorité compétente accepte ou rectifie la demande de paiement. Elle la complète, éventuellement,


en faisant apparaître les avances à rembourser, les primes et les réfactions imposées.

Elle arrête le montant de la somme à régler et, s’il est différent du montant figurant dans la demande
de paiement, elle le notifie ainsi arrêté au titulaire.

11. 8. Paiement pour solde et règlements partiels définitifs :

Commentaires :

Les règles relatives aux règlements partiels définitifs sont fixées à l’article LP 411-9 du code
polynésien des marchés publics.

11. 8. 1. La demande de paiement est adressée à l’autorité compétente après la décision d’admission.

La demande de paiement peut, également, donner lieu à un règlement partiel définitif des prestations
fournies, dans le cas où les documents particuliers du marché ont prévu des paiements à l’issue de
l’exécution de certaines parties des prestations prévues par le marché.

11. 8. 2. Si, après avoir été mis en demeure de le faire, le titulaire du marché ne produit pas sa
demande de paiement, dans un délai de quarante-cinq jours courant à compter de l’admission des
prestations, l’autorité compétente peut procéder d’office à la liquidation, sur la base d’un décompte
établi par ses soins. Ce décompte est notifié au titulaire.

11. 8. 3. En cas de contestation sur le montant des sommes dues, l’autorité compétente règle les
sommes qu’elle a admises. Après résolution du désaccord, elle procède, le cas échéant, au paiement
d’un complément, et, s’il y a lieu, au mandatement par ailleurs des intérêts moratoires
correspondants courant à compter de la date de la demande présentée par le titulaire.

Commentaires :

Concernant la Polynésie française et ses établissements publics, les règles relatives aux intérêts
moratoires sont fixées par les articles LP 411-16 et suivants ainsi que les articles A 411-5 et suivants
du code polynésien des marchés publics.

En application de l’article LP 411-21, « en cas de désaccord sur le montant d'un acompte ou du
solde, le mandatement est effectué, dans le délai prévu à l’article LP 411-16, sur la base provisoire
des sommes admises par l’acheteur public contractant. Lorsque les sommes ainsi mandatées sont
inférieures à celles qui sont finalement dues au titulaire, celui-ci a droit à des intérêts moratoires
calculés sur la différence ».

La liquidation des comptes en cas de résiliation est prévue à l’article 34 du chapitre 6 relatif à la
résiliation des marchés.

Article 12 Règlement en cas de groupement ou de sous-traitance

12. 1. Dispositions relatives aux groupements :

12. 1. 1. En cas de groupement conjoint, chaque membre du groupement perçoit directement les
sommes se rapportant à l’exécution de ses propres prestations.

Annexe 2 105
12. 1. 2. En cas de groupement solidaire, le paiement est effectué sur un compte unique, géré par le
mandataire du groupement.

12. 1. 3. Quelle que soit la forme du groupement, le mandataire est seul habilité à présenter à
l’autorité compétente la demande de paiement. En cas de groupement conjoint, la demande de
paiement présentée par le mandataire est décomposée en autant de parties qu’il y a de membres du
groupement à payer séparément. Chaque partie fait apparaître les renseignements nécessaires au
paiement de l’opérateur économique concerné.

12. 1. 4. Le mandataire est seul habilité à formuler ou à transmettre les réclamations de membres du
groupement.

12. 2. Dispositions relatives aux sous-traitants :

Les prestations exécutées par les sous-traitants, dont les conditions de paiement ont été agréées par
l’autorité compétente, sont payées dans les conditions financières prévues par le marché ou par un
acte spécial.

Chapitre 3 Délais

Article 13 Délai d’exécution

Commentaires :

Tous les délais inscrits au marché pour des sous-parties identifiées de celui-ci bénéficient des règles
ci-dessous.

13. 1. Début du délai d’exécution :

13. 1. 1. Le délai d’exécution du marché part de la date de sa notification.

13. 1. 2. Le délai d’exécution du bon de commande part de la date de sa notification.

13. 1. 3. Le délai d’exécution d’une tranche conditionnelle part de la date de notification de la


décision de son affermissement.

13. 2. Expiration du délai d’exécution :

13. 2. 1. En cas de livraison ou d’exécution des prestations dans les locaux de l’acheteur public la
date d’expiration du délai d’exécution est la date de livraison ou de l’achèvement des prestations.

13. 2. 2. Lorsque le marché a prévu que l’admission se fera dans les locaux du prestataire, la date
d’expiration du délai d’exécution est celle prévue pour l’admission.

13. 2. 3. En cas de prestations d’études, la date d’expiration du délai d’exécution est la date de
présentation des études à l’autorité compétente, en vue de l’engagement des opérations de
vérification.

13. 2. 4. En cas d’inachèvement des prestations à la date limite de validité du marché, le délai
d’exécution des prestations expire à la date limite de validité du marché, à l’exception des bons de
commande émis pendant la validité du marché.

Annexe 2 106
13. 3. Prolongation du délai d’exécution :

13. 3. 1. Lorsque le titulaire est dans l’impossibilité de respecter les délais d’exécution, du fait de
l’acheteur public ou du fait d’un évènement ayant le caractère de force majeure, l’autorité
compétente prolonge le délai d’exécution. Le délai ainsi prolongé a les mêmes effets que le délai
contractuel.

13. 3. 2. Pour bénéficier de cette prolongation, le titulaire signale à l’autorité compétente les causes
faisant obstacle à l’exécution du marché dans le délai contractuel. Il dispose, à cet effet, d’un délai de
quinze jours à compter de la date à laquelle ces causes sont apparues ou d’un délai courant jusqu’à la
fin du marché, dans le cas où le marché arrive à échéance dans un délai inférieur à quinze jours. Il
indique, par la même demande, à l’autorité compétente la durée de la prolongation demandée.

13. 3. 3. L’autorité compétente dispose d’un délai de quinze jours, à compter de la date de réception
de la demande du titulaire pour lui notifier sa décision, sous réserve que le marché n’arrive pas à son
terme avant la fin de ce délai.

La demande de prolongation ne peut être refusée, lorsque le retard est dû à l’intervention du


prestataire, dans le cadre d’un ordre de réquisition.

Sous réserve que le marché n’ait pas lui-même pour objet de répondre à une situation d’urgence
impérieuse résultant de situations imprévisibles, la demande de prolongation ne peut pas davantage
être refusée, lorsque le retard est dû à l’intervention du prestataire, dans le cadre d’un marché passé
en urgence impérieuse résultant de circonstances imprévisibles.

La durée d’exécution du marché est prolongée de la durée nécessaire à la réalisation des prestations
réalisées sur réquisition ou pour les besoins du marché passé en urgence impérieuse.

13. 3. 4. Aucune demande de prolongation du délai d’exécution ne peut être présentée après
l’expiration du délai contractuel d’exécution de la prestation.

Article 14 Pénalités

14. 1. Pénalités pour retard :

14. 1. 1. Les pénalités pour retard commencent à courir, sans qu’il soit nécessaire de procéder à une
mise en demeure, le lendemain du jour où le délai contractuel d’exécution des prestations est expiré,
sous réserve des stipulations des articles 13. 3 et 20. 4.

Cette pénalité est calculée par application de la formule suivante :

P = V * R / 1 000 ;

dans laquelle :

P = le montant de la pénalité ;

V = la valeur des prestations sur laquelle est calculée la pénalité, cette valeur étant égale au montant
en prix de base, hors variations de prix et hors du champ d’application de la TVA, de la partie des
prestations en retard, ou de l’ensemble des prestations si le retard d’exécution d’une partie rend
l’ensemble inutilisable ;

R = le nombre de jours de retard.

Annexe 2 107
14. 1. 2. Une fois le montant des pénalités déterminé, il est procédé à leur révision. Elles sont ensuite
déduites du montant du marché actualisé ou révisé TTC.

14. 1. 3. Le titulaire est exonéré des pénalités dont le montant total ne dépasse pas 35 000 FCFP HT
pour l’ensemble du marché.

14. 2. Pénalités pour indisponibilité dans les marchés de maintenance :

14. 2. 1. Un matériel est indisponible lorsque, indépendamment de l’acheteur public et en dehors des
travaux d’entretien préventif, son usage est rendu impossible soit par le fonctionnement défectueux
d’un organe ou dispositif ou d’une fonctionnalité qui y est incluse, soit en raison de l’indisponibilité
d’un autre élément du matériel auquel il est lié par des connexions fournies et entretenues par le
titulaire et auquel il est soumis pour l’exécution du travail en cours, au moment de l’incident.

14. 2. 2. L’indisponibilité débute :

― dans le cas d’une maintenance sur le site, au moment de l’arrivée de la demande d’intervention au
titulaire. Lorsque l’accès des préposés du titulaire au matériel défaillant est retardé du fait de
l’acheteur public, l’indisponibilité est suspendue jusqu’au moment où cet accès devient effectif ;

― dans le cas d’une maintenance chez le titulaire, au moment de la remise de l’élément défaillant au
titulaire ou à son représentant qualifié, dans un lieu prévu par le marché.

14. 2. 3. L’indisponibilité s’achève par la remise à disposition de l’acheteur public des éléments en
état de marche. Toutefois, lorsque les éléments réparés sont à nouveau indisponibles, pour les mêmes
causes, dans les huit heures d’utilisation après leur remise en état, la durée d’indisponibilité est
décomptée à partir de la constatation de l’indisponibilité initiale.

14. 2. 4. Le titulaire est tenu de faire connaître à l’autorité compétente la durée prévisible de
l’indisponibilité lorsque celle-ci excède les seuils fixés au 14. 2. 5.

14. 2. 5. Sauf cas de force majeure, lorsque la durée d’indisponibilité observée dépasse les seuils ci-
après, le titulaire est soumis à des pénalités.

Ces seuils sont fixés à :

― huit heures ouvrées pour une maintenance sur le site ;

― quinze jours consécutifs pour une maintenance chez le titulaire.

La pénalité est calculée par application de la formule suivante :

P = (V * R) / 30 ;

P = le montant de la pénalité ;

V = la valeur de la rémunération mensuelle versée au titre de la maintenance ;

R = le nombre de jours de retard.

Annexe 2 108
Article 15 Primes pour réalisation anticipée des prestations

Le marché peut prévoir des primes pour réalisation anticipée, soit de l’ensemble des prestations, soit
de certaines parties des prestations faisant l’objet de délais particuliers ou de dates limites fixés dans
le marché.

La prime est versée TTC, sans que le titulaire soit tenu de la demander, avec le solde de la prestation
correspondante. Elle est soumise aux mêmes règles de paiement que celles relatives à ce solde.

Chapitre 4

Exécution

Article 16 Lieux d’exécution

16. 1. Le titulaire doit faire connaître à l’autorité compétente, sur sa demande, le lieu d’exécution des
prestations. L’autorité compétente peut en suivre sur place le déroulement. L’accès aux lieux
d’exécution est réservé aux seuls représentants de l’autorité compétente.

Les personnes qu’il désigne à cet effet ont libre accès aux seules zones concernées par l’exécution
des prestations prévues par le marché, dans le respect des consignes de sécurité prévues pour le site.
Elles sont tenues aux obligations de confidentialité prévues à l’article 5. 1.

16. 2. Si le titulaire entrave l’exercice du droit de contrôle de l’autorité compétente en cours


d’exécution du marché, il encourt les sanctions prévues à l’article 32.

Article 17 Matériels, objets et approvisionnements confiés au titulaire

17. 1. Lorsque les documents particuliers du marché prévoient la remise au titulaire de matériels ou
d’objets à réparer, à modifier ou à entretenir ainsi que d’approvisionnements, c’est-à-dire de produits
finis ou semi-finis ou de matières premières, les matériels, objets et les approvisionnements non
consommés sont restitués au lieu et à la date fixés par les documents particuliers du marché.

Un constat contradictoire est établi pour contrôler l’état du matériel, de l’objet ou de


l’approvisionnement, au moment de leur mise à disposition du titulaire. Ce constat est signé par les
deux parties. Il mentionne la valeur du matériel.

La date effective de la mise à disposition est celle du constat contradictoire.

17. 2. Le titulaire est responsable de la conservation, de l’entretien et de l’emploi de tout matériel,


objet ou approvisionnement qui lui est confié dès que ce matériel, objet ou approvisionnement est
mis effectivement à sa disposition. Il ne peut en disposer qu’aux fins prévues par le marché.

Les documents et la formation éventuellement nécessaires pour l’emploi de tout matériel, objet ou
approvisionnement qui est confié au titulaire sont fournis dès leur mise à sa disposition par l’autorité
compétente.

17. 3. Le titulaire est tenu de faire assurer, à ses frais, préalablement à leur mise à sa disposition et
tant qu’il en dispose, les matériels, les objets et les approvisionnements qui lui ont été confiés et
d’être en mesure, à tout moment de l’exécution du marché, de justifier qu’il s’est acquitté de cette
obligation d’assurance.

Annexe 2 109
17. 4. Les frais et risques de transport des matériels, objets et approvisionnements qui doivent être
restitués à l’acheteur public sont à la charge du titulaire.

17. 5. Un constat contradictoire est établi lors de la restitution du matériel, objet ou


approvisionnement à l’acheteur public. Si le titulaire ne peut restituer en bon état un matériel, un
objet ou un approvisionnement non consommé, pour quelque motif que ce soit, l’autorité compétente
décide, après s’être informé des possibilités du titulaire, de la mesure de réparation à appliquer :
remplacement, remise en état ou remboursement.

Dans le cas d’un remboursement, la valeur prise en compte sera la valeur résiduelle à la date de la
disparition du bien ou du sinistre.

17. 6. A défaut de restitution, de remplacement, de remise en état ou de remboursement dans les


délais prévus aux documents particuliers du marché, l’autorité compétente peut suspendre le
paiement des sommes dues au titre des prestations en cause, dans la limite de la valeur résiduelle des
biens concernés, jusqu’à ce que la restitution, le remplacement, la remise en état ou le
remboursement soient effectivement opérés.

17. 7. Outre les mesures de réparation mentionnées ci-dessus, le marché peut être résilié dans les
conditions prévues à l’article 32, en cas de non-restitution, de détérioration ou d’utilisation abusive
du matériel, de non-remplacement, de non-réparation ou de non-remboursement des objets confiés
ou des approvisionnements non consommés.

Article 18 Aménagement des locaux destinés à l’installation du matériel objet du marché

L’acheteur public aménage, à ses frais, les locaux destinés à l’installation du matériel et, le cas
échéant, après consultation du titulaire, pourvoit à leur maintenance et à leur approvisionnement en
fluides.

L’autorité compétente informe le titulaire de la disponibilité des locaux. Cette information doit être
faite quinze jours, au moins, avant la livraison du matériel.

Ces aménagements doivent être terminés avant la date prévue pour la livraison.

Article 19 Stockage, emballage et transport

19. 1. Stockage :

19. 1. 1. Si les documents particuliers du marché prévoient l’obligation pour le titulaire de stocker
des matériels dans ses locaux, celui-ci assume à leur égard la responsabilité du dépositaire durant un
délai précisé par les documents particuliers du marché et courant à compter de leur admission.

19. 1. 2. Lorsque les matériels sont stockés dans les locaux de l’acheteur public, celui-ci assume la
responsabilité du dépositaire jusqu’à la décision d’admission.

19. 2. Emballage :

19. 2. 1. La qualité des emballages doit être appropriée aux conditions et modalités de transport. Elle
est de la responsabilité du titulaire.

19. 2. 2. Les emballages restent la propriété du titulaire.

Annexe 2 110
19. 3. Transport :

Le transport s’effectue, sous la responsabilité du titulaire, jusqu’au lieu de livraison. Le


conditionnement, le chargement, l’arrimage et le déchargement sont effectués sous sa responsabilité.

Article 20 Livraison

20. 1. Les fournitures livrées par le titulaire doivent être accompagnées d’un bon de livraison ou d’un
état, dressé distinctement pour chaque destinataire, et comportant notamment :

― la date d’expédition ;

― la référence à la commande ou au marché ;

― l’identification du titulaire ;

― l’identification des fournitures livrées et, quand il y a lieu, leur répartition par colis ;

― le numéro du ou des lots de fabrication, dans le cas où la réglementation l’impose en matière


d’étiquetage.

Chaque colis doit porter de façon apparente son numéro d’ordre, tel qu’il figure sur le bon de
livraison ou l’état. Il renferme l’inventaire de son contenu.

20. 2. La livraison des fournitures est constatée par la délivrance d’un récépissé au titulaire ou par la
signature du bon de livraison ou de l’état, dont chaque partie conserve un exemplaire. En cas
d’impossibilité de livrer, celle-ci doit être mentionnée sur l’un de ces documents.

20. 3. Si la disposition des locaux désignés entraîne des difficultés exceptionnelles de manutention,
non prévues par les documents particuliers du marché, les frais supplémentaires de livraison qui en
résultent sont rémunérés distinctement. Ces prestations de manutention donnent lieu à
l’établissement d’un avenant.

20. 4. Un sursis de livraison peut être accordé au titulaire lorsque, en dehors des cas prévus pour la
prolongation du délai à l’article 13. 3, une cause qui n’est pas de son fait met obstacle à l’exécution
du marché dans le délai contractuel.

Un sursis de livraison peut être également accordé au titulaire s’il justifie de mesures et précautions
particulières pour réduire les impacts environnementaux liés aux transports et aux modalités de
livraison.

Le sursis de livraison suspend pour un temps égal à sa durée l’application des pénalités pour retard.

Les formalités d’octroi du sursis de livraison sont les mêmes que celles de la prolongation de délai
mentionnées à l’article 13. 3.

Aucun sursis de livraison ne peut être demandé par le titulaire pour des événements survenus après
l’expiration du délai d’exécution du marché, éventuellement déjà prolongé.

Article 21 Surveillance en usine

21. 1. Lorsque les documents particuliers du marché prévoient une surveillance en usine de
l’exécution des prestations, le titulaire est tenu de se conformer aux dispositions du présent article.

Annexe 2 111
Il doit faire connaître à l’autorité compétente les usines ou ateliers dans lesquels se dérouleront les
différentes phases d’exécution des prestations. Il s’engage à procurer le libre accès de ces usines ou
ateliers aux représentants de l’autorité compétente et à mettre gratuitement à sa disposition les
moyens nécessaires à l’accomplissement de sa mission.

21. 2. Le titulaire doit prévenir, en temps utile, l’autorité compétente de toutes les opérations
auxquelles ce dernier a déclaré vouloir assister ; à défaut, l’autorité compétente pourra soit les faire
recommencer, soit refuser les prestations soumises à ces opérations, en dehors de son contrôle.

L’autorité compétente doit être avisée immédiatement de tous événements de nature à modifier le
déroulement prévu des opérations.

21. 3. Au cours de l’exécution des prestations, l’autorité compétente signale au titulaire tout élément
de la prestation qui n’est pas satisfaisant.

21. 4. L’exercice de la surveillance laisse entière la responsabilité du titulaire et ne limite pas le droit
de l’autorité compétente de refuser les prestations reconnues défectueuses au moment de la
vérification.

21. 5. Les agents de l’acheteur public et les personnes mandatées par lui, qui sont, du fait de leurs
fonctions, informées des moyens de fabrication ou de toute autre information relative au titulaire,
sont soumis à l’obligation de discrétion mentionnée à l’article 5. 1.

Leurs frais de déplacement et leur rémunération, exposés dans le cadre de ces opérations de
surveillance, sont en totalité à la charge de l’acheteur public.

Chapitre 5

Constatation de l’exécution des prestations. ―

Garantie. ― Maintenance

Article 22 Opérations de vérification

22. 1. Nature des opérations :

Les prestations faisant l’objet du marché sont soumises à des vérifications quantitatives et
qualitatives, destinées à constater qu’elles répondent aux stipulations du marché.

Les opérations de vérification sont effectuées dans les conditions prévues par les documents
particuliers du marché. A défaut d’indication dans le marché, les opérations de vérification sont
effectuées selon les usages de la profession pour les fournitures courantes ou services en cause.

Les matières et objets nécessaires aux essais sont prélevés par l’autorité compétente sur les
prestations livrées au titre du marché.

22. 2. Frais de vérification :

22. 2. 1. Quels que soient les résultats des vérifications, les frais qu’elles entraînent sont à la charge
de l’acheteur public pour les opérations qui, conformément aux stipulations du marché, doivent être
exécutées dans ses propres locaux. Ils sont à la charge du titulaire dans les autres cas.

Annexe 2 112
Toutefois, lorsqu’une des parties a accepté de faire exécuter dans ses propres locaux des essais qui,
conformément aux documents particuliers du marché, auraient dû être effectués dans ceux de l’autre
partie, les frais correspondants sont à la charge de cette dernière.

22. 2. 2. Le titulaire avise l’autorité compétente de la date à partir de laquelle les prestations pourront
être présentées en vue de ces vérifications.

22. 3. Présence du titulaire :

L’autorité compétente avise le titulaire des jours et heures fixés pour les vérifications, afin de lui
permettre d’y assister ou de se faire représenter.

L’absence du titulaire dûment avisé, ou de son représentant, ne fait pas obstacle au déroulement ou à
la validité des opérations de vérification.

Article 23 Déroulement des opérations de vérification

23. 1. L’autorité compétente effectue, au moment même de la livraison des fournitures ou de


l’exécution des services, les opérations de vérification quantitative et qualitative simples qui ne
nécessitent qu’un examen sommaire et ne demandent que peu de temps.

Il peut notifier au titulaire sur-le-champ sa décision, qui est arrêtée suivant les modalités précisées à
l’article 25.

Il doit le faire sans délai dans le cas de fournitures rapidement altérables. Si aucune décision n’est
notifiée, ces fournitures sont réputées admises le jour de leur livraison.

23. 2. Les opérations de vérification autres que celles qui sont mentionnées au 1 ci-dessus sont
exécutées par l’autorité compétente, dans les conditions prévues à l’article 24 ci-après.

Le délai qui lui est imparti pour y procéder et notifier sa décision est de quinze jours. Passé ce délai,
la décision d’admission des fournitures ou des services est réputée acquise.

Pour les vérifications effectuées dans les locaux de l’acheteur public ou dans tout autre lieu désigné
par lui, le point de départ du délai est la date de la livraison ou de mise en service, le cas échéant, en
ce lieu.

Pour les vérifications qui, aux termes du marché, sont effectuées dans les locaux du titulaire ou dans
tout autre lieu désigné par lui, le point de départ du délai est la date à laquelle le titulaire signale que,
sous réserve des dispositions du 3 ci-dessous, la totalité des fournitures ou des services est prête à
être vérifiée.

23. 3. Dans le cas d’un marché comportant des parties distinctes à livrer, la livraison de chaque partie
fait l’objet de vérifications et de décisions distinctes.

Annexe 2 113
Article 24 Décisions après vérification

24. 1. Vérifications quantitatives :

A l’issue des opérations de vérification quantitative, si la quantité fournie ou les prestations de


services effectuées ne sont pas conformes aux stipulations du marché, l’autorité compétente peut
décider de les accepter en l’état ou de mettre le titulaire en demeure, dans un délai qu’il prescrit :

― soit de reprendre l’excédent fourni ;

― soit de compléter la livraison ou d’achever la prestation.

La mise en conformité quantitative des prestations ne fait pas obstacle à l’exécution des opérations
de vérification qualitatives.

24. 2. Vérifications qualitatives :

A l’issue des opérations de vérification qualitative, l’autorité compétente prend une décision
d’admission, d’ajournement, de réfaction ou de rejet dans les conditions prévues à l’article 25.

Article 25 Admission, ajournement, réfaction et rejet

25. 1. Admission :

L’autorité compétente prononce l’admission des prestations, sous réserve des vices cachés, si elles
répondent aux stipulations du marché. L’admission prend effet à la date de notification au titulaire de
la décision d’admission ou en l’absence de décision, dans un délai de quinze jours à dater de la
livraison.

25. 2. Ajournement :

25. 2. 1. L’autorité compétente, lorsqu’elle estime que des prestations ne peuvent être admises que
moyennant certaines mises au point, peut décider d’ajourner l’admission des prestations par une
décision motivée. Cette décision invite le titulaire à présenter à nouveau à l’autorité compétente les
prestations mises au point, dans un délai de quinze jours.

Le titulaire doit faire connaître son acceptation dans un délai de dix jours à compter de la notification
de la décision d’ajournement. En cas de refus du titulaire ou de silence gardé par lui durant ce délai,
l’autorité compétente a le choix d’admettre les prestations avec réfaction ou de les rejeter, dans les
conditions fixées aux 3 et 4 du présent article, dans un délai de quinze jours courant de la notification
du refus du titulaire ou de l’expiration du délai de dix jours ci-dessus mentionné.

Le silence de l’autorité compétente au-delà de ce délai de quinze jours vaut décision de rejet des
prestations.

25. 2. 2. Si le titulaire présente à nouveau les prestations mises au point, après la décision
d’ajournement des prestations, l’autorité compétente dispose à nouveau de la totalité du délai prévu
pour procéder aux vérifications des prestations, à compter de leur nouvelle présentation par le
titulaire.

25. 2. 3. Dans le cas où les opérations de vérification ont été effectuées dans les locaux de l’acheteur
public, le titulaire dispose d’un délai de quinze jours, à compter de la notification de la décision
d’ajournement, pour enlever les biens ayant fait l’objet de la décision d’ajournement.

Annexe 2 114
Passé ce délai, les biens vérifiés peuvent être évacués ou détruits par l’acheteur public, aux frais du
titulaire.

Les prestations ajournées, dont la garde dans les locaux de l’acheteur public présente un danger ou
une gêne insupportable, peuvent être immédiatement évacuées ou détruites, aux frais du titulaire,
après que celui-ci en a été informé.

25. 3. Réfaction :

Lorsque l’autorité compétente estime que des prestations, sans être entièrement conformes aux
stipulations du marché, peuvent néanmoins être admises en l’état, il peut les admettre avec réfaction
de prix proportionnelle à l’importance des imperfections constatées. Cette décision doit être motivée.
Elle ne peut être notifiée au titulaire qu’après qu’il a été mis à même de présenter ses observations.

25. 4. Rejet :

25. 4. 1. Lorsque l’autorité compétente estime que les prestations ne peuvent être admises en l’état,
elle en prononce le rejet partiel ou total.

La décision de rejet doit être motivée. Elle ne peut être prise qu’après que le titulaire a été mis à
même de présenter ses observations.

25. 4. 2. En cas de rejet, le titulaire est tenu d’exécuter à nouveau la prestation prévue par le marché.

25. 4. 3. Le titulaire dispose d’un délai d’un mois à compter de la notification de la décision de rejet
pour enlever les prestations rejetées. Lorsque ce délai est écoulé, elles peuvent être détruites ou
évacuées par l’acheteur public, aux frais du titulaire.

Les prestations rejetées, dont la garde dans les locaux de l’acheteur public présente un danger ou une
gêne insupportable, peuvent être immédiatement évacuées ou détruites, aux frais du titulaire, après
que celui-ci en a été informé.

25. 5. Lorsque la mauvaise qualité ou la défectuosité des fournitures ou matériaux remis par
l’acheteur public, et entrant dans la composition des prestations, est à l’origine du défaut de
conformité des prestations aux stipulations du marché, l’autorité compétente ne peut prendre une
décision d’ajournement, d’admission avec réfaction ou de rejet :

― si le titulaire a, dans un délai de quinze jours à partir de la date à laquelle il a eu la possibilité de


les constater, informé l’autorité compétente des défauts des approvisionnements, matériels ou
équipements remis, réserve faite des vices cachés ne pouvant être décelés avec les moyens dont il
dispose ;

― et que l’autorité compétente a décidé que les approvisionnements, matériels ou équipements


devaient néanmoins être utilisés et notifié sa décision au titulaire.

Article 26 Transfert de propriété

L’admission des prestations entraîne le transfert de propriété.

Si la remise des prestations à l’autorité compétente est postérieure à leur admission, le titulaire
assume, jusqu’à leur remise effective, les obligations du dépositaire.

Annexe 2 115
Article 27 Maintenance des prestations

27. 1. Conditions et modalités de la maintenance :

Si le marché prévoit la maintenance des prestations livrées, celle-ci comprend les interventions
demandées par l’autorité compétente, en cas de fonctionnement défectueux de l’un des éléments
faisant l’objet du marché, ainsi que l’entretien préventif.

La maintenance porte également sur les modifications apportées au matériel à l’initiative du titulaire.
L’autorité compétente est préalablement avisée de ces modifications ; elle peut s’y opposer,
lorsqu’elles rendent nécessaires des changements dans ses processus de fonctionnement, à moins que
le titulaire n’assume les frais de ces changements.

L’autorité compétente s’interdit d’exécuter ou de faire exécuter, sans l’accord du titulaire, toute
opération de maintenance autre que celles dont l’exécution lui incombe conformément aux
documents particuliers du marché.

Le titulaire garantit que le matériel dont il assure la maintenance reste apte à remplir les fonctions
définies dans les documents particuliers du marché.

27. 2. Accès aux locaux de l’acheteur public pour les opérations de maintenance :

27. 2. 1. Lorsque la maintenance est effectuée dans les locaux de l’acheteur public, les interventions
s’effectuent à l’intérieur d’une plage horaire mentionnée dans les documents particuliers du marché
et appelée période d’intervention. Le décompte du délai imparti au titulaire pour répondre à une
demande d’intervention ne court que pendant la période d’intervention définie dans les documents
particuliers du marché.

27. 2. 2. L’autorité compétente assure aux préposés du titulaire chargés de la maintenance l’accès de
ses locaux dans les conditions prévues au marché.

27. 3. Maintenance dans les locaux du titulaire :

Lorsque le marché prévoit que la maintenance est effectuée dans les locaux du titulaire, le délai de
restitution du matériel est de quinze jours.

Ce délai court de la date d’arrivée de l’élément en panne dans les locaux du titulaire jusqu’à la date
d’arrivée de l’élément réparé, ou de l’élément de remplacement, dans les locaux de l’acheteur public.

Article 28 Garantie

28. 1. Les prestations font l’objet d’une garantie minimale d’un an. Le point de départ du délai de
garantie est la date de notification de la décision d’admission.

28. 2. Au titre de cette garantie, le titulaire s’oblige à remettre en état ou à remplacer à ses frais la
partie de la prestation qui serait reconnue défectueuse, exception faite du cas où la défectuosité serait
imputable à l’acheteur public.

Cette garantie couvre également les frais de déplacement de personnel, de conditionnement,


d’emballage et de transport de matériel nécessités par la remise en état ou le remplacement, qu’il soit
procédé à ces opérations au lieu d’utilisation de la prestation ou que le titulaire ait obtenu que la
fourniture soit renvoyée à cette fin dans ses locaux.

Annexe 2 116
Lorsque, pendant la remise en état, la privation de jouissance entraîne pour l’acheteur public un
préjudice, celui-ci peut exiger un matériel de remplacement équivalent.

28. 3. Le délai dont dispose le titulaire pour effectuer une mise au point ou une réparation qui lui est
demandée est fixé par les documents particuliers du marché ou, à défaut, par décision de l’autorité
compétente après consultation du titulaire.

28. 4. Pendant le délai de garantie, le titulaire doit exécuter les réparations qui lui sont prescrites par
l’autorité compétente. Il peut en demander le règlement s’il justifie que la mise en jeu de la garantie
n’est pas fondée.

Commentaires :

A la fin du délai de garantie, les sûretés éventuellement constituées sont libérées dans les conditions
prévues par l’article LP 412-3 du code polynésien des marchés publics.

28. 5. Prolongation du délai de garantie :

Si, à l’expiration du délai de garantie, le titulaire n’a pas procédé aux remises en état prescrites, ce
délai est prolongé jusqu’à l’exécution complète des remises en état.

Commentaires :

Les stipulations qui précèdent ne font pas obstacle à ce que les documents particuliers du marché
définissent, pour certaines catégories de prestations, des garanties particulières. Dans ce cas, le
marché fixe les conditions, modalités et les effets de ces garanties sur les obligations respectives des
parties.

Chapitre 6

Résiliation

Article 29 Principes généraux

L’autorité compétente peut mettre fin à l’exécution des prestations faisant l’objet du marché avant
l’achèvement de celles-ci, soit à la demande du titulaire dans les conditions prévues à l’article 31,
soit pour faute du titulaire dans les conditions prévues à l’article 32, soit dans le cas des
circonstances particulières mentionnées à l’article 30.

L’autorité compétente peut également mettre fin, à tout moment, à l’exécution des prestations pour
un motif d’intérêt général. Dans ce cas, le titulaire a droit à être indemnisé du préjudice qu’il subit du
fait de cette décision, selon les modalités prévues à l’article 33.

La décision de résiliation du marché est notifiée au titulaire. Sous réserve des dispositions
particulières mentionnées ci-après, la résiliation prend effet à la date fixée dans la décision de
résiliation ou, à défaut, à la date de sa notification.

Annexe 2 117
Article 30 Résiliation pour événements extérieurs au marché

30. 1. Décès ou incapacité civile du titulaire :

En cas de décès ou d’incapacité civile du titulaire, l’autorité compétente peut résilier le marché ou
accepter sa continuation par les ayants droit ou le curateur. Un avenant de transfert est établi à cette
fin.

La résiliation, si elle est prononcée, prend effet à la date du décès ou de l’incapacité civile. Elle
n’ouvre droit pour le titulaire ou ses ayants droit à aucune indemnité.

30. 2. Redressement judiciaire ou liquidation judiciaire :

En cas de redressement judiciaire, le marché est résilié, si après mise en demeure de l’administrateur
judiciaire, dans les conditions prévues à l’article L 621-28 du code de commerce dans sa version
applicable localement, ce dernier indique ne pas reprendre les obligations du titulaire.

En cas de liquidation judiciaire du titulaire, le marché est résilié, si, après mise en demeure du
liquidateur, dans les conditions prévues à l’article L 622-12 du code de commerce dans sa version
applicable localement, ce dernier indique ne pas reprendre les obligations du titulaire.

La résiliation, si elle est prononcée, prend effet à la date de l’événement. Elle n’ouvre droit, pour le
titulaire, à aucune indemnité.

30. 3. Incapacité physique du titulaire :

En cas d’incapacité physique manifeste et durable du titulaire compromettant la bonne exécution du


marché, l’autorité compétente peut résilier le marché.

La résiliation n’ouvre droit pour le titulaire à aucune indemnité.

Article 31 Résiliation pour événements liés au marché

31. 1. Difficulté d’exécution du marché :

Lorsque le titulaire rencontre, au cours de l’exécution des prestations, des difficultés techniques
particulières dont la solution nécessiterait la mise en œuvre de moyens hors de proportion avec le
montant du marché, l’autorité compétente peut résilier le marché, de sa propre initiative ou à la
demande du titulaire.

Lorsque le titulaire est mis dans l’impossibilité d’exécuter le marché du fait d’un événement ayant le
caractère de force majeure, l’autorité compétente résilie le marché.

31. 2. Ordre de service tardif :

Lorsque la résiliation est prononcée à la demande du titulaire par application de l’article 3. 8. 3,


celui-ci est indemnisé des frais et investissements éventuellement engagés pour le marché et
strictement nécessaires à son exécution.

Annexe 2 118
Article 32 Résiliation pour faute du titulaire

32. 1. L’autorité compétente peut résilier le marché pour faute du titulaire dans les cas suivants :

a) Le titulaire contrevient aux obligations fixées par la réglementation du d travail ou celle relative à
la protection de l’environnement ;

b) Des matériels, moyens, objets et approvisionnements ont été confiés au titulaire ou des bâtiments
et terrains ont été mis à sa disposition, et il se trouve dans un des cas prévus à l’article 17. 7 ;

c) Le titulaire ne s’est pas acquitté de ses obligations dans les délais contractuels ;

d) Le titulaire a fait obstacle à l’exercice d’un contrôle par l’autorité compétente dans le cadre des
articles 16 et 21 ;

e) Le titulaire a sous-traité en contrevenant aux dispositions législatives et réglementaires relatives à


la sous-traitance, ou s’il ne respecte pas les obligations relatives aux sous-traitants mentionnées à
l’article 3. 6 ;

f) Le titulaire n’a pas produit les attestations d’assurances dans les conditions prévues à l’article 9 ;

g) Le titulaire déclare, indépendamment des cas prévus à l’article 30. 1, ne pas pouvoir exécuter ses
engagements ;

h) Le titulaire n’a pas communiqué les modifications mentionnées à l’article 3. 4. 2 et ces


modifications sont de nature à compromettre la bonne exécution du marché ;

i) Le titulaire s’est livré, à l’occasion de l’exécution du marché, à des actes frauduleux ;

j) Le titulaire ou le sous-traitant ne respecte pas les obligations relatives à la confidentialité, à la


protection des données à caractère personnel et à la sécurité, conformément à l’article 5 ;

k) Dans le cas de prestations de maintenance, l’indisponibilité est constatée pendant trente jours
consécutifs ;

l) L’utilisation des résultats par l’acheteur public est gravement compromise, en raison du retard pris
par le titulaire dans l’exécution du marché ;

m) Postérieurement à la signature du marché, le titulaire a fait l’objet d’une interdiction d’exercer


toute profession industrielle ou commerciale ;

n) Postérieurement à la signature du marché, les renseignements ou documents produits par le


titulaire, à l’appui de sa candidature, s’avèrent inexacts.

32. 2. Sauf dans les cas prévus aux i, m et n du 32. 1 ci-dessus, une mise en demeure, assortie d’un
délai d’exécution, doit avoir été préalablement notifiée au titulaire et être restée infructueuse.

Dans le cadre de la mise en demeure, l’autorité compétente informe le titulaire de la sanction


envisagée et l’invite à présenter ses observations.

32. 3. La résiliation du marché ne fait pas obstacle à l’exercice des actions civiles ou pénales qui
pourraient être intentées contre le titulaire.

Annexe 2 119
Article 33 Résiliation pour motif d’intérêt général

Lorsque l’autorité compétente résilie le marché pour motif d’intérêt général, le titulaire a droit à une
indemnité de résiliation, obtenue en appliquant au montant initial hors taxes du marché, diminué du
montant hors taxes non révisé des prestations admises, un pourcentage fixé par les documents
particuliers du marché ou, à défaut, de 5 %.

Le titulaire a droit, en outre, à être indemnisé de la part des frais et investissements, éventuellement
engagés pour le marché et strictement nécessaires à son exécution, qui n’aurait pas été prise en
compte dans le montant des prestations payées. Il lui incombe d’apporter toutes les justifications
nécessaires à la fixation de cette partie de l’indemnité dans un délai de quinze jours après la
notification de la résiliation du marché.

Ces indemnités sont portées au décompte de résiliation, sans que le titulaire ait à présenter une
demande particulière à ce titre.

Article 34 Décompte de résiliation

34. 1. La résiliation fait l’objet d’un décompte de résiliation, qui est arrêté par l’autorité compétente
et notifié au titulaire.

34. 2. Le décompte de résiliation qui fait suite à une décision de résiliation prise en application des
articles 31 et 33 comprend :

34. 2. 1. Au débit du titulaire :

― le montant des sommes versées à titre d’avance, d’acompte, de règlement partiel définitif et de
solde ;

― la valeur, fixée par le marché et ses avenants éventuels, des moyens confiés au titulaire que celui-
ci ne peut restituer, ainsi que la valeur de reprise des moyens que l’acheteur public cède à l’amiable
au titulaire ;

― le montant des pénalités.

34. 2. 2. Au crédit du titulaire :

34. 2. 2. 1. La valeur des prestations fournies à l’acheteur public, à savoir :

― la valeur contractuelle des prestations reçues, y compris, s’il y a lieu, les intérêts moratoires ;

― la valeur des prestations fournies éventuellement à la demande de l’autorité compétente telles que
le stockage des fournitures.

34. 2. 2. 2. Les dépenses engagées par le titulaire en vue de l’exécution des prestations qui n’ont pas
été fournies à l’acheteur public, dans la mesure où ces dépenses n’ont pas été amorties
antérieurement ou ne peuvent pas l’être ultérieurement, à savoir :

― le coût des matières et objets approvisionnés en vue de l’exécution du marché ;

― le coût des installations, matériels et outillages réalisés en vue de l’exécution du marché ;

― les autres frais du titulaire se rapportant directement à l’exécution du marché ;

Annexe 2 120
34. 2. 2. 3. Les dépenses de personnel dont le titulaire apporte la preuve qu’elles résultent
directement et nécessairement de la résiliation du marché.

34. 2. 2. 4. Si la résiliation est prise en application de l’article 33, une somme forfaitaire calculée en
appliquant un pourcentage à la différence entre le montant hors TVA non révisé du marché et le
montant hors TVA non révisé des prestations réceptionnées. Dans le silence du marché, ce
pourcentage est de 5 %. Le montant ainsi calculé sera révisé à la date d’effet de la résiliation
conformément aux dispositions du marché.

34. 2. 2. 5. Plus généralement, tous préjudices subis du fait de la résiliation par le titulaire et
éventuellement ses sous-traitants et fournisseurs.

34. 3. Le décompte de résiliation à la suite d’une décision de résiliation prise en application de


l’article 32 comprend :

34. 3. 1. Au débit du titulaire :

― le montant des sommes versées à titre d’avance, d’acompte, de règlement partiel définitif et de
solde ;

― la valeur, fixée par le marché et ses avenants éventuels, des moyens confiés au titulaire que celui-
ci ne peut restituer, ainsi que la valeur de reprise des moyens que l’acheteur public cède à l’amiable
au titulaire ;

― le montant des pénalités ;

― le cas échéant, le supplément des dépenses résultant de la passation d’un marché aux frais et
risques du titulaire dans les conditions fixées à l’article 36.

34. 3. 2. Au crédit du titulaire :

― la valeur contractuelle des prestations reçues y compris, s’il y a lieu, les intérêts moratoires ;

― la valeur des prestations fournies éventuellement à la demande de l’autorité compétente telles que
le stockage des fournitures.

34. 4. Le décompte de résiliation à la suite d’une décision de résiliation prise en application de


l’article 30 ou à la suite d’une demande du titulaire comprend :

34. 4. 1. Au débit du titulaire :

― le montant des sommes versées à titre d’avance, d’acompte, de règlement partiel définitif et de
solde ;

― la valeur, fixée par le marché et ses avenants éventuels, des moyens confiés au titulaire que celui-
ci ne peut restituer, ainsi que la valeur de reprise des moyens que l’acheteur public cède à l’amiable
au titulaire ;

― le montant des pénalités.

Annexe 2 121
34. 4. 2. Au crédit du titulaire :

― la valeur contractuelle des prestations reçues y compris, s’il y a lieu, les intérêts moratoires ;

― la valeur des prestations fournies éventuellement à la demande de l’autorité compétente telles que
le stockage des fournitures.

34. 5. La notification du décompte par l’autorité compétente au titulaire doit être faite au plus tard
deux mois après la date d’effet de la résiliation du marché.

Le cas échéant, les pénalités pour retard sont appliquées jusqu’à la veille incluse du jour de la date
d’effet de la résiliation.

Article 35 Remise des prestations et des moyens matériels permettant l’exécution des marchés

En cas de résiliation, l’autorité compétente peut exiger du titulaire, aux frais de ce dernier :

― la remise des prestations en cours d’exécution, ainsi que des matières et des objets détenus en vue
de l’exécution d’un marché ;

― la remise des moyens matériels d’exécution spécialement destinés au marché ;

― l’exécution de mesures conservatoires, notamment d’opérations de stockage ou de gardiennage.

L’autorité compétente en informe le titulaire ou ses ayants droit, lors de la notification de la


résiliation en indiquant le délai de remise de ces biens par le titulaire et les conditions de leur
conservation dans l’attente de cette remise.

Article 36 Exécution de la prestation aux frais et risques du titulaire

36. 1. A la condition que les documents particuliers du marché le prévoient et que la décision de
résiliation le mentionne expressément, l’autorité compétente peut faire procéder par un tiers à
l’exécution des prestations prévues par le marché, aux frais et risques du titulaire, soit en cas
d’inexécution par ce dernier d’une prestation qui, par sa nature, ne peut souffrir aucun retard, soit en
cas de résiliation du marché prononcée aux torts du titulaire.

36. 2. S’il n’est pas possible à l’autorité compétente de se procurer, dans des conditions acceptables,
des prestations exactement conformes à celles dont l’exécution est prévue dans les documents
particuliers du marché, il peut y substituer des prestations équivalentes.

36. 3. Le titulaire du marché résilié n’est pas admis à prendre part, ni directement ni indirectement, à
l’exécution des prestations effectuées à ses frais et risques. Il doit cependant fournir toutes
informations recueillies et moyens mis en œuvre dans le cadre de l’exécution du marché initial et qui
seraient nécessaires à l’exécution de ce marché par le tiers désigné par l’acheteur public.

36. 4. L’augmentation des dépenses, par rapport aux prix du marché, résultant de l’exécution des
prestations aux frais et risques du titulaire, est à la charge du titulaire. La diminution des dépenses ne
lui profite pas.

Annexe 2 122
Chapitre 7

Différends et litiges

Article 37 Différends entre les parties

37. 1. L’autorité compétente et le titulaire s’efforceront de régler à l’amiable tout différend éventuel
relatif à l’interprétation des stipulations du marché ou à l’exécution des prestations objet du marché.

37. 2. Tout différend entre le titulaire et l’autorité compétente doit faire l’objet, de la part du titulaire,
d’un mémoire de réclamation exposant les motifs et indiquant, le cas échéant, le montant des
sommes réclamées. Ce mémoire doit être communiqué à l’autorité compétente dans le délai de deux
mois, courant à compter du jour où le différend est apparu, sous peine de forclusion.

37. 3. L’autorité compétente dispose d’un délai de deux mois, courant à compter de la réception du
mémoire de réclamation, pour notifier sa décision. L’absence de décision dans ce délai vaut rejet de
la réclamation.

Article 38 Marchés à bons de commande comportant un minimum

Lorsqu’au terme de l’exécution d’un marché à bons de commande le total des commandes de
l’autorité compétente n’a pas atteint le minimum fixé par le marché, en valeur ou en quantités, le
titulaire a droit à une indemnité, égale à la marge bénéficiaire qu’il aurait réalisée sur les prestations
qui restaient à exécuter pour atteindre ce minimum.

Le titulaire a droit, en outre, à être indemnisé de la part des frais et investissements, éventuellement
engagés pour le marché et strictement nécessaires à son exécution, qui n’aurait pas été prise en
compte dans le montant des prestations payées. Il lui incombe d’apporter à l’autorité compétente
toutes les justifications nécessaires à la fixation de cette partie de l’indemnité dans un délai de quinze
jours après la notification de la résiliation du marché.

Article 39 Liste récapitulative des dérogations au CCAG

Le dernier article du CCAP indique la liste récapitulative des articles du CCAG auxquels il est
dérogé.

Annexe 2 123
Annexe 3

Modèle d’avis d’appel public à la concurrence (AAPC)

Ce modèle comporte plusieurs types de rubriques :


Les rubriques signalées comme obligatoires : Ces rubriques doivent être renseignées. Elles sont
destinées à garantir un niveau d’information approprié au candidat. Si ces renseignements sont
absents le respect des obligations de publicité et de mise en concurrence ne sera pas assuré.
Les rubriques ou sous-rubriques conditionnelles ou à remplir « le cas échéant » : Ces rubriques ou
sous-rubriques doivent être renseignées si l’acheteur se trouve dans les situations mentionnées.
Chaque rubrique comporte des commentaires en italiques destinés à faciliter la rédaction de cet avis
par les acheteurs en vue de la transmission de ce document aux organes de publication (Journal
Officiel de la Polynésie française, Journaux d’annonces légales).

I – INFORMATIONS RELATIVES A L’ACHETEUR PUBLIC : (Rubrique obligatoire)


Cette rubrique précise :
1. La catégorie à laquelle appartient l’acheteur public : L’article LP 121-1 du code polynésien
des marchés publics distingue plusieurs catégories d’acheteurs publics : la Polynésie
française, une commune, un établissement public à caractère administratif (EPA) de la
Polynésie française ou communal, un établissement public à caractère industriel et
commercial (EPIC) de la Polynésie française ou communal, un établissement public de
coopération intercommunale (EPCI), un syndicat mixte.
2. Le nom et les coordonnées de l’organisme acheteur : Cette sous-rubrique rassemble les
informations concernant le nom, l’adresse géographique et postale de l’organisme
acheteur, ses coordonnées téléphoniques et électroniques.
3. La mention de l’autorité compétente pour mener les opérations de passation et de signature
du marché public.

II – OBJET ET CARACTERITIQUES PRINCIPALES : (Rubrique obligatoire)


1. Objet
Il s’agit de préciser en quelques lignes la nature des prestations que le titulaire du marché aura à
réaliser.
Si c’est une procédure de dialogue compétitif, il, conviendra de préciser les besoins et exigences
attendus (cf. article LP 324-2) et de mettre à la disposition des candidats un projet partiellement
défini ou un programme fonctionnel le cas échéant.
2. Catégorie de prestations à laquelle se rattache le marché
L’article LP 122-2 distingue trois catégories de marchés publics :
-Les marchés publics de travaux qui « ont pour objet soit l’exécution, soit la conception et
l'exécution d'un ouvrage ou de travaux de bâtiment ou de génie civil répondant à des besoins
précisés par l’acheteur public qui en exerce la maîtrise d'ouvrage » ;
-Les marchés publics de fournitures qui ont « pour objet l'achat, la prise en crédit-bail, la location
ou la location-vente de biens meubles »,

Annexe 3 124
-Les marchés publics de services qui « ont pour objet la réalisation de prestations de services ».
3. Types de marchés de travaux, de fournitures ou de services
S’il s’agit d’un marché de travaux, il conviendra de préciser si l’objet du marché réside dans la
simple exécution de travaux (cas le plus courant) ou si le titulaire sera également chargé de réaliser
des prestations de conception préalablement à l’exécution des travaux envisagés lorsque des motifs
d’ordre technique rendent nécessaires l’association de l’entrepreneur aux études de l’ouvrage en
application de l’article LP 326-1.
S’il s’agit d’un marché de fournitures, il conviendra de préciser si les produits ou matériels à
fournir le sont en exécution d’un contrat d’achat, de location, de crédit-bail ou de location-vente.
S’il s’agit d’un marché de services, il conviendra d’identifier précisément la nature du service à
fournir.
4. Lieu d’exécution des travaux ou le Lieu de livraison de la commande
5. Marché réservé (le cas échéant) : cette rubrique précise si la mise en concurrence est
réservée à des établissements de travail protégé

III – FORMES DU MARCHE LE CAS ECHEANT : (Rubrique conditionnelle)


Cette rubrique rassemble des informations sur la forme particulière du marché public retenue par
l’acheteur public.
En application des articles LP 221-3, LP 221-4 et LP 221-5, l’acheteur public peut décider de
recourir à un marché à tranches conditionnelles, un marché à bons de commande ou un accord
cadre.
S’il s’agit d’un marché à tranches, il convient d’identifier la tranche ferme ainsi que les tranches
conditionnelles.
S’il s’agit d’un marché à bons de commande ou d’un accord-cadre, il convient de préciser si ces
marchés sont mono-attributaire ou multi-attributaires et s’ils comportent ou non un minimum et/ou
un maximum en valeur ou en quantité.

IV – PRESTATIONS DIVISEES EN LOTS LE CAS ECHEANT : (Rubrique conditionnelle)


Cette rubrique précise le nombre et l’intitulé des lots lorsque le marché est alloti.
L’article LP 222-1 érigeant l’allotissement en principe, tous les marchés doivent être passés en lots
séparés, lorsque leur objet permet l’identification de prestations distinctes sauf si l’allotissement est
rendu difficile par des motifs techniques, économiques ou financiers.
Les modalités de soumission aux lots ainsi que les modalités de leur attribution peuvent être définies
au choix de l’acheteur soit dans l’avis soit dans le règlement de la consultation.

V - TYPES DE PROCEDURE : (Rubrique obligatoire)


Cette rubrique précise parmi les procédures de passation définies au titre II du livre III du code, la
procédure retenue par l’acheteur public.
L’information est importante car elle permet aux candidats de connaître dès le stade de l’avis, le
déroulement de la procédure.
L’acheteur public peut ainsi retenir l’une des procédures suivantes : procédure adaptée (article
LP 321-1), l’appel d’offres ouvert ou restreint (article LP 322-1 et suivants), la procédure négociée
(article LP 323-1 et suivants), la procédure de dialogue compétitif (articles LP 324-1 et suivants), le
concours ouvert ou restreint (articles 325-1 et suivants).

Annexe 3 125
VI – CONDITIONS DE PARTICIPATION – PIECES A FOURNIR PAR LES CANDIDATS :
(Rubrique obligatoire)
Cette rubrique recense les documents à produire par les opérateurs économiques en vue de
l’admission de leurs candidatures
1. Situation juridique, fiscale et sociale des opérateurs (documents mentionnés au 1°, au 2° et
au 3° de l’article LP 233-3),
2. Documents et renseignements relatifs aux capacités financières – références requises
(documents mentionnés au 4° de l’article LP 233-3),
3. Documents et renseignements relatifs aux capacités techniques et professionnelles –
références requises (documents mentionnées au 4° de l’article LP 233-3).

VII – NOMBRE DE CANDIDATS LE CAS ECHEANT : (Rubrique conditionnelle)


Cette rubrique est renseignée si l’acheteur public décide de mettre en œuvre des procédures
restreintes (appel d’offres restreint, concours restreint), une procédure négociée ou une procédure
de dialogue compétitif et s’il entend limiter le nombre de candidats admis à présenter une offre. Il
fixe dans ce cas un minimum et un maximum de candidats qui seront sélectionnés à l’issue de
l’examen de la candidature.
Les critères de sélection des candidatures ayant trait notamment aux capacités financières,
techniques et professionnelles exigées pourront être, le cas échéant, pondérés ou hiérarchisés. Bien
que le code ne l’impose pas, le recours à la pondération ou à la hiérarchisation peut se justifier et
avoir l’avantage de la transparence si l’acheteur public doit procéder à un classement et retenir un
nombre limité de candidats.

VIII – CRITERES D’ATTRIBUTION : (Rubrique obligatoire)


Cette rubrique sert à définir et pondérer les critères d’attribution du marché qui vont servir à
l’acheteur pour déterminer l’offre économiquement la plus avantageuse. Il peut à ce titre opter soit
pour une pluralité de critères soit opter pour un critère unique qui est nécessairement celui du prix
si l’objet du marché le justifie.
L’acheteur peut décider de fixer l’intégralité des critères qu’il utilise et les conditions de leur mise
en œuvre (pondération) dans l’avis d’appel public à la concurrence soit renvoyer aux documents de
la consultation en particulier le règlement de la consultation ou la lettre d’invitation au dialogue.
Enfin l’acheteur public peut préciser à cet endroit s’il entend faire usage d’un droit de préférence au
profit de certaines structures (sociétés coopératives, groupements, artisans, établissement de travail
protégé) en application de l’article LP 236-2.

IX - DELAIS DE REMISE DES CANDIDATURES ET/OU DES OFFRES : (Rubrique


obligatoire)
Dans cette rubrique, l’acheteur public est invité à préciser les principaux délais qui vont régir la
procédure.
Dans les cas des procédures restreintes, de la procédure négociée ou du dialogue compétitif, doivent
être mentionnées les date et heure limites de réception des candidatures.
Pour les procédures ouvertes, l’acheteur public doit indiquer les date et heure limites de réception
des offres.
La possibilité de recourir à un délai plus court que le délai de droit commun en matière d’appel
d’offres ouvert ou restreint à raison de l’urgence qui réside pour l’acheteur public à passer le
marché doit faire l’objet d’une justification circonstanciée dont les motifs doivent lui être étrangers
et non prévisibles.
Annexe 3 126
Cette rubrique comporte également des indications sur le délai de validité des offres exprimé en
mois ou en jours et décompté à compter de la date limite de réception des offres.

X - RENSEIGNEMENTS COMPLEMENTAIRES :
1. Etudes à produire le cas échéant
Les procédures de dialogue compétitif, de concours et de conception-réalisation supposent la remise
par les candidats de prestations sous forme d’études sur la base desquelles sera effectuée la
sélection par le jury ou l’autorité compétente. Cette rubrique vise à préciser la nature des études qui
seront sollicitées.
Le contenu des études peut être précisé dans le règlement de la consultation
2. Primes, le cas échéant
Dans le cas de la passation d’un marché de maîtrise d’œuvre (concours restreint) et conformément à
l’article LP 326-4, l’acheteur public doit annoncer le montant de la prime à verser. Ces informations
peuvent également figurer dans le cas des autres procédures de concours, de marché de conception-
réalisation ou de dialogue compétitif dans l’avis ou le règlement de la consultation.

XI – ADRESSES : (Rubrique conditionnelle)


Les sous-rubriques 1, 2, 3 sont à renseigner si les adresses diffèrent de celles indiquées en tête
d’avis à la rubrique identification de l’acheteur public.
1. Adresse auprès de laquelle des renseignements complémentaires peuvent être obtenus
(administratifs et/ou techniques)
Nom du ou des organismes, correspondant, adresse, coordonnées téléphoniques, adresse
électronique)
2. Adresse auprès de laquelle les documents de la consultation peuvent être consultés :
Nom du ou des organismes, correspondant, adresse, coordonnées …
3. Adresse auprès de laquelle les documents de la consultation peuvent être consultés
Nom du ou des organismes, correspondant, adresse, coordonnées …
4. Frais de reprographie, le cas échéant
En application de l’article LP 232-2, les pièces nécessaires à la consultation sont remises
gratuitement mais l’acheteur public peut décider de faire acquitter aux candidats les frais de
reprographie.
5. Adresse auprès de laquelle les offres/candidatures doivent être envoyées
Nom du ou des organismes, correspondant, adresse, coordonnées …

XII- CONDITIONS DE REMISE DES OFFRES ET/OU DES CANDIDATURES : (Rubrique


obligatoire)
Cette mention renseigne sur les modalités de remise des candidatures et/ou des offres notamment sur
le contenu de l’enveloppe à remettre en fonction de la procédure adoptée.

XIII - DATE D’ENVOI DU PRESENT AVIS A LA PUBLICATION : (Rubrique obligatoire)


La date d’envoi de l’avis à la publication permet de s’assurer que les délais minimaux de réception
des candidatures et/ou des offres ont bien été respectés.

Annexe 3 127
Annexe 4

Modèle de règlement de la consultation

I – INFORMATIONS RELATIVES A L’ACHETEUR PUBLIC :


Cette rubrique précise :
1. La catégorie à laquelle appartient l’acheteur public : L’article LP 121-1 du code polynésien
des marchés publics distingue plusieurs catégories d’acheteurs publics : la Polynésie
française, une commune, un établissement public à caractère administratif (EPA) de la
Polynésie française ou communal, un établissement public à caractère industriel et
commercial (EPIC) de la Polynésie française ou communal, un établissement public de
coopération intercommunale (EPCI), un syndicat mixte.
2. Le nom et les coordonnées de l’organisme acheteur : Cette sous-rubrique rassemble les
informations concernant le nom, l’adresse géographique et postale de l’organisme acheteur,
ses coordonnées téléphoniques et électroniques.
3. La mention de l’autorité compétente pour mener les opérations de passation et de signature
du marché public.

II – OBJET ET CARACTERISQUES PRINCIPALES :


1. Objet
Il s’agit de préciser en quelques lignes la nature des prestations que le titulaire du marché aura à
réaliser.
Si c’est une procédure de dialogue compétitif, il, conviendra de préciser les besoins et exigences
attendus (cf. article LP 324-2)

1. Catégorie de prestations à laquelle se rattache le marché


L’article LP 122-2 distingue trois catégories de marchés publics :
-Les marchés publics de travaux qui « ont pour objet soit l’exécution, soit la conception et
l'exécution d'un ouvrage ou de travaux de bâtiment ou de génie civil répondant à des besoins
précisés par l’acheteur public qui en exerce la maîtrise d'ouvrage » ;
-Les marchés publics de fournitures qui ont « pour objet l'achat, la prise en crédit-bail, la location
ou la location-vente de biens meubles »,
-Les marchés publics de services qui « ont pour objet la réalisation de prestations de services ».

2. Types de marchés de travaux, de fournitures ou de services


S’il s’agit d’un marché de travaux, il conviendra de préciser si l’objet du marché réside dans la
simple exécution de travaux (cas le plus courant) ou si le titulaire sera également chargé de réaliser
des prestations de conception préalablement à l’exécution des travaux envisagés lorsque des motifs
d’ordre technique rendent nécessaires l’association de l’entrepreneur aux études de l’ouvrage en
application de l’article LP 326-1.
S’il s’agit d’un marché de fournitures, il conviendra de préciser si les produits ou matériels à
fournir le sont en exécution d’un contrat d’achat, de location, de crédit-bail ou de location-vente.
S’il s’agit d’un marché de services, il conviendra d’identifier précisément la nature du service à
fournir.

3. Lieu d’exécution des travaux ou services ou lieu de livraison de la commande

Annexe 4 128
4. Variantes :
Cette sous-rubrique comporte des informations sur la possibilité de présenter ou non des variantes
ainsi que les modalités de leur présentation notamment si celles-ci peuvent être présentées sans
l’offre de base ou obligatoirement avec l’offre de base comme l’autorise l’article LP 234-3.
Les exigences minimales que doivent présenter les variantes doivent également être annoncées, elles
peuvent être précisées au cahier des charges le cas échéant.

5. Marché réservé (le cas échéant) : Cette rubrique précise si la mise en concurrence est
réservée à des établissements de travail protégé

III – FORMES DU MARCHE LE CAS ECHEANT


Cette rubrique rassemble des informations sur la forme particulière du marché public retenue par
l’acheteur public.
En application des articles LP 221-3, LP 221-4, LP 221-5, l’acheteur public peut décider de
recourir à un marché à tranches conditionnelles, un marché à bons de commande ou un accord
cadre.
S’il s’agit d’un marché à tranches, il convient d’identifier la tranche ferme ainsi que les tranches
conditionnelles.
S’il s’agit d’un marché à bons de commande ou d’un accord-cadre, il convient de préciser si ces
marchés sont mono-attributaire ou multi-attributaires et s’ils comportent ou non un minimum et/ou
un maximum en valeur ou en quantité.
Les règles d’attribution des bons de commande en cas de marché à bons de commande multi-
attributaire sont énoncées.
Dans le cadre de la passation des accords-cadres, les critères d’attribution des marchés subséquents
et leur pondération si l’acheteur entend retenir d’autres critères que celui du prix sont énoncés.

IV – PRESTATIONS DIVISEES EN LOTS LE CAS ECHEANT :


Cette rubrique précise le nombre et l’intitulé des lots lorsque le marché est alloti.
L’article LP 222-1 érigeant l’allotissement en principe, tous les marchés doivent être passés en lots
séparés, lorsque leur objet permet l’identification de prestations distinctes sauf si l’allotissement est
rendu difficile par des motifs techniques, économiques ou financiers.
Les modalités de soumission aux lots consistent notamment à préciser si les candidats sont autorisés
à présenter une offre pour un, plusieurs ou tous les lots ; et le cas échéant le nombre maximum de
lots pour lesquels un opérateur économique peut présenter une offre ou le nombre maximum de lots
susceptibles d’être attribués.
Cette rubrique permet également de préciser si les candidats sont autorisés à présenter des offres
variables selon le nombre de lots susceptibles d’être obtenus.
Les modalités d’attribution des lots devront être précisées lorsque la mise en œuvre des critères
d’attribution conduirait à attribuer à un même candidat un nombre de lots supérieur au nombre
maximal, ou lorsque ces derniers sont autorisés à présenter des offres variables.

Annexe 4 129
V- PROCEDURES :
Cette rubrique précise parmi les procédures de passation définies au titre II du livre III du code, la
procédure retenue par l’acheteur public.
L’information est importante car elle permet aux candidats de connaître dès le stade de l’avis, le
déroulement de la procédure.
L’acheteur public peut ainsi retenir l’une des procédures suivantes : la procédure adaptée (article
LP 321-1), l’appel d’offres ouvert ou restreint (article LP 322-1 et suivants), la procédure négociée
(article LP 323-1 et suivants), la procédure de dialogue compétitif (articles LP 324-1 et suivants), le
concours ouvert ou restreint (articles 325-1 et suivants).

Pour les procédures de dialogue compétitif ainsi que pour la procédure négociée, l’acheteur public
peut organiser la procédure en phases successives afin de réduire progressivement le nombre
d’offres à négocier (article LP 323-7) ou le nombre de solutions à discuter (article LP 324-4).
L’utilisation de cette option doit être annoncée.
Pour la procédure de dialogue compétitif, les modalités du dialogue sont annoncées.

VI – DUREE DU MARCHE OU DELAI D’EXECUTION


Cette rubrique porte à la connaissance des candidats la durée du marché exprimée soit en mois
et/ou en jours soit encadrée dans une fourchette de dates.
S’il s’agit d’un marché reconductible, le nombre de reconductions ainsi que les conditions dans
lesquelles elles s’opèrent sont annoncées.

VIII – CONDITIONS RELATIVES AU MARCHE


1. Clauses sociale et environnementale
La prise en compte des objectifs de développement durable c’est-à-dire d’exigences en matière
environnementale, économique ou sociale lors de l’achat public peut être réalisée au moyen de
l’insertion de clauses sociales ou environnementales dans les marchés publics conformément à
l’article LP 214-1.
Il s’agit des clauses du contrat le plus souvent détaillées dans le cahier des charges que tous les
candidats doivent s’engager à mettre en œuvre et que le titulaire du marché devra respecter.
Au stade de l’avis, il peut être opportun de mentionner la présence d’une clause sociale ou/et
environnementale et de renvoyer aux documents de la consultation notamment les cahiers des
charges les modalités de leur mise en œuvre.

2. Garanties d’exécution exigées


Cette sous-rubrique informe les candidats de l’exigence de la constitution de garanties et la nature
de ces garanties. Doivent être évoquées s’il y a lieu :
- La retenue de garantie (article LP 412-1);
- La garantie à première demande à constituer en cas d’avance d’un montant supérieur à 10% du
montant du marché (articles LP 411-5 et LP 411-6);
- Les autres cas de garantie à première demande ou de caution personnelle et solidaire ;
- Les autres garanties qui peuvent être demandées aux titulaires de marchés pour l’exécution d’un
engagement particulier, à déterminer au cahier des charges (article LP 412-5) ;
- La période de garantie de parfait achèvement après réception des travaux, le cas échéant.

Annexe 4 130
3. Modalités essentielles de financement et de paiement
Les modalités essentielles de financement doivent s’entendre comme imposant d’indiquer « de
manière succincte, la nature des ressources que l’acheteur entend mobiliser pour financer
l’opération et qui peuvent être des ressources propres, des ressources extérieures publiques ou
privées ou des contributions des usagers » (CE 25 juin 2004 Société Colas, req. 261264).
Par exemple, ces modalités peuvent s’entendre comme correspondant aux mentions du type : Budget
de la Polynésie française ou de l’établissement public ou si le projet est financé par des fonds
communautaires.
Les modalités de paiement renvoient aux formes et conditions concrètes du paiement (versement
d’acomptes ou d’avance, délais de mandatement, forme du prix, prix actualisable ou révisable).

4. Forme du groupement le cas échéant


Dans cette rubrique, l’acheteur peut :
a) Faire part de sa volonté concernant la forme juridique que devra emprunter le groupement
afin d’assurer la bonne exécution du marché (article LP 233-4-VII). Il pourra s’agir d’un
groupement :
- conjoint (chacun des membres du groupement s’engage à exécuter la ou les prestations qui
sont susceptibles de lui être attribuée(s) dans le marché),
- conjoint avec mandataire solidaire le mandataire commun prend un engagement
supplémentaire consistant à suppléer la défaillance de l'un ou plusieurs des autres membres en
cours de réalisation du marché),
- solidaire (chaque membre du groupement est responsable pour la totalité du marché).
b) Annoncer s’il interdit aux candidats de présenter pour le marché ou un de ses lots plusieurs
offres en agissant à la fois en qualité de candidats individuels et de membres d’un ou
plusieurs groupements ou en qualité de membres de plusieurs groupements.

VI – CONDITIONS DE PARTICIPATION – PIECES A FOURNIR PAR LES CANDIDATS :


(Rubrique obligatoire)
Cette rubrique recense les documents à produire par les opérateurs économiques en vue de
l’admission de leurs candidatures
1. Situation juridique, fiscale et sociale des opérateurs (documents mentionnées au 1°, au 2° et
au 3° de l’article LP 233-3),
2. Documents et renseignements relatifs aux capacités financières – références requises
(documents mentionnés au 4° de l’article LP 233-3),
3. Documents et renseignements relatifs aux capacités techniques et professionnelles –
références requises (documents mentionnés au 4° de l’article LP 233-3).

VII – NOMBRE DE CANDIDATS LE CAS ECHEANT :


Cette rubrique est renseignée si l’acheteur public décide de mettre en œuvre des procédures
restreintes (appel d’offres restreint, concours restreint), une procédure négociée ou une procédure
de dialogue compétitif et s’il entend limiter le nombre de candidats admis à présenter une offre. Il
fixe dans ce cas un minimum et un maximum de candidats qui seront sélectionnés à l’issue de
l’examen de la candidature un nombre maximum et minimum.
Les critères de sélection des candidatures ayant trait notamment aux capacités financières,
techniques et professionnelles exigées pourront être, le cas échéant, pondérés ou hiérarchisés. Bien
que le code ne l’impose pas, le recours à la pondération ou la hiérarchisation pour des raisons de
transparence et peut se justifier si l’acheteur public doit procéder à un classement et retenir un
nombre limité de candidats.

Annexe 4 131
VIII – CRITERES D’ATTRIBUTION
Cette rubrique sert à définir et pondérer les critères d’attribution du marché qui vont servir à
l’acheteur pour déterminer l’offre économiquement la plus avantageuse. Il peut à ce titre opter soit
pour une pluralité de critères soit opter pour un critère unique qui est nécessairement celui du prix
si l’objet du marché le justifie.
L’acheteur précise s’il a renvoyé aux documents de la consultation les critères d’attribution du
marché ainsi que leur pondération.
Il précise également s’il entend faire usage d’un droit de préférence en application de l’article
LP 216-2.

IX - DELAIS DE REMISE DES CANDIDATURES ET/OU DES OFFRES (Rubrique


obligatoire)
Dans cette rubrique, l’acheteur public est invité à préciser les principaux délais qui vont régir la
procédure.
Dans les cas des procédures restreintes, de la procédure négociée ou du dialogue compétitif, doivent
être mentionnées les date et heure limites de réception des candidatures.
Pour les procédures ouvertes, l’acheteur public doit indiquer les date et heure limites de réception
des offres.
La possibilité de recourir à un délai plus court que le délai de droit commun en matière d’appel
d’offres ouvert ou restreint à raison de l’urgence qui réside pour l’acheteur public à passer le
marché doit faire l’objet d’une justification circonstanciée dont les motifs doivent lui être étrangers
et non prévisibles.
Cette rubrique comporte également des indications sur le délai de validité des offres exprimé en
mois ou en jours et décompté à compter de la date limite de réception des offres.

X - RENSEIGNEMENTS COMPLEMENTAIRES
1. Etudes à produire le cas échéant.
2. Les procédures de dialogue compétitif, de concours et de conception-réalisation supposent
la remise par les candidats de prestations sous forme d’études sur la base desquelles sera
effectuée la sélection par le jury ou l’autorité compétente. Cette rubrique vise à préciser la
nature des études qui seront sollicitées.
3. Le contenu des études peut être précisé dans le règlement de la consultation.
4. Primes et modalités de leur attribution.
5. Dans le cas de la passation d’un marché de maîtrise d’œuvre (concours restreint) et
conformément à l’article LP 326-4, l’acheteur public doit annoncer le montant de la prime à
verser. Ces informations peuvent également figurer dans le cas des autres procédures de
concours, de marché de conception-réalisation ou de dialogue compétitif dans l’avis ou le
règlement de la consultation.
6. Remise d’échantillons, maquettes ou prototypes et modalités de leur remise le cas échéant
7. Remise d’un devis descriptif estimatif détaillé le cas échéant avec indication de la valeur
contractuel ou non dudit document.
8. Autres : L’acheteur peut donner toute information qu’il juge utile au bon déroulement de la
consultation dans cette sous-rubrique.

Annexe 4 132
XI – ADRESSES
Les sous-rubriques 1, 2, 3 sont à renseigner si les adresses diffèrent de celles indiquées en tête
d’avis à la rubrique identification de l’acheteur public.
1. Adresse auprès de laquelle des renseignements complémentaires peuvent être obtenus
(administratifs et/ou techniques)
Nom du ou des organismes, correspondant, adresse, coordonnées téléphoniques, adresse
électronique) …
2. Adresse auprès de laquelle les documents de la consultation peuvent être obtenus :
Nom du ou des organismes, correspondant, adresse, coordonnées …
3. Adresse auprès de laquelle les offres/candidatures doivent être envoyées
Nom du ou des organismes, correspondant, adresse, coordonnées …
4. Frais de reprographie le cas échéant
En application de l’article LP 232-2, les pièces nécessaires à la consultation sont remises
gratuitement mais l’acheteur public peut décider de faire acquitter aux candidats les frais de
reprographie.

XII- CONDITIONS DE REMISE DES OFFRES ET/OU DES CANDIDATURES (Rubrique


obligatoire)
Cette mention renseigne sur les modalités de remise des candidatures et/ou des offres notamment sur
le contenu de l’enveloppe à remettre en fonction de la procédure adoptée.

Annexe 4 133
Annexe 5

Modèle de lettre de consultation

La lettre de consultation mentionnée à l’article A.323-1 comporte au moins :


1°L’indication du candidat sélectionné ;
2°Les informations relatives à l’identité et aux coordonnées de l’acheteur public ;
3°L’objet du marché ;
4°Les références de l’avis d’appel public à la concurrence publié ;
5°Lorsque la lettre de consultation n’est pas accompagnée des documents de la consultation,
l’adresse du service ou, le cas échéant de l’entreprise de reprographie, auprès duquel ou de
laquelle les documents de la consultation peuvent être obtenus ou les conditions d’accès à ces
mêmes documents ;
6°Les modalités selon lesquelles les offres doivent être présentées ;
7°Les date et heure limites de réception des offres et adresse à laquelle les offres doivent être
transmises ;
8°L’indication de la date d’envoi de la lettre de consultation.

Annexe 5 134
Annexe 6

Modèle d’invitation à participer au dialogue

L’invitation à participer au dialogue mentionnée aux articles LP 324-4 et A 324-1 comporte au


moins :
1°L’indication du candidat sélectionné ;
2°Les informations relatives à l’identité et aux coordonnées de l’acheteur public ;
3°L’objet du marché ;
4°Les références de l’avis d’appel public à la concurrence publié ;
5°Les date et lieu de déroulement du dialogue ;
6°La liste des documents à fournir et qui serviront de base au dialogue ;
7°Lorsque l’invitation à participer au dialogue n’est pas accompagnée des documents de la
consultation, l’adresse du service ou, le cas échéant de l’entreprise de reprographie, auprès duquel ou
de laquelle les documents de la consultation peuvent être obtenus ou les conditions d’accès à ces
mêmes documents ;
8°La date d’envoi de l’invitation.

Annexe 6 135
Annexe 7

Modèle d’invitation à remettre l’offre finale

L’invitation à remettre une offre finale mentionnée aux articles LP 324-5 et A 324-1 à comporte
outre, les informations définies aux 1°, 2°, 3°, 4° de l’annexe 6 relative au modèle d’invitation à
participer au dialogue, les informations suivantes :
1°Les date et heure limite de remise des offres ;
2°L’adresse à laquelle celles-ci doivent être transmises ;
3°Le contenu de l’offre finale à présenter ;
4°La date d’envoi de l’invitation à remettre l’offre finale.

Annexe 7 136
Annexe 8

Garantie à première demande

(Remplaçant la retenue de garantie en application de l'article LP 412-2 ou garantissant le


remboursement des avances versées en application des articles LP 411-5 et LP 411-6)
A. - Identification de l’acheteur public
Personne publique qui passe le marché : Nom, adresse et coordonnées
Autorité compétente pour suivre l’exécution du marché
B – Identification du titulaire du marché
Titulaire du marché : Dénomination et adresse
C - Objet du marché :
Objet, références et date du marché
Date (indicative) prévue pour la réception :
D- Identification de l’organisme qui apporte sa garantie
Dénomination, adresse
E – Objet de la garantie à première demande
1. La présente garantie :
1.1 Remplace la retenue de garantie exigée par l’acheteur public et correspond à :
La garantie du marché de base
Un complément de garantie au titre de l'avenant n° … du …
1.2 Est constitué à la demande de l’acheteur public pour garantir le versement d’une avance :
Supérieure à 10 % et inférieure ou égale à 30 %
Supérieure à 30 %
Cette avance correspond :
À l’ensemble du marché public
Au bon de commande n° …du ….
À la tranche n° …affermie le
2. Montant garanti : …
Lorsque la garantie à première demande remplace une retenue de garantie, son montant ne peut être
supérieur à celui de la retenue de garantie que la garantie remplace.
F. - Engagement
1. Garantie à première demande remplaçant la retenue de garantie
Je m'engage à payer à première demande, dans la limite du montant garanti, les sommes que
l’acheteur public pourrait demander pour couvrir les réserves à la réception des travaux, fournitures
ou services ainsi que celles formulées pendant le délai de garantie du marché.

Annexe 8 137
Le paiement interviendra dans un délai de quinze jours à compter de la réception par mes services
d'un dossier comportant la photocopie des pièces suivantes :
1.1 Si l'entreprise est en liquidation ou en redressement judiciaire : jugement prononçant la
liquidation judiciaire ou prononçant le redressement judiciaire et ne permettant pas à l'entreprise de
couvrir les réserves à la réception des travaux, fournitures ou services ainsi que celles formulées
pendant le délai de garantie du marché.
1.2 Autres cas :
- soit la mise en demeure au titulaire d'exécuter les travaux ou services ou de livrer les fournitures,
ou références de l'article du marché dispensant l’acheteur public de cette mise en demeure ;
- soit le certificat administratif indiquant que les travaux ou services n'ont pas été exécutés ou les
fournitures livrées malgré l'expiration du délai fixé dans la mise en demeure ;
- soit la décision de mise en régie ou d'exécution aux frais et risques des travaux ou services ou des
livraisons des fournitures concernés.
Pièce à fournir dans les cas 1.1 et 1.2 : certificat administratif indiquant le montant estimé, du fait des
réserves formulées, du surcoût d'achèvement des travaux ou services ou des livraisons de fournitures.
Le montant qui me sera réclamé ne pourra être supérieur au montant indiqué dans le certificat
administratif sans pouvoir dépasser le montant garanti. Je procéderai au paiement dès lors que j'aurai
reçu l'ensemble des pièces énumérées ci-dessus sans soulever aucune contestation quant à leur
contenu.
Les sommes payées resteront acquises à l’acheteur public quel que soit le motif d'inexécution des
travaux ou services ou des livraisons des fournitures, même en cas de force majeure, de redressement
judiciaire ou de liquidation judiciaire du titulaire, mon engagement étant autonome par rapport aux
éventuelles dettes de ce dernier.
La présente garantie prendra fin dans les conditions prévues à l'article LP 412-3.
Par ailleurs, je certifie
Avoir été agréé par l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution mentionnée à l'article
L. 612-1 du code monétaire et financier ;
Avoir été choisi parmi les tiers agrées dans mon pays d’origine.
Le droit français est seul applicable au présent engagement ; les tribunaux français sont seuls
compétents.

2. Garantie à première demande garantissant le remboursement d’une avance :


Je m’engage à payer à première demande, à l’acheteur public, les sommes qu’il pourra demander à
titre de remboursement de l’avance mentionnée ci-dessus, dans la limite du montant garanti.
Le paiement interviendra dans un délai de quinze jours à partir de la réception par mes services d’un
dossier comportant une photocopie des pièces suivantes :
1. certificat administratif établi par l’autorité compétente, indiquant que l’avance a été
versée au titulaire et précisant quelle est la part de l’avance que l’acheteur public a pu
récupérer ;
2. décision de résiliation, ou de mise en régie, ou d’exécution aux frais et risques du
marché totale ou partielle, ou document indiquant que le titulaire est en liquidation
judiciaire.
Le montant qui me sera réclamé ne peut être supérieur au montant garanti diminué du montant des
avances que l’acheteur public a pu récupérer.

Annexe 8 138
Je procéderai au paiement sans soulever aucune contestation dès lors que j’aurai reçu un dossier
complet. Les sommes payées restent acquises à l’acheteur public, dès lors que l’avance a été payée
au titulaire du marché et non remboursée par lui, mon engagement étant autonome par rapport aux
dettes éventuelles de ce dernier.
La présente garantie expire lorsque le titulaire me présente toutes les pièces comptables démontrant
le remboursement intégral et incontesté de l’avance.
Par ailleurs, je certifie
Avoir été agréé par l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution mentionnée à l'article L612-
1 du code monétaire et financier ;
Avoir été choisi parmi les tiers agrées dans mon pays d’origine.
Le droit français est seul applicable au présent engagement ; les tribunaux français sont seuls
compétents.
A , le

Signature du représentant de l'organisme apportant sa garantie

Annexe 8 139
Annexe 9

Caution personnelle et solidaire

(Remplaçant la retenue de garantie en application de l'article LP 412-2 ou garantissant le


remboursement de l’avance versée en application de l’article LP 411-5)
A. - Identification de l’acheteur public
Personne publique qui passe le marché (nom, adresse, coordonnées)
Autorité compétente pour suivre l’exécution du marché
B – Identification du titulaire du marché
Titulaire du marché (dénomination et adresse) :
C - Objet du marché :
Objet, références et date du marché
Date (indicative) prévue pour la réception :
D - Identification de l’organisme qui apporte sa caution
(Dénomination, adresse)
E – Objet de la caution
1. La présente caution :
Cocher la case correspondante
1.1 Remplace la retenue de garantie exigée par l’acheteur public et correspond à :
La garantie du marché de base ;
Un complément de garantie au titre de l'avenant n° … du …
1.2 Est constitué à la demande de l’acheteur public pour garantir le versement d’une avance
supérieure à 10 % et inférieure ou égale à 30 % et se substitue ainsi à la garantie à première
demande.
Cette avance correspond :
À l’ensemble du marché public
Au bon de commande n° …du ….
À la tranche n° …affermie le
2. Montant garanti : …
Lorsque la caution remplace une retenue de garantie, son montant ne peut être supérieur à
celui de la retenue de garantie que la caution remplace.
F – Engagement
Caution personnelle et solidaire remplaçant la retenue de garantie
Je me porte caution personnelle et solidaire du titulaire du marché, dans la limite du
montant garanti, pour le versement des sommes dont il serait débiteur auprès de l’acheteur public
pour couvrir les réserves à la réception des travaux, fournitures ou services ainsi que celles formulées
pendant le délai de garantie du marché.

Annexe 9 140
Le paiement interviendra dans un délai de quinze jours à compter de la réception par mes
services d'un justificatif de la créance.
Dès lors que j'aurai reçu le justificatif énoncé ci-dessus, je m'engage à effectuer, sur ordre
de l’acheteur public, jusqu'à concurrence de la somme garantie ci-dessus, le versement des sommes
dont le titulaire serait débiteur.
Je certifie :
Avoir été agréé par l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution mentionnée à
l'article L. 612-1 du code monétaire et financier ;
Avoir été choisi parmi les tiers agrées dans mon pays d’origine.
Le présent engagement de caution prend fin dans les conditions prévues à l'article LP 412-3.
Caution personnelle et solidaire garantissant le remboursement de l’avance
Je me porte caution personnelle et solidaire du titulaire du marché, dans la limite du
montant garanti, pour le versement des sommes dont il serait débiteur auprès de l’acheteur public, à
titre de remboursement de l’avance mentionnée ci-dessus.
Le paiement interviendra dans un délai de quinze jours à compter de la réception par mes
services d'un justificatif de la créance. Dès lors que j'aurai reçu le justificatif énoncé ci-dessus, je
m'engage à effectuer, sur ordre de l’acheteur public, jusqu'à concurrence de la somme garantie, le
versement des sommes dont le titulaire serait débiteur.
Je certifie :
Avoir été agréé par l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution mentionnée à
l'article L. 612-1 du code monétaire et financier ;
Avoir été choisi parmi les tiers agrées dans mon pays d’origine.
La présente garantie expire lorsque le titulaire me présente toutes les pièces comptables
démontrant le remboursement intégral et incontesté de l’avance.

A , le

Signature du représentant de l'organisme apportant sa caution

Annexe 9 141
Annexe 10

Certificat de cessibilité de créance(s) sur marché public, délivré par


l’acheteur public en unique exemplaire au titulaire du marché ou à son
sous-traitant payé directement pour être remis au cessionnaire ou au
titulaire d'un nantissement de créances

Toutes les mentions énumérées dans la présente annexe sont obligatoires :


1. Identification l’acheteur public
Désignation l’acheteur public : nom et adresse de la collectivité ou de l'établissement public.
Désignation de la personne habilitée à donner les renseignements prévus à l’article LP 413-4.
Désignation du comptable public assignataire ou de l’organe compétent pour procéder au paiement
des sommes dues en exécution du marché (cf. art. LP 212-1) : Conformément à l'article LP 413-1 du
code des marchés publics, il doit être établi un certificat de cessibilité distinct pour chaque
comptable public concerné par un même marché public, en y retraçant la part de la créance totale
que le comptable auquel il est transmis est appelé à mettre en paiement.
2. Identification du créancier au titre du marché public
Désignation du créancier : nom, raison sociale, adresse.
Renseignements complémentaires sur le créancier :
Cocher la ou les cases correspondantes
Titulaire du marché
Sous-traitant de premier rang
Membre d'un groupement solidaire
Membre d'un groupement conjoint
Mandataire solidaire
Mandataire conjoint
Agissant pour son propre compte
Habilité à céder ou nantir la créance du groupement
Dans ce dernier cas, indiquer la référence de l'habilitation :
3. Identification de la créance cessible
Lorsque le montant est demandé, faire apparaître le montant TTC, le montant HT et celui de la TVA.
Désignation du marché et de son montant : références, objet, date, montant.
Le cas échéant, désignation de la tranche et mention de son montant.
Le cas échéant, désignation du lot et de son montant.
Le cas échéant, désignation du bon de commande et de son montant.
Le cas échéant, éléments relatifs aux clauses de variation de prix applicables à la créance.
Le cas échéant, éléments relatifs aux clauses de pénalités susceptibles d'être appliquées à la créance.
Le cas échéant, autres renseignements.

Annexe 10 142
4. Renseignements complémentaires affectant le marché et/ou la créance
Imputation budgétaire du marché : …
Cocher la ou les cases correspondantes
Le marché prévoit le versement d'une avance au créancier au titre du marché :
En cas d'avance, son pourcentage : … %
Le marché prévoit une retenue de garantie :
En cas de retenue de garantie, son pourcentage : … %
Le marché prévoit un délai d'exécution des prestations :
Dans ce cas, la durée mentionnée est de : …
Le délai de mandatement est de : …
Le marché prévoit un montant : …
Montant prévu pour l'ensemble du marché : … (TTC).
Montant prévu pour la tranche concernée : … (TTC).
Montant prévu pour le lot concerné : … (TTC).
Pour les marchés à bons de commande comportant un minimum et un maximum, indiquer :
Montant minimum TTC : …
Montant maximum TTC : …
Pour les marchés comportant un prix estimatif, préciser le montant TTC : …
Le titulaire ne souhaite pas confier l'exécution d'une partie des prestations à des sous-traitants
ayant droit au paiement direct :
Cette partie non sous-traitée est au maximum de : … (TTC).
5. Modification(s) ultérieure(s) de la créance
(À renseigner autant de fois que nécessaire)
1ère modification La créance cessible est ramenée/ Date et signature de l’autorité
portée à : compétente
2ème modification La créance cessible est ramenée/ Date et signature de l’autorité
portée à : compétente
X ème modification La créance cessible est ramenée/ Date et signature de l’autorité
portée à : compétente
En cas de cession ou de nantissement, le cessionnaire ou le titulaire du nantissement transmet
l'original du présent certificat au comptable public assignataire, conformément à l'article LP 413-1 ou
de l’organe compétent pour procéder au paiement des sommes dues en exécution du marché. Les
cessions ou nantissements réalisés en application du code monétaire et financier ne peuvent être
honorés par le comptable public assignataire que s'ils lui sont notifiés et les cessions ou
nantissements de droit commun que s'ils lui sont signifiés.

A, , le

Signature de l’autorité compétente

Annexe 10 143
Annexe 11

Modèle de convention d’adhésion à la centrale d’achat de la Polynésie


française
(ajoutée, Ar n° 2228 CM du 4/10/2021, art. 3)

CONVENTION D’ADHESION A LA CENTRALE D’ACHAT DE LA POLYNESIE FRANCAISE

Entre

La Polynésie française, agissant en tant que centrale d’achat, conformément à


la délibération n° APF du .................................., représentée par............................................. ,
agissant en qualité de Président de la Polynésie française
Et désignée ci-après « Centrale d’achat de la Polynésie française »
D’une part,
Et
..................................., représenté par , dûment autorisé par...........................................et
désigné ci-après « Acheteur »
D’autre part,

Il a été exposé et convenu ce qui suit :

PREAMBULE

Afin d’offrir aux acheteurs publics soumis aux règles du code polynésien des marchés publics qui le
souhaitent un outil efficace d’achat permettant de répondre aux enjeux de facilitation de l’acte
d’achat, de sécurisation, d’optimisation des dépenses, et de facilitation de l’accès des PME et
fournisseurs locaux aux marchés publics, la Polynésie française a décidé de se constituer centrale
d’achat.

La Polynésie exerce, conformément à l’article LP 224-2 du code polynésien des marchés publics, des
activités d’achat centralisées, en lien avec ses compétences, qui sont :
- la passation de marchés publics ou accords cadre de fournitures, de services ou de travaux destinés
à des acheteurs publics,
- et de façon accessoire l’assistance à la passation de marchés publics.

L’Acheteur reste libre de recourir ou non à la Centrale d’achat de la Polynésie française pour tout ou
partie de ses besoins.

Annexe 11 144
Article 1er – OBJET
L’objet de la présente convention est l’adhésion de l’Acheteur à la Centrale d’achat de la Polynésie
française, laquelle peut se voir confier par l’Acheteur l’une ou plusieurs des missions suivantes, pour
un achat unique ou pour des achats récurrents :
- Mission principale de passation de marchés publics ou accords cadre de fournitures ou de services
ou de travaux d’entretien ou d’installation destinés à des acheteurs, destinés à l’Acheteur pour son
compte (rôle d’intermédiaire),
- De façon accessoire, mission d’assistance à la passation de marchés publics, notamment par le
conseil sur le déroulement ou la conception des procédures de passation des marchés publics, ou par
la préparation et la gestion des procédures de passation de marchés publics au nom et pour le compte
de l’Acheteur.
Ces missions portent sur tout marché public ou accord cadre de fournitures, de services ou de
travaux.
S’il confie la première mission à la Centrale d’achat de la Polynésie française, l’Acheteur est alors
considéré comme ayant respecté ses obligations de publicité et de mise en concurrence pour les
marchés publics et accords cadre passés par la Centrale d’achat de la Polynésie française.
L’Acheteur reste libre de recourir ou non à la Centrale d’achat de la Polynésie française pour tout
nouveau besoin.
Article 2 – DUREE
La présente convention entre en vigueur à compter de sa notification par la Centrale d’achat de la
Polynésie française à l’Acheteur.
La convention est établie pour une durée indéterminée, à laquelle il peut être mis fin dans les
conditions définies à l’article 6.
Article 3 – MODALITES DE RECOURS A LA CENTRALE
L’Acheteur souhaitant bénéficier des activités de la centrale est réputé avoir pris connaissance des
modalités de recours à la Centrale d’achat de la Polynésie française par la signature de la présente
convention.
Il garantit que les contrats auxquels il a pris parti préalablement ne sont pas incompatibles avec
l’activité de la Centrale d’achat de la Polynésie française.
Article 4 – FONCTIONNEMENT
4.1 - Rôle de la Centrale d’achat de la Polynésie française
La Centrale d’achat de la Polynésie française assure les tâches suivantes, au nom et pour le compte
de l’Acheteur :
- assistance de l’Acheteur dans le recensement de ses besoins, et détermination avec lui des besoins
éligibles à la Centrale, avec détermination d’un calendrier global des achats ;
- préparation de la consultation : procéder à la phase de sourçage et établir le cahier des charges, en
lien avec l’Acheteur ;
- passation du marché ou de l’accord cadre, et du marché subséquent le cas échéant : assurer les
formalités de publicité et de mise en concurrence, réceptionner les candidatures et les offres, analyser
les candidatures et les offres, négocier le cas échéant, procéder à l’attribution du marché et à sa
notification ;
- conseil à l’Acheteur.

Annexe 11 145
4.2 - Rôle de l’Acheteur
L’Acheteur garde à sa charge les tâches suivantes :
- le recensement de ses besoins, avec l’assistance de la Centrale d’achat ;
- la participation en tant que de besoin au sourçage et aux différentes étapes de préparation et
sélection ;
- l’exécution du marché : passation des marchés subséquents le cas échéant, émission des bons de
commandes, réception des prestations, paiement des factures.
Article 5 – PARTICIPATION FINANCIERE
Les missions confiées à la Centrale d’achat de la Polynésie française par l’Acheteur donnent lieu à
une participation financière destinée à couvrir les frais liés à leurs mises en œuvre et notamment, les
frais de publicité et de procédure, les frais liés à la mobilisation d’agents de la Polynésie française en
charge des marchés, et les frais éventuels liés au recours à des tiers pour assurer les prestations de la
Centrale ou les frais liés aux éventuels litiges.
Le montant de la participation financière de l’Acheteur selon la mission confiée et les modalités de
son recouvrement sont fixés par arrêté pris en Conseil des Ministres.
Article 6 – RESILIATION
Chacune des parties se réserve le droit de mettre fin à la présente convention à l’issue de la durée des
marchés publics ou accords cadre passés par la Centrale, en prévenant l’autre partie trois mois à
l’avance avant la fin du marché, par envoi d’une lettre recommandée avec avis de réception.
La centrale se réserve en outre le droit de résilier à tout moment la présente convention pour tout
motif d’intérêt général, sans que cela ouvre droit à une demande d’indemnité de l’Acheteur.
Article 7 – LITIGES
En cas de litige, les parties s’engagent préalablement à toute action contentieuse à se rencontrer afin
de trouver une solution négociée. En cas d’échec, le litige sera porté devant le Tribunal administratif
de la Polynésie française.
Fait à
Le

Pour la Centrale d’achat de la Polynésie Pour l’Acheteur


française

Le Président de la Polynésie française

Annexe 11 146

Vous aimerez peut-être aussi