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de l’Anahuac
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1. Les Sept Cavernes Célestes
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Pacaritambo d’où l’on disait que provenait le peuple aztèque
et desquelles leurs vieilles traditions parlent avec tant
d’éloge. La difficulté, cependant, était de trouver les moyens
et le véritable chemin pour parvenir avec bonheur à une
région si obscure et mystérieuse, chemin qu’en vérité
personne ne semblait plus connaître.
Tlacaelel répondit :
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conduire en pareil endroit. Car tu dois savoir, ô puissant
Prince, que, selon ce que racontent nos vieilles histoires, ce
chemin a été coupé depuis de longues années et que sa partie
qui se trouve de ce côté-ci du monde est obstruée par d’épais
halliers et des rochers broussailleux peuplés de monstres
invincibles, par des déserts de sable et des lagunes sans fond,
par d’impénétrables forêts de laîches et de roseaux où perdrait
la vie quiconque tenterait, entreprise combien téméraire,
d’emprunter cette voie. Recherche donc, Seigneur, comme
unique remède contre d’aussi grands obstacles, ces gens sages
dont je t’ai parlé, car eux seuls, par leurs arts magiques,
pourront peut-être éviter tous ces impossibles obstacles et se
rendre jusque là bas pour te rapporter ensuite les nouvelles
qui nous sont nécessaires concernant une telle région, région
dont on certifie que lorsque nos aïeux et nos pères l’ont
habitée, avant de venir, à la suite d’une longue pérégrination,
jusqu’aux lagunes de Mexico où ils virent le prodige du nopal
ou buisson ardent, elle était un lieu de séjour amène et sublime
où ils jouissaient de la paix et du repos, où ils vivaient des
siècles et des siècles sans devenir vieux ni savoir ce qu’étaient
les maladies, les fatigues ou la douleur, sans avoir, enfin,
aucun des asservissants besoins physiques que nous endurons
ici ; mais après que nos ancêtres furent sortis d’un tel Paradis
pour venir ici, tout leur devint ronces et chardons ; les herbes
les piquaient ; les pierres les blessaient et les arbres du chemin
étaient devenus, pour eux, durs, épineux et inféconds, tout se
conjurant contre eux pour les empêcher de retourner là-bas et
pour qu’ainsi ils accomplissent leur mission dans ce monde qui
est le nôtre.
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magiciens blancs, vénérable vieillard dont personne ne
connaissait l’âge, et il le fit immédiatement conduire jusqu’à
sa retraite dans la montagne, lui disant, après l’avoir salué
avec révérence :
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perdu de vue ce lieu délectable, tout, absolument tout, se
retourna contre eux ; les herbes les mordaient, les pierres les
coupaient ; les champs étaient pleins de ronces et ils
trouvèrent des halliers et des bois d’aubépines qui les
empêchaient de passer, de s’asseoir ou de se reposer au milieu
d’eux. Ils trouvèrent partout, en outre, des vipères, des
couleuvres et d’autres bestioles venimeuses ; aussi, des tigres,
des lions et d’autres animaux féroces qui leur disputaient le sol
et leur rendaient la vie impossible. Voilà tout ce qu’ont laissé
nos ancêtres et c’est ce que je peux te dire en me fondant sur
nos histoires, ô puissant Seigneur !
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beaucoup de nourriture pour le chemin, afin qu’ils
accomplissent avec le plus grand soin leur mission.
Les gens de cette terre leur demandèrent alors quel Dieu ils
adoraient, et les voyageurs répondirent :
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Les habitants de ces lieux retournèrent au rivage et
rapportèrent les propos des voyageurs à un vénérable
vieillard réputé pour sa profonde sagesse. L’ancien leur dit :
— Soyez les bienvenus, mes enfants. Qui est celui qui vous
envoie ici ? Qui est Moctezuma, et ce Tlacaelel-Cihuacoatl ? On
n’a jamais entendu ces noms ici ; en effet les seigneurs de cette
terre se nomment Tezacatetl, Acactli, Ocelopán, Ahatl,
Xochimitl, Auxeotl, Tenoch et Victon : ils sont sept hommes,
sept chefs de gens innombrables. Il y a aussi quatre
merveilleux gouverneurs, ou tuteurs du grand Huitzilopochtli,
deux d’entre eux s’appelant Cuauhtloquetzqui et Axolona.
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Le vieillard, ébahi par tout ce qu’il entendait, s’écria :
— Est-il possible que cet homme ne soit pas encore revenu ici,
alors que, jour après jour, sa sainte mère l’espère,
inconsolable, depuis qu’il est parti d’ici pour se rendre chez
vous ?
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À quoi le vieillard répondit, plein de compassion :
En disant tout ceci, l’ancien saisit avec une grande force les
charges de tous et, continuant à gravir la colline, il les porta
comme si elles ne pesaient qu’une plume.
Une fois rendus en haut, une femme leur apparut, d’un grand
âge, si sale et si noire qu’elle semblait une chose de l’enfer, et
en pleurant amèrement elle dit aux mexicains :
— Soyez les bienvenus, mes enfants, car vous devez savoir que
depuis qu’est parti d’ici votre Dieu et mon fils Huitzilopochtli,
je ne suis que larmes et tristesse en espérant son retour, et
depuis ce jour je ne me suis pas lavée le visage, ni peignée, ni
changée de robe, et ce deuil et cette tristesse dureront jusqu’à
ce qu’il revienne.
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savoir qu’il n’est pas le premier de nos rois mais le cinquième.
Les quatre autres rois, ses prédécesseurs, connurent beaucoup
de pauvreté et de famine, et ils furent tributaires d’autres
provinces, mais à présent la cité est prospère et libre, elle a
ouvert des routes par terre et par mer, et elle est à la tête de
toutes les autres cités ; elle a aussi découvert des mines d’or,
d’argent et de pierres précieuses, et ces richesses, nous te les
offrons en présents.
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Mais les émissaires n’avaient pas plutôt commencé à
descendre par le flanc de la colline que la vieille les rappela,
leur disant :
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les avoir ramenés encore plus vite que cet autre qu’il
transporta depuis le Guatemala en trois jours, accédant au
désir qu’avait une certaine vieille dame de voir son beau
visage, selon ce qu’on raconte à propos du premier autodafé
que la Sainte Inquisition célébra au Mexique.
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2. Lucifer-Nahuatl
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« Comment es-tu tombé du ciel, ô Astre brillant du matin, fils
de l’aurore ! Comment as-tu été jeté par terre, toi qui
dominais les nations !
Toi qui disais en ton cœur : Je monterai aux cieux, au plus
haut. Au-dessus des étoiles de Dieu, j’élèverai mon trône. Je
siégerai sur la montagne sainte, dans les profondeurs de
l’Aquilon.
Je monterai au sommet des nuées, et je serai pareil au
Très-Haut.
Eh bien ! Tu es descendu au shéol, dans les profondeurs de
l’Abîme ! »
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« À Monte Alban, ce personnage éveille une véritable
sympathie : l’entité nue, avec les extrémités contrefaites, la
bouche féline et une attitude dynamique qui singularise les
débuts de cette cité, ne peut mieux représenter Xolotl
(Lucifer). Son association à la fois avec le tigre, avec le feu,
dont les flammes remplacent parfois les parties génitales, et
avec le mouvement de chute, en sont des preuves
suffisantes. » (Laurette Séjourne, L’Univers de Quetzalcóatl)
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Dante écrit : « Plus noble qu’aucune créature, et la somme de
toutes les créatures. »
Il est écrit en lettres d’or dans le Livre de la Vie que sur les
griffes de la patte droite de Lucifer-Nahuatl resplendissent
glorieusement certains signes dorés terriblement divins.
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en le tueur du Dragon, par le fait même qu’il est sorti
victorieux de toutes les tentations qui se sont présentées à
lui.
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Le plan des grands édifices religieux du Moyen-Âge, par
adjonction d’une abside semi-circulaire ou elliptique soudée
au chœur, épouse la forme du signe hiératique égyptien de la
Croix Ansée, qui se lit Ank, et désigne la vie universelle
cachée en toutes choses.
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Il n’est pas superflu d’affirmer avec insistance et avec une
totale lucidité que tuer le Dragon Vénus-Lucifer-Xolotl
équivaut à nous convertir en ses propres enfants,
c’est-à-dire, recevoir l’Étoile du Matin.
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Xolotl-Lucifer, comme archétype du pénitent et muni de la
ceinture de chasteté, devenu anachorète, suscite la lumière
dans les ténèbres et éclaire tout l’ésotérisme Christique.
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Incontestablement, ce Xolotl-Lucifer portant le hiéroglyphe
solaire, étant donné qu’il se trouve à la racine de notre
système séminal, assume le rôle merveilleux du chien
Cerbère tel que représenté par Dante dans la Divine
Comédie.
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écuries d’Augias, et Persée pour trancher la tête de la
Méduse.
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Alors s’ouvre la demeure de Pluton et les âmes entrent dans
leur triste lieu de repos, privées de lumière, étant dès lors
l’ombre de ce qu’elles furent. » (Dante Alighieri, « Divine
Comédie »)
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3. Lévitations Mystiques
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Commençons par Saint-Étienne, Roi de Hongrie, illustre
seigneur du Moyen-Âge, mort en l’an 1038, qui aurait flotté
dans l’espace, une nuit qu’il priait dans sa tente.
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La légende des siècles raconte, les Dieux et les hommes le
savent, que lorsque notre frère François d’Assise
(1186-1226) arriva au crépuscule de sa vie, ses extases sur
le mont Averne se sont multipliées.
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Un jour parmi tant d’autres, peu importe lequel, cette Sainte
se trouvait si haut au-dessus du plancher qu’on ne put lui
donner l’hostie.
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apprendre la science des « Jinas » (ou des Djinns),
c’est-à-dire la Doctrine de la lévitation.
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dans la quatrième verticale, au-delà de l’espace
tridimensionnel d’Euclide.
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une grande faveur en lui permettant de s’exprimer sur le
sujet du Dharma.
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4. Le Docteur Faust
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Homologie, ressemblance, similitude : Soleil et Ombre, Jour
et Nuit : la Loi des contraires.
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Le Comte Gaspard Moir de Loca, illustre seigneur des temps
passés, raconte comment se comportait « Prestigiar »,
l’étrange chien du Docteur Faust.
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Ce généreux animal a toujours été, dans les temps anciens,
consacré au Dieu Mercure.
Les Dieux et les hommes savent très bien que chaque année,
une de ces précieuses créatures était crucifiée, châtiment
implacable infligé aux chiens pour le crime de ne pas avoir
averti les Romains de l’arrivée des Gaulois.
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L’intervention extraordinaire de Cerbère dans toute la
liturgie funéraire est bien connue.
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souvent le docteur Johann Faust, enchanteur et magicien),
célébra une grande fête.
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— Je le dois à mon cheval, répondit-il. Comme Messieurs vos
hôtes désiraient si vivement me voir et m’appelaient, j’ai voulu
me rendre à leurs désirs et apparaître au milieu d’eux, bien
que je ne puisse pas rester longtemps, car il est indispensable
que demain à l’aube je sois de retour à Prague.
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attendre devant la mangeoire et regarde autour de lui pour
voir s’il en vient d’autre.
Faust répondit que c’était inutile, que son cheval avait bien
assez mangé, et qu’il engloutirait toute l’avoine de la terre
sans que sa faim fût apaisée.
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Les gens racontent que lorsqu’il eut dépassé trois ou quatre
maisons, le cheval s’élança dans les airs et l’on perdit de vue
le Cavalier sur sa monture diabolique.
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5. Techniques Jinas
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du son ; néanmoins, le terrien présomptueux et orgueilleux
est toujours arrêté par la barrière de la vitesse de la lumière.
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Tout Samyama intégral, essentiel, fondamental, comporte en
substance trois ingrédients radicaux :
1. Concentration absolue de la volonté consciente.
2. Méditation profonde.
3. Extase, ravissement, réjouissance mystique, suprême
adoration.
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intelligemment les trois éléments du Samyama avec le
pouvoir félin de Lucifer-Nahuatl.
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Chaque fois que ces remarquables ermites se levaient de la
dure couche pour s’en aller en marchant comme des tigres et
disparaître ensuite dans la quatrième coordonnée, ils
proféraient la phrase rituelle suivante : Nous nous
appartenons !
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Elles disent qu’il se trouva ensuite à Azot, et qu’en passant il
annonçait l’Évangile dans toutes les villes, jusqu’à ce qu’il fut
parvenu à Césarée.
Si vous aimez Philippe, méditez sur lui lorsque vous êtes sur
le point de vous endormir, excluez de votre esprit toute
autre pensée et, en ressentant dans votre âme la joie de sa
présence, prononcez la phrase rituelle suivante : « Au ciel
Philippe ! », sortez ensuite de votre chambre d’un pas ferme
et décidé en vous introduisant avec énergie dans la
dimension inconnue.
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6. Aztlan
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lumière pour voyager avec le corps physique à travers la
dimension inconnue jusqu’à la lointaine Thulé.
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On dit qu’ils sont arrivés d’Avalon ou du Ciel et qu’ils ont
apporté à l’Irlande certains symboles sacrés.
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« Avant que la première race humaine ne sorte de la
quatrième coordonnée pour se rendre visible et tangible dans
la région tridimensionnelle d’Euclide, il a fallu qu’elle passe
par une gestation complète à l’intérieur de la Jagad-Yoni, la
“Matrice du Monde”. »
Il est ostensible que tous ces très grands Êtres étaient les
Feux Sacrés personnifiés des Pouvoirs les plus occultes de la
Nature.
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« Tel aussi qu’on peut le voir dans la division de la cellule
nucléaire, le nucleus se rompant en deux sous nucleus,
lesquels, ou bien se développent à l’intérieur de la paroi
cellulaire originelle, ou la rompent et se multiplient à
l’extérieur comme des entités indépendantes. »
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De la première race émana la seconde, la race de
l’Hyperborée, dont les individus se reproduisaient par
gemmation ou bourgeonnement ; ces immenses populations
habitaient autrefois dans les diverses régions du
Septentrion.
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séparées de leur tronc paternel (les Atlantes), a déjà un peu
plus d’un million d’années d’existence et se trouve à la veille
de son annihilation totale.
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7. L’Atlantide
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Mer immense, tu étends au-delà des Colonnes d’Hercule, de
Gibraltar, le ventre orageux de ton onde infinie, aux
mystères indéchiffrables pour les navigateurs !
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Ici ont lutté les Titans ; là fleurissaient de populeuses cités.
Aujourd’hui, dans les palais marmoréens, ce sont les
phoques qui se rassemblent, et les prairies où paissaient les
agneaux sont envahies d’algues.
« Ainsi, deux par deux, dans les sept zones, la troisième race
(les Lémuriens), donna naissance à la quatrième (les
Atlantes). Les Suras ou Dieux (Hommes Parfaits) se
convertirent en Asuras ou non-Dieux (la gente pécheresse).
La première (sous-race) dans chaque zone était de la couleur
de la lune ; la seconde, jaune comme l’or ; la troisième rouge,
et la quatrième, de couleur brune, devint noire par le péché.
Ils crûrent en orgueil, ceux de la troisième et de la quatrième
(sous-races atlantes), disant : nous sommes les Rois ; nous
sommes les Dieux.
Ils prirent des épouses de belle apparence dans la race de ceux
qui étaient encore sans mental, ou de tête étroite, engendrant
des monstres, des démons maléfiques, mâles et femelles, et
également des Khado (en sanscrit Dâkini) au mental pauvre.
Ils construisirent des temples pour le corps humain, rendant
un culte à des mâles et à des femelles. Alors cessa de
fonctionner leur Troisième Œil (l’Œil de l’intuition et de la
double vue).
Ils construisirent d’énormes cités, ils taillèrent leurs propres
images, de leur grandeur et à leur ressemblance, et les
adorèrent.
Ils façonnèrent de grandes images hautes de neuf Yatis
(vingt-sept pieds). Des feux intérieurs avaient déjà détruit la
terre de leurs pères (la Lémurie), et l’eau menaçait la
quatrième race (l’Atlantide)…
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Les premières grandes eaux vinrent et engloutirent les sept
grandes iles.
Tous les bons furent sauvés et les mauvais détruits…
Il resta peu d’hommes : quelques-uns de couleur jaune,
quelques bruns et noirs et quelques rouges. Ceux de la couleur
de la lune (les Tuatha) étaient partis pour toujours.
La cinquième race (l’humanité qui peuple actuellement la
surface de la Terre, incluant les Mayas, Incas, Quichés,
Toltèques, Nahuas, Aztèques de l’Amérique
précolombienne), tout entière issue du Tronc Saint (le Peuple
Élu sauvé des eaux), se forma et fut gouvernée par les
premiers Rois divins.
Les Serpents (Dragons de la Sagesse ou Rishis)
redescendirent et firent la paix avec les hommes de la
cinquième race qu’ils éduquèrent et instruisirent… »
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« Lorsque l’étoile de Bal tomba sur le lieu qui n’est maintenant
que ciel et mer (l’océan Atlantique), les sept villes avec leurs
portes d’or et leurs temples transparents, frémirent et furent
secouées comme les feuilles d’un arbre dans la tempête.
Et voici qu’une grande vague de feu et de cendres s’éleva des
palais ; les cris d’agonie de la foule remplissaient l’air.
Le peuple chercha un refuge dans ses temples et citadelles, et
le sage Mu, le Sacerdote Ra-Mu, se présenta et lui dit : “ne vous
ai-je pas prédit tout ceci ?” Hommes et femmes, couverts de
pierres précieuses et de vêtements brillants, criaient et
imploraient :
“Mu, sauve-nous !” Et Mu de répliquer : “vous allez tous périr,
avec vos serviteurs et vos richesses, et de vos cendres surgiront
de nouvelles nations. Et si elles (la race aryenne actuelle)
oublient qu’elles doivent être supérieures non par ce qu’elles
acquièrent mais à cause de ce qu’elles donnent, le même sort
leur sera réservé”.
Les flammes et la fumée étouffèrent les paroles de Mu, et la
terre se fendit, et tous ses habitants furent engloutis dans les
profondeurs des flots. »
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Les innombrables connexions intrinsèques qui rapprochent
de tout le domaine de l’Initiation orientale la Doctrine et les
faits culturels des premiers Incas ne doivent donc
absolument pas nous étonner.
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En nous enfonçant dans ces profondeurs de l’étymologie,
âme de l’Histoire et l’une des plus puissantes clés de la
Gnose, il ne faudrait surtout pas omettre de nous remémorer
cette fameuse phrase de l’idiome rituel maya qui dit
littéralement : « Heli, Lamah Zabac Tani ! », et que les quatre
évangélistes interprètent ésotériquement de façons
différentes.
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Il apparaît clairement que les Mayas-Atlantes ont apporté
leur religion en Amérique Centrale.
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8. Le Serpent Sacré
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Quetzalcóatl ; tantôt la position verticale, qui illustre soit
l’idée Maya ou Nahua de la Vipère divine dévorant l’Âme et
l’Esprit de l’homme, soit, enfin, les flammes sexuelles
consumant l’Ego animal, l’annihilant, le réduisant en
cendres.
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la base de la colonne vertébrale, à mi-distance entre l’orifice
anal et les organes sexuels.
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sanscrit, la déesse des Lha, Lares ou Esprits d’ici-bas, la Mère
angoissée de Huitzilopochtli, l’Ak ou Déesse Blanche des
Turcs, la Minerve chalcidique des Mystères Initiatiques,
l’Aka-Bolzub du temple lunaire de Chichen-Itza (au Yucatan),
etc.
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Le Feu céleste et le Feu terrestre, le Fohat potentiel ou
virtuel qui agrège ou désagrège, engendre ou anéantit, vivifie
ou désorganise, revêt la forme d’une Croix.
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et Turquoise). Le Dieu du Feu apparaît sous cette
dénomination dans divers panthéons mexicains.
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9. La Croix de Saint-André
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L’extraordinaire supplice d’André, énigmatique et
prodigieux, rendit très célèbre la Croix en X sur laquelle on
avait impitoyablement attaché ses membres écartés.
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À ceux qui reçoivent l’Esprit ineffable du Fohat sacré, qui le
portent en eux et qui sont par conséquent marqués de son
signe glorieux, nous dirons, au nom de la vérité, qu’ils n’ont
certainement rien à craindre du Feu élémental.
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La Croix est le hiéroglyphe antique, alchimique, du creuset
que l’on nommait jadis en français : cruzol, crucible et
croiset.
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Le noir corbeau de l’Alchimie Sexuelle sépare la chair des os
tandis que l’Essence animique quitte le corps.
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Philosophes) s’avère très opportune, parce que dans ces
pages immortelles le lecteur pourra trouver de précieuses
indications sur la nature et les caractéristiques complètes de
ce « Feu aqueux » et de cette « Eau ignée ».
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Lorsque les atomes lunaires et solaires entrent en contact
dans le Triveni, près du coccyx, le Serpent Igné de nos
pouvoirs magiques s’éveille.
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complète, de même la mort de l’Ego est un processus
d’introversion progressive, en cela que la conscience
individuelle, l’Essence pure, se dépouille lentement de ses
vêtements inutiles, tout comme Ishtar dans sa descente
symbolique, jusqu’à ce qu’elle soit entièrement nue et
éveillée en elle-même devant la Grande Réalité de la Vie libre
en son mouvement.
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Embrocher le Dragon ou transpercer d’un coup de lance le
flanc du Christ, manier la lance, comme les Chevaliers
célestes ou les Héros grecs, est certes une chose
profondément significative.
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Le péché originel est en effet la racine de l’Ego, la causa
causarum du Moi-même, du Soi-même.
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Aspirant à mourir en lui-même ici et maintenant, ce grand
Initié, durant la « copulation métaphysique », après avoir
compris de manière intégrale quelque erreur psychologique,
criait de toutes les forces de son âme :
« Flèches, transpercez-moi ;
lances, soumettez-moi ;
massues, frappez-moi.
Tout disparaît,
Tout s’évanouit.
Que brille l’étoile perpétuelle,
foyer de l’éternel amour. »
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Rempli alors de joie, il commanda que l’on amène la reine
Natte Précieuse.
— Allez et ramenez avec vous la reine Quetzalpetatl (l’Ève de
la mythologie hébraïque), celle qui est le délice de ma vie,
pour qu’ensemble nous buvions et buvions jusqu’à nous
enivrer.
Les pages se rendirent au palais de Tlamachuayan et se
présentèrent à la reine.
— Dame reine, mon enfant, le roi Quetzalcóatl nous ordonne
de te conduire à lui ; il veut qu’avec lui tu te réjouisses.
Elle leur répondit :
— J’irai.
Lorsque Quetzalpetatl arriva, elle alla s’asseoir près du roi ;
on lui dit de boire quatre fois, et la cinquième en l’honneur
de sa grandeur.
Et quand elle fut ivre, les mages commencèrent à chanter, et
le roi Quetzalcóatl, se levant en titubant, dit à la princesse, au
milieu des chants :
Mon épouse, réjouissons-nous en buvant de cette liqueur (il
faisait allusion au breuvage de la luxure).
Comme ils étaient ivres, ils ne disaient plus rien qui soit
conforme à la raison (le luxurieux n’entend pas raison).
Le roi ne fit pas pénitence, il n’alla pas au bain rituel, il n’alla
pas non plus prier au temple. Finalement le sommeil les
emporta. Et au réveil, le jour suivant, ils devinrent tristes
tous les deux, ils avaient le cœur oppressé. »
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« Quetzalcóatl dit alors : je me suis enivré, j’ai commis un
crime ; rien ne pourra plus enlever la souillure dont je me suis
chargé.
Alors, avec ses gardiens, il se mit à chanter un chant. La foule
attendait dehors, on la fit attendre davantage.
Éploré et mortifié, rempli de peine et d’angoisse en voyant
que ses mauvais agissements étaient déjà connus, et sans
que personne n’aille le consoler, devant son Dieu il se mit à
pleurer. »
81
Ces mystiques paragraphes de l’Anahuac, traduits avec
sagesse en termes gnostiques et alchimiques, s’avèrent
sublimes.
82
Il arriva une autre fois à un autre endroit et s’arrêta pour se
reposer ; il s’assit sur une pierre et appuya les mains sur elle.
Il resta à regarder Tula et finit par fondre en larmes.
Il pleurait à grands sanglots : double filet de larmes qui, telle
une grêle, tombaient goutte à goutte ; sur son visage
roulaient les gouttes et avec ses larmes il perfora la roche,
les gouttes de ses pleurs en tombant transpercèrent la pierre
même.
Les mains qu’il avait appuyées sur la roche restèrent bien
imprimées dans la roche comme si celle-ci avait été de
glaise ; dans la roche s’imprimèrent ses mains, et aussi ses
fesses ; dans la pierre sur laquelle il s’était assis, elles furent
bien marquées et imprimées. On peut encore contempler le
creux qu’ont fait ses mains à cet endroit qu’on appelle
Temacpalco. »
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Les anthropologues modernes ont interprété cela de
manière différente et complètement fausse ; ils ne
connaissent rien de l’ésotérisme de l’Anahuac. Ils ignorent le
sens religieux de ces chants.
On dit qu’il alla chercher une roche et qu’il fit un pont par
lequel il passa sur l’autre rive. Ce fut ainsi que le Grand
Avatar des Aztèques reprit son chemin et arriva au lieu
appelé l’Eau de Serpents.
84
l’Âme métallique du sperme sacré, le Mercure de la
Philosophie secrète, résultat merveilleux de la transmutation
sexuelle.
85
âme, dans son esprit et dans les corps existentiels supérieurs
de l’Être.
— Où iras-tu, Quetzalcóatl ?
— Où vas-tu ?
Et le Saint de répondre :
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— Je vais à la Terre de couleur rouge, je vais acquérir la
sagesse.
87
Tourments ésotériques des Fraternités de Saint-André du
Chardon. La Croix en X est, indubitablement, le symbole
merveilleux de la mort de tous ces éléments inhumains qui,
ensemble, constituent l’Ego, le Moi.
88
Entre les différents textes, nous pouvons relever des
constantes : on nous parle à chaque fois du Serpent Igné de
nos pouvoirs magiques, l’aspect féminin du Binah hébraïque,
l’Épouse de Shiva, le Troisième Logos, le Saint-Esprit, notre
Mère cosmique particulière qui, au moyen de l’élimination
des éléments inhumains que nous portons au-dedans, nous
sauve des eaux tumultueuses de la vie.
89
Pour donner une idée de l’extraordinaire extension que
prend le symbolisme des couleurs du Grand-Œuvre dans la
Philosophie hermétique, observons, dit Fulcanelli (dans Le
Mystère des Cathédrales) « que la Vierge est toujours
représentée drapée de bleu (correspondant au noir), Dieu de
blanc et le Christ de rouge ».
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rouge, Quetzalcóatl, le Christ mexicain, a pu porter de plein
droit la tunique jaune.
91
Quetzalcóatl a transformé le Diable, la pierre brute,
matérielle et grossière, en Lucifer, la pierre angulaire du
Grand-Œuvre, l’Archange de Lumière, l’Étoile de l’Aurore.
92
Henri Khunrath, dans son « Amphiteatrum Sapientae
Aeternae », « l’Amphithéâtre de l’Éternelle Sapience », écrit :
« Finalement, lorsque l’œuvre est passée de la couleur
cendrée au blanc pur et ensuite au jaune, tu verras la Pierre
Philosophale (l’Archange mentionné ci-dessus) ; notre Roi
(le Troisième Logos), qui sort de son sépulcre vitreux, se
lève de sa couche et vient sur notre scène mondaine avec son
corps glorifié, c’est-à-dire régénéré et plus-que-parfait. »
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10. L’Anthropologie Gnostique
S’il est bien certain que nous devons tenir compte, dans
n’importe quel système gnostique, de ses éléments
hellénistiques et orientaux, incluant la Perse, la
Mésopotamie, la Syrie, l’Inde, la Palestine, l’Égypte, etc.,
jamais nous ne devrions ignorer les principes gnostiques
perceptibles dans les sublimes cultes religieux des Nahuas,
Toltèques, Aztèques, Zapotèques, Mayas, Chibchas, Incas,
Quechuas, etc., de l’Amérique indienne.
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Paradis ; le mystère de Lucifer Nahuatl ; la Mort du
Moi-même ; les Pouvoirs créateurs ; le Christ intime,
l’Essence du Salvator Salvandus ; les Mystères de la
sexualité ; le Serpent Igné de nos pouvoirs magiques ; la
descente aux Enfers ; le retour à l’Éden ; le Don de
Méphistophélès.
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Ces précisions sémantiques fermement établies, définissons
maintenant avec une entière clarté méridienne le
Gnosticisme.
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L’abîme qui existe entre l’Être et le Moi est infranchissable
et, par conséquent, c’est le Pneuma, c’est l’Esprit qui se
reconnaît en nous : cette reconnaissance de soi-même est un
acte autonome pour lequel la raison subjective du
mammifère intellectuel se révèle inefficace, insuffisante,
terriblement indigente.
S’il est bien certain que l’Intelligence ou Noûs, dans son sens
« gnoséologique », peut servir de base à l’intellection
illuminée, elle se refuse carrément, cependant, à tomber
dans le vain intellectualisme.
97
Les caractéristiques ontologiques, pneumatiques ou
spirituelles de Noûs (l’Intelligence) s’avèrent claires et
évidentes.
98
On entend par « autoréalisation » le développement
harmonieux de toutes les infinies possibilités humaines.
Tout ce que nous disons dans ces lignes peut être traduit en
expérience authentique, vivante, réelle.
99
L’ouverture du Pneuma, ou Esprit divin de l’homme, a un
contenu totalement sotériologique.
100
ésotérique transcendantal, et qui, de manière silencieuse,
n’en disent pas moins beaucoup.
Les Dieux et les hommes savent très bien que le silence est
l’éloquence de la Sagesse.
101
La lettre hébraïque Jod est le membrum virile (le principe
masculin).
102
Ce que les gnostiques de tous les temps ont rejeté, ce n’est
pas le Dieu inconnu, Un et toujours présent dans la nature,
ou dans la nature « in abscondito » (cachée), mais le Dieu du
dogme orthodoxe, l’épouvantable divinité vindicative de la
loi du talion (œil pour œil, dent pour dent).
103
Finalement, le Noûs, Esprit ou Pneuma, contient en lui même
d’infinies possibilités susceptibles de développement durant
la manifestation.
104
L’auteur du monde des formes est, donc, un groupe de
créateurs Mâles-Femelles ou Dieux Doubles, comme Tlaloc,
le Dieu de la pluie et de la foudre, et son épouse
Chalchiuhtlicue, la déesse à la robe de jade, dans les
panthéons maya, aztèque, olmèque, zapotèque, etc.
105
Nous, les anthropologues gnostiques, au lieu de rire avec
scepticisme, comme les anthropologues profanes, devant les
représentations des Dieux et Déesses des divers panthéons
aztèque, maya, olmèque, toltèque, inca, chibcha, celtique,
égyptien, hindou, chaldéen, phénicien, mésopotamien, perse,
romain, tibétain, etc., nous tombons prosternés aux pieds de
ces Divinités, parce qu’en elles nous reconnaissons l’Elojim
créateur de l’univers. « Celui qui rit de ce qu’il ne connaît
pas, est sur la voie de devenir idiot. »
106
Seul le « Rayon Igné », impérissable, enfermé au fond de la
substance obscure, informe et froide, peut réduire le Moi
psychologique en poussière cosmique pour libérer la
Conscience, l’Essence.
107
Le Moi « supérieur » et le Moi « inférieur » ne sont que deux
parties d’une seule et même chose, deux aspects différents
du Moi-même, deux facettes de l’infernal.
108
l’Essence en sa Parousie et la sauve en conduisant à une
totale Illumination. C’est le thème du Salvator Salvandus.
109
11. Mexico-Tenochtitlan
110
anciens ont découvert, à leur grand étonnement, intollihtic
inacaihtic, « dans les marais, dans les étendues de roseaux »,
certains végétaux et créatures animales que le Dieu
Huitzilopochtli leur avait décrits : le saule blanc, la grenouille
couleur d’émeraude, le poisson blanc, etc.
111
Nahuatl s’exclama dans un grand cri : Ô Mexicains, voilà où je
serai !
112
Les Nagas et les Brahmanes ont utilisé le symbole sacré du
Serpent à Plumes, emblème indiscutablement mexicain et
maya.
113
Stella Maris, l’Étoile de la Mer, Marah, Marie ou, pour mieux
dire, Ram-Io, le Serpent de feu s’élevant victorieusement par
la moelle épinière de l’adepte, est notre propre Être mais
dérivé, que l’aigle, le Troisième Logos, doit dévorer.
114
Dans le livre magistral de De Bourbourg, Votan, le demi-dieu
mexicain, narrant son expédition, décrit un passage
souterrain qui suivait son cours sous terre et se terminait à
la racine des cieux, ajoutant que ce passage était un trou de
serpent, un trou de couleuvre, et que lui-même y avait été
admis parce qu’il était un « Fils des Serpents », c’est-à-dire
un Serpent (quelqu’un qui avait été dévoré par le Serpent).
115
Chronos-Saturne est Shiva, le Premier-Né de la Création,
l’Être de notre Être, l’Archihiérophante et l’Archimagicien,
l’Aigle de l’Anahuac.
116
en tant que Dieu du Temps et de l’Année, raison pour
laquelle il a été assimilé au nom « EO » (IO).
117
Serpent, Aigle, nopal, pierre philosophale, eau du grand lac,
constituent les extraordinaires fondations ésotériques de la
grande Tenochtitlan.
Il est clair que ces gens simples n’avaient pas meilleur aspect
que les autres « sauvages lacustres » devant le regard
hautain des habitants des villes voisines de Colhuacan,
Azcapotzalco et Texcoco.
118
Le peuple mexicain vénérait et honorait les Dieux saints
(Anges, Archanges, Vertus, Dominations, Trônes, Chérubins
et Séraphins du christianisme).
119
Les mexicains furent très heureux lorsqu’ils purent acheter à
leurs voisins de la terre ferme, des poutres, des planches et
des pierres pour édifier leur cité.
120
Indiscutablement, autour de ce centre magnétique si
singulier ont surgi, règne après règne, des palais, des
pyramides, des sanctuaires, etc.
121
12. Le Cataclysme Final
122
Les « fils du premier soleil », (les androgynes divins de la
première race) qui avaient autrefois vécu, heureux, sur l’Ile
de Cristal, périrent dévorés par les tigres (rappelez-vous de
ce que nous avons dit plus haut dans ce traité sur ce félin).
123
L’effrayante perturbation dans l’orbite et dans le
mouvement de la planète Terre est expliquée
scientifiquement par le voyant Nostradamus lui-même, par
l’approche d’un autre astre qui, durant sept jours, apparaîtra
comme un autre soleil. L’Apocalypse de Saint-Jean
mentionne cet astre, le baptisant du nom d’Absinthe,
amertume. (Apocalypse 8:11)
124
Du figuier apprenez la parabole : dès que sa ramure devient
molle et que les feuilles apparaissent, vous savez que l’été est
proche.
De même vous aussi, lorsque vous verrez toutes ces choses,
vous connaîtrez qu’il est proche, aux portes.
En vérité je vous le dis, cette génération ne passera pas avant
que tout cela ne se réalise.
Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront
pas.
Mais la date de ce jour et l’heure, personne ne le sait, ni même
les Anges des cieux, sauf mon Père, et lui seul.
Comme en les jours de Noé, ainsi sera la venue du Fils de
l’Homme.
Car en les jours avant le déluge, on mangeait et on buvait, on
se mariait et on se donnait en mariage, jusqu’au jour où Noé
entra dans l’arche.
Et les gens ne comprirent pas, jusqu’à ce que vînt le déluge qui
les emporta tous ; tel sera aussi l’avènement du Fils de
l’Homme.
Alors deux seront aux champs : l’un sera pris et l’autre sera
laissé.
Deux femmes seront en train de moudre dans un moulin : l’une
sera prise et l’autre sera laissée.
Veillez donc, car vous ne savez pas à quelle heure va venir
votre Seigneur…
Mais sachez-le bien : si le maître de maison avait su à quelle
heure le voleur devait venir, il aurait veillé et n’aurait pas
laissé percer sa maison.
Ainsi donc, soyez prêts, vous aussi, car le Fils de l’Homme
viendra à l’heure que vous ne pensez pas.
Quel est donc le serviteur fidèle et prudent que le maître a
établi sur les gens de sa maison pour qu’il leur donnât la
nourriture en temps voulu ?
125
Heureux ce serviteur que son maître, lorsqu’il viendra,
trouvera occupé de la sorte.
En vérité, je vous le dis, il l’établira sur tous ses biens.
Mais si ce mauvais serviteur dit en son cœur : Mon maître
tarde à venir, et qu’il commence à frapper ses compagnons de
servitude, à manger et à boire avec les ivrognes, le maître de
ce serviteur viendra au jour qu’il n’attend pas, et à l’heure qu’il
ne connaît pas ; et il le châtiera durement et il lui assignera
son lot parmi les hypocrites ; là seront les pleurs et les
grincements de dents. » (Matthieu 24:29 51)
126
Saint-Jean : « Il y eut un grand tremblement de terre ; et le
soleil s’obscurcit et la lune devint comme du sang, et les étoiles
du ciel s’abattirent sur la Terre, comme les figues vertes que
projette le figuier lorsqu’il est tordu par un grand vent. Et le
ciel se retira, les monts et les iles furent arrachés de leur
place ; et les rois de la Terre et les riches se cachèrent dans les
cavernes et parmi les rochers des montagnes, et ils disaient :
Croulez sur nous et cachez-nous de la face de celui qui est assis
sur le Trône et de la colère de l’Agneau ; car il est arrivé le
grand jour de sa colère. » (Apocalypse 6:12-17)
127
« Le Katun 13 Ahau est le treizième dans l’énumération : Cabal
lxbach, la ville de Chachalaca ; Kinchil Cobá, Chachalaca au
visage solaire, est le siège du treizième Katun.
Il se teindra de noir, le bouquet des seigneurs de la Terre, par
le jugement de Dieu Notre Seigneur.
Le soleil sera renversé, la face de la lune sera renversée ; le
sang coulera des arbres et des pierres ; ils brûleront, les cieux
et la terre, par la parole de Dieu le Père, de Dieu le Fils et de
Dieu l’Esprit-Saint. C’est la Sainte Justice, le Saint Jugement de
Dieu Notre Seigneur.
Nulle sera la force du Ciel et de la Terre lorsqu’entrera le
Christianisme dans les grandes villes, dans les villages cachés,
dans la grande cité appelée Maax et aussi dans toutes les
petites villes sur toute l’étendue du pays plat de Maya Cuzamil
Mayapán, le lieu de l’Hirondelle Maya à l’endroit de l’Étendard
au Cerf.
Ce sera alors le règne des hommes et des femmes de deux jours
(homosexuels et lesbiennes), dans le déchaînement de la
lascivité ; ce seront alors les fils de l’infamie et de la perversité,
comble de notre perdition et de notre honte.
Nos enfants seront consacrés à la fleur de mai et les jours nous
seront néfastes.
Ce sera le début de la mort par le sang mauvais à la Lune
croissante et à la Lune décroissante, et à la pleine Lune
s’envenimera tout le sang. Mais les astres bons brilleront aussi,
répandant leur bonté sur les vivants et sur les morts. »
128
Les hommes deviendront semblables à des bêtes féroces,
assoiffés du sang de leur frères.
Le croissant de la Lune s’éteindra et ses adeptes tomberont
dans la guerre perpétuelle. Les plus grands malheurs
s’abattront sur eux et ils finiront en s’entre-tuant.
Les couronnes des rois, grands et petits, tomberont : un, deux,
trois quatre, cinq, six, sept, huit. Alors éclatera une guerre
terrible entre tous les peuples.
Les océans rougiront. La terre et le fond des mers se
couvriront d’ossements, des royaumes disparaîtront, des
peuples entiers mourront, la faim, la maladie, des crimes
inconnus des lois, que jamais encore le monde n’avait vus ni
imaginés.
Alors viendront les ennemis de Dieu et de l’Esprit Divin, qui
gisent au fond de l’homme lui-même. Ceux qui lèvent la main
sur un autre périront aussi.
Les oubliés, les persécutés se dresseront ensuite et retiendront
l’attention du monde entier.
Il y aura d’épais brouillards et des tempêtes terribles. Des
montagnes jusqu’alors sans végétation se couvriront de forêts.
Toute la Terre tremblera. Des millions d’hommes échangeront
les chaînes de l’esclavage et les humiliations, pour la faim, la
peste et la mort.
Les routes s’empliront de foules cheminant par hasard d’un
endroit à un autre.
Les plus grandes, les plus belles cités disparaîtront par le feu,
une, deux, trois. De dix mille hommes, un seul survivra, il sera
nu, dénué de tout entendement, sans force pour se construire
une habitation ou chercher sa nourriture. Et ces survivants
hurleront comme des loups féroces, dévoreront des cadavres,
mordront leur propre chair et défieront Dieu au combat.
Toute la Terre deviendra déserte et Dieu lui-même s’en
détournera. Sur la Terre vide régnera la nuit et la mort.
129
Alors j’enverrai un peuple, inconnu jusqu’à maintenant
(l’Armée du Salut Mondial), qui d’une main forte, arrachera
les mauvaises herbes de la folie et du vice, et conduira les
quelques-uns qui seront restés fidèles à l’esprit de l’homme
dans la bataille contre le mal.
Ils fonderont une nouvelle vie sur la Terre purifiée par la mort
des nations. »
130
Avions : « Nous verrons les hommes dans l’air, en blanc, noir et
vert. »
131
« Lorsque la trompette retentira pour la première fois, lorsque
la terre et les montagnes seront soulevées dans les airs et
broyées d’un seul coup, lorsque le ciel se déchirera et tombera
en miettes, ce sera le Jour inévitable. »
132
Cette partition étonnait, en général, par la grandeur et la
majesté, par l’inspiration et la beauté de son architecture ;
par la pureté de ses lignes et par le coloris et les nuances de
sa savante et artistique illustration, douce et sévère,
grandiose et terrifiante, dramatique et lugubre à la fois.
133
Nostradamus, dans une lettre célèbre adressée à Henri II,
écrit : « Lorsque le soleil sera complètement éclipsé, dans
notre ciel passera un nouveau et colossal corps céleste que l’on
verra en plein jour, mais les astrologues (il fait allusion aux
fameux astronomes d’aujourd’hui et du futur) interpréteront
les effets de ce corps d’une autre façon (très à la moderne), et
à cause de cette mauvaise interprétation, personne n’aura de
provisions pour les phases de pénurie » (allusion à la grande
catastrophe).
134
soif, la misère, la maladie et les cimetières auront remplacé les
populations des villes.
Lorsque les frères de sang s’entretueront et que les créatures
adoreront la Bête, alors les temps seront arrivés. »
135
Virgile, le grand poète de Mantoue, maître de Dante,
d’origine florentine, a dit : « Il est arrivé, l’âge d’or, et il
requiert une nouvelle race. »
136
Malheureusement, les gens ne savent jamais pénétrer la
profonde signification de certaines quantités kabbalistiques,
il est déplorable que tous ne l’interprètent que littéralement.
137
13. Paradis et Enfers
138
Lorsque quatre années ont passé, ils se changent en beaux
oiseaux : colibris, oiseaux-mouches, oiseaux dorés avec un
cercle noir autour des yeux ; ou en papillons d’un blanc
brillant, en papillons aux fines soies, en papillons grands et
multicolores, comme les vases pour boire, et ils vont se délecter
là-bas, à l’endroit de leur repos, et ils ont l’habitude de venir
sur terre et ils se régalent dans les fleurs rouges comme du
sang : la paisentia, l’érythrina, la carolinea, la calliandra. »
(Poésie épique Nahuatl)
« Les vieux ont dit que le soleil les appelle à lui, pour qu’ils
vivent avec lui là-bas dans le ciel, pour qu’ils le réjouissent,
qu’ils chantent en sa présence et lui fassent plaisir.
Ils sont en continuelle réjouissance avec le soleil, ils vivent
dans de perpétuels délices, ils goûtent et sucent l’arôme et le
suc de toutes les fleurs savoureuses et odorantes, ils ne
ressentent jamais ni tristesse, ni douleur, ni langueur, car ils
vivent dans la maison du soleil, où il y a des richesses de
délices.
Et ceux qui, ainsi, meurent dans les guerres, sont très honorés
ici dans le monde, et cette sorte de mort est désirée de
plusieurs.
Beaucoup envient ceux qui meurent ainsi, et c’est pour cela
que tous désirent cette mort, car ceux qui meurent ainsi sont
très glorifiés. » (Sahagún, II, 140)
139
Le grand Dragon respecte et vénère seulement les Serpents
de Sagesse. Il est déplorable que les assyriologues ignorent
totalement la condition du Dragon dans la Chaldée antique.
140
Tous ceux qui meurent dans la guerre contre eux-mêmes,
ceux qui parviennent à l’annihilation du Moi-même, brillent,
resplendissants, dans l’espace infini et pénètrent dans les
différents départements du Royaume (ils entrent dans la
Maison du Soleil).
141
Même les guerriers ennemis qui ont péri dans la dure
bataille ou qui, capturés comme prisonniers, ont été sacrifiés
sur la Techcatl, la pierre des sacrifices, peuvent entrer au
sublime Royaume de la Lumière Dorée (le Paradis du Soleil).
Ces ennemis sacrifiés vont à un Dieu spécial qui est
Teoyaomiqui, la « Déité des ennemis morts ».
142
Ce sont d’extraordinaires états post mortem que ceux de ces
nobles femmes qui meurent en couches.
Beaucoup plus tard, une fois épuisé leur bon Dharma, ces
âmes doivent inévitablement retourner dans une nouvelle
matrice.
143
Ceux qui meurent noyés dans les eaux tumultueuses des
rivières ou des mers, ou dans les ondes profondes des lacs,
ou par la foudre, entrent dans le bienheureux Paradis de
Tlaloc, qui est situé au sud, région de la fertilité et de
l’abondance, où existent toutes sortes d’arbres fruitiers et où
abonde le maïs, les haricots, la chia et une foule d’autres
aliments.
144
Sur la terre sacrée des pharaons, beaucoup d’âmes ont réussi
à s’échapper de ce cloaque du Samsara, après avoir travaillé
à la dissolution de l’Ego.
145
désirait le désintégrer pour ne plus retourner, après la mort,
à cette vallée de larmes.
146
Keb, son Père qui est en secret, et Nut, sa Divine Mère Isis,
soumirent leur fils (le défunt) à l’épreuve finale ; mais le
désincarné en sortit victorieux.
147
Lorsque nous, les initiés de la vieille Égypte, avons donné ces
enseignements au peuple, nous étions assis en groupes de
quatre autour de petites tables carrées ; par ceci nous
représentions de manière allégorique les quatre états
fondamentaux par lesquels doit passer toute âme qui désire
se retirer de la roue du Samsara.
Très différent est le sort qui attend les âmes qui terminent
une période quelconque de manifestation sans s’être
libérées.
Ceux qui n’ont pas été élus par le Soleil ou par Tlaloc, disent
les aztèques, vont tout simplement au Mictlan, et là ces âmes
subissent d’épouvantables épreuves magiques en passant
par les enfers.
148
première épreuve à laquelle sont soumis les Dieux
Infernaux.
149
14. Le Binaire Serpentin
150
On doit distinguer le serpent tentateur de l’Éden et le
serpent d’airain qui guérissait les israélites dans le désert ;
l’horripilant Python qui se vautrait dans le limon de la terre
et qu’Apollon irrité blessa de ses dards, et cet autre qui
s’élevait sur la verge d’Esculape, le Dieu de la Médecine.
151
etc., il n’aurait indubitablement jamais commis cette
confusion.
152
avec les intérêts de la nature et nous maintient enfouis dans
un état de transe hypnotique profonde.
153
La légende des siècles dit que lorsque Krishna, le grand
Avatar hindou, eut atteint l’âge de quinze ans, il partit à la
recherche du patriarche Nanda et lui demanda :
154
— Allons combattre les taureaux et les serpents (de l’abîme) ;
allons défendre les bons et subjuguer les méchants, dit-il à ses
compagnons.
Avec l’arc et l’épée, Krishna et ses frères, les fils des pasteurs,
abattirent dans la forêt toutes les bêtes féroces.
155
— Ou tu l’adores ou tu péris, lui dit le Magicien.
Cette chose que l’on porte dans la chair, dans le sang et dans
les os, est définitive, et se révolter contre elle s’avère
épouvantable.
156
15. Les Élémentaux
157
Voyons à présent un magnifique poème de l’épopée Nahua
en relation avec Tlaloc, le Dieu de l’eau :
158
Lorsque je l’accusais âprement du crime d’avoir accepté tant
de sacrifices d’enfants, de femmes, d’hommes, de vieillards,
etc., il répondit : « Je ne suis pas coupable de cela, jamais je
n’ai exigé de tels sacrifices, ce fut le fait de ces gens, là-bas,
dans le monde physique. » Puis il conclut : « Je reviendrai dans
la nouvelle ère du Verseau. »
159
Il nous faut préciser ceci : lorsque la puissante civilisation de
l’Anahuac était au zénith de sa gloire, les sacrifices humains
qui horrifient tellement les touristes, brillaient par leur
absence, il n’y en avait pas.
160
La raison objective est différente : elle élabore le contenu de
ses concepts à partir de données fondamentales de la
conscience.
161
Tout comme la terre, l’eau et l’air, l’élément feu de la nature
a aussi, dans la doctrine secrète de l’Anahuac, son Dieu
spécial.
162
Pour dominer et utiliser les élémentaux de la nature de façon
complète et décisive, il est indispensable d’éliminer
auparavant l’Ego animal.
163
L’ordre angélique du monde des causes naturelles, ou
monde de la volonté consciente, est celui des Malachim ou
Rois de la Nature, qui, assurément, constituent par
eux-mêmes les principes spirituels légitimes des éléments.
164
Nos bonnes œuvres représentent la monnaie cosmique ;
toujours faire le bien est une bonne affaire ; ainsi
accumulerons-nous du « capital cosmique », grâce auquel il
est possible de faire des transactions de cette sorte.
165
Le monde causal est la sphère des Maîtres ; c’est le Temple
éternel dans les cieux, qu’une main a construit ; c’est la
grande Demeure de la fraternité occulte.
ORAISON
166
Revêts ton costume,
revêts ton habit d’or.
Ô mon Dieu, ton eau de pierres précieuses est
descendue ;
il s’est transformé en Quetzal, le haut cyprès ;
le serpent de feu s’est transformé en serpent de Quetzal.
Il m’a rendu libre, le serpent de feu.
Peut-être disparaît-il,
peut-être disparaît-il et me détruit-il, moi,
le tendre plant de maïs.
Semblable à une pierre précieuse,
il verdit en mon cœur ;
mais néanmoins je verrai l’or,
et je me réjouirai s’il a mûri,
si est né le chef de la guerre.
Ô mon Dieu, fais qu’au moins,
fructifient en abondance,
quelques plants de maïs ;
ton dévot dirige ses regards vers ta montagne,
vers toi ; je me réjouirai si tout d’abord il mûrit un peu,
si je peux dire qu’il est né, le chef de la guerre. »
167
Ces prières ineffables sont d’origine toltèque et sont écrites
en langage ésotérique Nahua-tlatolli.
168
du monastère, bien que l’on fût en plein hiver et qu’il
neigeât.
169
Comment pourrons-nous commander aux élémentaux de la
Nature si nous n’avons pas appris à gouverner les
élémentaux atomiques de notre propre organisme ?
EXORCISME DU FEU
170
lumière astrale, écoutez mes prières, Amen. (Ensuite le
dévot formulera mentalement sa demande.)
EXORCISME DE L’AIR
EXORCISME DE L’EAU
EXORCISME DE LA TERRE
171
sont enfouis, par les sept métaux qui coulent dans les
veines de la Terre, et au nom de Gob, obéissez-moi,
ouvriers souterrains ! (À ce moment, concentré sur Gob, le
dévot formulera sa demande.)
172
Incontestablement, il n’est possible d’acquérir ce pouvoir, de
même que toute autre faculté, qu’au prix de suprêmes
sacrifices.
173
transmutation de forces, dont la conséquence sera le pouvoir
de vous rendre invisibles à volonté.
174
16. Au Sujet des Rêves
175
Or, si nous pensons au Rayon de la Création, aux centres
supérieurs et inférieurs et aux influences qui descendent par
ce Rayon cosmique, nous devons admettre que se présentent
en nous des vibrations lumineuses qui tentent de nous
soigner, qui essaient de nous informer de l’état dans lequel
nous nous trouvons.
176
Chacun de nous est un point mathématique dans l’espace, et
ce point sert de véhicule à une somme déterminée de
« Valeurs » (bonnes ou mauvaises).
L’une des choses les plus extraordinaires est que les gens
pensent qu’ils sont en relation uniquement avec le monde
extérieur.
177
extérieur vers lequel toujours nous regardons à travers les
cinq fenêtres des sens.
178
Nous devons être sincères avec nous-mêmes. C’est avec
raison que Platon a dit : « L’homme se connaît par ses
rêves. »
179
Dans l’échelle des êtres et des choses, incontestablement,
des influences de toutes sortes nous atteignent.
180
17. Discipline du Yoga
du Sommeil
181
La meilleure manière de penser, c’est de ne pas penser.
Lorsque le mental est calme et en silence, libre des
tourments du jour et des anxiétés mondaines, il se trouve
alors dans un état à cent pour cent favorable à la pratique du
« Yoga du sommeil ».
182
Kundalini, l’ineffable Neith, la Tonantzin de l’Anahuac, la
suprême Isis égyptienne.
183
La causa causorum du Saint-Triamatzikamno se trouve
cachée dans l’élément actif Okidanokh qui, lui-même, n’est
que l’émanation de l’Absolu Solaire Sacré.
184
Sous l’oreiller, on place un cahier ou un carnet et un crayon
de façon à pouvoir les rejoindre facilement dans l’obscurité.
185
présence commune, veulent la perfection absolue de leur
fonction.
186
l’exercice rétrospectif en ayant pour base la première pensée
que nous avons eue au moment précis du réveil ; de toute
évidence, celle-ci se trouve intimement associée au dernier
rêve.
187
18. Le Sommeil Tantrique
188
Les images astrales réfléchies dans le miroir magique de
l’imagination ne doivent jamais être traduites littéralement,
car elles sont des représentations symboliques des idées
archétypiques et elles doivent être utilisées de la même
manière qu’un mathématicien utilise les symboles
algébriques.
189
Selon la Science tantrique, si le Gnostique persévère dans
cette pratique, tôt ou tard surgira comme par enchantement,
parmi les expressions amorphes et changeantes de ses
songes, un élément initiateur.
190
19. La Pratique du Retour
191
Il devient alors spectateur et acteur d’un rêve, avec
l’avantage, certes non dépréciable, de pouvoir abandonner la
scène à volonté pour se mouvoir en toute liberté dans le
monde astral.
192
La multiplicité de ses fonctions nous indique également avec
précision la grande antiquité de son culte et la vénération
profonde qu’on lui portait dans toute l’Amérique Centrale.
193
20. Les Quatre Béatitudes
194
Il ne s’agit pas d’imaginer que nous sommes en train
d’imaginer ; le point fondamental consiste à revivre le rêve
dans sa crue réalité antérieure.
195
Cette discipline ésotérique n’est assurément que pour les
personnes très sérieuses, car elle exige une patience infinie
et d’énormes sur-efforts intimes.
196
« Ici, au Quatrième Degré de Vide, demeure le Fils de la Mère
de la Claire Lumière », déclare un traité tibétain.
197
Les Aztèques, en enterrant celui qui avait été choisi par
Tlaloc, le Dieu de la pluie, plaçaient près du corps un rameau
sec.
Ceux qui n’ont pas été élus par le Soleil ou par Tlaloc vont
fatalement au Mictlan, qui est situé au nord, région où les
Âmes subissent une série d’épreuves magiques en passant
par les mondes infernaux.
Nombreux sont les Dieux et les Déesses qui peuplent les neuf
cercles dantesques de l’Enfer aztèque.
198
Les Âmes choisies par le Soleil ou par Tlaloc jouissent d’un
grand bonheur dans les mondes supérieurs avant de
retourner à la vallée du Samsara.
199
21. L’Ange-Gardien
200
Quand on atteint l’autoréalisation intime de la partie la plus
élevée de l’Être, on reçoit alors le grade initiatique
d’Ishmesch.
201
Les pouvoirs flamboyants de L’Ange-Gardien s’avèrent
extraordinaires, merveilleux, terriblement divins.
202
Une sérénité diaphane, une tranquillité sans limite, une
félicité extatique comme celle expérimentée par l’Âme
lorsqu’elle rompt les liens avec la matière et avec le monde,
voilà ce que nous ressentons en ces moments délicieux.
203
renoncer à tous les moyens modernes de transport, bateaux,
avions, automobiles, etc.
204
Quand nous établissons le dogme de l’Évolution comme
fondement de nos meilleures aspirations, nous partons
d’une base fausse.
205
Chacun de nous porte à l’intérieur de lui une création
« équivoque », erronée. Il est indispensable de détruire ce
qui est faux, afin que surgisse en vérité une création neuve.
206
Glossaire des termes
Mayas et Nahuatls
207
tout comme l’Atlas des Grecs, porte sur ses épaules la
mécanique céleste. Si nous retranchons du nom aztèque la
désinence Otl, nous obtenons le mot Atlante, nom du peuple
qui vivait dans l’Atlantide. Cette explication étymologique du
terme Atlante-otl est rigoureusement exacte ; ce n’est pas
une simple coïncidence, quoi qu’en pensent les « ignorants
érudits ».
208
la quatrième coordonnée ou quatrième dimension, au-delà
des mers inconnues du Pôle Nord, au Septentrion. La
tradition hellénique insiste sur le fait que « l’on ne peut
atteindre cette Ile sacrée ni par terre, ni par mer », tandis
que les vieux Sages orientaux affirment solennellement que
« seul le vol de l’Esprit peut conduire à elle ». On ne peut dire
que très peu de choses de cette terre sacrée, sauf peut-être
que, selon une antique expression poétique, l’Étoile Polaire
fixe sur elle son regard vigilant, de l’aurore jusqu’à la fin du
crépuscule d’un jour du « Grand Souffle ». En réalité, l’Ile
Blanche, la sublime Thulé, fut le siège de la première
Humanité, de la première Race qui a peuplé la Terre (l’Adam
Kadmon de la Kabbale, la Race Protoplasmique) et sera aussi
la scène merveilleuse de la septième et dernière race qui
habitera notre monde. Actuellement, et depuis toujours,
l’Aztlan, ou la Montagne magnétique mystérieuse, est la
demeure des « Fils du Crépuscule », c’est-à-dire, des
Bouddhas de Compassion, des Dhyani-Chohans, de ceux que
l’on appelle les Serpents de la Sagesse, les Pitris ou Pères
Précepteurs de l’humanité ; des « Anges des Étoiles », les
Constructeurs, les Vigilants, les « Étoiles-Yazatas » des
zoroastriens, etc. C’est là que demeurent, heureux, les
Mexi-Tin ou Medjins, les Djinns, Jinas ou Génies
extraordinaires des peuples arabe, aztèque et mexicain. Le
chemin qui conduit à eux, relatent les chroniques, est coupé
depuis longtemps par d’épais fourrés peuplés de monstres
invincibles, par d’impénétrables marécages où le téméraire
qui voudrait s’y aventurer pourrait perdre la vie. C’est de
cette « Terre de l’Aurore », de ce « Séjour Impérissable », de
cette « Contrée de l’Amour », de cette ineffable « Cité du
Soleil », « Ile de Cristal » ou « Terre des Ases », que sont
partis les Génies Tutélaires ou Jinas qui jadis ont conduit le
peuple aztèque vers les lagunes mexicaines ; ce récit offre
209
une frappante similitude avec l’histoire biblique de Moïse
guidant le peuple d’Israël à travers le désert jusqu’à la
« Terre Promise ».
210
turbulents et grossiers, mais comme ceux-là : humbles et
reconnaissants envers leurs parents (célestes) qui leur
donnent tout ce dont ils ont besoin. Xochipilli demeure dans
le Monde de l’Amour, de la Musique et de la Beauté,
c’est-à-dire, dans le Monde Mental. Son visage, teinté de rose
comme l’aurore, et ses blonds cheveux, lui donnent une
apparence enfantine, ineffable et sublime.
211
et Chalchiuhtlicue appartiennent au groupe des créateurs
Mâles-Femelles, ou Dieux Doubles, qui ont engendré le
monde des formes. Les Nahuas représentent Chalchiuhtlicue
comme une belle jeune femme portant une tiare en or, une
jupe et une mante avec des touffes de Quetzalli (plumes de
Quetzal). Dans l’hiéroglyphe qui décore sa jupe, sur la face
interne supérieure des cuisses, apparaît une précieuse
nymphe à la langue bifide, symbole de la lumière.
212
est réellement étonné de voir comment, malgré les écarts de
temps et d’espace, se maintiennent avec une exactitude
mathématique les expériences suprasensibles des Adeptes
ou Initiés gnostiques, seul le langage variant, c’est-à-dire, la
forme extérieure, la manière de représenter la même
Sagesse universelle et éternelle. Qui pourrait douter que le
Mictlan aztèque, l’Avitchi de l’Inde, le Tartare des Grecs,
l’Averne des Romains, l’Enfer de glace des peuples nordiques
désignât une seule et même réalité, imperceptible pour les
sens physiques. Bien avant la parution de la Divine Comédie
de Dante, les Sages du Mexique antique nous avaient déjà
parlé de ce que Jésus le Christ appelle les « Ténèbres
extérieures » (le Monde minéral submergé, ou les Enfers).
213
trouve « le passage étroit, au milieu des nopals et des
pierres ». Pour une information plus complète sur ces
processus involutifs, nous référons le lecteur au merveilleux
livre du Maître Samaël, Si hay Infierno, si hay Diablo, si hay
Karma (traduction littérale : Oui, il y a l’Enfer, oui il y a le
Diable, oui il y a le Karma).
214
Voilà ce que dit à ce propos ce livre sacré : « Ce qu’il y a à
l’intérieur de ce livre et ce qui doit être expliqué n’est pas à
la vue de tous. Ceux qui le savent viennent de notre grande
lignée, les hommes mayas. Ils sauront ce que ceci signifie
lorsqu’ils le liront, et ils le verront et alors ils
l’expliqueront. »
215
donné leur vie pour la créature naissante. Ainsi donc, la
Mère Nature sait gratifier comme il se doit le sacrifice
solennel de ces saintes femmes. Le bonheur de ces Âmes
dans les cieux de la Lune, de Mercure, de Vénus et du Soleil
est indescriptible. Malheureusement, toute rémunération
s’épuise et ces Âmes finissent par retourner à l’intérieur du
« Moi » (les défauts psychologiques) au moment où elles
pénètrent dans une nouvelle matrice. Les états postmortem
de ces nobles femmes qui meurent en couches sont donc
merveilleux. Avant de se transformer en Déesses, elles
jouissent d’extraordinaires pouvoirs magiques, selon ce
qu’affirme la religion de l’Anahuac. On dit, des femmes
mourant ainsi, qu’elles « ont vaincu l’ennemi ». Les jeunes
guerriers convoitent leur bras droit et tentent de s’en
emparer, parce que, disaient-ils, « cela les rendra invincibles
au combat », raison pour laquelle ces cadavres étaient
toujours étroitement surveillés par des hommes du clan
armés de pied en cap, afin d’éviter la mutilation. En outre, les
Mystères de l’Anahuac affirment qu’avant de se transformer
en Déesses, les Cihuateteo descendent sur terre changées en
spectres terrifiants et de mauvais augure, avec une tête de
mort et des pieds pourvus de griffes.
216
Coatepec : « La montagne du serpent », lieu mythique où est
né Huitzilopochtli et où il triompha de ses ennemis,
Coyolxauhqui, la Déesse de la Nuit, et ses frères, les
Centzonhuitznahua, « les quatre cents ».
217
Culhuacan : « colline tortueuse » ou « des Serpents », située
au milieu de l’Aztlan, le Paradis aztèque. C’est le mont Mérou
des Orientaux, la montagne initiatique de toutes les grandes
traditions.
218
chandelles de cire vierge sur l’Autel du Temple. Ehecatl
enseigne à sortir en « corps Astral », il apporte son aide dans
les petits et grands voyages, dans le travail quotidien, etc., et
si nous le prions, il pourra nous enlever une vieille maladie
ou éloigner un mauvais ami ou un mauvais voisin. Mais
Ehecatl exige un paiement pour ses présents. Celui qui lui
demande quelque chose doit accomplir des œuvres
désintéressées pour son prochain, sans distinction de race,
de croyance ou de classe sociale.
219
créatures élémentales du feu, dont le Royaume se trouve au
Sud. Huehueteotl signifie : le « Vieux Vieux Dieu », et dans la
culture de Teotihuacan on le représentait comme un
vieillard chargé d’ans et supportant sur sa tête millénaire un
énorme brasero. Incontestablement, ce Dieu du Feu Sexuel
est lié aux plus antiques traditions des peuples mayas et
Nahuatls. Il est la Déité du Centre, en relation directe avec les
quatre points cardinaux de la Terre. Huehueteotl porte donc
un brasero, et c’est précisément dans ce brasero placé au
centre du Temple aztèque que l’on allumait rituellement le
feu sacré. C’est pourquoi il est très normal de voir, sur les
Hiérophantes de ce Dieu de la Flamme, la figure mystique de
la Sainte Croix, qui orne aussi les encensoirs, appelés
Tlemaïtl ou « Mains de Feu », avec lesquels les Sacerdotes
encensaient toujours les Dieux Saints de l’Anahuac. Un Dieu
aussi ancien que Huehueteotl, très similaire à Agni, la Déité
védique du Feu, s’est vue désignée, au fil des temps, par
divers noms : on l’appelle aussi Xiuhtecutli, qui veut dire :
« Seigneur de l’Année », « Seigneur de l’Herbe », et aussi
« Seigneur de la Turquoise », étant donné que le vocable
Xiuhuitl, d’où dériverait le nom du Dieu, signifie ces trois
choses. Nous comprenons ainsi pourquoi le Vieux Dieu du
Feu, sous l’aspect de Xiuhtecutli, porte sur la tête une sorte
de mitre bleue formée d’une mosaïque de turquoises, qui
était un ornement caractéristique des puissants rois de la
grande civilisation mexicaine. Son « Nahual » ou emblème
ésotérique est le Xiuhcoatl, le Serpent de Feu (la Kundalini
des Tantristes orientaux), qui se distingue par la corne ornée
de sept étoiles qu’il porte sur le nez.
220
du Christ, une créature parfaite qui a réussi à passer au-delà
du bien et du mal. Son nom signifierait : le « Colibri du Sud »
ou le « Colibri gaucher ».
221
(Mexico-Tenochtitlan), le lieu où crie l’Aigle, où il déploie ses
ailes et mange ; le lieu où nage le poisson, le lieu où est
déchiré le Serpent et où surviendront beaucoup de choses. »
Cuauhcoatl, le Ministre du Très-Haut, ivre d’extase, réunit
aussitôt les Mexicains sur la place pour leur communiquer la
parole du Seigneur. Et tous, hommes et femmes, vieillards et
enfants, débordants de joie, le suivirent dans les marais,
parmi les plantes aquatiques et les laîches, et soudain il se
produit une chose insolite, la stupéfaction est générale, tous
aperçoivent le signe promis : l’aigle posé sur le Nopal, en
plein festin macabre, en train de dévorer un serpent. Les
Mexicains se mirent à pleurer et ils dirent : « Nous avons
mérité de réaliser notre désir. Nous avons vu et avons été
émerveillés de voir l’endroit où sera établie notre cité. Allons
et reposons-nous ! » C’est ainsi qu’a surgi la grande
Tenochtitlan, centre merveilleux d’une puissante civilisation
serpentine.
222
Mani : Terme maya qui signifie « tout est passé ». C’est aussi
le nom d’une cité fameuse qui, à l’époque de la conquête, fut
le siège des rois Xiu et le dernier bastion de la prodigieuse
civilisation serpentine des Mayas, de même aussi que le
dernier havre de leur culture scientifico-religieuse.
223
Tlaloc vont au Mictlan, qui est au nord, et dans cette région
les Âmes subissent une série d’épreuves magiques. » Les
Codex ajoutent que les régions où les Âmes doivent souffrir
atrocement avant d’atteindre le repos final, sont au nombre
de neuf. Cela nous rappelle les neuf cercles infernaux dont
nous parle l’Adepte Dante Alighieri dans sa Divine Comédie.
224
Hommes Authentiques. Les Hommes, selon les Nahuas sont
le fruit du sacrifice des Dieux.
225
langage ésotérique, vertical, réservé aux Initiés, aux hommes
de Connaissance. Ce langage est appelé Nahuatlatolli.
226
terribles épreuves avant d’apprendre à manier l’imagination
et la volonté afin de pouvoir se transformer en tigres et
d’entrer en Jinas, grâce au pouvoir de leur propre
Xolotl-Lucifer. L’humanisation du tigre, dans l’Art aztèque,
est quelque chose qui surprend tout mystique. Il serait
impossible d’extirper les « agrégats psychiques », ces défauts
intimes qui, ensemble, constituent le « Moi », sans l’aide de
cette particule divine ou Monade Intérieure, dont le pouvoir
est symbolisé par la Hache sacrificielle, emblème de la
foudre, du Feu serpentin, que le Chevalier-Tigre brandit
courageusement. Dans le Calendrier Aztèque nous voyons,
de chaque côté de la figure centrale de Tonatiuh, dans les
griffes félines de la Divinité solaire, deux cœurs humains. Les
cœurs entre les griffes félines symbolisent la mort mystique
de l’Initié. D’autre part, transformé en tigre, Quetzalcóatl
monte, déchirant le cœur de celui qui l’éveille, jusqu’à tuer
en lui toutes les illusions de la fausse personnalité, tout
attachement aux choses qui le lient à la terre. Réellement, il
faut la sagacité et la férocité du tigre pour tuer la fausse
personnalité et faire resplendir en l’homme le Dragon de la
Sagesse, aux sept têtes de Serpents, comme on peut le voir
dans la représentation du « Décapité », sur les murs du jeu
sacré de pelote, à Chichen-Itza. Comme les Chevaliers-Tigres
aztèques et mayas, les Jaguars du mouvement gnostique
doivent, tels de véritables félins de la psychologie
révolutionnaire, se battre contre eux-mêmes, se jeter sur
leurs propres défauts psychologiques.
227
Père-Mère des Gnostiques, le Prakriti-Purusha hindou,
l’Isis-Osiris égyptien, l’Adam-Kadmon de la Kabbale, le
Theos-Chaos de la Théogonie d’Hésiode, le Feu-Eau
chaldéen, l’Iod-Hévé sémite, le Zeru-Amal des Parsis, le
Ruach-Élohim hébreu, la Grande Parole, les Gouverneurs de
l’Univers, le divin Mâle-Femelle, l’Esprit-Substance ; c’est le
Christ Cosmique Nahuatl, étant donné qu’Ometecuhtli et
Omecihuatl se trouvent pleinement associés dans le
« Serpent à Plumes », qui représente précisément
Quetzalcóatl, le Christ cosmique.
228
macrocosmique. Quetzalcóatl est le Christ Cosmique
Nahuatl, le Logos platonicien, le Démiurge des Grecs, l’Unité
Multiple Parfaite, la somme des Principes conscients de la
Nature. Quetzalcóatl, le Logos Solaire, l’Essence de la Vie, la
Conscience rectrice de notre monde, a envoyé sur terre un
Avatar (ou Messager) qui a vécu à Tula, a porté son nom et
fut la figure centrale d’un Drame cosmicoalchimique
similaire à celui qu’a représenté le Christ Jésus en Terre
Sainte. Ce Drame cosmique universel ne pouvait être absent
de la terre sacrée des Mexitin ou Meddjins aztèques.
Quetzalcóatl est le Soleil Spirituel, le Serpent mystique des
Mystères Orphiques et des Mystères d’Égypte ; il est souvent
représenté sous la forme d’un Serpent à Plumes, symbole du
Feu créateur, principe de la Vie, qui s’est élevé jusqu’à
l’Esprit-Saint. Il serait impossible de créer notre Univers
intérieur particulier, si nous rejetions Notre Seigneur
Quetzalcóatl. L’INRI, qui est Quetzalcóatl lui-même,
c’est-à-dire le Feu vivant et philosophal, est le principe de
toute création, macrocosmique ou microcosmique. La
Grande Création, surgie, selon les Nahuas, du sein du noir
Tezcatlipoca, est fécondée, gouvernée ou dirigée par le
Serpent à Plumes. Quetzalcóatl est la Grande Parole, le Verbe
qui féconde la matière créatrice pour que surgisse la vie, soit
dans l’Univers, soit dans notre Cosmos intérieur.
229
aide, et au moyen du mercure de la Philosophie Secrète, le
bienheureux Quetzalcóatl régénéra l’or dans son Âme, dans
son Esprit et dans les Corps Existentiels Supérieurs de l’Être.
Les ténébreux ont inutilement tenté de faire retourner le
Saint à son passé coupable. Ainsi donc, la Femme-Symbole, la
Kundry de l’opéra wagnérien, la Marie-Madeleine juive, la
Quetzalpetatl aztèque, est à la fois le prototype de ce qu’il y a
de plus abject et de plus excellent au monde. Dans le
principe féminin, il y a la lutte de la femme contre la femme,
de la tentatrice contre la salvatrice, de l’Amour contre la
Perfidie qui empoisonne tout. Il est logique de penser que
Pistis-Sophia, Kundry, Hérodias, Gundrigie ou Quetzalpetatl
n’ignore pas le secret de sa propre existence. Elle sait, par
nature et par instinct, qu’elle ne pourra se libérer du pouvoir
du ténébreux et sinistre Klingsor (le Moi, l’Ego) que si elle
rencontre sur son chemin d’amertumes un homme fort
(comme Parsifal, comme Quetzalcóatl) capable de se vaincre
lui-même et de travailler avec elle dans le Magistère de la
Transmutation sexuelle, afin d’atteindre le Tlapallan, la
« terre du rouge », analogue à l’Œuvre au Rouge, dernière
étape du Grand-Œuvre alchimique.
230
qui a conseillé Ixbalanque et Hu-Nahpu sur la façon dont ils
devaient procéder pour sortir victorieux des épreuves de la
caverne du Dieu chauve-souris ». Sur les stèles, poteries, et
dans les Codex mayas, nous voyons représenté Tzinacan (le
Dieu chauve-souris) avec les attributs du Dieu de l’Air. Dans
les Codex aztèques, le Dieu chauve-souris apparaît dessiné
sur des braseros, des vases et des sifflets, mais toujours sous
les traits des vampires des terres chaudes du sud du
Mexique. Les temples Nahuatls consacrés au culte du Dieu
chauve-souris étaient construits en forme de fer à cheval ;
leurs autels étaient en or pur et orientés vers l’Est. Le Dieu
chauve-souris a le pouvoir de guérir n’importe quelle
maladie, mais il a aussi le pouvoir de couper l’Antakarana ou
« Cordon d’Argent » qui relie l’Âme au corps physique. Les
Maîtres de l’Anahuac l’invoquaient pour demander la
guérison de leurs disciples ou de leurs amis.
231
Temacpalco : Nom d’un site qui marque une étape dans le
voyage initiatique de l’Avatar Quetzalcóatl. Temacpalco
signifie littéralement : « Le lieu où se trouvent les marques
des mains. »
232
Teotl : Terme Nahuatl qui veut dire « Dieu ».
Indubitablement, une même racine est à l’origine de ce mot
et du Theos grec, du Deus latin, du Tao chinois, du Dios
espagnol et du Dieu français.
233
Texcoco : Capitale d’un royaume voisin de Tenochtitlan, sur
le bord de la lagune.
234
des mythes concernant la fondation de Mexico-Tenochtitlan.
Grand Prêtre de Cihuacoatl, la Déesse de la Terre, dont le
nom servait de titre au second magistrat de l’État. Cihuacoatl
signifie « Femme-Serpent ».
235
haricot, etc. Selon la religion de l’Anahuac, ceux qui meurent
noyés dans les eaux des rivières, des lacs ou des mers, ou
frappés par la foudre, vont au paradis de Tlaloc, que l’on
appelle aussi le « Champ des Délices », ou le « Royaume de la
Lumière Dorée ».
236
Tonantzin : « Notre Mère », nom par lequel les Nahuas
désignent la Divine Mère Kundalini, le Serpent Igné de nos
pouvoirs magiques, lorsqu’il monte victorieusement par le
canal médullaire spinal de l’Initié. Tonantzin est la
Femme-Serpent, Cihuacoatl, elle est Dieu-Mère à l’intérieur
de chacun de nous. Les Sages de l’Anahuac, tout comme les
Initiés de partout et de toutes les époques, ont toujours su
que la Kundalini, Tonantzin, « Notre Mère », est cette énergie
mystérieuse qui fait que le monde existe ; jamais ils n’ont
ignoré qu’elle est une partie de notre Être, mais dérivée.
Dans les cours pavées des Temples sacrés de l’Anahuac, les
candidats à l’Initiation humaine et solaire, hommes et
femmes, échangeaient d’ardentes caresses et réalisaient la
connexion du Lingam-Yoni sans perdre la semence, afin
d’éveiller le Serpent Sacré de la Sagesse Nahuatl, le Serpent
saturnien qu’ils appelaient Tonantzin. Ces hommes et
femmes à la conscience éveillée n’ignoraient pas non plus le
fait que, sans l’aide de Tonantzin, il serait totalement
impossible d’annihiler les agrégats psychiques ou défauts
psychologiques.
237
de Teotihuacan. Tula fut la capitale des Toltèques, et c’est là
que naquit le grand Avatar Topiltzin Quetzalcóatl, qui livra
un message de Rédemption similaire à bien des égards à
celui du Christ Jésus. Après la chute de Tula, les Toltèques
émigrèrent au Yucatan et contribuèrent à la construction de
Chichén Itzá. Il y a une Tula terrestre et il y a aussi une Tula
céleste (analogue à la Jérusalem céleste des Hébreux) qui
peut être assimilée à l’Aztlan des Aztèques. Tula ou Tullan
signifie, selon le Père Sahagun, « lieu de fertilité et
d’abondance ». À Tula se trouve Coatepec, la montagne
sacrée, symbole de l’Initiation.
238
préhispanique, évoquant le double caractère ésotérique du
Serpent, tel qu’on le retrouve dans la tradition hébraïque : le
Serpent d’airain de Moïse, qui guérissait les Israélites dans le
désert, et le Serpent tentateur de l’Éden, le Dragon de
Saint-Georges,. la Kundalini et le Kundartigateur. Les
cultures maya et Nahuatl enseignent la Science du Serpent ;
c’est pourquoi elles sont dites serpentines. Cette Science est
la Science Pure de l’Être, la Connaissance secrète éternelle, la
Gnose universelle qui, lorsque nous la mettons en pratique
dans notre vie de tous les jours, peut nous conduire à
l’Adeptat. Par des travaux conscients et des souffrances
volontaires, cet Adepte devient réellement un Fils du
Serpent, un Serpent, pour, après avoir été avalé ou dévoré
par l’Aigle de l’Esprit se transformer en un Serpent à Plumes.
239
toute imprégnée de la plus pure poésie. Au Musée
d’Anthropologie et d’Histoire de Mexico, nous pouvons voir
une sculpture de Xochipilli, constellé de fleurs et assis sur un
cube de basalte artistement ouvragé.
240
Xolotl-Lucifer des Nahuatls) est cet agent extraordinaire qui
peut nous transformer radicalement. Le chien, donc, guide
l’Initié, le conduisant par l’étroit chemin qui va des ténèbres
à la lumière, de la mort à l’immortalité. « Il est indispensable,
dit le Maître Samaël Aun Weor, de sortir Xolotl-Cerbère de la
demeure de Pluton ; ce chien, prodige de terreur, avec ses
aboiements, ses trois énormes têtes aplaties et son cou
entouré de serpents, tire sur la laisse que tient son maître,
l’amenant sûrement sur le sentier escarpé qui conduit à la
libération finale. Xolotl-Lucifer, en tant qu’archétype du
pénitent, suscite la lumière dans les ténèbres et éclaire tout
l’ésotérisme Christique. Xolotl-Lucifer nous indique la
nécessité de mourir pour être. » Xolotl, donc, est l’ombre
vivante de Quetzalcóatl, est Lucifer-Prométhée, le divin
Daemon de Socrate, la réflexion du Logos en nous, le Feu
vivant et philosophal des vieux Alchimistes, le
Christus-Lucifer des anciens Gnostiques, le « Porteur de
Lumière », l’Étoile du Matin (Vénus), la Pierre Angulaire, la
Pierre Philosophale, qui est la clé de tous les pouvoirs de
l’Univers. Dans les cathédrales médiévales, on représente
Lucifer-Xolotl sous l’aspect d’un bouc. La Pierre
Philosophale, qui a sa racine dans nos propres organes
sexuels (Xolotl-Lucifer symbolise la puissance sexuelle), peut
nous conférer la Sagesse et le pouvoir absolu sur les cieux, la
terre et les enfers. Xolotl-Lucifer est le laiton des Alchimistes
médiévaux, qu’il faut « blanchir » à tout prix : le laiton est un
alliage de cuivre, métal associé à la planète Vénus, l’astre de
l’amour. « Blanchir le laiton » signifie donc purifier le Feu
Sexuel, désintégrer la luxure, grâce à l’annihilation radicale
de l’Ego animal. Après que nous avons blanchi le laiton,
Xolotl se transforme en Quetzalcóatl, l’Étoile du Matin. « À
celui qui vaincra, je lui donnerai l’Étoile du Matin », dit le
Christ dans l’Apocalypse. Xolotl-Lucifer est « une échelle
241
pour descendre (l’infrasexualité) et une échelle pour monter
(la suprasexualité) ».
242