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Etant donné la situation politique de Rome, que ce soit la création du Triumvir Hélène-Alexandre-Octave ou

encore leur guerre que le Malkavien perdit, je préférais partir loin de cette cité où la jupette était toujours
aussi ridiculement à la mode.
Nous établimes donc notre demeure à Jérusalem, afin de rendre visite à l'Immortel Mathusalem. Un bref
salut, et il retourna dans sa retraite d'ermite. Je crois que les attentions particulières de Mort Rouge l'avait
rendue fébrile au monde extérieur, et on ne pouvait pas lui en vouloir.
Il y avait des rumeurs concernant un certain Jesus. En premier lieu, je crus qu'il s'agissait du Cainite fou, mais
ce n'était pas le cas. Les rumeurs s'emplifièrent, jusqu'à devenir des ragots, des légendes.

"Un enfant est né pour nous,


un fils nous est donné.
Il a reçu l’autorité d’un roi.
On lui donne pour nom :
Conseiller merveilleux, Dieu fort,
Père pour toujours, Prince de la paix"
(Ésaïe 9.5)

Au moment où Jésus sort de l’eau, il voit le ciel s’ouvrir. Et il voit l’Esprit Saint descendre sur lui comme une
colombe. Une voix vient du ciel et lui dit :
– Tu es mon fils très aimé. C'est toi que j'ai choisi avec joie.
Jésus lui répond :
– Le chemin, la vérité, la vie, c'est moi. Personne ne va au Père sans passer par moi
Les hommes eux répondirent:
– C'est lui seul qui peut nous sauver. En effet, dans le monde entier, Dieu n'a donné aux hommes
personne d'autre pour nous sauver
Jesus s'approche et leur dit:
– J'ai reçu tout pouvoir au ciel et sur la terre. Allez chez tous peuples pour que les gens deviennent
mes disciples. Baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Apprenez-leur à obéir à
tous les commandements que je vous ai donné. Et moi, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la
fin du monde.
(Matthieu 28,18-20)

Tout le monde le méprisait et l’évitait.


C’était un homme qui souffrait, habitué à la douleur.
Il était comme quelqu’un que personne ne veut regarder.
Nous le méprisions, nous le comptions pour rien.
Pourtant, ce sont nos maladies qu’il supportait, c’est de notre souffrance qu’il s’était chargé.
Et nous, nous pensions :
– C'est Dieu qui le punit de cette façon. C'est Dieu qui le frappe et l'abaisse.
Mais il était blessé à cause de nos fautes. Il était écrasé à cause de nos péchés. La punition qui nous donne la
paixest tombée sur lui. Et c’est par ses blessures que nous sommes guéris.
(Ésaïe 53.3-5)

Lui, il est l’égal de Dieu, parce qu’il est Dieu depuis toujours. Pourtant, cette égalité, il n’a pas cherché à la
garder à tout prix pour lui. Mais tout ce qu’il avait, il l’a laissé. Il s’est fait serviteur, il est devenu comme les
hommes, et tous voyaient que c’était bien un homme. Il s’est fait plus petit encore : il a obéi jusqu’à la mort, et il
est mort sur une croix ! C’est pourquoi Dieu l’a placé très haut et il lui a donné le nom qui est au-dessus de tous
les autres noms. Alors tous ceux qui sont dans le ciel, sur la terre et chez les morts tomberont à genoux quand
ils entendront le nom de Jésus. Et tous reconnaîtront ceci : Jésus-Christ est le Seigneur, pour la gloire de Dieu
le Père.
La Parole est devenue un homme, et il a habité parmi nous. Nous avons vu sa gloire. Cette gloire, il la reçoit du
Père. C’est la gloire du Fils unique, plein d’amour et de vérité.
(Jean 1.14)
Dieu est mysogine. Jésus est orgueuilleux. Lui ?
La Vérité ? C'était du grand n'importe quoi.
Je ne remettais pas en cause son existence, ou sa dévotion,
où le fait qu'il croyait vraiment. Je remettais en cause le
fait qu'il soit ce que moi j'étais. Il ne pouvait pas être moi
puisque j'existais. Autrement dit, il fabulait.
J'étais tout de même présente lors de sa crucifixion.
Lenfan aussi d'ailleurs. Qui après lui avoir jeté quelques
tomates pourris, m'attrapa le bras et me dit:
– Tu feras mieux de partir Dégaine
– Pourquoi Lenfan ?
– Parce qu'ils sont là, ils te cherchent et ils
t'attendent, dit il toujours aussi énigmatique
– Qui ça "Ils" Lenfan ? Le questionnais-je curieuse
– Ceux à qui tu as échappé quand je t'ai cassé un pot
de fleur sur la tête. Ils ont retrouvé où tu étais.
Ils sont venus te chercher.
Je me retournais alors vers mon gardien:
– Il faut qu'on parte, et vite ! M'exclamais-je
Zeke acquissa tandis que je cherchais du regard une issue
Il fallait que l'on brouille les pistes, et ils devaient
surement chercher un couple gardien/pomme. Donc il
fallait leur couper l'herbe sous le pieds et prier pour que mon plan fonctionne.
– Zeke, prends de la suie, étales là sur tes cheveux et change de vêtements. Il va falloir qu'on se
sépare sinon ils vont rapidement nous retrouver
– Il est hors de question que je te laisse seule Eden ! Prévient-il en m'attrapant le bras
– Zeke, tu me fais confiance non ? Le meilleur moyen de me protéger, là tout de suite, c'est de
profiter du fait que nos poursuivants pensent que nous sommes en train de fuir pour se cacher. Je
sais déjà où je vais aller et ce que je vais faire mais pour cela il faut que tu appliques mon plan et
que tu me fasses confiance !
Il prit quelques secondes pour réfléchir et acquieça:
– Soit. La suie et après ? Demanda-t-il fébrile
– Tu te mèle aux voyageurs malades qui étaient venus ici pour que Jésus les soigne.
– Et toi ? Et puis je fais comment pour te retrouver ? S'inquiéta-t-il
– Moi je vais gérer la situation de mon coté. Je te retrouverais le moment venu, je te le promet.
– Il est hors de question que je ne sache pas où tu vas ! Ni où te retrouver !
– Elle a des visions Ezekiel ! Si on établie un plan elle le saura ! Suis ce que je viens de te dire et
improvise !
– Essayons au moins de trouver un code qu'elle ne puisse pas comprendre pour savoir où nous
retrouver, s'il te plais Eden !
– Je suivrais l'Etoile du Soir, d'accord ?

Et nous nous séparames. Je savais que l'Etoile du Soir pourrait être interpréter par la Grande Ours, mais je
savais aussi qu'Ezekiel saurait que nous nous retrouverions sur la route menant à Troie.
Je pris à mon tour mes jambes à mon cou. Il fallait que j'improvise, et vite.
Si Octavia avait des visions, alors il fallait que je la dupe concernant ces dernières. Il fallait que je devienne
une Oracle.
Je restais donc dans le rayon d'influence du pauvre crucifié, respirait un bon coup, et me rasait la tête. Les
Oracles voyaient mais étaient aveugles, donc le problème de mes yeux se règlerait avec un bandeau. Quand à
la lecture d'aura, il fallait seulement que mon corps soit recouvert.
Les Oracles restaient vénérées, et donc souvent recouvert entièrement de feuille d'or.
Je me suis donc mélée aux voyantes de la cité, espérant et priant pour que mon plan fonctionne, pour que rien
n'arrive à Ezekiel, et pour que nous puissions échapper à ces troubles fait.
Les servantes me logèrent dans l'une des salles d'entrevue. Ne pouvant pas me parler, elles ne pouvaient pas
remettre en cause mon statut, ni même en douter.
Puis, 2 heures avant la fin de la nuit, je les vis entrer à travers le voile noir couvrant mes yeux.
J'attendis qu'ils fassent leur offrandes et me posent
leurs questions:
– Oracle, commença Octavia, nous
recherchons une femme aux yeux d'or,
mais mes visions sont troubles et je ne sais
comment les interpréter
– Je t'écoute, répondis-je d'une voix presque
inaudible
– Je la vois dans la ville, puis son regard est
voilé par une ombre. A-t-elle été
capturée ?
– Est-ce là la question que tu souhaites me
poser ?
– Oui.
– La femme que tu cherches n'a pas été
faite prisonnière
– Mais où est-elle alors ? S'exclama la
Malkavienne
– Une seule question par personne, résonna
ma voix modifée par l'allure de la pièce

Octavia se tourna alors vers Julius, lui faisant un
signe de tête pour l'inciter à poser la question:

– Oracle, parla-t-il sûre de lui, où se trouve la


jeune femme que nous poursuivons ?
Ne pouvant pas mentir, je répondis la vérité:
– Elle se trouve plus près que vous ne le pensez mais les visions que vous suivez troublent votre vue

Les deux se regardèrent, sans comprendre, puis Julius s'enerva:

– TU VAS NOUS DIRE OU EST-CE QU'ELLE EST A LA FIN !


– Julius, mon amour, calme toi. Nous avons surement du oublier un détail, quelque chose...
Refléchissons.
– Tu ne peux pas résoudre son énigme ? L'invectiva le Ventrue
– Mon amour, je résouds les énigmes, pas les vérités, dit la folle d'une voix tendre
Il se calma alors et se mit à réfléchir:
– Si il faut se fier à nos autres sens, alors peut être que nous la verrons du plus haut sommet de la
ville. Elle a surement fuit, pour je ne sais quelle raison quelque chose ou quelqu'un l'a alerté. Elle à
surement quitté la ville. Du plus haut point nous pourrons surement les appercevoir, ou avoir un
indice !

A ce moment là, Octavia eut une vision:


– Suivre... La... Grande... Ours... Dit-elle d'une voix d'outre tombe
Julius ramassa alors sa chère et tendre, et ils partirent aussi vite qu'ils le pouvaient.

Il ne restait plus qu'a attendre que le jour se lève pour que nous poursuivant soient hors d'état de nuire et nous
libre de fuir vers une autre destination.
Il ne restait plus qu'une dizaine de minutes avant que le jour se lève, quand je vie entrer un être qui me fit
froid dans le dos: Lucian.

– Ma maitresse apprécie beaucoup le charme qui se dégage de toi quand tu es recouvertes d'or. Mais
elle se désole que tu ais coupé tes si beau cheveux, dit-il enjouée
– Comment m'avez vous retrouvée ? M'exclamais-je
– Oh tu sais... Une piste par ci, une piste par là... Ton charmant Gardien n'est pas avec toi ? Quel
dommaaage...
– Quel... Dommage ? Répétais-je hébétée
– Je m'étais bien amusé avec lui la dernière fois. Il est triste que tu ai été si mauvaise perdante au
point de tricher comme tu l'as fais. Sa voix devint alors ténébreuse. Je n'ai pas vraiment...
Apprécié... Ta blague.
– Si c'était à refaire, je le referais. Dis-je honnêtement
– Aaaah... Ton honnêteté est troublante dans ce monde de faux semblant... Répliqua-t-il de nouveau
joyeux. Bien, maintenant rejoins-moi, dit il en avançant la main de façon à ce que je la saisisse. Il
serait dommage que je sois obligée d'utiliser la force pour te ramener à ma Maitresse.
Il était plus rapide, plus fort, plus puissant que moi. Comment allais-je pouvoir me dépétrer de cette
situation ? Il me fallait un miracle ! Et un sacré miracle ! Et je doutais que l'Eternel m'en gratifie d'un le jour
de la crucifixion de son fils
– Je m'impatiente Eden, me rappela à l'ordre Lucian
– S'il vous plait, ne faites pas ça. Vous ne savez pas quelles concéquences cela peut avoir. Vous ne
comprenez pas l'ampleur de vos actes. Je vous en conjure Lucian, revenez sur cette décision,
laissez moi tranquille.
– Il en est absolument hors de...
Mais il fut coupé dans sa phrase: la sixième heure de ce jour, le soleil était surement en train d'auréoler le
cadavre de Jésus venant de rendre son dernier souffle. Et la zone d'action de sa bénédiction s'était étendue.
Elle s'était assez étendue pour que je sois hors de portée de Lucian, pour que le soleil levant le force à battre
en retraire.
Le miracle c'était produit.

Je m'empressais alors de me laver rapidement et de me changer, afin de rejoindre Ezekiel sur la route. Quand
je le vis, je lui sautais au cou:
– Qu'est ce qui t'arrive ma belle ? Questionna-t-il surpris
– Mon plan à fonctionné, ils sont parti... Mais après... Celui qui t'a capturé... Il était là et il...
– Calmes toi, respires un bon coup et explique moi, me rassura-t-il en me serrant contre lui
Je suivis ses consignes, toujours dans ses bras, et alors que j'allais lui répondre, j'entendis la voix de Lenfan
– OUH LA MENTI ! ELLE VEUT SON ZIZI !
– Lenfan ?! M'exclamais-je en m'éloignant de Zeke, qu'est ce que tu fais là ?
– Dis, tu connais la différence entre une femme et une fleur ? Dit il en ignorant ma question
– Euh... Non. Répondis-je désarçonnée et sans réflechir.
– Aucune: les deux elles sont contentes au bout d'une queue ! Mais comme tu fais pas... Il fit alors
des gestes sans équivoques, Pas de pot ! Et me lanca un pot de fleur en pleine tête

Oh non... Il avait recommencé ses conneries... Et voilà que je mourrais pour la quatrième fois à cause d'un
putain de pot de fleur... Décidément, ce gamin était incorrigible. Mais bon, il fallait admettre qu'aussi
innaproprié qu'était sa blague, pour une fois, elle était plutot bonne. Ou alors j'étais euphorique d'avoir
échappé en quelques heures à peine à la fois à Mort Rouge et à Lucian. Difficile à dire. Je réfléchissais
cependant à ses propos, concernant la vérité.
Nous vivions dans une société les individus ne disaient que trop rarement aux autres le bien qu'ils pensait
d'eux. Avaient-ils beaucoup de pudeur à l'exprimer, au point que finalement, avec beaucup de retenue, chacun
gardait secrètement en soi des opinions positives comme des graines qu'ils laisseraient se déssécher au fond
de leur conscience plutot que de les semer ? De nos jours, les gens étaient si peut habitué à recevoir de tels
messages qu'il devenait difficile de faire un compliment sincère sans que ce soit mal interprété ou que l'on
prête à ces derniers des intentions sournoises. Et quand parfois, par une chance quasi inouie, la personne
complimentée ne remettait pas en cause la sincérité du dit compliment, elle le minimisait par tous les moyens
dans un élan de modestie cachant l'embarras à recevoir un présent aussi inhabituel qu'un compliment sincère
sans autre arrière pensée que de distribuer un peu de bonheur, de joie, ou ne serait-ce que l'ombre d'un sourire
se dessinant dans la courbure d'une bouche.
Au cours de ces voyages, au cours de ces vies
Je me suis parfois sentie perdue et seule
Le monde changeait, mais pas mon ennuie
Je voyais les corps s'amonceler sous les linceuls
Mais tant que ses pas emboiteront les miens
Je sais que je pourrais tenir jusqu'au bout
Que ce soit jusqu'à demain ou jusqu'à la fin
Je sais que je saurais rester debout

Je découvrais des chansons inconnues


Que chantais en choeur les voyageurs
Quand je les écoutais j'étais émue
Ils y mettait tant de zèle et de coeur

La route n'était pas tracée, ni la voie


Qu'importe ma vie, mon regard trahissait
Que je n'avais d'yeux que pour toi
Ezekiel, et ta terrible beauté
Avec les contraites du temps
Nous vécurent bien des époques
Parfois c'était facile, d'autre éprouvant
Un apprentissage sans équivoque

Je découvrais des chansons inconnues


Que chantais en choeur les voyageurs
Quand je les écoutais j'étais émue
Ils y mettait tant de zèle et de coeur

Et moi, j'attendais une nouvelle époque.


Rapidement, la Gaule fut envahie par les Franc, et je fus
extrêmement surprise de constater qu'à leur tête se trouvait le Roi
Priam. Il avait apparament atteint l'immortalité, ou alors il s'était
passé quelque chose, je ne sais pas quoi, mais c'était arrivé.
Je pris la décision controverser d'aller à sa rencontre, afin de
comprendre, malgré les invectivations d'Ezekiel.
Lorsque nous arrivâmes non loin du lieu où il se trouvait, une
meute de loup nous encercla:
– Je m'appelle Eden, j'ai entendu dire que le Roi Priam était
là et j'aimerais avoir une entrevue avec lui, dis-je
paisiblement
Mais seul un grognement me répondit, puis une voix s'eleva:
– Laissez-là venir à moi, dit un jeune homme
– Roi... Priam... ? Mais qu'est ce que... Dis-je désarçonnée
– Parlons de cela ailleurs Eden, suis moi. Il se tourna ensuite vers les loups, laissez-passer son gardien
Nous le suivimes jusqu'à son lieu de vie où il nous fit nous assoir et prit la parole:
– A l'époque, j'avais eu bien du mal à comprendre ce que tu essayais de m'expliquer en parlant de
tes nombreuses réincarnations et du reste Eden. Maintenant... C'est tout autre chose, dit-il en
soupirant
– Que s'est-il passé Roi Priam ?
– Appelles-moi Priam Eden, répondit-il semblant las. Mon peuple... A fait une bêtise monumentale. Les
Hurleurs Blancs ont disparu Eden. Il ne reste plus que moi.
Il me raconta alors ce qui était arrivé aux Hurleurs Blancs, ainsi que leur transformation en Danseurs de la
Spirale Noire
– Mais j'avais entendu dire que tu étais mort Priam, mort au combat. Comment se fait-il que... ?
Questionnais-je alors
– Aux yeux de Mère Gaia, un Roi reste Roi même après sa mort. Alors me voilà de nouveau sur
terre, dans le corps d'un jeunot, à devoir essayer de sauver les miens. Quelque chose rode plus
loin à l'Est Eden. Ne t'y aventure jamais. Moi-même j'ai entendu son sombre appel, il m'a été
difficile de lutter contre ses tentations. Cette créature démoniaque sert le Ver. Et je ne vois
personne capable de lutter contre elle. Elle corromp tout autour d'elle, elle est bien trop puissante.
– C'est pour ça que vous vous réfugiez ici, pour fuir cette créature ?
– Oui. Avec ce qu'il se passe à Rome, je me suis dis que le moment était bien choisi pour nous
expatrier. Confirma Priam

Priam était un guerrier, mais ce qu'il avait vu semblait l'avoir marqué, il y avait quelque chose dans son
regard que je ne connaissais que trop bien. Il avait besoin de soutien, aussi restais-je à ses cotés le plus
longtemps possible, afin de le conseiller, ou d'être une oreille attentive. Priam avait besoin de voir ses
tourments apaisés comme j'en avais eu moi-même besoin. Je comprenais les horreurs qu'il avait du voir, et je
comprenais pourquoi ces tourments pouvaient le hanter.
Ce que je ne compris pas en revanche, c'était que sa conseillère, une fille de Fenris, avait des vues sur lui, et
qu'elle me prenait pour une rivale. Ainsi,
une nuit, elle se faufila dans ma chambre,
et en moins d'une seconde, sa dague
perforait mon coeur, tandis que Zeke entrait
en trombe à son tour. Mais il était trop tard
pour moi, cette vie là était belle et bien
terminée.
Je croisais le regard de Priam, les yeux
arrondis de surprise. Le problème, est qu'on
ne meurt pas immédiatement avec une
dague dans le coeur, alors j'ai dis:
– La première fois que je suis morte,
je n'ai pas aimé ça, alors je suis
revenue, essayant de sourire, puis
je fermais les yeux
Finalement, Lenfan avait raison, il fallait savoir dire une dernière
blague afin de partir avec panache.

Le panache était tout de même moindre quand on naissait


chez les Huns. Rapidement je dus apprendre à monter, tandis que
Zeke ne m'avait pas encore retrouvé. Puis à tirer à l'arc. Je fus
touchée accidentellement par un gamin appelé Attila alors qu'il
visait un arbre et que je ceuillais des champignons.
On peut dire ce qu'on veut, il a beau être devenu ensuite une
légende vivante, il avait raté son coup et sa flèche ne m'avait pas
ratée elle. Fauchée dans la fleur de l'âge ! Mais je devais tout de
même admettre que c'était une mort rapide et sans bavure, me
permettant d'échapper au fait de vivre avec ces barbares certes
doué au combat mais puant. Extrêmement puant. Une note de
Lenfan/10 question puanteur.
Les huns avait une grande efficacité militaire qui était due à
l’excellence de leurs archers montés, à la résistance et au nombre
de leurs chevaux, et à leurs qualités de cavaliers.
Leur arme principale était un art de grande taille à renforts d'os,
le reste de l'équipement était composé d'un lasso, et d'une épée
longue, relativement mince, à double tranchant et souvent munie
d’une garde de fer.
Les huns étaient fascinants à leur façon, mais pas autant que ce
que je découvris dans mes vies suivantes.

Kaamelott. Le Royaume de l'Ogre. Le Roi Arthur. Les Chevaliers de la Table Ronde. Tout ça avait
commencé par un enfant retirant l'épée des rois d'un rocher, qui poussé par le mage Mirdin, plus connu sous
le nom de Merlin, avait construit un royaume, pierres par pierres. Lui qui était né ours, il était devenu Roi par
la force des choses pourrait on dire, mais surtout par la force de sa seule volonté. Il avait à ses cotés Lancelot,
la Dame du lac, la chance que Mithra soit en torpeur pour étendre ses terres et... La malchance d'avoir
Guenièvre à ses cotés. Mais comment pouvais-je me rendre compte de cela ?
J'avais enfin trouver une terre d'accueil où je n'étais pas chassée. Deux vies après avoir élu domicile là bas,
aucune tentative de meurtre, aucun accident, rien, juste une existence paisible. Assez paisible pour que je me
fiche de la chute de Rome et de sa mise à sac. Après tout, si ils avaient été moins stupides, ils n'en seraient
pas là. Et puis, tout empire est voué à s'éffondrer un jour après tout. Moi, je voulais égoistement profiter de
cette pause bienfaitrice.
Par exemple, un jour que nous nous baladions avec
Ezekiel, il fut interpelé par un homme à l'allure étrange.
Zeke écarquilla les yeux et parti avec lui en me disant de
l'attendre sur le marché. Je naviguais entre les stand en
réfléchissant, quand je me souvins où j'avais vu cet individu:
c'était l'Archange des Sources ! Je m'assis sur un banc, encore
stupéfaite de la nouvelle, quand j'entendis des voix familières:
– Allez Lenfan ! Dis moi, qu'est ce qu'ils se racontent
ces deux là ! C'est inédit ! Dit Diablo, INEDIT !
– Non z'ai pas envie ! Répliqua le petit Cainite
– Diablo ? Lenfan ? De quoi vous parlez ?
– Didi il veut que ze lui raconte qu'est ce qui se disent
– Ils ? Questionnais-je
– Bah oui ! Ton zamoureux et l'anze fontaine !
S'exclama Lenfan
– Tu sais de quoi ils parlent ? Dis je surprise
– Bien sur qu'il sait ! Il a envoyé... Euh il écoute !
Se reprit Diablo
– Dis moi Lenfan... Dis je
– Moi ?
– Ca te dirais qu'on aille chez moi pour que je fasse une tarte aux pommes ? En plus j'ai plein de
sucreries qui n'attendent qu'à être mangées pendant que je prépare la tarte. Comme ça Diablo et
toi vous pourrez discuter tranquillement, suggérais-je
– T'as vraiment des bonbons Dégaine ? Demanda Lenfan les yeux emplient de gourmandises
– Oui, vraiment.
Et ils me suivirent, tandis que Diablo se pencha à mon oreille:
– Avoues que tu veux savoir toi aussi
– Bah oui tu crois quoi ? Je suis curieuse !
– Ce n'est pas mal d'espionner ?
– Je peux pas toujours être droite, il faut bien que moi aussi je faute, personne n'est parfait tu sais
– Ouais ouais, tu veux savoir si ils parlent de toi, dit il en me faisant un clin d'oeil

Et il avait raison.
Arrivé chez moi, je servis mes invités avant de me mettre à l'ouvrage:
– Alors Lenfan, tu veux bien raconté maintenant ? Demanda Diablo
– Nan ! S'entéta le petit Cainite
– Même pas contre ça ? Demanda le Drake en posant une pierre précieuse devant Lenfan
– Wouaaaaaah, dis Lenfan en tendant la main vers la pierre
– Non non non, dit Diablo en reprenant l'objet du désir du petit être, d'abord tu raconte, après tu as
le caillou qui brille
– Rooooh... D'accord. Bah y a Yves qui parle avec le gardien avec ses plumes dans le cul. Il lui dit
qu'il faut qu'il se calme parce que le barbu il en a marre qu'il soit fantastique
– Fanatique tu veux dire ? Le repris Diablo
– Bah c'est ce que z'a dis hein !
– L'écoute pas Lenfan, continue de raconter, lui dis-je en posant d'autres bonbons devant lui
– Euh bah, dit il en se goinfrant, il lui a dit de faire le point sur ce qu'il avait appris, euh qu'il
apprenne à vivre comme un mortel et euh ah oui ! Que tu étais pas un zozio, dit il en me désignant
avec un bonbon, et qu'il devait pas te mettre en cage. Euh... Après il lui a dit des trucs mais j'ma
rappelle pas.
– Une part de tarte pourrait-elle t'aider à te rappeler ?
– Vouiiiiiiiiiiiiiiii ! S'exclama Lenfan
Je le servie et attendis:
– Ah si ! Ivre il a dit qu'il fallait qu'il apprenne a écouter son coeur, heureseument le sien il bat
encore sinon il aurait pas été dans le caca. Il enfourna une seconde cuilléré de tarte dans sa bouche
pleine de crocs et poursuivis, Ah il va devoir aller voir aller voir un autre comme la fontaine pour
discuter d'un service et euh faut pas qu'il te laisse aller voir notre Père à Tous parce que faut
qu'il continu de dormir. Voilà c'est tout ! Ze peux en avoir d'autre ?

J'étais abassourdie. Un Archange venait-il vraiment de dire tout ça ? A Ezekiel qui plus est ? Et qu'est ce
qu'Ezekiel allait en faire ? Je ne savais pas. Je n'en savais rien. Et je voulais le découvrir.
Alors le temps avait passé, je me mélais de plus en plus à la foule, sortant de plus en plus de ma coquille. Je
me sentais joyeuse et heureuse ici. Je voyais régulièrement Lenfan et Diablo, j'avais fais la rencontre de
Perceval, j'avasi pu parler au Roi Arthur lors d'un banquet, c'était extraordinaire. Assez pour que les paroles
répétées par Lenfan ne me hantent pas, assez pour que je me fiche que le Tout Puissant ait une fois de plus
choisi un homme pour délivrer sa parole, assez pour me fiche que ce soit l'Archange de la Justice qui se
charge de ça.

Mahomet naît vers 570 à La Mecque en Arabie, dans une famille de riches marchands. Orphelin très
jeune, il devient conducteur de caravanes, travaille pour une riche veuve, Khadijah, qu’il épouse.
Vers 611, Mahomet, retiré sur une montagne, le mont Hira, reçoit la révélation de sa mission. L’ange
Gabriel lui ordonne d’annoncer aux hommes qu’il n’y a qu’un seul Dieu tout-puissant, Allah. Mahomet
appelle à la «soumission à Dieu», c’est-à-dire à l’islam, et promet la résurrection.
Il se considère comme le dernier des prophètes, après Jésus et les prophètes juifs.
Mahomet est rejeté par sa tribu parce qu’il menace la religion traditionnelle. Il doit s’exiler de La
Mecque. Accompagné des premiers convertis, les musulmans, il s’installe à Yathrib en 622.
Cette période d’émigration, appelée Hégire, marque le début du calendrier musulman. A Yathrib, devenue
Médine, la ville du prophète, il organise la première communauté musulmane et commence à étendre
l’islam.
En 630, Mahomet conquiert La Mecque , renverse les idoles de la Kaaba, et en fait la première ville
sainte de l’islam.
En 632, lorsqu’il meurt, l’Arabie est presque entièrement convertie.

Ah les prophètes... Tant qu'ils portaient une paires de testicules, ils étaient forcément valable. En même je
comprends le Tout Puissant, vu la place de la femme, difficile d'en ériger une au statut de leader religieuse.

De mon coté, tout était tellement euphorisant à Kaamelott, tout était si impressionnant, que rien,
vraiment rien ne pouvait gacher ma bonne humeur, ma joie.
Et puis un soir, alors que nous étions à une fete organisée dans le royaume, je dansais avec Ezekiel
quand nos regards se sont croisés plus intensément que jamais. Je savais qu'il ne ferait rien, alors je sautais le
pas et posais mes lèvres sur les siennes. Il resta un instant interloqué et me repoussa:
– Qu'est ce que tu fais Eden ?! S'exclama-t-il. Tu n'aurais pas du faire ça !
– Je sais, c'était une erreur, répondis-je en m'enfuyant plus loin.
C'était une erreur effectivement. Parce qu'au moment où mes lèvres avaient touché les siennes. A cet instant
que j'avais révé depuis toujours, j'avais senti que quelque chose n'allait pas. Quelque chose n'allait plus depuis
longtemps en fait. Parce qu'il fallait l'admettre: ce n'était plus à lui que je me confiais. Et ce n'était pas vers lui
que mes pensées c'étaient égarées durant ce baiser.
Je courru aussi vite et aussi loin que possible. J'avais besoin d'être seule. J'avais envie de pleurer. Pourquoi
avais-je eu cette sensation d'embrasser un frère plutot qu'un partenaire ? Que c'était il passé ?
Ce qu'il s'était passé, c'était le temps.

Il a parlé. Prévoyante ou légère,


Sa voix cruelle et qui m'était si chère
A dit ces mots qui m'atteignaient tout bas:
Toi qui sais aimer ne m'aimes pas !
Ne m'aimes pas car tu es trop sensible,
Ne m'aime pas parce que je sèche tes pleurs
Je suis bizarre et peut-être inflexible ;
L'amour veut trop: l'amour veut tout un coeur
Il parle ainsi, celui que j'ai cru si tendre.
Tout ça pour forcer ma raison à l'entendre,
Mais il a dit trop tard, ou bien il dit trop bas:
Toi qui sait si bien aimer, ne m'aime pas

Mais je ne t'aime plus mon amour


Et cela fait un certain temps déjà
Je ne t'aimerais pas pour toujours
Toi qui n'as pas sû me voir quand j'étais là
Mais je ne t'aime plus mon cher ange
Je ne veux plus m'envoler dans tes bras
Tu sais, avec le temps les choses changent
Et tu ne sais pas la chance que tu perds là
Je ne t'aime plus mon tendre gardien
Il aurait été trop tard si tu avais fait le pas
De cela il ne reste que des cendres, rien
L'âme que la mienne cherche ne t'appartient pas
J'étais déconcertée. Alors je suis rentrée, j'ai pris quelques affaires, un peu d'argent, et je me suis rendue dans
une auberge non loin. J'ai alors commencé à écrire sur la feuille magique:
Ur tu es là ?
Oui Princesse, qu'est ce tu as ?
Il s'est passé quelque chose
Expliques moi
J'ai embrassé Ezekiel
Ah... Et ?
Et il m'a repoussé
Je suis désolée Princesse, ça va toi ?
Oui et non, disons qu'une partie de ce qui
s'est passé était prévisible...
C'est à dire ? Pourquoi seulement en partie ?
Et bien... C'était prévisible qu'il me repousse...
Mais je ne m'attendais pas à me dire que c'était
une erreur de moi-même...
Pourquoi est-ce que tu as pensé que c'était une
erreur Eden ?
Parce que quand je me suis approchée pour l'embrasser,
je n'avais aucuns doutes. Mais quand nos lèvres se sont
touchées... Ce n'était pas à lui que je pensais
Ah... Ca c'est étonnant. Et tu pensais à qui au
juste Princesse ?
A la seule personne à qui je dis tout Ur
Et qui est l'heureux élu Eden ?
Ur Shulgi, Infant d'Haqim, Petit Infant de Zillah,
Arrière Petit Infant du Sombre Père, Maitre des
Sorciers Assamites, 4ème Génération...
Pourquoi ces pointillets Princesse ?
Parce que je ne sais pas comment tu le prends
Tu as peur que je te repousse ?
Oui
Princesse... Je ne vais pas te repousser
parce que tu as des sentiments, je sais
comment tu es, et que tu ne vas pas
attendre de moi que je te dise que c'est
réciproque ou ce genre de choses
Effectivement Ur.
Il y a un problème Eden ?
Non... Je sais pas. Je sais pu trop où j'en suis.
Je crois que de savoir ce que l'Archange des
Sources et lui c'étaient dit, ça m'a mis des
oeillères, et j'ai pas vu ou j'ai pas voulu voir
que ce qui avait changé, c'était moi dans tout
ça, que c'était mes sentiments.
Je sais que tu n'es pas le genre à tomber
amoureux, et effectivement, ce n'est pas ce
que je te demande, loin de là. Seulement...
Seulement tu aurais préféré que ce premier baiser
soit pas "gaché" n'est ce pas ?
Quelque chose comme ça je crois
Dans ces cas là Princesse, je te promet que quand
on se verra, je te montrerais ce que c'est un
véritable baiser, d'accord ? Maitenant vas te coucher,
il est tard chez toi.
Cette discussion me fit du bien, aussi m'endormis-je apaisée. La vie reservait parfois de droles de surprises.
Et même si ce fut un peu tendu entre Ezekiel et moi jusqu'à l'arrivée de pantin d'Alexandre: Charles Martel.
Mahomet avait bien fait son travail, et les Musulmans attaquaient désormais.
Fils de Pépin d'Herstal, Charles Martel déclencha des troubles
violents dans le royaume franc lorsqu'il acceda au pouvoir. Mais
soutenu par Alexandre dont il est le serviteur, il ne mit que six ans
à réussit à défaire ses adversaires et à s'imposer avec les titres de
maire du palais, duc et prince des Franc aux côtés du roi
mérovingien Thierry IV. Il ne vécut que pour la guerre pendant
longtemps.
Puis arriva l'invasion de l'Aquitaine par les Arabes, l'appel au
secours qu'il reçut du duc Eudes lui permint de franchir la Loire, de
remporter en 732 ou en 733 l'éclatante victoire de Poitiers et,
après celle-ci, de recevoir le serment de fidélité du nouveau duc.
Dans le Sud-Est, il reconquit non sans peine la Bourgogne et la
Provence. Son pouvoir s'était entre-temps tellement affermi qu'il
remplaça le roi Thierry IV, mort en 737, et qu'il disposa
souverainement du royaume en le partageant, avant de mourir, entre
ses deux fils Carloman et Pépin.

Ah c'est sur qu'Alexandre savait choisir de qui s'entourer pour exercer et raffermir son pouvoir. Dommage
que Charles Martel n'ait été qu'un pantin. Il suffisait d'étudier un tant soit peu les stratégies qu'il appliquait
pour reconnaitre aisément la main du maitre. Dans un sens, je regrète qu'il ait manqué à ce point
d'imagination. Ses victoires étaient certes éclatantes, mais si il avait un peu plus réfléchie, il aurait pu éviter
des pertes qui auraient rendues ses victoires carrément historiques, tout en évitant bien des dégats. Mais bon,
que voulez-vous, Alexandre manquait d'un certain doigté, d'une certaine douceur ou subtilité. Il lui manquait
la petite touche féminine qui aurait rendues ses stratégies légendaires.

Durant les quelques décénies qui suivirent ces explois, je fis la connaissance d'un certain Perceval de Galles,
jeune cainite fou qui avait une bonté du coeur que je n'avais encore jamais vu chez quelqu'un portant le sang
maudit de mon frère. C'est sa succession de nombreux fiascos qui firent que j'ai appris auprès du Roi Arthur
lui même à tirer à l'arbalète. Plus rapide que l'arc, ne nécéssitant pas de force extraordinaire, servant à
dissuader. L'arme idéale pour quelqu'un comme moi. Idéale aussi pour finir avec une flèche dans le bras et en
mourir parce que Perceval avati choisit des pointes en argent. Pourquoi l'avait-il fait alors que c'était interdit ?
Parce que pour lui, interdit ça signifiait malpoli, et inversement d'ailleurs. Au vu de ma mortelle allergie à ce
métal, autant vous dire que je ne mis pas longtemps à rendre l'âme.
Arriva rapidement au pouvoir, son petit fils, Charlemagne:
C'était un personnage haut en couleurs, à la stature et à la force
exceptionnelles, exubérant et violent, mais aussi cultivé,
autoritaire mais magnanime, ardent défenseur du christianisme
sans pour autant en appliquer les maximes dans sa vie privée. En
tant que Goule et Dernier Féal d'Alexandre, il ne pouvait qu’entrer
très tôt dans la légende Il incarnait la défense de la chrétienté
contre un Islam menaçant, et y faisait figure de souverain à la
fois conscient de sa grandeur et proche de ses vassaux qu’il
n’hésitait pas à venger après leur mort. Charlemagne était un
grand guerrier et, aussi étrange que ça puisse être, un défenseur
de la paix. Il était également, paraissait-il, un bon père de
famille, législateur, justicier, et protecteur de la foi. Tout chez
ce personnage faisait de lui un modèle de Roi Croisé, ce qui
trahaissait de facto les possibles alliances passées avec les
Lassombras.
Au final, Charlemagne incarna avec une prestance déconcertante à
la fois le pouvoir impérial, la chrétienté triomphante et le
développement du système féodal
Ce que la légende oublie en revanche, mais que
moi je garde en mémoire, c'est que son Maitre devait
régulièrement intervenir concernant les incursions
Vikings: ils pillaient et violaient tout ce qui se trouvaient à
leur portée, mais le pauvre Roi ne pouvait pas tout gérer à
la fois, tandis que le pauvre Alexandre se devait de ne pas
froisser les Lassombras...
C'est quand ils se mirent à attaquer aussi le Royaume de
Logres que je me dis qu'il était peut être temps pour moi
aussi de partir loin de là. Le Royaume commençait déjà à
partir en ruines, le Graal n'avait été qu'une vaste
supercherie aux dépends du Roi Arthur, et son fils
Mordred menaçait sa vie et son Royaume. Des jours
sombres commençaient à s'abbatre sur la cité de la Table Ronde. Mais pas seulement.
Alors que venions de prendre le bateau pour partir, les vikings ont attaqués. Ezekiel fut projeté au loin d'un
coup de marteau, ce qui signifiait que Thor était là. Mes jours s'assombrissaient de plus en plus.
Je ne pouvais pas me débattre, et ils faisaient étrangement attention à ne pas me blesser. Quelqu'un avait du
les payer, mais qui ? Qui avait osé ?
La réponse arriva rapidement. Un duo m'attendait quelque part sur une rive. Mort Rouge. Octavia et Julius
étaient là. Et le sourire qu'ils affichaient, leur crocs prohéminents, la lueur d'appétit et de victoire dans leur
regard, tout cela ne me disait rien qui vaille.
On me débarqua rapidement, un sac d'or suivie. Un énorme sac d'or:
– Eden, ça faisait longtemps n'est ce pas ? Me dit Octavia d'une voix bien trop douce
– Octavia. Julius. Repondis-je hargneuse. L'Eternel à dit tu donneras vie pour vie, oeil pour oeil, dent
pour dent, main pour main, pied pour pied, brûlure pour brûlure, blessure pour blessure,
meurtrissure pour meurtrissure. Vous regretterez d'une façon ou d'une autre vos sombres
agissement, et le jour où vous paierez pour vos actes, je serais là.
– Et comment tu compte faire ? Tu es seule, sans gardien, et bientot, il ne restera rien de toi,
répondit Julius tout sourire
La discussion s'arrêta là. Je cherchais un moyen de leur échapper. Mais j'étais ligotée. Alors comment j'étais
sensée faire ? Ils commencèrent à tirer sur les chaînes pour me ramener vers eux, mais je resistais. Je ne
voulais pas qu'ils m'emmène. Et même si ça ne me faisait gagner qu'une seule et unique seconde, alors c'était
toujours ça de pris.
– Mais tu vas te laisser faire à la fin ? C'est
terminé ! Tu as perdu ! S'enerva Octavia
– J'aurais perdu quand j'aurais cessé de me battre,
quand j'aurais abandonné la lutte, pas avant !
Répondis en la regardant droit dans les yeux
Puis un cri arriva jusqu'à nous, et j'entendis un battement
d'ailes familier. Ezekiel arrivait, épée à la main. Julius fonça
sur lui, trop rapide pour que je puisse voir autre chose qu'un
trait lumineux. Des étincelles, des cris, des coups d'épées
qui s'entrechoquent, et une clé qui tombe au sol. Octavia
était comme en transe. Je pris la clé et défie mes liens.

– Un... Cri... Va s'élever... Ce sera... Le début...


D'une métamorphose... articula la Malkavienne

Elle secoua la tête, remarqua que je m'étais libérée et fonça


sur moi. Cependant, Zeke l'intercepta, et Julius en profita
pour le transpercé de sa lame en plein coeur. Du sang
s'échappa de ses lèvres, et je hurlais, d'épouvante et
d'incrédulité. Je hurlais à m'en arracher les cordes vocales.
Je poussais un cri si strident qu'il dut s'entendre à des
kilomètres autour de nous. Je me suis alors précipitée vers
lui, et je l'ai pris dans mes bras.
– Ezekiel, non non non... Ne meurt pas Zeke ne meurt
pas ! Sanglottais-je
– Eden... Dit il en lachant son épée. Bientot... Tu te
retrouveras plongée dans les ténèbres... Ne les laisse
pas t'envahir... Surtout ne les laisse pas gagner...
Il retira alors son collier, puis le passa autour de mon cou:
– Le seul gardien dont tu as besoin, c'est toi Eden... Je
te demande pardon... Murmura-t-il
Octavia m'attrapa pour me dégager de mon ange gardien,
mais ce dernier saisit son épée et la planta dans mon
torax. La dernière chose que je vis, c'est qu'une seule et unique larme coulait sur sa joue.

Ur,

Il y a quelque chose, quelque par au-delà de notre réalité.


Quelque chose qui se moque de nos existences naives. Et même en
me bouchant les oreilles, je reste troublée par la vérité qui se
faufile entre mes doigts. Mon corps est trop faible, et désormais
mon esprit lui aussi cède. Non pas que je sombre dans la démence,
mais plutot dans une sorte de depression qui ne fait que me rappeler
que je pourrais jamais disparaitre.
Je ne peux plus jouer le role de la brave guerrière sans peur. Je ne
suis que l'un des innombrables grains de poussière sur cette planète.
Au final, moi, celle que je suis, c'est sans importance.
Sans que je ne m'en rende compte, quelque chose s'est passé dans
mon inconscient. Comme si ce qui s'était caché sous mon lit était là
pour me faire ouvrir les yeux, mais que j'avais refusé de voir.
J'ai envie de tout détruire Ur. De tout détruire.

Il y a des fois dans la vie, où il faut faire des choix. Des


fois où il faut savoir accepter son destin. Et c'est ce que je vais
faire. Je suis au port de Marseille. Je prends le prochain bateau qui
part.
Si il me mène vers toi, alors je viendrais te chercher pour faire de
toi mon gardien.
Si il me mène vers Troie, alors je demanderais au Seigneur Etoilé de
me mené jusqu'à mon Père et mon Frère.

Mais si je disparais Ur, si je disparais, dis leur que j'avais la


fureur de vivre, que je souriais toujours, que je riais pour un rien,
que je croyais en l'amour, que je profitais de chacun de mes
instants, que j'assumais tous mes sentiments, que j'étais ivre de
savoir et de sagesse, ivre d'apprentissage. Dis leur à quel point je
me suis battu, à quel point j'ai tout fait pour vivre une vie
heureuse, et dis leur que j'ai vécu, parfois sauvagement, parfois
gaiement, en respectant toujours le code qui était le mien. Mais
surtout, ne leur dis pas que j'avais une entaille dans le coeur depuis
la disparition d'Ezekiel, que j'avais en moi une telle colère et une
telle tristesse qu'elles m'otaient la force de vivre, ne leur dis pas à
quel point j'avais envie de fuir. Ne leur dis pas que j'avais le corps
noyé de larmes, que j'avais des regrets, que j'aurais tout fait ou
presque pour bruler mon chagrin. Ne leur dis pas à quel point toutes
ces existences m'avaient usées, a quel point j'étais fatigué de courir
pour fuir ceux qui me traquent. Ne leur dis pas que je me sentais
seule, perdue, souillée. Ne leur dis pas que j'avais mal, mal d'aimer,
mal de vivre, mal d'être moi. Ne leur dis pas tout ça, ce serait
détruire le travail de tout une vie, ce serait détruire leurs espoirs.

A bientot ou adieu, nous verrons bien


Eden

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