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De l'avis de l'économiste, cette guerre en Ukraine est à double tranchant : d'abord, elle fait
grimper les cours du pétrole, du gaz et des céréales (que le Maroc importe en quantité
variable en fonction des récoltes, notamment le blé tendre). Ensuite, cette guerre prive les
exportations marocaines de deux marchés, bien qu'ils ne soient pas de première importance.
Voilà donc une réalité qui ne fait que compromettre le tableau économique. Les importations
marocaines de pétrole, de gaz et de blé, si elles ne posent pas de réel problème en termes
d'approvisionnement, grâce à la diversification des partenaires commerciaux du Royaume,
pèseront lourdement sur la balance des paiements.
Cependant, la contrainte qui se pose avec acuité, c’est bien au niveau des
prix. En effet, le prix du blé, tiré à la hausse par la fermeture des ports en
Ukraine, a dépassé les 310 dollars la tonne, sachant que le pays représente
environ 12% des exportations mondiales de blé. Avec ce niveau élevé des
cours, l’achat du blé devra peser lourdement sur le budget de l’Etat et,
partant, contribuer au creusement du déficit budgétaire. Il est toutefois
important de signaler que les importations marocaines en blé ne sont pas
fortement dépendantes de ce pays. Les responsables contactés nous assurent
qu’environ 20% des importations de ce produit alimentaire proviennent de la
Mer noire, le reste, soit 80%, provient d’autres pays, comme la France.