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GROUPES À VISÉE

THÉRAPEUTIQUE
Addictologie ambulatoire

GUIDE REPÈRES
GROUPES À VISÉE
THÉRAPEUTIQUE
Addictologie ambulatoire

Les centres de soins, d’accompagnement L’objectif général poursuivi par les profes-
et de prévention en addictologie (CSA- sionnels des équipes est d’améliorer le
PA) comme les centres d’accueil et d’ac- bien-être de chaque usager, par une au-
compagnement à la réduction des tonomisation et une reprise de contrôle
risques pour usagers de drogues (CAA- sur ses conduites addictives.
RUD) accompagnent des personnes en
difficulté avec leurs conduites addictives, Dans ce contexte, les CSAPA et CAA-
ainsi que les personnes de leur entou- RUD proposent des modalités d’accom-
rage. pagnement diversifiées qui se déclinent
en individuel ou en collectif, notamment
Dans ces établissements, la « santé » ne à travers des groupes à visée thérapeu-
se limite pas à l’absence de pathologie, tique. Cette diversité participe à la qua-
mais conjugue le « care » et le « cure », lité des prestations offertes aux usagers.
l’accompagnement, le « prendre soin »
et les soins adaptés à chaque individu À partir d’expériences de terrain, le
dans la singularité de son parcours. Cet présent guide propose des repères
accompagnement s’appuie sur une ap- pour la création, la poursuite ou la
proche transdisciplinaire qui associe les transformation de groupes à visée
compétences des professionnels : secré- thérapeutique au sein de leurs éta-
taire d’accueil, travailleurs socio-éduca- blissements médico-sociaux en ad-
tifs, psychologues, médecins, infirmiers, dictologie.
diététiciens, ergothérapeutes, etc.
L’objectif général de ce guide est
L’objectif de « guérison » a un sens par- l’amélioration de la qualité des
ticulier dans le champ des addictions, il prestations délivrées aux personnes
s’agit davantage pour chaque usager, en accueillies et accompagnées.
s’appuyant sur son expérience, de déve-
lopper des savoir-être et savoir-faire pour
« vivre avec », en consommant ou en ne
consommant plus, en prévenant au mieux
les risques et en réduisant les dommages.

GUIDE REPÈRES /1
SOMMAIRE

SOMMAIRE
5/ Intervenants P. 20
6/ Fonctionnement du groupe P. 22
DÉFINITIONS P. 5
7/ Coût et financement P. 27
1/ Notion de groupe P. 5
8/ Valorisation P. 28
2/ Groupe à visée thérapeutique P. 6
9/ Évaluation P. 28

OBJECTIFS DES GROUPES


À VISÉE THÉRAPEUTIQUE P. 7 TYPOLOGIE DES GROUPES
1/ Objectifs généraux P. 7 À VISÉE THÉRAPEUTIQUE P. 31
2/ Objectifs spécifiques P. 8 1/ Parole P. 31
2/ Information ou éducation thérapeutique P. 35
3/ (Re)socialisation P. 39

ÉLABORER SON PROJET DE GROUPE 4/ Médiation corporelle P. 40


5/ Mémoire et sens P. 42
À VISÉE THÉRAPEUTIQUE P. 11
6/ Médiation artistique à visée créative ou expressive P. 44
1/ Approche pluridisciplinaire d’équipe P. 11
7/ Santé et justice P. 46
2/ En amont de tout projet : se poser les bonnes questions P. 13
3/ Expression et avis des usagers P. 14
4/ Partenariats P. 15
CONCLUSION
ET PERSPECTIVES P. 49
METTRE EN ŒUVRE UN GROUPE
À VISÉE THÉRAPEUTIQUE P. 17
1/ Public P. 17 ANNEXES P. 51
2/ Communication P. 19 1/ Bibliographie indicative P. 51
3/ Orientation vers un groupe à visée thérapeutique P. 19 2/ Fiche repère pour l’animation d’un groupe P. 53
4/ Animation P. 20 3/ Exemple de programme de « semaine intensive » P. 54

2/ GROUPES À VISÉE THÉRAPEUTIQUE GUIDE REPÈRES/3


DÉFINITIONS
1/ NOTION DE « GROUPE »
2/ GROUPE À VISÉE THÉRAPEUTIQUE

1⁄ 1 NOTION DE
« GROUPE »
Le fonctionnement psychique du groupe
est différent de la somme des fonction-
nements psychiques des individus qui le
Le groupe est un système qui reflète composent  : «  un groupe fonctionne
une réalité individuelle et collective. comme s’il existait un appareil psychique
C’est un ensemble de personnes ayant groupal dont les caractéristiques ten-
des caractéristiques ou des buts com- dent à être interdépendantes de la na-
muns, qui se retrouvent ensemble au- ture des participants »1, car chaque indi-
delà de chaque individualité, dans un vidu agit sur le groupe en apportant ses
cadre de fonctionnement accepté par caractéristiques propres.
l'ensemble des personnes constituant le
groupe.

Il est caractérisé par son but, que chacun


de ses membres connaît, approuve et
tente de concrétiser. Il s’agit d'un lieu
d’échanges interindividuels et de sociali-
sation qui implique une notion d’enga-
gement à la fois des participants et des
animateurs.

1  MONJAUZE, M. Comprendre et accompagner le


patient alcoolique. Des entretiens individuels et familiaux
au travail de groupe (Éditions In Press, 2008)

4/ GROUPES À VISÉE THÉRAPEUTIQUE GUIDE REPÈRES /5


1⁄ 2GROUPE À VISÉE
THÉRAPEUTIQUE OBJECTIFS DES
Le groupe à visée thérapeutique s’ins- GROUPES À VISÉE
crit à la fois dans le projet individualisé
d’accompagnement et de soins du THÉRAPEUTIQUE
consultant et dans le projet d'établisse-
ment.
Il a pour objectif d’améliorer la qualité
1/ OBJECTIFS GÉNÉRAUX
de vie et l’autonomie des usagers.
Cette modalité thérapeutique est com- 2/ OBJECTIFS SPÉCIFIQUES
plémentaire de l’accompagnement indi-
viduel et repose sur les interactions
entre les membres du groupe, avec un
accompagnement professionnel.
Le groupe à visée thérapeutique est
distinct :
Du groupe d’expression des usagers
ou conseil de la vie sociale, lieu d’exer-
2⁄ 1 OBJECTIFS
GÉNÉRAUX
cent sur les ressources sociales et person-
nelles et sur les capacités physiques. La
promotion de la santé ne relève donc pas
cice des droits des usagers à participer seulement du secteur de la santé : elle ne
au fonctionnement de l’établissement 2 ; L’offre d’accompagnement en groupe à se borne pas seulement à préconiser
Du groupe d’auto-support ou d’en- visée thérapeutique, complémentaire de l’adoption de modes de vie qui favorisent
traide, qui s’appuie sur le partage de l’accompagnement individuel, s’inscrit dans la bonne santé ; son ambition est le bien-
pratiques et la reconnaissance des com- la définition de la promotion de la san- être complet de l’individu. »
pétences des pairs et des expériences té de la Charte d’Ottawa3.
des usagers eux-mêmes, non accompa- « La promotion de la santé a pour but de Les groupes à visée thérapeutique contri-
gnés par un professionnel ; donner aux individus davantage de maî- buent à l’« empowerment » des usagers,
D’un atelier occupationnel, sans ob- trise de leur propre santé et davantage de défini par les objectifs généraux suivants :
jectif thérapeutique. moyens de l’améliorer. Pour parvenir à un Améliorer, développer, instaurer ou
état de complet bien-être physique, men- restaurer :
tal et social, l’individu, ou le groupe, doit L’émancipation, l’autonomie de l’usager,
pouvoir identifier et réaliser ses ambitions, S es capacités relationnelles, phy-
satisfaire ses besoins et évoluer avec son siques, créatives,
milieu ou s’y adapter. La santé est donc Son image corporelle et son estime
perçue comme une ressource de la vie de soi ;
quotidienne, et non comme le but de la Ré-entraîner et réadapter ses habi-
vie ; c’est un concept positif mettant l’ac- letés et accroître ses compétences psy-
chosociales ;
Favoriser la motivation au changement ;
3  La première conférence internationale pour la pro-
2  Droits des usagers à participer au fonctionnement de
motion de la santé, réunie à Ottawa, a adopté le 21
Accroître la compétence d’acquérir
l’établissement conformément à l’ar ticle L. 311-6 du
code de l'action sociale et des familles novembre 1986 la Charte dite « d’Ottawa » des réflexes de santé positifs.

6/ GROUPES À VISÉE THÉRAPEUTIQUE GUIDE REPÈRES /7


OBJECTIFS

2⁄ 2OBJECTIFS
SPÉCIFIQUES
DÉVELOPPEMENT
DES COMPÉTENCES
PSYCHOSOCIALES
Dimension cognitive :
E ngager une activité avec respect de
consignes,
Les objectifs spécifiques des groupes à D évelopper les capacités d’atten-
visée thérapeutique sont : R
 ompre avec l’isolement, la solitude tion, concentration, mémoire,
ou le sentiment de solitude, en faci- conceptualisation, expression et
 e développement
L litant la mise en relation à l’autre dans orientation spatio-temporelle.
des compétences un cadre protecteur  ; cette expé-
psychosociales ; rience du lien social vise aussi à déve-
lopper la capacité à interagir et plus RÉAPPROPRIATION
 ’aide à l’élaboration
L globalement à travailler sur la prise CORPORELLE ET SENSORIELLE
psychique et à l’amélioration de conscience de l’altérité ;
des capacités cognitives ; P
 roposer un étayage social transi- Accompagner la réappropriation du
toire permettant l’engagement dans schéma corporel ;
 a réappropriation
L une restauration du lien avec soi- Se réconcilier avec l’activité physique ;
corporelle et sensorielle ; même et autrui ; Développer ses appréhensions senso-
Modifier le regard sur soi : prendre rielles ;
 ’amélioration de
L sa place, exister au-delà du prisme de (Re)prendre soin de son corps.
la connaissance des conduites ses conduites addictives.
addictives et des modalités
d’accompagnement et de soins. AMÉLIORATION DE
AIDE À L’ÉLABORATION LA CONNAISSANCE
PSYCHIQUE ET DES CONDUITES ADDICTIVES
À L’AMÉLIORATION ET DES MODALITÉS
DES CAPACITÉS COGNITIVES D’ACCOMPAGNEMENT
ET DE SOINS
Dimension psychique :
R
 éhabiliter la personne vis-à-vis d’elle- Comprendre les conduites addic-
même, restaurer la confiance en soi, tives, leurs mécanismes et leurs ef-
E xplorer les compétences et res- fets ;
sources de la personne, A méliorer sa compréhension des
F avoriser l'émergence d'attentes et parcours d’accompagnement et de
de changement, soins, des modalités d’accompagne-
A ider au développement du plaisir : ment et des traitements médicamen-
(ré)apprendre à se donner du bon teux possibles pour permettre un
temps en dehors des conduites ad- choix éclairé.
dictives,
E ncourager l’expression des émo-
tions, sentiments et perceptions ;

8/ GROUPES À VISÉE THÉRAPEUTIQUE GUIDE REPÈRES /9


ÉLABORER UN
PROJET DE GROUPE
À VISÉE THÉRAPEUTIQUE

1/ A
 PPROCHE PLURIDISCIPLINAIRE D’ÉQUIPE ET
INSCRIPTION DANS LE PROJET D’ÉTABLISSEMENT
2/ E
 N AMONT DE TOUT PROJET :
SE POSER LES BONNES QUESTIONS
3/ EXPRESSION ET AVIS DES USAGERS
4/ PARTENARIATS

3  1 APPROCHE
⁄ PLURI-
DISCIPLINAIRE
Un groupe à visée thérapeutique s’ins-
crit dans la cohérence d’un projet d’éta-
blissement. Par ailleurs, deux groupes à
D’ÉQUIPE ET visée thérapeutique peuvent s’articuler
INSCRIPTION entre eux, comme les groupes « estime
DANS LE PROJET de soi » et « affirmation de soi », l’un
D’ÉTABLISSEMENT succédant à l’autre.

Un groupe à visée thérapeutique fonc-


tionne d’autant mieux qu’il est porté par
l’ensemble d’une équipe plutôt que par
un seul professionnel. C’est la bonne
connaissance que chacun a du groupe,
des modalités d’inclusion et d’exclusion,
du moment le plus adapté pour le pro-
poser au cours du parcours d’accompa-
gnement et de soins, qui permet le bon
fonctionnement et la réussite d’une ac-
tivité thérapeutique.

10/ GROUPES À VISÉE THÉRAPEUTIQUE GUIDE REPÈRES /11


ÉLABORER SON PROJET DE GROUPE À VISÉE THÉRAPEUTIQUE

UN PROJET DE MISE EN PLACE GROUPE Questionnaire des conduites inter-


D’UN GROUPE À VISÉE THÉRAPEUTIQUE « AFFIRMATION DE SOI » personnelles d’Arrindell (affirmation
 de soi) ;
Est un projet d’équipe pluridisciplinaire, inscrit dans un projet d’établissement ; CSAPA « Convergence » Grille d’auto-observation de la
Peut partir de suggestions de professionnels de l’équipe ou d’usagers ; A.N.P.A.A. Vaucluse communication.
S’intègre parmi le panel de prestations proposées aux usagers, en complé-
ment de l’offre d’accompagnement individuel ; Public :
Doit être élaboré en équipe afin de permettre à chacun de se l’approprier Ensemble des usagers en difficulté
et ainsi de pouvoir au mieux communiquer dessus ;
Ne doit pas être le projet d’un seul intervenant déconnecté de tout projet
collectif.
avec l’affirmation de soi et la
confiance en soi, ayant participé en
amont au groupe « Estime de soi ».
3  2 EN AMONT DE
⁄ TOUT PROJET :
SE POSER LES BONNES
Contre-indications : troubles psy- QUESTIONS
chotiques, phobie sociale et
troubles psychopathiques. En amont du projet de création d’un
Objectifs : atelier à visée thérapeutique, il est né-
GROUPE « ESTIME DE SOI » Modalités de mise en œuvre : Apprentissage des habiletés sociales cessaire de se poser certaines questions
Groupe fermé (6-8 personnes), pour : pour une meilleure efficience :
CSAPA « Convergence » sur dix séances, de deux heures Renforcer l’estime de soi ;
A.N.P.A.A. Vaucluse (17h à 19h) tous les quinze jours. Augmenter le sentiment de CONCEPTION
Un entretien individuel avec l’ani- contrôle sur l’environnement ; Sur la base de quel constat le projet
Public : mateur de groupe valide l’inscrip- Augmenter le sentiment d’effi- de groupe est-il né ?
Personnes en difficulté avec tion de l’usager ainsi qu’une évalua- cacité personnelle ; Le projet correspond-il à des besoins
leurs conduites addictives confron- tion préalable au moyen d’une Renforcer l’assertivité : expres- et attentes d’usagers ?
tées à un manque d’estime de soi échelle d’estime de soi. Proposition sion de ses propres émotions, idées, Quels sont les publics visés ?
inhérent à l’image de soi du consom- d’une par ticipation libre à deux opinions, souhaits ; Comment les usagers sont-ils asso-
mateur de produit engendrant une séances. Gagner en autonomie ; ciés à l’élaboration du projet ?
faible motivation aux changements, Animation : Exprimer ce que l’on veut, Le projet est-il porté par l’équipe plu-
ainsi qu'un risque accru de reprise Co-animation psychologue et édu- pense et ressent en respectant ce ridisciplinaire ?
de consommation par vulnérabilité cateur spécialisé. que l’autre pense, veut et ressent. Quels sont les objectifs ?
à faire face aux évènements de vie ; Évaluation : Modalités de mise en œuvre : Quels sont les outils et supports en-
Usagers en accompagnement Pré-évaluation : échelle d’estime Groupe fermé (6 à 8 personnes), visagés ?
individuel, orientés dans le cadre de de soi de Rosenberg ; sur dix séances, de deux heures Quels sont les dates de début et de fin,
leur projet individualisé, formalisé Post-évaluation : (17h à 19h) tous les quinze jours. la durée, le calendrier, la fréquence, le
dans leur document individuel de Retour sur le vécu de la séance, Animation : lieu ?
prise en charge. application dans le quotidien, assi- Co-animation psychologue et édu- Quelles sont les règles de fonctionne-
Objectifs : duité des usagers, observations cateur spécialisé. ment du groupe, notamment sous quelle
Revaloriser l’image de soi chez les des changements dans le parcours Évaluation : forme le groupe va-t-il fonctionner : ou-
personnes souffrant de comporte- d’accompagnement et de soins, Questionnaire de Rathus (estime vert, semi-ouvert, fermé, avec ou sans
ments addictifs, de manière à amé- À nouveau, échelle d’estime de soi de soi) ; progression dans l’atteinte d’un objectif ?
liorer la confiance en soi. de Rosenberg pour comparatif. Quelles sont les modalités d’évalua-
tion de processus et de résultat ?

12/ GROUPES À VISÉE THÉRAPEUTIQUE GUIDE REPÈRES /13


ÉLABORER SON PROJET DE GROUPE À VISÉE THÉRAPEUTIQUE

CONSTITUTION
DU GROUPE
Quels sont les modes de communica-
3  3 EXPRESSION
⁄ ET AVIS
DES USAGERS
L’AVIS DES USAGERS

CSAPA A.N.P.A.A. Charente


3⁄ 4PARTENARIATS
tion du projet en interne, en externe ? Chaque année, le CSAPA A.N.P.A.A. Des groupes à visée thérapeutique peu-
Quels sont les critères d’inclusion du Un projet de création ou de transfor- Charente sollicite l’avis de ses usa- vent être mutualisés avec d’autres éta-
public  : sexe, âge, nombre, catégorie mation d’un groupe à visée thérapeu- gers pour établir son programme blissements et services aux publics à
d’usage, type d’addictions, groupe d’usa- tique doit s’appuyer sur l’avis des usagers de groupes à visée thérapeutique. problématiques similaires.
gers, groupe entourage ou mixte… et, autant que possible, sur leur partici- Invités par affichage dans les locaux Il convient de formaliser les modalités de
Quelles sont les modalités d’orienta- pation à son élaboration. du centre et par des flyers en jan- partenariat par des conventions qui
tion vers le groupe ? vier, les usagers expriment aux pro- précisent les conditions de collaboration
Qui décide de l’intégration d’un usager Dans la pratique, concernant les groupes fessionnels leurs souhaits dans le (objectifs général et spécifiques, moyens
dans le groupe : à visée thérapeutique, il s’agit de : cadre d’une réunion organisée fin mobilisés par les par ties, modalités
L’équipe, en réunion de synthèse ; Recueillir les besoins et demandes janvier. Les professionnels du CSA- d’orientation des usagers, évaluation des
Le référent ou le professionnel qui a des usagers en se fondant notamment PA leur présentent plusieurs choix, moyens, processus et résultats, durée et
identifié l’intérêt de l’activité pour l’usager. sur leurs propres expériences issues de et les usagers sont invités à en pro- conditions de renouvellement, condi-
la fréquentation d’autres centres de poser d’autres. tions de règlement des litiges).
ANIMATION soin, CSAPA, mais aussi centres de soins Ainsi, en plus du groupe de parole Des réunions de concertation doivent
Quelles compétences le futur anima- de suite et de réadaptation en addicto- et du groupe relaxation, chaque an- être prévues entre les équipes qui coo-
teur du groupe doit-il posséder ? logie ou hospitalisation de jour, pour née sont programmés trois groupes pèrent ainsi.
Qui est pressenti comme animateur lesquels existent fréquemment des ac- issus de l’avis des usagers : depuis
du groupe : professionnel interne, ex- tivités de groupe ; février 2014 et pour une année, Par exemple :
terne ? Recueillir leur avis sur tout projet de sont ainsi proposés des groupes Un CSAPA spécialisé dans l’accompa-
Y a-t-il un professionnel référent du création de groupe, en sollicitant l’avis marche, « jeu de soi » et écriture. gnement de personnes en difficulté avec
projet ? de tous les usagers du centre d’accom- Les membres du « groupe marche » l’alcool et un, spécialisé dans l’accompa-
pagnement et de soins ; s’impliquent fortement en propo- gnement d’usagers de drogue ;
MOYENS Recueillir les avis de celles et ceux sant et organisant des circuits, et en Un CSAPA et un centre de soins de
Quels sont les moyens humains, ma- qui participent ou ont participé à des élaborant des comptes rendus por- suite et de réadaptation en addictologie.
tériels, financiers dont l’équipe a besoin groupes similaires. tés à la connaissance de tous les Ainsi, un groupe mutualisé pourra être
pour réaliser l’activité groupale envisa- usagers de l’établissement. mis en place par un professionnel de
gée ? L’expression des usagers est d’autant chaque équipe.
Quels sont les moyens existants pour stimulée que ses modalités sont diversi-
mettre en œuvre l’activité ? fiées : enquête et groupe d’expression
Quels sont les moyens à mobiliser ? peuvent donc se conjuguer.
Quels sont les modes de finance- De même, l’avis des usagers sera solli-
ment : financement par la dotation glo- cité en cas de projet de suppression
bale de l’établissement, mise à disposi- d’un atelier à visée thérapeutique.
tion de moyens par des partenaires,
participation financière des participants,
etc. ?

14/ GROUPES À VISÉE THÉRAPEUTIQUE GUIDE REPÈRES /15


GROUPE À VISÉE
THÉRAPEUTIQUE
Fonctionnement :
L’atelier se déroule au CSAPA
METTRE EN ŒUVRE
« PRÉVENTION
DES RÉALCOOLISATIONS »
de Saint-Brieuc ;
L’inscription se fait lors d’un en-
UN GROUPE
Partenariat CSAPA
tretien préalable avec l’un des deux
intervenants référents avant la pre-
À VISÉE THÉRAPEUTIQUE
A.N.P.A.A. Côtes-d’Armor – mière séance ;
Centre hospitalier Yves le Foll de Programme sur neuf séances 1/ PUBLIC
Saint-Brieuc animées par deux professionnels : 2/ COMMUNICATION
un infirmier et une éducatrice ;
Objectif et public : Le groupe de huit personnes 3/ ORIENTATION VERS UN GROUPE À
Personne ayant un objectif d’absti- maximum se réunit une fois par VISÉE THÉRAPEUTIQUE
nence durable de l’alcool, usagers semaine (jour et horaire fixes). L’en- 4/ ANIMATION
du CSAPA ou du centre hospitalier gagement des participants se fait sur
de Saint-Brieuc. Orientation par le l’ensemble du programme (groupe 5/ INTERVENANTS
service d’addictologie de liaison fermé) ; 6/ FONCTIONNEMENT DU GROUPE
(ELSA). L’évaluation est systématique à
Modalités de mise en œuvre : chaque séance et une évaluation à 7/ COÛT ET FINANCEMENT
Ce programme propose des distance (trois mois) est proposée. 8/ VALORISATION
stratégies cognitivo-comporte-
mentales de gestion des principales 9/ ÉVALUATION
situations à risque de réalcoolisa-
tion.
Le programme présente des té-
moignages qui facilitent l’identifica-
tion et l’expression du propre vécu
des participants. Un support vidéo
est utilisé et les échanges sont privi-
4⁄ 1PUBLIC pour des catégories de public présentant
des caractéristiques communes4, avec
des objectifs spécifiques :
légiés. Les établissements d’accompagnement Jeunes consommateurs ;
et de soins en addictologie, CSAPA et Femmes ou hommes ;
CAARUD, s’adressent à deux types de Femmes enceintes ;
public : Personnes sous main de justice ;
Personnes en difficulté avec leurs Personnes aux problématiques addic-
conduites addictives ; tives communes : approche par produit,
Personnes de l’entourage : conjoints, comportement, objectif thérapeutique,
parents, enfants de personnes en diffi- comorbidités, etc. ;
culté avec leurs conduites addictives, Personnes de l’entourage ;
proches. Personnes en situation de précarité
socio-économique ou affective.
Des groupes à visée thérapeutique peu-
vent être constitués spécifiquement 4  approche expérientielle

16/ GROUPES À VISÉE THÉRAPEUTIQUE GUIDE REPÈRES /17


METTRE EN ŒUVRE UN GROUPE À VISÉE THÉRAPEUTIQUE

OUI À LA MIXITÉ FEMMES-HOMMES,


OUI À L’INTER-GÉNÉRATIONNEL, MAIS… 4 ⁄ 2
COMMUNICATION
groupes à visée thérapeutique propo-
sés par l’établissement : objet, objectifs,
professionnels mobilisés, calendrier des
La parole peut être plus aisée dans des groupes non mixtes, notamment en réunions.
matière d’expression de la sphère de l’intime. En effet, les femmes n’ont socia- La communication, interne ou externe, Ainsi, les professionnels participant à
lement pas la même expérience des problématiques addictives que les hommes, sur la proposition de groupes à visée l’accueil, à l’accompagnement et aux
et le regard qui est porté sur elles est différent. thérapeutique est essentielle, pour les soins des usagers sont en mesure d’in-
De la même manière, la parole peut être facilitée dans des groupes composés bénéficiaires comme pour les profes- former et de proposer l’orientation
de « jeunes » avec une vision du monde, de ses attraits et de ses contraintes sionnels susceptibles d’orienter des d’usagers sur les groupes existants.
plus « homogènes », leur expérience de vie n’étant pas celle des adultes.. usagers.

INFORMATION GÉNÉRALE
SUR LES PRESTATIONS
DE L’ÉTABLISSEMENT
4  3ORIENTATION
⁄ VERS UN
GROUPE À VISÉE
GROUPE À VISÉE Modalités de mise en œuvre : Toutes les prestations de l’établissement THÉRAPEUTIQUE
THÉRAPEUTIQUE 5 séances mensuelles de trois sont communiquées via le livret d’accueil
À DESTINATION heures sur les thèmes de violences remis à chaque usager. L’orientation vers un groupe à visée thé-
DES AUTEURS DE VIOLENCE et justice, les conséquences de la rapeutique est une étape du processus
violence, violence au sein du couple En outre, il est recommandé que tout d’accompagnement et de soins. Il im-
CSAPA A.N.P.A.A. Aube et en famille, le transgénérationnel, établissement communique sur la diver- porte à cet effet que cette orientation
la question de la réparation, les sité de ses prestations via : soit discutée en réunion de synthèse
Public : sources et la naissance de la vio- Une plaquette, qui peut être tout pu- afin d’en faire l’objet d’une réflexion col-
Usagers du CSAPA (10 à 12 parti- lence, la communication dans le blic ou visant les professionnels suscep- lective, en tenant compte des indications
cipants) ayant commis des faits de couple. tibles d’orienter des usagers ou encore et contre-indications propres à chaque
violence verbale, physique, sociale Animation : visant les publics susceptibles de bénéfi- groupe.
(ou risque de…) : obligation de soin Psychologue du CSAPA en lien cier des prestations de l’établissement ;
ou de façon volontaire. Positionne- avec des partenaires extérieurs : Un site Internet départemental ou Au sein de l’établissement, l’orientation
ment sur le groupe validé en réu- L’association auboise d'aide aux régional, un compte de réseau social. vers un groupe à visée thérapeutique
nion de coordination d’équipe. victimes d'infractions de médiation peut avoir lieu à l’initiative de plusieurs
Objectif : pénale et de réinser tion sociale INFORMATION acteurs :
S’appuyer sur la dynamique de (AVIM-RS) ; DES PROFESSIONNELS À la demande de l’usager lui-même,
groupe pour approfondir avec les Le centre d’information sur les ET DES USAGERS suite à son premier entretien d’accueil
usagers « agresseurs » un travail de droits des femmes et des familles Tous les usagers sont informés des ou à tout moment de son parcours d’ac-
réflexion et de compréhension des (CIDFF) ; groupes proposés par l’établissement à compagnement et de soins ;
mécanismes de la violence conju- L’Établissement public de santé travers la présentation qui leur est faite Sur proposition d’un professionnel
gale et du passage à l’acte, associés mentale de l’Aube (EPSMA). lors de leur premier rendez-vous, mais de l’équipe qui en général suit l’usager.
à la consommation d’alcool. aussi dans le livret d’accueil et le règle- Sur proposition du ou des profession-
ment de fonctionnement, ainsi que par nels qui animent le groupe ;
voie d’affichage dans les locaux du centre ; Sur orientation d’un professionnel
Tous les membres de l’équipe doi- extérieur, partenaire du réseau, notam-
vent être parfaitement informés des ment autre CSAPA du département.

18/ GROUPES À VISÉE THÉRAPEUTIQUE GUIDE REPÈRES /19


METTRE EN ŒUVRE UN GROUPE À VISÉE THÉRAPEUTIQUE

Toute réponse ou proposition faite à Garantir le bon déroulement des tervenant extérieur déconnecté de FORMALISER LES LIENS
l’usager sera par la suite retravaillée en séances (gérer le temps, répartir la pa- l’équipe d’accompagnement et de soins, ENTRE L’ÉTABLISSEMENT
individuel avec lui, soit par le référent qui role, etc.) ; et dont l’activité serait sans lien avec le ET L’ÉVENTUEL
anime le groupe, soit par un profession- Faciliter les échanges entre les projet d’établissement. PROFESSIONNEL
nel qui l’accompagne, en fonction des membres du groupe ; Un retour aux autres membres de EXTÉRIEUR OU BÉNÉVOLE
pratiques de chaque équipe. Veiller au respect des objectifs du l’équipe est à prévoir si possible après
groupe, au besoin en recadrant les par- chaque séance, de préférence en réu- L’intervenant extérieur ou bénévole
ticipants ; nion de synthèse. est lié à l’établissement par un docu-

4⁄ 4 ANIMATION Faire régulièrement la synthèse de


ce qui s’est dit ou fait ;
Prévenir et gérer les situations déli-
Le professionnel en charge de la direc-
tion de l’établissement, après avis du
médecin coordinateur  et de l’équipe,
ment formalisé où est précisée la
nécessité de respecter :
Le règlement intérieur applicable
PRINCIPES GÉNÉRAUX cates collectives ou individuelles ; étudie la pertinence du recours à un in- aux salariés ;
D’ANIMATION D’UN GROUPE En fin de séance, faire la synthèse de tervenant externe, dans le respect du Le règlement de fonctionnement
À VISÉE THÉRAPEUTIQUE la rencontre, évaluer et conclure. projet d’établissement. de l'établissement ;
L’animation d’un groupe à visée théra- Et le projet d’établissement.
peutique nécessite une réflexion sur les La co-animation est recommandée. Elle RECOURS À DES BÉNÉVOLES Il doit être notamment souligné le
liens entre individu et groupe, le fonc- nécessite une bonne entente (ou com- L’accompagnement et les soins en CSA- nécessaire respect du caractère se-
tionnement du groupe en général ainsi plicité) entre les animateurs et une dé- PA comme en CARRUD s’appuient cret des informations individuelles
que sur les mécanismes psychiques en finition de la place de chacun. Elle im- principalement sur l’expérience, les et, sous réserve de l’accord de l’usa-
jeu. L’action du groupe peut être un sou- plique également des temps de compétences et les qualifications de sa- ger, du partage en équipe des infor-
tien éducatif ou une aide thérapeutique régulation. lariés. mations utiles à la continuité de l’ac-
pour l'usager. Le travail collectif est alors Les équipes peuvent faire appel à deux compagnement et des soins au sein
un outil d’intégration structurant. types de bénévoles : de l’établissement.

Missions et rôles de l’animateur


La mission du ou des animateurs est
4⁄ 5 INTERVENANTS Les bénévoles disposant de compé-
tences reconnues en addictologie (pro-
fessionnels retraités ou en activité) ;
L’intervenant extérieur ou bénévole
est assuré par l’établissement dans
l’exercice de ses missions.
double : La co-animation d’un groupe peut s’ap- Les bénévoles sans compétence spé-
D'une part, mener à bien les objec- puyer sur deux professionnels de l’éta- cifique en addictologie, mais disposant venants portant l’action doit permettre
tifs du projet grâce à leurs compétences blissement ou intégrer un intervenant de compétences relatives à des tech- la pérennité du groupe. Ainsi l’organisa-
professionnelles ; externe, soit pour des raisons de com- niques spécifiques (expression artis- tion initiale doit idéalement prévoir un
D'autre part, assurer le bon dérou- pétence spécifique soit par insuffisance tique, jardinage, activités manuelles, binôme d’intervenants pour pallier à
lement des sessions ou du groupe. Pour de la taille de l’équipe. etc.). Pour ces derniers, il convient de d’éventuelles absences.
cela ils doivent être initiés aux méthodes faire attention à ce que leur projet de En cas d’absence ou de départ d’un in-
et outils d'animation. INTERVENANT groupe ne relève pas d’une activité oc- tervenant, les usagers seront impliqués
Les principales tâches à réaliser sont : PROFESSIONNEL EXTERNE cupationnelle. dans la réflexion amenant l’ensemble de
Concevoir et préparer le groupe en En cas de recours à un intervenant ex- l’équipe du CSAPA à faire évoluer l’ac-
amont, en lien avec l'équipe du CSAPA terne (prestataire), le binôme d’anima- ABSENCE OU DÉPART tivité en fonction des ressources.
ou du CAARUD ; tion du groupe comporte un interve- D’INTERVENANT
Établir ou rappeler les règles de nant de l’équipe. La continuité de l’activité de groupe doit
fonctionnement du groupe et en assu- Il est nécessaire d’éviter la conduite d’un être assurée dans le temps. Le nombre
rer le respect ; groupe à visée thérapeutique par un in- de personnes constituant le pool d’inter-

20/ GROUPES À VISÉE THÉRAPEUTIQUE GUIDE REPÈRES /21


METTRE EN ŒUVRE UN GROUPE À VISÉE THÉRAPEUTIQUE

ACCOMPAGNEMENT confusion dans leur place et dans les es- Le fonctionnement du groupe à visée Groupe semi-ouvert :
INDIVIDUEL ET EN GROUPE : paces et de même pour le thérapeute. thérapeutique, formalisé dans le projet le groupe peut intégrer des participants
DES PROFESSIONNELS Aussi, il semble important pour l’équipe d’établissement, doit fixer un nombre selon les règles prédéterminées propres
DISTINCTS OU PAS ? de proposer des dispositifs bien diffé- minimum et maximum de participants. à chaque groupe.
La question de la compatibilité pour un renciés, avec des thérapeutes distincts Les groupes comptent en général 6 à 13
même professionnel d’accompagner in- en groupe et en individuel. En délimitant participants, ce qui : Malgré les règles d’engagement et d’as-
dividuellement un usager et d’animer un les espaces physiques et psychiques, il Facilite l’expression des participants siduité fixées pour le bon fonctionne-
groupe auquel participe cet usager est est proposé aux usagers d'autres possi- au sein du groupe ; ment du groupe, les usagers ont la li-
ouverte, comme en témoignent deux bilités d'élaboration. L'alliance thérapeu- Optimise les méthodes interactives berté de quitter le groupe si celui-ci ne
avis de terrain : tique pourrait être mise à mal si l’usager d’animation ; leur correspond pas ou plus.
voyait le même thérapeute en individuel Favorise l’émergence d’une dyna- Au demeurant, pour le bon fonctionne-
Accompagnement individuel et en et en collectif. mique de groupe. ment d’un groupe fermé, les absences
groupe par un même professionnel ne pourront pas être erratiques et fré-
Dans certains cas, des professionnels TEMPORALITÉ, quentes sans mettre en péril la dyna-
complètent leur offre d’accompagne-
ment individuel par une prise en charge
en groupe et réservent la participation
4 ⁄ 6
FONCTIONNEMENT
GROUPE OUVERT OU FERMÉ
Il existe trois types de groupe à visée
thérapeutique.
mique collective et la progression indi-
viduelle de ses membres.
Ces éléments d’absence ou le désir ex-
à ce groupe uniquement aux usagers DU GROUPE Groupe ouvert : primé de quitter le groupe seront des
ayant bénéficié d’un préalable « théra- De nouveaux usagers peuvent quitter éléments traités dans le cadre d’entre-
peutique » individuel. Cette modalité de Le fonctionnement du groupe dépend ou intégrer le groupe à tout moment, tiens individuels.
recrutement permet de constituer un de plusieurs facteurs : dans le respect d’un nombre minimal et
groupe homogène dont les objectifs Le thème du groupe à visée thérapeu- d’un nombre maximal de participants ; DURÉE
sont précis et les techniques adaptées tique ; Le groupe ne propose pas de pro- Sur l’ensemble du temps d’ouverture au
aux profils des usagers. Dans certains Le positionnement des animateurs ; gramme avec progression vers un ob- public de l’établissement, il importe de
cas, cela permet à deux soignants diffé- Le profil des participants ; jectif donné. veiller à un équilibre entre temps ac-
rents de proposer une activité à visée Les caractéristiques psychologiques Il est cependant souhaitable de fixer une cordé aux consultations individuelles et
thérapeutique bénéficiant de la complé- et sociologiques du groupe ; certaine durée afin de réévaluer la per- temps accordé aux activités de groupe.
mentarité des compétences mobilisées La place et la fonction de la parole tinence et les objectifs du groupe. Les groupes à visée thérapeutique sont
pendant les consultations, par exemple dans un groupe (circulation de la parole Groupe fermé : d’une durée de une à deux heures en
la complémentarité qui peut s’opérer et symbolisation) ; Un nombre déterminé de partici- général, à un rythme variable : hebdo-
entre psychologue et diététicienne. La gestion des éléments conflictuels, pants et de séances ; madaire, toutes les deux semaines, men-
les silences, les oppositions ; Un programme présentant une pro- suel.
Accompagnement individuel et Les complémentarités entre relation gression dans l’objectif d’atteinte d’un Il peut être utile de proposer aux parti-
en groupe par des professionnels individuelle et relation de groupe. but précis ; cipants d’arriver 10 à 15 minutes avant
différents Il convient de proposer un nombre le début de chaque séance, pour favori-
Dans d’autres cas, des professionnels TAILLE DU GROUPE de séances adapté à la capacité des usa- ser un temps informel d’échanges, et
n’animent pas des groupes thérapeu- La taille du groupe varie selon les objec- gers à s’inscrire dans le temps, car l’ab- constituer un « sas temporel » d’immer-
tiques avec les personnes qu’ils accom- tifs du groupe, le média utilisé, son ac- sentéisme dans un groupe fermé peut sion dans le groupe.
pagnent en individuel. compagnement (par un professionnel, remettre en cause le programme même Pour les animateurs mobilisés, la durée
Ce choix s’appuie sur le fait qu’il est ob- idéalement deux), la place des échanges de progression, à titre individuel comme du groupe doit inclure le temps de pré-
servé, pour certains usagers, une possible verbaux et l’espace disponible. collectif. paration, de déroulement, d’évaluation

22/ GROUPES À VISÉE THÉRAPEUTIQUE GUIDE REPÈRES /23


METTRE EN ŒUVRE UN GROUPE À VISÉE THÉRAPEUTIQUE

à chaud, de notification des éventuels pital, clinique, en soins de type se- surés6 pour les dommages éventuelle- RÈGLES DE FONCTIONNEMENT
éléments utiles au dossier de l’usager et vrage complexe, soins de suite et de ment commis au sein de l’établissement DU GROUPE
le temps d’évaluation générale du fonc- réadaptation en addictologie) ou am- relevant de leur responsabilité. L’apprentissage du respect du cadre et
tionnement du groupe. bulatoires (hospitalisation de jour, de la sociabilité peut être un des objec-
etc.), Il est impératif que le profes- tifs du groupe à visée thérapeutique.
HORAIRES Dans une structure partenaire à sionnel chargé de la direction de Les animateurs sont les garants du bon
Les horaires de réunion d’un groupe caractère social (type centre social) l’établissement vérifie que l’assu- fonctionnement de l’activité.
doivent être fixés, autant que faire se pour faciliter la connaissance de ce rance de l’établissement intègre Il est recommandé de remettre un do-
peut, en tenant compte des obligations type de structures, l’assurance civile des usagers cument à chaque participant, explicitant
professionnelles et familiales des partici- En établissement pénitentiaire, dans le cadre des prestations au les objectifs et le cadre nécessaire pour
pants, ainsi que de leur préférence. À l’extérieur comme lors de sorties sein de l’établissement. A ce titre, le bon déroulement du groupe.
Tout choix engendre la sélection indi- de type randonnée, sorties culturelles, certaines mutuelles ou compagnies Chaque activité a ses exigences comme
recte d’une partie du public : etc. d’assurance prévoient des formules l’hygiène en ce qui concerne la cuisine et
Un groupe en journée exclura de spécifiques, par exemple « consulta- la maintenance du matériel en ce qui
facto la majorité des usagers en emploi La salle doit être adaptée au bon dérou- tions », qui confèrent aux usagers et concerne l’art-thérapie. Ces règles doi-
sur des horaires « classiques », mais sera lement de groupe à visée thérapeutique, à leurs accompagnants une responsa- vent être clairement formalisées et ac-
un vecteur de socialisation des per- compte tenu de ses contraintes organi- bilité civile (dommages aux per- cessibles à tous les participants.
sonnes sans emploi ou souffrant de so- sationnelles. sonnes, dommages aux biens et Les consignes de fonctionnement du
litude ; dommages à l’usager lui-même) dès groupe sont à rappeler lors de la pre-
Un groupe en soirée pourra ac- ASSURANCE lors qu’ils sont dans les locaux de mière séance si le groupe est fermé et
cueillir tous les publics, en emploi (sur L’établissement est responsable des l’établissement. chaque fois qu’un nouveau participant
des horaires «  classiques  ») ou pas, conséquences dommageables des actes intègre les activités dans les groupes ou-
mais sera plus difficile d’accès aux per- de prévention, de diagnostic ou de soins verts.
sonnes assurant seules la charge de de ses salariés et intervenants en cas de Selon les situations, il est nécessaire de La consommation d’alcool, de tabac ou
leurs enfants. faute. Il souscrit une assurance destinée contracter un régime d’assurance adap- de produits stupéfiants est interdite
L’avis des usagers est particulièrement à le garantir pour la responsabilité civile té pour correctement couvrir l’activité, dans les locaux du centre, conformé-
important pour le choix des horaires. de ses membres5, qu’ils soient salariés, en l’étudiant avec son assureur (disposer ment au règlement de fonctionnement
intervenants extérieurs ou bénévoles. d’éléments formalisés dans le contrat de l’établissement et comme expliqué à
LIEU ET ESPACE Par ailleurs, les usagers doivent être as- d’assurance). tous les usagers.
Un groupe à visée thérapeutique peut Locaux : La question des éventuelles pauses doit
se dérouler en différents lieux, selon les A
 ctivités dans les locaux habituels de être abordée avec des règles claires.
objectifs et opportunités : 5  L.1142-2 CSP : « Les professionnels de santé exerçant fonctionnement de l’activité de l’éta- L’attitude et le comportement des usa-
à titre libéral, les établissements de santé, services de
Dans les murs de l’établissement ; santé et organismes mentionnés à l'article L.1142-1, et blissement ; gers doivent être compatibles avec le
Hors les murs, avec une convention toute autre personne morale, autre que l'Etat, exerçant O
 u activités dans des locaux hors bon déroulement du groupe.
des activités de prévention, de diagnostic ou de soins
qui en formalise les conditions : […] sont tenus de souscrire une assurance destinée à A.N.P.A.A. ;
Dans les murs d’un autre établis- les garantir pour leur responsabilité civile ou administra- Véhicules pour déplacer les usagers Les règles de confidentialité, de non-ju-
tive susceptible d'être engagée en raison de dommages
sement, par exemple dans le cadre subis par des tiers et résultant d'atteintes à la personne, sur un site extérieur (ex. : pour aller à gement, de neutralité et de libre adhé-
d’un groupe mutualisé entre deux survenant dans le cadre de l'ensemble de cette activité. un point de randonnée, visiter un musée sion doivent être explicitées soit en
L'assurance des professionnels de santé, des établisse-
CSAPA, ments, services et organismes mentionnés au premier ou un lieu d’artisanat local). colloque singulier avant l’inclusion de
En établissement sanitaire pour alinéa couvre leurs salariés agissant dans la limite de la l’usager dans l’activité, soit au début de
mission qui leur est impartie, même si ceux-ci disposent
des usagers en soins résidentiels (hô- d'une indépendance dans l'exercice de l'art médical. » 6  À titre indicatif : moins de 150 € pour 800 usagers. la constitution du groupe et rappelées

24/ GROUPES À VISÉE THÉRAPEUTIQUE GUIDE REPÈRES /25


METTRE EN ŒUVRE UN GROUPE À VISÉE THÉRAPEUTIQUE

autant que nécessaire : plastique, etc.), chaque production est doit être obtenue auprès des détenteurs Il est bien entendu préférable, lorsque
Respect des horaires et du calen- la propriété de la personne qui en est de l’autorité parentale ou des tuteurs. cela est possible, de développer les
drier du groupe ; l’auteur. Cette personne a la possibilité Dans le cas d'images prises dans les lieux groupes à visée thérapeutique dans le
Confidentialité : secret partagé des de laisser sa production sur site ou de la publics, seule l'autorisation des per- cadre de financements pérennes.
informations révélées au sein du groupe, conserver. sonnes qui sont isolées et reconnais-
mais nécessité de ne pas divulguer les La diffusion de ces productions, sur tout sables est nécessaire. La diffusion de Les frais relatifs au fonctionnement des
informations hors les murs ; support - notamment exposition, pho- l'image ou de la vidéo d'une personne groupes sont de plusieurs natures :
Respect mutuel : écoute et respect tographie - est soumise à l’accord for- doit respecter ces principes8. Groupe I « dépenses afférentes à
entre les personnes au sein du groupe ; malisé de son auteur. l’exploitation courante » :
Respect de l’identité de chaque par- Charges liées à l’activité. Exemples :
ticipant quelque soit son mode de vie ;
Absence de tout jugement de va-
leur ;
Droit à l’image
Dans le cadre de certains groupes à vi-
sée thérapeutique, des photographies
4⁄ 7 COÛT ET
FINANCEMENT
argile, peinture, pinceaux pour un
groupe d’expression artistique, ali-
ments, ustensiles de cuisine pour un
Absence de manifestation de vio- ou films peuvent être réalisés, avec Les groupes à visée thérapeutique s’ins- groupe cuisine ;
lence physique ou verbale ; l’image d’usagers du groupe ou plus gé- crivent dans le cadre de la mise en Groupe II « dépenses afférentes au
Liberté d’expression aussi bien que néralement d’usagers de l’établissement. œuvre des missions des CSAPA et personnel » :
de réserve ; Le droit à l’image découle du droit au CAARUD. Ressources humaines internes sala-
Respect des demandes d’anonymat. respect de la vie privée qui fait l’objet de riées,
l’article 9 du Code civil. COÛT ET FINANCEMENT Ressources humaines externes factu-
Les règles de tutoiement ou vouvoie- Principe : Il existe différents types de finance- rées ;
ment font l’objet d’une réflexion en Le droit à l’image est le droit pour ment : Groupe III « dépenses afférentes à la
équipe et seront présentées aux tout un chacun d’autoriser ou de s’op- Financements pérennes  : dotation structure » :
membres du groupe. poser à la fixation et à la diffusion de globale de financement de l’assurance Locaux A.N.P.A.A. ou locaux spéci-
son image ; maladie, sur arrêté budgétaire annuel f iques pour le déroulement du
TESTS DE RECHERCHE Une autorisation est a priori néces- ARS (enveloppe dite « ONDAM »). Ce groupe, facturés par un tiers,
DE TOXIQUE saire, quel que soit le lieu, public ou type de financement présente l’avantage Location de véhicule, matériel,
Dans le cadre de la participation à un privé, dans lequel l’intéressé a été pris de garantir la continuité de l’action ; Assurance.
groupe à visée thérapeutique, seuls le en photographie ou filmé. Peu importe Financements non pérennes : crédits
comportement de la personne et sa le nombre de personnes incluses dans MILDECA, appel à projets de la Fonda- GRATUITÉ POUR LES USAGERS
compatibilité ou pas avec le bon dérou- un cliché, que le visage soit ou ne soit tion de France, CAF (par exemple sur Les établissements CSAPA et CAARUD
lement de la séance doivent être pris en pas visible (il a été reconnu que le droit des modalités d’aide à la parentalité…), ont comme principe général de fonc-
compte. Par conséquent, il est recom- à l’image pouvait s’exercer sur un buste). mutuelles, etc. Dans ce cas de crédits tionnement la gratuité des prestations
mandé que l’accès à une séance ne soit Il importe simplement qu’il s’agisse d’une non reconductibles, la pérennité du pour l’usager, ces établissements étant
pas conditionné par le résultat d’un test représentation de la personne ; groupe se trouve interrogée. financés par dotation globale de l’assu-
d’imprégnation de toxique. Le consentement de la personne rance maladie. Ce principe est absolu en
doit être exprès. Il est donc nécessaire matière de consultations individuelles.
PROPRIÉTÉ DES PRODUCTIONS de recueillir par écrit son autorisation7. Au demeurant, selon le type de groupe
ET DROIT À L’IMAGE Lorsque cette personne est mineure ou 8  Le non-respect de cette obligation est sanctionné par à visée thérapeutique, une participation
l'article 226-1 du Code pénal qui prévoit un an d'empri-
Propriété des productions majeure incapable, cette autorisation sonnement et 45 000 € d'amende. La même peine s’ap- de l’usager peut être demandée, cou-
Lorsque le groupe à visée thérapeutique plique « En captant, enregistrant ou transmettant, sans vrant strictement certains frais spéci-
le consentement de leur auteur, des paroles prononcées
s’appuie sur la créativité (écriture, art 7  Cf. autorisation type de la charte Internet A.N.P.A.A. à titre privé ou confidentiel » fiques et individualisables inhérents à un

26/ GROUPES À VISÉE THÉRAPEUTIQUE GUIDE REPÈRES /27


METTRE EN ŒUVRE UN GROUPE À VISÉE THÉRAPEUTIQUE

groupe, comme par exemple, le paie- groupes, de réunion et de personnes Qualitatifs, notamment concer-
ment du ticket d’entrée dans un musée. concernées par grande catégorie de nant la satisfaction, tant du point de
Au demeurant, ces éventuels frais de groupe (groupes de paroles, groupe vue des participants que de celui des
participation doivent être les plus ré- d’information, ateliers d’activité artis- professionnels :
duits possible, pour n’instaurer aucune tique et d’expression, ateliers d’activité • Le point de vue des participants
discrimination économique d’accès. corporelle) ; pourra être recueilli à partir d’une
L’objectif de gratuité des actions doit Le rapport d’activité standardisé des enquête de satisfaction ou lors de
toujours être poursuivi. CAARUD ne prévoit pas de valorisa- temps d’expression (à la fin d’une
tion des éventuels groupes thérapeu- séance ou d’un cycle de séances par
tiques. exemple). Cette enquête sera

4⁄ 8 VALORISATION idéalement construite avec les par-


ticipants au groupe,

VALORISATION DANS
LE DOSSIER DE L’USAGER
4⁄ 9 ÉVALUATION • Le point de vue des professionnels,
sur plusieurs plans possibles :
Point de vue de l’équipe sur le
La valorisation des groupes à visée thé- L’évaluation : niveau de connaissance du groupe,
rapeutique s’effectue dans le dossier Est à envisager en même temps que de son articulation avec les moda-
« papier » de l’usager et sur support in- la conception du projet de groupe à lités d’accompagnement individuel,
formatique. visée thérapeutique ; de ses objectifs, de son calendrier,
Cette valorisation s’effectue à deux ni- Permet de mieux structurer et si de sa composition,
veaux : besoin d’adapter les objectifs opéra- Point de vue des animateurs sur
Au niveau de l’activité de l’établisse- tionnels de mise en œuvre du groupe, l’atteinte des objectifs thérapeu-
ment : création du groupe à visée thé- à cet effet ils doivent pouvoir être me- tiques visés par le groupe.
rapeutique, avec possibilité d’indiquer surables et donc objectivables ;
dates, horaires, objet, lieu de l’activité, Peut se faire « à chaud » ou à dis-
commentaires ; tance ;
Au niveau du dossier de l’usager. Se base sur des indicateurs :
Quantitatifs, exemples :
VALORISATION DANS • Nombre de participants,
LE RAPPORT D'ACTIVITÉ •A ssiduité  : part des usagers pré-
DE L'ÉTABLISSEMENT sents, excusés et absents sans ex-
Comme pour l’ensemble des presta- cuses, sur une période donnée,
tions de l’établissement, il est indispen- • Nombre de séances,
sable de valoriser qualitativement les •P roduction ou réalisation, lorsqu’il
groupes à visée thérapeutique dans un y a lieu. Par exemple, dans le cadre
rapport d’activité annuel, pour étayer le d’un groupe à visée de création
rapport d’activité quantitatif : plastique : nombre d’œuvres pro-
Le rapport d’activité standardisé des duites estimées finalisées par les
CSAPA comprend une rubrique rela- participants, rapporté au nombre
tive aux groupes thérapeutiques : sont de participants, sur une période
à préciser les nombres de type de donnée ;

28/ GROUPES À VISÉE THÉRAPEUTIQUE GUIDE REPÈRES /29


TYPOLOGIE
DES GROUPES
À VISÉE THÉRAPEUTIQUE

1/ GROUPES DE PAROLE
2/ GROUPES D’INFORMATION
OU D’ÉDUCATION THÉRAPEUTIQUE
3/ GROUPES DE (RE)SOCIALISATION
4/ GROUPES À MÉDIATION CORPORELLE
5/ GROUPES MÉMOIRE ET SENS
6/ GROUPES DE MÉDIATION ARTISTIQUE
À VISÉE CRÉATIVE OU EXPRESSIVE
7/ GROUPES SANTÉ ET JUSTICE

Les groupes à visée


thérapeutiques peuvent
5⁄ 1 GROUPES
DE PAROLE
prendre plusieurs formes : La vocation de ces groupes est de per-
Groupes de parole ; mettre à des personnes confrontées à
des problématiques communes de se
Groupes d’information
rencontrer, de partager leur expérience,
ou d’éducation thérapeutique ;
leur vécu, d'exprimer leurs idées, leurs
Groupes de (re)socialisation ; émotions par la prise de parole, l’écoute,
Groupes à médiation l’échange et la réflexion, en général au-
corporelle ; tour d’un thème choisi par le groupe.
Groupes mémoire et sens ; Ces groupes, selon les objectifs et les
modalités de mise en œuvre qu’ils se
Groupes de médiation artistique
fixent, sont avec ou sans support, avec
à visée créative ou expressive ;
ou sans thème d’échange établi.
Groupes santé et justice.

30/ GROUPES À VISÉE THÉRAPEUTIQUE GUIDE REPÈRES /31


TYPOLOGIE DES GROUPES À VISÉE THÉRAPEUTIQUE

GROUPE DE PAROLE et au maximum sur un an ; GROUPE DE PAROLE le cadre du groupe et sont invités à
Pour les personnes n'ayant jamais « ENFANTS DE PARENTS ne pas les questionner, afin de favo-
CSAPA A.N.P.A.A. Drôme participé au groupe de parole, il y EN DIFFICULTÉ AVEC LEURS riser la liberté d’expression et d’éla-
aura un entretien préalable avec les CONDUITES ADDICTIVES » boration de leur enfant : les parents
Public : animateurs ; sont systématiquement présents
Personnes en difficulté avec leurs Il n'y a pas de limitation dans le CSAPA A.N.P.A.A. lors de l’entrée de l’enfant dans le
conduites addictives. temps concernant la participation. Lot-et-Garonne groupe pour l’encourager à s’expri-
Objectifs : La reconduction sera à voir en mer librement.
Proposer un espace de parole visant à : équipe et en fonction de la per- Public : Le groupe se réunit sur une durée
S'exprimer et échanger ; sonne ; Enfants âgés de 6 à 14 ans dont les d’une heure tous les quinze jours, de
Permettre à des personnes ayant Tout participant bénéficie d'un parents ont des problématiques al- janvier à décembre, hors vacances
une problématique addictive de se référent individuel dans l'équipe (qui cool. scolaires.
rencontrer, de partager leur expé- pourra être interpellé par l'usager Objectifs : Les orientations d’enfants dans
rience et leur vécu ; ou par les animateurs si néces- Réduire les risques et les consé- ce groupe sont réalisées à partir des
Expérimenter l'altérité, la diffé- saire) ; quences, pour les enfants, des pro- sollicitations de personnes accom-
rence, se confronter à l'autre et Pour clôturer la séance, les ani- blématiques alcool des parents : pagnées au sein du CSAPA
ses différences (sociales, culturelles, mateurs utilisent un support écrit Créer un outil de prévention en A.N.P.A.A. mais aussi des services
émotionnelles…) ; dont l'objectif est de visualiser la direction des enfants de parents et établissements gérés par des par-
S'exposer au regard des autres temporalité du groupe, comme alcoolodépendants ; tenaires spécialisés dans l'accompa-
(corps et idées, oser prendre la pa- étant un point de repère, et la pro- Mettre en place des groupes gnement des familles.
role, s'exprimer sur ses idées, son position d'y laisser une trace. d’expression auprès d’enfants dont Les deux animatrices utilisent des
ressenti, ses émotions, ses représen- Évaluation : les parents sont en difficulté avec objets (peluches, jouets, dessins…),
tations, ses valeurs) ; Un temps post-groupe est prévu l’alcool ; supports d’identification, qui peu-
Trouver sa place parmi d'autres pour les animateurs suite à chaque Créer des supports et des es- vent servir de facilitateurs d’expres-
(à la fois physiquement et en prenant séance. Il s’agit d’un temps « de col- paces de parole ; sion aux enfants.
la parole) ; lecte », d'échange et de réflexions, Permettre aux enfants de re- Un bâton de parole est utilisé
Faire des liens ; de ressentis « à chaud » suite à la trouver une place dans leur proces- pour que chacun respecte la parole
S'identifier aux autres. séance concernant chaque per- sus de maturation psychologique de l'autre  : il s'agit de créer un
Modalités de mise en œuvre : sonne et concernant le groupe et pour tenter de réduire les risques contexte favorable à l'émergence
Le nombre minimum de partici- une réflexion sur notre positionne- de répétition liés à ce contexte. de la parole pour que chacun puisse
pants est de trois, le nombre maxi- ment. Modalités de mise en œuvre : retrouver sa place d'enfant.
mum de dix ; Une évaluation sera faite en milieu Les représentants légaux de Pour accueillir ce groupe, une
Chaque séance dure une heure de parcours ainsi qu'à la fin des dix chaque enfant sont systématique- salle dédiée est spécialement amé-
trente ; mois : ment rencontrés par l’une des deux nagée avec des coussins, des tapis,
Ce groupe est basé sur la libre Avec et pendant le groupe ; animatrices. Les objectifs et le fonc- des couleurs.
association d'idées ; En réunion d'équipe ; tionnement du groupe leur sont Pour cette action, le CSAPA est
Groupe organisé sur dix mois, Par un questionnaire d'évaluation présentés pour obtenir leur adhé- référent REAAP (réseaux d'écoute,
fermé, avec une réouverture à mi- anonyme remis aux participants. sion et autorisation d’orientation de d'appui et d'accompagnement des
parcours ; Animation : leur enfant vers ce groupe. Ils sont parents) pour la CAF et ses parte-
Les personnes ont la possibilité Psychologue et autre professionnel, informés de la stricte confidentialité naires, cet atelier est une action la-
de s'engager à minima sur cinq mois médecin ou travailleur social. de ce qu’exprimera leur enfant dans bellisée.

32/ GROUPES À VISÉE THÉRAPEUTIQUE GUIDE REPÈRES /33


TYPOLOGIE DES GROUPES À VISÉE THÉRAPEUTIQUE

Limites : Une séance d’une heure et demie Le déroulement des cinq séances Ils s’appuient sur les outils et ob-
La stricte confidentialité des propos toutes les semaines pendant trois reprend des éléments de la com- jectifs :
des enfants dans ce groupe ne per- mois en journée ou le soir. Le ma- munication non violente et de la D’éducation pour la santé, que
met pas de retravailler les contenus tériel est constitué d’un parcours systémie : l’OMS définit comme l’ensemble des
auprès des parents, autour de la constitué de 63 thèmes sur lesquels La première séance se déroule à moyens permettant d’aider les individus
question de leur fonction parentale. les personnes pourront s’exprimer partir de photographies d’artistes et les groupes à adopter des comporte-
En effet, l’objectif est d’accompa- ou non au fil du lancé de dé. réputés addicts ; ments favorables à leur santé ;
gner les enfants eux-mêmes et non Animation : La deuxième séance est consa- D’éducation thérapeutique qui
les parents dans leur fonction pa- Deux professionnels de l’équipe du crée à des situations rencontrées vise à rendre l’usager plus autonome en
rentale, objet d’un autre accompa- CSAPA (variable). avec des inconnus croisés dans le facilitant sa compréhension et son ob-
gnement, s’il peut avoir lieu. quotidien (la rue, un magasin, une servance des traitements proposés et à
Animation : salle d’attente) ; améliorer sa qualité de vie. Les groupes
Une psychologue spécialiste des en- La troisième séance évoque le d’éducation thérapeutique décrits ici ne
fants, dédiée à cet atelier et une GROUPE DE PAROLE vécu avec un proche avec qui il doivent pas être confondus avec les
éducatrice spécialisée formée en « L’AUTRE AUTREMENT » n’existe pas de lien affectif ; « programmes d’éducation thérapeu-
addictologie. La quatrième séance aborde le tique du patient » (ETP) définis dans le
CSAPA « La Trame » problème posé par un proche avec code de la santé publique9, soumis à au-
A.N.P.A.A. Nord qui il existe un lien affectif. torisation par l’ARS, conformément à un
La dernière séance permet de cahier des charges national.
GROUPE « JEU DE SOI » Public : faire le bilan et d’évoquer les chan-
Entourage de personnes en diffi- gements possibles. Les échanges peuvent porter sur les
CSAPA « CAP 14 » culté avec l’alcool. Animation : conduites, les produits, les modes de
A.N.P.A.A. Paris Objectifs : La psychologue du centre et un consommation et leur contexte, la
La question du « vouloir faire pour autre soignant (éducateur ou infir- connaissance et la prévention des
Public : l’autre » y est plus spécifiquement mier suivant les groupes). risques à court, moyen et long terme, la
Personnes suivies par la structure, abordée. L’objectif est de permettre réduction des dommages, ainsi que sur
pour lesquelles le travail de verbali- au participant de repérer sa place les traitements proposés dans l’objectif
sation est difficile, ayant la possibi- dans le système et prendre le temps d’en favoriser la compréhension et l’ob-
lité de se présenter aux séances de
groupe hors alcool et de venir régu-
lièrement, chaque par ticipation
d’observer, de ressentir et d’analy-
ser les besoins avant d’agir.
Le travail est centré sur la confusion
5  2 GROUPES
⁄ D’INFORMATION
OU D’ÉDUCATION
servance. Au-delà des conduites addic-
tives, d’autres thèmes sont possibles,
comme les questions relatives aux droits
étant importante pour le groupe. des places et des émotions ressen- THÉRAPEUTIQUE des personnes, la nutrition, l’alimenta-
Objectif : ties par rapport à soi ou l’autre. tion, le sommeil, la sexualité, etc.
Cheminer dans sa réflexion sur soi Modalités de mise en œuvre : Ces groupes visent :
et bénéficier de celle des autres, Cycle de cinq séances hebdoma- Les usagers en difficulté avec leurs Au-delà des échanges d’expériences et
aider à l’élaboration psychique, tra- daires de deux heures chacune. La conduites addictives pour une meilleure de savoirs, ce sont les compétences des
vailler sur la notion de temps et se personne mène un cheminement à compréhension de celles-ci ; usagers qui sont à explorer et à mettre
réapproprier son histoire avec un partir de la représentation de « l’al- Les personnes de l’entourage en valeur.
abord ludique. coolique  » dans la société qui le (conjoints, enfants, parents, autres), pour
Modalités de mise en œuvre : conduit à un changement de regard mieux appréhender les différentes di-
9  Éducation thérapeutique du patient définie aux ar-
Au moins quatre - cinq participants. sur son proche. mensions des difficultés de leur proche. ticles L1161-1 à 5 du Code de la santé publique

34/ GROUPES À VISÉE THÉRAPEUTIQUE GUIDE REPÈRES /35


TYPOLOGIE DES GROUPES À VISÉE THÉRAPEUTIQUE

L’objectif général est d’accroître les Développer les compétences (chargé de projet et éducateur spé- GROUPE « JE COMPRENDS
compétences en matière de santé psychosociales des publics concer- cialisé) ainsi que les informations ET JE PRENDS MON
et d’acquérir des réflexes de santé nés grâce à la mise en place d’un apportées sur ce que sont les addic- TRAITEMENT PAR
positifs. Il s’agit de contribuer à : groupe sur plusieurs séances ; tions et la façon dont elles peuvent BENZODIAZÉPINES »
Prendre conscience des conduites Sensibiliser les professionnels être prises en charge, créent un ter-
addictives et de la place du mésusage de des CHRS aux conduites addictives. reau favorable à un accompagne- CSAPA A.N.P.A.A. Puy-de-Dôme
substances psychoactives dans le par- Public : ment des usagers par l’équipe du
cours de vie ; Résidents et professionnels des CSAPA Convergence : il s’agit du Public :
Remobiliser les personnes confron- CHRS. continuum prévention et soins ; Personnes sous benzodiazépines,
tées à une problématique addictive, sur Modalités de mise en œuvre : Auprès des professionnels des traitement utilisé dans le cadre du
leur santé ; Auprès des résidents CHRS sevrage de l'alcool, et de l’anxiété.
Encourager le changement, en dimi- Par des séances de prévention Sensibiliser les équipes de pro- Objectif :
nuant l’ambivalence et les résistances ; ciblée, permettre à chaque résident fessionnels en addictologie, Permettre aux bénéficiaires d’acqué-
Favoriser le choix éclairé de l’usager d’acquérir des informations de base Initier au repérage des conduites rir des connaissances et des compé-
de ses soins et traitements ; sur les conduites addictives et à addictives les encadrants travaillant tences en matière de traitement par
Acquérir des compétences en ma- risques et leur apporter des clés auprès des résidents, benzodiazépines.
tière de mécanisme clinique, biologique pour développer leurs compé- Favoriser l’installation d’un lan- Modalités de mise en œuvre :
et pharmacologique de la dépendance tences face aux risques. Permettre gage commun autour des conduites Cycle de sept séances hebdoma-
et des traitements ; d’aller vers une meilleure gestion de addictives au sein d’une équipe plu- daires de deux heures en groupe
Réduire les comportements à risques leur consommation dans un objectif ridisciplinaire. fermé, avec un entretien individuel
liés aux conduites addictives. de réduction des risques, Cette sensibilisation vise l’acquisition en amont et en aval.
Par des groupes (écriture, es- des bases nécessaires en alcoologie et Ce groupe permet d’aborder le
time de soi...), permettre à chaque addictologie pour un repérage pré- vécu de la dépendance, la connais-
CONTINUUM PRÉVENTION résident d’acquérir de nouvelles coce des consommations, une orien- sance et l’utilisation des benzodiazé-
ET SOINS EN RÉDUCTION compétences (savoirs, savoir-faire tation et un accompagnement adapté. pines dans le sevrage à l’alcool, la
DES RISQUES ET ACCÈS et savoir-être) ou de valoriser leurs D’un point de vue institutionnel, ce reconnaissance des émotions, no-
AUX SOINS AUPRÈS DES habiletés déjà existantes. Ces temps permet une amorce de ré- tamment l’anxiété, le stress et les
CENTRES D’HÉBERGEMENT groupes permettent une expression flexion sur les règlements intérieurs crises d’angoisse. Le groupe permet
ET DE RÉINSERTION SOCIALE libre, et avant tout favorisent le tra- des CHRS interdisant toute boisson aussi la découverte de méthodes de
(CHRS) DU VAUCLUSE vail sur l’estime de soi et les capaci- alcoolisée ainsi que les personnes relaxation.
tés de chacun à agir. ayant consommé. En effet, ces rè- Animation :
CSAPA « Convergence » Ces différents moments de ren- glements intérieurs tendent à déve- Infirmière et médecin.
A.N.P.A.A. Vaucluse contre permettent une phase lopper l’exclusion des personnes
d’  «  apprivoisement  » du public consommatrices sans régler les pro-
Objectifs : concerné, par les échanges, mais blèmes de fond. C’est la raison pour
Par le continuum prévention et aussi par une meilleure connais- laquelle, lors de ce travail de sensi- GROUPE « PRÉVENTION
soins, permettre l’accès aux soins sance de la part du public des diffé- bilisation, la question de la consom- DE LA RECHUTE »
et développer des actions de ré- rentes modalités d’accompagne- mation contrôlée est abordée ;
duction des risques et des dom- ment en addictologie possibles. En Animation : CSAPA A.N.P.A.A. Calvados
mages chez les usagers de produits effet, le contact rassurant établi Chargé de projet de prévention et Approche centrée sur le vécu et l'ex-
psychoactifs ; avec le binôme d’inter vention éducateur spécialisé. périmentation (gestion expérientielle).

36/ GROUPES À VISÉE THÉRAPEUTIQUE GUIDE REPÈRES /37


TYPOLOGIE DES GROUPES À VISÉE THÉRAPEUTIQUE

Public :
Personnes avec problématique ad-
dictive : alcool, cannabis, troubles
évaluer les conséquences ;
S'approprier des outils pour agir
sur ces dimensions en situation
femmes en difficulté avec leurs
conduites addictives, seules avec
des enfants. Le projet est né de la
5  3
⁄ GROUPES DE
(RE)SOCIALISATION
de conduites alimentaires, tabac, réelle, afin de pouvoir expérimen- place importante occupée par les
sous traitement de substitution aux ter, s'exercer, et changer tout au enfants dans le parcours de soin des Ces groupes visent les usagers en diffi-
opiacés. long de la journée ; mères accueillies au CSAPA et de culté avec leurs conduites addictives.
Objectifs généraux : Retour des expérimentations et l’impact possible de cette problé- Ils peuvent prendre plusieurs formes :
Aider les personnes à faire face analyse des freins mis en place et matique sur ces enfants. sorties dans la nature, expositions, dé-
aux situations à risques de reprise des leviers utilisés. Objectifs : couverte de l’activité économique de la
(étape vers la rechute) ; Modalités de mise en œuvre : Diffusion de connaissances, déve- région, etc.
Maintenir et renforcer la motiva- Groupe de 6 à 10 personnes, à loppement de compétences psy- L’objectif principal est de rompre avec
tion à s'abstenir (totalement ou rythme hebdomadaire, d’une durée chosociales, développement de l’isolement et de développer des com-
dans les contextes non désirés) ; d’une heure trente, dans les locaux l’autonomie et de la responsabilisa- pétences psychosociales dans le rapport
Apprendre à faire face aux envies du centre. tion, prévention de la première à l’autre, l’altérité, la curiosité intellec-
et demandes impérieuses ; La participation au groupe s'achève consommation, échanges entre pa- tuelle, l’ouverture sur l’environnement
Aider à gérer les pensées, les lorsque la personne se sent capable rents, enfants et professionnels. de proximité (patrimoine naturel, cultu-
sentiments et les comportements de se confronter aux situations à Modalités de mise en œuvre : rel, socio-économique, etc.).
(la résolution de problèmes) ; risque de reprise sans conséquence Le groupe s’appuie sur des mé-
Équilibrer les satisfactions mo- dommageable pour elle. diations adaptées (jeux, dessins,
mentanées et durables (plaisir, plai- Animation : outils de prévention,…) afin de dé- GROUPES « RENCONTRE »
sir intense, contentement). Deux professionnels de la structure, velopper ou renforcer les compé- ET « TREMPLIN »
Objectifs secondaires : dont le psychologue, fil rouge et tences psychosociales des enfants ;
Exprimer des situations vécues concepteur de l’action. Groupe fermé de huit enfants, se CSAPA A.N.P.A.A. Ardennes
en apprenant à distinguer les diffé- déclinant en cinq séances de deux
rentes variables qui sont entrées en heures trente, lors de chaque pé- Public :
jeu dans les processus de reprise : riode de vacances scolaires ; Personnes en difficulté avec leurs
Contexte (où ? quand ? avec qui GROUPE « LES P’TITS CHEFS Au cours de chaque séance, conduites addictives.
? stimuli présents ?), DE LA PRÉVENTION » deux compétences psychosociales Trois groupes :
Mes pensées (monologue inté- sont travaillées. Ensuite, un goûter Groupe « Tremplin », groupe « Jar-
rieur, croyances, lois, schémas ?, CSAPA A.N.P.A.A. Cher est préparé par les enfants afin de din  » sur Sedan, groupe «  Ren-
etc.), proposer un temps d’échange et de contre » sur Charleville-Mézières.
Mes ressentis (émotions, senti- Public : partage entre enfants, parents et Objectifs :
ments, sensations), Enfants de 5 à 12 ans de femmes en professionnels de l’A .N.P. A . A . Favoriser la mobilisation des per-
Mes comportements (ce que je situation de vulnérabilité, en diffi- Cher ; sonnes au profit de leur projet per-
dis, fais, esquisse, etc.) ; culté avec leurs conduites addic- Évaluation produite à la fin de sonnel, en s’appuyant sur leurs com-
Appréhender les ambivalences tives, orientées après évaluation de chaque séance afin d’apprécier la pétences :
et leurs fluctuations, et repérer les la situation familiale par un profes- satisfaction des participants et de Rompre la solitude, l’isolement,
changements qu'elles induisent sur sionnel du CSAPA. leurs parents, et l’atteinte des ob- se resocialiser ;
l’équilibre de vie ; Constat motivant le projet : jectifs. Revaloriser l’image de soi ;
S'interroger sur ses désirs et ses Outre les dissemblances liées au Animation : Développer son sens créatif à
choix, faire émerger ses priorités, genre, a été notée la spécificité des Animateur de prévention. l'aide d’activités ;

38/ GROUPES À VISÉE THÉRAPEUTIQUE GUIDE REPÈRES /39


TYPOLOGIE DES GROUPES À VISÉE THÉRAPEUTIQUE

Créer une dynamique de groupe sibles, gestion du stress…) ; GROUPE « DÉCOUVERTE Stimuler l’éveil culturel, avec la
avec le soutien mutuel de ses Visite des chantiers d’insertion. DE LA MARCHE » nature comme base de décou-
membres ; Remarques : vertes : connaissances botaniques et
Éveiller la curiosité en matière Cer taines activités associent les CSAPA A.N.P.A.A. Cantal géographiques.
culturelle, artistique… usagers et leur entourage lors de Modalités de mise en œuvre :
Règles de fonctionnement : journées familles comme la : Public : Sorties hebdomadaires, d’une du-
Après orientation médicale, psy- Journée jus de pomme (cueillette, Personnes en difficulté avec leurs rée de une à deux heures de
chologique ou sociale, une ren- pressage…) ; conduites addictives, spécifique- marche sur des parcours simples et
contre est réalisée avec les tra- Préparation des repas de fêtes ment l'alcool, nécessitant une re- progressifs, avec deux niveaux de
vailleurs sociaux référents de ces de fin d’année avec animation ; prise d’activité physique. groupe pour tenir compte des diffi-
groupes pour évaluer comment l’ac- Journée détente (pêche, barbe- Objectif : cultés physiques de chaque partici-
tivité s'articule avec le projet indivi- cue) ; Faire du corps un allié dans son pro- pant.
duel de l’usager ; Journée découverte (complexe cessus d’accompagnement et de Animation :
Exposer les règles de fonction- sportif, parc animalier…). soins face à ses problématiques ad- Infirmière et travailleur social du
nement, rappeler la nécessité du dictives, à travers : CSAPA.
non-jugement et du respect de la La restauration physique :
confidentialité ; R enouer avec l’effor t  (réap-
Signer pour adhésion le règle-
ment intérieur.
Modalités de mise en œuvre :
5  4GROUPES
⁄ À MÉDIATION
CORPORELLE
prendre à marcher, acquérir de
« l’endurance », travailler sa res-
piration),
GROUPE DE RELAXATION

Programmes semestriels proposant Se réapproprier son corps et en CSAPA A.N.P.A.A. Drôme
tous les quinze jours, le mardi sur Ces groupes peuvent prendre plusieurs prendre soin (développer l’ex-
Charleville et le vendredi sur Sedan formes : ploitation des cinq sens, associer Public :
en après-midi, des activités diversi- Activités physiques, comme la bien-être et hygiène), Personne suivie au CSAPA, sur
fiées de deux heures trente, élabo- marche, la gymnastique douce, l’initia- La création de lien social : ren- orientation d'un professionnel et
rées avec les usagers. tion à des pratiques sportives, etc. Ces contre avec l’autre, rompre l’isole- après un entretien préalable avec
Exemples de programme : groupes sont destinés, d’une manière ment, par tager ses expériences, l'animateur af in d'éliminer les
Accueil convivial, présentation générale, à la réappropriation du sché- s’ouvrir à la nature, contre-indications de participation
du programme et jeux santé ; ma corporel, la capacité d’effort phy- Le bien-être psychologique : re- au groupe (pathologie psychiatrique
Groupe d’écriture, pour partici- sique, la détente, la réappropriation des trouver confiance en soi, valorisa- lourde par exemple).
pation au festival de l’écrit ; sens ; tion par les progrès réalisés, dépas- Définition :
Échanges et partage autour de Socio-esthétisme : ces groupes vi- ser ses difficultés relationnelles La relaxation peut être définie
jeux de société ; sent un processus de renarcissisation, la grâce au soutien du groupe, re- comme une attitude mentale qui
Sorties nature (jonquilles, cham- (re)valorisation de l’image de soi, l’ap- mettre de la contrainte en tenant s'oppose à la dispersion et qui amène
pignons, parcours santé…) ; prentissage ou réapprentissage du ses engagements, mettre à disposi- à se concentrer sur une ou plusieurs
Groupes coiffure, manucure, es- « prendre soin de soi » ; tion des autres son potentiel et ses parties du corps, en lui portant inté-
thétique ; Techniques de relaxation  : ces connaissances, avoir la liberté de rêt dans les aspects de la rencontre,
Sorties culturelles (visites de mu- groupes visent un travail sur la respira- penser à autre chose qu’à la problé- du plaisir, de la souffrance. Cette atti-
sées, médiathèques) ; tion, la détente, une meilleure gestion matique addictologique, réveiller le tude va permettre de laisser émerger
Informations santé (vaccinations, du stress, l’expression verbale et émo- sentiment de fierté grâce à « l’agir », son monde intérieur et de porter at-
infections sexuellement transmis- tionnelle. contribuer à élaborer du désir, etc. ; tention à son corps et à ses pensées.

40/ GROUPES À VISÉE THÉRAPEUTIQUE GUIDE REPÈRES /41


TYPOLOGIE DES GROUPES À VISÉE THÉRAPEUTIQUE

Objectifs : GROUPE « SPORT ADAPTÉ » sportif est établi par l’éducateur Animation :
Dans le contexte des probléma- sportif et la référente A.N.P.A.A., Éducateur sportif CODEP et infir-
tiques addictives, le corps est sou- CSAPA A.N.P.A.A. et transmis à l’A.N.P.A.A., la DDCS- mière A.N.P.A.A.
vent en souffrance : malade, « atta- Haute-Loire en partenariat PP11 et le DALHIR12.
qué », fatigué, stressé, abandonné... Phase 2 : La DDCSPP et le DAL-
La pratique de la relaxation va per- Public : HIR mettent en œuvre un dispositif
mettre de porter, à nouveau, atten-
tion à ce corps, d'en accueillir les
souffrances comme les plaisirs.
Personnes en difficulté avec leurs
conduites addictives, usagers des
CSAPA et CAARUD A.N.P.A.A.
d'accompagnement, de façon à per-
mettre l’intégration dans un club de
sport des usagers qui le souhaitent, et
5  5 GROUPES
⁄ MÉMOIRE
ET SENS
Les bénéfices d'une pratique régu- Haute-Loire. cela sur tout le département, dans
lière peuvent se ressentir à différents Objectif : des activités sportives, mais aussi Ces groupes peuvent prendre plusieurs
niveaux : Proposer aux usagers une pratique culturelles et de loisirs. formes :
Expression et amortissement sportive reposant sur la multiactivité. Il s’agit d’un accompagnement dans le Mobilisation des sens (senteur, son,
des émotions ; La découverte et la remise en forme choix d'une ou plusieurs activités en saveur, toucher, voix, etc.) ;
Mise au repos (une séance peut progressive par une activité régulière club, lors d'un entretien avec l'éduca- Mobilisation de la mémoire.
être l'équivalent de plusieurs heures ont pour objectif de rendre possible, teur sportif DALHIR, puis à l’inscrip-
de sommeil) ; au rythme de l’usager, l’intégration tion, et d'un suivi jusqu’à ce que la Selon leurs spécificités, ces groupes
Détente musculaire qui permet dans le club de son choix. personne soit intégrée dans le club et contribuent à :
une action sur les douleurs ponc- Modalités de mise en œuvre en parfaitement autonome. Le DAHLIR Favoriser la mise en mots des per-
tuelles ou chroniques. deux temps : reste en lien avec l’A.N.P.A.A. et le ceptions et sensations émotionnelles ;
Mise en œuvre : Phase 1 : dans le cadre d’un groupe club sportif tout au long du processus Refaire le lien avec des souvenirs
Groupe fermé organisé en dix ouvert, est proposée aux usagers une d’accompagnement. positifs à travers les ressentis sensoriels ;
séances hebdomadaires d’une séance hebdomadaire d’une heure, Cet accompagnement est pris globale- Libérer et accueillir les émotions ;
heure. Chaque participant est invité encadrée par un éducateur sportif du ment en charge financièrement par le Développer les ressentis sur les ex-
à apporter une couverture et un CODEP10 et accompagnée par l’infir- DDCSPP, l’inscription au club étant à la périences sensorielles ;
coussin. Des tapis sont mis à dispo- mière de l’A .N.P.A.A. charge du participant avec des aména- Apporter une réponse aux altéra-
sition. Les groupes sont composés Dans un cadre sécurisant et sans gements de règlements possibles. tions cognitives et mnésiques des usa-
de 6 à 8 personnes maximum selon contrainte de régularité, les partici- Partenariats : gers et aux déficits sensitifs dus aux
la taille de la salle. pants, en prenant peu à peu Ce groupe de spor t adapté est usages de substances psychoactives ;
Évaluation : confiance en eux-mêmes, vivent mené en collaboration avec la Explorer son rapport à l’alimentation
Bilan oral lors de la dernière séance u n e e x p é r i e n ce co r p o r e ll e DDCSPP, le DALHIR et le CODEP, et au corps à travers les différents sens ;
et questionnaire anonyme écrit. constructive à la base d’une nou- et fait l’objet d’une convention an- Favoriser l’adhésion thérapeutique
Animation : velle image de soi plus positive et nuelle entre les différents acteurs et l’adhésion aux modalités d’accompa-
Travailleur social formé à la relaxation. valorisante. Il s’agit également de du dispositif : DDCSPP, DALHIR, gnement et de soins proposées ;
développer la socialisation et le res- A.N.P.A.A. et CODEP. Restaurer les capacités de représen-
pect entre les participants. tation de l’usager ;
Aucune par ticipation financière Développer les compétences rela-
11  Directions départementales de la cohésion
n’est demandée aux participants. sociale et de la protection des populations tionnelles de l’usager au sein d’un
À la fin de chaque séance, un bilan 12  Dispositif d’accompagnement du handicap groupe restreint afin de contribuer à sa
vers les loisirs intégrés et réguliers, dispositif renarcissisation et à sa resocialisation.
étendu aux maladies chroniques et conduites ad-
10  Comité départemental d’éducation physique dictives

42/ GROUPES À VISÉE THÉRAPEUTIQUE GUIDE REPÈRES /43


TYPOLOGIE DES GROUPES À VISÉE THÉRAPEUTIQUE

GROUPE SENTEUR Objectif : testées au cours de la séance, avec Faciliter l’expression ;


Offrir des ressources pour l’amélio- la découverte de sensations nou- Permettre la valorisation et le déve-
CSAPA « CAP 14 » ration du comportement alimen- velles… loppement des compétences ;
A.N.P.A.A. Paris taire des personnes accompagnées Au terme de ces séances, le « dé- Se confronter aux autres dans un
et le remplacement des habitudes gustateur » est capable d’adapter cadre sécurisant ;
Public : de « gavage » par des plaisirs sen- ses recettes aux constats de plaisir Développer la créativité ;
Personnes suivies par la structure, soriels autour de l'aliment. et de déplaisir. Aider à la relance du désir par un
ayant la possibilité de se présenter Modalités de mis en œuvre : Animation : accès à la culture.
aux séances de groupe, non alcoo- Groupe fermé sur cinq séances de Diététicienne du centre.
lisées, et de venir régulièrement, trois heures. Chaque séance est Évaluation :
chaque participation étant impor- consacrée à l’un des cinq sens. L’ana- Assiduité des personnes accompa- GROUPE D’ART-THÉRAPIE
tante pour le groupe. lyse porte sur la perception des ali- gnées, satisfaction des participants,
Objectif : ments. existence d’une modification de CSAPA A.N.P.A.A. Ardèche
Socialisation, réinvestissement sen- La dégustation d’aliments différents comportement alimentaire à la fin
soriel, revalorisation, sollicitation de à chaque rencontre et par chacun des séances de groupe. Public :
la mémoire olfactive. des participants permet de recueillir Personnes accueillies à l'A.N.P.A.A.,
Modalités de mise en œuvre : l’analyse de la perception de chacun. et suivies par un professionnel de
À partir de plots d’odeurs synthéti- Découvrir de nouvelles sensations, l'équipe.
sées, il est proposé à chaque per-
sonne présente de dire ce que lui
évoquent ces parfums et odeurs. Il
apprendre à se concentrer, à dégus-
ter, mettre un nom sur une nouvelle
expérimentation… permet ensuite
5  6 GROUPES
⁄ DE MÉDIATION
ARTISTIQUE
Objet et objectifs :
L’art-thérapie est une discipline qui
utilise l'expression artistique pour
leur est par ailleurs demandé de de partager avec d’autres des repas À VISÉE CRÉATIVE favoriser un mieux-être psychique.
rapporter lors de la séance suivante conviviaux et diversifiés. OU EXPRESSIVE La création est ici un moyen plus
un objet en rapport avec l’odeur La vue : permet de travailler les qu'une fin, c'est le processus mis en
sentie pour «  marcher  » avec couleurs, la notion de quantité, etc. ; Ces groupes visent les usagers en diffi- jeu qui détient une valeur thérapeu-
l’odeur pendant la semaine et faire L’ouïe : permet d’éveiller l’atten- culté avec leurs conduites addictives et tique. Cette thérapie est particuliè-
partager son travail avec le groupe. tion sur les perceptions des diffé- peuvent prendre plusieurs formes : rement adaptée aux personnes
Animation : rentes actions de mâcher, croquer, Groupe centré sur l'expression ayant des difficultés à exprimer
Deux professionnels de l’équipe du sucer, etc. ; artistique : peinture, collage, photogra- leurs émotions, leurs idées ou leur
CSAPA (variable). L’odorat permet de repérer les phie, poterie, céramique, plus générale- souffrance par le langage verbal.
réactions de chacun vis-à-vis des ment art-thérapie, Les objectifs sont de :
aliments plus ou moins épicés ou de Groupe d’expression utilisant un Favoriser une revalorisation des
chercher à comprendre l’attirance média : écriture, journal, informatique, personnes  : es time de soi,
ATELIER DU GOÛT ou le dégoût pour certains pro- multimédia, etc. confiance, plaisir, découverte, créa-
duits ; Ces groupes mobilisent un travail sur tivité, etc. ;
CSAPA « La Trame » Le toucher permet de travailler l’imaginaire et se donnent pour objectifs Favoriser le lien social : expres-
A.N.P.A.A. Nord sur les sensations ressenties dans la des apprentissages nouveaux au service sion, partage, projets …
bouche, sur les dents, les gencives, de l’autonomie, de l’estime de soi, et du Modalités de mise en oeuvre :
Public : les lèvres, etc. ; développement de compétences psy- Groupe fermé de neuf personnes
Personnes en difficulté avec leurs Le goût permet de mettre un chosociales. Ils participent à : sur six séances : une séance pour
conduites addictives. adjectif sur les différentes saveurs Sortir de l’isolement ; essayer, puis engagement pour les

44/ GROUPES À VISÉE THÉRAPEUTIQUE GUIDE REPÈRES /45


TYPOLOGIE DES GROUPES À VISÉE THÉRAPEUTIQUE

cinq séances suivantes. Les séances vois, comme les autres me voient », En général, les personnes sous main de L’objectif est de proposer deux temps :
sont de deux heures toutes les trois choisissons deux photographies justice, orientées en CSAPA sont accom- Un premier temps contraint, sous
semaines, hors vacances scolaires. pour en parler ; pagnées en consultations individuelles, de forme de groupe santé et justice, afin
Les matériaux utilisés sont : pein- Choix individuel des photogra- la même manière que tout autre usager, d’accomplir la mesure d’obligation de
tures, feuilles, cartons toilés, pastels, phies par tous les membres du dans une approche médico-psycho-so- soin ou d’injonction thérapeutique : il
fusains, colles diverses, argile, etc. groupe (dont les animateurs) dans ciale. Cet accompagnement peut cepen- s’agit de s’appuyer sur une dynamique de
Mais aussi la récupération de maté- l’espace où elles sont exposées ; dant prendre une forme groupale, sous groupe pour aider l’usager à conscienti-
riaux divers : revues, chutes de bois... Présentation de la photographie réserve d’une convention passée avec la ser ses problématiques addictives, et
Animation : lorsque chaque participant le désire, justice qui en définit les publics visés, par l’aider à élaborer une démarche volon-
Une art-thérapeute, animatrice de le reste du groupe étant invité à exemple les personnes ayant commis un taire d’accompagnement et de soins ;
prévention à l'A.N.P.A.A. dire ce qu’il perçoit de semblable ou délit routier, non-récidivistes, avec une Un second temps pour mettre en
de différent par la suite ; alcoolémie de moins de 1,5g/l. Toute ac- œuvre une démarche d’accompagne-
Temps d’échange pour tisser un tivité de groupe de cette nature peut ment et de soins, initiée par l’usager lui-
imaginaire et une pensée de bien entendu se prolonger en accompa- même, lorsqu’il est libéré de la
GROUPE DE groupe auxquels chacun peut s’ar- gnement individuel. contrainte de la mesure de justice.
PHOTOLANGAGE© ticuler en fonction de son fil asso- Cette dynamique de groupe peut per-
ciatif personnel. Les CSAPA, dans le cadre de leur mis- mettre de dépasser ou contourner les
CSAPA A.N.P.A.A. Côte-d’Or Animation : sion d’accompagnement et de soins, éventuelles difficultés motivationnelles
Co-animation psychologue et psy- sont garants du secret des informations qui peuvent exister dans la mise en
Public : chologue stagiaire. individuelles des personnes reçues. Par œuvre des mesures d’obligation de soins
Personnes qui peinent à communi- conséquent, le CSAPA n’a pas à commu- ou d'injonction thérapeutique dans le
quer et réguler leurs émotions À noter : ce travail bénéficie d’une niquer d’informations à la justice (SPIP13, cadre d’un accompagnement individuel.
(vécu de débordement ou de vide). supervision par une psychanalyste PJJ14, JAP15, etc.). Cependant, pour faire
Objectif : de groupe sur la base d’un travail de valoir ce que de droit, le CSAPA remet
Mobiliser l’affect à travers le sup- relecture des processus psychiques à l’usager, en main propre, un certificat GROUPE DE PERSONNES
port de la photographie, faciliter la dans l’après-coup, sur les transferts de présence précisant le jour du rendez- SOUS MESURE
verbalisation des usagers. groupaux entre participants, anima- vous honoré et l’éventuelle date de pro- D’OBLIGATION DE SOINS
Modalités : teurs, etc. chain rendez-vous.
Outil : le Photolangage©. CSAPA A.N.P.A.A.
Il s’agit de groupe hebdomadaire de Ces groupes santé et justice, constitués Haute-Savoie
six par ticipants pour une durée autour de critères d’inclusion précis des
d’1h30 en début d’après-midi.
Les usagers s’engagent en principe
pour une année renouvelable. L’ac-
5 ⁄ 7GROUPES
SANTÉ ET JUSTICE
bénéficiaires, peuvent se décliner en plu-
sieurs sessions relatives aux relations à
la justice, d’une part, et, d’autre part,
Public :
Personnes sous mesure d’obliga-
tion de soins, majoritairement
cueil d’un nouvel usager est tou- relatives aux conduites addictives, leurs suite à un délit routier, par fois
jours possible au cours des pre- Ces groupes visent les usagers orientés conséquences et aux outils d’aide au pour violence conjugale.
miers mois, si des places se libèrent. dans le cadre de la mise en œuvre de changement. Objectifs :
Déroulement en quatre séquences : leurs mesures d’obligation de soins ou Informer et sensibiliser les per-
Lecture d’une question choisie d'injonction thérapeutique ou plus spé- 13  SPIP : service pénitentiaire d’insertion et de probation sonnes, leur permettre de s’autoé-
par les animateurs et affichée sur le cifiquement les personnes prévenues ou 14  PJJ : protection judiciaire de la jeunesse valuer et d’avoir des repères, leur
mur. Par exemple : « Comme je me détenues en établissement pénitentiaire. 15  juge de l’application des peines. permettre de devenir actrices d’une

46/ GROUPES À VISÉE THÉRAPEUTIQUE GUIDE REPÈRES /47


demande qui n’est pas la leur.
Modalités de mise en œuvre :
CONCLUSION
Programme en quatre modules
d’une heure trente, déclinés sur
ET PERSPECTIVES
quatre mois :
Présentation du cadre, du rôle et
des règles de chaque acteur CSAPA
et SPIP, tour de table, question des
doses-unités de consommation d’al-
cool à travers l’expérience de l’apé-
ritif ;
Introduction de la différence
entre les effets, le degré des bois-
sons consommées et le taux d’al-
coolémie, notion d’alcoolémie, rap- La description des groupes à visée thé- Créer un groupe à visée thérapeutique,
pel de la législation en matière de rapeutique de ce guide est issue des c'est accueillir, entendre et tenir compte
Code de la route et de Code du expériences de terrain, et s’appuie sur de l'expression des personnes accompa-
travail. Proposition d’expérimenter une analyse bibliographique. gnées.
le « zéro alcool » pendant une se- Ces activités sont aussi l’occasion pour
maine ; Ce type d’accompagnement puise ses les équipes d’enrichir leurs pratiques et
Représentations sur les circons- racines notamment dans les travaux des de travailler avec d’autres profession-
tances qui poussent à consommer, docteurs Prinzhorn et Morgenthaler nels, pour élargir l’éventail des modalités
échange autour des idées fausses dans les années 1920 sur l'ar t des d’accompagnement proposées.
pour diminuer le taux d’alcoolémie ; «  fous  », qui ont contribué à l’émer- Certains groupes à visée thérapeutique
Notions de consommation ex- gence de l’art brut. On retrouve main- pourraient s’inscrire dans des projets de
cessive et de dépendance, travail tenant les œuvres des patients dans les « programmes d’éducation thérapeu-
sur les intentions de changement, musées d’art moderne. Cette richesse tique du patient »16 .
facteurs personnels et de contexte, créative est donc reconnue et constitue L’addictologie a bénéficié des expé-
auto-évaluation. un atout pour les usagers. riences antérieures et, grâce à l’énergie
Groupe suivi d’une proposition Cet ensemble d'actions inscrites dans le déployée par les usagers et les profes-
d’entretien individuel si la personne projet individualisé d'accompagnement sionnels, certaines initiatives des CSAPA
le souhaite. et de soins, vise à instaurer, consolider pourront être proposées dans d’autres
Animation : ou développer l'autonomie de la per- structures.
Psychologue et secrétaire. sonne accompagnée à travers un travail
sur ses capacités relationnelles, phy- Alors, en équipe, à vous d’oser, d’inno-
siques ou créatives. ver et de mettre en place des groupes
Ainsi, offrir un espace de travail sur soi à visée thérapeutique adaptés à votre
dans un contexte groupal, permet à l’usa- public !
ger de se découvrir des compétences
nouvelles dans des domaines diversifiés. 16  Éducation thérapeutique du patient définie aux
articles L1161-1 à 5 du Code de la santé publique

48/ GROUPES À VISÉE THÉRAPEUTIQUE GUIDE REPÈRES /49


ANNEXES
1/ BIBLIOGRAPHIE INDICATIVE
2/ FICHE REPÈRE POUR L’ANIMATION D’UN GROUPE
3/ PROGRAMME DE « SEMAINE INTENSIVE »
CSAPA A.N.P.A.A. CALVADOS

ANNEXE 1 : PAILLARD, C. Dictionnaire humaniste


infirmier : Approche et concepts de la
relation soignant/soigné. 400 p. (Édition
Bibliographie Setes, 2013).

indicative VELASQUEZ, M. et al. Group Treat-


ment for Substance Abuse : A Stages-
Of-Change Therapy Manual. 222  p.
OUVRAGES (GuilfordPress, 2001).
KAËS, R. La parole et le lien : Associa- YALOM, I. D. LESZCZ M., Theory and
tivité et travail psychique dans les practice of group psychotherapy.
groupes. 384 p. (Dunod, 2010). 688 p. (Hardcover, 2005).
FLORES, P.J. Group Psychotherapy with
Addicted Populations. 792 p. (Routle- ARTICLES
dge, 2007).
ANASTASSIOU, V., SCHWEITZER, M.,
FORMARIER, M., JOVIC L. Les concepts SOKOLOW, I. Pour le meilleur et pour
en sciences infirmières.  330 p. (Mallet le pire. Présentation d’une thérapie de
Conseil, 2012). groupe de conjoints de malades alcoo-
GOMEZ, H. L’alcoolique, les proches et liques. Alcoologie et Addictologie,
les soignants. Pour une autre pratique 24(1) : 53-62, 2002.
de l’alcoologie. 224 p. (Dunod, 2003). ARNOLD-RICHEZ, F. L’atelier de
GOMEZ, H. Soigner l’alcoolique. 301 p. FIRST : pour reprendre pied. Le Cour-
(Dunod, 2002). rier des Addictions, 2 : 15-16, 2012.
MONJAUZE, M. Comprendre et ac- BARRA, J.D., TROJACK, B., WALLEN-
compagner le patient alcoolique. 208 p. HORST, T. Apports d’un groupe de pa-
(Édition In Press, 2008). role en service d’addictologie. Alcoologie

50/ GROUPES À VISÉE THÉRAPEUTIQUE GUIDE REPÈRES /51


ANNEXES

et Addictologie, 30(4): 407-410, 2008. GOMEZ, H., GARIPUY, J. Le groupe de WALLENHORST, T., CORNET, J.,  égler les questions matérielles (salle,
R
parole. Référentiel du soin alcoologique. LIECHTI, N. La place d’un groupe de disposition…) ;
BEKELYNCK, I. Temps, musicothérapie
Alcoologie et Addictologie, 25(2) : 125- parole dans le cheminement personnel  réparer si besoin des outils d’anima-
P
et alcoolisme. Alcoologie et Addictologie,
25(2) : 131-137, 2003. 130, 2003. d’alcoolodépendants. Alcoologie et Ad- tion.
dictologie, 26(2) : 141-148, 2004.
BROOK, D.W., SPITZ, H.I. The Group HENDERSON, B. L’atelier d’écriture de
l’A.N.P.A.A. 31. Un roman à plusieurs AVANT L'ATELIER :
Therapy of Substance Abuse, Haworth AMÉNAGER LA SALLE
Medical Press, 2002. voix. Addictions, 20 : 18-20, 2007.

CHOI K. et al. The Effectiveness of HISPARD, E., MARCHIN, E.,MAZI, V. Le ANNEXE 2 : O

Inscrire lisiblement le titre de l'atelier ;
 rganiser les espaces et la disposition
Continuing Group Psychotherapy for « jeu de soi ». Une proposition théra-
Outpatients with Alcohol Dependence : peutique de groupe dans le cadre d’un Fiche repère des chaises (en rond, en U, avec ou
sans table…) ;
CCAA. Alcoologie et Addictologie,
77-Month Outcomes, Alcoholism Clini-
cal and Experimental Research, 36(4) : 30(2) : 187-190, 2008. pour l’animation S ’assurer de la confidentialité du lieu ;
686-692, 2011. LE BARS, Y. L’atelier d’écriture dans une d’un groupe P réparer le matériel et les outils (en
cas de matériel audiovisuel, vérifier
Des ateliers pour se soigner. Addictions, structure de soins en alcoologie. Alcoo- les branchements, régler la netteté,
24 : 10-15, 2008. logie et Addictologie, 1S  : 36S-37S, PRÉPARER L'ATELIER avoir une lampe de rechange), paper
2004. EN AMONT : EN LIEN board, feutres (les essayer) ;
DELYLLE, A. Psycho communication : le
cheval contre les addictions. Cheval Ma- LLIGONA, A. Efficacité de la thérapie AVEC L'ÉQUIPE DU CSAPA P révoir éventuellement une collation
gazine, 473, 2011, de groupe chez le patient alcoolodépen- OU DU CAARUD d'accueil ou à la pause…
dant. Alcoologie et Addictologie, 22(4) : S ’assurer que l'atelier répond à un
DUBOIS, A. M. Art-thérapie et addic- ASSURER LE BON
401-407, 2000. besoin ;
tions, l’exemple des troubles du com- DÉROULEMENT DE L'ATELIER
portement alimentaire. Annales MONRAS, M. et al. Efficacy of Group  assembler les éléments du pro-
R
A ccueillir les participants ;
Médico-Psychologiques, 7  : 538-541, Therapy of Alcoholics. Results of a blème (document ation, fai t s ,
2010. chiffres…) ; P résenter le sujet ;
Controlled Clinical Trial. Medicina Cli-
nica, 115(4) : 126-131, 2000.  élimiter le sujet ;
D D éterminer avec le groupe ou rap-
DUCOULOMBIER, E., STABILE S. L’atelier peler l’objectif de la rencontre et les
« Terre de modelage » - L’atelier « Jeu et PLANCHE, F., GRUMELIN, V. Présen-  éfinir l’objectif de l'atelier ou du
D différentes étapes de l'atelier ;
expression ». Actal, 6 : 21-26, 2009. tation d’un atelier socio-administratif en programme ;
É tablir ou rappeler les règles de fonc-
DUPUY, M. Apport de la sophrologie unité d’alcoologie. Alcoologie et Addic-  onner un titre ;
D tionnement et de confidentialité du
dynagogique en alcoologie. Alcoologie tologie, 23(4) : 539-541, 2001.  étailler les étapes du déroulement
D groupe et en assurer le respect ;
et Addictologie, 22 (1) : 51-55, 2000. ROMO, L. et al. Groupes de parole attendu, établir un «  fil conduc- G érer le temps, débuter et finir à
ENGLE, B., McGOWAN, M.J. A Critical pour l’entourage de patients alcoolodé- teur » ; l'heure ;
Review of Adolescent Substance Abuse pendants. Alcoologie et Addictologie, F ixer la date ou les dates du pro- G arantir le bon cheminement de
Group Treatments. Journal of Evidence- 31(1) : 63-66, 2009. gramme, les heures de début et de l'atelier, suivre le « fil conducteur » ;
Based Social Work, 6(3) : 217-243, 2009. fin de réunion, le lieu ; A ccorder le droit de parole, faciliter
VACHONFRANCE, G. Les groupes de
FARHI, F.  Avec ou sans domicile fixe, parole et les autres thérapies de groupe. É tablir la liste des participants ; les échanges ;
écrire ensemble… Vie sociale, 3 : 27-39, Alcoologie et Addictologie, 23(2) : 162-  révoir et adresser les invitations en
P V eiller au respect des objectifs du
2007. 172, 2001. temps voulu ; groupe, recentrer si besoin ;

52/ GROUPES À VISÉE THÉRAPEUTIQUE GUIDE REPÈRES /53


ANNEXES

 aintenir l’ordre dans la discussion ;


M groupe, qu’il s’agisse de réduire les dom- Évaluation par les usagers à la fin de
F aire face aux situations difficiles col- mages, viser ou consolider une absti- la semaine ;
lectives ou individuelles ; nence ; Rendez-vous pour un bilan individuel
F aire régulièrement la synthèse de ce Rencontrer chacun des membres de la semaine suivante ;
qui s’est dit ou fait. l'équipe. Bilan à 3 mois, individuellement.

ÉVALUER ET CONCLURE Mise en œuvre : Animation pluriprofessionnelle avec


L'ATELIER Semaine organisée tous les deux mois, l'ensemble de l’équipe et un bénévole.
E n fin de séance, faire la synthèse de pour un groupe de 6 à 8 personnes,
la rencontre ; dans un espace dédié. Les participants
P our conclure l'atelier, adopter une feront l’expérience de l’abstinence pen-
attitude prospective, valoriser la par- dant cette semaine.
ticipation de chacun, les remercier et La semaine s’articule autour de plusieurs
déterminer les suites de l'atelier ; groupes à visée thérapeutique :
R ecueillir et colliger les éléments né- Des groupes d’information relative à
cessaires à l'évaluation interne de l’alcool, au tabac, au cannabis ;
l'atelier et au rapport d'activité. La présentation de la psychothérapie
comme modalité d’accompagnement en
addictologie ;

ANNEXE 3 : Les aspects transgénérationnels des


problématiques addictives : « une affaire
de famille » ;
PROGRAMME DE
L’accompagnement social ;
« SEMAINE INTENSIVE »
La prévention de la « rechute » à
CSAPA A.N.P.A.A. Calvados travers des jeux de rôle et avec le sup-
Ce programme intitulé « semaine inten- port vidéo du programme Phare ;
sive », proposé par le CSAPA A.N.P.A.A. Des groupes d’expression à travers
Calvados (site rive gauche) conjugue la peinture, l’écriture, l’expression et
plusieurs groupes à visée thérapeutique l'élaboration des émotions par le mime ;
sur cinq jours. Un travail sur le corps avec quatre
séances de relaxation, une sortie exté-
Public : rieure, un groupe socio-esthétique pour
Personnes suivies en individuel au CSA- prendre soin de soi et l’initiation à la
PA, en difficulté avec leurs conduites danse primitive et au chant.
addictives.
Évaluation :
Objectifs : Réunion d'équipe sur les participants
Enrichir un accompagnement indivi- au groupe de la semaine en cours et de
duel au CSAPA par une dynamique de la précédente ;

54/ GROUPES À VISÉE THÉRAPEUTIQUE GUIDE REPÈRES /55


REMERCIEMENTS

Ce guide a été rédigé par les membres de la commission des pratiques


professionnelles de l’A.N.P.A.A. :
Olivia AMIOT FERNAND, psychologue, A.N.P.A.A. Côte-d'Or,
Marie-Hélène AUTANT-PARCOT, infirmière diplômée d’État, A.N.P.A.A. Puy-de-
Dôme,
Michel CRAPLET, médecin référent au siège national,
Nelly DAVID, directrice générale,
Patrick ELINEAU, directeur général,
Benoit FLEURY, administrateur, président A.N.P.A.A. Gironde et Aquitaine,
Nicole FLORENTINY, psychologue A.N.P.A.A. Île de la Réunion,
Mickaël HOAREAU, éducateur spécialisé, A.N.P.A.A. Île de la Réunion,
Louis LEBOCEY, médecin, A.N.P.A.A. Calvados,
Noémie MORLET, animatrice de prévention, A.N.P.A.A. Aube,
Éric PASQUET, directeur régional, A.N.P.A.A. Bretagne,
Edith PONS , administratrice,
Angélique ROZAND, médecin, A.N.P.A.A. Drôme,
Marie SCHMITT-PETIT, psychologue, A.N.P.A.A. Haute-Marne,
Fanny SEILLAN , secrétaire, A.N.P.A.A. Gers,
Stéphanie VASSAS , directrice, A.N.P.A.A. Vaucluse,
Sous la présidence d’Anne-Françoise HIRSCH-VANHOENACKER , médecin,
A.N.P.A.A. Nord,
Coordonné par Delphine JARRAUD, adjointe à la direction nationale des activités.

Ce guide a été réalisé et illustré grâce aux groupes à visée thérapeutique


proposés aux usagers de CSAPA de l’A.N.P.A.A. sur 52 départements. Les
équipes qui ont permis cet état des lieux et les illustrations sont ici vivement remerciées.
Nos remerciements aux relectrice et relecteur : POUR EN SAVOIR PLUS
Cathy Simon, administratrice A.N.P.A.A., médecin psychiatre des hôpitaux, anpaa.asso.fr
et Lionel Fourré, psychologue au CSAPA A.N.P.A.A. Paris.
Vos questions, vos suggestions
Ce guide a été réalisé avec le soutien de la direction générale de la santé et contact@anpaa.asso.fr
de l'Assurance Maladie.
Suivre l’actualité A.N.P.A.A. et en addictologie

POUR PLUS D’INFORMATIONS

Contactez directement les CSAPA qui présentent leurs expériences 20, rue Saint-Fiacre 75002 Paris
Toutes les coordonnées sur le site anpaa.asso.fr Tél. : 01 42 33 51 04

56/ GROUPES À VISÉE THÉRAPEUTIQUE


Les groupes à visée thérapeutique en CSAPA ou CAARUD s’inscrivent
à la fois dans le projet individualisé d’accompagnement et de soins du consultant
et dans le projet d’établissement. Ils ont pour objectif l’amélioration de la qualité
de vie et l’autonomie des usagers. Cette modalité d’accompagnement est
complémentaire de ce qui s’opère en individuel et repose sur les interactions
entre les membres du groupe, avec un accompagnement professionnel.
Le groupe à visée thérapeutique est distinct d’un groupe d’entraide ou d’un

Conception graphique : Stinéa 06 83 17 41 30 - Crédits photos : Couverture/Skitterphoto.com - Date d’impression : Novembre 2015
groupe occupationnel, il a pour objectif d’accompagner l’usager dans un travail
d’élaboration en s’appuyant sur ses capacités relationnelles, physiques, créatives,
son image corporelle et son estime de soi, ses compétences psychosociales, sa
motivation au changement, l’acquisition de réflexes de santé positifs.
Tout groupe à visée thérapeutique s’inscrit dans un projet d’équipe et est le fruit
d’une réflexion préalable sur les besoins, les objectifs, le public visé, les moyens
de mise en œuvre, le-la ou les professionnel-le-s dédié-e-s au projet, et doit être
régulièrement réévalué.
La valorisation de ces groupes est importante en communication externe, au sein
de l’équipe pour les professionnels susceptibles d’orienter des usagers et sur les
lieux de consultation, pour que les bénéficiaires puissent en faire la demande. Cette
valorisation doit aussi s’inscrire dans le rapport d’activité et le dossier de l’usager.
Ces groupes peuvent prendre plusieurs formes : groupes de parole, information,
éducation thérapeutique, (re)socialisation, médiation corporelle, artistique à visée
créative ou expressive, mémoire et sens, ou sur la thématique santé et justice.

À partir d’expériences de terrain, le présent guide propose aux


équipes des repères pour la création, la poursuite ou la transformation
de groupes à visée thérapeutique au sein
de leurs établissements médico-sociaux en
addictologie.

Novembre 2015

20, rue Saint-Fiacre 75002 Paris


Tél. : 01 42 33 51 04
contact@anpaa.asso.fr

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