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Texte 1: Circulation dans Paris : libérer la capitale !

Circuler dans Paris? C’est théoriquement impossible. Pour plusieurs raisons. D’abord, avec sa
superficie de 105 km2, —EXEMPLE TÂCHE 1—. Sur cette petite surface, les Parisiens s’entassent à 20
421 au km2. Ajoutez-y le fait que 2 500 000 voitures entrent et sortent chaque jour de Paris. Et que 700
000 voitures y circulent en permanence avec l’espoir de se garer. On le voit, la situation est désespérée.
Pourtant, on roule à Paris, en métro, en bus, en voiture, en vélo, etc., —1—. L’état des lieux le prouve :
le métro, assume bravement depuis 1900 le transport de millions de Parisiens. Mais aujourd’hui,
malgré les modernisations, il arrive à saturation. Le métro va vite : 20 kilomètres à l’heure, dans Paris,
c’est un record. Mais il est inconfortable et surtout il est ressenti par beaucoup de Parisiens comme un lieu
peu sûr, —2—. Pour convaincre les Parisiens de préférer le métro, il faudrait évidemment que la RATP*
rende les stations plus agréables, y réintroduise une présence humaine sécurisante, améliore la
surveillance. Les deux dernières lignes créées, répondent à ces critères. Mais elles ont coûté
beaucoup trop. En effet, l’opération métro a atteint ses limites : —3—, devenu un dangereux gruyère.
Plus de sous, plus de place disponible en sous-sol. Il faut à présent tenter de rationaliser les transports de
surface, trop longtemps négligés. —4—. Les Parisiens aiment leurs bus. Sauf quand ceux-ci se
traînent à 5 kilomètres à l’heure sur des trajets encombrés, aux horaires imprévisibles, et sont bondés aux
heures de pointe.Si on est pressé, on évitera les lignes qui traversent la Seine. Que faire? Prendre un taxi?
—5—: les chauffeurs de taxi prétendent qu’ils sont trop nombreux pour des clients trop rares, les clients
affirment qu’on ne trouve jamais de taxis aux heures de pointe, ou lorsqu’il pleut. Restent les deux-
roues, motos, scooters, vélos..., —6—: depuis la vogue du roller, les services de traumatologie des
hôpitaux parisiens ont vu augmenter le nombre de fractures des membres et de traumatismes
crâniens.Moins spectaculaire mais dangereuse à long terme, —7—. Suivre un autobus Diesel, c’est
bon pour les jambes mais mauvais pour les bronches. Soyons honnêtes : les autobus ne sont pas les
seuls coupables. N’oublions pas les cars de touristes, pièce majeure et méconnue du trafic parisien.
Devant cette situation bloquée, que voulez-vous que fassent les Parisiens ? Ils prennent leur
voiture.Pollution, énervement, bruit et perte de temps. —8—. Comment ? Premier constat, impératif : en
matière de circulation, le temps des bricolages et des solutions partielles est tout à fait révolu. Il
faut maintenant mettre sur la table l’ensemble des transports de toute l’Ile-de-France.

*RATP : Régie Autonome des Transports Parisiens

Texte 2: Circulation dans Paris : libérer la capitale !


«Groupe industriel cherche autoritaire pour mener à bien une restructuration.» «Entreprise
agroalimentaire recherche gourmand(e) pour créer une nouvelle ligne de produits.» De telles offres
d’emploi sont évidemment du domaine de l’imagination!Pourtant, les DRH* le reconnaissent : les
entreprises apprécient certains travers de leurs salariés et savent en tirer profit. Pas question, bien
entendu, de défauts relevant de la pathologie.Parlons plutôt de la timidité, de l’anxiété ou de la rigidité.
Souvent insupportables pour l’entourage, ces travers peuvent se révéler... rentables. Lorsqu’ils sont
assumés, ils permettent à l’individu de progresser.D’autres professionnels vont plus loin. Pour eux,
chaque fonction de l’entreprise requiert un défaut spécifique. Ainsi, un PDG** d’une importante
chaîne de boulangeries se félicite d’avoir recruté un directeur financier pour lequel un sou est un sou. «Il
gère l’argent de la société comme le sien, tout à l’économie». Odile Kerjean, psychologue, a établi une
typologie des défauts «utiles». Elle en dénombre cinq grandes catégories. La première famille rassemble
les orgueilleux. À examiner le nombre de grands patrons français qui appartiennent à cette
catégorie, on est convaincu que l’orgueil ne porte pas préjudice à la carrière. Quel cadre dirigeant n’a pas
un jour provoqué l’amour-propre d’un de ses collaborateurs pour obtenir de meilleurs résultats?La
deuxième famille ? Les paresseux. Paradoxal ? A priori, aucun dirigeant n’a envie d’accueillir dans son
équipe une personne qui s’éclipse au moindre effort. Un tort, selon Odile Kerjean: un paresseux ne fuit pas
seulement le travail, il cherche aussi à éviter toutes les difficultés. Il est donc prêt à respecter à la lettre les
consignes et les contraintes. Il déploie une importante créativité et beaucoup d’astuce.Autre catégorie :
les égoïstes. Leur besoin de s’aimer et d’être aimés peut les conduire à se dépenser sans compter
dans leur travail, pour peu que tout aille dans leur sens (salaire et réalisation de soi.) Restent, enfin,
les complexés devenus les chouchous des DRH. La cause de cet enthousiasme? Leur manque
d’assurance fait d’eux les plus consciencieux des travailleurs ! Ils découvrent les subtilités les plus ténues
dans leur travail.
* DRH: directeur de ressources humaines
** PDG: président directeur général

Texte 1: Circulation dans Paris : libérer la capitale !

Tâche I: Lisez le texte et replacez les énoncés au bon endroit comme dans l’exemple. Reportez vos
réponses dans la grille prévue à cet effet.(1 point par réponse correcte)

A. la pollution empoisonne peu à peu les poumons des valeureux cyclistes


B. par un miracle qui, on le sait, ne saurait durer
C. dont la pratique exige un sens aigu de l’équilibre et un grand mépris du danger
D. il est clair qu’il faut en sortir
E. là, l’état des lieux n’est pas brillant, mais on peut encore agir
F. vieille dispute typiquement parisienne
G. où on risque de se faire agresser
H. Paris est la ville la plus dense d’Europe
I. il n’est plus question de continuer à miner le sous-sol de Paris

Exemple 1 2 3 4 5 6 7 8

H b g i e f c a d

Texte 1: Circulation dans Paris : libérer la capitale !


Tâche II: Expliquez les mots ou expressions contextualisés qui sont soulignés dans le texte.(1
point par bonne réponse)

Exemple:Sur cette petite surface, les Parisiens s’entassent à 20 421 au km2= Les Parisiens se serrent /se
pressent /sont serrés dans un espace trop réduit

1. (...)sont bondés aux heures de pointe(...) : il y a trop de voitures/personnes aux heures de plus grand
trafic
2. (...) le temps des bricolages et des solutions partielles est tout à fait révolu: Le temps des hésitations et
des solutions partielles est terminé.

Texte 2: Circulation dans Paris : libérer la capitale !


Tâche III: Dites si les affirmations suivantes sont vraies (V) ou fausses (F)comme dans
l’exemple.(1 point par réponse correcte)

V F

Exemple:Les deux offres d’emploi au début du texte sont réelles. x

1. On peut trouver sur le marché des offres d’emploi stipulant un défaut recherché par x
l’embaucheur pour mener à bien le travail.

2.Avec certains défauts, il est aujourd’hui plus facile de trouver du travail dans certaines x
entreprises.

3. Les petits défauts peuvent être plus appréciés par l’entreprise que par les proches. x

4.L’avarice est un défaut insupportable pour toutes les entreprises. x

5. Faire appel à l’amour propre des salariés a toujours donné de bons résultats aux x
patrons.
6. Les paresseux se montrent très disciplinés. x

7. Les paresseux compensent en partie leur défaut par leur ingéniosité. x

8. En général, les égoïstes ne s’impliquent pas beaucoup dans l’entreprise x

9. Parmi les différents types de caractère, le complexé est celui que les entreprises x
préfèrent le plus.

10. Le complexé travaille à fond pour se sentir sûr dans son domaine. x

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