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Brigitte Mladenović

Tatjana Samardžija

LE BON MOT
Prevođenje tekstova sa srpskog na francuski
sa gramatičkim objašnjenjima

Filološki fakultet
Univerziteta u Beogradu
Beograd, 2019.
TABLE DES MATIERES
Table des matières 5
Sommaire des textes 5
Sommaire des domaines lexicaux 6
Sommaire des commentaires 6
Predgovor 19
Reč recenzenata 21
Textes, traductions et commentaires 23
Bibliographie 301
Index des matières 307

SOMMAIRE DES TEXTES
Texte 1 : Meša Selimović Sjećanja 25
Texte 2 : Gordana Ćirjanić, Kad svane, razlaz, « Gospođica Kintu » 35
Texte 3 : Vladan Matijević, Vrlo malo svetlosti 49
Texte 4 : Vladimir Tasić, Kiša i hartija 69
Texte 5 : Gordana Ćirjanić, Kad svane, razlaz, « Poruka » 81
Texte 6 : Dragan Velikić, Bonavia 93
Texte 7 : Nada Varničić-Donjon, Crveni vrabac 109
Texte 8 : Filip David, San o ljubavi i smrti 119
Texte 9 : Dobrilo Nenadić, U senci crne smrti 135
Texte 10 : Svetlana Velmar-Janković, Vračar 149
Texte 11 : Jelena Lengold, U tri kod Kandinskog, « Mravinjak » 163
Texte 12 : Pavle Ugrinov, Ljubav i dobrota, « Makrena » 179
Texte 13 : Milovan Danojlić, Učenje jezika 193
Texte 14 : Milica Mićić Dimovska, U procepu, « Izabranik » 207
Texte 15 : Vladimir Arsenijević, Mexico 219
Texte 16 : Vida Ognjenović, Svet oko nas: evropski gradovi u novoj srpskoj
pripoveci,« God Jul! » 233
Texte 17 : Ljubica Arsić, Ikona 243
Texte 18 : Dobrilo Nenadić, Despot i žrtva 259
Texte 19 : Vladimir Arsenijević, Let 271
Texte 20 : Pavle Ugrinov, Savon de fleurs (Milo od cveća) 287

5
SOMMAIRE DES DOMAINES LEXICAUX
Texte 1 : Le caractère, les sentiments
Texte 2 : Les migrations et les migrants
Texte 3 : Les travaux ménagers
Texte 4 : Les catastrophes naturelles
Texte 5 : L’apparence physique
Texte 6 : Les voyages
Texte 7 : La musique
Texte 8 : La mémoire, la connaissance
Texte 9 : Les animaux
Texte 10 : La peinture
Texte 11 : Les vêtements
Texte 12 : Le froid, l’hiver
Texte 13 : La justice
Texte 14 : L’emploi
Texte 15 : La pollution
Texte 16 : Les achats
Texte 17 : Les bruits
Texte 18 : Les monuments historiques
Texte 19 : La consultation médicale
Texte 20 : La cuisine

SOMMAIRE DES COMMENTAIRES


1. Meša Selimović Sjećanja 25
Lexique : Le caractère, les sentiments

1.1. Subordonnée comparative (d’égalité) 


1.2. Omission du forclusif avec le verbe oser 
1.3. Conjonction de coordination ni 
1.4. Construction infinitive temporelle avant de + infinitif
1.5. Subordonnée (complétive) interrogative indirecte 
1.6. Construction existentielle il y a :
1.7. Subordonnée de conséquence corrélative en tant/tellement… que 
1.8. Synonymes balbutier/bafouiller ; décousu/incohérent ; déconfit/anéanti
1.9. Conjonction de coordination ni 
1.10. Expression je n’ai pas dormi de la nuit
1.11. Subordonnée temporelle en quand – relation d’inclusion 
1.12. Subordonnée comparative hypothétique introduite par comme si
1.13. Préposition pendant 

6
1.14. Avant de et subordonnées temporelles 
1.15. Subordonnée adversative introduite par tandis que/ alors
1.16. Subordonnée relative substantive introduite par ce dont 
1.17. Infinitif final introduit par pour 
1.18. Subordonnées interrogatives indirectes 
1.19. Subordonnée relative et pronom lequel 
1.20. Conjonction de coordination ni 

2. Gordana Ćirjanić, Kad svane, razlaz, « Gospođica Kintu » 35


Lexique : Les migrations et les migrants

2.1. U mislima - en pensée


2.2. Subordonnée interrogative indirecte introduite par quel
2.3. Subordonnée comparative d’égalité avec aussi… que 
2.4. Gérondif repère temporel
2.5. Izvlačenje - une dérobade
2.6. Valeur causale de la préposition par
2.7. Subordonnée relative concessive en aussi… que
2.8. Construction unipersonnelle existentielle il existe
2.9. Subordonnée complétive introduite par un adjectif
2.10. Subordonnée relative substantive en tout ce que
2.11. Subordonnée temporelle apposition introduite par quand et choix des temps 
2.12. Sens aléatoire de l’adverbe bien
2.13. Subordonnée concessive en même si 
2.14. u strašnoj bujici - dans une tourmente épouvantable
2.15. Proposition subordonnée relative introduite par où
2.16. Proposition relative de 2nd degré introduite par le pronom lequel 
2.17. Proposition subordonnée temporelle introduite par avant que 
2.18. Subordonnée hypothétique introduite par si
2.19. Subordonnée relative en dont 

3. Vladan Matijević, Vrlo malo svetlosti 49


Lexique : Les travaux ménagers

3.1. Subordonnée relative concessive en aussi… que


3.2. Passé composé et toujours
3.3. Subordonnée concessive introduite par même si
3.4. Subordonnée relative au subjonctif après la négation
3.5. Subordonnée temporelle introduite par dès que et (aus)sitôt que

7
3.6. Subordonnée complétive régie par un nom 
3.7. Infinitif complément du nom 
3.8. Plus-que-parfait et point de référence 
3.9. Subordonnée causale introduite par puisque 
3.10. Subordonnée hypothétique en si
3.11. Subordonnée relative narrative et futur injonctif 
3.12. Proposition incise 
3.13. Iz čista mira – de but en blanc
3.14. Synonymes de étonner 
3.15. Subordonnée temporelle introduite par dès que 
3.16. Participe présent apposition
3.17. Gérondif et participe présent en alternance
3.18. Concordance des temps dans la complétive
3.19. Subordonnée relative introduite par où
3.20. Attribut d’objet avec le verbe trouver
3.21. Subordonnée interrogative indirecte introduite par qui
3.22. Subordonnée relative concessive introduite par (aus)si… que
3.23. Subordonnée relative introduite par que
3.24. Subordonnée temporelle introduite par tant que
3.25. Subordonnée relative introduite par lequel
3.26. Subordonnée interrogative indirecte sujet logique
3.27. Les autres - autrui 
3.28. Subordonnées temporelles introduites par tant que et jusqu’ à ce que 
3.29. Subordonnée temporelle introduite par dès que 
3.30. Subordonnée complétive après voir

4. Vladimir Tasić, Kiša i hartija 69


Lexique : Les catastrophes naturelles

4.1. Adjectif apposition


4.2. Gérondif précédé de tout
4.3. Valeur causale du syntagme adjectival apposition
4.4. Proposition subordonnée complétive après prétendre
4.5. Participe présent comme apposition postposée
4.6. En proie à 
4.7. Infinitif équivalent à la subordonnée complétive 
4.8. Subordonnée complétive au subjonctif après attendre
4.9. Subordonnée temporelle introduite par dès que 
4.10. Avant de + infinitif passé (infinitif composé) 
4.11. Passé simple et itération 
4.12. Conjonctions de subordination jusqu’ à ce que, tant que et avant que

8
4.13. Adjectifs dérivés en –able/ible 
4.14. Pour final + infinitif 
4.15. Expression en plein + substantif
4.16. En exprimant la transformation et l’aspect résultant 
4.17. Subordonnée relative narrative 
4.18. Subordonnée consécutive introduite par (tant et) si bien que 
4.19. Subordonnée comparative elliptique 
4.20. Subordonnée temporelle introduite par jusqu’ à ce que 
4.21. Subordonnée relative narrative 

5. Gordana Ćirjanić, Kad svane, razlaz, « Poruka » 81


Lexique : L’apparence physique

5.1. Le onzième [lǝɔ z̃ jzm] 


5.2. Après + infinitif passé 
5.3. Construction factitive (ou causative) (se) faire + infinitif
5.4. Concordance des temps et locution il y a 
5.5. Proposition consécutive corrélative introduite par tellement / tant… que 
5.6. Subordonnée incise « de discours »
5.7. Subordonnée circonstancielle d’opposition introduite par alors que 
5.8. Proposition subordonnée relative introduite par lequel
5.9. Sitnica - broutille 
5.10. Interrogation partielle en pourquoi et inversion 
5.11. Subordonnée comparative elliptique et construction finale pour + infinitif 
5.12. Inversion après peut-être 
5.13. 3e type de proposition conditionnelle introduite par si
5.14. Subordonnée complétive après dire
5.15. Proposition interrogative indirecte en ce que
5.16. Périphrase aspectuelle finir par 
5.17. Attribut d’objet indirect en comme après se voir
5.18. Infinitif sujet de la construction unipersonnelle 
5. 19. Expression avoir le cran
5.20. Subordonnée comparative plus + adjectif … que et construction unipersonnelle
5.21. Subordonnée complétive sujet dans la structure attributive 

6. Dragan Velikić, Bonavia 93


Lexique : Les voyages

6.1. Verbes ranger et arranger


6.2. Expression éclater en sanglots 

9
6.3. Complétive au subjonctif après attendre
6.4. Subordonnée interrogative indirecte en ce que
6.5. Subordonnée relative concessive avec si (aussi/quelque)… que
6.6. Futur simple dans un récit au présent historique
6.7. Subordonnée relative concessive introduite par où que
6.8. Subordonnée d’opposition introduite par alors que
6.9. Comme comparatif exprimant la conformité 
6.10. Infinitif dans la subordonnée relative
6.11. Valeurs temporelle et adversative combinées de tandis que
6.12. Le fait de précédant l’infinitif
6.13. Subordonnée relative substantive en ce que
6.14. Conjonction de coordination car 
6.15. Subordonnée relative introduite par dont 
6.16. Subordonnées comparatives hypothétiques en comme si 
6.17. Reprise d’une conjonction de subordination par que 
6.18. Participe présent épithète 

7. Nada Varničić-Donjon, Crveni vrabac 109


Lexique : La musique

7.1. Adjectif comble


7.2. Subordonnée consécutive introduite par de sorte que 
7.3. Subordonnée temporelle introduite par avant que 
7.4. 3e type de proposition conditionnelle introduite par si
7.5. Syntagme nominal comme construction absolue 
7.6. Participe présent comme apposition postposée
7.7. Subordonnée complétive après espérer
7.8. Fonctions adjectivales de la subordonnée relative 
7.9. Subordonnée consécutive introduite par de sorte que
7.10. Comparaison d’égalité introduite par autant que
7.11. Subordonnée complétive après montrer
7.12. Ništa nije vredelo – en vain 
7.13. Pour final et construction factitive 
7.14. Concordance des temps dans la subordonnée complétive 

8. Filip David, San o ljubavi i smrti 119


Lexique : La mémoire, la connaissance

8.1. Subordonnée temporelle introduite par quand


8.2. Subordonnée relative épithète

10
8.3. Subordonnée consécutive introduite par pour que
8.4. Subordonnée concessive introduite par bien que 
8.5. Subordonnée relative substantive introduite par ce que 
8.6. Subordonnée relative introduite par lequel 
8.7. Structure comparative parallèle autant…, autant… 
8.8. Traductions du mot serbe okolina
8.9. Accord du participe passé dans la subordonnée relative
8.10. Subordonnée relative en lequel 
8.11. Subordonnée relative substantive en ce qui 
8.12. Subordonnée d’opposition introduite par tandis que
8.13. Subordonnée relative épithète ou apposition
8.14. Concession hypothétique introduite par que 
8.15. Subordonnée relative de liaison en ce qui
8.16. Subordonnée comparative d’égalité introduite par aussi bien… que 
8.17. Structure comparative parallèle d’égalité plus... plus... 
8.18. Itération dans la subordonnée temporelle introduite par quand
8.19. Subordonnée comparative d’égalité introduite par aussi… que

9. Dobrilo Nenadić, U senci crne smrti 135


Lexique : Les animaux

9.1. « Proposition infinitive » ou infinitif attribut d’objet après un verbe de


perception 
9.2. Soigner et prendre soin 
9.3. Sens aléatoire de l’adverbe bien
9.4. 3e type de subordonnées hypothétiques introduites par si
9.5. Proposition interrogative indirecte introduite par quel 
9.6. Conjonction de coordination car 
9.7. Proposition relative explicative (appositive)
9.8. Concession hypothétique avec à moins de et à moins que 
9.9. Omission du forclusif pas après cesser
9.10. Gérondif de moyen postposé
9.11. Subordonnée consécutive introduite par de (telle) sorte que/si bien que
9.12. Gérondif de moyen antéposé
9.13. Subordonnée complétive après se rendre compte
9.14. Subordonnée temporelle introduite par tant que
9.15. Subordonnée temporelle introduite par dès que 
9.16. Subordonnée temporelle introduit par jusqu’ à ce que 

11
10. Svetlana Velmar-Janković, Vračar 149
Lexique : La peinture
10.1. Verbe convoquer 
10.2. Tournure appositive en tant que 
10.3. Concordance des temps du subjonctif 
10.4. Subordonnée complétive après vouloir 
10.5. Subordonnée temporelle introduite par avant que
10.6. Tandis que – conjonction temporelle et adversative 
10.7. Subordonnée relative de fonction ambiguë
10.8. Subordonnée temporelle introduite par dès que 
10.9. Article indéfini et qualification 
10.10. Subordonnée comparative en tel … que
10.11. Subordonnée relative restrictive
10.12. Subordonnée temporelle introduite par quand 
10.13. Subordonnée relative introduite par où
10.14. Subordonnée relative introduite par lequel 
10.15. Accord du participe passé et concordance des temps de l’indicatif
10.16. Proposition interrogative indirecte introduite par à quel point
10.17. Subordonnée relative et surdétermination
10.18. Concordance des temps de l’indicatif et focalisation interne
10.19. Infinitif passé après sembler
10.20. Subordonnée comparative de supériorité en plus… que 

11. Jelena Lengold, U tri kod Kandinskog, « Mravinjak »  163


Lexique : Les vêtements
11.1. Imparfait d’habitude 
11.2. Plus-que-parfait et résultat d’une action antérieure 
11.3. Après + infinitif passé (ou composé) 
11.4. Subordonnée relative introduite par dont 
11.5. Kao da – on aurait dit
11.6. Subordonnée relative concessive introduite par quoi que 
11.7. Subordonnée comparative hypothétique introduite par comme si 
11.8. Subordonnée hypothétique introduite par au cas où
11.9. Subordonnée relative introduite par lequel 
11.10. 3e type de subordonnée hypothétique introduite par si
11.11. Gérondif repère temporel antéposé
11.12. Choix du temps et focalisation 
11.13. Clivage et inversion ovs (complément-verbe-sujet)
11.14. Relatif dont complément du nom
11.15. Participe présent comme apposition postposée

12
12. Pavle Ugrinov, Ljubav i dobrota, « Makrena » 179
Lexique : Le froid, l’hiver

12.1. Conditionnel passé 


12.2. Locution il y a et concordance des temps 
12.3. Futur proche avec vouloir 
12.4. Subordonnée causale introduite par comme 
12.5. Reprise d’une conjonction subordonnée par que 
12.6. Passé composé à la première personne
12.7. Traductions du verbe odložiti, odlagati
12.8. Subordonnée temporelle introduite par jusqu’ à ce que 
12.9. Passé composé et aspect imperfectif serbe 
12.10. Pour consécutif (non téléonomique)
12.11. Au moment où : subordonnée relative ou temporelle ?
12.12. Subordonnée interrogative indirecte en si
12.13. Apposition et subordonnée comparative 
12.14. 3e type de subordonnée conditionnelle introduite par si
12.15. Subordonnée relative apposition 
12.16. Subordonnée causale introduite par étant donné que 
12.17. Subordonnée temporelle et adversative introduite par tandis que
12.18. Subordonnée restrictive introduite par sans que et la conjonction ni 
12.19. Conjonction temporelle au moment où 
12.20. Subordonnée causale introduite par car 
12.21. Subordonnée causale introduite par comme 
12.22. Subordonnée causale (et comparative) introduite par d’autant plus que 
12.23. Subordonnée temporelle introduite par quand 

13. Milovan Danojlić, Učenje jezika 193


Lexique : La justice

13.1. Subordonnée temporelle introduite par tandis que 


13.2. Subordonnée relative épithète
13.3. Subordonnée consécutive introduite par si/ tellement… que
13.4. Subordonnée temporelle introduite par avant que 
13.5. Expression d’opposition avec au lieu de/ que 
13.6. Conditionnel passé et hypothèse 
13.7. Subordonnée temporelle introduite par alors que
13.8. Collocation force aveugle 
13.9. Subordonnée relative appositive
13.10. Subordonnée relative substantive avec quiconque
13.11. Conjonction de coordination ni 

13
13.12. Subordonnée finale introduite par pour que 
13.13. Reprise d’une conjonction de subordination par que
13.14. Comme attributif 
13.15. Pas et autres forclusifs 
13.16. Omission du forclusif après pouvoir 
13.17. Subordonnée interrogative indirecte introduite par si
13.18. Connecteur or 
13.19. Présent d’habitude et subordonnée temporelle introduite par quand

14. Milica Mićić Dimovska, U procepu, « Izabranik » 207


Lexique : L’emploi

14.1. Interrogative indirecte à l’infinitif après demander


14.2. Subordonnée causale introduite par puisque 
14.3. Noms d’action et verbes correspondants
14.4. Subordonnée complétive après vouloir
14.5. Acceptions du mot vernis 
14.6. Subordonnée relative en que
14.7. Construction infinitive complétive après dire
14.8. Subordonnée consécutive corrélative introduite par tel(le/s)… que 
14.9. Subordonnée complétive introduite par un nom 
14.10. Subordonnée relative introduite par lequel 
14.11. Construction complétive infinitive après proposer
14.12. Subordonnée complétive en à ce que
14.13. Subordonnée complétive après supposer 
14.14. Adjectif  quelconque
14.15. Un vieux vagabond poussif
14.16. Subordonnée relative restrictive en que
14.17. Complétive sujet de la construction unipersonnelle
14.18. Cause introduite par parce que et négation 
14.19. Subordonnée relative introduite par dont 
14.20. Proposition infinitive après les verbes de perception 

15. Vladimir Arsenijević, Mexico 219


Lexique : La pollution

15.1. Mexico et le Mexique


15.2. Article indéfini et qualification 
15.3. Proposition relative attributive après les verbes de perception 
15.4. Subordonnée de conséquence avec si… que 

14
15.5. 2e type de subordonnée conditionnelle introduite par si 
15.6. Subordonnée causale introduite par vu que 
15.7. Subordonnée de conséquence avec si… que 
15.8. Subordonnée temporelle introduite par tandis que 
15.9. Subordonnée concessive introduite par bien que 
15.10. Attribut d’objet en comme 
15.11. Participe présent comme apposition postposée
15.12. Sans + infinitif et gérondif négatif 
15.13. Traduction du pluriel par le singulier – cas de visage
15.14. Marqueur « d’univers du discours » en ce qui me concerne
15.15. Complétive objet indirect après s’accoutumer
15.16. Infinitif sujet de la structure unipersonnelle
15.17. Ronger comme traduction de jesti  
15.18. Interrogative indirecte ou relative en ce qui
15.19. Subordonnée relative introduite par lequel et surdétermination
15.20. Subordonnée comparative d’inégalité en mieux… que 
15.21. Locution conjonctive temporelle (au fur et) à mesure que 
15.22. Traduction des locutions rano proleće et kasna jesen
15.23. Subordonnée comparative elliptique d’inégalité introduite par plus… que

16. Vida Ognjenović, Svet oko nas: evropski gradovi


u novoj srpskoj pripoveci, « God Jul! » 233
Lexique : Les achats

16.1. Conjonction causale car 


16.2. Subordonnée relative concessive introduite par où que 
16.3. Termes désignant un/du bruit 
16.4. Verbe affluer (navirati)
16.5. Subordonnée comparative introduite par comme alternant avec tel + nom
16.6. Subordonnée complétive introduite par un nom 
16.7. Subordonnée temporelle introduite par avant que 
16.8. Proposition incidente 
16.9. Subordonnée interrogative indirecte en ce que 
16.10. Omission du forclusif pas avec pouvoir
16.11. Mot babiole et ses synonymes 
16.12. Subordonnée relative restrictive
16.13. Adjectif apposition (ou épithète détachée) 
16.14. 3e type de subordonnée conditionnelle introduite par si 
16.15. Plus-que-parfait et subordonnée complétive 
16.16. Subordonnée complétive et enchâssement multiple 
16.17. Conjonction car 

15
16.18. Préposition dès et nom d’action 
16.19. Subordonnée interrogative indirecte introduite par à quel point
16.20. Subordonnée finale introduite par afin que

17. Ljubica Arsić, Ikona 243


Lexique : Les bruits

17.1. Proposition participiale en tant que construction absolue 


17.2. Avant de + infinitif 
17.3. Subordonnée comparative hypothétique introduite par comme si 
17.4. Participe passé comme apposition antéposée
17.5. Structures attributives après les verbes de perception 
17.6. Proposition relative narrative 
17.7. Subordonnée temporelle introduite par tandis que 
17.8. Proposition participiale comme construction absolue 
17.9. Subordonnée complétive conjonctive après deviner
17.10. Gérondif de concomitance 
17.11. Discours indirect libre 
17.12. Attribut de l’objet après imaginer
17.13. Proposition relative substantive en ce que
17.14. Subordonnée temporelle introduite par après que 
17.15. Proposition subordonnée relative appositive (non restrictive)
17.16. Participe présent comme apposition postposée
17.17. Proposition subordonnée relative restrictive en où
17.18. Subordonnée circonstancielle consécutive corrélative en si… que 
17.19. Subordonnée complétive complément du nom 
17.20. Subordonnée relative appositive en où
17.21. Participe présent comme équivalent de la relative restrictive

18. Dobrilo Nenadić, Despot i žrtva 259


Lexique : Les monuments historiques
18.1. Subordonnée temporelle de postériorité introduite par après que
18.2. Expression du point de vue ou marqueurs « d’opinion forte »
18.3. Inversion après peut-être
18.4. 3e type de proposition conditionnelle introduite par si
18.5. Subordonnée relative substantive introduite par où 
18.6. Subordonnée temporelle introduite par dès que 
18.7. Subordonnée infinitive après ordonner
18.8. Locution de surcroît 

16
18.9. Plus-que-parfait et expression du 2e plan
18.10. Subordonnée relative substantive en ce/celui/celle qui
18.11. Subordonnée hypothétique introduite par au cas où 
18.12. Subordonnée relative concessive introduite par quoi que
18.13. Passé simple et pendant 
18.14. Subordonnée temporelle introduite par jusqu’ à ce que 
18.15. La populace
18.16. Subordonnées consécutives introduites par si/ tellement ... que
18.17. Subordonnée complétive régie par un nom
18.18. Concordance des temps dans la complétive
18.19. Subordonnée concessive introduite par bien que
18.20. Qualificatif indéfini tel(le/s) 
18.21. Subordonnée consécutive corrélative en si… que 
18.22. Subordonnée comparative de supériorité en davantage... Que
18.23. Pour + infinitif final
18.24. Gérondif d’inclusion 
18.25. Subordonnée relative explicative 

19. Vladimir Arsenijević, Let 271


Lexique : La consultation médicale

19.1. Phrase exclamative et discours indirect libre 


19.2. Subordonnée comparative introduite par comme 
19.3. Subordonnée relative introduite par où 
19.4 Infinitif complément de apprendre 
19.5. Subordonnée temporelle introduite par (au fur et) à mesure que 
19.6. Subordonnée complétive et concordance des temps 
19.7. Collocation passer à l’acte 
19.8. Collocations avec le verbe se bercer (de) 
19.9. Expression il (lui) pousse du poil au menton 
19.10. Passé antérieur dans la subordonnée temporelle 
19.11. Construction infinitive finale introduite par dans le but de + infinitif 
19.12. Adjectif indomptable 
19.13. Substantif beuverie 
19.14. Subordonnée temporelle introduite par chaque fois que et itération
19.15. Subordonnée relative en où 
19.16. Adjectif médusé
19.17. Subordonnée relative épithète
19.18. Subordonnée temporelle introduite par quand 
19.19.Traduction de životna mržnja 

17
19.20. Clivage (mise en relief) 
19.21. Subordonnée relative substantive en ce que
19.22. Discours indirect libre
19.23. Subordonnée relative concessive introduite par quel/le(s) que 
19.24. Subordonnée relative en où 
19.25. Subordonnée temporelle introduite par toutes les fois que 
19.26. Subordonnée temporelle introduite par jusqu’ à ce que 
19.27. Apposition nominale
19.28. Comparaison de conformité et comparative elliptique
19.29. Expression idiomatique voler de ses propres ailes

20. Pavle Ugrinov, Savon de fleurs (Milo od cveća) 287


Lexique : La cuisine

20.1. Négation dans la principale et subjonctif dans la subordonnée relative


20.2. Subordonnée temporelle introduite par quand et itération
20.3. Après + nom d’action ou après que + verbe 
20.4. Subordonnée relative appositive 
20.5. Conjonction de coordination car 
20.6. Verbe rassasier 
20.7. Propositions incises et incidentes 
20.8. Infinitif sujet de la construction unipersonnelle
20.9. Subordonnée complétive après dire
20.10. Subordonnée complétive en de ce que 
20.11. Subordonnée comparative introduite par comme
20.12. Expression d’ingrédient avec la préposition à 
20.13. Subordonnée relative concessive en si…que
20.14. Conjonction car 
20.15. Subordonnée relative explicative (appositive)
20.16. Subordonnée causale introduite par parce que 
20.17. Subordonnée adversative introduite par tandis que 
20.18. Infinitif final introduit par la préposition pour 
20.19. Construction comparative parallèle plus…, plus… 
20.20. Subordonnée temporelle introduite par quand apposition 
20.21. Infinitif final introduit par afin de 
20.22. Infinitif final introduit par la préposition pour 

18
PREDGOVOR
Knjiga Le bon mot : Prevođenje tekstova sa srpskog na francuski sa gramatičkim
objašnjenjima predstavlja priručnik za prevođenje sa srpskog na francuski jezik na-
menjen prevashodno studentima četvrte godine studija francuskog jezika kojima je
srpski maternji. Istovremeno, drugi osnovni cilj ovog udžbenika jeste da studentima
pojasni gramatička pravila koja obuhvata sintaksa francuske proste i složene reče-
nice, obogaćujući istovremeno i njihovo poznavanje rečnika svojstvenog različitim
oblastima života. Okosnicu knjige predstavlja dvadeset odlomaka iz savremenih dela
srpske književnosti. Svaki od njih je popraćen prevodom na francuski jezik, grama-
tičkim i leksičkim komentarima, kao i glosarom svojstvenim određenoj sferi života,
koji uključuje ne samo pojedinačne reči, već i kolokacije (naročito kombinacije gla-
gola i imenica) i idiomatske izraze.
Odluka da izaberemo isključivo književne tekstove potiče iz uverenja da ovakvi
tekstovi pružaju najbolji, a istovremeno i najbogatiji izvor jezičkih struktura, kako u
leksičkom, tako i u gramatičkom smislu. Stoga svi predloženi tekstovi, koji se u ovom
udžbeniku javljaju u prevodu Brižit Mladenović, predstavljaju odlomke iz istaknutih
dela savremene srpske književnosti, od kojih je većina nagrađena nekim književnim
priznanjem. Isto tako, većina ovih dela još nisu prevedena na francuski jezik.
U gramatičkim komentarima, Tatjana Samardžija se služi različitim klasičnim i
savremenim lingvističkim konceptima i teorijskim pristupima. Međutim, imajući u
vidu da je udžbenik namenjen pre svega studentima, u objašnjenjima raznovrsnih
jezičkih pitanja lingvistički metajezik javlja se uporedo s uprošćavanjima, analogi-
jama i induktivnim zaključivanjem na temelju brojnih književnih primera, od kojih
većina potiče iz poznate baze podataka Frantext. Time ovaj priručnik podređuje
naučni diskurs jasnim didaktičkim ciljevima. Budući da se najveći broj gramatičkih
tema ponavlja u raznim komentarima – mada u nejednakom obimu – na kraju knjige
nalazi se indeks pojmova, koji detaljno navodi u kojim se sve komentarima razmatra
neko jezičko pitanje ili jezička jedinica. Indeks omogućuje dvosmerno pretraživanje:
kako preko gramatičkih termina (conjonction, préposition, temps itd), tako i preko
pojedinačnih leksema ili izraza (où, avant que, pour itd). Svaki komentar obeležen je
oznakom koja se sastoji od dve brojke, npr. 2.15, od kojih prva označava redni broj
teksta, a druga redni broj komentara na dati tekst.
Činjenica je, međutim, da neka jezička pitanja, uključujući i ona koja se odnose
na sintaksu zavisne rečenice, nisu u dovoljnoj meri našla mesta u ovom udžbeniku,
što se posebno odnosi na upotrebu glagolskih vremena. Ovoj i nekim drugim gra-
matičkim oblastima potrebno je posvetiti jednu drugu sličnu studiju.
Isto tako, nije bilo moguće detaljno razmotriti sve francuske jezičke strukture
ekvivalentne onima koje se javljaju u izvornim srpskim tekstovima. Stoga čitaocima
napominjemo da, osim prevodnih rešenja koja ovde predlažemo, svakako postoji
čitav niz drugih mogućih prevodnih mogućnosti, kao što smo ponegde i pokazale.
Svakako, nije neophodno da prevod u potpunosti podražava sintaksičku strukturu
originalne rečenice; istovremeno, veoma je značajno da prevod preslikava, koliko je

19
to moguće, logičke odnose koje izražava originalni tekst, i to koristeći one jezičke
strukture koje odgovaraju književnom diskursu.
Napominjemo da smo se za ovde analizirane odlomke književnih dela odlučile
i stoga što su ih generacije studenata četvrte godine već susrele – doduše, u donekle
pojednostavljenom obliku – na pismenom ispitu (Thème) iz Francuskog jezika ili
na lektorskim časovima iz prevođenja sa srpskog na francuski jezik, na Katedri za
romanistiku Filološkog fakulteta u Beogradu. Svi su ti tekstovi ovde navedeni u ori-
ginalnom, neizmenjenom obliku, redosledom od jednostavnijih ka složenijima. Sva-
kako, studentima će pronalaženje jezičkih pitanja koja ih zanimaju znatno olakšati
ne samo iscrpna tematska lista komentara u sadržaju na početku knjige, kao i, pre
svakog teksta, spisak jezičkih tema koje se u njemu razmatraju, već i detaljan indeks
pojmova na kraju knjige. Prema tome, čitalac na više načina može da odabere i pro-
nađe određeni komentar ili istraži neko jezičko pitanje, zavisno od svojih zanimanja
i potreba studija, a da nije u obavezi da prevode i komentare čita onim redom kojim
su navedeni u udžbeniku.
Na taj način je sadržaju ovog udžbenika moguće pristupiti iz različitih uglova:
bilo da krenemo od određenog teksta da bismo proučili sva jezička objašnjenja koja
se za nj vezuju, ili da pođemo od indeksa ili sadržaja kako bismo pronašli sve komen-
tare koji govore o nekoj gramatičkoj temi koja nas zanima, bilo da, konačno, želimo
da proučimo leksiku svojstvenu određenoj oblasti života – sva se ova vrata širom
otvaraju pred čitaocem, zavisno od njegovih jezičkih potreba i razvoja njegovih je-
zičkih kompetencija u sferi francuskog i maternjeg jezika.
Na kraju, posebnu zahvalnost želimo da izrazimo recenzentima, profesorki Sne-
žani Gudurić, s Odseka za romanistiku Filozofskog fakulteta u Novom Sadu, kao i
profesoru Mihailu Popoviću, s Katedre za romanistiku Filološkog fakulteta u Beo-
gradu, čija su predavanja iz Sintakse francuske rečenice u velikoj meri nadahnula
naše gramatičke komentare. Hvala vam na velikom poverenju i podršci, hvala za sve
primedbe i predloge kojima ste obogatili konačni tekst ove knjige.
Ujedno želimo da zahvalimo i dekanici Filološkog fakulteta, prof. dr Ljiljani
Marković, kao i njenim saradnicima, što su nam ukazali čast da ova knjiga bude
objavljena u izdanju Filološkog fakulteta u Beogradu.

U Beogradu, januara 2019. godine

Brigitte Mladenović
Tatjana Samardžija

20
REČ RECENZENATA
... Iako prevashodno zamišljen kao priručnik za potrebe nastave prevođenja, s ob-
zirom na koncepciju, ovaj rukopis bi se mogao okarakterisati kao odličan udžbenik
iz gramatike sa vrlo vešto inkorporiranim vežbanjima. Udžbenički deo odnosi se na
detaljno i temeljno obrađene gramatičke partije ne samo iz oblasti sintakse složene
rečenice, već i morfologije, morfosintakse sa sintaksom proste rečenice, leksikologije
i semantike. Odlike sjajnog priručnika pronalazimo u svakom od dvadeset ponuđe-
nih segmenata, budući da se u njima studentima pružaju raznovrsni elementi koji im
omogućavaju da samostalno prevedu svaki pojedinačni tekst, pri čemu ih ponuđeni
prevod i komentari sigurno vode ka pravim rešenjima.
Kao posebnu vrednost rukopisa istakla bih sam izbor tekstova koji na najbolji
način ilustruju strukturne osobenosti i jezičko-kulturološke odlike savremenog srp-
skog jezika.
Na kraju rukopisa, autorke su dale vrlo dobro izbalansiran spisak literature, koju
pre svega odlikuju savremenost i raznovrsnost pristupa, kao i bogat indeks pojmova.
Na osnovu svega napred rečenog, smatram da će knjiga Le bon mot autorki Brižit
Mladenović i Tatjane Samardžije predstavljati značajan doprinos postojećoj literatu-
ri iz oblasti nastave francuskog jezika, kao i da će sigurno naći svoje mesto u biblio-
teci svakog prevodioca, budući da se u njoj nalaze odgovori na veliki broj pitanja iz
prevodilačke prakse.

dr Snežana Gudurić, redovni profesor


Filozofskog fakulteta Univerziteta u Novom Sadu

... Ovi tekstovi sadrže najraznovrsnije sintaksičke strukture te tako predstavljaju


veoma zanimljiv materijal za uvežbavanje prevođenja sa maternjeg na strani jezik.
Raspored tekstova u zbirci je urađen tako da se počinje od jednostavnijih i postepe-
no prelazi na sve složenije prevodilačke probleme.
Prevodi srpskih tekstova na francuski su brižljivo urađeni i prilagođeni osnovnoj
nameni, uvežbavanju prevođenja. Stoga se oni, gde god je to moguće, ne udaljavaju
mnogo od originalnog teksta. Zato, iako postoje i brojne druge mogućnosti, pre-
vod nastoji da prati strukturu srpske rečenice. Primena ovog pedagoškog principa
omogućava studentima da lakše uoče sličnosti i razlike između francuskog i srpskog
sintaksičkog sistema. U tekstu prevoda se navode leksički sinonimi u onim kontek-
stualnim situacijama kada su dve ili više varijanti podjednako prihvatljive. Isto je i sa
sintaksičkim sinonimima, naročito kada je reč o glagolskim vremenima (avant que
les eaux troubles d’Internet ne m’engloutissent / m’aient engloutie). [...]
Gramatički komentari najčešće objašnjavaju probleme sintakse rečenice, što je
inače u programu nastave na završnoj godini studija. Ovde su detaljno obrađene
sve vrste zavisnih rečenica, kompletivne, relativne, indirektno upitne, adverbijalne.

21
Posebno je ukazano na probleme sa kojima se susreću govornici srpskog jezika prili-
kom prevođenja određenih francuskih sintaksičkih struktura. U okviru adverbijal-
nih zavisnih rečenica objašnjen je veliki broj veznika i vezničkih konstrukcija i nji-
hov odnos sa odgovarajućim veznicima u srpskom jeziku. Značajna pažnja je posve-
ćena upotrebi glagolskih vremena, naročito prošlih, koja često predstavljaju teškoću
srbofonim studentima. Takođe se u komentarima ukazuje na problem slaganja vre-
mena u prevodu na francuski, što je još jedna teškoća s kojom se studenti suočavaju.
Sledeći problem na koji se redovno skreće pažnja odnosi se na upotrebu glagolskog
načina. Dakle, sve ono što u gramatičkom sistemu srpskog jezika nije zastupljeno, i
samim tim predstavlja teškoću, podrobno je objašnjeno u ovim komentarima.
U gramatičkim komentarima su takođe obrađene i razne vrste konstrukcija (in-
finitivne, participske, gerundivske, unipersonalne, faktitivne i druge), što umnogom
olakšava uvežbavanje prevođenja.Veoma korisna su i objašnjenja pojedinih predlo-
ga, pošto i njihova upotreba u francuskom jeziku često studentima zadaje teškoće.
Jedan deo komentara se odnosi na leksiku. Ovde je veoma značajno pitanje si-
nonima, jer kada treba prevesti neku reč student se nalazi pred izborom i dilemom.
Zato su dati sinonimi koji bi u konkretnom kontekstu mogli biti upotrebljeni, ali
se isto tako ukazuje na razlike u značenju ili u jezičkom registru. Takođe se skreće
pažnja i na slučajeve kada reči bliskog značenja ne mogu biti sinonimi u određenom
kontekstu. U komentarima je značajno mesto posvećeno idiomatskim izrazima, koji
su poseban problem pri prevođenju, jer se najčešće ne mogu doslovno prevesti. Veo-
ma korisno je i navođenje kolokacija kako bi studenti od mnoštva mogućih kombi-
nacija reči uočili one koje su ispravne. Pojedine francuske reči su detaljno analizira-
ne da bi se obrazložio njihov izbor za prevod sa srpskog. Takođe su u komentarima
dati mogući prevodi nekih srpskih reči ili konstrukcija i svuda se ukazuje na razlike
između predloženih varijanti i na kontekstualnu uslovljenost izbora.
Nakon komentara sledi rečnik koji se uvek odnosi na neku iskustvenu oblast po-
vezanu sa tematikom srpskog teksta. Ovaj rečnik je veoma koristan, jer daje preci-
zne francuske ekvivalente iz određenih leksičkih polja. Razlike između termina su
podrobno objašnjene kako bi se izbegli neprecizni ili netačni prevodi (na primer:
migrant, immigré, réfugié, déplacé...).
Priručnik Le bon mot će biti od velike pomoći studentima za savladavanje jed-
nog od najtežih elemenata u procesu učenja stranog jezika. To je, koliko znam, prvi
priručnik ovog tipa kod nas. On je urađen veoma savesno, sa uočljivim naporom da
se studentima na najbolji način prenesu i objasne veštine prevođenja na francuski
jezik...

dr Mihailo Popović, vanredni profesor


Filološkog fakulteta Univerziteta u Beogradu

22
3.

Vladan Matijević, Vrlo malo svetlosti


Lexique : Les travaux ménagers

Sommaire :
3.1. Subordonnée relative concessive en aussi… que
3.2. Passé composé et toujours
3.3. Subordonnée concessive introduite par même si
3.4. Subordonnée relative au subjonctif après la négation
3.5. Subordonnée temporelle introduite par dès que et (aus)sitôt que
3.6. Subordonnée complétive régie par un nom 
3.7. Infinitif complément du nom 
3.8. Plus-que-parfait et point de référence 
3.9. Subordonnée causale introduite par puisque 
3.10. Subordonnée hypothétique en si
3.11. Subordonnée relative narrative et futur injonctif 
3.12. Proposition incise 
3.13. Iz čista mira – de but en blanc
3.14. Synonymes de étonner 
3.15. Subordonnée temporelle introduite par dès que 
3.16. Participe présent apposition
3.17. Gérondif et participe présent en alternance
3.18. Concordance des temps dans la complétive
3.19. Subordonnée relative introduite par où
3.20. Attribut d’objet avec le verbe trouver
3.21. Subordonnée interrogative indirecte introduite par qui
3.22. Subordonnée relative concessive introduite par (aus)si… que
3.23. Subordonnée relative introduite par que
3.24. Subordonnée temporelle introduite par tant que
3.25. Subordonnée relative introduite par lequel
3.26. Subordonnée interrogative indirecte sujet logique
3.27. Les autres - autrui 
3.28. Subordonnées temporelles introduites par tant que et jusqu’ à ce que 
3.29. Subordonnée temporelle introduite par dès que 
3.30. Subordonnée complétive après voir
49
Un ancien ministre corrompu est en train de rédiger son testament tout
en se remémorant son passé. Il sait qu’on veut sa mort et qu’on le poursuit,
vraisemblablement parce qu’ il s’est approprié une importante somme d’argent
qui ne lui revient pas.

Otkako znam za sebe, pišem testamente. Bez obzira što najčešće nisam
posedovao ništa istinski vredno, čim bi mi palo na pamet da uskoro mogu
umreti, poginuti ili biti ubijen, iz sredine sveske trgao bih dvolisnicu i uzeo
olovku. Ta strašna mogućnost da se već sledećeg časa mogu naći oči u oči sa
smrću, opsedala me je, od najranijeg doba.
Moj prvi testament bio je usmeni, pošto još nisam umeo da pišem. Ako
noćas umrem, moje stvari daj Bilji, samo moj kamiončić daj dedi, najednom
sam iz čista mira rekao zapanjenoj majci.[...]
Razumljivo, čim sam naučio slova, počeo sam da pišem testamente. Pamteći
batine koje sam dobio zbog onog usmenog, nove testamente sam skrivao,
nadajući se da će ih moji najbliži pronaći i ispoštovati, kad mi se dogodi ono
najgore. Oduvek mi je bilo važno kod koga će završti moje stvari. Nisam brinuo
za sebe, već za svoju imovinu, iako je njena vrednost bila smešno mala, isto
tako brinuo sam i za uređenost sveta. Iza sebe sam raspremao krevet, pribirao
trpezu, pakovao knjige, nastojao sam da svoje stvari ostavim u što većem

50
redu. Tek kasnije sam počeo da brinem i za ljude i za korektne međuljudske
odnose. Na zajam sam uzimao novac retko, i dok ga ne bih vratio, u novčaniku
sam nosio papirić na kojem je bilo zabeleženo kome dugujem i koliko. Tuđu
neodgovornost i netačnost mogao sam da tolerišem, ali svoju nisam. Trudio
sam se da svakog časa imam sve račune čiste, u svakom pogledu. I uspevao
sam, sve dok nisam ušao u politiku. Čim sam ušao, video sam da je gotovo sa
mojim čistim računima, da je degradacija mog karaktera neminovna.

Vladan Matijević, Vrlo malo svetlosti, Zrenjanin : Agora, 2011, 143.

Aussi loin que remontent mes souvenirs (1), j’ai toujours rédigé des testaments
(2). Même si le plus souvent je ne possédais rien (3) qui ait une réelle valeur (4),
dès que l’idée m’effleurait l’esprit (5) que je pourrais bientôt mourir (6), être tué
ou assassiné, j’arrachais une feuille double du milieu d’un cahier et je prenais un
crayon. Cette horrible éventualité de pouvoir me retrouver dès l’instant suivant
face à face avec la mort (7) m’obsédait depuis mes plus jeunes années.
Mon premier testament avait été oral (8), puisque je ne savais pas encore
écrire (9). Si je meurs cette nuit, donne mes affaires à Bilja (10), sauf mon petit
camion, que tu donneras à Papy (11), avais-je dit (12) de but en blanc (13) à ma
mère consternée (14). [...]
Bien entendu, dès que j’ai appris à lire et à écrire (15), je me suis mis à
rédiger des testaments. Me souvenant (16) de la fessée que j’avais reçue à cause
du fameux testament oral, je cachais mes nouveaux testaments, (en) espérant
(17) que mes proches les trouveraient et les respecteraient (18) le jour où le pire
m’arriverait (19). J’ai toujours trouvé important (20) de savoir qui allait hériter
de mes affaires (21). Je ne m’inquiétais pas pour moi-même mais pour mes
biens, si insignifiante que fût leur valeur (22), et je me préoccupais tout autant
du bon fonctionnement du monde. Je faisais le lit après moi, débarrassais la
table, rangeais les livres, m’efforçais de laisser mes affaires dans le meilleur
ordre possible. Ce n’est que plus tard que je me suis mis à me préoccuper
des êtres humains et des relations entre eux, que je voulais correctes (23).
J’empruntais rarement de l’argent, et tant que je ne l’avais pas rendu (24), je
gardais dans mon portefeuille un bout de papier sur lequel il était indiqué
(25) à qui j’en devais et combien (26). Je pouvais tolérer l’irresponsabilité et
l’inexactitude des autres/ d’autrui (27), mais pas les miennes. Je m’efforçais
toujours de ne rien devoir à personne, à aucun point de vue. Et j’y suis parvenu,

51
tant que je ne suis pas entré en politique/ jusqu’à ce que j’entre en politique
(28). Dès que j’y suis entré (29), j’ai vu que c’en était fini de ce principe, que la
dégradation de mon caractère était inévitable (30).

Vladan Matijević, Très peu de lumière

Commentaires :

(1) Subordonnée relative concessive en aussi… que : Aussi loin que


remontent mes souvenirs (, j’ai toujours rédigé des testaments). L’expression
serbe otkako znam za sebe se traduit habituellement soit de la façon proposée
soit par l’expression idiomatique concessive d’aussi loin que je m’en souvienne.
Il est vain de rechercher une traduction plus littérale.
On peut se demander en quoi consiste la valeur concessive de cette
tournure. La concession signifie en général que, malgré un obstacle présent
dans la subordonnée, le procès de la principale s’est réalisé (Elle a épousé Paul,
bien que sa propre famille ne l’ait pas accepté). L’on pourrait aussi dire, dans
le sens inverse, que la subordonnée concessive contient une cause qui n’a pas
abouti au résultat attendu. Il est donc possible de paraphraser notre phrase
par Vous pouvez cherchez aussi loin que vous voulez : vous ne trouverez pas une
période de ma vie où je n’aie pas rédigé de testament, ou bien par Bien que mes
souvenirs remontent jusqu’au début de ma vie consciente, je ne trouve pas une
seule période de ma vie où je n’aie pas rédigé de testament.
Enfin, cette locution se range parmi les relatives concessives tout comme
pour/aussi/quelque/si + adjectif/adverbe + que + subjonctif, relatives parce
que le relatif que a pour antécédent cet adjectif/adverbe qui le précède. Cela
se voit en reconstruisant la phrase précédant la relativisation (aussi loin que
remontent mes souvenirs ← mes souvenirs remontent aussi loin ; que fonctionne
comme circonstant de lieu/temps).1 ► Sur les relatives concessives en général,
v. 6.5 et 19.23.

(2) Passé composé et toujours : j’ai toujours rédigé des testaments. Employé
avec l’adverbe toujours, le passé composé est résultatif (comme le Present
1
Un tel que remplaçant où nous rappelle le que dans les structures clivées comme C’est ici
qu’elle habite (Et non *C’est ici où elle habite). Le Goffic (1993 : 223) propose de nommer
ce que « relateur omni-fonction ».

52
Perfect en anglais) ; il signifie que le locuteur considère et résume, du moment
de l’énonciation (point de la parole), tout le temps passé. J’ai toujours rédigé
remonte (et englobe) donc toute la vie de l’énonciateur à partir de l’instant
présent, et désigne l’ensemble de réalisations du procès rédiger dans ce temps
passé.
(3) Subordonnée concessive introduite par même si : Même si le plus
souvent je ne possédais rien […], (j’arrachais une feuille double du milieu d’un
cahier et je prenais un crayon). L’imparfait que l’on trouve autant après la
conjonction concessive même si que dans la principale (possédais, arrachais,
prenais) désigne la répétition d’un état au passé et de deux procès qui se
détachent sur le fond de cet état.
Au présent, la même relation logique donnerait la phrase  Même si je ne
possède rien, j’arrache [...] et je prends un crayon. Dans les deux phrases, c’est la
concession pure, sans hypothèse. En guise de comparaison, le serbe distingue
aussi entre Iako nisam imao ništa/ Iako nemam ništa (concession pure) et
I da nisam imao ništa/ I da nemam ništa/ Makar nemao ništa (concession
hypothétique). D’autres exemples de la diférence entre les deux valeurs de
même si, et la comparaison avec quand (bien) même se trouvent dans 2,13.

(4) Subordonnée relative au subjonctif après la négation : (je ne possédais


rien) qui ait une réelle valeur. L’emploi du subjonctif dans la relative s’explique
par la négation dans la proposition régissante dont dépend la relative (je ne
possédais rien). Le pronom forclusif rien vide complètement l’ensemble possible
d’entités ayant une réelle valeur  ; comme aucune entité pareille n’existe, le
subjonctif doit le montrer. Il aurait été possible de le traduire autrement : rien
de réellement précieux, par exemple.

(5) Subordonnée temporelle introduite par dès que ou (aus)sitôt que  :


dès que l’ idée m’effleurait l’esprit […], (j’arrachais une feuille double du milieu
d’un cahier et je prenais un crayon). La conjonction dès que et son synonyme
(aus)sitôt que désignent typiquement la succession immédiate, sans pause, du
procès principal au procès de la subordonnée temporelle : Ne vous inquiétez
pas, le boy viendra dès que vous aurez fini! (H. Hoppenot, Journal 1918-1933,
2012 : 127). Si la proposition temporelle introduite par dès que, aussitôt que,
quand, lorsque exprime la coïncidence du résultat de l’action subordonnée
(impliquant l’antériorité du procès de la temporelle) avec le procès même de la
principale, voici les combinaisons des temps verbaux suivants :

53
Dès/aussitôt que/ quand/lorsque le bateau a accosté, les marins aident les
passagers à débarquer. (subordonnée : passé composé résultatif ; principale :
présent historique)
Dès/aussitôt que/ quand/lorsque le bateau a eu accosté, les marins ont aidé
les passagers à débarquer. (subordonnée : passé surcomposé ; principale : passé
composé d’antériorité)
Dès/aussitôt que/ quand/lorsque le bateau avait accosté, les marins
aidaient les passagers à débarquer. (subordonnée : plus-que-parfait résultatif
; principale : imparfait ; antériorité + itération)
Dès/aussitôt que/ quand/lorsque le bateau eut accosté, les marins aidèrent
les passagers à débarquer. (subordonnée : passé antérieur ; principale : passé
simple)
Dès/aussitôt que/ quand/lorsque le bateau aura accosté, les marins aideront les
passagers à débarquer. (subordonnée : futur antérieur ; principale : futur simple)
Toutefois, par analogie avec quand et lorsque – lesquels dénotent par défaut
la cooccurrence des procès (ils se passent en même temps) – on utilise de plus
en plus dès que et aussitôt que avec le même temps dans les deux propositions :
Dès que la mer s’est calmée, il est remonté sur le pont... (H. Hoppenot,
Journal 1918-1933, 2012 : 166)
Dès que je débouche sur le chemin de forêt, je reconnais le vieux char à bancs.
(A.-M. Garat, Programme sensible, 2012 : 61 ; présent historique)
Dès que tu entends les premiers coups de feu, tu les prends à revers et tu tires
dans le tas. (C. Férey, Mapuche, 2012 : 338 ; présent à valeur de futur)
Or, ce que nous voyons dans l’exemple de notre texte – l’imparfait dans les
deux propositons – c’est une dimension temporelle de plus : si suivi du présent,
de l’imparfait ou du plus-que-parfait, dès/aussitôt que rajoute la répétition de
cette succession immédiate imposée par la conjonction. Dans notre phrase du
texte, dès/aussitôt que + imparfait désigne la répétition de la succession E1>E2 :
(dès que l’ idée m’effleura l’esprit + j’arrachai une feuille...) x n répétitions. De
même dans : Ensuite, dès que l’action commençait, elle disparaissait d’un coup,
remplacée par le vide. (S. Osmont, Éléments incontrôlés, 2012 : 353) Moi, quand
je partais, je ne perdais pas les clés qu’ il me fallait. (A.-M. Garat, Tranquille,
2013 : 46) Avec un présent d’habitude : Souvent, lorsque tu parles, un rictus
nerveux tire de côté ta bouche, comme si tu voulais l’esquiver aux yeux de
l’ interlocuteur. (D. Perrut, Patria o muerte, 2009 : 28)
Enfin, l’itération rajoutée à la combinaison temps composé/ temps simple
donne les variations suivantes :

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Dès/aussitôt que/ quand/lorsque le bateau avait accosté, les marins
aidaient les passagers à débarquer. (subordonnée : plus-que-parfait résultatif
; principale : imparfait ; antériorité + itération)
Dès/aussitôt que/ quand/lorsque le bateau a accosté, les marins aident les
passagers à débarquer. (subordonnée : passé composé résultatif ; principale :
présent d’habitude ; habitude + itération) ► Au sujet des relations temporelles
avec quand et lorsque, v. 2.11 et notamment 19.18. ► Sur l’itération après
quand et lorsque, v. 8.18.

(6) Subordonnée complétive régie par un nom  : l’ idée (m’effleurait


l’esprit) que je pourrais bientôt mourir. Il ne faut pas perdre de vue que les
subordonnées complétives, introduites surtout par différents verbes de
pensée, de parole, d’ordre, de défense ou de sentiment, peuvent également être
intoduites par des noms et des adjectifs de sens semblable ; ici, idée correspond
à (s’)imaginer, penser, concevoir. La complétive que je pourrais bientôt mourir
est donc complément du nom idée.
Dans notre phrase, il est plus difficile de noter ce rapport de dépendance
entre idée et la complétive parce que le prédicat principal m’effleurait l’esprit
sépare l’ idée et son complément que je pourrais bientôt mourir. Cette position
du prédicat principal s’explique par le changement d’organisation informative
qu’entraînerait l’ idée que je pourrais bientôt mourir m’effleurait l’esprit. C’est
que le prédicat qui se trouve à la fin de la phrase est focalisé (rhème propre ; ►
v. 3.25 et 6.9), c’est-à-dire au centre d’attention du lecteur ; l’auteur souhaite ici
souligner que je pourrais bientôt mourir, et non pas m’effleurait l’esprit.
Un autre problème plus complexe est celui de la distinction entre que
relatif et que complétif après un nom. Vu que, la plupart du temps, le que
suivant un syntagme nominal introduit une relative, on pourrait se demander
comment être sûr que la proposition que je pourrais bientôt mourir n’est pas
relative. Le test le plus simple2 consiste à effacer que afin de voir si le restant
de la proposition correspond à une phrase complète : (l’ idée) que je pourrais
bientôt mourir. Nous voyons que la complétive peut former une phrase
indépendante : Je pourrais bientôt mourrir. Ce test montre qu’il s’agit d’une
complétive, puisque le que complétif n’a aucune fonction syntaxique par
rapport au prédicat de la complétive, de sorte que son effacement n’élimine
aucun élément de la proposition.
2
Pour toute une série de tests de transformation qui distinguent les deux que, v. notamment
Leeman 2002 : 52 et sqq.

55
De l’autre côté, le que relatif est, dans la relative, soit complément d’objet
direct du verbe transitif (la scène qu’ il voit ← il voit que/la scène) soit attribut
du verbe attributif (le génie que vous êtes ← vous êtes que/un génie) ; de la sorte,
l’effacement du que relatif enlèverait un complément vital à la proposition
relative: (la maison) que j’ai construite → *que j’ai construite ; ( le champion)
que j’ai été ← *que j’ai été.
Enfin, il faut souligner la valeur de pourrais  dans l’ idée m’effleurait l’esprit
que je pourrais bientôt mourir. Malgré la concordance des temps, le sens de
la phrase nous montre que pourrais ne correspond pas ici à pourrai ( ??? Je
pourrai bientôt mourir par rapport à Je pourrai bientôt mourir tranquille), mais
toujours au conditionnel, de sorte qu’au présent on aurait L’ idée m’effleure
l’esprit que je pourrais bientôt mourir. Pour résumer, avec la concordance des
temps, et par rapport au sens de cette phrase, le conditionnel reste le même.

(7) Infinitif complément du nom : Cette horrible éventualité de pouvoir


me retrouver dès l’ instant suivant face à face avec la mort (m’obsédait depuis
mes plus jeunes années). Dans cette séquence, de pouvoir me retrouver…
est directement gouverné par cette horrible éventualité (ou possibilité),
fonctionnant donc comme complément du nom. Comme dans le cas décrit
sous 1.4, le sujet de la principale n’est pas le même que l’agent de l’infinitif
(cette horrible éventualité m’obsédait – je pourrais me retrouver), mais il faut
noter me dans les deux prédications (me retrouver – m’obsédait), ce qui permet
la coréférence et la transformation infinitive.

(8) Plus-que-parfait et point de référence : mon premier testament avait


été oral. Au lieu de dire mon premier testament a été oral, ce qui présenterait
un résultat ou un résumé de la situation considéré du moment même de
l’énonciation (moment présent aussi du lecteur), le plus-que-parfait désigne
l’antériorité par rapport à un point référentiel passé (m’obsédait dès mon plus
jeune âge).

(9) Subordonnée causale introduite par puisque : puisque je ne savais pas


encore écrire. Nous avons préféré cette conjonction à parce que car puisque
exprime une cause connue ou évidente dans une situation donnée. Le narrateur
s’appuie sur un fait incontestable comme pour se justifier. A cette valeur
textuelle de puisque se rajoute souvent une nuance de subjectivité, comme si
la cause connue servait d’argument pour faire pression sur l’interlocuteur :
Puisque c’est comme ça, dit la mère, toute pâle, il n’y aura pas de gâteau du tout.
56
(M. Sizun, Éclats d’enfance, 2009 : 142) Contrairement à puisque, parce que
introduit une cause inconnue et objective en réponse à une question pourquoi,
exprimée ou sous-entendue: Il n’y aura pas de gâteau parce que le cuisinier est
malade. Dans la phrase de Sizun, les enfants savent que c’est comme ça, ce qui
devrait justifier qu’il n’y aura pas de gâteau ; dans notre transformation avec
parce que, il est d’abord dit qu’il n’y aura pas de gâteau, puis, dans un second
temps, on en rajoute la raison, que l’interlocuteur ne sait pas encore.3

(10) Subordonnée hypothétique en si  : Si je meurs cette nuit, donne mes


affaires à Bilja. Avec si suivi du présent (qui correspond ici au futur), il s’agit
du  1er type d’hypothétiques en si. Notons l’impératif dans la principale, qui
montre la conséquence future conditionnée par la réalisation du contenu de
l’hypothèse.

(11) Subordonnée relative narrative et futur injonctif : (Si je meurs cette


nuit, donne mes affaires à Bilja, sauf mon petit camion,) que tu donneras à
Papy. La relative est séparée de l’antécédent par la virgule ; il s’agit donc d’une
relative non restrictive, appositive de fonction. Pour ce qui est de la fonction
du relatif que dans la relative, elle s’établit facilement en reconstruisant la
phrase précédant la relativisation : mon petit camion, que tu donneras à Papy
← tu donneras à Papy que/ mon petit camion. Donc, que remplace mon petit
camion en fonction de complément d’objet direct de donneras.
Un autre aspect intéressant de cette relative est la valeur injonctive (ou
impérative) du futur donneras (moj kamiončić daj dedi). La relative remplace
donc une phrase injonctive (ou impérative) : Donne ce petit camion à Papy !,
ou une phrase assertive de même valeur illocutoire (acte de langage directif de
demande/ordre) : Tu donneras mon petit camion à Papy. La raison pour laquelle
l’auteur a opté ici pour la relative est simple : il faut ne pas répéter le même
participant (mon petit camion), et la relative est la structure dont la conditio
sine qua non est l’existence d’un même participant dans les deux propositions
reliées. De la sorte, la relative représente une solution bien moins coûteuse (on
évite la répétition) et plus élégante que la reprise du même participant dans
une nouvelle phrase, injonctive ou assertive.
En même temps, ce futur à valeur injonctive désigne un procès postérieur à
celui de la principale (donne mes affaires à Bilja… tu donneras), de sorte que la

3
Pour la différence entre parce que et puisque, v. Popović 2016; aussi Groupe Lambda 1975
et Zufferey 2012.

57
relative possède tous les traits du type connu sous le nom de relatives narratives
ou progressives.4 Elles ne servent pas à décrire ou à identifier le référent, mais à
introduire un procès qui s’enchaîne sur le précédent, l’antécédent participant
dans les deux. Telles sont, par exemple, les relatives dans Appelle ma sœur, qui
te dira ce qu’ il faut faire ou Il a appelé ma sœur, qui lui a dit ce qu’ il fallait faire.

(12) Proposition incise  : avais-je dit. Accompagnant le discours direct,


c’est une incise de discours. Elle est toujours en inversion simple (avait dit mon
frère, pensa la dame), contenant un verbe de dire ou verbe de pensée. ▶ V.
surtout 20.7.

(13) Iz čista mira – de but en blanc : l’expression serbe iz čista mira, c’est-
à-dire neočekivano, proche de s neba pa u rebra, correspond à l’expression
française de but en blanc.

(14) Synonymes de étonner  : ma mère consternée. Ces verbes sont très


nombreux et d’intensité diverse. Certains ont un sens plutôt positif, d’autres
négatif. Dans cette phrase du texte, zapanjen pourrait se traduire par de
nombreux autres synonymes du participe passé consterné, qui expriment un
étonnement négatif très fort : sidéré (e), ahuri, interloqué, abasourdi, médusé,
effaré, atterré…etc. D’autres verbes peuvent exprimer un étonnement plus
positif  : ébahir, éberluer, époustoufler, épater, stupéfaire…etc. Etonner est le
verbe le plus courant et le plus neutre. Surprendre exprime l’étonnement le
moins fort et est neutre également.

(15) Subordonnée temporelle introduite par dès que : dès que j’ai appris à
lire et à écrire (, je me suis mis à rédiger des testaments). V. la note 5 ci-dessus.
Notons le passé composé dans les deux propositions : le même temps dans
les deux propositions correspond à un usage moins strict; or, si nous voulons
insister sur l’antériorité de l’action de la subordonnée, nous utiliserons le passé
surcomposé après dès que par rapport au passé composé dans la principale (dès
que/ aussitôt que j’ai eu appris à lire et à écrire), sans que cela soit vraiment
indispensable.
Les subordonnées introduites par à peine… que, lesquelles insistent encore
plus sur l’enchaînement immédiat d’une action sur l’autre, se construisent
avec l’inversion sujet-verbe : A peine ai-je/ avais-je eu appris à lire et à écrire
4
Samardžija-Grek 2008.

58
que je me suis mis à rédiger des testaments. C’est une des structures temporelles
qui représentent ce qu’on appelle «  subordination inverse  ». Elle est inverse
puisque le contenu de la subordonnée temporelle comme celle introduite par
dès que est normalement connu, présupposé, et sert de base pour introduire
le contenu focalisé de la principale. Or, l’inversion des plans consiste en ce
que à peine introduit cette fois le contenu au deuxième plan (à peine ai-je/
avais-je eu appris à lire et à écrire), celui qui sert de point de départ, alors
que l’information nouvelle, qui s’enchaîne sur celle introduite par à peine, se
retrouve cette fois dans la subordonnée en que (que je me suis mis à rédiger des
testaments). ► Sur la subordination inverse, v. 10.8.
Si nous avions choisi de traduire ce texte au passé simple, nous aurions dit :
Dès que j’eus appris à lire et à écrire, je me mis à rédiger des testaments (passé
antérieur dans la subordonnée et passé simple dans la principale). Pourtant,
nous n’avons pas employé le passé simple pour des raisons de style car le
narrateur s’exprime de façon relativement familière et directe, comme s’il se
confiait au lecteur.

(16) Participe présent apposition : me souvenant de la fessée que j’avais


reçue à cause du fameux testament oral, (je cachais mes nouveaux testaments).
En tête de phrase, le participe présent me souvenant en fonction d’apposition a
une valeur causale et pourrait être remplacé par une subordonnée causale, par
exemple : Comme je me souvenais… Bien que le participe présent apposition
soit souvent rapproché du gérondif, lequel se trouve aussi en périphérie de
la phrase, il ne faut pas oublier que leurs fonctions sont bien distinctes : si le
gérondif est toujours circonstant par rapport au prédicat principal, le participe
présent, comme tous les autres participes, se rapporte à un nom, typiquement
au sujet, en tant que son épithète (La fille courant vers nous est ma sœur),
apposition (Courant vers nous, il est tombé par terre) ou attribut (Je le vois
courant vers nous).

(17) Gérondif et participe présent en alternance : (tout en) espérant que


mes proches les trouveraient et les respecteraient. A la fin de cette phrase,
laquelle s’ouvre sur un autre participe présent (me souvenant), ce gérondif
final alterne avec le participe présent (en fonction d’apposition finale). La
valeur sémantique (mais non syntaxique) circonstancielle des participes en
position finale est proche des gérondifs de concomitance (Je travaille, écoutant
de la musique ≈ Je travaille en écoutant de la musique), désignant une activité

59
simultanée avec celle de la principale  ; bien plus rarement, ces participes
correspondent aux gérondifs exprimant la conséquence (Ils sont partis plus
tôt que prévu, (en) nous laissant des factures non payés). Dans notre phrase, le
gérondif et le participe présent peuvent se comprendre comme exprimant la
simultanéite (espérant/ tout en espérant que ≈ dans l’espoir que).
Comme noté, la position finale, et, encore plus, initiale, permettent
l’alternance entre le participe présent et le gérondif, mais à condition que
de tels participes présents appositions aient au moins un complément  : ici,
espérant est suivi d’une complétive portant l’information focalisée dans la
phrase, de sorte que le remplacement est possible. Dans le sens contraire, là où
un gérondif peut se passer de compléments  (Elle avait l’ habitude de travailler
en sifflotant), le participe présent exigerait un minimum de compléments,
surtout en postposition  (Elle avait l’ habitude de travailler beaucoup en
sifflotant/ sifflotant des airs populaires/ *sifflotant). Cela s’explique par leurs
différentes fonctions, le gérondif n’étant que le circonstant du verbe principal
et en tant que tel fortement dépendant de la prédication principale, alors que le
participe apposition représente une prédication seconde,5 qui partage le sujet
de la principale. En tant que prédication seconde, le participe apposition doit
apporter une bien plus grande quantité d’informations non présupposées,
pertinentes au niveau de la phrase ou du texte. Le gérondif, quant à lui,
reformule et condense une plus ou moins grande partie d’information
récupérable en amont du texte, et n’est pas obligé d’introduire de nouveau
éléments. ► Sur les prédications secondes, v. aussi 7.5.

(18) Concordance des temps dans la complétive : (je cachais mes nouveaux
testaments, en espérant) que mes proches les trouveraient et les respecteraient le
jour où le pire m’arriverait. Notons l’emploi de l’indicatif dans la complétive
introduite par le verbe espérer, ainsi que la concordance des temps (deux futurs
du passé trouveraient et respecteraient). Le gérondif en espérant ne possède
pas la catégorie du temps, mais la concordance se fait par rapport à la forme
fléchie qui contrôle le gérondif, cachais.

(19) Subordonnée relative introduite par où : (mes proches les trouveraient
et les respecteraient le jour) où le pire m’arriverait. Après les substantifs
antécédents exprimant le temps (jour, matin, soir, époque, instant, moment,
5
Sur la typologie des prédications secondes, v. Havu et Pierrard, 2008 ; de même Wilmet,
2007 : 562 et sqq.

60
minute…), on utilise le relatif où. Evidemment, de telles relatives sont
obligatoires pour spécifier l’intervalle de temps désigné  ; elles fonctionnent
donc comme épithètes et sont appelées restrictives, surtout après les
antécédents définis.
La fonction de où dans la relative même s’établit en reconstruisant la phrase
de base : le jour où le pire m’arriverait ← le pire m’arriverait où/ ce jour-là.

(20) Attribut d’objet avec le verbe trouver : J’ai toujours trouvé important
de savoir. Dans ce segment, de savoir est l’objet direct de trouver, verbe
qui, dans son usage attributif, perd son sens littéral et physique et devient
synonyme de considérer, croire. De la sorte, important est la qualité qu’on
attribue à l’objet de savoir. Cette construction attributive est une variante
plus élégante et plus dense que celle avec la complétive : J’ai toujours trouvé
qu’ il était/est important de savoir. Ou, en absence de coréférence : J’ai toujours
trouvé important que je sache/ que vous sachiez. Evidemment, non seulement
la construction attributive avec infinitif évite la subordination et la question
de la concordance ou du choix des temps, mais elle évite aussi le problème de
la personne visée par l’infinitif (qui sait ?). ▶ V. aussi 3.23.

(21) Subordonnée interrogative indirecte introduite par qui : (J’ai toujours


trouvé important de savoir) qui allait hériter de mes affaires. La proposition
interrogative indirecte, laquelle est un des types structurels de complétives,
est ici complément d’objet direct de l’infinitif savoir. L’infinitif n’ayant pas
de temps, et ne pouvant pas actualiser son contenu (c’est-à-dire situer son
contenu sur l’axe du temps), c’est la forme fléchie qui gouverne l’infinitif qui
sert de repère pour la concordance des temps : j’ai trouvé… … savoir… qui
allait hériter. La question directe qui correspond à cette interrogative indirecte
est Qui va hériter de mes affaires ? ► Sur les interrogatives indirectes, v. 9.5.
Le locuteur étant vivant, on aurait pu traduire aussi par qui va hériter de
mes affaires, ce qui signifierait, toutefois, que le narrateur se concentre sur
l’avenir, sur un futur héritier après sa mort. Or, notre traduction qui allait
hériter de mes affaires est justifiée par le fait que toujours couvre toute la vie du
narrateur précédant le moment de la parole. Toujours signifie jusqu’ à présent,
recouvrant, par conséquent, bien plus le passé que le présent. La concordance
se fait donc par rapport à toutes les perspectives passées, à tous ces moments
passés où le narrateur a trouvé important de savoir qui allait hériter de lui. Il
faut donc situer savoir à tous ces moments passés où le narrateur-protagoniste
a tenu à connaître son héritier, et non pas à maintenant.

61
(22) Subordonnée relative concessive introduite par (aus)si… que :
si insignifiante que fût leur valeur. La tournure est concessive parce qu’elle
signifie que la valeur des biens du locuteur ne peut jamais être si petite qu’il
ne s’en occupe pas, que leur trivialité ne peut pas empêcher la rédaction d’un
testament ; donc, il y a obstacle et il y a concession qui surmonte l’obstacle.
La tournure est aussi relative, puisque que est relatif, comme le prouve la
transformation en phrase simple leur valeur est que/insignifiante : que est donc
attribut de la relative.
Rappelons que si peut être remplacé par des variantes recherchées quelque,
pour et tout(e). Nous aurions aussi pu traduire la phrase par Bien que leur valeur
fût insignifiante, Même si leur valeur était insignifiante, ou par Quelle que fût
leur insignifiance. ► Sur les relatives concessives en général, v. 6.5 et 19.23.

(23) Subordonnée relative introduite par que : les relations entre eux, que
je voulais correctes. La relative est apposition : elle n’identifie pas les relations
en question, mais a pour rôle textuel de rajouter une explication portant sur
les relations en question.
La fonction syntaxique du que relatif dans la subordonnée se reconstruit
dans la phrase simple correspondante : je voulais que/ les relations correctes.
Donc, que est complément d’objet direct de voulais, et correctes est l’attribut
de cet objet. Pour l’attribut de l’objet, v. 3.20.
Nous pouvons transformer la relative en relative de second degré,
introduisant ainsi un niveau de subordination supplémentaire : dont je voulais
qu’elles soient correctes. Ou bien, de manière archaïsante : que je voulais qui
soient correctes. Evidemment, l’introduction de la complétive entraîne la
question du mode du verbe. ▶ Sur les relatives de second degré, v. 2.16.

(24) Subordonnée temporelle introduite par tant que : tant que je ne l’avais
pas rendu, (je gardais dans mon portefeuille un bout de papier). La conjonction
tant que, synonyme de aussi longtemps que, non seulement introduit un
intervalle tout aussi long que celui de la principale, mais, en plus, insiste sur
la simultanéité des deux procès dans chaque instant de l’intervalle. Tant que
signifie donc tout le temps que. De même, à la différence de alors que, tant que
souligne les bornes des deux procès par la coïncidence du moment initial et du
moment final des deux procès. Donc, les deux procès ont commencé en même
temps, se sont développés parallèlement et ont fini en même temps. C’est un
recouvrement total.

62
Fait important, la temporelle est négative  : elle ne désigne donc pas un
procès, mais l’absence du résultat de ce procès (cf. tant que je ne l’avais pas
rendu – absence du résultat / tant que je ne le rendais pas – absence du procès).
Autrement dit, tant que combiné avec la négation signale l’attente de la
réalisation d’un procès ultérieur, et non pas l’attente de sa fin, ce qui explique
pourquoi il est souvent possible de remplacer tant que négatif par jusqu’ à ce
que affirmatif, d’autant plus que jusqu’ à ce que je l’aie rendu insiste également
sur chaque instant conduisant à la réalisation du procès avoir rendu. A ce
détail près que le moment initial de l’intervalle n’est pas visé avec jusqu’ à ce
que j’aie rendu. ► V. une présentation détaillée de ces conjonctions 3.28.

(25) Subordonnée relative introduite par lequel  : (je gardais dans mon
portefeuille un bout de papier) sur lequel il était indiqué. La relative est introduite
par le pronom relatif lequel précédé de la préposition sur. Cela montre aussi la
fonction du relatif dans la relative : un bout de papier) sur lequel il était indiqué
← il était indiqué sur lequel/ sur le bout de papier… Donc, le relatif fonctionne
comme circonstant de lieu.
Pour ce qui est de la fonction de toute la relative par rapport à l’antécédent, il
faut noter que l’antécédent est ici un syntagme indéfini. La relation sémantique
de la relative avec un groupe indéfini n’est pas la même que pour un antécédent
syntagme défini. Notamment, pour un groupe défini, la relative peut servir à
identifier le référent, pour un syntagme indéfini, non ; toutefois, la description
reste possible, et elle peut être nécessaire pour restreindre la classe comme
dans  Un loup qui sent venir la mort se couche par terre, où la relative est
restrictive (épithète), servant à prélever une sous-classe de loups pour laquelle
est valide la prédication se couche par terre. Or, la fonction de la relative par
rapport à un antécédent indéfini est plus facile à déterminer dans une position
préverbale parce que cette position est réservée en français aux arguments
thèmes (connus, présents dans le contexte précédent, présupposés)  de sorte
qu’il est impératif d’établir l’identité du référent ou au moins son exténsion.
Si l’antécédent est un des compléments verbaux, la position postverbale est
réservée aux éléments rhématiques – auxquels il est propre d’introduire
des éléments nouveaux, inconnus  : dans ces cas-là, l’antécédent peut être
complètement sans détermination, sans modifieurs  : Cependant ce nuage
s’éclaircit un moment, au passage d’une mule qui traversait la foule et qui portait
un prêtre. (V. Hugo, Notre-Dame de Paris : 1482, 1832 : 304) Nous en avons vu
quelques exemples, qui tiennent à ce que souvent des mots s’introduisent dans

63
la langue [...] (J. Vendryès, Le langage : Introduction linguistique à l’histoire,
1923 : 64) Tout comme, dans la phrase de Vendryès, la virgule après quelques
exemples signale clairement que quelques exemples suffit en tant que rhème
propre, et que, dans un deuxième temps, la relative apposition rajoutera des
informations sans restreindre la classe, il aurait été possible de faire le même
dans l’exemple de Hugo, en rajoutant la virgule après une mule, puisque, de
toute façon, le contenu de cette relative décrit le comportement de la mule sans
l’identifier ou spécifier une sous-classe à laquelle elle appartiendrait. C’est
exactement le cas aussi de notre exemple du texte, où il est possible de rajouter
la virgule après un bout de papier : je gardais dans mon portefeuille un bout de
papier, sur lequel il était indiqué...
Si, dans les exemples de ce type, la relative est souvent apposition, ou, pour
le moins, de statut ambigu, elle se montre indispensable pour la restriction
après les antécédents génériques comme un temps, une époque, une chose, un
endroit, lesquels risquent de rendre l’énoncé tautologique ou tout simplement
non pertinent (► Pour d’autres exemples d’antécédents «  génériques  », v.
notamment 13.2) : Quel dommage qu’on ne connaisse pas Jésus aussi bien que
François, et quel dommage de vivre à une époque aussi peu pittoresque que
la nôtre. (Ch. Lazard, Journal : 1930, 2012) Essayons de mettre un point ou
une virgule derrière une époque, et nous verrons que cela rend tout l’énoncé
incomplet : nous vivons tous à une certaine époque, mais il faut préciser de
quelle époque il s’agit. Pour résumer, dans certains contextes, le passage d’une
mule correspond à une information nouvelle et pertinente, alors que certains
antécédents que nous appelons génériques sont trop banals, trop vides de sens
pour pouvoir représenter le rhème de l’énoncé. ► V. aussi 7.8 sur l’antécédent
syntagme indéfini.

(26) Subordonnée interrogative indirecte sujet logique : il était indiqué


à qui j’en devais et combien. Notons que il était indiqué est une construction
unipersonnelle. Son sujet logique (qui répond à la question Qu’est-ce qui était
indiqué  ?) sont en fait les deux interrogatives indirectes à qui j’en devais et
combien [je leur devais].
La deuxième des deux est elliptique, pour ne pas répéter le segment
que nous rajoutons entre crochets, déjà mentionné dans la première. Elles
correspondent aux questions A qui dois-je et combien leur dois-je ?

(27) Les autres – autrui  :  Souvent traduit en serbe par bližnji, drugi, le
pronom indéfini autrui désigne une autre personne, surtout une personne

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proche, ou les autres en général, et non une personne particulière. Dans la
phrase du texte, les deux traductions proposées sont donc possibles.

(28) Subordonnées temporelles introduites par tant que et jusqu’à ce


que : Et j’y suis parvenu, tant que je ne suis pas entré en politique/ jusqu’ à ce que
j’entre en politique. Ces deux traductions sont également possibles à l’égalité,
avec tant que + négation + indicatif ou avec jusqu’ à ce que + affirmation +
subjonctif. Pour bien comprendre les différences entre ces deux traductions,
imaginons un point dans le temps qui correspond à l’entrée du narrateur en
politique  : tant que je ne suis pas entré en politique désigne l’intervalle qui
précède ce point  ; jusqu’ à ce que j’entre en politique sous-entend le même
intervalle, mais se termine justement par (et non pas avant) ce point d’entrée
en politique. Jusqu’ à ce que sous-entend, mais néglige le contenu de l’intervalle
avant la réalisation du procès visé, et se focalise sur l’action à réaliser. Pour
résumer, tant que insiste sur l’intervalle avant l’entrée en politique ; jusqu’ à ce
que se focalise sur l’entrée en politique, et suggère la corruption du caractère
depuis.
La différence sémantique entre jusqu’ à ce que et avant que, même si les
deux introduisent un contenu postérieur à la principale et encore virtuel,
est que la première locution (synonyme de en attendant que et de d’ ici à ce
que) introduit habituellement des contenus visés et souhaités, ou au moins
neutres, alors que avant que introduit des contenus non voulus ou neutres.
Ainsi, au lieu de Occupe-toi de ton père avant qu’ il (ne) meure, lequel sous-
entend que la mort du père est un contenu non voulu, négatif, il serait pour
le moins bizarre, et certainement ironique, de dire ??? Occupe-toi de ton père
jusqu’ à ce qu’ il meure, ce qui sous-entendrait des « soins » qui contribuent
à la mort du père. Pareillement, dans Dis-lui que tu l’aimes avant qu’elle (n’)
épouse un autre, il s’agit d’avouer ses sentiments à une fille pour éviter qu’elle
n’en épouse un autre, alors que  ??? Dis-lui que tu l’aimes jusqu’ à ce qu’elle
épouse un autre homme, contraire à la logique, pourrait signifier, à la rigueur,
soit (neutre) « tu peux lui déclarer ton amour tout le temps qu’elle n’est pas
mariée » ou bien « si tu continues à importuner la fille avec tes déclarations
d’amour, tu risques de te faire remplacer par un autre » - mais ne peut pas
signifier «  dis-lui que tu l’aimes afin qu’elle n’épouse pas un autre  ». En
d’autres mots, jusqu’ à ce que introduit un but visé auquel le sujet tend tout le
temps du procès de la principale ; avant que désigne le procès-limite, souvent
visé comme négatif, avant lequel doit se réaliser le contenu de la principale.

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Pour ainsi dire, jusqu’ à ce que insiste sur chaque instant de l’intervalle entre le
point de référence (signalant une persistance), mais vise surtout la réalisation
du procès visé. De l’autre côté, avant que couvre, il est vrai, le même intervalle
entre un point de référence et le procès visé, sans toutefois insister sur chaque
instant de l’intervalle : le contenu qu’il introduit ne couvre qu’une partie de
cet intervalle. Comparons : Elle va travailler jusqu’ à ce qu’elle ait économisé
assez d’argent pour financer ses études et Il a réussi a compléter son dossier
(bien) avant que le directeur soit venu le chercher. Nous voyons donc que la
personne de la première phrase travaille tout le temps jusqu’à avoir gagné
la somme requise, alors que le temps où la personne de la deuxième phrase
a commencé le travail sur son dossier et le temps où il l’a complété sont très
variables, ce qui signifie que avant que permet la relation d’inclusion entre
l’intervalle disponible et l’intervalle réellement utilisé pour la réalisation du
procès – au pire des cas, l’intervalle de la réalisation du procès compléter son
dossier ne peut pas inclure le procès-limite la venue du directeur. Il est donc
difficile de trouver un contexte où jusqu’ à ce que et avant que peuvent alterner
sans poser de problème de sens. Leur emploi dépend de la perspective du
locuteur ou du sujet. 
Comme nous l’avons mentionné, encore une autre structure est possible ici
: tant que je ne suis pas entré en politique. (tant que + négation + indicatif).
Ce qui réunit toutes ces locutions conjonctives temporelles, c’est l’orientation
vers l’avenir : 1) le contenu de la subordonnée est ultérieur par rapport à la
perspective du locuteur/sujet ; 2) il existe un moment ultérieur où commencera
l’action introduite par jusqu’ à ce que/ en attendant que/ d’ ici à ce que/ avant
que, et où s’arrêtera le contenu introduit par tant que. Donc, à la différence de
jusqu’ à ce que/ en attendant que/ d’ ici à ce que, tant que vise non pas ce qui se
passe à partir d’un moment dans l’avenir, mais ce qui se passe (ou ne se passe
pas) tout le temps avant ce moment. C’est exactement la raison pour laquelle
ces locutions conjonctives alternent  à condition que tant que introduise un
contenu négatif : Tant que tu ne te seras pas mariée, tu vivras avec nous. - Tu
vivras avec nous jusqu’ à ce que tu te maries/sois mariée. Ou bien, tant que
avec prédication affirmative alterne avec jusqu’ à ce que accompagnée d’une
prédication négative : Tant que tu vivras avec nous, tu ne seras pas obligée de
payer les factures. - Tu ne seras pas obligée de payer les factures jusqu’ à ce que
tu ne vives plus avec nous. ▶ Pour d’autres exemples de tant que, v. 9.14.
Enfin, la raison essentielle de la difficulté à distinguer tant que et jusqu’ à
ce que pour les étudiants serbophones réside dans l’ambiguïté des locutions

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serbes sve dok (ne) et dok (god) (ne), traduites soit par tant que, soit par jusqu’ à
ce que, sans distinguer d’un premier abord le ne négatif du ne explétif en
serbe. C’est que sve dok et dok god correspondent à tant que si ces conjonctions
visent l’intervalle qui dure jusqu’à un certain point : (Sve) dok/ dok (god) se
tako ponašaš, nećemo ništa postići. Pour ce qui est de (sve) dok ne et dok (god)
ne, les locutions correspondent à jusqu’ à ce que  : Čekaću dok/ sve dok/dok
god ne dođete (ne explétif serbe : dok god ne dođete correspond à un contenu
positif). En plus, dok god ne dispose d’un autre usage, correspondant à tant
que + négation : Dok (god) ne radiš (ne négatif), mi ćemo plaćati sve troškove
– Tant que tu ne travailles pas... Ainsi, dans dok se ne udaš/nisi udala, ne
peut s’interpréter 1) comme explétif («  jusqu’à ce que tu te maries  », sous-
entendu : « tu n’es pas encore mariée ») ou comme négatif (« tant que tu n’es
pas mariée »). Dans dok se ne udaš, ne est explétif en serbe, et c’est pourquoi
les apprenants serbophones ont tendance à utiliser le ne explétif avec jusqu’ à
ce que ; or, la conjonction correspondante jusqu’ à ce que ne permet pas l’usage
du ne explétif français. Dans dok se nisi udala correspondant à tant que tu n’es
pas mariée, ne est négatif autant en serbe qu’en français.
Cette alternance des conjonctions s’accompagne de changement d’aspect
lexical des verbes serbes, selon le sens : le sens jusqu’ à ce que (verbes perfectifs
– (sve) dok/ dok (god) se ne zaposliš) ou tant que (imperfectifs – dok (god) ne
radiš/ dok (god) si nezaposlen/ (sve) dok si nezaposlen).
Enfin, on peut se poser la question de savoir pourquoi nous n’avons pas
respecté la concordance des temps du subjonctif en traduisant jusqu’ à ce que
j’entre et non pas que j’entrasse. Nous rappelons donc que la norme du français
moderne recommande d’éviter l’usage des formes en –ss- pour leur lourdeur.

(29) Subordonnée temporelle introduite par dès que : dès que j’y suis entré
(j’ai vu que c’en était fini de ce principe). ► Sur les temps après dès que, v. 3.5.

(30) Subordonnée complétive après voir  : j’ai vu que c’en était fini de
ce principe, que la dégradation de mon caractère était inévitable. Les deux
complétives juxtaposées (non liées par un connecteur) sont soumises au
prédicat j’ai vu. Elles sont donc ses compléments d’objet direct. Bien sûr, si le
passé composé correspond, dans un récit, au passé simple (c’est donc un passé
composé d’antériorité), il faut respecter la concordance des temps.
Il est intéressant de noter la modification du sens de voir  : lorsqu’il
gouverne une complétive, ce verbe peut ne plus dénoter la perception visuelle,

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mais la réflexion (verbe de pensée ; synonyme de comprendre, s’apercevoir).
Comparons : J’ai vu Marie. J’ai vu qu’elle m’avait trompé. Ce n’est pas toujours
le cas, bien sûr : J’ai vu que Marie avait pleuré.

LEXIQUE. Kućni poslovi: čišćenje i sređivanje kuće – Les travaux ménagers/


tâches ménagères : le nettoyage et le rangement de la maison

(po)spremati kuću : faire le ménage


srediti kuću : ranger la maison
veliko spremanje : (faire) le grand nettoyage (de printemps surtout)
usisati : passer l’aspirateur
brisati prašinu : faire/essuyer la poussière/ passer un coup de chiffon sur les
meubles
pomesti, očistiti metlom : balayer, passer le balai
oprati prozore : laver/ nettoyer les vitres
(u)glancati nameštaj : faire reluire les meubles
oprati pod : laver le sol
raspremiti sto : débarrasser la table
oprati sudove : faire la vaisselle
obrisati sudove : essuyer la vaisselle
izneti đubre : sortir la poubelle
oprati veš : faire la lessive, laver le linge
raširiti veš : étendre le linge
opeglati veš : repasser le linge
srediti veš, sudove : ranger le linge, la vaisselle
namestiti krevet : faire le lit
oprati auto/kola : laver la voiture
pokositi travu : tondre la pelouse

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