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Échangeur de

chaleur
dispositif permettant de transférer de
l'énergie thermique d'un fluide vers un
autre

Un échangeur de chaleur est un


dispositif permettant de transférer de
l'énergie thermique d'un fluide vers un
autre sans les mélanger. Le flux
thermique y traverse la surface
d'échange qui sépare les fluides[1].
L'intérêt du dispositif réside dans la
séparation des deux circuits et dans
l'absence d'autres échanges que la
chaleur, qui maintient les
caractéristiques physico-chimiques
(pression, concentration en éléments
chimiques...) de chaque fluide
inchangées hormis leur température ou
leur état.

Un échangeur se caractérise par les


fluides en présence, le but recherché et la
puissance à mettre en œuvre ; ces
critères déterminent sa forme et ses
dimensions optimales.
Applications
Les échangeurs de chaleur sont utilisés
dans de nombreux domaines et ont
nombre d'applications, telles que :

les chaudières, dont les échangeurs


permettent de produire de l'eau de
chauffe en récupérant l'énergie des
produits de combustion ;
les radiateurs d'appartements
permettent, à l'aide d'eau de chauffe,
de chauffer l'air des locaux où ils sont
installés pour notre confort ;
l'eau chaude sanitaire peut être
produite en réchauffant de l'eau du
robinet à l'aide d'un circuit fermé de
chauffage, a priori impropre à la
consommation humaine, sans
dénaturer l'eau traitée ;
les machines frigorifiques, qu'il
s'agisse d'un réfrigérateur, d'un
climatiseur ou d'une pompe à chaleur,
où ils sont indispensables ;
le refroidissement de fluides chauds,
pour éviter des dommages dus à une
température trop élevée ; c'est le cas
typique du radiateur automobile ;
comme interface entre un circuit
primaire et un circuit secondaire, pour
assurer le confinement d'une zone
sensible, typiquement dans une
centrale nucléaire ;
le recyclage de la chaleur de
récupération avant son rejet dans le
milieu extérieur, comme le fait un
récupérateur sur air vicié dans une
installation de ventilation à double flux.

Transfert de chaleur

Modes de transfert
Croquis de principe figurant un échange de chaleur méthodique et anti-méthodique. Dans l'échange méthodique, la
température de sortie du fluide froid peut être plus élevée que celle du fluide chaud. Dans l'échange anti-méthodique,
ce n'est pas possible.

L'échange de chaleur se produit toujours


par convection : plus la surface
d'échange est grande, plus l'échange est
performant.

On peut distinguer trois types


d'échangeurs de chaleur principaux :

à co-courant (ou échangeur anti-


méthodique) : les deux fluides
circulent parallèlement et dans le
même sens. Dans un échangeur anti-
méthodique, la température de sortie
du fluide froid est nécessairement
moins élevée que la température de
sortie du fluide chaud ;
à contre-courant (on parle aussi
d'échangeur méthodique) : les deux
fluides circulent parallèlement mais
dans les sens opposés. Dans un
échangeur méthodique, le coefficient
d'échange est sensiblement supérieur
à celui d'un échangeur anti-
méthodique et la température de sortie
du fluide froid peut être plus élevée
que la température de sortie du fluide
chaud ;
à courants croisés : les deux fluides
circulent dans des directions plus ou
moins perpendiculaires.
Certains échangeurs sont hybrides :

en épingle (ou en U) : le premier circuit


fait un aller-retour dans une enveloppe
que le second fluide parcourt. Cette
configuration est comparable à un
échangeur à courant parallèle sur la
moitié de la longueur et pour l'autre
moitié à un échangeur à contre-
courant ; des chicanes sur le second
circuit peuvent également former des
échangeurs à courants croisés ;
à contact direct : les deux fluides,
nécessairement dans un état différent,
peuvent être mis en contact comme
c'est le cas dans les tours de
refroidissement. Des buses pulvérisent
l'eau à refroidir qui tombe dans l'air
circulant dans la tour ; ce dernier
s'échauffe, s'élève du fait de son
changement de densité puis s'échappe
à l'air libre. Un échange
supplémentaire intervient par
changement d'état : l'eau qui s'évapore
refroidit celle qui reste liquide. Ça reste
un échangeur à contre-courant mais
avec plus d'échanges au prix de pertes
d'eau ;
dans le même principe et pour
améliorer l'efficacité des échangeurs
air-air, on peut injecter dans une des
veines de l'eau pour qu'elle s'évapore,
ce qui réduit la température de sortie
des deux circuits et s'approche d'un
refroidissement adiabatique.

Modélisation de l'échange
thermique - écart logarithmique de
température

Évolution des températures suivant l'échange thermique entre fluide chaud et fluide froid dans un échangeur
méthodique.

On s’intéresse à un échangeur entre un


fluide chaud de température d'entrée
dans l'échangeur et de sortie et un
fluide froid de température d'entrée dans
l'échangeur et de sortie
.

On distingue les cas où l'échange de


chaleur est méthodique ou anti-
méthodique. En outre, les fluides
considérés ont des capacités thermiques
différentes[Note 1].

Échelonnement des températures

L'échange n'est possible que si le fluide


cédant sa chaleur est plus chaud que le
fluide réchauffé :

Le fluide chaud se refroidit, donc :


Le fluide froid se réchauffe, donc :

En additionnant les deux inégalités :


d'où

Dans le cas d'un échange anti-


méthodique on a en outre : et
donc :

Écart de température logarithmique

On appelle écart de température


logarithmique d'un échangeur la quantité
suivante, notée et mesurée en
degrés Celsius :
si l'échangeur est anti-méthodique (à
co-courant) :

si l'échangeur est méthodique (à


contre-courant) :

avec :
température d'entrée du
fluide chaud.
température de sortie du
fluide chaud.
température d'entrée du
fluide froid.
température de sortie du
fluide froid.
si l'échange est méthodique, les
fluides ont des capacités thermiques
différentes[Note 2].

Évolution des températures suivant l'échange thermique entre fluide chaud et fluide froid dans un échangeur anti-
méthodique.
Puissance thermique échangée

La puissance thermique échangée prend


la forme suivante :

avec :
é

Démarche de calcul d'un échangeur

Le calcul de la surface d'échange d'un


échangeur entre deux fluides de
capacités thermiques différentes dont on
souhaite qu'ils aient les températures
d'entrée sortie de l'échangeur
pour le fluide chaud : pour le
fluide froid avec la condition

s'effectue de la façon suivante :

Avec Q, le débit des fluides.


Calcul du coefficient d'échange h par
application des corrélations classiques
des échanges thermiques qui donnent
la valeur du nombre de Nusselt des
écoulements. Quand cela est
nécessaire (fortes variations des
caractéristiques thermodynamiques
des fluides) on effectue le calcul de h
en différents points de l'échange de
façon à disposer d'une valeur moyenne
consolidée.
Calcul du
La surface d'échange nécessaire est
alors donnée par la formule simple :

A contrario, si on connait la géométrie de


l'échangeur, les températures d'entrée et
les débits massiques des fluides on peut
évaluer la puissance échangée ainsi que
les températures de sortie de l'échangeur
avec la même formule. La majorité des
calculs de pré-dimensionnement des
échangeurs sont effectués avec cette
formule.
Températures le long de l'échange

Avec l'hypothèse d'invariance du


coefficient d'échange local, les
températures du fluide chaud et du
fluide froid le long de l'échange
thermique en fonction de l'abscisse
curviligne orientée dans le sens de

l'écoulement du fluide sont données

par les relations suivantes.


Si l'échangeur est anti-méthodique (à
co-courant)

Si l'échangeur est méthodique (à


contre-courant)
avec :

é é

Si on souhaite avoir les


températures en regard l'une de
l'autre au même endroit de
l'échangeur dans le cas de
l'échange méthodique il faut

remplacer par dans

l'une ou l'autre des formules


donnant et
Un exemple d'application est donné à
l'article générateur de vapeur

Article connexe : Flux thermique.

Calcul simplifié d'un échangeur - Écart de


température logarithmique -
Liminaire
Températures le long de l'échange
On étudie tout d'abord complètement le
cas où l'échange thermique est anti-
méthodique (écoulement co-courant des
fluides). L'échange méthodique est
examiné en différentiel dans un
deuxième temps.

Notations et données :
= débits massiques des fluides
chaud et froid en kg/s
= capacités calorifiques
massiques des fluides chaud et froid
en J/(kg⋅K) (non égales)
= surface d'échange totale de
l'échangeur et = surface au long de
l'échange (variable)
= puissance échangée

Bilan thermique d'ensemble :

On note
Échange thermique le long de la surface
d'échange(dans le sens d'écoulement
des fluides) :

Soit un élément de surface


d'échange entre le fluide chaud à la
température et le fluide froid à la
température localement au long de
l'échange thermique, la puissance
échangée dans l'élément de surface
d'échange (notée ) s'écrit :

(dans le sens d'écoulement du fluide,


est positif est négatif)

avec = coefficient d'échange en


W/(m2⋅K) ; on fait l'hypothèse
généralement assez bien vérifiée si
l'échange est effectué entre fluides
sans changement de phase, de la
constance de h tout au long de
l'échange

d'où

et

par ailleurs

on remplace alors t par et dW par leurs


valeurs dans la relation
Il
vient :
en intégrant le long de l'échange
thermique :

pour  ; d'où :

d'où la relation donnant  :


pour

Notion d'écart logarithmique moyen :

on note le terme au numérateur du


logarithme qui se simplifie
grandement :
de même le terme est

mis sous la forme :

Finalement

on tient compte de ce que


il vient :
qu'on met sous la forme classique :

Évolution des températures le long de


l'échange :

La relation :

permet d'établir la loi de variation de la


température du fluide chaud le long
de l'abscisse curviligne parcourant la
surface d'échange :
par ailleurs d'où

Une démarche similaire conduit à la


relation donnant en fonction de
l’abscisse curviligne le long de
l'échange :
Cas de l'échange méthodique

Échange thermique le long de la surface


d'échange (dans le sens d'écoulement du
fluide chaud) :

La puissance échangée dans l'élément


de surface d'échange s'écrit :

(par différence avec le cas de l'échange


anti-méthodique, est négatif car le
sens d'orientation de l’abscisse curviligne
est le sens d'écoulement du fluide
chaud ; par ailleurs est négatif) d'où

et
par ailleurs

on remplace t par et dW par leurs


valeurs dans la relation
Il
vient :
en intégrant le long de l'échange
thermique :

pour d'où :

d'où la relation donnant  :

pour
Écart logarithmique moyen :

on note le terme au numérateur du


logarithme qui se simplifie :

de même le terme est

mis sous la forme :


Finalement

qu'on met sous la forme classique :

Évolution des températures le long de


l'échange :
La relation :

permet d'établir la loi de variation de la


température du fluide chaud le long de
l'abscisse curviligne parcourant la
surface d'échange :
Une démarche similaire conduit à la
relation donnant en fonction de
l’abscisse curviligne le long de
l'échange :
L'abscisse curviligne est orientée dans
le sens du fluide dès lors si on souhaite
avoir les températures des fluides
chaud et froid en regard, il convient de

remplacer par dans l'une

ou l'autre des formules donnant et

Types d’échangeurs
Différents types d'échangeurs s'adaptent
aux objectifs recherchés.
Échangeur à tubes en U

Schéma d'un échangeur à tubes en U.

Il s'agit de l'échangeur le plus commun.


Typologie de l'échangeur à tubes en U
Avantages Inconvénients Utilisation

vapeur/eau
Résiste aux fortes pressions Encombrement
Eau surchauffée/eau
Libre dilatation des tubes et du corps Prix de revient élevé
Huile/eau
Toutes puissances Débouchage difficile
Process
calandre, qui jouent le rôle de promoteurs
de turbulence et améliorent le transfert
thermique, ou des ailettes montées sur
les tubes pour augmenter la surface
d'échange lorsque les fluides en
présence ont des coefficients d'échange
très différents (échangeurs air / eau par
exemple) [réf. nécessaire].

À chaque extrémité du faisceau est fixée


une boîte de distribution qui assure la
circulation du fluide à l'intérieur des
tubes en une ou plusieurs passes. La
calandre est elle aussi munie de
tubulures d'entrée et de sortie pour le
second fluide suivant le chemin imposé
par les chicanes (voir figure).
Le faisceau de tubes peut être fixé à la
calandre (soudé, brasé ou assemblé
mécaniquement par dudgeonnage) ou
bien flottant. Cette dernière configuration
permet un démontage du faisceau de
tubes pour la maintenance (nettoyage ou
remplacement), mais limite le
phénomène de contraintes de dilatation
différentielle lorsque de brusques
variations de température surviennent[2].
Typologie de l'échangeur à faisceau tubulaire horizontal
Avantages Inconvénients Utilisation

Résiste aux fortes pressions

Pour toutes les puissances Eau/eau


Contraintes sur les tubes
Economique Vapeur/eau
Difficulté de nettoyage
Accepte des grands écarts de Huile/eau
(multitubes)
température Eau
Sensible aux vibrations
Peut être utilisé en condensation surchauffée/eau

partielle
Échangeur à faisceau tubulaire
vertical

Schéma d'un échangeur tubulaire.

Typologie de l'échangeur à faisceau tubulaire vertical


Avantages Inconvénients Utilisation

Vapeur HP/eau

Eau
Faible encombrement
surchauffée/eau
L'échangeur peut être plein de condensat Formation de poche
Fluide
d'air
Parfaitement adapté à l'échange vapeur thermique/eau
haute pression/eau
Fumées/eau

Process
Échangeur à spirales

Schéma d'un échangeur à spirale.

Un échangeur à spirales consiste en


deux plaques de métal enroulées de
manière hélicoïdale pour former une
paire de canaux en spirale. Le diamètre
de l'échangeur est relativement grand, la
surface d'échange maximale atteignant
environ 450 m2 pour un diamètre de
3 m[3], ce qui le place dans la catégorie
des échangeurs non compacts.
L'échange de chaleur n'est pas aussi bon
que celui de l'échangeur à plaques, car la
surface d'échange ne possède pas en
règle générale de profil, mais pour une
même capacité d'échange, un échangeur
spiral nécessite 20 % de moins de
surface d'échange qu'un échangeur à
faisceau tubulaire[3].

Il est utilisable pour les liquides visqueux


ou pour les mélanges liquide-solide et
possède une capacité auto-nettoyante
garantissant un encrassement réduit par
rapport à l'échangeur à faisceau
tubulaire. Il ne peut travailler que sous
des différences de températures et de
pression limitées.
Typologie de l'échangeur à spirales
Avantages Inconvénients Utilisation

Grande surface de contact

Large passage Eau/eau


Non démontable
Encombrement réduit Vapeur/eau
Ecarts de T limités
Excellent condenseur Eau surchauffée/eau

Autonettoyant

Échangeur à plaques

L'échangeur à plaques est un type


d'échangeur de chaleur qui connaît un
usage croissant dans l'industrie et dans
le génie climatique. Il est composé d'un
grand nombre de plaques disposées en
forme de mille-feuille et séparées les
unes des autres d'un espace de quelques
millimètres où circulent les fluides. Le
périmètre des plaques est bordé d'un
joint qui permet par compression de
l'ensemble d'éviter les fuites, tant entre
les deux fluides que vers l'extérieur.

Échangeur eau-eau

Schéma d'un échangeur à plaques. Sur cet exemple, chaque fluide suit la diagonale qui lui est affectée.

Une plaque avec un profil à chevrons. Le joint (en noir, qui est retourné entre chaque plaque) permet d'isoler les fluides
l'un de l'autre et chacun du milieu extérieur.
Les plaques ne sont pas plates mais
possèdent une surface ondulée selon un
schéma bien précis afin de créer un flux
turbulent synonyme d'un transfert de
chaleur plus performant et de répartir les
fluides sur toute la surface d'échange.
Plus il y a de plaques, plus la surface
d'échange est grande et plus l'échangeur
est efficace.

Dans les illustrations ci-contre, le fluide


bleu se déplace (dans un intervalle sur
deux) du coin supérieur gauche vers le
coin inférieur droit des plaques ; sa
circulation dans les canaux réservés au
fluide rouge est bloquée par la position
du joint tel que représenté. Le fluide
rouge parcourt l'autre diagonale ; le joint
doit être retourné pour obturer les
canaux réservés au fluide bleu.

L'avantage de ce type d'échangeur est sa


simplicité qui en fait un échangeur peu
coûteux, peu encombrant et facilement
adaptable par ajout/retrait de plaques
afin d'augmenter/réduire la surface
d'échange en fonction des besoins. La
surface en contact avec l'extérieur est
réduite au minimum, ce qui permet de
limiter les pertes thermiques ; l'étroitesse
de l'espace où circulent les fluides ainsi
que le profil des plaques assurent un flux
turbulent permettant un excellent
transfert de chaleur mais au prix de
pertes de charge importantes. Cette
perte de charge ne peut être compensée
par une pression d'entrée des fluides
élevée (qui ne peut dépasser 2,5 MPa [3])
car une trop grande pression pourrait
causer des fuites au travers des joints
voire l'écrasement des plaques du fait de
la différence de pression entre fluides, ce
qui réduirait considérablement les
sections de passage.

De plus, la différence de températures


entre les deux fluides ne doit pas être
trop grande pour éviter une déformation
des plaques par dilatation/contraction de
ces dernières qui empêcherait les joints
entre les plaques d'être en permanence
parfaitement étanches.

La turbulence permet de réduire


l'encrassement de la surface d'échange
de 10-25 % par rapport à un échangeur à
faisceau tubulaire. Comparativement à
un échangeur à faisceau tubulaire, la
surface d'échange d'un échangeur à
plaques est inférieure de 50 % pour la
même puissance[3].
Typologie de l'échangeur eau-eau
Avantages Inconvénients Utilisation

Compact

Très bons coefficients de Écart de température limité


Eau/eau
transfert
Régulation délicate
Huile/eau
Encombrement réduit
Pertes de charge
Eau
Prix compétitif importantes
surchauffée/eau
Peu de pertes thermiques Pression de travail limitée

Modulable
Échangeur air-air

Échangeurs à plaques air-air, du plus simple au plus complexe.

Ces échangeurs sont utilisés depuis


longtemps, notamment en sidérurgie
pour préchauffer l'air comburant injecté
dans les hauts fourneaux en récupérant
l'énergie contenue dans leurs fumées.
Les usines d’incinération des ordures
ménagères peuvent aussi en être
dotées ; ils fonctionnent sur le même
principe.
On en trouve de plus en plus dans les
centrales de traitement d'air à double-flux
pour récupérer l'énergie contenue dans
l'air extrait avant de rejeter ce dernier
dans le milieu naturel ; outre de réduire la
consommation d'énergie onéreuse et les
rejets de gaz à effet de serre, ça limite
également le réchauffement climatique.

Comme leurs cousins eau-eau, ils sont


constitués de multiples plaques
assemblées en millefeuille dont les
intervalles sont parcourus
alternativement par l'air neuf (aspiré à la
température extérieure) et par l'air extrait
(à la température des locaux traités).
Pour fonctionner, ils ne nécessitent pas
d'autre énergie que celle nécessaire à
faire se mouvoir l'air, énergie fournie par
la centrale dans laquelle ils sont
installés. La récupération d'énergie se
fait tant en mode chauffage qu'en mode
rafraîchissement.

Pour qu'ils restent efficaces, l'air les


parcourant doit être filtré, ce qui évitera
les dépôts nuisibles de poussières sur
les plaques. Dans le même esprit et
quand l'air neuf est très froid, la vapeur
d'eau contenue dans l'air extrait peut
condenser (ce qui fournit encore de
l'énergie mais nécessite d'évacuer les
condensats) voire givrer, ce qui risque
d'obturer les canaux d'air extrait et, par là,
de réduire l'utilité de la centrale à néant.
Dans ces conditions extrêmes, une partie
de l'entrée d'air neuf de l'échangeur est
cycliquement obturée, ce qui permet à
l'air extrait de réchauffer les plaques à
tour de rôle et, par là, d'éviter leur givrage.

Échangeur de chaleur rotatif

Article détaillé : Échangeur de chaleur


rotatif.
Colonne de Bouhy

Colonne de Bouhy.

Excellente alternative aux échangeurs à


plaques dans les sécheurs d'air
comprimé, la colonne de Bouhy est en
fait un échangeur à tête d'épingle auquel
a été ajouté un séparateur air/eau
centrifuge dans la partie inférieure. Le
dispositif dispose de deux échangeurs
coaxiaux, le premier servant à amener
l'air en dessous de son point de rosée, le
second servant à la fois à ramener l'air à
une température convenant à son
utilisation et surtout à augmenter
l'efficacité du refroidissement. Ce type
d'échangeur se caractérise par une très
faible perte de charge.

Échangeur à bloc

Schéma d'un échangeur à bloc complexe.


Schéma d'un échangeur à bloc simple.

L'échangeur à bloc est un type


d'échangeur de chaleur réservé à des
applications particulières. Il consiste en
un bloc d'une matière thermiquement
conductrice percé de multiples canaux
dans lesquels circulent les 2 fluides. Le
bloc est le plus souvent composé de
graphite additionné parfois de polymères
pour améliorer les propriétés
mécaniques de l'échangeur. Le bloc est
placé dans une structure qui assure la
distribution des liquides dans les canaux.

Le bloc peut avoir différentes formes :


cylindrique ou cubique. Il peut encore
être composé d'un seul bloc ou de
plusieurs parties empilées de manière à
permettre les fluides de passer d'une
partie à l'autre. L'intérêt de ce type
d'échangeur de chaleur est
principalement sa résistance chimique
aux liquides corrosifs ainsi que sa
capacité modulaire : le bloc peut
facilement être remplacé en cas de
fuites. Le fait que le rapport volume libre
pour passage des fluides/volume du bloc
est très petit crée une grande inertie
dans les cas de changements de
température : le bloc agit comme un
réservoir et peut lisser les différences de
température.
Les blocs sont cependant fragiles tant
aux chocs qu'aux grands écarts de
température (problème de dilatation non
uniforme pouvant conduire à des
fissurations du bloc). Le prix est
relativement élevé par rapport aux autres
types d'échangeurs et le transfert de
chaleur est en général moyen :
l'épaisseur de la paroi d'échange est plus
grande que pour une surface d'échange
en métal pour cause de fragilité, ce qui
augmente la résistance au transfert.

Typologie de l'échangeur à bloc


Avantages 'Inconvénients Utilisation

Bonne résistance chimique Sensible aux grands écarts de T Vapeur/eau

Inertie Sensible aux chocs Eau/eau

Peu de pertes thermiques Coefficients de transfert moyen Eau surchauffée/eau

Modulable Prix Liquides corrosifs


Tour de refroidissement

Article détaillé : Tour de refroidissement.

Pour les échangeurs fermé à air, voir :


aéroréfrigérant.

Pour les aéroréfrigérants des centrales


thermiques, voir : Aérocondenseur.

Échangeur à ailettes

Échangeur eau/air d'automobile.


Un échangeur à ailettes est un échangeur
relativement simple : il consiste en un
conduit cylindrique ou rectangulaire sur
lequel sont fixées des lames métalliques
de différentes formes. Le fluide de
refroidissement est en général l'air
ambiant. La chaleur est transférée du
fluide chaud circulant dans le conduit
principal aux lames métalliques par
conduction thermique ; ces lames se
refroidissent au contact de l'air.

Ce type d'échangeur est utilisé pour le


chauffage dans les bâtiments : de l'eau
est chauffée dans l'installation de
chauffage et circule dans des radiateurs
qui sont des échangeurs à ailettes. On
utilise également ce type d'installation
pour refroidir les moteurs de voiture ou
encore les moteurs en tout genre. Dans
ce dernier cas, la chaleur due aux
frottements et à l'induction magnétique
(cas d'un moteur électrique) est
directement transférée à la protection
extérieure du moteur qui possède des
ailettes fixées à sa surface.

Radiateur pour l'électronique.

Le transfert thermique est limité


notamment du côté du fluide de
refroidissement par manque d'un
système de circulation : l'air circule
principalement par convection naturelle
autour de l'échangeur. Cette limitation
peut toutefois être supprimée par ajout
d'un système de ventilation. Cet
échangeur est très simple et peut
prendre des formes particulières, ce qui
le rend intéressant dans l'électronique.

Typologie de l'échangeur à ailettes


Avantages Inconvénients Utilisation

eau/air
Bon rendement
Craint les chocs huile/air
Peut prendre des formes précises
solide/air

Échangeur à fils fins

De nouveaux échangeurs à fils fins


permettent des échanges eau/air à très
faibles écarts de température en
chauffage ou refroidissement.

Notes et références

Notes

1. Dans le cas où les fluides ont des


capacités thermiques égales les
relations se simplifient et en
particulier, dans le cas d'un échange
méthodique, .
L'écart de température entre les deux
fluides est alors constant tout au
long de l'échange.
2. On pourra remarquer qu'il suffit d'un
écart de 1/10 000 °C avec les valeurs
trouvées pour les températures
pour rendre le
calcul de faisable sans que
l'erreur introduite délibérément dans
le calcul rende celui-ci inutilisable.
[pas clair]

Références

1. Échangeurs de chaleur (http://direns.


mines-paristech.fr/Sites/Thopt/fr/c
o/echangeurs.html)  [archive], sur
École nationale supérieure des mines
de Paris (consulté le 2 février 2015).
2. « Echangeurs tubulaires standards
(huile, eau, air, carburant...) de
MOTA » (https://www.motaindustrial
cooling.com/fr/blog/echangeurs-de-
chaleur-tubulaires-standards-mota-n
2)  [archive], sur
www.motaindustrialcooling.com
(consulté le 17 septembre 2020), voir
« Fiabilité ».
3. (en) Ramesh K. Shah1, Alfred C.
Mueller, "Heat Exchange" in Ullmann's
Encyclopedia of Industrial Chemistry,
DOI: 10.1002/14356007.b03_02,
Wiley-VCH, 15 juin 2000, 114 p..

Articles connexes
Thermodynamique
Minergie
Radiateur
Dudgeonnage
Économies d'énergie
Haute qualité environnementale (HQE),
concept appliqué à l'architecture
Aéroréfrigérant
Flux thermique
Fluide caloporteur
Récupération de chaleur sur groupes
frigorifiques
Échangeur de chaleur coque et tube
Condenseur par surface

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