Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
L'expérience classique d'ascension capillaire d'un liquide dans un récipient en forme de dièdre reste
habituellement qualitative. La photographie de la surface du liquide qui s'élève le long des parois
permet, en mesurant sur l'image, d'en étudier la forme. Celle-ci peut être confrontée au modèle établi
en appliquant la loi de Jurin.
Principe de l'étude
• α, angle du dièdre,
• ρ, masse volumique du liquide,
• A, coefficient de tension superficielle.
Mesures et analyse
En utilisant l'équation établie avec l'hypothèse d'une parfaite mouillabilité, on trouve généralement une
valeur du coefficient A inférieure à la valeur théorique. Il peut être alors possible, suivant la classe,
d'affiner le modèle en considérant un angle de raccordement non nul.
En fait le rayon de courbure n’est pas mais
On obtient en réalité
soit :
Notre réalisation
Nous avons proposé cette étude à des élèves de 1èreS, option Sciences expérimentales (Unité fluides
et locomotion), avec un dièdre formé par deux plaques de verre de dimensions : L = 10 cm et
e = 0,5 cm (voir schéma de principe ci-dessus).
L’expérience a été enregistrée avec un caméscope placé à environ 1,5 m, légèrement au dessus du
plan de l'eau et dans une direction perpendiculaire à la vitre frontale.
Pour repérer la forme de la surface libre du liquide, on a choisi une image qui a été numérisée. Le
relevé des coordonnées des points de la surface a été réalisé avec le logiciel Image II (CNDP-INRP-
Jeulin). La modélisation a été réalisée avec Regressi (Micrelec).
Avec le modèle on a obtenu les valeurs numériques suivantes pour les paramètres :
On en déduit A = 49,2.10-3 Nm-1, valeur beaucoup trop faible qui indique que l'état de surface des
plaques de verre était imparfait. Ce paramètre est toujours difficile à maîtriser dans toutes les
expériences mettant en jeu la tension superficielle.
En prenant la valeur théorique de A (74.10-3 Nm-1) pour l’eau, on peut estimer l’angle de mouillabilité :
θ = 48 °.