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Tout sur le mois de Ramadan

avec les preuves du Noble Coran et de la Sounnah Authentique

Introduction
Louange à Allah, c’est Lui dont nous implorons le secours et la guidée.
Nous cherchons refuge auprès de Lui contre la méchanceté de nous-
même et contre nos mauvaises actions. Celui qu’Allah guide, ne
s’égarera jamais et celui qu’Allah égare ne sera jamais guidé. Je
témoigne que Le Seul qui mérite l'adoration est Allah l’Unique et que
Mouhammad est Son adorateur et Son messager. Sache que la parole la
plus saine et la plus véridique est celle d’Allah (Coran) et le chemin le
plus droit est celui du Prophète Mouhammad (Paix et bénédiction
d'Allah sur lui) Et la plus mauvaise des choses est la nouveauté et toute
nouveauté est une innovation, et toute innovation est un égarement et
tout égarement est en enfer...

"Toutes les œuvres du fils d’Adam voient se multiplier la


valeur de leur salaire. La bonne action est payée de 10 à 700
fois sa valeur. Allah ' a dit : Sauf le jeûne, il est pour Moi et
c'est Moi qui en donnerais la rétribution. L'adorateur a
effectivement délaissé son désir sexuel et sa nourriture pour
Moi. Ainsi le jeûneur aura deux joies : une joie lorsqu'il
rompra son jeûne (heureux d'avoir accompli sa journée de
jeûne avec l'aide d’Allah) et une joie lorsqu'il rencontrera son
Seigneur (pour ce qu’Allah lui aura préparé comme immense
récompense)" Rapporté par Mouslim

Telles furent les paroles de notre noble et bien-aimé Prophète (Paix et


bénédiction d'Allah sur lui) Aussi à l'approche du mois de Ramadhan,
nous avons jugé utile, avec l'aide d’Allah, de consacrer une grande
partie de ce numéro à ce sujet. En effet, faute d'ignorance plutôt que de
mauvaise foi, nous ne savons pas bénéficier de ce mois béni et nombreux
sommes-nous à ne récolter de notre jeûne que la faim et la soif.

Ô communauté de Mouhammad !! Passeras-tu ce mois en veillant la nuit


devant ta parabole ! ou bien jeûneras-tu en restant la journée sous ta
couette ?! Pourtant, si Allah a légiféré le jeûne c'est essentiellement pour
que l’on perfectionne notre foi, et qui est plus véridique qu’Allah ?

« Ô vous qui avez cru ! Nous vous avons


Traduction relative et approchée :
prescrit le jeûne comme nous l'avons prescrit à ceux qui étaient avant
vous.. Peut-être serez-vous pieux » S2 V183

Qiyam Ramadan :
Tradition ou Bonne Innovation ?

Le Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui) a dit : « Toute


nouveauté est une innovation, toute innovation est égarement, et
tout égarement est au feu ».

Par cette parole qui est une règle d'or, le Prophète (Paix et bénédiction
d'Allah sur lui) a clairement indiqué que toute innovation (donc la totalité
des innovations sans exception) allait à l'encontre de la religion, et plus
d'un Hadith authentique vont dans ce sens, bien que seul le prône que
faisait le Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui) au début de chaque
discours suffirait comme preuve (prône cité en tête de l'introduction).

En effet le Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui) rappelait sans


cesse ce prône (les savants l’ont nommé le prône du besoin) aux Sahabas
en leur répétant ceci :

« La meilleure parole est celle d'Allah et la meilleure voie est celle


de Mouhammad, et toute nouveauté est innovation, et toute
innovation est égarement, et tout égarement est en enfer ».

En somme, tous les Hadiths prouvent que cette règle est une généralité
sauf un Hadith, qui lui est plus spécifique : Le Prophète (Paix et
bénédiction d'Allah sur lui) a dit : 
« Celui qui innove dans nos
enseignements ses œuvres seront rejetées ».

Par conséquent, les innovations qui touchent les enseignements du


Prophète dans l'adoration et la religion, sont considérées comme un
égarement.

Paradoxalement une nouveauté au niveau culturel ou au niveau du progrès


technique entre dans le libre choix de chacun, tant que cela n'entraîne pas
une infraction dans la religion d'Allah. Et ce n'est pas contre ce genre
d'innovation que le Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui) nous a
mis en garde.

D'ailleurs les savants définissent la Bid'a (innovation) comme suit :


« Vouer un culte à Allah par une adoration qui n'a pas été
légiférée ou encore, vouer un culte à Allah par une
adoration que ne faisait pas le Prophète (Paix et bénédiction
d'Allah sur lui) 
ni les Califes bien guidés ».

Pourtant certaines personnes (qu'Allah les guide) utilisent des ambiguïtés


pour prétendre qu'il existe de bonnes innovations dans la religion et que
les innovations sont de cinq catégories et parmi elles la Bid'a Hassana .

Ils se basent sur le Hadith suivant :

« Celui qui apporte une bonne tradition (Sounnah Hassana) en


Islam en aura sa récompense et la récompense de celui qui la met en
pratique après lui, sans qu'aucun ne soit lésé dans sa récompense. Et
celui qui apporte une mauvaise tradition (Sounnah Sayi-a) en
portera le fardeau et celui de ceux qui la mettent en pratique après
lui, sans qu'aucun d'eux ne soient déchargés de leur fardeau »[1]

Ainsi les innovateurs expliqueront ce Hadith comme suit : « Celui qui


innove en Islam avec une bonne innovation, en aura la récompense et la
récompense de celui qui la met en pratique ».

Or cette explication est jugée nulle par les savants, et ce pour la simple et
bonne raison qu'on ne peut dissocier un Hadith de son contexte. D’ailleurs
lorsque l'individu entend les circonstances dans lesquelles le Prophète
(Paix et bénédiction d'Allah sur lui) a dit ces paroles, il lui est alors évident
que le sens du Hadith n'a strictement rien à voir avec celui avancé par les
innovateurs.

Il est donc nécessaire de citer le Hadith dans son intégralité, comme il fut
rapporté d’après Mouslim, Ahmad et d'autres : Jarir ibn ‘Abdillah
(qu'Allah l'agrée) a dit :

« Nous étions au beau milieu de la journée chez le Messager de


Dieu quand vinrent à lui des gens n'ayant pour vêtement qu'une
couverture de laine, ayant un trou par où passait leur tête, ils
portaient des sabres en bandoulière et la plupart d'entre eux ou
plutôt tous étaient de la tribu de Moudar.

Le mécontentement parut alors sur le visage du Prophète, du fait de


leur extrême pauvreté. Il entra chez lui, en ressortit et dit à Bilal de
faire l’Adhan et l’Iqama, il pria avec les gens puis leur adressa ce
sermon : « Ô gens ! Craignez votre Seigneur qui vous a créé à partir
d'un seul être» (S4 V1).

Puis il récita cet autre verset : « Ô vous qui avez cru ! Craignez
pieusement Dieu et que chaque être regarde bien ce qu'il a préparé
pour demain » (S59 V18).

Puis il dit : « Que l'un de vous fasse aumône de son dinar, de son
dirham, de ses vêtements, de sa poignée de blé, de sa poignée de
dattes, jusqu'à ce qu'il dit même, d'un morceau de datte ».

Quelqu'un parmi les Ansars apporta une bourse au point que sa


main (la poignée du Ansar) était incapable de la supporter (la
bourse), suite à quoi, les gens défilèrent avec leurs aumônes si bien
que je vis deux tas d'aliment et de vêtement. Je vis alors le visage du
Messager resplendir de joie et il dit :

« Celui qui fait revivre [2]en Islam une bonne coutume a sa


récompense et celle de tous ceux qui agissent selon elle après lui,
sans que cela ne diminue rien de leur propre salaire ; De même
que celui qui institue en Islam une mauvaise coutume en supporte
le péché ainsi que celui de tous ceux qui agissent après lui selon
cette coutume sans rien diminuer de leur propre péché »[3]

Nous interrogeons tous ceux qui utilisent ce Hadith pour défendre la thèse
des bonnes innovations en Islam : En quoi ? A quel moment, dans cet
événement pouvons-nous parler d'innovation, et encore plus de bonne
innovation ?
Le Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui) a incité les gens à faire
l'aumône en usant de la parole d'Allah et de la sienne, tout comme l'homme
parmi les Ansars a rappelé aux autres personnes présentes, l'aumône de
par ses actes.

Donc cet homme a institué en Islam une bonne coutume (Sounnah


Hassana) en étant le premier à la pratiquer, mais en aucun cas cet homme
n'a légiféré une nouvelle adoration puis s'est mis à la pratiquer.

D'ailleurs il n’est permis à aucun individu de juger qu’une chose est bonne
ou mauvaise, en se basant uniquement sur une réflexion personnelle
comme le prétendent certains penseurs ou « les gens de la belle parole »
(les philosophes) qui disent : « Le bien et le mal est ce qui est jugé comme
tel par la raison ».

Je tiens à ajouter cette précision indispensable pour une meilleure


compréhension. Le Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui) a
dit : « Celui qui institue en Islam une bonne Sounnah… ».

Il faut savoir que la Sounnah se divise en deux catégories :

1/ SOUNNAH SAYI-A (mauvaise coutume) 
Il s'agit-là des Bida' en


matière de religion qui sont toutes un égarement.

2/ SOUNNAH HASSANA (bonne coutume) qui se divise en deux. 





Une Sounnah ayant été légiférée (en l’occurrence, au temps du Prophète
(Paix et bénédiction d'Allah sur lui) puis qui fut délaissée puis a nouveau
revivifiée et pratiquée par une personne qui par son action aura incité
les autres à le suivre (comme dans le cas du Ansar mentionné dans le
Hadith ci dessus). Car le Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui) a
dit :
« Il n’y a pas une chose qui vous rapproche du Paradis (Parole ou
action) sans que je ne vous l’ai montrée, et il n’y a pas une chose
qui vous rapproche de l’Enfer (parole ou action) sans que je ne
vous en ai mis en garde. »

Nous citerons l'exemple de ce qui est communément appelé la prière du


« Tarawih »[4] que nous traiterons plus bas – in cha Allah-. Pour
appuyer leur thèse, les innovateurs se basent également sur des faits
intervenus a l'époque des compagnons après la mort du Prophète(Paix et
bénédiction d'Allah sur lui).

On rapporte cet événement authentique cité par al Boukhari dans son


Sahih :

« Le Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui) est sorti dans les
10 derniers jours de Ramadhan et pria dans la mosquée. Quand
certains compagnons le virent, ils se mirent à prier derrière lui -
Pourtant l’habitude du Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui)
était de prier chez lui, là où personne ne le voyait -. Puis le lendemain
la nouvelle se propagea.

La nuit suivante il y eut encore plus de monde derrière lui que la nuit
précédente, de même que la troisième nuit au point que la mosquée fut
pleine. Puis, lors de la quatrième nuit les gens attendaient le Prophète
(Paix et bénédiction d'Allah sur lui) qui ne sortit pas.

Certains compagnons frappèrent alors à la porte, puis le Prophète


(Paix et bénédiction d'Allah sur lui) dit : « Ô les gens ! Je n’ignore
pas votre présence en ces lieux ainsi que ce que vous faites. J’ai
volontairement délaissé ceci (la prière de la nuit) car j’eus peur qu’elle
ne soit rendue obligatoire pour vous. Ô les gens ! Priez dans vos
demeures, car la meilleure prière de l’homme est chez lui, sauf pour la
prière obligatoire.»
Puis le Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui) mourut après ce
Ramadhan-ci. Le Ramadhan suivant les croyants priaient dans les
mosquées chacun de leur côté.»

Et le Hadith cité par el Boukhari d’après ibn Chihab selon ‘Ourouq ibnou
Zoubeïr selon ‘Abdou Rahman ibn ‘Abdel el Qari qui dit: 


« Je suis sorti avec ‘Omar ibnou el Khattab une nuit pendant le
Ramadhan à la mosquée, là où les gens étaient divisés en groupes,
certains priaient seuls et d’autres par petits groupes, et ‘Omar
(Qu’Allah l’agrée) dit :

« Je pense à réunir ces gens-là derrière un seul guide.», et il se


décida à les réunir derrière Obeï ibn Ka’b. Puis je sortis avec lui
une autre nuit et les gens priaient derrière leur imam, puis ‘Omar
dit : « Quelle bonne innovation (Bid’a) ! Mais la partie de la nuit où
ils dorment est meilleure que celle où ils prient». Il sous-entendait
la fin de la nuit car les gens priaient en son début.»

En somme, pour eux la parole de ‘Omar prouve qu'il existe belle et bien
de « bonnes innovations ». Mais ‘Omar n'a pas utilisé le terme Bid'a dans
le même sens que le Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui) l’a
utilisé, lorsqu’il dit : « Toute innovation est égarement …»

Ceci peut paraître subtil comme explication, mais soyez attentif (Qu'Allah
vous fasse comprendre Sa religion) à la suite de nos propos qui ne sont
autres que l'explication léguée par nos ancêtres vertueux et repris par nos
savants (Qu'Allah leur accorde une longue vie) :

En effet dire que ‘Omar a réuni les Sahabas autour d'une Bid'a relève du
blasphème, car en fait, il ne fit que les réunir autour de la Sounnah de notre
noble Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui). Tout comme nous
avons cité plus haut que le Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui)
avait veillé trois nuits consécutives et priées 11 Rakkats avec les Sahabas
puis il délaissa le fait de le faire en groupe de peur que ceci ne soit rendu
obligatoire pour sa communauté.

Apres cela, peut-on dire d'un acte qui fut accompli par le Messager d'Allah
(Paix et bénédiction d'Allah sur lui) que c'est une Bid'a ?! Au contraire
tout tend à prouver de manière catégorique qu'un acte effectué par le
Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui) est une Sounnah. De plus, le
fait de se réunir pour prier pendant le mois de Ramadhan fut légiféré de
manière explicite par le Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui)
Quand il a dit :

« Celui qui aura fait la prière de l’Ichaa pendant le mois de


Ramadhan, puis qui aura veillé (c'est à dire prier la prière de la
nuit) derrière l'imam, alors Allah lui inscrira autant de
récompense que s'il avait veillé toute la nuit »[5]

Donc en réunissant ces propos du Prophète (Paix et bénédiction d'Allah


sur lui) et sa pratique pendant le mois de Ramadhan, il nous apparaît
clairement que les paroles de ‘Omar n'étaient pas incompatibles avec la
règle d'or : « Toute nouveauté est une innovation et toute innovation est
en enfer »et que ‘Omar ne sous-entendait pas, par le mot Bid'a, le fait de
légiférer une adoration non légiférée par le Prophète (Paix et bénédiction
d'Allah sur lui).

Vous vous demandez certainement pourquoi ‘Omar a qualifié cette prière


de Bid'a !!! Eh bien, pour la simple et bonne raison que cette pratique fut
délaissée au temps du Califat de abou Bakr (qui dura 2 ans) et également
au début du Califat de ‘Omar. Après quoi Allah guida ‘Omar afin qu'il
fasse revivre cette Sounnah. Par conséquent, c’est par le fait qu'elle fut
interrompue pendant un moment qu’elle fut qualifiée de nouveauté (le
mot Bid'a dans la langue arabe signifie une chose nouvelle) et c’est
dans ce sens que ‘Omar employa ce terme. Il ne fait maintenant plus aucun
doute que plus personne n'est en droit de parler de Bid'a Hassana et de
Bid'a Sayi-a.

Comme a dit ibn Taymiya dans son introduction de al 'Aql wa an-Naql :


« Il n'y a pas un innovateur qui se justifie par un argument
quelconque sans que je ne m'engage à retourner son argument
contre lui ».

Quant à ‘Abdoullah ibn ‘Omar qui était irréprochable dans le fait de suivre
le Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui), disait : « Toute
innovation est égarement, même si les gens la voient BONNE».

Il incombe donc à tout croyant de prendre en considération et de bien


comprendre le verset suivant :

Traduction relative et approchée : "Aujourd'hui Je vous ai parachevé votre


religion " S5 V3

SOURCES : 1 Majmou' el Fatawa du Cheikh el ‘Outaïmine ;


1Explication de Ryad es Salihine chapitre 18,19,20 ; 
Cassette de Cheïkh al Albani.
Et pour ceux et celles qui désireraient approfondir la question, je me permets de leur conseiller ces ouvrages: 
Explication de la
‘Aquida el Hamawiya du Cheikh el ‘Outaïmine ; 
‘Ilm Oussoul al Bida’ de ‘Ali Hassan al Halaby ; 
Iqtida as- Sirat el
Moustaqim de ibn Taymiya ; 
El I'tissam de Chatibi

[1] Rapporté par Mouslim, chapitre de la Zakât.


[2] En effet, le fait de dépenser pour Allah était une action déjà reconnue par le Coran et la Sounnah bien avant cette histoire. De
plus, même si elle n’existait pas dans les textes, cette action a été faite en présence du Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur
lui) qui l’a reconnue et approuvée, par conséquent cela devient une Sounnah légiféré car les savants du Hadith disent que la
Sounnah c’est : Ce que le Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui) a fait, dit et accepté. Ceci ferme donc la porte à tous ceux
qui veulent se servir de ce Hadith après la mort du Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui) pour apporter une nouvelle
adoration (parole ou action) qui n’existait pas à l’époque du Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui).
[3] Hadith 171 dans le jardin des vertueux de l'imam an Nawawi 
[4] Remarque : Selon certains savants le mot « Tarawih »
est un terme innové (Bid’a Lafdiya) car il n’est pas cité dans les textes authentiques. De plus son sens étymologique n’est
pas approprié. Toutefois, de grands savants d’avant el Boukhari jusqu’à nos jours ont accepté cette expression et l’ont
utilisée dans leurs livres pour donner un nom à cette prière, afin qu’elle soit comprise, tout comme « Tahiyatoul-Masjid »
qui elle aussi n’a pas été nommée comme tel dans le Hadith, et autres. Donc dans ce cas il s’agit donc de vocabulaire
technique (Istilah) et non d’une adoration. 
[5] Sounnan abi Daoud, Mousnad de l'imam Ahmad et d'autres.

Règles Générales Concernant


Le Jeûne du mois de Ramadân

♦ QU’EST-CE QUE LE JEÛNE ( AS-SIYAM ) ?

Dans la langue arabe, c’est l’abstention «El Imsak». Religieusement,


c’est l’abstention avec l’intention d’adoration. Cette abstention concerne
la nourriture, les boissons, les rapports conjugaux ainsi que l’ensemble
des « Moufattiratt» (tout ce qui annule) du lever de l’aube au coucher du
soleil.

♦ ORIGINE DU JEÛNE : 
A QUEL MOMENT LE


JEÛNE FÛT RENDU OBLIGATOIRE ?

Ce fût un lundi du mois de Cha’bane de la deuxième année de l’Hégire.


Au début, les gens avaient le choix entre jeûner ou ne pas jeûner mais, s’ils
ne jeûnaient pas ils devaient donner à manger aux pauvres chaque jour (
Fidya ). Puis, il devint obligatoire. Seuls, les vieux et les femmes ne
pouvant pas jeûner donnent à manger aux pauvres. Il est cependant permis
aux malades ainsi qu’aux voyageurs de rompre le jeûne à condition de
rattraper un nombre égal de jours.
Le jeûne du Ramadhan est un pilier
de l’Islam et une obligation parmi les
obligations

Allah a dit :

"Ô les croyants ! On vous a prescrit as-Siyâm (


Traduction relative et approchée :
le jeûne ) comme on l’a prescrit à ceux d’avant vous, ainsi atteindrez-
vous la piété". S2 V183

Et Il a dit :

"Le mois de Ramadhan au cours duquel le Coran


Traduction relative et approchée :
a été descendu comme guide pour les gens, et preuves claires de la bonne
direction et du discernement. Donc, quiconque d’entre vous est présent
ce mois, qu’il jeûne !" S2 V185
Il est également rapporté d’après ibn ‘Omar (Qu’Allah l’agrée) que le
Messager d’Allah (Paix et bénédiction d'Allah sur lui) a dit : « Les
fondements de l’Islam sont au nombre de cinq : Le témoignage qu’il n’y
a pas de divinités sauf Allah, et que Mouhammad est le Messager
d’Allah, l’accomplissement de la prière, le versement de l’aumône légale
( Zakât ), le pèlerinage à la Maison Sacrée ( Hadj )et le jeûne du mois
de Ramadhan. »[1]

La nation musulmane est unanime quant au fait que le jeûne du mois de


Ramadhan constitue un des piliers de l’Islam. Ce principe étant connu de
chacun, celui qui vient à le renier devient alors mécréant et apostat vis-à-
vis de l’Islam.

♦ LES MÉRITES DU JEÛNE DU MOIS DE


RAMADHAN

Il est rapporté d’après abou Houreïra (Qu’Allah l’agrée), que le Messager


d’Allah (Paix et bénédiction d'Allah sur lui) a dit : « Celui qui jeûne le
mois de Ramadhan avec foi et dans l’espoir de la récompense (
divine ), il lui sera fait alors rémission de ses pêchés antérieurs. »[2]

De plus, il est rapporté par Sahl ben Sa’d (Qu’Allah l’agrée) que le
Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui) a dit : « Il y a dans le
paradis une porte qui s’appelle « Rayan » par laquelle entreront les
jeûneurs le jour de la résurrection. Nul autre qu’eux n’y entrera.
On leur dira : « Où sont les jeûneurs ? » et alors ils entreront par
cette porte. Une fois entrés, la porte se refermera afin de ne plus
laisser y entrer aucun autre. »[3]

Bien sûr, les Hadiths concernant les mérites du jeûne sont nombreux ;
ceux-ci sont cités à titre d’exemple.

♦ LE DÉBUT ET LA FIN DU JEÛNE


Il est un devoir de commencer le jeûne du mois de Ramadhan dès la vision
de l’apparition du croissant de lune.

Quant à sa rupture finale, c’est lorsque le mois est fini ( 29 ou 30 jours


maximum ). D’après abou Houreïra (Qu’Allah l’agrée) le Messager
d’Allah (Paix et bénédiction d'Allah sur lui) a dit :

« Jeûnez et rompez votre (mois de) jeûne à la vue du croissant


lunaire et s’il est voilé complétez le mois (de Ramadhan) à 30
jours ».[4]

Le mois de Ramadhan est confirmé par le témoignage d’une seule


personne musulmane, juste, qui déclare avoir vu le croissant de lune ou
bien par la fin du mois de Cha’bane (le mois qui le précède).[5] 


Quant au mois qui succède le Ramadhan (Chawal) il doit être confirmé
par deux témoins musulmans dignes de confiance (sûrs et justes).[6]

Remarque : Il faut préciser qu’il faut faire très attention quand une
personne voit le croissant de lune seul, elle ne doit pas jeûner tant que les
gens ne jeûnent pas et elle ne doit pas rompre son mois de jeûne jusqu'à
ce que les gens le rompent en même temps qu’elle. Cette recommandation
vient du Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui) quand il a dit qu’il
fallait jeûner lorsque les gens jeûnent, et rompre le jeûne lorsque les gens
rompent et faire le sacrifice lorsque les gens font le sacrifice.[7] Les
savants ont déduit de ce Hadith qu’il fallait jeûner et rompre le jeûne avec
la communauté.

♦ POUR QUI LE JEÛNE EST-IL OBLIGATOIRE ?

Les savants sont unanimes sur le fait que le jeûne est une obligation pour
chaque musulman, pubère, ayant la raison, non malade (jouissant de
ses capacités physiques et mentales) et étant sédentaire. Pour ce qui est
de la femme, elle doit être en état de pureté (ni menstrues, ni lochies)[8].
Bien sûr, le jeûne comprend des conditions et des piliers...

♦ LES CONDITIONS DE VALIDITÉ DU JEÛNE

1- L’intention ( le but, la sincérité, le désir ).


Allah a dit :

"Il ne leur a été commandé, cependant, que


Traduction relative et approchée :
d’adorer Allah, lui vouant un culte exclusif..." S98 V5

Et le Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui) a également


dit : 
« Les actes ne valent que par les intentions et chacun sera
rétribué selon son intention.... »[9]

Il est important de signaler que le jeûne du mois de Ramadhan,


contrairement aux jeûnes surrérogatoires, exige que l’intention soit
formulée la veille (mais non prononcée à haute voix) ou encore avant la
levée de l’aube de chaque jour de jeûne car le Messager d’Allah (Paix et
bénédiction d'Allah sur lui) a dit d’après Hafsa (Qu’Allah l’agrée)
: 
« Celui qui n’a pas eu l’intention de jeûner avant l’aube, il n’a
pas de jeûne. »[10]

Dans un autre Hadith : 
« Celui qui ne se décide pas à jeûner dès la


veille ( ou la nuit ), n’a pas de jeûne. »

Il faut rappeler que ceci est spécifique pour chaque jour de jeûne du
mois du Ramadhan. Concernant les autres jeûnes (surrérogatoires),
l’intention peut être formulée la veille, ou encore après l’aube, ou bien
encore dans la matinée avant l’entrée de l’heure du Dhohr, tant que la
personne n’a rien mangé.[11]

2-L’abstention de tout ce qui annule le jeûne du début


de l’aube (Fajr) jusqu’au coucher du soleil (Maghreb)

Allah dit :

Traduction relative et approchée :"On


vous a permis la nuit d’as-Siyâm, d’avoir
des rapports avec vos femmes ;…Cohabitez donc avec elles
maintenant, et cherchez ce qu’Allah a prescrit en votre faveur. Mangez
et buvez jusqu'à ce que se distingue pour vous le fil blanc de l’aube du
fil noir de la nuit." S2 V187

♦ CE QUI ANNULE LE JEÛNE


- Manger ou boire volontairement. Quant à celui qui le fait
par inattention ou par oubli, il n’a pas à rattraper son jour de jeûne et ne
doit aucune compensation car d’après abou Houreïra (Qu’Allah l’agrée),
le Messager d’Allah (Paix et bénédiction d'Allah sur lui) a dit :
« Celui qui, par mégarde, mange ou boit alors qu’il est en état de
jeûne, qu’il continue son jeûne car c’est Allah qui l’a nourri et
abreuvé. »[12]

- Vomir volontairement. Quant à celui qui vomit contre son gré, il


n’a pas de compensation à faire car d’après abou Houreïra (Qu’Allah
l’agrée), le Prophète(Paix et bénédiction d'Allah sur lui) a dit : « Celui
qui vomit involontairement ne doit pas refaire son jeûne. Quant à
celui qui se fait vomir volontairement, il se doit de le refaire. »

- Les menstrues et les lochies (écoulement sanguin post natal), et


même si elles venaient à se manifester quelques minutes avant le coucher
du soleil, car cette opinion est unanime chez les savants (Ijma’ el
‘Oulama ).[13]

- Le rapport charnel. Celui qui le commet alors qu’il est en état de


jeûne devra s’acquitter de son expiation. D’après abou Houreïra (Qu’Allah
l’agrée) : 


« Un homme vint trouver le Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur
lui) et lui dit : « Ô Messager d’Allah (Paix et bénédiction d'Allah sur
lui), je suis perdu ! ». Le Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui)
lui dit : « Qu’est-ce qui t’a fait perdre ? ».


- « J’ai eu un rapport charnel avec ma femme alors que je jeûnais le
Ramadhan. »

Le Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui) lui dit : « As-tu un


esclave que tu puisses affranchir ? » « Non ».


- « Peux-tu jeûner deux mois consécutifs ? » « Non »
- « As-tu de
quoi donner à manger à 60 pauvres ? » « Non » Puis il s’est assis.
On apporta un panier de dattes au Prophète qui lui dit : « Va faire
aumône de cela. »


- « Dois-je la faire à des gens qui sont plus pauvres que moi ? Par
Allah, je ne trouve pas de famille plus pauvre que la mienne. »

Le Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui) se mit alors à rire au


point de laisser apparaître ses canines puis il dit : «Va nourrir avec
cela ta famille. » [14]

Sources : 
Fatawa as Siyam,


Kitab el Ijma’ de ibn Moundhir,
Tamam al Minna de cheïkh al Albani,
Sifat Sawm an-Nabi de ‘Ali Hassan al Halabi & Salim al Hilali,
Sifat as-Siyam wa Ahkamouhou de Oussama al Qoussi,
Al Wajiz de ‘Abdoul ‘Adhim ibn
Badawi …
Abou Hajar

[1] Rapporté par al Boukhari, Mouslim, Tirmidhi et Nassaï . 
[2] Rapporté par al Boukhari et
Mouslim ainsi que Nassaï et ibnou Maja .
[3] Rapporté par al Boukhari et Mouslim ainsi que
Tirmidhi, ibnou Maja et Nassaï .
[4] Rapporté par al Boukhari et Mouslim ainsi que Nassaï.
[5]
Ceci est tiré d’un Hadith authentique, rapporté par Abû Dawoud, voir El Irwa n° 908 ainsi que le
livre Fiqh as Sounnah ( v 1, p. 367 ). 
[6] Concernant ces deux témoins, voir le Hadith authentique
rapporté par Nassaï et Ahmed dans le Musnad (voir : al Fath ar-Rabani). Voir également Sahih Al-
Jami’ n° 3811.
[7] Voir le Hadith authentique rapporté par Tirmidhi, Sahih El Jami’ n°3869.
[8]
Tiré du livre « Fiqh Sunna » de Sayid Sabiq corrigé par cheïkh al Albani, voir vol n°1 page 506,
édition Riyane.
[9] extrait du Hadith rapporté par al Boukhari, Mouslim, Tirmidhi, Nassaï, abou
Dawoud et ibnou Maja.
[10] Rapporté par abou Dawoud, Tirmidhi et cité dans Sahih el Jami’
n°6538.
[11] Voir le Hadith de ‘Aïcha (Qu’Allah l’agrée) rapporté par Mouslim.
[12] Rapporté
par al Boukhari, Mouslim, ibnou Maja, Tirmidhi et cité dans Sahih el Jami’ n° 6573 
[13] Voir
le Hadith Sahih de ‘Aïcha (Qu’Allah l’agrée) rapporté par al Boukhari.
[14] Rapporté par al
Boukhari, Mouslim, abou Dawoud, Tirmidhi et ibnou Majah.
Le Comportement du Jeûneur

Le mois du Ramadhan est un mois où les gens pieux, ceux qui craignent Allah et qui
s’humilient à Lui se concurrencent dans les œuvres de bien, de jour comme de nuit, et
dans les mérites que représente ce mois-ci et où les pêcheurs s’incitent à l’obéissance
et au retour vers Allah. Et quel bien pour celui qui a jeûné le jour, qui a prié la nuit et
qui a donné Son droit à Allah comme Il lui a indiqué !!!

Allah a institué à Ses serviteurs des règles à suivre, et il convient d’y porter une grande attention.
Parmi ces règles , il y a :

1 - L’effort dans la diversité des adorations et dans la lecture du Coran.


2 - L’augmentation des aumônes aux pauvres et aux nécessiteux.
3 - L’assiduité à la prière de la nuit en commun.
4 - L’augmentation des actes d’adorations dans les dix derniers jours de ce mois.
5 - Le fait de préserver sa langue du verbiage futile.
6 - Le fait de pardonner les erreurs de nos frères musulmans ainsi que leurs offenses.
7 - Le fait de s’éloigner de celui qui cause du tort et de lui dire en cas de préjudice : « Je
jeûne ! ».

Dans un Hadith divin (Qoudoussi), d’après abou Houreïra (Qu’Allah l’agrée), le Messager
d’Allah (Paix et bénédiction d'Allah sur lui) a dit :

« Toutes les œuvres que le fils d’Adam accomplit sont pour lui sauf le jeûne, il est pour
Moi ... Quand l’un de vous jeûne, qu’il s’abstienne de dire des grossièretés et qu’il n’élève
pas la voix et qu’il n’agisse pas avec ignorance. Si quelqu’un l’insulte ou le provoque au
combat, qu’il se contente de dire : « Je suis en état de jeûne. »[1]

Toujours d’après abou Horeïra (Qu’Allah l’agrée), le Messager d’Allah (Paix et bénédiction
d'Allah sur lui) a dit :

« Celui qui ne s’abstient pas des propos mensongers, ni d’agir avec tromperie, Allah
n’a nul besoin qu’il se prive de nourriture et de boisson. »[2]

8 - La rupture du jeûne doit être faite sans gaspillage ni parcimonie .


D’après l’ouvrage de Cheikh abou Malik Irchadou assarî ila‘ibadati albârî , Oummou Mou’adh.

[1] Rapporté par al Boukhari, Mouslim, Tirmidhi, ibnou Maja et Nassaï.


[2] Rapporté par al Boukhari .

Les Actes Méritoires (Moustahab)

AS-SOUHOUR
( Le repas pris à la fin de la nuit, avant la prière de l’aube).

q D’après Anas (Qu’Allah l’agrée) le Messager d’Allah (Paix et


bénédiction d'Allah sur lui) a dit :
« Prenez le Souhour car il y a dans le Souhour une
bénédiction. »[1]

q Cheikh ibnou ‘Otheïmine dit que la bénédiction (Baraka) se divise en


deux : • la première partie est religieuse tel que le fait d’appliquer et
de suivre la Sounnah du Prophète (Prière et bénédiction d'Allah sur
lui) ; • la deuxième partie est corporelle tel que le fait de s’alimenter
pour se fortifier, ce qui aide le jeûneur dans ce sens.

q Le Souhour peut être pris avec une gorgée d’eau uniquement. D’après
le Hadith rapporté par ‘Abdoullah ibnou ‘Amr (Qu’Allah l’agrée), le
Messager d’Allah (Prière et bénédiction d'Allah sur lui) a dit :
« Prenez le Souhour ne serait-ce qu’avec une gorgée d’eau. »[2]
q Il est préférable de retarder le Souhour jusqu’à la fin de la nuit :
d’après Anas, Zeïd ben Thabet (Qu’Allah l’agrée) a dit : « Nous avons
pris le Souhour avec le Prophète d’Allah (Prière et bénédiction d'Allah
sur lui), puis celui-ci se leva pour la Salaat. » Je demandais alors à
Zeïd, combien de temps il y avait entre le Souhour et l’Adhan (appel à
la prière) ? Il me répondit : « La durée était de cinquante
versets environ. »[3] (c‘est à dire le temps de lire cinquante
versets environ)

q Il faut préciser que ce Hadith n’ouvre pas la porte à l’innovation que


l’on nomme « al Imsak », c’est à dire l’abstention de manger et autre, un
certain temps avant l’Adhan comme on le trouve dans les calendriers ou
à la radio. En effet, il nous est permis de manger jusqu'à l’appel de l’aube.
Et en voici la preuve : D’après abou Houreïra (Qu’Allah l’agrée), le
Messager d’Allah (Prière et bénédiction d'Allah sur lui)a dit : « Si l’un
d’entre vous entend l’appel (de la prière de l’aube) alors qu’il a son
récipient à la main, qu’il ne le pose pas jusqu'à ce qu’il en finisse
son besoin. »[4]

FAIRE PREUVE DE GÉNÉROSITÉ, DE


BIENFAISANCE 
ET S’ADONNER À L’ÉTUDE DU
CORAN.

Ibn ‘Abbass (Qu’Allah l’agrée) a dit que :


« Le Messager d’Allah (Prière et bénédiction d'Allah sur lui) était
l’homme le plus généreux quant au fait de faire le bien. C’était lors du
mois de Ramadhan, quand il rencontrait l’ange Djibril, qu’il était le
plus généreux. Et, Djibril le rencontrait chaque nuit du mois de
Ramadhan où ils étudiaient ensemble le Coran. Quand Djibril(Paix
sur Lui) rencontrait le Messager d’Allah, ce dernier était plus
généreux à faire le bien que le vent envoyé »[5].
S’EMPRESSER DE ROMPRE LE JEÛNE.

D’après Sahl ben Sa’d (Qu’Allah l’agrée), le Messager d’Allah (Prière


et bénédiction d'Allah sur lui) a dit :
« Les gens ne cesseront d’être dans le bien tant qu’ils
s’empresseront de rompre le jeûne. »[6]

LE MÉRITE DE LA PRIÈRE NOCTURNE

D’après abou Houreïra (Qu’Allah l’agrée), le Messager d’Allah (Prière


et bénédiction d'Allah sur lui) a dit :
« Celui qui prie pendant les nuits de Ramadhan avec foi et
conviction de la récompense, ses fautes passées lui seront
pardonnées. »[7]

LA RETRAITE PIEUSE (AL I’TIKAF).


D’après ‘Aïcha (Qu’Allah l’agrée), le Prophète (Paix et bénédiction
d'Allah sur lui) faisait la retraite pieuse pendant les dix derniers jours du
mois de Ramadhan jusqu'à sa mort. Après sa mort, ses femmes
continuaient à la faire.[8]

LE VERSEMENT DE L’AUMÔNE DE LA
RUPTURE DU JEÛNE 
( LA ZAKAT EL FITR )

Ceci est une obligation pour tout musulman, et en voici une preuve
d’après le Hadith d’ibn ‘Omar (Qu’Allah l’agrée) : «Le Prophète a
rendu obligatoire l’aumône de la rupture du jeûne (Zakat el
Fitr) par un sâa’ (environ 3kg) de dattes ou un sâa’ d’orge. Elle
doit être faite pour chaque individu libre ou esclave, mâle ou
femelle, petit ou grand parmi les musulmans. Et il a ordonné
qu’elle soit remise avant la prière ( de l’Aïd ). » [9]

REMARQUE : Précisons que le « sâa’ » n’est pas forcément constitué


de dattes ou d’orge mais il peut être constitué d’aliments propres au
pays où l’on se trouve.

AU MOMENT DE LA RUPTURE DU JEÛNE

Allah a institué des règles à suivre pour le jeûneur qu’il conviendra


d’observer lors de la rupture de son jeûne :

q Qu’il rompt le jeûne avant de prier.

q Qu’il rompt le jeûne avec des dattes mûres et fraîches, s’il n’en
trouve pas alors avec des dattes sèches ou sinon avec une gorgée
d’eau. Anas (Qu’Allah l’agrée) a dit que le Messager d’Allah rompait
son jeûne par quelques dattes mûres avant de faire la prière. S’il n’en
trouvait pas, il se contentait de petites dattes simples. Puis s’il n’en
trouvait pas, il buvait quelques gorgées d’eau.[10]

q Qu’il dise l’invocation de la rupture du jeûne. D’après ibnou ‘Omar


(Qu’Allah l’agréé), lorsque le Prophète rompait son jeûne, il disait cette
invocation :[11]
q Qu’il demande à Allah ce qu’il veut dans ses invocations comme
bien de ce bas monde et de l’au-delà, et les meilleures des invocations
sont celles qui les rassemblent et celles du Prophète (Paix et bénédiction
d'Allah sur lui) qui ont été authentifiées. q Qu’il ne manque pas de
faire la prière du Maghreb en commun à la mosquée après qu’il ait
rompu son jeûne d’une datte tendre ou autre chose. Lorsqu’il a terminé
sa prière, qu’il revienne à son repas.

D’après l’ouvrage de abou Malik, déjà cité.

LE MÉRITE DES SIX JOURS DU MOIS DE


CHAWAL (APRÈS LE RAMADHAN)

D’après abou Ayoub al Ançari (Qu’Allah l’agrée), le Messager


d’Allah (Paix et bénédiction d'Allah sur lui) a dit :

« Celui qui jeûne le mois de Ramadhan puis le fait suivre de six


jours du mois de Chawal, son jeûne est considéré comme étant un
jeûne continuel. »[12]

Il faut préciser, d’après la parole de cheikh ibn ‘Outheïmine, que pour


bénéficier des bienfaits de ces six jours, le musulman doit avoir au
préalable rattrapé ses jours de jeûne du Ramadhan s’il en devait.

[1] Rapporté par al Boukhari, Mouslim, Tirmidhi, Nassaï et ibnou Maja.
[2] Rapporté par
ibnou Hibban, voir sahih al-jami’ n° 2945.
[3] Rapporté par al Boukhari, Mouslim,
Tirmidhi, Nassaï et ibnou Maja. 
[4] Rapporté par abou Dawoud et al Hakim. 
[5]
Rapporté par al Boukhari et Mouslim. 
[6] Rapporté par al Boukhari, Mouslim et
Tirmidhi.
[7] Rapporté par al Boukhari et Mouslim 
[8] voir al Boukhari et
Mouslim. 
[9] Sahih al Boukhari, Mouslim, Tirmidhi, abou Dawoud, Nassaï, ibn
Majah.
[10] Hadith -Sahih rapporté par abou Dawoud et Tirmidhi. 
[11] Hadith Hassan (
bon ) : rapporté par abou Daoud, voir Sahih el jami’, vol. 4/209 
[12] Rapporté par
Mouslim, abou Dawoud, Tirmidhi, ibn Majah, voir SahihSounane abi Dawoud n° 2125
Continuel : c’est à dire comme s’il avait jeûné toute sa vie
Ce qui est permis pour le jeûneur
Nous allons énumérer certains points ignorés par de nombreuses
personnes. Par crainte de nous attarder, nous nous limiterons
simplement à donner les références des Hadiths voire leurs sens si
nécessaires :
q Se laver pour se rafraîchir ( en cas de chaleur, pour Janaba ou
autres nécessités ).
« Le Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui) versait de l’eau
sur sa tête alors qu’il jeûnait à cause de la soif ou de la
chaleur. »[1]

q Le rinçage de la bouche ainsi que l’aspiration de l’eau par les


narines. 
Le Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui) a dit : 
« ...
Insiste sur l’aspiration de l’eau ( par les narines) lors des ablutions
sauf si tu es en état de jeûne. »[2] 
A savoir, si par accident lors des
ablutions, la personne venait à avaler de l’eau, ceci n’annulerait pas son
jeûne.[3]

q La pratique des saignées ( el hijama ). On rapporte que :
« Le


Prophète a pratiqué une saignée alors qu’il jeûnait. »[4]
Toutefois, il est bon de savoir que certains savants ont déduit par
analogie ( Quiyès ) qu’il est permis de faire un don de sang ou un
examen sanguin (ex : prise de sang ) à condition qu’il y ait nécessité et
que ce soit une petite quantité telle que ce qui est prélevé dans une
seringue. Si ces conditions ne sont pas respectées, cela risquerait
d’annuler le jeûne.[5]
En ce qui concerne la saignée, elle est déconseillée (Makrouha) en cas de
risque de faiblesse. On demanda au compagnon Anas (Qu’Allah
l’agrée) :

« Détestiez-vous les saignées pour le jeûneur ? »
Il répondit : « Non,


sauf par crainte de faiblesse. »[6]

Il en est de même en ce qui concerne le don de sang, il est préférable


qu’il ne le fasse pas dans la journée sauf si cela est vraiment
nécessaire.[7]

q Il est permis d’embrasser sa femme ou de lui faire une caresse.

Nous tenons à avertir que ceci concerne celui qui est capable de se
retenir d’aller jusqu’au rapport charnel. L’épouse du Prophète(Paix et
bénédiction d'Allah sur lui) ‘Aïcha (Qu’Allah l’agrée) a dit : 
« Le
Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui) embrassait et
touchait ses femmes alors qu’il jeûnait et il était le plus à même de
se retenir. »[8]

Remarque : Ce Hadith étant Sahih, il annule toute interprétation


comme l’énonce la règle suivante : « Si la transmission est
authentique, la raison en témoigne »[9]

Par conséquent, si la personne a un écoulement de « Madhi »[10] cela


n’annule pas le jeûne mais nécessite le lavage de la partie ainsi que le
nettoyage à l’eau de l’endroit souillé. De plus cette personne doit refaire
ses ablutions si elle veut prier.

Cependant s’il s’agit du « Mani »[11], les savants ont divergé mais selon
la parole la plus vraisemblable le jeûne n’est pas annulé, car selon un
Athar[12], on questionna Jaber ibn Zaïd sur un homme qui éjacula
pendant le mois de Ramadhan après avoir regardé sa femme avec un fort
désir : « A-t-il annulé son jeûne ? Non, répondit-il, qu’il continue son
jeûne ».
q Le fait de se réveiller en état de pollution [13] 
«... le Fajr se
levait alors que le Prophète était en état d’impureté majeur
(« Janaba ») »[14] Certains savants ont déduit de ce Hadith que celui
qui se réveille pour la prière de l’aube en état d’impureté, il lui suffit de
se laver et de jeûner normalement. 
Il en est de même pour les femmes
atteintes de menstrues ou de lochies s’interrompant juste avant
l’aube. Quant aux hommes, ils doivent s’empresser de se laver, si
possible avant la prière du Fajr pour leur permettre de participer à la
prière en commun. Par contre, il n’est pas permis de reculer le lavage
ainsi que la prière jusqu’au levé du soleil.

Quant à celui qui fait une sieste durant la journée du jeûne, et qui se
réveille en état de « Janaba», son jeûne est toujours valable car cela est
contre son gré. Il lui suffira simplement de se laver[15].

q Il est permis de faire le « Wissal » jusqu’au Souhour[16] Le 


Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui) a dit :
« Ne faites pas
le jeûne continuel ( el Wissal ). Si l’un d’entre vous veut continuer,
alors qu’il continue jusqu’au Souhour ».[17]

Quant au Wissal que pratiquait le Prophète (Paix et bénédiction d'Allah


sur lui) qui consistait à jeûner plusieurs jours consécutifs sans aucune
interruption, ceci est particulier au Prophète et il n’est autorisé que pour
lui.
q Le Siwak ( frottoir à dents ), le parfum, les pommades, le noir
pour les yeux (Khôl), le Henné, les gouttes pour les yeux et les
oreilles ainsi que les piqûres ( injections non nutritives ) et avaler sa
salive. 
L’origine de tout cela est la permission car si cela était interdit
pour le jeûneur, Allah nous en aurait informé et de plus le Prophète
(Paix et bénédiction d'Allah sur lui) nous en aurait averti. Allah a dit
dans le Coran :

Traduction relative et approchée : " Et ton seigneur n’oublie point." S19 V64 


• Quant aux piqûres, elles sont de deux sortes :


Celles destinées aux soins et celles qui sont nutritives (qui vont alimenter
l’organisme telle que la perfusion). La première catégorie n’annule pas le
jeûne alors que la seconde l’annule car indirectement elle remplit la
fonction nutritive, elle est considérée comme de la nourriture que l’on
consomme par voie naturelle. A ce propos, il est dit religieusement : « Si
le sens est prouvé, qu’importe la forme ».[18]

• Pour ce qui est de la permission du noir pour les yeux :


Il est rapporté que Anas (Qu’Allah l’agrée) se fardait les yeux en
jeûnant.

L’Imam Chafi’i l’a autorisé ainsi que le « Prince des croyants » dans la
science du Hadith, el A’mach qui a dit : « Je ne connais personne parmi
nos amis (les savants) qui répugnaient (Makrouh )le Khôl pour le
jeûneur. »

Nous allons énumérer les références de certaines réponses citées dans le


livre « Fatawa Siyyam » classées selon les grands «Mouftis » :[19]

Cheikh ibnou Baz ( les gouttes pour les yeux et les oreilles : p. 43 ;
avaler sa salive : p.38) 
 Cheikh ibn ‘Outheïmine (le parfum : p. 43 ; le
Hénné : p. 45 ; le Siwak : p. 39) 
 Cheikh ibn Djibrine ( la pommade : p.
41)
Cas particuliers
• Est-il permis à celui qui tombe malade (maladie temporaire) ou
qui voyage pendant le Ramadan de rompre le jeûne ? Oui, Allah dit :

Traduction relative et approchée : "...quiconque


d’entre vous est malade ou en
voyage, devra jeûner un nombre égal de jours..."S2 V184

• Qu’en est-il des vieilles personnes, des malades (incurables) étant


dans l’incapacité de jeûner ?

Celui qui est dans ce cas doit, par conséquent, donner à manger à un
pauvre pour chaque jour non jeûné. La preuve à cela réside dans le verset
suivant :

"...Mais pour ceux qui ne pourraient le


Traduction relative et approchée :
supporter, il y a une compensation : nourrir un pauvre." S2 V184

Et ibn ‘Abbas (Qu’Allah l’agrée) a dit :
« Ceci n’est pas abrogé mais
s’applique plutôt au vieillard et à la vieille ainsi que le malade
chronique, la femme enceinte et celle qui allaite... »[20]
Il faut donc savoir que la compensation (Fidya) fut abrogée pour
ceux qui ont la capacité de jeûner.

• Qu’est ce qui est le plus méritoire pour le malade et le


voyageur, la rupture ou le jeûne ?

Si le voyageur ainsi que le malade n’ont aucune peine à jeûner, le jeûne


est préférable. Cependant, s’ils peinent à jeûner, la rupture leur serait
préférable (Afdal). La preuve est extraite du récit dont le sens est le
suivant : Lors des batailles en compagnie du Prophète (Paix et bénédiction
d'Allah sur lui) pendant le Ramadhan, certains compagnons jeûnaient et
d’autres pas et nul ne faisait grief à l’autre. Mais ils voyaient que celui
qui avait la capacité de jeûner, cela était mieux et voyaient que celui qui
se sentait affaibli, la rupture lui était préférable. [21]

Bien sûr, une fois la situation passée (voyage ou maladie) le jeûneur doit
s’empresser de rattraper ses jours et ne pas attendre le Ramadhan
prochain car il ignore à quel moment la mort peut survenir...

• Qu’en est-il de la femme enceinte et de celle qui allaite ?

Ibn ‘Abbas (Qu’Allah l’agrée) a dit : 
« Si la femme enceinte craint


pour sa personne et celle qui allaite craint pour son enfant pendant le
Ramadhan alors qu’elles mangent et qu’elles donnent à la place pour
chaque jour non jeûné à manger à un pauvre et qu’elles ne rattrapent
pas les jours non jeûnés.»[22]

Le fait qu’elles ne rattrapent pas les jours est l’avis le plus fondé,
d’ailleurs il est celui d’ibn ‘Abbas et d’ibn ‘Omar et on ne leur connaît
point de divergence parmi les compagnons.[23]

*[Que doit faire l’homme qui s’est endormi sans savoir que la
nouvelle lune fut aperçue (il devrait donc jeûner le lendemain) et qui
par conséquent ne jeûna pas ce jour ?

Cet homme, qui n'a eu connaissance du début du mois de Ramadhan


qu’après le Fajr doit passer le restant de la journée à jeûner, et il se doit
également de rattraper ce jour de jeûne. Ceci est l’avis de la majorité des
savants, sauf pour ibn Taymiya qui dit :

« L'intention suit la connaissance, or cette personne ne savait pas,


donc elle est excusable car elle était ignorante donc si elle débute son
jeûne à partir de l'instant ou elle sait alors son jeûne est correct et il ne
lui incombe pas de rattraper ce jour » .[24]]

*[Une personne peut-elle rompre son jeûne car elle passe des
examens ? 
Ceci est une erreur et ce n'est pas permis, car le fait de
passer des examens ne justifie pas l’interruption de son jeûne. De plus la
personne a la possibilité de réviser le soir et elle n'est pas dans
l'obligation de rompre son jeûne. Cette personne doit se repentir et
rattraper ses jours si elle était ignorante à ce sujet.[25] ]

Rédigé par Abou Hajar

[1] Hadith authentique. réf. le Sahih Sounane abi Dawoud n°2072 
[2] Hadith Sahih ref.
Sounane abi Dawoud . 
[3] Voir la réponse de Cheikh ibnou ‘Outheïmine dans Fatawa as
Siyam p. 38.
[4] Hadith Sahih Rapporté par al Boukhari et Tirmidhi. ref. Sounane abi
Dawoud n° 2079. 
[5] Voir la réponse du Cheikh ibnou Djibrine, p.41 Fatawa as
Siyam
[6] Hadith Sahih, al Boukhari. 
[7] Avis tiré du livre « El Wajiz » de ’Abdoul
’Adhim al Badawi 
[8] Hadith Sahih rapporté par al Boukhari, Mouslim, abou Dawoud
et Tirmidhi.
[9] Tiré du livre as-Sabil.
[10] Le Madhi est le liquide transparent apparaissant après l’excitation
[11] Le Mani est le liquide spermatique
[12] Texte, récit d’un pieux prédécesseur. 
[13] A cause d’un rapport charnel durant
la nuit du Ramadhan ou bien à cause d’un rêve érotique.
[14] Extrait du Hadith authentique rapporté par al Boukhari, Mouslim, abou Dawoud et
Tirmidhi.
[15] Résumé de la réponse du Cheikh ibnou Baz, p. 51 « Fatawa siyam »
[16] C’est le fait de ne manger qu’au Souhour uniquement
[17] Extrait du Hadith rapporté par al Boukhari et abou Dawoud.
[18] Voir la réponse du Cheikh ibnou ‘Otheïmine page 42 du livre « Fatawa Siyam ».
[19] Toutes les « fatawas » énumérées lors de ce travail sont des résumées, ne disposant
pas d’assez de place pour les écrire en totalité.
[20] Sahih, voir « El Irwa / 912 » également dans Sahih al Boukhari .
[21] Hadith Sahih de Mouslim et Tirmidhi n°574
[22] Sahih : voir ce qu’a dit Cheikh El Albani dans El Irwa, vol. 4, p. 19 jusqu'à At-Tabari
( 2758 ) et la chaîne est authentique d’après les conditions de Mouslim.
[23] Pour celui qui désire approfondir ce sujet, qu’il retourne au livre Sifat sawm an-nabi
fi Ramadhan, d’après Salim al Hilali et ‘Ali Hassan el Halabi.
*Ce qui est entre crochet est un ajout de oummou Yassir
[24] Traduction de la réponse de cheïkh al ‘Otheïmine, Majmou’Fatawa (P.474)
[25] Traduction de la réponse de cheïkh al ‘Otheïmine, Majmou’Fatawa ( P.492)

Al I’tikaf (La Retraite Pieuse)


Al I’tikaf c’est le fait de rester dans la mosquée avec l’intention de
l’adoration, mais s’il n’y a pas d’intention on ne pourra pas le considérer
comme un I’tikaf et la personne qui l’aura fait n’aura pas de récompense,
sauf si elle reste dans la mosquée dans l’attente de la Salaat car le
Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui) a dit :
« L’un d’entre vous est toujours en Salaat tant qu’il l’attend (la
Salaat)et que c’est elle qui l’empêche de retourner chez lui. »
L’I’tikaf est une Sounnah pratiquée et enseignée par le Prophète (Paix et
bénédiction d'Allah sur lui) et ne devient obligatoire que lorsque le
musulman en fait serment, car le Prophète (Paix et bénédiction d'Allah
sur lui) a dit :
« Que celui qui a fait serment d’obéir à Allah, lui
obéisse. »[1]
Et lorsque ‘Omar dit :
« Ô messager d’Allah ! J’ai fait serment de
faire l’I’tikaf une nuit à la mosquée sacrée. »,
alors le Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui) lui dit :
« Acquittes-
toi de ton serment ! ».[2]
Il y a de nombreux Hadiths qui prouvent l’authenticité de l’I’tikaf comme
le Hadith de al Boukhari et Mouslim, d’après Aïcha qui dit :
« Le
messager d’Allah (Paix et bénédiction d'Allah sur lui) faisait
l’I’tikafles dix derniers jours du mois de Ramadhan jusqu’à ce
qu’Allah prit sa vie. »
Mais l’I’tikaf n’est pas une obligation, car parmi les compagnons, il y en
a qui le faisaient et d’autres qui ne le faisaient pas, et le Prophète (Paix et
bénédiction d'Allah sur lui) a bien dit :
« Celui qui veut faire l’I’tikaf, qu’il le fasse les dix derniers jours (du
mois de Ramadhan). »
L’I’tikaf peut être fait en dehors du mois de Ramadhan, mais il est
préférable durant ce mois car le Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur
lui) le faisait les 10 derniers jours de ce mois et lorsqu’une fois il l’a
délaissé, il le rattrapa les 10 derniers jours du mois de Chawwal (mois
suivant le Ramadhan)[3]
La raison pour laquelle le Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur
lui) était constant dans l’I’tikaf les dix derniers jours du mois de
Ramadhan, était qu’il recherchait la nuit du destin. La preuve de cela est
le Hadith rapporté par Mouslim, où le Messager (Paix et bénédiction
d'Allah sur lui) a fait une fois l’I’tikaf les dix premiers jours du mois de
Ramadhan puis les dix jours suivants, et lorsqu’il apprit que la nuit du
destin se situait dans les dix derniers jours du mois de Ramadhan, il y fut
constant jusqu'à ce qu’il rejoignit son Seigneur. L’année de sa mort il fit
l’I’tikaf les vingt derniers jours.
Celui qui fait l’I’tikaf ne doit pas sortir de la mosquée, sauf en cas de
force majeure comme celui qui (en état d’impureté majeure après un rêve
érotique) veut faire les grandes ablutions ou pour ses besoins et ceci
lorsqu’il n’y a pas un lieu propice à cela dans la mosquée, de même que
pour manger et boire et ceci s’il n’a pas de provisions ou qu’il n’y a
personne pour lui en amener, de même s’il n’y a personne pour laver un
mort et prier sur lui. Aïcha dit :
« La Sounnah pour celui qui fait l’I’tikaf est qu’il ne sorte qu’en
cas de force majeure. »
Celui qui a décidé de faire l’I’tikaf a décidé de faire une adoration et il
ne doit l’arrêter qu’une fois qu’il a terminé les jours qu’il a eût
l’intention de faire. Mais s’il sort sans aucune cause de la mosquée, il
n’aura pas à le rattraper car l’I’tikaf est recommandé. C’est comme les
autres adorations recommandées, tel que le jeûne surrérogatoire et
l’aumône : si une personne a eut l’intention de donner une certaine
somme, puis qu’il n’en donna qu’une partie seulement, il ne sera pas
obligé de donner en aumône le reste. De même, s’il a décidé de jeûner un
jour surrérogatoire puis qu’il le rompt en plein jour, il ne sera pas obligé
de le rattraper. Mais il est comme même préférable de rattraper les
adorations recommandées car le Prophète (Paix et bénédiction d'Allah
sur lui) le faisait.
Il est Sounnah pour celui qui fait l’I’tikaf d’être en état de jeûne. Aïcha a
dit : 
« Et la Sounnah pour celui qui fait l’I’tikaf est qu’il
jeûne. »[4]

Il faut savoir que le Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui) n’avait
pas de rapport avec ses épouses ni ne les embrassait pendant son I’tikaf.

Si quelqu’un en état d’I’tikaf a des rapports avec sa femme


volontairement et sans qu’il ait oublié qu’il est en I’tikaf, son I’tikaf sera
annulé.

Mais s’il a embrassé son épouse ou l’a caressée, alors son I’tikaf ne sera
pas annulé mais ce qui lui est demandé c’est de s’éloigner de toutes ces
choses-là.


Allah a dit:

Traduction relative et approchée : "Mais


ne cohabitez pas avec elles pendant que
vous êtes en retraite rituelle dans les Mosquées."S2 V187

Et pour conclure, un dernier point important à savoir, c’est que l’I’tikaf


ne se fait que dans les mosquées et seulement dans ces trois
mosquées :

La Mosquée sacrée à la Mecque, la Mosquée du Prophète à Médine, et la


Mosquée al Aqsa à Jérusalem en Palestine.

Le Prophète "_ a dit : « Il n’y a d’I’tikaf que dans les trois


mosquées. »[5]

Sources : Irchad Assari Ila ‘ibadati al baridu cheikh Mouhammad ibn Ibrahim
Chaqrah, abou Malik. [3ème partie concernant le jeûne du mois de Ramadhan. P.100 à 109
( l’I’tikaf)] La description du jeûne du Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur
lui)pendant le mois de Ramadan. de Salim al Hilali et ‘Ali ibn Hassan ibn ‘Ali ibn Abdil
Hamid al Halabi [P.91 à 95 ( l’I’tikaf )] Qiyam Ramadhan du grand savant le cheikh
Mouhammad Naciroud-dine al Albani [P.34 à 41 (l’I’tikaf)]

[1] C’est à dire : qu’il s’acquitte de son serment, le traducteur. 
[2] Rapporté par al
Boukhari et Mouslim. 
[3] Rapporté par al Boukhari et Mouslim
[4] Rapporté par al
Baïhaqui et il est authentiqe « Al irwa n°966 » 
[5] Hadith authentique rapporté par at-
Tahawi, al Isma’ili et al Baïhaqui, d’après Houdheïfa ibn al Yamane « as-Sahiha
n°2786 ».

Zakat Al Fitr
(L’aumône de la Rupture du Jeûne)
L’aumône de la rupture du jeûne est une obligation (Wajiba) Pour
chaque musulman. La preuve est tirée du Hadith : d’après Ibn
‘Omar ( Qu’Allah l’agrée) :

« Le Messager d’Allah ( Paix et bénédictions sur lui ) a rendu


obligatoire l’aumône de la rupture du jeûne par un saa’ de dattes ou
un saa’ d’orge, pour chaque esclave ou personne libre, mâle ou
femelle, petit et grand parmi les musulmans. Puis il a ordonné qu’elle
soit remise avant que les gens ne se rendent à la prière (de l’Aïd) »[1].

La sagesse de zakat el fitr : D’après Ibn ‘Abbass (Qu’Allah l’agrée) :

« Le Messager d’Allah ( Paix et bénédictions sur lui ) a imposé


l’Aumône de la rupture du jeûne car elle purifie le jeûneur des paroles
futiles et indécentes, de même qu’elle est une nourriture pour les
pauvres. Celui qui l’accomplit avant la prière, elle sera une Zakat
acceptée, quant à celui qui la donne après la prière, elle ne sera qu’une
aumône parmi les aumônes »[2]

Pour qui la zakat el fitr est-elle obligatoire ? 


Elle est un devoir pour tout musulman libre, qui a de quoi se nourrir lui et
sa famille pour au moins un jour et une nuit et qui dispose d’un surplus de
nourriture. Celui-ci se doit de la sortir pour lui et tout ceux qui sont à sa
charge, tels que sa femme, ses enfants, ses employés…Bien sûr, à
condition que ceux-là soient musulmans. [3]

La mesure de zakat el fitr : 


Il doit sortir pour chaque personne à sa charge, la quantité de ½ saa’ de blé


(Qamh) ou 1 saa’ de dattes, ou 1 saa’ d’orges ou 1 saa’ de lait desséché ou
d’autres aliments que mangent les gens du pays, tels que le riz, les graines,
les raisins secs… [ Soulignons que le ½ saa’ est spécifique au blé] La
preuve est tirée du Hadith de Abou Saïd Al Khoudri (Qu’Allah
l’agrée) : 


« (Du temps du Prophète ( Paix et bénédictions sur lui ) nous sortions la
Zakat El Fitr d’1 saa’ de nourriture,ou bien 1 saa’ d’orge, ou 1 saa’ de
dattes, ou 1 saa’ de lait desséché, ou 1 saa’ de raisins secs »[4]. 


Quant au blé, la preuve se trouve dans le Hadith rapporté par l’imam
Tahaoui, Vol 2 P42.

Qu’est-ce qu’1 saa’ ?

C’est une mesure qui équivaut à environ 3 Kg (entre 2.5 Kg et 3 Kg) .[5]

La nature de Zakat el fitr : 


Il est très important de savoir que la majorité des juristes (Fouqaha) n’ont
pas permis de sortir l’Aumône de la rupture du jeûne par son équivalent
(El Quima), c’est à dire en argent ou autres. Quand à abou Hanifa, il l’a
permis[6].

Toutefois la parole d’abou Hanifa ne peut être prise en considération, avec


tout le respect et l’amour que nous avons pour nos Imams et nos Savants
d’Ahl us-Sounnah.

Nous allons répondre en 10 points à ceux qui se fanatisent sur cet avis. En
cas de divergence comme c’est le cas ici, Allah nous dit :

"Puis si vous vous disputez en quoi que ce soit,


Traduction relative et approchée :
renvoyez-le à Allah et à Son Messager[7]… " S4 V59

1) L’avis d’Abou Hanifa (Qu’Allah l’agrée) est un effort de réflexion


de sa part, donc cela l’expose soit à tomber juste ou bien à se
tromper, mais dans les deux cas il a une récompense, car c’est un
« Moujtahid »[8]. Quant à la récompense, elle est tirée du Hadith :
« Lorsque le juge fait un effort (dans un jugement), s’il tombe
juste il aura deux récompenses et s’il se trompe il n’a qu’une
récompense »[9]

2) La majorité des juristes s’est limitée à ce qui a été rapporté dans la


Sounnah quant au fait de la sortir en nourriture.

3) A travers les Hadiths que nous avons cités, nous voyons que c’est
le Prophète ( Paix et bénédictions sur lui ) qui a ordonné de la sortir
en nourriture et Allah a dit dans le Coran :

"Ô vous qui avez cru, ne devancez pas Allah et


Traduction relative et approchée :
Son Messager [10]" S49 V 1. 
A partir de ce moment, il ne nous est pas
permis de devancer une parole sur celle d’Allah et de Son Prophète ( Paix
et bénédiction sur lui ) Allah nous dit :

"…Ce que le Messager vous donne prenez-le et


Traduction relative et approchée :
ce qu’il vous interdit abstenez-vous en et craignez Allah car Il est dur en
punition " S59 V7

4) Quant à ceux qui disent que notre époque est différente, il faut
savoir que le Coran est valable pour tous les temps et tous les
lieux. De même, nous pouvons ajouter à cela que l’argent existait
déjà du temps du Prophète( Paix et bénédiction sur lui ) et l’on
constate cela à travers le troisième piliers de l’Islam qui est la
« Zakat » dont l’une de ses catégories est l’argent.

5) S’il avait été préférable de donner la Zakat El Fitr en argent au lieu


de la nourriture, les compagnons du Prophète (Qu’Allah les agrées)
qui étaient les meilleurs hommes que la terre n’ait jamais porté,
l’auraient autorisé.

6) Si cela était permis, Allah nous l’aurait légiféré, or Allah nous dit :

Traduction relative et approchée : "Et ton Seigneur n’oublie point " S19 V64

7) Donner la Zakat El Fitr en nourriture, c’est faire revivre la Sounnah


du Prophète (Paix et bénédiction sur lui )

8) Le Prophète( Paix et bénédiction sur lui ) a dit :

« Celui qui fait une œuvre non conforme à nos enseignements, elle sera
rejetée »[11]

9) L’avis qui dit qu’il est permis de donner la Zakat El Fitr en argent
est un effort de réflexion tiré de la raison (Ray), quant à l’avis qui
dit que l’on doit la sortir en nourriture, c’est une révélation (Wahy)
et Allah a dit au sujet du Prophète ( Paix et bénédiction sur lui ) :
« Et il ne prononce rien sous l’effet de la passion ;
Traduction relative et approchée :
Ce n’est rien d’autre qu’une révélation inspirée » S53 V3&4

10) Il ne faut pas oublier qu’Allah a dit :

« …Vous avez dans le Messager d’Allah un


Traduction relative et approchée :
excellent modèle [ à suivre] pour quiconque espère en Allah et au jour
dernier …» S33 V21
q Parmi les contemporains qui soutiennent cet avis, il y a le cheikh
Mouqbel[12], savant du Hadith au Yémen, Le grand juriste cheikh Ibn
Baz[13], le grand cheikh Ibn ‘Otheimine[15] et beaucoup d’autres
parmi les savants de Ahl us-Sounnah[16]. Bien sûr, cette liste de noms
a été citée en tant que témoignage et non pas par fanatisme envers ces
hommes, car ce qui nous importe, c’est le Coran, la Sounnah et la voie
des compagnons uniquement.

q Quand doit-on sortir la zakat el fitr ? D’après le Hadith d’Ibn ‘Omar


(Qu’Allah l’agrée) : 
« Le Messager ( Paix et bénédiction sur lui )
nous a ordonné de sortir la Zakat El Fitr et de la donner avant que
les gens ne sortent pour la Salaat »[18]

On peut également la donner un ou deux jours en avance, mais pas au-


delà. La preuve de cela est tirée du Hadith d’après Nafée’ qui dit qu’Ibn
‘Omar (Qu’Allah l’agrée) la donnait à ceux qui en avaient le droit. Il leur
remettait un ou deux jours avant la rupture ( fin du mois de
Ramadhan)[19].

Par contre, il n’est pas permis de la retarder après ce temps légal, sans
aucune excuse. Comme cela est spécifié dans le Hadith cité plus haut :
« …Celui qui l’accomplit avant la prière, elle sera une Zakat
acceptée… ».

q A qui doit-on donner la Zakat El Fitr ? 
Elle doit être donné aux
pauvres, d’après le Hadith d’Ibn ‘Abbass (Qu’Allah l’agrée) cité plus
haut : « … et elle est aussi une nourriture pour les pauvres …».

Elle peut être donnée à un proche qui est dans le besoin ou à tout
nécessiteux. Cela concerne la personne ayant juste de quoi subvenir aux
besoins de sa famille ou moins que cela.

…Et Allah est plus Savant

Ouvrages de références :
Fiqh as Sounnah de Saïd Sabaq
Ijabat Assaïline de cheikh Mouqbel Al Wadi’i
Al Wajiz fi Fiqhi Sounnati wal Kitabou al ‘Aziz
Boulough al Maram d’Ibn Hajr al ‘Asqualani
Fatawi Zakat d’ibn Baz, ibn Otheimine, ibn Djibrine et Lajnatou Daïma lil IFTA
Irchadou Sary Hibadatou el Bary du cheikh Abou Malik, Mouhammad Ibrahim al
Chaqrah
Foussoul Siyam wa Tarawih wa Zakat de cheikh ibn ‘Otheïmine
Minhaj al Mouslim du cheikh Abou Bakr Djaber Al Djazaïri
Recherche de abou Hajar

[1] Rapporté par Al Boukhari, Mouslim, Tirmidhi, Abou Daoud, Nassaï et Ibn Maja.
[2] Hadith hassan (bon) rapporté par Ibn Maja et Abou Daoud 
« …une aumône parmi
les aumônes » : C’est à dire une Sadaqat.
[3] Ceci est tiré du Hadith d’ibn ‘Omar (Qu’Allah l’agrée) rapporté par al Bayhaqui et
Daraqoutni, Hadith classé Sahih. 
[4] Rapporté par Al Boukhari, Mouslim, Tirmidhi, Abou Daoud,
Ibn Maja et Nassaï.
[5] Tiré du livre Foussoul Fi Siyam wa Tarawih wa zakat, voir P30-31,
chapitre zakat El Fitr .
[6] Ceci est évoqué dans le commentaire du Sahih Mouslim par le savant An-Nawawi,
Vol 7 P60.
[7] « …Allah et à Son Messager » : C’est à dire au Coran et à la Sounnah (Extrait du
tafsir d’Ibn Kathir) . 
[8] « Al Moujtahid »[8] : C’est celui qui a un niveau très élevé
dans la science et qui est en mesure de tirer des lois à partir des textes, pour les détails
consultez Oussoul min ‘Ilm Al Oussoul de Cheikh Ibn ‘Otheimine.
[9] Rapporté par Al
Boukhari N°7352 et Mouslim N°1716
[10] « …ne devancez pas Allah et Son Messager » :C’est à dire dans vos décisions et vos
initiatives. 
[11] Rapporté par Al Boukhari et Mouslim
[12] Voir Ijabat El Saïline P 125
[13] voir Fatawa Zakat P 76-77
[14] voir même ouvrage P74
[15] voir Foussoul fi Siyam wa Tarawih wa Zakat P30-31
[16] Pour ceux qui désirent consulter un ouvrage en français : Minhaj mouslim ( La Voie
du musulman) d’abou Bakr Djaber al Djazaïri , chapitre de la Zakat. Pour les arabisants
qu’ils consultent le même ouvrage, version arabe P322 dernière édition.
[17] voir Kitab Irchadou Sary Hibadatou El Bariy P22. 
[18] Rapporté par Al Boukhari
et Mouslim et autres.
[19] rapporté par Al Boukhari.

Bonus : Questions – Réponses

La vision du croissant de lune - ‫اﻟﮭﻼل‬


01.Calcul / Vision : Est-ce une question de précision ou de
légitimité ?
Le calcul astronomique est une œuvre humaine qui peut être juste ou fausse, et se référer à la
vision est un texte (claire) prophétique.

Le professeur ‘Ali al Moussa a écrit dans le journal Al Watan le 11-9-1433 (1) un article titré :
«Ceci ne fait pas partie des choses de l’invisible» en réponse à un de mes articles où j’ai
commenté ce qui a été publié comme déclaration d’un astronome (NDT: qui disait) : «Il est
impossible de voir la lune de (début) du Ramadan 1433H la nuit du vendredi».

J’ai alors dit que c’est un jugement de l’avenir que seul Allah connaît.

Et il s’est produit le contraire de ce qu’ils ont prédit et la lune a été observée cette nuit, où la
vision était impossible selon leurs prétentions.

La parole de l’auteur de cet article : «Le calcul astronomique est une science certaine», nous lui
disons : Ô frère Ali, les astres dans leurs positionnements ne se trompent pas car elles sont
déterminées par Al ‘Aziz Al ‘Alim (2) mais l’erreur vient du calcul humain par lequel ils leurs
attribuent des positions (3).

Et il (le calcul) s’est trompé cette année et la Louange est à Allah.


Et cette erreur n’est pas due aux mouvements des astres mais au calcul humain car il n’est pas
infaillible (4).

Quand aux paroles avec lesquelles l’auteur s’est éloigné du sujet en faisant l’apologie du calcul
astronomique, je ne vois aucun bénéfice à les débattre et d’autres avant lui ont tenu les mêmes.

La question n’est pas une question de calcul mais une question de légitimité qui a été tranchée par
le Messager ‫ وﺳﻠﻢ ﻋﻠﯿﮫ ﷲ ﺻﻠﻰ‬quand il a dit :

«Jeunez à sa vision et rompez a à sa vision, et si elle vous est cachée complétez Cha’bane à
Trente Jours» (5) .

Et le calcul correct et juste ne s’oppose aucunement à la Législation et il n’y a pas lieu de


polémiquer tant qu’il s’agit d’une affaire religieuse que le Messager ‫ وﺳﻠﻢ ﻋﻠﯿﮫ ﷲ ﺻﻠﻰ‬a jugé (6).

Et je ne vois pas de bénéfice à en dire plus sur le sujet, et la Louange est à Allah.

(1) NDT: 2012 calendrier grégorien


(2) NDT: Noms d’Allah dont le sens approche : Le Puissant et l’Omniscient
(3) NDT: Par ailleurs, le calcul vise à estimer si la position de l’astre sera dans le champ de vision
terrestre, et quand bien même il excellerait sur ce point, cela ne signifie pas pour autant qu’il sera
vu.
D’autres facteurs que le calcul ne considère pas entrent en compte pour être vu, comme par
exemple le relief ou les conditions météorologiques qui peuvent voiler aux gens cet astre.
Et le cas ou la vision de l’astre est voilée n’a pas été laissé sans recommandation, le Messager
d’Allah ‫ وﺳﻠﻢ ﻋﻠﯿﮫ ﷲ ﺻﻠﻰ‬a ordonné dans ce cas de reculer le jeune et compléter Cha’bane à trente
jours.
Tandis que les partisans du calcul disent dans ce cas: «Peu importe qu’on ne le voit pas nous
jeûnons !» et blâment ceux qui applique l’ordre du Messager ‫وﺳﻠﻢ ﻋﻠﯿﮫ ﷲ ﺻﻠﻰ‬, WAllahul
Musta’an.
(4) NDT: Voilà l’excellent point que mentionne le Shaykh et qui normalement devrait être la fin
de tout débat entre musulmans.
Pourquoi déplacer le débat sur le niveau de précision du calcul ; Le seul débat qui compte est:
«Qu’est-ce qui a été légiféré pour déterminer le début de cette adoration».
Allah nous dit dans le sens Sourate An-Nissa verset 59 (traduction rapprochée) :
{Ô vous les croyants ! Obéissez à Allah, obéissez au Prophète ainsi qu’à ceux d’entre vous qui
détiennent l’autorité. Puis, si vous divergez sur quoi que ce soit, renvoyez cette chose à Allah et
au Messager, si vous croyez en Allah et au Jour dernier. Ce sera bien mieux et de meilleur
interprétation}.
Nous divergeons entre calcul et vision, mettons fin à cela et revenons à Allah et son Messager sur
le sujet
(5) NDT: Et nous l’avons aussi vécu en France créant des troubles inutiles, et l’on a vu sous le
même toit celui qui jeune et celui qui ne jeune pas, puis celui qui rompt le jeûne et celui qui ne le
rompt pas, celui qui célèbre Salât al ‘Id et celui qui la célèbre le lendemain…
Voilà la situation qu’ils ont amené au nom de «La modernité».
Et ils ont accusé ceux qui suivent leur Messager ‫ وﺳﻠﻢ ﻋﻠﯿﮫ ﷲ ﺻﻠﻰ‬d’en être les fautifs, et peu n’en
faut que certains acharnés ne blâment aussi les Astres de ne pas s’être montré !
(6) NDT: De plus, Il n’y a pas de peine dans la vision de la Lune.

Traduit par l’association Sunna de Denain

02. Il n’est pas permis de se baser sur les calculs

D'après Abou Houreira ‫ﻋﻨﮫ ﷲ رﺿﻲ‬, le Prophète ‫ ﺳﻠﻢ و ﻋﻠﯿﮫ ﷲ ﺻﻠﻰ‬a dit :

«Jeûnez à sa vision (1) et rompez le jeûne à sa vision (2) et si vous êtes empêchés par des nuages
alors complétez le nombre de jours de Cha'ban à 30 jours (3)».

Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°1909 et Mouslim dans son Sahih n°1081

(1) C'est à dire que si vous voyez le croissant de lune du mois de Ramadan la 29e nuit de Cha'ban
alors jeûnez le lendemain.
(2) C'est à dire que après avoir jeûné 29 jours de Ramadan, si vous voyez le croissant de lune de
Chawal alors rompez le jeûne le lendemain qui sera le jour du 'Id sinon jeûnez un 30e jour.
(3) C'est à dire qui si vous n'avez pas vu la lune durant la 29e nuit de Cha'ban alors complétez le
mois de Cha'ban 30 jours et jeûnez le 1er jour de Ramadan le jour suivant.

‫ﺳﻠﻢ و ﻋﻠﯿﮫ ﷲ ﺻﻠﻰ اﻟﻨﺒﻲ ﻗﺎل ﻋﻨﮫ ﷲ رﺿﻲ ھﺮﯾﺮة أﺑﻲ ﻋﻦ‬
‫وأﻓﻄﺮوا ﻟﺮؤﯾَﺘِ ِﮫ ﺻﻮﻣﻮا‬
ِ ْ ‫ﺛﯿﻦَ ﺛﻼ ﺷﻌﺒﺎنَ ﻋﺪةَ ﻓﺄﻛﻤﻠﻮا ﻋﻠﯿﻜﻢ ﻏﺒﱢ َﻲ‬
‫ ﻟﺮؤﯾﺘِ ِﮫ‬. ‫ﻓﺈن‬
‫ رﻗﻢ ﺻﺤﯿﺤﮫ ﻓﻲ اﻟﺒﺨﺎري رواه‬١٩٠٩ ‫ رﻗﻢ ﺻﺤﯿﺤﮫ ﻓﻲ ﻣﺴﻠﻢ و‬١٠٨١

D'après 'AbdAllâh Ibn 'Omar ‫ﻋﻨﮭﻤﺎ ﷲ رﺿﻲ‬, le Prophète ‫ ﺳﻠﻢ و ﻋﻠﯿﮫ ﷲ ﺻﻠﻰ‬a dit :

«Nous sommes certes une communauté -oumiya- (1), nous n'écrivons pas et ne calculons pas. Le
mois est comme cela et comme cela».
Et il fit signe avec ses mains une fois 29 et une fois 30.

Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°1913 et Mouslim dans son Sahih n°1080

(1) Ce terme est explicité juste après, c'est à dire : nous n'écrivons pas et ne calculons pas.

‫ﺳﻠﻢ و ﻋﻠﯿﮫ ﷲ ﺻﻠﻰ اﻟﻨﺒﻲ ﻗﺎل ﻋﻨﮭﻤﺎ ﷲ رﺿﻲ ﻋﻤﺮ ﺑﻦ ﻋﺒﺪﷲ ﻋﻦ‬
‫ ﻧَﺤْ ﺴُﺐُ وﻻ ﻧﻜﺘﺐُ ﻻ أﻣﯿﺔٌ أﻣﺔٌ إﻧﱠﺎ‬. ‫ وھﻜﺬا ھﻜﺬا اﻟﺸﮭ ُﺮ‬. ‫ﺛﻼﺛﯿﻦَ وﻣﺮةً وﻋﺸﺮﯾﻦَ ﺗﺴﻌﺔً ﻣﺮةً ﯾﻌﻨﻲ‬
‫ رﻗﻢ ﺻﺤﯿﺤﮫ ﻓﻲ اﻟﺒﺨﺎري رواه‬١٩١٣ ‫ رﻗﻢ ﺻﺤﯿﺤﮫ ﻓﻲ ﻣﺴﻠﻢ و‬١٠٨٠

L'imam Ibn Hajar (mort en 852) a dit :

«Le sens apparent du hadith montre que le jugement n'a absolument rien à voir avec le calcul.
Ceci est éclairci par l'autre hadith :
"Si vous êtes empêchés par des nuages alors complétez le nombre de jours à 30 jours".
La sagesse dans cela est qu'ainsi tout le monde est au même niveau (c'est à dire que nous ne
sommes pas dans une situation où des gens connaissent les calculs astronomiques et jeûnent un
jour tandis que d'autres ne les connaissent pas et jeûnent un autre jour) et donc cela lève la
divergence et les polémiques entre les gens.
Certes des gens ont été d'avis qu'il faille retourner vers les astronomes pour cela, il s'agit des
Rawafid (les chiites extrémistes) et il a été rapporté que certains juristes ont été d'accord avec eux
sur cela.
Al Baji (savant de l'école malikite mort en 474) a dit : Le consensus des anciens est une preuve
contre eux».

Fath Al Bari 4/127

Remarque :

Les savants sont en consensus sur le fait qu'il n'est pas permis de se baser sur des calculs
astronomiques pour déterminer les dates du mois de Ramadan.

Plus de 20 savants issus de chacune des 4 écoles juridiques ont mentionné ce consensus.

Parmi eux :

L'imam Ahmed Ibn 'Ali Al Jasas Al Hanafi (mort en 370) a dit dans Ahkam Al Quran 1/250

«Celui qui dit qu'il faut prendre en compte la position de la lune et les calculs des astronomes est
sorti du jugement de la charia et cette question n'est pas une question dans laquelle l'ijtihad (1) est
possible car le Coran, les textes de la Sounna et le consensus montrent l'inverse».

(1) C'est à dire l'effort d'interprétation des savants.

Chaikh Al Islam Ibn Taymiya (mort en 728) a dit dans Majmou' Al Fatawa 25/132

«Nous savons forcément que dans la religion de l'Islam, concernant la vision de lune pour le
jeûne, le pèlerinage, le délai de viduité et autres parmi les règles en rapport avec la lune qu'il n'est
pas permis de mettre en pratique le calcul de l'astronome.
Les textes du Messager d'Allâh ‫ ﺳﻠﻢ و ﻋﻠﯿﮫ ﷲ ﺻﻠﻰ‬montrant cela sont nombreux et les musulmans
sont en consensus sur cela».

L'imam Siddiq Hassan Khan (mort en 1307) a dit dans Rawdatou Nadiya 2/11

«La détermination des jours et des mois par les calculs en fonction des positions de la lune est
une innovation par consensus de la communauté».

Le comité des grands savants du Royaume d'Arabie Saoudite

«Les membres du comité ont regardé les textes du Coran et de la Sounna, ainsi que les paroles
des savants sur le fait d'affirmer la venue de la nouvelle lune par les calculs.
Ils ont donc confirmé le consensus sur le fait qu'il ne faille pas prendre en compte les calculs
astronomiques pour affirmer la nouvelle lune dans les questions concernant la Charia.
Ceci étant prouvé par la parole du Prophète ‫ ﺳﻠﻢ و ﻋﻠﯿﮫ ﷲ ﺻﻠﻰ‬:
"Jeûnez à sa vision et rompez le jeûne à sa vision"
Ainsi que sa parole :
"Ne jeûnez pas jusqu'à ce que vous la voyez et ne rompez pas le jeûne jusqu'à ce que vous la
voyez"
Et les autres preuves ayant le même sens».
Fatawa Al Lajna Daima vol 10 p 104

03. La détermination des dates de début et de fin du mois de


ramadan et l'attitude que doit adopter le musulman en France
vis-à-vis de cela
Voici une question, posée au noble Cheikh Muhammad ibn 'Umar Baazmûl -qu'Allaah le
préserve-, au sujet de la détermination des dates de début et de fin du mois de Ramadan et
l'attitude que doit adopter le musulman en France vis-à-vis de cela :

Le centre islamique représentatif des musulmans de France a annoncé publiquement il y a


quelques jours la date de début du mois de Ramadan ainsi que celle de sa fin se basant en cela sur
le calcul astronomique.

Nous est-il imposé de les suivre dans cela ou non?

Et si la réponse est négative, que devons nous faire alors afin d'éviter toute divergence?

Remarque : je sollicite également votre accord afin de traduire votre réponse en langue française
et de la publier car certes les frères là-bas attendent.

Apportez-nous votre contribution profitable, qu'Allaah vous rétribue en bien.

Telle fut la réponse du Cheikh :

Il n'est pas permis de se fier au calcul astronomique pour déterminer l'entrée du mois de
Ramadan, et ce qu'il vous incombe est de vous baser sur la simple vision oculaire [à l'œil nu]
observée dans votre pays, ou dans le pays voisin le plus proche, ou bien en suivant la vision
observée en Arabie Saoudite.

Disant cela : si la vision concorde avec leur calcul, alors le problème est clos.

Au cas contraire, l'entrée du mois déterminée par le calcul astronomique ne vous incombe en
rien.
Ceci dit, ne manifestez pas ouvertement ce désaccord : s'ils vous enjoignent de jeûner avant que
la vision ait été effectivement observée, alors ne laissez pas apparaître que vous ne jeûnez pas, et
s'il retardent l'entrée du mois après que la vision soit effective, alors dissimulez votre jeûne.

Et c'est d'Allaah qu'est implorée l'aide.

Traduction: Abû Ismaa°îl Al Andalussî


18/08/1434

04. La détermination des dates de début et de fin du mois de


ramadan et l'attitude que doit adopter le musulman en France
vis-à-vis de cela
Question :

Etant donné qu'il n'est pas possible de voir à l'œil nu le croissant de lune avant qu'il n'ait atteint
trente heures et que sa vision n'est pas possible à cause des conditions atmosphériques, en tenant
compte de la réalité de ces données, est-ce que les habitants d'Angleterre peuvent recourir aux
connaissances astronomiques de ces pays pour calculer le temps probable de la vision de la
nouvelle lune et le moment du début du mois de Ramadan, ou bien doit-on voir la nouvelle lune
avant de commencer le jeûne du mois béni de Ramadan?

Réponse :

Il est permis d'utiliser les appareils d'observation pour la vision du croissant.

Par contre, il n'est pas permis de s'appuyer sur les sciences astronomiques pour fixer le début ou
la fin du mois béni de Ramadan, car Allah ne nous l'a pas légiféré ni dans le Coran, ni dans la
Sunna de Son Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam).

Il nous a plutôt prescrit de fixer le début et la fin du mois de Ramadan en s'appuyant sur la vision
du croissant du mois de Ramadan pour commencer le jeûne et sur la vision du croissant du
Chawwâl pour le rompre et pour le rassemblement pour la prière de la fête de la rupture du jeûne
(`Aîd Al-Fitr).

Il a fait des nouvelles lunes des repères pour compter le temps et pour le grand pèlerinage (Hadj),
c'est pour cela, qu'il n'est pas permis au musulman de déterminer, par un autre moyen que celui-
ci, le temps d'une adoration, comme le jeûne du mois de Ramadan, les fêtes, le grand pèlerinage,
le jeûne de l'expiation de l'homicide involontaire, ou l'expiation pour avoir proféré la répudiation
dite ''Az-zhihâr'' (: Le fait de dire à sa femme : « tu m'es défendue comme le dos de ma mère »).

Allah (Exalté soit-Il) a dit (traduction rapprochée):


"Donc, quiconque d'entre vous est présent en ce mois, qu'il jeûne!" (La vache(Al-Baqara) 2:
Verset 185)

Et Il a dit (traduction rapprochée):

"Ils t’interrogent sur les nouvelles lunes - Dis: «Elles servent aux gens pour compter le temps, et
aussi pour le Hajj [pèlerinage]." (La vache(Al-Baqara) 2: Verset 189)

Et le Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) a dit:

"Entamez le jeûne dès que vous apercevez le premier croissant de lune, et interrompez-le dès que
vous l'apercevez de nouveau.
Et si le temps est couvert, et que vous ne pouvez l'apercevoir, complétez alors la période (d'un
trentième jour)."
Le Sahîh d'Al-Boukhârî (Le Jeûne) (1909) , Sahîh Mouslim (Le Jeûne) (1081) , Sounan At-
Tirmidhî (Le Jeûne) (684) , Sounan An-Nasâ'î (Le Jeûne) (2117) , Sounan Ibn Mâdja (Le Jeûne)
(1655) , le Mousnad de Ahmad ibn Hanbal (2/497) , Sounan Ad-Dârimî (Le Jeûne) (1685).')

De là, il est obligatoire à celui qui n'a pas vu le croissant dès son apparition, que le ciel soit clair
ou nuageux, de compléter la durée des trente jours, si personne d'autre ne l'a vu dans un autre
endroit.

En revanche, s'il leur est parvenu que la vision a été confirmée dans un autre endroit, il leur sera
obligatoire de suivre ce qu'a décidé le détenteur de l'autorité des musulmans dans leur pays
concernant le jeûne ou sa rupture, car sa décision, dans ce cas-là, permet de mettre fin aux
divergences entre les savants sur le fait de prendre ou pas, en considération les différents lieux ou
temps d'apparition du croissant.

Si le gouverneur dans leur pays n'est pas musulman, on s'appuiera sur le jugement décidé par le
comité du centre islamique de leur pays, concernant le jeûne ou la rupture du jeûne selon la
vision du croissant dans un endroit.

Et ce, en tenant compte des différences de lieux et de temps de l'apparition.

Qu'Allah nous accorde la réussite et que la prière et le Salut d'Allah soient sur notre Prophète
Mohammad, sur sa famille et ses Compagnons.

La question 3 de la Fatwa numéro (319)


(Numéro de la partie: 10, Numéro de la page: 99.100)
copié de alifta.net

‫اﻟﮭﻼل رؤﯾﺔ ﻓﻲ اﻟﺮﺻﺪ ﺑﺂﻻت اﻻﺳﺘﻌﺎﻧﺔ‬


‫س‬3: ‫ﺳﺎﻋﺔ ﺛﻼﺛﯿﻦ ﻋﻤﺮه ﯾﺼﺒﺢ أن ﻗﺒﻞ اﻟﻤﺠﺮدة ﺑﺎﻟﻌﯿﻦ اﻟﮭﻼل رؤﯾﺔ اﻟﻤﻤﻜﻦ ﻏﯿﺮ ﻣﻦ إﻧﮫ‬، ‫رؤﯾﺘﮫ ﻤﻜﻦاﻟﻤ ﻏﯿﺮ ﻣﻦ ﻓﺈﻧﮫ ذﻟﻚ وﺑﻌﺪ‬
‫اﻟﺠﻮ ﺣﺎﻟﺔ ﺑﺴﺒﺐ‬، ‫اﻟﻮﺿﻊ ھﺬا اﻻﻋﺘﺒﺎر ﺑﻌﯿﻦ آﺧﺬﯾﻦ‬، ‫ﺣﺴﺎب ﻓﻲ داﻟﺒﻼ ﻟﮭﺬه اﻟﻔﻠﻜﯿﺔ اﻟﻤﻌﻠﻮﻣﺎت اﺳﺘﻌﻤﺎل إﻧﺠﻠﺘﺮا ﻟﺴﻜﺎن ﯾﻤﻜﻦ ﻓﮭﻞ‬
‫رﻣﻀﺎن ﺷﮭﺮ ﺑﺪء وﻣﻮﻋﺪ اﻟﺠﺪﯾﺪ اﻟﻘﻤﺮ ﻟﺮؤﯾﺔ اﻟﻤﺤﺘﻤﻞ اﻟﻤﻮﻋﺪ‬، ‫رﻣﻀﺎن ﮭﺮﺷ ﺑﺼﻮم ﺑﺪﺋﻨﺎ ﻗﺒﻞ اﻟﺠﺪﯾﺪ اﻟﻘﻤﺮ رؤﯾﺔ ﻋﻠﯿﻨﺎ ﯾﺠﺐ أم‬
‫اﻟﻤﺒﺎرك؟‬
‫ج‬3: ‫اﻟﻤﺒﺎرك ﻣﻀﺎنر ﺷﮭﺮ ﺑﺪء إﺛﺒﺎت ﻓﻲ اﻟﻔﻠﻜﯿﺔ اﻟﻌﻠﻮم ﻋﻠﻰ اﻻﻋﺘﻤﺎد ﯾﺠﻮز وﻻ اﻟﮭﻼل رؤﯾﺔ ﻓﻲ اﻟﺮﺻﺪ ﺑﺂﻻت اﻻﺳﺘﻌﺎﻧﺔ ﺗﺠﻮز‬
‫ذﻟﻚ ﻟﻨﺎ ﯾﺸﺮع ﻟﻢ ﷲ نﻷ اﻟﻔﻄﺮ؛ أو‬، ‫رﻣﻀﺎن ﺷﮭﺮ ﺑﺪء إﺛﺒﺎت ﻟﻨﺎ ﺷﺮع وإﻧﻤﺎ وﺳﻠﻢ ﻋﻠﯿﮫ ﷲ ﺻﻠﻰ ﻧﺒﯿﮫ ﺳﻨﺔ ﻓﻲ وﻻ ﻛﺘﺎﺑﮫ ﻓﻲ ﻻ‬
‫ﻷھﻠﺔا وﺟﻌﻞ اﻟﻔﻄﺮ ﻋﯿﺪ ﻟﺼﻼة واﻻﺟﺘﻤﺎع اﻹﻓﻄﺎر ﻓﻲ ﺷﻮال ھﻼل ورؤﯾﺔ اﻟﺼﻮم ﺑﺪء ﻓﻲ رﻣﻀﺎن ﺷﮭﺮ ھﻼل ﺑﺮؤﯾﺔ وﻧﮭﺎﯾﺘﮫ‬
‫وﻟﻠﺤﺞ ﻟﻠﻨﺎس ﻣﻮاﻗﯿﺖ‬، ‫اﻟﺒﯿﺖ وﺣﺞ واﻷﻋﯿﺎد رﻣﻀﺎن ﺻﻮم ﻣﻦ اﻟﻌﺒﺎدات ﻣﻦ ﺷﯿﺌﺎ ﻐﯿﺮھﺎﺑ ﯾﻮﻗﺖ أن ﻟﻤﺴﻠﻢ ﯾﺠﻮز ﻓﻼ‬، ‫ﻓﻲ واﻟﺼﻮم‬
ُ َ‫ﺗﻌﺎﻟﻰ وﻗﺎل ﻓَ ْﻠﯿ‬: ‫ﻚ‬
‫وﻧﺤﻮھﺎ اﻟﻈﮭﺎر وﻛﻔﺎرة ﺧﻄﺄ اﻟﻘﺘﻞ ﻛﻔﺎرة‬، ‫ﺗﻌﺎﻟﻰ ﷲ ﻗﺎل‬: ‫ﺼ ْﻤﮫُ اﻟ ﱠﺸ ْﮭ َﺮ ِﻣ ْﻨ ُﻜ ُﻢ َﺷ ِﮭ َﺪ ﻓَ َﻤ ْﻦ‬ َ َ‫ِھ َﻲ ﻗُﻞْ اﻷَ ِھﻠﱠ ِﺔ ِﻦ َﻋ ﯾَﺴْﺄَﻟُﻮﻧ‬
ِ ‫ذﻟﻚ وﻋﻠﻰ ﻼﺛﯿﻦﺛ اﻟﻌﺪة ﻓﺄﻛﻤﻠﻮا ﻋﻠﯿﻜﻢ ﻏﻢ ﻓﺈن ﻟﺮؤﯾﺘﮫ وأﻓﻄﺮوا ﻟﺮؤﯾﺘﮫ ﺻﻮﻣﻮا وﺳﻠﻢ ﻋﻠﯿﮫ ﷲ ﺻﻠﻰ ﺎلوﻗ َو ْاﻟ َﺤﺞﱢ ﻟِﻠﻨﱠ‬
ُ ِ‫ﺎس َﻣ َﻮاﻗ‬
‫ﯿﺖ‬
‫ﻋﻨﺪھﻢ ﺒﺖﺛ ﻓﺈن آﺧﺮ ﻣﻄﻠﻊ ﻓﻲ ﻏﯿﺮھﻢ ﯾﺮه ﻟﻢ إن ﺛﻼﺛﯿﻦ اﻟﻌﺪة ﯾﺘﻤﻮا أن ﻏﯿﻢ أو ﺻﺤﻮ ﻓﻲ ﻣﻄﻠﻌﮭﻢ ﻓﻲ اﻟﮭﻼل ﯾﺮ ﻟﻢ ﻣﻦ ﻋﻠﻰ ﯾﺠﺐ‬
‫ﺣﻜﻤﮫ ﻷن اﻹﻓﻄﺎر؛ أو اﻟﺼﻮم ﻣﻦ ﺑﻼدھﻢ ﻓﻲ اﻟﻤﺴﻠﻢ اﻟﻌﺎم اﻷﻣﺮ وﻟﻲ ﺑﮫ ﺣﻜﻢ ﻣﺎ ﯾﺘﺒﻌﻮا أن ﻟﺰﻣﮭﻢ ﻣﻄﻠﻌﮭﻢ ﻏﯿﺮ ﻓﻲ اﻟﮭﻼل رؤﯾﺔ‬
‫اﻋﺘﺒﺎر ﻓﻲ اﻟﻔﻘﮭﺎء ﺑﯿﻦ اﻟﺨﻼف ﯾﺮﻓﻊ اﻟﻤﺴﺄﻟﺔ ھﺬه ﻣﺜﻞ ﻓﻲ‬
‫ﻓﻲ ﻼﻣﻲاﻹﺳ اﻟﻤﺮﻛﺰ ﻣﺠﻠﺲ ﺑﮫ ﯾﺤﻜﻢ ﺑﻤﺎ ﻋﻤﻠﻮا ﻣﺴﻠ ًﻤﺎ ﺑﻼدھﻢ ﻓﻲ اﻟﺤﺎﻛﻢ أﻣﺮھﻢ وﻟﻲ ﯾﻜﻦ ﻟﻢ ﻓﺈن اﻋﺘﺒﺎره وﻋﺪم اﻟﻤﻄﺎﻟﻊ اﺧﺘﻼف‬
‫اﻟﻤﻄﺎﻟﻊ اﺧﺘﻼف ﺑﺎﻋﺘﺒﺎر ﻋﻤﻼً اﻹﻓﻄﺎر؛ أو ﻣﻄﻠﻌﮭﻢ ﻏﯿﺮ ﻓﻲ اﻟﮭﻼل ﻟﺮؤﯾﺔ ﺗﺒﻌًﺎ اﻟﺼﻮم ﻣﻦ ﺑﻼدھﻢ‬
‘‫وﺳﻠﻢ وﺻﺤﺒﮫ وآﻟﮫ ﻣﺤﻤﺪ ﻧﺒﯿﻨﺎ ﻋﻠﻰ ﷲ وﺻﻠﻰ اﻟﺘﻮﻓﯿﻖ وﺑﺎ‬
‫ رﻗﻢ اﻟﻔﺘﻮى ﻣﻦ اﻟﺜﺎﻟﺚ اﻟﺴﺆال‬- 319
(‫ رﻗﻢ اﻟﺠﺰء‬: 10، ‫رﻗﻢ اﻟﺼﻔﺤﺔ‬: 99.100)
Comité permanent [des savants] de l'Ifta - ‫واﻹﻓﺘﺎء اﻟﻌﻠﻤﯿﺔ ﺤﻮثﻟﻠﺒ اﻟﺪاﺋﻤﺔ اﻟﻠﺠﻨﺔ‬

05. Les croissants de lune, les divergences dans leurs apparitions


et le calcul astronomique
Question :

Comment se réalise la vision du croissant de lune du Ramadân, au Royaume d'Arabie Saoudite.

Quelle est la façon dont elle s'effectue ?

Qu'est-ce qui s'en suit comme déclaration et quel est le comité responsable de diffuser le résultat
de cette vision ?

La radio est-elle considérée comme l'un des moyens légiférés sur lequel on se base pour
déterminer la vision du nouveau croissant de lune ? Est-ce qu'il y a des conditions nécessaires que
doit remplir l'annonceur dans l'affirmation de la vue du croissant pour que l'on puisse jeûner
d'après ses informations ?

Le téléphone et les télégrammes sont-ils parmi les moyens d'information légiférés sur lesquels on
peut s'appuyer, bien que l'interlocuteur ou le télégraphiste nous soient inconnus ?

Réponse :

Vu l'importance de connaître le premier jour du mois de Cha'bân pour déterminer le début du


mois béni du Ramadân, le Ministère de la Justice ordonne, au mois de Radjab de chaque année
aux tribunaux de charger les juges de confirmer aux gens la recherche de la vue du croissant du
mois de Cha'bân et à la fin de ce mois la haute magistrature des juges se réunit avec le Ministère
de la Justice pour s'informer de ce qui a été rapporté par les juges concernant la vision du
croissant de lune de Cha'bân, ensuite après l'analyse de cela, la magistrature rend public une
décision à propos du premier jour du mois de Cha`bân en fonction de ce qui lui a été rapporté.

Et en se basant sur cela, elle détermine la nuit durant laquelle s'effectuera l'étude de la vision du
croissant de Ramadân parmi les jours de la semaine, et elle est la trentième nuit du mois de
Cha'bân, et de ce fait se termine la mission des juges.

A la trentième nuit de Cha'bân, les juges sont prêts à accueillir celui qui se présentera à eux en
ayant vu le croissant de lune de Ramâdan, après avoir vérifié sa déclaration, s'assurer de son
honnêteté et avoir discuté avec lui, comment il a vu le croissant, à quel endroit et combien de
temps entre sa vision et le soleil et d'autres questions, qui permettent de vérifier la crédibilité de
sa vision.

Après cela, le juge envoie un télégramme, au Ministère de la Justice.

Dans la même nuit, la magistrature se réunit dans les bâtiments du Ministère de la Justice pour
s'informer de ce qui a été rapporté par des juges, et lorsque l'entrée dans le mois de Ramadân,
s'est confirmée auprès du comité, il élabore un décret en fonction de cette confirmation en vertu
duquel sera déclaré l'entrée dans le mois béni de Ramâdan et après l'adoption de ce décret par la
plus haute instance, les juges sont chargés de transmettre cela au peuple par l'intermédiaire de la
radio, la presse et la télévision.

Et il suffit pour confirmer la vision du croissant du Ramâdan, qu'un musulman honnête en atteste;
selon ce qu'a rapporté Ibn 'Omar (qu'Allah soit satisfait de lui) qui a dit :

"Les gens apercevaient le croissant, j'ai alors informé le Mesager (salla allah 'alaihi wa sallam)
que je l'avais certes vu.
Il a alors jeuné et a ordonne aux gens de le faire."
Rapporté par Abou Dâwoudet Ad-Darqâttanî.

En ce qui concerne l'annonce de la confirmation de la vision du croissant, par les radios ou les
télégrammes, soit pour le début ou la fin du mois, étant donné qu'ils sont rattachés à l'Etat, il n'est
pas possible qu'une personne prenne le risque de diffuser une information ou de la changer par
des rajouts ou des diminutions et ce d'autant plus que leurs responsables ont pris l'habitude de les
utiliser comme des moyens d'information privilégiant une précision totale dans la transmission.

Il n'apparaît donc pas d'obstacle qui s'oppose à l'acceptation de leur annonce, même si
l'annonceur est inconnu.

Par contre, en ce qui concerne le téléphone, cela demande plus de vérification et de certitude par
rapport à celui qui transmet la nouvelle, on doit connaître sa situation du point de vue de son
honnêteté et de ses investigations concernant la diffusion d'informations.

Et ce, car le téléphone n'est pas pareil à la radio ou à la télévision, il est simplement un appareil
utilisé par tout le monde.
Qu'Allah nous accorde la réussite et que la prière et le salut d'Allah soient sur notre Prophète
Mohammad, sa famille et ses compagnons.

La Fatwa numéro ( 256 )


(Numéro de la partie : 10, Numéro de la page: 89/90/91)
copié de alifta.com

Comité permanent [des savants] de l'Ifta - ‫واﻹﻓﺘﺎء اﻟﻌﻠﻤﯿﺔ ﻟﻠﺒﺤﻮث اﻟﺪاﺋﻤﺔ اﻟﻠﺠﻨﺔ‬

06. Le monde islamique ne partage pas un même lieu


d’apparition du croissant lunaire

Question :

Chaque année a lieu la même confusion (balbalah) au sujet du début et de la fin du [mois de]
Ramadân béni.
Les pays musulmans divergent ; il y a ceux qui anticipent et ceux qui retardent [le jeûne et sa
rupture].
Quelle est la solution (hall) [pour remédier] à ce problème ?

Réponse :

L’affaire est ample (wâsi’) par la grâce d’Allâh.

A tout peuple d’un pays [1] sa vision [2] comme l’a affirmé Ibn ‘Abbâs – l’Agrément d’Allâh sur
eux deux – lorsque vînt à lui Kurayb en direction du Châm [3] jusqu’à Médine.

Il le questionna [sur le jour] jeûné [par] Mu’âwiyah – l’Agrément d’Allâh sur lui – ainsi que les
gens du Châm, Kurayb lui répondit :

« Les gens ont vu [le croissant lunaire] le jour du vendredi et Mu’âwiyah ainsi que les gens
jeûnèrent [le lendemain]. »

Ibn ‘Abbâs dit :

« Quant à nous, nous l’avons vu le samedi et nous continuerons à jeûner jusqu’à ce que nous
terminions la période (‘iddah) ou que nous le voyons [à nouveau]. »
(Rapporté par Muslim 1087)

Il a constaté que le Châm était loin et que les gens de Médine ne partageaient pas pour autant [le
même lieu d’apparition] et c’est pour cela qu’un groupe parmi les Gens de science ont dit et ont
été d’avis que chaque pays a sa [propre] vision [du croissant lunaire].
Si son apparition est attestée dans le Royaume d’Arabie Saoudite par exemple, et que par sa
vision, jeûnent aussi les gens du Châm et d’Egypte et autres qu’eux, alors c’est [aussi] bien
d’après la généralité des ahâdîth et s’ils ne jeûnent pas et apparaît à leur regard le croissant
lunaire et jeûnent [seulement] par sa vision alors pas de mal [en cela].

Une décision a été émise du Conseil du Comité des Grands Savants du Royaume d’Arabie
Saoudite [confirmant] qu’à chaque pays [son lieu de] vision [du croissant lunaire] d’après le
hadîth d’Ibn ‘Abbâs cité et ce qui résulte de sa signification.

[1] : Mais il se peut que l’apparition du croissant ne soit pas partagée par tout le monde à
l’intérieur d’un pays. Peut être que les gens des contrées désertiques le verront alors que les gens
du littoral ne le verront pas. Il se peut aussi que des pays frontaliers partagent le même lieu
d’apparition.
[2] : Le début du mois de Ramadân et sa fin se fait à l’œil nu directement en levant les yeux vers
le ciel c’est cela la tradition de notre Bien-aimé – Prière et Salut d’Allâh sur lui -. D’après ‘Abdu-
llâh Ibn ‘Umar – l’Agrément d’Allâh sur eux deux – : « J’ai entendu le Messager d’Allâh – Prière
et Salut d’Allâh sur lui – dire :
« Si vous le voyez, jeûnez et si vous le voyez [plus tard] alors, rompez mais s’il vous est caché
alors faites une estimation. »
(Rapporté par les deux Chaykh. Al-Bukhârî 1906 et Muslim 1080 et 8)
[3] : Le Châm comprend actuellement, la Syrie, le Liban, la Jordanie et la Palestine occupée
(qu’Allâh la délivre des mains des ennemis de l’Islâm).

« Rassemblement de fatâwâ et d’articles divers », tome XV.

Cheikh 'Abdel-'Azîz Ibn 'Abdi-llâh Ibn Bâz - ‫ﺑﺎز ﺑﻦ ﻋﺒﺪﷲ ﺑﻦ ﻋﺒﺪاﻟﻌﺰﯾﺰ اﻟﺸﯿﺦ‬

07. Les moyens de connaitre le début du ramadan

Louange à Allah, le Seigneur de l’Univers !


Que les Prières et le Salut d’Allah soient sur notre Prophète Mohammed, ainsi que sur ses
proches et ses Compagnons !

Allah ‫ ﺟﻞ و ﻋﺰ‬révèle (traduction rapprochée) :

[Celui qui parvient à ce mois doit jeûner]

Il nous ordonne de jeûner pendant tout le mois du ramadhân, du début à la fin.

Or, il y a deux façons de connaitre l’entrée du mois :

-Premièrement
La vision de la nouvelle lune (hilâl).

D’après plusieurs auteurs de recueils de hadîth dont el Bukhârî et Muslim, selon ibn ‘Omar –
qu’Allah les agrée son père et lui –, le Messager d’Allah ‫ وﺳﻠﻢ ﻋﻠﯿﮫ ﷲ ﺻﻠﻰ‬a prescrit :

« Ne faites pas le jeûne avant d’avoir vu la nouvelle lune et ne le finissez pas avant d’avoir vu la
lune suivante. »

D’après e-Tabarânî, selon Talq ibn ‘Alî ‫ ﻋﻨﮫ ﷲ رﺿﻲ‬:

« Allah a fait des variations de la lune des repères ; faites donc le jeûne si vous voyez la nouvelle
lune et finissez-le si vous voyez la lune suivante. »

D’après el Hâkim, selon ibn ‘Omar – qu’Allah les agrée son père et lui – :

« Allah a fait des variations de la lune des repères pour les hommes ; faites donc le jeûne à la vue
de la nouvelle lune et finissez-le à la vue de la lune suivante. »

Ces nobles hadîth nous enseignent que le début du ramadhân dépend de la vision du hilâl.

Il n’est donc pas permis de jeûner sans l’avoir vu.

Les variations de la lune servent de repères pour les adorations et les affaires temporels.

Allah ‫ ﺟﻞ و ﻋﺰ‬révèle (traduction rapprochée) :

[Ils t’interrogent sur les variations de la lune, dis-leur qu’elles servent de repères pour les
hommes et le pèlerinage].

Dans Son infinie Miséricorde, Allah veut la facilité pour Ses serviteurs.

L’obligation de jeûner dépend en effet d’un élément clair et palpable.

N’importe qui est capable de le voir.

Ce n’est pas une condition que tout le monde le voit ; le témoignage d’une partie d’entre eux est
suffisant.

La vision d’une seule personne peut à elle seule astreinte tous les musulmans à arrêter de manger.

Jâbir a dit :

« Un bédouin est venu voir le Prophète ‫ وﺳﻠﻢ ﻋﻠﯿﮫ ﷲ ﺻﻠﻰ‬pour lui annoncer : « J’ai vu la nouvelle
lune – en parlant du ramadhân –.
- Est-ce que tu attestes qu’il n’y a d’autre dieu digne d’être adoré en dehors d’Allah, interrogea le
Messager d’Allah ?
- Oui.
- Est-ce que tu attestes que Mohammed est le Messager d’Allah ?
- Oui.
- Bilâl ! Annonce aux gens de jeûner demain. »
Rapporté par Abû Dâwûd.

Selon également ibn ‘Omar – qu’Allah les agrée son père et lui – :

« Les gens ont vu ensemble la nouvelle lune.


J’ai moi-même informé le Messager d’Allah ‫ وﺳﻠﻢ ﻋﻠﯿﮫ ﷲ ﺻﻠﻰ‬que je l’avais vu. Dès lors, il jeûna et
ordonna aux gens de faire la même chose. »

-Deuxièmement

Terminer les trente jours de sha’bân dans la situation où personne n’a vu le hilâl. Le Prophète
‫ وﺳﻠﻢ ﻋﻠﯿﮫ ﷲ ﺻﻠﻰ‬prescrit à ce sujet :

« Si le ciel est couvert, alors évaluez-la. »


Rapporté par el Bukhârî et Muslim.

« Si le ciel est couvert » : c’est-à-dire si quelque chose empêche de voir le hilâl, comme les
nuages ou la pluie.

Dans ce cas, il faut évaluer la fin du mois en comptant trente jours, comme nous l’apprend un
autre hadîth disant :

« Si le ciel est couvert, alors finissez les trente jours. »


Rapporté par el Bukhârî et Muslim.

Cela signifie qu’il est interdit de jeûner le jour de doute (shakk).

‘Ammâr ibn Yâsir ‫ ﻋﻨﮫ ﷲ رﺿﻲ‬est clair sur la chose :

« En jeûnant le jour où règne le doute, on désobéit à Abû el Qâsim ‫وﺳﻠﻢ ﻋﻠﯿﮫ ﷲ ﺻﻠﻰ‬. »

Le musulman a le devoir de se soumettre à Allah et à Son Messager dans sa façon de jeûner et


d’accomplir ses rites en règle générale.

Les textes déterminent le début du ramadhân par le biais de deux moyens qui sont clairs et à la
portée de tout le monde, même des gens simples ; soit la vision du hilâl ou la fin du mois de
sha’bân évalué à trente jours.

Tout autre moyen pour déterminer la nouvelle lune s’oppose à Allah et à Son Messager.

Malheureusement, certains imposent le recours au calcul pour déterminer l’entrée du mois.


En plus du fait que les calculs sont sujets à l’erreur, subtils, ils ne sont pas à la portée de tout le
monde.

Sheïkh el Islâm ibn Taïmiya – qu’Allah lui fasse miséricorde – souligne :

«… c’est pour avoir constaté à l’occasion du jeûne ou autre que certaines gens tendent l’oreille à
des ignorants initiés au calcul.
Ces derniers prétendent qu’il est possible à travers le calcul de voir ou de ne pas voir la lune.
Ils fondent ainsi leurs jugements soit pour eux-mêmes soit ouvertement.
On m’a même rapporté que certains juges refusent le témoignage d’un certain nombre de
personnes crédibles en se fondant sur les paroles d’un faiseur de calcul ignorant [qui prétend
mensongèrement que la lune sera vue ou ne sera pas vue à tel moment.]
(…) Nous savons conformément aux principes élémentaires de la religion musulmane qu’il est
interdit de se fier au calcul pour déterminer la nouvelle lune concernant le jeûne, le pèlerinage, le
délai de viduité (veuvage ou divorce), de fécondation (suite à des rapports sexuels), etc.
Les nombreux textes prophétiques sur la question sont communément répandus et les musulmans
s’accordent à l’unanimité sur ce principe. »

Fin de citation.

Sans compter que ces fameux calculs engendrent une grande difficulté pour la communauté.
Pourtant, comme le dit le Verset (traduction rapprochée) :

[Il ne vous a imposé aucune gêne dans la religion].

Les musulmans doivent se contenter de la Législation d’Allah et de Son Messager, comme ils
doivent donner une attention particulière à l’observation du hilâl, en s’entraidant dans le bien et la
piété.

Certes, Allah est Celui qui nous concède la réussite !

Que les Prières et le Salut d’Allah soient sur notre Prophète Mohammed, ainsi que sur ses
proches et ses Compagnons !

Extrait du livre : ittihâf ahl el îmân de Sheïkh Sâlih el Fawzân

Cheikh Salih Bin Fawzan Bin 'Abdillah Al Fawzan - ‫اﻟﻔﻮزان ﻓﻮزان ﺑﻦ ﺻﺎﻟﺢ اﻟﺸﯿﺦ‬
Progamme de lecture du Coran
Question :

Qu'elle est le jugement d'envoyer des programmes afin de clôturer la lecture du Qur'an pendant le
ramadân?

Réponse :

Les compagnons du prophète ‫ وﺳﻠﻢ ﻋﻠﯿﮫ ﷲ ﺻﻠﻰ‬faisaient cette répartition.

Sheikh Najmi –qu’Allah lui fasse miséricorde-


L'intention de jeûner
(sujet à divergence des savants)

01. L'intention de jeûner


Question 1 :

Doit-on mettre l'intention de jeûner le mois de Ramadan la veille au soir ou le matin ? Si


l'on apprend à l'heure de Doha (lorsque le soleil est bien haut dans le ciel) que ce jour est le
premier jour de Ramadan, doit-on le rattraper ultérieurement ?

Réponse 1 :

-Il est impératif de mettre l'intention de jeûner le mois de Ramadan depuis la veille

c'est-à-dire le soir et avant l'aube.

Jeûner le premier jour sans avoir mis préalablement l'intention depuis la veille est
insuffisant pour rendre le jeûne valide.

Celui qui apprend à l'heure de Doha que ce jour est déjà un jour de Ramadan, puis
formule de suite son intention de jeûner, doit commencer à s'abstenir de manger et de boire (ou
continuer s'il ne l'avait pas fait avant) jusqu'au coucher du soleil, mais il devra quand même
rattraper ce jour ultérieurement. La preuve de cela est le hadith rapporté par Ibn `Omar d'après
Hafsa (Qu'Allah soit satisfaits d'eux) qui indiquèrent que le Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa
Sallam) dit:

"Celui qui n'a pas noué l'intention de jeûner avant le Fadjr (l'aube) n'a pas jeûné".
Rapporté par l'Imam 'Ahmad, les auteurs des Sounan (Abou Dâwoud, An-Nasâ'î, At-
Tirmidhî, Ibn Mâdja), aussi bien que par Ibn Khozayma et Ibn Hibbân qui le jugèrent Sahîh
(authentique) et Marfou` (un Hadith narré d'après le Prophète avec une chaîne de narration
continue ou discontinue)

Il est à noter que cela s'applique exclusivement au jeûne obligatoire.

-Quant au jeûne surérogatoire, il est permis de formuler l'intention de l'accomplir, le jour


même

pourvu que le jeûneur n'ait pas encore mangé, ni bu, ni eu de rapports conjugaux avec son
épouse après le Fadjr.

La preuve de cela est le hadith du Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) qui, selon
`A'îcha (Qu'Allah soit satisfait d'elle) entra un jour chez elle dans la matinée, et lui demanda: -
"Avez-vous quelque chose à manger?"
- "Non", répondit-elle.
Il répliqua alors: "Donc, je jeûne aujourd'hui"
(Rapporté par Mouslim dans son Sahîh).

Qu’Allah vous accorde la réussite, que l'éloge et le salut d'Allah soient sur notre Prophète
Mohammad, sur sa famille et sur ses Compagnons.

‫اﻟﺼﻮم ﻧﯿﺔ‬
‫س‬1: ‫ﻻ؟ أم ﺗﻘﻀﯿﮫ رﻣﻀﺎن ﻣﻦ اﻟﯿﻮم ھﺬا إن اﻟﻀﺤﻰ وﻗﺖ ﻓﻲ ﻟﻚ ﻗﯿﻞ إذا ﻛﻤﺎ ﻧﮭﺎرًا أو ﻟﯿﻼً ﺗﺠﺐ رﻣﻀﺎن ﺻﻮم ﻧﯿﺔ ھﻞ‬
‫ج‬1: ‫اﻟﻔﺠﺮ ﻗﺒﻞ ﻟﯿﻼً رﻣﻀﺎن ﺷﮭﺮ ﺻﻮم ﻧﯿﺔ ﺗﺒﯿﯿﺖ ﯾﺠﺐ‬، ‫اﻟﻨﮭﺎر ﻣﻦ ﺻﻮﻣﮫ ﻧﯿﺔ ﺑﺪء ﯾﺠﺰئ وﻻ‬، ‫اﻟﻀﺤﻰ ﺖوﻗ ﻋﻠﻢ ﻓﻤﻦ‬
‫اﻟﻐﺮوب إﻟﻰ اﻹﻣﺴﺎك ﻋﻠﯿﮫ وﺟﺐ اﻟﺼﻮم ﻓﻨﻮى رﻣﻀﺎن ﻣﻦ اﻟﯿﻮم ھﺬا أن‬، ‫ﻲرﺿ ﺣﻔﺼﺔ ﻋﻦ ﻋﻤﺮ اﺑﻦ رواه ﻟﻤﺎ اﻟﻘﻀﺎء؛ وﻋﻠﯿﮫ‬
‫ﻗﺎل أﻧﮫ وﺳﻠﻢ ﻋﻠﯿﮫ ﷲ ﺻﻠﻰ اﻟﻨﺒﻲ ﻋﻦ ﻋﻨﮭﻢ ﷲ‬: ‫اﻟﺴﻨﻦ ﺻﺤﺎبوأ أﺣﻤﺪ اﻹﻣﺎم رواه ﻟﮫ ﺻﯿﺎم ﻓﻼ اﻟﻔﺠﺮ ﻗﺒﻞ اﻟﺼﯿﺎم ﯾﺠﻤﻊ ﻟﻢ ﻣﻦ‬
‫ﻣﺮﻓﻮﻋًﺎ وﺻﺤﺤﺎه ﺣﺒﺎن واﺑﻦ ﺧﺰﯾﻤﺔ واﺑﻦ‬. ‫ضاﻟﻔﺮ ﻓﻲ ھﺬا‬، ‫أو ﺮبﺷ أو أﻛﻞ ﯾﻜﻦ ﻟﻢ إذا ﻧﮭﺎرًا ﺻﻮﻣﮫ ﻧﯿﺔ ﻓﺘﺠﻮز اﻟﻨﻔﻞ ﻓﻲ أﻣﺎ‬
‫ﻓﻘﺎل ﺿﺤﻰ مﯾﻮ ذات ﻋﻠﯿﮭﺎ دﺧﻞ أﻧﮫ ﻋﻨﮭﺎ ﷲ رﺿﻲ ﻋﺎﺋﺸﺔ ﺣﺪﯾﺚ ﻣﻦ وﺳﻠﻢ ﻋﻠﯿﮫ ﷲ ﺻﻠﻰ اﻟﻨﺒﻲ ﻋﻦ ﺛﺒﺖ ﻷﻧﮫ اﻟﻔﺠﺮ؛ ﺑﻌﺪ ﺟﺎﻣﻊ‬:
‫ﻓﻘﺎﻟﺖ ﺷﻲء؟ ﻋﻨﺪﻛﻢ ھﻞ‬: ‫ﻻ‬، ‫ﻓﻘﺎل‬: ‫ﺻﺤﯿﺤﮫ ﻓﻲ ﻣﺴﻠﻢ ﺧﺮﺟﮫ ﺻﺎﺋﻢ إ ًذا إﻧﻲ‬
‘‫وﺳﻠﻢ وﺻﺤﺒﮫ وآﻟﮫ ﻣﺤﻤﺪ ﻧﺒﯿﻨﺎ ﻋﻠﻰ ﷲ وﺻﻠﻰ اﻟﺘﻮﻓﯿﻖ وﺑﺎ‬
(245.‫ رﻗﻢ اﻟﺠﺰء‬: 10، ‫رﻗﻢ اﻟﺼﻔﺤﺔ‬: 244)
‫ رﻗﻢ اﻟﻔﺘﻮى ﻣﻦ اﻷول اﻟﺴﺆال‬- 4352
(Numéro de la partie: 10, Numéro de la page: 244.245)
La première question de la Fatwa numéro ( 4352 )
copié de alifta.net

Comité permanent [des savants] de l'Ifta - ‫واﻹﻓﺘﺎء اﻟﻌﻠﻤﯿﺔ ﻟﻠﺒﺤﻮث اﻟﺪاﺋﻤﺔ اﻟﻠﺠﻨﺔ‬

02. Suffit-il de mettre l'intention de jeûner le mois entier en une


seule fois ou faut-il renouveler son intention chaque jour ?

Première question :

Est-ce que l'intention pour le Ramadan (chaque jour) est obligatoire ou bien est-ce qu'il suffit de
mettre l'intention de jeûner le mois entier une seule fois ?

Et quand est-ce que cela doit être fait ?

Réponse :

Le Prophète ‫ وﺳﻠﻢ آﻟﮫ وﻋﻠﻰ ﻋﻠﯿﮫ ﷲ ﺻﻠﻰ‬a dit :

«Les actes sont en fonction de leur intention, et chaque personne sera rétribuée selon son
intention.»
Ceci est une preuve qu’il est obligatoire qu’il y ait l’intention dans les oeuvres.

Ce qui parait, c’est que la personne ait l’intention chaque jour, et le sens de cela n’est pas qu’il
dise : j’ai l’intention de jeûner tel et tel jour (du mois) de Ramadan.

Mais, l’intention c’est vouloir, donc, le fait que tu te lèves pour prendre le repas du sahour sera
considéré comme ton intention, et le fait que tu t’abstiennes de manger et de boire sera considéré
comme ton intention.

Quant au hadith :

«Quiconque ne précise pas l’intention de jeûner la nuit (précédant la journée qu'il désire
jeûner)n’a pas de jeûne. »
Il est da’if moudtarab (catégorie de hadith faible) même si certains savants l’ont considéré
comme hassan (bon), ce qui est correct à son sujet est la faiblesse.

‫ اﻷول اﻟﺴﺆال‬: ‫؟ ذﻟﻚ وﻣﺘﻰ ؟ واﺣﺪة ﻛﻠﮫ اﻟﺸﮭﺮ ﺻﯿﺎم ﻧﯿﺔ ﯾﻜﻔﻲ أم رﻣﻀﺎن ﺻﯿﺎم ﻧﯿﺔ ﺗﺠﺐ ھﻞ‬
‫ ﺟﻮاب‬: ‫ ﯾﻘﻮل وﺳﻠﻢ آﻟﮫ وﻋﻠﻰ ﻋﻠﯿﮫ ﷲ ﺻﻠﻰ اﻟﻨﺒﻲ‬: (( ‫ ﺑﺎﻟﻨﯿﺎت اﻷﻋﻤﺎل إﻧﻤﺎ‬، ‫ )) ﻧﻮى ﻣﺎ اﻣﺮئ ﻟﻜﻞ وإﻧﻤﺎ‬. ‫ﻻ أﻧﮫ ﻠﻰﻋ دﻟﯿﻞ ھﺬا‬
‫ اﻷﻋﻤﺎل ﻓﻲ اﻟﻨﯿﺔ ﻣﻦ ﺑﺪ‬، ‫ ﯾﻮم ﻛﻞ ﻓﻲ اﻟﺸﺨﺺ ﯾﻨﻮي أن ﯾﻈﮭﺮ ﻓﺎﻟﺬي‬، ‫ ﯾﻘﻮل ﻣﻌﻨﺎه وﻟﯿﺲ‬: ‫ﻣﻦ ﺬاوﻛ ﻛﺬا ﯾﻮم أﺻﻮم أن ﻧﻮﯾﺖ‬
‫ رﻣﻀﺎن‬، ‫ اﻟﻘﺼﺪ اﻟﻨﯿﺔ وﻟﻜﻦ‬، ‫ ﻧﯿﺔ ﯾﻌﺘﺒﺮ ﻟﻠﺴﺤﻮر ﻓﻘﯿﺎﻣﻚ‬، ‫ﻧﯿﺔ ﯾﻌﺘﺒﺮ واﻟﺸﺮاب اﻟﻄﻌﺎم ﻋﻦ وإﻣﺴﺎﻛﻚ‬
‫ ﺣﺪﯾﺚ وأﻣﺎ‬: (( ‫ اﻟﻌﻠﻤﺎء ﺑﻌﺾ ﺣﺴﻨﮫ وإن ﻣﻀﻄﺮب ﺿﻌﯿﻒ ﺣﺪﯾﺚ ﻓﺈﻧﮫ )) ﻟﮫ ﺻﻮم ﻓﻼ اﻟﺼﻮم ﯾﺒﯿﺖ ﻟﻢ ﻣﻦ‬، ‫ﻓﯿﮫ ﺢﻓﺎﻟﺼﺤﯿ‬
‫اﻻﺿﻄﺮاب‬
‫ ﷲ رﺣﻤﮫ اﻟﻮادﻋﻲ ھﺎدي ﺑﻦ ﻣﻘﺒﻞ ﻟﻠﺸﯿﺦ اﻟﺼﯿﺎم ﻓﺘﺎوى ﻣﻦ‬- ‫اﻹﺳﻼﻣﻲ اﻟﻤﻨﺒﺮ‬

http://www.sahab.net/forums/index.php?showtopic=112994&page=1

Cheikh Mouqbil ibn Hâdi al Wâdi’i - ‫اﻟﻮادﻋﻲ ھﺎدي ﺑﻦ ﻣﻘﺒﻞ اﻟﺮﺣﻤﻦ ﻋﺒﺪ أﺑﻲ اﻟﺸﯿﺦ‬

03. Faut-il renouveler l’intention de jeûner tous les jours durant


le mois de ramadan ?

Question :

Est-ce qu'il est nécessaire de renouveler tous les jours l'intention de jeûner pendant le mois de
Ramadhan ou est-ce qu'une seule intention suffit ?

Réponse :

Une seule intention au début du mois du Ramadhan suffit en ce sens qu'il était dans l'intention de
celui qui jeûne, au début du mois, de jeuner tout le mois même s'il ne formule pas son intention
au jour le jour.
Par contre, s'il arrête son jeûne pendant le mois du Ramadhan en raison d'un voyage, d'une
maladie ou toute autre raison valable, il lui est obligatoire de renouveler son intention car il l'a
arrêtée en délaissant le jeûne pour un voyage, une maladie ou toute autre raison valable.

Fatawi arkan al islam (Chapître : Fatawi As-Syaam, question 408, page 466)
Traduction : Abu Abdillah
copié de sounna.com

‫ س‬408: ‫؟ ﻛﻠﮫ اﻟﺸﮭﺮ ﺻﯿﺎم ﻧﯿﺔ ﺗﻜﻔﻲ أم ﻧﯿﺔ إﻟﻰ ﯾﺤﺘﺎج رﻣﻀﺎن ﻓﻲ ﯾُﺼﺎم ﯾﻮم ﻛﻞ ھﻞ‬
‫اﻟﺠﻮاب‬: ‫أوﻟﮫ ﻣﻦ واﺣﺪة ﻧﯿﺔ رﻣﻀﺎن ﻓﻲ ﯾﻜﻔﻲ‬، ‫أول ﻣﻦ ﯿﺘﮫﻧ ﻓﻲ ذﻟﻚ ﻛﺎن ﻓﻘﺪ ﻟﯿﻠﺘﮫ ﻓﻲ ﺑﯿﻮﻣﮫ ﯾﻮم ﻛﻞ ﯾﻨﻮ ﻟﻢ وإن اﻟﺼﺎﺋﻢ ﻷن‬
‫اﻟﺸﮭﺮ‬، ‫ﻟﺴﻔﺮ اﻟﺸﮭﺮ أﺛﻨﺎء ﻓﻲ اﻟﺼﻮم ﻗﻄﻊ ﻟﻮ وﻟﻜﻦ‬، ‫ﻣﺮض أو‬، ‫اﻟﺼﯿﺎم كﺑﺘﺮ ﻗﻄﻌﮭﺎ ﻷﻧﮫ اﻟﻨﯿﺔ؛ اﺳﺘﺌﻨﺎف ﮫﻋﻠﯿ وﺟﺐ ﻧﺤﻮه أو‬
‫وﻧﺤﻮھﻤﺎ واﻟﻤﺮض ﻟﻠﺴﻔﺮ‬

Cheikh Mouhammad Ibn Salih Al-’Outheymine - ‫اﻟﻌﺜﯿﻤﯿﻦ ﺻﺎﻟﺢ ﺑﻦ ﻣﺤﻤﺪ اﻟﺸﯿﺦ‬

04. Faire l’intention la veille de jeûner un jour obligatoire ou


surérogatoire
Question :

Quel est l’avis religieux sur celui qui n’est pas au courant de l’avènement du mois de Ramadan
qu’après l’apparition de l’aube ?

Que doit-il faire ?

Réponse :

Celui qui n’est pas au courant de l’avènement du mois de Ramadan qu’après l’apparition de
l’aube doit s’abstenir des choses qui annulent le jeûne le reste de la journée car, ce jour appartient
au mois de Ramadan.

Toutefois, il doit compenser le jeûne car, il n’a pas formulé l’intention [dans son cœur] du jeûne
avant l’aube.

Il est authentiquement rapporté d’après le Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) a dit:

« Pas de jeûne pour quiconque n’émet pas l’intention de jeûner avant que l’aube ne se lève ».

Rapporté par Ad-Darqotnî avec sa chaîne de transmission d’après `Amra d’après `A’îcha
(Qu’Allah soit satisfait d’elle) et il dit : Ceux qu’on retrouve dans sa chaîne de transmission sont
tous des hommes dignes de confiance.
‫‪Al-Mouwaffaq ibn Qodâma, (Qu’Allah lui fasse miséricorde), l’a rapporté dans Al-Moughnî.‬‬

‫‪Cet avis est partagé par la majorité des jurisconsultes.‬‬

‫‪Il est question ici du jeûne obligatoire vu le noble hadith que nous avons cité.‬‬

‫‪Quant au jeûne surérogatoire, on peut l’entamer dans la journée si l’on n’a pas consommé une‬‬
‫‪chose qui annule le jeûne après l’aube, car, il est authentiquement rapporté d’après le Prophète‬‬
‫‪(Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) ce qui le démontre.‬‬

‫‪Nous implorons Allah de nous guider ainsi que tous les musulmans vers ce qu’Il agrée et‬‬
‫‪d’accepter leur jeûne et leur prière nocturne.‬‬

‫‪Certes Il est Audient et Proche.‬‬

‫‪Prière et salut d’Allah sur notre Prophète Mohammad ainsi que sur sa famille et ses compagnons.‬‬

‫‪Source : Fatâwas Cheikh Ibn Bâz – Volume 15 – Le livre du jeûne.‬‬


‫‪Numéro de la page : 91-92‬‬

‫واﻟﻨﻔﻞ اﻟﻔﺮض ﺻﯿﺎم ﻓﻲ اﻟﻨﯿﺔ ﺗﺒﯿﯿﺖ ﺣﻜﻢ‬


‫ﯾﻌﻤﻞ؟ ﻓﻜﯿﻒ اﻟﻔﺠﺮ طﻠﻮع ﺑﻌﺪ إﻻ ﻀﺎنرﻣ ﺷﮭﺮ ﺑﺪﺧﻮل ﯾﻌﻠﻢ ﻟﻢ ﻣﻦ ﺣﻜﻢ ﻣﺎ‬
‫ﯾﺠﻮز ﻻ ﺎنرﻣﻀ ﻣﻦ ﯾﻮﻣﺎ ً ﻟﻜﻮﻧﮫ ﯾﻮﻣﮫ؛ ﺑﻘﯿﺔ اﻟﻤﻔﻄﺮات ﻋﻦ ﯾﻤﺴﻚ أن ﻓﻌﻠﯿﮫ اﻟﻔﺠﺮ طﻠﻮع ﺑﻌﺪ إﻻ رﻣﻀﺎن ﺷﮭﺮ ﺑﺪﺧﻮل ﯾﻌﻠﻢ ﻟﻢ ﻣﻦ‬
‫ﷲ ﻰﺻﻠ اﻟﻨﺒﻲ ﻋﻦ ﺒﺖﺛ وﻗﺪ اﻟﻔﺠﺮ ﻗﺒﻞ اﻟﺼﯿﺎم ﯾﺒﯿﺖ ﻟﻢ ﻟﻜﻮﻧﮫ اﻟﻘﻀﺎء وﻋﻠﯿﮫ ‪،‬اﻟﻤﻔﻄﺮات ﻣﻦ ﺷﯿﺌﺎ ً ﻓﯿﮫ ﯾﺘﻨﺎول أن اﻟﺼﺤﯿﺢ ﻟﻠﻤﻘﯿﻢ‬
‫ﻋﺎﺋﺸﺔ ﻦﻋ ﻋﻤﺮة ﻋﻦ ﺑﺈﺳﻨﺎده اﻟﺪارﻗﻄﻨﻲ رواه ]‪))[1‬ﻟﮫ ﺻﯿﺎم ﻓﻼ اﻟﻔﺠﺮ طﻠﻮع ﻗﺒﻞ اﻟﺼﯿﺎم ﯾﺒﯿﺖ ﻟﻢ ﻣﻦ(( ‪:‬ﻗﺎل أﻧﮫ وﺳﻠﻢ ﻋﻠﯿﮫ‬
‫ﺑﺬﻟﻚ واﻟﻤﺮاد ‪،‬اﻟﻔﻘﮭﺎء ﻋﺎﻣﺔ ﻗﻮل وھﻮ ‪،‬اﻟﻤﻐﻨﻲ ﻓﻲ ﷲ رﺣﻤﮫ ﻗﺪاﻣﺔ اﺑﻦ اﻟﻤﻮﻓﻖ وﻧﻘﻠﮫ ‪.‬ﺛﻘﺎت ﻛﻠﮭﻢ إﺳﻨﺎده ‪:‬وﻗﺎل ‪،‬ﻋﻨﮭﺎ اﻟﮫ رﺿﻲ‬
‫اﻟﻔﺠﺮ؛ ﺑﻌﺪ اتاﻟﻤﻔﻄﺮ ﻣﻦ ﺷﯿﺌﺎ ً ﯾﺘﻨﺎول ﻟﻢ إذا اﻟﻨﮭﺎر أﺛﻨﺎء ﻓﯿﺠﻮز اﻟﻨﻔﻞ ﺻﯿﺎم أﻣﺎ ‪،‬اﻟﺸﺮﯾﻒ اﻟﺤﺪﯾﺚ ﻣﻦ ذﻛﺮﻧﺎ ﻟﻤﺎ اﻟﻔﺮض؛ ﺻﯿﺎم‬
‫ﻣﻨﮭﻢ ﯾﺘﻘﺒﻞ نوأ ﯾﺮﺿﯿﮫ ﻟﻤﺎ اﻟﻤﺴﻠﻤﯿﻦ وﺟﻤﯿﻊ ﯾﻮﻓﻘﻨﺎ أن ﷲ وﻧﺴﺄل ‪،‬ذﻟﻚ ﻋﻠﻰ ﯾﺪل ﻣﺎ وﺳﻠﻢ ﻋﻠﯿﮫ ﷲ ﺻﻠﻰ اﻟﻨﺒﻲ ﻋﻦ ﺻﺢ ﻷﻧﮫ‬
‫وﺳﻠﻢ وﺻﺤﺒﮫ وآﻟﮫ ﻣﺤﻤﺪ ﻨﺎﻧﺒﯿ ﻋﻠﻰ ﷲ وﺻﻠﻰ ‪،‬ﻗﺮﯾﺐ ﺳﻤﯿﻊ إﻧﮫ وﻗﯿﺎﻣﮭﻢ ﺻﯿﺎﻣﮭﻢ‬
‫اﻟﻠﯿﻞ ﻣﻦ ﺎماﻟﺼﯿ ﯾﺠﻤﻊ ﻟﻢ ﻣﻦ ﺑﺎب اﻟﺼﻮم ﻓﻲ واﻟﺪارﻣﻲ ‪ 2331،‬ﺑﺮﻗﻢ اﻟﻨﺎﻗﻠﯿﻦ اﺧﺘﻼف ذﻛﺮ ﺑﺎب اﻟﺼﯿﺎم ﻓﻲ اﻟﻨﺴﺎﺋﻲ رواه ]‪[1‬‬
‫‪ 1698‬ﺑﺮﻗﻢ‬
‫واﻟﻨﻔﻞ اﻟﻔﺮض ﺻﯿﺎم ﻓﻲ اﻟﻨﯿﺔ ﺗﺒﯿﯿﺖ ﺣﻜﻢ ‪ -‬ﺑﺎز ﺑﻦ ﻋﺒﺪاﻟﻌﺰﯾﺰ اﻟﺸﯿﺦ ﻣﻮﻗﻊ‬

‫‪http://www.binbaz.org.sa/node/490‬‬

‫ﺑﺎز ﺑﻦ ﻋﺒﺪﷲ ﺑﻦ ﻋﺒﺪاﻟﻌﺰﯾﺰ اﻟﺸﯿﺦ ‪Cheikh 'Abdel-'Azîz Ibn 'Abdi-llâh Ibn Bâz -‬‬
La descente du Coran lors du mois de Ramadan

"Il ne fait aucun doute, que parmi les plus éminentes faveurs d’Allah et les plus nobles et les plus
grandioses, celle de la révélation du sublime livre à son serviteur et messager, notre prophète
Mohamed (sallallahou ‘alaihi wa sallam) !

C’est une immense faveur et un bienfait considérable dont Allah a gratifié ses serviteurs.

Et il s'en est loué lui-même et s'en est glorifier auprès de ses serviteurs,
Et il a montré son immense importance dans beaucoup de versets du coran (traductions
rapprochées) :

{qu'on exalte la bénédiction de celui qui a fait descendre le "furqan" sur son serviteur pour qu'il
soit un avertisseur à l'univers}(sourate alfurqanv.1)

{la révélation du livre vient d’Allah le puissant le sage. Nous t'avons fait descendre le livre en
toute vérité. adore donc Allah en lui vouant un culte exclusif. C’est à Allah qu'appartient la
religion pure} (sourate azumar v.1-3)

{et ceci le coran c'est le seigneur de l'univers qui l'a fait descendre.et l'esprit digne de confiance
(rouh al amine) est descendu avec cela. Sur ton coeur pour que tu sois du nombre des
avertisseurs. En une langue arabe très claire.}(sourate asu'ara v.192 195)

{le mois de ramadan au cours duquel le coran a été descendu comme guidée pour les gens et
preuves claires de la bonne direction et du discernement}(sourate al baqarah v.185)

Le mois du noble ramadan, le mois du siyam a des spécificités liées au coran, il est le mois au
cours duquel le noble coran a été descendu comme guidée pour les gens.

Et Allah a vanté les mérites de ce mois du siyam, dans les nobles versets cités précédemment car
il l'a choisi parmi tous les autres mois pour y descendre son immense livre !

Et il a même été rapporté que c'était le mois au cours duquel étaient révélés aux prophètes les
livres divins, dans le mosnad de l'imam Ahmed et le "mo'jam al kabir" de at-tabaraniy, du hadith
de wathila ibnu al-assqa' que le messager d’Allah a dit:

"Les feuillets d’Ibrahim ont été descendus la 1ère nuit de ramadan, la tawrah (torah) a été
descendue a 6 passés de ramadan, et l'ingile a été descendu à 13 jours écoules de ramadan et le
coran a été descendu à 24 écoules de ramadan"
(al mosnad 107/4, almo'jam al kabir de at-tabaraniy 185/22 et al'allamah al mohadith al-Albani l'a
authentifié dans sa silssilah numéro:1575)

[...]Nous sautons le passage qui traite de question de mosstalah concernant ce hadith [...]
Donc si le hadith est sahih alors il prouverait que le mois de ramadan est le mois au cours duquel
étaient descendus sur les messagers les livres divins !

Sauf que le livre était descendu d'un seul coup sur le prophète sur lequel il était révélé alors que
le noble coran pour son extrême noblesse et son immense mérite a été descendu d'un seul coup
(jomlaten wahidah) à "bayt-al'izza" qui est au bas ciel (sama-ad-douniya) et ceci lors de la nuit du
destin (laylato alqadr) pendant le mois de ramadan,

Allah dit (traduction rapprochée) :

{nous l'avons fait descendre en une nuit bénie}(sourate adokhan v.3)

Et Allah dit (traduction rapprochée) :

{nous l'avons certes fait descendre (le coran) pendant la nuit d'al qadr}(sourate al qadr v.1)

et il a dit (traduction rapprochée) :

{le mois du ramadan au cours duquel a été descendu le coran}

Ces 3 versets montrent bien que le noble coran a été descendu en une seule nuit, elle est décrite
comme étant une nuit bénie (mobarakah) et c'est "la nuit du destin" (laylato al qadr) et elle fait
partie des nuits du noble mois de ramadan, puis après cela il a été descendu sur les positions des
étoiles (mawaqi' an-noujoum), se suivant l'un après l'autre;

C'est ainsi qu'il a été rapporté d'après ibnu 'Abbas,

al hakim a rapporté de sa'id ibnu jubayr d'après ibnu 'Abbas qu'il a dit :

"le coran a été révélé en une seule fois au bas ciel et c'était sur les positions des étoiles puis Allah
le descendait sur son messager l'un à la suite de l'autre"
(al mousstadrak 2/222)

Et il a aussi rapporté de 'ikrima d'après ibnu 'Abbas qu'il a dit:

"le coran a été descendu en une seule fois au bas ciel (sama-o adouniya) lors de la nuit du destin
puis il fit révéler après cela pendant 20 années puis il récita:

{ils ne t'apporteront aucune parabole sans que nous ne t'apporterons avec la meilleure
interprétation}(sourate al furqan v.33)

Et

{un coran que nous avons fragmente pour que tu le lises lentement aux gens.et nous l'avons fait
descendre graduellement.}(sourate al isra v.106)"

Ibnu abi Hâtim a rapporté d'après ibnu 'Abbas qu'il fut questionné par 'atiya ibnu al asswad il dit :
"un doute s'est produit dans mon coeur par rapport à la parole d’Allah (traduction rapprochée) :
{le mois de ramadan au cours duquel a été descendu le coran} et sa parole(traduction rapprochée)
:

{nous l'avons descendu dans une nuit bénie}

Et sa parole (traduction rapprochée) :

{nous l'avons certes descendu lors de la nuit du destin}

Alors qu'il a été révélé pendant chawal et dhil qi'da et pendant dhil hija et al moharam et safar et
pendant le mois de de rabi' ?

Alors ibnu 'Abbas dit:

"il a été révélé au mois de ramadan lors de la nuit du destin, lors d'une nuit bénie, d’un seul
coup(ou en une seule fois), puis il a été descendu sur les positions des étoiles en file dans les mois
et les jours""
(taffssir ibnu abi hatim 1/310)

La sagesse dans ce "nouzoul" c'est l'apologie du noble coran et la vénération sur lequel il a été
descendu et c'est le messager d’Allah ! Et c'est l'honorabilité du mois au cours duquel il a été
révélé et c'est le mois du ramadan et de la nuit au cours de laquelle il fut descendu et c'est la nuit
du destin qui est mieux que 1000 mois !

Allah dit (traduction rapprochée) :

{nous l'avons certes descendu lors de la nuit d'al qadr


.et qui te dira qu'est-ce que la nuit d'al qadr.
La nuit d'al qadr est mieux que 1000 mois.
Durant celle-ci descendent les anges ainsi que l'esprit par permission de leur seigneur pour tout
ordre.
Elle est paix et salut jusqu'à l'apparition de l'aube} (sourate al qadr)

Tout ce qui a été cité précédemment prouve des plus grandes preuves la grandeur et l'importance
du mois du siyam, le mois de ramadan Beni, et qu'il a des spécificités liés à l'honorable coran,
puisque c'est dans ce mois-ci que la oummah a obtenu de Allah cette immense faveur, la descente
de sa grandiose révélation et sa noble parole qui renferme la guidée (traduction rapprochée) :

{une guidée pour les gens et des preuves claires de la bonne direction et du discernement}

La guidée pour le bien de la religion et cette vie, et il y est exposé la vérité de la plus claire des
façons et il y est inclus le discernement entre la guidée et l'égarement et entre la vérité et le faux
et entre les lumières et les ténèbres.
Donc ce mois dont le mérite est tel et dont la bienfaisance d’Allah envers ses serviteurs y est
telle, est digne d'être vénéré par les serviteurs et d'être une saison pour eux pour la 'ibada et un
approvisionnement pour le jour du retour!

Et il y a dans cela aussi une grande indication de la recommandation (isstihbab) d'étudier le noble
coran durant le mois béni de ramadan, et de travailler avec assiduité, de faire des efforts pour
cela, et aussi de multiplier la lecture pendant ce mois, et de le réciter à qui le connait mieux, et
d'augmenter son étude.

al Boukhari et Mouslim ont rapporté selon ibnu 'Abbas qui a dit:

"le prophète était le plus généreux des gens et il était encore plus généreux pendant le mois du
ramadan lorsqu'il rencontrait Jibril et il lui faisait étudier le coran et Jibril le rencontrait chaque
nuit de ramadan et il le lui faisait étudier,
La messager d’Allah lorsqu'il rencontrait Jibril était plus généreux que le vent envoyé"
(Boukhari 1902 et Mouslim 2308)

Et le prophète allongeait sa lecture lors du qiyam de ramadan la nuit, plus que les autres
moments; et ceci est un acte légiféré pour tous ceux qui voudraient augmenter dans la lecture ou
allonger et qu'ils prient seuls, alors qu'ils allongent comme ils le veulent, et il en est de même
pour celui qui guide une jama'a et qu'ils approuvent cela, mais en dehors de ces 2 ce qui est
légiféré c'est atakhfif (l'allègement), l'imam Ahmed a dit à l'un de ses compagnons et celui-ci
présidait des gens dans la prière de ramadan

"ce sont des gens faibles, lis 5, 6, 7," il dit :"et c'est ce que j'ai fait et j'ai terminé la 27ème nuit."
(ibnu rajab l'a évoqué dans lata-if alma'arif)

Il l'a donc orienté vers le fait de prendre en considération l'état des prieurs pour pas que ce leur
soit pénible, et les salaf-assalih, rahimahomallah, lisaient le coran pendant le mois de ramadan
dans leurs prières et en dehors,

Al asswad lisait le coran entièrement toutes les 2 nuits de ramadan !

Et an-nakha'iy faisait cela dans les 10 derniers jours particulièrement et dans le reste du mois il le
clôturait tous les 3jours!

Et qatada clôturait en tout temps le coran tous les 7 jours et pendant ramadan tous les 3 jours et
pendant les 10 derniers chaque nuit!

Et az-zuhri disait lorsque ramadan rentrait "et maintenant c'est la lecture du coran et donner à
manger !"

Et Malek lorsque ramadan rentrait fuyait la lecture du hadith et des assemblées des gens de
science et il s'adonnait entièrement à la lecture du coran du moshaf !

Et qatada étudiait le coran pendant le mois de ramadan !


Et sofyan Thawri, lorsque ramadan rentrait délaissait toutes les 'ibada et s'adonnait à la lecture du
coran !

Et les athars sur eux allant dans ce sens sont très nombreux!
(regarde lata-if alma'arif page 181)

Qu’Allah nous accorde et à vous de bien les suivre et de marcher sur leurs pas, et nous lui
demandons, béni et exalte soit-il, par ses plus beaux noms et ses hauts attributs de faire du noble
coran le printemps de nos coeurs et la lumière de nos poitrines et qu'il évacue nos tristesses et que
s'en aille nos soucis et peines,
Il est certes le maitre de cela et celui qui en est capable!"

Essai de traduction du chapitre 11 "nouzoul al qoran fi chahri ramadan" du livre "fiqho al ad'iya
wal adhkar" (p.67 )du cheikh 'abdurazzaq fils du cheikh 'abdulmouhssin ibn hamad al'abad al
badr
copié de darwa.com

Cheikh ‘Abdel Mouhsin Ibn Hamed Al 'Abbâd Al Badr - ‫اﻟﺒﺪر اﻟﻌﺒﱠﺎد ﺣﻤﺪ ﺑﻦ ﻋﺒﺪاﻟﻤﺤﺴﻦ اﻟﺸﯿﺦ‬

Le jeûne de la femme et de l'enfant

01. La conduite que la femme musulmane doit observer


pendant le mois de Ramadan

Question :

Quelle est la conduite que les femmes musulmanes doivent observer pendant ce noble mois de
Ramadhan ?

Réponse :

La conduite que les femmes musulmanes doivent observer durant ce noble mois est la suivante :

1-Observer le ṣiyâm de la manière la plus parfaite car il est l’un des piliers de l’islam.
Si elle est en est incapable parce qu’elle est en état de menstrues ou de lochies, ou si le ṣiyâm lui
est éprouvant par cause de maladie, de voyage, de grossesse ou d’allaitement, alors, elle ne
jeûnera pas, tout en se décidant à rattraper un nombre égal de jours.

2-Invoquer continuellement Allâh en récitant le Coran et en faisant :


le tasbîḥ (NDT, dire : soubḥân Allâh - ‫)ﷲ ﺳﺒﺤﺎن‬,
le tahlîl (NDT, dire : lâ ilâh illâ Allâh - ‫)ﷲ اﻻ اﻟﮫ ﻻ‬,
le taḥmîd (NDT, dire : el-ḥamdou li Allâh - ‫)‘ اﻟﺤﻤﺪ‬,
et le takbîr (NDT, dire : Allâh akbar - ‫)أﻛﺒﺮ ﷲ‬, etc
Accomplir les cinq ṣalâts obligatoires en leurs temps et multiplier les ṣalâts surérogatoires en
dehors des horaires où il est déconseillé de prier.

3-Garder sa langue des paroles illicites telles la médisance, la calomnie, le mensonge, l’injure et
l’insulte ; baisser ses yeux devant ce qui est interdit de regarder comme les scènes montrées dans
les films obscènes, les images indécentes et le fait de regarder les hommes avec désir

4-Rester chez elles et ne pas en sortir que pour un besoin tout en se couvrant et en faisant preuve
de chasteté et de pudeur.
Aussi, elles doivent éviter de se mélanger aux hommes et de leur parler d’une manière suspecte
directement ou par téléphone.
Allâh a dit (traduction rapprochée) :
« Ne soyez pas trop complaisantes dans votre langage, afin que celui dont le cœur est malade ne
vous convoite pas. Et tenez un langage décent. » Sourâte: El-Aḥzêb, verset: 32
En effet, certaines femmes (ou beaucoup d’entre elles) transgressent les règles morales
islamiques pendant le mois de Ramadhan ou autre.
Ainsi, elles vont aux marchés commerciaux toutes parfumées, avec la plus élégante toilette, et
sans se couvrir convenablement.
Alors, elles plaisantent avec les vendeurs, découvrent leurs visages, ou mettent un voile qui ne le
dissimule pas, et dénudent leurs bras.
Tout cela est interdit et excite la tentation.
Et ces péchés sont encore plus graves pendant le Ramadhan, car il est un mois sacré.

El-mountaqâ min fatâwê - ‫ ﻓﺘﺎوى ﻣﻦ اﻟﻤﻨﺘﻘﻰ‬Ash-Sheïkh El-Fawzên


Traduit de l'arabe par Aboû Mouhammed Farîd El-Qabê'ili

‫رﻣﻀﺎن ﺷﮭﺮ ﻓﻲ اﻟﻤﺴﻠﻤﯿﻦ ﻧﺴﺎء اﺑﮭ ﺗﻠﺘﺰم أن ﯾﺠﺐ اﻟﺘﻲ اﻟﻀﻮاﺑﻂ‬


‫ س‬٤٧٩ - ‫؟ اﻟﺸﮭﺮاﻟﻜﺮﯾﻢ ھﺬا ﻓﻲ اﻟﻤﺴﻠﻤﯿﻦ ﻧﺴﺎء اﺑﮭ ﺗﻠﺘﺰم أن ﯾﺠﺐ اﻟﺘﻲ اﻟﻀﻮاﺑﻂ ﻣﺎ‬
‫ﺟﺎﺑﺔاﻹ‬: ‫ھﻲ اﻟﻜﺮﯾﻢ اﻟﺸﮭﺮ ھﺬا ﻓﻲ اﻟﻤﺴﻠﻤﺎت اﻟﻨﺴﺎء ﺑﮭﺎ ﺗﻠﺘﺰم أن ﯾﺠﺐ اﻟﺘﻲ اﻟﻀﻮاﺑﻂ‬
1 - ‫اﻹﺳﻼم أرﻛﺎن أﺣﺪ ﺑﺎﻋﺘﺒﺎره اﻷﻛﻤﻞ اﻟﻮﺟﮫ ﻋﻠﻰ ﻓﯿﮫ اﻟﺼﯿﺎم أداء‬، ‫ﻧﻔﺎس أو ﺣﯿﺾ ﻣﻦ اﻟﺼﯿﺎم ﯾﻤﻨﻊ ﻣﺎ ﻋﻠﯿﮭﺎ طﺮأ وإذا‬، ‫ﻣﺎ أو‬
‫رﺿﺎع أو ﺣﻤﻞ أو ﺳﻔﺮ أو ﻣﺮض ﻣﻦ اﻟﺼﯿﺎم ﻣﻌﮫ ﻋﻠﯿﮭﺎ ﯾﺸﻖ‬، ‫ﻗﻀﺎﺋﮭﺎ ﻋﻠﻰ ﻋﺰﻣﮭﺎ ﻣﻊ اﻷﻋﺬار ھﺬه أﺣﺪ وﺟﻮد ﻊﻣ ﺗﻔﻄﺮ ﻓﺈﻧﮭﺎ‬
‫أﺧﺮ أﯾﺎم ﻣﻦ‬
2 - ‫أوﻗﺎﺗﮭﺎ ﻓﻲ اﻟﻤﻔﺮوﺿﺔ اﻟﺼﻠﻮات وأداء وﺗﻜﺒﯿﺮ وﺗﺤﻤﯿﺪ وﺗﮭﻠﯿﻞ وﺗﺴﺒﯿﺢ ﻗﺮآن ﺗﻼوة ﻣﻦ ﷲ ذﻛﺮ ﻣﻼزﻣﺔ‬، ‫ﺻﻠﻮات ﻣﻦ ﺜﺎرواﻹﻛ‬
‫اﻟﻨﮭﻲ أوﻗﺎت ﻏﯿﺮ ﻓﻲ اﻟﻨﻮاﻓﻞ‬
3 - ‫وﺳﺐ ﻢوﺷﺘ زور وﻗﻮل وﻧﻤﯿﻤﺔ ﻏﯿﺒﺔ ﻣﻦ اﻟﻤﺤﺮم اﻟﻜﻼم ﻋﻦ اﻟﻠﺴﺎن ﺣﻔﻆ‬، ‫ﻣﻦ ضﯾﻌﺮ ﻓﯿﻤﺎ اﻟﻤﺤﺮم اﻟﻨﻈﺮ ﻋﻦ اﻟﺒﺼﺮ وﻏﺾ‬
‫ﺑﺸﮭﻮة اﻟﺮﺟﺎل إﻟﻰ واﻟﻨﻈﺮ اﻟﻤﺎﺟﻨﺔ واﻟﺼﻮر اﻟﺨﻠﯿﻌﺔ اﻷﻓﻼم‬
4 - ‫واﻟﺤﯿﺎء واﻟﺤﺸﻤﺔ اﻟﺘﺴﺘﺮ ﻣﻊ ﻟﺤﺎﺟﺔ إﻻ ﻣﻨﮭﺎ اﻟﺨﺮوج وﻋﺪم اﻟﺒﯿﻮت ﻓﻲ اﻟﺒﻘﺎء‬، ‫ﻣﻌﮭﻢ اﻟﻤﺮﯾﺐ واﻟﻜﻼم اﻟﺮﺟﺎل ﻣﺨﺎﻟﻄﺔ وﻋﺪم‬
ْ َ‫ﺣﺰاباﻷ ﻮرةﺳ[ } ﱠﻣ ْﻌﺮُوﻓﺎ ً ﻗَﻮْ ﻻً َوﻗُ ْﻠﻦَ َﻣ َﺮضٌ ﻗَ ْﻠﺒِ ِﮫ ﻓِﻲ اﻟﱠ ِﺬي ﻓَﯿ‬:
َ ‫ﻄ َﻤ َﻊ ﺑِ ْﺎﻟﻘَﻮْ ِل ﺗ َْﺨ‬
‫اﻟﮭﺎﺗﻒ ﺑﻮاﺳﻄﺔ أو ﻣﺒﺎﺷﺮة‬، ‫ﺗﻌﺎﻟﻰ ﻗﺎل‬: {‫ﻀ ْﻌﻦَ ﻓَﻼ‬
ً
‫ آﯾﺔ‬32]، ‫وﻏﯿﺮه رﻣﻀﺎن ﻓﻲ اﻟﺸﺮﻋﯿﺔ اﻵداب ﯾﺨﺎﻟﻔﻦ ﻣﻨﮭﻦ ﻛﺜﯿﺮا أو اﻟﻨﺴﺎء ﺑﻌﺾ ﻓﺈن‬، ‫ﺘﺠﺎرﯾﺔاﻟ اﻷﺳﻮاق إﻟﻰ ﯾﺨﺮﺟﻦ ﺣﯿﺚ‬
‫ﺒﻐﻲﯾﻨ ﻛﻤﺎ ﻣﺘﺴﺘﺮات وﻏﯿﺮ ﻣﺘﻄﯿﺒﺎت زﯾﻨﺘﮭﻦ ﺑﻜﺎﻣﻞ‬، ‫اﻟﻤﺤﻼت أﺻﺤﺎب ﻓﯿﻤﺎزﺣﻦ‬، ‫ﻏﻄﺎء ﻋﻠﯿﮭﺎ ﯾﻀﻌﻦ أو وﺟﻮھﮭﻦ ﻋﻦ وﯾﻜﺸﻔﻦ‬
‫ﺳﺎﺗﺮ ﻏﯿﺮ‬، ‫أذرﻋﮭﻦ ﻋﻦ وﯾﻜﺸﻔﻦ‬، ‫اﻟﺸﮭﺮ ﻟﺤﺮﻣﺔ أﺷﺪ رﻣﻀﺎن ﻓﻲ وإﺛﻤﮫ ﻟﻠﻔﺘﻨﺔ وﻣﺪﻋﺎة ﻣﺤﺮم وھﺬا‬
‫اﻟﻔﻮزان ﻓﻮزان ﺑﻦ ﺻﺎﻟﺢ اﻟﺸﯿﺦ ﻣﻌﺎﻟﻲ ﻣﻮﻗﻊ | رﻣﻀﺎﻧﯿﺔ ﻓﺘﺎوى‬

http://www.alfawzan.af.org.sa/node/14891
Cheikh Salih Bin Fawzan Bin 'Abdillah Al Fawzan - ‫اﻟﻔﻮزان ﻓﻮزان ﺑﻦ ﺻﺎﻟﺢ اﻟﺸﯿﺦ‬

02. Fatigue de la femme pendant ramadan et obéissance au


mari
Question :

Un homme demande souvent à sa femme pendant les nuits de Ramadhân de préparer à manger
pour ses invités et lorsqu'elle le fait, elle se sent vraiment épuisée et ne peut pas faire le Qiyâm
(veillée nocturne) cette nuit-là. Est-elle obligée de lui obéir dans ce cas, si cela se répète dans la
plupart des nuits de Ramadhân ?

Réponse :

Il est obligatoire à la femme de se comporter convenablement avec son mari, et il incombe à


l’homme de se comporter convenablement avec sa femme.

Allah Le très haut a dit (traduction rapprochée) :

« Et comportez-vous convenablement envers elles » (An-Nisâ : 19)

Et il n'est pas convenable d'éreinter sa femme pour le servir dans un tel moment et dans cet état,
mais s’il fait la sourde oreille, alors elle doit lui obéir.

Et si elle est trop fatiguée pour le Qiyâm et que c'est difficile pour elle, alors Allah lui comptera
ce qu’elle avait l'intention de faire et sa volonté, car elle est excusée pour avoir délaissé le Qiyâm
afin qu’elle s’acquitte de ce qui lui est obligatoire : obéir à son mari lorsque cela est requis.

Source : « Ensemble de questions sur la famille musulmane »

‫ ﻟﻀﯿﻮﻓﮫ اﻟﻄﻌﺎم ﺻﻨﻊ رﻣﻀﺎن ﻟﯿﺎﻟﻲ ﺑﻌﺾ ﻓﻲ زوﺟﮭﺎ ﻣﻨﮭﺎ ﯾﻄﻠﺐ اﻣﺮأة‬، ‫ﺗﺘﻤﻜﻦ ﻻو ﺷﺪﯾﺪ ﺑﺈرھﺎق ﺗﺤﺲ ﺑﺬﻟﻚ ﺗﻘﻮم ﻋﻨﺪﻣﺎ وھﻲ‬
‫ اﻟﻠﯿﻠﺔ ﺗﻠﻚ اﻟﻘﯿﺎم ﻣﻦ‬، ‫؟ رﻣﻀﺎن ﻟﯿﺎﻟﻲ أﻛﺜﺮ ذﻟﻚ ﻋﻠﻰ اﻟﺤﺎل اﺳﺘﻤﺮ ﻟﻮ ذﻟﻚ ﻓﻲ طﺎﻋﺘﮫ ﻋﻠﯿﮭﺎ ﯾﺠﺐ ﻓﮭﻞ‬
‫ ﺑﺎﻟﻤﻌﺮوف زوﺟﮭﺎ ﺗﻌﺎﺷﺮ أن اﻟﻤﺮأة ﻋﻠﻰ اﻟﻮاﺟﺐ‬، ‫ ﺑﺎﻟﻤﻌﺮوف زوﺟﺘﮫ ﯾﻌﺎﺷﺮ أن اﻟﺮﺟﻞ وﻋﻠﻰ‬، ‫وﻋﺎﺷﺮوھﻦ ( ﺗﻌﺎﻟﻰ ﻗﺎل‬
‫ اﻟﻨﺴﺎء( ) ﺑﺎﻟﻤﻌﺮوف‬: 19) ‫ اﻟﻮﻗﺖ ھﺬا ﻣﺜﻞ ﻓﻲ ﺧﺪﻣﺘﮫ ﻓﻲ زوﺟﺘﮫ اﻟﺮﺟﻞ ﯾﺮھﻖ أن اﻟﻤﻌﺮوف ﻣﻦ وﻟﯿﺲ‬، ‫ اﻟﺤﺎل ﺗﻠﻚ وﻋﻠﻰ‬،
‫ ﺗﻄﯿﻌﮫ أن ﺑﺎﻟﻤﺮأة ﻓﺎﻟﻼﺋﻖ ﺻﻤﻢ إن وﻟﻜﻦ‬. ‫ وﺗﺮﯾﺪه ﻮﯾﮫﻨﺗ ﻛﺎﻧﺖ ﻣﺎ ﻟﮭﺎ ﯾﻜﺘﺐ ﺗﻌﺎﻟﻰ ﷲ ﻓﺈن ﻋﻠﯿﮭﺎ وﺷﻖ اﻟﻘﯿﺎم ﻋﻦ ﺗﻌﺒﺖ وإذا‬، ‫ﻷﻧﮭﺎ‬
‫ﻟﺘﻘﻮم ﻟﻌﺬر ذﻟﻚ ﺗﺮﻛﺖ إﻧﻤﺎ‬
‫ﻓﯿﮫ طﺎﻋﺘﮫ ﯾﻠﺰﻣﮭﺎ ﻓﯿﻤﺎ اﻟﺰوج طﺎﻋﺔ ﻣﻦ ﻋﻠﯿﮭﺎ ﯾﺠﺐ ﺑﻤﺎ‬
binothaimeen.com - ‫ﷲ رﺣﻤﮫ اﻟﻌﺜﯿﻤﯿﻦ ﺻﺎﻟﺢ ﺑﻦ ﻣﺤﻤﺪ اﻟﻌﻼﻣﺔ اﻟﺸﯿﺦ ﻓﻀﯿﻠﺔ‬

http://www.ibnothaimeen.com/all/books/article_16956.shtml

Cheikh Mouhammad Ibn Salih Al-’Outheymine - ‫اﻟﻌﺜﯿﻤﯿﻦ ﺻﺎﻟﺢ ﺑﻦ ﻣﺤﻤﺪ اﻟﺸﯿﺦ‬


03. La conduite de la femme musulmane pendant le
ramadan
Question :

Quelle est la conduite que les femmes musulmanes doivent observer pendant ce noble mois de
Ramadhan ?

Réponse :

La conduite que les femmes musulmanes doivent observer durant ce noble mois est la suivante

Observer le ṣiyâm de la manière la plus parfaite car il est l’un des piliers de l’islam.

Si elle est en est incapable parce qu’elle est en état de menstrues ou de lochies, ou si le ṣiyâm lui
est éprouvant par cause de maladie, de voyage, de grossesse ou d’allaitement, alors, elle ne
jeûnera pas, tout en se décidant à rattraper un nombre égal de jours

Invoquer continuellement Allâh en récitant le Coran et en faisant le tasbîḥ (NDT, dire : soubḥân
Allâh), le tahlîl (NDT, dire : lâ ilâh illâ Allâh), le taḥmîd (NDT, dire : el-ḥamdou li Allâh), et le
takbîr (NDT, dire : Allâh akbar), etc

Accomplir les cinq ṣalâts obligatoires en leurs temps et multiplier les ṣalâts surérogatoires en
dehors des horaires où il est déconseillé de prier

Garder sa langue des paroles illicites telles la médisance, la calomnie, le mensonge, l’injure et
l’insulte ; baisser ses yeux devant ce qui est interdit de regarder comme les scènes montrées dans
les films obscènes, les images indécentes et le fait de regarder les hommes avec désir

Rester chez elles et ne pas en sortir que pour un besoin tout en se couvrant et en faisant preuve de
chasteté et de pudeur

Aussi, elles doivent éviter de se mélanger aux hommes et de leur parler d’une manière suspecte
directement ou par téléphone.

Allâh a dit (traduction rapprochée) :

« Ne soyez pas trop complaisantes dans votre langage, afin que celui dont le cœur est malade ne
vous convoite pas. Et tenez un langage décent. » Sourâte: El-Aḥzêb, verset: 32

En effet, certaines femmes (ou beaucoup d’entre elles) transgressent les règles morales
islamiques pendant le mois de Ramadhan ou autre.

Ainsi, elles vont aux marchés commerciaux toutes parfumées, avec la plus élégante toilette, et
sans se couvrir convenablement.
Alors, elles plaisantent avec les vendeurs, découvrent leurs visages, ou mettent un voile qui ne le
dissimule pas, et dénudent leurs bras

Tout cela est interdit et excite la tentation.

Et ces péchés sont encore plus graves pendant le Ramadhan, car il est un mois sacré

Fetwa extraite du receuil: El-mountaqâ min fatâwê Ash-Sheïkh El-Fawzên


Traduit de l'arabe par Aboû Mouhammed Farîd El-Qabê'ili
copié de ajurry.com

Cheikh Salih Bin Fawzan Bin 'Abdillah Al Fawzan - ‫اﻟﻔﻮزان ﻓﻮزان ﺑﻦ ﺻﺎﻟﺢ اﻟﺸﯿﺦ‬

04. Les moyens aidant la femme à faire un bon ramadan

Question :

Quels sont les meilleurs moyens qui aident la femme à faire un bon ramadhân ?

En réponse :

Les moyens qui aident le musulman, homme ou femme, à faire un bon ramadhân sont les
suivants :

-La crainte d’Allah ‫ﺟﻞ و ﻋﺰ‬, en étant convaincu qu’Il observe tous nos faits et gestes, qu’Il sonde
les intentions et qu’Il nous demandera des comptes le Jour de la résurrection.

En gardant ces notions à l’esprit, le musulman sera plus enclin à faire des bonnes œuvres et à
s’éloigner des péchés.

Il sera également plus prompt à se repentir.

-Multiplier l’évocation d’Allah (dhikr) et la lecture du Coran qui adoucissent le cœur.

Allah ‫ ﺟﻞ و ﻋﺰ‬révèle en effet (traduction rapprochée) :

[Ceux qui ont cru et dont le cœur s’apaise à l’évocation d’Allah : les cœurs ne s’apaisent-ils pas à
l’évocation d’Allah]. Le tonnerre ; 28

Il dit également (traduction rapprochée) :

[Ceux dont le cœur frémit à l’évocation d’Allah]. Le butin ; 2


-S’éloigner de tout ce qui endurcit le cœur et qui éloigne du Seigneur :
les péchés,
les mauvaises fréquentations,
les gains illicites,
le manque d’intérêt pour le dhikr,
les films indécents.

-La femme doit veiller à rester au foyer et n’en sortir qu’en cas de besoin.

Dès qu’elle finit ses affaires, elle doit rentrer chez elle au plus vite.

-Dormir tôt pour se lever plus facilement avant l’aube et être en forme la journée en vue de faire
ses prières à l’heure et de se concentrer à l’adoration.

-Éviter la médisance, la calomnie, toute parole qui crée des conflits, et les mauvaises paroles en
générale. Il faut passer son temps à faire du dhikr.

Extrait du livre : Fatâwa ramadhân


copié de ramadhan.af.org.sa

Cheikh Salih Bin Fawzan Bin 'Abdillah Al Fawzan - ‫اﻟﻔﻮزان ﻓﻮزان ﺑﻦ ﺻﺎﻟﺢ اﻟﺸﯿﺦ‬

05. Divergence sur la femme enceinte et celle qui allaite


en période de jeûne

Les savants ont divergé concernant la femme enceinte et celle qui allaite, si elle craint pour
l’enfant qu’elle porte ou qu’elle allaite, et du fait qu’elle rompt le jeûne.

Doit-elle s’acquitter d’une compensation ou non ?

-Les deux imâms - Ach-Châfi’î et Ahmad - sont d’avis pour l’obligation de la compensation sur
la base de ce qu’on rapporte de Ibn ‘Abbâs dans le commentaire de la Parole d’Allâh – Ta’âla
(traduction rapprochée):

« Mais pour ceux qui ne pourraient le supporter (qu’avec grande difficulté), il y a une
compensation : nourrir un pauvre. » [1]

Il dit :

« Ce verset a été révélé pour l’homme et la femme âgés qui ne peuvent jeûner, et doivent donc
rompre le jeûne et nourrir, en lieu et place, chaque jour un pauvre, de même pour la femme
enceinte et celle qui allaite, s’ils elles craignent… »
Abû Dâwoud dit :

« C’est-à-dire, pour leurs enfants. »

SHeikh al-Albânî dit que c’est un récit authentique.

-Les Hanafîtes et Malikites ont été d’avis qu’elles devraient rattraper les jours manqués et non
nourrir un pauvre, ce qui est l’avis de al-Hassân, ‘Atâ, an-Nakha’î, az-Zouhrî, et c’est également
l’avis adopté par al-Awzâ’î et as-Soufyân ath-Thawrî.

Mais on ne trouve aucun texte qui soutienne cette obligation, et le principe de base est la dispense
de toute obligation.

-Mais il est authentifié que Ibn Abbâs et Ibn ‘Oumar ont jugé concernant la femme enceinte et
celle qui allaite, lorsqu’elles craignent pour elles ou leurs enfants, de rompre le jeûne et de nourrir
un pauvre, car elles entrent sous le coup du verset, et on ne connaît aucun Compagnon qui se soit
opposé à eux.

Ibn al-Qayyîm a dit :

« Ce fut l’avis adopté de Ibn ‘Abbâs et d’autres : nourrir en lieu et place du jeûne. »

-SHeikh Taqî ad-Dîn dit :

« Elles rompent et elles compensent ; nourrir pour chaque jour de jeûne non jeûné de ce que les
gens mangent.
Et cela est l’avis de la majorité des dogmes de pensées qui disent : Le jugement de base reste le
fait de nourrir (en compensation) pour qui n’a pas la capacité de jeûner. »

-At-Tirmidhî dit :

« Ce qui doit être fait selon les Gens de science, elles rompent et elles nourrissent en
compensation. » [2]

-L’imâm ach-Chawkânî dit à propos du hadith dispensant du jeûne la femme enceinte et celle qui
allaite :

« Ce hadith indique que la femme enceinte et celle qui allaite sont autorisées à ne pas jeûner.
C’est ce que les jurisconsultes soutiennent au cas où celle qui allaite craint pour le nourrisson et
celle qui est enceinte pour son enfant ; elles doivent s’abstenir de jeûner.
Abû Tâlib a dit : il n’y a pas de divergence sur sa permission. » [3]

[1] Coran, 2/184


[2] Tawdhîh ul-Ahkâm min Bouloûgh al-Marâm du SHeikh ‘Abdullâh al-Bassâm, 3/569-570
[3] Nayl al-Awtâr min Asrâr Mountaqa al-Akhbâr de ach-Chawkânî, 8/368
06. Règles du jeûne spécifiques aux femmes

Le jeûne du mois de Ramadan est une obligation sur chaque musulman homme et femme et c'est
un des piliers et des grandes bases de l'islam. Allah dit (traduction rapprochée) :
« Ô les croyants ! On vous a prescrit as-Siyam comme on l’a prescrit à ceux d’avant vous,
ainsi atteindrez-vous la piété, »[sourate Al-Baqara : 183]
Le mot "kutiba" (prescrit) signifie ici "furida" rendu obligatoire.
Ainsi, quand la jeune fille atteint l'âge dans lequel elle sera tenue responsable de ses actes, et qu’un
des signes de puberté devient apparent chez elle, parmi lesquels est la menstruation, alors
l'obligation de jeûner commence pour elle.

Elle pourrait commencer à avoir ses règles dès l’âge de neuf ans.

Cependant, quelques jeunes filles ne sont pas conscientes que l'on exige qu'elles commencent à
jeûner à ce point, donc elle ne jeûne pas, pensant qu'elle est trop jeune, ses parents ne lui ordonnent
pas non plus de jeûner.
C'est une grande négligence, car un des piliers de l’islam est abandonné.
Si cela arrive à une femme, elle est obligée de compenser les jours de jeûne qu’elle a abandonné
depuis le moment où elle a commencé à avoir ses règles, même si une longue période de temps est
passé depuis ce temps-là, car cela reste dans ses obligations.

Qui est obligé de jeûner Ramadan ?


Quand le mois de Ramadan vient, chaque musulman homme et femme qui a atteint l'âge de puberté,
est en bonne santé et est résidant (c'est-à-dire ne voyageant pas) est obligé de jeûner.
Et quiconque est malade ou voyage pendant le mois, peut rompre le jeûne et rattraper le nombre de
jours manqués plus tard.
Allah dit (traduction rapprochée) :
« Donc quiconque d’entre vous est présent en ce mois, qu’il jeûne ! Et quiconque est malade
ou en voyage, alors qu’il jeûne un nombre égal d’autres jours » [sourate Al-Baqara : 185]
de même, quiconque voit arriver Ramadan et est très vieux et incapable de jeûner ou est atteint
d’une maladie chronique incurable- homme ou femme - peut rompre le jeûne et nourrir, en
compensation, un indigent de la moitié d'un sa' (quatre poignées) de nourriture des gens du pays
pour chaque jour manqué.
Allah dit (traduction rapprochée) :
« Mais pour ceux qui ne pourraient le supporter (qu’avec grande difficulté), il y a une
compensation : nourrir un pauvre »[sourate Al-Baqara : 184]
Ibn 'Abbas ( radiallahu ‘anhu) a dit :
« Ce verset est pour le vieil homme pour qui on espère plus la guérison. »
[Sahih Al-Bukhari]
Et la personne malade dont on espère plus la guérison tombe sous la règle de la vieille personne.

Et il ne doit pas rattraper les jours manqués à cause de son incapacité à jeûner.
La femme a certaines excuses qui lui permettent de rompre le jeûne de Ramadan, à condition qu'elle
rattrape les jours de jeûne manqués en raison de ces excuses.
Ces excuses sont :
- Les menstrues et le saignement post-natal
On interdit à la femme de jeûner alors qu'elle est dans ces deux états. Et elle est obligée à rattraper
plus tard les jours de jeûne manqués.
Ceci est basé sur ce qui est rapporté dans les deux Sahih d’après 'Aisha (radiallahu ‘anha) qui a
dit :
« On nous a ordonné de rattraper les jours (manqués) de jeûne mais on ne nous a pas ordonné de
rattraper les prières (manquées). »
Elle a donné cette réponse quand une femme lui a demandé : « Pourquoi une femme ayant ses
règles doit-elle rattraper les jours manqués de jeûne et pas les prières (manquées) ? » Donc elle
(radiallahu ‘anha) a clarifié que ce sont des questions qui dépendent de la révélation, qui doivent
suivre les textes rapportés.
Quant à la sagesse derrière cela, alors Shaikhul-Islam Ibn Taimiya a dit dans Majmu'-ul-
Fatawa (15/251) :
« Le sang qui sort de la femme à cause des menstrues contient une décharge de sang.
Une femme ayant ses règles peut jeûner en des temps autres que quand le sang sort d'elle en raison
des menstrues qui contiennent son sang.
Donc son jeûne dans cette situation est un jeûne modéré et équilibré - aucun sang, qui renforce le
corps et qui est sa substance principale – ne sort d'elle pendant cette période. Mais son jeûne
quand elle a ses règles nécessite que son sang sorte - le sang, qui est le composant principal de
son corps et qui mènera à une faiblesse et à un manque dans son corps.
Et cela entraînera que son jeûne ne soit pas d'une nature modérée et équilibrée. C’est pourquoi
elle doit jeûner seulement quand elle n’est pas réglée. »
- Grossesse et Allaitement
Si à cause du jeûne résulte un mal causé à la femme ou au bébé ou aux deux, elle peut rompre le
jeûne si elle est enceinte ou allaite.

Mais si le mal pour lequel elle rompt son jeûne s’applique seulement à son bébé et pas elle, alors
elle doit rattraper les jours de jeûne qu’elle a manqué et nourrir un indigent chaque jour manqué.
Et si le mal s'applique seulement à elle, il lui est suffisant de rattraper les jours manqués. Ceci,
car la femme enceinte et la femme qui allaite tombent sous la généralité de la Parole d'Allah :
« Mais pour ceux qui ne pourraient le supporter (qu’avec grande difficulté), il y a une
compensation : nourrir un pauvre »[sourate Al-Baqara : 184]
Al-Hafidh Ibn Kathir (rahimahullaah) a dit dans son tafsir (1/379) :
« Parmi ceux qui tombent sous la signification de ce verset sont les femmes enceintes et celles qui
allaitent, si elles craignent pour elles ou pour leurs enfants. »
Et Shaikhul-Islam Ibn Taimiya a dit :
« Si une femme enceinte craint pour son fœtus, elle ne doit pas jeûner et rattraper au lieu de cela
chaque jour de jeûne manqué et nourrir un indigent avec de 2 kilogrammes de pain. »
[Majmu'-ul-Fatawa : 25/318]
Notes Importantes :
- Istihada (Saignement Irrégulier)
Ceci est l’état dans lequel une femme observe un saignement, qui n'est pas son sang des menstrues.
Elle doit observer le jeûne et il ne lui est pas permis de rompre le jeûne à cause de ce type de
saignement.
En mentionnant la permission pour la femme réglée de rompre le jeûne, Shaikhul-Islam Ibn
Taimiya (rahimahullaah) a dit :
« Contrairement à la femme en état d'Istihada, car cet état comprend une période de temps qui
n’est pas fixe et il n'y a pas de période pendant laquelle on peut lui commander de commencer à
jeûner (de nouveau).
Ainsi, à cause de cela, il n'est pas possible d'avertir contre cela, de même que pour l’éjaculation
inopinée, le saignement en raison d'une blessure, la colère, Al-Ihtilam (quand le liquide sexuel sort
des parties privées sans relations ou ébats), comme toutes les autres choses qui n'ont pas de temps
fixé contre lesquels on pourrait être avertis.
Ainsi ceci(Istihada) n'est pas quelque chose qui annule le jeûne, comme le sang des menstrues. »
[Majmu'-ul-Fatawa : 25/251]
- La femme ayant ses règles comme la femme enceinte et qui allaite
si elles rompent leur jeûne pendant Ramadan, doivent rattraper les jours manqués de jeûne entre le
Ramadan dans lequel elles ont rompu leur jeûne et le prochain Ramadan.

Mais les rattraper tôt est meilleur.


Et s’il reste seulement quelques jours avant que le Ramadan suivant ne commence, elles sont
obligées de rattraper les jours de jeûne manqués (du Ramadan précédent) afin que le nouveau
Ramadan n’arrive pas alors qu’elles doivent toujours jeûner des jours du Ramadan précédent.
Mais si elles ne le font pas et que Ramadan arrive alors qu’elles doivent toujours rattraper les jours
de jeûne du Ramadan précédent et qu’elles n'ont aucune excuse (valable) pour l’avoir retardé, elles
sont obligées de rattraper les jours manqués et de nourrir un indigent chaque jour.
Mais si elles ont une excuse valable, alors elles doivent seulement rattraper les jours de jeûne
manqués. De même pour ceux qui doivent rattraper les jours de jeûne manqués en raison de la
maladie ou du voyage.
Leur règle est comme la règle pour la femme qui a rompu le jeûne en raison des menstrues, avec
les détails précédemment mentionnés.
- Il n'est pas permis à une femme d’observer un jeûne recommandé
si son mari est présent à moins qu'elle n'ait sa permission.
Ceci est basé sur ce que Al-Bukhari, Muslim et d'autres ont rapporté d'Abû Huraira (radiallahu
‘anhu) que le prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) a dit :
« Il n'est pas permis à la femme de jeûner alors que son mari est présent sans sa permission. »
Dans quelques narrations du hadith chez Ahmad et Abû Dawud, vient la formulation « ... sauf
Ramadan. »
Mais si le mari lui permet d'observer un jeûne recommandé ou il n'est pas présent ou si elle n'a pas
de mari, alors elle est encouragée à observer ce jour de jeûne recommandé.
Ceci particulièrement pendant les jours où on recommande le jeûne comme les lundi et jeudi, trois
jours chaque mois, six jours de Shawal, le 9ième jour de Dhul-Hijja, le jour de 'Arafat et le Jour de
'Ashura et le jour avant ou après.
Cependant, elle ne doit pas observer un jeûne recommandé alors qu'elle doit rattraper des jours du
Ramadan (précédent), avant qu'elle ne rattrape d'abord ces jours manqués et Allah est plus savant.
- Si une femme ayant ses règles arrête de saigner pendant une journée de Ramadan
elle doit commencer son jeûne pour le reste du jour, mais le rattraper avec les jours qu'elle n'a pas
jeûné à cause des menstrues.
Son jeûne pour le reste du jour où elle arrête de saigner est une obligation sur elle, quel que soit le
temps (c'est-à-dire Ramadan).
Son livre Tanbihat 'ala Ahkam takhtassu bil-Mu'minat (pg. 62-67)
Cheikh Salih Bin Fawzan Bin 'Abdillah Al Fawzan - ‫اﻟﺸﯿﺦ ﺻﺎﻟﺢ ﺑﻦ ﻓﻮزان اﻟﻔﻮزان‬

07. Le jeûne de la femme enceinte et celle qui allaite

Question :

J’ai lu dans le livre « La description du jeûne du prophète durant le mois de Ramadan », de Salim
Hilali et ‘Ali Hasssan ‘Abdul-Hamid que la femme enceinte et celle qui allaite, si elles craignent
pour leur vie ou celle de leur enfant, rompent leur jeûne et nourrissent (en guise d’expiation) pour
chaque jour non-jeûné une personne indigente, sans avoir à accomplir ce jeûne ultérieurement.
Quelle est la véracité de ces propos ?

Nous espérons une explication qu’Allah vous récompense par un bien.

Réponse :

Il ne leur est pas demandé de repousser ultérieurement leur jeûne, mais il leur est demandé, en
guise d’expiation, de nourrir un pauvre pour chaque jour non jeûné.

Telle est la réponse, la bonne réponse.

Quant à la condition citée, qui est : « Si la femme enceinte ou la femme qui allaite craint pour sa
vie ou celle de son enfant », cette condition a été établie à partir d’efforts personnels de certains
savants.

Elle ne peut être imposée à la femme enceinte ou la femme qui allaite car le prophète ( salallahu
‘alayhi wa salam) a dit :

« Allah, l’Exalté, a dispensé de jeûne la femme enceinte et la femme qui allaite ».

Ibn ‘Abass a commenté le verset (traduction rapprochée) :

« Quiconque d’entre vous est malade ou en voyage, jeûnera (plus tard) un nombre égal de jours.
Et à ceux qui ne peuvent jeûner qu’avec difficulté, incombe, en expiation, de nourrir un pauvre ».

Il a dit : « La femme enceinte et la femme qui allaite doivent nourrir un pauvre ».

La condition précédemment citée est ici inexistante : que la femme enceinte ou celle qui allaite
craint pour sa vie ou celle de son enfant.

En résumé :

Il est donc permis à toute femme enceinte et à toute femme qui allaite de rompre son jeûne mais
elles doivent en guise d’expiation nourrir un pauvre pour chaque jour non jeûné et elles ne sont
pas tenues d’accomplir leur jeûne ultérieurement.

Fatwa extraite de la cassette numéro 25/2, face A.


copié de salafs.com

Cheikh Mouhammad Nacer-dine Al-Albany - ‫اﻷﻟﺒﺎﻧﻲ اﻟﺪﯾﻦ ﻧﺎﺻﺮ ﻣﺤﻤﺪ اﻟﺸﯿﺦ‬


08. Ramadan et nos enfants

L'âge auquel un enfant est obligé de jeûner

Question :

Quand devient-il obligatoire à l'enfant de jeûner et quelle est la limite d'âge ?

Réponse :

On ordonne à un enfant de prier quand il atteint l'âge de sept et le frappe pour l’accomplir à l'âge
dix et cela lui devient obligatoire quand il atteint la puberté.

Et la puberté est déterminée par :

1) Excrétion de sperme après excitation;


2) Apparition de poils pubiens;
3) Ejaculations nocturnes;
4) Atteindre l'âge de quinze ans.

De même pour une femme, en plus des menstrues.

La source pour ce qui est mentionné ci-dessus est ce que l'imam Ahmad et Abû Dawud ont
rapporté sur l'autorité du prophète (salallahu a‘layhi wa salam) :

« Ordonnez à vos enfants de prier à sept et frappez-les à dix et séparer les l'un de l'autre dans le
lit. »

Aussi, 'Aisha (radhiallahu 'anha) a rapporté sur l'autorité du prophète (salallahu a‘layhi wa salam)
:

« La plume est levée pour trois (personnes) : le dormeur jusqu’à ce qu'il se réveille, le jeune
enfant jusqu’à ce qu'il atteigne la puberté et le fou jusqu’à ce qu’il retrouve la raison. »

Et tout le succès est en Allah et que les prières et les salutations soient sur notre prophète
(salallahu ‘alayhi wa salam), sa famille et ses compagnons.

Fatawa Ramadhan - volume 1, p.233, Fatwa n° 177;


Fatawa Al-Lajnah Ad-Da.ima lil-Buhuth Al-'Ilmiya wal-Ifta. - Fatwa n° 1787

Le jeûne de l'enfant

Question :
Doit-on ordonner au jeune enfant non pubère de jeûner ?
Aussi, est-ce qu'il (le jeûne) est accepté de lui s'il atteint la puberté pendant son jeûne?

Réponse :

Quand les jeunes garçons et filles atteignent l'âge de sept ans on leur ordonne de jeûner afin de s'y
habituer ; et leurs tuteurs doivent le leur ordonner, de même qu’on leur ordonne d’accomplir la
prière, et quand ils atteignent la puberté, il leur incombe de jeûner.

S'ils atteignent la puberté pendant le jour, leur jeûne pendant ce jour est accepté; ainsi si un jeune
enfant, qui jeûne, devait avoir quinze ans à midi alors ce jour (de jeûne) est accepté de lui.

La première partie du jour serait surérogatoire et la deuxième moitié obligatoire, tant qu'il n'a pas
encore atteint la puberté, que ce soit par l'apparition de poils pubiens ou l’éjaculation de liquides
sexuels.

C'est aussi le cas pour la fille, car la règle est la même pour les deux, sauf qu'elle a un signe
supplémentaire indiquant qu’elle a atteint la puberté et ce sont ses menstrues.

Shaykh Ibn Baz


Fatawa Ramadhan - volume 1, p.234, Fatwa n° 178;
Tuhfatul-Ikhwan bi-AjwibahMuhimma tata'allaq bi-Arkan Al-Islam – p.160-161

Mon jeune enfant insiste pour jeûner malgré sa santé faible

Question :

Mon jeune enfant insiste pour jeûner pendant Ramadan malgré que cela lui nuise en raison de son
jeune âge et de sa santé faible.
Puis-je employer la rudesse avec lui pour rompre son jeûne ?

Réponse :

S'il est jeune et n'a pas atteint la puberté, le jeûne n'est pas obligatoire sur lui.

Cependant, s'il est capable de jeûner sans privation alors il doit être éduqué à faire ainsi.

Les compagnons (radiallahu 'anhum) habituaient leurs enfants à jeûner, au point que quand un
enfant pleurait, ils le distrayaient de sa faim en lui donnant un jouet.

Cependant, s'il est établi que le jeûne nuit à l'enfant alors il doit en être empêché; de même
qu'Allah nous a interdits (aux parents) de leur donner de l'argent de crainte qu’ils en fassent un
usage impropre, alors certainement la crainte qu’un mal ne les atteigne est une raison de plus de
les empêcher de jeûner.

Cependant, on ne doit pas les empêcher par la force et la rudesse, car certainement cela ne
convient pas à leur éducation.
Shaykh Ibn 'Uthaymin
Fatawa Ramadhan - volume 1, p.237, Fatwa n° 183
Fatawa Shaykh Ibn 'Uthaymin - volume 1, p.493

15 ans et trop fatigué pour jeûner pendant ramadan

Question :

Quel est le jugement sur un jeune de 15 ans qui ne jeûne pas pendant Ramadan, avec l'excuse
qu'il est extrêmement fatigué et n'a pas la capacité d'achever son jeûne.
Et s'il devait rattraper le jeûne (qu'il a manqué), lui est-il permis de le faire après que le Ramadan
suivant soit passé ?

Réponse :

Il est haram pour un musulman responsable qui a toutes ses facultés ; a atteint la puberté, est
résidant (par opposition au voyageur) et est en bonne santé de ne pas jeûner pendant Ramadan.

Et si le jeûne devient difficile pour lui et qu’il est contraint de rompre son jeûne, de même si une
personne se sentait contrainte de manger de la viande morte (s'il avait faim et qu’aucune autre
nourriture n’était disponible, comme s'il était dans le désert, etc), alors il lui est permis de manger
une quantité suffisante pour calmer sa faim.

Il doit alors continuer à s'abstenir de tout ce qui annule le jeûne pour le reste de la journée, et
rattraper ensuite le jeûne après que Ramadan soit passé.

S'il retarde cela jusqu'à l'arrivée de Ramadan (suivant), il doit rattraper son jeûne (qu'il a manqué)
et nourrir en plus un pauvre pour chaque jour manqué.

Note :

Quiconque a 15 ans, a alors atteint la puberté; de même que celui qui a une éjaculation après un
désir ou une éjaculation nocturne ou autre que cela, ou s'il remarque des poils pubiens; et le début
des menstrues en ce qui concerne la fille.

Et tout le succès est en Allah et que les prières et les salutations soient sur notre prophète
Muhammad (salallahu ‘alayhi wa salam), sa famille et ses compagnons.

Fatawa Ramadhan - volume 1, p.378, Fatwa n°337


Fatawa Al-Lajnah Ad-Da.ima lil-Buhuth Al-'Ilmiya wal-Ifta. - Fatwa n° 6355
copié de salafs.com

Le jeûne de l'enfant non pubère

Question :
Mon enfant est petit et il insiste pour jeûner le mois du ramadan, bien que le jeûne lui soit néfaste,
vu son jeune âge et la fragilité de sa santé.
Est ce que je dois utiliser la force avec lui pour qu’il rompt son jeûne?

Réponse :

Si l’enfant n’a pas encore atteint l’âge de la puberté, le jeûne ne lui est pas imposé. Mais s’il peut
l’effectuer sans difficulté il est préférable de lui prescrire.

Les sahabas faisaient jeûner leurs enfants, au point où lorsque les plus petits pleuraient, ils leur
donner un jouet pour les divertir.

Par contre, s’il est confirmé que cela lui est néfaste alors cela lui est interdit.

Et si Allah nous a interdit de donner aux enfants leur propre argent, de peur qu’ils le dépensent
dans les choses futiles alors l’interdiction leur est imposé à plus forte raison.

Mais l’interdiction ne doit pas être faite sévèrement.

Cheikh Mouhammad Ibn Salih Ibn ’Outheymine


Source:100 questions-réponses sur le ramadan

Le jeûne d'une fille de 12 ans

Question :

Une fille, qui a atteint l’age de 12 ans et qui n’a pas jeûner le dernier mois de ramadan, doit elle
jeûner ?

Réponse :

Une femme doit jeûner quand elle a réunit ces 3 conditions:

- L’islam
- La puberté (les menstrues par ex).
- Avoir atteint l’age de 15ans.
- La raison.

Si elle n’a pas jeûné alors qu’elle a toutes ces conditions alors elle doit rattraper son jeûne raté.

source : 100 questions/réponses sur le ramadan

Laissez vos enfants jeûner

Cheikh al otheimine dans le livre majaliss chahr ramadan explique apres avoir decris le premier
cas de ceux dont il n'est pas obligatoire pour eux de jeuner.
le deuxieme cas : les petits

Il n'est pas obligatoire pour lui de jeuner jusqu'à ce qu'il soit pubère par rapport au dire de nabi
salla allahu alyhi wa 3ala alihi wa salam :

"Le qalam a été levé pour trois (cas), pour le dormeur jusqua ce quil se reveille, pour le petit
jusqu'à ce qu'il grandisse, et pour le fou jusqu'à ce qu'il retrouve la raison."
Rapporté par ahmed et abou daoud et nissa'i et la rendu sahih al hakim

Mais son tuteur (les parents) doit lui demander de jeûner si il le supporte pour s'exercer
àl'obeissance (d'allah) et pour que cela devienne plus facile pour lui lorsqu'il grandira, en
prennant comme exemple les pieux prédécesseurs qui faisaient jeûner leurs enfants et ils étaient
très petits.

Ils les emmenaient à la mosquee et leur faisaient des poupées de laine et lorsque les enfants
pleuraient de faim ou par manque de nourriture, ils leur donnaient les poupées (laine) pour leur
faire oublier la faim.

Et la plupart des parents aujourd'hui oublient cet ordre et ne demandent pas à leurs enfants de
jeûner, et il y en a meme qui interdisent a leurs enfants de jeûner alors que eux memes (les
enfants) le veulent, en pensant que c'est une misericorde pour leurs enfants (de ne pas les faire
jeûner).

En vérité la misericorde c'est d'apprendre à leurs enfants les principes de l'islam et ses
merveilleux préceptes.

Celui qui neglige ou interdit cela (le jeûne des petits), devient injuste envers ces enfants et lui
même.

Effectivement si ils jeûnent et s'aperçoit (le tuteur) que le jeûne leur nuit, dans ce cas là il n'y a
pas de mal à ce qu'il leur interdise de jeûner.

majaliss chahr ramadan . page 38 ‫اﻟﺮﻣﻀﺎن ﺷﮭﺮ ﻣﺠﺎﻟﺲ‬

Comité permanent [des savants] de l'Ifta - ‫واﻹﻓﺘﺎء اﻟﻌﻠﻤﯿﺔ ﻟﻠﺒﺤﻮث اﻟﺪاﺋﻤﺔ اﻟﻠﺠﻨﺔ‬
Cheikh 'Abdel-'Azîz Ibn 'Abdi-llâh Ibn Bâz - ‫ﺑﺎز ﺑﻦ ﻋﺒﺪﷲ ﺑﻦ ﻋﺒﺪاﻟﻌﺰﯾﺰ اﻟﺸﯿﺦ‬
Cheikh Mouhammad Ibn Salih Al-’Outheymine - ‫اﻟﻌﺜﯿﻤﯿﻦ ﺻﺎﻟﺢ ﺑﻦ ﻣﺤﻤﺪ ﺦاﻟﺸﯿ‬
Le jeûne du Voyageur

01. Le jeûne du ramadan pour ceux qui voyagent

Question :

Quel peut être le conseil concernant le jeûne du Ramadhân pour ceux qui se trouvent à l’étranger
?

Réponse :

Nous conseillons à ceux qui se trouvent à l’étranger de ne pas manquer le jeûne du Ramadhân.

Il est meilleur pour le voyageur de jeûner.

Mais si cela lui est pénible, qu’il s’en abstienne.

Le fait de préférer que la personne jeûne se base sur ces preuves :

- Premièrement :

Cela est une pratique du Prophète (sallallahu ‘alayhi wa sallam).

Abû Dardâ (radhiallâhu ‘anhu) a dit :

« Nous étions en compagnie du Prophète (sallallahu ‘alayhi wa sallam) au cours d’un jour
marqué par une canicule si sévère que nous mettions nos mains sur nos têtes afin de nous
protéger. Et seul le Messager d’Allâh (sallallahu ‘alayhi wa sallam) et Abdullâh Ibn Rawâhah
observait le jeûne ce jour là. »
Rapporté par al-Bukhârî et Muslim

- Deuxièmement :

Si la personne jeûne, cela lui sera facilité.

Car si c’est un jeûne de compensation que la personne fait seul, cela lui sera plus difficile que si
elle avait jeûné en son temps avec les gens.

Certes, jeûner pendant le Ramadhân avec les autres rend le jeûne plus facile que celui fait
individuellement à titre de rattrapage.

Aussi, en prescrivant le jeûne, Allâh -‘Azza wa Djal - a dit (traduction rapprochée) :


« Allâh veut pour vous la faciliter, Il ne veut pas pour vous la difficulté » [Coran, 2/185]

- Troisièmement :

Jeûner pendant le voyage permet au voyageur de compenser rapidement une obligation.

Ce qui est plus sûr, étant donné que l’on ne sait pas ce qui pourrait se passer pour la personne
après le Ramadhân.

Delà, jeûner permet de compenser rapidement ce qui est dû.

- Il y a aussi un quatrième avantage :

Quand la personne jeûne pendant le Ramadhân, elle jeûne certes en un temps qui est le meilleur,
et qui est le Ramadhân.

Ceci dit, si le jeûne implique une quelconque difficulté pour le voyageur, il ne jeûne pas.

En effet, quand le Prophète (sallallahu ‘alayhi wa sallam), lors d’un voyage, vit un
rassemblement autour d’un homme qu’on abritait du soleil,

il dit : « Qu’est ce que c’est ? »


- « un jeûneur » - Lui dit on.
« Ce n’est pas de la piété que de jeûner en voyage »
Il s’adressait ainsi au voyageur qui trouve le jeûne pénible.
Rapporté par al-Bukhârî

C’est pourquoi, quand un jour, [le Prophète] campa et se rendit compte que les jeûneurs étaient
abattus à cause de la fatigue et que ceux qui ne jeûnaient pas s’occupaient de l’installation des
tentes et du ravitaillement en eau des voyageurs, le Prophète (sallallahu ‘alayhi wa sallam) dit :

« Les non jeûneurs ont remporté toute la récompense aujourd’hui. »


Rapporté par Muslim.

Madjmu’ Fatâwa de Ibn ’Uthaymîn, 19/156-157

Cheikh Mouhammad Ibn Salih Al-’Outheymine - ‫اﻟﻌﺜﯿﻤﯿﻦ ﺻﺎﻟﺢ ﺑﻦ ﻣﺤﻤﺪ اﻟﺸﯿﺦ‬


02. Quand rompre le jeûne dans l’avion ?

Question :

Quand doit-on rompre le jeûne de Ramadhan pendant le vol ?

Réponse :

Si quelqu'un est à bord d’un avion pendant les jour de Ramadhan et qu’il jeûne et veut continuer
son jeûne jusqu'au coucher du soleil, il ne lui est pas permis de rompre son jeûne avant que le
soleil ne soit couché (selon l’endroit où l'avion est dans le ciel).

Et tout le succès est en Allah et que les prières et les salutations soient sur notre prophète
Muhammad ‫وﺳﻠﻢ ﻋﻠﯿﮫ ﷲ ﺻﻠﻰ‬, sa famille et ses compagnons.

Fatawa Ramadhan - volume 1, p.214, Fatwa n°158;


Fatawa Al-Lajnah Ad-Da.ima lil-Buhuth Al-'Ilmiya wal-Ifta. - Fatwa n°5468
copié de salafs.com

Comité permanent [des savants] de l'Ifta - ‫واﻹﻓﺘﺎء اﻟﻌﻠﻤﯿﺔ ﻟﻠﺒﺤﻮث اﻟﺪاﺋﻤﺔ اﻟﻠﺠﻨﺔ‬

03. Le voyage et le jeûne

Question :

Beaucoup de personnes jeûnent pendant le Ramadhân, ils résistent bien à la faim et la soif sans
difficulté.

Est-il meilleur pour eux de jeûner ou bien de rompre en voyage ?

SHeikh al-Islâm a répondu :

Pour le voyageur, rompre son jeûne est l’avis unanime des savants.

S’il n’a pas de difficulté à le faire, le fait de rompre est tout de même meilleur.

Mais s’il jeûne quand même, cela est permis pour beaucoup de savants.

Certains d’entre eux considèrent que ce n’est pas permis.

Madjmu’ Fatâwa de Ibn Taymiyyah, 25/213


copié de manhajulhaqq.com

Cheikh Ul-Islam Taqiyud-din Ibn Taymiyyah - ‫ﺗﯿﻤﯿﺔ ﺑﻦ اﻹﺳﻼم اﻟﺸﯿﺦ‬

04. Est-il préférable pour un voyageur de jeûner ou non ?

Question :

Est-il préférable pour un voyageur de jeûner ou non ?

Réponse :

Le mieux est de faire ce qui t'est le plus simple.

S'il t'est plus facile de jeûner alors il est préférable qu'il jeûne.

Mais s'il est plus facile de ne pas le faire alors le leiux est qu'il ne le fasse pas.

Si cela lui est égal de jeûner ou non alors le mieux c'est de jeûner car c'était la pratique du
prophète ‫ وﺳﻠﻢ ﻋﻠﯿﮫ ﷲ ﺻﻠﻰ‬et que ainsi la personne se dédouanera de toute responsabilité.

Et cela est plus léger à l'esprit dans le sens ou le fait de devoir rattraper un jour de jeûne peut
peser sur la personne.

En fait il y a trois cas de figure :

-Il lui est plus facile de ne pas jeûner, alors qu'il ne jeûne pas.
-Il lui est plus facile de jeûner, alors qu'il jeûne.
-Cela lui est égal de jeûner ou non, alors le mieux est de jeûner.

Questions/Réponse avec Cheikh Al-'Uthaymine, page 130-131

Cheikh Mouhammad Ibn Salih Al-’Outheymine - ‫اﻟﻌﺜﯿﻤﯿﻦ ﺻﺎﻟﺢ ﺑﻦ ﻣﺤﻤﺪ اﻟﺸﯿﺦ‬

05. Il est préférable de ne pas jeûner en voyage quand les


conditions sont difficiles
Question :
Que veut dire le hadîth :

« Celui qui jeûne a une récompense et celui qui ne jeûne pas en a deux. » ?

En réponse :

Le hadîth en question est connu.

Celui-ci est rapporté par Muslim dans son recueil e-sahîh, selon Unaïs ‫ﻋﻨﮫ ﷲ رﺿﻲ‬, l’auteur des
paroles :

"Lors d’un voyage avec le Prophète ‫وﺳﻠﻢ ﻋﻠﯿﮫ ﷲ ﺻﻠﻰ‬, il y en avait parmi nous qui faisaient le jeûne
et d’autres qui ne le faisaient pas. Nous fîmes une halte sous la chaleur ardente.
La plupart d’entre nous se couvraient du soleil avec leur manteau, et les autres se protégeaient
avec leur main.
Les jeûneurs s’affalèrent, tandis que le reste du groupe montèrent les tentes et abreuvèrent les
montures.
Le Messager d’Allah ‫ وﺳﻠﻢ ﻋﻠﯿﮫ ﷲ ﺻﻠﻰ‬s’écria alors :
« Aujourd’hui, les non jeûneurs ont ramené la récompense ! »

Une autre version de Muslim précise :

"Lors d’un voyage avec le Messager d’Allah ‫وﺳﻠﻢ ﻋﻠﯿﮫ ﷲ ﺻﻠﻰ‬, certains Compagnons jeûnaient
contrairement aux autres.
Les non jeûneurs attachèrent leur vêtement et se mirent à l’ouvrage, alors que les jeûneurs
éprouvaient de la difficulté à les aider.
Le Messager d’Allah ‫ وﺳﻠﻢ ﻋﻠﯿﮫ ﷲ ﻰﺻﻠ‬s’écria alors :
« Aujourd’hui, les non jeûneurs ont ramené la récompense ! »

Le sens de ces deux hadîth est clair ; ils nous apprennent en substance qu’il est préférable de ne
pas jeûner en voyage quand les conditions sont difficiles, et que températures sont très élevées.

Il vaut mieux donc profiter de cette permission que le Législateur nous accorde.

Quand au hadîth évoqué dans la question, nous ne lui connaissons aucune origine.

Qu’Allah nous concède la vérité !

Que les Prières et le Salut d’Allah soient sur notre Prophète Mohammed ainsi que sur ses proches
et ses Compagnons !

Comité permanent [des savants] de l'Ifta - ‫واﻹﻓﺘﺎء اﻟﻌﻠﻤﯿﺔ ﻟﻠﺒﺤﻮث اﻟﺪاﺋﻤﺔ اﻟﻠﺠﻨﺔ‬
La prière de tarawih

01. Suivre l’imam le mushaf à la main

Question :

Certains fidèles ont un Coran avec eux en vue de suivre l’imâm lors des prière nocturnes ; dans la
mesure où l’imâm n’a pas besoin qu’on lui souffle la récitation, est-il alors permis de le faire ?

En réponse :

Selon moi, on ne doit pas porter un Coran dans les rangs sauf en cas de force majeure, quand par
exemple l’imâm qui ne maitrise pas la lecture, demande à l’un des fidèles de suivre sa récitation
avec, et de le reprendre en cas d’erreur.

Sinon, en temps normal, il ne convient pas de le faire, car à même d’entamer la concentration ;
sans compter que cela implique de faire des gestes non indispensables à la prière, et de négliger la
sunna de mettre la main droite sur la gauche au dessus de la poitrine.

Il vaut mieux donc l’éviter, sauf en cas de besoin, comme je viens de l’expliquer.

Cheikh Mouhammad Ibn Salih Al-’Outheymine - ‫اﻟﻌﺜﯿﻤﯿﻦ ﺻﺎﻟﺢ ﺑﻦ ﺤﻤﺪﻣ اﻟﺸﯿﺦ‬

02. La prière nocturne du ramadan et ses règles

SHeikh Sâlih al-Fawzân (qu’Allah le préserve) a rappelé que la prière nocturne légiférée à notre
Prophète (sallallahu ‘alayhi wa sallam) dans le mois bénit de Ramadhân est une Sounnah avérée.

Celle-ci est appelée « Tarâwih » car les gens dans cette prière se reposent après quatre unités de
prière, et cela quand ils prolongent leur prière.

Le fait de faire cette prière en groupe à la mosquée est meilleure.

Le Prophète (sallallahu ‘alayhi wa sallam) a prié avec ses compagnons cette prière à la mosquée
les nuits (du mois bénit), ensuite il a cessé de le faire avec eux de peur que cela leur devienne
obligatoire comme cela a été authentifié dans les deux Sahîhs (Bukhârî & Muslim).

Cette prière est donc une Sounnah avérée, et le musulman ne doit pas la délaisser.
Concernant le nombre d’unité pour cette prière, il n’a pas été certifié un nombre précis du
Prophète (sallallahu ‘alayhi wa sallam) sur cela, c’est pourquoi l’affaire reste souple.

SHeikh al-Islâm Ibn Taymiyyah (rahimahullâh) a dit :

« Le Prophète (sallallahu ‘alayhi wa sallam) a prié vingt unités de prière comme cela est bien
connu du dogme de pensée de Ahmad et ach-Châfi’î.

Il a aussi prié trente six unités de prière comme cela est connu dans le dogme de Mâlik.

Et il a aussi prié onze et treize unités de prière.

Tout cela est donc bon. Il augmentait ou diminuait les unités de prière selon son allongement ou
son raccourcissement.

Lorsque ‘Oumar (radhiallâhu ‘anhu) a réuni les gens autour de Oubay, ils ont prié vingt unités de
prière. Certains des compagnons priaient moins que cela et d’autres en priaient plus.

Et les limites liées à son nombre n’a pas de texte précis dans la législation.

Beaucoup d’imâms de mosquées dans leur prière du « Tarâwih » prient sans méditer sur celle-ci,
et ils ne se posent pas sereinement dans la génuflexion et la prosternation. Alors que le fait de se
poser sereinement dans la prière est un pilier.

Ce qui est demandé dans la prière, c’est d’avoir le cœur présent entre les mains d’Allâh – Ta’âla.
»

SHeikh al-Islâm ajoute :

« Certes Allâh réprimande ceux qui récitent le Qor’ân sans en comprendre son sens. Allâh –
Ta’âla – dit (traduction rapprochée) :

« Et il y a parmi eux des illettrés qui ne savent rien du Livre hormis des prétentions et ils ne font
que des conjectures » [Coran, 2/78]

Ce qui veut dire, une récitation sans compréhension.

Ce qui est voulu dans la révélation du Qor’ân, c’est la compréhension de son sens ainsi que son
application, et non pas seulement la récitation. »

Certains imâms de mosquées ne prient pas le « Tarâwih » de manière légiférée, cela au point
qu’ils accélèrent la récitation tellement rapidement qu’ils causent du tort aux règles authentiques
du Qor’ân.

Ils ne respectent pas la pose sereine dans la position debout, dans la génufléxion, dans la
prosternation en prière qui est pourtant un pilier.
Kitâb « Al-Moulakhas al-Fiqihî » de SHeikh Sâlih al-Fawzân, p.132-134

Cheikh Salih Bin Fawzan Bin 'Abdillah Al Fawzan - ‫اﻟﻔﻮزان ﻓﻮزان ﺑﻦ ﺻﺎﻟﺢ اﻟﺸﯿﺦ‬

03. Parmi les innovations de la prière de tarawih

Dans son excellent livre Salât Al-Jama'a, shaikh Sadlân expose quelques innovations courantes
pendant la prière de tarawih.

Nous en rapportons quelques unes, sans citer celles qui ne sont pas répandues chez nous.

-Parmi les innovations répandues dans de nombreux pays, la parole

« ô vous qui êtes présents priez sur le prophète élu » ( Sallu ya hadhar 'ala an-nabi al-mukhtar) ou
la parole « la prière de la nuit, qu'Allah vous récompense » (Salat al-qyam athabakumullah). Le
fait de faire le tahlîl, le takbîr , la prière sur le prophète à voix haute toutes les deux raka'at.

-Lire le qur'an en chantant (al-hân wa tatrîb) :

ce qui signifie allonger exagérément les allongements et transformer les voyelles en lettres
(comme font les muezzins lors d'appel à la prière, exemple : « Allah, ah, ah ah u akbar » cela
transforme une voyelle en lettre et c'est interdit).

L'imam Malik dit :


« je n'aime pas que l'on récite en chantant, pendant Ramadhan et en dehors, car cela ressemble à
la musique et amène à se moquer du Qur'an ».

Abu Dhar rapporte,

« j'ai entendu le prophète (salallahu' alayhi wasalam) mettre en garde sa communauté contre des
gens qui prendront le Qur'an comme de la musique, et ils feront avancer un homme pour qu'il les
dirige dans la prière, il ne sera pas le plus savant d'entre eux mais celui qui chante le mieux ».

En faisant cela, ils ne cherchent pas à comprendre les sens du Qur'an, les ordres et interdictions,
les promesses et les avertissements, les exemples (des peuples précédents) l'application des
règles...

Tout ce qu'ils cherchent c'est la douceur de la musique, la vibration de la voix, comme Allah dit
en blâmant Quraysh (traduction rapprochée) :

« Leur prière auprès de la maison Sacrée n'est que sifflements et battements de mains ».
Le Qur'an a été révélé pour qu'on médite sur ses versets et comprenne ses sens, Allah dit
(traduction rapprochée) :

« Un Livre béni que Nous t'avons révélé, afin qu'ils méditent sur ses versets ».

Il est interdit qu'il soit récité en chantant, d'une manière qui ressemble à la musique, car cela
empêche le (vrai) recueillement et diminue la crainte.

-L'imitation de certains lecteurs, si bien que sa préoccupation principale est d'embellir sa voix
(afin de ressembler à ce lecteur connu) et d'attirer les gens vers lui.

L'utilisation de micros et haut-parleurs afin d'attirer les prieurs dans cette mosquée.

Si bien que les gens s'y pressent et qu'ils parcourent longues distances afin de pouvoir y prier,
délaissant leurs moquées et la prière avec leurs voisins et les gens de leurs quartiers.

-Les pleurs et le recueillement forcés (exagérés) pendant la récitation.

Parmi les choses étonnantes qui se répandent dans les mosquées sont les pleurs des imams et des
prieurs derrière lui, au point que certains pleurent juste en entendant la voix de l'imam, même s'il
ne sait pas ce qui est récité.

Tout cela fait partie des ruses de shaytan (le shaikh n'interdit pas les pleurs dans la prière, hâsha,
mais il met en garde contre ces pleurs qui ressemblent aux lamentations, où l'on entend les pleurs,
alors que les salafs rapportent que les gens pleuraient parfois dans les rangs sans que leur voisin
ne le sache).

-Se déplacer pour les mosquées pendant ramadhan.

Si les musulmans réfléchissaient à ce que cela implique comme choses mauvaises et comme
délaissement de bonnes choses, une seule de ces raisons leur suffirait, parmi lesquelles :

certains vont dans des mosquées très éloignées perdant ainsi beaucoup de temps qu'il aurait pu
consacrer à se rendre tôt dans sa mosquée, à être au premier rang, cela aurait meilleur pour lui.

(Comme tous se rendent au même endroit), il y a de la foule, et il peut lui arriver des choses
(mauvaises) ou être en retard pour la prière.

En faisant cela il perd l'occasion de rencontrer ses voisins et les gens de sa mosquée.

En se réunissant dans une seule mosquée, cela peut amener l'ostentation et atteindre même l'imam
qui voit tous ces gens se rassembler autour de lui.

L'imam Ibnul-Qayim a rappelé parmi les preuves de la règle qui dit :

« qu'il faut interdire toutes les choses qui peuvent amener à quelque chose d'illicite même si cette
chose est permise en soi »
Il dit : « point 54 : le Législateur a interdit à l'homme de délaisser la mosquée proche de lui pour
se rendre à une autre, comme il est rapporté du prophète :

« Priez dans la mosquée qui vous est proche et ne la délaissez pas pour une autre plus éloignée ».

L'imam Ibnul-Qayim dit aussi dans Al-'Ilâm :

« Cela pour empêcher de s'éloigner des mosquées proches et préserver l'imam, mais si cet imam
ne complète pas la prière ou est connu pour ses innovations ou sa perversité, alors il n'y a aucun
mal à prier plus loin ».

Muhammad ibn Bahr rapporte :

« j'ai vu Abu 'Abdillah (l'imam Ahmad) pendant le mois de Ramadan, et Fadhl ibn Zyad est venu
et il a prié devant l'imam Ahmad la prière de tarawih, et il avait une très belle voix. Alors les gens
se sont rassemblés au point que la mosquée soit pleine. Alors l'imam Ahmad est sorti, il a monté
les escaliers de la mosquée et il a regardé cet attroupement en disant : qu'est ce que cela !
Vous laissez vos mosquées pour d'autres... celui qui est voisin d'une mosquée doit y prier. »

Al-Hafidh Ibn Kathir dit :

« Ce qui est voulu par la législation est l'embellissement de la voix dans la méditation du Qur'an,
sa compréhension, la concentration, le recueillement, la soumission et l'obéissance.
Quant aux voix des chansons innovées, qui sont là pour l'amusement et suivent les règles de la
musique, le Qur'an en est loin et il est trop majestueux et important pour être récité ainsi. »

-L'invocation de la fin de la récitation du Qur'an dans la prière.

Certains imams exagèrent en cela, et écrivent des invocations comme des chansons ou de la
prose, en pleurant, faisant pleurer, se recueillant, changeant leur voix d'une manière qui n'était pas
la leur dans la récitation du Qur'an qui si il avait été révélé sur une montagne elle se serait
effondrée par crainte d'Allah (c'est-à-dire que tout ce qu'ils font comme pleurs et crainte dans la
du'a ils ne le font pas en lisant le Qur'an).

Alors qu'il n'y a aucune preuve authentique sur le fait de faire du'a à la fin de la récitation du
Qur'an dans la prière, ni du prophète (salallahu' alayhi wasalam), ni des califes bien guidés.

Ils ont pris cela des actes des salafs qui le faisaient en dehors la prière, et du fait que l'on peut
invoquer de manière générale...

(En plus) ces invocations sont très longues, alors que s'ils avaient fait dans la prière quelques
invocations courtes et générales et qu'ils avaient invoquaient en dehors de la prière comme l'ont
fait certains salafs cela aurait été mieux.

Encore qu'il est meilleur de laisser ces deux choses et de rester sur ce sur quoi étaient les salafs de
cette communauté parmi les compagnons et ceux qui les ont suivi dans l'excellence.
Source : Salât Al-Jamâ'a : hukmuha wa ahkâmuha (p.86-92) - ‫وأﺣﻜﺎﻣﮭﺎ ﺣﻜﻤﮭﺎ اﻟﺠﻤﺎﻋﺔ ﺻﻼة‬
copié de salafs.com

Cheikh Salih Ibn Ghânim As-Sadlân - ‫اﻟﺴﺪﻻن ﻏﺎﻧﻢ ﺑﻦ ﺻﺎﻟﺢ اﻟﺸﯿﺦ‬

Les 10 derniers jours de ramadan et la nuit du


destin
01. La nuit du destin ou la nuit du mérite

Certes, Allâh -Très-Haut- est le Seul à créer et choisir, tel qu’Il a dit -Très-Haut soit-Il-
(traduction rapprochée) :

(Ton Seigneur crée ce qu’Il veut et Il choisit) El Qaças (le Récit), v. 68.

Ce qui est désigné ici par le choix est le fait de sélectionner et d’élire.

En effet, de par Sa Sagesse et Sa Puissance parfaites, et du fait de Sa Science et qu’Il cerne


[toutes Ses créatures] de façon accomplie, Allâh -Majestueux et Très-Haut- choisit de ces
dernières ce qu’Il veut d’entre les temps, les lieux, et les personnes.

Ainsi, de façon spécifique, Il leur confère -Exalté soit-Il- Ses faveurs croissantes, un très grand
soin et des grâces et largesses abondantes.

Sans aucun doute, cela recouvre un des signes de Sa Seigneurie les plus immenses, une des plus
grandes preuves de Son unité et de la perfection de Ses Attributs.

C’est également un des arguments les plus clairs arguant de la plénitude de Sa Puissance et de Sa
Sagesse, qu’Il crée ce qu’Il veut et choisit, et que les rênes des choses sont en Sa Main, à Lui
appartient le commandement [de toute chose] au début et à la fin, Il détermine et décide ce qu’Il
veut au sujet de Ses créatures (traduction rapprochée) :

( Louange à Allâh, Seigneur des cieux et Seigneur de la terre : Seigneur de l’univers. Et à Lui la
Grandeur dans les cieux et la terre. Et c’est Lui Le Puissant, Le Sage.) El Djêthiya
(l’Agenouillée), v. 36-37.

Et il est des temps auxquels Allâh -Puissance et Majesté à Lui- a particulièrement attribué une
préférence augmentée et un honneur avantageux : le mois de Ramadan, qu’Il a préféré aux autres
mois -Exalté soit-Il-. Il a aussi donné préférence aux dix dernières nuits de ce mois sur le reste
des nuits.

Comme Il a également accordé la primauté à la nuit du destin ou du mérite [leylet el Qadr], qu’Il
a considérée meilleure que mille mois, tellement son mérite accru et son rang extrêmement
éminent auprès de Lui.

Allâh a en fait amplifié la valeur de cette nuit, rehaussé son statut et élevé son rang quand Il y a
fait descendre Sa Révélation explicite et Sa Noble Parole : le Qour’ên, plein de sagesse, en tant
que guidée pour les pieux, un discernement pour les croyants, une clarté, une lumière et une
miséricorde pour toutes les créatures, Allâh -qu’Il soit Très-Haut- a dit (traduction rapprochée) :

(Nous l’avons fait descendre (le Qour’ên) en une nuit bénie, Nous sommes en vérité Celui qui
averti, durant laquelle est décidé tout ordre sage, c’est là un commandement venant de Nous.
C’est Nous qui envoyons [les Messagers], à titre de miséricorde de la part de ton Seigneur, car
c’est Lui l’Audient, l’Omniscient, Seigneur des cieux et de la terre et de ce qui est entre eux, si
seulement vous pouviez en avoir la conviction. Point de divinité à part Lui. Il donne la vie et
donne la mort, et Il est votre Seigneur et le Seigneur de vos premiers ancêtres.) Ed-Doukhên (La
Fumée), v. 3-8

et Il a dit également -Exalté soit-Il- (traduction rapprochée) :

(Nous l’avons, certes, fait descendre (le Qour’ên) pendant la nuit d’el Qadr. Et qui te dira qu’est
la nuit d’el Qadr ? La nuit d’el Qadr est meilleure que mille mois. Durant celle-ci descend les
Anges ainsi que l’Esprit (Djibrîl), par permission de leur Seigneur pour tout ordre. Elle est paix et
salut jusqu’à l’apparition de l’aube.) Sourate El Qadr (le destin ou le mérite).

Ô Allâh !

Combien est glorieuse cette nuit !

Combien est-elle marquée de majesté et d’honneur !

Combien est abondante sa bénédiction !

Une seule nuit est meilleure que mille mois !

Cela signifie qu’elle est meilleure que trente mille nuits, et mille mois dépassent quatre-vingts
trois ans !

Un âge très long, si le musulman le passe entièrement dans l’obéissance à Allâh - Puissance et
majesté à Lui-. La nuit d’el Qadr, qui est une seule nuit, est meilleure que cet âge.

C’est un mérite immense.

Moudjêhid a dit :
« La nuit d’el Qadr est meilleure que mille mois ne contenant pas cette nuit »

et c’est aussi cela qu’a dit Qatêda et Ech-Chêfi‘î ainsi que d’autres.

-Durant cette noble nuit, les Anges descendent fréquemment du ciel étant donné l’abondance de
sa bénédiction. Les Anges descendent en même temps que la bénédiction et la miséricorde,
comme ils descendent également lors de la récitation du Qour’ên et dans les cercles du rappel
[hileq edh-dhikr].

-Cette nuit est également une paix et un salut jusqu’à la montée de l’aube, c'est-à-dire qu’elle
constitue un bien à part entière, et qu’elle est dépourvue de mal jusqu’à l’apparition de l’aube.

-Pendant cette nuit, noble et bénie, Allâh décide de tout ordre sage.
Cela veut dire qu’Il y prédestine à ce qui se passera au cours de l’année, par la permission
d’Allâh, Le Tout-Puissant, Le sage.
Ce qui est désigné par la prédestinée est la prédestinée annuelle.
Quant à la prédestinée générale, inscrite sur la Planche gardée, elle est antérieure à la création des
cieux et de la terre de cinquante mille ans, tel qu’il est rapporté dans des hadiths authentiques.
Il est également avéré de la part du Prophète -prière et salut d’Allâh sur lui- au sujet du mérite de
la nuit d’el Qadr qu’il ait dit :
« Celui qui veille à pratiquer la salât de la nuit d’el Qadr avec foi et recherchant la Face d'Allâh et
sa récompense, tous ses péchés antérieurs seront absouts (pardonnés). » (1)

Et sans aucun doute, la nuit d’el Qadr se situe dans le mois béni de Ramadan, conformément à Sa
Parole -qu’Il soit Très-Haut- (traduction rapprochée) :

(Le mois de Ramadan au cours duquel le Qour’ên a été descendu comme guide pour les gens, et
preuves claires de la bonne direction et du discernement.) El Baqara (la Vache), v. 185

et Sa Parole -Très-Haut soit-Il- (traduction rapprochée) :

(Nous l’avons, certes, fait descendre (le Qour’ên) pendant la nuit d’el Qadr).

C’est durant les dix dernières nuits de ce mois qu’il faudrait rechercher cette nuit, vu son dire -
prière et salut d’Allâh sur lui- :

« Recherchez la nuit d’el Qadr dans les dix derniers jours de Ramadan. » (2)

d’autant plus que la chercher dans les nuits impaires est plus sûr de l’atteindre conformément à
son dire -prière et salut d’Allâh sur lui- :

« Recherchez-la dans les dix derniers jours de Ramadan. La nuit d’el Qadr se situe soit dans les
neuf dernières nuits restantes, soit dans les sept nuits restantes et soit dans les cinq nuits restantes.
» (3)

Ibn Hadjar a dit dans son livre El Feth, dans le chapitre relatif à La recherche de la nuit d’el Qadr
dans les nuits impaires des dix derniers jours /
« Il y a, dans l’intitulé de ce chapitre, un signe de la prépondérance que la nuit d’el Qadr est
incluse dans le Ramadan, puis dans les dix derniers jours, puis les nuits impaires, sans y préciser
une nuit spécifique, et c’est bien cela qui est indiqué par l’ensemble des hadiths à son sujet. » Fin
de citation. (4)

Les savants ont mentionné qu’il est de la sagesse de l’avoir cachée, de ne l’avoir pas précisée
dans les textes, le fait que les musulmans devraient déployer des efforts dans l’obéissance à Allâh
-Très-Haut- durant toutes les dix dernières nuits, et ce, en accomplissant la prière de la nuit, en
lisant le Qour’ên et en faisant le bien, ce qui laissera paraître celui qui est actif et appliqué dans la
recherche des œuvres pieuses par rapport à celui qui est nonchalant et paresseux.

Aussi, parce que si les gens savaient quelle est cette nuit de façon précise, la plupart d’entre eux
se serait contentée de prier en cette nuit seule sans les autres.

De plus que s’ils la savaient précisément, l’épreuve ne sera pas réalisée dans son intégralité.

Certes, il est une obligation à nous tous de prendre fortement soin de rechercher cette nuit bénie,
afin que nous gagnions la récompense qui lui est attribuée, et que nous profitions de son bien et
percevions son salaire.

Car, très certainement, une personne frustrée est celle qui serait privée de la rétribution [divine],
ainsi que celle qui voit passer les saisons du pardon tout en demeurant chargée de ses péchés à
cause de sa distraction, son détournement et son inattention.

Bonheur alors à celui qui aura acquis cette nuit-là les premiers rangs des gagnants, qui aura suivi
le chemin des pieux en la célébrant dans la prière et les bonnes œuvres.

Et malheur à celui qu’on aura chassé cette nuit-là des portes [de la miséricorde], contre qui y sera
baissé le voile [du pardon], et qui verra passer cette nuit tout en étant occupé par les péchés et les
fautes, leurré par les vœux et les rêves et gâchant la meilleure des nuits et le meilleur des jours, ô
combien est énorme la perte d’une telle personne, et qu’il est pénible son remords !

Celui qui ne gagne pas dans cette noble nuit, à quel moment gagnera-t-il ?!

Celui qui ne se repent pas durant ce temps honorable, quand se repentira-t-il ?

Et celui qui se retarde durant cette nuit d’accomplir les bonnes œuvres, à quel moment les
pratiquera-t-il ? Le Prophète -prière et salut d’Allâh sur lui- a dit :

« Ce mois vous est venu, il contient une nuit qui est meilleure que mille mois.
Celui qui en sera frustré, sera frustré du bien entier. Et nul ne sera privé de son bien excepté une
personne voué à la frustration. » (5)

Durant cette nuit, il est souhaitable au musulman de multiplier les invocations, car elles y sont à
même d’être exaucées, et qu’il en choisisse celles qui sont plus globales.
Dans ce sens, ibn Mêdja a rapporté d’après Aïcha -qu’Allâh l’agrée- qu’elle ait dit :

« Ô Messager d’Allâh ! Quelle invocation dirais-je si j’atteindrai la nuit d’el Qadr ?


Il dit : Dis : O Allâh ! Tu es Pardonneur et Tu aimes le pardon, pardonne-moi donc ! » (6)

Certes, cette invocation est pourvue d’un sens éminent et d’une indication profonde, elle convient
pertinemment d’être prononcée cette nuit, car c’est la nuit pendant laquelle sera décidé tout ordre
sage, les œuvres des serviteurs y seront également déterminées et pour une année, c’est à dire
jusqu’à la nuit d’el Qadr de l’année suivante.

Celui à qui on aura accordé le salut durant cette nuit, à qui son Seigneur aura pardonné, aura
certes complètement réussi.

Et celui à qui on aura attribué le salut ici-bas et dans l’au-delà, aura sûrement réussi, car le salut
n’a pas d’égal.

Que nous recherchions alors le bien contenu dans cette nuit et sa bénédiction, en préservant les
prières obligatoires, en priant beaucoup la nuit, en donnant la zakêt et l’aumône, en préservant le
jeûne, en multipliant les actes d’obéissance, en évitant les péchés et les mauvaises œuvres, de
même qu’en regrettant nos mauvais actes, en se repentant des fautes commises, en faisant
fréquemment le rappel d’Allâh et en lisant le Qour’ên.

Allâh !
Facilite-nous de prier dans la nuit d’el Qadr, et fais que nous soyons de ceux qui prient durant
cette nuit avec foi et recherchant Ta Face et Ta récompense, et pardonne-nous, Tu es certes
Pardonneur et Généreux !

(1) Rapporté par El Boukhârî (1901), et An-Nacê’i (2195).


(2) Rapporté par El Boukhârî (2020), et Mouslim (1169).
(3) Rapporté par El Boukhârî (2021), et Mouslim (1165).
(4) Feth el Bêrî (259/4), hadith n° 2017.
(5) Rapporté par Ibn Mêdja (1644).
(6) Sounan ibn Mêdja (3850).

Traduit de l’arabe par Aboû Fahîma ‘Abd Ar-Rahmên El Bidjê’î


copié de tasfiatarbia.org

ُ‫ْاﻟﻘَ ْﺪ ِر ﻟَ ْﯿﻠَﺔ‬
‫ﺗﻌﺎﻟﻰ ﻗﺎل ﻛﻤﺎ واﻻﺧﺘﯿﺎر ﺑﺎﻟﺨﻠﻖ اﻟﻤﺘﻔﺮد ھﻮ ﺗﻌﺎﻟﻰ ﷲ إن‬: {‫ﻚ‬ َ ‫ﻖ َو َرﺑﱡ‬ُ ُ‫اﻟﻘﺼﺺ[ } َوﯾَ ْﺨﺘَﺎ ُر ﯾَ َﺸﺎ ُء َﻣﺎ ﯾَ ْﺨﻠ‬: 68] ، ‫ﺑﺎﻻﺧﺘﯿﺎر ﻤﺮادواﻟ‬
‫ واﻻﺻﻄﻔﺎء اﻻﺟﺘﺒﺎء ھﻮ ھﻨﺎ‬، ‘‫ ﻓﺎ‬- ‫ وﻋﻼ ﺟﻞ‬- ‫اﻷوﻗﺎت ﻣﻦ ﯾﺸﺎء ﻣﺎ ﺧﻠﻘﮫ ﻣﻦ ﯾﺨﺘﺎر وإﺣﺎطﺘﮫ ﻋﻠﻤﮫ وﻟﺘﻤﺎم وﻗﺪرﺗﮫ ﺣﻜﻤﺘﮫ ﻟﻜﻤﺎل‬
‫ وإﻛﺮاﻣﮫ إﻧﻌﺎﻣﮫ وواﻓﺮ ﻋﻨﺎﯾﺘﮫ وﺟﺰﯾﻞ ﻓﻀﻠﮫ ﺑﻤﺰﯾﺪ ﺳﺒﺤﺎﻧﮫ ﻓﯿﺨﺼﮭﻢ واﻷﺷﺨﺎص واﻷﻣﻜﻨﺔ‬، ‫ﺎتآﯾ أﻋﻈﻢ ﻣﻦ رﯾﺐ ﺑﻼ وھﺬا‬
‫ ﺻﻔﺎﺗﮫ وﻛﻤﺎل وﺣﺪاﻧﯿﺘﮫ ﺷﻮاھﺪ وأﻛﺒﺮ رﺑﻮﺑﯿﺘﮫ‬، ‫وأن ﺨﺘﺎروﯾ ﯾﺸﺎء ﻣﺎ ﯾﺨﻠﻖ وأﻧﮫ وﺣﻜﻤﺘﮫ ﻗﺪرﺗﮫ ﻛﻤﺎل ﻋﻠﻰ اﻷدﻟﺔ أﺑﯿﻦ ﻣﻦ وھﻮ‬
َ‫أز ﱠﻣﺔ‬ِ ‫ ﺑﻌﺪ وﻣﻦ ﻗﺒﻞ ﻣﻦ اﻷﻣﺮ ﻓﻠﻠﮫ ؛ ﺑﯿﺪه اﻷﻣﻮر‬، ‫تا َربﱢ ْاﻟ َﺤ ْﻤ ُﺪ ﻓَﻠِﻠﱠ ِﮫ { ﯾﺮﯾﺪ ﺑﻤﺎ ﻓﯿﮭﻢ وﯾﺤﻜﻢ ﯾﺸﺎء ﻣﺎ ﺧﻠﻘﮫ ﻓﻲ ﯾﻘﻀﻲ‬ ِ ‫َو َربﱢ ﻟ ﱠﺴ َﻤﺎ َوا‬
‫ض‬
ِ ْ‫ر‬ َ ْ
‫اﻷ‬ ‫بﱢ‬ ‫ر‬ َ‫ﯿﻦ‬
َ ِ َ ‫ﻤ‬َ ‫ﻟ‬‫ﺎ‬ ‫ﻌ‬ ْ
‫اﻟ‬ [36] ُ ‫ﮫ‬َ ‫ﻟ‬ ‫و‬ ‫ء‬ ‫ﺎ‬ ‫ﯾ‬
َ ُ َِ ِ‫ْﺮ‬
‫ﺒ‬ ‫ﻜ‬ ْ
‫اﻟ‬ ‫ﻲ‬ ‫ﻓ‬ ‫ت‬ ‫ا‬
ِ ِ َ َ‫و‬ ‫ﺎ‬ ‫ﻤ‬ ‫ﱠ‬
‫ﺴ‬ ‫اﻟ‬ ‫ض‬
ِ ْ‫ر‬َ ْ
‫اﻷ‬ ‫و‬ ‫ﻮ‬ ُ ‫ھ‬ ‫و‬ ُ
‫ﺰ‬ ‫ﯾ‬
َ َ َ ِ َ ُ ِ َ ‫ﺰ‬ ‫ﻌ‬ ْ
‫اﻟ‬ ‫ﻢ‬ ‫ﯿ‬ ‫ﻜ‬ ‫ﺤ‬ ْ
‫اﻟ‬ } [‫اﻟﺠﺎﺛﯿﺔ‬: 36-37
‫ ﻟﺸﮭﻮرا ﺳﺎﺋﺮ ﻋﻠﻰ ﺳﺒﺤﺎﻧﮫ ﻓﻀﱠﻠﮫ ﺣﯿﺚ رﻣﻀﺎن ﺷﮭ َﺮ ﺗﻜﺮﯾﻤﮫ وواﻓﺮ ﺗﻔﻀﯿﻠﮫ ﺑﻤﺰﯾﺪ اﻷوﻗﺎت ﻣﻦ وﺟﻞ ﻋﺰ ﷲ ﺧﺺ ﻣﻤﺎ وإن‬،
‫ اﻟﻠﯿﺎﻟﻲ ﺳﺎﺋﺮ ﻋﻠﻰ ﻓﻀﻠﮭﺎ ﺣﯿﺚ ﻟﯿﺎﻟﯿﮫ ﻣﻦ اﻷواﺧﺮ واﻟﻌﺸ َﺮ‬، َ‫ﺧﯿﺮاً ﻟﺪﯾﮫ ﻜﺎﻧﺘﮭﺎﻣ وﻋﻈﯿﻢ ﻋﻨﺪه ﻓﻀﻠﮭﺎ ﻟﻤﺰﯾﺪ ﺟﻌﻠﮭﺎ ﺣﯿﺚ اﻟﻘﺪر وﻟﯿﻠﺔ‬
‫ ﺷﮭﺮ أﻟﻒ ﻣﻦ‬، ‫ﻟﻠﻤﺘﻘﯿﻦ ﺪىھ اﻟﺤﻜﯿﻢ وﺗﻨﺰﯾﻠﮫ اﻟﻜﺮﯾﻢ وﻛﻼﻣﮫ اﻟﻤﺒﯿﻦ وﺣﯿﮫ ﻓﯿﮭﺎ أﻧﺰل ﻋﻨﺪﻣﺎ ﻣﻜﺎﻧﺘﮭﺎ ورﻓﻊ ﺷﺄﻧﮭﺎ ﻠﻰوأﻋ أﻣﺮھﺎ وﻓ ﱠﺨﻢ‬
‫ق ﮭَﺎﻓِﯿ ]‪ُ [3‬ﻣ ْﻨ ِﺬ ِرﯾﻦَ ُﻛﻨﱠﺎ إِﻧﱠﺎ ُﻣﺒَﺎ َر َﻛ ٍﺔ ﻟَ ْﯿﻠَ ٍﺔ ﻓِﻲ أَ ْﻧﺰ َْﻟﻨَﺎهُ إِﻧﱠﺎ{ ‪:‬ﺗﻌﺎﻟﻰ ﻗﺎل ‪ ،‬ﻟﻠﻌﺎﻟﻤﯿﻦ ورﺣﻤﺔ وﻧﻮراً وﺿﯿﺎء ﻟﻠﻤﺆﻣﻨﯿﻦ وﻓﺮﻗﺎﻧﺎ ً‬ ‫أَ ْﻣ ٍﺮ ُﻛﻞﱡ ﯾُ ْﻔ َﺮ ُ‬
‫ﻚ ِﻣ ْﻦ َرﺣْ َﻤﺔً ]‪ُ [5‬ﻣﺮْ ِﺳﻠِﯿﻦَ ُﻛﻨﱠﺎ إِﻧﱠﺎ ِﻋ ْﻨ ِﺪﻧَﺎ ِﻣ ْﻦ أَ ْﻣﺮًا ]‪َ [4‬ﺣ ِﻜ ٍﯿﻢ‬ ‫ت َربﱢ ]‪ْ [6‬اﻟ َﻌﻠِﯿ ُﻢ اﻟ ﱠﺴ ِﻤﯿ ُﻊ ھُ َﻮ إِﻧﱠﮫُ َرﺑﱢ َ‬ ‫ض اﻟ ﱠﺴ َﻤﺎ َوا ِ‬ ‫ْنإِ ﺑَ ْﯿﻨَﮭُ َﻤﺎ َو َﻣﺎ َو ْاﻷَرْ ِ‬
‫ﯿﺖ ﯾُﺤْ ﯿِﻲ ھُ َﻮ إِﻻ إِﻟَﮫَ َﻻ ]‪ُ [7‬ﻣﻮﻗِﻨِﯿﻦَ ُﻛ ْﻨﺘُ ْﻢ‬ ‫ﱠ‬ ‫ْاﻟﻘَ ْﺪ ِر ﻟَ ْﯿﻠَ ِﺔ ﻲﻓِ أَ ْﻧﺰ َْﻟﻨَﺎهُ إِﻧﱠﺎ{ ‪:‬ﺳﺒﺤﺎﻧﮫ وﻗﺎل ‪: 3-8] ،‬اﻟﺪﺧﺎن[ }اﻷ ﱠوﻟِﯿﻦَ آﺑَﺎﺋِ ُﻜ ُﻢ َو َربﱡ َرﺑﱡ ُﻜ ْﻢ َوﯾُ ِﻤ ُ‬
‫َ‬ ‫ْ‬
‫ك َو َﻣﺎ ]‪[1‬‬ ‫ﻒ ِﻣ ْﻦ َﺧ ْﯿ ٌﺮ ْاﻟﻘَ ْﺪ ِر ﻟَ ْﯿﻠَﺔُ ]‪ْ [2‬اﻟﻘَ ْﺪ ِر ﻟَ ْﯿﻠَﺔُ َﻣﺎ أَ ْد َرا َ‬ ‫َﺳ َﻼ ٌم ]‪ [4‬أَ ْﻣ ٍﺮ ُﻛﻞﱢ ِﻣ ْﻦ َرﺑﱢ ِﮭ ْﻢ ﺑِﺈِ ْذ ِن ﻓِﯿﮭَﺎ َواﻟﺮﱡ و ُح ْاﻟ َﻤ َﻼﺋِ َﻜﺔُ ﺗَﻨَ ﱠﺰ ُل ]‪َ [3‬ﺷﮭ ٍْﺮ أَ ْﻟ ِ‬
‫ْ‬ ‫ْ‬
‫ﺑﺮﻛﺘَﮭﺎ أوﻓ َﺮ وﻣﺎ ‪،‬وأﻛﺮ َﻣﮭﺎ أﺟﻠﱠﮭﺎ وﻣﺎ ﻟﯿﻠﺔ ﻣﻦ أﻋﻈ َﻤﮭﺎ ﻣﺎ ﻓﻠﻠﮫ ‪] .‬اﻟﻘﺪر ﺳﻮرة[ }اﻟﻔَﺠْ ِﺮ َﻣﻄﻠ ِﻊ َﺣﺘﻰ ِھ َﻲ‬
‫ﱠ‬ ‫َ‬
‫ﺷﮭﺮ وأﻟﻒُ ‪ ،‬ﻟﯿﻠ ٍﺔ أﻟﻒَ ﺛﻼﺛﯿﻦ ﻣﻦ ﺧﯿﺮ أﻧﮭﺎ ذﻟﻚ وﻣﻌﻨﻰ !! ﺷﮭﺮ أﻟﻒ ﻣﻦ ﺧﯿﺮ واﺣﺪة ﻟﯿﻠﺔ ‪-‬‬ ‫ٍ‬ ‫ﻋﻤﺮ ﻓﮭﻮ ﺎﻣﺎ ًﻋ ﯿﻦوﺛﻤﺎﻧ ﺛﻼﺛﺔ ﻋﻠﻰ ﺗﺰﯾﺪ‬
‫ﱠ‬
‫ﻟﯿﻠﺔ(( ‪:‬ﻣﺠﺎھﺪ ﻗﺎل ‪ .‬ﻋﻈﯿﻢ ﻓﻀﻞ وھﺬا ﻣﻨﮫ ﺧﯿﺮ واﺣﺪة ﻟﯿﻠﺔ وھﻲ اﻟﻘﺪر ﻓﻠﯿﻠﺔ ‪ ،‬وﺟﻞ ﻋﺰ ﷲ طﺎﻋﺔ ﻓﻲ ﻛﻠﮫ اﻟﻤﺴﻠﻢ ﻗﻀﺎه ﻟﻮ طﻮﯾﻞ‬
‫واﺣﺪ وﻏﯿﺮ واﻟﺸﺎﻓﻌﻲ ﻗﺘﺎدة ﻗﺎل وھﻜﺬا ‪))،‬اﻟﻘﺪر ﻟﯿﻠﺔ اﻟﺸﮭﻮر ﺗﻠﻚ ﻓﻲ ﻟﯿﺲ ﺷﮭﺮ أﻟﻒ ﻣﻦ ﺧﯿﺮ اﻟﻘﺪر‬
‫ﯾﺘﻨ ﱠﺰﻟﻮن ﻛﻤﺎ اﻟﺮﺣﻤﺔو اﻟﺒﺮﻛﺔ ﺗﻨﺰل ﻣﻊ ﯾﺘﻨ ﱠﺰﻟﻮن ﻓﺎﻟﻤﻼﺋﻜﺔ ‪ ،‬ﺑﺮﻛﺘﮭﺎ ﻟﻜﺜﺮة اﻟﻤﻼﺋﻜﺔ ﺗﻨﺰل ﯾﻜﺜﺮ اﻟﻤﺒﺎرﻛﺔ اﻟﻜﺮﯾﻤﺔ اﻟﻠﯿﻠﺔ ھﺬه وﻓﻲ ‪-‬‬
‫اﻟﺬﻛﺮ ﺣﻠﻖ وﻓﻲ اﻟﻘﺮآن ﺗﻼوة ﻋﻨﺪ‬
‫اﻟﻔﺠﺮ ﻣﻄﻠﻊ إﻟﻰ ﺷﺮ ﻓﯿﮭﺎ ﻟﯿﺲ ﻛﻠﮭﺎ ﺧﯿﺮ أﻧﮭﺎ ﯾﻌﻨﻲ اﻟﻔﺠﺮ ﻣﻄﻠﻊ ﺣﺘﻰ ﺳﻼم وھﻲ ‪-‬‬
‫واﻟﻤﺮاد ‪ ،‬ﺤﻜﯿﻢاﻟ اﻟﻌﺰﯾﺰ ﷲ ﺑﺈذن اﻟﺴﻨﺔ ﺗﻠﻚ ﻓﻲ ﯾﻜﻮن ﻣﺎ ﻓﯿﮭﺎ ﻘ ﱠﺪرﯾ أي ﺣﻜﯿﻢ أﻣﺮ ﻛﻞ ﯾُ ْﻔﺮق اﻟﻤﺒﺎرﻛﺔ اﻟﻜﺮﯾﻤﺔ اﻟﻠﯿﻠﺔ ھﺬه وﻓﻲ ‪-‬‬
‫ﻛﻤﺎ ﺳﻨﺔ أﻟﻒ ﺴﯿﻦﺑﺨﻤ واﻷرض اﻟﺴﻤﺎوات ﺧﻠﻖ ﻋﻠﻰ ﻣﺘﻘﺪﱢم ﻓﮭﻮ اﻟﻤﺤﻔﻮظ اﻟﻠﻮح ﻓﻲ اﻟﻌﺎم اﻟﺘﻘﺪﯾﺮ أﻣﺎ ‪ ،‬اﻟﺴﻨﻮي اﻟﺘﻘﺪﯾﺮ أي ﺑﺎﻟﺘﻘﺪﯾﺮ‬
‫َواﺣْ ﺘِ َﺴﺎﺑًﺎ إِﯾ َﻤﺎﻧًﺎ ﻘَ ْﺪ ِر ْاﻟ ﻟَ ْﯿﻠَﺔَ ﻗَﺎ َم َﻣ ْﻦ(( ‪:‬ﻗﺎل أﻧﮫ ﺪراﻟﻘ ﻟﯿﻠﺔ ﻓﻀﻞ ﻓﻲ وﺳﻠﻢ ﻋﻠﯿﮫ ﷲ ﺻﻠﻰ اﻟﻨﺒﻲ ﻋﻦ ﺛﺒﺖ وﻗﺪ ‪ ،‬اﻷﺣﺎدﯾﺚ ﺑﺬﻟﻚ ﺻﺤﺖ‬
‫‪َ ))(1‬ذ ْﻧﺒِ ِﮫ ِﻣ ْﻦ ﺗَﻘَ ﱠﺪ َم َﻣﺎ ﻟَﮫُ ُﻏﻔِ َﺮ‬
‫ﻀﺎنَ َﺷ ْﮭ ُﺮ{ ‪ :‬ﺗﻌﺎﻟﻰ ﻟﻘﻮﻟﮫ اﻟﻤﺒﺎرك رﻣﻀﺎن ﺷﮭﺮ ﻓﻲ ﻗﻄﻌﺎ ً ھﻲ اﻟﻘﺪر وﻟﯿﻠﺔ‬ ‫ﺎس ھُﺪًى ْاﻟﻘُﺮْ آنُ ﻓِﯿ ِﮫ أُ ْﻧ ِﺰ َل اﻟﱠ ِﺬي َر َﻣ َ‬ ‫ت َوﺑَﯿﱢﻨَ ﻟِﻠﻨﱠ ِ‬‫ِﻣﻦَ ﺎ ٍ‬
‫ﺎن ْﻟﮭُﺪَىا‬ ‫ِ‬ ‫َ‬ ‫ﻗ‬ ‫ﺮْ‬ ‫ُ‬ ‫ﻔ‬ ‫ْ‬
‫اﻟ‬ ‫و‬‫َ‬ ‫}‬ ‫]‪:185‬اﻟﺒﻘﺮة[‬ ‫ﻣﻊ‬ ‫ﻗﻮﻟﮫ‬ ‫‪:‬ﺗﻌﺎﻟﻰ‬ ‫ﺎ{‬ ‫ﱠ‬ ‫ﻧ‬ ‫إ‬
‫ُ ِ‬ ‫ه‬ ‫َﺎ‬ ‫ﻨ‬ ‫ْ‬
‫َﻟ‬‫ﺰ‬ ‫ْ‬
‫ﻧ‬ ‫َ‬ ‫أ‬ ‫ﻲ‬ ‫ﻓ‬ ‫ﺔ‬
‫ِ ِ ِ‬ ‫َ‬ ‫ﻠ‬ ‫ْ‬
‫ﯿ‬ ‫َ‬ ‫ﻟ‬ ‫ر‬ ‫ْ‬
‫ﺪ‬ ‫َ‬ ‫ﻘ‬ ‫ْ‬
‫اﻟ‬ ‫}‬ ‫وھﻲ‬ ‫أرﺟﻰ‬ ‫ﻣﺎ‬ ‫ﺗﻜﻮن‬ ‫ﻓﯿﮫ‬ ‫ﻓﻲ‬ ‫اﻟﻌﺸﺮ‬ ‫واﺧﺮاﻷ‬ ‫ﻣﻨﮫ‬
‫اﺧ ِﺮ اﻟ َﻌﺸ ِﺮ ﻓِﻲ اﻟﻘ ْﺪ ِر ﻟ ْﯿﻠﺔ ﺗَ َﺤﺮﱠوْ ا (( ‪ :‬وﺳﻠﻢ ﻋﻠﯿﮫ ﷲ ﺻﻠﻰ ﻟﻘﻮﻟﮫ‬ ‫َ‬ ‫َ‬ ‫َ‬ ‫َ‬ ‫ْ‬ ‫ْ‬ ‫ْ‬ ‫َ‬ ‫ْ‬
‫ﻀﺎنَ ِﻣ ْﻦ اﻷ َو ِ‬ ‫اﻟﻨﺒﻲ ﻟﻘﻮل ﺪآﻛ اﻟﻌﺸﺮ أوﺗﺎر ﻓﻲ ﺎوطﻠﺒﮭ ‪َ ))(2) ،‬ر َﻣ َ‬
‫اﺧ ِﺮ ْاﻟ َﻌ ْﺸ ِﺮ ﻓِﻲ ْاﻟﺘَ ِﻤﺴُﻮھَﺎ(( ‪ :‬وﺳﻠﻢ ﻋﻠﯿﮫ ﷲ ﺻﻠﻰ‬ ‫ﻀﺎنَ ِﻣ ْﻦ ْاﻷَ َو ِ‬ ‫َﺎﺳ َﻌ ٍﺔ ﻓِﻲ ْاﻟﻘَ ْﺪ ِر ﻟَ ْﯿﻠَﺔَ َر َﻣ َ‬ ‫‪ ))(3‬ﺗَ ْﺒﻘَﻰ ﺧَﺎ ِﻣ َﺴ ٍﺔ ﻓِﻲ ﺗَ ْﺒﻘَﻰ َﺳﺎﺑِ َﻌ ٍﺔ ﻓِﻲ ﺗَ ْﺒﻘَﻰ ﺗ ِ‬
‫َ‬
‫اﺧ ِﺮ اﻟ َﻌﺸ ِﺮ ِﻣﻦ اﻟ ِﻮﺗ ِﺮ ﻓِﻲ ﻘﺪ ِراﻟ ﻟ ْﯿﻠ ِﺔ ﺗَ َﺤﺮﱢ ي ﺑَﺎبٌ ( ﺗﺤﺖ ‪ :‬اﻟﻔﺘﺢ ﻓﻲ ﺣﺠﺮ اﺑﻦ ﻗﺎل‬ ‫َ‬ ‫ْ‬ ‫ْ‬ ‫َ‬ ‫ْ‬ ‫ْ‬ ‫ْ‬ ‫ْ‬ ‫ْ‬ ‫َ‬ ‫ْ‬
‫َﻛﻮْ ن رُﺟْ َﺤﺎن إِﻟَﻰ إِ َﺷﺎ َرة اﻟﺘﱠﺮْ َﺟ َﻤﺔ ھَ ِﺬ ِه ﻓِﻲ " ‪) :‬اﻷ َو ِ‬
‫ْ‬
‫ﺼ َﺮةً اﻟﻘَ ْﺪ ِر ﻟَ ْﯿﻠَ ِﺔ‬ ‫ﻀﺎن ﻓِﻲ ُﻣ ْﻨ َﺤ ِ‬ ‫ُ‬
‫ﯿﺮ اﻟ َﻌ ْﺸﺮ ﻓِﻲ ﺛ ﱠﻢ ‪َ ،‬ر َﻣ َ‬ ‫ْ‬ ‫َ‬
‫َﺎر ِه ﻓِﻲ ﺛ ﱠﻢ ‪ِ ،‬ﻣ ْﻨﮫُ ْاﻷ ِﺧ ِ‬ ‫ُ‬ ‫َ‬
‫َﻋﻠَ ْﯿ ِﮫ ﺪُلﱡ ﯾَ اﻟﱠ ِﺬي ھُ َﻮ ھَ َﺬا َو ‪ ،‬ﺑِ َﻌ ْﯿﻨِﮭَﺎ ِﻣ ْﻨﮫُ ﻟَ ْﯿﻠَ ٍﺔ ﻓِﻲ َﻻ أوْ ﺗ ِ‬
‫اردَة ْاﻷَ ْﺧﺒَﺎر َﻣﺠْ ُﻤﻮع‬ ‫اھـ )‪ "(4‬ﻓِﯿﮭَﺎ ْاﻟ َﻮ ِ‬
‫ﺑﺎﻟﺘﮭﺠﺪ ﺗﻌﺎﻟﻰ ﷲ ﺑﻄﺎﻋﺔ اﻟﻌﺸﺮ ﺟﻤﯿﻊ ﻓﻲ اﻟﻤﺴﻠﻤﻮن ﯾﺠﺘﮭﺪ أن ‪ :‬اﻟﻨﺼﻮص ﻓﻲ ﺗﻌﯿﯿﻨﮭﺎ وﻋﺪم إﺧﻔﺎﺋﮭﺎ ﺣﻜﻤﺔ ﻣﻦ أن اﻟﻌﻠﻤﺎء ذﻛﺮ وﻗﺪ‬
‫ﻋﯿﻨﮭﺎ ﻤﻮاﻋﻠ ﻟﻮ اﻟﻨﺎس وﻷن ‪،‬اﻟﻜﺴﻼن اﻟﺨﺎﻣﻞ ﻣﻦ اﻟﺨﯿﺮات طﻠﺐ ﻓﻲ واﻟﻤﺠﺪ اﻟﻨﺸﯿﻂ ﺑﺬﻟﻚ وﻟﯿﺘﺒﯿﻦ ‪ ،‬واﻹﺣﺴﺎن اﻟﻘﺮآن وﻗﺮاءة‬
‫اﻻﻣﺘﺤﺎن ﻛﻤﺎل ﺣﺼﻞ ﻣﺎ ﻋﯿﻨﮭﺎ ﻋﻠﻤﻮا وﻟﻮ ‪ ،‬ﺳﻮاھﺎ دون ﻗﯿﺎﻣﮭﺎ ﻋﻠﻰ أﻛﺜﺮھﻢ ﻻﻗﺘﺼﺮ‬
‫ﻣﻦ َﺤﺼﱢ ﻞوﻟﻨُ ﺧﯿﺮھﺎ ﻣﻦ وﻟﻨﻐﻨﻢ ﺑﺜﻮاﺑﮭﺎ ﻟﻨﻔﻮز اﻟﻤﺒﺎرﻛﺔ اﻟﻠﯿﻠﺔ ھﺬه طﻠﺐ ﻋﻠﻰ اﻟﺤﺮص ﺗﻤﺎم ﻧﺤﺮص أن ﺟﻤﯿﻌﺎ ً ﻋﻠﯿﻨﺎ اﻟﻮاﺟﺐ إن‬
‫ﻣﺒﺎﻻﺗﮫ ﺪموﻋ وإﻋﺮاﺿﮫ ﻏﻔﻠﺘﮫ ﺑﺴﺒﺐ ﺑﺬﻧﻮﺑﮫ ﻣﺤﻤﻼً وﯾﺒﻘﻰ اﻟﻤﻐﻔﺮة ﻣﻮاﺳﻢ ﻋﻠﯿﮫ ﺗﻤﺮ وﻣﻦ اﻟﺜﻮاب ﺣُﺮم ﻣﻦ اﻟﻤﺤﺮوم ﻓﺈن ‪ ،‬أﺟﻮرھﺎ‬
‫ﻋﻦ اﻟﻠﯿﻠﺔ ھﺬه ﻓﻲ طُ ِﺮ َد ﻟﻤﻦ ووﯾﻞ ‪،‬اﻟﺼﺎﻟﺤﯿﻦ ﺳﺒﯿﻞ اﻟﻌﻤﻞ وﺣُﺴﻦ ﺑﺎﻟﻘﯿﺎم ﻓﯿﮭﺎ وﺳﻠﻚ ‪ ،‬اﻟﻔﺎﺋﺰﯾﻦ ﺳﺒﻖ ﻓﯿﮭﺎ ﻧﺎل ﻟﻤﻦ ﻓﻄﻮﺑﻰ ؛‬
‫ﻀﯿﱢﻊﻣ واﻷﺣﻼم ﺑﺎﻷﻣﺎﻧﻲ ﻣﺨﺪوع واﻵﺛﺎم ﺑﺎﻟﻤﻌﺎﺻﻲ ﻣﺸﻐﻮل وھﻮ اﻟﻠﯿﻠﺔ ھﺬه ﻋﻨﮫ ﺼﺮﻓﺖواﻧ اﻟﺤﺠﺎب دوﻧﮫ ﻓﯿﮭﺎ وأﻏﻠﻖ اﻷﺑﻮاب‬
‫ﻧﺪاﻣﺘَﮫ ﺷﺪةَ وﯾﺎ ﺣﺴﺮﺗَﮫ ﻋﻈ َﻢ ﻓﯿﺎ ؛ اﻷﯾﺎم وأﻓﻀﻞ اﻟﻠﯿﺎﻟﻲ ﻟﺨﯿﺮ‬
‫لﯾﺰ ﻟﻢ وﻣﻦ !!ﯿﺐﯾﻨ ﻓﻤﺘﻰ اﻟﺸﺮﯾﻒ اﻟﻮﻗﺖ ھﺬا ﻓﻲ ﷲ إﻟﻰ ﯾُﻨِﺐْ ﻟﻢ وﻣﻦ !! ﯾﺮﺑﺢ وﻗﺖ أي ﻓﻔﻲ اﻟﻜﺮﯾﻤﺔ اﻟﻠﯿﻠﺔ ھﺬه ﻓﻲ ﯾﺮﺑﺢ ﻟﻢ ﻣﻦ‬
‫ﻀ َﺮ ُﻛ ْﻢ ﻗَ ْﺪ اﻟ ﱠﺸ ْﮭ َﺮ ھَ َﺬا إِ ﱠن(( ‪ :‬وﺳﻠﻢ ﻋﻠﯿﮫ ﷲ ﺻﻠﻰ ﻗﺎل !! ﯾﻌﻤﻞ وﻗﺖ أي ﻓﻔﻲ اﻟﺨﯿﺮات ﻋﻦ ﻓﯿﮭﺎ ﻣﺘﻘﺎﻋﺴﺎ ً‬ ‫ﻒ ِﻣ ْﻦ َﺧ ْﯿ ٌﺮ ﺔٌﻟَ ْﯿﻠَ َوﻓِﯿ ِﮫ َﺣ َ‬ ‫أَ ْﻟ ِ‬
‫ُﺮ َﻣﮭَﺎ َﻣ ْﻦ ‪َ ،‬ﺷﮭ ٍْﺮ‬ ‫‪َ ))(5‬ﻣﺤْ ﺮُو ٌم إِ ﱠﻻ َﺧ ْﯿ َﺮھَﺎ ﯾُﺤْ َﺮ ُم َو َﻻ ‪ُ ،‬ﻛﻠﱠﮫُ ْاﻟ َﺨ ْﯿ َﺮ ﺣ ِ‬
‫ُﺮ َم ﻓَﻘَ ْﺪ ﺣ ِ‬
‫ﺎﺋﺸﺔﻋ ﻋﻦ ﻣﺎﺟﮫ اﺑﻦ روى ‪ ،‬أﺟﻤﻌﮫ اﻟﺪﻋﺎء ﻣﻦ وﻟﯿﺘﺨﯿﺮ ‪ ،‬ﻣﺴﺘﺠﺎب ﻓﯿﮭﺎ اﻟﺪﻋﺎء ﻷن اﻟﺪﻋﺎء ﻣﻦ ﻓﯿﮭﺎ ﯾﻜﺜﺮ أن ﻟﻠﻤﺴﻠﻢ ﺘﺤﺐوﯾﺴ‬
‫ﷲِ َرﺳُﻮ َل ﯾَﺎ(( ‪ :‬ﻗﺎﻟﺖ ﻋﻨﮭﺎ ﷲ رﺿﻲ‬ ‫ﺖ إِ ْن أَ َرأَﯾْﺖَ ﱠ‬ ‫ﻚ اﻟﻠﱠﮭُ ﱠﻢ ﺗَﻘُﻮﻟِﯿﻦَ ‪ :‬ﻗَﺎ َل ؟ أَ ْدﻋُﻮ َﻣﺎ ْاﻟﻘَ ْﺪ ِر ﻟَ ْﯿﻠَﺔَ َواﻓَ ْﻘ ُ‬ ‫ﻓَﺎﻋْﻒُ َﻮ ْاﻟ َﻌ ْﻔ ِﺤﺐﱡ ﺗُ َﻋﻔُ ﱞﻮ إِﻧﱠ َ‬
‫أﻣﺮ ﻛﻞ ﻓﯿﮭﺎ قﯾﻔﺮ اﻟﺘﻲ اﻟﻠﯿﻠﺔ ﻓﮭﻲ ‪ ،‬اﻟﻤﻨﺎﺳﺒﺔ ﻏﺎﯾﺔ اﻟﻠﯿﻠﺔ ﻟﮭﺬه ﻣﻨﺎﺳﺐ وھﻮ اﻟﺪﻻﻟﺔ ﻋﻤﯿﻖ اﻟﻤﻌﻨﻰ ﻋﻈﯿﻢ اﻟﺪﻋﺎء ھﺬا ﻓﺈن ‪َ ))(6) ،‬ﻋﻨﱢﻲ‬
‫ﻏﺎﯾﺔ أﻓﻠﺢ ﻓﻘﺪ رﺑﮫ ﮫﻋﻨ وﻋﻔﺎ اﻟﻌﺎﻓﯿﺔ اﻟﻠﯿﻠﺔ ﺗﻠﻚ ﻓﻲ أﻋﻄﻲ ﻓﻤﻦ ‪ ،‬اﻷﺧﺮى اﻟﻘﺪر ﻟﯿﻠﺔ ﺣﺘﻰ ﻛﺎﻣﻠﺔ ﻟﺴﻨﺔ اﻟﻌﺒﺎد أﻋﻤﺎل ﻓﯿﮭﺎ وﺗﻘ ﱠﺪر ﺣﻜﯿﻢ‬
‫وﺑﺮﻛﺘﮭﺎ ﻟﻠﯿﻠﺔا ھﺬه ﺧﯿﺮ ﻓﻠﻨﺘﺤﺮ ؛ ﺷﻲء ﯾﻌﺪﻟﮭﺎ ﻻ واﻟﻌﺎﻓﯿﺔ ‪ ،‬أﻓﻠﺢ ﻓﻘﺪ اﻵﺧﺮة ﻓﻲ وأﻋﻄﯿﮭﺎ اﻟﺪﻧﯿﺎ ﻓﻲ اﻟﻌﺎﻓﯿﺔ أﻋﻄﻲ وﻣﻦ ‪،‬اﻟﻔﻼح‬
‫‪ ،‬ﺎتاﻟﻄﺎﻋ وﻛﺜﺮة ‪ ،‬اﻟﺼﯿﺎم وﺣﻔﻆ ‪ ،‬اﻟﺼﺪﻗﺎت وﺑﺬل ‪ ،‬اﻟﺰﻛﺎة وأداء ‪ ،‬اﻟﻘﯿﺎم وﻛﺜﺮة ‪ ،‬اﻟﻤﻔﺮوﺿﺔ اﻟﺼﻠﻮات ﻋﻠﻰ ﺑﺎﻟﻤﺤﺎﻓﻈﺔ‬
‫اﻟﻘﺮآن وﻗﺮاءة ﷲ ذﻛﺮ ﻣﻦ واﻹﻛﺜﺎر ‪ ،‬واﻟﺨﻄﯿﺌﺎت اﻟﺬﻧﻮب ﻣﻦ واﻟﺘﻮﺑﺔ واﻟﻨﺪم ‪ ،‬واﻟﺴﯿﺌﺎت ﻌﺎﺻﻲاﻟﻤ واﺟﺘﻨﺎب‬
‫ﻛﺮﯾﻢ ﻋﻔﻮ إﻧﻚ ﻋﻨﺎ واﻋﻒ واﺣﺘﺴﺎﺑﺎ ً إﯾﻤﺎﻧﺎ ً ﯾﻘﻮﻣﮭﺎ ﻣﻤﻦ واﺟﻌﻠﻨﺎ اﻟﻘﺪر ﻟﯿﻠﺔ ﻟﻘﯿﺎم وﻓﻘﻨﺎ اﻟﻠﮭﻢ‬
‫‪ (2195‬واﻟﻨﺴﺎﺋﻲ ‪ (1901)،‬اﻟﺒﺨﺎري رواه )‪(1‬‬
‫‪ (1169‬وﻣﺴﻠﻢ ‪ (2020)،‬اﻟﺒﺨﺎري رواه )‪(2‬‬
‫‪ (1165‬وﻣﺴﻠﻢ ‪ (2021) ،‬اﻟﺒﺨﺎري رواه )‪(3‬‬
‫‪ 2017‬رﻗﻢ ﺣﺪﯾﺚ ‪ (4/259،‬اﻟﺒﺎري ﻓﺘﺢ )‪(4‬‬
‫‪ (1644‬ﻣﺎﺟﮫ اﺑﻦ رواه )‪(5‬‬
‫‪ (3850‬ﻣﺎﺟﮫ اﺑﻦ ﺳﻨﻦ )‪(6‬‬
21 - ُ‫ْاﻟﻘَ ْﺪ ِر ﻟَ ْﯿﻠَﺔ‬

http://al-badr.net/muqolat/2525

Cheikh 'Abder Razzâq Al 'Abbâd Al Badr - ‫اﻟﺒﺪر داﻟﻌﺒﺎ اﻟﻤﺤﺴﻦ ﻋﺒﺪ ﺑﻦ اﻟﺮزاق ﻋﺒﺪ اﻟﺸﯿﺦ‬

02. La recommandation de faire le lavage rituel (ghusl) chez


les salafs lors des 10 dernières nuits (de ramadan)

Il est rapporté des salafs qu'ils faisaient le ghusl chaque nuit et s'embellissaient à chacune de ces
dix dernières nuits.

Ibn Jarir a dit :

"Ils appréciaient le fait de faire le ghusl -les salafs- toutes les nuits parmi celles des dix dernières
nuits (de ramadan) et certains d'entre-eux se lavaient et se parfumaient lors des nuits où l'on
espère qu'elles soient celles correspondantes à la nuit du destin et il est rapporté d'Anas :
"Que lorsqu'arrivait la vingt quatrième nuit il se lavait, se parfumait et se vêtissait d'une belle
étoffe toute neuve ainsi que d'un par-dessus et d'un pagne et au matin il les repliait et ne les
portait plus jusqu'à la fois prochaine."

Hammaad ibn Salama a dit:

"Thaabit et Houmeyd se vêtissaient de leurs plus beaux habits, se parfumaient et parfumaient la


mosquée avec le nadouh et la doukhana -une sorte de bonne senteur- ceci lors des nuits dont on
espère qu'elles correspondent à celle du destin."

Ibn Rajab a dit:

"Il est recommandé lors des nuits dont on espère qu'elles coïncident avec celle de la nuit du
destin, de se toiletter, de se parfumer et de s'embellir avec le ghusl et le parfum ainsi que de se
parer de beaux habits, comme cela est légiféré pour les vendredis et les fêtes de l'aid, de même
qu'il est légiféré de s'embellir à l'aide de beaux habits pour l'accomplissement de l'ensemble des
prières comme Allah le dit (dans le sens rapproché de la traduction):
"Ô fils d'Adam embellissez-vous avec vos parures en vous rendant à chaque mosquée" (el A'raf
v.31)"

Ibn Omar a dit:

"Allah est le plus en droit à ce que l'on s'embellisse pour Lui".


‫‪Ibn Rajab a dit:‬‬

‫‪"Ceci est une remarque trés trés trés importante et ce qui est voulu, et la démonstration sera faite‬‬
‫‪plus loin, est que tout comme le musulman se doit de se purifier et de se vêtir en s'embellissant‬‬
‫‪extérieurement, il se doit de s'embellir et de se purifier intérieurement, en améliorant l'état de son‬‬
‫"‪coeur, en se repentant de ses péchés et en éloignant de son coeur les maladies.‬‬

‫)‪Profit tiré de: les dix dernières nuits, leurs bénéfices et les oeuvres (qui leurs sont relatives‬‬
‫‪traduit par Abou Shaheen‬‬

‫اﻷواﺧﺮ اﻟﻌﺸﺮ ﻟﯿﺎﻟﻲ ﻓﻲ اﻟﺴﱠﻠﻒ اﻏﺘﺴﺎل اﺳﺘﺤﺒﺎب‬


‫أن ﯾﺴﺘﺤﺒﻮن ﻮاﻛﺎﻧ ‪:‬ﺟﺮﯾﺮ اﺑﻦ ﻗﺎل ‪،‬اﻷواﺧﺮ اﻟﻌﺸﺮ ﻟﯿﺎﻟﻲ ﻣﻦ ﻟﯿﻠﺔ ﻛﻞ وﯾﺘﺰﯾﻨﻮن ‪،‬ﻟﯿﻠﺔ ﻛﻞ ﯾﻐﺘﺴﻠﻮن ﻛﺎﻧﻮا أﻧﮭﻢ اﻟﺴﻠﻒ ﻋﻦ ورد أﻧﮫ‬
‫‪،‬اﻟﻘﺪر ﻟﻠﯿﻠﺔ أرﺟﻰ نﺗﻜﻮ اﻟﺘﻲ اﻟﻠﯿﺎﻟﻲ ﻓﻲ وﯾﺘﻄﯿﺐ ﯾﻐﺘﺴﻞ ﻛﺎن ﻣﻦ وﻣﻨﮭﻢ ‪،‬اﻷواﺧﺮ اﻟﻌﺸﺮ ﻟﯿﺎﻟﻲ ﻣﻦ ﻟﯿﻠﺔ ﻛﻞ ‪-‬اﻟﺴﻠﻒ أي‪ -‬ﯾﻐﺘﺴﻠﻮا‬
‫إﻟﻰ ﺴﮭﻤﺎﯾﻠﺒ ﻓﻠﻢ طﻮاھﻤﺎ أﺻﺒﺢ ﻓﺈذا ‪،‬وردا ًء وإزارًا ﺣُﻠﱠﺔً وﻟﺒﺲ ‪،‬وﺗﻄﯿﱠﺐ اﻏﺘﺴﻞ وﻋﺸﺮﯾﻦ أرﺑﻊ ﻟﯿﻠﺔُ ﻛﺎن إذا أﻧﮫ ‪:‬أﻧﺲ ﻋﻦ روي و‬
‫ﻗﺎﺑﻞ ﻣﻦ ﻣﺜﻠﮭﺎ‬
‫ﺛﺎﺑﺖ ﻛﺎن ‪:‬ﺳﻠﻤﺔَ ﺑﻦ ﺣ ﱠﻤﺎ ُد وﻗﺎل‬ ‫ٌ‬ ‫ﻣﻦ ﻧﻮع‪ -‬واﻟ ﱡﺪﺧﻨﺔ ﺑﺎﻟﻨﻀﻮح ﺠﺪاﻟﻤﺴ وﯾُﻄﯿﺒﺎن ‪،‬وﯾﺘﻄﯿﺒﺎن ‪،‬ﺛﯿﺎﺑِﮭﻤﺎ أو ﺛﯿﺎﺑَﮭﻤﺎ أﺣﺴﻦ ﯾﻠﺒﺴﺎن وﺣﻤﯿ ٌﺪ‬
‫اﻟﻘﺪر ﻟﯿﻠﺔ ﻓﯿﮭﺎ ﺗُﺮﺟﻰ اﻟﺘﻲ اﻟﻠﱢﯿﻠﺔ ﻓﻲ ‪-،‬اﻟﻄﯿﺐ أﻧﻮاع‬
‫‪،‬اﻟﺘﻨﻈﻒُ اﻟﻘﺪر ﻟﯿﻠﺔُ ﻓﯿﮭﺎ ﺗُﺮﺟﻰ اﻟﺘﻲ اﻟﻠﯿﺎﻟﻲ ﻓﻲ ﻓﯿُﺴﺘﺤﺐﱡ ‪ :‬رﺟﺐ اﺑﻦ ﻗﺎل‬ ‫ﱡ‬ ‫ﻛﻤﺎ ‪،‬اﻟﺤﺴﻦ واﻟﻠﺒﺎس ‪،‬ﯿﺐواﻟﻄ ﺑﺎﻟ ُﻐﺴﻞ واﻟﺘﺰﯾﱡﻦ ‪،‬واﻟﺘﻄﯿﱡﺐُ‬
‫ع وﻛﺬﻟﻚ ‪،‬واﻷﻋﯿﺎد اﻟﺠُﻤﻊ ﻓﻲ ذﻟﻚ ُﺷﺮع‬ ‫ﺗﻌﺎﻟﻰ‪ -‬ﻗﺎل ﻛﻤﺎ ‪،‬اﻟﺼﻠﻮات ﺳﺎﺋﺮ ﻓﻲ ‪،‬ﺑﺎﻟﺜﯿﺎب اﻟﺰﯾﻨﺔ ﺧ ُﺬأ ﯾُﺸﺮ ُ‬
‫ُ‬ ‫ُ‬ ‫ُ‬ ‫ُ‬
‫ْﺠ ٍﺪ ﻛﻞﱢ ِﻋﻨ َﺪ ِزﯾﻨَﺘَﻜ ْﻢ ﺧﺬوا آ َد َم ﺑَﻨِﻲ ﯾَﺎ‬
‫‪: 31‬اﻷﻋﺮاف ‪َ -‬ﻣﺴ ِ‬
‫ﻟﮫ ﯾﺘﺰﯾﻦ أن أﺣﻖ ﷲ ‪:‬ﻋﻤﺮ اﺑﻦ وﻗﺎل‬
‫اﻟﻈﺎھﺮ ﺒﺎسﺑﺎﻟﻠ وﯾﺘﺰﯾﻦ ﯾﺘﻄﯿﺐ أﻧﮫ ﻛﻤﺎ اﻟﻤﺴﻠﻢ أن اﻟﻤﺮاد أن وﺳﯿﺄﺗﻲ؛ ﺑﺒﯿﺎﻧﮫ واﻟﻤﺮاد ﺟﺪًا ﺟﺪًا ﺟﺪًا ﻣﮭﻢ ﺗﻨﺒﯿﮫ وھﻮ ‪:‬رﺟﺐ اﺑﻦ ﻗﺎل‬
‫اﻷﻣﺮاض ﻗﻠﺒﮫ ﻋﻦ وﯾُﺒﻌﺪ ‪،‬اﻟﺬﻧﻮب ﻣﻦ وﯾﺘﻮب ﻗﻠﺒﮫ وﯾُﺼﻠﺢ ‪،‬اﻟﺒﺎطﻦ وﯾُﺰﯾﻦ ﯾﺘﻄﯿﺐ أن ﻓﻌﻠﯿﮫ‬
‫اﻟﻈﻔﯿﺮي ﻠﻔﯿﻖﺻ ﺑﻦ ﷲ ﻋﺒﺪ ‪:‬ﻟﻠﺸﯿﺦ | اﻟﻈﻔﯿﺮي ﺻﻠﻔﯿﻖ ﺑﻦ ﷲ ﻋﺒﺪ اﻟﺸﯿﺦ ‪ /‬وأﻋﻤﺎﻟﮭﺎ ﻓﻀﺎﺋﻠﮭﺎ اﻷواﺧﺮ اﻟﻌﺸﺮ ‪:‬ﻣﻦ ﻣﺴﺘﻔﺎد‬
‫‪ | Miraath.Net‬واﺧﺮاﻷ اﻟﻌﺸﺮ ﻟﯿﺎﻟﻲ ﻓﻲ اﻟﺴﱠﻠﻒ اﻏﺘﺴﺎل اﺳﺘﺤﺒﺎب‬

‫‪http://ar.miraath.net/fawaid/11714‬‬

‫اﻟﻈﻔﯿﺮي اﻟﻘﺎﺳﻤﻲ ﺻﻠﻔﯿﻖ ﺑﻦ ﻋﺒﺪﷲ اﻟﺸﯿﺦ ‪Cheikh Abdullah Ibn Salfîq Al-Dhufayri -‬‬

‫‪03. Incitation à s’évertuer dans l’accomplissement des bonnes‬‬


‫‪oeuvres pendant la dernière dizaine du Ramadan‬‬
‫)‪Incitation à s’évertuer dans l’accomplissement des bonnes oeuvres pendant la dernière décade (1‬‬
‫‪du mois de Ramadan‬‬

‫‪La louange est à Allâh Seigneur des mondes, et que la prière et le salut soient sur notre Prophète‬‬
‫‪Mouhammed ainsi que sur sa famille, ses compagnons et ceux qui les ont suivis de la meilleure‬‬
‫‪manière jusqu’au jour de la Rétribution.‬‬

‫! ‪Ceci dit, Ô musulmans‬‬


Vous accueillerez, ces jours-ci, une période bénie qui est la dernière décade du mois de Ramadan.

Allâh a fait d’elle une période d’affranchissement du feu, et le Prophète – prière et salut d’Allâh
sur lui – distinguait cette décade par encore plus d’efforts dans l’accomplissement des bonnes
oeuvres comme il est rapporté dans « Sahîh Mouslim » par cÂ’icha – qu’Allâh l’agrée – que :

"le Prophète – prière et salut d’Allâh sur lui – s’efforçait durant la dernière décade (du mois de
Ramadan) plus qu’il ne le faisait au cours des autres jours de ce mois."

Il est aussi rapporté dans les deux Sahîh (El Boukhârî et Mouslim) que cÂ’icha – qu’Allâh
l’agrée – a dit :

« Quand la dernière décade (du mois de Ramadan) arrivait, le Prophète – prière et salut d’Allâh
sur lui – serrait son pagne (2), passait ses nuits en prière et réveillait ses femmes. »

Cela comprend aussi bien l’application dans la lecture du Qour’ên, la prière, le rappel d’Allâh
(dhikr), l’aumône, etc.

Oeuvres pour lesquelles le Prophète – prière et salut d’Allâh sur lui – se consacrait entièrement
pendant cette décade.

Il te convient alors, Ô musulman de prendre exemple sur ton Prophète et te dégager totalement
des charges mondaines ou de les alléger pour économiser un temps que tu consacreras aux actes
d’obéissance pendant cette décade bénie.

Parmi les particularités de cette décade, il y a le fait de s’évertuer dans la prière nocturne,
d’allonger la prière en étendant la position debout, l’inclinaison (roukoûc), la prosternation et la
récitation (du Qour’ên), et de réveiller sa femme et ses enfants afin de les associer aux
musulmans dans l’accomplissement de cette pratique et la rétribution qui s’en suit, et de les
habituer à l’adoration et à la vénération de ces occasions religieuses.

Toutefois, beaucoup de gens se sont distraits de leurs enfants.

Ils les ont laissés traîner dans les rues et veiller dans le divertissement et les sottises.

Ainsi, ces enfants ne respectent pas ces nuits et n’ont pas de valeur à leurs yeux.

Cela fait, certes, partie de la mauvaise éducation, et il est une privation apparente et une perte
flagrante que ces nuits arrivent et se terminent tandis que beaucoup de gens, dans leur
insouciance, s’en détournent.

Ils ne leur accordent aucune importance et n’en tirent aucun profit ; ils veillent la nuit entière, ou
sa majeure partie, dans les choses ne présentant aucun intérêt ou présentant un intérêt limité
pouvant être réalisé durant un autre temps.
De cette manière, ils détourent ces nuits de ce à quoi elles ont été consacrées, et quand vint le
temps de la prière nocturne, ils s’endorment se privant, du coup, d’un bien immense qu’ils
n’atteindront peut-être pas une autre année.

Ainsi, ils ont fait porter à eux-mêmes, à leurs femmes et à leurs enfants de lourds fardeaux dont
ils n’ont pas considéré les conséquences néfastes.

Il se peut que certains disent : « Cette prière nocturne est surérogatoire et il nous suffit d’être
assidus aux prières obligatoires. »

La Mère des croyants cÂ’icha – qu’Allâh l’agrée – a dit à ceux-là :

« Il m’a été rapporté que des gens disent : “si nous accomplissons les obligations, nous nous ne
soucions pas d’en faire plus.”
Par ma vie !
Allâh ne les interrogera que sur ce qui leur a enjoint, mais, ce sont des gens qui fautent jour et
nuit, et vous ne faites partie que de votre Prophète, et lui ne fait partie que de vous.
Par Allâh, le Messager d’Allâh – prière et salut d’Allâh sur lui – n’a jamais délaissé la prière
nocturne. »

Cette décade bénie se distingue aussi par l’espoir qu’elle coïncide avec la nuit du Destin (Leylet
El Qadr) à propos de laquelle Allâh a dit (traduction rapprochée) :

« La nuit du Destin est meilleure que mille mois. » [Sourate El Qédr, verset : 3]

et le Prophète – prière et salut d’Allâh sur lui – a dit :

« Celui qui a veillé à prier la nuit du Destin en bonne foi et en quête de rétribution, tous ses
péchés antérieurs lui seront pardonnés. »
[Rapporté par El Boukhârî et Mouslim].

Et le musulman n’atteindra cette glorieuse nuit qu’en veillant à prier toutes les nuits de la décade,
car elle n’a pas été désignée dans une nuit spécifique, et cela est dû à la sagesse d’Allâh – Exalté
soit-Il – afin que les serviteurs redoublent d’efforts à sa recherche et accomplissent la prière
nocturne pendant toutes les nuits de la décade, de la sorte, ils multiplieront les bonnes oeuvres et
auront une récompense abondante.

Évertuez-vous, alors, – qu’Allâh vous accorde Sa Miséricorde – dans cette décade qui conclue le
mois (de Ramadan), car ce sont les nuits de l’affranchissement du feu. Le Prophète – prière et
salut d’Allâh sur lui – a dit à propos du mois de Ramadan :

« Un mois dont le début est une miséricorde, le milieu est une absolution (des péchés) et la fin est
un affranchissement du Feu. » (3)

Enfin, le musulman qui voit passer les périodes de miséricorde, d’absolution (des péchés), et
d’affranchissement du feu pendant ce mois alors qu’il s’était efforcé (dans l’accomplissement de
bonnes oeuvres), avait préservé son temps et avait recherché l’Agrément de son Seigneur – ce
musulman est en droit d’obtenir tous les bienfaits et les bénédictions de ce mois et gagner toutes
ses gracieusetés.

Ainsi, il acquerra les hauts degrés pour ce qu’il a avancé dans les jours passés.

Nous demandons à Allâh de nous accorder le succès, d’accepter nos oeuvres et de nous
pardonner notre négligence.
La louange est à Allâh Seigneur des mondes, et que la prière et le salut soient sur notre Prophète
Mouhammed ainsi que sur sa famille et ses compagnons.

(1) Période de dix jours dans le calendrier des anciens Grecs. NDT.
(2) Métaphore pour désigner le fait que le Prophète – prière et salut d’Allâh sur lui – s’abstenait
de tout rapport charnel avec ses épouses pendant cette période. NDT.
(3) Hadith jugé comme faible (dacîf) par cheikh El Albêni [As-silsila ad-dacîfa, hadith n° 871].
NDT.

Cheikh Salih Bin Fawzan Bin 'Abdillah Al Fawzan

03. Quand survient la nuit d’al-qadr ?


La Nuit d'Al-Qadr apparaît dans les dix dernières nuits de Ramadan pendant une nuit impaire
(c'est-à-dire 21e, 23ème, 25ème, 27ème ou 29ème).

Cependant les savants diffèrent quant à savoir si elle est fixée à une de ces nuits impaires chaque
année ou si elle change chaque année à une nuit impaire différente.

Ci-dessous sont les avis de deux de nos grands savants, Muhammad Ibn Salih Al-'Uthaimin et
Muhammad Nasir-ud-Din Al-Albani (qu’Allah leur fasse miséricorde).

La Nuit d'Al-Qadr a une date Fixée

La meilleure nuit du mois de Ramadan est la Nuit d'Al-Qadr, selon la parole du prophète
(salallahu ‘alayhi wa salam):

"quiconque accomplit la prière de la nuit, la Nuit d'Al-Qadr avec une foi ferme et en cherchant la
récompense, tous ses péchés passés lui seront pardonnés." [1]

Elle est sur la vingt-septième nuit de Ramadan selon l'avis le plus fort.

Une majorité de ahadith montrent cela, y compris le hadith d'Ibn Zurr Hubaysh qui a dit :

"j'ai entendu Ubay ibn Ka'b dire quand on lui a rapporté que ' Abdullah Ibn Mas'ud a dit :
" quiconque accomplit la prière de la nuit (chaque nuit) pendant l'année trouvera la Nuit d'Al-
Qadr. "

Il (Ubay ibn Ka'b) dit :

"Qu’Allah lui fasse miséricorde, son intention consistait en ce que les gens ne (deviennent pas
paresseux) et comptent seulement (sur une nuit).
Par Celui en dehors de qui il n’y a pas de divinité digne d'adoration, c'est en effet pendant
Ramadan.
Et par Allah je sais quelle nuit c’est. C'est la nuit dans laquelle le messager d'Allah (salallahu
‘alayhi wa salam) nous a commandé d’accomplir la Prière nocturne.
Elle est la vingt-septième nuit.
Son signe est que le soleil monte à son après le matin brillant sans rayons."
Dans une version, elle est élevée à la parole du Prophète (salallahu ‘alayhi wa salam). [2]

[L’imam Al-Albani dans son livre Qiyamu Ramadan (page. 18-19)]

La Nuit D'Al-Qadr doit être cherchée

La Nuit d'Al-Qadr est dans les dix dernières nuits de Ramadan, selon la parole du prophète
(salallahu ‘alayhi wa salam) :

"cherchez la Nuit d'Al-Qadr dans les dix dernières nuits de Ramadan."


[Al-Bukhari et Muslim]

Et elle survient dans une des nuits impaires plus probablement que sur les autres nuits, selon la
parole du prophète (prières et bénédictions d’Allah sur lui):

"cherchez la Nuit d'Al-Qadr dans les nuits impaires des dix dernières nuits de Ramadan."
[Al-Bukhari]

Et elle est plus proche des sept dernières nuits, selon le hadith d'Ibn ' Umar que :

" Quelques hommes des compagnons du messager d'Allah ont vu la Nuit d'Al-Qadr en rêve
pendant les sept dernières nuits (de Ramadan). Donc le Prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) a
dit : "je vois que tous vos rêves s’accordent qu'elle (la Nuit d'Al-Qadr) est dans les sept dernières
nuits.
Ainsi quiconque veut la chercher, qu’il la cherche dans les sept dernières nuits."
[Al-Bukhari et Muslim]

Et c'est aussi basé sur le hadith de Muslim d'Ibn ' Umar que le prophète (salallahu ‘alayhi wa
salam) a dit :

"cherchez-la dans les dix dernières nuits. Mais si l’un d'entre vous faiblit ou en est incapable,
qu’il ne laisse pas les sept (dernières) nuits. "
Parmi les nuits impaires dans les sept dernières nuits, elle est plus proche de la vingt-septième
nuit en raison du hadith de Ubay ibn Ka'b qui a dit :

" par Allah, je sais quelle nuit c’est. C'est la nuit dans laquelle le messager d'Allah (salallahu
‘alayhi wa salam) nous a commandé d’accomplir la Prière nocturne. C'est la vingt-septième nuit"
[Muslim]

La Nuit d'Al-Qadr n'est pas fixée à une nuit précise toutes les années.

Plutôt elle change constamment.

Ainsi un an elle pourrait survenir la vingt-septième nuit par exemple et autre année elle pourrait
arriver la vingt-cinquième nuit, selon la volonté d'Allah et Sa sagesse.

Ce qui nous amène à cela est la parole du prophète ( salallahu ‘alayhi wa salam) :

"cherchez-la (c'est-à-dire la Nuit d'Al-Qadr) quand lorsqu’il reste neuf nuits, lorsqu’il reste sept
nuits, ou lorsqu’il reste cinq nuits (c'est-à-dire respectivement la 21e, 23ème et 25ème sans
mentionner la 27ème)."

Al-Hafidh Ibn Hajr a dit dans Fath-ul-Bari :


"l'avis le plus le plus fort est qu'elle est une nuit impaire dans les dix dernières nuits et qu'elle
change constamment."

Allah a caché la connaissance de son occurrence à Ses serviteurs par pitié pour eux pour qu'ils
puissent augmenter leurs actions dans sa recherche pendant ces nuits honorables, en priant,
faisant du dhikr et en invoquant.

Donc ils ajoutent et augmentent dans la proximité d’Allah et Sa récompense.

Et Il l'a aussi caché d'eux pour distinguer, ceux qui parmi eux luttent et font des efforts, de ceux
qui sont paresseux et négligents.

Jusqu’à ce que celui qui lutte constamment pour quelque chose, se manifeste dans sa recherche et
se donne de la peine dans sa recherche et sa réalisation.

Et peut-être qu’Allah révèle son occurrence à certains de Ses serviteurs par des signes et des
signaux, qu’il peut voir, de même que le prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) a vu le signe qu'il
serait prosterné dans la boue le matin suivant.

Donc il a plut cette nuit et il a prié le matin (suivant) ( Fajr) dans la boue.

[L’imam Muhammad Ibn Salih Al-'Uthaimin dans son livre Majalis Shahr Ramadan (pg. 106-
107)]
[1] Rapporté par Al-Bukhari, Muslim et d'autres d’après la narration d'Abu Huraira et par Ahmad
(5/318) d’après la narration de ' Ubadah Ibn As-Samat. Le complément entre [...] lui appartient et
à Muslim d'après Abu Huraira.
[2] Rapporté par Muslim et d'autres et il référencé dans Sahih Abi Dawud (1247)

Article tiré du site Al-Manhaj. Com

Cheikh Mouhammad Nacer-dine Al-Albany - ‫اﻷﻟﺒﺎﻧﻲ اﻟﺪﯾﻦ ﻧﺎﺻﺮ ﻣﺤﻤﺪ اﻟﺸﯿﺦ‬


Cheikh Mouhammad Ibn Salih Al-’Outheymine - ‫اﻟﻌﺜﯿﻤﯿﻦ ﺻﺎﻟﺢ ﺑﻦ ﻣﺤﻤﺪ اﻟﺸﯿﺦ‬

04.Quand survient la nuit d’al-qadr ?

Allâh – Ta’âla – dit (traduction rapprochée):

Nous l’avons certes, fait descendre (le Coran) pendant la nuit d’Al-Qadr.
Et qui te dira ce qu’est la nuit d’Al-Qadr ?
La nuit d’Al-Qadr est meilleure que mille mois.
Durant celle-ci descendent les Anges ainsi que l’Esprit, par permission de leur Seigneur pour tout
ordre.
Elle est paix et salut jusqu’à l’apparition de l’aube. » [1]

Dans cette noble sourate, les bienfaits de la nuit du mérite sont nombreux :

-Le premier bienfait : Allâh a fait descendre lors de cette nuit le Qor’ân qui est la source de la
guidance des gens et de leur bonheur aussi bien dans ce bas monde que dans l’au-delà.

-Le deuxième bienfait : L’indication que nous devons comprendre de la chose vénérable et
grandiose dans Sa Parole (traduciton rapprochée) : « Et qui te dira ce qu’est la nuit d’Al-Qadr »

-Le troisième bienfait : Cette nuit est meilleure que mille mois.

-Le quatrième bienfait : Les anges descendent en cette nuit, et les anges ne descendent qu’avec la
bénédiction, le bien et la miséricorde.

-Le cinquième bienfait : Elle est paix, de par les nombreuses protections qu’elle contient contre
les supplices et châtiments, et ce, grâce aux actes d’obéissance d’Allâh – ‘Azza wa Djal –
qu’effectuent les serviteurs.

-Le sixième bienfait : Allâh a fait descendre au sujet de son mérite une sourate entière qu’on
récite jusqu’au Jour de la Résurrection.
Parmi les bienfaits de la nuit du destin, il y a ce qui a été authentifié dans les deux Sahîh, d’après
Abî Hurayrah (radhiallâhu ‘anu), que le Prophète (sallallahu ‘alayhi wa sallam) a dit :

« Quiconque passe la nuit du destin en prière, avec foi et espérance, se verra pardonner ses
péchés antérieurs. »

Et quand il est dit : « avec foi et espérance » cela veut dire : « avec foi en Allâh et comptant sur
Allâh pour l’en récompenser »

Et cela est bénéfique pour celui qui la connait comme pour celui qui ne la connaît pas. Car, certes
le Prophète (sallallahu ‘alayhi wa sallam) n’a pas conditionné l’obtention de la récompense à la
connaissance de cette nuit. [2]

[1] Coran, 97/1-5


[2] Kitâb « Tafsîr al-Qor’ân al-‘Adhîm djuz ‘Amma » du SHeikh Ibn ‘Uthaymîn, p.278-279

Cheikh Mouhammad Ibn Salih Al-’Outheymine - ‫اﻟﻌﺜﯿﻤﯿﻦ ﺻﺎﻟﺢ ﺑﻦ ﻣﺤﻤﺪ اﻟﺸﯿﺦ‬

La Retraite Pieuse
01. Est-il mieux de faire l’ihtikaf ou de s’occuper de ses parents?

Question :

J’avais l’intention d’accomplir l’ihtikaf pendant le dernier ramadan mais je n’ai pas pu le faire car
je m’occupais de mon père et de mon épouse, serai-je récompensé pour cela ?

Réponse :

Si tu n’avais pas prêté serment d’accomplir l’ihtikaf mais qu’il s’agissait d’une simple intention
alors tu n’es pas obligé de le faire.

Il t’est permis de renoncer à l’intention, surtout pour une cause juste comme le fait de travailler
avec ton père ou de servir ton père.

Cela est mieux pour toi que l’ihtikaf.

Obéir à ton père et être bon envers lui est mieux pour toi que l’ihtikaf.

Cependant si tu as prêté un serment il est obligatoire de l’accomplir.

copié de daralhadith-sh.com
Cheikh Salih Bin Fawzan Bin 'Abdillah Al Fawzan - ‫اﻟﻔﻮزان ﻓﻮزان ﺑﻦ ﺻﺎﻟﺢ اﻟﺸﯿﺦ‬

02. L’ihtikaf est-il valide dans toutes les mosquées ?


Question :

L’ihtikaf est-il valide dans toutes les mosquées ou seulement dans la Mosquée Sacrée de La
Mecque, la mosquée du Prophète ‫ وﺳﻠﻢ ﻋﻠﯿﮫ ﷲ ﺻﻠﻰ‬et la mosquée d’Al Aqsa ?

Réponse :

Allah ‫ ﺟﻞ و ﻋﺰ‬a dit :


‫ﺎﺟ ِﺪ ﻓِﻲ ﻋَﺎ ِﻛﻔُﻮنَ َوأَ ْﻧﺘُ ْﻢ‬
ِ ‫ْاﻟ َﻤ َﺴ‬
« Pendant que vous êtes en retraite pieuse dans les mosquées » [1]

Il n’a pas spécifié une mosquée en dehors d’une autre, il est donc permis d’accomplir la retraite
pieuse dans toute mosquée.

Il est permis d’accomplir l’ihtikaf dans toute mosquée où les cinq prières obligatoires sont
accomplies en groupe.

Et celui qui restreint l’ihtikaf aux trois mosquées n’a aucune preuve.

copié de daralhadith-sh.com

Cheikh Salih Bin Fawzan Bin 'Abdillah Al Fawzan - ‫اﻟﻔﻮزان ﻓﻮزان ﺑﻦ ﺻﺎﻟﺢ اﻟﺸﯿﺦ‬

03. La retraite pieuse de la femme ainsi que le lieu où elle doit


faire cela
Question :

Est-ce que la retraite pieuse de la femme est identique à celle de l’homme O SHeikh ?

Réponse :

Oui, pour la femme, la retraite pieuse est légiférée comme pour celle de l’homme.

Ceci dit, la condition qui est liée à cela est l’absence de perversité ou de tentation.

Car s’il y a une quelconque perversité ou tentation, elle ne doit pas faire de retraite pieuse.
Si elle fait la retraite pieuse, et que cela a pour conséquence qu’elle laisse ses enfants chez elle,
ou qu’elle délaisse les droits de son mari [sur elle], alors elle ne doit pas faire de retraite pieuse.

Fatâwa « Noûr ‘ala ad-Darb » - http://www.ibnothaimeen.com

Question :

Lorsque la femme souhaite faire la retraite pieuse, où doit-elle faire cela ?

Réponse :

Lorsque la femme souhaite faire la retraite pieuse, elle devrait faire cela dans une mosquée, à
condition qu’il n’y ait pas d’interdiction légiférée [telle que la mixité et autres] qui l’en
empêcherait.

Et s’il y a une quelconque interdiction légiférée en cela, alors elle ne devrait pas faire la retraire
pieuse.

Madjmu’ Fatâwa de SHeikh Ibn ’Uthaymîn, 20/163

Cheikh Mouhammad Ibn Salih Al-’Outheymine - ‫اﻟﻌﺜﯿﻤﯿﻦ ﺻﺎﻟﺢ ﺑﻦ ﻣﺤﻤﺪ اﻟﺸﯿﺦ‬

04. Quand termine l'i'tikâf du mois de ramadan ?


Question :

Quand est-ce que le mou'takif (celui qui fait une i'tikaf) sort de son i'tikaf, est-ce après le coucher
du soleil de la nuit du Aid (Fête de la rupture) ou après le Fajr du jour du Aid?

Réponse :

Le Mou'takif sort de son i'tikaf quand termine le Ramadan, et le Ramadan termine avec le
coucher du soleil, la nuit du Aid.

Fatawa fii Ahkami Ssiyaam Question numéro 470

Cheikh Mouhammad Ibn Salih Al-’Outheymine - ‫اﻟﻌﺜﯿﻤﯿﻦ ﺻﺎﻟﺢ ﺑﻦ ﻣﺤﻤﺪ اﻟﺸﯿﺦ‬


06. Quelle est la durée minimale de l'i'tikâf ?
Question :

La durée minimale de l'itikaf est-elle d'une nuit ou d'un jour comme dans le hadith de 'Omar ?

Réponse :

Il n'a pas de durée délimitée, même si c'est une heure.

Les jurisconsultes ont dit : même une heure, car il n'a pas été rapporté de durée délimitée dans la
législation.

traduit par forum.daralhadith-sh.com

Cheikh Salih Bin Fawzan Bin 'Abdillah Al Fawzan - ‫اﻟﻔﻮزان ﻓﻮزان ﺑﻦ ﺻﺎﻟﺢ اﻟﺸﯿﺦ‬

Et Allah est plus Savant.

Qu’Allah vous récompense pour votre lecture. Et je vous invite à transmettre le lien du site :

https://ramadan.islamsounnah.com

Afin de propager le bien in sha Allah, les gens acheteront ce livre au format .pdf par votre cause
et financeront une association humanitaire en même temps.

Barak Allahou fikoum.

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