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But : C’est un cours introduction qui aborde la notion de Dieu. Mettant l’accent sur
l’importance de l’idée juste de Dieu
Dieu
1- L'importance d'une Juste Idée de Dieu
-Dieu est universellement dans toutes les choses de la religion et du culte, il en résulte que s'il n'y
a pas une juste idée de Dieu, il ne peut pas y avoir communication avec le Ciel. - Divin Amour et
Divine Sagesse, n° 13.
- Si l’idée qu'on a de Dieu idée est fausse, il s'ensuit que, toutes celles qui en découlent sont
fausses où falsifiées.
2- La Juste Idée de Dieu est celle d'un Homme Divin
-L’idée d'un Dieu invisible n'est déterminée sur aucun Dieu, ni terminée en aucun, c'est pourquoi
elle cesse et périt.
-L'idée de Dieu comme Esprit, quand on croit que l'esprit est comme l'éther ou le vent, est une
idée vaine;
-L'idée de Dieu comme Homme est une idée juste; car Dieu est le Divin Amour et la Divine
Sagesse et leur sujet est Homme, et non l'éther ou le vent : L'idée de Dieu dans le Ciel est l'idée
du Seigneur Jésus-Christ : Lui-Même est le Dieu du Ciel et de la terre, comme Il l'a enseigné. -
Apocalypse Révélée, n° 224.
Jésus, s'approchant, leur parla, et dit : Toute puissance m'est donnée dans le ciel et sur la terre.
- Matt. XXVIII. 18.
Je suis l'Alpha et l'Oméga, le Commencement et la Fin, dit le Seigneur, Qui est, et Qui était, et
Qui sera, le Tout-Puissant. - Apocalypse 1.8.
3- Cet Homme Divin est Le Jésus-Christ
La conjonction avec Dieu invisible est comme la conjonction de la vue de l'œil avec l'étendue de
l'univers, dont on ne voit pas la fin; et aussi comme la vue qui, au milieu de l'océan, tombe sur
l'air et sur la mer, et se perd dans leur immensité; mais la conjonction avec Dieu visible est
comme si l'on voyait un homme qui, dans l'air ou sur la mer, étend les mains et invite à
venir dans ses bras.
Toute conjonction de Dieu avec l'homme doit aussi être une conjonction réciproque de l'homme
avec Dieu, et cette conjonction réciproque n'est possible qu'avec un Dieu visible.
Avant qu'Il eût pris l'Humain, Dieu n'était point visible; c'est ce que le Seigneur Lui-Même
enseigne dans Jean :
Vous n'avez jamais entendu la voix du Père, ni vu Sa face. - V. 3 37.
Mais Il enseigne également dans le même que par Son Humain, Il est visible.
Dieu, personne ne Le vit jamais; le Fils Unique-Engendré, qui est dans le Sein du Père, est Celui
qui L'a manifesté. - 1. 18.
4- La différence qui existe entre Dieu comme Homme et un autre Homme comme
homme
Le Seigneur Seul est Homme, parce qu'Il est la Vie même, et tous sont hommes selon
la réception du Divin Bien et du Divin Vrai procédant de Lui.
Si le Seigneur seul est Homme, c'est parce qu'Il est la Vie même, tandis que les autres, étant
hommes par Lui, ne sont que des récipients de la vie. Entre l'Homme qui est la vie et l'homme
qui est un récipient de la vie, il y a une différence comme entre l'Incréé et le créé, et comme entre
l'Infini et le fini. - Apocalypse Expliquée, n° 1120.
6- Toute Connaissance de Dieu est d'après la Révélation
« Il y a des gens qui croient, et se sont confirmés dans l'opinion que l'homme pourrait, sans la
Parole, avoir une connaissance de l'existence de Dieu, ainsi que du ciel et de l'enfer, et aussi
quelque connaissance au sujet des autres choses que la Parole enseigne. Les anciens sages, qui
ont écrit sur Dieu et sur l'immortalité de l'âme, aient dérivé leurs connaissances d'autres, qui les
reçurent par tradition de ceux qui les premiers les avaient apprises dans la Parole.
Peux-tu en cherchant découvrir Dieu ? Trouveras la limite du Tout-Puissant ? - Job. XI. 7.
7- Dieu est Un
« Tout ce qui appartient à la raison humaine se réunit et se concentre en ceci, qu'il y a un seul
Dieu; il y a deux causes pour cela :
La Première, c'est que la faculté même appartient non pas à l'homme, mais à Dieu chez l'homme;
de cette faculté dépend la raison humaine en général, et cette caractéristique générale fait que
l'homme voit cela comme par lui-même.
La Seconde raison, c'est que l'homme, par cette faculté, est soit dans la lumière du ciel, soit il en
dérive la caractéristique générale de sa pensée; or, on voit clairement à la lumière du Ciel qu'il y
a un seul Dieu. » - Divin Amour et Divine Sagesse, n° 23.
Et Jésus lui répondit : Le premier de tous les Commandements est, Écoute, Ô Israël; le Seigneur
notre Dieu est un Seigneur. - Marc XII. 29; Deut. VI. 4.
Je suis le Seigneur ton Dieu dès le pays d'Égypte, et tu ne connaîtras point d'autre Dieu que
Moi; car il n'y a point d'autre Sauveur que Moi - Osée XIII. 4.
Ainsi parle le Seigneur, le Roi d'Israël, et son Rédempteur, le Seigneur des Armées. Je suis le
Premier, et je suis le Dernier, et il n'y a point d'autre Dieu que Moi. - Esaïe XLIV. 6.
8- La Divine Essence est l'amour et La Sagesse
« La Divine Essence est l'Amour et la Sagesse, car ce sont là les deux choses essentielles qui
constituent la vie de l'homme; toutes les choses civiles ainsi que toutes les choses morales et
toutes le choses spirituelles de sa vie dépendent de ces deux, et sans ces deux, elles ne sont rien.
« Personne ne peut nier qu'en Dieu il y ait l'Amour et en même temps la Sagesse dans leur
essence même, car d'après l'Amour en Soi Dieu aime tous les hommes, et d'après la Sagesse en
Soi Il les conduit tous.
« Toutes les affections et toutes les pensées qui sont chez l'homme tirent leur origine du Divin
Amour et de la Divine Sagesse, lesquels font l'Essence Même qui est Dieu; du Divin Amour
proviennent les affections, et de la Divine Sagesse, les pensées; ces deux sont comme les sources
de toutes les choses de sa vie; de l'affection et de la pensée proviennent tous les plaisirs et tous
les charmes de sa vie. Maintenant, comme l'homme a été créé pour être récipient de la vie qui
procède de Dieu, et qu'il est récipient en tant qu'il aime Dieu, et que d'après l'amour envers Dieu
il a de la sagesse, (c'est-à-dire en tant qu'il a de l'affection pour les choses qui procèdent de Dieu,
et en tant qu'il pense d'après cette affection), il s'en suit que la Divine Essence, qui est créatrice,
est le Divin Amour et la Divine Sagesse. » - Divin Amour. et Divine Sagesse, n° 28, 29, 33.
QUESTION
1. Définir l'importance d'avoir une idée juste de Dieu et les conséquences au cas où l'on
aurait une idée erronée (10 lignes).
2. Qui est le véritable Homme? Avec qui peut-il se joindre? Pourquoi. Expliquer. (10
lignes).
3. Peut-on connaître le Seigneur sans sa Parole, la révélation ? Pourquoi, Expliquer (10
lignes).
4. Dieu est un ou unique '? Expliquer. (6 lignes)
5. Définir la Divine Essence de Dieu qui fait qu'il y a conjonction avec l'homme? Les
choses civiles, morales et spirituelles y dépendent, comment ? (1 page)
6. Définir ce que c'est " Dieu est la vie " (5 lignes)
7. Présente dans tes propres termes, les trois essences de l'amour de Dieu. ( 12 lignes)
NB: Ne pus copier le COURS mais utilise les arguments pour répondre au questionnaire.
II-DIVINE TRINITE
Ce cours met en parallèle la Trinite Nicéenne et la Divine Trinite
Tertullien (150-225 apr. J.-C.) fut le premier écrivain à utiliser le terme de « trinité ».
Pourquoi cette doctrine ne fut-elle pas enseignée et expliquée par les premiers disciples du
Christ, y compris l’apôtre Paul ?
Au cours des IIème et IIIème siècles, il n’y avait pas seulement une seule hérésie en cours, mais
plusieurs qui se contredisaient.
Plus loin, dans ce même article, des érudits catholiques modernes, discutant du fond de
l’orthodoxie relative à la Trinité, reconnaissent que des influences païennes ont marqué leur
théologie :
Des chrétiens […] versés dans la philosophie devenue dominante, à l’époque du moyen
platonisme saisirent l’occasion de déclarer et d’expliquer le message chrétien selon une façon
de raisonner, qui était familière aux classes éduquées de la société hellénistique implantée
partout […] Persuadés que le Dieu qu’ils (les philosophes grecs) enseignaient était le Père de
Jésus-Christ, et que le salut qu’ils proclamaient était celui de Jésus, les apologistes adoptèrent
un grand nombre de points de vue hellénistes [… Tertullien] est connu pour avoir été le premier
à employer le terme « trinité ».
Origène s’appropria la philosophie du moyen platonisme1 de façon plus systématique que les
apologistes et que Tertullien ne l’avaient fait. Mais son « concept de la génération éternelle »
n’était qu’une adaptation de la doctrine du moyen platonisme, selon laquelle le monde spirituel
tout entier était éternel.
Le Fils est éternellement issu (ou engendré) de la toute existence de Dieu et, par conséquent, de
l’essence même du Père, mais en second après le Père […] Origène, comme Tertullien,
inventèrent un terme générique pour les « trois » de la divine triade. Le Père, le Fils et le Saint-
Esprit sont « trois hypostases » […] La contribution majeure d’Origène, dans la formulation de
la doctrine de la Trinité, fut la notion d’éternelle génération. Ce terme générique désignant les
« trois » (hypostases) fut ensuite adopté et affiné au quatrième siècle (page 1054).
Lorsqu’on évoque le développement de la théologie « chrétienne », fin du deuxième siècle et
début du troisième, les noms de Tertullien et d’Origène viennent tout de suite à l’esprit.
Regroupe des penseurs qui se réclament de Platon, depuis le 1er siècle av. J.C jusqu’au IIe siècle
Tertullien, appelé le père de la théologie latine, fut « l’un des plus grands écrivains de l’époque,
et presque aussi influent qu’Augustin, dans le développement de la théologie en occident »
(Eerdman’s Handbook to the History of Christianity, page 77).
Tertullien vécut à Carthage, en Afrique du Nord, et rompit plus tard avec Rome pour devenir
Montaniste. Autrement dit, il croyait aux déclarations de deux femmes, qui prétendaient être des
prophétesses. Elles entraient en transe, et saisies de gesticulations frénétiques, elles « parlaient en
langues » en prétendant être le Paraclet (un terme désignant le Saint-Esprit dans l’Evangile de
l’apôtre Jean), et enseignaient un message appelé la « Nouvelle Prophétie ».
Origène (180-254 apr. J.-C.) « fut le plus grand érudit et l’auteur le plus prolifique du début de
l’église » (Eerdman’s, page 104). Vers 203 apr. J.-C., Origène succéda à Clément d’Alexandrie
comme dirigeant d’une célèbre école, qui prétendait préparer les chrétiens au baptême, et qui
dispensait des cours de philosophie et de sciences naturelles aux masses populaires. En dépit de
sa réputation de grand érudit et de professeur de théologie, que comprenait vraiment Origène de
la signification et de l’intention des Ecritures ?
Selon l’historien Eusèbe, ayant vécu au quatrième siècle, peu de temps après qu’Origène eut pris
la direction de l’école d’Alexandrie, il se castra lui-même ! Il fit cela, selon ce qu’il s’imaginait
avoir compris des paroles du Christ, consignées dans Matthieu 5 :29-30. Ce manque de
compréhension de la signification et de l’intention des Ecritures se retrouve dans beaucoup de
ses écrits théologiques.
Tertullien et Origène firent partie des théologiens catholiques, qui prospéraient durant la dernière
partie du deuxième siècle et le début du troisième. Aucun d’eux n’avait vu le jour moins d’un
siècle après la fondation de l’Eglise du Nouveau Testament, lors du jour de la Pentecôte. Ce sont
eux qui établirent le fondement de l’enseignement catholique (et plus tard protestant) relatif à la
Trinité et à la nature de Dieu – ce fondement ne vient pas des apôtres du Nouveau Testament
tels que Pierre, Paul ou Jean.
Définie par les deux premiers conciles œcuméniques, — Nicée en 325 et Constantinople en 381,
— la Trinité trouva sa formule éloquente dans le « Symbole Quicunque. »
Cette confession de foi, qu'on eut tardivement l'idée d'attribuer au grand Athanase, est en réalité
postérieure à ce docteur ; on la doit peut-être à Vigile de Tapses, évêque africain de la fin du
cinquième siècle.
Mentionnons en abrégé les affirmations du Symbole Quicunque, que répète sans aucun
changement la liturgie anglicane. « La foi catholique consiste en ceci : que nous adorions un
Dieu dans la Trinité et la Trinité dans l'unité, sans confondre les personnes ni diviser la
substance. Car une est la personne du Père, autre celle du Fils, autre celle de l'Esprit saint ;
mais la divinité du Père, du Fils et de l'Esprit saint est la même, leur gloire égale, leur majesté
coéternelle. Tel le Père, tel est le Fils et tel le Saint-Esprit. Le Père est incréé, le Fils est incréé,
le Saint-Esprit est incréé. »
De même chacun des trois est incompréhensible, infini, éternel, tout-puissant, chacun est
Seigneur et Dieu. Ce ne sont pourtant pas trois incréés, trois incompréhensibles, trois infinis,
etc., mais un seul ; il n'y a pas trois seigneurs et trois dieux, mais un Seigneur unique, un Dieu
unique. « Car, comme nous sommes obligés par la vérité chrétienne de reconnaître que chaque
personne est par elle-même Dieu et Seigneur, il nous est défendu par la religion catholique de
dire qu'il existe trois dieux ou trois seigneurs. » Enfin, « dans cette Trinité, nul n'est antérieur ou
postérieur, nul n'est plus grand ou plus petit qu'un autre, mais les trois personnes sont
coéternelles et absolument égales. »
Trois personnes, nous assure le document, forment une seule personne, et, notez-le bien, cette
personne unique n'est pas un quatrième être, auquel les trois autres seraient subordonnés, un être
collectif supérieur à chacun des individus qui le composent.
Le Dieu complet n'est point composé de trois divinités inférieures, imparfaites, limitées comme
les divinités Grecs. Non, dans la Trinité athanasienne les trois hypostases ont tous les attributs
absolus du Dieu suprême ; ce sont trois dieux infinis, éternels, tout-puissants, qui réunis forment
un Dieu également infini, éternel et tout-puissant. Trois sujets distincts, dont l'un n'est pas l'autre,
doivent être conçus comme un même sujet.
Une pareille définition a beau revendiquer le prestige de l'âge et du consentement universel, elle
nous apparaît aujourd'hui, difficile à recevoir, impossible à saisir.
Ce dogme n'est pas un mystère, il est une absurdité.
Michel Servet eut l'audace, en présence de Jean Calvin, de la déclarer absurde, trithéiste, et
d'appeler la Trinité « un fantôme de démons, un Cerbère à trois têtes, un monstre impossible, une
invention de Satan pour empêcher l'humanité de connaître le véritable Christ. »
« Ceux qui soutiennent qu'il y a en Dieu trois personnes ou hypostases substantielles, dit-il,
insinuent qu'il existe trois dieux égaux par nature... Et, quoique en paroles ils nous donnent un
seul Dieu, en effet et en réalité ils présentent trois dieux à notre intelligence. Mais comment ces
trois choses, dont chacune est Dieu, forment un Dieu unique, c'est ce que nul n'a jamais été
capable de dire ou d'enseigner. Voila pourquoi il reste dans notre intellect une insoluble
perplexité et une inexplicable confusion à l'idée que les trois sont un et que l'un est trois...
Etablir trois dieux égaux par nature, c'est le comble du blasphème et de l'impiété. »
Ces lignes sont empruntées à un discours que Servet prononça devant ses juges à Genève. Il
comprenait parfaitement le mal incalculable que ce dogme fabriqué au concile de Nicée avait fait
à l'Eglise. Il attribuait à ce dogme les innombrables hérésies et sectes qui ont déchiré la
chrétienté. Il lui attribuait la défaite de l'Eglise dans ses efforts pour convertir les païens, et aussi
le succès de la religion mahométane, qui non seulement tournait le christianisme en ridicule,
mais encore présentait certainement du Christ une idée supérieure à celle qui prévaut chez les
chrétiens de nom.
« Les Turcs, les Scythes et les Barbares, s'écrie-t-il avec tristesse, se moquent de vos
superstitieuses logomachies. N'est-il pas affreux que même le faux prophète Mahomet ait une
notion plus biblique de notre Sauveur Jésus-Christ que nos propres menteurs chrétiens? » — «
Que dis-je? Non seulement les mahométans et les Juifs, mais les bêtes des champs elles-mêmes
nous mépriseraient, si elles pouvaient percevoir notre idée fantastique de Dieu ; car toutes les
œuvres de Dieu célèbrent un seul Seigneur. »
S'il rejetait avec tant d'horreur la Trinité réputée orthodoxe, Michel Servet était loin de
répudier la divinité du Sauveur, comme le firent les sociniens. Sa doctrine au contraire mérite
d'être appelée christocentrique ; on l'a même désignée avec raison comme un panchristisme, car
Christ, le Deus Homo, était pour l'audacieux penseur non seulement le centre, mais le tout de la
théologie et de la religion.
Ajoutons avec un de ses historiens : « Son Christ n'était pas celui des écoles théologiques ;
c'était le Christ de la Bible et de la conscience. » Servet croyait effectivement au double sens des
saintes Ecritures ; aussi dans toutes leurs paroles, et même dans chacune de leurs lettres, voyait-il
l'image du Christ, comme il la retrouvait dans toutes les parties, grandes ou petites, de l'univers
créé, « Oui, disait-il, les pierres mêmes nous crient : Il y a un Dieu et un Seigneur, le Christ
Jésus. C'est pour lui que je parle et lui seul me défend. J'aime ce Maître unique... En Christ seul
Dieu subsiste et se montre à nous ; il n'existe pas d'autre face, ou personne, ou hypostase de
Dieu que Christ seul. Tout ce que Dieu possède habite en Christ substantiellement et
corporellement. »
En conséquence les prières qui abondent dans les ouvrages de Servet, — ces prières si belles et si
touchantes, — sont toutes adressées directement au Seigneur Jésus-Christ, comme l'étaient celles
des anciens chrétiens jusqu'au quatrième siècle.
C'est qu'en effet la conception religieuse de Michel Servet ressemble étonnamment à celle de
Swedenborg.
Charles Théophile Odhner, «Servet seul dans tout le cours de l'Eglise chrétienne a donné une
définition à peu près juste de la Trinité. Fondant solidement sa théologie sur le Rocher des âges,
et sur lui seul, il a découvert que les Ecritures ne mentionnent aucune autre personne divine que
le Christ. C'est là l'unique manifestation du Dieu infini ; car « Nul n'a jamais vu le Père. Le Fils
unique, lui, l'a manifesté. » Ainsi le Père est le divin invisible qui devient visible dans le
Seigneur Jésus. Et le Saint-Esprit n'est pas autre chose que le souffle divin et l'œuvre
régénératrice du Divin se manifestant comme Jésus-Christ.
1-Contre le trithéisme
Aussi, depuis le concile de Nicée, où l'on décréta qu'il y avait de toute éternité trois personnes
divines « une foule d'hérésies abominables — commencèrent à sortir de terre. Des antichrists se
mirent à lever la tête, à diviser Dieu en trois et le Sauveur en deux, ainsi à détruire le temple que
le Seigneur avait élevé par les apôtres (c'est-à-dire son Eglise), et cela jusqu'à ce qu'il n'y restât
pierre sur pierre qui ne fût renversée, selon sa propre prédiction. »
Confesser de bouche un seul Dieu tout en pensant qu'il y en a trois, — « c'est ressembler à un
comédien qui joue deux rôles en passant avec rapidité d'un côté de la scène à l'autre ; il dit ici
une chose, là le contraire, et en discutant se montre tantôt sage, tantôt fou. Qu'en résulte-t-il,
sinon que, lorsqu'il s'arrête au milieu du théâtre en regardant de chaque côté, il pense qu'aucun
des deux rôles n'est vrai ? On arrive de même à croire qu'il n'existe ni trois dieux ni un Dieu uni-
que, qu'ainsi il n'y en a point. Le naturalisme (ou matérialisme), qui règne de nos jours, n'a pas
d'autre origine. »
Le premier des essentiels divins est l’amour, le second la sagesse, le troisième la puissance.
La Trinité des personnes est remplacé par la Trinité de la personne, c'est-à-dire par la trinité des
essentiels dans la personne du Dieu unique, à la fois tout bon, tout sage et tout-puissant.
Le Trine, envisagé sous diverses faces, peut s'exprimer par les mots de la liste suivante. Les deux
premiers numéros s'appliquent à Dieu, les deux derniers à l'homme ; les numéros intermédiaires
sont également vrais de l'homme et de Dieu.
3-Le Trine
4-Le Père
Le Père, c'est l'amour, le bien, la volonté, la substance, dans le sens le plus élevé que
comportent ces termes. Cet amour se manifeste immédiatement dans le Soleil spirituel, qui par sa
chaleur bienfaisante communique la vie aux anges de tous les Cieux, et dont le soleil de notre
univers n'est qu'une image grossière.
Or l'amour, c'est le bien ; C'est en même temps la volonté, car amour et volonté sont à peu près
synonymes. Ce que nous aimons, nous le voulons, et, si nous voulons faire une chose, c'est une
preuve que nous l'aimons. Notre amour régnant dirige notre conduite, et l'amour parfait sera en
même temps la volonté suprême.
Mais qui dit volonté dit liberté. Donc la liberté de Dieu est absolue : il fait tout ce qu'il veut. Ce
n'est pas que sa volonté ne rencontre aucune limite ; mais les limites qu'elle rencontre, il les a lui-
même fixées dans sa souveraine sagesse.
« Aimer, c'est vouloir. — La volonté est donc le caractère éminent de l'esprit, la volonté est la
puissance qui régit nos diverses puissances... La volonté est la racine, l'unité, la substance de
l'esprit, et tout esprit est libre parce qu'il est esprit. Si l'essence de l'Etre existant par lui-même
est libre volonté, il est manifeste que la volonté est le principe de tout être, la substance des
substances et l'essence universelle. Tout se résout donc en volonté. » Charles Secrétan
Ce qui précède est simplement un commentaire de la profonde parole de saint Jean : « Dieu
EST amour. » L'amour est le fond de son être, son premier essentiel, sa plus haute fin. C'est donc
l'amour qui inspirera tous ses actes, la rédemption aussi bien que la création.
5-Le Fils
Le Fils, c'est encore l'apôtre Jean qui commence son Evangile en ces termes : « A l'origine
était le Verbe (on traduit aussi la Parole), et le Verbe était en Dieu, et le Verbe était Dieu. » Le
Verbe (en grec Logos) désigne Dieu au point de vue de l'intelligence théorique et de la sagesse
pratique. Faculté merveilleuse, dont le génie humain ne présente qu'un faible reflet, cette intelli-
gence infinie ne vient pourtant qu'en second rang ; elle fournit des moyens à l'amour, qui sans
elle ne pourrait rien.
« Si la dernière raison des actes de la volonté est en elle-même, c'est que la volonté a sa
racine en elle-même, c'est qu'elle est substantielle ; et, comme l'intelligence ne peut être une
autre substance, il faut reconnaître en elle un caractère, un attribut, un phénomène de la
volonté. — Ainsi l'intelligence est la forme du moi, dont la pure énergie de la volonté est le fond.
» Ch. Secrétan
Les relations qui existent entre l'amour et l'entendement sont illustrées, même pour les simples,
par celles de la chaleur et de la lumière que nous envoie le soleil. La chaleur symbolise l'amour,
dont elle provient ; la lumière symbolise l'intelligence, la vérité, qui est la lumière céleste. Aussi
la Bible enseigne-t-elle que « Dieu est lumière », comme Jésus est « la vérité ».
Le premier essentiel n'agissant jamais seul, sans l'intermédiaire du second, Dieu n'a pu se
manifester en chair que par le Logos, qui en Jésus de Nazareth est devenu véritablement le Fils.
6-Le Saint-Esprit
En effet, le Saint-Esprit ne se conçoit que comme Dieu se présentant sous son troisième aspect,
ou dans son troisième essentiel, qui suppose et comprend les deux premiers.
Dans toute existence, les trois degrés discrets dont elle est formée s'engendrent l'un l'autre, la fin
ou le but (qui est un sentiment) produisant la cause (qui est une pensée), et la cause produisant
l'effet (qui est une action, une chose ou un être vivant). C'est ainsi qu'en Dieu, souveraine
personnalité, le Père a donné naissance au Fils unique, et le Fils au Paraclet ou au Directeur, le
Consolateur de nos anciennes versions.
Le Paraclet se rattache donc immédiatement au Fils, qui est la vérité même ; aussi s'appelle-t-
il « l'Esprit de vérité », et est-ce le Christ qui le répand sur ses disciples. Mais médiatement et en
dernière analyse il provient du Père céleste, car il est également désigné comme «l'Esprit de
Dieu», «l'Esprit du Seigneur », c'est-à-dire « l'Esprit de Jéhova; » Jésus le promet aux siens « de
la part de son Père », et leur dit : « L'Esprit de votre Père, ou l'Esprit saint, parlera par vous. »
L'Esprit saint continue l'œuvre du Christ en l'appliquant aux fidèles. Nous lisons dans le
quatrième Evangile : « II n'existait pas encore d'Esprit, — ou d'Esprit saint, — parce que Jésus
n'avait pas encore été glorifié. » II fallait donc que le seul homme « saint » qui ait jamais vécu
sur la terre eût achevé sa sanctification personnelle avant de pouvoir répandre l'Esprit de sainteté
dans l'âme de ses frères pour les rendre semblables à lui.
Par cette effusion de l'Esprit, le Seigneur, qui est monté au Ciel, revient à ses disciples. « Je ne
vous laisserai point orphelins, leur disait-il ; je reviendrai vers vous. Je m'en vais et je reviens à
vous. » Or, comme l'a écrit saint Paul, « Le Seigneur est l'Esprit, » et « le dernier Adam est un
Esprit vivifiant. »
En vertu de cette identification des deux derniers essentiels de la Divinité, ce n'est pas le Père
qui envoie aux hommes le Saint-Esprit, soit médiatement selon la croyance générale, soit
immédiatement selon l'Eglise grecque ; c'est le Seigneur, dont l'humain a été glorifié, qui l'envoie
de lui-même d'après Dieu le Père. « Cette doctrine, vient du Ciel et les anges l'appellent arcane,
parce qu'elle n'a pas encore été dévoilée dans le monde. »
QUESTIONS
1-Nicée est-elle la Turquie actuelle ou la Grèce actuelle? 1pts
2- Quel est l'argument du Dr Servet?2pts
3-Expliquer la trinité nicéenne ou la trinité de personnes? 2pts
4-Expliquer la Divine trinité : trinité en une seule personne Divine ou la trinité des essentiels? 7
pts
5-Quelle est la nature de l'amour de Dieu? Argumenter? 3pts