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LYCEE D’EXCELLENCE ANNEE SCOLAIRE : 18 /19

DE BENGUERIR (LYDEX) FILIERE : 1- T SI

Approche documentaire (mécanique):


Saut à ski

Bien glisser sur la neige (extrait de http://blog.idphys.fr/2012/bien-glisser-sur-la-neige/)

Pour réduire les frottements, il faut adapter à l’état de la neige la rigidité des skis, leurs semelles et leur fartage.

Pour améliorer les performances des skieurs de compétition, notamment les vitesses atteintes, les équipes sportives
attachent un grand soin à la préparation de la semelle du ski. En fonction de la température, de l’état de la neige,
de l’humidité ambiante, etc. les experts choisissent l’état de surface plus ou moins lisse qu’ils vont donner à la
semelle du ski et la nature du fart dont ils vont l’enduire pour mieux glisser.

Un savoir-faire qui peut utilement s’appuyer sur une connaissance de la physique mise en jeu.

Pour le débutant, tenir sur des skis est périlleux : il a le sentiment qu’ils glissent sur la neige au moindre déséquilibre.
Le frottement sur de la neige sèche est un frottement solide, proportionnel à la force perpendiculaire exercée par
les skis sur le sol, soit le poids du skieur pour une piste horizontale. Aux faibles vitesses, le coefficient de
proportionnalité est de l’ordre de 0,04, c’est-à-dire 20 fois inférieur à celui du contact d’un chausson d’escalade
sur de la roche !

Le skieur est freiné par deux forces : la force de traînée aérodynamique, c’est-à-dire la résistance de l’air, et la force
due au frottement du ski sur la neige. La traînée aérodynamique est proportionnelle au carré de la vitesse, la force
de frottement est proportionnelle à la composante du poids perpendiculaire à la surface de contact. Les intensités
de ces deux forces sont souvent comparables.

Bien que faible, ce frottement est plus important que la force de traînée aérodynamique qui s’exerce sur le skieur
aux vitesses modérées. Prenons l’exemple d’un skieur de 75 kilogrammes et mesurant 1,80 mètre, en tenue de
compétition. Le produit du coefficient de traînée par la surface frontale vaut, d’après les mesures, 0,65 mètre carré
lorsque le skieur est debout, et 0,23 mètre carré lorsqu’il est en position de l’œuf. Cela signifie qu’à une vitesse de
dix mètres par seconde, la force de traînée aérodynamique, proportionnelle au carré de la vitesse, varie de 15 à 40
newtons selon la position adoptée. La force de frottement solide approche alors les 30 newtons, valeur comparable
à celle de la traînée à dix mètres par seconde. Quand la neige est humide, le frottement est plus élevé et domine la
traînée jusqu’à une vitesse de 20 mètres par seconde.

1-TSI 1
Etude du document

Dans tout le problème, on prendra g = 9,81 ms-2

1) Quel est d’après le document, le coefficient de frottement solide ski-neige dans le cas de faibles vitesses ?
Pour la suite, on utilisera cette valeur.

L’action de l’air se traduit par une force aérodynamique, possédant 2 composantes : la traînée (tangente à la
trajectoire) et la portance (normale à la trajectoire). En ski alpin, la portance reste 3 à 5 fois plus faible que la
traînée et sa direction fait qu'elle intervient peu dans l'équation du mouvement. Elle ne sera pas prise en compte
dans ce travail. La norme de la force de trainée exercée par un fluide de masse volumique  est donnée par
1
la relation : Ft  Sv 2 Ct , où v est la vitesse, S la section droite du skieur (projection de la surface frontale
2
du skieur sur un plan perpendiculaire à sa vitesse) et Ct le coefficient de trainée aérodynamique.
La masse volumique de l’air est  1.2 kg.m-3.

2) Retrouver les valeurs des forces de frottements données dans le document.

Application

On s’intéresse à la dynamique des différentes étapes d’un saut à ski. Le saut est décomposé en 4 étapes : le
remonte-pente (AB = 150 m), une partie plate (BC), la descente rectiligne (CD) et le tremplin (EF). Le skieur est
assimilé à un point matériel de masse m = 75 kg.

Le skieur remonte la pente (AB) inclinée d’un angle  = 30° par rapport à l’horizontale avec une vitesse constante
égale à 3,2 m.s-1. Il est tracté par la perche d’un téléski qui exerce une force de traction ayant la même direction
que la perche qui forme un angle  = 20° avec la pente.

3) Faire un schéma représentant la pente, la perche, les angles  et , ainsi que toutes les forces subies par le
skieur.
4) En précisant les hypothèses effectuées, calculer la valeur de la force, supposée constante, exercée par la
perche sur le skieur.

Arrivé au sommet B, le skieur lâche la perche avec une vitesse horizontale de 3,2 m.s-1.

5) En négligeant la trainée aérodynamique, calculer la distance que le skieur peut parcourir avant de s’arrêter.

Le skieur aborde ensuite la pente (CD) inclinée d’un angle ’ = 35° avec l’horizontale et adopte une position
« regroupée ».

6) Appliquer le principe fondamental au skieur.


7) Justifier que si la distance CD est suffisamment importante, la vitesse du skieur atteint une valeur limite vl.
Exprimer et calculer la vitesse limite.

Il aborde enfin le tremplin (EF) incliné d’un angle  = 15° avec l’horizontale, On considère que sa vitesse en F vaut
25 m/s. On choisira l’origine du repère et l’origine des temps en F.

8) On néglige tout frottement lors du saut. Déterminer les équations horaires du mouvement.
9) Déterminer l’équation de la trajectoire.
10) Quelle est la hauteur maximale atteinte ?
11) Calculer la longueur du saut s’il retombe sur une surface plane et horizontale située à 5 m au-dessous du point
F.

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