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Ingénierie du sport
https://doi.org/10.1007/s12283­019­0298­1

NOTE TECHNIQUE

Aérodynamique d'un ski de saut à ski isolé

Mikko Virmavirta1 · Juha Kivekäs2

© Le(s) Auteur(s) 2019

Abstrait
Un seul ski isolé a été suspendu à une balance en soufflerie à six composants et trois angles, l'angle d'attaque, l'angle de lacet et l'angle de
carre ont été réglables pendant le test. L'augmentation de l'angle de lacet de 0 à 15° a augmenté le coefficient de portance CL de 0,42 à 0,90
à un angle de bord de 0° et de 0,70 à 0,87 à un angle de bord de 10°, respectivement. L'augmentation de l'angle de lacet augmente également
la sensibilité du ski aux changements d'angle de carre, c'est­à­dire que l'augmentation de l'angle de carre (20 ° à 45 °) diminue le CL et le ∕CD
le rapport C 2 avec des angles de lacet importants. Cependant, pour maximiser le rapport portance/traînée avec un angle d'attaque typique de
L
saut à ski, il peut être raisonnable d'avoir un angle de carre de 5° à 10° sur les skis comme rapport C 2 30° en ∕CD augmenté de 1,24 à 1,35
L
lorsque l'angle du bord augmente de 0° à 10°.

1. Introduction différents angles d'attaque du ski (AoA). L’ angle V optimal s’avère

En saut à ski, le style de vol a changé au début des années 1990,
lorsque le style en V a remplacé le style traditionnel dans lequel les
skis étaient tenus parallèles et proches les uns des autres. Le
sauteur à ski suédois Jan Boklöv a été l'un des premiers sauteurs à
utiliser le style en V, et son succès (vainqueur de la Coupe du
monde 1988­1989) a attiré l'attention scientifique sur ce nouveau
style de vol. Comme il y avait un besoin urgent parmi les entraîneurs
et autres acteurs du saut à ski d'améliorer leur compréhension des
mérites de ce nouveau style de vol, plusieurs études ont été menées
au cours de ces premières années du saut en V (pour une revue,
voir [1]). La première et probablement la plus importante étude sur
le style V a été publiée par Mahnke et Hochmuth [2]. Ils ont réalisé
une série d’expériences en soufflerie tout en étudiant les avantages
du style V. Les résultats ont montré que toutes les positions des
skis en V étaient meilleures que les positions traditionnelles et
amélioraient la qualité aérodynamique du système sauteur/skis.
Presque toutes les études sur le saut en V ont traité de l' angle V
des skis (2 fois l'angle de lacet utilisé dans la présente étude) à
Matériel supplémentaire électronique La version en ligne de cet article
(https ://doi.org/10.1007/s1228 3­019­0298­1) contient du matériel
supplémentaire, qui est disponible pour les utilisateurs autorisés.
* Mikko Virmavirta
mikko.virmavirta@jyu.fi
1
Faculté des sciences du sport et de la santé, biologie de l'activité
physique, Université de Jyväskylä, PO Box 35, 40014
Jyväskylä, Finlande
2
Arteform Oy, Espoo, Finlande
généralement être une valeur constante d’environ 25° à 30°. Seo et
coll. [3] ont suggéré que pour réduire la traînée en début de vol, l'
angle V optimal devrait être d'environ 26° pour maximiser la portance
pendant le reste du saut. Cependant, il peut être pratiquement
impossible pour un sauteur de contrôler précisément l' angle V dans
les premières phases d'un saut. Dans la littérature, il existe des
informations sur les angles de lacet (~ 15°­20°) et d'AoA (~ 25°­40°)
utilisés par les sauteurs à ski pendant la majeure partie de la phase
de vol (par exemple, [4]), mais moins sur le roulis. le ski autour de
son axe longitudinal qui correspond à l'angle de carre décrit dans la
présente étude. Bessone et al. [5] ont utilisé des capteurs inertiels
pour mesurer l'angle de carre des deux skis pendant la phase de vol
de deux sauteurs. L'angle variait de 0° (ski plat) au moment du
largage de la table de décollage à 30°­40° à mi­vol. Certains
sauteurs peuvent avoir une position de ski déséquilibrée, avec des
angles de carre différents entre les deux skis, comme c'était
probablement le cas pour l'un des sauteurs de l'étude de Bessone
et al., qui a montré une différence de 10° à 20° entre les angles de
carre. des skis gauche et droit.
Une étude dans laquelle l'aérodynamique d'un sauteur à ski et
des skis a été analysée séparément a été réalisée par Nørstrud et
Øye [6] en utilisant la dynamique des fluides computationnelle (CFD,
calculs d'Euler non visqueux). Ils ont constaté que la portance
maximale simulée sur les skis et celle du sauteur sans skis présentait
des tendances similaires, l' angle V optimal étant d'environ 30°. Le
coefficient de portance aérodynamique (CL ) le plus élevé de 0,440
a été trouvé à 25° lorsque la distribution des caractéristiques
aérodynamiques a été étudiée le long d'un seul axe de ski. La
visualisation du flux a montré un détail important du saut à ski

Vol. :(0123456789)
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ski, car le vortex produisant la traînée partant du côté extérieur de la
spatule du ski était clairement visible. Cette observation a conduit à une
proposition pour un nouveau design de ski. L'interaction du flux d'air entre
les skis et le sauteur n'est pas entièrement comprise. Dans l'article de
Nørstrud et Øye [6], le sauteur à ski géométrique simplifié avec
visualisation de flux (CFD) a montré comment les lignes aérodynamiques
se comportent autour d'un sauteur et de ses skis. À partir de là, l’interaction
peut être estimée visuellement, mais la véritable interaction de flux n’a
pas été étudiée.
Dans le saut en V, où les skis et les jambes du sauteur sont écartés
(Fig. 1a), les skis roulent généralement autour de leur axe longitudinal
comme décrit ci­dessus. Cutter [7] a effectué des tests complets avec un
modèle de sauteur à ski à l'échelle (1:5,5) dans la soufflerie subsonique
de l'US Air Force.
Académie Aéronautique. L'angle de pointe (correspondant à l'angle de
lacet de la présente étude) et l'angle de la cheville (bas des pieds vers
l'intérieur, voir inversion de l'articulation de la cheville sur la Fig. 5) ont
été considérés comme étant essentiels dans la formation de la
configuration en V. Dans cette étude, un angle V de 22,5° avec un angle
de cheville de 20° (considéré comme le maximum réalisable pour un
sauteur à ski pour garder les skis plus plats dans la direction du
mouvement) a fourni la meilleure portance­traînée. (L/D) de 1,55. Une
amélioration significative du L/D a été constatée lorsque l'angle de la
cheville passait de 0° à 20°, en particulier dans la région de l'angle d'attaque (AoA) inférieu
À mesure que les skis devenaient plus efficaces, l'AoA (moment de
tangage équilibré) diminuait également. Cette action compensatoire au
niveau de l’articulation de la cheville n’a pas été étudiée en détail par la suite.
Vers 2010, les sauteurs à ski ont commencé à utiliser des bâtons courbés

Fig. 1 a Saut typique en V

montrant comment les skis
tournent sur leur carre intérieure
lorsque les skis et les jambes du
sauteur sont écartées (photo : Patrick Forsblom). b
Exemples de bâtons courbés
utilisés à l'arrière des fixations de ski.
D'après les figures de droite, il
est évident que ce mécanisme
nécessite que la semelle de la
chaussure se torde lorsque la
partie talon du chausson de saut
est soulevée du bloc talon et que le
point de fixation (clip blanc à
gauche) suit le bâton incurvé.
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Aérodynamique d'un ski de saut à ski isolé

partie arrière de leurs fixations de ski (Fig. 1b) pour maintenir les skis un
plus plats et améliorer l'aérodynamisme du système sauteur/ski. La
fonctionnalité de ce bâton courbé est discutable puisque la partie avant
du sabot de saut doit rester fixée dans la partie avant de la fixation et
horizontale par rapport à la surface supérieure du ski [8]. Ainsi, pour
que la partie arrière du sabot de saut suive le bâton incurvé (voir Fig.
1b), la semelle du sabot doit être tordue d'une manière ou d'une autre.
Le véritable effet de l'angle de carre des skis n'a pas été étudié en
détail et, par conséquent, la présente étude a examiné l'effet combiné
du V et de l'angle de carre avec différents AoA sur l'aérodynamique de
skis isolés dans une soufflerie.

2 méthodes

Les essais ont été réalisés dans une soufflerie à faible vitesse en circuit
fermé de type Göttingen [9] d'une section de 3,68 m2.
et une vitesse maximale de 70 m s−1. Une grande chambre de b
décantation avec un taux de contraction de 13 et une variation de la
vitesse d'écoulement dans la section d'essai en tunnel (c'est­à­dire la 45°
non­uniformité de l'écoulement) de 0,12 % a fourni une faible intensité AoA
0°
de turbulence (< 0,2 %) dans la section d'essai vide. Un tube de Pitot
connecté à un manomètre Rosemount a été utilisé pour dériver la flux d'air
vitesse du vent à partir de la pression cinétique. La véritable vitesse
d'écoulement a été calculée selon

v = √ 2q −1 , (1) ski

où q est la pression cinétique (Pa) et ρ est la densité de l'air (kg m−3).

La densité de l'air, ρ, a été calculée selon
= p∕RT, (2)
où p est la pression de l'air (Pa), T est la température de l'air (K) et R
est la constante des gaz (287,1 J K−1 kg−1). Les tests ont été réalisés
avec un ski de saut à ski de taille réelle à 100 % (242 cm, surface de
référence 0,2662 m2 ) avec une vitesse réaliste de 28 à 30 m s−1 .
Un seul ski isolé a été suspendu à la balance de soufflerie à 6
composants (Fig. 2a). L'angle d'attaque (AoA), l'angle de lacet et
l'angle de bord (Fig. 2b) étaient réglables pendant le test. Chaque test
consistait en une AoA comprise entre 0° et 40° (par pas de 2°) couvrant
tous les angles pendant le saut à ski lui­même. Des angles de lacet de
0°, 2°, 5°, 10°, 15° et 20° ont été utilisés, correspondant à des angles
V compris entre 0° et 40°. Avant chaque passage, l'angle du bord a
été ajusté manuellement à 0 °, 5 °, 10 °, 20 °, 30 ° et 45 ° à l'aide d'un
inclinomètre (Fig. 2b). Le nombre total de mesures avec toutes les
variantes de configuration mentionnées ci­dessus était de 756.
La balance a enregistré les six composants de réaction (forces et
moments 3D) et la valeur moyenne de dix échantillons pendant une
période d'enregistrement de 5 s a été utilisée pour l'analyse. Tous les
résultats de réaction ont été convertis en portance non dimensionnelle et
coefficients de traînée (CL , CD) selon la pratique standard en
aérodynamique, en utilisant des équations pour les forces de portance
et de traînée aérodynamiques, FL,D = ½ρv2CL,DA, où la quantité est la moitié
20° 0° 0°
angle de lacet
bord
angle
45°
Fig. 2 a Vue de face d'un seul ski droit isolé suspendu à la balance de
soufflerie à 6 composants. b Angles de ski utilisés : AoA (en haut),
angles de lacet et de carre (en bas)
la densité multipliée par la vitesse au carré est la pression cinétique et
A est la zone de référence.
3. Résultats
La figure 3a montre l'effet de l'angle de lacet sur la portance
aérodynamique (CL ) avec un angle de carre de 0 ° (ski plat) et une
AoA croissante (0 ° – 40 °). L'effet de l'angle de bord sur CL
avec un angle de lacet de 15 ° peut être vu sur la figure 3b, et la
relation entre CL et CD (polaire aérodynamique, AoA 0 ° – 40 °) avec
un angle de lacet de 15 ° ( angle V typique de 30 ° pendant la plupart
du vol) est présenté sur la figure 3c. L'effet combiné des angles de
lacet et de bord avec une AoA de 30° (AoA typique pendant la majeure
partie du vol) sur CL est présenté dans
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M. Virmavirta, J. Kivekäs

un
1.0
4. Discussion

0,8 Le but de la présente étude était d'examiner l'effet combiné de

angle de lacet 20°
15°
10° l'AoA, du lacet (V) et des angles de carre d'un ski de saut à ski sur
5°
0,6
2° l'aérodynamique du ski. Avec tous les AoA (0°­40°, sauf 30°­34°),
l'augmentation de l'angle de lacet d'un ski isolé (0° > 20°,
eC
d
p

0°
oo
tnecicnifafetrL

0,4
correspondant à un angle V 0° > 40°) augmente la portance
0,2 aérodynamique (CL ) , en particulier avec un angle de bord de 0°
angle de bord 0° (Fig. 3a). Paradoxalement, pas réalisable pour un sauteur, CL
0,0 continuerait probablement à augmenter jusqu'à l'angle de lacet de
90°, auquel cas le ski isolé ressemblerait à une aile longue et étroite.
­0,2
0 5 dix 15 20 2 5 30 35 40
Une aile longue et étroite a un allongement élevé (l'envergure de
Angle d'attaque (°) l'aile par rapport à sa corde moyenne) et offre donc des avantages
b aérodynamiques comme un meilleur rapport portance/traînée.
1.0
angles de bord Comme le montrent les figures 3a à c, il existe une discontinuité
• 0°
0,8
5° d'oreille CL sur la courbe CL en fonction de l'effet combiné du lacet
10°
20° (5 ° – 20 °) et des angles de bord (0 ° – 10 °). Cela se produit à des
0,6 30° angles d'attaque plus élevés (~ 25°–30°) lorsque le CL maximum est
atteint. La position du ski dans la direction du flux d'air est une
eC
oo
tnecicnifafetrL d
p

0,4 45°
combinaison des angles de lacet et de carre et pas nécessairement
de l'AoA comme il est habituellement décrit dans le plan de ski en V
0,2
et par conséquent, le profil en coupe transversale d'un ski peut
angle de lacet 15°

0,0
même momentanément et se trouver accidentellement à un angle
de 0° dans la direction du flux d'air au début de la phase de vol,
­0,2 lorsque les angles de lacet et de bord finaux sont en cours de
0 5 dix 15 20 25 30 35 40
Angle d'attaque (°)
formation. Ces situations ont été observées parfois en saut à ski.
Dans le fichier vidéo supplémentaire, le ski cale très probablement
c CL
1.0 ou il est peu probable qu'il subisse une perte de vortex à une AoA
élevée, qui est cependant au­delà de l'AoA (> 40°) utilisée dans la
angles de bord
0,8
• 0° présente étude (pas le point de discontinuité dans les courbes 3a­
5°
20° 10° c). . Il est connu que la forme cylindrique du corps bluff est plus
0,6
30° sensible au rejet des vortex que le corps rectangulaire.
Il existe quelques études sur les fréquences de vibration des skis de
0,4
45°
saut à ski, mais elles ne disent rien sur la chute des vortex. Pendant
0,2 la phase de vol, les parties avant et arrière du ski sauteur oscillent
angle de lacet 15° comme une poutre en porte­à­faux fixée au pivot près du point
0,0 d'équilibre. La vibration de la partie avant est clairement visible
CD dans le fichier vidéo supplémentaire de notre manuscrit. Les
­0,2
0,0 0,2 0,4 0,6 0,8
premières fréquences propres de l'avant et de l'arrière des skis de
saut sont inférieures à 10 Hz. Les deuxième et troisième fréquences
naturelles sont d'environ 25 à 35 et 70 à 90 Hz [10]. Les vidéos des
Fig. 3 a L'effet de l'angle de lacet sur la portance aérodynamique (CL ) avec
un angle de carre de 0° (ski plat) et une AoA croissante (0°–40°). b L'effet de mesures actuelles ne montrent aucune fréquence stable pour la
l'angle de bord sur la portance aérodynamique (CL ) avec un angle de lacet de vibration.
15° à différentes AoA (0°–40°). c L'effet de l'angle de bord sur la polaire Sur la base d'études antérieures sur le saut à ski (par exemple,
aérodynamique (rapport portance/traînée, CL /CD,) avec un angle de lacet
[4]), la région essentielle de l'AoA pour le rapport portance/traînée
typique de 15° (AoA entre 0° et 40° par pas de 2°)
est de 20 à 30° (phase de début de vol, zone de CD faible sur la Fig.
3c) et de 30°. –40° pour CL (dernière partie de la phase de vol). Il
Fig. 4a, et l'effet sur le rapport portance/traînée accentué ( C semble que les petits angles de bord (0°, 5° et 10°) avec un angle
2
L
∕CD ) est illustré sur la figure 4b. La vidéo complémentaire de lacet typique de 15° n'affectent pas considérablement CL (0,90,
l'enregistrement montre la vibration instable du ski à l'angle d'attaque 0,88, 0,87, respectivement), tandis que des angles plus grands de
le plus élevé (> 40°) sans aucune augmentation supplémentaire de 20°, 30° et 45° le diminuent considérablement (0,61, 049, 0,32, respectivement)
l'AoA. (Fig. 3b, c, 4a). Quel que soit l'angle de lacet, grand bord
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Aérodynamique d'un ski de saut à ski isolé

Fig. 4a L'effet combiné du un

lacet (0°, 2°, 5°, 10°, 15° et 20°) 1.0
et des angles de bord (0°, 5°,
10°, 20°, 30° et 45°) avec un AoA 30°
AoA de 30° sur CL et b sur le
rapport portance/traînée 0,8
accentué 2 Angle du bord
CL ∕CD
0 → 45°

0,6

eC
oo
tnecicnifafetrL d
p
0,4

0,2

0,0
0 2 5 10 angle de 15 20
lacet (°)

b 1,5

AoA 30°

Angle du bord
1.0
0 → 45°
/etcreonépanptrD o/C
aa
îL R
r2
pt

0,5

0,0
0 2 10 15 20
5 angle de lacet (°)

les angles diminuent le rapport portance/traînée ( C2 ∕CD ), tandis qu'un
L
l'augmentation du lacet de zéro à 15 ° pour un angle de bord donné
augmente le rapport (par exemple, de 0,51 à 1,24 à un angle de bord
de 0 ° et de 0,93 à 1,35 à un angle de bord de 10 °) (Fig. 4b).
L'importance de CL est soulignée sur la figure 4b montrant le produit de
CL et CL / CD qui inclut également un rapport portance/traînée. Les
résultats de cette étude montrent que l'aérodynamique d'un ski isolé en
soufflerie dépend fortement de l'effet combiné des trois angles variés
dans les présentes expériences (angles de lacet, de carre et AoA).
Une façon d'estimer l'effet de différents facteurs aérodynamiques
(par exemple, CL ) sur la distance de saut en saut à ski consiste à
utiliser une simulation informatique. L'analyse de sensibilité basée sur
la simulation informatique montre qu'une augmentation de 1 % du CL
pendant toute la phase de vol du saut de référence (134 m) augmente
la distance de saut de 1,7 m [1]. En supposant que la zone de ski ne
représente qu'environ la moitié de la surface aérodynamique totale du
système sauteur/skis [1], une légère diminution de CL entre les angles
de carre 0 et 10° à un angle de lacet de 15° (Fig. 4a) réduit distance de
saut de 3 m. Cependant, il s’agit d’une valeur théorique en supposant
que les autres facteurs restent les mêmes. Dans le présent
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Fig. 5 Représentation schématique de la formation de l'angle de carre du ski lors d'
un saut en V (roulage autour de l'axe longitudinal du ski) et d'une éventuelle
inversion de l'articulation de la cheville pour compenser le roulis (à gauche).
Dans le cas d'un ski isolé, l'AoA, le lacet et les angles de carre sont si
étroitement liés que la perte de distance de saut mentionnée ci­dessus
peut être au moins en partie compensée par la diminution du CD observée
dans le rapport portance/traînée sur la Fig. 4b.
L'applicabilité des présents résultats à un système complet sauteur/
ski dans des conditions réelles de tremplin est difficile à évaluer. Alors
qu'un sauteur à ski en V écarte les skis du corps, le sauteur et les skis
représentent (sous une forme simplifiée) trois corps de levage, et chaque
partie possède un système de sillage similaire [6]. Par conséquent, les
flux d'air autour des skis et le corps du sauteur sont plus ou moins
indépendants l'un de l'autre, les résultats de la présente étude peuvent
donc s'appliquer au saut. La situation peut être quelque peu différente si
les skis sont très proches du corps, formant presque un seul plan ( style
V plat, [11]).
Jin et coll. [11] ont constaté que les caractéristiques aérodynamiques du
style V plat sont meilleures que celles du style V où les skis ne sont pas
si proches du corps. Nørstrud et Øye [6] ont décrit les vortex traînants
derrière trois plaques de levage représentant un sauteur à ski et des skis
et comme les systèmes de vortex mentionnés sont connectés au flux
ascendant et descendant, les auteurs ont mentionné qu'il est nécessaire
de séparer les corps.
Comme mentionné à la fin de l'introduction, l'effet de
les bâtons incurvés utilisés par les sauteurs à ski dans leurs fixations de
ski (Fig. 1b) pour maintenir les skis plus plats peuvent être surestimés.
Les bâtons incurvés sont conçus pour minimiser l'angle de carre, car les
skis ont tendance à suivre la plante des pieds lorsque les skis sont réglés
en position V (Fig. 5). La figure 5 illustre également la possibilité pour un
sauteur de faire tourner les skis vers une position plus plate par inversion
au niveau de l'articulation de la cheville. Cutter [7] considérait qu'un angle
de cheville de 20° était l'inversion maximale réalisable pour un sauteur à
ski. Tourner les skis plus à plat dans le sens inverse du mouvement peut
augmenter le moment de tangage positif, ce qui peut affecter la stabilité
du vol.
M. Virmavirta, J. Kivekäs
On peut conclure que l'augmentation de l'angle de lacet (angle V )
augmente la sensibilité du ski aux changements d'angle de carre, c'est­à­
dire que l'augmentation de l'angle de carre (20 ° à 45 °) diminue le ∕CD
2
CL et le rapport C L avec de grands angles de lacet. Comme on le voit dans
Fig. 4b, pour maximiser le rapport portance/traînée avec une AoA de
l'ordre de 30°, il peut être raisonnable d'avoir un angle de carre de 5° à
10° sur les skis.
Remerciements Financement en libre accès fourni par l'Université de Jyväskylä
(JYU).
Respect des normes éthiques
Conflit d'intérêts Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêts.
Libre accès Cet article est distribué selon les termes de la licence internationale
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Commons et indiquiez si des modifications ont été apportées.
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