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UC 9 Dériveur
1
UC9 :
http://www.ecoprao.ch/VGA/fr/documents/B.Cheret%20Le%20jeu%20du%20vent%20dans%20les%20voiles.pdf
4
► Avant toute chose, il semble nécessaire de définir les schémas et les
symboles utilisés par la suite.
La coque Le mât
Le mât
La bôme
°
° ° °
Le centre de Voilure CV
Centre de carène Cc
5
Avant toute chose, il semble nécessaire de définir les schémas
et les symboles utilisés par la suite.
Axe longitudinal
Du bateau
- 2 types d’axes sont utilisés :
L’axe de symétrie = droite par rapport à Axe du vent
laquelle les points d’une figure, d’un
Axe de la Gand
objet, sont deux à deux symétriques. ° Voile
Exemples :
L’axe = une ligne droite sur laquelle a été choisi un sens particulier
6
: c’est une droite perpendiculaire aux axes
définis précédemment
(dans le cas de notre étude)
Exemples:
Normale à l’axe de la GV
Normale à l’axe
longitudinal du bateau Normale à l’axe
Du vent
7
est formé par l’axe
du vent et l’axe de la grand voile.
9
1.4 Les forces :
10
#
11
# Connaissant la résultante R
12
Un couple est formé de deux forces qui ont pour caractéristiques d’avoir :
1. Un point d’application différent
2. Une même direction
3. Un sens opposé
4. Une même intensité
►
1. Sur la distance entre les deux forces.
2. Sur l’intensité d’une des deux forces
13
https://www.youtube.com/watch?v=nJ_XC-XysCg
14
https://www.youtube.com/watch?v=CZ85bSEaKUc
Référence bibliographique:
Les voiles
Comprendre, régler, optimiser
B.Chéret
Galimard
FFV 2000
15
2. Principes généraux
Les fluides
16
1 Bernot, J-Y., cité dans Chéret, B., Les Voiles: comprendre, régler, optimiser, Editions Gallimard, 2000, p.18.
Les fluides
Mais il existe entre les particules de la plupart des fluides (eau et gaz) des forces
de cohésion internes qui lui donnent sa viscosité.
19
(fig.1).
4 Hecht, E., op. cit, p.415.
LES ECOULEMENTS
(fig.2).
20
2.2-La couche limite
► Présentons maintenant une aile à un courant. (voile, dérive, aileron…)
A y regarder de plus près, tout se passe comme si cette aile était confinée
dans un cocon de molécules plus ou moins au repos. Comme nous l’avons vu
précédemment, en raison des forces de cohésion, les molécules au contact
adhèrent à la surface de la paroi. C’est ce qui explique qu’on a l’occasion d’apercevoir des gouttes
d’eau collées aux hublots des avions se déplaçant pourtant très vite, ou plus fréquemment sur le pare-brise d’une
voiture. Ces particules adhérant aux parois freinent aussi les particules voisines.
Ce processus se répète jusqu’à ce que, arrivées à une certaine hauteur, les
particules retrouvent leur vitesse originelle5, autrement dit la vitesse du fluide
(de l’air, pour l’exemple de l’avion) ambiant.
(fig.4).
22
: moment de transformation de l’écoulement laminaire
en écoulement turbulent.
: fine couche de fluide s’accrochant à la coque et
permettant de limiter les effets néfastes de la zone turbulente.
: fin de la sous couche laminaire provoquant des
turbulences très importantes (tourbillons).
23
2.3-La traînée
► Lorsqu’un fluide est en mouvement,
la viscosité (cette solidarité entre les molécules) engendre le phénomène suivant;
si une molécule de ce fluide freine, elle freine ses voisines et si elle accélère,
elle accélère également les molécules dans son entourage. Cette solidarité
interne est la source des forces de friction qui peuvent ralentir ou entraîner les
particules entre elles.
Si nous passons notre index dans le filet d’eau d’un robinet, nous constatons que le liquide
coule tranquillement de part et d’autre de notre doigt et ce jusqu’à ce que l’écoulement
devienne perturbé. Le fluide passe d’un écoulement laminaire à un écoulement turbulent. Cette
séparation s’explique par un épaississement de la couche limite et un décollement du fluide de
la surface du solide. Cela provient des forces de friction rencontrées à l’intérieur de la couche
limite. Apparaît alors une force de résistance que l’on appelle la traînée. Plus la largeur du
sillage sera grande (dans l’exemple, la largeur du doigt), plus la traînée sera importante.
25
2.4-La portance
Prenons une aile, dont l’angle
d’attaque du profil par rapport au
flux est non nul, comme illustrée ci-
contre (fig.8).
L’air s’y déplace plus rapidement
dans sa partie supérieure (extrados) (fig.8).
que dans sa partie inférieure
(intrados). En effet, en arrivant sur
l’aile, le fluide passant au-dessus
se retrouve dans la situation d’un
courant arrivant dans un tuyau
rétréci. A cette augmentation de
vitesse se joint une diminution de
la pression.
28
« Ca ne sert à rien de pousser sa barre à fond pour tourner plus vite » !
Cette phrase, nous l’avons souvent entendue mais la raison est rarement explicitée par les moniteurs.
► Etant également un appendice hydrodynamique du voilier travaillant dans le plan
antidérive, le safran travaille comme une aile. Le jeu de la barre oriente le safran dans le
flux d’eau qu’il fend. En présentant une certaine inclinaison, il crée une accélération de ce
flux à son extrados et donc une dépression. Une force hydrodynamique apparaît, entraînant
l’arrière du dériveur et le faisant ainsi pivoter
Exagérer le ‘pousser’ ou 'tirer’
de sa barre conduit au
décollement des particules de
fluide du safran, soit une
diminution de la force
hydrodynamique et une
augmentation de la traînée
(frein). Le bateau tourne alors
moins bien et est fortement
ralenti.
29
► Utiliser la barre c’est faire varier l’angle d’incidence sous lequel le safran
attaque les filets d’eau. Le safran recueille une force qui st dirigée
perpendiculairement à son plan (FH)
► Cette force est proportionnelle à la surface du safran et au carré de la
vitesse de l’eau. Elle dépend aussi de l’angle d’incidence et du moment de
« décrochage ».
36
Exemples
37
3.3-Pour les allures de navigation en poussée
Remarque : Plus ma voile est plate, moins ma dépression à l’extrados sera forte et ma force
aérodynamique importante. Plus je creuse ma voile, plus je gagnerai en puissance. Mais pas
de trop, car je dois garder une forme aérodynamique suffisante pour éviter le décollement.
39
3.4-Influence du foc :
42
Les mesures ci-dessus ont été réalisées par Arvel Gentry, aérodynamicien américain dans les années 60.
La latte forcée: Présente sur certains dériveurs, la latte forcée permet le contrôle du creux du haut
de la voile. l’augmentation de la tension de la latte forcée creuse la voile dans sa partie supérieure.
Le hâle bas: Etarqué, il cintre le mât, donne moins de creux à ma voile et ferme sa chute.
Largué, il ouvre la chute. Dans la survente, l’ouverture de la chute est une bonne soupape de 43
sécurité pour éviter les départs au lof.
4- LES FORCES S’APPLIQUANT SUR LE BATEAU
Nous allons étudier les forces aérodynamiques qui s’appliquent sur le plan de voilure
et les forces hydrodynamiques qui s’appliquent et sur les parties immergées du bateau
(coque, dérive, safran…)
Remarque : On peut considérer que les points 2, 3, 4 correspondent à une constante pour un bateau à un instant donné.
Seule la forme du plan (positionnement du creux de la voile) et de l’angle voile- vent (réglage de la voile), pourront être
modifiés par l’équipage à tout moment.
Par souci de simplifications, on considérera dans toutes les démonstrations suivantes que la forme du plan ne change pas au
cours de la navigation (équivalents à une constante). 44
Facteurs déterminant l’intensité de la Poussée vélique
L’intensité de la Force vélique dépend de 4 facteurs essentiels :
Le PROFIL de la voile déterminé par les différents réglages : bordure, Cunningham et
hâle-bas . Une voile ayant un profil « creux » (volume important) génère une Force vélique plus
importante qu’une voile « plate » (volume peu important du à l’étarquage maximal des différents
réglages).
La SURFACE et ALLONGEMENT de la voile. La Force vélique est d’autant plus importante,
toute autre variable égale par ailleurs, que la surface de voile est importante (c’est la raison pour
laquelle on « réduit » la voilure sur les quillards, ou l’on grée des voiles de plus ou moins grandes
surfaces en fonction de la force du vent en planche à voile). Elle dépend aussi de l’allongement de
la voile (rapport entre hauteur et surface de la voile : plus l’allongement est important, plus la voile
est puissante). 45
4.2-Décomposition de la poussée Vélique :
46
4.3-Recherche de la meilleure poussée vélique
pour une allure donnée :
Le but recherché en bateau est d’aller le plus vite possible, donc d’avoir :
Une force propulsive maximale
Une force de dérive minimale
Etant donné le but recherché, défini ci-dessus, on optera donc pour une valeur
de poussée vélique dite optimale (angle Voile-Vent de 24°) et ce pour un
meilleur rendement.
47
4.3-Applications
Le bateau au prés à sa voile réglée au rendement optimum (Voile- Vent = 24°), alors que
celui au largue à un angle Voile-Vent plus ouvert (donc pas de rendement optimum).
L’intensité de la poussée vélique sera supérieure pour le bateau au prés (pression sur le
voile plus importante).
48
•2/Cas de deux bateaux avec le même angle
Voile- Vent
•l’un au prés, l’autre au largue (même poussée vélique).
Les deux bateaux ont leur voile réglée au rendement optimum, donc des pressions
sur la voile identiques et même valeur d’intensité de poussée vélique.
Les décompositions graphiques nous montrent que pour une même poussée
vélique :
•La force propulsive du bateau au largue est supérieure à celle du bateau au
prés.
•La force de dérive du bateau au largue es inférieure à celle du bateau au
49
prés.
Les intensités des forces propulsives et de dérive
dépendent donc de l’orientation de la poussée
vélique.
Au largue : Poussée vélique orientée vers l’avant
Au prés : Poussée vélique orientée vers l’arrière
50
-A quelle allure un bateau ira-t-il le plus vite ?
But recherché :
•Une force propulsive la plus grande possible :
Solution :
•Régler sa voile au rendement optimum
(Voile – Vent = 24°)
•Avoir une poussée vélique orientée le plus sur l’avant possible :
CAS DU LARGUE
Remarque : Navigation en poussée : Grand large, Vent arrière ; Pour ces allures, la
force propulsive et la poussée vélique sont pratiquement confondues. La force de
dérive est quasiment nulle
53
-A quelle allure un bateau, au rendement optimum,
dérivera-t-il le plus ?
But recherché :
•Une force de dérive la plus grande possible
Solution :
•Avoir une poussée vélique orientée le plus sur l’arrière possible :
CAS DU PRES
Conclusion
Les intensités des forces propulsives et de dérive dépendent :
•de l’intensité de la poussée vélique (donc Voile- Vent)
•de l’orientation de la poussée vélique (donc Voile-Bateau)
54
4.4-Vue aérodynamique du voilier
Force Propulsive
Force de portance
F.Aérodynamique
PV FP FD
intensité intensité
Avant
S’oriente vers
Arrière
55
4.5- LES FORCES HYDRODYNAMIQUES
(cf définition d’un couple). Dans tout couple, une des deux forces s’adapte à l’autre .
Dans notre cas :
4.6-Applications :
Cas de deux bateaux étant à la même allure (exemple : prés) et ayant les même réglages (dérive- voile).
Lequel dérive le plus, sachant que A est lancé et B démarre ?
de A égal de B donc de A et B le sont aussi.
A B
Vitesse de A = X Vitesse de B = 0 augmente progressivement
Pour avoir une FHYD (= x V2 x S x C) , identique sur les deux bateaux , le seul facteur qui
peut varier est l’angle de dérive .
La faible vitesse du bateau B sera compensée par un angle de dérive important pour
retrouver l’égalité mathématique.
De son côté, le bateau A étant à la vitesse maximum (supérieure à celle de B) , il aura une
valeur plus petite que B .
Le bateau B (au démarrage) dérivera donc plus que A. Et ce, jusqu’à atteindre une vitesse
identique à A. 57
4.7- Décomposition de la force Hydrodynamique totale :
Elle se compose en deux forces :
•La force anti dérive (FAD, qui a une direction parallèle à la force de dérive.
•La force dite de Résistance à l’avancement (RA), qui a une direction parallèle à la
force propulsive.
NOTA : Lorsque les deux forces (PV et FHYD) sont égales, le bateau avance à une vitesse 58
« stabilisée ».
Accélération et ralentissement seront dus à une perte de cette égalité.
5 - LES COUPLES
S’APPLIQUANT SUR LE BATEAU
* Du poids P
point d’application : centre de gravité (CG)
du bateau et de l’équipage. (varie avec le placement de ce dernier)
Direction : verticale
Sens : haut en bas
Intensité : poids du bateau plus le poids de l’équipage
(constante en règle générale, sauf gilet de poids, déferlante de 20 mètres….)
59
* De la force de sustentation FS
nom « barbare », de résultante :
- La poussée d’Archimède Tout corps plongé dans un fluide, entièrement
mouillé par celui-ci ou traversant sa surface libre, subit une force verticale, dirigée de bas en haut et
égale au poids du volume de fluide déplacé, égale au poids du volume d’eau déplacé.
- La portance dynamique, qui agit sur le bateau, lorsque sous l’effet de la
vitesse, celui-ci sort de l’eau.
60
ATTENTION : Le point d’application (C.C) peut varier
en fonction de l’assiette du bateau
Couple = P x d = FS x d
62
2eme couple : Il se compose :
Couple = FD x d’ = FAD x d’
63
* Relation entre les deux couples
- Stabilité du bateau :
FD x d’ , égal à, P x d
64
Il est constitué par la traînée
(composante longitudinale de la force hydrodynamique)
et la force propulsive
(composante longitudinale de la force aérodynamique).
Couple d’enfournement
65
Le dessalage
Dans la stabilité latérale
du dériveur, la pesanteur et
la poussée d’Archimède
forment un couple de
forces.
Un bateau chaviré, risque
de chapeauter à cause de
ce couple de forces appelé
ici couple de chavirage.
66
LES GRANDS EQUILIBRES
Mou ou ardent ?
On dira qu’un dériveur est ardent lorsque, sans action du barreur, une
tendance au lof lui sera remarquée.
Inversement, on dira d’un bateau qu’il est mou lorsqu’il aura tendance
à partir de lui-même à l’abattée.
67
Référence bibliographique:
Les voiles
Comprendre, régler, optimiser
B.Chéret
Galimard
FFV 2000
http://www.youtube.com/watch?v=z8TGD4mfDMs&feature=channel 68
Equilibre au vent arrière
16 Ce n’est pas toujours exact. Tout dépend s’il s’agit d’un foc à recouvrement (génois) ou d’un autre.
17 Ici aussi, ce n’est pas toujours exact. Tout dépend du type de dérive utilisé. A savoir une dérive sabre droite ou inclinée vers l’arrière jouera 70
différemment sur l’avancée du centre anti-dérive. De même qu’une dérive pivotante fera évoluer ce même centre d’avant en arrière en plus de le faire
monter ou descendre.
Principes techniques généraux
de la navigation au près
(Laser, 420)
La navigation au près fait partie des allures indirectes .
Elle s’impose lorsque l’on cherche à « remonter au vent » le plus vite possible, c’est à dire à obtenir la plus grande vitesse
possible de gain au vent. Naviguer au près impose donc de « caler» sa trajectoire sur la direction du vent, ce qui amène le
pratiquant à adopter les principes techniques suivants :
1-Adopter un angle voile-bateau fermé : cet angle voile-bateau détermine de fait les possibilités de «
remonter au vent », lorsque le barreur cherche à conserver un angle voile-vent optimal :
plus l’angle voile bateau-est ouvert, et moins le bateau peut « serrer le vent » (faire du cap).
En contrepartie, cela lui permet d’atteindre une vitesse plus élevée.
plus l’angle voile-bateau est fermé, et plus le bateau peut « serrer le vent ».
en contre partie, cela entraîne une réduction de sa vitesse.
2-Maintenir un angle d’incidence voile-vent optimal grâce à la barre : « suivre le vent ». Pour un
angle voile-bateau donné, il n’existe qu’une trajectoire par rapport au vent (ou une fourchette limitée de
trajectoires) permettant d’obtenir la Force vélique la plus importante (écoulement laminaire) : celle qui
correspond à l’angle d’incidence optimal (penons horizontaux, limite du faseyement). Le barreur adapte
donc en permanence sa trajectoire en fonction des fluctuations du vent. On dit que cette trajectoire est «
calée » sur le vent, ou que le barreur « suit le vent » à la barre.
Un petit exercice le « lof dans la risée » Une action qui n’est avantageuse que
dans une configuration de recherche de gain au vent (chercher à remonter au vent).
Une risée c’est une augmentation de vent réel qui a pour conséquence d’augmenter
la vitesse de mon bateau (VV).
Après la risée, le vent réel faiblit sans que le bateau perde immédiatement sa vitesse acquise.
Puis, le voilier ralentit pour se retrouver dans les conditions initiales.
ALLURES
Face au vent 0°
Au plus près* 45°
Largue 90°
Grand Largue 135°
Vent arrière 180°
*L’angle du plus près dépend du type de dériveur. Certains remontent bien mieux au vent que d’autres. 73
19 Barbanson, G. et Besson, J., Connaître et bien mener son voilier, Nathan, 2000, p.40.
74
1 Nœud = 1 mille à l’heure, soit 1,852km/h
E- VENTS TOUCHES PAR LE BATEAU.
•GENERALITES
Tout corps en déplacement dans l’air crée, du fait de son déplacement, un vent :
•de direction parallèle au déplacement
•de sens opposé au déplacement
•d’intensité proportionnelle à la vitesse de déplacement.
Ce vent s’appelle : le VENT VITESSE ( )
75
•APPLICATION SUR LE BATEAU
Remarque:
Nous pouvons en conclure que plus nous allons vers le vent arrière, plus nous allons
devoir choquer la voile. Plus nous allons vers le vent arrière, plus l’intensité du vent
apparent est faible.
76
Variations de direction:
adonne ou refuse?
77
G. Variations d’intensité
Un changement d’intensité dans la force du vent réel et/ou du
vent de vitesse (donc la vitesse du bateau) déforme également le
parallélogramme des forces et donc le vent apparent. Celui-ci se
modifie tant au niveau de sa direction que son intensité.
•Pour que le barreur trouve le réglage de voile adapté à son nouveau vent
apparent (V.A.2), il devra soit:
1. Agir sur sa barre en lofant
2. Agir sur son écoute en choquant sa voile
Une augmentation de la vitesse de ce même bateau naviguant au près
aurait pour conséquences d’augmenter son vent vitesse et de rapprocher
le vent apparent de l’axe du bateau. Elle équivaut à une refusante.
79
Influence du courant sur le vent
apparent
Courant traversier
81
Aller vite en bateau
= c’est aussi l’acquisition de différentes techniques
d’exécutions pour chaque allure et chaque manœuvre.
82
-La coordination de ces 3 actions (direction, propulsion, assiette),
dans une navigation en équipage
83
Réglages et conduite du Laser
Bien régler son bateau est essentiel pour
exprimer sa technique
Il faut donc:
Construire une logique de réglage, par l’acquisition de
connaissances théoriques sur le fonctionnement d’un bateau,
et les répercussions des différents réglages disponibles.
Question à se poser :
Pour ce type de temps, quel profil de voile et quelle conduite dois je avoir ?
84
Aperçu historique
85
Aperçu historique
► Le premier championnat du Monde a été organisé aux Bermudes en 1974 avec 108 participants venus
de 24 pays Il fut remporté par Peter Commette.
Le développement du Laser a été tel que plusieurs usines à travers le monde fabriquent le Laser sous
licence. La société constructrice Performance Sailcraft tenta de diversifier ses produits sous la marque
Laser dans divers domaines : planche à voile, skiffs tels que Laser 4000, 5000, EPS. Elle obtint ses
plus grands succès en proposant petit à petit de nouvelles déclinaisons du gréement du Laser : le
'Laser Radial' avec une voile de 5,7 mètres carrés au milieu des années 1980 et plus tard le 'Laser
4.7' avec une voile de 4,7 mètres carrés à la fin des années 1990. Le Laser avec son gréement
d'origine est ainsi souvent appelé 'Laser Standard'. Ces trois déclinaisons destinées à satisfaire tous
les barreurs (et barreuses)quelque soit leur poids ne diffèrent que par deux points: la surface de la
voile et la partie basse du mât (formé de deux tubes emboîtés), on peut donc passer d'une version à
l'autre à peu de frais , ce qui satisfait les familles, les écoles de voile et les centres d'entraînement
► Les champions de Laser les plus connus sont Robert Scheidt, 8 fois champion du monde, et Glenn
Bourke , 3 fois champion du monde ainsi que Ben Ainslie , champion Olympique en Finn, série
similaire au Laser, et développeur de nombreuses techniques particulières de manœuvres qui ont
déjà fait le tour du monde.
► Le succès populaire et sportif du Laser a été tel que le Laser Standard est devenu série olympique
masculine en 1996 et le Laser Radial, série olympique féminine pour les jeux olympiques de Pékin
2008.
86
et la façon de gréer le bateau
87
Nous avons identifié 7 réglages différents :
A]l'écoute,
B]le hale-bas, Mais avant de les utiliser, il convient de s'assurer qu'ils pourront
C]le Cunningham, pleinement remplir leurs fonctions. Pour cela, plusieurs points sont
essentiels dans la préparation du matériel et la façon de gréer le bateau :
D]la bordure,
E]la patte d'oie,
1) dans un premier temps, elle ferme l'angle voile-bateau, en déplaçant la bôme dans un
plan horizontal (effet 1).
2) dans un deuxième temps, lorsque la bôme est pratiquement dans l'angle du tableau
arrière et que nous continuons à border, l'écoute exerce une tension verticale
amenant la poulie de bôme au contact de celle de la patte d'oie.
Cette tension se répercute sur la chute de la voile, entre le point d'écoute et la têtière
provoquant ainsi le cintre du mât.
Ce cintre du mât résorbe le rond de guindant et aplatit la voile. La tension exercée entre la têtière et 89
le point d'écoute de la voile "ferme la chute", c'est à dire s'oppose à son vrillage (vrillage = variation
angulaire des cordes des profils de la voile considéré dans ses différents étages).
Utilisation PRISE DE L'ECOUTE EN DIRECT
Il est commun d'observer, chez de nombreux laseristes et dans certaines conditions, une
prise de l'écoute "en direct", c'est-à-dire avant son passage dans la poulie-winch.
Si cette technique peut présenter l'intérêt d'améliorer les sensations de tension d'écoute en
éliminant une source de frottements, elle a également des inconvénients :
1. au largue serré, il est difficile d'embraquer l'écoute dans les régulations visant à
maintenir le meilleur angle voile-vent,
2. dans la brise, une telle prise d'écoute compromet la stabilité du barreur
(angle de traction élevé, grand écartement main-poulie)
3. à la bouée sous le vent, il faut changer de prise ce qui impose une contrainte
supplémentaire (l'embraqué lors de l'auloffée doit être réalisé en prise "normale").
il convient de ne pas systématiser ce type de prise.
Intéressant dans le petit temps, la plupart des laseristes l'abandonnent dans la brise. Par
contre, dans le même souci d'augmenter la sensibilité de l'écoute, on pourra, en prise
"normale", débrayer la poulie-winch pour la placer en rotation libre.
90
B]
Son action est proche de "l'effet 2" de l'écoute.
En rapprochant ses 2 insertions
(le 1/4 avant de la bôme et la partie du mât proche de l'étambrai),
il exerce :
•une tension verticale qui fait "fermer la chute" et cintrer le mât ainsi que la bôme. Ceci
provoque l'aplatissement de la voile et la réduction de son vrillage.
•une compression de la bôme sur le mât, qui peut faciliter le cintre du mât dans sa partie
basse.
Pour remplir efficacement ce rôle, il importe que la patte d'oie soit fortement étarquée.
A défaut, la bôme s'élève et rentre vers le centre du bateau ( ainsi lorsque le réglage de patte d'oie
est détendu, la poulie guidée par celui-ci se trouve rehaussée.)
La tension verticale qu'exerce l'écoute, en rapprochant cette poulie à celle fixée sur l'extrémité arrière de la
bôme est alors diminuée.
1. Le laser présente une carène relativement plate et des appendices de faibles surfaces.
Son plan antidérive est peu important en rapport avec sa longueur. Quelles que
soient les conditions de navigation rencontrées, le barreur est donc souvent contraint de
conserver toute la dérive descendue au près afin d'éviter que le bateau ne dérape.
2. Le défaut le plus couramment observé est d'en relever trop aux allures portantes. Lors
de l'empannage, la bôme vient en butée sur la partie supérieure et, s'il y a du vent,
l'issue est irrémédiable...De plus, le ressalage est délicat !
3. Il est très utile de placer sur la dérive une poignée permettant de la relever facilement
d'une main.
95
G]
99
Dans le tout petit temps (le vent est à
peine perceptible), l'écoute est largement
choquée de façon à excentrer la voile
(augmenter l'angle voile-bateau) quelque
peu au-delà de l'angle du tableau arrière
(Schéma 1, Fig. 1)
100
Dès que la force du vent le
permet, c'est à dire dès que
l'on peut amener la bôme au
dessus du coin du tableau
arrière tout en conservant la
vitesse du bateau, on borde
(fig. 2). Au fur et à mesure de
l'augmentation du vent,
l'écoute est encore bordée de
façon à rapprocher les poulies
l'une de l'autre (fig. 3 et fig. 4).
Ceci permet, en cintrant le
mât, de résorber le rond de
guindant, donc d'affiner
l'attaque et de gagner en cap.
Mais au prix d'une perte de
puissance de la voile.
101
Aussi on peut noter dons ce type de temps
l'importance d'une permanente régulation de la
tension d'écoute au gré des risées et des
molles dans le but de concilier la volonté de
gagner en cap et l'obligation de conserver sa
vitesse :
102
Notons également l'obligation faite au barreur d'excentrer
fréquemment avec la main ou le pied la bôme qui a
tendance, étant donné la faiblesse de la force
aérodynamique, à "remonter" le long de la pantoire.
Sans cela, le bateau perd beaucoup de vitesse et dérive
(Schéma 2)
103
104
1)°Vous naviguez au près serré au rappel maximum le bateau à plat,
Le vent a levé un petit clapot et pendant que vous travaillez vos abdos…
1)Dans ce cas, les résistances à l'avancement sont accrues par la rencontre des vaguelettes. Les
perturbations du vent apparent sont importantes, liées à la fois au tangage du bateau et aux
variations de la vitesse de celui-ci.
Il est donc impératif d'adopter une forme de voile à la fois :
puissante pour "passer le clapot"
tolérante pour ne pas être affectée par les modifications de l'incidence .
Bordure : Plutôt creuse, est sans doute dans ce domaine que les différences de réglage sont les
plus grandes, certains naviguant plus creux de bordure que d'autres…
Cunningham : Tension moyenne surtout pour avancer le creux afin d’augmenter la puissance de
la voile et sa tolérance (attaque pleine);de stabiliser le profil de sorte que le creux maxi ne se
déplace pas d'avant en arrière lorsque le bateau passe le clapot.
Hale-bas : Tension minima (Poulie dans poulie),mais il peut être un peu plus relâché pour un
contrôle du vrillage, dans tous les cas c'est l'aspect de la chute qui déterminera la tension sur celui-
ci. 105
2)°Tribord amure, grâce à votre réglage le
clapot n’est pas un problème, mais soudain…
,
le couple de redressement devient supérieur au couple de chavirage,
► Introduction
Les attitudes en dériveur
La position du rappel.
position extérieure au bateau (sangles)